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Théories Economiques Contemporaines Tétouan ADVISORS

« Théories Economiques Contemporaines »


CHAPITRE 1 : APPROCHE DES THEORIES ECONOMIQUES CONTEMPORAINES

Théorie : « Ensemble de notions, d’idées de concepts de connaissances et de savoir abstraits appliquées à un domaine. »
Ceci pour appréhender les politiques économiques qui visent selon le « Carré magique » de KALDOR :
 une croissance élevée,
 une inflation maitrisée ou stabilité des prix,
 un faible taux de chômage ou plein emploi,
 et l’équilibre du commerce extérieur.

Théorie économique : « Outil d’analyse pour comprendre, découvrir le monde et trouver des solutions. Dans l’objectif
d’analyser les différents modes de fonctionnement de l’économie et faire un choix. »

Economie : « l’analyse des fonctions économiques (la production, la consommation etc. » (pensée classique libérale)
L’économie a pour objectif de satisfaire les besoins des individus en produisant des biens et services dans un environnement
spécifique, car : « les besoins illimités mais des ressources rares (biens et services limités). » Nécessité de choisir.

 Concept de « rationalité » : H. Simon (1916-2001) la rationalité


est limitée, s’opposant à la rationalité parfaite car la quantité
d’informations et les capacités cognitives sont limités (On ne peut
pas avoir une vision claire de qu’on veut)

 D’où la nécessité de répondre aux besoins « Pyramide de


MASLOW » selon leur niveau d’importance :

La science économique est alors : « L’étude de la manière dont les sociétés utilisent des ressources rares pour produire des
marchandises ayant une valeur et pour les répartir entre une multitude d’individus » P. Samuelson.

Il existe 4 secteurs dans l’économie :

 Secteur primaire : l’ensemble des activités d’extraction et transformation des ressources naturelles (agriculture, pêche, etc.)
 Secteur secondaire : Transformation des matières premières du premier secteur en bien consommable.
 Secteur tertiaire : l’ensemble des activités de services marchands (Banque) et non-marchands (administration publique)
 Secteur quartenaire : Services liés à la gestion et à la diffusion de l’information (informatique, NTIC, etc.)

Les sources de dérives menant à l’échec d’un projet sont légion : délais, qualité et coûts. Elles seraient imputables à : l’avant-
projet, la communication, la planification, les objectifs, etc.

La structure organisationnelle d’un projet peut être : Matricielle ou par division.

Un projet suppose l’implication ou la mise en relation de deux acteurs principaux :

• le client ou le maitre d’ouvrage : la personne (physique ou morale) qui commande, passe les marchés et réceptionne
le projet ;

• le fournisseur ou le maitre d’œuvre: la personne (physique ou morale) qui conçoit et réalise le projet.

Elle agit sur la quantité des moyens et le cycle de production par : la diminution des stocks et encours, un meilleur
ordonnancement, diminution des tailles des lots de fabrication.

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CHAPITRE 2 : PRESENTATION DES THEORIES ECONOMIQUES CONTEMPORAINES

I- PENSEE CLASSIQUE : « LIBERALISME »

Pensée libérale : Selon les économistes classiques, le libéralisme est un ordre naturel et les mécanismes du marché assurent
les grands équilibres et la croissance économique.

1. ADAM SMITH : 1723-1790


Son ouvrage : «Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations » (1776) traite :
 la division du travail : le travail seul est la source de la richesse. Il est appliqué au secteur agricole et industriel.
Plus précisément, c’est la division du travail qui permet l’accroissement de la richesse par l’essor de la
productivité.
 la théorie de la valeur : Le travail comme mesure de la valeur réelle d’un bien. C’est à dire que la valeur de la
marchandise est déterminée par le travail dépensé pour l’obtenir. On y trouve :
o Valeur d’usage : l’utilité sociale de la marchandise ou ressentie par les individus
o Valeur d’échange : la valeur d’une denrée qu’on a l’intention d’échanger
 Exemple : « le diamant a une faible valeur d’usage, mais une forte valeur d’échange »
 la théorie de la répartition : Salaires des ouvriers, profits des capitalistes, rentes des terres.
Pour A. Smith, la richesse d’une nation se compose alors de : « l’ensemble des objets utiles aux hommes, produits par le
travail et consommés au cours d’un cycle annuel. »

2. DAVID RICARDO : 1772-1823


Il est le fondateur de la théorie des avantages comparatifs « Des principes de l’économie politique et de l’impôt»

Il défend l’ouverture au commerce avec l’étranger sur la base d’une division internationale du travail. Ainsi, le
commerce extérieur apparait comme la variable déterminante de la croissance économique.
3. ROBERT MALTHUS : 1766-1834
Il est connu pour son analyse démographique dans «Essai sur le principe de population».
 Principe de la population :
Selon Malthus : la cause de la précarité des conditions de vie des classes pauvres est : « l’insuffisance de la production
par rapport à l’importance de la population ».
 Principe de la demande effective : la demande anticipée des entrepreneurs en biens de production et de
consommation
Pour Malthus, la demande effective est la source de la croissance. Mais l’accumulation du capital implique forcément
une réduction de la consommation productive des classes possédantes.
4. JEAN BAPTISTE SAY : 1767-1832
C’est la figure de l’école classique avec le «Traité d’économie politique».
La pièce centrale de la théorie de JB Say est constituée par la fameuse loi des débouchés ou loi de l’offre.
 Le principe : « C'est le producteur qui crée une demande par ses produits. La production parvient toujours
à s’écouler sur le marché, et l’argent gagné en vendant un produit est dépensé pour en acheter d’autres. »
JB Say a souligné le rôle essentiel joué par l’entrepreneur dans l’activité économique.

II- PENSEE NEOCLASSIQUE :

Fondateurs: C. Menger (1840-1921), L. Walras (1834-1919), W.S Jevons (1835-1882)


 Points fondamentaux:
o Supériorité du libéralisme économique
o Libre concurrence sans interventionnisme de l’Etat
o La valeur des biens fixée en fonction de l’utilité marginale et non plus en fonction du travail
 Objet d’analyse: Le comportement individuel du consommateur et du producteur.

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Ainsi le concept d’Homo-eoconomicus est à la base de la théorie néoclassique. Il s’agit d’une conception abstraite de
l’être humain qui agit rationnellement.
Il s’agit du comportement rationnel : « un comportement qui essaie de maximiser la satisfaction compte tenu des
ressources limitées. »  Naissance de la microéconomie :
o Il est optimisateur: il cherche à maximiser sa satisfaction ou utilité et à minimiser ses coûts, compte tenu
de ses ressources
o Il est cohérent: il a des préférences qu’il peut ordonner. C’est ce qu’on appelle la transitivité.
o Il est souverain: ses préférences ne dépendent que de lui, elles ne dépendent pas de la société…
 Propriétés :
o Utilité marginale décroissante de la consommation
o Rendements décroissants de la production
On parle d’une réflexion à la marge : La situation optimale du consommateur (l’équilibre) est atteinte lorsque les
utilités marginales sont égales pour chaque bien, c’est-à-dire quand l’achat d’une unité supplémentaire d’un «bien
A» lui apporte la même satisfaction que l’achat d’un «bien B» supplémentaire.

III- PENSEE MARXISTE : « SOCIALISTE » : 1818-1883

Auteur du «Capital», connu pour sa critique du capitalisme car : « Les capitalistes exploites le prolétariat par la
propriété privée des moyens de production ». A savoir : facteur capital et travail.
La théorie d’exploitation : « le travail des ouvriers créé de la valeur, car ni la terre ni le capital ne sont productif
mais c’est plutôt le travailleur, alors que cette plus-value est accaparée par le capitaliste ».
La fin du capitalisme :
 Avec le progrès technologique, les capitalistes investissent plus dans les machines que dans le travail humain
car les capitalistes veulent réduire les salaires.
 Le progrès technologique a pour conséquence d’une part l’augmentation du chômage et d’autre part d’une
baisse du pouvoir d’achat et d’accroissement d’inégalités.
 baisse tendancielle du taux de profit qui s’explique par une baisse de la part du capital travail et
l’augmentation de la part du capital machines.
 Multiplication des crises économiques du système capitaliste

IV- PENSEE KEYNESIENNE : « SOCIALISTE » : 1818-1883

J.M. KEYNES publie en 1936 «la Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie », ouvrage économique
majeur du 20ème siècle.
 Idées principales :
o Intervention de l’Etat pour assurer le plein emploi et donc une politique de régulation globale.
o Approche Macroéconomique qui étudie les relations entre les grandes globales de l’économie.
 Apports de KEYNES : Théorie générale de l’emploi
Il existe un niveau d’emploi d’équilibre. Selon les néoclassiques, s’il y a chômage, il est volontaire car :
o soit les offreurs de travail refusent de travailler pour le niveau du salaire d’équilibre
o soit les employeurs refusent d’embaucher car la productivité marginale du salarié est inférieure à son
salaire réel.
 Baisse de salaire comme solution.
Le volume de l’emploi dépend uniquement de la décision d’embauche des entrepreneurs.

Pour Keynes, le chômage est involontaire : Il résulte d’anticipations pessimistes des entrepreneurs
 Solution : une intervention de l’État dans l’économie.

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 Principe de l’état providence :


L’Etat doit mener une politique conjoncturelle de relance destinée à pallier le problème du chômage et à sortir
l’économie du sous-emploi. (Politique budgétaire, politique monétaire)
En résumé, Keynes soutient :
 L’élargissement des fonctions de l’Etat.
 L’intervention de l’Etat s’étend à tous les domaines: économique et social.
 L’Etat doit corriger les dysfonctionnements.
 L’intervention des gouvernements dans l’économie sont les meilleurs moyens d’assurer la croissance
économique.

CHAPITRE 3 : THEORIE DE LA CROISSANCE

I- PRESENTATION DE LA CROISSANCE

La CROISSANCE ECONOMIQUE est : « une augmentation chiffrée de la production économique soutenue pendant une ou
plusieurs périodes longues. » A long terme, c’est la croissance qui détermine l’évolution du niveau de vie d’un pays.

La croissance économique : est mesurée par l’accroissement du PIB (Produit Intérieur Brut).
 PIB : « la somme de la valeur ajoutée créée dans un pays par les agents économiques »
 Valeur ajoutée : « la différence de valeurs entre le prix du produit fini et son coût »
𝑃𝐼𝐵𝑛−𝑃𝐼𝐵(𝑛−1)
Le taux de croissance : 𝑃𝐼𝐵(𝑛−1)
× 100
On trouve
 PIB marchand : somme des VA de toutes les unités de production résidentes sur le territoire national en un an
 PIB non-marchand : somme des valeurs de la production non marchande gratuite ou quasi gratuite

Limite du PIB : La richesse matérielle ne suffit pas à définir le développement

II- THEORIE DE LA CROISSANCE EXOGENE : Modèle « OPTIMISTE »

Il s’agit du Modèle de R. Solow (1981) : « La croissance viendrait de phénomènes extérieurs à la production et ne proviendraient
pas des entreprises elles-mêmes ou de l’Etat, ils sont extérieurs à eux. »  La croissance économique s’explique par des
facteurs externes.

D’après lui, la croissance peut être durable et stable grâce aux facteurs de production et au progrès technique (sans origine).

Le Progrès technique (inexpliqué) engendre la croissance à long terme et il évite l’état stationnaire de l’économie.

III- THEORIE DE LA CROISSANCE ENDOGENE : Paul Rome, Robert Lucas et Robert Barro

Explication de l’évolution de l’économie en se basant sur 3 critères internes:


 l’innovation
 la connaissance (capital humain)
 l’intervention de l’Etat

Sources de la croissance :
L’Etat (Investissement + Progrès technique)  Plus de productivité  plus de revenus  Accumulation de capitaux 
Croissance économique.

 Robert Lucas (1937): capital humain pour la croissance: accumulation des connaissances et des compétences
 Robert Barro (1944) : investissement public pour la croissance: accumulation du capital public
 Paul Rome (1955) : recherche et développement pour la croissance: accumulation du capital technologique

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IV- APPROCHE SCHUMPETERIENNE : Modèle « OPTIMISTE »

Création d’un cycle grâce au progrès technologique :


Progrès technologique  période de croissance  Progrès technologique
Cycle : « la répétition au cours du temps de phases d’expansion puis de dépression ». On cite deux cycles :
Durée Origine Caractéristiques
Il démarre à la révolution industrielle et obéit à une logique interne
innovation
1- CYCLE LONG DE 40 à 50 qui consiste à remplacer et augmenter des « fonds de capitaux de
radicale
KONDRATIEV ans base, les grandes infrastructures, dont la production demande un
long processus et des investissements exceptionnels »
2- CYCLES COURTS DE
JUNGLAR ET KITCHIN
Il se caractérise par une phase d’investissement soutenu puis une
2-1. Cycle de JUNGLAR : 7 à 10 Variation de
fois que tous les investissements rentables ont été réalisés, par une
Cycle des affaires ans l’investissement
baisse de l’investissement et donc de la croissance
Variation des Il se caractérise par une phase d’expansion d’environ 2 ans puis par
2-2. Cycle de KITCHIN : 3 à 4 ans
stocks une phase de récession de deux environ
La croissance est matérialisée par des cycles dont la source est l’innovation.

Analyse cyclique : Schumpeter relève deux tendances :


 Une tendance constituée de la grappe d’innovation et de la prospérité suite à cette grappe.
 Une tendance constituée de la fin de la croissance provoquée par la grappe et la récession suite à la grappe.
 Ces tendances induisent à une destruction créatrice.
 Grappes d‘innovation : « innovations techniques écoulant de l’innovation majeure. »
La destruction créatrice permet :
1- la croissance grâce à l’investissement qui en résulte
2- l’évolution du système capitaliste

 Types d’innovations :
o Innovation produits : amélioration d’une voiture.
o Innovation Procédés : nouvelles méthodes de production.
o Innovation découverte : découverte d’une nouvelle source d’énergie.
o Innovation commerciale : Nouveau canal de communication.
o Innovation managériale : invention de la société FMN.

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