Vous êtes sur la page 1sur 10

CORRIGES TRAVAUX DIRIGES N°1

1) Expliquez les origines des sciences économiques

Les origines de la science économique sont sources de débat car plusieurs origines lui sont
attribuées.

Pour certains c’est Adam Smith qui le fondateur de l’économie en tant que discipline. Pour Karl
Mars, c’est William Petty. Mais si nous nous référons aux idées des penseurs grecs, des pères de
l’Eglise et des philosophes au début du XIXème siècle, nous voyons qu’ils ont développé des idées
sur les échanges, les prix et l’argent. Parmi ces penseurs, les idées d’Aristote sont les plus saisissantes
ce qui fait de lui un lointain précurseur des trois courants non conformistes.

2) Quelle est la thèse défendue par les apôtres du « laisser faire »

Les apôtres du « laisser faire » défendent l’idée selon laquelle il faut laisser, dans l’économie, la
nature suivre son cours. Autrement dit, il s’agit de la thèse du « libéralisme économique »

3) Quelle est la critique principale adressée aux physiocrates ?

La critique principale adressée aux physiocrates est le fait de ne considérer que l’activité agricole
comme productive d’un surplus.

4) Expliquez la pensée économique d’Adam Smith

Smith se définit comme un philosophe moral et avait une vision plus subtile du fonctionnement
de l’économie que celle qu’on lui prête le plus souvent. Sa pensée économique résumée par la
parabole de la main invisible ne fait pas l’apologie du laisser-faire mais permet d’expliquer et
d’examiner d’une part les fonctions que l’Etat doit assumer dans les économies (Etat gendarme qui
assure les missions de défense et d’exercice de la justice et celui « d’élever et d’entretenir ces ouvrages et
établissements publics dont une grande société retire d’immenses avantages, mais qui sont néanmoins de nature à ne
pouvoir être entrepris ou entretenus par un ou par quelques particuliers attendus que pour ceux-ci, le profit ne saurait
jamais en rembourser la dépense ») . D’autre part, il est question de du fait que l’accroissement des
richesses résulte du progrès de la division du travail.

5) Qu’est-ce que la méthode hypothético-déductive ?

Ricardo étant l’un des premiers à utiliser dans son analyse la méthode hypothético-déductive. Cette
méthode consiste à poser des hypothèses construites a priori pour en tirer des conséquences sur le
fonctionnement de l’économie. Autrement dit, c’est une méthode scientifique qui consiste à
formuler une hypothèse afin d’en déduire des conséquences observables futures, mais également
passées, permettant d’en déterminer la validité.

6) Expliquez la théorie de la valeur chez Ricardo

En se basant sur la méthode hypothético-déductive, Ricardo propose la théorie de la valeur (et de


la répartition fondée sur le travail en mettant en opposition le salaire et le profit). Pour Ricardo, la
valeur d’échange ou le prix d’échange d’une marchandise a deux sources : la rareté et la quantité de
travail nécessaire pour la produire.

Les marchandises dont la valeur est déterminée par leur rareté représentent une toute petite partie
des marchandises : ce sont les livres, les tableaux.

La valeur d’échange d’un bien dépend de son coût de production c’est-à-dire que du travail qui y
est directement ou indirectement incorporé et non son utilité ou la loi de l’offre et de la demande.

7) En quoi consiste la loi des débouchés chez Jean-Baptiste Say ?

La loi des débouchés de J-B Say consiste à l’idée selon laquelle, à l’échelle de l’ensemble de
l’économie, l’offre crée sa demande, de sorte qu’il ne peut pas y avoir de problèmes de débouchés
et de surproduction générale dans une économie concurrentielle.

Cette loi implique un équilibre global entre l’offre et la demande. Ce qui suppose qu’il ne peut donc
y avoir de surproduction.

8) Quelle est l’idée principale défendue par l’école historique allemande ?

Pour l’école historique allemande, il ne serait y avoir des lois économiques universelles donc elle
prône une approche tenant compte des caractéristiques particulières des différentes sociétés, de
leur histoire et de leurs institutions. A cet effet, elle soutient l’idée du protectionnisme et d’une
intervention active de l’Etat du côté des économies émergentes.

9) Qu’est-ce que la révolution marginaliste ?

Sous le nom de «Révolution marginaliste», on désigne l’apparition quasi-simultanée et indépendante


d’une nouvelle théorie de la valeur basée sous le principe de l’utilité marginale décroissante et de la
productivité marginale, dans les ouvrages de trois auteurs : la Théorie de l'économie politique (1871) de
William Stanley Jevons (à Manchester), les Principes d'économie politique (1871) de Karl Menger (à
Vienne) et les Eléments d'économie politique pure, 1e partie, 1874 de Léon Walras (à Lausanne). Dans
ces écrits, le comportement du consommateur devient l’objet principal de l'analyse économique.
Joseph Schumpeter parle à ce propos d’une «Révolution de la théorie de la valeur» (Histoire de
l'analyse économique, tome III, p. 220 et suiv.).

10) Quelle est la vision néo-classique de la macroéconomie ?

La vision néo-classique de la macroéconomie est d’associer à l’analyse macroéconomique la théorie


de la valeur et de la répartition sur la base des fondements microéconomiques.

11) La théorie néoclassique est-elle finalement selon vous une science ou une
idéologie ?

La théorie néoclassique étant un courant de pensées économiques, est une idéologie soutenant
l’idée selon laquelle la formation des prix, de la production et la distribution des revenus se font à
travers le mécanisme d’offre et de la demande sur un marché.

12) Comment la théorie néoclassique explique-t-elle les relations entre les agents
économiques ?

Pour expliquer les relations entre les agents économiques, la théorie néoclassique n’étudient pas les
relations (empiriques) qui concernent les grands agrégats (ménages, les entreprises, etc.). Elle fait
comme si les variations observées des agrégats économiques d’un pays (production, emploi, niveau
des prix, etc.) étaient le résultat des décisions d’un agent représentatif, qui a le choix à tout moment
entre consommer ou investir, travailler ou se divertir.

Il faut préciser que cette nouvelle façon d’envisager la macroéconomie a toutefois suscité de fortes
résistances parmi les théoriciens néoclassiques eux-mêmes.
CORRIGES TRAVAUX DIRIGES N°2

Examen Harmattan 2008-2009

1. Décrivez succinctement le processus d’évolution de l’économie vers l’état


stationnaire chez les classiques (10 lignes au maximum, la 11e est pénalisante/ 5
points)

Pour les classiques, la croissance dépend de la répartition des revenus : plus les capitalistes reçoivent une
part importante du profit, plus ils investiront, plus la croissance sera importante. Or, la répartition des
revenus risque d’être de moins en moins favorable à l’investissement en raison des rendements décroissants
de la terre. En effet, avec l’augmentation de la population il faut exploiter de plus en plus de terres, mais les
nouvelles terres mises en culture sont de moins en moins fertiles. D’où l’augmentation des prix des produits
agricoles et les travailleurs exigent des salaires de plus en plus élevés pour pouvoir se les procurer. Les
propriétaires obtiennent des rentes de plus en plus importantes. Les capitalistes reçoivent le revenu qui n’a
été distribué ni aux rentiers, ni aux travailleurs, alors ils voient peu à peu leurs profits diminuer, investissent
de moins en moins, donc la production augmente de moins en moins. Lorsque l’investissement atteint zéro,
la production n’augmente plus et stagne : l’économie atteint un état stationnaire.

2. Qu’est-ce-que la loi de la baisse tendancielle du taux de profit chez Karl Marx (5


points)

La baisse tendancielle du taux de profit signifie que l’évolution de l’économie capitaliste a


tendance à faire baisser le taux de profit. Cela ne signifie évidemment pas qu’il baisse effectivement
en permanence, mais que la bourgeoisie doit régulièrement pressurer les travailleurs (augmenter le
taux d’exploitation) pour contrecarrer cette baisse. Cela signifie donc que le capitalisme ne peut pas
être un système stable.

3. D’après vous, en quoi consiste la métaphore de « la main invisible » chez Adam


Smith

La main invisible est un principe énoncé et théorisé par Adam Smith qui suppose que l’ensemble
des actions menées par chaque individu de la société dans son intérêt personnel afin d’améliorer sa
qualité de vie, d’augmenter ses richesses contribuent aussi bien-être commun de la société. Adam
Smith part du principe que l’humain est un être rationnel qui peut juger et décider de ce qui est
bien ou mal pour lui. Autrement dit, il n’a pas besoin d’une intervention externe, ici l’Etat, pour
l’aider à faire ses choix. Chaque individu est à la recherche perpétuelle de son propre intérêt via la
maximisation des bénéfices et la minimisation de l’effort.
4. Appréciez l’actualité des conclusions dégagées par les physiocrates (5 points)

La richesse d’un pays provient de la terre. Les pays ayant des dotations factorielles en terre peuvent
se développer à partir du travail de la terre (agriculture). Cependant, dans les pays riches en
ressources naturelles notamment africains au Sud du Sahara, le secteur agricole qui emploie plus de
la moitié de la population active est à la traine et peine à assurer le développement économique du
pays et en particulier le bien-être des agriculteurs.
Examen Mousson 2008-2009

1. Après avoir énuméré les avantages d’un modèle économique, citer les différentes
formes qu’il peut prendre et donner dans chaque cas un exemple

Un modèle économique est une représentation simplifiée de la réalité ou du phénomène


économique, fondée sur des hypothèses parfois irréalistes, afin de comprendre le système
économique. Comme avantages, il permet :

- d’avoir une vision globale de l’économie en identifiant les points clés sur lesquels on peut
et où on agir dans le but d’une amélioration de l’économie
- d’étudier et de prévoir le fonctionnement de l’économie ou d’un secteur d’activité ou d’un
groupe d’agents économiques

Formes des modèles économiques :

- modèle statique : ici l’incidence du temps est négligeable. Exemple : les variations des
stocks (production non vendue) des entreprises au cours d’un trimestre dépendent de la
vigueur de la demande pendant ce même trimestre.
- modèle dynamique : par contre ici l’incidence du temps est à prendre en compte. Par
exemple, les évolutions macroéconomiques se produisant à un période donnée disons le
premier semestre de 2020, ont alors une influence sur ce qui se passera au semestre suivant
et ainsi de proche en proche, sur l’ensemble du futur. Il est possible de suivre la trajectoire
d’une variable au cours du temps, ou encore son évolution
2. Quels sont les traits caractéristiques et les principaux auteurs du courant classique

Traits caractéristiques : la neutralité monétaire ; adhésion aux principes du libéralisme


économique, l’Etat gendarme

Principaux auteurs du courant classique : Adam Smith, David Ricardo, Jean-Baptiste Say, Karl
Marx, John Stuart Mill.
Examen Mousson 2009-2010

1. Définir les notions suivantes : le mercantilisme, la physiocratie, le sophisme de


composition, et les « trente glorieuses ». (4points)

Le mercantilisme : est un courant de pensées dont les œuvres s’étendent sur la période XVè et
XVIIIè siècles qui soutient l’idée selon laquelle le commerce extérieur est l’un des facteurs
principaux de la richesse.

La physiocratie : fondée par Quesnay, c’est un courant de pensée économique élaborée au 18 ème
siècle selon laquelle la prospérité du royaume dépend de son agriculture. Autrement dit, l’agriculture
est la seule source de la richesse.

Le sophisme de composition : le sophisme est un raisonnement fallacieux, malgré une apparence


de vérité. Présenté comme une démonstration rigoureuse et logique, un sophisme est en réalité
faux car incomplet ou ambigu. Il est constitué d’une ou plusieurs prémisses vraies ou prétendues
vraies, agencées dans un raisonnement séduisant mais erroné, qui ne respecte pas les règles de la
logique, même si la conviction est vraie.

Quand l’on parle du sophisme de composition, cela suppose de Croire que ce qui s’applique
pour un individu peut être transposé à l’identique à un groupe d’individus. Exemple : vous trouvez
un billet de 100 euros par terre. Vous vous êtes enrichie d’autant (au détriment de celui qui a perdu
le billet). Mais si tous les européens trouvent un billet de 100 euros par terre, aucun d’entre eux ne
s’enrichit.

Les trente glorieuses : c’est une expression pour qualifier l’expansion économique sans précédent
qu’a connu la France, comme les autres grands pays industriels, du lendemain de la Seconde Guerre
Mondiale jusqu’au choc pétrolier de 1973

2. En quoi la théorie économique néoclassique diffère-t-elle par rapport à la théorie


classique ? (4points)

Même si les néoclassiques ne s’opposent pas aux classiques et se mettent dans leur filiation, ils
marquent une réelle rupture dans la pensée économique.

Les classiques Les néo-classiques


-milieu du 18ème siècle – début du 19ème siècle -2ème moitié du 19ème siècle – début du 20ème
-le raisonnement est macroéconomique siècle
-le raisonnement est microéconomique
-l’économie est une science de l’échange et de -l’économie est une science des choix
la redistribution des revenus rationnels
-la valeur d’un bien dépend de la quantité de -la valeur d’échange d’un bien dépend de son
travail incorporé dans la production de ce bien utilité
Examen Mousson 2010-2011

V ou V ou
F F
Les classiques font un raisonnement à V Les néoclassiques font une analyse en V
la marge termes de valeur utilité et valeur rareté
K. Marx préconise les restrictions des F La microéconomie étudie la logique V
naissances pour limiter l’accroissement des choix individuels et leurs
de la population coordinations
Le système socialiste stipule que V L’analyse Keynésienne montre que le F
l’appareil productif appartient à l’Etat plein emploi est toujours assuré
Selon les mercantilistes, le libre- F Samuelson affirme qu’on ne peut V
échange est avantageux pour les pays lutter contre le chômage qu’en
partenaires acceptant un peu plus d’inflation
L’efficacité n’est pas garantie dans le cas Les principaux représentants de F
de bien collectifs l’école de Lausanne sont : Menger et
Walras
Aristote juge légitime le commerce et F Say estime que l’offre résulte de la F
les activités financières demande
La notion du juste prix a été introduite V Ricardo est très connu par sa loi des F
par Aristote dans l’économie débouchés.
marchande

- La pensée de David Ricardo et d’Adam Smith dans une perspective comparative


(Faire un tableau) 5 points

David Ricardo Adam Smith


Points communs
- Les deux sont des classiques
- Libre échange
- Loi des débouchés
- L’offre crée la demande
- Neutralité de la monnaie
- Non intervention de l’Etat
- La valeur du travail
Points de divergence
- La théorie comparative - la théorie absolue
- La répartition de la richesse - la cause de la richesse
- Salaire naturel et salaire du marché - prix naturel et prix du marché
- Théorie de la vente, de la valeur du - valeur d’échange et valeur d’usage
travail et des coûts

- Que savent les mercantilistes et que Saint thomas d’Aquin et Aristote ne savent pas
(Faire un tableau) 5 point

Mercantilistes Saint Thomas d’Aquin et Aristote


- la recherche du gain lié à la prise du - la morale divine et la justice sociale
risque est un facteur de la prospérité et sont des déterminants absolus des
du développement des nations relations économiques
- protectionnisme - non intervention de l’Etat
- intervention de l’Etat - libre échange
- macroéconomie - microéconomie
- le commerce produit la richesse - le travail produit la richesse

Vous aimerez peut-être aussi