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M21: Économie générale

PARTIE 1:

Introduction :

Il existe deux types de sciences :

- Sciences sociales
- Sciences exactes

⇒ L’économie fait partie des sciences sociales, car elle étudie l’Homme et la société
dans laquelle il vit.

⇒ D’autres disciplines font parties des sciences sociales et apportent une vision
complémentaire à l’analyse économique.
E.g : la psychologie, la sociologie, le Droit, Histoire

⇒ Cette interaction avec ces autres disciplines, permet de mieux comprendre et de


mieux résoudre certains phénomènes.)
E.g : le chômage

≡> L’économie reste quand même la discipline majeure des sciences sociales, car
l’économie est présente partout.

Il est donc nécessaire de définir l’économie, même si celle-ci n’est pas simple pour
deux raisons :

1) L’existence de multiples courants de pensées


2) Le caractère « touche à tout » de l’économie

*L’économie : c’est une science qui étudie comment des ressources rares sont
utilisées pour la satisfaction des besoins des Hommes vivants en société.

→ Elle s’intéresse aux opérations essentielles que sont :


- la production,
- la distribution
- la consommation
- Aux institutions et activités, ayant pour objet de faciliter ces opérations
Edmond MALINVAUD (FR 1932-2006)

CHAPITRE 1 :
I/ Les principales approches analytiques en économie

Il existe deux grandes façons d’analyser de l’activité économique :

- l’approche micro-économique
- l’approche macro-économique

1) L’approche micro-économique :
a) Présentation

L’objet de la micro-économie est d’analyser le comportement des unités individuelles


de décision que sont :

- Le producteur et le consommateur

⇒ Elle explique l’activité économique, par la formation de l’équilibre, en essayant de


connaître les conditions de réalisation et de conditions de stabilité.

La micro va donc déterminer un équilibre général sur tous les marchés, en supposant
que les agents économiques ont un comportement rationnel.

→ Le producteur rationnel va maximiser son profit.


→ L consommateur rationnel va maximiser son utilité.

b) les caractéristiques de la micro-éco.

→ La micro analyse comment les unités individuelles de décisions (le producteur et


le consommateur)

→ Les unités individuelles de décisions s’informent, disposent des ressources


définies, vont les affecter et vont choisir entre de multiples possibilité.

⇒ La micro va donc interpréter les comportements des agents économieques qui


prennent des décisions.
⇒ La micro s’intéresse principalement à :

- La formation des prix


- La détermination des niveaux de production
- La distribution des revenus dans l’entreprise
- L es choix des consommateurs

2/ L’approche macro-économique :
La macro est l’approche la plus ancienne que l’on connaisse.

→ Elle s’intéressait vraiment à la vie de la cité. (Égypte, Grecs)

⇒ La macro s’intéresse principalement :

→ Aux fait économique concernant de grands ensemble. (E.G : le chômage)

→ Aux indépendances entre des variables globales, synthétisant le fonctionnement


de l’économie. (E.G : le PIB = les agrégats)

→ A la totalité de l’activité économique, notamment :

- L’ouverture des économies (l’étranger)


- le rôle de l’État

≡> Les faits analysé par la macro sont assez nombreux, mais 5 sont essentiels :

1→ Le chômage (les causes, les conséquences, les traitements possibles)

2→ L’inflation (augmentation du niveau général des prix, une augmentation de la


demande plus rapide que l’offre)

3→ La croissance économique (c’est la création de la richesse et s’intéresse à la


fluctuation de la croissance)

4→Le commerce externe


(les échanges extérieurs = - ils peuvent être positif → excédent commercial
- Ils peuvent être négatifs→ déficit commercial)

5→ Le rôle de l’État et de la dépense publique


II/ Les grands courants de la pensée économique

La connaissance de pensée économique est une nécessité pour comprendre


l’évolution des sociétés et son impact sur le fonctionnement de la société.

En effet, selon les époques les pays et les choix politiques des citoyens, la pensée
économique à une influence très différente.

E.G : la chine qui est passée d’un système collectiviste, à un système capitaliste.
(n’est pas un système libéral)

⇒ Les débuts d’une pensée économique structurée apparaît au XVIe siècle avec la
Renaissance.
→ A partir de cette époque, l’économie se sépare d’autres disciplines, la théologie, la
morale.

⇒ Elle débute avec la parution en 1776 d’un ouvrage « Recherche sur la nature et les
causes de la richesse des nations » Adam SMITH (1723-1790)

⇒ Elle voit se confronter des point de vus différents avec l’apparition du libéralisme
et du marxisme.

3 écoles :

→ école classique libérale


→ école classique réformiste
→ école classique révolutionnaire

a) école classique libérale

Cette école de pensée à développer le capitalisme (= sys. Éco.) et le libéralisme


économique (= sys. Pol.) en s’appuyant sur le concept suivant.

→ Le marché doit être vaste et concurrentiel, pour permettre le développement des


pays. (A.Smith)

→ Le libre échange favorise la production et donc la création de richesse.

→ Le profit est nécessaire à la croissance, il faut la favoriser. (sinon la société va


connaître ce qu’on appelle « l’état stationnaire »).
- Théorie des avantages comparatifs (David Ricardo)
→ Le marché permet d’atteindre la meilleure solution possible = l’Optimum
économique.
- Théorie des avantages absolus (Adam Smith)

→ La valeur des biens est basée sur l’utilité-rareté et non plus sur le travail.
- Jean Batiste SAY (Fr. 1767-1832)

→ L e marché ne peut pas traiter de crise générale «car l’offre crée sa propre
demande».
- Jean Batiste SAY (Fr. 1767-1832)

b) école classique réformiste

→ Ces économistes soutiennent le libéralisme et il y voient des limites, notamment


sur le plan social.
- John Stuart Mill (GB. 1806- 1873)

→ Il conteste l’idée que le libéralisme conduit au progrès social.


→ Il conteste aussi le système de valeur du libéralisme qui est basé sur
l’individualisme.

Dans ces conditions il conçoit une intervention de l’État dans 2 directions :

- Protéger les plus faible


- Assurer une éducation minimale

c) école classique révolutionnaire

→ Ces économistes rejettent totalement le système capitaliste


→ Il veulent modifier l’organisation économique et politique de la société.
- Karl Marx (All. 1818-183)

Ouvrage en deux tomes :

- manifeste du parti communiste 1848


- le capital 1867

L’œuvre de Marx et à la fois économique, philosophique et historique


- Elle explique comment le système capitaliste va disparaître
→ Le capitalisme est un système historique basé sur l’accumulation et sur
l’exploitation d’une classe sociale prolétaire (= ouvrier) par une autre classe sociale
qu’on appelle les entrepreneurs capitalistes (= les patrons).

*Prolétarisation : classe sociale qui ne possède ni capital ni moyens de


production et doit donc vendre son travail (salariat)

→ Cette exploitation se fait par l’intermédiaire du travail à la chaîne,


grâce à la division des tâches qui entraîne une aliénation des travailleurs.

→ Pour Marx, l’histoire de chaque société c’est « la lutte des classes »


- Plus le capitalisme se développe, plus la lutte des classes s’intensifie,
ce qui rend le système de plus en plus instable jusqu'à la crise finale, « la
révolution »

→ Dans ses conditions, un nouveau système de production va apparaître,


le collectivisme. (= la disparition de la lutte des classes et disparition de
la propriété privée des bien de production.)

→ Le collectivisme va s’accompagner d’un distribution des richesses.


(notamment la terre

→ Le raisonnement économique de Marx se base sur la loi, dite de la


baisse tendancielle du taux de profit.

→ Pour évoluer et faire face à la concurrence, les capitaliste doivent


investi de plus en plus dans le capital, au détriment du travail, or c’est le
travail qui fournit l’essentiel du profit. (ce n’est pas la machine)
I/ La pensée néo-classique
a) Les origines

Cette pensée est l’héritière de l’école classique libérale, elle débute par la
publication en 1874 de l’ouvrage «Éléments d’économie politique pure»
La pensée néo-classique va développer la puissance libérale basée sur la
suprématie du marché, comme meilleure régulateur économique.

→ Cette pensée néo-classique va toucher toute l’Europe avec 3 écoles :

- L’école anglaise (Stanley JEVONS 1838-1882)


- L’école de Lausanne (Léon VALRAS)
- L’école autrichienne (Carl MENGER Aut. 1840-1921)

b) Les principales caractéristiques

⇒ Cette pensée repose sur des concepts qui sont encore valables
aujourd’hui.

→ La logique néo-classique développe la théorie de la valeur utilité-


rareté. (plus un bien est utile, plus sa valeur est grande)
→ l’utilité donne la valeur et pas l’inverse

→ La logique néo-classique développe la théorie de décisions


individuelles

- Pour comprendre les faits économiques il faut connaître les


comportements et les décisions des agents économiques prit
individuellement (= micro-économie)

→ La logique néo-classique suppose que la concurrence règne dans les


décisions économiques, ce qui permet au marché d’atteindre l’Optimum.
→ Il sont développé un modèle théorique, la Concurrence Pluri Parfaites
qui repose sur 5 principes :

- Atomicité
- Fluidité
- Transparence
- Mobilité des facteurs de productions
- Homogéneité

john Maynard Keynes (1883-1946)


coucou :)

⇒ La logique néoclassique:

→ Estime que l’échange est le moyen privilégié pour créer de la richesse


(développer l’économie)

→ Pense que la flexibilité des prix permet d’atteindre l’équilibre sur tous
les marchés notamment sur le marché du travail
Conséquence = Le chômage est volontaire pour ceux qui refusent le
salaire d’équilibre.
→ Estime que la croissance économique est naturellement ou
spontanément équilibré grâce à la flexibilité des prix et à la capacité de
substitution des facteurs de production

→ Estime que la monnaie est neutre: elle est donc un moyen d’échange et
de précaution pour l’avenir.

→ Donne une confiance absolue aux marchés comme meilleur régulateur


économique
⇒ L’intervention de l’État doit être la moins importante possible et neutre sur
le plan économique.

Ce système où l’État doit être la moins importante et être le moins impliquée


dans sur le plan économique s’appelle l’État Gendarme.

L’entretien est aussi appelé maintenance


→ Elle consiste à maintenir à niveau qualitatif mais aussi à assurer

c) Le renouveau néo-classique

La pensée néo-classique à du évoluer au début des années 50,


pour 2 raisons, Elle a du ;
- Répondre à la critique keynésienne.
- S’adapter aux évolutions de la société, en modifiant son discours
traditionnel.

E.g : → Apparition de la consommation et production de masse


→ ouverture des économies.
→ Intervention de l’État.

Ce renouveau s’est traduit par l’apparition d’une multitude de courants de


pensées, dont le thème d’étude va être bcp plus spécifique qu’avant.

e.g : courant monétariste (rôle de la monnaie = cause de l’inflation)

M.FREIDMAN: Nobel 1976 (USA 1912-2006)

→ Le courant d’équilibre général = reformulation des travaux de


L.WALRAS
G.DEBREU: Nobel 1988 (USA 1921-2004)

III/ La pensée keynésienne

a) origine de la pensée

Il s’agit du 3ème paradigme (= théorie qui se suffit à elle-même et qui est


complète) existant en économie.
1= marxiste
2= néo-classique = libéral

Keynes : Son œuvre et ses propositions ont marqué tout le 20ème siècle.
- Ses propositions étaient en ruptures idéologiques avec tout ce qui était
présent avant.

→ Cette pensée est lié aux travaux de John Maynard Keynes (GB 1883-
1946) et de ses nombreux disciples.

Ouvrage principal = « Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la


monnaie » (1936)
→ Il propose des solutions alternatives à la théorie néo-classique, en se
basant sur crise de 1929, que les néo-classique ne peuvent expliquer. (la
crise)
→ En remettant en cause le caractère autorégulateur du marché.
Pour Keynes, cette crise est due à l’insuffisance de la demande effective.
(nouveau concept)

b) Les caractéristiques
Les principales propositions de Keynes sont les suivantes :

⇒ Il propose une lecture macro-économique de l’économie, car il veut


comprendre le mécanisme suivant :

→ Il pense que le marché du travail n’est pas un marché comme les autres,
parce que le salaire n’est pas le seul déterminant du niveau de l’emploi.

→ Pour Keynes, le déterminant fondamental est la demande effective.

→ Pour Keynes la monnaie n’est pas neutre, en effet une hausse de la


quantité de monnaie en circulation. (masse monétaire) ⇒ une hausse de la
demande ⇒ l’emploie

→ Keynes est d’accord avec les néo-classiques pour dire que la monnaie
remplie 2 fonctions :
- fonction transaction
- fonction précaution

mais il rajoute une 3ème fonction :


- fonction spéculation

Comment les dépenses


Production de B
des agents
et S.
économiques (conso.
Et investissements)

Niveau de l’emploi
et les revenus
distribués
Epargne

car la monnaie une propriété fondamentale :


- La liquidité

Pour renoncer à cette liquidité, les agents économiques vont demander à ce


que leur placements leur rapporte une rémunération que l’on appelle le taux
d’intérêt ⇒ Toujours en spéculation.

→ Il pense que le mécanisme d’ajustement par les prix (la flexibilité) est
assez limité et donc ne conduit pas toujours à l’équilibre.

→ Il donne trois raisons


- les agents économiques ne sont pas toujours rationnels.
- la concurrence ne s’applique pas toujours.
- Pour certains prix, leur flexibilité est partiel (à cause de règles
administratives mais aussi par des habitudes prises par des consommateurs
(allez vers les même marques)) ⇒ conséquences : si l’ajustement ne se fait
pas forcément par les prix, c’est qu’il se fait par les quantités :

une hausse de la demande entraîne une hausse des quantités produites


(Keynes).

Une hausse des prix entraîne une hausse des quantités produites (néo-
classiques)

→ Pour Keynes, l’incertitude règne dans la société, la vision équilibré de


l’économie chez les néo-classiques, n’est que formelle. Dans ces conditions,
la croissance économique est naturellement instable, rien ne garantit un
chemin continu de croissance.
→ Keynes rejette la loi des débouchés de J.B SAY (= l’offre crée sa propre
demande)
- Pour lui, la demande n’est jamais parfaitement égale à l’offre et le justifie
de la manière suivante :
- Pour lui c’est la demande qui crée l’offre

Compte tenu des évènements précédant, il y a peu de chance que l’économie


parvienne à ce qu’on appelle un « équilibre de plein-emploi », celui-ci dure et
correspond à l’optimum économique.

Conclusion de Keynes : Le marché n’est donc pas un bon régulateur.


Ce qui justifie l’intervention de l’État.

Cette intervention de l’État a pour but de maintenir et d’assurer le plein-


emploi. Car il est le seul à en avoir les moyens suffisants.

- Keynes est donc à l’origine de notion « d’État providence » (Welfare-state)


et de la politique économique.

C) L’évolution de la pensée Keynésienne


De son vivant et après sa mort, de très nombreux économistes se sont réclamé
du keynésianisme.

2 périodes sont à distinguer :

→ Années 1930/1960 apparaît le courant de Cambridge. (Keynes y a été


étudiant et enseignant)
- Regroupe des économistes très proches de Keynes et qui ont développés
certaines de ses analyses.
E.G : Nicholas KALDOR_1908-1986
Joan ROBINSON_ 1903-1983

→ A partir des années « 70 » va apparaître des post-keynesiens.


- Ce courant apparaît pour défendre les idées de Keynes suite à la fin des « 30
Glorieuses » et aux premiers grands échecs de la politique Keynésienne.

E.G : Robert BOYER Fr 1910-1995

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