Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Introduction
Les sciences économiques sont compliquées à étudier car elles sont difficiles à cibler
voir même impossible à encadrer.
L’économie est constituée par des pratiques et des discours, la notion de science
économique est très récente. C’est en effet au début des années 70 que les sciences
économiques ont remplacées la science d’économie politique dans les cours. Les premiers
économistes travaillaient pour l’état et le terme de science économique politique était donc
adapté au temps des Smith, Keynes et autres Ricardo.. Ils cherchaient à faire fonctionner le
mieux possible l’état dans sa vision économique.
L’économie, contrairement à ce qu’on peut penser, n’a pas toujours existé malgré le
fait que la production et la consommation ont toujours existé dans les sociétés mais la notion
d’économie était absente dans la mesure où ce qu’on appelle production n’était pas encore
existant à l’époque.
L’économie est liée à la notion de profits et est donc une manière de calculer, de
réfléchir aux moyens de trouver des intérêts.
En Europe, cette notion apparaît au Moyen Age pour se développé et devenir
prépondérante au 19eme siècle.
1
Dr RAFLIMANANA Victor
SOMMAIRE :
I. Panorama historique de la pensée économique (page 2 à 7)
II. La comptabilité Nationale (page 7 à 13)
III. La représentation Keynésienne (page 14 à 22)
IV. Adam Smith (page 23 à 28)
V. David Ricardo (page 30 à 37)
VI. Karl Marx (page 38 à 42)
VII. Les néo-classiques (page 39 à 44)
2
Dr RAFLIMANANA Victor
Université de Fianarantsoa
Aristote :
Le premier économiste repérable est Aristote qui faisait de la philosophie et des
sciences exactes mais c’est la première fois qu’un penseur, qui écrit, parle d’économie.
Les règles en économie ne sont pas absolues car elles ne sont que le reflet de la
société. Au cour du 20eme siècle, on a changé 4 fois de mode de pensée économique.
Un économiste répond aux questions de son temps mais ne crée pas de nouvelles théories par
plaisir mais par contrainte.
Les mercantilistes :
Au 17eme apparaît la première école économiste, les mercantilistes dont font parti
Badin et Montchrétien. A cette époque, la France et l’Espagne dominent l’Europe et les
3
Dr RAFLIMANANA Victor
Université de Fianarantsoa
économistes se demandent comment le royaume pourrait faire pour s’enrichir car les empires
sont en pleine construction et que l’Etat joue un rôle nouveau.
Ils répondent que la richesse de l’Etat est liée à la production, la production étant liée
au développement de la population.
Colbert met en place des manufactures dans le pays et prône une idée spéciale du
commerce: le stock d’or. Les mercantilistes pensent en effet que la richesse ne peut venir
qu’avec l’augmentation du stock d’or et donc la hausse des exportations, l’idée est de vendre
à l’extérieur pour s’enrichir à l’intérieur.
Les physiocrates :
Le 18eme siècle voit apparaître l’école des physiocrates dont Quesnay est le chef de
file.
C’est une idée française originale basée sur le "capital terre". En effet, au début du
18eme arrive la révolution agricole et dans ce mouvement, les physiocrates veulent une
grande France agricole et la France l’est d’ailleurs toujours.
C’est la dernière théorie économique capable de fonctionner avec une monarchie
absolue.
L’agriculture doit servir de base à un enrichissement de l’Etat.
Ils créent le tableau des physiocrates où ils expliquent un circuit horizontal.
Adam Smith :
Fin 18eme arrive Adam Smith qui écrits vers les années 1760-70, il est considéré
comme le premier économiste. Il est philosophe et juriste.
Il écrit son œuvre principal, « La richesse des nations » (1776), peu avant sa mort.
Smith inventa la division du travail, la notion de valeur-travail, de profits, de rente, de salaire
et apporte la notion de « main invisible ».
C’est l’auteur du 18eme qui fait le pont entre la vision horizontale des richesses et
David Ricardo..
David Ricardo :
David Ricardo naît vers 1775, il posa les fondations de l’économie politique (nom donné au
discours de nature scientifique sur l’économie et son fonctionnement), ce qui commence à
créer les délimitations de l’économie.
Il publie en 1816 alors que la révolution industrielle est achevé et que l’économie
général a été bouleversé par les changements dans la production avec l’arrivé de la main
d’œuvre ouvrière.
Ricardo se pose alors la question de savoir comment se répartissent les richesses, cette
question sera au centre des préoccupations des classiques : Mills, J-B Say
4
Dr RAFLIMANANA Victor
Université de Fianarantsoa
Il considère que le salaire n’est pas un problème car il se fixe tout seul. Il regarde
ensuite les revenus et proclame la suprématie du capital sur la rente, il est le père fondateur de
l’économie mondiale.
Karl Marx :
Karl Marx s’oppose aux classiques et critique l’économie politique de Ricardo dans
son livre, « Le Capital ».
Karl Marx est un économiste allemand qui vivat longtemps en Angleterre, il répond à
la même question que les classiques à savoir la répartition des richesses mais propose l’égalité
entre les individus pour augmenter le pouvoir d’achat global de la population et ainsi
développé une économie plus performante, il rejette également l’exploitation des ouvriers par
les capitalistes et prend en compte la lutte des classes.
Economiste du milieu du 19eme siècle, Karl Marx est le dernier des classiques
Les néo-classiques :
Les néo-classiques, ou libéraux, arrivent ensuite. Ils écrivent de 1880 jusqu'à la guerre
de 14-18, sous la plume de Jevons, Menger, Marshall ou Walras.
Leurs questions, tout comme la société, ont changé depuis l’apparition de crises
économiques, phénomènes nouveaux à l’époque. Une crise est due à une surproduction et à
une offre supérieure à la demande.
Les économistes néo-classiques cherchent donc à rétablir l’équilibre entre l’offre et la
demande, cette question est totalement différente de la répartition des richesses. Les réponses
à cette question sont libérales car la question en elle-même porte le libéralisme.
Ils prônent le libre mécanisme de l’offre et de la demande pour rétablir cet équilibre qui
correspond à l’optimisation ultime.
Les néo-classiques sont les inventeurs de la mathématisation de l’économie, ils
représentent le marché d’une nouvelle manière et le marché en lui-même devient la source de
toutes les questions. Ils ont un parti pris pour un certain individualisme mais aussi pousse à
l’esprit d’entreprise. Ils vont régner de manière absolue jusqu'à la première guerre mondiale.
Toutes ces écoles répondent simplement à des questions de leurs temps, la science
économique ne peut donc pas être une science exacte avec ses vérités générales.
Les néo-classiques s’interrogent sur les cycles courts et longs, et surtout les crises qui en
découlent et qui frappent tous les pays d’Europe car ceux-ci sont tous rentrées dans
l’économie moderne. Il y a interpénétration des économies des différents pays. Ces cycles et
ces crises provoquent des crises qui engendrent des faillites multiples et des licenciements
massifs qui crée un traumatisme social et politique important. Les néo-conservateurs
remettent en place le système de l’offre et de la demande en prônant le laisser faire. Le rôle de
l’état va être de permettre le libre court de l’offre et de la demande. C’est une idéologie
libérale anti-étatique. La guerre de 14-18 constitue une parenthèse économique. La guerre a
un rôle car il supprime l’offre en utilisant beaucoup de biens intermédiaires. Le principal
5
Dr RAFLIMANANA Victor
Université de Fianarantsoa
La crise de 29-30 :
C’est la grande crise car elle a eu des conséquences énormes sur l’ensemble des pays
occidentaux et tout d’abord les Etats-Unis avec le crack boursier de Wall Street en Octobre 29
puis va arriver en Europe fin 1930 et touche l’ensemble du monde en 1931-32.
Dix ans après la crise, quand les Etats-Unis rentre en guerre, il y a encore 10 millions
de chômeurs. La conséquence pour l’économie est le changement de question : le système est
atone, il faut réussir à le relancer sans se préoccuper du laisser-faire et même en le rejetant.
J.M. Keynes :
C’est un économiste anglais né vers 1880 et qui va devenir le porte parole des
théoriciens de la relance. C’est un contre-pied avec les néo-classiques où il y a intégration
d’un Etat au centre de la régulation économique. Il va même jusqu’à dire que les déséquilibres
sont nécessaires pour créer la relance.
De 1936 à la fin de la guerre, il y a une grande période keynésienne portée par un
environnement politique délicat. Après la guerre, dans les années 50-60, les économistes sont
tous devenus des keynésiens. Les économistes n’ont qu’à gérer au mieux une forte croissance.
Une question se pose tout de même à l’économiste, on observe un phénomène d’inflation dans
de nombreux pays. Au départ, on juge que c’est la gestion du pays qui est en cause mais la
situation est prise en compte sérieusement quand les États-Unis sont à leur tour touchés vers
1975-80. Le déséquilibre lié aux monnaies est très pénalisant et vers 1980, Reagan fait
appelle aux néo-libéraux qui se reposent la question de l’équilibre avec l’école monétariste de
Chicago.
Ce sont les années de la dérégulation du rôle de l’Etat avec des privatisations en
Europe dans certains domaines (transport, énergie, etc.). La théorie du marché revient avec les
néo-libéraux. Cette théorie est toujours en place mais depuis les années 2000, on observe un
mélange entre un libéralisme moderne et un keynésianisme nouveau.
Joseph Schumpeter est de la même époque que Keynes et a été connu pour son
concept d’innovation au niveau de l’entreprise avec l’idée de « destruction créatrice ».
Entre 1945 et 2000, l’économie est devenue mathématique, elle a été formalisée, avec
des modèles qui créent une segmentation de l’économie avec l’émergence de spécialités.
Notre époque ne produit donc plus de grandes théories économiques pas plus que de grands
économistes.
6
Dr RAFLIMANANA Victor
Université de Fianarantsoa
La science économique a aussi besoin d’un terrain laïc pour apparaître sinon il n’y a
qu’un monde physique sacré. A partir des Lumières, il y a une laïcisation de l’espace et à ce
moment apparaît de nouveaux corps scientifiques : l’économie, l’histoire,…
Cela signifie que tout homme vient à mourir, que la nature limite la production et donc
qu’il y a limitation des moyens. Les fins de chacun étant différentes et les moyens étant
limités, les individus sont en concurrence. L’économie ça sert à régler une contradiction entre
cette nature avare et une population qui augmente. La machine économique permet de
concilier la nature et la population.
7
Dr RAFLIMANANA Victor
Université de Fianarantsoa
Marx définit l’économie comme la production. Il étudie toutes les formes qui sont la
conséquence de la production. La production de Marx se scinde entre les moyens et structures
de production et les rapports de production. Mais cette vision
de l’économie crée une séparation entre les infrastructures éco- circulation
nomiques et les superstructures (rapports sociaux, échange). Superstructures
La production crée toute seule la circulation.
Il faut dépasser la séparation entre le concret et la théorie pour . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
asseoir les deux. Il faut se dire que l’économie c’est tout ce qui
Production
concerne la richesse, mais sans croire que la richesse est forcé- Infrastructures
ment palpable. Économiques
La notion de richesse renvoie aux signes de richesse qui renvoie ensuite à la monnaie.
Cette approche va contre la dichotomie de la monnaie et de l’économie réelle.
Si l’on prend cette approche, la définition de l’économie peut être : L’économie, c’est
l’ensemble des actes et comportements qui visent à capter les flux monétaires.
Elle reconnaît un seul comportement social : la concurrence
8
Dr RAFLIMANANA Victor
Université de Fianarantsoa
La comptabilité nationale
La productivité est très difficile à mesurer car sa définition est un rapport entre un
volume produit et des moyens mis en œuvre pour le produire.
En économie, les valeurs absolues ne veulent pas dire grand-chose, elles n’offrent que
des ordres de valeur. La masse de profit n’a en effet de sens que par rapport au capital.
C’est le taux qui est important, les taux sont des indicateurs pertinents de
l’économie. La productivité est un très bon exemple de l’importance de ce taux, l’important
c’est de savoir comment on produit et non combien on produit. De plus, ce comment entraîne
le combien, la qualité entraîne la masse.
∆Pté = ∆Production
∆Facteur
Mais, autant la variation de production est facile à calculer, autant les facteurs sont
compliqués à calculer car multiple et subdiviser en productivité du travail et productivité du
capital.
Cette séparation est purement analytique car l’une ne peux pas vraiment exister sans
l’autre, la force de travail brute n’est pas utilisée sans capital, le capital étant les locaux, les
machines, ….
Il y a une relation charnelle entre le capital et le travail.
L’efficacité productive renvoie à une force synthétique du capital et du travail qui
dépasse l’un et l’autre.
Avec le progrès technique, les taches deviennent de plus en plus simples.
9
Dr RAFLIMANANA Victor
Université de Fianarantsoa
Hausse de la Baisse
compétitivité des prix
Hausse des
investissements Hausse de la Hausse de la
production consommation
La notion de productivité est le reflet du niveau technologique d’une zone, une hausse
de ce niveau entraîne des gains de productivité. On ne change pas de machine sauf si les
nouvelles apportent un gain de productivité.
Les gains de productivité ont pour effet de supprimer du travail.
Il n’y a capital que lorsqu’il est utilisé et qu’il rentre dans un système économique où
il peut rencontrer le facteur travail. La productivité du travail est déterminée par le capital qui
lui est donné pour faire ce travail.
La productivité est la conjugaison du capital et du travail.
L’économie est un flux permanent dans un circuit. Il est donc dur de comprendre ces
flux qui ne sont jamais immobile..
10
Dr RAFLIMANANA Victor
Université de Fianarantsoa
P : Production
W K R : Revenu
D : Dépense
K : Capital
W : Travail ou salaire
I : Investissement
P C : Consommation
∏ : Profit
B : Banque
∏ W S : Epargne
W M : Ménage
D R E : Entreprise
X : Exportation
IC I
M : Importation
La production crée de la richesse qui apporte des revenus qui sont fait pour être dépensé.
Ci
B = Banque : M= Ménages ; E= Entreprise ; S=épargne ; CF= Consommation Finale
La comptabilité nationale est la représentation d’informations économiques diverses
au sein d’un système comptable. C’est une représentation comptable du circuit économique.
11
Dr RAFLIMANANA Victor
Université de Fianarantsoa
ADMINISTRATION
Aides Services
Subventions Impôts Impôts non
Taxes Taxes marchand
CONSO
Marché
ENTREPRISES des biens et MENAGES
services PROD
RESTE DU MONDE
- P : Production - IM : Importation
- CI : Consommation Intermédiaire (consommation des entreprises)
- DC : Consommation finale (consommation des ménages)
- FBCF : Formation Brut de Capital Fixe (c’est l’Investissement)
C’est l’appréciation ou la dépréciation à une date fixe des actifs ou la valeur d’entrée
ou de sortie de certains produits.
- MC : Marges Commerciale - MT : Marges de Transport
- IP : Impôt sur Produit - SP : Subventions sur Produit
P + IM + MC + MI + IP – SP = CI + DC + FBCF + VS + EX
D’où P + IM – SP = CI + DC + FBCF + VS + EX
12
Dr RAFLIMANANA Victor
Université de Fianarantsoa
Le PIB c’est la valeur, au prix du marché des biens et services, produites par des
unités résidentes et disponible pour des emplois finals.
PIB + IM = DC + FBCF + VS + EX
La notion de PIB intègre la notion de consommation intermédiaire car elle ne retient pour la
production de chaque branche que la consommation brute diminué des consommations
intermédiaire d’où:
PIB = DC + FBCF + VS + EX – IM
Demande intérieure Solde extérieur
Les SNF (Société Non Financières) sont des unités institutionnelles qui produisent des
biens et services non financier mais marchands. Si la vente couvre moins de 50% des coûts de
production, la SNF devient automatiquement une APU (Administrations Publiques).
E Compte de production R
Conso intermédiaire Production
- Le compte de production :
Il se calcule hors impôts sur les produits. La VA
VA est l’excédent de la valeur des biens et
services consommés pour produire. E Compte d’exploitation R
VA=VAB – CCF (conso de K fixe) Salaires VA
Impôts liés à la production
- Le compte d’exploitation : - subventions d’exploitation
Il récapitule les charges liées à la valeur
EBE
ajoutée.
- Le compte d’affectation des revenus E Compte d’affectation des revenus primaires R
primaires (avant prélèvement fiscal) : Revenus de la propriété EBE
Le sens économique du SDRP (Solde brut
des revenus primaires) est de savoir ce que
SBRP Revenus de la propriété
- Subventions
les entreprises ont gagné.
- Le compte de distribution secondaire du E Compte de distribution secondaire du revenu R
revenu : Impôts SBRP
RD : revenu disponible Cotisation soc. (Prestation) Impôts
- Le compte de distribution du revenu Prestation soc. en espèce Cotisation soc. (cotisation)
nature : Autres transferts Prestation soc. en espèce
Transferts : assurances, amendes, etc… RD Autres transferts
- Le compte d’utilisation :
EB : épargne brute E Compte de distribution du revenu nature R
Transferts nature RD
Ces comptes sont appelés compte courant. RD Transferts nature
On les oppose aux comptes d’accumulation.
Si les soldes des comptes d’accumulation E Compte d’utilisation R
Consommation finale RD
EB
Dr RAFLIMANANA Victor
Université de Fianarantsoa
Les ratios
14
Dr RAFLIMANANA Victor
Université de Fianarantsoa
La représentation keynésienne
Keynes est née en 1883 (mort de Marx et naissance de Schumpeter la même année)
et meurt en 1946.. Les années d’après la seconde guerre mondiale sont keynésiennes et à
partir de 1975, le mode de représentation keynésienne va mourir. Durant les 30 glorieuses, on
aboutit au compromis fordiste (régulation entre salaire et profit sur la base du rapport capital -
travail).
Début XXème, Henri Ford a introduit le travail à la chaîne mais le fordisme est venu du fait
que Ford pris le pari de doubler le salaire de ses ouvriers à la chaîne mais en contrepartie
d’un travail performant, et c’est ce pari qui lui permit de développer son entreprise. Cette
méthode avait d’ailleurs pour philosophie principale le dopage de la demande en donnant les
moyens à ses employés d’acheter sa production. C’est le développement du travail à la chaîne
accompagné par une logique keynésienne qui fait le fordisme.
L’idée keynésienne est le dopage de la demande. Vers 1975, le compromis fordiste et le
keynésianisme disparaissent avec le changement économique et le développement du
syndicalisme. L’analyse keynésienne est de moins en moins pertinente dans le monde actuel à
cause du développement des services. Keynes est un individu atypique, élitiste et au style
bourgeois anglais. Sa mère fut maire de Cambridge, son père était professeur.
Keynes commença comme fonctionnaire
AVANT aux Indes et s’est retrouvé confronté à
l’économie international du colonialisme.
Monnaie Etat Il a donc beaucoup appris sur le terrain et
son premier livre représente l’expérience
Processus réels professionnelle qu’il a eut : « Traité sur la
monnaie ». La monnaie jusqu’à Keynes
KEYNES n’est pas analysé et n’est pas représenté
dans l’économie, Keynes donne sa place à
Processus réels la monnaie par rapport aux processus
réels, de même que le rôle de l’Etat qui est
Monnaie directement lié à la monnaie. Smith
Economie pensant lui que l’Etat serait un
Etat déséquilibreur du système.
15
Dr RAFLIMANANA Victor
Université de Fianarantsoa
Libéralisme Keynésianisme
Equilibre Dynamique
16
Dr RAFLIMANANA Victor
Université de Fianarantsoa
Le taux de
profit Efficacité
Revenu Dépense moyen : marginale de
Total Totale ∏ l’investissement
Y=cY+sY c+s=1
C (obligatoire)
Y C non obligatoire
S
Formule du multiplicateur : 1
1–c
17
Dr RAFLIMANANA Victor
Université de Fianarantsoa
La préférence pour la liquidité est une notion curieuse. Elle signifie qu’il y a une volonté des
agents économiques de détenir de la liquidité. On l’explique à l’aide de déterminants :
ANTICIPATION PRATIQUES
- le motif de précaution
Déterminants - le besoin de transaction Thésaurisation c et s
Rationnels - le motif de spéculation
- Le motif de précaution : c’est juste le fait de prévoir une certaine somme liquide, c’est
sécuritaire
- Le besoin de transaction : c’est la liquidité lié à la vie courante
- Le motif de spéculation : il est lié à des opportunités économiques imprévues qui demande
du liquide
- Le désir d’argent : c’est juste le désir d’avoir de la liquidité sur soi.
Il critique tout d’abord la loi de Say qui est une loi générale d’équilibre :
- Sur la longue période, tout ce qui est produit sera consommer.
- La totalité des coûts de production doit être dépensé pour consommer cette production
On aboutit à :
Elle suppose qu’on est en situation de plein-emploi et qu’il n’y a pas de thésaurisation
importante à des fins différées.
Keynes dit que la situation de l’économie est qu’elle n’est pas en situation d’équilibre mais le
plus souvent en déséquilibre et cela se manifeste par une surproduction globale.
18
Dr RAFLIMANANA Victor
Université de Fianarantsoa
La demande est très légèrement affectée par le taux d’intérêt et donc la monnaie.
Pour Keynes : « Le volume de l’emploi est fixé par les débouchés que les entreprises
anticipent. »
Keynes est donc fermement opposé à la baisse des salaires.
Dépense de
consommation
prévue
Anticipation Plan de
des DEMANDE production des
entrepreneurs Dépense de biens EFFECTIVE entreprises ANTICIPE
d’équipement prévu
Epargne Thésaurisation
Keynes affirme qu’une part importante de l’économie est liée à des déterminants
psychologiques et donc la place de l’anticipation.
Au point de la demande effective, on trouve l’équilibre keynésien.
19
Dr RAFLIMANANA Victor
Université de Fianarantsoa
Par définition :
Donc :
Z = f (N) courbe de l’offre
La grandeur est l’unité de travail. Les fonctions f et f ‘ sont liées à l’anticipation des
entrepreneurs, l’offre et la demande sont anticipées.
A l’équilibre :
Z=Y=D
w : Taux de salaire nominal
Z = N w (1 + α) α : Taux de marge
Z=Y=D
Z = N w (1 + α)
D=cY+I
20
Dr RAFLIMANANA Victor
Université de Fianarantsoa
Z = N w (1 + α)
D=Z=Y Z=Nw
D=cZ+I
C=cZ
I
Nw (masse salariale)
Le multiplicateur
C’est la notion de propension à consommer.
La propension à consommer est influencée par plusieurs facteurs :
- Facteurs objectifs :
21
Dr RAFLIMANANA Victor
Université de Fianarantsoa
- La variation de la fiscalité
- La variation enregistrée du revenu présent comparé au revenu antérieur ou futur.
- Facteurs subjectifs : C’est l’ensemble des forces comportementales des individus qui
influencent la répartition entre c et s.
- Le motif d’entreprendre
- Le motif de prudence
- Le motif de liquidité
Période 1 : I = Io
∆(1) C = c Io
∆(1) S = (1 – c) Io
Période 2 :
On a un surcroît de consommation (∆(1) c) qui entraîne des conséquences économiques qui
font augmenter la consommation.
∆(2) C = c ∆(1) C
= c² Io ∆(2) Y = ∆(2) C
Ce sont des ondes de revenus et de consommation.
Io - 1 = Io 1 d’où ∆Y = 1 Io
c–1 1–c 1–c
22
Dr RAFLIMANANA Victor
Université de Fianarantsoa
Au démarrage, ce livre donne la définition de la richesse pour Smith qui est que la
richesse est à la fois réelle (non monétaire) et produite (non financière), ce qui implique que
la richesse soit un produit du travail.
C’est par l’échange qu’il va devenir riche. Il se tourne vers l’encyclopédie, article fait
par un économiste français, Cantillon, « la fabrique d’épingle » où une certaine répartition
des travaux va conduire à une meilleur productivité d’épingles :
Intérêt
des taches
Spécialisation du travail
Fractionnement du travail
Division du travail
23
Maximisation de la productivité
Développement de la richesse
Smith fait ainsi une photographie de la société échangiste, projetée sur la fabrique que
produit la division du travail.
Dans La richesse des nations (1776), Smith parle d’intérêt, c’est l’intérêt qui est le
penchant de l’échange.
TSM RDN
(Jeunesse) (Maturité)
Sympathie Intérêt
Penchant à
l’Echange
DIVISION DU
TRAVAIL
Extension du marché
24
Dr RAFLIMANANA Victor
Université de Fianarantsoa
Le prix naturel est la valeur d’une marchandise qui correspond à une rémunération
« naturelle » ou « normale » des facteurs de production. C’est la valeur intrinsèque ou
normale d’une chose, sa valeur fondamentale. C’est la valeur des choses calculée en fonction
des coûts de production.
Les facteurs pris en compte pour déterminé le prix naturel sont : Le travail, la terre et le
capital
Le prix de marché est la valeur qui se révèle sur le marché par la fixation du prix de marché.
1) Pn Pm
Marché
Les offreurs sont largement gagnants car ils vendent une marchandise bien au dessus
du Pn du produit et ils font donc un profit important. Le marché est très profitable et donc la
concurrence va arriver et faire baisser les prix de marché en augmentant l’offre.
On va donc avoir une baisse du prix de marché
25
Dr RAFLIMANANA Victor
Pm > Pn O O>D Pm
2) Pm Pn
Les offreurs font des pertes car le prix de marché est inférieur à leurs coûts de
production. Les offreurs quittent donc le secteur et l’offre diminue.
On va donc avoir une hausse du prix de marché.
Pm < Pn O O<D Pm
Pm Pn Pm
Quand le prix de marché est supérieur au prix naturel, il aura tendance à baisser car
l’offre sera supérieure à la demande.
Inversement quand le prix de marché est inférieur au prix naturel, il aura tendance à
augmenter car la demande sera supérieure à l’offre.
Pm Pn Pm
Pme
Le prix de marché tend donc vers le prix naturel. A Pme tout le monde est content car
les producteurs gagnent suffisamment avec un prix très proche de son prix de production.
Visible: Pm Pme Pm
Invisible : Pn équilibre
Par les oscillations, par le jeu de l’offre et de la demande, le marché conduit à une
position d’équilibre. Et partout, le marché révèle la valeur, c'est-à-dire que l’équilibre de
marché qui s’opère spontanément révèle la valeur fondamentale d’une marchandise.
à E : Pm = Pn O=D équilibre
Le mécanisme montre que le marché est l’indicateur de l’équilibre et s’il y a liberté de
concurrence, l’offre aboutira à la demande. Le marché est un endroit équitable.
26
Dr RAFLIMANANA Victor
Université de Fianarantsoa
« Tout en ne cherchant que son intérêt personnel, l’individu travaille d’une manière
plus efficace pour la société que s’il se donnait pour but de travailler pour elle. »
Efficace (autorégulatrice)
La Main Invisible est
Juste (optimum collectif)
« Efficace » parce que la main invisible (le jeu du marché) conduit à une position
d’équilibre.
Pour Smith, le marché est donc autorégulateur c'est-à-dire qu’il se régule automatiquement
sans avoir besoin des pouvoirs politiques.
« Juste » car quand chacun cherche une rémunération maximale de son activité, le
résultat de cette recherche est une optimisation collective en apportant un bien-être collectif.
La société décrite par Smith doit respecter ces modalités de fonctionnement, c'est-à-
dire que cette société doit être :
- Une société de la liberté, pour que chacun puisse exprimer ses intérêts personnels et ainsi
conserver l’efficacité de la main invisible dans cette société.
Efficacité ---- Autorégulatrice ---- Libre --- Juste ---- Optimale ---- Meilleur
Inutile
L’Etat (économique) est donc donc
Nuisible
27
Dr RAFLIMANANA Victor
Université de Fianarantsoa
L’Etat est rejeté par Smith uniquement comme agent économique intervenant sur le
marché mais l’Etat reste garant du bon fonctionnement du marché.
Modèle
du
marché ECHANGE Division du ∆ Richesse
Travail
Modèle Bonheur et
Sujet
concurrentiel Opulence
marchand
Emploi
INDIVIDU SOCIETE
DESORDRE ORDRE
Egoïsme Harmonie
individuel collective
MAIN
INVISIBLE
Intérêt Bien-être
MARCHE
Maximiser les Optimisation
objectifs privés des objectifs
publics
28
Dr RAFLIMANANA Victor
Université de Fianarantsoa
29
Dr RAFLIMANANA Victor
Université de Fianarantsoa
Ricardo dit que la façon dont la production va se repartir entre les différents revenus
va être déterminante.
Terre Rente Propriétaires fonciers
Travail Salaire Ouvriers
Capital Profit Entrepreneurs
1) Répartition
Richesse produite
Profit = Revenu national
Rente =PIB
Rente
Salaire
Profit
Quand une des parts
Salaire
augmente, les autres
diminuent.
30
Dr RAFLIMANANA Victor
Université de Fianarantsoa
A. La rente :
Ricardo dit que la rente dépend des conditions objectives d’exploitation de la terre qui
détermine une productivité agricole qui détermine le prix des denrées agricoles. Mais Ricardo
réfléchit sur des denrées génériques, les céréales et en particulier le blé et son prix. Et donc le
prix du blé détermine le niveau de la rente.
Productivité agricole
Prix du blé
B. Le salaire :
Conditions objectives de la conjoncture économique Salaire
Donc la rente et le salaire sont déterminés par des paramètres exogènes extérieurs.
C. Le profit :
Comme la rente et le salaire sont prédéterminés par des paramètres objectifs liés au
contexte, le profit devient une grandeur résiduelle du salaire et de la rente.
31
Dr RAFLIMANANA Victor
Université de Fianarantsoa
I. La loi des rendements décroissants (L’évolution de la rente différentielle,
La formation marginale du prix du blé)
Prix du blé
Les profits tendent vers 0 lorsque l’état est stationnaire, donc en fin de développement.
C’est la loi ricardienne du développement en économie fermée.
32
Dr RAFLIMANANA Victor
Université de Fianarantsoa
Ricardo nous montre que si deux pays qui ne commerçaient pas ensemble se mettent à
le faire, la spécialisation que cela amène condit à un gain global répartis entre les deux pays.
Ricardo prend pour exemple la Grande-Bretagne et le Portugal
Vin
GB : 120/100=1.2
TI Portugal : 80/90=0.85
Drap
Démonstration :
1) Arithmétique
Grande-Bretagne Portugal
Heures de travail / drap 100 90 2 unités
Heures de travail / vin 120 80 2 unités
220 170 390 h
Grande-Bretagne Portugal
Heures de travail / drap 200 160 2 unités
Heures de travail / vin 200 160 2 unités
360h
33
Dr RAFLIMANANA Victor
Université de Fianarantsoa
On a donc un gain de 30h pour les deux partenaires qui résulte du libre-échange et de
la spécialisation qui en est la conséquence. (Pour fabriquer les 2 unités de vin et de 2 unités de
drap, les deux partenaires auront économisés 30h de travail).
2) Graphique
Drap Drap
GB
TI TI
D2
D1 D1 Portugal
Vin Vin
V1 V2 V1
Si le taux international tend vers l’un des deux pays, le gain de ce pays baissera et
celui de l’autre augmentera.
Il y a donc un gain partagé enter les deux pays. Mais Ricardo ne fixe pas de taux
international et laisse ainsi entendre que les taux doivent être négociés entre les pays. Le
commerce extérieur est donc avantageux pour les deux partenaires s’il y a spécialisation des
deux pays.
Loi des coûts comparatifs : Dans le libre-échange, tous les partenaires gagnent.
Il ajoute que « Pour peu que la GB importe des denrées qui rentre dans la consommation de
l’ouvrier, les profits augmenteront en GB. »
Libre-échange
Importation de blé
(Prix du blé importé < Prix du blé GB)
(et Prix du blé constant sur le territoire)
Rente
Prix du blé GB Profit Profit
34
Dr RAFLIMANANA Victor
Université de Fianarantsoa
Rente
Pop Prix blé Profit
Salaire
Ricardo souhaitait donc l’abolition des « corn laws » qui étaient protectionnistes pour
instaurer le libre-échange.
35
Dr RAFLIMANANA Victor
Université de Fianarantsoa
Ricardo a exercé une influence considérable sur la pensée économique de son temps ;
sa recherche de la vérité objective l’a conduit à énoncer des principes qui sont dans une large
mesure à la base des tentatives du néolibéralisme ainsi que des développements du socialisme
scientifique.
Ses principaux ouvrages sont : Essai sur l’influence du bas prix du blé sur les profits et
les cours des fonds publics (1815), Des Principes de l’économie politique et de l’impôt
(1817), Les Prohibitions en agriculture (1822).
36
Dr RAFLIMANANA Victor
Université de Fianarantsoa
SUPERSTRUCTURES
(politique, fin, social,…)
SOCIETE
INFRASTRUCTURE
économique
I. La valeur
Marx, comme Smith et Ricardo, s’intéresse tout d’abord à la valeur des choses.
Pour Marx, la valeur est tirée du travail comme chez Ricardo et Smith mais il y
ajoute certains éléments.
37
Dr RAFLIMANANA Victor
Université de Fianarantsoa
Mais elle n’a pas grand sens sous cette forme, il faut qu’elle devienne A – M – A’
Et dans ce cas il faut que A’ = A + dA
Et dans ce cas, c’est la valeur d’échange qui l’emporte, dA sera la plus-value réalisée.
Marx se pose ensuite de savoir d’où vient cette plus-value, il émet alors un schéma.
Machines
A Matières A’ = A + dA
premières
Travail
Mais Marx justifie d’abord le profit (A’ > A), puis en l’observant trouve une injustice
vis-à-vis des ouvriers.
38
Dr RAFLIMANANA Victor
Université de Fianarantsoa
Capitalistes (achètent le W)
Injustice Exploitation Lutte des classes
Ouvriers (vendent le W)
Pour cela il faut augmenter la productivité de son travail, c'est -à-dire investir dans de
nouvelles technologies. La théorie de Marx s’applique au travail productif et aujourd’hui il
n’y a presque plus de travailleurs productifs. On comprend alors l’importance de a recherche
et développement.
Π = pl Π : Taux de profit
C+V C : Capital constant (machines, mat 1ère,..)
V : Capital variable (salaires)
= Profit C / V : Composition organique du capital
Capital
= (pl / V) ≈ Machines = K
C/V + 1 Hommes W
Marx nous dit que la tendance est que le rapport C/V augmente.
On a tendance a employé de plus en plus de machines et de moins en moins
d’individus. C’est donc le principe de l’automatisation du processus productif et on a donc
une augmentation de la productivité.
Π= pl / V Π
[(C/V) + 1]
39
Dr RAFLIMANANA Victor
Université de Fianarantsoa
Marx nous dit alors que pl/V augmente également mais cette augmentation sera, par
rapport à l’augmentation de C/V :
- Seconde (chronologiquement)
- D’une amplitude moindre ( C/V > pl/V)
Conclusion : Π = pl = pl/V => Π
C C+V C/V + 1
Mais Marx nous parle ensuite des actions possibles pour enrayer cette tendance, la
plus importante étant le commerce extérieur. Le libre-échange permet ainsi de conserver un
taux de profit que la structure capitaliste interne ne lui permet pas.
- Les importations vont permettrent d’importer des marchandises qui diminuent le prix du
capital (part des matières 1ères)
Marx répond qu’il investit pour contrer la concurrence mais cette réponse est
insuffisante.
Il propose donc une seconde réponse.
T1 : C V pl
40
Dr RAFLIMANANA Victor
Université de Fianarantsoa
Le taux de profit a baissé mais l’on vend deux unités alors qu’en est il du profit ?
T1 : P1
T2 : P2 Réalité objective
P2’ = P1 Volonté du capitaliste
T3 : P3 = P2
41
Dr RAFLIMANANA Victor
Université de Fianarantsoa
42
Dr RAFLIMANANA Victor
Université de Fianarantsoa
Les Néo-classiques
L’objet d’étude des classiques est le cœur productif, ils étudient l’infrastructure qui va
déterminer les effets observables.
Valeur
Utilité
L’utilité se définit par rapport à des besoins et cela conduit à une subjectivité.
UTILITE BESOINS
SUBJECTIVITE
Sujet économique
43
Libéral
Choix Calculer Néo-classique
Rationnel
Intérêts
Position d’équilibre
Demande
Quantité
44
Dr RAFLIMANANA Victor