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Licence 1
2e Semestre
2015-2016
A. LE MERCANTILISME
B. LA PHYSIOCRATIE
C. LE COURANT CLASSIQUE
D. LES SOCIALISTES
E. LE COURANT NEOCLASSIQUE
F. JOHN MAYNARD KEYNES ET LE KEYNESIANISME
G. LA PENSEE ECONOMIQUE CONTEMPORAINE
CONCLUSION
INTRODUCTION
La pensée économique repose sur les réflexions de quelques
grands économistes, fruit de leur époque et de leur courant de
pensée . Leurs ouvrages ont souvent servi de référence à
l’analyse économique. L’histoire de la pensée économique met
en jeu l’étude de différents courants de pensée aux approches
différentes, souvent complémentaires, parfois contradictoires.
S’il n’est pas possible de retracer toutes les étapes de cette
histoire depuis les débuts de l’humanité, il est, par contre,
possible d’en donner un résumé en retenant les moments les
plus caractéristiques.
Historiquement, les idées économiques sont d’abord apparues comme liées
à la philosophie, à la religion, à la politique. Puis, la pensée économique est
devenue autonome.
En effet, bien avant la révolution industrielle, les questions économiques
sont vivement débattues. Trois auteurs se sont particulièrement illustrés par
leurs réflexions économiques : PLATON (428 av. J.C., décédé à Athènes en
347 av.J.C.) et ARISTOTE (-384 à -322 av. J. C.) dans l’Antiquité, THOMAS
D’AQUIN au Moyen-âge. Deux questions concernant l’économie vont faire
débat entre PLATON et ARISTOTE :
• I. IDEES ESSENTIELLES
Les idées essentielles qui ressortent de l’école physiocrate sont :
• - La terre est présentée comme la seule créatrice de richesses. Les autres activités comme
l'artisanat ou la manufacture n'étant que transformatrices (« tout vient de la terre »). Ils s'élèvent
contre les politiques qui délaissent la terre au profit de l'industrie naissante ;
• - La croyance en des « lois naturelles » : contrairement aux mercantilistes, les physiocrates
s'opposent à l'intervention de l'État. Ils mettent en avant l'existence de lois économiques, comme il
existe des lois en physique. Du fait de l'existence d'un ordre naturel gouverné par des lois qui lui
sont propres, le seul rôle des économistes est de « révéler » ces lois de la nature. Les Physiocrates
sont donc partisans du libéralisme (liberté d'entreprendre, de faire du commerce). L'individu sait à
priori mieux que l'Etat ce qui est bon pour lui.
• II. LES AUTRES PHYSIOCRATES
François QUESNAY a su réunir autour de lui des hommes éminents qui furent
à la foi ses amis et contribuèrent à propager ses idées, voire à les appliquer au
plus haut niveau de l’Etat.
• I. IDEES ESSENTIELLES
Les idées essentielles qui ressortent de l'école classique sont :
- croyance en des « lois naturelles », comme les physiocrates, c'est-à-dire un marché
autorégulé par la concurrence. L'équilibre économique se réalise spontanément
(notamment par les prix qui s'ajustent à la hausse ou à la baisse).
- partisans de la liberté économique, du libre échange « laisser faire, laisser passer » et
théorie de « l'Etat Gendarme » (l'État se contente d'assumer les fonctions régaliennes : la
police, la défense nationale, l'Éducation nationale, la justice).
II. QUELQUES AUTEURS CELEBRES
Parmi les grands auteurs de l'école classique on distingue : Adam SMITH, David RICARDO, Jean Batiste SAY,
Thomas Robert MALTHUS et John Stuart MILL.
• 1. Adam SMITH (1723-1790)
Philosophe et économiste écossais, il reste dans l’histoire comme le père de la science économique moderne.
Son œuvre principale : Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations, est un des textes
fondateurs du libéralisme économique.
Pour Smith, contrairement aux mercantilistes, l’or et la monnaie ne constituent donc plus la richesse, elles
n’ont en elles-mêmes aucune autre utilité que celle d’intermédiaire de l’échange. Pour lui, l'origine de la
richesse est le travail des hommes. Il pose ainsi les bases de la doctrine de la valeur travail, qui sera
pleinement théorisée par David RICARDO.
Analysant l’économie de son temps, Smith distingue trois grandes causes de l’enrichissement de la nation : la
division du travail, l'accumulation du capital et le marché.
• - La division du travail : Pour illustrer le principe de division du travail, Adam Smith a employé l'exemple
d'une manufacture d'épingles. Selon lui, la division du travail consiste en une répartition plus spécialisée
du processus de production de sorte que chaque travailleur peut devenir spécialiste de l’étape de la
production à laquelle il se dédie, accroissant donc l’efficacité de son travail, sa productivité.
• - l'accumulation du capital : Faisant la louange de l’épargne, qui n’est que la manifestation du
renoncement au bien-être immédiat afin que survive et prospère l’industrie, Smith voit dans l’
accumulation du capital, c’est-à-dire l’investissement en machines, l’occasion de décupler la productivité
et d’accroître la division du travail.
• - la main invisible du marché : La recherche pour chacun de son intérêt individuel permettra, en situation
de concurrence, d'atteindre l'optimum général ; la main invisible du marché permet de concilier l'intérêt
individuel et l'intérêt général
• 2. David RICARDO (1772-1823)
Economiste anglais, il est considéré comme l'un des économistes les plus influents de l'
école classique. Il élabore ses principes d'économie politique et de l'impôt (en 1817) à partir
d'une critique de la richesse des nations. Il reste célèbre par son apport théorique : théorie de la
valeur, l'avantage comparatif, l'étalon-or, théorie de la rente de la terre
• - Théorie de la valeur : Pour RICARDO la valeur d'échange d'un produit n'est pas fonction de
son utilité, la preuve en est que des produits très utiles comme l'eau n'ont aucune valeur
d'échange. C'est le travail qui fait la valeur d'échange des marchandises. De plus, Ricardo
distingue les biens reproductibles des non-reproductibles. La valeur d'échange de ces
derniers dépend de leur rareté.
• - L'avantage comparatif : En s'opposant au protectionnisme, RICARDO avance la théorie de
« l'avantage comparatif » (en supplément de la théorie de l'avantage absolu d'Adam Smith
) : à savoir que chaque nation a intérêt à se spécialiser dans la production où elle possède
l'avantage le plus élevé ou le désavantage le moins prononcé vis-à-vis des autres nations.
• - L'étalon-or : Ricardo dénonce l'émission excessive des billets de banque, source selon lui
de l'inflation. Il préconise que l'émission de monnaie soit limitée par le stock d'or, afin d'en
garantir la valeur.
• - La théorie de la rente de la terre : La richesse se répartit entre trois composantes que sont
les salaires, les profits et la rente. Pour Ricardo, l'évolution de la population mène
inévitablement à la hausse du prix des subsistances (du fait des
rendements décroissants de la terre) et à celle de la rente foncière (suite au besoin accru de
terres cultivables).
• 3. Jean Batiste SAY (1767-1832)
Grand industriel et français, il reste célèbre par sa loi des débouchés. En effet selon
lui, chaque produit crée son propre débouché ("les produits achètent les
produits"), ce qui exclut la possibilité de crises de surproduction.
La notion de Socialisme utopique a été conçue par Friedrich Engels et reprise par les
marxistes (qui l'opposent à la notion de socialisme scientifique).
Le socialisme utopique n'entend pas fonder de distinction entre les différentes classes
sociales ; elle s'adresse à tous, qu'ils soient riches ou pauvres, exploiteurs ou exploités
et ne projette pas de s'appuyer sur un groupe humain, plus que sur un autre dans sa
stratégie de transformation de la société. Les socialistes utopiques tournent
l'ensemble de leurs critiques du capitalisme autour de ses conséquences néfastes sur
le développement de l'homme. Ils prônent entre autres la réduction du temps de
travail.
De manière générale, l'amélioration des conditions de vie des travailleurs est le
meilleur moyen de lutter contre des maux sociaux tels que l'ivrognerie ou le
besoin de charité privée. Parmi les principaux utopistes, nous pouvons citer :
• - Pour les classiques, la valeur des biens est fondée sur leur coût de
production, notamment le coût du travail (Ricardo).
• - Pour les néo-classiques, la valeur des biens est essentiellement fondée
sur leur utilité. L'école néo-classique donne également naissance à l'école
du marginalisme. Le terme marginalisme vient du fait que cette école a été
la première à utiliser l'utilité marginale comme déterminant de la valeur
des biens et le calcul différentiel comme instrument principal de
raisonnement. Elle se caractérise en particulier par une extrême
mathématisation. Parmi les principales écoles néoclassique on distingue :
l'école de Lausanne ; l'école de Cambridge ; l'école de vienne.
• I. L'ECOLE DE LAUSANNE
Représentée par Léon Walras (1834-1910), Français et par son successeur à
l'université de Lausanne, l'Italien Vilfredo Pareto (1848-1923), cette branche de la
théorie néoclassique se caractérise par un formalisme mathématique poussée. Les
thèmes centraux de cette école :
• - la théorie de l'équilibre générale (de WALRAS), c'est à dire de l'équilibre
simultanée sur l'ensemble des marchés. Tous les marchés sont interdépendants.
Un seul système de prix permet d’assurer simultanément leur équilibre.
• - PARETO complète cette théorie par une très importante théorie des états
efficaces, dits « optimum de Pareto ». L’optimum de Pareto caractérise une
situation où il n’est plus possible d’améliorer la situation d’un agent économique
sans détériorer la situation d’au moins un autre agent économique.
• La théorie de l'équilibre générale restera relativement ignorée jusque dans les
années trente, ou sera tirée de l'oubli par le Britannique John HICKS (né en 1904,
prix Nobel en 1972). Elle connaîtra ensuite d'importants développement avec les
contributions de l'Américain Kenneth ARROW (né en 1921, prix Nobel en 1983) et
du Français Maurice ALLAIS (né en 1911, prix Nobel en 1988).
• II. L'ECOLE DE CAMBRIDGE