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a- Dans le monde musulman, la pensée économique prend naissance dans un contexte tout à fait particulier, ainsi à

la mort du prophète Mohammed (la paix soit sur lui) 632, commence une véritable conquête arabe puisque à la fin
du 18eme siècle, la dynastie Abassi étend son pouvoir sur l’Afrique, le proche orient, la perse et l’Asie, en avance
sur l’Europe.
Les khalifes mettent en place des institutions complexes et administrations fiscales efficaces, aussi un système
monétaire reposant sur le tri-métallisme (or, argent, cuivre).
Après la division de ce grand empire, les flux économiques et commerciaux se maintiennent tout au long de
l’époque médiévale, notamment avec la chine le soudan….etc.
Certes les écrits des penseurs arabo-musulmans sont redevables envers les penseurs grecs, puisque les auteurs
musulmans ont traduit les écrits de Platon et Aristote tout en apportant à ces écrits des commentaires conformes à
leurs préoccupations.
b- Saint Thomas d’Aquin est considéré comme le père de l’église, il a été philosophe et théologien italien qui est à
l’origine d’une pensée de Thomisme qui est la base de toute la philosophie catholique.
S.T d’Aquin cherche à concilier les textes saints (la bible) la foi et la raison,en se référant notamment aux écrits
d’Aristote ,il s’est efforce de faire de la théologie une science.

Sur le plan économique S.T.d’Acquin reprend l’essentiel de la pensée aristotélicienne tout en l’accordant
avec la morale chrétienne.

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a- Dans un contexte de capitalisme commercial, marqué par la multiplication des transports, les grandes
découvertes et les monarchies absolues de France et d'Espagne se développent le courant mercantiliste, qui
dominera la pensée économique européenne entre le XVIe siècle et le milieu du XVIIIe siècle.
Le mercantilisme n'est pas un courant de pensée en tant que tel. Il marque la fin de la prééminence des
conceptions économiques de l'Église. Il apparaît à une époque où les rois (princes) souhaitent obtenir un maximum
d'or et d’argent, mais surtout dans un contexte intellectuel où l'homme, avec Copernic et Galilée, passe « du monde
clos à l'univers infini ». Les mercantilistes étaient pour un Etat fort capable de faire les guerres et les conquêtes
extérieures et de ramener les métaux précieux.
b- Les principales idées des mercantilistes sont :
- Recherche de la puissance de l’Etat (les régimes politiques de la période XVIe -XVIIe siècles étaient des
monarchies)
- La richesse d’un pays réside dans l’accumulation et l’abondance des métaux précieux (or et argent).
- La défense du protectionnisme pour limiter les sorties de la monnaie et des métaux précieux.
- L’encouragement des exportations pour la réalisation des soldes commerciaux excédentaires.
c- Si le terme de mercantilisme vaut donc surtout pour son côté idéal-typique, il n’en reste pas moins qu’il a eu des
apports indéniables pour la construction de la science économique. Il est en effet à l’origine d’une première
véritable sécularisation de la pensée économique, qui commence alors à prendre son autonomie par rapport à la
doctrine économique de l’Eglise. Il a fait également progresser la dimension scientifique de l’économie. Avec
Petty par exemple, tout doit faire l’objet de calculs et de vérifications mathématiques, l’économie étant une
« arithmétique politique ». On peut d’ailleurs considérer que les mercantilistes ont développé les premières
théories économiques. On peut citer l’apparition des premières « lois » économiques, avec par exemple les
intuitions de Bodin concernant ce qui deviendra la théorie quantitative de la monnaie. Si Bodin en est encore
loin, il remarque déjà que l’augmentation des prix est due à un afflux d’or en provenance du Nouveau Monde.
Mais le mercantilisme a subi aussi de nombreuses critiques. Dès le XVIIIème siècle, Quesnay a
abondamment critiqué le « système des commerçants », tout comme Smith critiquera le « système mercantile ». En
effet, l’objectif premier des mercantilistes semble être davantage de conseiller le Prince que de produire des lois
économiques. De ce fait, la normativité de l’économie des mercantilistes est souvent considérée comme un obstacle
par rapport aux exigences de neutralité et d’objectivité qui sont celles d’une véritable approche scientifique. Avec
les mercantilistes, l’économie se construit en se confondant avec le politique ; elle n’est pas encore la science des
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richesses qu’elle deviendra par la suite. Une autre critique fréquemment émise est que les mercantilistes ne
distinguent pas encore réellement l’économie domestique de l’économie nationale, puisque pour Montchrestien par
exemple, l’acquisition des richesses obéit aux mêmes règles dans les familles et dans la République.

a- Le terme de physiocrate, développé par Pierre Samuel du Pont de Nemours, signifie littéralement «
gouvernement de la nature » (du grec kratos et physio). L'école des physiocrates est originaire de France et a eu son
apogée au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle.
Ses principaux auteurs sont :
 François QUESNAY (1694-1774) représente le célèbre économiste de cette école de pensée économique. Le
livre majeur de ce médecin et économiste est le Tableau économique publié en 1758. –
 Anne Robert Jacques TURGOT (1727-1781). Pour Turgot, comme tous les physiocrates, la croissance
économique repose sur l’agriculture. Mais, Turgot s’éloigne des idées dominantes de la physiocratie par son
approche de l’épargne. Turgot considère que ce serait une erreur d’ignorer le monde industriel en train de
naître et le travail qui s’y accomplit. Selon Turgot, l’épargne sert à trois principales fonctions :
 L’acquisition des terres, par laquelle l’épargnant cherche un revenu stable, une rente ;
 Le prêt à intérêt ; qui aide des emprunteurs à besoin de financement et fournit aux prêteurs, à capacité de
financement, un revenu sans réel travail ni risque, qui est également une rente ;
 L’achat des machines, c'est-à-dire la réalisation d’un investissement notamment dans un domaine en
émergence en cette deuxième moitié du XVIIIe siècle.
b- Les principales idées des physiocrates sont :
 L’agriculture est la seule activité productive et que les autres activités économiques (artisanat et commerce)
sont improductives et stériles. Les travaux des champs conduisent à l’apparition à un produit net qui
représente la différence entre la récolte finale et les avances (semences et main d’œuvre).
 La défense du libre-échange, pour augmenter la demande ainsi les paysans peuvent être incités à accroitre le
plus possible leurs récoltes et étendre leurs marchés, les physiocrates s’apposent à toutes les restrictions aux
échanges et réclament l’abolition des douanes intérieures et extérieures.
 L’existence d’un ordre naturel : pour les physiocrates le travail est un effort qui accroit la richesse individuelle
et collective, pourvu qu’il soit accompli en conformité avec les exigences de la nature, c’est elle qui la
référence, les lois économiques obéissent à un ordre naturel dont les principales composantes : la propriété.

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c- Les principales recommandations des physiocrates se résument dans :
Un bon gouvernement est celui qui respecte les talents et confie le pouvoir aux plus capables. Les
physiocrates crient aux vertus d’une société aristocratique, c’est-à-dire une société où le pouvoir appartient
aux meilleurs.
Opposés à toute fiscalité sur la circulation des biens, les physiocrates sont favorables à l’instauration d’une
fiscalité sur tout ce qui ne bouge pas. La fiscalité optimale est une fiscalité sur la propriété foncière pour que
l’impôt soit directement corrélé à la source de la richesse et donc à la croissance économique. Dans ce cadre,
l’impôt cesse d’être punitif pour être incitatif.
Pour les physiocrates, en opposition aux idées mercantilistes, il est inutile de chercher un excédent
commercial pour le seul objectif d’accroître la quantité de monnaie en circulation.
Les physiocrates condamnent les idées et pratiques mercantilistes de nature protectionnistes, pour faire
l’apologie du libéralisme « Laissez faire, Laissez passez… ».

La pensée physiocratique a été opposé au celle des mercantilistes d’un point de vue institutionnel et
économique.

Au niveau institutionnel, les physiocrates n’étaient pas des interventionnistes, mais des libéraux (Libre
échange, la propriété privée), ainsi, ils étaient des optimistes c'est-à-dire que l’équilibre se réalise
automatiquement sans que l’Etat intervienne, Vincent de Gournay : Laissez faire les hommes, laissez passer
les marchandises et le monde va de lui même), il faut respecter l’ordre naturel (ou le pouvoir de la nature)
qui est un ordre providentiel voulu par Dieu.
Chez les physiocrates, il y’a une combinaison entre l’ordre naturel et le système politique
monarchique, car le roi consiste un pouvoir de force politique.
Au niveau économique, Contrairement aux mercantilistes qui considèrent que la richesse d’une
nation se fait par la détention des métaux précieuse (l’Or et l’argent), F.Quesney affirme que la richesse de
toute la nation est expliquée par la production agricole (Produit Net Agricole est la différence entre la
production d'une terre et l’ensemble des facteurs (Inputs) (matières premières, énergie, main-d'œuvre)
nécessaires à la production agricole. Pour eux, la terre est l’unique source de la création des richesses et
l’agriculture qui permet de les multiplier. Ainsi, l’agriculture est le seul secteur productif de la richesse, les
autres secteurs (commerce et industrie)sont considérés comme stériles (non productifs)

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a- Cette période a été marquée par la première guerre mondiale de 1914, suivie d’une dépression économique
en 1920 qui a abouti à la crise économique mondiale de 1929, aussi cette période a connue des rivalités mondiales se
traduisant par des problèmes économiques au niveau de la croissance et de l’échange international du fait de la
pratique du protectionnisme.
Ces phénomènes se sont traduits par des problèmes sociaux, notamment l’augmentation du chômage.
b- Face à cette dépression J.M.KEYNES s’est trouvé confronté à deux défis : un défi théorique, et un défi
pratique.
Concernant le défi théorique, Keynes a montré que les enseignements des écoles classiques et néoclassiques,
notamment la main invisible de Smith et la loi des débouches de Say, ne sont pas vérifiés dans la réalité et que les
mécanismes autorégulateurs et spontanés du marché ne peuvent pas assurer à leurs seuls l’équilibre de plein emploi
et que le dépassement de la crise nécessite une intervention de l’Etat pour corriger les équilibres et les
disfonctionnements des marchés.
Concernant le défi pratique, KEYNES a montré le schéma d’action pour résoudre ces problèmes de
déséquilibre économiques et favoriser le retour à un équilibre de plein emploi :
Il est indispensable que l’Etat joue un rôle pour soutenir la demande effective à travers des politiques
économiques conjoncturelles sur le plan monétaire et budgétaire.
Sur le plan monétaire, l’Etat doit agir pour la création monétaire (augmentation de la masse monétaire) et la
baisse des taux d’intérêt (pour encourager les crédits) ce qui va améliorer la consommation, l’investissement.
Sur le plan budgétaire, Keynes a recommandé à l’Etat d’augmenter la dépense publique pour encourager les
grands travaux et les infrastructures et aussi accorder des subventions et des hausses des salaires.

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a- Le contexte historique dans lequel se développe le courant classique est celui de la révolution
industrielle et de l’essor du capitalisme. L’artisanat cède la place à l’industrie, le machinisme se généralise et
l’exode rural fournit une main d’œuvre bon marché pour les capitalistes, chargés d’apporter les capitaux en
quantité de plus en plus importante.
La pensée économique classique se développe en même temps que naissent la société industrielle et le
capitalisme moderne. Ces penseurs sont principalement des philosophes ou des praticiens. Ils cherchent avant
tout à expliquer les phénomènes de croissance, de développement et de répartition des richesses entre les
différentes classes sociales.
b- Résident dans une position en faveur de la classe capitaliste puisque Ricardo ne conçoit pas la
croissance économique et le développement sans le profit, c’est pour cette raison que Ricardo a demandé
l’abolition des entraves et restrictions aux échanges internationaux, notamment la suppression des « corn
laws » « loi des blés » qui étaient adoptées pour limiter l’importation du blé.
Il convient que Ricardo s’est opposé aux entraves en tant que théoricien et parlementaire, en dénonçant
les positions des propriétaires fonciers, qui sous prétexte de défendre l’indépendance nationale et
l’autosuffisance alimentaire.
c- Thomas Robert MALTHUS (1766-1834) : cet auteur est célèbre par sa loi de population, selon
laquelle la population croît selon un rythme géométrique, alors que la production alimentaire ne croît que
selon un rythme arithmétique. Selon MALTHUS, l’écart entre les deux tendances ne peut se réduire que par
une mortalité des êtres humains, du fait des guerres, des famines et des catastrophes naturelles ou par
restriction volontaire, c’est-à-dire par des mariages tardifs, voire une abstinence à se marier pour les pauvres
afin de limiter les naissances et aussi par toute abolition des aides sociales pour ne pas inciter les misérables
à la procréation et à donner des naissances.

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David Ricardo développe un raisonnement en se basant sur le prix du blé. Il prend comme point de départ la hausse
de la population qui a pour conséquence une augmentation de ce prix du blé. La demande étant de plus en plus forte,
les prix ont tendance à augmenter. Voyant les prix augmenter, les capitalistes décident de produire plus de blé sur
des terres encore inexploitées, ces dernières terres étant moins rentables que les premières. Les propriétaires
fonciers qui louent ces terres aux capitalistes augmentent donc leurs rentes. Dans un même temps, l’augmentation
des prix du blé a un effet sur l’augmentation des salaires. De ce fait, l’augmentation des prix est neutre pour les
salariés. La hausse des salaires ne peut se faire qu’au détriment des profits.

En conclusion, la hausse de la population a pour conséquence une hausse des prix du blé, une hausse de la
rente foncière et une baisse du taux de profit. Les entreprises n’ont plus intérêt à augmenter leurs productions. La
croissance est alors bloquée. Ricardo appelle cette situation « l’état stationnaire ». Quand une économie arrive alors
à maturité, elle a tout intérêt à développer son commerce extérieur pour lui apporter de nouveaux débouchés.

Pour Ricardo, la valeur d’échange d’un produit n’est pas en fonction de son utilité (Le paradoxe de l’Eau et
du Diamant) c'est-à-dire que même si l’Eau est un produit très utile mais il n’a aucune valeur d’échange
contrairement au diamant qui est un bien rare (n’est pas utile) mais sa valeur d’échange est importante. De plus,
c’est le travail qui explique la valeur d’échange des marchandises. D’après Ricardo le lien entre la valeur d’usage et
la valeur d’échange s’explique par deux conditions : D’une part, les produits doivent être réalisés en grandes masses
pour éviter la rareté, et d’autre part, ces produits doivent être reproductibles par le travail en situation de
concurrence pour éviter le monopole car un produit dans le marché du monopole est un produit plus cher.

Selon Ricardo, la valeur d’une marchandise (biens reproductibles) est déterminée par le travail incorporé
(Contenu) qui comprend le travail direct (Travail Présent) c'est-à-dire le travail de l’ouvrier et le travail indirect
(Travail Passé) c'est-à-dire le travail consacré aux machines, aux bâtiments, etc… Ainsi, Ricardo critique Smith qui
considère que la valeur d’une marchandise se détermine par le travail commandé, et montre que la quantité du
travail incorporée qui détermine la valeur d’une marchandise quel que soit dans la société primitive ou moderne
(Avancée), de plus il explique cette idée par l’exemple du Chasseur : « Le chasseur aurait besoin, pour tuer son
gibier, de capital, fût –il fabriqué et accumulé par le chasseur lui-même », c'est-à-dire que le chasseur a besoin d’un
capital technique (Par exemple : Bâton) qui est considéré comme étant un travail indirect.

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a- Les limites des théories classiques et marxistes font qu’une nouvelle théorie allait émerger dans les années
1870 avec les travaux de Stanley JEVONS (1835- 1882) de l’école de Cambridge, Carl MENGER (1840-1921) de
l’école autrichienne et Léon WALRAS (1834-1910) de l’école de Lausanne. Ces écoles néoclassiques ont été
dominantes dans la pensée économique jusque vers 1930 (période de la grande dépression et crise économiques du
capitalisme), avec des auteurs comme Eugen Böhm BAWERK (1851-1914), Vilfredo PARETO (1848-1923) ou
Alfred MARSHALL (1842-1924).

b- Pourquoi un « NOUVEAU PARADIGME »à propos des néoclassiques? La publication presque simultanée


des travaux de Jevons, Menger et Walras déclenche un phénomène souvent désigné de « révolution marginaliste ».
Ces auteurs dégagent la notion d’utilité marginale. C’est ce raisonnement à la marge qui explique que les auteurs
néoclassiques soient qualifiés de marginalistes. Les auteurs néoclassiques mettent l’accent sur le raisonnement
marginal, propre à l’analyse économique. Cela signifie que les décisions économiques portent sur la dernière
unité, pour laquelle on compare les avantages et les inconvénients.

C’est ainsi que l’analyse du producteur part d’une comparaison entre le coût marginal et la recette marginale
d’une unité supplémentaire pour savoir s’il convient de produire plus ou non. De même, le consommateur qui
s’interroge sur le choix d’une unité supplémentaire compare prix et utilité marginale. En particulier, ces analyses
mettent en avant la notion d’utilité, ce qui permettra de développer toute une théorie microéconomique du
consommateur débouchant sur la notion de demande ; de la même façon, l’analyse du producteur débouche sur la
notion d’offre ; offre et demande se rencontrent sur un marché, dont les formes peuvent être diverses.

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a- Marx a adopté une analyse matérialiste c à d que la matière précède l’esprit et que les idées et les perceptions
des hommes ainsi que leur conscience ne sont pas le reflet de leurs conditions d’existence « ce n’est pas la
conscience de l’homme qui détermine leur être, mais c’et leur être qui détermine leur conscience. »
En adoptant le matérialisme dialectique, Marx a montré que le monde n’est pas figé et stable mais bouge et se
transforme et que les lois économiques ne sont pas universelles et muables comme chez les classiques, mais elles sont
datées historiquement et dépendent de chaque contexte historique dans le temps et dans l’espace.
Chaque système économique est caractérise par des lois qui lui sont propres.
En adoptant le matérialisme historique, Marx a montré que l’histoire de l’humanité a été caractérisée par une
succession de plusieurs modes de production (société primitive, esclavage, féodalisme, capitalisme, socialisme et
communisme).Chaque mode de production est marqué par deux principaux éléments : l’état des forces productives
(travail, capital) et la nature des rapports sociaux de production.
Pour Marx, le passage d’un mode à un autre aura lieu ,à partir du moment où le développement des forces
productives atteindra un degré suscitant des rivalités et des lutes au niveau des rapports entre les classes sociales
(lutte des classes)pour l’appropriation du surplus de richesse dans des conditions de travail bien précises.
b- L'exploitation du salarié par le capitaliste est la réalisation par ce dernier d'une plus-value générée par le
travail du salarié.
Selon Karl Marx, le capitaliste ne rémunère ses salariés qu'à hauteur de ce dont ils ont besoin pour
reconstituer leur force de travail (nourriture, habitation, vêtements, chauffage...) alors qu'il vend son produit au prix
du marché, en s'appropriant ainsi la différence, appelée plus-value. Cela revient à dire que le patron paie les heures
effectuées par le salarié à un taux inférieur à leur valeur réelle ou bien qu'il ne leur paie qu'une partie des heures
travaillées (le travail nécessaire).L'exploitation du travail est au centre de l'interprétation marxiste des conflits
sociaux et de la lutte des classes. Cette forme d'exploitation n'est pas propre au capitalisme. Ainsi, l'esclave ne
recevait de son maître que ce qui lui était nécessaire pour conserver sa force de travail. Dans le système féodal, les
serfs, attachés à la terre qu'ils cultivaient, consacraient une partie de leur temps pour pouvoir se nourrir et le reste
était donné au seigneur.
c- Le pronostic de Marx de la conquête du pouvoir et du renversement du capitalisme ne s’est pas réalisé
comme il le prévoyait. L’adaptation et la maturité du capitalisme, les conquêtes ouvrières résultant de l’action
syndicale contribuèrent à l’amélioration sensible du niveau de vie d’un nombre croissant de salariés. L’instauration
de droits sociaux – tels la protection sociale, la journée légale de travail, la reconnaissance du droit de grève, les
congés payés – souvent au prix de durs conflits, influence la doctrine socialiste de Marx dans le sens du réformisme.
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