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à l’économie
A.BENJELLOUN
Sections : A,B et C
Année universitaire
2021-2022
1
3
Sommaire
I Introduction générale
1-Définitions des sciences économiques
2-Économie positive et économie normative
3- Macroéconomie et microéconomie
4- Méthode de raisonnement
5- Précision de la notion de rationalité
6- Méthode inductive et méthode déductive
7-Les besoins
8-Les biens économiques
II Les systèmes économiques
1. Les principaux fondements du système capitaliste
2. Les principaux fondements du système socialiste
3. Les principaux fondements du système islamiste
III Les grands courants de la pensée économique
1. La doctrine mercantiliste
2. La physiocratie
3. L’école classique
4. Le marxisme
5. Les néoclassiques
6. Le courant keynésien
IV Les agents et le circuit économique
1. Les agents économiques
2. Le circuit économique
La contrainte de la rareté
* La rareté résulte en fait de deux phénomènes
indépendants : La quantité limitée des ressources
dont dispose les êtres humains et le caractère
insatiable de leurs besoins.
* Le problème économique soulevé par la rareté apparaît
donc inévitable et universel.
6
La rareté impose des choix
• Les ressources sont rares, on ne peut pas tout
produire jusqu’à saturation des besoins. Par
conséquent, les individus sont amenés à faire
des choix parmi l’ensemble des possibilités
de production.
7
� En raison de la limitation des budgets, on est obligé de faire
des choix parmi l’ensemble des possibilités de
consommation.
� Le mot rare, au sens économique, se rapporte non pas à ce
qui n’existe qu’en quantité limitée, mais à ce qui est utile.
� Exemple: . Le pain est rare parce que, pour le produire, il
faut soustraire des moyens de production à d’autres usages.
8
� L’économie est la science des choix individuels
rendus nécessaires par la rareté.
La rareté impose des coûts
• En situation de rareté, donc, toute activité entraîne un
sacrifice : choisir quelque chose, c’est renoncer aux
satisfactions qu’auraient pu procurer tous les autres
choix possibles.
10
�Exemple:
� L’économie est alors la science des comportements
calculés.
A l’inverse de la vision courante qui limite souvent
la notion de coût à une dépense monétaire, le
concept économique de coût est plus large ; il
désigne une estimation subjective des
opportunités sacrifiées qui ne comprennent
pas seulement nécessairement l’argent dépensé.
14
� La notion de rareté s’inscrit-elle dans une dimension
temporelle?
� Un sentiment de préférence pour le présent.
� La rapidité de satisfaction du désir est révélée par
le prix par exemple
15
Définition de la science économique
L’origine du mot économie:
� Économie = éco (oikos) + nomie (nomos)
� Oikos (grec) = maison, habitat
� Nomos (grec) = ordre, loi, administrer.
17
Définition de la science économique
� « L’économie politique est la science de
l’administration des ressources rares dans une
société; elle étudie les formes que prend le
comportement humain dans l’aménagement onéreux
du monde extérieur, en raison de la tension qui
existe entre les désirs illimités et les moyens limités
des sujets économiques »
Raymond BARRE Economie politique, PUF, 1959
18
Définition de la science économique
� Science qui étudie la façon Elle s’intéresse d’une part aux
dont les individus ou la société opérations essentielles que
emploient les ressources rares sont la production, la
à des usages alternatifs, en vue distribution et la consommation
de satisfaire leurs besoins des biens, d’autre part aux
(Robbins 1932). institutions et aux activités
� Science qui étudie la manière ayant pour objet de faciliter ces
dont les individus décident opérations. (Malinvaud 1982).
d’affecter, au meilleur coût
possible, telle ressource au
système productif en vue de
satisfaire des besoins de
consommation individuels et
collectifs, présents et futurs
(Samuelson).
19
� Synthèse: L’économie étudie la façon dont
les individus ou les sociétés utilisent les
ressources rares en vue de satisfaire au
mieux leurs besoins.
20
Les ressources sont rares, mais les besoins sont illimités
La science économique cherche donc à répondre à un
certain nombre de questions :
� quoi produire ? : quel bien.
comment produire ? : de manière à utiliser le moins de
ressource possible.
� pour qui produire ? : quelle sera la demande exprimée
par les agents économiques.
� Quelle solution? : Choisir la combinaison optimale:
maximum de satisfaction pour le minimum de ressources
utilisées
.
La science économique se préoccupe,
donc d’une part, de la manière dont les
individus créent la richesse, et d’autre part,
de la manière dont ils la répartissent.
22
Economie positive et
économie normative
� Une analyse positive explique pourquoi les choses et les
comportements sont ce qu’ils sont, tandis que l’analyse
normative cherche à définir ce qu’ils doivent être.
� L’économie positive porte sur l’observation, l’analyse et la
mesure des phénomènes économiques tels qu’ils sont.
Elle se contente de les décrire et de les expliquer.
23
� Quant à l’économie normative, elle s’intéresse aux
mesures à prendre et aux politiques à mettre en place
pour résoudre des problèmes donnés et satisfaire au
mieux les besoins de l’homme.
24
Economie positive vs. Economie
normative
Economie positive Economie normative
Est Devrait être
Objectif Subjectif
Descriptif Prescriptif
Vrai/faux Bien/mal
25
Exemple : Chômage et salaire
minimum
• Approche positive:
“L’existence d’un salaire minimum légal est
une des causes du chômage”.
• Approche normative :
“Le gouvernement devrait augmenter le
salaire minimum légal”.
• → Dans l’approche positive, l’économiste explique
de manière scientifique comment le monde
fonctionne.
• → Dans l’approche normative, l’économiste
s’exprime comme un décideur politique, il explique
26
Complémentarité de l’économie
positive et normative
• Toutefois, l’économiste se contente rarement d’une
explication positive.
27
Précision de la notion de rationalité
� Un choix rationnel, comme le note le prix Nobel (1992)
Gary Becker, est tout choix fondé sur un calcul coûts-
avantages qui favorise les alternatives dont les
avantages dépassent les coûts.
l’erreur, elle exclut l’erreur systématique, c’est-à-dire
l’erreur répétitive qui ne serait jamais corrigée.
29
La science économique dispose de
deux outils d’analyse :
�1- La micro- économie.
�2- La macro- économie.
30
1- La micro- économie
porte sur l’étude de l’unité
économique c-à-d un agent
économique donné (ménage,
entreprise …), elle s’intéresse à
des données individuelles plutôt
qu’agrégées.
31
�La microéconomie est utilitariste car elle part de
l’hypothèse que des individus rationnels
cherchent à maximiser leurs satisfactions et
minimiser leurs coûts.
- L’examen du comportement du consommateur
permettra de construire la fonction de la
demande.
�Les premières théories de consommateur étaient
des théories de l’utilité cardinale; elles
supposaient que le consommateur peut à
chaque utilisation mesurer exactement le degré
d’utilité que lui procure la consommation
� Pareto considère quant à lui que le degré d’utilité (
qu’il nomme ophélimité) n’est pas mesurable, le
consommateur peut seulement savoir si une
consommation lui procure plus d’utilité qu’une autre
consommation.
� L’utilité n’est plus cardinale mais ordinale, et c est ce
concept qui est utilisé depuis en microéconomie.
� Si l’utilité était mesurable ( comme le pensait les
premiers micro économistes), on pourrait dire
que l’équilibre du consommateur ( son optimum)
se situe au point qui égalise l’utilité marginale
avec la désutilité du prix de vente ( au dessus il y
a un manque à gagner). On comprend dans ce
cas que la demande diminue lorsque le prix
augmente.
2- La macro- économie
S’intéresse à un ensemble d’agents
économiques regroupés selon un critère donné
(pays, régions, entreprises, producteurs…).
plutôt que le fonctionnement des différentes
parties qui la composent
37
� Les agrégats sont des grandeurs qui mesurent
l’activité de l’ensemble d’une économie, comme le
PIB, le niveau de chômage, la consommation,
l’épargne,…..
38
� La macroéconomie étudie les comportements
collectifs, à l’échelle d’un secteur d’activité, d’un
pays ou du monde.
� Les interactions entre microéconomie
macroéconomie
39
Exemple de décisions microéconomiques qui peuvent
avoir des répercussions au niveau
macroéconomiques
Décisions microéconomiques Phénomènes macroéconomiques
Une entreprise décide Inflation
d ↑ses prix
Une entreprise décide Hausse de la
d ↑ ses salaires consommation
Une entreprise licencie Hausse du chômage
6000 employés
40
Décisions Décisions
macroéconomiques microéconomiques
41
III- Les systèmes
économiques
Le problème de la répartition
(redistribution) des richesses créées,
comme celui de leur obtention, n’a
pas eu le même résultat partout dans
le monde. Les principes sur lesquels
se fondent les réponses à ces grands
problèmes constituent un système
économique.
42
�Un système économique est une
représentation d'organisation sociétale de la
production, la distribution et la consommation
des biens et services, il varie en fonction des
régions et des époques.
�Le système économique d’un pays a une grande
influence sur le niveau de vie de ses citoyens,
sur le niveau des inégalités (politique de
redistribution), sur ses relations avec les autres
pays (ouverture économique) et, par
conséquent, sur sa puissance économique.
43
� Système économique : ensemble cohérent
d’institutions et de mécanismes organisés en
vue de réaliser les objectifs définis par
l’idéologie dominante.
45
1- Les structures d’environnement comprennent :
2- Les structures d’encadrement comprennent :
3- Les structures de fonctionnement comprennent :
- Les structures techniques (mode de production),
- Les structures organiques (rôle du marché, du
plan, du système de fixation de prix…).
47
� la combinaison des particularités de chaque
type de structure permet de caractériser un
système économique donné.
48
�Les Etats-Unis, le Japon et les autres pays
occidentaux suivent aujourd'hui une
organisation fondée sur le capitalisme. Le
système économique des pays de l'ex-bloc
soviétique était fondé sur les principes de
l’économie communiste.
Le système a atteint son apogée au 19iéme siècle
sous le nom de : capitalisme libéral.
50
�Consacre la primauté de l’individu,
�Appropriation privée possible des services
et des ressources naturelles;
52
La production de masse
53
�Le rôle essentiel de l’entrepreneur est également
une des principales caractéristiques du système
capitaliste.
�Rôle de l’Etat réduit à son minimum. 54
Les pouvoirs publics ne se voient attribuer
qu’un rôle d’encadrement.
55
Les systèmes économiques
2
-Le système socialiste
Deux dominantes:
�La dominante juridique:
� La propriété collective des moyens de production;
c’est la collectivité qui bénéficie de la plus-value.
� L’extinction du rapport capitaliste-prolétaire .
�La dominante économique:
� La planification fixée par l’État qui recense les
besoins et les moyens; fixe les priorités et donne
des directives aux entreprises.
56
2- Le système socialiste
Principes
�Propriété collective des moyens de
production.
57
�Consacre le principe de la primauté de la
collectivité sur l’individu.
�C’est la collectivité, représentés par les pouvoirs
publics, qui définit la fonction de préférence
collective et qui alloue à celle-ci les ressources
disponibles.
58
2- Le système socialiste
Objectifs
59
2- Le système socialiste
Mécanismes de fonctionnement
�Contrôle des échanges extérieurs par
l’Etat. 60
3- Le système islamique
L’histoire économique témoigne de
l’existence théorique et pratique de
l’économie islamique jusqu’à
l’avènement de la colonisation des
pays islamiques; Elle connaît
aujourd’hui une renaissance active à
travers la multiplication des banques
islamiques dans le monde.
61
�La dominante Juridique:
�L’État interventionniste .
63
64
3- Les classiques
1- la liberté économique.
2- l’importance du travail.
3- la monnaie est un « voile ».
66
1- la liberté économique
�La liberté individuelle: profession,
déplacement, échange…
69
3-la monnaie est un « voile »
�Monnaie: intermédiaire des échanges.
�Elle a un rôle neutre.
70
Les classiques
B- Les contributions des auteurs
classiques:
1. A.Smith (1723-1790);
2. David Ricardo (1772- 1823);
3. Thomas Malthus (1766-1834);
4. J.B.Say (1767-1832).
71
1- A. Smith (1723-1790)
�« La recherche sur la nature et les causes de la
richesse des nations », 1776.
�Le travail organisé est la source de la valeur.
�C’est un objet utile : valeur d’usage.
La valeur d’un bien peut être donc fondée soit
sur sa capacité d’être échangé ( on parle de valeur
d’échange, valeur de marché) , soit sur son utilité
directe, i.e. sa capacité à satisfaire directement un
besoin sans passer par l’échange( on parle de valeur
d’usage).
Le thème de la division du travail :
- La division du travail est la source d’enrichissement
des nations
74
Trois explications pourront être fournies :
� 1- Un accroissement d’habilité de chaque ouvrier.
� 2- Une économie de temps.
75
� La théorie de la main invisible
Smith illustre ce principe comme suit « chaque individu
s’efforce continuellement de trouver l’emploi le plus
avantageux pour tout capital dont il peut disposer. C’est
son propre avantage, en vérité, et non celui de la société
qu’il a en vue. Mais l’étude de son propre avantage
l’amène naturellement, ou plutôt nécessairement à
préférer l’emploi qui est le plus avantageux pour la
société […]
76
� L’apport sur l’échange international
77
�Pour les biens pour lesquels le pays ne dispose
d’aucun avantage absolu, il est préférable de les
importer des autres pays.
Coût de Angleterre Portugal
production
Drap 100 90
vin 120 80
79
� Chaque pays doit valoriser son avantage absolu,
c’est-à-dire la production pour laquelle il est le plus
efficient. ( l’avantage le plus élevé pour les moyens
employés)
� Sur le plan de la politique économique, Smith est un
libéral très hostile à l’intervention de l’Etat dans le
domaine économique et partisan du libre échange
en matière de commerce .
81
David Ricardo (1772-1823)
82
� La théorie de la valeur travail
� Les biens non reproductibles par l’industrie : ont une
valeur qui dépend de leur rareté.
� Les biens reproductibles par l’industrie : sont
gouvernés par la valeur travail
� L’offre et la demande peuvent jouer leur rôle dans la
détermination des prix de marché. Mais, pour la
grande majorité des produits de l’industrie, c’est bien
la valeur travail qui explique les prix.
� Le travail est alors, comme toute marchandise,
mesuré par son prix de revient.
83
� Autrement:
Lorsqu'il S’agit de bien reproductibles, la valeur
d’échange s’ouvre sur deux formes :
87
� En conclusion, la hausse de la population a pour
conséquence une hausse des prix du blé, une
hausse des salaires, une hausse de la rente foncière
et une baisse du taux de profit. Les entreprises n’ont
plus intérêt à augmenter leurs productions. La
croissance est alors bloquée. Ricardo appelle cette
situation « l’état stationnaire »
88
� La théorie des avantages comparatifs
Chaque pays a intérêt à se spécialiser dans le produit pour lequel il a
un avantage comparativement aux autres pays en se spécialisant
dans le produit pour lequel il a l’avantage comparatif le plus grand.
89
Coût de Angleterre Portugal
production
Drap 100 90
vin 120 80
90
� Avant
� L’Angleterre produit une unité de drap et une unité
de vin avec 220 heures de travail.
� Le Portugal produit une unité de drap et une unité de
vin avec 170 heures de travail.
� Au total, l’Angleterre et le Portugal produisent 2
unités de draps et 2 unités de vin avec 390 heures
de travail.
91
� Après : Avec la spécialisation l’Angleterre ne produit
plus que du Drap pendant 220 heures, comme il lui
faut 100 heures pour produire une unité, l’Angleterre
produit : 2,2 de drap (220/100).
� De même, le Portugal ne produit plus que du vin
pendant 170 heures, comme il faut au Portugal 80
heures de travail pour produire une unité de vin, il
produira 170/80 = 2.125 unités de vin
� Ainsi, il résulte un gain important de la spécialisation
internationale puisque la production de drap passe
de 2 unités à 2,2 unités et la production de vin passe
de 2 unités à 2,125 unités
92
Résultat:
Il y a donc d’un point de vue global plus de
marchandise disponible sur le marché. Les
marchandises sont plus accessibles et plus de
personnes peuvent en profiter.
93
� Deuxième raisonnement : Dans ce cas, après la
spécialisation, Au total, pour produire autant
qu’avant la spécialisation, il suffit de 360 heures de
travail au lieu de 390 heures (gain : 30heures).
94
Le marxisme
� Karl Marx (1818-1883) et de Friedrich Engels
(1820-1895),
Il s’agit de la critique et le rejet des institutions
libérales et de l’économie de marché.
� Son projet n’est ni de « laisser faire », ni de
réguler le marché, mais purement et
simplement de le supprimer.
� La suppression de la propriété privée des moyens
de production doit permettre de mettre fin à toute
forme de l’exploitation de l’homme par l’homme.
� Le mode de production capitaliste est un système
historique qui a pour loi l’accumulation pour
l’accumulation.
représente du travail passé, cristallisé ou travail mort.
� le capital variable, qui est la force de travail achetée aux
travailleurs.
recherché c’est la valeur d’usage.
� Sphére du capital ou de la production : ce qui est recherché
c’est l’argent.
� la dépense actuelle de la force de travail ou
de capital variable, productrice de valeur
nouvelle est dite travail vivant ou travail en
mouvement ne pouvant toutefois se
matérialiser que s’il se combine avec du
travail passé qui, avant d’etre cristallisé , a
été lui aussi du travail vivant .
� La force de travail correspond à toutes les
capacités physiques et intellectuelles que les
salariés mettent à disposition des capitalistes
pour produire. Elle est offerte par les
travailleurs que Marx nomme « les
prolétaires ».
� La force de travail est elle-même une marchandise qui
s’échange sur le marché de travail à un prix donné : le
salaire
� Le salaire se détermine alors par la quantité de travail qui
permet de produire la force de travail. Cela englobe la
nourriture, le logement, le chauffage… qui permet à un
salarié de reproduire quotidiennement sa force de travail
et de subvenir aux besoins de sa famille
� La détermination de la plus-value
� La plus-value est la différence entre la richesse créée
par le travailleur et la valeur de sa force de travail
(salaire).
� Plus-value(profit) = valeur de la productio – salaire.
� Le salaire mesure la valeur de la force de travail, c’est-
à-dire les biens nécessaires à la reproduction de cette
force de travail. Mais la force de travail est utilisée
pour une durée supérieure au temps nécessaire à la
formation de ce salaire. La différence correspond à la
plus-value que s’approprient les capitalistes.
� Exemple : un salarié travaille 8 heures par jour. Il
produit l’équivalent de ce dont il a besoin pour
renouveler sa force de travail en 5 heures
seulement. Le capitaliste s’approprie la valeur des 3
heures supplémentaires de travail par jour. C’est la
plus-value.
� Elle représente du travail non payé.
Pour extorquer la plus-value les capitalistes
peuvent agir de différentes manière :
� Lorsque il tentent de faire produire plus avec une
durée identique (ce qui revient à augmenter la
productivité du travail), ils élèvent la plus-value
relative.
Le principe de l’accumulation du capital:
Réinvestissement de la plv en c.
� Marx dégage trois lois tendancielles qui décrivent l’évolution
d’une société capitaliste :
les travailleurs, créateurs de la richesse, sont réduits
à condition misérable.
Paupérisation absolue et paupérisation relative
« la quantité des produits qui revient à chaque
ouvrier augmente, la part qui lui revient dans
les produits qu’il fabrique diminue »
pl/K (soit pl/c+v).
(pl/v) / (c+v/v ).
(pl/v) / (c/v +1).
pour accroitre la productivité et le profit, les capitalistes remplacent
l’homme par la machine, il se produit une tendance à l’augmentation de
c/v et cette tendance l’emporte sur la hausse de pl/v
� Pour Marx, la lutte des classes constitue le moteur de l’histoire : c’est
elle qui doit conduire à une révolution qui permettra l’avènement d’une
société sans classe et marquera la fin du capitalisme.
�Plus le processus de substitution capital-travail
se développe, plus les petites entreprises
capitalistes sont éliminées du marché au profit
des grandes entreprises: la concurrence tue la
concurrence et crée le monopole.
La faible rémunération de la force de travail
conduit à une faible demande solvable ce qui
conduit à un problème de débouchés ce qui
conduit au développement des crises.
�Selon Marx, cette situation renforce la lutte des
classes et condamne le capitalisme à disparaître
Les principales écoles de pensées
économiques
�Les mercantilistes,
�Les physiocrates,
�Les classiques,
�Les marxistes,
�Les néo-classiques-les Marginalistes,
�Les contemporains.
122
1. Les mercantilistes
� La doctrine mercantiliste (terme générique
utilisé pour la première fois par A. Smith)
123
� La définition traditionnelle fait du mercantilisme « la
théorie de l’enrichissement des nations par
l’accumulation de métaux précieux ».
124
� les critères suivants peuvent caractérisés
l’apport mercantiliste :
� Les métaux précieux et la thésaurisation sont décrits
comme l’essence de la richesse.
l’Etat doit avoir une politique expansionniste.
Les mercantilistes sont populationnistes,
la sentence de Jean Bodin ‘’il n ya de richesse ni
de force que d’hommes ‘’ est l’expression la plus
célèbre de la doctrine de la population du
mercantilisme’’
Les différentes formes du
mercantilisme :
1- Le mercantilisme espagnol et portugais:
essentiellement métalliste ou bullioniste. Il s’agit
pour ces pays de conserver l’or qui afflue des
colonies d’Amérique.
Effets à long terme
● Les industries sont délaissées
Grâce aux ventes et à l’exportation, la France pourra
se procurer de l’or et de l’argent.
( chambre de commerce, économie mixte,…)
� Jean-Baptiste Colbert :
On parle à ce sujet de système industriel ou de
colbertisme. C’est à dire un ensemble de
réglementation visant à favoriser, à encourager
les manufactures.
�Les mercantilistes avaient mené une politique de
bas prix agricoles pour limiter les salaires et ainsi
favoriser le développement industriel ; l’une des
mesures emblématiques de la politique
colbertiste fut l’interdiction des exportations de
blé.
3-Le mercantilisme anglais et néerlandais ( le
commercialisme)
En Grande-Bretagne, le commerce et la navigation
seront les sources les plus sûres de
l’enrichissement.
Les physiocrates sont pour la plupart issus de la classe
des propriétaires fonciers et s’opposent ainsi à la
classe des artisans et des commerçants.
� Pour les physiocrates : il faut augmenter non les
richesses monétaires mais les richesses
agricoles. la richesse devient donc matérielle et
non plus comme l’affirmait les mercantilistes,
uniquement monétaire.
� L’industrie est tout de même très utile, puisqu’elle fournit
à l’agriculture des biens de production que les
physiocrates nomment « avances » et dont l’utilisation
permet d’augmenter les rendements.
Dans le tableau économique construit par
Quesnay, la vie économique s’organise autour de
trois pôles :
�La richesse se trouve dans l’agriculture.
�Le produit net: valeur de la production vendue
– les avances nécessaires au renouvellement
de la production.
�Les avances, qui comprennent l’investissement
et les biens intermédiaires permettent le progrès
agricole .
� L’autre partie permet d’effectuer des achats auprès de la
classe stérile qui elle-même acquiert des produits
agricoles .
Les premiers pas de la comptabilité nationale .
� Les agriculteurs dégagent un produit net. Par
exemple 5 milliards en une année.
� Tout ce qui a été produit a été utilisé
�Evaluation des physiocrates
�Avantage: Les physiocrates sont les précurseurs
de la comptabilité Nationale.
�Mercantilistes: le dirigisme économique.
� l’individualisme et la poursuite de l’intérêt
personnel
� L’Etat minimum :
L’Etat est le représentant de la classe dominante.
Il parait alors logique que la seule façon d’éviter les
abus est de réduire le rôle de l’Etat à la fourniture
des seuls biens et services collectifs
3- Thomas Malthus (1766-
1834)
�« Essai sur le principe de la population », 1798.
�un rythme très différent d’évolution entre la
population et les subsistances.
�La population (PG); la production (PA).
3 : La chasteté.
� Un peuple instruit comprend qu’en limitant les
naissances, il améliore le niveau de vie moyen des
membres de la famille.
� Le scénario catastrophe malthusien a-t-il vu le jour?
J-B-Say (1767-1832)
� Se réclame d’Adam Smith, il défend:
� Le libéralisme économique,
� La libre concurrence,
� La propriété privée et
� Condamne l’intervention de l’Etat, tant sur le plan
externe qu’interne.
4- J.B.Say (1767-1832)
«Traité d’économie politique », 1803.
�La loi de débouchés (équilibre sur le marché).
� Toute offre crée sa propre demande (chaque
produit réalisé a donné lieu au préalable des
revenus aux agents qui l’ont produit).
�Les produits s’échange contre les produits.
Regroupe les auteurs (s.Mill,F.List…)
À la fin du XVIII et au début du XIX siècle, critique le mode de
fonctionnement du système capitaliste, sans pour autant
remettre en cause ses fondements.
Rendre l’économie du marché plus humaine et plus juste.
�Simonde de Sismondi (1773-1842) se rattache
à la fois :
� Au courant socialiste, lorsqu’il dénonce les effets négatifs
de l’économie de marché ;
� Il défend la thèse du protectionnisme éducateur :
l’Etat doit protéger ses « industries dans l’enfance »
de la concurrence destructrice des pays plus
avancés.
�Chaque individu fait parti d’une nation et ses
probabilités de prospérité dépendent en
grande partie du niveau de développement de
cette nation.
� Le respect des lois,
� Une administration efficace et honnête
� Un Etat puissant ( unité nationale, promouvant les
infrastructures, politique commerciale adaptée à la
situation économique du pays)
�Pour lui le développement a été entravé en
Russie par le manque de civilisation et
d’institutions politique.
�La liberté exerce sur le travail des individus et
donc sur la production de richesses une action
particulièrement incitative.
� Prise en charge de l’éducation des classes
populaires.
� Amélioration des conditions de travail.
� Associer les travailleurs aux résultats de leurs
entreprises.
� Développer, grâce à l’aide de l’Etat, les coopératives
de production ;
• La production perd son statut privilégié et devient une
conséquence secondaire de la nouvelle définition du
problème économique : L’allocation des ressources
rares à un moment donné entre les différents
emplois possibles pour les individus qui
composent la société. Le marché assure cette
allocation. La finalité de l’activité économique
devient largement individualiste.
• La contribution des néoclassiques (appelées également
marginalistes) est fondée principalement sur les
principes suivants :
- Approche microéconomique.
cherche à maximiser sa satisfaction sous contrainte.
unité.
- Leur conception de la valeur est subjective.
- Il ne faut jamais entraver le libre jeu du marché.
- La nouvelle base de la valeur est l’utilité et non le travail.
• Exemple : la productivité du travail correspond au rapport entre la
quantité produite et la quantité de travail. : Productivité de travail =
quantité produite / quantité de travail
• Il s’agit dans ce cas de la productivité moyenne du travail. Le capital
reste fixe.
• La productivité marginale : la productivité marginale mesure
l’accroissement de la production suite à l’augmentation d’une unité
de facteur, l’autre facteur restant stable. On peut calculer la
productivité marginale du travail et la productivité marginale du
capital.
• Exemple : la productivité marginale du travail est le rapport entre la
variation de la quantité produite et la variation de la quantité de
travail nécessaire.
3- La libre entrée et sortie sur un marché :une entreprise peut à
tout moment entrer ou sortir du marché sans que cela ne se
traduise par un coût dissuasif. Il ne doit pas y avoir aucune
barrière à l’entrée ou à la sortie du marché.
4- L’information parfaite ou transparence :les
offreurs et les demandeurs sont parfaitement
informés à tout moment de l’état réel du marché
c’est-à-dire des quantités offertes, demandées et
des prix pratiqués.
Est l’un des auteurs clés de l’école économique de vienne avec
Bôhm; Wieser, Hayek et Schumpeter.
Carl Menger repousse le langage mathématique qui ne peut traduire
que des phénomènes de masse
• Carl Menger affirme le caractère subjectif de la valeur : la
valeur vient de l’homme et non des produits. Elle reflète
la satisfaction que leur consommation nous procure, non
la quantité de facteurs productifs qu’exige leur
fabrication.
- Un français qui fera sa carrière en suisse. Il est le chef
de file de « l’école de Lausanne », on peut invoquer entre
autre Pareto et Hicks.
• Si toutes les hypothèses de CPP sont respectées, alors
il est possible que tous les marchés soient à l’équilibre
simultanément. C’est l’équilibre général. Dans ce cas,
tous les facteurs de production sont utilisés à leurs
capacités maximales, le plein emploi est assuré et tous
les consommateurs trouvent satisfaction de leurs
demandes.
• Pour Walras tous les marchés sont interdépendants. La
variation du prix d’un des marchés a des conséquences
sur la demande et l’offre de ce marché mais aussi sur la
demande et l’offre de tous les autres marchés.
• Alfred Marshall (1842-1924) : école de Cambridge
- Il est le chef de file de l’école anglaise dite « école de
Cambridge », avec Pigou comme partisan.
- Son œuvre majeur est le principe d’économie politique (1890).
• L’école anglaise va introduire la géométrie en économie.
• L’équilibre partiel c est à dire la détermination des prix et des
quantités d’équilibre pour un bien donné.
II- Le courant keynésien
Ses principes sont :
• L’approche macro-économique.
• Le raisonnement marginaliste aux mécanismes
globaux.
• L’approche de la demande effective.
• L’analyse de courte période
• Calcul prévisionnel des entrepreneurs.
• L’action de l’Etat.
• Équilibre de sous-emploi
• Les entreprises déterminent leur niveau de production
(donc l’investissement) en fonction de la demande
effective c-à-d de la demande globale anticipée par les
entreprises. De même, le niveau de production
détermine celui de l’emploi.
� La demande effective : La demande effective est le concept
central de la pensée keynésienne. La demande effective
correspond à la demande de biens et services que les
entrepreneurs anticipent. Les chefs d’entreprise estiment ce
qu’ils pensent pouvoir vendre et déterminent ensuite le niveau
de la production et la quantité de travail nécessaire à cette
production. Le niveau de la demande effective a alors des
conséquences importantes puisqu’il détermine le niveau
de la production des entreprises et aussi le niveau de
l’emploi.
- Constitue un centre de décision.
• A ce niveau, le terme «secteur
institutionnel» est utilisé pour
désigner un groupement d‘agents
économiques en fonctions de
leurs activité économiques
principales.
La comptabilité Nationale, de par sa structure,
fournit une grille de classification des
principaux agents économiques. On distingue :
�- Les Ménages .
�- Les Sociétés Non Financières .
�- Les Institutions Financières.
�- Les Administrations Publiques .
�- Les Institutions Sans But Lucratif de services
aux ménages
�- Le Reste du Monde.
1-Les ménages
Utilisation du travail
216
3-Les institutions de crédit
� Principale ressource : l’épargne collectée auprès des
ménages, les intérêts perçus sur emprunt.
� Principale dépense : paiement des salaires.
4- Les administrations publiques
�Principale dépense : l’importation de biens
et services nationaux.
II- LE CIRCUIT ECONOMIQUE
�L’analyse économique consiste à observer
le comportement des acteurs
économiques, voir leurs interdépendances
et leurs relations, d’où l’idée du circuit
économique.
�Il s’agit de mettre en relation des variables
macro-économiques d’une façon qui
permette, quel que soit le cheminement
suivi, de revenir au point de départ
(bouclage macroéconomique).
Tout agent économique est source
de flux entrants et sortants d’un
montant identique. Le circuit
économique dans son ensemble
est donc caractérisé par l’égalité
suivante: Emplois = Ressources.
� Pour un pays :
� l’origine des produits constituent les ressources en
produits ; c à d tous les biens et les services dont
dispose une économie, sur un territoire donné
� l’utilisation des produits constitue les emplois.
� Dans ces conditions, il y a identité entre le produit, le
revenu et la dépense.
PIB = Y = C
• Quelques remarques sur le PIB :
� La mesure la plus pertinente de la production d’une
unité de production est la valeur ajoutée.
� Le CA implique une double comptabilisation de
certaines productions.
� Valeur ajoutée = valeur de la production ( CA) –
valeur des consommations intermédiaires.
Le PIB est un agrégat, donc par définition, il va
faire la Somme (agréger) de production très
hétérogène.
� La production des filiales étrangères n’est
pas comptabilisée.
Est un indicateur statique .
En calculant le taux de variation du PIB , on
mesure la croissance économique.
Est un indicateur quantitatif. Néanmoins, cette
production peuvent avoir des impacts qualitatif
positifs ou négatifs.
� Comment additionner des tonnes d’acier
avec des ordinateurs et l’activité des
hôpitaux ? La seule aune à laquelle on peut
rapporter des productions aussi disparates
est le prix. c’est pourquoi, le PIB est mesuré
« au prix de marché ».
� Limites du PIB:
La mesure du PIB au prix de marché exclut les
activités bénévoles et domestiques car il est
difficile de les connaitre et de les attribuer un
prix .
- La production domestique légale n’est pas
mesurée .
- (exemple: Repassage, bricolage, ménage…)
- (ce n’est pas une production au sens
économique, elle n’utilise pas le travail rémunéré
et n’est pas vendue sur un marché…)
� le PIB ne permet pas de mesurer les activités de
production illégales, celle de l’économie
informelle.
� Sous-estimation
� À côté des biens de consommations destinés aux
ménages, les entreprises produisent également des
biens d’équipements servant à accroitre leurs
capacités de production. (PIB = Y = C)
� On peut donc écrire la relation comptable d’équilibre
entre l’offre et la demande globale en économie
fermée .
�PIB = C+I
� Le revenu national Y est identique au PN et il se
décompose en revenus du travail (salaires), de
rentes et de profits, en échange des services des
facteurs de production.
PIB = Y
� l’utilisation du revenu:
les ménages affectent une partie de leur revenu Y à
la consommation C et l’autre partie, à l’épargne S.
Y= C+S
Les relations 2 et 3 permettent d’écrire :
PIB= C+S
� En rapprochant les identités (1) et (4), il s’ensuit que
l’épargne S est nécessairement égale à
l’investissement I
S=I
En effet PIB=C+S = C+I
Remarque
Le circuit est dit bouclé si le revenu
distribué conduit à l’achat de la
totalité des biens produits.
PIB=C+I+G
� D’autre part, le revenu national Y est la contrepartie
monétaire de l’offre globale, c’est-à-dire :
PIB=Y
� Enfin, le ressources monétaires Y de l’économie
sont affectées :
� - à la consommation C des ménages ;
� - à l’épargne globale S
� - aux recettes publiques T
Y=C+S+T
� Ce qui nous conduit à formuler l’équilibre comptable
sous la forme suivante :
C+S+T=C+I+G
� Soit après simplification par C dans les deux
membres:
S+T=I+G
L’équilibre comptable est don réalisé lorsque la
somme de l’épargne et des impôts est égale à la
somme de l’investissement et des dépenses
publiques
� Économie ouverte :
� L’économie nationale entretient maintenant des
échanges commerciaux avec le reste du monde.
Cette ouverture au commerce international se
matérialise par des importations H et les
exportations X de l’économie considérée qui
comprend donc le secteur ménages, entreprises,
État et reste du monde.
� Les importations constituent une fuite du circuit
économique national.
� Au contraire, les exportations qui constituent la
demande extérieure, se concrétisent par des
versements du reste du monde à l’économie
nationale et représente donc une injection de
monnaie dans le circuit économique national.
� L’égalité d’équilibre entre l’offre globale et demande
globale s’écrit donc :
PIB+H=C+I+G+X
� Le montant du revenu national Y identique au
produit national (relation7), se décompose en
consommation finale C, épargne S et impôt T
(relation8)
� Le rapprochement des égalités 7,8 et 11conduit à la
nouvelle condition d’équilibre comptable. En effet, on
a :
� PIB+H= C+I+G+X
� PIB=Y et Y=C+S+T
� Il en résulte que : C+S+T+H = C+I+G+X
� Soit en simplifiant par C :
S+T+H=I+G+X
� L’équilibre comptable est donc obtenu lorsque la
somme de l’épargne, des impôts et des importations
est égale à la somme entre l’investissement, les
dépenses publiques et les exportations.