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Introduction 

à l’économie
A.BENJELLOUN
Sections : A,B et C
Année universitaire
2021-2022

1
 

�Bernard  Jurion:  «  économie  politique  »,  4iéme 


édition, De Boek, 2014.
 
�Jacques.  Généreux :  « introduction  à 
l’économie »,  Paris,  le  Seuil,  collection  Point 
économie, 2001.
 
�Ahmed  Trachen :  « Économie  politique », 
Afrique Orient, 1993.
  
�Arnold  Heertje,  Patrice  Pieretti  et  Philippe 
Barthélemy « principes  d’économie  politique », 
de boeck, 4iéme édition, 2003. 2
�Pierre  –olivier  Beffy  « initiation  à 
l’économie », de boeck, 2008.
 
�Jean-Marie  Albertini  et  Silem  Ahmed 
« comprendre  les  théories  économique », 
édition du seuil, 2001.
 
�Éric Bosserelle, « économie générale » ,5iéme 
édition, Hachette, 2012.

3
Sommaire 
I  Introduction générale 

1-Définitions  des  sciences économiques

2-Économie positive et économie normative

 3- Macroéconomie et microéconomie

 4- Méthode de raisonnement

 5- Précision de la notion de rationalité

 6- Méthode inductive et méthode déductive

 7-Les besoins

 8-Les biens économiques 
II Les systèmes économiques

1. Les principaux fondements du système capitaliste 

2. Les principaux fondements du système socialiste

3. Les principaux fondements du système islamiste 

III  Les grands courants de la pensée économique

1. La doctrine mercantiliste

2. La physiocratie

3. L’école classique 

4. Le marxisme

5. Les néoclassiques 

6. Le courant keynésien

IV  Les agents et le circuit  économique

1. Les agents économiques 

2. Le circuit économique
La contrainte de la rareté
*  La  rareté  résulte  en  fait  de  deux  phénomènes     
indépendants  :  La  quantité  limitée  des  ressources 
dont  dispose  les  êtres  humains  et  le  caractère 
insatiable de leurs besoins. 

* Le problème économique soulevé par la rareté apparaît 
donc inévitable et universel.

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La rareté impose des choix
• Les  ressources  sont  rares,  on    ne  peut  pas  tout 
produire  jusqu’à  saturation  des  besoins.  Par 
conséquent,  les  individus  sont  amenés  à  faire 
des  choix  parmi  l’ensemble  des  possibilités 
de production.

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� En raison de la limitation des budgets, on est obligé de faire 
des  choix  parmi  l’ensemble  des  possibilités  de 
consommation.

� Le mot rare, au sens économique, se rapporte non pas à ce 
qui n’existe qu’en quantité limitée, mais à ce qui est utile.

� Exemple:  .  Le  pain  est  rare  parce  que,  pour  le  produire,  il 
faut soustraire des moyens de production à d’autres usages.  

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�  L’économie est la science  des choix individuels 

rendus nécessaires par la rareté.
La rareté impose des coûts
• En  situation  de  rareté,  donc,  toute  activité  entraîne  un 
sacrifice  :  choisir  quelque  chose,  c’est  renoncer  aux 
satisfactions  qu’auraient  pu  procurer  tous  les  autres 
choix possibles.

•  Dans  la  terminologie  économique,  on  dit  que  toute 


activité a un coût d’opportunité.

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�Exemple:

� Un  étudiant  avec  un  budget  donné,  en  choisissant 


d’aller  à  la  salle  du  sport,  il    doit  renoncer,  par 
exemple, à acheter des livres.

� Le  responsable  de  l’exécutif  représentant  la 


puissance  publique,  s’il  choisit  de  construire  une 
école,  doit  renoncer,  par  exemple,  à  la  construction 
d’un hôpital.
� La  contrainte  budgétaire  ou  de  ressources  rares 
oblige donc à faire des calculs des avantages et des 
inconvénients,  à  faire  des  calculs  des  recettes 
potentiels et dépenses potentiels. 
� Ce  que  perd  l’agent  lorsqu’il  fait  un  choix,  i.e.  la 
valeur  correspondante  à  la  possibilité  qui  n’est  pas 
choisie,  s’appelle  le  coût  d’opportunité  ou  coût  de 
renonciation, coût de substitution, cout d’option, coût 
alternatif ou encore coût de sacrifice. 

� L’économie est alors la science des comportements 
calculés.
A l’inverse de la vision courante qui limite souvent 
la  notion  de  coût  à  une  dépense  monétaire,  le 
concept  économique  de  coût  est  plus  large  ;  il 
désigne  une  estimation  subjective  des 
opportunités  sacrifiées  qui  ne  comprennent 
pas seulement nécessairement l’argent dépensé.

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� La  notion  de  rareté  s’inscrit-elle  dans  une  dimension 
temporelle?

� Un sentiment de préférence pour le présent.

� La rapidité de satisfaction du désir est révélée par 
le prix par exemple

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Définition de la science économique

       L’origine du mot économie:
� Économie = éco (oikos) + nomie (nomos) 
� Oikos (grec) = maison, habitat
� Nomos (grec) = ordre, loi, administrer. 

� Étymologiquement:  l’économie  est  l’art  de  bien 


administrer  une  maison,  gérer  les  biens  d’un 
particulier puis par extension d’un pays. 

� Mais  cette  définition  étymologique  ne  permet  pas  de 


préciser  les  contours  de  la  discipline  qui  fluctuent  en 
fonction des auteurs. 
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I- Définition de la science économique

�«  L’objet  de  l’économie  politique  est  la 


connaissance  des  lois  qui  président  à  la 
formation, à la distribution et à la consommation 
des richesses »
 
          Jean  Baptiste  SAY,  Traité  d’économie  politique, 
1803

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Définition de la science économique
� «  L’économie  politique  est  la  science  de 
l’administration  des  ressources  rares  dans  une 
société;  elle  étudie  les  formes  que  prend  le 
comportement humain dans l’aménagement onéreux 
du  monde  extérieur,  en  raison  de  la  tension  qui 
existe entre les désirs illimités et les moyens limités 
des sujets économiques »

      Raymond BARRE Economie politique, PUF, 1959

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Définition de la science économique

� Science  qui  étudie  la  façon       Elle  s’intéresse  d’une  part  aux 
dont  les  individus  ou  la  société  opérations  essentielles  que 
emploient  les  ressources  rares  sont  la  production,  la 
à des usages alternatifs, en vue  distribution  et  la  consommation 
de  satisfaire  leurs  besoins  des  biens,  d’autre  part  aux 
(Robbins 1932). institutions  et  aux  activités 
� Science  qui  étudie  la  manière  ayant pour objet de faciliter ces 
dont  les  individus  décident  opérations. (Malinvaud 1982).
d’affecter,  au  meilleur  coût 
possible,  telle  ressource  au 
système  productif  en  vue  de 
satisfaire  des  besoins  de 
consommation  individuels  et 
collectifs,  présents  et  futurs 
(Samuelson).
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� Synthèse: L’économie étudie la façon dont 
les  individus  ou  les  sociétés  utilisent  les 
ressources  rares  en  vue  de  satisfaire  au 
mieux leurs besoins.

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 Les ressources sont rares, mais les besoins sont illimités 
La science économique cherche donc à répondre à un 
certain nombre de questions : 
� quoi produire ? : quel bien.

comment produire ? : de manière à utiliser le moins de 
ressource possible.

� pour qui produire ? : quelle sera la demande exprimée 
par les agents économiques. 

� Quelle solution? : Choisir la combinaison optimale: 
maximum de satisfaction pour le minimum de ressources 
utilisées


   La  science  économique  se  préoccupe, 
donc  d’une  part,  de  la  manière  dont  les 
individus créent la richesse, et d’autre part, 
de la manière dont ils la répartissent.

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Economie positive et 
économie normative
� Une analyse positive explique pourquoi les choses et les 
comportements sont ce qu’ils sont, tandis que l’analyse 
normative cherche à définir ce qu’ils doivent être.

� L’économie positive porte sur l’observation, l’analyse et la 
mesure  des  phénomènes  économiques  tels  qu’ils  sont.   
Elle se contente de les décrire et de les expliquer.

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� Quant  à  l’économie  normative,  elle  s’intéresse  aux 
mesures  à  prendre  et  aux  politiques  à  mettre  en  place 
pour  résoudre  des  problèmes  donnés  et  satisfaire  au 
mieux les besoins de l’homme.

� En  d’autres  termes:    on  émet  des  jugements  de  valeurs 


sur  l’attitude  à  prendre  pour  atteindre  un  objectif  dans  les 
meilleures conditions.

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Economie positive vs. Economie 
normative
Economie positive Economie normative

Est Devrait être

Objectif Subjectif

Descriptif Prescriptif

Vrai/faux Bien/mal

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Exemple : Chômage et salaire 
minimum
• Approche positive:
“L’existence  d’un  salaire  minimum  légal  est 
une des causes du chômage”.
• Approche normative :
“Le  gouvernement  devrait  augmenter  le 
salaire minimum légal”.
• →  Dans  l’approche  positive,  l’économiste  explique 
de  manière  scientifique  comment  le  monde 
fonctionne.
• →  Dans  l’approche  normative,  l’économiste 
s’exprime  comme  un  décideur  politique,  il  explique 
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Complémentarité de l’économie 
positive et normative
• Toutefois,  l’économiste  se  contente  rarement  d’une 
explication positive. 

• A  quoi  sert  de  bien  connaître  le  fonctionnement  du 


marché de travail  ou des mécanismes  de la croissance 
si  cela  n’est  pas  utilisé  pour  mettre  en  place  des 
politiques  efficaces  de  lutte  contre  le  chômage  et  de 
stimulation de la croissance.

• L’analyse  normative  apparaît  donc  comme  la  suite 


logique de l’analyse positive.

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Précision de la notion de rationalité
� Un  choix  rationnel,  comme  le  note  le  prix  Nobel  (1992) 
Gary  Becker,  est  tout  choix  fondé  sur  un  calcul  coûts-
avantages  qui  favorise  les  alternatives  dont  les 
avantages dépassent les coûts.

� Souvent  l’hypothèse  de  rationalité  est  critiquée,  voire 


rejetée car ne s’appliquant que dans le monde imaginaire 
de  «  l’homo  economicus  »,  c’est-à-dire  une 
représentation  abstraite de l’agent économique  où celui-
ci est considéré comme une machine à calculer, égoïste, 
dénué  de  tout  sentiment  ou  émotion  et  qui  est  isolé 
socialement.
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• Puisque  tous  les  individus  n’utilisent  pas  toute 

l’information,  quand  celle-ci  est  coûteuse,  il  est 

normal  qu’il  se  trompent.  La  rationalité  n’exclut  pas 

l’erreur, elle exclut l’erreur systématique, c’est-à-dire 

l’erreur répétitive qui ne serait jamais corrigée.

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La science économique dispose de 
deux outils d’analyse :

�1- La micro- économie.

�2- La macro- économie.

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1- La micro- économie
 
  porte  sur  l’étude  de  l’unité 
économique  c-à-d  un  agent 
économique  donné  (ménage, 
entreprise  …),  elle  s’intéresse  à 
des données individuelles plutôt 
qu’agrégées.
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�La microéconomie  est utilitariste  car elle part de 
l’hypothèse  que  des  individus  rationnels 
cherchent  à  maximiser  leurs  satisfactions  et 
minimiser leurs coûts.
- L’examen  du  comportement  du  consommateur 
permettra  de  construire  la  fonction  de  la 
demande.

- Celui du comportement  du producteur  permettra 


de construire la courbe d’offre.
1. Le consommateur et la demande :
�Le  consommateur  est  un  agent  rationnel  qui 
cherche  à  maximiser  son    utilité  et  donc  à 
acheter  au  meilleur  prix  les  produits  qui  lui 
apportent le plus de satisfaction.
�Chaque  consommateur  rationnel  n’achète  un 
produit que s’il lui procure davantage d’utilité que 
ne  lui  coute  en  désutilité  son  prix.  Or  chaque 
unité  consommée  supplémentaire  a  une  utilité 
inférieure  à la précédente ;  l’utilité marginale  est 
donc décroissante. Exp (eau, voiture)
�La  théorie  de  l’utilité  permet  de  comprendre 
pourquoi    la  demande  du  consommateur  est 
décroissante    par  rapport  au  prix.    Le 
consommateur  rationnel  consomme  tant  que 
l’utilité  marginale  du  produit  est  supérieure  à  la 
désutilité du prix,

�Les premières théories de consommateur étaient 
des  théories  de  l’utilité  cardinale;  elles 
supposaient  que  le  consommateur  peut  à 
chaque  utilisation  mesurer  exactement  le  degré 
d’utilité que lui procure la consommation
� Pareto  considère  quant  à  lui  que  le  degré  d’utilité  ( 
qu’il  nomme  ophélimité)  n’est  pas  mesurable,  le 
consommateur  peut  seulement  savoir  si  une 
consommation  lui  procure  plus  d’utilité  qu’une  autre 
consommation.

� L’utilité n’est plus cardinale mais ordinale, et c est ce 
concept qui est utilisé depuis en microéconomie.
� Si l’utilité était mesurable ( comme le pensait les 
premiers  micro  économistes),  on  pourrait  dire 
que l’équilibre du consommateur ( son optimum) 
se  situe  au  point  qui  égalise  l’utilité  marginale 
avec la désutilité du prix de vente ( au dessus il y 
a  un  manque  à  gagner).  On  comprend  dans  ce 
cas  que  la  demande  diminue  lorsque  le  prix 
augmente.
2- La macro- économie
   S’intéresse  à  un  ensemble  d’agents 
économiques regroupés selon un critère donné 
(pays,  régions,  entreprises,  producteurs…). 
plutôt  que  le  fonctionnement  des  différentes 
parties qui la composent

    A  ce  niveau  on  raisonne  à  partir  des  agrégats 


nationaux (la dépense nationale…). 

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� Les  agrégats  sont  des  grandeurs  qui  mesurent 
l’activité  de  l’ensemble  d’une  économie,  comme  le 
PIB,  le  niveau  de  chômage,  la  consommation, 
l’épargne,…..

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� La  macroéconomie  étudie  les  comportements   
collectifs,  à  l’échelle  d’un  secteur  d’activité,  d’un 
pays ou du monde. 

 
� Les interactions entre microéconomie 
macroéconomie

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Exemple de décisions microéconomiques qui peuvent 
avoir des répercussions au niveau 
macroéconomiques

Décisions microéconomiques Phénomènes macroéconomiques

Une entreprise décide  Inflation
d ↑ses prix 
Une entreprise décide  Hausse de la 
d ↑ ses salaires consommation
Une entreprise licencie  Hausse du chômage 
6000 employés

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Décisions  Décisions 
macroéconomiques   microéconomiques

Annonce  d’une  hausse  de  Décision  d’augmentation 


la croissance  de  la  production  par  les 
entreprises 

Annonce  d’une  baisse  de  Décisions  de  baisse  des 


l’inflation  prix  par  les  entreprises 
pour  ne  pas  être  plus 
élevés que les concurrents 

Annonce  de  relance  Décision  d’investissement 


budgétaire par l’Etat par les entreprises 

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III- Les systèmes 
économiques
 Le  problème  de  la  répartition 
(redistribution)  des  richesses  créées, 
comme  celui  de  leur  obtention,  n’a 
pas eu le même résultat partout dans 
le  monde.  Les  principes  sur  lesquels 
se fondent les réponses à ces grands 
problèmes  constituent  un  système 
économique.
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�Un  système  économique  est  une 
représentation  d'organisation  sociétale  de  la 
production,  la  distribution  et  la  consommation 
des  biens  et  services,  il  varie  en  fonction  des 
régions et des époques. 

�Le système économique d’un pays a une grande 
influence  sur  le  niveau  de  vie  de  ses  citoyens, 
sur  le  niveau  des  inégalités  (politique  de 
redistribution), sur ses relations avec les autres 
pays  (ouverture  économique)  et,  par 
conséquent, sur sa puissance économique.

43
� Système  économique :  ensemble  cohérent 
d’institutions  et  de  mécanismes  organisés  en 
vue  de  réaliser  les  objectifs  définis  par 
l’idéologie dominante.

    Un  système  se  présente  comme    un  ensemble 


complexe  de  structures  économiques  qui 
déterminent  le  mode  d’organisation  (production, 
répartitions…) de la société.
44
� Les  structures  peuvent  être  classées  en  trois 
grandes  catégories :  structures 
d’environnement,  structures  d’encadrement  et 
structures de fonctionnement.

45
1- Les structures d’environnement comprennent :

- Les  structures  physiques  et  géographiques 


(ressources du sol et du sous-sol),
- Les  structures  démographiques  (volume, 
structure  par  âge,  taux  de  natalité,  de  mortalité, 
…)

 2-  Les structures d’encadrement comprennent :

- Les  structures  institutionnelles  (mode 


d’organisation politique, …)
46
- Les structures sociales (hiérarchie sociale, …)

- -  Les  structures  mentales  (rôle  des  traditions, 


attitudes vis-à-vis de la propriété privée, du profit, 
de risque…)

3- Les structures de fonctionnement comprennent : 

- Les structures techniques (mode de production),
- Les structures organiques (rôle du marché, du 
plan, du système de fixation de prix…).

47
�  la  combinaison  des  particularités  de  chaque 
type  de  structure  permet  de  caractériser  un 
système économique donné.

48
�Les Etats-Unis, le Japon et les autres pays 
occidentaux  suivent  aujourd'hui  une 
organisation fondée sur le capitalisme. Le 
système économique des pays de l'ex-bloc 
soviétique  était  fondé  sur  les  principes  de 
l’économie communiste. 

�Le  système  économique  a  un  effet  capital 


sur  le  développement économique car  il 
conditionne  le  mode  de  répartition  des 
richesses.
  49
1- Le système capitaliste
  
   Principes : 
   Né d’une double révolution:
   industrielle  (machinisme)  et  institutionnelle 
(libéralisme).

   Le système a atteint son apogée au 19iéme siècle 
sous le nom de : capitalisme libéral.

50
�Consacre la primauté de l’individu,

� Propriété  privée  des  moyens  de 


production;

�Appropriation privée possible des services 
et des ressources naturelles;

�Libéralisme  économique  :  liberté  de 


vendre,  d’entreprendre  (avec  les  risques 
associés), d’échanger, d’acheter… 51
�Une  certaine  liberté  des  échanges 
économiques ; 
�Possibilité  d'accumulation  du  capital  et 
de la spéculation ; 
�Salariat  et  développement  d'un  « 
marché du travail »; 

52
    La production de masse

     Les  individus  sont  supposés  connaître  ce  qui 


leur  convient  le  mieux.  Ils  sont  libres  d’allouer 
les  ressources  dont  ils  disposent  pour  atteindre 
leur plus grand bien être personnel

53
�Le  rôle  essentiel  de  l’entrepreneur  est  également 
une  des  principales  caractéristiques  du  système 
capitaliste.

�L’esprit  du  capitalisme  se  caractérise  par  la 


recherche  du  plus  grand  profit  possible  et  par 
l’esprit de concurrence.

�Rôle de l’Etat réduit à son minimum. 54
  Les  pouvoirs  publics  ne  se  voient  attribuer 

qu’un rôle d’encadrement. 

   La  maximisation  du  bien  être  collectif  en 


maximisant le bien être individuel.

55
Les systèmes économiques
2
  -Le système socialiste
     Deux dominantes:
�La dominante juridique: 
� La propriété  collective des moyens de production; 
c’est la collectivité qui bénéficie de la plus-value.
� L’extinction du rapport capitaliste-prolétaire .

�La dominante économique: 
� La  planification  fixée  par  l’État  qui  recense  les 
besoins  et  les  moyens;  fixe  les  priorités  et  donne 
des directives aux entreprises.  
56
2- Le système socialiste 
                       Principes 
�Propriété  collective  des  moyens  de 
production.

�Dictature  du  prolétariat  par  un  parti 


unique  (communiste)  qui  contrôle 
l’ensemble des rouages de l’Etat.

57
�Consacre  le  principe  de  la  primauté  de  la 
collectivité sur l’individu.

�C’est  la collectivité, représentés par les pouvoirs 
publics,  qui  définit  la  fonction  de  préférence 
collective  et  qui  alloue  à  celle-ci  les  ressources 
disponibles.

58
2- Le système socialiste 
                  Objectifs 

  Une  société  sans  classes  où  chacun 


peut satisfaire ses besoins. 

59
2- Le système socialiste 
 Mécanismes de fonctionnement

� Régulation  de  l’activité  économique 


par un plan impératif (instrument de la 
Politique écoque).

�Contrôle des échanges extérieurs par 
l’Etat. 60
3- Le système islamique
  
  L’histoire  économique  témoigne  de 
l’existence  théorique  et  pratique  de 
l’économie  islamique  jusqu’à 
l’avènement  de  la  colonisation  des 
pays  islamiques;  Elle  connaît 
aujourd’hui  une  renaissance  active  à 
travers  la  multiplication  des  banques 
islamiques dans le monde.  

61
�La dominante Juridique:

�La  prohibition  de  l’intérêt  dans  toutes  les 


opérations économiques (Riba).

�L’intégration  de  la  Zakat  dans  le  circuit 


économique  comme  une  forme  élémentaire  de 
répartition  du  surplus  social;  elle  est  imposée  à 
tous  les  détenteurs  d’un  revenu  imposable 
(dépassant  le  Nissab)  selon  des  taux  prescrits 
par la loi islamique.

�La  propriété  privée  (héritage…)/collective 


(ressources naturelles). 62
�La dominante économique:

�La  production  est  conçue  sur  la  base  de 


l’association  ou  Moucharaka  c-à-d  sur  le  principe 
de  solidarité  entre  les  détenteurs  des  facteurs  de 
production.
�La  production  est  motivée  par  le  profit  qui  est 
partagé  entre  les  détenteurs  des  facteurs  de 
production.

�L’État interventionniste .    

63
64
3- Les classiques

  Apparue  à  partir  des  années  1770,  c’est 


la  période  de  la  révolution  industrielle 
(forte croissance démographique).

 A.Smith  (1723-1790);  Thomas 


Malthus(1766-1834);  D.  Ricardo  (1772-
1823); J.B.Say(1767-1832). 
65
3- Les classiques
A-Principes généraux:

1- la liberté économique.

2- l’importance du travail.

3- la monnaie est un « voile ».
66
1- la liberté économique
�La  liberté  individuelle:  profession, 
déplacement, échange…

�L’État  intervient  seulement  pour  faire 


respecter les lois. ( État gendarme)

�« Les  classiques  font  référence  aux  classes, 


mais  l’analyse  classique  est  centrée  sur 
l’individu ».
67
� Laisser  les  mécanismes  régulateurs  du 
marché  fonctionner:  Ordre  naturel  (La  main 
invisible introduite par A. SMITH).

�L’individu  propriétaire  d’un  bien  de 


production  va  l’exploiter  au  mieux  de  ses 
propres  intérêts;  production  à  moindre 
coût;  satisfaction  des  autres 
consommateurs.
2- l’importance du travail

   À  la  différence  des  mercantilistes 


et  des  physiocrates,  le  travail  est 
l’origine de la richesse des pays.

69
3-la monnaie est un « voile »

�Monnaie: intermédiaire des échanges.

�Elle a un rôle neutre.

70
Les classiques
B- Les contributions des auteurs 
classiques:

1.    A.Smith (1723-1790);
2.    David  Ricardo (1772- 1823);
3.    Thomas Malthus (1766-1834);
4.    J.B.Say (1767-1832).
71
1- A. Smith (1723-1790)
�« La  recherche  sur  la  nature  et  les  causes  de  la 
richesse des nations », 1776.

�Le travail organisé est la source de la valeur.

�La  marchandise  présente  deux  aspects  pour  son 


détenteur : 

�C’est un objet utile : valeur d’usage.

�C’est  un  objet  qui  peut  être  échangé  :  valeur 


d’échange.
72
� Pour  Smith:  la  valeur  d’échange  c’est  la  quantité  de 
travail  que  la  marchandise  peut  acheter  ou 
commander  (théorie  de  la  valeur  travail 
commandé). 

              La valeur d’un bien peut être donc fondée soit 
sur  sa  capacité  d’être    échangé  (  on  parle  de  valeur 
d’échange,  valeur  de  marché)  ,  soit  sur  son  utilité 
directe,  i.e.  sa  capacité  à  satisfaire  directement  un 
besoin  sans  passer  par  l’échange(  on  parle  de  valeur 
d’usage).
Le thème de la division du travail : 

    - La division du travail est la source d’enrichissement 
des nations

     -  Chaque  salarié  devient  plus  performant  dans  la 


tâche  qui  lui  est  confiée  et  peut  donc  augmenter  sa 
capacité de travail. Il en résulte alors une hausse de la 
production de l’entreprise. ( exemple des épingles)

74
Trois explications pourront être fournies  :
� 1- Un accroissement d’habilité de chaque ouvrier.

� 2- Une économie de temps.

� 3-  Cette  division  est  à  l’origine  de  l’invention  de 


machines propres  à abréger et à faciliter le travail.

75
� La théorie de la main invisible
  Smith  illustre  ce  principe  comme  suit  «   chaque  individu 
s’efforce  continuellement  de  trouver  l’emploi  le  plus 
avantageux  pour  tout  capital  dont  il  peut  disposer.  C’est 
son propre avantage, en vérité, et non celui de la société 
qu’il  a  en  vue.  Mais  l’étude  de  son  propre  avantage 
l’amène  naturellement,  ou  plutôt  nécessairement  à 
préférer  l’emploi  qui  est  le  plus  avantageux  pour  la 
société […]

76
� L’apport sur l’échange international 

   Chaque  pays  a  intérêt  à  se  spécialiser  dans  la 


production  du  bien  pour  lequel  ses  coûts  de 
production  sont  inférieurs  à  ceux  d’autres  pays, 
c’est-à-dire dans le bien pour lequel le pays dispose 
d’un avantage absolu.

77
�Pour les biens pour lesquels le pays ne dispose 
d’aucun avantage absolu, il est préférable de les 
importer des autres pays.
Coût  de Angleterre Portugal
production
Drap 100 90
vin 120 80

79
� Chaque  pays  doit  valoriser  son  avantage  absolu, 
c’est-à-dire  la  production  pour  laquelle  il  est  le  plus 
efficient.  ( l’avantage le plus élevé  pour les moyens 
employés)
� Sur le plan de la politique économique, Smith est un 
libéral  très  hostile  à  l’intervention  de  l’Etat  dans  le 
domaine  économique  et  partisan  du  libre  échange 
en matière de commerce .

81
David Ricardo (1772-1823)

� Son  principal  ouvrage  est  de  1817  et 


s’intitule « principe de l’économie politique et de 
l’impôt »

82
� La théorie de la valeur travail
� Les biens non reproductibles par l’industrie :  ont une 
valeur qui dépend de leur rareté.

�  Les biens reproductibles par l’industrie : sont 
gouvernés par la valeur travail 
� L’offre et la demande peuvent jouer leur rôle dans la 
détermination des prix de marché. Mais, pour la 
grande majorité des produits de l’industrie, c’est bien 
la valeur travail qui explique les prix.
� Le travail est alors, comme toute marchandise, 
mesuré par son prix de revient. 

83
� Autrement:
   Lorsqu'il  S’agit  de  bien  reproductibles,  la  valeur 
d’échange s’ouvre sur deux  formes :

1-L’une  est  la  valeur  courante  ou  instantanée  obtenue 


par la rencontre de l’offre et de la demande .

2-L’autre  est  la  valeur  naturelle  ou  normale  qui  est 


mesurée  par  les  moyens  mis  en  œuvre  pour  obtenir 
le bien. 
  Cette valeur normale correspond  à la valeur objective 
ou  valeur  moyenne  autour  de  laquelle  évolue  le  prix 
du marché. 
�  La  valeur  est  donc  déterminée  par  les  coûts  de 
production.  Elle  correspond  ,notamment  chez  David 
Ricardo et Karl Marx, à la valeur travail, car les couts 
de production sont du travail direct ( durée de travail 
présent) et du travail indirect ( durée de travail passé 
consacrée  aux  matières  premières,  aux 
équipements…). 
La théorie de la rente foncière
� Ricardo  affirme  que  l’augmentation  de  la  population 
nécessite un accroissement de la production agricole 
et donc de la mise en culture de terres de moins en 
moins fertiles (productives). 

� Cela  se  traduit  par  un  renchérissement  des  prix des 


produits agricoles, dans la mesure où le prix s’aligne 
sur le coût de production de ces produits sur la terre 
la  moins  rentable  (la  terre  marginale).  Les  autres 
agriculteurs  dont  la  terre  est  plus  productive, 
bénéficient ainsi d’un écart plus élevé entre le prix de 
vente  (prix  unique  pour  un  même  produit)  et  leur 
propre coût de production.
86
� Dans  ces  conditions,  les  prix  agricoles  ne  cessent  de 
progresser  sur  les  marchés,  au  fur  et  à  mesure  de 
l’augmentation  de la population.  Cela a pour effet, selon 
Ricardo  que  le  salaire  des  ouvriers  se  fixe 
automatiquement  à  un  niveau  proche  du  minimum 
alimentaire.  Les  propriétaires  fonciers    qui  louent  ces 
terres  aux  agriculteurs  (capitalistes  selon  Ricardo) 
augmentent  à  leur  tour  leur  rente.  Donc  dans  un  même 
temps, l’augmentation des prix de du blé » a un effet sur 
l’augmentation  des  salaires  (de  ce  fait,  l’augmentation 
des  prix  est  neutre  pour  les  salariés).  La  hausse  des 
salaires ne peut  se faire qu’au détriment des profits. 

87
� En  conclusion,  la  hausse  de  la  population  a  pour 
conséquence  une  hausse  des  prix  du  blé,  une 
hausse des salaires, une hausse de la rente foncière 
et une baisse du taux de profit. Les entreprises n’ont 
plus  intérêt  à  augmenter  leurs  productions.  La 
croissance  est  alors  bloquée.  Ricardo  appelle  cette 
situation «  l’état stationnaire »

88
� La théorie des avantages comparatifs 
    
   Chaque pays a intérêt à se spécialiser dans le produit pour lequel il a 
un  avantage  comparativement  aux  autres  pays  en  se  spécialisant 
dans le produit pour lequel il a l’avantage comparatif le plus grand.
 

   Chaque  nation  a  intérêt  à  se  spécialiser  dans  la  production  pour 


laquelle elle est relativement la plus efficiente.

89
Coût  de Angleterre Portugal
production
Drap 100 90
vin 120 80

90
� Avant 
�  L’Angleterre produit une unité de drap et une unité 
de vin avec 220 heures de travail.
� Le Portugal produit une unité de drap et une unité de 
vin avec 170 heures de travail.
� Au total, l’Angleterre et le Portugal produisent 2 
unités de draps et 2 unités de vin avec 390 heures 
de travail.

91
� Après : Avec la spécialisation l’Angleterre ne produit 
plus  que  du  Drap pendant  220  heures,  comme il lui 
faut 100 heures pour produire une unité, l’Angleterre 
produit : 2,2 de drap (220/100).
� De  même,  le  Portugal  ne  produit  plus  que  du  vin 
pendant  170  heures,  comme  il  faut  au  Portugal  80 
heures  de  travail  pour  produire  une  unité    de  vin,  il 
produira 170/80 = 2.125 unités de vin
� Ainsi, il résulte un gain important de la spécialisation 
internationale  puisque  la  production  de  drap  passe 
de 2 unités à 2,2 unités et la production de vin passe 
de 2 unités à 2,125 unités

92
Résultat:
    Il  y  a  donc  d’un  point  de  vue  global  plus  de 
marchandise  disponible  sur  le  marché.  Les 
marchandises  sont  plus  accessibles  et  plus  de 
personnes peuvent en profiter.

93
� Deuxième  raisonnement :  Dans  ce  cas,  après  la 
spécialisation,  Au  total,  pour  produire  autant 
qu’avant  la  spécialisation,  il  suffit  de  360  heures  de 
travail au lieu de 390 heures (gain : 30heures).

94
Le marxisme
� Karl Marx (1818-1883) et de Friedrich Engels 
(1820-1895),

• le  « Manifeste  du  Parti  Communiste »  (1848), 


critique de l’économie politique (1859)  et le «  
capital » (1867) (Tome 1)

• Son  œuvre  est  à  la  fois  une  vision  historique, 


économique,  politique,  sociologique  et  même 
philosophique.

  Il  s’agit  de  la  critique  et  le  rejet  des  institutions 
libérales et de l’économie de marché.
� Son  projet  n’est  ni  de  « laisser  faire »,  ni  de 
réguler  le  marché,  mais  purement  et 
simplement de le supprimer.

� Et  avec  lui  la  propriété  des  moyens  de 


production,  la  monnaie,et  (  après  une  phase 
de transition) l’Etat.

� Le  but  de  ses  recherches  théorique  est  de 


fournir  au  mouvement  ouvrier,  un  outil 
intellectuel  permettant  de  comprendre  le 
fonctionnement  du système capitaliste afin de 
hâter sa disparition.
� Pour  Marx :  il  y  a  exploitation    lorsque  des 
membres  d’une  société  prélèvent,  sans 
contrepartie  équivalente,  une  fraction  du  produit 
du travail  d’autres membres de la société.

� La suppression de la propriété privée des moyens 
de production  doit permettre de mettre fin à toute 
forme de l’exploitation de l’homme par l’homme.

� Le  surtravail  reste  propriété  collective  au  lieu 


d’être confisqué par une fraction de la population.
� Phase  transitoire  appelé  « phase  inférieure  de  la 
société communiste »= socialisme.

� Communisme  est  une  société  sans  classe  et  sans 


Etat  .(  instrument  politique  par  lequel  la  classe 
exploiteuse  maintient  sa  domination  sur  la  classe 
exploitée) 
� Pour Marx : 

� Le mode de production capitaliste est un système 
historique  qui  a  pour  loi  l’accumulation  pour 
l’accumulation.

   L’accumulation  n’est  possible  que  par 


l’exploitation d’une classe de travailleurs salariés : 
les  prolétaires,  par  une  autre : les  entrepreneurs, 
capitalistes bourgeois.
� C’est  le  mode  de  production  qui  donne  une 
identité  à  la  société.  La  politique,  le  droit,  la 
culture,  etc.  dépendent  du  mode  de 
production du système économique.

   La  contradiction  fondamentale  sur  laquelle  il 


insiste,  consiste  dans  le  fait  que  les 
travailleurs,  créateurs  de  la  richesse,  sont 
réduits à condition misérable.
� La  dialectique :  Marx  cherche  à  comprendre  et  à 
analyser le système économique. Pour cela, il utilise 
les techniques de la dialectique.

� Il  s’agit  d’un  mode  de  raisonnement  qui  consiste  à 


analyser  la  réalité  en  observant  ces  contradictions 
internes, avant d’en déduire une synthèse.
� Marx  observe  le  capitalisme  à  travers  ses 
contradictions interne. 

� La  principale  contradiction  du  système  capitaliste 


repose  sur  l’opposition  entre  l’intérêt  général  et 
l’intérêt individuel. 

� Marx  appelle  les  « capitalistes »  les  personnes  qui 


détiennent  les  moyens  de  production.  Ces 
capitalistes  achètent  du  capital  pour  mettre  en 
œuvre  une  production.  Leur  objectif  est 
d’augmenter leurs profits.
Les formes du capital : 

�  le  capital  constant,  formé  de  machines,  des  matières 

premières,  de  l’énergie….,  dite  capital  constant  lequel 

représente du travail passé, cristallisé ou travail mort.

�  le    capital  variable,  qui  est  la  force  de  travail  achetée  aux 

travailleurs.

� Sphére  de  circulation  des  marchandises:  ce  qui  est 

recherché c’est la valeur d’usage.

� Sphére du capital ou de la production : ce qui est recherché 

c’est l’argent.
� la  dépense  actuelle  de  la  force  de  travail  ou 
de  capital  variable,  productrice  de  valeur 
nouvelle  est  dite  travail  vivant  ou  travail  en 
mouvement  ne  pouvant  toutefois  se 
matérialiser  que  s’il  se  combine  avec  du 
travail  passé  qui,  avant  d’etre  cristallisé  ,  a 
été lui aussi du travail vivant .
� La  force  de  travail  correspond  à  toutes  les 
capacités  physiques  et  intellectuelles  que  les 
salariés  mettent  à  disposition  des  capitalistes 
pour  produire.  Elle  est  offerte  par  les 
travailleurs  que  Marx  nomme  « les 
prolétaires ».
� La  force  de  travail    est  elle-même  une  marchandise  qui 
s’échange  sur  le  marché  de  travail  à  un  prix  donné :  le 
salaire

� Le salaire se détermine alors par la quantité de travail qui 
permet  de  produire  la  force  de  travail.  Cela  englobe  la 
nourriture,  le  logement,  le  chauffage…  qui  permet  à  un 
salarié de reproduire quotidiennement sa force de travail 
et de subvenir aux besoins de sa famille
� La détermination de la plus-value
� La  plus-value  est  la  différence  entre  la  richesse  créée 
par  le  travailleur  et  la  valeur  de  sa  force  de  travail 
(salaire).
� Plus-value(profit) = valeur de la productio – salaire.
� Le salaire mesure la valeur de la force de travail, c’est-
à-dire les biens nécessaires à la reproduction de cette 
force  de  travail.    Mais  la  force  de  travail  est  utilisée 
pour  une  durée  supérieure  au  temps  nécessaire  à  la 
formation  de  ce  salaire.  La  différence  correspond  à  la 
plus-value que s’approprient les capitalistes.
� Exemple :  un  salarié  travaille  8  heures  par  jour.  Il 
produit  l’équivalent  de  ce  dont  il  a  besoin  pour 
renouveler  sa  force  de  travail  en  5  heures 
seulement. Le capitaliste s’approprie la valeur des 3 
heures  supplémentaires  de  travail  par  jour.  C’est  la 
plus-value.
� Elle représente du travail non payé.
  Pour  extorquer  la  plus-value  les  capitalistes 
peuvent agir de différentes manière :

� Lorsque  ils  prolongent    la  journée  de  travail,  ils 


augmentent la plus-value absolue.

� Lorsque il tentent de faire produire plus avec une 
durée  identique  (ce  qui  revient  à  augmenter  la 
productivité  du  travail),  ils  élèvent  la  plus-value   
relative.
Le principe de l’accumulation du capital:
Réinvestissement de la plv en c.
� Marx dégage trois lois tendancielles qui décrivent l’évolution 
d’une société capitaliste :

1-La  machinisation  croissante :  le  développement  du 


machinisme  entraîne  une  hausse  du  capital  constant 
(machines, etc.) par rapport au capital variable  (le travail). Le 
rapport entre le capital constant et le capital variable que Marx 
appelle « la  composition  organique  du  capital »  à  tendance  à 
augmenter.
2-La  paupérisation  des  travailleurs :  les  capitalistes 
préfèrent augmenter le capital constant et réduire la 
force de travail.

�  Il  y  a  paupérisation  de  la  classe  ouvrière  et 


aggravation de la lutte des classes.

   les travailleurs, créateurs de la richesse, sont réduits 
à condition misérable.
Paupérisation absolue et paupérisation relative 

� Au  début  du  siécle  ,  le  marxiste  allemand  k. 


kautsky  avait  avancé  la  thése  de  la 
paupérisation relative:

 «  la quantité des produits qui revient à chaque 
ouvrier  augmente,  la  part  qui  lui  revient  dans 
les produits qu’il fabrique diminue »

� Absolue :  situation  générale  trop  dégradée  à 


tout  les  niveau:  le  manger  ,  l’  habitat  ,  les 
3-La baisse du taux de profit 
   les  entrepreneurs  s’ils  veulent  conserver  des  marges 
acceptables,  sont  obligés  à  tenir  les  salaires  ouvriers  à 
un niveau très faible, proche du minimum de subsistance 
.

   C’est  la  sous-consommation  ouvrière  qui  explique  dans 


la  pensée  marxiste  le  développement  de  crises  de 
surproduction insurmontables.
� En  effet,  la  demande  ouvrière  étant  limitée  par  la 
faiblesse de leur salaire, il est hors de question que 
la  production  puisse  être    achetée  par  la  classe 
ouvrière.  Par  ailleurs,  les  capitalistes  ne  vont  pas 
non  plus  se  porter  acquéreur  de  la  production, 
préférant  l’épargne  à  la  consommation.  Au  total,  le 
système  conduit  à  des  crises  de  surproduction 
chroniques. 
� Marx  anticipe  que  ces  crises  de  surproduction  se 
développent  dans le système capitaliste et que cela 
aboutira  une  diminution  du  taux  de  profit  des 
capitalistes
� Le taux de profit est le rapport profit/ capital.

pl/K   (soit pl/c+v).

(pl/v) / (c+v/v ). 

(pl/v) / (c/v  +1). 

   pour  accroitre  la  productivité  et  le  profit,  les  capitalistes  remplacent 
l’homme par la machine, il se produit une tendance à l’augmentation de  
c/v et cette tendance l’emporte sur la hausse de pl/v  

� Pour  Marx,  la  lutte  des  classes  constitue  le  moteur  de  l’histoire :  c’est 
elle qui doit conduire à une révolution qui permettra l’avènement d’une 
société sans classe et marquera la fin du capitalisme. 
�Plus  le  processus  de  substitution  capital-travail 
se  développe,  plus  les  petites  entreprises 
capitalistes  sont  éliminées  du  marché  au  profit 
des  grandes  entreprises:  la  concurrence  tue  la 
concurrence et crée le monopole.
   La  faible  rémunération  de  la  force  de  travail 
conduit  à  une  faible  demande  solvable  ce  qui 
conduit  à  un  problème  de  débouchés  ce  qui 
conduit au développement des crises.
�Selon  Marx,  cette  situation  renforce  la  lutte  des 
classes et condamne le capitalisme à disparaître
Les principales écoles de pensées 
économiques
�Les mercantilistes,
�Les physiocrates, 
�Les classiques,
�Les marxistes,
�Les néo-classiques-les Marginalistes,
�Les contemporains.

122
1. Les mercantilistes
� La  doctrine  mercantiliste  (terme  générique 
utilisé pour la première fois par A. Smith)

*  Parmi  les  mercantilistes  français,  Jean  Bodin 


(1530-1596), Antoine de Montchrestien (1576-
1621)  auteur  de  l’expression  « économie 
politique »,  et  surtout  Jean  Baptiste  Colbert 
(1619-1683),  ministre  des  finances  de  Louis 
XIV. 

123
� La définition traditionnelle fait du mercantilisme  «  la 
théorie  de  l’enrichissement  des  nations  par 
l’accumulation de métaux précieux ». 

� il  existe  en  réalité  plusieurs  formes  de 


mercantilismes.

124
� les  critères  suivants    peuvent  caractérisés 
l’apport mercantiliste :
� Les métaux précieux et la thésaurisation sont décrits 
comme l’essence de la richesse. 

� Il  s’agit  de  la  thèse  du  bullionisme  (littéralement : 


l’amour  du  lingot)  selon  laquelle  c’est  l’or et  l’argent 
eux-mêmes qui constituent la richesse. 
� l’Etat  doit  jouer  un  rôle  prépondérant  dans  l’activité 
économique.  L’Etat  doit  diriger  la  nation  dans  son 
effort d’accumulation des métaux précieux.

    l’Etat  doit avoir une politique expansionniste.

    La  principale  source  d’enrichissement  et  de  profit 


pour les mercantilistes demeure l’activité marchande.
 Les mesures préconisées par les mercantilistes 
sont les suivantes :
1- Il faut développer les ……… et limiter les………. 
.L’objectif  est  la  recherche  d’un  excèdent 
permanent de ………………

2-  Il  faut  surtout  restreindre  les  importations  et 


inciter  aux  exportations  de  produits  manufacturés 
et    au  contraire  restreindre  l’exportation  de 
produits agricoles et matières premières .
   Il faut inciter au développement des industries à forte 
VA ;

  Les mercantilistes sont   populationnistes, 

    la sentence de Jean Bodin  ‘’il n ya de richesse ni 
de  force  que  d’hommes ‘’  est  l’expression  la  plus   
célèbre  de  la  doctrine  de  la  population  du 
mercantilisme’’
Les différentes formes du 
mercantilisme :

1- Le mercantilisme espagnol et portugais:  
  essentiellement  métalliste  ou  bullioniste.  Il  s’agit 
pour  ces  pays  de  conserver  l’or  qui  afflue  des 
colonies d’Amérique. 

    Effets à long terme 
● Les industries sont délaissées

●  Ce  mercantilisme  se  heurte  alors  à  une  …… 


massive 
� 2- Le mercantilisme français ou industrialiste :

   Dès  le  XVI  siècle,  Jean  Bodin  puis  Antoine    de 


Montchrestien  vont  théoriser  l’intervention  de  l’Etat 
en tant que soutien aux industries.

  Grâce aux ventes et à l’exportation, la France pourra 
se procurer de l’or et de l’argent.

 ( chambre de commerce, économie mixte,…)
� Jean-Baptiste Colbert  : 
    On  parle  à  ce  sujet  de  système  industriel  ou  de 
colbertisme.  C’est  à  dire  un  ensemble  de 
réglementation  visant  à  favoriser,  à  encourager 
les manufactures.
�Les mercantilistes avaient mené une politique de 
bas prix agricoles pour limiter les salaires et ainsi 
favoriser  le  développement  industriel ;  l’une  des 
mesures  emblématiques  de  la  politique 
colbertiste  fut  l’interdiction  des  exportations    de 
blé. 
3-Le mercantilisme anglais  et néerlandais ( le 
commercialisme)
   En  Grande-Bretagne,  le  commerce  et  la  navigation 
seront  les  sources  les  plus  sûres  de 
l’enrichissement. 

   Le  « navigation  Act »  promulgué  par  l’Angleterre  en 


1651  réservait  aux  navires  anglais  l’exclusivité  de 
l’importation  en  Angleterre  de  marchandises 
provenant  d’outre-mer :  une  décision  protectionniste 
par excellence.
� EXP: 
   Le commerce entre l’Angleterre, l’Amérique et l’Asie 
ne  pouvait  être  effectué  que  par  des  navires 
construits sur des chantiers anglais et appartenant à 
un  armateur  anglais,  ayant  un  équipage  anglais  et 
des officiers anglais.
Évaluation du mercantilisme

�Avantage:  les  premiers  à 


s’occuper  des  causes  de 
l’enrichissement.

�Inconvénient:  leurs  idées  non 


complètes (inflation). 
L’émergence du libéralisme : la physiocratie 
et l’économie classique (1750-1850)

    La  pensée  physiocrate  qui  est  exclusivement 


d’origine  française  constitue  une  réaction  libérale  au 
protectionnisme et à l’interventionnisme mercantiliste. 

� La  physiocratie  signifie,  étymologiquement :  « le 


pouvoir de la nature »
� Le  chef  de  file  de  cette  école :  le  médecin, 
philosophe,  économiste  François  Quesnay  (1694-
1774). 

   Le  titre  de  son  célèbre  ouvrage    est :  « le  tableau 


économique » (1758).

   Parmi  les  physiocrates,  les  plus  représentatifs  sont 


le  Marquis  de  Mirabeau  (1715-1789),  Dupont  de 
Nemours  (1739-1817)  et  Robert  Jacques  Turgot 
(1727-1781).
    Les physiocrates considèrent que la valeur de toute 
chose vient de la nature. Cela les amène à donner à 
l’agriculture une place prépondérante.

   Ceci  ne  signifie  nullement  que  l’artisanat  et  le 


secteur  manufacturier  sont  inutiles,  mais  que 
l’agriculture  est  l’unique  secteur  produisant  une 
richesse nette. 

   Les  physiocrates  sont  pour  la  plupart  issus  de  la  classe 
des  propriétaires  fonciers  et  s’opposent  ainsi  à  la 
classe des artisans et des commerçants.
� Pour les physiocrates : il faut augmenter non les 
richesses  monétaires  mais  les  richesses 
agricoles. la richesse devient donc  matérielle et 
non  plus  comme  l’affirmait  les  mercantilistes, 
uniquement monétaire.

� L’industrie est tout de même très utile, puisqu’elle fournit 
à  l’agriculture  des  biens  de  production  que  les 
physiocrates    nomment  « avances »  et  dont  l’utilisation 
permet d’augmenter les rendements.
    Dans le tableau économique construit par 
Quesnay, la vie économique s’organise autour de 
trois pôles :

� La  classe  productive  qui  est  celle  des 


agriculteurs 
�  La  classe  des  propriétaires  fonciers  (noblesse, 
clergé…)  qui  vit  des  redevances  versées  par  les 
producteurs agricoles (agriculteurs).
� La  classe  « stérile »  ou  transformatrice,  c’est-à-
dire  tous  ceux  qui  travaillent  en  dehors  de 
l’agriculture  (artisans,  industriels,  commerçants…). 
Cette classe vit grâce  aux dépenses payées par le 
surplus  agricole.  Il  s  agit  essentiellement  de  la 
classe urbaine.
Le chef de fil des physiocrates

�«Le  tableau  Économique  de  la  France », 


1758:  Les  relations  d’échange  entre  les 
agents  économiques  à  partir  d’une  richesse 
créée.

�La richesse se trouve dans l’agriculture.

�Le produit net: valeur de la production vendue 
– les avances nécessaires au renouvellement 
de la production.
�Les avances, qui comprennent l’investissement 
et les biens intermédiaires permettent le progrès 
agricole .

� Quesnay  considère  que  ces  avances  peuvent 


diminuer  si  des  taxes  trop  lourdes  grèvent  le 
revenue  des  agriculteurs,  si  les  dépenses  non 
agricoles  de  la  classe  stérile  et  de  celles  des 
propriétaires sont trop fortes et si les commerces  
intérieurs  et  extérieur  manquent  de  liberté.  Il  est 
donc  nécessaire  d’assurer  la  liberté  de 
l’économie.
�Les physiocrates considéraient qu’il fallait 
favoriser l’augumemntation du prix de blé afin 
d’encourager les agriculteurs à accroitre leur 
production et donc le produit net.
� Une  partie  de  ce  produit  net  sert  au  propriétaire  foncier 
pour assurer son existence. 

� L’autre partie permet d’effectuer des achats auprès de la 
classe  stérile  qui  elle-même  acquiert  des  produits 
agricoles .

� Il  s’agit  de  savoir  à  travers  ce  tableau,  comment  se 


réparti la richesse produite par l’agriculture.

Les premiers pas de la comptabilité nationale .    
� Les  agriculteurs  dégagent  un  produit  net.  Par 
exemple 5 milliards en une année.

�  2  milliards,  pour  leur  consommation  et  pour  le 


renouvellement  ultérieur  de  la  production.  Ils  vont 
donc pouvoir dépenser le reste  3 milliards/

� 2  milliards  à  verser    des  redevances  aux 


propriétaires fonciers. Et le reste, 1 milliard à acheter  
des biens et des services à la classe stérile.
� Les  propriétaires  fonciers  utilisent  les  2  milliards 
ainsi  gagnés,  d’une  part  à  acheter  des  biens 
agricoles  aux  agriculteurs  (1milliard),  et  d’autre  part 
à  acheter  des  biens  et  des  services  à  la  classe 
stérile.

� Enfin  la  classe  stérile  ayant  reçu  2  milliards,  les 


utilisent  à  acheter  des  biens  alimentaires  aux 
agriculteurs ».

� Tout ce qui a été produit a été utilisé 
�Evaluation des physiocrates 
�Avantage: Les physiocrates sont les précurseurs 
de la comptabilité Nationale.

�Inconvénient:  L’agriculture  est  la  seule  activité 


productive chose qui limite leur analyse.
�Les  physiocrates  sont  à  l’origine  des  trois 
avancées  considérables  de  la  théorie 
économiques : ils furent les premiers libéraux, ils 
ont  prôné  l’enrichissement  matériel  et  non 
monétaire,  enfin  ils  ont  créé  le  premier  circuit 
économique.
Physiocrates et mercantilistes
�Physiocrates: l’ordre naturel des choses; le 
laisser  faire  laisser  passer:  précurseurs 
des libéraux.

�Mercantilistes: le dirigisme économique. 
� l’individualisme  et  la  poursuite  de  l’intérêt 
personnel

� L’Etat minimum :
    L’Etat est le représentant de la classe dominante.
  
    Il parait alors logique que la seule façon d’éviter les 
abus  est  de  réduire  le  rôle  de  l’Etat  à  la  fourniture 
des seuls biens et services collectifs 
3- Thomas Malthus (1766-
1834)
�« Essai sur le principe de la population », 1798.
�un  rythme  très  différent  d’évolution  entre  la 
population et les subsistances.

�La population (PG); la production (PA).

�Selon  Malthus,  plus  la  population  ↑,  plus  les 


besoins alimentaires ↑; plus on exploite des terres 
de  moins  en  moins  fertiles  (rendements 
décroissants). En harmonie avec Ricardo.
 
�Se montre très pessimiste sur l’avenir du monde.151
Solutions :
 1:  Supprimer les aides octroyées aux pauvres.
    L’  encouragement  de    la  natalité  ne  fait  que 
multiplier les pauvres, non les richesses.
2:  Contre  l’obligation    des  pauvres  à  travailler 
dans  les  fabriques  subventionnées  (  exercer 
une  concurrence  déloyale  envers  les  autres 
entreprises.)

 3 : La chasteté.
� Un  peuple  instruit  comprend  qu’en  limitant  les 
naissances,  il  améliore  le  niveau  de  vie  moyen  des 
membres de la famille.

�  Accorde  à  la  consommation  une  place  privilégiée 


dans la richesse des nations.

� Le scénario catastrophe malthusien a-t-il vu le jour?
J-B-Say (1767-1832)
� Se réclame d’Adam Smith, il défend:
�  Le libéralisme économique, 
� La libre concurrence,
�  La propriété privée et
�  Condamne l’intervention de l’Etat, tant sur le plan 
externe qu’interne.
4- J.B.Say (1767-1832)
 «Traité d’économie politique », 1803.
�La loi de débouchés (équilibre sur le marché).
 
� Toute  offre  crée  sa  propre  demande  (chaque 
produit  réalisé  a  donné  lieu  au  préalable  des 
revenus aux agents qui l’ont produit). 

�Les produits s’échange contre les produits.

�La  monnaie  est  neutre,  elle  n’est  qu’un  voile  qui 


facilite les échanges.   155
� L’offre  sur  un  marché  n’est  pas  vue  comme  une 
réponse  à  une  demande  mais  à  l’origine  de  la 
demande,  c’est  l’offre  qui  crée  sa  propre 
demande.  Cette  loi  des  débouchés  de  Say  est  l’un 
des piliers de la doctrine libérale. 
�  «  Il  est  bon  de  remarquer  qu’un  produit   
déterminé  offre,  dés  cet  instant,  un  débouché  à 
d’autres  produits  pour  tout  le  montant  de  sa 
valeur. 
� En  effet  lorsque  le  dernier  producteur  a  terminé 
un produit, son plus grand soin est de le vendre, 
pour  que  la  valeur  de  ce  produit  ne  chôme  pas 
entre  ses  mains.  Mais  il  n’est  pas  moins  pressé 
de se défaire de l’argent que lui procure sa vente, 
pour  que  la  valeur  de  l’argent  ne  chôme  pas  non 
plus.  Or,  on  ne  peut  se  défaire  de  son  argent 
qu’en  demandant  à  acheter  un  produit 
quelconque.  On  voit  donc  que  le  seul  fait  de  la 
formation d’un produit ouvre, dés l’instant même, 
un débouché à d’autres produits » 
� (traité d’économie pol, p.140.)
� Selon cette conception :
� -les  échanges  se  réduisent  au  troc  et  la  monnaie 
n’est  qu’un  voile  (monnaie  voile).  Elle  n’existe  pas 
pour  elle-même  mais  uniquement  pour  faciliter 
l’échange
� Les crises de surproduction sont impossibles.

�  Il  ne  peut  y  avoir  de  déséquilibre  global  entre 


l’ensemble  des  offres  et  l’ensemble  des  demandes, 
seuls  des  déséquilibres  sectoriels  peuvent 
momentanément exister, résorbables par le libre jeu 
des mécanismes de marché.
  Commerce international :

� « C’est  l’industrie  intérieure  qui  favorise  le 


commerce  extérieur.  C’est  lorsque  les 
manufacturiers  savent  créer  des  produits  fort  utiles 
à  très  bon  marché  que  le  commerce  trouve  à  les 
vendre aisément »
� « Lorsqu’une crise survient, l’impossibilité de vendre 
des  marchandises  est  alors  la  conséquence  directe 
de  la  faiblesse  des  revenus  et  la  conséquence 
indirecte  de  la  faiblesse  de  la  production,  car  les 
revenus  sont  issus  de  la  production  ,  certains 
produits  surabondent  ,  parce  que    d’autres  sont 
venus à manquer . »
Ecole classique réformiste 
   

    Regroupe les auteurs (s.Mill,F.List…)

   À la fin du XVIII et au début du XIX siècle, critique le mode de 
fonctionnement  du  système    capitaliste,  sans  pour  autant 
remettre en cause  ses fondements.

 Rendre l’économie du marché plus humaine et plus juste.
   
�Simonde de Sismondi (1773-1842) se rattache 
à la fois :
� Au courant socialiste, lorsqu’il dénonce les effets négatifs 
de l’économie de marché ;

� Au  courant  réformiste,  dans  la  mesure  où  ses  attaques 


contre  le  capitalisme  ne  remettent  pas  pour  autant    en 
cause la propriété privée.

� Témoin  de  la  misère  ouvrière  et  du  chômage  qui 


caractérise son époque .

� Il  refuse  le  principe  de  l’harmonie  des  intérêts  individuel 


avec l’intérêt général.
�Il  dénonce  les  conditions  de  travail,  de 
rémunération, de vie, imposées à la majorité de la 
population.

�Il  réclame  la  protection  des  plus  faibles,  par  une 


intervention de l’Etat.

�Il  considère  que  l’inégal  partage  des  richesses, 


aux  dépens  de  la  classe  ouvrière,  contribue  à 
entretenir la misère.

�Il affirme  que  la  sous  consommation  ouvrière  est 


à  l’origine  des  crises  économiques.il  conteste  la 
loi des débouchés de Say.
Friedrich List (1789-1846) 

 
� Il  défend  la  thèse  du  protectionnisme  éducateur : 
l’Etat  doit  protéger  ses  « industries  dans  l’enfance » 
de  la  concurrence  destructrice  des  pays  plus 
avancés.
�Chaque  individu  fait  parti  d’une  nation  et  ses 
probabilités  de  prospérité  dépendent  en 
grande  partie  du  niveau  de  développement  de 
cette nation.

� List  considère  qu’une  nation  peut  avoir  intérêt  à 


ne  pas  importer  une  marchandise,  même  si  son 
prix à l’importation est inférieur à ce que coute le 
fait de la produire sur place.
�Il définit «  l’économie  politique ou nationale ( 
comme) celle qui, prenant l’idée de nationalité 
pour  point  de  départ,  enseigne  comment  une 
nation  donnée,  dans  la  situation  actuelle  du 
monde  et  eu  égard  aux  circonstances  qui  lui 
sont particulières, peut conserver et améliorer 
son état économique » List, 1841,p227.
�Ainsi,  List  affirme  que  «   le  pouvoir  de  créer 
des  richesses  est  infiniment  plus  important 
que  la  richesse  elle-même »  .  la  nation  doit 
donc se préoccuper de sauvegarder, voire de 
développer  ses  forces  productives,  quitte  à 
sacrifier pour cela des possibilités courantes 
de consommations.
�Parmi  les  conditions  qui  permettent  le 
développement  des  forces  productives,  List 
cite  les  institutions  et  l’industrie 
manufacturière.

� Le respect des lois, 
� Une administration efficace et honnête
� Un Etat puissant ( unité nationale, promouvant les 
infrastructures, politique commerciale adaptée à la 
situation économique du pays)
�Pour  lui  le  développement  a  été  entravé  en 
Russie  par  le  manque  de  civilisation  et 
d’institutions politique.
�La  liberté  exerce  sur  le  travail  des  individus  et 
donc  sur  la  production  de  richesses  une  action 
particulièrement incitative.

�Sans  les  extravagances  des  gouvernements  du 


continent,  la  Angleterre  serait  difficilement 
parvenu à la suprématie industrielle.
John Stuart Mill ( 1806-1873) 

     Le  marché  est  le  meilleur  mode  de  régulation  de 


l’économie ;  mais  il  convient  que  le  libéralisme  est 
souvent  défaillant  en  matière  de  justice  sociale  et 
qu’une intervention de l’Etat  sera souhaitée.

� Prise en charge de l’éducation des classes 
populaires.

� Amélioration des conditions de travail.
� Associer    les  travailleurs  aux  résultats  de  leurs 
entreprises.
� Développer, grâce à l’aide de l’Etat, les coopératives 
de production ;

� Assurer  le  libre-accès  des  femmes  au  marché  de 


travail .
LES NÉOCLASSIQUES
• Apparue  au  début  des  années  1870,  l’école 
néoclassique s’apparente à des auteurs qui ont mis au 
point  presque  simultanément  et  séparément  de 
nouveaux concepts, il s’agit principalement  de :
- William  Stanley  Jevons  (1835-1882)  en  Grande 
Bretagne  auteur  de  « la  théorie  de  l’économie 
politique »,  1871.
- Léon  Walras  (1834-1910)  en  France  auteur  de 
« éléments d’économie politique pure », 1874.
- Carl  Menger  (1840-1921)  en  Autriche  auteur  de 
« principes  fondamentaux  d’économie  politique »,   
1871.   
• La  théorie  néoclassique  abandonne  la  question  de  la 
croissance pour celle de la satisfaction des individus. 

• La production perd son statut privilégié et devient une 
conséquence  secondaire  de  la  nouvelle  définition  du 
problème  économique :  L’allocation  des  ressources 
rares  à  un  moment  donné  entre  les  différents 
emplois  possibles  pour  les  individus  qui 
composent  la  société.  Le  marché  assure  cette 
allocation.  La  finalité  de  l’activité  économique 
devient largement individualiste. 
• La contribution des néoclassiques (appelées également 
marginalistes)  est  fondée    principalement  sur  les 
principes suivants :

- Approche microéconomique.

-  L’individu  économique  est  rationnel.    Chaque  individu 

cherche à maximiser sa satisfaction sous contrainte.

-  Le  raisonnement  à  la  marge :  les  néoclassiques  ne 

raisonnent  pas  sur  des  quantités  globales  ou  moyennes 

mais  sur  des  unités  marginales,  c’est-à-dire  à  la  dernière 

unité.
- Leur  conception de la valeur est subjective.

-  Les  agents  agissent  chacun  indépendamment,  à  partir 


de l'information dont ils disposent.

- Il ne faut jamais entraver le libre jeu du marché.

- La nouvelle base de la valeur est l’utilité et non le travail.

-  L’utilité  est    une  notion  subjective  qui  dépend  de 


l’individu. L’utilité d’un bien dépend aussi de sa rareté. 
• Les  néoclassiques  s’intéressent  plus  particulièrement 
aux  comportements  du  consommateur  et  du 
producteur :  les  premiers  cherchent  à  maximiser 
leurs  utilités,  tandis  que  les  seconds  cherchent  à 
maximiser leurs profits. 

• Ainsi  le  consommateur  choisit  entre  acheter  telle  ou 


telle  marchandise  en  cherchant  à  maximiser  sa 
satisfaction sous contrainte se son budget (théorie du 
consommateur),  le  producteur  choisit  entre  fabriquer 
telle ou telle marchandise afin de maximiser son profit 
sous contrainte de son coût de production (théorie du 
producteur).
La  valeur  utilité :  es  néoclassiques 
considèrent que la valeur d’un bien dépend de 
l’utilité  que  le  bien  offre.  C’est  la  valeur  utilité. 
Le prix d’un bien est alors fonction du désir du 
consommateur  à  l’acquérir.  L’utilité  est  donc 
une  notion  subjective  qui  dépend  de  l’individu. 
L’utilité  d’un  bien  dépend  aussi  de  sa  rareté : 
par  exemple,  une  personne  accordera 
beaucoup plus d’utilité à un verre d’eau s’il est 
dans le désert que s’il est en ville. 
• L’utilité   marginale :  La valeur d’un bien sur 
un  marché  dépend  donc  de  l’utilité  qu’il 
procure  à  son  consommateur,  plus 
précisément  de  l’utilité  que  procure  la 
dernière unité consommée, l’utilité marginale. 
Il s’agit donc du supplément d’utilité associé à 
la  consommation  d’une  unité  supplémentaire 
du bien considéré.
� l’utilité  marginale  décroissante :  L’utilité  marginale 
d’un  bien  est  décroissante.  Au  fur  et  à  mesure  de  la 
consommation  d’un  bien.  L’utilité  de  la  dernière  unité 
est  plus  faible  que  l’utilité  de  l’avant  dernière  unité 
consommé. Exemple une personne qui a soif accorde 
une  forte  utilité  au  premier  verre  d’eau.  A  mesure 
qu’elle  boit  des  verres  d’eau,  l’utilité  du  dernier  verre 
d’eau  diminue.  L’allemand  Gossen  (1843)  a 
clairement  formulé  cette  loi :  « le  supplément  d’utilité 
fourni  par  des  quantités  croissantes  d’un  bien  va  en 
diminuant jusqu’à devenir nul au point de satiété ».
• La productivité : 
• La productivité mesure l’efficacité des facteurs de production (travail 
et  capital).  Elle  correspond  au  rapport  entre  les  quantités  produites 
et  les  moyens  mis  en  œuvre  pour  produire  ces  quantités.  La 
productivité  peut  aussi  être  calculée  par  rapport  à  un  seul  type  de 
ressources,  le  travail  ou  le  capital.  On  parle  alors  de  productivité 
apparente.
Une mesure couramment utilisée est celle de productivité apparente 
du travail. On peut également calculer une productivité apparente du 
capital.

• Exemple :  la  productivité  du  travail  correspond  au  rapport  entre  la 
quantité produite et la quantité de travail. : Productivité de travail = 
quantité produite / quantité de travail
• Il s’agit dans ce cas de la productivité moyenne du travail. Le capital 
reste fixe. 
• La  productivité  marginale :  la  productivité  marginale mesure 
l’accroissement  de  la  production  suite  à  l’augmentation  d’une  unité 
de  facteur,  l’autre  facteur  restant  stable.    On  peut  calculer  la 
productivité  marginale  du  travail  et  la  productivité  marginale  du 
capital.

• Exemple : la productivité marginale du travail est le rapport entre la 
variation  de  la  quantité  produite  et    la  variation  de  la  quantité  de 
travail nécessaire.

• Productivité  marginal  du  travail  =  variation  de  la  quantité 


produite / variation de la quantité de travail
Remarque  : Deux approches de l’utilité

A-  L’approche  cardinale  de  l’utilité  ou  possibilité  de 


mesurer:  en  se  donnant  une  échelle  d’évaluation  des 
plaisirs  ,  cependant  le  consommateur  ne  peut  pas 
affirmer  que  l’utilité  d’une  maison  de  quatre  pièces  est 
cent fois plus  grande que l’utilité d’une maison de deux 
pièces.
B-  L’approche  ordinale:  Le  consommateur  peut  établir  un 
ordre  de  préférence.  Elle  permet  de  dire  que  telle 
quantité  de  A  est  préférée  à  telle  quantité  de  B  .  Que 
telle autre quantité  de A et telle autre quantité de B sont 
indifférente.
� Les  rendements  décroissants    Les  néo-
classiques  ont  démontré  que  la  productivité 
marginale  des  facteurs  est  décroissante.  Si  la 
production  augmente,  il  arrive  un  moment  où  la 
production  qui  résulte  d’une  unité  supplémentaire 
de  facteur  est  plus  faible  que  la  production  de 
l’avant  dernière  unité  de  facteur.  C’est  la  loi  des 
rendements décroissants.
• Le rôle central du marché :
•  Le  marché  lieu  de  rencontre  entre  des  offres  et  des 
demandes,  lieu  d’échange  entre  les  agents,  joue  un 
rôle  essentiel  chez  les  néoclassiques.  Il  permet  la 
réalisation  d’un  équilibre  entre  les  offres  et  les 
demandes  et  détermine  un  prix  d’équilibre.  Sur  le 
marché  du  travail  se  rencontrent  une  offre  et  une 
demande  de  travail  d’où  découlent  à  la  fois  le  niveau 
de  l’emploi  et  celui  du  salaire.  Sur  le  marché  des 
capitaux  se  rencontrent  l’offre  des  agents  qui 
épargnent  et la demande de ceux qui investissent. 
• Le  bon  fonctionnement  du  marché 
suppose  une  flexibilité  des  prix.  Si  l’offre 
est  supérieure  à  la  demande,  le  prix 
diminue  jusqu’à  ce  que  l’offre  égale  à  la 
demande.  Si  l’offre  est  inférieure  à  la 
demande, le prix augmente jusqu’à ce que 
l’offre égale à la demande. Lorsque l’offre 
égale à la demande, l’échange a lieu pour 
le prix indiqué, le prix d’équilibre.
• La concurrence pure et parfaite 

    Les  néoclassiques  considèrent  que  le  marché  de 


concurrence pure et parfaite (Cette condition est difficile à 
réaliser car rien n’est jamais pur et parfait)  est le meilleur 
système  d’organisation  de  l’économie  car  il  permet  la 
correction automatique des déséquilibres.
1- L’atomicité de l’offre et de la demande:  le marché est composé 
d’une  grande  quantité  d’offreurs  et  d’une  grande  quantité  de 
demandeurs. Aucun agent économique ne peut influencer seul, le 
marché.  

2-  L’homogénéité  des  produits:  les  produits  échangés  sur  le 


marché  ont  des  caractéristiques  similaires.  Ils  ne  peuvent  de 
différencier que par les prix.

3-  La libre entrée et sortie sur un marché :une entreprise peut à 
tout  moment  entrer  ou  sortir  du  marché  sans  que  cela  ne  se 
traduise  par  un  coût    dissuasif.  Il  ne  doit  pas  y  avoir  aucune 
barrière à l’entrée ou à la sortie du marché. 
 4-  L’information  parfaite  ou  transparence :les 
offreurs  et  les  demandeurs  sont  parfaitement 
informés  à  tout  moment  de  l’état  réel  du  marché 
c’est-à-dire  des  quantités  offertes,  demandées  et 
des prix pratiqués.

5-  La  mobilité  parfaite  des  facteurs  de 


production .L’offre  peut  s’adapter  à  la  demande. 
cela  suppose  que  les  facteurs  de  production,  le 
travail  et  le  capital,  peuvent  être  transférés  d’un 
marché à l’autre. De même, les acheteurs peuvent 
• Remarque:  La  concurrence  pure  et 
parfaite  (ccp)  est  un  modèle  théorique  de 
référence.  Aucun  marché  réel  ne  remplit 
ces  conditions.  Cependant,  pour  les 
néoclassiques, la concurrence ne doit pas 
être pensée comme un idéal inaccessible. 
La  concurrence  signifie  simplement  la 
possibilité  de  remettre  en  cause  des 
situations acquises. 
Les auteurs néoclassiques :
  Carl Menger (1840-1921) : école autrichienne  
  
   

     Est  l’un  des  auteurs  clés  de  l’école  économique  de  vienne  avec 
Bôhm; Wieser, Hayek  et Schumpeter.

    

      Cette  analyse  considère  que  les  mécanismes  du  marché 


concurrentiel  engendrent  de  façon  décentralisée  un  état  social 
optimal.

     Carl Menger repousse le langage mathématique qui ne peut traduire 
que des phénomènes de masse
• Carl Menger affirme le caractère subjectif de la valeur : la 
valeur vient de l’homme et non des produits. Elle reflète 
la satisfaction que leur consommation nous procure, non 
la  quantité  de  facteurs  productifs  qu’exige  leur 
fabrication.

• Pour  Menger,  il  n’y  a  pas  de  valeur  objective,  l’individu 


est  libre  d’accorder  ou  non  de  la  valeur  aux  biens.  La 
valeur réside donc dans les jugements que les individus 
portent sur leurs besoins.
• Léon Walras (1834-1910) : école de Lausanne 

-  Un  français  qui  fera  sa  carrière  en  suisse.  Il  est  le  chef 
de file de « l’école de Lausanne », on peut invoquer entre 
autre  Pareto et Hicks.

-  Cette  école  emploie  les  mathématiques  et  surtout 


l’algèbre en économie.
•  Il s’intéresse surtout à la détermination des prix dans un 
régime de concurrence pure et parfaite.

•  Si toutes les hypothèses de CPP sont respectées, alors 
il  est  possible  que  tous  les  marchés  soient  à  l’équilibre 
simultanément.  C’est  l’équilibre  général.  Dans  ce  cas, 
tous  les  facteurs  de  production  sont  utilisés  à  leurs 
capacités  maximales,  le  plein  emploi  est  assuré  et  tous 
les  consommateurs  trouvent  satisfaction  de  leurs 
demandes.
• Pour  Walras  tous  les  marchés  sont  interdépendants.  La 
variation  du prix d’un  des marchés a des conséquences 
sur la demande et l’offre de ce marché mais aussi sur la 
demande et l’offre de tous les autres marchés.
• Alfred Marshall (1842-1924) : école de Cambridge

-  Il  est  le  chef  de  file  de  l’école  anglaise  dite  «   école  de 
Cambridge », avec Pigou comme partisan.

- Son œuvre majeur est le principe d’économie politique (1890).
• L’école anglaise va introduire la géométrie en économie.

• C’est  à  Marshall  que  l’on  doit  l’analyse  de  l’équilibre  partiel 


sur  un  marché  qui  est  aussi  appelé  « loi  de  l’offre  et  de  la 
demande ».  L’équilibre  partiel  est  plus  commode  que 
l’équilibre général.

• L’équilibre partiel c est à dire la détermination des prix et des 
quantités d’équilibre pour un bien donné. 
II- Le courant keynésien 

Théorie  générale  de  l’emploi,  de  l’intérêt  et  de  la 


monnaie’ 1936 et « le traité sur la monnaie » en 1930

  Ses principes sont :

• L’approche macro-économique.

• Le raisonnement marginaliste aux mécanismes 
globaux. 

• L’approche de la demande effective.

• L’analyse de courte période
• Calcul prévisionnel des entrepreneurs.
• L’action de l’Etat.
• Équilibre de sous-emploi 
• Les entreprises déterminent leur niveau de production 
(donc  l’investissement)  en  fonction  de  la  demande 
effective c-à-d de la demande globale anticipée par les 
entreprises.  De  même,  le  niveau  de  production 
détermine celui de l’emploi.
� La demande effective :  La demande effective est le concept 
central  de  la  pensée  keynésienne.  La  demande  effective 
correspond  à  la  demande  de  biens  et  services  que  les 
entrepreneurs anticipent. Les chefs d’entreprise estiment ce 
qu’ils pensent pouvoir vendre et déterminent ensuite le niveau 
de  la  production  et  la  quantité  de  travail  nécessaire  à  cette 
production.  Le niveau  de la demande  effective  a alors des 
conséquences  importantes  puisqu’il  détermine  le  niveau 
de  la  production  des  entreprises  et  aussi  le  niveau  de 
l’emploi.

• Demande  effective  =  niveau  de  production  =  niveau 


� Si  les  entrepreneurs  sont  optimistes,  ils 
anticipent  un  niveau  élevé  de  demande 
effective  et  ils  augmentent  le  niveau  de  la 
production  et  le  niveau  de  l’emploi.  A 
l’inverse,  si  les  entrepreneurs  sont 
pessimistes, ils anticipent un niveau faible de 
demande  effective  et  ralentissent  la 
production, donc le chômage augmente.
� Pour lutter contre le sous–emploi, Keynes  
s’oppose  aux  libéraux  et  proposa  une 
intervention  active  de  l’Etat  pour  réguler 
l’activité  économique  (essentiellement  via 
des  politiques  de  relance  de    la  demande 
en  finançant  les  grands  travaux).Pour 
éviter  donc  une  crise  de  sous-
consommation,  il  faut  accroître  le 
niveau de la demande effective. 
� Par conséquent, il faut augmenter les bas revenus car 
leur  propension  à  consommer  (la  part  du  revenu  que 
les  ménages  consacrent  à  l’achat  de  biens  et  de 
services) est plus forte. Donc l’Etat doit distribuer plus 
de revenus en créant de l’emploi.
• Selon Keynes, la propension marginale à 
consommer  tend  à  diminuer :  quand  un 
individu  voit  son  revenu  augmenter,  il 
augmente  le  niveau  de  sa 
consommation  mais  dans  des 
proportions  plus  faible  que 
l’augmentation de son revenu.
Pour  Keynes  les  crises  de  surproduction  sont 
possibles :  Selon  Keynes,  si  les  entreprises  se 
trompent dans leurs anticipations ou si les agents 
économiques  changent  leurs  comportements 
après les anticipations de demande effective, il se 
peut  que  l’offre  soit  supérieure  à  la  demande. 
Donc les crises de surproduction sont possibles  
Keynes  considère  que  ce  sont  les 
entreprises  qui  déterminent  le  niveau 
de  l’emploi  et  non  pas  seulement  le 
marché  du  travail  comme  le  pensent 
les libéraux.
Chapitre 2 : Les agents et le circuit 
économique 
� Les  activités  économiques  sont  assurées  par  les 
agents  économiques  et  tous  les  rapports  et  liens 
qui  unissent  ces  agents  à  travers  leurs  opérations, 
constituent le circuit économique. 

� Le  circuit  économique  concerne  un  ensemble 


d’activités qui consistent  en des opérations  de base 
(production,  consommation  productive,  échange, 
consommation finale, épargne, investissement).

� L’activité  d’un  agent  économique  consiste  à 


produire,  consommer,  épargner,  échanger,  investir, 
207
 On  définit  également  comme  agent 
économique  :  « une  catégorie 
homogène  qui  regroupe  les 
décideurs  qui  réalisent  des 
opérations  identiques  et  ont  des 
spécificités communes ».
En résumé, un agent économique :

- Participe  de  façon  spécialisée  à 


l’activité économique,

- Dispose  des  ressources  lui 


permettant  d’obtenir  un  revenu.  (  une 
ou plusieurs)

- Constitue un centre de décision.
 
•  A  ce  niveau,  le  terme  «secteur 
institutionnel»  est  utilisé  pour 
désigner  un  groupement  d‘agents 
économiques  en  fonctions  de 
leurs  activité  économiques 
principales.
 La comptabilité Nationale, de par sa structure, 
fournit  une  grille  de  classification  des 
principaux agents économiques. On distingue : 

�- Les Ménages . 
�- Les Sociétés Non Financières .
�- Les Institutions Financières.
�- Les Administrations Publiques .
�- Les Institutions Sans But Lucratif de services 
aux ménages 
�- Le Reste du Monde. 
            1-Les ménages

 Un  ménage  est  constitué  par 


tout  individu  ou  groupe 
d’individus  vivant  dans  un 
même  logement  séparé  ou 
indépendant
� On entend par ménage, l’ensemble des individus qui 
partagent  la  même  résidence  principale,  sans  que 
ces  derniers  soit  nécessairement  unis  par  des  liens 
de  parenté  (un  ménage  peut  être  constitué  d’une 
seule personne)
  
� Est  considéré  comme  ménage  l’ensemble  des 
personnes  (apparentées  ou  non),  qui  partage  d’une 
manière habituelle un même logement  et qui ont un 
budget en commun.
�Fonction principale : 
1-  consommer  les  biens  et  services  produits 
par les autres agents économiques.
2- fourniture de facteur de production (L et K) .
� Principales  ressources :  salaires, 
subventions, aides.

� Principale  dépense :  acquisition  de  biens 


et services finis.

   Cependant  les  ménages  peuvent  avoir  une  fonction 


plus large :
- Fournir des facteurs de production aux autres agents 
(travail et capital).
2-Les sociétés  non financières

� Fonction  principale :  produire  un  bien  ou 


un service marchand non financier.

� Principale  ressource :  le  produit  des 


ventes de biens ou services.

� Principales  dépenses :  paiement  des 


salaires,  achat  de  biens  et  services 
intermédiaires.
Achat de MP

Utilisation du capital Transformation  Vente de PF

Utilisation du travail

216
3-Les institutions de crédit

Intermédiaires  entre  les  agents  économiques,  et 


notamment  entre  les  entreprises  et  les  ménages, 
elles  ont  pour  mission  d’assurer  le  financement  de 
l’économie.
� Fonction  principale :  collecter  l’épargne  disponible 
pour  la  redistribuer  sous  forme  de  prêts  aux  agents 
ayant des besoins de financement.

� Principale ressource : l’épargne collectée auprès des 
ménages, les intérêts perçus sur emprunt.

� Principale dépense : paiement des salaires.
4- Les administrations publiques

Les  administrations  publiques 


redistribuent  les  ressources 
qu’elles  perçoivent  en  rendant  de 
multiples services aux entreprises 
(subventions,  mise  à  disposition 
d’infrastructure,  etc.)  et  aux 
ménages  (services  de  santé, 
d’éducation, de défense, etc.).
�Fonction  principale :  produire  des  services 
non marchands collectifs et procéder à des 
opérations  de  redistribution  du  revenu 
entre agents économiques.

�Principale  ressource :  la  perception  de 


l’impôt ou de cotisations sociales.

�Principale  dépense :  l’éducation  Nationale, 


la défense, les routes, prestations sociales, 
etc.
5- Les administrations privées
ou
institutions sans but lucratif de 
services aux ménages (ISBLSM)
� Leur tache principale , consiste  à fournir des services 
non marchands aux ménages.
� Ce  terme  concerne  l'ensemble  des  organismes  privés 
sans but  lucratif  (des  associations, des syndicats,  des 
partis politiques).

� Leurs  principales  ressources  sont  constituées  des 


cotisations  de  leurs  membres,  des  dons  et  des 
subventions de l’état. 
6- Le Reste du Monde 

   L’économie nationale  entretient  avec 


l’étranger  de  nombreuses  relations. 
Pour    retracer  l’ensemble  de  ces 
relations, on a crée un agent que l’on 
appelle « reste du monde ».

  Cet  agent  regroupe  les  ménages,  les 


banques,  les  entreprises  et  les 
administrations situés à l’étranger.
�Fonction  principale :  échanger  avec  des 
agents économiques nationaux.

�Principale  ressource :  le  produit  des 


exportations de biens et services.

�Principale dépense : l’importation de biens 
et services nationaux.
II- LE CIRCUIT ECONOMIQUE
�L’analyse économique consiste à observer 
le  comportement  des  acteurs 
économiques,  voir  leurs  interdépendances 
et  leurs  relations,  d’où  l’idée  du  circuit 
économique.

�L’objectif  est  d’avoir  une  vision 


d’ensemble,  globale  (macro)  et  simplifiée 
de  l’économie,  ses  acteurs  et  leurs 
relations pour faciliter son étude. 223
�Les  différentes  fonctions  économiques  de 
ces agents sont reliées entre elles par des 
flux  réels  (marchandises,  travail)  et 
monétaires  dont  l'interdépendance 
constitue le « circuit économique ».

�Il s’agit de mettre en relation des variables 
macro-économiques  d’une  façon  qui 
permette,  quel  que  soit  le  cheminement 
suivi,  de  revenir  au  point  de  départ 
(bouclage macroéconomique). 
Tout  agent  économique  est  source 
de  flux  entrants  et  sortants  d’un 
montant  identique.  Le  circuit 
économique  dans  son  ensemble 
est  donc  caractérisé  par  l’égalité 
suivante: Emplois = Ressources.
� Pour un pays : 

� l’origine des produits constituent les ressources en 
produits ;  c  à  d  tous  les  biens  et  les  services  dont 
dispose une économie, sur un territoire donné

� l’utilisation des produits constitue les emplois.

  Les  ressources  et  les  emplois  d’une  économie 


sont :
Avec :
ressources = Production + Importations.
   
  Emplois  =  Consommation  intermédiaire  + 
consommation  finale  +  FBCF  +  variation  de 
stock + Exportations.
  Production  :  valeur  des  biens  et  services 
produits par les agents économiques nationaux.

�Importations  :  valeur  des  biens  et  services 


produits par des agents économiques étrangers 
et  achetés  par  des  agents  économiques 
nationaux.
� Consommation  intermédiaire  :  valeur  des  biens  et  services 
acquis  par  les  entreprises  et  entrant  dans  le  processus  de 
fabrication des biens et services finis.
 
� Consommation  finale  :  valeur  des  biens  et  services  acquis 
par  les  agents  économiques  pour  satisfaire  leurs  besoins 
individuels et collectifs.

� FBCF : (Formation  Brute de Capital  Fixe)  valeur des biens 


de  production  durables  (  durée  d’utilisation  supérieure  à  un 
an) , acquis par les agents économiques et étant utilisés dans 
le processus de production. 

� Exportations  :  valeur  des  biens  et  services  produits  par  des 


agents  économiques  nationaux  et  cédés  à  des  agents 
économiques étrangers (le Reste du Monde).
• économique,  on  intégrera  au  circuit,  les 
échanges  internationaux  (importations  et 
exportations).
Les flux économiques entre deux agents :
• Dans sa forme la plus simple, il ne tient compte 
que de deux catégories d’agents: les ménages et 
les entreprises.
� On peut aussi identifier deux marchés sur lesquels 
les  ménages  et  les  entreprises  effectuent  des 
échanges  et  où  chaque  transaction  implique  un 
flux réel et un flux monétaire.
• Le  marché  des  biens  et  services  :  les 
ménages  versent  des  recettes    (flux 
monétaire)  aux  entreprises  en  échange 
des  biens  et  services    (flux  réel)  qu’elles 
produisent.
• Le  marché  du  travail  :  les  entreprises 
versent  des  revenus  (flux  monétaire)  aux 
ménages  en  échange  des  services 
productifs    (flux  réel)  que  ceux-ci  leur 
rendent.
• Le  schéma  des  flux  circulaires  nous 
permet  d’identifier  deux  sphères 
importantes de l’activité économique.  
- La  sphère  intérieure  montre  que 
fondamentalement,  les  ménages  obtiennent  des 
biens  et  services  en  échange  de  leurs  services 
productifs  et  ce,  indépendamment  de  l’unité 
monétaire  utilisée  pour  concrétiser  cet 
échange.  Il  s’agit  de  la  sphère  réelle  de 
l’économie. 
- La  sphère  extérieure  est  la  contrepartie 
monétaire  des  échanges  identifiés  par  la  sphère 
réelle.  Les  ménages  obtiennent  un  revenu 
monétaire en échange de leurs services productifs 
et c’est en dépensant ce revenu monétaire contre 
des  biens  et  services  qu’ils  fournissent  aux 
entreprises  les  recettes  servant  au  paiement  de 
leurs    revenus.  Dans  cette  sphère  nominale,  on 
échange une dépense monétaire contre un revenu 
monétaire.  Il  s’agit  de  la  sphère  nominale  de 
• Les flux réels sont donc caractéristiques des 
échanges permettant de créer et d’acquérir le 
produit  national  (PIB).  Les  flux  monétaires   
représentent  la  contrepartie  monétaire  de  la 
production,  c’est-à-dire  les  revenus 
monétaires  distribués  Y  et  les  dépenses 
monétaires de consommation C.
REMARQUE:
• Le produit intérieur brut (le PIB) : est une mesure de la richesse créée 
sur  le  territoire  national  pendant  une  période  déterminée 
(généralement une année) par tous les agents économiques résidents 
(entreprises marocaines et étrangères, administrations). Si on se base 
sur  l’optique  production  (car  il  y  a  d’autres  méthodes  pour  le 
calculer) : le PIB est égal à la somme des valeurs ajoutées brutes 
de  l’ensemble  des  agents  économiques  résidants  sur  le  territoire 
national, déduction faite aux subventions accordées dans le cadre de 
cette  production,  à  laquelle  viennent  s’ajouter  les  impôts  liés  à  ces 
produits.  La  valeur  ajoutée  (brute)  est  définie  comme  la  valeur 
nouvelle créée au cours du processus de production elle est égale à 
la  différence  entre  la  valeur  marchande  de  la  production  et  la  valeur 
des consommations intermédiaires nécessitées par cette production.

  
� Dans ces conditions, il y a identité entre le produit, le 
revenu et la dépense.

                                PIB = Y = C
• Quelques remarques sur le PIB :
� La mesure la plus pertinente de la production d’une 
unité de production est la valeur ajoutée.

� Le CA  implique une double comptabilisation  de 
certaines productions.

� Valeur ajoutée = valeur de la production ( CA) – 
valeur des consommations intermédiaires.
 
Le  PIB  est  un  agrégat,  donc  par  définition,  il  va 
faire    la  Somme  (agréger)  de  production  très 
hétérogène. 
� La production des filiales étrangères n’est 
pas comptabilisée.
   
 Est un indicateur statique .
En  calculant  le  taux  de  variation  du  PIB  ,  on 
mesure la croissance économique.
   
Est  un  indicateur  quantitatif.  Néanmoins,  cette 
production  peuvent  avoir  des  impacts  qualitatif   
positifs  ou négatifs.
� Comment  additionner  des  tonnes  d’acier 
avec  des  ordinateurs  et  l’activité  des 
hôpitaux ?  La  seule  aune  à  laquelle  on  peut 
rapporter  des  productions  aussi  disparates 
est  le  prix.  c’est  pourquoi,  le  PIB est  mesuré 
« au prix de marché ».

� Les  activités  de  service    (banques  , 


assurances  ,  conseils),  et  notamment  les 
services  publics  (  enseignements  , 
recherches,  santé,  police)  dont  le  prix  soit   
nul  soit  sans  signification  économique,  sont 
mesurés  de  manière  conventionnelle  par 
leurs couts de production
� Il  faut  distinguer  la  production  en  valeur  et  la 
production en volume.

� Limites du PIB:
La mesure du PIB au prix de marché exclut les 
activités  bénévoles  et  domestiques    car  il  est 
difficile  de  les  connaitre  et  de  les  attribuer  un 
prix .
-  La  production  domestique  légale  n’est  pas 
mesurée .
- (exemple: Repassage, bricolage, ménage…)
- (ce  n’est  pas  une  production  au  sens 
économique, elle n’utilise pas le travail rémunéré 
et n’est pas vendue sur un marché…)
� le PIB ne permet pas de mesurer les activités de 
production  illégales,  celle  de  l’économie 
informelle.

�  Il  s’agit  de  l’ensemble  des  activités  productives 


qui  échappent  au  contrôle  de  l’Etat  et 
n’apparaissent  pas  dans  les  statistiques 
officielles.

� Sous-estimation  
� À  côté  des  biens  de  consommations  destinés  aux 
ménages,  les  entreprises  produisent  également  des 
biens  d’équipements  servant  à  accroitre  leurs 
capacités de production.   (PIB = Y = C) 

� On peut donc écrire la relation comptable d’équilibre 
entre  l’offre  et  la  demande  globale  en  économie 
fermée .

�PIB = C+I
� Le  revenu  national  Y  est  identique  au  PN    et  il  se 
décompose  en  revenus  du  travail  (salaires),  de 
rentes  et  de  profits,  en  échange  des  services  des 
facteurs de production.

PIB = Y
� l’utilisation du revenu:
   les ménages affectent une partie de leur revenu Y à 
la consommation C et l’autre partie, à l’épargne S.

Y= C+S
Les relations 2 et 3 permettent d’écrire :

PIB= C+S
� En rapprochant les identités (1) et (4), il s’ensuit que 
l’épargne  S  est  nécessairement  égale  à 
l’investissement I

S=I
 En effet PIB=C+S = C+I 
Remarque 
Le circuit est dit bouclé si le revenu 
distribué  conduit  à  l’achat  de  la 
totalité des biens produits.

  Il  faut  pour  éviter  un  déséquilibre, 


que  le  flux  d’investissement  soit 
égal au flux d’épargne.
 L'équilibre comptable et l'équilibre économique
 
L’équilibre comptable n’est pas un équilibre 
économique.

    Est  ce  que    les  niveaux  d’équilibre  atteints  par  les 


agrégats  d’offre  et  de  demande  au  bout  d’une 
année,  correspondent  effectivement  aux  souhaits 
que  l’ensemble  des  agents  économiques  avaient 
anticipés ex-ante,  c'est  à  dire  avant  qu’ils  ne  soient 
réalisés
� l’équilibre  macroéconomique  correspond  à  une  situation 
dans laquelle les agrégats économiques réalisés ex-post 
coïncident  avec  les  agrégats  économiques  prévus ex-
ante. 

� Autrement  dit,  le  montant  d’épargne  que  les  ménages 


ont  l’intention  de  constituer  en  début  de  période,  sera 
certainement  différent  du  montant  d’investissement  que 
les  entreprises  souhaitent  affecter  pour  augmenter  leurs 
capacités de production par exemple.
� Introduction de l’État :
� L’offre  globale  (PIB)  est  constituée  par  la  somme  de 
valeurs  ajoutées  par  les  trois  secteurs  ménages, 
entreprises et Etat.
� La  demande  globale  comprend  la  consommation  C 
(demande  des  ménages),  l’investissement  I  (demande 
des entreprises) et les dépenses publiques  G (demande 
de l’Etat).
� L’équilibre  entre  les  ressources  et  les  emplois  de 
l’économie s’écrit :

PIB=C+I+G
� D’autre part, le revenu national Y est la contrepartie 
monétaire de l’offre globale, c’est-à-dire : 

PIB=Y
� Enfin, le ressources monétaires Y de l’économie 
sont affectées :
� - à la consommation C des ménages ;
� - à l’épargne globale S
� - aux recettes publiques T

Y=C+S+T
� Ce qui nous conduit à formuler l’équilibre comptable 
sous la forme suivante :

C+S+T=C+I+G
� Soit  après  simplification  par  C  dans  les  deux 
membres:

S+T=I+G
   L’équilibre  comptable  est  don  réalisé  lorsque  la 
somme de l’épargne et des impôts est égale à la 
somme  de  l’investissement  et  des  dépenses 
publiques
� Économie ouverte : 
� L’économie  nationale  entretient  maintenant  des 
échanges  commerciaux  avec  le  reste  du  monde. 
Cette  ouverture  au  commerce  international  se 
matérialise  par  des  importations  H  et  les 
exportations  X    de  l’économie  considérée  qui 
comprend  donc  le  secteur  ménages,  entreprises, 
État et reste du monde.
� Les  importations  constituent  une  fuite  du  circuit 
économique national. 
� Au  contraire,  les  exportations  qui  constituent  la 
demande  extérieure,  se  concrétisent  par  des 
versements  du  reste  du  monde  à  l’économie 
nationale  et  représente  donc  une  injection  de 
monnaie  dans le circuit économique national.
� L’égalité  d’équilibre  entre  l’offre  globale  et  demande 
globale s’écrit donc :

PIB+H=C+I+G+X
� Le  montant  du  revenu  national  Y  identique  au 
produit  national  (relation7),  se  décompose  en 
consommation  finale  C,  épargne  S  et  impôt  T 
(relation8)
� Le rapprochement des égalités 7,8 et 11conduit à la 
nouvelle condition d’équilibre comptable. En effet, on 
a :
� PIB+H= C+I+G+X
� PIB=Y   et Y=C+S+T
� Il en résulte que : C+S+T+H = C+I+G+X
� Soit en simplifiant par C :

 S+T+H=I+G+X
� L’équilibre  comptable  est  donc  obtenu  lorsque  la 
somme de l’épargne, des impôts et des importations 
est  égale  à  la  somme  entre  l’investissement,  les 
dépenses publiques et les exportations. 

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