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PROFESSEUR: M. SAJID
PREMIER SEMESTRE
DEFINITIONDE
L’ECONOMIE PAR SON
OBJET
Le mot « économie » provient du grec «oikos
», qui signifie maison, et
« nomos» qui représente les règles. L’économie
serait donc, dans un premier temps,
l’ensemble des règles de conduite des affaires
domestiques. Le terme « économie politique »
marque donc l’élargissement de son domaine
à la cité ou à la nation, c’est-à-dire en tant que
discipline étudiant la gestion et l’affectation
des ressources rares dans le cadre d’une
collectivité.
l’économie est une science qui
étudie les actes et les efforts
déployés par les individus pour
satisfaire leurs besoins et réaliser
les conditions matérielles de leur
bien-être.
Antoine de Monchrestien est premier
auteur ayant employé cette expression
d’économie politique. Paru en 1615, son
traité d’économie politique est un texte
dont le contenu se conforme à
l’étymologie de cette expression. Il est très
politique et contient des recommandations
et conseils au roi Louis XIII pour mieux
gouverner et mieux s’acquitter de sa tâche
de souverain
La science économique, pour se
distinguer des autres sciences
humaines et sociales qui ont aussi
pour objet d’étude l’être humain, se
définit par un objet de recherche et
une méthodologie qui lui sont
propres. L’économie est une façon
particulière d’étudier les
comportements des hommes.
La science économique part du constat
que les hommes éprouvent des besoins
illimités, mais que les ressources dont ils
disposent pour les satisfaire n’existent
qu’en nombre limité (phénomène de
rareté): en conséquence, ils doivent faire
des choix. Ainsi, la science économique
est donc la science des choix efficaces,
ou science de la décision
Un besoin est une sensation de manque (ou de
gêne) qui entraîne un désir de consommation,
c’est-à-dire un désir d’acquérir des biens et
services pour satisfaire et apaiser un état de
besoin ou de privation. On peut classer les
besoins en trois catégories: en premier lieu, les
besoins physiologiques qui doivent être
satisfaits impérativement, comme le besoin de
se nourrir, de se vêtir et de se loger, etc..
Ensuite, des besoins liés à l’évolution
économique, sociale et technologique et qui
sont ressentis du fait de la mode, des
exigences professionnelles et de l’influence de
la société et du groupe auxquels on
appartient. Par exemple, le besoin d’avoir un
ordinateur, une voiture, …devient
aujourd’hui une nécessité dictée par
l’évolution technologique et par l’influence
d’une société de consommation
Enfinles besoins de confort ou de luxe, ce sont
aussi des besoins ressentis par des personnes
ayant les moyens pour se permettre d’adopter
un modèle de consommation basé sur
l’acquisition des biens et services de luxe. Les
besoins de luxe sont liés à l’état de la fortune
mais aussi à tendances individuelles de
consommation lorsque des personnes de
milieux modestes peuvent se sacrifier pour
acquérir un produit de luxe et satisfaire ainsi
un besoin qui rentre dans ce qu’on peut
qualifier du « snobisme ».
INTRODUCTION GENERALE
DEFINITIONDE
L’ECONOMIE PAR SA
METHODE
La définition de l’économie par son
champ ou objet d’étude n’est pas
satisfaisante dans la mesure où aucun
phénomène n’est strictement économique
et que les phénomènes sociaux font l’objet
de toutes les autres sciences sociales:
sociologie, philosophie, science politique,
démographie, psychologie sociale, etc.
La spécificité qui fait de l’économie une
discipline autonome tient à la méthode
fondamentalement adoptée par les économistes.
- Analyse normative et analyse positive
SOCRATE
Aristote est moins porté vers les
utopies que Platon. Il considère
qu’il est difficile de réaliser cette
idée d’une communauté des biens
qui fait disparaître le principal
stimulant du travail et qu’elle
constitue une source de conflits
entre les citoyens.
Aristote s’oppose à cette idée d’une
communauté des biens qui inciterait à
moins d’efforts par les citoyens. Il
défend la propriété privée au nom de
l’efficacité. Son esprit scientifique le
conduit à tenter de comprendre les
mécanismes de fonctionnement de
l’économie marchande.
Aristote accepte l’échange marchand et
l’utilisation de la monnaie en expliquant
cela par l’agrandissement des
communautés, la diversification des
besoins et la spécialisation des
producteurs. Aristote fait une distinction
fort importante entre la valeur d’usage
d’un bien et sa valeur d’échange.
L’utilisation de la monnaie devient
utile à partir du moment où les
échanges commencent à se
développer. Aristote a déjà mentionné
deux des fonctions de la monnaie: elle
exprime la valeur des marchandises et
la monnaie est un instrument de la
circulation des marchandises.
Aristote acceptent l’échange marchand et
l’utilisation de la monnaie avec des limites pour
n’obtenir qu’une valeur d’usage et à satisfaire un
besoin. C’est ce qu’il appelle « l’art naturel
d’acquérir ». Mais, si Aristote accepte ce premier
aspect de l’économie marchande, il en refuse un
deuxième aspect qu’il appelle la
« chrématistique », qui signifie une
accumulation sans limite de richesse.
Aristote condamne avec vigueur cette
chrématistique, cette accumulation de
l’argent et voit en elle une cause de
destruction de l’unité et de la cohésion de
la Cité d’Athènes. Cette recherche
illimitée de la richesse doit être prohibée,
de même que le prêt à intérêt qui ne sert
qu’à accumuler de la richesse. Pour
Aristote, le prêt à intérêt est la façon la
plus condamnable de rechercher cette
richesse
Dans son désir de construire une Cité
idéale, Aristote accorde une très
grande importance à la justice sociale.
Il s’intéresse à la justice distributive
et la justice commutative.
La justice distributive concerne la répartition des
richesses et des revenus. Aristote s’oppose à la
justice égalitaire, estimant que la véritable
justice consiste à donner à chacun selon ses
mérites et ses efforts.
La justice commutative est la justice dans
l’échange: chacun doit recevoir autant qu’il
donne. Aristote est conduit à développer des
réflexions pour rechercher un critère objectif
pour juger de l’égalité dans l’échange.
Aristote a parfaitement compris la
nécessité de comprendre pour en
déceler les lois de fonctionnement
d’une économie marchande en train
de naître et de se développer dans la
Grèce de son temps.
Le terme « économique » vient de
XENOPHON, élève de SOCRATE,
et l’économie est définie selon ce
philosophe grec comme l’art de
bien gérer son patrimoine.
Les auteurs grecs s’interrogent
déjà sur les mêmes concepts
(valeur, monnaie, juste prix, etc.)
qui interpelleront les premiers
économistes (classiques) et leurs
successeurs.
Au moyen âge, il n’ya pas d’économistes,
mais de nombreux penseurs chrétiens qui,
cherchant des règles morales inspirées du
droit religieux, en tireront des
conséquences pour les comportements
économiques. C’est surtout le cas de Saint
Thomas d’Aquin (1225 – 1274) qui
fournit de longs développements pour
justifier la propriété privée.
Le mercantilisme est moins une
doctrine économique qu’un ensemble
de pratiques protectionniste actives
destinées à promouvoir l’offre
nationale pour renforcer la puissance
de l’Etat monarchique. En France, ce
mouvement est illustré par l’action de
Jean-Baptiste COLBERT
On distingue parmi les courants
mercantilistes :
- le bullionisme ou
« mercantilisme espagnol » qui préconise
la détention et l'accumulation de métaux
précieux (or et argent) ;
- le colbertisme, qualifié aussi
d’industrialisme ou « mercantilisme
français » qui est tourné pour sa part vers
l'industrialisation
le commercialisme ou « mercantilisme
britannique » qui voit dans le commerce
et notamment le commerce extérieur la
source de la richesse d'un pays,
» le caméralisme ou «mercantilisme
allemand »qui fait de l’efficacité
administrative et fiscale le facteur
principal d’enrichissement des nations.
Jean-Baptiste COLBERT (1619-
1683)
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Sous le contrôle de Louis
XIV, il n'aura de cesse de
donner une indépendance
économique et financière
à la France.
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Pour Colbert, la puissance d'un
royaume se définit par la richesse de
son souverain.
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F (1
François QUESNAY fonde, au milieu
du XVIII e siècle, la première école
de pensée économique organisée qui a
eu certes une influence sur l’ébauche
(constitution) de la science
économique.
Quesnay cherche les lois du corps social
par comparaison à celles du corps humain,
en particulier en assimilant circulation des
richesses et des flux économiques et celle
du sang dans le corps humain. L’école
physiocratique met l’accent sur la
recherche des lois naturelles en
considérant notamment que la valeur de
toute chose vient de la nature.
(Physiocratie signifie littéralement le
pouvoir de la nature)
Les physiocrates accordent à l’agriculture
une place prépondérante en considérant
cette activité comme la seule à pouvoir
dégager et entraîner des richesses
nouvelles (un produit net). La terre est
donc le facteur de production le plus
fondamental. Les activités non agricoles
(commerce ou industrie) sont des activités
stériles n’engendrant pas une création de
richesses et de surplus.
François QUESNAY fonde, au milieu du
XVIII e siècle, la première école de
pensée économique organisée qui a eu
certes une influence sur l’ébauche
(constitution) de la science économique,
mais qui va être rapidement confrontée à
un déclin suite lacunes qu’elle renferme et
aux apports des classiques et des autres
auteurs successeurs.
Le but de cette école de
pensée est de militer pour le
remplacement de
l’interventionnisme
mercantiliste par les lois
naturelles auxquelles obéissent
les phénomènes économiques.
Les physiocrates tentent d’expliquer et de
déterminer les conditions responsables de la
reproductibilité du système, à deux grandes
questions:
Quelles conditions sont nécessaires pour que
la société économique existe?
Quels sont les facteurs permettant
l’accroissement de richesse nationale?
Le tableau économique (1759) de Quesnay a été une
première variante d’un modèle entrées-sorties. A
travers son tableau économique, Quesnay montre la
circulation des fonds entre les paysans, considérant
l’agriculture comme secteur productif, et les artisans,
comme étant un secteur stérile. Pour les
physiocrates, la valeur de l’industrie de la
transformation, où les entrées égalent la production
finale, ne créait pas de produit net. L’agriculture était
le seul secteur productif, où la valeur de ce qui était
produit dépasse la valeur des entrées (ce qui en faisait
le secteur produisant un surplus).
Les propositions politiques des physiocrates
reposaient sur des idées favorisant l’agriculture en
modernisant le secteur et en accroissant son
rendement et son revenu.
L’augmentation du surplus agricole doit avoir des
effets de rétroaction dans l’ensemble de l’économie.
Adam Smith, quant à lui, voyait les industries de
transformation non seulement comme capable de
produire un surplus, mais comme le moteur du
développement de l’économie capitaliste.
L’apport des physiocrates s’organise autour de
trois idées principales:
- L’existence d’un ordre naturel: pour les
physiocrates, le travail est un effort qui accroît la
richesse individuelle et collective pourvu qu’il soit
accompli avec en conformité avec les exigences de
la nature. C’est la nature qui est la référence. Les
lois économiques obéissent à un ordre naturel. - -
Parmi les composantes de l’ordre naturel, il y a la
propriété. L’homme a dans son caractère le besoin
de posséder, et c’est en respectant la propriété que
l’on respectera l’ordre naturel.
Une défense du libre-échange: la
troisième idée est que les paysans peuvent
être incités à accroître le plus possible leur
récolte s’ils disposent d’une demande
maximale, qui dépend de la dimension de
leur marché et de la liberté de l’étendre.
Les physiocrates sont favorables à la libre
circulation des marchandises, non
seulement au niveau d’un pays mais aussi
au niveau mondial.
- Le produit net: la soumission aux lois de
la nature s’accomplit grâce à l’agriculture.
Pour les physiocrates, seul le travail
accompli en agriculture est créateur de
richesse (un produit net). Le produit net est
la différence entre la récolte finale et les
avances (semence et entretien).
De
ces idées principales, on peut en déduire les
recommandations de politique économique des
physiocrates:
Un bon gouvernement est celui qui respecte les
Ap. néoclassique
Keynes
crise
1780 1850 1970
Temps
Les principaux auteurs de
l’école classique
Le contexte historique dans lequel se
développe le courant classique est celui de
la révolution industrielle et de l’essor du
capitalisme. L’artisanat cède la place à
l’industrie, le machinisme se généralise et
l’exode rural fournit une main d’œuvre
bon marché pour les capitalistes, chargés
d’apporter des capitaux en quantité de plus
en plus importante.
A la fin du XVIIIe siècle et au début
du XIXe, la révolution industrielle, en
tant que transformations économiques
et sociales, voit le jour en Grande
Bretagne, dans un premier temps,
pour se propager ensuite à d’autres
pays en Europe et ailleurs (les pays
suiveurs).
Le développement du capitalisme industriel a été
permis par le concours de certains facteurs, dont:
Une masse importante de capital argent
concentré dans les mains d’une bourgeoisie
essentiellement commerciale.
Une masse de travailleurs, déshérités et
déracinés, prêts à vendre leur force de travail
pour survivre.
L’investissement du capital argent dans
l’industrie (surtout dans l’industrie textile et
métallurgique) en révolutionnant les moyens et
procédés de fabrication (développement du
machinisme).
La révolution industrielle, se caractérisant par des
mutations économiques et technologiques, a eu
des implications sociales, notamment en matière
des conditions de travail et de vie des travailleurs:
Le développement d’une classe laborieuse
travaillant dans des conditions difficiles et
précaires (malnutrition, logements insalubres,
maladies, etc.);
Le recours massif au travail des femmes et des
enfants;
Les salaires sont l’équivalent du minimum vital;
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V (1 84
L’optimum de pareto est représenté par
le point d’équilibre où aucune
amélioration de la situation d’un agent
ne peut être obtenue sans que celle d’au
moins un autre ne soit détériorée.