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Semestre 4 : Finance Management

Support de cours

ADAMOU ILLOU Mohamed

Année universitaire 2020-2021

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I : La monnaie : définition, fonctions et formes

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•Définition I
«La monnaie permet le remboursement d’une dette, le règlement d’un
achat».
•Définition II
«La monnaie est tout moyen de paiement généralement accepté pour la
livraison de biens ou le règlement des dettes».
•Définition III
« La monnaie est l’instrument d’échange qui permet l’achat immédiat de
tous les biens, services et titres, sans coûts de transaction, ni coûts de
recherche et qui conserve la valeur entre deux échanges. C’est un
phénomène social car elle repose sur la confiance des agents dans le
système qui la produit»

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La monnaie est un intermédiaire des échanges.

La monnaie est instrument de mesure de valeur :


(Unité de compte)

La monnaie est instrument de réserve de valeur

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En tant qu’intermédiaire des échanges, la
monnaie est ce qu’on utilise pour acheter
biens et services. Quand on va dans un
magasin, on sait que le vendeur acceptera la
monnaie en échange des produits qu’il vend.

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En tant qu’instrument de réserve de valeur, la
monnaie est un moyen de transférer du pouvoir
d’achat du présent au futur.
La monnaie est une réserve de valeur imparfaite:
prix ↑ = pouvoir d’achat ↓

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En tant qu’instrument de mesure de valeur, la monnaie fournit les termes dans
lesquels les prix sont indiqués et les dettes sont enregistrées.

Le Troc ne permettait de déterminer la valeur d’une marchandise que par


rapport à celle avec laquelle elle avait été échangée.

Avec la monnaie, qui constitue un étalon de mesure des valeurs, on ramène les
multiples évaluations de chaque bien en termes de tous les autres à une seule
évaluation, par rapport uniquement à l’unité de compte.

La monnaie est ainsi une unité de mesure commune grâce à laquelle, les prix
individuels des différents biens et les transactions sont évaluées dans un langage
chiffré commun à tous les membres de la communauté. Le nombre de prix à calculer
a ainsi diminué.

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Soit une économie de troc à deux biens A et B,
supposons que 1A=3B.
Pour avoir 1u de A, il faut céder 3u de B.
Pour avoir 1u de B, il faut céder 1/3u de A.
On a deux prix relatifs
….Supposons qu’on est dans une économie à N
biens, il existe N(N-1)/2 transactions donc il faut
définir N(N-1) prix relatifs.
Nous en déduisons que la monnaie simplifie le
système de prix.

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II. Les formes de la monnaie

Selon une conception traditionnelle des économistes on a assisté au cours de l’histoire


à la dématérialisation progressive de la monnaie. Cette histoire comprend plusieurs
étapes :

1ère étape : la monnaie marchandise : un bien, fortement désiré dans une société
donnée, va servir d'unité de compte (coquillages en Méditerranée, grain en
Mésopotamie, fèves de cacao chez les Aztèques, paquet de thé en Chine...).

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2ème étape : la monnaie métallique (VIIème siècle avant JC), en particulier l'or et
l'argent, qui va s'imposer pour plusieurs raisons :
•L'or et l'argent sont des métaux rares ce qui leur assure une forte stabilité de leur
pouvoir d'achat ;
•Cette stabilité inspire une grande confiance. Ils sont universellement acceptés ;
•Ils sont divisibles (en grammes, en pièces), ce qui leur permet de s'adapter aux
différents prix.
Cet étalon or ou argent (« bimétallisme ») va s'imposer jusqu'au début du XIXe
siècle. La monnaie métallique va utiliser deux supports pour circuler :
•Au départ, la monnaie métallique est pesée, c'est à dire qu'elle se présente sous la
forme de lingots aux poids disparates (risque de manipulation des balances) ;
•Ensuite, elle est frappée, c'est à dire qu'elle prend la forme de pièces dont la valeur
faciale est égale au poids d'or ou d'argent qu'elle contient (possibilité de manipuler le
contenu des pièces). Afin de garantir son contenu, pour instaurer la confiance, et pour
assurer son pouvoir économique, l'Etat s'empare du monopole de la frappe de la
monnaie qui devient la monnaie légale.

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3ème étape : la monnaie fiduciaire. Le billet va remplacer peu à peu la monnaie
métallique. Le transport des pièces est difficile et dangereux

4ème étape : la monnaie scripturale. La monnaie scripturale correspond à une


inscription comptable de sommes d'argent dans les comptes à vue (ou compte courant)
ouverts par une banque. La monnaie circule de compte à compte par un simple jeu
d'écriture. Cette monnaie va remplacer peu à peu les pièces et les billets à partir de la
seconde guerre mondiale (2ème étape de la dématérialisation). Il ne faut pas confondre
la monnaie scripturale (les dépôts à vue) avec les instruments qui permettent sa
circulation :

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La masse monétaires

Définition
La masse monétaire regroupe l’ensemble de la monnaie détenu par les
ménages, les entreprises et les administrations dans un pays ou une
zone monétaire. Il est nécessaire de mesurer la quantité de monnaie en
circulation et de connaitre son évolution pour apprécier ses
conséquences sur les variables réelles de l’économie (consommation,
épargne, investissement) et prendre des décisions en matière de
politique économique. En effet, plus les agents économiques disposent
de monnaies, plus ils consomment.

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Pour évaluer la masse monétaire, on peut la décomposer en « agrégats
monétaire » qui sont des regroupements (établi de façon
conventionnelle) homogènes d’actifs ayant le même degré de liquidité.
Au niveau européen il y a 3 agrégats monétaires, du plus étroit (M1) au
plus large (M3), mesurés à partir des actifs monétaires figurant au passif
des institutions financières monétaires (IFM).

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M1
Billets et monnaie pièce
Dépôts à vue
M2
M1
Dépôts remboursables avec préavis ≤3 mois (comptes sur livret)
Dépôts à terme non négociables d’une durée ≤ 2 ans

M3
M2
les instruments négociables émis par les IFM (titres du marché monétaire), les
dépôts a terme dont le terme est supérieur a 2 ans.
Titres de créances d’une durée ≤ 2 ans

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Un compte d'épargne (parfois appelé compte sur livret, vu qu'il était, et est
encore dans certains établissements ou pays, matérialisé par un livret détenu par
l'épargnant où sont notés les dépôts, retraits et soldes) est un dépôt d'argent à
vue dans une banque ou un organisme assimilé (caisse d'épargne), rapportant un
intérêt (généralement annuel) et ne permettant généralement pas d'être utilisé
pour faire directement des paiements.
Il peut être défini par ses différences :
•par rapport à un compte courant, support de moyens de paiement (chèques,
cartes, virements) et ne rapportant généralement pas d'intérêt ;
•par rapport à deux autres types d'épargne, le compte à terme et le plan
d'épargne, mais qui comportent une échéance, avec une pénalité en cas de retrait
anticipé.

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II : les banques et la création monétaire

A/ : Qu’est ce qu’une banque


C’est un établissement de crédit qui gère des dépôts à vue (compte
chèque) et les moyens de paiement.
Il en existe 2 types de banques. Les banque centrales ou banques de
premiers rang et les banques commerciales ou banques du second
rang

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LA CREATION MONETAIRE

A – Acteurs et modalités de création monétaire :


La création monétaire consiste à accroître la quantité de monnaie détenue par les
agents non financiers résidents (ANFR).Pour qu’il y ait création monétaire (ou
destruction), l’opération doit nécessairement faire intervenir d’un côté un agent non
financier résident et d’autre côté, un intermédiaire financier. Ainsi, seul trois
catégories d’agents ont le pouvoir de création monétaire : les banques
commerciales, la banque centrale et le trésor public

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a – Les créances sur l’économie :
Lorsqu’une banque accorde à un ANFR un crédit, elle met à la disposition de ce dernier un
pouvoir d’achat additionnel, créant de ce fait, de la monnaie scripturale. En effet
l’opération donne lieu à un double enregistrement au niveau du bilan de la banque :
-A l’actif matérialisant sa créance sur l’emprunteur.

-Au passif, puisque en contrepartie du crédit, la banque alimente sous forme de dépôts à
vue sur le compte de son client. A l’échéance, lorsque le crédit sera totalement remboursé
il y aura destruction monétaire d’un montant équivalent.

Les financements à l’origine de la création monétaire peuvent prendre d’autres formes :-


Utilisations des découverts bancaires (il y a création monétaire que par le montant
utilisé).
-Escompte ou mobilisation d’un effet de commerce.
-Achat par la banque d’un actif réel ou financier.

N.B : Contrairement à une idée fausse, ce sont les crédits qui font les dépôts et non
l’inverse.

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L’idée fausse :
1.Création de la monnaie par la banque centrale sous forme de billets de banque ;
2.Dépôt de ces billets de banque par les ANFR auprès des banques ;
3.Ce qui permet aux banques de distribuer des crédits à partir de ces dépôts.
La réalité:
1.Distribution des crédits aux ANFR par les banques ;
2.Accroissement des dépôts à vue détenus par les ANFR ;
3.Une partie de ces dépôts à vue donne lieu à des retraits sous forme de billets de
banque.

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a. Les créances sur le trésor public :
b. Les créances sur l’Etranger

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b)Création monétaire par la banque centrale :

La banque centrale crée de la monnaie à l’occasion de trois types d’opérations :


- Elle peut créer de la monnaie au profit du trésor public soit en lui accordant des avances
soit en lui achetant des titres publics (émis par le trésor).
- Elle peut également créer de la monnaie en échange de devise qui lui soit cédé par les
banques.
-Elle crée en fin de la monnaie pour satisfaire les besoins de trésorerie de banque, soit en
leur accordant des crédits soit en leur achetant une partie de leur portefeuilles de titre
selon des procédures spécifiques.
-Ainsi de même que les banques créent de la monnaie (monnaie de banque) en finançant
les ANFR, la banque centrale crée à son tour de la monnaie (MBC) en refinançant les
banques (fonction de préteur en dernier ressort).
N.B : Si la banque centrale crée de la monnaie centrale, les opérations de création de
monnaie centrale se déroule entre agents financiers (les banques et la banque centrale)
elle ne donne donc pas lieu à une augmentation de la masse monétaire.

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Création monétaire et inflation
L’inflation désigne une hausse des prix durable et généralisée. Elle peut prendre
des formes différentes selon son rythme et son importance, elle est causée par
plusieurs facteurs même si elle reste fondamentalement d’essence monétaire. Elle
a enfin des effets contrastes sur l’économie.
Définitions et typologies
Les tensions inflationnistes : Inadaptation temporaire entre flux monétaire
(demande) et flux réel (offre) qui si ces tensions persistent, se transforme en
inflation ouverte.
L’inflation rampante : Taux d’inflation relativement faible, mais la hausse des prix
est installée dans la durée.
L’inflation galopante : Taux d’inflation relativement élevé tout en restant
maîtrisable.
Hyper inflation : Croissance exponentielle est incontrôlée des prix.
Déflation, désinflation et stagflation

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Les conséquences de l’inflation :
Si l’inflation peut avoir quelques effets positifs à court terme, ces
conséquences sont globalement négatives à moyens terme.

a – Les effets positifs :


- Elle permet d’améliorer les recettes fiscales de l’Etat et de réduire
ainsi le déficit budgétaire.
- Elle dévalorise les remboursements et encourage l’endettement pour
financer l’investissement ou acquérir des logements ou des biens
durables, ce qui est globalement favorable à la croissance. Toute fois cet
effet est éphémère car dès que les agents économiques intègrent
l’inflation dans leurs calculs (l’anticipation) les taux d’intérêt augmentent
et les salaires s’élèvent par un mécanisme d’indexation, ce qui est
défavorable.

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b – Les effets négatifs :
- Baisse du pouvoir d’achat des détenteurs de revenu fixe : les rentiers, les
épargnants, les retraités et les salariés dont les revenus ne sont pas indexés sur
le taux d’inflation. Accroissement par contre des revenus variables. Ainsi
l’inflation appelle un effet redistributif sur les revenus et sur la richesse, et peux
donc aggraver les inégalités de revenus dans un pays.
- elle oblige les pouvoirs publics à adopter des politiques de rigueur
défavorables à l’investissement et à la croissance : augmentation des taux
d’intérêt, augmentation des impôts et baisse des dépenses publiques.
- L’inflation décourage l’épargne et donc l’investissement, c’est le cas
notamment lorsque les taux d’intérêt réels deviennent négatifs.
- Elle détériore la compétitivité internationale de l’économie, encourageant
les importations et décourageant les exportations, ce qui peut avoir un effet
dépressif sur la croissance et sur l’emploi.

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