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FILIERE : SCIENCES Pr. H.

BADDIH
ECONOMIQUE ET 3è SEMESTRE
GESTION 2011-2012

ÉCONOMIE
MONÉTAIRE ET
FINANCIÈRE
 Ce cours ne se concentre ni sur la monnaie,
ni sur les banques, ni sur la finance, il tente
d’englober ces trois sphères pour mieux
cerner leurs interrelations et leurs
connexions à la sphère économique réelle;
Cela oblige à mettre les théories à l’épreuve
des faits : ce cours présente les grandes
lignes droites des théories, sans oublier
d’explorer les faits.
SOMMAIRE:
Dans ce cours, il sera donc question :
 de la monnaie, de ses formes et de ces mesures, de sa
création et de son influence, de la capacité limitée qu’ont
aujourd’hui les banques centrales à la contrôler;
 des banques, de leur raison d’être, de leur fragilité, de leur
transformation et de leur rôle au cœur de la crise
financière;
 de la finance, dans une perspective à la fois
microéconomique –au travers de fonctionnement du
marché, du comportement de leurs acteurs, des taux
d’intérêt qui s’y forment – et macro économiquement, via
l’analyse plus globale des système financiers, de leur
instabilité et de leur nécessaire encadrement.
INTRODUCTION:

 La nature de la monnaie est ambivalente et c’est ce


rend sa définition difficile.
 La monnaie revêt à la fois les caractéristiques d’un
bien privé et d’un bien public, d’un bien rivale et d’un
bien réseau, d’un bien économique et d’un bien
politique et social.
 Plusieurs écoles et courants se sont succédés,
juxtaposés, enrichies jusqu’à aujourd’hui pour
proposer une vision réelle et multidimensionnelle
des phénomènes monétaires.

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 Historiquement, ces tentatives se résument en
deux grandes approches:

Approche dichotomique: Analyser les


phénomènes économiques d'abord sous leurs
aspect réel, en faisant abstraction de leur
aspect monétaire, ensuite la monnaie est
introduite; il s'agit seulement de donner une
apparence monétaire (monétarisation de
l'économie) .

« La monnaie n’est qu’un voile » J.B.Say


Pr. BADDIH
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Approche intégrationniste:

Elle envisage la monnaie comme l'un des élément


essentiels du mécanisme économique général.

« Les produits et la monnaie s’échangent contre des


produits et de la monnaie » Alquier

Pr. BADDIH
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CHAPITRE 1 : LA MONNAIE

Alfred
« La monnaie ne nous a pas été
Pose donnée par la nature: elle est
une réalisation sociale et
procède du besoin qu’ont eu les
hommes d’échanger les
produits de leur travail.»

Pr. BADDIH
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La monnaie telle qu’elle apparaît de nos
jours se présente sous des formes diverses
et sert une multitude de fonctions.
Dès l'origine, la monnaie est une monnaie
de crédit, c'est-à-dire de confiance, de
consensus.
Cette définition conduit à reconnaître trois
caractères à la monnaie: la liquidité, la
fongibilité et l'universalité.

Pr. BADDIH
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CONCEPTS DE BASE :

utilisation immédiatement et sans


Liquidité transformation pour se libérer d’une
dette ou de toutes autre obligation en
échange d’un autre bien ou service;

correspond à la possibilité de
Fongibilité
s’acquitter d’une dette ou d’être
échanger contre un bien ou service;

la possibilité d’être accepter pour


Universalité toute opération d’échange dans un
espace déterminé qui constitue la
communauté de paiement.
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SECTION I. LES DIFFÉRENTES
THÉORIES SUR LA NATURE DE LA
MONNAIE :
DÉFINITION DE LA MONNAIE

A. L’analyse
" instrumentale " de la
monnaie :
Définition fonctionnelle
L'intérêt de la monnaie se résume à ses
fonctions ou qualités ; ainsi les supports

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monétaires ont en commun :

Leur Leur Leur

Pr. BADDIH
validité durabilité divisibilité

leur valeur leur durée de ils permettent


intrinsèque est vie dans le de mesurer
universellement temps garantit petites et
reconnue. la conservation grandes
du pouvoir valeurs
d’achat
1. LA MONNAIE EST UNE UNITÉ DE COMPTE:
DIVISIBILITÉ

La monnaie s’est l’étalon de valeur


unique qui rend les marchandises
commensurables, c'est-à-dire
mesurables les uns par rapport aux
autres. Ce qui donne à la monnaie son
caractère d’équivalent général.
2. LA MONNAIE COMME RÉSERVE DE VALEUR:
DURABILITÉ

Selon J-M
KEYNES «L'importance de la monnaie
découle essentiellement du
fait qu'elle constitue un lien
entre le présent et l'avenir.»

Ainsi la demande de monnaie


est liée à trois motifs:
1 Le motif de Résulte de décalage entre le
transaction rythme des recettes et des
dépenses.

En supposant fixes les habitudes de paiement du


public et le niveau général des prix, l’importance
du volume des encaisses - transactions est fonction
croissante du revenu.

2 Le motif de Résulte du caractère imprévu de


précaution certaines dépenses et du désir de se
garantir contre les risques de l'avenir
par la recherche de la liquidité.

Le montant des encaisses de précaution est déterminé


plutôt par le revenu que par le taux d’intérêt : il évolue
dans le même sens que le revenu.
3
Le motif de cette demande de monnaie est
spéculation sensible à la variation du taux
d'intérêt. Il y a alors arbitrage
entre monnaie et titres.

Plus le taux d’intérêt est élevé, plus les


agents économiques sont enclins à acheter
des titres et moins la quantité de monnaie
détenue dans un but spéculatif est
importante.

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3. LA MONNAIE COMME MOYEN DE
PAIEMENT : ACCEPTABILITÉ

La monnaie a sur le territoire national un


pouvoir libératoire immédiat du moment
qu'elle libère le débiteur de sa dette née
de l'échange lorsqu'elle est remise au
créancier.
B. L'APPROCHE "ESSENTIELLE" DE
LA MONNAIE

1- La monnaie comme une


simple créance:

Depuis l'instauration du cours forcé, la monnaie est


devenu une simple créance (c'est-à-dire le droit d'être
payé) de celui qui la détient (l'agent économique) sur celui
qui l'a émise (l'institution financière). Son acceptation
repose sur la confiance en son émetteur, la monnaie est
une créance à vue, c’est-à-dire convertible sans délai au
guichet de la banque émettrice en une autre monnaie.
Elle est une créance sur la production nationale.
Cours légal propriété d’une monnaie par
laquelle les particuliers sont
tenus de l’accepter comme
moyen de paiement.

Cour forcé décision de l’Etat dispensant


l’institut d’émission de
rembourser les billets en or.
2- La monnaie instrument de
politique économique:

Le problème est de déterminer l'offre de


monnaie optimale: ni excès de moyens de
paiements pour ne pas engendrer
l'inflation, ni insuffisance pour ne pas
entraver l'activité économique.
Référence utile:

HTTP://WWW.VERNIMMEN.NET/
SECTION II-FORMES DE LA MONNAIE
ET INSTRUMENTS DE PAIEMENT

Pour aborder les questions monétaires et


comprendre l’état actuel des choses, une
démarche judicieuse consistera à remonter
dans le temps et suivre progressivement le
processus des innovations financières.
DU TROC À LA MONNAIE MARCHANDISE

Dans les sociétés primitives la seule forme d’échange


concevable était le troc. Dans ces sociétés basées sur
l’usage, l’échange n’était pas une nécessité, s’il
existait, il ne concernait que le surplus.

mais
le troc devient une opération
laborieuse pour plusieurs raisons:

Il faut que les L’indivisibilité Le problème de


désirs des uns de certains la détermination
et des autres biens des termes de
coïncident l’échange
Pr. BADDIH 20/10/2018 16:15
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Tous ces inconvénients ont fait que le bien le
plus divisible et le moins altérable a été
appelé à s’imposer comme intermédiaire
unique de l’échange : c’est la monnaie

Pr. BADDIH
marchandise.

Ainsi l’introduction de la monnaie va


permettre le passage d’un système de
prix relatifs à un système de prix
absolus.

Seulement cette monnaie


marchandise a fini par révéler ses
limites : elle est périssable et non
homogène.
DE LA MONNAIE MÉTALLIQUE
À LA MONNAIE FIDUCIAIRE

Au début, c’étaient le L’acheminement vers un


bronze et le cuivre, système bimétallique
ensuite l’or et l’argent
mais
l’intervention des ❖leurs valeurs relatives s’appréciaient
pouvoirs politiques et se dépréciaient en fonction des
découvertes de ces métaux
dans les affaires ❖Il n’y avait pas de monopole dans
monétaires leur fonte et leur frappe.

Ce qui va engendrer une circulation


Cela monétaire hétérogène, composée de
explique pièces de provenance diverses, de
qualité et de valeur fort inégales

Pr. BADDIH 20/10/2018 16:15


A CELA IL FAUT AJOUTER LES PROBLÈMES DE
PILLAGE LIÉS AU TRANSPORT DE L’OR.

Solution

Déposer l’Or et Argent auprès des orfèvres en


recevant en contre partie des reçus nominatifs.

La circulation des billets (reçus) va se substituer


progressivement à la circulation des métaux.
Ensuite ces reçus sont devenus anonymes, ce qui
a permis un essor prodigieux de la circulation de la
monnaie papier.

C’est l’apparition de la
monnaie fiduciaire.
Pr. BADDIH 20/10/2018 16:15
LES ORFÈVRES SE SONT MIS À PRÊTER DE LA MONNAIE SOUS FORME DE
BILLET SANS POUR AUTANT QU’IL DISPOSAIENT DE SON ÉQUIVALENT EN
OR.

Ce phénomène a engendré un gonflement de la


quantité de la monnaie en circulation par rapport au
stock de métaux précieux disponible.

La hausse des prix engendrée par cette situation a fait


perdre à la monnaie papier sa valeur et a entraîné un
mouvement de fuite devant cette monnaie.

Intervention de l’Etat en monopolisant l’émission


de la monnaie fiduciaire.

Pr. BADDIH 20/10/2018 16:15


 Les manipulations ou « mutations » dans la
teneur des pièces en métal ou l’émission
surnuméraire de billets ont, à plusieurs
reprises dans l’histoire de la monnaie
(notamment au XVIIIe siècle en Europe),
fait détruire la confiance du public et
provoqué des crises monétaire et des
paniques bancaires.
DÉBAT THÉORIQUE :

Au XIXe siècle, deux écoles s’opposaient dans


l’Angleterre concernant l’émission des billets. Les
prudents (D. Ricardo) défendaient le currency
principle, selon lequel le montant des billets en
circulation devait exactement correspondre à
l’encaisse métallique de la banque émettrice. Les
libéraux (Tomas Tooke) recommandaient quant à
eux le banking principle, c'est-à-dire une liberté
d’émission monétaire en fonction des besoins de
l’économie.
« BANKING PRINCIPLE »
(PRINCIPE DE BANQUE)
la monnaie est un moyen de paiement et
donc, avant tout, un instrument de crédit,
suscité par les besoins de l'économie
(monnaie endogène).

La création monétaire doit être souple


afin de s’adapter aux dits besoins

Le crédit bancaire ne peut jamais être à


l'origine d'une éventuelle inflation (car il y a
eu une stricte proportion entre crédits
bancaires et besoins de l'économie).
" CURRENCY PRINCIPLE "
(PRINCIPE DE CIRCULATION):
toute banque doit maintenir en vertu des
critères de convertibilité, une stricte égalité
entre la quantité de billets mise en circulation
et son fondement véritable : la quantité d’or.

Le seul objectif de la monnaie est d'assurer


au mieux le jeu des mécanismes
économiques en restant neutre et stable.

Dans cette perspective, la valeur de


la monnaie lui est conférée par le
recours à un argument externe ;
LA MONNAIE SCRIPTURALE

Face à une demande d’emprunt de plus en


plus importante de la part des entreprises,
les banques ont trouvé la solution
suivante :

créer de la monnaie
par un simple jeu
d’écriture

Pr. BADDIH 20/10/2018 16:15


MONNAIE ET INSTRUMENT :

Ainsi, une ou plusieurs transactions peuvent avoir lieu


sans qu’il y ait circulation de la monnaie fiduciaire. La
seule trace de cette monnaie, qu’on appellera monnaie
scripturale, est une simple écriture sur un compte.
Si les pièces et les billets sont à la fois monnaie et
instruments de paiement, la monnaie scripturale
(dépôts gérés par les banques) est distincte des
instruments (chèques, virements, etc…) qui la font
circuler. Les instruments de paiement scripturaux se
sont diversifiés au cours du temps et ont eux-mêmes
suivi un processus de dématérialisation. Les
instruments « papier » ont cédé peu à peu la place aux
instruments électroniques.
Débit compte à vue crédit

monnaie scripturale

Les moyens de règlement scripturaux

Le chèque
Le virement
Écrit par lequel le titulaire d’un
compte donne l’ordre à son Ordre donné par le titulaire d’un
banquier de payer immédiatement compte à son banquier de transférer
une somme déterminée à lui-même une somme déterminée de son
ou à une autre personne désignée. compte à celui d’un tiers bénéficiaire.

L’avis de prélèvement Le titre interbancaire de paiement


Autorisation donnée par un débiteur à Imprimé sur lequel le créancier
son créancier d’émette des AP sur son mentionne les références du règlement et
compte et à son banquier de débiter son que le débiteur peut utiliser, après l’avoir
compte des AP émis par ce créancier. daté et signé, pour régler sa dette.

La carte de crédit
Carte permettant de régler un commerçant
adhérant à l’organisme émetteur et
d’effectuer des retraits en espèces auprès
des distributeurs automatiques de billets.
LA MONNAIE ÉLECTRONIQUE

La monnaie électronique est une valeur monétaire


stockée électroniquement lors de la réception de fonds et
servant à payer des transactions.

Cette définition couvre à la fois

1- la monnaie électronique détenue sur des instruments de


paiement en la possession du détenteur (cartes prépayées
ou porte-monnaie électroniques)

2- ou celle stockée à distance sur un serveur (« monnaie de


réseau » ou « cyber-argent »).
MONNAIE ÉLECTRONIQUE :

1- Elle consiste en un encours stocké dans une carte


prépayée multi prestataire.
 Elle présente une différence essentielle avec la
monnaie scripturale puisque le siège de la
monnaie n’est plus un dépôt à vue individualisé,
mais bien la carte elle même dont la simple
détention est la preuve de la créance du porteur
sur l’émetteur.
Cette monnaie se
distingue de la monnaie
fiduciaire à deux égards :

Il n’est pas
Il n’a pas réutilisable en tant
que tel (un billet de
cours légal banque peut servir à
plusieurs
transactions).

Ainsi on peut considérer que les


unités chargées sur une carte
prépayée constituent une nouvelle
forme de monnaie irréductible à l’une
ou l’autre des deux formes
Pr. BADDIH traditionnelles. 20/10/2018 16:15
LE STATUT DE CETTE NOUVELLE
MONNAIE VA DÉPENDRE DE LA
NATURE DE L’ÉMETTEUR :

S’il est un S’il est un


agent non établissement
financier de crédit

l’émission et l’acquisition de
l’opération s’assimile à
cette carte génère par elle
une simple substitution
même un pouvoir d’achat
d’une forme de monnaie,
additionnel, que l’on peut
la carte multiprestatire, à
assimiler à une création
une autre, les dépôts ou
monétaire, certes transitoire,
billets.
mais toujours renouvelée.
MONNAIE ÉLECTRONIQUE :

 Pouvant être émis par n’importe quelle entreprise


endossant le statut d’établissement de monnaie
électronique, la monnaie électronique pourrait venir
contester la suprématie des banques dans l’émission de
monnaie et soumettre les banques centrales à des
difficultés dans la conduite de la politique monétaire.
 Tant que la monnaie électronique se limite à des supports
prépayés, utilisables en peu d’endroits et rapidement
reversés sur un compte bancaire, alors elle ne fait que
ralentir la circulation de la monnaie scripturale émise par
les banques, en se distinguant finalement assez peu des
instruments de paiement qui l’ont précédé.
MONNAIE ÉLECTRONIQUE :

2- En revanche, si la monnaie électronique se


modifiait en véritable monnaie de réseau largement
diffusée (par exemple, des unités de valeur prépayées
utilisables pour tous les paiement effectués en ligne sur
internet et conservées par les fournisseurs de services
pour effectuer leurs propres achats), alors il pourrait y
avoir destruction de monnaie scripturale et essor
parallèle d’une masse de monnaie électronique que la
banque centrale ne pourrait absolument pas contrôler en
agissant sur les conditions de refinancement des
banques (puisque celles-ci n’en seraient pas les
émettrices).
SECTION III : MESURES ET
CONTREPARTIES DE LA MASSE
MONÉTAIRE

Les autorités monétaires cherchent


toujours à délimiter et à calculer les
encaisses monétaires dont disposent
les agents non financiers (ANF)
LA MONNAIE AINSI CRÉÉE NE PROCURE
PAS À SON TITULAIRE DE REVENU.

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Substituer à la monnaie des actifs financiers
rémunérateurs qui peuvent être convertible

Pr. BADDIH
facilement et rapidement en moyens de
paiement.

Le développement des innovations


financières

ce qui n’est pas sans incidence sur


l’établissement des agrégats de monnaie.
ACTIF FINANCIER:

Élément du patrimoine positif


correspondant à des titres de valeurs
mobilières ou à un placement auprès
d’agents économiques dites institutions
financières.
LA MASSE MONÉTAIRE
La MM est l’ensemble des encaisses monétaires dont
disposent les agents non financiers (ANF) et qui
reflètent la masse totale de pouvoir d'achat disponible
dans une économie au cours d'une période
déterminée et susceptible de se porter sur le marché
des biens et services.

La MM comprend les actifs liquides qui sont


susceptibles d’être convertis immédiatement
en monnaie sans risque sensible en capital et
qui représentent donc les moyens de paiement,
effectif ou potentiels sans effets de plus value
ou de moins value.
LES JUSTIFICATIONS DES AGRÉGATS
MONÉTAIRES:

20/10/2018 16:15
Théorie
monétariste

Pr. BADDIH
M. Friedman

A long A court
terme terme

une augmentation de la MM se
répercute sur le niveau général
Les fluctuations cycliques des prix et sur le volume de
seraient aggravées par les production car il n'y a pas plein
politiques monétaires emploi des facteurs de
irrégulières.
production.
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Solution

une règle monétaire:

Pr. BADDIH
la MM doit varier à un taux constant,
égal au taux de croissance à long
terme de la production nationale.
La définition des agrégats de monnaie:

❑ Les agrégats de monnaie sont des indicateurs


statistiques reflétant la capacité de dépense des
agents économiques résidents. Elle se décompose en
divers agrégats regroupant la quasi-totalité des
placements.
❑ Bien que floue, la limite entre monnaie et épargne est
maintenue : est monnaie ce qui est liquidable
rapidement sans incertitude, est épargne le reste.
❑ Ces agrégats sont surveillés en permanence par la
Banque centrale.
Critères de classement des actifs:

En règle général, les actifs sont classés selon leur


nature, leur degré de liquidités et non selon les
institutions à l’origine de leur émission.
Tous les actifs pris en compte dans les agrégats
monétaires sont des actifs liquides offrant les
avantages cumulés de la liquidité et du rendement.
Tous les actifs liquides détenus par les ANF
résidents sont compris dans les agrégats
monétaires.
Ces actifs liquides sont généralement (mais pas
uniquement) crées par les établissements de crédit.
LA DÉFINITION DES AGRÉGATS DE MONNAIE

M1 ou disponibilités monétaires: M1 = MF + MS
Cet agrégat étroit désigne la monnaie au sens strict.
M2 : M2 = M1 + QM
QM = quasi-monnaie = épargne liquide.
L’agrégat M2, qui englobe M1, incorpore en plus deux autres
types de dépôts assimilé à la monnaie :
 Des dépôts effectués auprès des banques, pas immédiatement
disponibles mais remboursables avec un préavis inférieur au
égale à trois mois (par exemple : comptes d’épargne-logement,
livrets d’épargne populaire) ;
 Des dépôts à terme d’une durée initiale inférieure ou égale à
deux ans, dont la conversion en monnaie n’est pas possible
qu’à cette échéance (plan d’épargne logement, etc.) ;
LA DÉFINITION DES AGRÉGATS DE MONNAIE

M3 : masse monétaire au sens large: M3 = M2 + EA


EA = épargne affectée = M3-M2.
M3 inclut des instruments négociables de trois types :
 Des accords de pensions (convention par laquelle une valeur
est cédée à un prix donné, tandis que le débiteur obtient
simultanément le droit et l’obligation de la racheter à un prix
déterminé et à un terme fixé à l’avance sur sa demande) ;
 Des titres d’OPCVM monétaires ;

 Des titres de créances d’une durée initiale inférieure ou égale


à deux ans, émis par des institutions financières monétaires.

M4: M4 = M3 + TCN
TCN = M4-M3 = titres de créances négociables qui sont
composés des titres émis par les ANF (l’Etat: Bons du Trésor
négociables et les billets de trésorerie émis par les
entreprises…).
OPCVM (ORGANISME DE PLACEMENT COLLECTIF EN
VALEURS MOBILIÈRES): INTERMÉDIAIRE FINANCIER
SUSCEPTIBLE D’ADOPTER LA FORME SOIT :

D’un D’une
SICAV
FCP

Fond Commun de Société d’investissement à


Placement: société Capital Variable: est une
d’investissement qui a pour société anonyme. Les
mission de constituer et de ressources réunies par la
gérer un portefeuille de SICAV en contre partie de
valeurs mobilières détenues parts sont remplacées
en copropriété sous la forme de valeurs
mobilières et d’autres
titres.
AGRÉGATS MONÉTAIRES AU MAROC
AGREGATS DE MONNAIE Encours en MDH Déc. 2001 Août. 2011
Circulation fiduciaire 66 829 157 981
Billets et monnaies mis en circulation 69 595 166 021
Encaisses des banques (à déduire) 2 766 8 040
Monnaie scripturale 150 238 409 267
Dépôts à vue auprès de BAM 1 566 3 262
Dépôts à vue auprès des banques 127 789 357 686
Dépôts à vue auprès du CCP 2 599 8 102
Dépôts à vue auprès du Trésor 18 283 40 217
M1 217 067 567 248
Placements à vue 39 815 99 751
Comptes d'épargne auprès des banques 33 239 82 808
Comptes sur livrets auprès de la caisse d’épargne nationale 6 577 16 943
M2 256 883 666 999
Autres actifs Monétaires 90 133 260 518
Comptes à terme et bons de caisse auprès des banques 82 607 151 444
Titres OPCVM monétaires 0 47 161
Dépôts en devises (1) 2 781 19 489
Valeurs données en Pension 1 994 6 213
Certificats de dépôt à durée résiduelle inférieure ou égale à 2 ans 1 965 28 913
Dépôts à terme auprès du Trésor ND 3 430
Autres dépôts (2) 787 3 868
M3 347 016 927 517
LES CONTREPARTIES DE M3 :

Les différentes composantes de M3 correspondent à l’ensemble


des actifs «monétaires» que détiennent les ANF auprès des
IFM résidents, capables de détenir et d’émettre de tel actifs.
Ceux-ci figurent au bilan de ces institutions, du côté de leur
passif puisque ce sont des engagements de celles-ci vis-à-vis
des détenteurs de ces actifs. Ces engagements ont leurs
contreparties à l’actif du bilan des IFM. Ces contreparties
constituent les sources de la création monétaire. On en
distingue trois types :
 Les concours au secteur privé ;

 Les concours aux administrations publiques ;

 Les créances nettes sur l’extérieur.


LES CONTREPARTIES DE M3 :
LES CONCOURS AU SECTEUR PRIVÉ

 La forme la plus couramment admise de la création


monétaire réside dans le crédit accordé par les banques
aux agents non bancaires.
 Il en est ainsi également lorsqu'une banque souscrit à un
emprunt obligataire ou rachète un titre de créance (bon du
Trésor, par exemple) émis par un agent non bancaire, l'Etat
y compris.
 La monnaie est détruite par la banque lorsque les prêts
sont remboursés : Au moment du remboursement partiel
ou total, le banquier passe l'écriture inverse dans ses
livres, annulant ainsi partiellement ou totalement l'écriture
d'origine. De même, il passe l'écriture inverse de la
précédente lorsque l'emprunt obligataire vient à échéance
ou quand il cède à un agent non bancaire le titre de
créance précédemment acquis.
LES CONTREPARTIES DE M3 :
LES CONCOURS AUX ADMINISTRATIONS PUBLIQUES

Constituent la deuxième contrepartie par ordre de poids


relatif. Les créances sur l’État sont limitées voire
interdite. Il s’agit pour les banques mais surtout pour la
banque centrale de prêter à l’État (le trésor public). Pour
financer le déficit budgétaire, La Banque Centrale
pourrait créer de la monnaie au bénéfice du trésor public.
Dans ce cas la création monétaire pose de nombreux
problèmes : l’inflation et le fait qu’il n’y a pas de limite au
déficit. Ce mode de financement est interdit. L’État ne
peut pas créer de la monnaie pour financer le déficit, il ne
peut qu’emprunter.
LES CONTREPARTIES DE M3 :
LES CRÉANCES NETTES SUR L’EXTÉRIEUR

(c'est-à-dire détenues sur les non-résidents) : Il y a


création monétaire chaque fois qu'un agent non
bancaire vend à sa banque des devises étrangères, et
destruction monétaire chaque fois qu'il en achète,
avec toutefois une exception : l’échange de monnaie
fiduciaire nationale contre monnaie fiduciaire en
devises est sans influence directe sur la création
monétaire. Seuls sont visés ici les échanges portant
sur les monnaies dans leur forme scripturale.
LES CONTREPARTIES DE M3 :
LES CRÉANCES NETTES SUR L’EXTÉRIEUR

 Ainsi, par exemple, lorsque l'exportateur cède à sa banque


les devises qu'il reçoit de son client étranger, il est crédité
d'une somme en monnaie nationale résultant de la
conversion d'une monnaie dans l'autre à un cours de
change déterminé. En contrepartie du crédit porté au
compte de l'exportateur, la banque inscrit les devises à
l'actif de son bilan. L'écriture comptable correspondant à
cette opération de change se distingue de la précédente à
l'actif de la banque : il s'agit dans le cas exposé plus haut
d'une créance sur un agent économique X et dans le cas
présent d'une devise étrangère que l'on peut considérer
comme une créance à vue sur un pays Y.
LES CONTREPARTIES DE M3 :
LES CRÉANCES NETTES SUR L’EXTÉRIEUR

 De même, les achats de devises utilisées pour le règlement


d'importations ou pour les voyages à l'étranger (chèques
voyage) entraînent une destruction monétaire équivalente,
dès lors que ces transactions s'opèrent avec des banques
de dépôts.
 Pour ces banques, les devises étrangères représentent des
disponibilités transformables immédiatement en monnaie
nationale auprès de l'Institut d'Emission. C'est qu'en effet,
la Banque Centrale, en dernier lieu, rachète les excédents
ou bien cède les insuffisances de devises au plan national.
Elle gère ainsi les réserves en devises du pays.
LA CIRCULATION DE LA MONNAIE :

Entre le moment de sa création et celui de sa destruction,


c'est-à-dire pendant tout le temps où elle reste la propriété
des agents non bancaires, la monnaie circule au gré des
échanges, allant de compte de banque en compte de
banque.
L'établissement financier doit être pris ici comme un agent
non bancaire, malgré les relations financières étroites qu'il
peut entretenir avec le secteur bancaire. Lui aussi dispose
d'un compte de dépôt à vue (DAV) en banque et les
opérations qu'il traite pour son compte ou celui de tiers
procède de la circulation monétaire entre comptes (DAV)
ouverts dans les banques.
LA CIRCULATION DE LA MONNAIE :

En somme, pour bien analyser la


circulation monétaire, il faut toujours:

garder présent à l'esprit rechercher si la transaction


cette séparation monétaire est réalisée par
fondamentale existant deux agents non
entre la banque qui a le bancaires, auquel cas il y a
pouvoir de créer la simple transfert de compte
monnaie (et de la à compte (DAV à DAV), ou
détruire) et entre un agent non
l'établissement financier bancaire et une banque,
auquel cas il y a selon le
dont le rôle se borne à la
sens soit création, soit
faire circuler,
destruction.
Pr. BADDIH 20/10/2018 16:15
LA CIRCULATION DE LA MONNAIE :

On a dit qu'il existe 2 formes de monnaie, fiduciaire et


scripturale, qui empruntent des circuits différents :
la MF circule en dehors du champ bancaire, tandis que la MS ne
le quitte pas. Pour sortir ou entrer dans ce champ, la MF met
en œuvre de la MS. C'est ainsi que chaque fois que nous
allons chercher des espèces aux guichets de banque, notre
compte est débité de la transaction. De même, chaque fois
que nous effectuons un dépôt d'espèces, notre compte est
crédité.
On portera donc notre attention sur les circuits qu'emprunte la
MS depuis sa création jusqu'à sa destruction. On peut les
classer en 2 catégories :
 le circuit des transactions courantes,

 le circuit intra-bancaire.
LA CIRCULATION DE LA MONNAIE :
LE CIRCUIT DES TRANSACTIONS COURANTES

Il est sollicité par les échanges que pratiquent entre


eux les agents non bancaires et ne produit aucun
effet sur la masse monétaire des dépôts à vue
(DAV), puisque ces transactions aboutissent à de
simples transferts bilatéraux (débit d'un compte de
dépôt par le crédit d'un autre compte de dépôt). Il
concerne tout autant les transactions de la sphère
réelle que celles de la sphère monétaire et
financière.
LA CIRCULATION DE LA MONNAIE :
LE CIRCUIT INTRA-BANCAIRE

Il est réservé aux transactions propres aux banques.


On peut le diviser en deux groupes d'opérations:

1 D'une part, celles qui concernent les relations des


banques entre elles, sans effet sur la masse monétaire,
que l'on peut classer en deux sous-groupes:

les transactions de la les transactions mettant en jeu


clientèle nécessitant un des comptes de la clientèle des
traitement en Compensation banques face à ceux de la
et le rééquilibrage des clientèle de l'Institut d'émission,
trésoreries des banques en ainsi que les opérations liées
découlant, soit les relations aux transferts de monnaie
existant entre les banques, fiduciaire et à la constitution de
hors la Super-banque mais réserves obligatoires, soit les
sous son contrôle, relations existant entre les
banques et la Banque Centrale,
LA CIRCULATION DE LA MONNAIE :
LE CIRCUIT INTRA-BANCAIRE

2 Et d'autre part, celles concernant l'activité


spécifique des banques, c'est-à-dire celles qui
font jouer leurs actifs ou leurs passifs propres,
consistant en transferts unilatéraux (par
opposition aux transferts bilatéraux du circuit des
transactions courantes) entraînant, soit
l'inscription au crédit de comptes de tiers lorsqu'il
s'agit du règlement de leurs dépenses et
acquisitions, soit l'inscription au débit de comptes
de tiers s'il s'agit de l'encaissement de leurs
recettes ou du produit de leurs cessions, toutes
opérations ayant une incidence nette sur la masse
monétaire.
LA CRÉATION MONÉTAIRE :

La monnaie est créée par le système


bancaire.

« Les crédits font les


dépôts »
LA CRÉATION MONÉTAIRE

La banque populaire accorde un crédit de


200000 Dh à l’entreprise X.

ACTIF PASSIF
Créance sur Compte courant (dépôt)
l’entreprise de l’entreprise X +
200000 dh 200000dh (création
monétaire)
20/10/2018 16:15
On vérifie bien que l’argent qui

Pr. BADDIH
est sur le compte de
l’entreprise ne correspond pas
à un dépôt préalable.
c’est une création ex- nihilo.
LES LIMITES DE LA CRÉATION MONÉTAIRE

La création monétaire par les banques est


illimitée lorsque deux conditions sont
remplies :

Lorsqu’il n’y Lorsqu’il n’y


a que de la a qu’une
monnaie seule
scripturale banque
1- EXISTENCE DE PLUSIEURS BANQUES

Banque Populaire
Actif Passif
créance sur X 10000 dh dépôt ménage X= 10000-
3000 = 7000 (monnaie BP -
ici création monétaire de
10000 - avec cet argent, le
ménage X achète auprès
de Y pour un montant de
3000dh)
dette de BP sur BMCI =
3000 dh fuite
BMCI

20/10/2018 16:15
Actif Passif

créance sur BP = 3000 (dh dépôt entreprise Y= 5000 +

Pr. BADDIH
BMCI) 3000 = 8000dh monnaie
BMCI

La fuite consiste en une dette de la banque BP


envers l'autre banque.
La banque débitrice devra utiliser de la base
monétaire pour rembourser sa dette.
La base
monétaire

La monnaie
Les scripturale
billets + de la
Banque
Centrale
COMMENT UNE BANQUE PEUT-ELLE SE
PROCURER DE LA BASE MONÉTAIRE ?

Le Le
refinancement refinancement
auprès du auprès de la
marché Banque
monétaire Centrale

c’est l’endroit où s’échange


notamment de la base
Ce refinancement a
monétaire. Cela se fait à un un coût fixé par la
prix qui est le taux de base Banque centrale
bancaire (se fixe aux (taux de
conditions du marché). réescompte).

Pr. BADDIH 20/10/2018 16:15


Escompte Opération de mobilisation des effets de
commerce, càd opération par laquelle une
banque verse au porteur d’un effet de commerce
non échu le montant de celui-ci diminué de l’agio
(taux d’escompte additionné des frais divers).
Le banquier reprend ainsi ses dépôts. En cas
d’insuffisance de ceux-ci il peut recourir au
réescompte de la banque centrale en payant un
taux d’escompte central.

Effet de
commerce Titre de créance négociable et cessible par
voie d’endossement, c’est-à-dire par signature
au dos. Un effet de commerce est un moyen de
règlement de crédit et de mobilisation.

Pr. BADDIH 20/10/2018 16:15


2 - L’EXISTENCE DE BILLETS

C’est une limite car les banques ne créent


pas de billets et doivent les acheter
auprès de la Banque centrale. Donc,
lorsqu’une banque accorde un crédit,
elle doit porter attention à la possibilité
de conversion de la monnaie scripturale
en billets.
3- LE RÔLE DE LA BANQUE CENTRALE.

En contrôlant l’accès à la base monétaire, la


banque centrale contrôle la création
monétaire dans le cadre de la politique
d'Open Market. Elle intervient sur le
marché monétaire pour agir sur la base
monétaire, donc sur le refinancement et
indirectement sur la création monétaire.
Rôle de la Banque
Centrale

Directement Indirectement

● en créant
des billets, elle Par le biais de
crée de la masse la base
monétaire monétaire : la
● en accordant politique
des crédits à d'Open Market.
l’État.
LA SÉQUENCE NÉOCLASSIQUE :
LA "DUPLICATION MONÉTAIRE"

Des ressources vers les emplois :


" les dépôts font les crédits "

Exemple : une personne dépose 800 dh en banque et la


banque reprète cette somme à un emprunteur.
Cas simplifié :
prêteur : - 800
banque : + 800
emprunteur : + 800
Somme = - 800 + 800 + 800= + 800
Jeu à somme positive
L’intermédiation bancaire, dans la
théorie NC, est donc un jeu
d’écritures à somme positive, il y a
duplication de la monnaie. Les
enchaînements de causalité sont les
suivants : " les dépôts font les crédits"
et l’épargne préalable permet
l’investissement.
LA CRÉATION MONÉTAIRE : LE
MULTIPLICATEUR

 Cet exemple a réduit au maximum les « fuites » de


liquidité qui limitent la création monétaire des
banques. Aux fuites dites institutionnelles (réserves
obligatoires), il faut ajouter celles dites « autonomes »
(retraits de billets et paiement interbancaires).
 Sous l’hypothèse que ses fuites soit simples à prévoir
(la préférences pour les billets représente une fraction
connue et stable des dépôts de même que les réserves
excédentaires pour régler les paiements
interbancaires), on peut exprimer le jeu du
multiplicateur entre la masse monétaire et la monnaie
centrale :
LA CRÉATION MONÉTAIRE :LE
MULTIPLICATEUR

Soit M la masse monétaire égale à la somme des billets B


et des dépôts D.
Soit H la base monétaire égale à la somme des billets B
et des réserves R.
Avec des ratios constants de préférence pour les billets
(b), de réserves obligatoires (r), et de réserves
excédentaires (e), on obtient : H= B+R= bD+ (r+e)D=
(b+r+e) D
M=B+D=bD+D= (b+1)D
D’où M/H= (1+b)/(r+b+e)=K ou encore M=K.H
LA CRÉATION MONÉTAIRE :LE
MULTIPLICATEUR

Ex : cas ultra simplifié


dépôt initial 500 dh, coefficient de billets 10% (lié à diverses fuites)
Somme des crédits accordés = 500 + 450 + 405 +...
=500*(1 + 0,9 + 0,9²+...+ )
On peut partir d’un dépôt initial de 500 DH et aboutir à une
augmentation de la monnaie bancaire de 5000 DH. Selon la
formule générique :
M=kH
k = 1/b
M = la masse monétaire
K = coefficient multiplicateur
H = la base monétaire
b = coefficient de billets
QUELLE EST LA QUANTITÉ DE MONNAIE BANCAIRE
CRÉÉE DANS LES CONDITIONS SUIVANTES?
 dépôt initial 800 dh coefficient de billets de
30%
30% = 30/100= 0.3
k = 1/0.3 = 3.333
M = 3.333*800 = 2666,66 dh
dépôt initial 10.000 dh coefficient de billets
de 20%
k = 1/0.2 = 5
M = 5*10.000 = 50.000 dh
dépôt initial 30.000 dh coefficients de billets
de 5%
k = 1/0.05 = 20
M = 600.000 dh
LA CRÉATION MONÉTAIRE :LE
MULTIPLICATEUR

LE MULTIPLICATEUR DE CRÉDIT EST UN MÉCANISME


D’AMPLIFICATION DE LA CRÉATION MONÉTAIRE.

La masse monétaire (au sens strict) est un multiple de la


base monétaire, d’autant plus grand que les fuites
contraignant les banques à restaurer leur liquidité sont
faibles. Il y a dans cette perspective l’idée qu’en
agissant sur les facteurs institutionnels de la liquidité
et en contrôlant la base monétaire, la banque centrale
peut parfaitement contrôler la masse monétaire dans
son ensemble.
La séquence keynésienne :
la " création " monétaire

La banque crée ex nihilo la monnaie qu’elle prête;


dans ce cas, le mouvement se fait non pas des
ressources vers les emplois, mais, des emplois
vers les ressources, selon l’adage " les crédits font
les dépôts ". Il n’y a pas duplication mais
véritablement, création. Selon KEYNES, c’est
l’investissement initial, qui va créer une épargne
qui lui est égale.
LA CRÉATION MONÉTAIRE : LE DIVISEUR

 Le multiplicateur fait de la MM une quantité déterminée par


des réserves préalables détenues par les banques auprès de
la banque centrale, (une quantité que la banque centrale peut
fixer : monnaie exogène).
 Un tel schéma apparaît toutefois peu réaliste. Le
multiplicateur ignore la possibilité qu’ont les banques
d’emprunter la monnaie centrale dont elles ont besoin.
 Ainsi les banques n’ont pas besoin de détenir au préalable
un excédent de monnaie centrale pour prêter. Elles prêtent
puis se refinancent. Dans ce cas, les banques créent la
quantité de monnaie qu’elles souhaitent en répondant à la
demande de crédit de leurs clients, et la base monétaire
s’ajuste en conséquence.
LA CRÉATION MONÉTAIRE : LE DIVISEUR

 Après avoir crée une quantité supplémentaire M de


monnaie en accordant des crédits, les banques
devront se procurer une fraction H de monnaie
centrale pour se refinancer.
 La base monétaire devient une division de la quantité
de monnaie mise en circulation par les banques :
H = M/ K, ou K désigne le « diviseur de crédit »
 Dans ce schéma, la monnaie est «endogène» car elle
résulte d’une demande propre au système économique
et non pas la volonté d’une institution extérieure.
LA CRÉATION MONÉTAIRE : LE DIVISEUR
H = M/ K
H = bM
Ex: une banque a accordé 600.000 DH de crédits, le
coefficient de billet est de 5%.
 H = 0.05 * 600.000
 H = 600.000/20
 H = 30.000 DH en monnaie centrale
Dans un système de monnaie endogène, la capacité de la
banque centrale à contrôler la monnaie et donc à pouvoir
conduire une politique monétaire est remise en question.
Pour autant, la maîtrise qu’elle conserve de la quantité et
des modalités du refinancement lui préserve une
influence, certes indirecte, mais déterminante pour le
fonctionnement du secteur bancaire.

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