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État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc 1|Page
comptabilité avec deux composantes générale et analytique, la gestion budgétaire, le tableau
de bord
Pour la plupart des entreprises opérantes dans le secteur BTP, le contrôle de gestion joue
dorénavant un rôle clé. Il est passé du statut de fonction secondaire à celui d'avantage
concurrentiel.
Les petites et moyennes entreprises marocaines du secteur du bâtiment et travaux publics qui
adoptent un système de gestion et de suivi qui peut être qualifié comme « développé », sont
peu nombreuses.
Quelle est l‟état des lieux du contrôle de gestion dans les PME? Quels outils ?
Quels moyens ? Pourquoi ce choix ? Quels indicateurs ? Quels tableaux de
bord et sous quelle forme ?
Quels sont les facteurs qui influencent le style de contrôle de gestion pratiqué
au sein des PME marocaine ?
Ce mémoire essaie de mettre le point sur l‟importance du contrôle de gestion dans le secteur
de BTP comme outil de pilotage. Il s'articule autour de deux principales parties : la première
est théorique elle présente la fonction contrôle de gestion, ses méthodes, et ses outils. Elle
présente également l‟évolution du secteur BTP au Maroc. La deuxième est pratique, Elle porte
sur une étude du contrôle de gestion dans les grandes entreprises et les PME ; à travers une
analyse descriptive sur l‟état des lieux de la fonction contrôle de gestion, ses instruments et
ses indicateurs .Ainsi que sur la mise en place d‟un système de contrôle de gestion dans une
PME.
Ainsi, ce mémoire rend compte d‟un travail effectué lors de mon stage de fin d‟études et où
j‟ai essayé d‟apporter une valeur ajoutée au niveau du contrôle de gestion par la mise en place
des outils de contrôle de gestion.
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PREMIERE PARTIE
Généralités sur le contrôle de gestion
« Faire confiance c‟est bien, contrôler c‟est mieux ». Il y a 20 ans de cela, cette phrase
fut prononcée par le président d‟une des plus importantes sociétés chimiques d‟Europe. Elle
restera gravée dans la mémoire de tous ceux qui ont eu l‟occasion de l‟entendre car elle
illustre à la perfection la méthode de direction des hommes : basée d‟abord sur la confiance,
mais incluant le contrôle comme directement lié à celle-ci.
Au sein de l‟entreprise comme dans la vie, la confiance est, en effet, indispensable dans les
rapports entre les hommes ; allant jusqu‟à dire que c‟est une donnée de base des relations
humaines.1
Le contrôle est tout aussi indispensable car, non seulement il rassure chacun mais aussi,
et surtout, il permet une évaluation des performances sans avoir à se poser de nombreuses
questions d‟interprétation. Chacun trouve son intérêt dans la cohabitation de la confiance et
du contrôle.
La clé du succès est bien là. Il n‟en reste pas moins que l‟ambiguïté subsiste dans la finalité du
contrôle de gestion et donc dans la définition qui peut en être faite :
- Peut-on parler de contrôle-maîtrise ? De contrôle-sanction ? Ou encore est-il un peu des
deux ?
- Est-ce un contrôle a priori ? A posteriori ? Ou bien les deux ?
Il est très important de noter que le contrôle de gestion est à la fois une question de maîtrise
technique et une science humaine. La discipline ne traite donc pas un objet qui s‟offrirait
objectivement à l‟observateur mais une construction intellectuelle cherchant à décrire des
pratiques tout en essayant de prescrire des règles de comportement qui seraient meilleures que
d‟autres.
L‟objectif de cette partie est d‟expliquer ce que recouvre le contrôle de gestion. Quelle est sa
finalité ? Comment en maîtriser les techniques et quels sont sa place, son organisation et son
apport dans l‟entreprise ?
En effet, le contrôle de gestion a un coût ; il doit donc fournir un véritable service à
l‟entreprise, même si l‟effet bénéfique qu‟il procure est en partie non directement chiffrable.
1
Les fondements du contrôle de gestion
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Chapitre I : Le contrôle de gestion comme outil de mesure de la
performance
Quels sont les principes et limites de la gestion budgétaire et comment réformer des
pratiques déficientes ?
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Section I : Caractéristiques du contrôle de gestion
Le contrôle de gestion est une fonction qui, par l'exploitation du système d'information,
vise à contrôler, mesurer et analyser les activités d'une organisation. Cette fonction doit
apporter des éléments d'information décisifs au management quant à l'atteinte des objectifs
(opérationnels et/ou stratégiques).
Il s'agit d'un contrôle non seulement au sens de vérification, mais aussi au sens de pilotage. Le
credo du contrôle de gestion est qu'on ne pilote que ce que l'on mesure, ainsi il détermine les
indicateurs qui seront suivis (mesurés) ainsi que l'écart de la situation (réelle) avec le but visé
(budget).
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Mais si le contrôle de gestion peut être appréhendé comme un processus dans un premier
temps, il n‟est correctement appliqué que lorsqu‟on est dans une situation dans laquelle le
contrôle prend place, c'est-à-dire, dans le contexte où l‟organisation a fixé un certains
nombres d‟objectifs, et ce, à long terme, par le moyen de choix stratégiques. Et, comme
chaque organisation se caractérise par sa culture et par sa structure, le processus du contrôle
de gestion dépend grandement des finalités poursuivies par l‟entreprise et ses orientations
stratégiques. Le contrôle de gestion résulte donc d‟une démarche essentiellement interne
visant à assurer une meilleure maîtrise des moyens humains, financiers et matériels des
services au regard de leurs missions. Instrument orienté vers le progrès, il s‟exerce en continu,
en amont et en aval de l‟action. Son bon fonctionnement implique la participation active de
chaque niveau de responsabilité dans le service et une appropriation par l‟ensemble des agents.
Souvent, le contrôle de gestion est présenté comme un moyen d‟autocontrôle. La raison est
que l‟outil du contrôle de gestion doit avoir en premier lieu une utilité à ceux chargés de
l‟alimenter et de l‟animer à la base pour que les agents et les responsables puissent se
l‟approprier. Pourtant, le contrôle de gestion est aussi un outil de pilotage qui propose les
moyens nécessaires dont l‟échelon supérieur a besoin pour piloter les échelons sur lesquels il
a autorité. Il est donc important que les responsabilités et le champ d‟autorité de chacun soit
défini à l‟avance.
Ainsi, les démarches de contractualisation ont toute leur importance dans le développement
du contrôle de gestion ; un contrat qui stipule que le gestionnaire s‟engage sur des objectifs en
contrepartie de garanties sur les moyens. Ce qui est plus communément appelé „la
responsabilisation‟ des gestionnaires. Le contrôle de gestion est la contrepartie de cette
autonomie accrue dans le sens où il permet à la fois au gestionnaire « responsabilisé» de
piloter son action et à l‟échelon supérieur d‟être informé précisément sur les réalisations des
échelons subordonnés afin de proposer des actions permettant de rectifier telle ou telle
tendance.
Le schéma ci-dessous représente le contrôle de gestion pour mieux comprendre la
relation entre ce dernier et les moyens alloués au gestionnaire, ses objectifs et ses réalisations.
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En synthèse, en tant qu‟outil de maîtrise de gestion, le contrôle de gestion est
l‟ensemble des moyens mis en œuvre par l‟entreprise afin d‟aider les responsables
opérationnels à maîtriser leur gestion pour atteindre les objectifs fixés. Mais l‟expression «
contrôle de gestion » a aussi, et souvent, une connotation négative née de l‟emploi du mot
contrôle dans des expressions à caractère contraignant, voire répressif ; il en est ainsi, par
exemple, du contrôle fiscal, contrôle douanier, contrôle de vitesse, etc. A ce niveau, cette
acception donne bien entendu une image rigide et négative du contrôle et, par extension, du
contrôle de gestion ; elle incite à la méfiance. Ce n‟est pas véritablement celle que l‟on
souhaite voir partager au sein de l‟entreprise, même si l‟une des tâches du contrôleur de
gestion est bien d‟effectuer des vérifications. Il convient de souligner que la sanction ne lui
appartient cependant pas, son but étant principalement d‟aider à la maîtrise de la gestion et
non de distribuer des blâmes ou des satisfecit.
Assurer une utilisation optimale des outils de gestion ainsi que des réalisations en fin
d‟exercice conformes aux prévisions, c‟est là, le but ultime du contrôle de gestion : outil de
maitrise de la gestion, de contrôle et de vérification qui évolue et s‟adapte à chaque entreprise,
ses moyens et ses besoins.2
2
http://www.difference.tm.fr/PDF/compta_analytique_GVA.pdf
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2. La place du Contrôle de Gestion
Ce qui distingue le contrôle de gestion des autres fonctions est qu‟il porte sur des
éléments de synthèse : il mesure l‟efficacité globale. Il représente le centre des flux
d‟informations de l‟entreprise ; il reçoit afin de traiter, analyser, exploiter, expliquer les
informations reçues pour enfin les retransmettre à d‟autres services.
La place du contrôle de gestion dans l‟entreprise est indispensable et dépend de(s) :
La taille de l‟entreprise
Son mode de fonctionnement
Moyens disponibles
Objectifs fixés par la DG
Le contrôle de gestion se situe au sein de la direction financière, soit en tant que responsabilité
à part entière, soit en tant que responsabilité partagée quand la fonction est assurée par le
Directeur Financier.
Cependant, l‟évolution la plus récente tend à situer le contrôleur de gestion en dehors de toute
hiérarchie et à le rattacher directement au dirigeant de l‟entreprise. Ceci permet
l‟indépendance du contrôleur et étend son pouvoir d‟intervention. Il s‟appuie pour cela sur le
potentiel technique, les moyens financiers ainsi que sur les ressources humaines tout en
s‟adaptant à l‟entreprise et en adoptant sa méthode et ses outils à l‟environnement dans lequel
il doit fonctionner en proposant des modifications si nécessaire.
Pour mieux envisager le futur de l‟entreprise, le contrôleur de gestion doit comprendre son
passé, son histoire, intégrer sa culture, son style et don originalité/particularité.
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Direction
Générale
b. Le rattachement en râteau :
Certaines organisations ont placé la fonction au même niveau que les principaux
responsables de l‟entreprise, ce qui peut faciliter les communications.
Direction
Générale
Direction
Générale
Contrôle de gestion
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Comme la croissance continue des affaires jusqu‟aux années 90 s‟est ralentie voir
même arrêtée pour certains secteurs d‟activité. La rentabilité doit maintenant s‟obtenir par une
gestion plus serrée et une allocation des moyens en fonction des priorités. Si des erreurs de
gestion ont pu dans le passé être absorbées par des profits abondants, ce n‟est plus le cas
aujourd‟hui. Ceci a eu pour conséquences d‟inciter à plus de rigueur, de précision et à créer
un besoin de gestionnaires de qualité.
En effet, à l‟ère de l‟information, la capacité d‟une entreprise à créer et à maintenir un
avantage concurrentiel ne dépend plus uniquement de sa faculté de profiter d‟économies
d‟échelle, mais surtout de la mobilisation et l‟exploitation de ses actifs intangibles tels que le
savoir-faire des collaborateurs et le potentiel d‟innovation.
En conséquence, la notion de performance d‟entreprise dépasse aujourd‟hui les bornes de la
comptabilité traditionnelle et englobe également la performance vis-à-vis des clients finaux et
des partenaires commerciaux par l‟optimisation des processus internes et de l‟apprentissage
organisationnel.
Cette nouvelle donnée a engendré la conception de nouveaux systèmes de mesure de la
performance qui essaient de capter la notion de performance dans sa globalité.
Le contrôle de gestion a répondu à ce souci et il est devenu une arme fondamentale par son
apport de rationalité économique et par la rigueur introduite à tous les niveaux de
l‟entreprise.3
3
http://www.creg.ac-versailles.fr/spip.php?article742
A. La structure de gestion
Il s‟agit du centre de responsabilité. C‟est une unité organisationnelle pour laquelle il
faut définir des missions avec les objectifs correspondants tout en allouant les moyens et en
définissant la responsabilité de chacun à travers la délégation qui reste indispensable.
Selon la nature des critères utilisés pour définir les missions, les objectifs et les résultats, on
peut prendre en compte différents types de centres.
B. Les procédures
Le contrôle de gestion est un processus en permanence renouvelé qu‟il importe donc
de structurer et formaliser pour capitaliser l‟expérience acquise. Pour cela, on adopte des
procédures qui jouent à la fois un rôle de mémoire et de cadrage des décisions.
Les étapes du contrôle de gestion (ces étapes peuvent être accompagnées par un ou plusieurs
outils spécifiques pour structurer la réflexion) :
La dynamique du contrôle
On confronte les objectifs prévus au départ et les résultats obtenus avec les moyens
utilisés grâce à deux instruments de contrôle : Le suivi budgétaire et les tableaux de bord.
Importants dans la maitrise de gestion parce qu‟ils permettent de définir une décision
corrective.
Le suivi budgétaire : Confronte de manière méthodique et exhaustive les résultats
obtenus à ceux attendus pour analyser les écarts et faire apparaître les causes et les
conséquences.
Les tableaux de bord : Privilégient plutôt la rapidité de l‟information essentielle et
conjoncturelle, ce qui va permettre une plus grande réactivité de la part de l‟entreprise.
4
DCG 11 Contrôle de gestion : 2e édition
5
« Comptabilité analytique basée sur les activités, analyse et gestion des activités », Revue Française de Comptabilité,
- http://www.difference.tm.fr/PDF/compta_analytique_GVA.pdf
6
MISE EN PLACE D’UNE COMPTABILITÉ ANALYTIQUE AU SEIN DES EPSCP / RECUEIL DES FICHES TECHNIQUES ET
MÉTHODOLOGIQUES © AGENCE DE MUTUALISATION DES UNIVERSITÉS ET ÉTABLISSEMENTS, 2006
7
- DCG 11 Contrôle de gestion 2e édition
- INSTITUT DU BENCHMARKING : Bonnes pratiques pour le processus« Élaboration du budget »
- http://www.creg.ac-versailles.fr/spip.php?article742
c. Le choix d'indicateurs :
Le rôle d'un indicateur est de rendre compte de l'évolution d'un facteur clé de gestion.
Pour un même facteur clé, plusieurs indicateurs sont généralement envisageables. En aucun
cas, il ne faut multiplier les indicateurs au risque d'obtenir trop d'informations non
8
http://www.memoireonline.com/07/09/2304/
Les indicateurs de performance des quatre axes du BSC sont liés entre-eux par une chaine de
causalité. Pour obtenir de bons résultats au niveau des indicateurs financiers et donc satisfaire
les actionnaires (perspective financière), l‟entreprise doit avoir des clients satisfaits, fidèles et
9
www.tableau-de-bord.org
AXE FINANCIER
AXE INNOVATION
& DEVELOPPEMENT
Nous constatons que le schéma suivant a les quatre même dimensions que le BSC, mais nous
remarquons que la stratégie est la valorisation des ressources humaines, qui selon ce modèle
sera le moteur de la création de valeur pour l'entreprise. Le navigateur propose une grille de
lecture opposée dans sa philosophie aux deux approches précédentes qui l'une comme l'autre
ont pour axe de pilotage l'axe financier. Le navigateur Skandia prend lui l'axe financier
comme un moyen.10
10
DCG 11 Contrôle de gestion 2e édition
Une définition de la performance par les deux seules notions d‟efficacité (atteindre l‟objectif)
et d‟efficience (consommation de ressources pour atteindre l‟objectif de façon optimale)
pourrait être réductrice. la notion de performance est complexe, certes elle est mesurée à un
moment donné mais elle ne s‟analyse que de façon dynamique, sur le long terme , en effet , la
performance doit rendre compte d‟une dynamique et de la capacité de l‟entreprise à
renouveler , pour le future, des résultats favorable , dans de multiples domaines :
commerciaux, productifs, financiers, humains, sociaux , environnementaux …
Le contrôle de gestion mettra en place les outils et un ensemble d‟indicateurs qui permettront
de mesurer, de gérer et de contrôler cette performance : la comptabilité de gestion , la gestion
prévisionnelle et les tableaux de bord.
Le contrôle de la performance est conduit à travers différentes logiques : la méthode des coûts
complets est une « méthode d‟analyse du passé », elle permet de calculer les coûts réels et de
mesurer la rentabilité de l‟entreprise à partir des informations issues des documents
comptables établis, Toutefois, elle ne permet pas d‟analyser l‟impact des prises de décisions
sur la rentabilité, dès lors la méthode des coûts partiels s‟impose comme une « méthode
d‟analyse de futur » et permet de mener une analyse prévisionnelle des coûts.
Enfin, le contrôle budgétaire dans une démarche de comparaison entre les réalisations et les
prévisions, permet de surveiller les écarts, notamment au niveau de l‟efficacité du personnel.
Le contrôle de gestion vise à concevoir et à gérer les outils qui permettent de piloter et d‟aider
à la prise de décisions stratégique.
L‟ensemble des entreprises du secteur, veille à satisfaire les besoins exprimés par les
différents agents économiques. Pour ce faire, ces entreprises leur proposent une large gamme
de produits et de prestations : voirie, autoroutes, pistes et d‟aérodromes, logements, bâtiments
industriels et commerciaux. Ces entités proposent aussi l‟installation des réseaux hydrauliques
urbains, des réseaux électriques d‟éclairage et de télécommunication, comme elles offrent la
possibilité de la distribution et l‟adduction de l‟eau potable et de l‟assainissement.
11
http://www.redoreg.com/Tcomplet/ZEROUALI_3.pdf
La contribution du secteur BTP dans le PIB du Maroc est à la hauteur de 6.6%, donc le
BTP est considérer un secteur clé de l‟économie marocaine.
Après une légère progression l‟année passée, 2014 confirme une stabilisation temporaire du
secteur, tendance constatée depuis la fin de la bulle immobilière en 2011. Cette conjoncture
s‟explique par la contraction des crédits aux particuliers et la baisse en 2014 du budget alloué
aux grands projets structurants.
De 2002 à 2013, la valeur ajoutée du secteur a plus que doublée. Elle était de 4,71 Mds € en
2013.
Le BTP emploie environ 9% de la population active marocaine, soit 976.000 de personnes.
Le secteur compte environ 60 000 entreprises, dont une majorité opère dans le domaine de la
construction (58 % environ). Cependant, l‟informel domine le segment de l‟habitat privé.
Seules 5 000 entreprises seraient structurées et localisées. 22 % de ces entreprises
réalisent 80 % du chiffre d‟affaires du secteur.
L‟Etat marocain est un important pourvoyeur d‟activité puisque 80 % des marchés publics
sont dédiés au secteur du bâtiment et des travaux publics.
La construction du gros œuvre bâtiment et les travaux spécialisés de génie civil sont les deux
segments porteurs de cette branche. Dans le segment de l‟habitat privé, l‟auto-construction
représente la moitié des unités réalisées chaque année.12
12
http://www.cfcim.org
Le ministère de tutelle a publié en février 2012 une circulaire qui impose la préférence
nationale au profit des entreprises marocaines de BTP, ainsi que pour les bureaux d'études, et
ceci pour tous les marchés publics de son département.
La circulaire applique une majoration de 15% sur les montants des offres présentées par les
entreprises et bureaux d'étude étrangers, pour encourager les entreprises marocaines à accéder
à la commande publique.
Le ministre, qui a souligné l'importance de l'investissement dans le secteur BTP, a rappelé que
le nouveau décret sur les marchés publics oblige de réserver 20 % des marchés aux petites et
moyennes entreprises (PME).
La précision d‟une série de mesures des entreprises pour garantir les conditions de
transparence, de compétitivité et de bonne gouvernance dans le secteur BTP, notamment la
mise en place d'un système de qualification et de classification des entreprises BTP et la
réforme de la réglementation des consultations.
Ces mesures concernent aussi le renforcement du cadre normatif et technique et le
développement d'un système de gestion des crises au sein du ministère, ainsi que la
préparation d‟une synthèse du programme prévisionnel d'investissement pour l'année 2015.
Le programme d'investissement dans le secteur du Bâtiment et travaux publics (BTP) prévoit
un montant de 36 milliards de dirhams (MMDH) pour l'année 2015, a annoncé le secrétaire
général du ministère de l'Équipement, du transport et de la logistique, Redouane Belarbi.
Ce montant est réparti sur les secteurs des routes et autoroutes avec 9,74 MMDH, le secteur
ferroviaire (4,70 MMDH) et des ports (12,84 MMDH), a précisé M. Belarbi qui s'exprimait à
l'ouverture d'une journée d'information sur les marchés de BTP au titre de l'année 2015.
Ces investissements portent aussi sur le secteur aérien avec 1,20 MMDH, celui du transport et
de la logistique (161 millions de dirhams) et des équipements publics (7,38 MMDH), a-t-il
ajouté.
Les investissements dans les infrastructures et équipements publics ont atteint 166 MMDH au
titre de la période 2012-2016, alors que ceux programmés pour la période 2015-2017 sont de
l'ordre de 900 MMDH, a-t-il fait savoir.
Le responsable, qui présentait une synthèse de la stratégie du ministère de l'Équipement, du
transport et de la logistique, a relevé que 1.520 km d'autoroutes sont ouvertes à la circulation
et que 280 km sont en cours de réalisation, à savoir celle de Safi-El Jadida, Khouribga-
Berrechid et le contournement de Rabat.
DEFIS DU SECTEUR
La complexité de la qualité dans les BTP relève, entre autres, de la multiplicité des
intervenants autour d'une tâche. L'objectif de la qualité est ici économique: réduire les coûts
de non qualité. Le débat, axé en grande partie sur la nécessité de promouvoir la qualité au sein
des entreprises marocaines, s'est inscrit dans une logique économique: optimiser les
ressources humaines et matérielles tout en réduisant les coûts de non-qualité. Les coûts de
non-qualité constituent un gisement de productivité ou de compétitivité considérable. Le
manque à gagner résultant des coûts de non-qualité représente plus de 15% de leur chiffre
d'affaires d‟une entreprise.
Réduire ou éliminer les coûts de non-qualité c'est aussi assurer la qualité de la vie au travail,
la qualité c'est un climat dans l'entreprise, ou la qualité c‟est culture d'entreprise ou encore la
qualité c'est une qualité de formation des hommes.
Du fait que la qualité finale reste également largement tributaire de la qualité des inputs, il est
recommandé de sensibiliser le consommateur à utiliser des produits conformes portant un
label qualité et à manifester plus d'exigences vis-à-vis de son fournisseur.
Aujourd‟hui, l‟administration et les donneurs d‟ordre du BTP font de plus en plus appel au
management qualité pour la réalisation, la sélection et la gestion des projets.
Conscient de cette évolution, l‟État et la FNBTP (Fédération Nationale du Bâtiment et des
Travaux Publics) se sont engagés sur un contrat programme qui fait de la certification qualité
un de ses axes majeurs. Cette stratégie vise à la mise à niveau des entreprises afin de les
préparer à mieux contribuer à la réalisation des gros programmes d‟infrastructures, et ce dans
les meilleures conditions possibles.13
13
La FNBTP (www.fnbtp.ma) représente 5000 entreprises organisées du secteur du BTP, dont plus de 60% dans
le bâtiment.
Pour Oxford business Group (OBG), le marché immobilier marocain est plutôt
favorable aux acheteurs. Le ralentissement des prix de l‟immobilier enregistré au Maroc en
2014 n‟a eu que peu de répercussions sur le volume des transactions, avec un nombre total des
ventes à travers le pays tourné vers la hausse.
C‟est ce qui se dégage de la récente publication du cabinet britannique d‟intelligence
économique, intitulée «Le marché immobilier marocain porté par la demande dans le segment
résidentiel». Ainsi, pour OBG, si les marges des opérateurs se sont vues considérablement
réduites en 2014, les prix bas ont tiré la demande vers le haut dans un marché favorable aux
acheteurs. Aussi, les ventes d‟appartements ont grimpé de près de 17% et les ventes
d‟immobilier commercial ont augmenté de 13,5%.
Pour leur part, les ventes de maisons individuelles ont chuté de près de 10% en glissement
annuel, un phénomène qui s‟explique, selon OBG, en partie par le fait que les logements
sociaux ont constitué le moteur principal des activités des secteurs du bâtiment et de
l‟immobilier au cours des dernières années.
Pour ce qui est du marché dans sa globalité, OBG estime que les activités du secteur se sont
stabilisées, après avoir connu une hausse en 2007 puis une baisse dans les années qui ont suivi.
En ce sens, le secteur a bénéficié du soutien de l‟Etat, qui a déployé un ensemble de mesures
fiscales incitatives parmi lesquelles des exonérations d‟impôts à destination des projets de
construction de plus de 500 unités et l‟exonération de la TVA pour les acheteurs disposant de
faibles revenus lors de l‟achat d‟un bien immobilier neuf.
En gros, pour OBG, les fondamentaux du marché restent relativement solides, et les
perspectives à moyen et long termes sont renforcées par une forte demande d‟unités de
logements à bas prix, le pays souffrant en effet d‟un déficit persistant de logements abordables
dans ses zones urbaines, ainsi que par la possibilité d‟une hausse des ventes de l‟immobilier
haut de gamme qui devrait découler de la reprise économique européenne.
Bank Al-Maghrib attribue la progression de l‟indice des prix des actifs immobiliers à
la baisse de 1,6% des prix des locaux commerciaux ainsi qu‟à la hausse de 0,4% de ceux du
foncier. Tendance mitigée du secteur de l‟immobilier. Le résidentiel et le commercial ont vu
leurs prix se replier au premier trimestre de l‟année, au moment où les terrains ont connu un
Ventilation de l‟indice des prix des actifs immobiliers (IPAI) à fin mars 2015
14
www.mhu.gov.ma/Pages/Textes%20l%C3%A9gislatifs%20et%20r%C3%A9glementaires/Textes-Legislatifs-
et-reglementaires.aspx
La FNBTP (www.fnbtp.ma) représente 5000 entreprises organisées du secteur du BTP, dont plus de 60%
dans le bâtiment.
INFRASTRUCTURES ROUTIERES
En 2015 l‟accent sera une nouvelle fois mis sur la maintenance et la sauvegarde du
réseau routier. Pour justifier l‟intérêt porté à ce volet, le département de tutelle ressort la carte
du coût que nécessiterait le renouvellement du réseau s‟il n‟est pas entretenu. Selon les
estimations, l‟ardoise s‟élèverait à 50 milliards de DH. En 2014, les opérations menées par les
prestataires du ministère ont porté sur le renforcement de 1 000 km, l‟élargissement de 630
km et la réparation ou la reconstruction de 40 ouvrages d‟art. «Cet effort de préservation du
patrimoine routier se poursuivra en 2015 à travers la maintenance d‟un linéaire de 2 230 km»,
souligne le département de l‟équipement. Le programme tel qu‟arrêté par ce dernier prévoit le
revêtement de 1 130 km de routes, le renforcement de 600 km et l‟élargissement de 500 km.
Au niveau des ouvrages d‟art, notamment les ponts, 70 devraient bénéficier d‟une rénovation
ou d‟une reconstruction.
Ce programme de maintenance vient en continuité d‟un projet de modernisation du réseau qui
concernera plus de 1 800 km. Ce dernier devrait ainsi permettre d‟adapter plusieurs axes
routiers au développement du trafic dans certaines régions. Plus de 3 milliards de DH seront
mobilisés à cet effet, apportés à la fois par le Budget général de l‟Etat et le Fonds de
financement des routes, mais aussi par la Banque européenne d‟investissement suite à
l‟accord conclu en début d‟année avec les autorités marocaines (www.lavieeco.com).
Pour ce qui est des autoroutes, le programme du ministère est en revanche moins
chargé. Après la mise en service en 2014 de la desserte autoroutière Khouribga-Béni-Mellal,
la tutelle programme, à travers la Société des autoroutes du Maroc, la poursuite des travaux de
l‟autoroute El Jadida-Safi qui s‟étale sur 143 km, de l‟autoroute Berrechid-Khouribga sur 77
km et du contournement de Rabat (41 km). Ceci permettra d‟atteindre l‟objectif initiale du
programme autoroutier qui cible un réseau globale de 1 800 km d‟autoroutes, contre 1 511 km
actuellement. Ce n‟est finalement qu‟à partir de 2016 que le rythme de construction devrait
reprendre un niveau soutenu. En effet, les équipes du ministère et ceux d‟ADM ont entamé les
discussions en vue de l‟élaboration d‟un deuxième Schéma national d‟armature autoroutière.
Celui-ci viendrait en complément de celui arrivant à échéance en 2015 et tracera la feuille de
INFRASTRUCTURES PORTUAIRES
Par ailleurs, les ports ont une place particulière dans l’économie nationale
puisque 98 % des échanges commerciaux internationaux y transitent.
Le Royaume dispose de :
Suite à la réforme de 2005, les activités sont partagées entre l‟Agence Nationale des
Ports (ANP), agence publique chargée de la gestion du domaine public portuaire, et Marsa
Maroc, société anonyme chargée des missions commerciales dans le domaine portuaire
(manutention, magasinage, etc.).
Le Maroc figure parmi les pays ayant une faible dotation de ressources en eau par
habitant. En effet, le potentiel mobilisable des ressources en eaux naturelles, est évalué à 22
milliards de m³ par an. Plus de la moitié de ces ressources sont concentrées dans les bassins
du nord et le Sebou qui couvrent près de 7% du territoire national.
À cet effet, et afin d‟accompagner le développement du pays, le Maroc a mis en place
d‟importantes infrastructures hydrauliques. Les efforts ainsi engagés pour la mobilisation des
eaux de surface ont permis de doter le pays de 130 grands barrages totalisant une capacité de
près de 17 Milliards de m³. Il est à signaler que l‟année 2012 était marquée par l‟achèvement
de deux grands barrages à savoir, le complexe Tamadroust-Koudiat El Garn dans la province
de Settat et le barrage Taskourt dans la Province de Chichaoua et par le démarrage des
travaux sur le barrage Kharroub sur l‟Oued dans la Wilaya de Tanger.
Il est à noter, également, que le nombre de petits barrages réalisés à fin 2012 dépassait 100
ouvrages.
En 2013, s‟achèveraient les barrages de Tamalout dans la province de Khénifra, de Tiouine
sur l‟Oued Iriri dans la Province de Ouarzazat, de Martil situé sur l‟Oued Mhijrate à 15 km de
ville de Tetouan et le barrage Timikt sur l‟Oued Assif N‟Ifer dans la Province d‟Errachidia.
Seront, par ailleurs, poursuivis les travaux de construction des barrages suivants : le barrage
Moulay Bouchta dont la date d‟achèvement est prévue pour 2014; le barrage Zerrar sur Oued
Ksob dans la province d‟Essaouira, qui devrait s‟achever en 2014; le Complexe Mdez-
AïnTmedrine-Azghar sur le Haut Sebou dans la province de Sefrou. L‟achèvement des
travaux étant programmé pour l‟année 2017.
Le barrage Ouljet Es Soltane sur l‟Oued Beht dans la Province de Khémisset dont la date
d‟achèvement des travaux est prévue pour l‟année 2015; et le barrage Sidi Abdellah sur
l‟Oued Ouaar dans la Province de Taroudant et Dar Khrofa sur l‟Oued Makhazine dans la
Province de Larache, dont la date d‟achèvement des travaux est prévue pour l‟année 2014.
PROGRAMME FEROVIERE
15
La FNBTP (www.fnbtp.ma) représente 5000 entreprises organisées du secteur du BTP, dont plus de 60% dans le bâtiment.
1. Besoins en logements
CONSIDERATIONS PRELIMINAIRES
La prévision des besoins en matière de logements constitue une étape primordiale pour
la réussite de toute politique ou action dans le domaine. Elle a pour but d'exprimer les besoins
en logements en tenant compte des insuffisances déjà constatées et de la demande prévisible
dans un futur plus ou moins proche.
A ce stade une première précision s'impose. Elle a trait aux deux notions “besoin en
logement” et demande en logement”. Le premier terme désigne le nombre de locaux à usage
d'habitation qu'il faut construire ou remettre en état. Le second terme exprime quant à lui la
demande effective ou encore le désir d'acquérir un logement. Ce qui sous-entend une capacité
matérielle à satisfaire ce désir. C'est sur les besoins et non sur la demande de logements que
les prévisions porteront.
CONTRAINTES ET HYPOTHESES
Prévisions des besoins cumulés en logements à l'horizon défini selon la région économique.
16
16
La FNBTP (www.fnbtp.ma) représente 5000 entreprises organisées du secteur du BTP, dont plus de 60% dans
le bâtiment
Nous avons cherché à établir une répartition de ces besoins par grande typologie de
logements. Dans ce sens et étant donné le manque d'informations sur les revenus des ménages,
nous avons tenté de l'approcher au travers une variable corrélée au type de logement, en
l'occurrence la catégorie socioprofessionnelle des chefs de ménages.
Ainsi et dans un premier temps, l'utilisation de la nomenclature de cette variable retenue par
les différents recensements réalisés au Maroc, cela nous a permis de constituer trois grands
groupes de catégories socioprofessionnelles des chefs de ménage. Ces groupes ont été formés
avec l'hypothèse selon laquelle chaque groupe a besoin d'une typologie de logements donnée.
Rythme de production de nouveaux logements en milieu urbain marocain selon le scénario envisagé
17
17
Évaluation des besoins en logements à l'horizon 2020
18
Dans un second temps et en adoptant la même approche utilisée pour les projections
des ménages par région (la méthode logistique), l'utilisation des données nous a permis
d'effectuer des prévisions des besoins selon les grandes typologies de logement. Les données
détaillées ayant servi à l'élaboration de ces prévisions sont reprises dans les tableaux ci-dessus
Il est important de noter à ce niveau que nous avons adopté l'hypothèse selon laquelle le
déficit actuel (logements insalubres et ceux de la cohabitation) ainsi que les logements
vétustes appelés à disparaître font partie de la tranche inférieure.
Prévisions des besoins cumulés en logements à l'horizon défini selon la typologie de logements.
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18
Évaluation des besoins en logements à l'horizon 2020
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Évaluation des besoins en logements à l'horizon 2020
Il en ressort que l'essentiel de l'effort est à porter sur la tranche dite “inférieure” et là aussi quel que soit le scénario retenu c'est le
logement d'une catégorie sociale modeste correspondant à un logement économique à social surtout qui prédomine avec une variation de 49 à 60%
des besoins globaux.Il est aussi à noter enfin que les logements vacants estimés à 492.000 logements répondent notamment à la tranche
supérieure et moyenne.
BUREAU
Le marché immobilier professionnel a connu ces dernières années l‟entrée de
nouveaux acteurs qui sont les fonds d‟investissement & foncières spécialisés dans
l‟immobilier professionnel à la recherche d‟actifs financiarisés (à rendement locatif). L‟entrée
de ces sociétés d‟investissement a donné naissance à une offre locative plus appropriée
participant ainsi au dynamisme du marché.
Le marché de l‟immobilier professionnel de Casablanca est en pleine mutation de par le
lancement de projets d‟envergure ayant pour but de satisfaire une demande de plus en plus
exigeante en termes de qualité.
Plusieurs projets structurants sont en cours de réalisation dans plusieurs zones du Grand
Casablanca, à l‟instar des projets Gare de Casa-Port et La Marina de Casablanca. Ces projets
prévoient une superficie totale de plus de 300.000 m² de bureaux à l‟horizon 2015, sans
compter le futur projet de la place financière de Casablanca prévu dans l‟ancien aéroport
d‟Anfa.
Le marché de bureaux dans la ville de Casablanca totalise une superficie de plus de 1.000.000
m² constituée majoritairement d‟immeubles dont la superficie n‟excède pas 8.000 m². Ce
stock est articulé autour de cinq zones principales:
Zone A: Ancien Centre
Zone B: Nouveau Centre Ville
Zone C: Quartier des Banques
Zone D: Sidi Maârouf
Zone E: Aïn Sebaâ
Le marché de bureaux à Casablanca se caractérise par une part prépondérante
d‟immeubles de bureaux de qualité moyenne ou faible. Certains immeubles se distinguent de
l‟offre standard par un minimum de design architectural, des traitements esthétiques de façade,
fit-out intérieur, des prestations de property management (sécurité, nettoyage...), etc. 20
20
Les prévisions des besoins en logement (Source: M. El Hachtouki - Observatoire de l'Habitat, Ministère de
l'Aménagement du Territoire de l'Urbanisme, de l'Habitat et de l'Environnement, Rabat, Maroc)
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 45
INDUSTRIEL/ LOGISTIQUE
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 46
dans cette région, 607 hectares à l‟horizon 2015 et 978 hectares à l‟horizon 2030 devraient
être réaménagés pour répondre au mieux au besoin croissant en logistique organisée. Les
plateformes prévues à cet effet devraient être développées à Zenata, Oulad Hadda, Deroua,
Nouaceur, Oulad Saleh, Bouskoura, Lakhyayta I et Lakhyayta II. Le développement des
futures ZLMF, se distribuera de la manière suivante à l‟horizon 2030:
La région de Tanger a connu une forte croissance en raison de la hausse de la demande
d‟investisseurs locaux et internationaux attirés par le lancement de Tanger MED et
l‟expansion de Tanger Free Zone.
Tanger MED accueillera l‟une des plus importantes plateformes industrielles et logistiques du
pays grâce à la création du grand port et l‟installation de l‟usine Renault. En effet, deux zones
industrielles (Mellousa I et Mellousa II) ainsi qu‟une zone logistique de 130 hectares sont en
cours de développement à proximité immédiate du port. Mellousa I couvre une zone de
services de 300 hectares et accueillera le plus grand projet industriel du Maroc - l‟usine
Renault-Nissan.
La ville de Tanger comprend essentiellement 4 zones industrielles:
1- Tanger Free Zone s‟étend sur 145 hectares et a connu un grand succès lors de sa
commercialisation accueillant près de 300 entreprises.
2- Située sur la route reliant Tanger à Tétouan, la zone industrielle de Mghogha représente
une superficie totale de 139 hectares.
3- AlMajd qui est le plus petit et le plus ancien parc industriel couvre seulement 22,7 hectares.
4- La zone industrielle Gzenaya, située à proximité de TFZ s‟étend sur une surface totale de
129 hectares. Cette zone ne répond pas aux standards internationaux en termes
d‟infrastructures.
Avec la baisse de la demande due à la crise internationale, différents développements
initiés par les autorités tels que Tanger MED et la zone automobile de Melloussa ainsi que
certains projets privés ont ponctuellement du reconsidérer leurs programmations et délais de
réalisation.21
21
Source: CBRE Maroc Marketview
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 47
L’HÔTELLERIE/ TOURISME
Le secteur touristique, l‟une des principales sources de revenus pour le Maroc, est
depuis quelques années au coeur de la stratégie de développement du Royaume. Le
gouvernement a mis en place une politique volontariste pour dynamiser ce secteur à travers «
la Vision 2010 » dont les principaux objectifs étaient d‟attirer 10 millions de touristes et de
réaliser une capacité additionnelle de 80.000 chambres à horizon 2010. Dans ce cadre, les
autorités ont lancé l‟initiative de la création de nouvelles zones touristiques à travers le Plan
Azur.
Aujourd‟hui, d‟importants efforts sont déployés pour la mise en oeuvre d‟un plan de
continuité: la Vision 2020.
Le Maroc a engagé une stratégie agressive sur le segment balnéaire à travers le Plan Azur
portant sur six nouvelles stations touristiques balnéaires: Méditérania Saidia (Berkane),
Mazagan (El Jadida), Mogador (Essaouira), Taghazout (Agadir), Port Lixus (Larache) et
Plage Blanche (Guelmim).
Depuis l‟avènement de la crise financière internationale, certains promoteurs internationaux
adjudicataires des projets du Plan Azur mis à mal par la crise ont du céder leurs projets à des
opérateurs locaux. Notons l‟exemple des stations de Saidia et Port Lixus qui ont été reprises
respectivement par les groupes Addoha et Alliances Développement Immobilier. Ainsi la
majorité des stations du Plan Azur sont actuellement développées par des opérateurs
nationaux.
Par ailleurs, le développement de la station Taghazout qui devait initialement être réalisé par
un consortium d‟aménageurs-développeurs étrangers (Colony Capital, Satocan et Lopesan) a
connu de nombreux bouleversements pour parvenir aujourd‟hui à la constitution d‟un tour de
table majoritairement marocain et dans lequel Colony Capital reste partie prenante à hauteur
de 25% uniquement.
Le Plan Azur a réussi à dynamiser la création de projets de grande envergure dont certains se
sont déjà illustrés avec succès, à l‟instar des stations Mazagan, Méditerranean Saidia et Port
Lixus.
La station Mazagan est gérée par un investisseur international de renom, le groupe Kerzner,
référence internationale dans l‟industrie touristique, avec des projets emblématiques tels
qu‟Atlantis. Le groupe a maintenu ses prévisions d‟ouverture et table sur près de 4 millions de
touristes à lui seul.22
22
Source: CBRE Maroc Marketview
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 48
e
Conclusion 2 chapitre
L‟essor du secteur du BTP que le Maroc est en train de connaître depuis le début des
années 2000 et qui se manifeste par une augmentation dans le pourcentage de créations
d‟entreprises dans ce secteur ne doit pas estomper les nombreuses difficultés que rencontrent
les entreprises du BTP et qui occasionnent des niveaux de cessation supérieurs à ceux
enregistrés dans d‟autres secteurs d‟activité.
Les difficultés rencontrées par ces entreprises peuvent être classées en deux familles
distinctes :
-Des difficultés endogènes qui dépendent de la propre gestion de ces entreprises d‟où
l‟importance du poids du contrôle de gestion dans ce secteur (hausse des charges) ou dans
leurs rapports avec les clients (recouvrement des créances) ou les fournisseurs (difficultés
d‟approvisionnement local);
-Des difficultés exogènes qui proviennent de facteurs externes aux entreprises, dus
essentiellement à la conjoncture économique comme la baisse de l‟activité ou la rigidité des
prix qui sont provoquées par des causes largement extérieures à ces entreprises, au plus moins
externes, à l‟instar de la faiblesse de trésorerie ou l‟approvisionnement étranger dont la marge
de manoeuvre des entreprises est très limitée.
Par conséquent, il est urgent que les pouvoirs publics marocains viennent au secours
des entreprises du BTP pour les épauler contre ces difficultés, à travers des mesures visant à
les protéger contre la concurrence étrangère, en réfléchissant à instaurer le principe de la
préférence nationale dans l‟attribution des marchés publics, chère à la FNBTP, au du moins
réserver une part aux entreprises nationales comme se fait dans d‟autres pays. Il est vrai que,
depuis le premier janvier 2014, un décret vient d‟entrer en vigueur, stipulant « qu‟une
préférence peut être accordée aux offres présentées par des entreprises nationales». Mais il
faut reconnaitre que ce n‟est pas suffisant pour consacrer ce principe de préférence nationale,
même si le texte oblige, par ailleurs les entreprises étrangères qui font appel à la sous-
traitance de favoriser les entreprises nationales. Toutefois, la décision qui va le plus dans la
défense des intérêts des entreprises marocaines du secteur du BTP reste indiscutablement
celle qui oblige l‟État et les institutions publiques de consacrer au moins 20% des commandes
publiques aux PME de moins de 200 salariés. C‟est une mesure qui soulagera sans doute,
cette catégorie d‟entreprises, plus touchée par les difficultés et plus confrontées à la
concurrence déloyale pratiquée par les entreprises informelles.
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 49
ère
Conclusion 1 partie
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 50
DEUXIEME PARTIE
État des lieux du contrôle de gestion dans les entreprises du BTP au
Maroc
Dans le cadre de cette étude, nous nous intéressons à l‟état des lieux du contrôle de
gestion dans les entreprises marocaines notamment les PME et les Grandes Entreprises ainsi
le rapport du contrôle de gestion avec l‟amélioration de la rentabilité ces entreprises. Nous
avons choisi de faire une étude approfondie sur le Groupe AL OMRANE qui est constitué du
Holding Al Omrane ; H.A.O Société Anonyme. Et ses quatorze Filiales ; S.A.O société Anonyme.
Dans un premier chapitre nous allons nous interesser à deux etudes qui portent sur
l‟état des lieux du contrôle de gestion dans les grande entreprise et dans les PME : Nous
allons faire une étude sur le Holding D‟aménagement AL OMRANE concernant l‟état des
lieux du contrôle de gestion dans cette organisation, à savoir : le lien entre les différents
départements et le contrôle de gestion, Les modalités de contrôle de gestion et quelques
recommandations quant à cette fonction au sein du HAO. Dans la deuxième étude nous nous
intéressant aux filiales du Groupe AL OMRANE, nous faisons une étude sur ces dernières,
dont l‟objectif est d‟analyser et de diagnostiquer la place, le poids et le rôle que représente
contrôle de gestion dans les filiales.
Dans le deuxième chapitre, nous nous focalisant sur une des Filiales du Groupe AL
OMRANE pour faire une étude approfondie. Nous présentons tout d‟abord, le lien entre
contrôle de gestion et la gouvernance de la filiale. Par la suite nous essayons de développer
l‟hypothèse relative au lien entre les composantes du contrôle de gestion à s‟avoir la
comptabilité de gestion, le contrôle budgétaire et les tableaux de bord et la gestion de
l‟entreprise. Et nous finissant par présenter l‟impact du contrôle de gestion sur la filiale.
Ces trois études ont pour objectif de faire du contrôle de gestion une discipline qui
sera présent à tous les niveaux et dans toutes les fonctions avec deux buts principaux :
Permettre à chaque manager de piloter son unité de gestion : c'est à dire prévoir,
programmer des moyens et des étapes, contrôler les performances et réagir.
Permettre à chaque manager de rendre compte : c'est à dire de présenter les résultats
qu‟il a obtenu, les décisions qu‟il a prises, l‟objectif vers lequel il se dirige en fin de l‟année.
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 51
Chapitre I: Étude sectorielle sur le contrôle de gestion dans les entreprise
de BTP « CAS LE GROUPE AL OMRANE {Holding & Filiale} »
Al OMRANE est un groupe leader de l‟immobilier au Maroc avec des métiers variés
notamment :
- La promotion d‟habitation sociale
- La résorption des bidonvilles
- La réalisation de villes nouvelles
- La restructuration de l‟habitat non réglementaire
- La réhabilitation des tissus anciens et d‟habilitation menaçant ruine
- La réalisation des opérations de lotissement et de construction
- La réalisation de projets en partenariat
Le Groupe AL OMRANE a été créé en 2007 par regroupements successifs de plusieurs
sociétés pour devenir l‟opérateur spécialisé de l‟Etat dans le secteur de l‟habitat et de
l‟aménagement. Le Groupe AL OMRANE est présent sur l‟ensemble des régions du pays à
travers ses 14 filiales et 43 agences. À l‟étranger, Il dispose d‟une représentation à Paris.
Le groupe est composé de :
- Une Holding définissant la stratégie, mobilisant les ressources financières et foncières,
définissant les normes et les procédures de gestion et contrôlant les filiales.
- 10 Sociétés filiales régionales chargées de la réalisation et du suivi des opérations en
partenariat avec les collectivités locales et le secteur privé.
- 4 Sociétés projets dédiées aux 4 villes nouvelles.
a. Organisation
Fort de ses 1235 salariés, avec un taux d‟encadrement de 44%, le groupe Al Omrane se
positionne aujourd‟hui comme leader dans son domaine d‟activité.
Le Groupe Al Omrane a connu la réalisation de plusieurs actions structurantes dans le
domaine de la gestion de ses ressources humaines. Il s‟agit notamment de la mise en place
d‟un nouvel organigramme pour le Holding, l‟organisation d‟actions majeures de formation et
de développement des compétences, la mise en place de procédures RH, l‟amélioration des
prestations sociales et l‟harmonisation du système de rémunération à travers un nouveau
logiciel RH.
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 52
b. Gouvernance
LE CONSEIL DE SURVEILLANCE
Le Groupe Al Omrane est constitué du Holding Al Omrane, Société Anonyme à
Directoire et à Conseil de Surveillance, et des filiales Sociétés Anonymes à Conseil
d‟Administration. Il est dirigé par un Directoire placé sous le contrôle d‟un Conseil de
surveillance.
23
LE DIRECTOIRE
La Holding assure le développement stratégique des activités et des projets du Groupe
avec notamment la mobilisation de ressources financières, la constitution de réserves
foncières, la définition et l‟harmonisation des normes, des procédures et des règles de gestion
tout en garantissant le bon déroulement des différents plans d‟action et projets au niveau des
filiales.
23
23
www.alomrane.ma
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 53
B. LA PLACE DU CONTRÔLE DE GESTION DANS LE GROUPE AL OMRANE
Le groupe AL OMRANE poursuit un triple objectif :
Définir une organisation et une méthodologie de travail du CG
Mettre en place des outils de CG et de la performance
Constituer des outils de reporting
Le contrôle de gestion est l‟activité visant la maitrise de la conduite d‟une organisation
en prévoyant les évènements et en s‟adaptant à l‟évolution, en définissant les objectifs, en
mettant en place les moyens , en comparant les performances aux objectifs préétablis, et enfin
en corrigeant les objectifs et les moyens en fonction des attentes de l‟entreprise.
Consciente des enjeux liés aux risques que ces activités peuvent générer ou subir, la
direction du contrôle de gestion et du système d‟information souhaite renforcer sa mise en
place et ses outils de suivi et de mesure.
Le Holding AL OMRANE souhaite donc renforcer rapidement la direction du
contrôle de gestion et du système d‟information et la doter des meilleurs outils de mesure et
de contrôle des programmes et grands projets. Pour cela une première étude sera présentée
dans la première section de ce chapitre, afin de décrire le contrôle de gestion dans le HAO
indépendamment des filiales du groupe. Ensuite nous allons présenter quelque plan correctif
pour les anomalies relevées.
Dans la deuxième section du présent chapitre nous nous intéressant aux filiales du
groupe AL OMRANE. Nous procédant par le même cheminement présenté dans la première
étude. Nous essayons de relever l‟ensemble des dysfonctionnements relatifs au contrôle de
gestion au sein des filiales et nous proposons des axes d‟amélioration pour la correction, ainsi
que nous finissons ce chapitre par faire le lien entre le contrôle de gestion du HAO et celui
des filiales pour une vue d‟ensemble.
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 54
Section 1 : Étude sur l’état des lieux du contrôle de gestion au sein
d’une grande entreprise: cas « AL OMRANE HOLDING »
Objectif de l’étude ?
- Mettre en place des outils de contrôle de gestion qui seront intégrés dans le processus
de travail récurrents du Holding HAO et de ses filiales SAO. Qui doivent être :
« conforme à ce qui se fait de mieux, exploitables, standardisés, clairs, simples et de
bons résultats doivent être lisibles et pertinents ».
Constat ?
- L‟information communiquée du Holding & les filiales ne satisfait pas pleinement les
attentes de la Direction Générale du GROUPE AL OMRANE. «On parle d‟une
information tardive, incomplète ou qui n‟est pas pertinente».
Référentiel d’analyse ?
phase 1
Référentiel
Théorique
REFERENTIEL
D'ANALYSE
phase 2 phase 3
Réferentiel Référentiel
Holding Filiale
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 55
La recherche de la performance de la gestion vise à optimiser la qualité de service
rendu à l‟usage tout en s‟inscrivant dans une politique budgétaire adéquate.
Cette réussite passe par un renforcement de l‟autonomie et de la responsabilité des
gestionnaires sur la base d‟objectifs et de moyens clairement définis assortis d‟engagements
sur les résultats.
Elle est inscrite dans les démarches de budgétisation orientée vers les résultats, de
modernisation de la fonction immobilière et d‟élaboration des plans pluriannuels
d‟aménagement et de construction.
Une telle démarche qui vise à passer d‟une logique de moyens à une logique de résultats,
comporte un volet interne à chaque administration : la structuration des activités autour des
résultats et l‟organisation du dialogue de gestion entre le Holding HAO et ses filiales SAO.
Elle répond ainsi à une exigence accrue de transparence. Elle s‟accompagne d‟une obligation
de comptes rendus à destination aussi bien du Holding qui alloue les moyens que du
Gouvernement qui décide des politiques publiques et alloue les subventions, ou encore des
différentes filiales chargés de les mettre en œuvre.
Par ailleurs, il est souhaitable que le lancement de ce chantier procède d‟une démarche d‟auto-
évaluation. Conduite dans le cadre d‟un dialogue social avec les filiales et d‟un dialogue de
gestion. La démarche d‟auto-évaluation permet d‟élaborer, selon les cas, au niveau d‟une
direction ou d‟un service, une représentation partagée du contrôle de gestion (objectifs et
enjeux, éléments constitutifs, modalités de développement), de faire partager le diagnostic à
tous les acteurs et d‟identifier les prises de progrès prioritaires.
En outre, le développement du contrôle de gestion a conduit à la constitution progressive d‟un
réseau de contrôleurs de gestion placés auprès des autorités utilisatrices du système de
pilotage, tant au niveau central « HAO » que dans les services déconcentrés « SAO ».
Enfin, le contrôle de gestion doit être organisé et structuré de telle sorte qu‟il prenne en
compte les objectifs de performance de la société mais aussi des politiques publiques définis
dans le cadre du débat budgétaire (rôle d‟aménageur d‟AL OMRANE) et permettre de
restituer les résultats obtenus, en termes d‟efficacité, d‟efficience et de qualité, afin
d‟améliorer la transparence.
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 56
1. Prévision à court terme (Fixation d’objectifs) :
- Comptabilité analytique
La comptabilité analytique permet de :
Connaitre les couts des différences fonctions et projets et établir des couts de revient
des activités ;
Déterminer des bases d‟évaluation ;
Élaborer des couts préétablis, suivre, analyser et agir sur les écarts ;
Établir des prévisions de dépenses et de recettes pour l‟élaboration de budget ;
Permettre une plus grande transparence des couts des actions et des politiques
publiques et ainsi d‟alerter en cas de surcouts pour chercher à les réduire ensuite ;
Malheureusement la comptabilité analytique au sein du HAO est moins présente, car au
niveau des filiales et de ses agences le groupe AL OMRANE ne dispose pas d'une
comptabilité analytique. Donc le HAO ne dispose pas des informations nécessaires pour
établir une comptabilité de gestion.
- Tableaux de bord
La connaissance de l‟organigramme et de son contenu est particulièrement précieuse.
En effet, la notion du tableau de bord est attachée à l‟existence de décentralisation des
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 57
pouvoirs au sein du groupe AL OMRANE. Cela permettre donc d‟entamer une recherche
systématique des délégations et de leur contenu.
L‟élaboration du tableau de bord passe par une première phase qui consiste à
rechercher quelles sont les sources de renseignement qui seront éventuellement utilisables
cependant, il ne faut pas en déduire que le tableau de bord se résume à une complication
d‟information déjà existante.
- Contrôle budgétaire
Processus de gestion budgétaire che le HAO se présent comme suit :
Les étapes de déroulement de cette procédure précisent l‟évènement générateur, les acteurs,
les responsables, les actions, les délais et les différents livrables.
- Retro-planning : (Annexe N°2 «Retro-planning HAO»)
- Logigramme : Élaboration du budget (Annexe N° 3«Élaboration du budget»)
- Logigramme : Suivi budgétaire HAO (Annexe N° 4«Suivi bidgetaire HAO»)
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 58
4. Actions de correction et simulation
La démarche de mise en place du contrôle de gestion s‟appuie sur une description des
activités des entités sous la forme de processus (analyse fonctionnelle).
Chaque Entité dispose ou pourrait à terme disposer de sa propre nomenclature de processus,
dans le cadre de démarche de modélisation (notamment dans le cadre de Démarche Qualité
avec ou sans Certification).
Le schéma ci-après représente une chaine de valeurs possible pour AL OMRANE :
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 59
Le référentiel méthodologique utilise deux notions issues de l‟analyse fonctionnelle :
- Les macro-processus : il s‟agit de l‟ensemble des grandes activités invariantes
communes à toutes les filiales et/ou au Holding au Groupe AL OMRANE.
- Les processus : cette notion recouvre les processus élémentaires correspondant aux
activités réalisées en Entité (filiale ou grande direction).
Le référentiel Méthodologique s‟attache uniquement à définir ces macro-processus.
Toutefois, les définitions proposées par le référentiel devront faire l‟objet d‟un consensus
auprès des Entités, ainsi que d‟une validation par la Direction Générale du Groupe AL
OMRANE.
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 60
2. Dysfonctionnement relevés et proposition des axes
d’amélioration
A. LES FONDEMENTS DE CREATION DU CG AU SEIN DU HAO
L‟approche en matière de pilotage est abordée sur les deux axes de l‟organisation, les
métiers et les fonctions supports et transverses.
Ce mode de pilotage nécessite d‟identifier et l‟allouer à chaque métier les ressources qu‟il
consomme. Le support d‟une comptabilité analytique efficace est indispensable pour garantir
la fiabilité des informations.
À travers un mode de fonctionnement pareil, le HAO va passer d‟une logique comptable pure
à une logique de gestion de la performance, tout en gardent bien sur son rôle de bras armé de
l‟Etat en matière de logement social et de promoteur immobilier de premier ordre.
Avant Après
Des couts, des marges, des ratios… Management de la performance « globale » :
Uniquement physiques et financiers financière, commerciale, humaine, qualité
Des mesures et des analyses rétrospectives du Des prévisions et re-prévisions en continu
mois, du trimestre, de l‟année passée
Surtout des chiffres empreints de rigueur Surtout une réflexion et des projets concentrés
comptable sur l‟atteinte des objectifs physiques et financiers
Les chiffres sont une spécialité du contrôleur de Toutes les opérationnels sont les auteurs des
gestion plans, budgets, suivis et actions correctives
Un contrôle de gestion « policier » Une boucle d‟apprentissage pour améliorer les
performances
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 61
C. PRINCIPES FONDAMENTAUX DU CG:
1. Organisation de la fonction
Tout responsable qui dispose d‟une autonomie de gestion doit disposer d‟une entité de
contrôle de gestion dont l‟effectif et les compétences dépendront, du champ de compétence du
responsable et de la liberté de gestion dont il dispose. À ce titre, un responsable métier qui
délègue une autonomie de gestion à des échelons déconcentrés (filiales) doit disposer :
D‟une cellule de contrôle de gestion au niveau central.
D‟un réseau de correspondants (ou praticiens) du contrôle de gestion au niveau
déconcentré pour aider le responsable local et pour assurer un lien avec l‟entité de
contrôle de gestion.
HAO
Direction CG
2. Modalités opérationnelles :
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 62
filiales qui souhaitent créer leur cellule de contrôle de gestion et ce en se basent sur un cahier
des charges et une fiche de poste élaborée par la Direction CG (Annexe N°5«A»), soit par la
direction du contrôle de gestion qui recrute au profit du HAO et des filiales et qui affecte les
contrôleurs au sein des directions opérationnelles après une période de Formation.
- Le rattachement de l‟ensemble des contrôleurs de gestion des directions centrales et ceux
des filiales fonctionnellement à la Direction Contrôle de Gestion. Ce rattachement qui ne peut
être hiérarchique car il y‟va de la reconnaissance et du positionnement du CG au niveau de la
filiale se manifeste par :
L‟élaboration d‟un référentiel de la fonction contrôle de gestion, ses missions et
son champ d‟intervention (Annexe N°5 «A»)
La mise en œuvre et l‟homogénéisation des outils de fonctionnement
La validation des plans d‟actions des contrôleurs de gestions
La contribution à l‟évaluation de la performance annuelle des CG
L‟organisation des sessions de formations et de mise à niveau du réseau des CG
La mobilisation de l‟équipe pour tout projet de développement concernant le CG
(Système d‟information, comptabilité analytique,...)
Direction Générale
Contrôle de gestion
Pour le Holding nous proposons un positionnement qui épouse l‟organisation actuelle, mais
dans une logique d‟évolution vers le même schéma de positionnement stratégique. À maturité
chacune des fonctions SI et CG devra être indépendante pour un développement plus large,
notamment pour les systèmes d‟informations.
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 63
4. Reporting
L‟efficacité du dispositif de contrôle de gestion repose sur une définition des rôles et
responsabilité, ainsi que sur les besoins d‟information respectifs des différents niveaux de
management concernés par les indicateurs à fournir et à communiquer au contrôle de gestion.
Management de l’entité
Le rôle du management de l‟entité consiste à lister les indicateurs servant à piloter
l‟activité et à cerner son activité propre, veiller à la bonne utilisation des divers indicateurs,
mettre e œuvre les dispositifs de maitrise en cas de dérivés des objectifs ou de budget, et
évaluer la performance des indicateurs au niveau de son périmètre de responsabilité.
Direction Générale des filiales :
Le rôle de la direction générale de chaque filiale consiste à piloter la maitrise globale
des indicateurs, arbitrer sur les ressources nécessaires, et définir la politique globale de
gestion budgétaire et des objectifs.
La direction générale de la filiale a ainsi besoin que lui soient reportés :
- Les divers reporting, indicateurs propres à la filiale et indicateurs demandés par HAO
- Un bilan périodique analytique d‟activité et de réalisation des engagements
Direction Générale du groupe AL OMRANE :
Le rôle du directoire du groupe AL OMRANE consiste à piloter et contrôler la
maitrise globale des objectifs et des budgets alloués au sein du groupe. Il devra disposer de :
- De l‟ensemble des indicateurs et des analyses du groupe et de chaque filiale.
- La description succincte des dérives budgétaires et des objectifs du Groupe et de
chaque filiale et de leur dispositif de maitrise.
- Un bilan périodique consolidé.
Instances de gouvernance du Holding et des filiales (conseil de surveillance,
conseil d’Administration / Comité d’Audit) :
Les instances de gouvernance supervisent le niveau de maitrise de la gestion dans cette
fonction, elles valident la politique de maitrise des objectifs et des budgets et s‟assurent
notamment que le niveau de maitrise des engagements est acceptable. ils se prononcent sur la
base d‟un rapport périodique du contrôle de gestion.
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 64
Section 2 : Étude sur l’état des lieux du contrôle de gestion au sein
des PME: cas «FILIALES DU GROUPE AL OMRANE »
L‟intérêt de cette section est de présenter l‟étude réalisée auprès des filiales du groupe
AL OMRANE, et de savoir quelle est la place qu‟occupe le contrôle de gestion dans ce type
d‟entreprises.
Nous verrons dans un premier temps une description sur la structure du control de gestion au
sein de ces filiales. Ainsi que nous allons présenter notre méthodologie de travail concernant
cette étude.
Dans un deuxième temps nous verrons alors l‟ensemble des caractéristiques du contrôle de
gestion relevées lors de l‟étude et nous proposons quelques axes pour améliorer et bien
positionner cette fonction au sein des filiales du groupe AL OMRANE.
phase 1
Référentiel
Théorique
REFERENTIEL
D'ANALYSE
phase 2 phase 3
Réferentiel Référentiel
Holding Filiale
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 65
Pour étudier le contrôleur de gestion de la PME, il est nécessaire au préalable de situer
cet acteur dans son contexte organisationnel et managérial. Dans un premier temps, la
définition de la PME pour présenter ensuite la place de la fonction contrôle de gestion dans ce
type d'entreprise. Enfin, nous exposons les principales évolutions du contrôle de gestion nous
conduisant à nous interroger sur les caractéristiques des contrôleurs de gestion de la PME.
A. La définition de la PME
Il n'est pas facile de définir la PME qui se rapporte à la fois à une notion économique
et à une notion de structure, et d'organisation. Sur le plan économique, la petite entreprise
marocaine se caractérise par son incapacité à exercer une influence significative sur son
marché. Sur le plan de la structure, elle est marquée par la prépondérance de la personnalité
de l'entrepreneur « propriétaire gérant ».Plusieurs définitions de la PME ont été proposées,
mais toute tentative d'une définition universelle fut abandonnée au profit de définitions
élaborées en fonction des données propres à chaque pays.
On distingue traditionnellement deux types de critères d'identification. D'une part, les
critères quantitatifs, ils sont nombreux et portent sur les différents éléments constitutifs de
l'activité de l'entreprise. Il s'agit de l'effectif, du chiffre d'affaires, de la valeur ajoutée, du
capital social, de l'implantation et du marché. D'autre part, des critères qualitatifs qui sont
utilisés non seulement pour compléter les premiers, mais aussi pour donner une idée précise
de la PME, puisqu'ils renseignent sur sa structure interne, son organisation et ses méthodes de
gestion.
Pour cela, le contrôle de gestion se doit d‟être l‟interface claire entre les services
opérationnels et les services fonctionnels. Acteurs du terrain et acteurs d‟aide aux
opérationnels fourniront donc l‟ensemble des informations nécessaires. Le contrôle de gestion
doit cependant avoir une bonne connaissance des différents métiers de l‟entreprise. Un bon
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 66
relationnel ainsi qu‟une communication solide avec les différents acteurs de l‟entreprise sont
également des atouts majeurs. Un bon contrôle de gestion ne repose en effet pas que sur la
collecte des informations indispensables. Il lui faudra également faire en sorte que cette
information soit complète, cohérente et de qualité.
- Les atypiques: dans les entreprises ayant un effectif compris entre 50 et 100 personnes,
le contrôleur de gestion, qui peut être le chef d'entreprise lui-même, a eu un parcours
très varié. Il a exercé des fonctions industrielles, de consultant ou d'autres fonctions.
Cette catégorie apparait ainsi beaucoup plus hétérogène que les deux autres profils.
- Les comptables: dans les entreprises ayant un effectif compris entre 100 et250
personnes, les contrôleurs de gestion ont plutôt une expérience de comptable dans une
PME ou dans un cabinet d'expertise comptable. Ils ne font pas partie de l'équipe de
direction et dépendent en général du directeur administratif et financier.
- Les spécialistes: dans les entreprises ayant un effectif compris entre 250 et 500
personnes, les contrôleurs de gestion ont exercé précédemment des foncions de
contrôleur de gestion plutôt dans une grande entreprise ou dans une banque. Ils font
partie de l'équipe de direction.
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 67
D. La méthodologie
L‟entretien semi-directif est une méthode plus compréhensive : elle laisse libre cours aux
choix de réponse des enquêtés, avec leurs mots et des détails faisant sens selon eux. Cette
méthode permet l‟étonnement, ouvre le questionnement sur la complexité des objets étudiés.
Nous utilisons cette méthode pour analyser les usages, les recours, les pratiques
professionnelles et les représentations des acteurs en lien avec le contrôle de gestion.
Lors des entretiens, nous provoquons une expression organisée des personnes interviewées,
en cherchant à les rencontrer en face à face dans leur lieu de travail ou par téléphone… Nous
abordons avec elles l‟état des lieux du CG dans leur structure et nous recueillons des
informations liées à leurs caractéristiques et à leurs pratiques.
Ce type d‟entretien peut venir compléter des résultats obtenus par une enquête quantitative, en
ce cas les entretiens apportent une richesse et une précision bien plus grandes dans les
informations recueillies, grâce notamment aux possibilités de relances et d‟interactions dans
la communication entre interviewé et interviewer.
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 68
2) Présentation et analyse des résultats
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 69
Le profil du contrôleur de gestion semble donc fortement marqué par la taille de la
Filiale. Avec l'accroissement de la taille.
Le tableau suivant montre le classement des huit missions du contrôle de gestion selon
les contrôleurs de gestion de chaque filiale du Groupe AL OMRANE. Sachant que les trois
premières filiales sur le tableau « S.A Casablanca/S.A Rabat/S.A Marrakech » sont des
filiales pilote du groupe AL OMRANE en ce qui concerne le contrôle de gestion. Ces trois
filiales on classées les missions dans le même ordre d‟importance.
Classement des missions du contrôle de gestion « par ordre d’importance »
S S S S S S S S S S S S S S
FILIALES . . . . . . . . . . . . . .
A A A A A A A A A A A A A A
CA RA M A TA LA M FE O BE TA LA C TA
LES SA BA AR G N AY EK S UJ NI M K H M
BL T RA AD GE OU NE DA M EN H AR ES
MISSIONS AN KE IR R NE SS EL SO YA AF NA
DU CA C
H
LA
L
RT
E
YT
A
AT
CONTROLEUR
DE GESTION
M1 :Conseil et aide auprès de la
direction.
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
M2 :Conseil et aide auprès des autres
responsables.
2 2 2 2 3 4 2 3 2 2 4 3 2 4
M3 :Incitation des opérationnels à
penser au futur.
3 3 3 5 2 3 4 5 3 4 2 5 3 2
M4 :Aide à l'évaluation des
performances individuelles.
4 4 4 3 5 2 3 4 5 6 3 4 4 3
M5 :Supervision technique du
fonctionnement des outils.
5 5 5 4 4 5 5 2 4 5 5 2 5 5
M6 :Amélioration de la fiabilité des
données comptables de gestion.
6 6 6 8 7 7 6 7 8 3 6 7 8 6
M7 :Analyse des couts et des
performances.
7 7 7 6 8 6 7 8 7 8 7 8 6 7
M8 :Diagnostic des besoins et création
des outils.
8 8 8 7 6 8 8 6 6 7 8 6 7 7
- Toutes les filiales classent la mission « Conseil et aide auprès de la direction » dans le premier rang
- 57% des filiales classent la mission « Conseil et aide auprès des autres responsables » dans le
deuxième rang
- 42% des filiales classent la mission « Incitation des opérationnels à penser au futur » dans le troisième
rang
- 50% des filiales classent la mission « Aide à l'évaluation des performances individuelles » dans le
quatrième rang
- 64% des filiales classent la mission « Supervision technique du fonctionnement des outils » dans le
cinquième rang
- 42% des filiales classent la mission « Amélioration de la fiabilité des données comptables de gestion »
dans le sixième rang
- 50% des filiales classent la mission « Analyse des couts et des performances » dans le septième rang
- 42% des filiales classent la mission « Diagnostic des besoins et création des outils » dans le dernier
rang
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 70
MISSIONS
100%
50% MISSIONS
0%
M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7 M8
Pour bien cadré les responsabilités des contrôleurs de gestion des filiales : nous avons
considéré que le classement des filiales pilotes « S.A Casablanca/ S.A Rabat / S.A
Marrakech » est le classement qui est plus en adéquation avec les attentes et les besoin du
Holding AL OMRANE pour cela ; une communication de fiche de poste claire et transparente
a été nécessaire (Annexe N°5« Fiche de poste CG SAO »), ainsi qu‟un « FORMULAIRE POUR
NOMINATION AU POSTE DE RESPONSABILITE OU AVANCEMENT DE GRADE en Annexe N°6» pour
expliquer d‟une façon claire, directe et surtout officiel quelles sont les compétences d‟un
contrôleur de gestion ? Quelles sont ces responsabilités ? Et quelles sont les attentes de la
direction générale de ce dernier ?
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 71
C. AMELIORATION DES OUTILS DE CONTRÔLE DE GESTION
a. Élaboration d’une comptabilité de gestion
b. Gestion budgétaire
Nous avons remarqué à plusieurs reprises dans nos discussions la difficulté d‟établir
une distinction précise entre les notions de budget et de plan, ainsi qu‟un amalgame fréquent
entre les deux notions, nous avons décidé, afin de faciliter la communication, de considérer le
budget comme étant la formalisation chiffrée de l‟ensemble des plans d‟action concourant à la
réalisation d‟objectifs sur une période d‟un an (le plus souvent, mais parfois moins), et le plan
comme une prévision pluriannuelle : le budget pouvant se confondre avec la première année
du plan.
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 72
Budget : horizon de prévision à un an sauf exception. La période de référence peut
être différente en fonction des exigences de l’environnement.
Plan : horizon de prévision pluriannuel permettant de vérifier que le déploiement des
stratégies adoptées conforte l’entreprise dans la réalisation de ses objectifs à moyen
terme.
Pour éclairer le processus budgétaire avec d‟autres processus connexes, nous proposons la
modélisation suivante :
24
Par rapport à des modélisations classiques fondées sur l‟enchaînement logique des activités, et
la notion de " feedback ", cette présentation insiste sur le côté itératif permanent de ces
activités, et la notion d‟équilibrage consubstantielle au processus budgétaire.
S‟appuyant sur cette modélisation, et sur des définitions existantes du budget. Le groupe de
travail s‟est arrêté à la définition suivante :
« Le Budget est la synthèse formalisée et chiffrée qui après discussion et négociation entre une Direction
opérationnelle et son Groupe, traduit sur une période généralement d’un an, les ressources, les plans d’action, et
les résultats attendus, en ligne avec les objectifs à moyen terme de l’organisation. »
24
Bonnes pratiques pour le processus « Élaboration du budget »
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 73
Le processus actuel d’élaboration du budget des filiales et des agences passe par
les étapes suivantes.
c. Tableaux de bord
L‟analyse du tableau de bord demeure l‟étape la plus importante dans la démarche
d‟analyse de performance. On peut dire que c‟est le fruit de ce travail. Pour cela, il faut
prendre tout le temps pour analyser les écarts de chaque indicateur choisi. Le tableau de bord
met en relief les écarts entre les prévisions et le niveau d'activité réel de l'entreprise.
Dans un premier temps, le chef d'entreprise doit procéder à un diagnostic de ces écarts :
Pourquoi le niveau d'activité de l'entreprise diffère-t-il des objectifs ?
Les objectifs sont-ils trop élevés par rapport à l'environnement de l'entreprise ?
Des problèmes internes sont-ils apparus ?
La conjoncture est-elle mauvaise ?
Voilà quelques recommandations pour l‟élaboration d‟un tableau de bord qui répondra
aux attentes du Holding AL OMRANE
Un tableau de bord doit être lisible et fiable
Un tableau de bord doit être simple et rapide à actualiser
Privilégiez les bons outils
Un tableau de bord doit être personnalisé, il doit être communiqué
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 74
Conclusion 1er chapitre
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 75
Chapitre II: Diagnostic du système Contrôle de Gestion d‟une Filiale
«Al OMRANE»
Après avoir réalisé les deux premières études sur le HOLDING et les filiales du groupe ,
ce présent chapitre portera sur une étude plus approfondie sur laquelle nous allons nous
intéresser à la structure de la fonction contrôle de gestion au sein de la filiale SAO Oujda .
Pour réussir cette étude nous allons commencer par une analyse de la situation actuelle de
la filiale Oujda et essentiellement de la fonction du contrôle de gestion au sein de cette
dernière ou nous allons présenter l’organigramme de la société, ainsi que les principales
activités de cette société et leur lien avec la fonction contrôle de gestion. Nous allons finir
cette première section par une analyse critique du système de contrôle de gestion et nous
allons tirer quelques points critiques que nous allons traiter dans la deuxième section de ce
chapitre.
Cette première section a pour but de présenter l’étude et de tirer les résultats qui seront
présentés de manière brute. Ils doivent être commentés mais l'essentiel du travail
d'interprétation doit être réservé à la section suivante.
La deuxième section portera sur une proposition des axes d’améliorations pour les outils du
contrôle de gestion existants, à savoir : la démarche OVAR, à la comptabilité analytique, la
gestion budgétaire, les tableaux de bord et le système d’information. Ensuite nous allons
passer à la mise en place de ces outils recommandés et nous présenterons également les
résultats relatifs à chaque outil. LA dernière section finira par l’impact de cette mise en place
des outils sur la filiale SAO Oujda.
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 76
Section 1 : ANALYSE DE A SITUATION ACTUELLE DE LA
FILIALE D’OUJDA
1. Présentation du Département Contrôle de Gestion de
l’entreprise
25
25
www.alomrane.ma/région/Oujda
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 77
La participation à la requalification urbaine des villes et des centres urbains
relevant de la région.
L‟initiation de zones d‟urbanisation nouvelles (ZUN).
Au-delà des enjeux urbains, sociaux et économiques, la société Al Omrane Oujda défini une
approche opérationnelle pour accroître ses capacités d‟intervention afin de promouvoir
l‟habitat social et réduire les déficits amassés, notamment, en matière de résorption de
l‟habitat insalubre.
Les missions de la société AL OMRANE OUJDA :
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 78
• Participation aux travaux du Comité Technique et préparation des documents nécessaire
(Présentation, fiche de projet et étude de faisabilité des projets) et rédaction du PV de cet
Comité (Assurer le secrétariat du Comité)
• Suivi de réalisation du PA
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 79
2. Présentation du système Contrôle de Gestion de la SAO
Oujda
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 80
- La négociation du budget avec le HAO
- La correction du budget par la SAO
- La communication du budget par la SAO au directoire du HAO
- La validation du budget par le directoire
- L‟approbation du budget par le ministère de la finance
En ce qui concerne les tableaux de bord de la SAO Oujda, le système met l‟accent sur :
- Absence d‟un découpage analytique pour les réalisations « projets » de chaque agence
au niveau du système d‟information de la filiale
- La SAO Oujda ne dispose d‟aucune démarche analytique pour calculer des couts de
reviens de ses projets.
La SAO Oujda évalue les charges indirectes des projets d‟une manière forfaitaire en calculant
un cout global du projet ainsi « voir le tableau dessous » :
La rubrique « FIA hors taxes » représente le calcul des charges indirectes liées à un projet,
elle est calculée de manière forfaitaire en multipliant le total des charges directes par une
valeur de « 7% ».
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 81
RUBRIQUES
FONCIER
ETUDES
suivi & pilotage
travaux hors site
travaux in site
travaux de construction
frais annexes
TOTAL = (foncier +études +suivi & pilotage + travaux hors site + travaux in site +travaux de
construction+ frais annexes)
FIA hors taxes (7% X TOTAL charges directes)
tva sur fia TVA sur (7% X TOTAL charges directes)
charges financières
contentieux lies aux marchés
frais des impôts et taxes
autres dépenses
imprévus
total général
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 82
Élaboration de reporting d'activité
- Être apte à renseigner des formulaires/rapports préétablis afin de faire remonter
l'information de façon ponctuelle
- Être capable de collecter les informations nécessaires à l'élaboration du rapport
d'activité, de les mettre en forme et de produire les reporting d'activité
- Mettre en œuvre et animer le système de reporting afin de répondre aux besoins de
pilotage des Activités de la SAO
- Concevoir et mettre en place des outils de reporting
- Veiller à la production et à la consolidation des rapports d'activités
Pour la préparation des tableaux de bord la SAO Oujda dispose d‟un modèle
recommandé et proposé par le HAO, sur lequel elle fait le suivi des indicateurs
suivant :
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 83
f. Les contrats de ventes
Dresser périodiquement le nombre de contrats de vente engagés, par projet et par type
de produits (lots, logement économiques ou promotionnels).
g. Les titres fonciers
Cet indicateur sert précisément à faire le constat et puis le suivi des titres fonciers acquis
de manière à s‟assurer du rapport qualité/prix et surtout de recenser tous les titres et de les
affecter aux différents projets.
h. Les démolitions de baraques
Cet indicateur est extrêmement utile dans la mesure où il permet de fournir une base
de données pour le ministère de l‟habitat lui permettant de faire la comparaison entre les
prévisions et les réalisations dans le cadre du programme national d‟éradication des
bidonvilles, de faire le bilan, de constater l‟écart et de mettre en place les mesures
indispensables pour la bonne marche du programme.
Pour traiter l‟évolution de ces indicateurs la SAO aura besoin de la matrice
(Annexe N°7 « Matrice de correspondances des indicteurs ») pour faire le suivi.
La SAO le communique chaque fin de mois au HAO sous une forme des réalisations
mensuelles, ainsi qu‟elle communique des tableaux de planification pluriannuelle chaque fin
d‟exercice. Pour communiquer les perspectives des années avenir au HAO, la SAO Oujda
utilise les tableaux suivants pour rédiger un PA de l‟année (N+1) :
Activité physique Pluriannuelle
Etat d’avancement des projets présentés à SM Le Roi
Etat d’avancement des logements à 140000 DH
Etat d’avancement des logements à 250000 DH
Programmation du Partenariat
Liquidation du Stock des PF
Budget de Fonctionnement et d’équipement
Loi cadre
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 84
Section 2 : PROPOSITION D‟AXES D‟AMELIORATION AU SUJET
DE CONTRÔLE DE GESTION DANS LA FILIALE D‟OUJDA
- Dans la mise en œuvre pratique, la démarche OVAR commence tout d‟abord par une
analyse stratégique au niveau de la direction générale, prenant en compte les forces,
les faiblesses, les opportunités, les menaces qui vont donner lieu à la détermination
des buts puis des objectifs de l‟ensemble de l‟organisation ainsi que les variables
d‟action susceptible de jouer. Construction de la grille OVA, la DG va ainsi
pouvoir voir sur quels objectifs les variables d‟action ont un impact.
- Ensuite, il y a une deuxième étape qui est la délégation, c'est-à-dire l‟attribution des
responsabilités au niveau inférieur où sont développées à leur tour les grilles OVAR.
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 85
L‟attribution de ces responsabilités passe alors par une étape de réflexion sur QUI
dans la structure a le plus de maîtrise et de pouvoir d‟action sur chaque variable
d‟action.
C‟est ainsi que chaque responsable peut à son niveau concevoir sa grille OVAR. Les
grilles des différents niveaux de responsabilités doivent ensuite s‟emboîter les unes avec les
autres. Les Variables d‟Actions du niveau N sont déléguées au niveau N-1 où elles peuvent
alors devenir des objectifs.
III Indicateurs 6- Choix des indicateurs pertinents : indicateurs quantitatifs et Qualitatifs, indicateurs
de résultat et d‟action
IV Mise en forme 8- Choix de la présentation avec les utilisateurs des tableaux de bord
10- Informatisation
Le tableau suivant peut résumer les principales caractéristiques des tableaux de bord et les
outils comptables et de suivi traditionnel.
Outils comptables de suivi Tableaux de bord de gestion
Incluent des données non financières voire non
Informations exclusivement financières
quantifiées
Contenu "standard" pour tous les responsables Contenu adapté aux différents responsables
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 86
Présentations souvent "rébarbatives" Souci de présentation attrayante et efficace
Ce tableau fait clairement apparaître l‟apport des tableaux de bord de gestion par rapport au
contrôle budgétaire et au reporting classique.
Les qualités requises des indicateurs :
- Ils doivent être clairs et faciles à interpréter
- Ils doivent être fiables c'est-à-dire issus d‟une procédure appliquée avec rigueur et
sans omission
- Ils doivent limiter les effets pervers
- Tout en mesurant les phénomènes au plus tôt
- Enfin, ils doivent être partagés et cohérents d‟un tableau de bord à l‟autre.
Quand on parle de la rentabilité des projets dans le secteur BTP, on pense directement
sur la question combien tel projet nous a couté ? C‟est la question clé qui nous permet de dire
que c‟est un projet rentable ou non. Pour évaluer le cout global d‟un projet dans ce secteur, il
est nécessaire de disposer d‟une comptabilité analytique qui constitue un outil incontournable
du contrôle de gestion. Elle nous offre une vision claire et détaillée sur les couts et sur leur
ventilation par rapport aux projets déjà réalisés, « Contrairement à la comptabilité générale »,
sa mise en place n'est pas obligatoire. En revanche, son absence prive la société d'un outil
majeur pour évaluer les coûts de revient des projets.
La comptabilité analytique se caractérise par une liberté de mise en oeuvre qui laisse un large
choix sur les différents types de coûts qu'elle devra prendre en compte. En fonction des
spécificités de chaque projet et des objectifs de la société, on peut lui faire analyser les coûts
qui nous semblent les plus pertinents.
Pour toutes ces raisons la société AL OMRANE Oujda devra penser à une mise en place
d‟une comptabilité analytique pour mieux évaluer les couts de ses projets.
C. GESTION BUDGETAIRE
Existence d‟une lettre d‟orientation ou de cadrage préalable au budget qui est signée
par la Direction Générale, et est adressée aux porteurs d‟objectifs. Elle comporte notamment
les points suivants :
- Rappel des principaux objectifs du Plan
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 87
- Information sur les changements majeurs d‟approche et de responsabilités nécessaires
à la construction et à l‟analyse budgétaire par référence à l‟exercice précédent ou aux
pratiques de gestion antérieures
- Description des bases de mesure de la performance et des cibles à atteindre pour la
période.
« ANNEXE N°9: lettre de cadrage »
La SAO oujda doit respecter les orientations mentionnées sur la lettre de cadrage : les étapes
suivantes aident la SAO à l‟élaboration de son budget d‟exploitation (fonctionnement) et le
budget d‟investissement.
Annexe N° 11« Les étapes à suivre pour faire un suivi pour les dépenses d’investissement»
D. SYSTÈME D’INFORMATION
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 88
2. La mise en place des outils de contrôle de gestion
La méthode de la mise en place des outils de contrôle de gestion sera bien au niveau
de la SAO Oujda mais aussi au niveau des Agences de la région orientale : nous avons pensé
à implémenter une gestion en « Business Unit » pour les agences de la région, C‟est-à-dire
que chaque agence aura à préparer une comptabilité analytique avec toutes les composantes
nécessaires elle doit également communiquer son budget d‟exploitation(fonctionnement) et le
budget d‟investissement à la filiale ainsi que de présenter des tableaux de bord chaque fin de
mois et chaque fin d‟exercice .
A. DEMARCHE OVAR
Grace à un entretien réalisé le 01/06/2015, avec Monsieur Toufik Mohammed
Lkhalidi « Responsable contrôle de gestion S.A Oujda ». Nous avons discuté sur les objectifs
de la société S.A Oujda, aussi sur les attentes de la DG de la fonction contrôle de gestion, du
contrôle de gestion pour la S.A Oujda. Monsieur Taoufik Lkhalidi a mis l‟accent sur les
efforts à fournir par l‟ensemble du personnel de la société pour la rationalisation et
l‟optimisation des charges de la Filiale et des Agences, pour assurer la rentabilité de l‟agence
et pour bien piloter l‟activité et mener des actions correctrices.
Les objectifs de la fonction contrôle de gestion déterminés lors de cet entretien sont les
suivants :
Le tableau sur l‟annexe N° 12« Démarche OVAR pour la fonction contrôle de gestion
au sein de la filiale S.A Oujda» résume la délégation des responsabilités et les variables
d‟action sur lesquelles la filiale peut agir afin d‟obtenir les objectifs souhaités.
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 89
Pour bien expliquer ces variables d‟action il nous a été nécessaire de répondre aux questions
suivantes (Quoi / Comment /Qui / Quand / Combien / Impact / Indicateurs). Le traitement des
variables d‟actions est présenté sur l‟annexe N° 13« variables d’actions »
Résultat de la démarche OVAR :
- Pour atteindre l‟objectif N°1, il faut travailler sur les variables d‟action N°1, N°2,
N°4, N°6
- Pour atteindre l‟objectif N°2, il faut travailler sur les variables d‟action N°1, N°2,
N°3, N°4
- Pour atteindre l‟objectif N°3, il faut travailler sur les variables d‟action N°1, N°2,
N°4, N°5, N°6
- Pour atteindre l‟objectif N°4, il faut travailler sur les variables d‟action N°2, N°5,
N°6
- Pour atteindre l‟objectif N°5, il faut travailler sur les variables d‟action N°1, N°5,
N°6
- Pour atteindre l‟objectif N°6, il faut travailler sur les variables d‟action N°1, N°2,
N°3, N°4, N°5, N°6
B. LA COMPTABILITE DE GESTION
La mise en place de la comptabilité analytique sera mise en deux étapes
La premières c‟est niveau de l‟agence : chaque agence doit calculer le cout de revient
de ses projets on procédant ainsi
- Analyser toutes les charges liées aux projets
- Faire une distinction entre les charges directes et les charges indirectes
- Création des familles des charges indirectes
- Création des clés de répartition de chaque famille de charge
- Définir quels sont les centres d‟analyse primaires et les centres d‟analyse auxiliaires
- Imputer les charges indirectes de l‟agence sur chaque projet
- Calculer le totale des charges indirecte imputer sur un projet
- Calculer le cout de revient de chaque projet
- Définir la marge analytique / résultat analytique de chaque projet
Pour répartir les charges indirectes sur les différentes sections, il faut définir des clés de
répartition : Une clé de répartition est un procédé de partage, une proportion ou un
pourcentage fixe s'appliquant en fonction de la nature de la charge indirecte pour déterminer
la part qui en revient à un centre déterminé de l'activité. La création des clés de répartition
repose sur l'hypothèse qu'il existe une proportionnalité entre le coût et le service fourni.
Dans notre travail on a défini les clés de répartition des différents comptes des charges
indirectes de l'agence selon le tableau suivant :
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 90
Charges indirect Clé de répartition
CHAPITRE I : ACHAT CONSOMMES DES Effectif du personnel par projet / Effectif
FOURNITURES total*
La répartition primaire
Consiste à répartir les charges indirectes sur l'ensemble des sections analytiques (Les
agences) selon les clés de répartition prédéfinies. Cette répartition se fait par la multiplication
du montant de chaque compte (charge indirecte) par la clé de répartition qui lui correspond
pour chacun des départements. (Annexe N° 14« Tableau de répartition primaire »)
La répartition secondaire
Une fois les charges indirectes sont réparties entre les différentes sections, on procède à
une répartition secondaire des sections auxiliaires sur les sections principales (pour mesurer la
contribution et les efforts déployés par le centre « Filiale » aux autres centres « Agences»).
(Annexe N°14 « Tableau de répartition secondaire »)
Dans cette phase on ne dispose donc que des charges des sections principales, puisque les
charges du centre « Filiale » sont totalement réparties. Cette répartition se fait par la
multiplication du montant des charges du centre « Filiale » par des ratios.
Agence Berkane
Effectif du personnel Montant total
PROJET 1 PROJET 2 PROJET 3
par projet / Effectif d'investissement
total 60 23 25 12
100% 38% 42% 20%
Agence Berkane
Imputation directe Montant total
selon le volume du PROJET 1 PROJET 2 PROJET 3
d'investissement
projet 120 000 000,00 45000000 40000000 35000000
100% 38% 33% 29%
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 91
Charges du Agence Berkane
personnel par projet Montant total
PROJET 1 PROJET 2 PROJET 3
/ montant des d'investissement
charges du 6 485 857,69 2 464 625,92 2 724 060,23 1 297 171,54
personnel total 100% 38% 42% 20%
Cette étape va permettre d'attribuer à chaque projet de l'agence, les charges indirectes
qui lui correspondent. Dans le cas des entreprises industrielles et commerciales, on assiste à
une imputation des charges indirectes sur les coûts d'achat et les coûts de production en
faisant à chaque stade de calcul une évaluation des stocks.
Agence Berkane
Projet 1 Projet 2 Projet 3
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Agence Berkane
Projet 1 Projet 2 Projet 3
63 720 55 336 48 628
Prix de vente
522,60 243,31 819,88
Coût de revient
50 656 109,09 45 940 876,31 38 288 375,23
Résultat analytique 13 064 413,51 9 395 367,00 10 340 444,65
Par la connaissance du coût de revient des projets, l'agence peut déterminer le montant
exact nécessaire pour couvrir les différentes charges de fonctionnement.
Aussi, Le calcul des résultats analytiques par projet, peut aider l'agence à prendre des
décisions et à faire des ajustements correctifs et palliatifs aux problèmes qui heurtent sa
gestion des projets et des ressources en général.
La deuxième étape de mise en place c‟est niveau de la SAO Oujda : La filiale doit
consolider les tableaux de comptabilité analytique des agences à l‟aide du canevas
suivant : (Annexe N°15 « comptabilité analytique SAO »)
C. GESTION BUDGETAIRE
L‟élaboration du budget du Groupe Al Omrane pour l‟exercice 2015 s‟est basée sur
une nouvelle approche introduite par la notion du cycle managérial instauré en 2014.
Le cycle managérial consiste en la mise en place d‟un « plan de gestion » regroupant en
premier lieu « le plan d‟action » de chaque entité et le budget nécessaire à son exécution ; du
reporting de pilotage et aussi le plan de gouvernance.
Le plan de gestion se base sur les orientations générales du Groupe qui découlent des
orientations royales, gouvernementales et des résolutions du conseil de surveillance.
En effet, l‟élaboration du budget est inscrite dans un processus d‟amélioration continue qui
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 93
tient compte entre autres de l‟évolution de la note de cadrage, de l‟expérience de l‟exécution
et de liquidation des budgets précédents et de la capitalisation des bonnes pratiques des
filiales et du HAO. De ce fait, le contrôleur de gestion devient un vecteur de promotion des
synergies inter-filiales
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Budget d’exploitation
Budget d’équipement
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Budget d’investissement de l’agence
L‟agence peut élaborer son budget d‟investissement ainsi :
CO UT Variation en
RUBRIQUES BUDGET D'INVESTISSEMENT GLO BA L %
FONCIER - #DIV/0!
ETUDES - #DIV/0!
imprevus - #DIV/0!
Pour la filiale elle va donc consolider l‟ensemble des budgets (BG d‟exploitation / BG
d‟équipement / BG d‟investissement) communiqués par les agences de la région orientale, ce
qui donnera au contrôleur de gestion de la filiale plus de temps consacré à l‟analyse des écarts
entre les réalisations et les prévisions du budget et de ses composantes. Le contrôleur de
gestion fera donc un suivi mensuel des dépassements sur chaque rubrique. (Annexe
N°16« Suivi du budget SAO »).
D. TABLEAUX DE BORD
Pour la conception des tableaux de bord il est souhaitable de communiquer le tableau
de bord proposé par le HAO à l‟agence présenté en annexe N°17. Ainsi que nous proposons
deux autres tableaux sur lesquels l‟agence peut faire un suivi des opérations commerciales en
annexe N°18 et un suivi des actions de la procédure "ACHEVEMENT DES PROJETS" en
annexe N°19.
La gestion de la procédure « ACHEVEMENT DES PROJETS » est très importante vu qu‟elle
a un impact considérable sur la comptabilité, la gestion budgétaire et la gestion de l‟effectif de
la société et de l‟agence
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3. Impact de cette mise en place sur la filiale AL OMRANE
Les études réalisées sur la filiale SAO Oujda et principalement sur la fonction
« contrôle de gestion » ont provoqué l‟apparition d‟une fonction de contrôle de gestion de
plus en plus intégrée. Elle dispose d‟outils spécifiques permettant à la fois le contrôle des
opérations et le pilotage stratégique, dans une perspective de gestion permanente et effective
des risques internes et externes.
Intégrer les agences et les impliquer dans ce système avaient un impact considérable sur la
gestion, la rentabilité et les analyses présentées par le contrôleur de gestion. Nous avons
également établi une fiche de fonction pour la direction d‟agence pour montrer les liaisons
fonctionnelles entre les chefs d‟agences et les responsables de la SAO et plus précisément le
contrôleur de gestion. (Annexe N° 20« direction de „agence »)
La conscience de l‟importance du développement de la DSI, permet l‟intégration des
systèmes d‟information par la création d‟interface entre les différentes fonctions. On ne parle
plus de systèmes d‟information par fonction, ayant essentiellement un objectif de production.
Avec le SAP, le contrôle de gestion utilise un système d‟information alimenté par tous les
autres modules issus des branches industrielles ou commerciales.
En effet, grâce aux outils misent en place et à SAP, le contrôleur de gestion consacre moins
de temps à la collecte des données, accède plus facilement à des informations externes afin de
gagner plus de temps pour les analyses approfondies et les interprétations. Il s‟occupe
désormais du traitement, de la présentation et de l‟analyse des informations sans se soucier du
calcul des résultats financiers fournis par les logiciels. Il cherchera aussi, à améliorer le
rendement par réduction des effectifs liés à la gestion des routines comptables et à minimiser
les délais de livraison de l‟information. Le contrôleur de gestion s‟assurera également de la
fiabilité des informations et du respect des échéances.
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 97
e
Conclusion 2 chapitre
La mise en œuvre du système de contrôle de gestion projeté représente la mise en
application de l‟étude conceptuelle sur le terrain, celui de l‟agence et de la filiale, avec ses
contraintes humaines et matérielles. Il va sans dire que le temps imparti n‟était pas suffisant
pour asseoir un système de contrôle de gestion dans sa globalité.
En ce qui concerne notre cas, un travail de longue haleine doit être effectué visant
essentiellement la réalisation progressive des prés requis indispensables à la mise en place
effective. Dans un premier temps, il faudrait achever la conception avant de faire une
simulation à blanc pour tester les outils et instruments conçus. Ensuite, une fois la simulation
à blanc s‟avère concluante, on passe en deuxième temps à l‟étape de fonctionnement
probatoire. C‟est une étape transitoire qui permet de mettre aux points tous les détails et de
régler le fonctionnement du système sur une certaine période. Dans un troisième temps, le
nouveau système de contrôle de gestion sera officiellement lancé à partir du 31/09/2015. C‟est
le démarrage effectif de l‟application et le début d‟exploitation de ses résultats pour les
besoins de gestion de l‟agence et de la filiale.
La mise en place „un système d‟information jouera un rôle très positif pour le Holding et les
filiales du Groupe AL OMRANE, elle leur permet de garder un avantage concurrentiel et être
réactive dans un environnement incertain. La communication et l'information deviennent pour
la majeure partie des firmes un facteur de leur réussite.
Chaque entreprise tente donc de mettre en place un système d'information répondant à ses
besoins spécifiques. Les ERP (Enterprise Resource Planning) ou progiciels de gestion intégrés
ont commencé à s'imposer sur le secteur du BTP. Ils permettent de faciliter les flux
d'informations entre les différents services grâce à une base de données unique et uniforme.
Une meilleure maîtrise de l'ensemble des processus de l'entreprise est alors possible.
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 98
ème
Conclusion 2 partie
À travers les trois études, il paraît bien que le contrôle de gestion au sein du groupe AL
OMRANE est un métier très vaste, évolutif et nullement ennuyeux compte tenu de la diversité
des activités suivies, de la multiplicité des outils de suivi, de l‟évolution des objectifs… En
fait, pour bien sécuriser le système du contrôle de gestion du groupe AL OMRANE nous
avons pensé à intégrer les agences du groupe dans le circuit vu que le groupe dispose de 43
agences dans tous le Maroc, impliquer l‟agence et lui permettre de faire une gestion en
BU « Business Unit » permettra aux filiales du groupe de faire un travail de contrôle et de
suivi plus performant.
Au premier plan les agences vont utiliser les outils du contrôle de gestion pour communiquer
les informations nécessaires aux filiales. Ensuite les filiales vont procéder à un travail de
consolidation des informations communiquées auprès de leurs agences, puis les filiales vont
communiquer les informations disponibles au H.A.O. Enfin le H.A.O fera donc une deuxième
consolidation des informations communiquées auprès des quatorze filiales du groupe. Grâce à
ce cheminement le groupe AL OMRANE aura une information fiable, correcte et rapide.
En outre, nous ne devons pas oublier qu‟au niveau de la gestion il n‟y a pas que la recherche
continue de la performance et qu‟il y‟a aussi le côté maîtrise des risques et la connaissance
des erreurs de gestion à ne pas commettre. En effet, l‟évaluation et le suivi des indicateurs de
risque peuvent être une perspective d‟évolution de cette étude. Nous pouvons aussi réfléchir
au volet communication du contrôle de gestion Groupe et qui s‟impose de plus en plus et qui
peut être par exemple la rédaction d‟un rapport d‟évaluation de performance Groupe destiné à
ses clients, ses actionnaires et ses partenaires.
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 99
Conclusion générale
Le contrôle de gestion de l'entreprise est la maîtrise de sa conduite en s'efforçant de
prévoir les événements pour s'y préparer avec son équipe et s'adapter à une structure évolutive.
La place de cette fonction de contrôle de gestion dépend de la taille, du statut et de la
spécificité de chaque entreprise. Dans les grandes entreprises le contrôle de gestion est lié,
soit à la direction générale, soit à la direction financière. Par contre dans les PME c'est le
comptable ou le dirigeant qui exécute les techniques de contrôle.
le contrôle de gestion doit être clairement positionné comme l'interface entre les
services opérationnels et les services fonctionnels. Cela nécessite de la part du contrôle de
gestion une très bonne connaissance des différents métiers de l'entreprise, un sens développé
du relationnel et de la communication avec les acteurs de l'entreprise
En effet, le contrôle de gestion ne peut se contenter de réceptionner les informations
dont il a besoin. Il lui faut également s'assurer que cette information soit complète et de
qualité.
Le contrôle de gestion utilise de nombreux outils aidant à la mesure de la performance
de l'entreprise, parmi ces outils on cite :
- La méthode de calcul des coûts qui englobe trois méthodes (la méthode de centre
d'analyse, la méthode ABC, l'imputation rationnelle). Cette méthode consiste à
calculer le coût de revient de chaque produit et de rendre ce coût de revient
indépendant de la variation du volume d'activité de l'entreprise.
- La gestion budgétaire permet l'organisation de l'entreprise en centres de responsabilité
pour le calcul de la performance du gestionnaire responsable, tout en définissant des
prix de cession qui permettent le respect de l'efficacité de l'entreprise et la maîtrise et
l'évaluation de l'efficience de chaque centre pour l'évaluation de la performance
globale de l'entreprise.
- Le tableau de bord fournit un ensemble des informations quantitatives et qualitatives
nécessaires pour le pilotage de la performance de l'entreprise grâce à son rôle
important comme élément de contrôle, de dialogue, de communication et d'aide à la
prise de décision
État des lieux du Contrôle de Gestion dans le secteur BTP au Maroc Page 100
Les principaux supports informatiques du contrôle de gestion sont des systèmes d'information
spécialisés comme les PGI (progiciel de gestion intégré), des logiciels de gestion spécialisés
ou plus généralistes comme Excel sur Windows.
Le contrôleur de gestion dans le secteur BTP n'a qu'un objectif, il recherche la performance.
De la construction de tableaux de bord au suivi du budget, il dispose d‟une large palette
d'outils de pilotage :
- Il aide les dirigeants d„une entreprise à définir la stratégie.
- Il établit un plan pour atteindre les objectifs.
- Le contrôleur de gestion BTP analyse au quotidien les résultats de l'activité et rédige
des rapports pour la direction.
- En cas de prévisions non respectées, il réajuste et préconise des mesures correctives.
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Bibliographie
Ouvrages:
« Le contrôle de gestion (Organisation, outils, pratiques) »
Hélène Löning , Véronique Malleret , Jérôme Méric , Yvon Pesqueux, 3éme édition DUNOD
Webographie
- www.abhatoo.net.ma
- www.mhu.gov.ma
- www.fnbtp.ma: représente 5000 entreprises du secteur du BTP
- http://www.creg.ac-versailles.fr/spip.php?article742
- www.management.free.fr
- www.toocharger.com
- http://www.memoireonline.com
- www.alomrane.ma
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Glossaire
SIGLES
MOS Maîtrise d'Ouvrage Sociale
ABC : Activity Based Costing
OBI : Oracle Business Intelligence
ABM : Activity Based Management
OP Ordre de Paiement
AG Assemblée Générale
PAC Plan d'Actions Commerciales
AGE Assemblée Générale Extraordinaire
PCSI Plan Comptable du Secteur Immobilier
AGO Assemblée Générale Ordinaire
PIB Produit Intérieur Brut
AO Appel d'Offre
PNB Produit National Brut
BGE Budget Général de l'Etat
PPP Partenariat Public‐Privé
BTP Bâtiments et Travaux Publics
SA Société Anonyme
CAF Capacité d'Autofinancement
SAO Société AL OMRANE
DSI Direction des Systèmes d'Information
SAP Systems Applications and Products
ERP Enterprise Resource Planning
SI : Système d‟Information
FNBTP Fédération Nationale du Bâtiment et des
Travaux Publics SIB Salon International du Bâtiment
HT Hors Taxes
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ANNEXES
Annexe « 1 » ANNEXE (OVAR HAO)
Annexe « 11 » Annexe « Les étapes à suivre pour faire un suivi pour les dépenses
d’investissement »
Annexe « 12 » Annexe « Démarche OVAR pour la fonction contrôle de gestion au sein de la
filiale S.A Oujda »
Annexe « 13 » Annexe « variables d’actions »
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