Vous êtes sur la page 1sur 6

Gabriel ALLAIN GEA2 GEMA 3

Mattéo GERARD
Hamza ALTIT
Valentin DUCHESNE
Tristan TRINCADEIRO

SAE Entrepreneuriat : Compte rendu


entretien entrepreneur
Pour l’interview, plusieurs choix s’offraient à nous grâce à nos différents contacts. Des
entrepreneurs basés dans le BTP, une restauratrice et enfin une ancienne professeur de
Zumba ayant monté une entreprise et une association. Nous avons choisi cette dernière, car
elle se rapprochait le plus de nos idées de création d’entreprise puisque notre projet
consiste à créer un garage solidaire.

Cette entrepreneure s’appelle Cécile MANSBENDEL. Elle s’est lancée il y a maintenant 8 ans,
en 2014, et a créé une association qui propose des activités sportives (cours de fitness, de
zumba…). Elle est, dans la continuité de son association, auto-entrepreneure pour pouvoir
réaliser des événements “en one shot” lorsqu’elle est contactée par une entreprise ou une
mairie. Pour l’association, celle-ci s’appelle Move & Go et est installée à Savigny sur Orge.

Lien du site internet de l’association : http://www.moveandgo.fr/


Numéro de téléphone : 07 60 76 16 02
Adresse E mail : contact@moveandgo.fr

Cet entretien a été réalisé avec Cécile le jeudi 1 décembre 2022 à la bibliothèque
universitaire de l’IUT de Sceaux.

Pour réaliser cette interview nous avons réservé une salle de travail à la bibliothèque pour
pouvoir interroger Cécile en visioconférence via ZOOM. Nous étions tous les 5 présents à la
bibliothèque pour assister à l’interview qui a duré entre 50 minutes et une heure.

1
(Précision: On distingue les cheveux de Gabriel en haut à gauche qui prend la capture écran)

Avant de passer à l'interview nous nous sommes présentés, et expliqué à Cécile le but de cet
entretien. Ci-dessous, voici un compte rendu de l’interview

D’où vous est venu l’idée d’entreprendre ?

L’idée d’entreprendre ne vient pas directement d'elle. C’est après avoir fait des études et
obtenu un Master STAPS il y a 10 ans qu'elle s’associe avec une amie qui travaille dans les
voyages. Le but du concept est de mélanger voyage et sport, c’est-à-dire organiser des
voyages avec un groupe de personnes pour pratiquer du sport à l’étranger. Elles se sont
d’abord lancées via une filiale de l’entreprise qui appartenait à son associé. Mais le concept
n’a pas rendu le résultat espéré. Elle donnait aussi en parallèle de cette activité des cours de
fitness. Après ce premier échec, elle décide de se relancer en créant une association avec la
clientèle qu’il avait déjà, mais qui eux recherchaient des cours plus que des voyages sportifs.
C’est de là qu'est née l'envie d’entreprendre pour Cécile.
Cécile se lance donc dans l’aventure entrepreneuriale en équipe comme Kevin et Valérie
deux entrepreneurs rencontrés durant la conférence Moovjee.
Son projet débute en 2013 où elle crée Move & Go, elle lance son premier voyage qui
mélange des cours de sport et le voyage au début de l’année 2014, après avoir organisé
plusieurs voyages, elle décide d'arrêter ce concept, car il n’a pas eu l’engouement qu’elle
espérait. Elle décide donc de créer en septembre 2014 son association pour donner des
cours de sport.

Comment trouver des financements ?

2
Pour se lancer dans son activité, Cécile et son associé ont autofinancé l’association. Elles ont
dû acheter le premier équipement nécessaire à la concrétisation du projet.
Étant une prestation des services, le lancement de l’activité n’a pas nécessité beaucoup de
fonds. Cécile n’a donc pas eu besoin de trouver des financements telles que la love money
ou le prêt bancaire pour développer et lancer son association.

La covid a-t-elle eu un impact fort sur l’association ?

L’association ayant pour but de donner des cours de sport, la crise du covid a donc eu un
impact fort sur l’association puisque l’intégralité des cours ont été suspendus. Cependant,
l’association a pu obtenir des aides, elle, étant salariée de son association, a pu obtenir le
chômage partiel. Le système de cartes de cours a permis à l’association d’avoir de la
trésorerie durant cette période et donc de pouvoir se maintenir. Même si cela n’a pas été
facile, elle a su trouver des solutions pour pouvoir continuer.

Comment s’est-elle fait connaître ?

Quand elle s’est lancée, Cécile avait déjà un réseau dans ce domaine. Étant professeur de
fitness dans le public dans des associations ou des mairies, elle avait déjà un réseau sur
lequel s'appuyer, ce qui a rendu plus facile la création de son association. Étant une
association, elle a pu obtenir des aides de la mairie sur la communication, mais aussi grâce
au forum des associations. La mairie a aussi permis d’obtenir des espaces mis à la disposition
pour pouvoir donner des cours.
Son statut de professeur dans d'autres associations avant de lancer la sienne, lui a permis
d’avoir un réseau de client, et de pouvoir vendre ses cours à des personnes qui la
connaissaient déjà et apprécie ses méthodes et ses cours.

Avez-vous utiliser un produit minimum viable avant de vous lancer  ?

Le premier produit minimum viable était le tout premier voyage sportif. Mais à la suite de
plusieurs voyages, Cécile a dû pivoter son Business Modèle. En effet, avant de créer
l’association, sa première idée était de faire des voyages mélangés à des cours de sport.
Cependant, la clientèle qu'elle avait n'était pas réceptive à ce projet, plusieurs facteurs ont

3
posé problème. En effet, les clients étant principalement des femmes ayant souvent une vie
familiale, il était très compliqué de trouver des dates ou toutes les personnes pouvaient se
réunir. De plus, elles ne pouvaient pas partir très longtemps et le budget était assez élevé et
les clients ne pouvaient pas suivre. Elle a donc dû s’adapter à la demande qui voulait plus des
cours que des voyages sportifs.

Cécile a donc changé de registre et s'est lancée uniquement dans des cours de sport. Elle a
pu tester ce nouveau produit (cours et méthodes d’enseignement) dans d'autres structures.
C’est en étant professeur dans des associations qu’elle a donc testé son produit minimum
viable. La difficulté qui en découle était de réussir à ramener les clients dans sa nouvelle
association. Pour les clients qui aimaient les cours, il était normal de suivre Cécile dans sa
nouvelle structure pour pouvoir continuer à suivre ces cours.

Aujourd’hui Cécile essaye de rester à l’écoute de ses clients et des membres de l'association
pour proposer des offres toujours mieux adaptées. Elle essaye constamment d’améliorer et
de pivoter son offre pour s’adapter aux demandes des adhérents.

Comment vous êtes-vous lancé par la suite ?  Avez-vous créer un business plan/un business
modèle ?

Dans le cadre des voyages, avant de lancer son association, Cécile a dû réaliser un business
model et un business plan. Cependant, dans le cadre de la création de son association Cécile
a eu moins de documents à réaliser, elle a seulement dû réaliser un budget prévisionnel qui
montre la viabilité du projet.

Comment s’organise la journée d’un entrepreneur  ?

Cécile qui a deux casquettes puisqu’elle est salariée dans l’association. La journée de Cécile
s’organise autour de deux principales fonctions, durant la journée, elle doit s'occuper
principalement du côté administratif de l’association, relation avec les adhérents,
collaboration avec la mairie, préparation événement et communication… Le soir, elle
s’occupe de donner des cours de sport (fitness, zumba…) aux membres de l'association.
Selon le moment de l'année, les mois les plus chargés sont souvent les mois de septembre,
octobre et avril, mai.

Conseillez-vous de se lancer dans l’entrepreneuriat  ?

4
Comme durant la conférence Moovjee, les entrepreneurs encouragent toujours à se lancer
dans l’entrepreneuriat. Tous les entrepreneurs de la conférence et Cécile considèrent que se
lancer demande énormément de travaille et cela ne va pas être facile tous les jours, mais
comme là dit Mathis « le jeu en vaut la chandelle ». Cependant, quand on décide de se
lancer dans l’entrepreneuriat, il faut être prêt à faire des sacrifices et donner beaucoup de
son temps, mais au bout du compte quand on fournit tous les efforts, on est récompensé par
notre travail.
Pour Cécile, quand on se lance dans l’aventure on est à 100% on vit pour l’entreprise,
l’association. On y pense tout le temps, le week-end, les jours fériés, les vacances on doit
penser au travail.

Étiez-vous prédestinée à entreprendre ?

Cécile n’était pas du tout prédestinée à entreprendre avant de se lancer dans ce projet. Elle
ne vient pas d’une famille qui entreprend et ne connaît pas ce monde avant de l’intégrer. Ce
qu'aimait Cécille c’est le sport. En STAPS, elle s’est spécialisée en remise en forme, et ce qui
lui plaisait particulièrement c’était de donner des cours. Elle envisageait d’être salariée, mais
la passion a pris le dessus grâce à l’aide de sa copine qui est venue la chercher et lui a
proposé d’entreprendre avec elle. C’est ce qui lui a permis de se lancer et cela est devenu
son quotidien. Le fait entreprendre lui est tombé dessus et ce n’était pas un de ses rêves au
départ. Pour elle si elle entreprend aujourd’hui c’est qu’elle a su saisir l’opportunité
lorsqu’elle s’est présenté à elle.

Pourquoi avoir fait le choix de créer une association plutôt qu’une entreprise  ?

Tout d’abord, une entreprise a beaucoup de charges ce qui rend compliqué le fait d’être
rentable. De plus, connaissant plus le domaine public, les associations et de part ses
relations avec la mairie, il était plus facile pour Cécile de créer une association. En étant une
association, elle peut signer des conventions avec les mairies pour obtenir des gymnases et
ainsi l'association n’a pas de loyer à payer ce qui réduit grandement les coûts. Étant une
association, elle a donc peu de charge et n’est pas soumise à l’impôt ce qui est un très grand
avantage. Tous ces avantages ont une répercussion directe sur le prix des cours et cela
permet de proposer des prix beaucoup plus attractifs qui sont divisés en deux grades à
l'association. Mais travailler avec des mairies n’est pas toujours facile car les décisions sont
toujours prises indirectement par la mairie. Il faut toujours avoir un accord de la mairie pour
utiliser un nouveau lieu ou obtenir des autorisations.

5
Après avoir passé plusieurs années à entreprendre avec une association, seriez vous prêt a
monter une entreprise ?

Cécile n'a pas envie de se lancer dans l’entreprenariat via une entreprise car elle n’a pas
pour objectif de réaliser ou de générer beaucoup d’argent. Ce qui lui plaît, c’est la proximité
avec les gens, le fait de donner des cours et transmettre sa passion et son savoir. Le
quotidien qu’elle a aujourd’hui lui plait énormément, elle ne fait jamais la même chose,
puisqu’en parallèle elle organise des événements grâce à son statut d'auto-entrepreneur.
Son quotidien, ses semaines ne se ressemblent pas. C’est pour cela que Cécile n’a pas envie
à l'avenir de se lancer dans une autre structure comme une entreprise.

Pourquoi avoir choisi de créer un statut d'auto-entrepreneur à côté ?

Cécile a décidé de démarrer une activité parallèle en tant qu’auto entrepreneur pour
pouvoir intervenir en tant que personne lors d'événements ponctuels où elle ne peut pas
passer par l’association. Cela lui permet de faire par exemple des interventions comme
dernièrement dans une animation pour le Téléthon.

La chose la plus difficile à laquelle vous avez dû faire face ?

Cécile a dû faire face à un conflit entre elle et son associée avec qui elle avait créé
l’association. Ce conflit a mis à mal l’association puisque son associée est partie avec l’argent
de la trésorerie et Cécile s'est retrouvée à zéro tout en devant continuer son activité. Mais
elle n’a pas abandonné et à décidé de repenser l'association. Elle a complètement changé
l’image de celle-ci en recréant par exemple un nouveau site internet. Elle a aussi dû
réinvestir de l’argent par ses fonds personnels pour pouvoir faire perdurer l’activité. Cela
était pour elle l’une des étapes les plus difficiles dans la vie de son association.

La vie d’entrepreneur a-t-elle eu un impact sur la vie familiale  ?

Pour Cécile, la vie d’entrepreneur a un impact sur la vie de famille mais cela n’en a pas plus
qu’un job classique. La vie d’entrepreneur a davantage un impact sur l’organisation familiale
puisque Cécile est régulièrement amenée à travailler durant les week-end. Mais après, la
famille est souvent impliquée dans l’entreprise ou dans l’association.

Vous aimerez peut-être aussi