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Micro-économie
(Consommateur et Producteur)
Résumés de cours
Et exercices avec solutions complètes
Introduction
Série d’exercices N° 01 (La rationalité du consommateur et la fonction
d’utilité)
Série d’exercices N° 02 (L’optimum du consommateur)
Introduction
Série d’exercices N° 06 (La fonction de production)
1
Introduction générale : la valeur des biens était fonction d’un élément
objectif qui est la quantité du travail
Introduction générale : nécessaire à leur production.
1. Les néoclassiques et la naissance de la - Les néoclassique rompent avec l’approche
microéconomie.
classique traditionnelle et fondent
- Une analyse en termes d’utilité.
- Une analyse marginaliste. définitivement leur analyse de la valeur des
2. La démarche de la microéconomie. biens sur la notion d’utilité.
3. Les hypothèses de la microéconomie. - La valeur des biens est liée au fait que les
- La rationalité individuelle. individus les perçoivent comme étant utiles
- L’échange marchand. pour satisfaire leurs besoins.
- Donc la valeur d’un bien dépend du degré de
satisfaction obtenu en consommant ce biens,
Avant-propos : autrement dit son utilité. L’utilité est définit
- L’analyse économique se subdivise en deux par W.S.JEVONS comme la capacité qu’a un
grandes branches : l’analyse bien a augmenter le plaisir ou a réduire le
microéconomique et l’analyse macro- déplaisir d’un individu.
économique. Donc la micro-économie est une - Selon JEVONS et MENGER l’utilité est
branche de la science économique qui se mesurable et peut être évaluée à l’aide d’un
définit comme étant : « la science qui étudie indicateur précis et quantifiée ce
comment les ressources rares sont employées raisonnement rentre dans ce qu’on appel
pour la satisfaction des besoins des hommes ; « l’utilité cardinale ».
elle s’intéresse d’une part, aux opérations - Ce raisonnement est critiqué par V.PARETO
essentielles que sont la production, la (1848-1923) puis par E.SLUTSKY (1880-
distribution et la consommation de biens, 1943), J.HICKS (1904-1989) et
d’autre part, aux institutions et aux activités P.A.SAMUELSON (1915-2009) qui
ayant pour objet de faciliter des opérations ». proposent le raisonnement de « l’utilité
- A partir de cette définition, il ressort que les ordinale » et ils indiquent que le
ressources sont rares mais les fins et les consommateur peut établir un simple ordre de
besoins des individus multiples. Dans ces préférence entre les différents biens.
conditions des choix s’imposent. C’est ce qui
intéresse particulièrement la microéconomie Une analyse marginaliste :
qui étudie les comportements individuels des - Selon l’école néoclassique le raisonnement ne
différents agents économiques se fait plus sur les quantités globales de biens
(consommateurs, producteurs) concernant la mais sur des quantités additionnelles et plus
demande et l’offre ainsi que leur interaction précisément sur la dernière unité. Ce
sur les marchés pour expliquer la formation raisonnement dit à la marge a une idée
des prix. générale très simple et cependant très
- Les origines de cette analyse se situent dans importante : pour toute décision, il est inutile
les travaux de W.S.JEVONS (Théorie de de s’appesantir sur les erreurs passées, il suffit
l’économie politique, 1871), C.MENGER d’envisager les conséquences futures des
(Fondements de l’économie politique), et décisions ou des non-décisions que l’on va
L.WALRAS (Eléments d’économie pure, prendre aujourd’hui et plus tard. Ex : les
1874) qui marquent la naissance du courant conséquences d’un accroissement de la
de pensée néoclassique à la fin du 18ème production sur les coûts (coût marginale).
siècle.
2. La démarche de la microéconomie :
1. Les néoclassiques et la naissance de la - La microéconomie s’intéresse aux décisions
micro-économie : prises par les agents à un niveau individuel.
Une analyse en termes d’utilité : Elle commence par s’intéresser à un agent
- Les économistes classiques comme type (le consommateur, le producteur)
D.RICARDO (1772-1823), raisonnaient en représentatif des autres et isolé et en définit le
termes de valeur-travail et considéraient que comportement. Elle en déduit ensuite les
2
comportements de l’ensemble des agents (la La théorie du comportement du
demande globale des consommateurs, l’offre consommateur.
globale des producteurs), ceux-ci résultant de La théorie du comportement du
l’agrégation des comportements individuels. producteur.
Ces comportements agrégés permettant alors Les marchés.
d’analyser le fonctionnement d’un marché. La théorie du comportement du
- C’est donc en suivant la méthode de consommateur :
l’individualisme méthodologique que la
microéconomie définit les grandeurs à un Le programme de « la théorie du
niveau global. comportement du consommateur » :
- Définition de l’utilité
3. Les hypothèses de la microéconomie : - L’évaluation de l’utilité
Le raisonnement microéconomique repose sur - La rationalité du consommateur
deux hypothèses fondamentales : la rationalité - La fonction d’utilité
individuelle et l’échange marchand. - L’utilité totale et l’utilité marginale des
La rationalité individuelle : biens
- Les agents économiques ssont supposés - Les courbes d’indifférence et le TMS
rechercher la réalisation d’un objectif en - La maximisation de l’utilité
tenant en compte des contraintes qu’ils - La variation de l’environnement du
subissent et connaissent. Cet objectif unique consommateur
est défini pour un agent type et guide son - La demande du consommateur
comportement. - La demande totale du marché
- Ainsi, le consommateur rationnel a pour - L’élasticité de la demande
objectif de maximiser l’utilité que lui procure - L’effet de substitution et l’effet de revenu.
la consommation de biens sous la contrainte
de son revenu.
- Quand au producteur rationnel, il cherche à
maximiser son profit sous la contrainte des
techniques de production disponibles.
- L’agent rationnel de la théorie
microéconomique est finalement un agent
maximisateur sous contrainte. Le
comportement de cet agent peut donc être
formalisé puisqu’il renvoie à un problème
mathématique d’optimisation d’une fonction.
L’échange marchand :
- Cette hypothèse conduit à mettre le marché au
centre de l’analyse microéconomique. C’est
en effet l’échange marchand qui permet aux
agents d’atteindre leurs objectifs et de
coordonner leurs décisions individuelles.
- Puisque le marché permet la confrontation
entre les offres et les demandes pour un type
de biens ou de services, il peut être défini
comme le mécanisme qui organise l’échange
de biens ou de services entre les agents
(offreurs et demandeurs) et conduit à la
détermination d’un prix.
- Donc la microéconomie enveloppe trois
grands chapitres :
3
Série d’exercices N° 01 :
(La rationalité du consommateur et la Exercice 03 :
fonction d’utilité)
On demande à un individu de classer par ordre
Exercice 01 : de préférence des « complexes1 » de biens de
consommation. Les réponses fournies sont les
Le tableau ci-dessous exprime le niveau suivantes :2
d’utilité total d’un consommateur en fonction
de la quantité qu’il consomme d’un bien donné 𝐴~𝐵~𝐾 𝐶~𝑀~𝑁 𝐿~𝐾 𝐻~𝐼~𝑆 𝐹~𝐺~𝐸
A: 𝐷~𝑂~𝑀 𝑃~𝐺~𝑄 𝐽~𝑅~𝑆
𝐶≻𝐵 𝑄≻𝑆 𝑆≻𝑀 𝑂≻𝐿
𝑸𝑨 𝑼𝑻
1 10 1. Définir les groupes ou ensembles de
2 19 complexes qui forment une courbe
d’indifférence.
3 27
2. Etablir l’ordre qui existe entre les différentes
4 34
courbes ainsi déterminées.
5 40
3. On suppose que chaque complexe se
6 45 compose de deux bien 𝑋 et 𝑌.La quantité de
7 49 chaque bien intervenant dans un complexe
8 52 est donnée au tableau 1.
9 54
10 55 complexes Quantité 𝑿 Quantité 𝒀
11 55 A 2 12
12 52 B 3 4
C 7 3
1. Calculer l’utilité marginale du bien A. D 3 14
2. Tracez la courbe d’utilité totale et d’utilité E 12 4
marginale, expliquez les deux courbes. F 10 5
G 7 8
H 4 15
Exercice 02 : I 4 10
Soient les deux biens 𝑋 et 𝑌 avec la fonction
J 7 4
d’utilité suivante :
K 6 2
𝑼(𝒙, 𝒚) = 𝒙𝟐 𝒚 L 12 1
M 5 4
1. Calculer les utilités marginales des deux N 12 2
biens. O 4 6
2. Etudier les fonctions d’utilités marginales P 6 12
des deux biens. Q 8 6
3. Mêmes questions pour les fonctions R 14 3
d’utilités suivantes : S 5 6
Exercice 04 :
Un consommateur rationnel détient un budget
𝑅 = 16 qu’il dépense pour l’acquisition de
deux biens 𝑋 et 𝑌 à des prix respectifs 𝑃𝑋 =
𝑃𝑌 = 1 . le tableau suivant indique l’évolution
de l’utilité marginale pour les deux biens :
5
Rappel du cour « l’utilité » les biens ou les combinaisons de biens
(l’utilité ordinale).
Définition de l’utilité.
L’évaluation de l’utilité. 3. La rationalité du consommateur :
- L’utilité cardinale. - Si le consommateur retire plus d’utilité d’un
- L’utilité ordinale. bien (combinaison de biens) X que d’un bien
La rationalité du consommateur. Y, on dit qu’il préfère X à Y.
- Axiome de non-saturation. - Le postulat de rationalité sur lequel repose
- Axiome de préférence. l’analyse du comportement du consommateur
- Axiome de transitivité. a la triple signification suivante (les
La fonction d’utilité. axiomes) :
- L’utilité totale. Etant donnés deux biens X et Y, les
- L’utilité marginale. besoins satisfaits par ces deux biens ne
sont pas saturés. Le consommateur
acceptera donc d’avoir plus de X et plus
1. Définition de l’utilité : de Y. (Axiome de non-saturation).
Pour tous les couples possibles
- L’école néoclassique suppose que le d’alternatives X et Y le consommateur
consommateur cherche à maximiser son sait s’il préfère X à Y ou Y à X ou s’il
« utilité » à partir des ressources (revenu) n’a pas de préférence. Une seule de ces
dont il dispose, mais qu’est ce que l’utilité ? trois possibilité est vraie pour chaque
Comment est-elle mesurée ? couple d’alternatives. (Axiome de
- L’utilité est une mesure de bien être que peut préférence).
tirer le consommateur de l’achat des Si le consommateur préfère X à Y et Y
différents produits (biens), donc l’utilité est à Z, il préfèrera X à Z. (Axiome de
représentée par la capacité à satisfaire un transitivité).
besoin.
- L’étude du comportement du consommateur - Autrement dit, les préférences du
suppose que ce dernier effectue un choix entre consommateur sont logiques et transitives.
les différents biens de telle sorte que son
utilité soit maximum. 4. La fonction d’utilité :
- Cette supposition recouvre deux hypothèses : - L’ensemble des informations relatives à la
Le consommateur doit être capable satisfaction que le consommateur retire de
d’évaluer l’utilité des biens. différentes quantités de bien sont contenus
Il doit en outre être rationnel. dans sa « fonction d’utilité ». cette fonction
est l’expression mathématique de l’ordre de
2. L’évaluation de l’utilité : préférence dans lequel il classe les biens.
- L’utilité cardinale : Les économistes de la fin - Le consommateur rationnel qui veut obtenir le
du XIXème siècle (Marshall, Walras, Gevons) maximum de satisfaction doit résoudre le
admettaient que l’utilité des biens était problème de la maximisation de sa fonction
mesurable (l’utilité cardinale), ils supposaient d’utilité.
que le consommateur était capable d’exprimer - La résolution de ce problème permet de
par un nombre de degré l’utilité qu’il déterminer la demande.
attribuait à chaque bien ou à chaque - Considérons un consommateur dont les achats
combinaisons de biens. portent sur plusieurs produits 𝑋, 𝑌 et 𝑍…. La
- L’utilité ordinale : le raisonnement de satisfaction éprouvée par ce consommateur
l’utilité cardinale est très éloignée de la dépend des quantités 𝑥, 𝑦 et 𝑧 dont il peut
réalité, c’est la raison pour laquelle les auteurs disposer, autrement dit l’utilité qu’il obtient 𝑈
modernes (Pareto, Edgeworth, Samuelson, est fonction des quantités consommées des
Hicks) admettent que le consommateur peut produits considérés, elle peut s’écrire :
établir un simple ordre de préférence entres 𝑈 = 𝑓(𝑥, 𝑦, 𝑧)
𝑥, 𝑦, 𝑧 : les quantités des biens 𝑋, 𝑌 et 𝑍.
6
- Cette fonction est la fonction d’utilité d’un 𝑼 = 𝒇(𝒙, 𝒚)
consommateur, elle présente les ∆𝑼 𝜹𝑼
caractéristiques suivantes : 𝑼′𝒙 = 𝒇′𝒙 (𝒙, 𝒚) = 𝐥𝐢𝐦 =
∆𝒙→𝟎 ∆𝒙 𝜹𝒙
Elle est supposé traduire la satisfaction ∆𝑼 𝜹𝑼
de l’individu suivant les combinaisons 𝑼′𝒚 = 𝒇′𝒚 (𝒙, 𝒚) = 𝐥𝐢𝐦 =
∆𝒚→𝟎 ∆𝒚 𝜹𝒚
variables des quantités de 𝑋, 𝑌 et de 𝑍.
Elle est définie pour une période de
temps unique (analyse statique).
Elle est considérée comme une fonction
continue.
L’utilité totale :
- Supposons que les achats d’un consommateur
se limitent à un seul produit 𝑋 la fonction
d’utilité s’écrit : 𝑈 = 𝑓(𝑥) cette fonction
exprime l’utilité totale.
- Lorsque la quantité consommée du bien 𝑋
augmente, l’utilité totale s’accroit également
mais d’une manière non proportionnelle. Elle
augmente à taux décroissant.
- Lorsque la quantité consommée atteint le
point de satiété ) (اإلشباعl’utilité totale atteint
un maximum. Tout accroissement procure
plus d’inconvénients que d’avantage.
L’utilité marginale :
- L’utilité marginale d’un bien est définie
comme étant l’accroissement de l’utilité
résultant de l’augmentation d’une unité de la
consommation de ce bien.
- L’utilité totale atteint son maximum lorsque
l’utilité marginale est nulle.
- Lorsque la fonction d’utilité est continue on
peut utiliser l’outil mathématique pour définir
et calculer l’utilité marginale.
∆𝑥: accroissement de la consommation du bien
𝑋.
∆𝑈: augmentation correspondante de l’utilité
totale.
L’utilité marginale est :
∆𝑼 𝜹𝑼
𝑼𝒎𝒈𝑿 = 𝑼′𝑿 = 𝒇′ (𝒙) = 𝐥𝐢𝐦 =
∆𝒙→𝟎 ∆𝒙 𝜹𝒙
7
Exercice 01 : Explication et commentaire :
- Lorsque la quantité consommée du bien A
1. Calculer l’utilité marginale du bien A : augmente l’utilité totale augmente.
- L’utilité totale augmente à un taux
Quantité 𝑼𝑻 𝑼𝒎𝒈𝑨 décroissant.
0 0 / - Lorsque la quantité consommée atteint le
(𝟏𝟎 − 𝟎) point de satiété 𝑄 = 15 (𝑈𝑚𝑔𝐴 = 0)
1 10 = 𝟏𝟎
(𝟏 − 𝟎)
(𝟏𝟗 − 𝟏𝟎) l’utilité totale atteint son maximum et tout
2 19 =𝟗
(𝟐 − 𝟏) accroissement de la quantité procure plus
3 27 (𝟐𝟕 − 𝟏𝟗)
=𝟖 d’inconvénients que d’avantages.
(𝟑 − 𝟐)
- L’utilité marginale d’un bien est définie
4 34 7
comme étant l’accroissement de l’utilité
5 40 6 résultant de l’augmentation d’une unité de la
6 45 5 consommation de ce bien.
7 49 4 - L’utilité marginale est une fonction
8 52 3 décroissante des quantités, donc
9 54 2 l’accroissement de l’utilité totale est de plus
10 55 1 en plus faible.
11 55 0 - L’utilité totale atteint son maximum lorsque
12 52 −𝟑 l’utilité marginale est nulle.
- Si 𝑈𝑚𝑔𝐴 prenait une valeur négative l’utilité
∆𝑼𝑻 𝑼𝑻𝟐 − 𝑼𝑻𝟏 diminuerait.
𝑼𝒎𝒈𝑨 = =
∆𝒂 𝒂𝟐 − 𝒂𝟏
Remarque :
- 𝑈𝑇 procurée par un bien est celle que retire
2. Tracer les courbes de 𝑼𝑻𝑨 et de 𝑼𝒎𝒈𝑨 : l’individu du choix d’une certaine quantité
de ce bien.
- 𝑈𝑇 varie en fonction de la quantité qui est
60 choisie, elle est définie pour une quantité
fixée des autres biens entrants dans la
50 fonction d’utilité.
40
30
UTA
Umg A
20
10
0
0 5 10 15
-10
8
Exercice 02 : 𝟏 −𝟏⁄ 𝟏⁄𝟐 √𝒚
𝑼𝒎𝒈𝑿 = 𝒙 𝟐 𝒚𝟎 =
𝟐 𝟐√𝒙
1. Calculer les utilités marginales des deux 𝟏 ⁄ 𝟏
𝟏 √𝒙
biens : 𝑼𝒎𝒈𝒀 = 𝒙𝟎 𝟐 𝒚 ⁄𝟐 =
𝑈(𝑥, 𝑦) = 𝑥 2 𝑦 𝟐 𝟐√𝒚
- L’utilité marginale du bien 𝑋 : Etudions 𝑼𝒎𝒈𝑿 :
𝟏 3 1
(𝑼𝒎𝒈𝑿 )′ = − 𝟒 𝑥− ⁄2 𝑦 ⁄2 < 0 ⇒ 𝑼𝒎𝒈𝑿 est
∆𝑼 𝜹𝑼 une fonction décroissante et la courbe est
𝑼𝒎𝒈𝑿 = 𝐥𝐢𝐦 = = 𝟐𝒙𝒚𝟎
∆𝒙→𝟎 ∆𝒙 𝜹𝒙 décroissante.
(𝒚𝟎 pcq 𝒚 = 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒕𝒂𝒏𝒕) 𝟑 5 1
(𝑼𝒎𝒈𝑿 )′′ = 𝟖 𝑥− ⁄2 𝑦 ⁄2 > 0 ⇒ la courbe est
convexe.
- L’utilité marginale du bien 𝑋 :
∆𝑼 𝜹𝑼
𝑼𝒎𝒈𝒀 = 𝐥𝐢𝐦 = = 𝒙𝟐𝟎 Etudions 𝑼𝒎𝒈𝒀 :
∆𝒙→𝟎 ∆𝒚 𝜹𝒚 𝟏 1 3
(𝑼𝒎𝒈𝒀 )′ = − 𝟒 𝑥 ⁄2 𝑦− ⁄2 < 0 ⇒ 𝑼𝒎𝒈𝑿 Est
2. L’étude des fonctions d’utilités une fonction décroissante et la courbe est
marginales : décroissante.
𝟑 1 5
Pour étudier cette fonction on doit calculer (𝑼𝒎𝒈𝒀 )′′ = 𝟖 𝑥 ⁄2 𝑦− ⁄2 > 0 ⇒ la courbe est
1ère dérivé (positive ⇒ croissante, négative⇒ convexe.
décroissante)
2ème dérivé (positive ⇒ convexe, négative⇒ Dans ce cas on peut considérer la fonction
concave) 1 1
𝑈(𝑥, 𝑦) = 𝑥 ⁄2 𝑦 ⁄2 comme une fonction d’utilité
totale.
- Etudier 𝑼𝒎𝒈𝑿 = 𝟐𝒙𝒚𝟎
1ère dérivé : Memes questions pour 𝑼(𝒙, 𝒚) = 𝒙 (𝒚 + 𝟐)
𝜹𝑼𝒎𝒈
(𝑼𝒎𝒈𝑿 )′ = 𝜹𝒙 𝑿 = 𝟐𝒚𝟎 /𝒚𝟎 > 0 quantité 𝑼𝒎𝒈𝑿 = 𝒚 + 𝟐
(𝑼𝒎𝒈𝑿 )′ > 0 donc 𝑼𝒎𝒈𝑿 est une fonction 𝑼𝒎𝒈𝒀 = 𝒙
croissante Etudions 𝑼𝒎𝒈𝑿 :
2ème dérivé : (𝑼𝒎𝒈𝑿 )′ = 𝟎 ⇒ 𝑼𝒎𝒈𝑿 est une droite
𝜹𝟐 𝑼𝒎𝒈𝑿 parallèle à l’axe des abscisses d’ordonné 𝒚𝟎 +
(𝑼𝒎𝒈𝑿 )′′ = =𝟎 𝟐.
𝜹𝟐 𝒙
Donc 𝑼𝒎𝒈𝑿 est une fonction linéaire (la Etudions 𝑼𝒎𝒈𝑿 :
courbe est sous forme de droite) (𝑼𝒎𝒈𝒀 )′ = 𝟎 ⇒ 𝑼𝒎𝒈𝒀 est une droite
parallèle à l’axe des abscisses d’ordonné 𝑿𝟎 .
Étudier 𝑼𝒎𝒈𝒀 = 𝒙𝟐𝟎
1ère dérivé : Dans ce cas on ne peut pas considérer la
𝜹𝑼𝒎𝒈𝒀 fonction 𝑈(𝑥, 𝑦) = 𝑥 (𝑦 + 2) comme une
(𝑼𝒎𝒈𝒀 )′ = =𝟎 fonction d’utilité totale, parce que l’utilité
𝜹𝒚
⇒ 𝑼𝒎𝒈𝒀 est une droite parallèle à l’axe des marginale doit etre décroissante et convexe
abscisses d’ordonné 𝒙𝟐𝟎 . par rapport à l’origine.
𝟏⁄ 𝟏⁄
3. Mêmes questions pour 𝑼(𝒙, 𝒚) = 𝒙 𝟐𝒚 𝟐
9
Rappel du cour : Deux courbes d’indifférences ne
peuvent pas se couper, dans le cas
Les courbes d’indifférence contraire ceci signifie que le point
- Définition. d’intersection représente deux niveaux
- Caractéristiques. de satisfaction différents et ceci n’est
- Courbes d’indifférence particulières pas possible.
Le taux marginal de substitution. Les courbes d’indifférence sont
convexes vers le point d’origine.
Les courbes d’indifférence :
- Considérons une fonction d’utilité de la 3. Courbes d’indifférence particulières :
forme : 𝑈 = 𝑓(𝑥, 𝑦). A. Le cas de biens parfaitement
- Un niveau donné de satisfaction (𝑈0 ) peut substituables :
etre obtenu de différentes combinaisons des Lorsque le consommateur est prêt à échanger
deux produits 𝑋 et Y. un bien (le Coca Cola) contre un autre (le Pepsi
- Il y a un nombre infini de combinaisons Cola) à un taux constant (1 contre 1) sans que
puisque, par hypothèse, la fonction d’utilité cela modifie son utilité, on dit que les biens
est continue. sont parfaitement substituables et les courbes
1. Définition : d’indifférence sont linéaires et décroissantes.
Une courbe d’indifférence est le lieu de toutes
les combinaisons de produits qui procurent un Coca
meme niveau de satisfaction. Cola
𝑦
2
Fig : courbe d’indifférence
(Substituabilité imparfaite)
1
1 2 Pepsi cola
𝑈 = 𝑈0
B. Le cas de biens parfaitement
𝑥 complémentaire :
Supposons un consommateur qui aime boire
2. Caractéristiques des courbes son café avec un sucre et demi.
d’indifférence : Son utilité n’augmente que s’il accroit
Le déplacement du consommateur sur la simultanément sa consommation de café et de
même courbe d’indifférence ne change sucre et dans cette proportion fixe (ex : 2 cafés
pas le niveau de satisfaction. et 3 sucres, 3 cafés et 4,5 sucres).
Une série de courbes d’indifférences
correspondant à différents niveaux de sucre
satisfaction constituent une carte
d’indifférence.
𝑈3
Le niveau de satisfaction est d’autant 4,5
plus élevé lorsqu’on se dirige vers le
nord-est. (lorsque l’on s’éloigne du 3 𝑈2
point d’origine).
Une courbe d’indifférence a une pente 1,5 𝑈1
négative, si la quantité de 𝑌 diminue la
quantité de 𝑋 doit augmenter pour rester
sur le meme niveau de satisfaction. 1 2 3 café
10
C. Le cas d’un bien neutre : obtenir une unité supplémentaire de 𝑋 tout en
Un bien neutre est un bien dont la restant au même niveau de satisfaction.
consommation n’a pas d’effets sur l’utilité du
consommateur. 𝑦 Fig : taux marginal de substitution
pommes 𝑦𝐴 𝐴
∆𝑦
4 𝑈2 𝐵
𝑦𝐵 𝑈 = 𝑈0
A B ∆𝑥
2 𝑈1
𝑥𝐴 𝑥𝐵 𝑥
Remarque :
- Donc le TMS en un point de la courbe
d’indifférence est la pente de la courbe en ce
𝑑𝑦 𝑈𝑚𝑔
point − 𝑑𝑥 = 𝑈𝑚𝑔𝑋 affecté du signe (−).
𝑌
- Puisque la courbe d’indifférence est
𝑑𝑦
décroissante donc la pente 𝑑𝑥 est une valeur
négative.
- Par définition on prend :
𝑑𝑦 𝑈𝑚𝑔
le 𝑇𝑀𝑆 = 𝑑𝑥 = 𝑈𝑚𝑔𝑋 donc on va trouver
𝑌
une valeur positive mais elle signifie une
diminution de la quantité de 𝑦 pour avoir une
unité supplémentaire du bien 𝑋.
12
Exercice 03 : 3. La représentation graphique :
14
Lagrange est une forme quadratique définie
négative. 𝑦 Fig : l’optimum du consommateur
𝛿 2𝐿 𝛿 2𝐿 𝛿 2𝐿 𝑅
𝛿𝑥 𝛿𝑥 𝛿𝑥 𝛿𝑦 𝛿𝑥 𝛿𝜆 𝑃𝑌
𝛿 2𝐿 𝛿 2𝐿 𝛿 2𝐿 𝑃
𝛿 2𝐿 = 𝑦∗
𝛿𝑦 𝛿𝑥 𝛿𝑦 𝛿𝑦 𝛿𝑦 𝛿𝜆
𝛿 2𝐿 𝛿 2𝐿 𝛿 2𝐿 𝑈 = 𝑈0
(𝛿𝜆 𝛿𝑥 𝛿𝜆 𝛿𝑦 𝛿𝜆 𝛿𝜆)
𝑥∗ 𝑅 𝑥
- Construire le déterminant Hessien bordé c'est- 𝑃𝑋
à-dire le déterminant du système d’équations
obtenu à partir du développement de 𝛿 2 𝐿 puis - L’optimum du consommateur peut alors être
étudier le signe des mineurs principaux de ce déterminé sans difficulté, il consiste à trouver
déterminant Hessien. la courbe d’indifférence la plus éloignée ayant
au moins un point commun avec la ligne de
𝛿 2𝐿 𝛿 2𝐿 𝛿 2𝐿 prix correspondant au niveau de son revenu.
|𝛿𝑥 𝛿𝑥 𝛿𝑥 𝛿𝑦 𝛿𝑥 𝛿𝜆|
𝛿 2𝐿 𝛿 2𝐿 𝛿 2𝐿
|𝐻| = Le rapport des prix et des utilités
𝛿𝑦 𝛿𝑥 𝛿𝑦 𝛿𝑦 𝛿𝑦 𝛿𝜆
| 𝛿 2𝐿 marginales des biens :
𝛿 2𝐿 𝛿 2𝐿 |
𝛿𝜆 𝛿𝑥 𝛿𝜆 𝛿𝑦 𝛿𝜆 𝛿𝜆 - Il est clair qu’au point de tangence 𝑃 de la
ligne de prix à la courbe d’indifférence, la
Si |𝑫𝟐 | > 0 ⇒ 𝜹𝟐 𝑳 est définie négative⇒ un 𝑑𝑦
pente de cette courbe d’indifférence 𝑑𝑥 est
maximum. 𝑃
Si |𝑫𝟐 | < 0 ⇒ 𝜹𝟐 𝑳 est définie positive⇒ un égale à la pente de la droite du budget − 𝑃𝑋
𝑌
minimum.
𝑑𝑦 𝑈𝑚𝑔 𝑑𝑦 𝑈𝑚𝑔
- Or 𝑇𝑀𝑆 = − 𝑑𝑥 =𝑈𝑚𝑔𝑋 ⇒ 𝑑𝑥 = − 𝑈𝑚𝑔𝑋
𝑌 𝑌
Lorsque 𝑥 = 0 ⇒ 𝑦 = 𝑃
𝑅 - Il en résulte qu’au point 𝑃 correspondant à la
𝑌 maximisation de la fonction de l’utilité, le
𝑅
Lorsque 𝑦 = 0 ⇒ 𝑥 = 𝑃 rapport des utilités marginales est égal au
𝑋
- Donc la première étape est de déterminer la rapport des prix des deux biens considérés.
ligne de budget.
15
Le cas de minimisation :
𝐿(𝑥, 𝑦, 𝜆) = 𝑥𝑃𝑋 + 𝑦 𝑃𝑌 − 𝜆(𝑈0 − 𝑈)
La première condition :
𝛿𝐿 𝑈𝑚𝑔𝑋
= 𝑃𝑋 − 𝜆𝑈𝑚𝑔𝑋 = 0 ⇒ 𝜆 = … (1)
𝛿𝑥 𝑃𝑋
𝛿𝐿 𝑈𝑚𝑔𝑦
= 𝑃𝑦 − 𝜆𝑈𝑚𝑔𝑦 = 0 ⇒ 𝜆 = … (2)
𝛿𝑦 𝑃𝑦
𝛿𝐿
{ 𝛿𝜆 = 𝑈0 − 𝑈 = 0
𝑈𝑚𝑔𝑋 𝑈𝑚𝑔𝑦
(1)=(2)⇔ =
𝑃𝑋 𝑃𝑦
𝑈𝑚𝑔𝑋 𝑃𝑋
Ou =
𝑈𝑚𝑔𝑦 𝑃𝑦
16
Exercice 04 :
1. Déduire les valeurs des utilités totales des 3. La manière dont ce consommateur répartit
différentes quantités de 𝑿 et 𝒀 : son revenu pour atteindre la satisfaction
maximale :
Quantités 𝑼𝒎𝒈𝑿 𝑼𝒎𝒈𝒀 𝑼𝑻𝑿 𝑼𝑻𝒀
0 / / / / Le revenu = 16 unités monétaires.
1 11 19 11 19 1 𝑈𝑀 → 𝑝𝑟𝑒𝑚𝑖è𝑟𝑒 𝑢𝑛𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑌 → 𝑈𝑚𝑔𝑌 = 19
2 𝑈𝑀 → 𝑑𝑒𝑢𝑥𝑖è𝑚𝑒 𝑢𝑛𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑌 → 𝑈𝑚𝑔𝑌 = 17
2 10 17 21 36 3 𝑈𝑀 → 𝑡𝑟𝑜𝑖𝑠𝑖è𝑚𝑒 𝑢𝑛𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑌 → 𝑈𝑚𝑔𝑌 = 15
3 9 15 30 51 4 𝑈𝑀 → 𝑞𝑢𝑎𝑡𝑟𝑖è𝑚𝑒 𝑢𝑛𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑌 → 𝑈𝑚𝑔𝑌 = 13
4 8 13 38 64 5 𝑈𝑀 → 𝑐𝑖𝑛𝑞𝑢𝑖è𝑚𝑒 𝑢𝑛𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑌 → 𝑈𝑚𝑔𝑌 = 12
5 7 12 45 76 6 𝑈𝑀 → 𝑝𝑟𝑒𝑚𝑖è𝑟𝑒 𝑢𝑛𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑋 → 𝑈𝑚𝑔𝑋 = 11
6 6 10 51 86 7 𝑈𝑀 → 𝑑𝑒𝑢𝑥𝑖è𝑚𝑒 𝑢𝑛𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑋 → 𝑈𝑚𝑔𝑋 = 10
8 𝑈𝑀 → 𝑠𝑖𝑥𝑖è𝑚𝑒 𝑢𝑛𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑌 → 𝑈𝑚𝑔𝑌 = 10
7 5 8 56 94 9 𝑈𝑀 → 𝑡𝑟𝑜𝑖𝑠𝑖è𝑚𝑒 𝑢𝑛𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑋 → 𝑈𝑚𝑔𝑋 = 9
8 4 6 60 100 10 𝑈𝑀 → 𝑞𝑢𝑎𝑡𝑟𝑖è𝑚𝑒 𝑢𝑛𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑋 → 𝑈𝑚𝑔𝑋 = 8
9 3 5 63 105 11𝑈𝑀 → 𝑠𝑒𝑝𝑡𝑖è𝑚𝑒 𝑢𝑛𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑌 → 𝑈𝑚𝑔𝑌 = 8
10 2 4 65 109 12 𝑈𝑀 → 𝑐𝑖𝑛𝑞𝑢𝑖è𝑚𝑒 𝑢𝑛𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑋 → 𝑈𝑚𝑔𝑋 = 7
𝑈𝑚𝑔𝑛 = 𝑈𝑇𝑛 − 𝑈𝑇𝑛−1 13 𝑈𝑀 → 𝑠𝑖𝑥𝑖è𝑚𝑒 𝑢𝑛𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑋 → 𝑈𝑚𝑔𝑋 = 6
14𝑈𝑀 → ℎ𝑢𝑖𝑡𝑖è𝑚𝑒 𝑢𝑛𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑌 → 𝑈𝑚𝑔𝑌 = 6
𝑈𝑇𝑛 = 𝑈𝑚𝑔𝑛 + 𝑈𝑇𝑛−1 15 𝑈𝑀 → 𝑠𝑒𝑝𝑡𝑖è𝑚𝑒 𝑢𝑛𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑋 → 𝑈𝑚𝑔𝑋 = 5
16𝑈𝑀 → 𝑛𝑒𝑢𝑣𝑖è𝑚𝑒 𝑢𝑛𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑌 → 𝑈𝑚𝑔𝑌 = 5
2. La condition de maximisation de l’utilité :
1ère condition : (condition nécessaire) - La combinaison de 𝑥 et 𝑦 qui permet
La première dérivée = 0 ⇒un optimum d’atteindre le maximum de satisfaction est la
2ème condition : (condition suffisante) suivante : 𝑥 = 7 et 𝑦 = 9.
La deuxième dérivée < 0 ⇒un maximum - La valeur de satisfaction
(Pour la méthode mathématique : une seule 𝑈𝑇 = 𝑈𝑇𝑋 + 𝑈𝑇𝑌 = 56 + 105 = 161
variable donc f ′ (x) = 0 et f ′′ (x) < 0
Pour la méthode de Lagrange : les dérivées pour montrer que toute autre dépense du revenu
partielles s’annulent en même temps et δ2 L est donne une utilité plus faible on suppose
définie négative). différentes quantités de 𝑥 et 𝑦 et on montre
qu’aucune combinaison n’est capable à
La contrainte budgétaire : procurer le niveau de satisfaction 𝑈𝑇 = 161 .
- La contrainte budgétaire n’est rien d’autre que Par exemple :
le revenu dont dispose le consommateur lui 𝑥 = 8 , 𝑦 = 8 ⇒ 𝑅 = 16 ⇒ 𝑈𝑇 = 160
permettant d’acheter des différents biens. 𝑥 = 9 , 𝑦 = 7 ⇒ 𝑅 = 16 ⇒ 𝑈𝑇 = 157
- Le consommateur n’a pas de marge de 𝑥 = 6 , 𝑦 = 10 ⇒ 𝑅 = 16 ⇒ 𝑈𝑇 = 160
manœuvre, il lui est impossible de dépasser
son budget.
- L’équation du budget s’écrit :
𝑅 = 𝑥𝑃𝑋 + 𝑦 𝑃𝑌
Avec :
𝑅 : le revenu du consommateur.
𝑃𝑋 : le prix du bien 𝑋.
𝑃𝑌 : le prix du bien 𝑌.
- Donc le consommateur doit maximiser son
utilité tout en prenant en compte son revenu.
- Pour représenter la ligne du budget on a : 𝑦 =
𝑅 𝑃
− 𝑃𝑋 ∙ 𝑥
𝑃
𝑌 𝑌
𝑃𝑋 𝑅
− 𝑃 le coefficient directeur de la droite et
𝑌 𝑃𝑌
l’ordonné à l’origine.
17
Série d’exercices N° 02 : 3. Que devient la position d’équilibre du
(L’optimum du consommateur) consommateur si son revenu s’accroit et
devient égal à 18 ? quelles conclusions
pouvez-vous en tirer quand à la nature des
Exercice 01 : deux biens.
Exercice 02 :
Exercice 04 :
Un consommateur qui dispose d’un revenu de
La fonction de satisfaction d’un consommateur
12 UM a le choix entre la consommation de
deux biens, le pain dont le prix unitaire est de 1 est : 𝑈 = 𝑥 0,3 𝑦 0,7, sa contrainte budgétaire est :
et le jus dont le prix unitaire est de trois. 𝑅 = 𝑥𝑃𝑋 + 𝑦𝑃𝑌
1. Etablir les conditions de l’optimisation de ce
Unités 𝑼𝒎𝒈𝑿 Unités 𝑼𝒎𝒈𝒀 consommateur par la méthode du
consommées consommées
multiplicateur de Lagrange et dégager la
1 10 1 18
signification économique des résultats
2 9 2 15
obtenus.
3 8 3 13
2. Quelle est la signification économique du
4 7 4 11 multiplicateur de Lagrange utilisé dans la
5 6 5 9 recherche des conditions de l’optimum ?
6 5 6 7
7 4 7 5
8 3 8 3
9 2 9 2
10 1 10 1
18
Exercice 01 : 1 1
𝑈𝑚𝑔𝑋 9⁄4 𝑥 4 𝑦 4 3𝑦
−
𝑇𝑀𝑆𝑋𝑌 = = 3 3 = 𝑥
𝑈𝑚𝑔𝑌 3
1. La liaison qui existe entre le taux marginal ⁄4 𝑥 4 𝑦 −4
de substitution et les fonctions d’utilités
marginales des biens 𝑿 et 𝒀 sur une
𝑈 = 𝑥𝑦
courbes s’indifférence : 𝑈𝑚𝑔𝑋 𝑦
𝑇𝑀𝑆𝑋𝑌 = =
- Soit 𝑈 = 𝑓(𝑥, 𝑦), la variation de l’utilité 𝑈𝑚𝑔𝑌 𝑥
totale résultante du changement de la valeur
de 𝑥 et 𝑦 (les quantités des deux biens) 3. Calcul de la valeur 𝑻𝑴𝑺𝑿𝒀 de la première
s’exprime par la différentielle totale du fonction :
premier ordre de la fonction (𝑈).
Nous avons : 𝑈 = 2 et 𝑥 = 3
𝛿𝑈 𝛿𝑈 Trouvons la valeur de 𝑦
𝑑𝑈 = ∙ 𝑑𝑥 + ∙ 𝑑𝑦 1 1
𝛿𝑥 𝛿𝑦 𝑈 = 2𝑥 2 𝑦 2
1 1
2 1
2 = 2√3𝑦 2 ⇒ 𝑦 2 = =
- Sur une même courbe d’indifférence, les 1
2√3 √3
𝑑𝑦 ∆𝑦
est la limite du rapport quand ∆𝑥 tend
𝑑𝑥 ∆𝑥
vers zéro.
On pourra écrire :
𝒅𝒚 𝑼𝒎𝒈𝑿
𝑻𝑴𝑺𝑿𝒀 = − =
𝒅𝒙 𝑼𝒎𝒈𝒀
19
Exercice 02 : - Les mêmes quantités donc les deux biens sont
des biens normaux.
1. Les quantités des bien 𝑿 et 𝒀 qui maximise - « Dans la cas des biens inférieurs
l’utilité : l’augmentation du revenu provoque une
- Nous avons : 𝑅 = 12 𝑢𝑚 , 𝑃𝑋 = 1, 𝑃𝑌 = 3 diminution des quantités de 𝑋 et de 𝑌 ».
- La condition de maximisation de l’utilité est :
𝑈𝑚𝑔𝑋
=
𝑈𝑚𝑔𝑦 - Autre méthode :
𝑃𝑋 𝑃 𝑦 𝑅 = 3 → 3è𝑚𝑒 𝑢𝑛𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑋 → 𝑈𝑚𝑔𝑋 = 27
𝑈𝑚𝑔𝑋 𝑃𝑋 1
ou encore : = =3 𝑅 = 6 → 1è𝑟𝑒 𝑢𝑛𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑌 → 𝑈𝑚𝑔𝑌 = 18
𝑈𝑚𝑔𝑦 𝑃𝑦
𝑅 = 9 → 6è𝑚𝑒 𝑢𝑛𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑋 → 𝑈𝑚𝑔𝑋 = 18
- Les combinaisons de 𝑥 et 𝑦 qui respectent
cette condition sont les suivantes : 𝑅 = 12 → 2è𝑚𝑒 𝑢𝑛𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑌 → 𝑈𝑚𝑔𝑌 = 15
𝑅 = 15 → 3è𝑚𝑒 𝑢𝑛𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑌 → 𝑈𝑚𝑔𝑌 = 13
𝒙 𝒚 𝑹 𝑅 = 15 → 4è𝑚𝑒 𝑢𝑛𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑌 → 𝑈𝑚𝑔𝑌 = 11
5 1 8
Donc 𝑥 = 6 et 𝑦 = 4 et 𝑈 = 102
6 2 12
- Cette position n’est pas une position
8 5 23 𝑈𝑚𝑔 5 1
10 8 34 d’équilibre car 𝑈𝑚𝑔𝑋 = 11 ≠ 3
𝑦
20
Exercice N° 03 : |𝐻| > 0 ⇔ 𝛿 2 𝐿 est une forme quadratique
définie négative et l’optimum est un
1. Les quantités demandées à l’optimum : maximum.
A. La méthode de Lagrange :
2éme méthode pour calculer le déterminant :
Le programme est le suivant :
+ + + - - -
𝑀𝑎𝑥 𝑈 = 2𝑥 + 4𝑦 + 𝑥𝑦 + 8 0 1 −5 0 1
{ 𝑠⁄ 50 = 5𝑥 + 10𝑦
𝑐 𝐻=| 1 0 −10| 1 0
𝐿 = 2𝑥 + 4𝑦 + 𝑥𝑦 + 8 + 𝜆(𝑅 − 5𝑥 − 10𝑦) −5 −10 0 −5 −10
Les valeurs de 𝑥 et de 𝑦 sont données par les
𝐻 = (0 ∙ 0 ∙ 0) + (1 ∙ −10 ∙ −5)
conditions du premier ordre :
+ (−5 ∙ 1 ∙ −10)
𝛿𝐿 2+𝑦 − (−5 ∙ 0 ∙ −5)
= 2 + 𝑦 − 5𝜆 = 0 ⇒ 𝜆 = … (1) − (0 ∙ −10 ∙ −10) − (1 ∙ 1 ∙ 0)
𝛿𝑥 5
𝛿𝐿 4+𝑥
= 4 + 𝑥 − 10𝜆 = 0 ⇒ 𝜆 = … (2) B. La méthode mathématique :
𝛿𝑦 10
𝛿𝐿 De l’équation de budget on peut tirer la valeur
{𝛿𝜆 = 50 − 5𝑥 − 10𝑦 = 0 ⇒ 50 = 5𝑥 + 10𝑦. . (3) de 𝑦 comme une fonction de 𝑥 :
Nous avons : 50 = 5𝑥 + 10𝑦
2+𝑦 4+𝑥 10𝑦 = 50 − 5𝑥
(1) = (2) ⇔ =
5 10 1
⇔ 20 + 10𝑦 = 20 + 5𝑥 ⇒𝑦 = 5− 𝑥
2
⇔ 𝑥 = 2𝑦 … . (4)
En remplaçant (4) dans (3) on obtient : La fonction d’utilité devient une fonction à
50 = 5(2𝑦) + 10𝑦 une seule variable (𝑥) :
𝒚 = 𝟓⁄𝟐 et 𝒙 = 𝟓 et 𝝀 = 𝟗⁄𝟏𝟎 𝑈 = 2𝑥 + 4𝑦 + 𝑥𝑦 + 8
1 1
𝑈 = 2𝑥 + 4 (5 − 𝑥) + 𝑥 (5 − 𝑥) + 8
Etude des conditions du deuxième ordre : 2 2
1 2
L’extremum est un maximum si la 𝑈 = − 𝑥 + 5𝑥 + 28
différentielle totale seconde de la fonction de 2
Lagrange 𝛿 2 𝐿 est une forme quadratique 𝑈𝑥′ = 0
définie négative. Pour maximiser cette fonction {
𝑈𝑥′′ < 0
𝑈𝑥′ = −𝑥 + 5 = 0 ⇒ 𝑥 = 5
Trouvons 𝛿 2 𝐿 : (𝛿 2 𝐿 est une matrice) 1 5
0 1 −5 Et 𝑦 = 5 − 2 𝑥 = 2
2
𝛿 𝐿=( 1 0 −10) 𝑈𝑥′′ = −1 < 0 ⇒ 𝑙′ 𝑜𝑝𝑡𝑖𝑚𝑢𝑚 𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛 𝑚𝑎𝑥𝑖𝑚𝑢𝑚.
−5 −10 0
2. Les quantités demandées pour atteindre le
Construire le déterminant Hessien bordé, puis niveau de satisfaction 𝑼 = 𝟏𝟐𝟎𝟎 :
étudier le signe des mineurs principaux de ce
déterminant Hessien. Le programme est le suivant :
0 1 −5 𝑀𝑖𝑛 𝑅 = 3𝑥 + 2𝑦
{𝑠
𝐻=| 1 0 −10| ⁄𝑐 1200 = 2𝑥 + 4𝑦 + 𝑥𝑦 + 8
−5 −10 0
|𝐻| = |𝐷2 | = 0 | 0 −10
| − 1|
1 −10
| La fonction de Lagrange s’écrit :
−10 0 −5 0
1 0 𝐿 = 3𝑥 + 2𝑦 + 𝜆(1200 − 2𝑥 − 4𝑦 − 𝑥𝑦 − 8)
− 5| | = 50 + 50
−5 −10
= 100 Les conditions du premier ordre :
21
𝛿𝐿 3
= 3 − 2𝜆 − 𝜆𝑦 = 0 ⇒ 𝜆 = … (1)
𝛿𝑥 2+𝑦
𝛿𝐿 2
= 3 − 4𝜆 − 𝜆𝑥 = 0 ⇒ 𝜆 = … (2)
𝛿𝑦 4+𝑥
𝛿𝐿
= 1200 − 2𝑥 − 4𝑦 − 𝑥𝑦 − 8 = 0
𝛿𝜆
{ ⇒ 1200 = 2𝑥 + 4𝑦 + 𝑥𝑦 + 8 … (3)
3 2
(1) = (2) ⇔ =
2+𝑦 4+𝑥
⇔ 3(4 + 𝑥) = 2(2 + 𝑦)
3
⇔ 𝑦 = 4 + 𝑥 … . . (4)
2
1200 = 2𝑥 + 4𝑦 + 𝑥𝑦 + 8
3 3
1200 = 2𝑥 + 4 (4 + 𝑥) + 𝑥 (4 + 𝑥) + 8
2 2
3 2
𝑥 + 12𝑥 − 1176 = 0
2
La deuxième condition :
0 −𝜆 −2 − 𝑦
2
𝛿 𝐿 = ( −𝜆 0 −4 − 𝑥 )
−2 − 𝑦 −4 − 𝑥 0
0 −𝜆 −2 − 𝑦
|𝐻| = | −𝜆 0 −4 − 𝑥 |
−2 − 𝑦 −4 − 𝑥 0
−𝜆 −(4 + 𝑥)
|𝐻| = −𝜆 | |
−(2 + 𝑦) 0
−𝜆 0
−(2 + 𝑦) | |
−(2 + 𝑦) −(4 + 𝑥)
22
Exercice 04 : maximum de satisfaction a entrainé
l’introduction d’une variable nouvelle notée 𝜆
1. Etablir les conditions de l’optimisation par appelée multiplicateur de Lagrange.
la méthode du multiplicateur de Lagrange : Si on reprend la formulation du problème sous
Nous avons : une forme générale :
𝑀𝑎𝑥 𝑈 = 𝑥 0,3 𝑦 0,7 Nous avons :
{𝑠 𝑀𝑎𝑥 𝑈(𝑥, 𝑦)
⁄𝑐 𝑅 = 𝑥𝑃𝑋 + 𝑦 𝑃𝑌
{𝑠
⁄𝑐 𝑅 = 𝑥𝑃𝑋 + 𝑦 𝑃𝑌
𝐿(𝑥, 𝑦, 𝜆) = 𝑥 0,3 𝑦 0,7 + 𝜆(𝑅 − 𝑥𝑃𝑋 − 𝑦 𝑃𝑌 ) 𝐿(𝑥, 𝑦, 𝜆) = 𝑈(𝑥, 𝑦) + 𝜆(𝑅 − 𝑥𝑃𝑋 − 𝑦 𝑃𝑌 )
2. La signification économique du
multiplicateur de Lagrange :
L’utilisation de la méthode de Lagrange pour la
recherche des conditions nécessaires d’un
23
Série d’exercices N° 03 : 2. Donner la représentation graphique des
résultats.
(l’équilibre en coin)
Exercice 01 : Exercice 03 :
La fonction d’utilité d’un consommateur
Vous disposez d’un revenu à repartir entre deux s’écrit :
biens 𝑋 et 𝑌 dont les prix unitaires sont
respectivement 𝑃𝑋 et 𝑃𝑌 , et vos préférences 𝑈 = 5 log(𝑥1 + 1) + log 𝑥2
sont représentée par la fonction d’utilité
suivante : Soient 𝑃1 et 𝑃2 les prix respectifs des biens 1 et
2, 𝑅 le revenu de ce consommateur.
𝑈 = (𝑦 + 2) 𝑥
Question :
1. Que représente pour vous la relation Montrer que cette fonction d’utilité peut
𝑦 = (𝑈/𝑥) − 2 ? admettre un équilibre en coin.
2. Quelle est l’allure de vos courbes
d’indifférence ?
3. Dans le cas où 𝑃𝑋 = 30 , 𝑃𝑌 = 12 et
𝑅 = 96 déterminez les quantités de
chaque bien qui maximisent votre
niveau de satisfaction ? (Méthode de
Lagrange).
4. Quel sera l’indice de satisfaction
correspondant à cette demande
optimale.
Exercice 02 :
𝐿 = 5 𝑙𝑜𝑔(𝑥1 + 1) + 𝑙𝑜 𝑔(𝑥2 )
+ 𝜆(𝑅 − 𝑃1 𝑥1 − 𝑃2 𝑥2 )
5 1
(1) = (2) ⇔ =
𝑃1 (𝑥1 + 1) 𝑃2 𝑥2
⇔ 5𝑃2 𝑥2 = 𝑃1 𝑥1 + 𝑃1
𝑃1 𝑥1 + 𝑃1
⇔ 𝑥2 = … … (4)
5𝑃2
En remplaçant (4) dans (3) :
𝑃1 𝑥1 + 𝑃1
𝑅 = 𝑃1 𝑥1 + 𝑃2
5𝑃2
6 𝑃1 𝑥1 + 𝑃1
𝑅=
5
𝟓𝑹 − 𝑷𝟏
𝒙∗𝟏 =
𝟔𝑷𝟏
26
Série d’exercice N° 04 : 𝑈 = 2𝑥 3⁄2 𝑦 3⁄4
(Variation de l’environnement et
demande du consommateur) 1. Extraire les fonctions de demande en
utilisant la méthode de Lagrange.
2. Si le consommateur veut obtenir une
Exercice 01 : utilité 𝑈 = 3600 et si les prix des biens
que le consommateur souhaite acquérir
La fonction d’utilité d’un consommateur
sont, 𝑃𝑋 = 12 et 𝑃𝑌 = 6 , quelle est la
s’écrit :
valeur du revenu nécessaire à
𝑈 = 2 log 𝑥1 + 4 log 𝑥2 l’obtention de cette utilité ? quelles sont
les quantités optimales qui permettent
𝑃1 et 𝑃2 les prix respectifs des biens 1 et 2 et de réaliser l’équilibre du
𝑅 le revenu du consommateur. consommateur ?
3. Sachant que le prix du bien 𝑋 est passé
1. Donner l’équation de la courbe de de 12 à 6, toutes choses égales par
revenu-consommation. ailleurs :
2. 𝑃1 = 1 , 𝑃2 = 2 , déterminer les a. Déduire la courbe de demande du
équations des courbes d’Engel pour bien 𝑋.
chacun des deux biens considérés et b. Quelle est la nature de la demande
caractériser ces deux biens.
pour le bien 𝑋 ?
4. Quelle est la nature de la relation entre
le bien 𝑋 et le bien 𝑌 ?
Exercice 02 :
𝑈 = 16 𝑥𝑦
Exercice 03 :
27
Rappel du cour :
𝑦 𝑁
La variation de l’environnement du
consommateur
- Si le revenu du consommateur varie.
- L’hypothèse du variation des prix de l’un 𝑃6
des deux biens. 𝑃 𝑃5
4 •
𝑃2
𝑃3
•• 𝑈6
La fonction de demande d’un bien. 𝑈5
𝑃1
•• 𝑈2
𝑈3 𝑈4
La variation de l’environnement du
consommateur : 0 𝑈1
𝑥
- Nous avons supposé au cours des Fig : courbe de revenu-consommation
raisonnements précédent que le revenu 𝑅 et ou courbe de niveau de vie
les prix 𝑃𝑋 et 𝑃𝑌 étaient constants. Maintenant
il faut abandonner cette hypothèse.
- Si l’on joint le point 0 et les points de
tangence (𝑃1 , 𝑃2 , 𝑃3 , … … 𝑃𝑛 ) on obtient « la
1. Si le revenu du consommateur varie :
courbe de niveau de vie » appelée aussi « la
courbe de revenu-consommation » ou
- La ligne du budget qui symbolise son pouvoir
encore : « courbe d’Engels3 ».
d’achat va se déplacer vers le haut ou vers le
bas selon que le revenu augmente ou diminue. - Cette courbe part de l’origine (0,0) puisque
avec un revenu nul le consommateur ne peut
- Comme la pente de cette ligne est le rapport
𝑃 acheter aucune quantité des deux biens 𝑋 et 𝑌.
des prix des deux biens 𝑋 et 𝑌 ( 𝑃𝑋 ) la
𝑌
nouvelle ligne de budget sera parallèle à - La courbe de revenu-consommation traduit la
l’ancienne puisque les prix 𝑃𝑋 et 𝑃𝑌 sont manière dont augmentent les achats de 𝑋 et 𝑌
supposés inchangés. lorsque le revenu du consommateur
augmente.
- Le point d’équilibre correspondant au
maximum de satisfaction sera le point de - Sa forme est fonction de la nature des biens
tangence de la nouvelle ligne de budget à une considérés.
courbe d’indifférence.
- Donc il est possible de déterminer un point 2. L’hypothèse d’une variation du prix de
d’équilibre pour chaque niveau de 𝑅. l’un des deux biens :
- Sur la figure suivante, ont été tracés un - Dans ce cas la pente de la ligne de budget
système de lignes de budget et une carte 𝑃
( 𝑃𝑋 ) va changer.
d’indifférence. 𝑌
- La figure suivante traduit les conséquences de
variation du prix 𝑃𝑋 .
3
Engels : est un statisticien allemand du 18ème siècle qui
est l’un des premiers a avoir étudié les effets des
variations du revenu sur les dépenses de consommation.
28
𝑦 𝐶
𝑃 𝑃′
• 𝑃′′
• 𝑈
𝑈2 3
𝑈1
0 𝐴′′ 𝐴 𝐴′ 𝑥
𝑅
𝑃𝑋
Fig : courbe de prix-consommation
29
Exercice 01 :
2𝑃1
(3) ⇔ 𝑅 = 𝑥1 𝑃1 + 𝑥 𝑃
𝑈 = 2 𝑙𝑜𝑔𝑥1 + 4 𝑙𝑜𝑔𝑥2 𝑃2 1 2
⇔ 𝑅 = 3 𝑥1 𝑃1
1. Equation de la courbe de consommation- 𝑹
revenu : ⇔ 𝒙∗𝟏 =
𝟑 𝑷𝟏
2𝑃1 ∗
On sait que la courbe de consommation-revenu 𝑥2∗ = 𝑥
𝑃2 1
correspond au lieu géométrique des points 2𝑃1 𝑅
d’équilibre obtenus lorsque les prix des biens 𝑥2∗ =
𝑃2 3 𝑃1
restent constants et que le revenu du 𝟐𝑹
consommateur se modifie. Pour déterminer son 𝒙∗𝟐 =
équation on doit résoudre le programme 𝟑 𝑷𝟐
suivant :
𝑥1∗ et 𝑥2∗ sont les fonctions de demande
𝑀𝑎𝑥 𝑈 = 2 𝑙𝑜𝑔𝑥1 + 4 𝑙𝑜𝑔𝑥2 Marshaliennes des biens 1 et 2.
{𝑠
⁄𝑐 𝑅 = 𝑥1 𝑃1 + 𝑥2 𝑃2
Application numérique :
𝐿 = 2 𝑙𝑜𝑔𝑥1 + 4 𝑙𝑜𝑔𝑥2 + 𝜆(𝑅 − 𝑥1 𝑃1 − 𝑥2 𝑃2 ) 𝑹 𝑹
𝒙∗𝟏 = =
𝟑 𝑷𝟏 𝟑
Première condition : 𝟐𝑹 𝑹
𝒙∗𝟐 = =
𝛿𝐿 2 2 𝟑 𝑷𝟐 𝟑
= − 𝜆𝑃1 = 0 ⇒ 𝜆 = … (1)
𝛿𝑥1 𝑥1 𝑥1 𝑃1
𝛿𝐿 4 4 - Ces deux équations sont celles des courbes
= − 𝜆𝑃2 = 0 ⇒ 𝜆 = … (2) d’Engel pour les biens 1 et 2, il s’agit de deux
𝛿𝑥2 𝑥2 𝑥2 𝑃2
droites passant par l’origine.
𝛿𝐿
= 𝑅 − 𝑥1 𝑃1 − 𝑥2 𝑃2 = 0 - On remarque que lorsque le revenu augmente
𝛿𝜆 𝑥1∗ et 𝑥2∗ augmentent, les courbes d’Engel ont
{ ⇒ 𝑅 = 𝑥1 𝑃1 + 𝑥2 𝑃2 … (3) 𝛿𝑥1∗ 1 𝛿𝑥2∗
une pente positive : =3>0 ; =
𝛿𝑅 𝛿𝑅
2 4 1
(1) = (2) ⇔ = >0
3
𝑥1 𝑃1 𝑥2 𝑃2 - Par conséquent, les biens 1 et 2 sont normaux.
⇔ 2𝑥2 𝑃2 = 4𝑥1 𝑃1
4𝑥1 𝑃1
⇔ 𝑥2 =
2𝑃2
2𝑃1
⇔ 𝑥2 = 𝑥 … . (4)
𝑃2 1
2. 𝑷𝟏 = 𝟏 , 𝑷𝟐 = 𝟐
On sait que la courbe d’Engel, pour un bien,
s’obtient à partir des points d’équilibre de la
courbe de consommation-revenu, elle donne la
relation entre la demande optimale du bien et le
revenu. On l’appelle aussi droite de niveau de
vie.
Pour déterminer son équation pour chacun des
deux biens, on doit calculer 𝑥1∗ et 𝑥2∗ .
30
Rappel du cour : 2. Les revenus monétaires de ces
la fonction de demande d’un bien consommateurs seront également données
et constants.
3. L’utilité marginale de la monnaie est
La fonction de demande d’un bien : considérée comme constante.
- Le mot demande recouvre des concepts 4. Les prix des autres biens sont données et
divers, il peut désigner : fixes.
- La demande individuelle d’un consommateur,
ménage ou entreprise. - On admet généralement (les biens de type
- La demande totale constituée par la somme normal) que les courbes de demande ont une
des demandes individuelles qui s’adressent à inclinaison négative, ce qui signifie que la
l’ensemble d’une branche. quantité demandé est d’autant plus grande que
- La demande qui se présente à une entreprise le prix du produit est plus bas, mais il existe
particulière vivant sur un type de marché des cas exceptionnels où l’inclinaisons est
déterminé. positive en raison du snobisme des
- On a vu que la fonction d’utilité permettait de consommateur, on l’appelle l’effet de
déterminer les quantités demandées des démonstration.
produits 𝑋 et 𝑌 compte tenu des prix de ces - Lorsque les hypothèses « Ceteris Paribus »
produits et du revenu. sont respectées toute modification du prix du
- En fait la fonction de demande d’un bien doit bien 𝑋 entraine une variation de la quantité
intégrer toutes les variables pouvant avoir une demandée le long de la courbe de demande
influence sur la quantité vendue de ce bien et tracée sur un diagramme. (voir fig 1)
l’équation de la fonction de demande devrait
s’écrire : 𝑃
𝑸𝑿 = 𝒇(𝑷𝑿 , 𝑷𝒋 , … … … , 𝑹, 𝑮)
𝑃𝑋1
𝑃𝑋 : prix du bien 𝑋.
𝑃𝑗 / j=1,…..n. prix de tous les autre biens 𝑃𝑋2
qu’ils aient ou non des liens étraits de 𝑃𝑋3
complémentarité ou de substitution…etc avec
𝑋.
𝑅 𝑒𝑡 𝐺 : le revenu et les gouts du
consommateur. 𝑄𝑋1 𝑄𝑋2 𝑄𝑋3 𝑄
- Dans nos développements ultérieurs, nous
allons utiliser la formulation : Fig (1) : courbe de demande du bien 𝑿
𝑄𝑋 = 𝑓(𝑃𝑋 )
- Au contraire si l’une des quatre hypothèses
C'est-à-dire que nous allons privilégier une
précédentes venait à changer, ce n’est plus à
seule variable qui sera le prix du bien et
un déplacement le long de la courbe mais à un
considérera comme des données fixées toutes
déplacement de la courbe tout entière. (Fig 2)
les autres variables pouvant avoir une
- Si le revenu du consommateur venait à
influence quelconque sur la quantité du bien
augmenter (le cas d’un bien normal) il se
𝑋. On utilise dans ce sens les hypothèses
produirait un déplacement de la courbe de
appelées : « Ceteris Paribus » qui implique
que : demande vers la droite (1 → 2) .
- Si au contraire le prix du bien 𝑌 fortement
substituable par rapport à celui étudié venait à
1. Les gouts des consommateurs sont baisser le déplacement de la courbe se ferait
considérés comme constants. vers la gauche (1 → 3).
31
𝑃𝑋
𝟐
𝟏
𝟑
𝑄𝑋
Fig (2) : déplacement de la courbe
de demande du bien 𝑿
32
Exercice 02 : 𝑅 1000
𝑦= = ⇒ 𝑦 = 25
2𝑃𝑌 2 (20)
1. Déterminer les fonctions de demande des 𝑈 = 16 𝑥𝑦 = 16 (100)(25) ⇒ 𝑈 = 40000
deux biens 𝑿 et 𝒀.
Nous avons : 𝑈 = 16 𝑥𝑦 𝑅 1000
Les fonctions de demande rationnelles des deux 𝑥= = ⇒ 𝑥 = 200
2𝑃𝑋 2 (5)
biens 𝑋 et 𝑌 sont obtenues à partir des 2
conditions du premier ordre. 𝑅 1000
𝑦= = ⇒ 𝑦 = 25
Elles donnent les quantités optimales 2𝑃𝑌 2 (20)
demandées pour chaque prix et chaque valeur 𝑈 = 16 𝑥𝑦 = 16 (200)(25) ⇒ 𝑈 = 80000
du revenu.
On peut écrire : 4. Tracer la courbe de prix-consommation :
𝐿 = 16 𝑥𝑦 + 𝜆(𝑅 − 𝑥𝑃𝑋 − 𝑦𝑃𝑌 ) Nous avons trois points d’équilibre :
Les conditions du premier ordre : 𝑃(50 ; 25) et 𝑈 = 20000
𝛿𝐿 16𝑦 𝑃′(50 ; 25) et 𝑈 = 40000
= 16𝑦 − 𝜆𝑃𝑋 = 0 ⇒ 𝜆 = … (1) 𝑃′′(50 ; 25) et 𝑈 = 80000
𝛿𝑥 𝑃𝑋
𝛿𝐿 16𝑥 𝑦
= 16𝑥 − 𝜆𝑃𝑌 = 0 ⇒ 𝜆 = … (2)
𝛿𝑦 𝑃𝑌
𝛿𝐿
{ 𝛿𝜆 = 𝑅 − 𝑥𝑃𝑋 − 𝑦𝑃𝑌 = 0 ⇒ 𝑅 = 𝑥𝑃𝑋 + 𝑦𝑃𝑌 . . (3)
50•
Résolvons le système :
16𝑦 16𝑥 40•
(1) = (2) ⇔ =
𝑃𝑋 𝑃𝑌
30•
Courbe de prix-consommation
⇔ 16𝑦 𝑃𝑌 = 16𝑥 𝑃𝑋
𝑦 𝑃𝑌 B 𝑃• • 𝑃′ • 𝑃′′
⇔𝑥= … . (4) •
𝑃𝑋 20 𝑼 = 𝟖𝟎𝟎𝟎𝟎
En remplaçant 𝑥 par son expression dans
10•
𝑼 = 𝟒𝟎𝟎𝟎𝟎
l’équation (3) on obtient :
𝑦 𝑃𝑌 𝑼 = 𝟐𝟎𝟎𝟎𝟎
𝑅= 𝑃 + 𝑦𝑃𝑌 • • • • • • • •
𝑃𝑋 𝑋 50 100 150 200 250 300 350 400 𝑥
𝑹
𝑅 = 2𝑦𝑃𝑌 ⇒ 𝒚 = 𝑃𝑋
𝟐𝑷𝒀
𝑅 10 •
2𝑃 𝑃𝑌 𝑹 •
𝑥= 𝑌 ⇒𝒙=
𝑃𝑋 𝟐𝑷𝑿
𝑹 = 𝟐𝟎𝟎𝟎
𝑅 2000 •
𝑥= = ⇒ 𝑥 = 100
2𝑃𝑋 2 (10)
𝑅 2000
𝑦= = ⇒ 𝑦 = 50 • • • • • • • •
2𝑃𝑌 2 (20) 50 100 150 200 250 300 350 400 𝑥
𝑈 = 16 𝑥𝑦 = 16 (100)(50) ⇒ 𝑈 = 80000 𝑅
𝑅 3000
𝑥= = ⇒ 𝑥 = 150 200
• •
2𝑃𝑋 2 (10)
𝑅 3000
𝑦= = ⇒ 𝑦 = 75
2𝑃𝑌 2 (20) 100• •
𝑈 = 16 𝑥𝑦 = 16 (150)(75) ⇒ 𝑈 = 180000
• • • • • • • • 𝑥
6. Tracer la courbe de revenu-consommation 50 100 150 200 250 300 350 400
et déduire la courbe d’Engel du bien 𝑿 :
Nous avons trois points d’équilibre :
𝑃(50 ; 25) Fig (4) : courbe de revenu-
𝑃′(100 ; 50) consommation et courbe d’Engel
𝑃′′(150 ; 75)
34
Exercice 03 : En remplaçant 𝑥 par son expression à
1. Extraire les fonctions de demande en l’équation de la troisième condition de
utilisant la méthode de Lagrange : minimisation de R on aura :
Les fonctions de demande rationnelles des 3 3
3600 − 2𝑥 2 𝑦 4 = 0
biens 𝑋 et 𝑌 sont obtenues à partir des 3 3
conditions du premier ordre : 3600 − 2𝑦 2 𝑦 4 = 0
3 3 9
{ 𝑀𝑎𝑥 𝑈 = 2𝑥 𝑦
2 4 3600 = 2𝑦 4
𝑠⁄ 𝑅 = 𝑥𝑃 + 𝑦𝑃 4
𝑐 𝑋 𝑌 ⇒ 𝑥 = 𝑦 = (1800)9 = 27,97 ≃ 28
3 3
𝐿 = 2𝑥 2 𝑦 4 + 𝜆(𝑅 − 𝑥𝑃𝑋 − 𝑦𝑃𝑌 ) 𝑅 = 12(28) + 6(28) = 504
Les conditions du premier ordre :
1 3 3. Si 𝑷𝑿 = 𝟔 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝑹 = 𝟓𝟎𝟒 𝒆𝒕 𝑷𝒀 = 𝟔
𝛿𝐿 1 3 3𝑥 2 𝑦 4 déduire la courbe de demande de 𝑿:
= 3𝑥 2 𝑦 4 − 𝜆𝑃𝑋 = 0 ⇒ 𝜆 = … (1)
𝛿𝑥 𝑃𝑋 En utilisant les fonctions de demande trouvées
3 32 −14 à la question (1) on peut calculer les quantités
𝛿𝐿 3 3 −1 𝑥 𝑦
= 𝑥 2 𝑦 4 − 𝜆𝑃𝑌 = 0 ⇒ 𝜆 = 2 … (2) demandées de 𝑋 et 𝑌 :
𝛿𝑦 2 𝑃𝑌 2𝑅 2(504)
𝛿𝐿 𝑥= = ⇒ 𝑥 = 56
= 𝑅 − 𝑥𝑃𝑋 − 𝑦𝑃𝑌 = 0 3𝑃𝑋 3(6)
𝛿𝜆 𝑅 504
{ ⇒ 𝑅 = 𝑥𝑃𝑋 + 𝑦𝑃𝑌 … . . (3) 𝑦= = ⇒ 𝑦 = 28
3𝑃𝑌 3(6)
Résolvons le système :
1 3 3 3 −1
3𝑥 2 𝑦 4 2 𝑥 2 𝑦 4 a. La courbe de demande du bien 𝑿 :
(1) = (2) ⇔ =
𝑃𝑋 𝑃𝑌 𝑃𝑋
𝟐𝒚𝑷𝒀 12• •
⇔𝒙=
𝑷𝑿
En remplaçant 𝑥 par son expression :
2𝑦𝑃𝑌 9 •
𝑅= 𝑃 + 𝑦𝑃𝑌
𝑃𝑋 𝑋
𝑅 = 3𝑦𝑃𝑌 6 • •
Et donc les fonctions de demande des deux
biens 𝑋 et 𝑌 sont les suivantes :
𝑹 𝟐𝑹
𝒚 = 𝟑𝑷 et 𝒙 = 𝟑𝑷 3 •
𝒀 𝑿
2. Si 𝑼 = 𝟑𝟔𝟎𝟎 ; 𝑷𝒀 = 𝟔 ; 𝑷𝑿 = 𝟏𝟐
• • • • • • • •
calculer le revenu et les quantités optimale 10 20 30 40 50 60 70 𝑥
𝒙∗ et 𝒚∗ :
Fig : la courbe de demande du bien 𝑿
Pour résoudre ce problème on doit :
𝑀𝑖𝑛 𝑅 = 12 𝑥 + 6𝑦
{ 3 3 b. La nature de la demande pour le bien 𝑿 :
𝑠⁄ 3600 = 2𝑥 2 𝑦 4
𝑐 La demande du bien 𝑋 est relativement
3 3
𝐿 = 12 𝑥 + 6𝑦 + 𝜆 (3600 − 2𝑥 2 𝑦 4 ) élastique parce que lorsque 𝑃𝑋 a diminué de
50% la quantité demandée a augmenté de
Sachant que la condition d’équilibre reste la 100%.
même de la première question c'est-à-dire :
2𝑦𝑃𝑌 4. 𝑋 et 𝑌 sont des biens indépendants.
𝑥=
𝑃𝑋
En remplaçant 𝑃𝑋 et 𝑃𝑌 par leurs valeurs :
2𝑦6
𝑥= ⇒𝑥=𝑦
12
35
Série d’exercice N° 05 : 3. Calculez les élasticités-prix directes de
(Les élasticités et l’effet de substitution la demande de chaque bien. Qu’en
conclurez-vous ?
et l’effet du revenu) 4. Evaluez l’élasticité-revenu de la
demande du bien 1 et celle du bien 2.
Exercice 01 :
Commentez.
La fonction de demande du bien 𝑋 a pour
5. Donnez l’équation de la courbe de
expression :
consommation-prix pour le prix du bien
1.
𝑋 = 𝑅 0,7 𝑃𝑋−0,6 𝑃𝑌−0,2 6. Le prix du bien 1 est multiplié par deux.
Quelles sont les conséquences de cette
Avec 𝑅 le revenu, 𝑃𝑋 et 𝑃𝑌 les prix des deux augmentation sur le choix optimal du
biens. consommateur ? décomposez l’impact
1. Calculer les élasticités par rapport à 𝑅, 𝑃𝑋 et de la hausse du prix du bien 1 en
𝑃𝑌 . Que peut-on déduire de ces valeurs ? utilisant la méthode de Hicks.
Exercice 02 :
Les préférences d’un consommateur pour les
biens 𝑋 et 𝑌 sont exprimés par :
𝑈 = 4𝑥𝑦
son revenu 𝑅 = 2400 , les prix des deux biens
𝑃𝑋 = 40 et 𝑃𝑌 = 80.
1. Déterminer l’équilibre du
consommateur et le niveau de l’utilité.
2. Supposant que le prix du bien 𝑋 prend
la valeur 𝑃𝑋 = 10 , calculer l’effet
globale (les effets de substitution et de
revenu).
3. Déterminer la nature du bien 𝑋 à partir
de la représentation graphique.
Exercice 03 :
La fonction d’utilité d’un consommateur qui
consomme deux biens, le bien 1 et le bien 2,
s’écrit :
𝑈(𝑥1 , 𝑥2 ) = 𝑥1 ∙ 𝑥2 + 2𝑥1
36
Rappel de cour : 𝐴
- Elle a pour expression 𝑦 = 𝑃𝐵 / A et B sont
𝑌
L’élasticité de la demande :
- Une demande peut être plus ou moins sensible
à une modification du prix. Pour mesurer 𝑦
cette sensibilité, les économistes utilisent le
concept d’élasticité de la demande par rapport
au prix. Les principaux cas de l’élasticité :
On distingue cinq types principaux d’élasticité
- Soit 𝑦 la quantité demandée du bien 𝑌 et 𝑃𝑌 le
de la demande :
prix de ce bien et donc la fonction de
demande du bien 𝑌 s’écrit : 𝑌 = 𝑓(𝑃𝑌 )
1. Une demande parfaitement élastique :
- L’élasticité de la demande de 𝑌 par rapport au
Une variation du prix provoque une variation
prix s’écrira :
infiniment grande de la quantité demandée. 𝒆 =
𝑙𝑎 𝑣𝑎𝑟𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑟𝑒𝑙𝑎𝑡𝑖𝑣𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 −∞
𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑑𝑒𝑚𝑎𝑛𝑑é 𝑦 𝑃
𝑒𝑦⁄ =
𝑃𝑌 𝑙𝑎 𝑣𝑎𝑟𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑟𝑒𝑙𝑎𝑡𝑖𝑣𝑒
𝑑𝑢 𝑝𝑟𝑖𝑥 𝑃𝑌
∆𝑦⁄ 𝑑𝑦⁄
𝐸𝑦 𝑦 𝑦 D D’
= = lim =
𝐸𝑃𝑌 ∆𝑃𝑌⇾𝑂 ∆𝑃𝑌⁄ 𝑑𝑃𝑌
⁄𝑃
𝑃𝑌 𝑌
𝑑𝑦 𝑃𝑌
= ∙
𝑑𝑃𝑌 𝑦
𝑦
- Donc 𝑒 est la limite de la variation relative de
la quantité demandée 𝑦 résultante d’une 2. Une demande relativement élastique :
variation relative du prix 𝑃𝑌 lorsque cette Une variation de prix correspond à une
variation relative du prix tend vers zéro. variation plus que proportionnelle de la
- L’élasticité de la demande par rapport au prix quantité demandée.
est généralement négative parce que la ↑𝑃𝑋 = 1% provoque ↓𝑥 plus que 1%
demande est une fonction décroissante du −∞ < 𝑒 < −1
prix. 𝑃
- Si par exemple 𝑒 = −0,5 cela signifie qu’une
augmentation de 1% du prix 𝑃𝑌 entrainera une
diminution de 0,5 % de la demande de Y. D
- On appelle courbe de demande iso-élastique
une courbe telle que l’élasticité est la même
en tous ses points. D’
𝑦
37
3. Une demande d’élasticité unitaire : Les élasticités partielles de la demande :
Une variation du prix entraine une variation On considérant que la demande du bien 𝑋 est
proportionnelle de la quantité demandée. fonction de 𝑃𝑋 , 𝑃𝑌 et 𝑅. La fonction de
𝒆 = −𝟏 demande du bien 𝑋 s’écrit :
𝑥 = 𝑓(𝑃𝑋 , 𝑃𝑌 , 𝑅) on peut alors définir trois
élasticités partielles de la demande :
𝑃
D
1. L’élasticité partielle directe de la demande
du bien 𝑋 par rapport à son prix 𝑃𝑋 est la
proportion de l’augmentation ou la
diminution de la demande de 𝑋 lorsque son
prix augmente de 1% alors que 𝑃𝑌 et 𝑅 ne
change pas.
D’
𝜹𝒙
𝑬𝒙 𝜹𝒙 𝑷𝑿
𝑦 𝒆= = 𝒙 = ∙
𝑬 𝑷𝑿 𝜹𝑷𝑿 𝜹𝑷𝑿 𝒙
𝑷𝑿
4. Une demande relativement inélastique :
Une variation du prix provoque une variation 2. L’élasticité partielle croisée de la demande
moins que proportionnelle de la quantité du bien 𝑋 par rapport au prix du bien 𝑌 (𝑃𝑌 )
demandée. est la proportion de l’augmentation ou de la
↑𝑃𝑋 = 1% provoque ↓𝑥 moins que 1% diminution de la demande de 𝑋 lorsque 𝑃𝑌
−𝟏 < 𝑒 < 0 augmente de 1% alors que 𝑃𝑋 et 𝑅 ne change
pas.
𝜹𝒙
𝑃 𝑬𝒙 𝜹𝒙 𝑷𝒀
D 𝒆𝑿⁄ = = 𝒙 = ∙
𝑷𝒀 𝑬 𝑷𝒀 𝜹𝑷𝒀 𝜹𝑷𝒀 𝒙
𝑷𝒀
D’
𝑦
38
𝑒 = −∞
une demande
parfaitement élastique
−∞ < 𝑒 < −1
Une demande
δx 𝑃𝑋
𝑃𝑋 ⇒ 𝑒 = ∙ relativement élastique
δ𝑃𝑋 𝑥
𝑒 = −1
Une demande d’élasticité
unitaire
−1 < 𝑒 < 0
Une demande
relativement inélastique
𝑒=0
Une demande
parfaitement inélastique
𝑒𝑋⁄ 𝑒𝑋⁄ < 0
𝑃𝑌
𝑋 et 𝑌 sont des biens
complémentaires
δx 𝑃𝑌
𝑃𝑌 ⇒ 𝑒𝑋⁄ = ∙ 𝑒𝑋⁄ > 0
𝑃𝑌 δ𝑃𝑌 𝑥 𝑃𝑌
𝑋 et 𝑌 sont des biens
substituables
𝑒𝑋⁄ = 0
𝑃𝑌
𝑋 et 𝑌 sont des biens
indépendants
𝑒𝑋⁄ < 0
𝑅
δx 𝑅 bien inférieur
R⇒ 𝑒𝑋⁄ = ∙
𝑅 δ𝑅 𝑥 0 < 𝑒𝑋⁄ < 1
𝑅
bien normal
𝑒𝑋⁄ > 1
𝑅
bien supérieur.
39
Exercice 01 :
𝒆𝑿⁄ = −𝟎, 𝟐
𝑷𝒀
𝑿 et 𝒀 sont des biens complémentaires.
40
Rappel du cour : Premièrement : méthode de Hicks
L’effet de substitution et l’effet du revenu - Hypothèse de Hicks : la substitution se fait à
satisfaction constante.
- On a vu lors de nos développements - Je recherche la position d’équilibre avec la
précédant que toutes variation des prix des nouvelle structure de prix et avec une
produits consommées, comme aussi toute satisfaction constante 𝑈1 .
variation du revenu du consommateur modifie - Le passage de 𝑃1 à 𝑃2 constitue l’effet de
la structure des dépenses de l’individu substitution.
rationnel qui cherche à obtenir le maximum - Pour calculer la position 𝑃2 on fait :
de satisfaction. 𝑀𝑖𝑛 𝑅 = 𝑃𝑋′ ∙ 𝑥 + 𝑃𝑌 ∙ 𝑦
- Pour traduire ses situations on utilise les {𝑠
⁄𝑐 𝑈1 = 𝑈
concepts d’effet de substitution et l’effet de (Minimiser 𝑅 avec une satisfaction constante).
revenu. - L’effet de revenu : au point 𝑃2 le
- Supposons que le consommateur utilise deux consommateur ne consomme pas la totalité de
produits (non complémentaire parce que dans son revenu et donc pour le consommer il
le cas des biens complémentaires l’effet de passe du point 𝑃2 au point 𝑃3 .
substitutions sera nul/ voir figure) 𝑋 et 𝑌 en - Pour calculer l’effet de revenu on fait :
quantités 𝑥 et 𝑦 au prix 𝑃𝑋 et 𝑃𝑌 et qu’il max 𝑈
dépense tout son revenu 𝑅 à l’achat de ces {𝑠⁄ ′
𝑐 𝑅 = 𝑃𝑋 ∙ 𝑥 + 𝑃𝑌 ∙ 𝑦
deux produits.
𝑃 𝒚
𝒚𝟑 𝑷𝟏 𝑷𝟑
𝒚𝟏
𝒚𝟐 𝑷𝟐
𝑦 𝑼𝟐
- Admettons que le prix 𝑃𝑋 du bien 𝑋 diminue, 𝑼𝟏
notre consommateur sera normalement incité
à acheterune quantité plus importante de 𝑋
𝒙
parce que : 𝒙𝟏 𝒙𝟐 𝒙𝟑 𝑹 𝑹
- D’une part : il substituera 𝑋 à 𝑌, puisque 𝑋 𝑷𝑿 𝑷𝑿 ′
𝐸𝑆 𝐸𝑅
est devenu relativement moins chère que 𝑌.
Cette substitution se traduira par le 𝐸𝐺
41
Deuxièmement : méthode de Slutsky Et donc :
- Hypothèse de Slutsky : la substitution se fait à - Si (𝑬𝑺) est positif (𝒙 ↑) et (𝑬𝑹) est positif
pouvoir d’achat constant. (𝒙 ↑) ⇒ bien normal ou bien supérieur.
- Pour définir l’effet de substitution il faut - Si (𝑬𝑺) est positif (𝒙 ↑) et (𝑬𝑹) est négatif
définir la position d’équilibre 𝑃2 en (𝒙 ↓) avec (𝑬𝑺) > (𝐸𝑅) ⇒ bien inférieur.
commençant par la droite de budget qui doit - Si (𝑬𝑺) est positif (𝒙 ↑) et (𝑬𝑹) est négatif
répondre aux deux conditions : (𝒙 ↓) avec (𝑬𝑺) < (𝐸𝑅) ⇒ bien de Giffen.
Elle doit respecter la nouvelle structure
de prix (parallèle à celle de 𝑃3 ). - Le bien de Giffen se défini par les points
Elle doit passer par le point d’équilibre suivants :
𝑃1 (c'est-à-dire que le pouvoir d’achat C’est un bien inférieur.
reste constant à l’initiale). Il n’existe pas de bien substituable au
- Cette nouvelle ligne de budget va définir une bien considéré.
nouvelle position d’équilbre 𝑃2 . Il représente un pourcentage considéré
- Le passage de 𝑃1 à 𝑃2 constitue l’effet de du revenu du consommateur.
substitution.
- Au point 𝑃2 le consommateur à conserver le
même pouvoir d’achat que 𝑃1 or que son
pouvoir d’achat a augmenté lorsque 𝑷𝑿 a
diminué. Et donc pour que le consommateur
consomme la totalité de son revenu il va se
déplacer au point 𝑃3 . (l’effet de revenu).
- Pour le calculer on fait :
max 𝑈
{𝑠⁄ ′
𝑐 𝑅 = 𝑃𝑋 ∙ 𝑥 + 𝑃𝑌 ∙ 𝑦
𝑷𝟑
𝒚𝟑 𝑷𝟏
𝒚𝟏
𝑷𝟐
𝒚𝟐
𝑼𝟑
𝑼𝟐
𝑼𝟏
𝒙
𝒙𝟏 𝒙𝟐 𝒙𝟑 𝑹 𝑹
𝑷𝑿 𝑷𝑿 ′
𝐸𝑆 𝐸𝑅
𝐸𝐺
42
Exercice N° 02 : L’effet du revenu :
L’effet de substitution :
𝑀𝑖𝑛 𝑅 = 10𝑥 + 80𝑦
{𝑠
⁄𝑐 1800 = 4 𝑥𝑦
En utilisant la méthode géométrique :
𝑈𝑚𝑔𝑋 𝑃𝑋 4𝑦 10 30
= ⇔ =
𝑈𝑚𝑔𝑌 𝑃𝑌 4𝑥 80
⇔ 𝑥 = 8𝑦 20
𝑷𝟏 𝑷𝟑
En remplaçant dans la fonction de l’utilité :
1800 = 4 (8𝑦)𝑦 10
1800 = 32𝑦 2 𝑷𝟐
𝑼𝟐
⇒𝑦 = 7,5 𝑥 = 60 𝑅 = 1200 𝑼𝟏 𝒙
𝒚𝟐
« L’effet de substitution s’agit de substituer 30 60 120 𝑹
∆𝑥 = 60 − 30 = 30 𝐸𝐺
∆𝑦 = 7,5 − 15 = −7,5
fig : représentation de l’effet de substitution et de
l’effet de revenu par le recours à la méthode de
Hicks.
43
Puisque (𝑬𝑺) est positif (𝒙 ↑) et (𝑬𝑹) est Exercice 03 :
positif (𝒙 ↑) ⇒ donc 𝑿 est un bien normal ou
bien supérieur. 1. Etablir les fonctions de demande du
Remarque : pour faciliter la tache de la consommateur :
représentation graphique on commence par la Il s’agit de déterminer les demandes
représentation des trois droite de budget puis Marshalliennes. Pour cela il faut résoudre le
on passe a la représentation des deux courbes programme suivant :
d’indifférence. 𝑀𝑎𝑥 𝑈 = 𝑥1 𝑥2 + 2𝑥1
{𝑠
⁄𝑐 𝑅 = 𝑃1 𝑥1 + 𝑃2 𝑥2
𝐿 = 𝑥1 𝑥2 + 2𝑥1 + 𝜆(𝑅 − 𝑃1 𝑥1 − 𝑃2 𝑥2 )
1ère condition :
𝛿𝐿 𝑥2 + 2
= 𝑥2 + 2 − 𝜆𝑃1 = 0 ⇒ 𝜆 = … … … (1)
𝛿𝑥1 𝑃1
𝛿𝐿 𝑥1
= 𝑥1 − 𝜆𝑃2 = 0 ⇒ 𝜆 = … … … … … . . (2)
𝛿𝑥2 𝑃2
𝛿𝐿
{𝛿𝜆 = 𝑅 − 𝑃1 𝑥1 − 𝑃2 𝑥2 = 0 ⇒ 𝑅 = 𝑃1 𝑥1 + 𝑃2 𝑥2 . . (3)
𝑥2 + 2 𝑥1
(1) = (2) ⇔ =
𝑃1 𝑃2
𝑃2 (𝑥2 + 2)
𝑥1 = … … … . (4)
𝑃1
En remplaçant (4) dans (3) :
𝑃2 (𝑥2 + 2)
𝑅 = 𝑃1 + 𝑃2 𝑥2
𝑃1
𝑅 = 2𝑃2 𝑥2 + 2𝑃2
𝑅 − 2𝑃2
𝑥2∗ =
2𝑃2
𝑅 − 2𝑃
𝑃2 ( 2𝑃 2 + 2)
2
𝑥1∗ =
𝑃1
𝑅 + 2𝑃2
𝑥1∗ =
2𝑃1
44
3. Calculer les élasticités-prix directes de la 𝑣𝑎𝑟𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑟𝑒𝑙𝑎𝑡𝑖𝑣𝑒 𝑑𝑥1
demande de chaque bien : 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑥
𝑒𝑥1⁄ = = 1
« L’élasticité-prix directe de la demande du 𝑅 𝑙𝑎 𝑣𝑎𝑟𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑟𝑒𝑙𝑎𝑡𝑖𝑣𝑒 𝑑𝑅
bien 1 mesure la sensibilité de cette demande à 𝑑𝑢 𝑟𝑒𝑣𝑒𝑛𝑢 𝑅
une variation du prix du bien 1, toutes choses 𝑑𝑥1 𝑅
= ∙
égales par ailleurs ». 𝑑𝑅 𝑥1
1 2𝑃1 𝑅 𝑅
𝑣𝑎𝑟𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑟𝑒𝑙𝑎𝑡𝑖𝑣𝑒 𝑑𝑥1 𝑒𝑥1⁄ = ∙ =
𝑅 2𝑃1 (𝑅 + 2𝑃2 ) 𝑅 + 2𝑃2
𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑞𝑢𝑎𝑛𝑡𝑖𝑡é 𝑥 Cette élasticité est positive 𝑒𝑥1⁄ > 0 et
𝑒𝑥1⁄ = = 1 𝑅
𝑃1 𝑙𝑎 𝑣𝑎𝑟𝑖𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑟𝑒𝑙𝑎𝑡𝑖𝑣𝑒 𝑑𝑃1
puisque 𝑅 < 𝑅 + 2𝑃2 ⇒0 < 𝑒𝑥1⁄ < 1
𝑑𝑢 𝑝𝑟𝑖𝑥 𝑃1 𝑅
𝑑𝑥1 𝑃1 Quand le revenu du consommateur
= ∙ augmente de 1% la demande du bien 1
𝑑𝑃1 𝑥1
−2(𝑅 + 2𝑃2 ) 2 𝑃12 augmente de moins que 1%.
𝑒𝑥1⁄ = ∙ Donc le bien 1 est un bien normal et de
𝑃1 4 𝑃12 (𝑅 + 2𝑃2 )
première nécessité.
𝑒𝑥1⁄ = −1 𝑑𝑥2 𝑅
𝑃1
𝑒𝑥2⁄ = ∙
𝑅 𝑑𝑅 𝑥2
Ce qui signifie que si 𝑃1 augmente de 1% la 1 2𝑃2 𝑅 𝑅
quantité demandée de 𝑥1 va diminuer de 1%. 𝑒𝑥1⁄ = ∙ =
𝑅 2𝑃2 (𝑅 − 2𝑃2 ) 𝑅 − 2𝑃2
Donc la demande du bien 1 est une demande Puisque 𝑅 > 𝑅 − 2𝑃2 ⇒ 𝑒𝑥1⁄ > 1
d’élasticité unitaire. 𝑅
Quand le revenu du consommateur
𝑑𝑥2 𝑃2 augmente de 1% la demande du bien 2
𝑒𝑥2⁄ =
∙ augmente de plus que 1%.
𝑃2 𝑑𝑃2 𝑥2
𝑑𝑥2 −2(2𝑃2 ) − 2(𝑅 − 2𝑃2 ) Donc le bien 2 est un bien de luxe (bien
= supérieur).
𝑑𝑃2 2 𝑃22
−4𝑃2 − 2𝑅 + 4𝑃2 ) 5. L’équation de la courbe de consommation-
=
2 𝑃22 prix pour le bien 1 :
−𝑅 L’équation de la courbe de consommation-prix
=
2 𝑃22 pour le bien 1 se détermine de la façon
suivante :
−𝑅 2 𝑃22 A l’optimum nous avons :
𝑒𝑥2⁄ = ∙ 𝑥2 + 2 𝑥1
𝑃2 2 𝑃22 (𝑅 − 2𝑃2 ) =
−𝑅 𝑃1 𝑃2
𝑒𝑥2⁄ = 𝑃2 (𝑥2 + 2)
𝑃2 (𝑅 − 2𝑃2 ) 𝑥1 =
𝑃1
𝑅
𝑅µ > 𝑅 − 2𝑃2 d’où (𝑅−2𝑃 ) > 1 Dans notre cas il n’y a que 𝑃1 qui varie, 𝑃2 est
2 constant et égal à 30 :
Donc 𝑒𝑥2⁄ < −1
𝑃2
La demande du bien 2 est relativement 30𝑥2 + 60
𝑥1 =
élastique. 𝑃1
En remplaçant 𝑥1 par sa valeur dans l’équation
du budget on aura :
4. Calculer l’élasticité-revenu de la demande 𝑅 = 𝑃1 𝑥1 + 𝑃2 𝑥2
du bien 1 et celle du bien 2 : 150 = 30𝑥2 + 60 + 30𝑥2
3
« l’élasticité revenu de la demande du bien 1 𝑥2 = 2 = 1,5 𝑥2 = 𝑓(𝑥1 )
mesure la sensibilité de la demande du bien 1 à La courbe de consommation-prix pour le bien 1
une variation du revenu, toutes choses égales est donc une droite parallèle à l’axe des
par ailleurs ». abscisses d’ordonné 𝑥2 = 1,5 . Ceci signifie
45
que lorsque le prix du bien 1 augmente, la En remplaçant 𝑥1 par sa valeur dans l’équation
demande de ce bien diminue, mais cette de budget on aura :
augmentation du prix n’a aucun effet sur la
demande du bien 2 qui reste constante et égale 150 = 30 (𝑥2 + 2) + 30𝑥2
à 1,5. 150 = 60𝑥2 + 60
𝒙∗𝟏 = 𝟕⁄𝟐 𝒙∗𝟐 = 𝟑⁄𝟐 𝑼∗ = 𝟏𝟕, 𝟓
L’effet de substitution :
𝑃1 = 30 , 𝑃2 = 30 , 𝑈 ∗ = 49⁄2
L’effet du revenu :
𝑃1 = 30 , 𝑃2 = 30 , 𝑅 = 150
𝑀𝑎𝑥 𝑈 = 𝑥1 𝑥2 + 2𝑥1
{𝑠
⁄𝑐 150 = 30 𝑥1 + 30𝑥2
𝑈𝑚𝑔𝑥1 𝑃1
=
𝑈𝑚𝑔𝑥2 𝑃2
𝑥2 + 2
=1
𝑥1
𝑥1 = 𝑥2 + 2
46
Théorie du
comportement du
producteur
47
Présentation générale de la théorie
du comportement du producteur
Introduction générale :
48
Série d’exercice N° 06 : du personnel d’administration et de gestion
(𝐿2 ). Donner la définition de la productivité
(La fonction de production) totale, moyenne, et marginale de chaque facteur
en soulignant les conditions qui doivent être
Exercice 01 : admises pour poser ces définitions.
Un bien noté 𝑄 est produit à l’aide de deux
facteurs de production, du travail (𝐿) et du Exercice 03 :
capital (𝐾). En courte période on considère que A la suite d’une enquête d’une entreprise
l’entreprise n’a pas la possibilité de faire varier fabriquant un bien 𝑄 à l’aide d’un stock
son stock de capital (𝐾). La production du bien d’équipement donné 𝐾0 et de facteur de travail
𝑄 varie alors en fonction du nombre d’unités de 𝐿. On a pu constater que la quantité produite
facteur (𝐿) (une unité correspondant à une par unité de travail évoluait comme il est
heure de travail), et la production réalisée en montré au tableau.
fonction de la valeur de (𝐿) est donnée dans le
tableau 1. Nombre d’unités de Quantité produite
facteur travail (𝑳) par unité de
Unités de Nombre d’unités facteur (𝑳)
travail (𝑳) produites (𝑸) 0 0
0 0 1 10
1 64 2 12
2 224 3 13
3 442 4 13
4 640 5 12,2
5 800 6 11
6 864 7 9,43
7 864 8 8
8 784 Tableau (02) : quantité produite par unité
Tableau 01 : la production (𝑸) en fonction de (𝑳) de facteur (𝑳)
51
Série d’exercice N° 06 :
Exercice 01 :
Les définitions :
- La productivité totale du travail (𝑃𝑇𝐿 ) se
définit comme la production résultante de
l’utilisation d’un certain nombre d’unités de
facteur travail (𝐿) avec une quantité fixée de
l’autre facteur de production.
- La productivité moyenne du travail (𝑃𝑀𝐿 )
est définie comme la quantité produite par
𝑄
unité de facteur travail. 𝑃𝑀𝐿 = 𝐿 .
- La productivité marginale du travail (𝑃𝑚𝑔𝐿 )
est définie comme la quantité de produit 𝑄
supplémentaire résultante de l’augmentation
de l’utilisation du facteur (𝐿) par une seule
∆𝑄
unité. 𝑃𝑚𝑔𝐿 = ∆𝐿 .
53
Exercice 02 : Exercice 03 :
Les quatre facteurs de production 1. Calcule de la productivité totale et de la
d’automobiles sont les suivants : productivité marginale du facteur 𝑳 :
𝐾1 : le capital technique. - Au tableau (2) on dispose de l’information sur
𝐾2 : le capital circulant. la quantité produite par unité de facteur 𝐿.
𝐿1 : le personnel de production. Donc on a la productivité moyenne.
𝑄
𝐿2 : le personnel administratif et de gestion. - On sait que 𝑃𝑀𝐿 = 𝐿 ⇒ 𝑄 = 𝑃𝑀𝐿 ∙ 𝐿
Si on appelle 𝑄 le nombre d’unités de produit, - Le tableau suivant rassemble les calculs :
on peut donc écrire la fonction de production :
𝑄 = 𝑓(𝐾1 , 𝐾2 , 𝐿1 , 𝐿2 ) Nombre Quantité Productivité Productivité
- Pour chaque facteur, il est possible de définir d’unité de produite totale marginale
facteur 𝑳 par unité 𝑷𝑻𝑳 = 𝑷𝑴𝑳 ∙ 𝑳 ∆𝑸
une productivité totale, une productivité 𝑷𝒎𝒈𝑳 =
∆𝑳
de 𝑳
moyenne et une productivité marginale. 𝑸
- Ces valeurs seront obtenues en considérant 𝑷𝑴𝑳 =
𝑳
comme constants tous les facteurs de 0 0 0 /
production, sauf un, celui dont on cherche à 1 10 10 10
établir les productivités. 2 12 24 14
3 13 39 15
Le facteur 𝑳𝟏 : 4 13 52 13
La productivité totale du facteur 𝐿1 est 5 12,2 61 9
la quantité produite des automobiles on 6 11 66 5
utilisant un certain nombre d’unité de 7 9,43 66 0
facteur 𝐿1 . Cette productivité sera 8 8 64 -2
obtenu en considérant que les valeurs
𝐾1 , 𝐾2 , 𝐿2 sont fixées : 𝐾1 = ̅̅̅ 𝐾1 , 𝐾2 = 2. La représentation graphique et la
̅̅̅ ̅̅̅
𝐾2 , 𝐿2 = 𝐿2 et on fait varier la valeur délimitation des zones :
de 𝐿1 . A partir de la représentation graphique il est
Donc 𝑄 = 𝑓(𝐾 ̅̅̅1 , ̅̅̅
𝐾2 , 𝐿1 , ̅̅̅
𝐿2 ). possible de délimiter les zones demandées :
La productivité moyenne du facteur 𝐿1
est la quantité produite par unité de 𝑃𝑇𝐿 , 𝑃𝑀𝐿 , 𝑃𝑚𝑔𝐿 augmentent simultanément
facteur 𝐿1 . la 𝑃𝑀𝐿1 sera obtenue en lorsque 𝐿 passe de 0 à 3 unités.
faisant le rapport : 𝑃𝑇𝐿 augmente et 𝑃𝑀𝐿 , 𝑃𝑚𝑔𝐿 diminuent
𝑄 𝑓(𝐾 ̅̅̅1 , ̅̅̅
𝐾2 , 𝐿1 , ̅̅̅
𝐿2 ) lorsque 𝐿 passe de 4 à 7 unités.
=
𝐿1 𝐿1
La productivité marginale du facteur 𝐿1 70
est la quantité de produit
60
supplémentaire résultante de
l’augmentation d’une unité de facteur 50
𝐿1 les quantités des autres facteurs PML /
restants inchangées. 40
PTL /
La productivité marginale du facteur 𝐿1
∆𝑄 30 PmgL /
se calculera à partir du rapport ∆𝐿 .
1
20
54
3. Pour accroitre la 𝑃𝑚𝑔𝐿 l’entreprise doit
réduire son utilisation du facteur 𝐿 jusqu’à
𝐿 = 3.
L’adjonction de la troisième unité de facteur
est celle qui conduit à la production
additionnelle la plus élevée.
Si l’objectif de l’entreprise est de rendre
maximum la productivité totale 𝑃𝑇𝐿 , elle
devra accroitre la quantité de 𝐿jusqu’à 7,
c'est-à-dire jusqu’au moment où la
productivité marginale s’annule.
55
Série d’exercices N° 07 moyenne et marginale lorsque ce rapport
change ?
(La phase de production rationnelle) 4. Démontrer que lorsque la courbe de
productivité marginale est située au-dessus
de la courbe de productivité moyenne, le
Exercice 01 : pourcentage d’augmentation de la
Un agriculteur désireux de connaître les production de navets est supérieur à celui du
possibilités de production de navets qui lui sont facteur semence et inversement (vérifier
offertes sur un terrain de 1000 m2 de superficie qu’il en est bien ainsi en prenant un exemple
décide de procéder à des essais de culture. Il dans chaque cas).
prépare à cet effet 8 parcelles de terrain Traduire ces observations en termes
rigoureusement identiques de un mètre carré de d’élasticités de production par rapport au
surface. Chaque parcelle est numérotée de 1 à facteur.
8. Sur la parcelle n°1 il sème 10 grammes de
semences, sur la parcelle n°2, 20 grammes et
ainsi de suite en ajoutant 10 grammes de plus à Exercice 02 :
chaque nouvelle parcelle. En courte période, la production totale d’une
Les navets étant arrivés à maturité, l’agriculteur entreprise varie en fonction du nombre d’unités
peut faire les constatations rassemblées au employées du facteur travail (L), selon la
tableau 1. relation : 𝑃𝑇 = −𝐿3 + 10𝐿2 + 32𝐿
L’équipement utilisé et la technique de
Numéro d’ordre de Accroissement de la production ne peuvent être modifiés pendant la
la parcelle production de navets période considérée.
sur chaque parcelle 1. Calculer et représenter sur un graphique la
1 20 PT, la PM et la Pmg du travail, pour L
2 50 variant de 1 à 9.
3 65 2. Analyser la forme de la courbe de 𝑃𝑇𝐿 .
4 60 3. Analyser la forme des courbes de 𝑃𝑀𝐿 et de
5 55 𝑃𝑚𝑔𝐿 et expliquer leurs positions
6 26 respectives.
7 18 4. Cette entreprise est-elle soumise à la loi des
8 0 rendements décroissants ?
Tableau 1 : accroissement de production enregistré 5. Déterminer la phase de production
sur chaque parcelle. rationnelle de l’entreprise.
57
Série d’exercice N° 07: La représentation graphique :
𝑷𝑻𝑳
Rappel du cour :
La phase de production rationnelle
58
Exercice 01 : La représentation graphique :
59
Qu’exprime le rapport envisagé ? - Exemple :
Le rapport superficie/facteur variable exprime - Lorsque 𝑷𝒎𝒈𝑺 > 𝑷𝑴𝑺 :
l’intensité de l’utilisation des facteurs de Lorsque S passe de 1 à 2 unités
production. ∆𝑄 𝑄
𝑃𝑚𝑔𝑆 = ∆𝑆 = 50 𝑃𝑀𝑆 = 𝑆 = 35
Exemple :
1 ⇒ 𝑃𝑚𝑔𝑆 > 𝑃𝑀𝑆
= 1 (10 gr de semence dans 1 m2) Lorsque 𝑆 = 1 ⇒ 𝑄 = 20
1
1
= 0,5 (10 gr dans 0,5 m2) Lorsque 𝑆 = 2 ⇒ 𝑄 = 70
2
1 ∆𝑄 50
= 0,33 (10 gr dans 0,33 m2) = = 250%
3 𝑄 20
∆𝑆 2 − 1
= = 100%
𝑆 1
Comment évoluent 𝑷𝑴𝑺 et 𝑷𝒎𝒈𝑺 lorsque Lorsque S augmente de 100%, Q augmente de
le rapport change : 250%.
- Lorsque Le rapport superficie/facteur variable ∆𝑄
diminue 𝑃𝑀𝑆 et 𝑃𝑚𝑔𝑆 augmentent ( 𝑄 ) 250
simultanément dans un premier temps jusqu’à 𝑒𝑄⁄ = = = 2,5
𝑆 ∆𝑆 100
1 (𝑆)
ce que le rapport soit égale à 3 .
Lorsque 𝑷𝒎𝒈𝑺 < 𝑷𝑴𝑺
- Dans une seconde phase 𝑃𝑀𝑆 continue à Lorsque S passe de 6 à 7 unités
augmenter jusqu’à ce que le rapport soit égale ∆𝑄
1 𝑃𝑚𝑔𝑆 = ∆𝑆 = 18 𝑃𝑀𝑆 = 42
à5.
⇒ 𝑃𝑚𝑔𝑆 < 𝑃𝑀𝑆
- Enfin dans une dernière phase, on observe
une décroissance simultanée des deux
Lorsque 𝑆 = 6 ⇒ 𝑄 = 276
productivités 𝑃𝑀𝑆 et 𝑃𝑚𝑔𝑆 jusqu’à ce que le
1 Lorsque 𝑆 = 7 ⇒ 𝑄 = 294
rapport soit égale à 8 . ∆𝑄 294 − 276
= = 6,5%
𝑄 276
4. Lorsque la courbe de 𝑃𝑚𝑔𝑆 est située au ∆𝑆 7 − 6
dessus de la courbe de 𝑃𝑀𝑆 on peut écrire : = = 16,66%
𝑆 6
∆𝑄 𝑄 ∆𝑄 ∆𝑆 Lorsque S augmente de 16,66%, Q augmente
𝑃𝑚𝑔𝑆 > 𝑃𝑀𝑆 ⇒ > ⇒ >
∆𝑆 𝑆 𝑄 𝑆 de 6,5%
∆𝑸 ∆𝑄
- Le rapport 𝑸 représente le pourcentage (
𝑄
) 6,5
𝑒𝑄⁄ = ∆𝑆 = 16,66 = 0,39
d’augmentation de la production. 𝑆 ( )
𝑆
∆𝑺
- Le rapport 𝑺 représente le pourcentage
d’augmentation de la quantité du facteur S.
60
Exercice 02 : 2. Analyser la forme de la courbe de 𝑷𝑻𝑳 :
L’analyse de la courbe de productivité totale
1. Calculer 𝑷𝑻𝑳 , 𝑷𝑴𝑳 et 𝑷𝒎𝒈𝑳 : impose l’étude des dérivées première et
Nous avons : seconde de la fonction de 𝑃𝑇𝐿 :
𝑃𝑇𝐿 = −𝐿3 + 10𝐿2 + 32𝐿 - Etude de la dérivée première :
𝑃𝑇𝐿 −𝐿3 + 10𝐿2 + 32𝐿 𝛿𝑃𝑇𝐿
𝑃𝑀𝐿 = = (𝑃𝑇𝐿 )′ = = 𝑃𝑚𝑔𝐿
𝐿 𝐿 𝛿𝐿
2
= −𝐿 + 10𝐿 + 32 = −3𝐿2 + 20𝐿 + 32
𝛿𝑃𝑇𝐿 Le signe de ce trinôme dépend du signe de son
𝑃𝑚𝑔𝐿 = = −3𝐿2 + 20𝐿 + 32 discriminant :
𝛿𝐿
Les calculs des différentes productivités pour L 2
∆′ = 𝑏 ′ − 𝑎𝑐 = (10)2 — 3 ∙ 32
variant de 1 à 9 unités sont présentés dans le = 196 > 0
tableau ci-dessous : Donc 𝑃𝑚𝑔𝐿 s’annule pour les valeurs des
racines 𝐿1 et 𝐿2 :
L PTL PML PmgL
−𝑏′ + √∆′ −10 + √196 4
1 41 41 49 𝐿1 = = =−
2 96 48 60 𝑎 −3 3
= −1,33
3 159 53 65
4 224 56 64 −𝑏′ − √∆′ −10 − √196 −24
𝐿2 = = =− =8
5 285 57 57 𝑎 −3 3
6 336 56 44
7 371 53 25 4
− − + 8 −
8 384 48 0 3 L
9 369 41 -31
4
La représentation graphique : Donc 𝑃𝑚𝑔𝐿 > 0 pour − 3 < 𝐿 < 8
4
𝑃𝑚𝑔𝐿 < 0 pour 𝐿 < − 3 et 𝐿 > 8
61
10 productivité moyenne quand celle-ci est
Pour 𝐿 = il s’agit d’un point d’inflexion
3
décroissante :
de la courbe de 𝑃𝑇𝐿 pcq
Démonstration :
(𝑃𝑇𝐿 )′′ = 0
10 𝑃𝑀𝐿 décroissante ⇒ (𝑃𝑀𝐿 )′ < 0
Pour 3 < 𝐿 < 8 𝑃𝑇𝐿 est croissante à taux 𝑃𝑇𝐿 ′ (𝑃𝑇𝐿 )′ 𝐿 − 𝐿 (𝑃𝑇𝐿 )
décroissant pcq 𝑃𝑚𝑔𝐿 est positive et ⇒( ) <0⇒ <0
𝐿 𝐿2
décroissante. ⇒ 𝑃𝑚𝑔𝐿 ∙ 𝐿 − (𝑃𝑇𝐿 ) < 0
Pour 𝐿 = 8 𝑃𝑇𝐿 est maximum. (𝑃𝑇𝐿 )
Pour 𝐿 > 8 𝑃𝑇𝐿 est décroissante pcq 𝑃𝑚𝑔𝐿 ⇒ 𝑃𝑚𝑔𝐿 < ⇒ 𝑃𝑚𝑔𝐿 < 𝑃𝑀𝐿
𝐿
est négative.
4. Cette entreprise est soumise à la loi des
3. Analyser la forme des courbes de 𝑷𝑴𝑳 et rendements marginaux décroissants parce
𝑷𝒎𝒈𝑳 : qu’on a démontré et l’on peut observer sur la
10
- La courbe de 𝑷𝒎𝒈𝑳 : figure qu’à partir de l’emploi de 𝐿 = 3 unités
10
Pmg L est croissante lorsque 0 < 𝐿 < 3 elle de travail, la productivité marginale du travail
atteint son maximum pour L =
10
et elle décroit jusqu’à devenir négative pour 𝐿 > 8 .
3
10
devient décroissante pour L > . 5. La phase de production rationnelle de
3
- La courbe de 𝐏𝐌𝐋 : l’entreprise :
La courbe de 𝑃𝑀𝐿 est croissante lorsque 0 < L’entrepreneur rationnel cherche les
𝐿 < 5 , elle atteint son maximum pour 𝐿 = 5 et combinaisons techniquement efficientes de
elle devient décroissante pour 𝐿 > 5. facteurs de production.
Parce que : (𝑃𝑀𝐿 )′ = −2𝐿 + 10 - Pour 𝐿 > 8 (𝑒𝑄⁄ ) < 0 l’entreprise ne
𝐿
⇒ (𝑃𝑀𝐿 )′ = 0 pour 𝐿 = 5. doit pas se situer dans cette phase parce
que la quantité de travail utilisée est très
- Expliquer les positions respectives des abondante par rapport à la quantité du
courbe de 𝑷𝑴𝑳 et 𝑷𝒎𝒈𝑳 : capital utilisée.
La courbe de productivité marginale est
- Pour 0 < 𝐿 < 5 , (𝑒𝑄⁄ > 1) l’entreprise
située au-dessus de la courbe de productivité 𝐿
moyenne quand celle-ci est croissante : ne doit pas se situer dans cette phase
Démonstration : parce que la quantité du capital utilisée
𝑃𝑀𝐿 croissante ⇒ (𝑃𝑀𝐿 )′ > 0 est très abondante par rapport à la
𝑃𝑇𝐿 ′ (𝑃𝑇𝐿 )′ 𝐿 − 𝐿 (𝑃𝑇𝐿 ) quantité du travail utilisée.
⇒( ) > 0⇒ >0
𝐿 𝐿2 - Pour 5 < 𝐿 < 8 , (0 < 𝑒𝑄⁄ < 1) c’est la
𝐿
⇒ 𝑃𝑚𝑔𝐿 ∙ 𝐿 − (𝑃𝑇𝐿 ) > 0
seule phase rationnelle, elle correspond à
(𝑃𝑇𝐿 )
⇒ 𝑃𝑚𝑔𝐿 > ⇒ 𝑃𝑚𝑔𝐿 > 𝑃𝑀𝐿 la courbe de 𝑃𝑚𝑔𝐿 dans sa partie
𝐿 décroissante, positive et inférieure au
Donc 𝑃𝑚𝑔𝐿 au-dessus de 𝑃𝑀𝐿 .
maximum de 𝑃𝑀𝐿 .
La courbe de 𝑃𝑚𝑔𝐿 coupe la courbe de
𝑃𝑀𝐿 en son maximum:
Démonstration :
𝑃𝑀𝐿 maximum ⇒ (𝑃𝑀𝐿 )′ = 0
𝑃𝑇𝐿 ′ (𝑃𝑇𝐿 )′ 𝐿 − 𝐿 (𝑃𝑇𝐿 )
⇒( ) =0⇒ =0
𝐿 𝐿2
⇒ 𝑃𝑚𝑔𝐿 ∙ 𝐿 − (𝑃𝑇𝐿 ) = 0
(𝑃𝑇𝐿 )
⇒ 𝑃𝑚𝑔𝐿 = ⇒ 𝑃𝑚𝑔𝐿 = 𝑃𝑀𝐿
𝐿
62
Remarque :
𝑃𝑀𝐿 (concave)
𝑃𝑚𝑔𝐿
𝑃𝑀𝐿 (convexe)
𝑃𝑚𝑔𝐿
63
Rappel du cour : - Il existe une infinité d’isoquantes chacune
des courbes correspondant à un niveau de
Les isoquantes. production donné.
Le TMST (Taux Marginal de Substitution - Le niveau de production est d’autant plus
Technique) élevé lorsqu’on se dirige vers le nord-est.
- Il est impossible que deux isoquantes se
Les isoquantes : coupent dans le cas contraire le point
Isoquantes = les courbes d’isoproduit d’intersection représente deux niveaux
= les courbes d’égale production différents de production ce qui n’est pas
- Dans le long terme les deux facteurs de logique.
production varient en même temps, dans ce
cas on parle d’isoquantes. On fait un niveau Remarque :
donné de production peut être obtenu par des L’équation de l’isoquante peut être obtenue
différentes combinaisons des deux facteurs, si comme suit :
on représente ses différentes combinaisons sur Soit la fonction de production : 𝑸 = 𝒇(𝑲, 𝑳)
un graphiques on obtient une isoquante : pour un niveau donné de production 𝑸𝟎 on a
𝑸𝟎 = 𝒇(𝑲, 𝑳) et l’équation de l’isoquante
K s’écrira : 𝑲 = 𝒇(𝑸𝟎 , 𝑳)
Ex : 𝑸 = 𝟐 ∙ 𝑲 ∙ 𝑳
Pour 𝑸𝟎 = 𝟑 l’équation de l’isoquante :
𝐾𝐴 A 𝟑 = 𝟐 ∙ 𝑲 ∙ 𝑳 ⇒ 𝑲 = 𝟑⁄𝟐𝑳
Le TMST :
Le taux marginal de substitution technique
∆𝐾 =TMSF (entre facteur)
=TST (taux de substitution technique).
Puisque un niveau donné de production 𝑄0 peut
B être obtenu par des différentes combinaisons il
𝐾𝐵
𝑄 = 𝑄0 est nécessaire de savoir le taux par lequel on
substitue un facteur par un autre facteur.
𝐿𝐴 𝐿𝐵 L Définition :
« Le TMST de L pour K mesure le nombre des
∆𝐿 unités de facteur K qui doit etre abandonné
lorsqu’on augmente d’une unité l’utilisation
Exemple : au point A on utilise une grande du facteur L, la production restant
quantité de K et une petite quantité de L. inchangée ».
Au point B on utilise une petite quantité de K - Le TMST entre deux points A et B de
et une grand quantité de L. l’isoquante est :
∆𝑲
𝑻𝑴𝑺𝑻𝑳𝑲 = −
Définition : ∆𝑳
« Une isoquante est l’ensemble des
combinaisons des facteurs de production - Lorsque ∆𝐿 tend vers le zéro (∆𝐿 est très
permettant d’obtenir le même niveau de ∆𝐾
petite) le rapport ∆𝐿 tend vers la pente de la
production ». tangente de l’isoquante en ce point.
Le TMST dans ce cas s’exprime par :
Caractéristiques :
- Les isoquantes sont décroissantes et 𝒅𝑲 𝑷𝒎𝒈𝑳
convexes par rapport à l’origine. 𝑻𝑴𝑺𝑻𝑳𝑲 = − =
𝒅𝑳 𝑷𝒎𝒈𝑲
64
Remarque 1 : Remarque 3 : (Très importante)
L’analyse se fait avec la valeur du TMST et « Les isoquantes reflètent la loi des
non par son expression parce que ses valeurs rendements marginaux décroissants ».
sont décroissantes.
2𝐾 Explication 1 :
Ex : 𝑇𝑀𝑆𝑇𝐿𝐾 = 3𝐿
Oui c’est vrai et on constate cet effet par les
On ne dit pas qu’on doit abandonner 2 unités valeurs décroissantes du 𝑇𝑀𝑆𝑇𝐿𝐾 (la pente)
de K pour utilisé 3 unités supplémentaire de c'est-à-dire chaque fois on abandonne des
L. (c’est faux) quantités de plus en plus petite de K pour
2
Par contre si 𝑇𝑀𝑆𝑇𝐿𝐾 = 3 on peut dire que le utiliser des unités supplémentaires de L
producteur abandonne 2 unités de K pour (𝑃𝑚𝑔𝐿 est décroissante).
utiliser 3 unités supplémentaires de L.
Explication 2 :
Remarque2 : Dans le long terme on suppose généralement
que les rendements marginaux des facteurs
K
sont décroissants et puisque le 𝑇𝑀𝑆𝑇𝐿𝐾 =
𝑃𝑚𝑔𝐿
le fait de l’augmentation de la quantité
𝑃𝑚𝑔 𝐾
du facteur L utilisée dans la combinaison
𝑃𝑚𝑔𝐿 décroit et à l’inverse puisque K
diminue dans la combinaison 𝑃𝑚𝑔𝐾
augmente et donc la valeur du 𝑇𝑀𝑆𝑇𝐿𝐾
diminue cette valeur qui représente la pente et
donc on peut dire que : « les isoquantes
(2) reflètent la loi des rendements marginaux
décroissants ».
(1) 𝑄 = 𝑄0
65
Exercice 03 : 1⁄ 1
1. Etablir l’expression du TMST sur une 𝑇𝑀𝑆𝑇 = 3 =
3 9
isoquante dans le cas général d’une
fonction de production 𝑸 = 𝒇(𝑲, 𝑳) : 2ème méthode :
« La variation des quantités utilisées des Nous avons 𝑄 = 2
facteurs de production provoque une variation Trouvons l’équation de l’isoquante :
de la quantité produite » ceci est traduit par la 1 1
2 = 2 𝐿 ⁄2 ∙ 𝐾 ⁄2
différentielle totale de la fonction de production 2 1
1
𝑄 = 𝑓(𝐾, 𝐿) : 𝐾 ⁄2 = 1 ⇒ 𝐾 =
2 𝐿 ⁄2 𝐿
𝛿𝑄 𝛿𝑄
𝑑𝑄 = ∙ 𝑑𝐾 + ∙ 𝑑𝐿 𝑑𝐾 1
𝛿𝐾 𝛿𝐿 𝑇𝑀𝑆𝑇𝐿𝐾 = − =
Le long d’une isoquante la production reste par 𝑑𝐿 𝐿2
définition inchangée donc 𝑑𝑄 = 0 𝐿 = 3 ⇒ 𝑇𝑀𝑆𝑇 = 1⁄9
𝑃𝑚𝑔𝐾 ∙ 𝑑𝐾 + 𝑃𝑚𝑔𝐿 ∙ 𝑑𝐿 = 0 Donc le producteur doit abandonner 1⁄9 unités
𝑃𝑚𝑔𝐾 ∙ 𝑑𝐾 = −𝑃𝑚𝑔𝐿 ∙ 𝑑𝐿 de K pour utiliser une unité supplémentaire de
𝑑𝐾 𝑃𝑚𝑔𝐿 L. « Il doit abandonner une unité de K pour
− =
𝑑𝐿 𝑃𝑚𝑔𝐾 augmenter l’utilisation de L par 9 unités ».
𝑷𝒎𝒈𝑳
𝑻𝑴𝑺𝑻 = Exercice 04 :
𝑷𝒎𝒈𝑲
1 2
et donc le TMST est égal au rapport des 𝑄 = 3 𝐾 ⁄3 𝐿 ⁄3
productivités marginales. 1. Lorsque l’entreprise augmente la quantité de
capital employée la productivité marginale
2. Exprimer le TMST pour les fonctions 𝑸𝟏 et du capital est décroissante parce que :
𝛿𝑄 −2 2
𝑸𝟐 : Nous avons 𝑃𝑚𝑔𝐾 = 𝛿𝐾 = 𝐾 ⁄3 𝐿 ⁄3
𝑄1 = 𝐾 0,2 ∙ 𝐿0,5 Pour savoir si 𝑃𝑚𝑔𝐾 est croissante,
𝛿𝑄
𝑃𝑚𝑔𝐿 = = 0,5 𝐾 0,2 ∙ 𝐿−0,5 décroissante ou bien constante on calcul sa
𝛿𝐿 première dérivé (𝑃𝑚𝑔𝐾 )′ et on étudie son
𝛿𝑄
𝑃𝑚𝑔𝐾 = = 0,2 𝐾 −0,8 ∙ 𝐿0,5 signe :
𝛿𝐾 2 −5 2
0,5 𝐾 0,2 ∙ 𝐿−0,5 𝟓 𝑲 (𝑃𝑚𝑔𝐾 )′ = − 𝐾 ⁄3 𝐿 ⁄3
𝑇𝑀𝑆𝑇𝐿𝐾 = = 3
0,2 𝐾 −0,8 ∙ 𝐿0,5 𝟐 𝑳 ⇒ (𝑃𝑚𝑔𝐾 )′ < 0 est toujours inférieur à zéro et
3
𝑄2 = 2 𝐿 ⁄4 𝐾𝛽 donc 𝑃𝑚𝑔𝐾 est décroissante.
𝛿𝑄 3 −1⁄ 𝛽
𝑃𝑚𝑔𝐿 = = 𝐿 4𝐾
𝛿𝐿 2 2. Définir le TMST et établir son expression :
𝛿𝑄 3 « Le TMST est le nombre d’unités de facteur K
𝑃𝑚𝑔𝐾 = = 2𝛽 𝐿 ⁄4 𝐾𝛽−1
𝛿𝐾 qui doit être abandonné lorsqu’on augmente
3 −1⁄4 𝛽 l’utilisation de facteur L par une seule unité, la
𝐿 𝐾 𝟑𝑲
𝑇𝑀𝑆𝑇𝐿𝐾 = 2 3 = production restant inchangée ».
2𝛽 𝐿 ⁄4 𝐾𝛽−1 𝟒 𝜷 𝑳 𝑃𝑚𝑔𝐿
𝑇𝑀𝑆𝑇 =
𝑃𝑚𝑔𝐾
3. La valeur du TMST dans la fonction 𝑸𝟑 1 −1
lorsque 𝑸𝟑 = 𝟐 et 𝑳 = 𝟑 : 𝑃𝑚𝑔𝐿 = 2 𝐾 ⁄3 𝐿 ⁄3
−2 2
1 1
𝑄3 = 2 𝐿 ⁄2 ∙ 𝐾 ⁄2 𝑃𝑚𝑔𝐾 = 𝐾 ⁄3 𝐿 ⁄3
1 −1
−1
𝑃𝑚𝑔𝐿 = 𝐿 ⁄2 ∙ 𝐾 ⁄2
1 2 𝐾 ⁄3 𝐿 ⁄3 2𝐾
1 1
𝑇𝑀𝑆𝑇 = −2 2 =
𝑃𝑚𝑔𝐾 = 𝐿 ⁄2 ∙ 𝐾 − ⁄2 𝐾 ⁄3 𝐿 ⁄3 𝐿
−1 1 Pour 𝐿 = 6 et 𝐾 = 3
𝐿 ⁄2 ∙ 𝐾 ⁄2 𝑲 2∙3
𝑇𝑀𝑆𝑇 = 1 1 = Le 𝑇𝑀𝑆𝑇 = 6 = 1
𝐿 ⁄2 ∙ 𝐾 − ⁄2 𝑳
𝐿 =3,𝑄 =2 « Donc l’entreprise doit abandonner une unité
1 1 1 1 1 de K pour utiliser une unité supplémentaire de
2 = 2 ∙ 3 ⁄2 ∙ 𝐾 ⁄2 ⇒ 𝐾 ⁄2 = ⇒𝐾 = facteur L ».
√3 3
66
Série d’exercices N° 08 : L’équation de cout (ou de la droite d’isocoût),
est donnée par la relation :
(L’équilibre du producteur) 𝐶𝑇 = 𝑠𝐿 + 𝑖𝐾 (𝐶𝑇 =Cout total, 𝑠 = taux de
salaire et 𝑖 =cout d’usage d’une unité de
Exercice 1 : capital).
On considère les fonctions de production Le taux de salaire et le cout d’usage du capital
suivantes : sont fixés : 𝑠 = 𝑖 = 2.
0 <∝< 1
𝑄1 = 𝑎 ∙ 𝐿𝛼 ∙ 𝐾 1−𝛼 − 𝑏 ∙ 𝐿𝛽 ∙ 𝐾 1−𝛽 avec { } 1. Définir de manière succincte ce que l’on
0<𝛽<1
entend par comportement rationnel du
𝑎 ∙ 𝐿2 ∙ 𝐾(𝐿 + 𝐾)
𝑄2 = producteur ou de l’entreprise.
𝑏(𝐿2 + 𝐾 2 ) 2. Déterminer la position optimale de
𝑄3 = 𝑏 ∙ 𝐿𝛼 ∙ 𝐾𝛽 ∙ 𝑇 𝜃 avec 𝛼 + 𝛽 + 𝜃 = 1,5 l’entreprise lorsque l’objectif de cette
𝑄4 = √𝐿2 + 8𝐾𝐿 dernière est de réaliser une production 𝑄 =
𝑇 ∙ 𝐾 + 𝐾 ∙ 𝐿 − 𝑇2 175.
𝑄5 = 3 Quelle sera dans ce cas la valeur du profit à
𝐿2 l’optimum si le prix unitaire du bien 𝑄 est
𝑄 représente à chaque fois la quantité produite,
𝑃 = 0,4 ?
𝐿 le facteur travail, 𝐾 le facteur capital et 𝑇 le
3. Donner la représentation graphique des
facteur terre.
isoquantes et de l’optimum de la question 2.
Déterminer pour chacune de ces fonctions la
4. Déterminer la production et la combinaison
nature des rendements dimensionnels ?
optimale de facteurs lorsque le budget
disponible de l’entreprise est 𝐶𝑇 = 8.
5. Déterminer graphiquement le chemin
Exercice 2 :
d’expansion de l’entreprise ou « eutope » ;
La production d’un bien 𝑄 est assurée à l’aide
on admettra pour cela que les pris reste 𝑠 =
de deux facteurs, le capital 𝐾 et le travail 𝐿. La
𝑖 = 2.
production réalisée à l’aide de diverses
combinaisons (𝐾, 𝐿) est donnée au tableau 1.
Exercice 3 :
Point de Nombre d’unités de Quantité
production facteur produite 𝑄 La production d’un bien 𝑄 est assurée à l’aide
𝐾 𝐿 de deux facteurs de production 𝐾 (le capital) et
𝐿 (le travail). La relation existante entre
A 6 2 200 𝑄, 𝐾 𝑒𝑡 𝐿 est la suivante : 𝑄 = 2√𝐿√𝐾
B 4 3 200
C 3 5 200
L’entrepreneur connait la forme de son
D 5,5 1,5 175
E 3,5 2,5 175 équation de coût : 𝐶𝑇 = 9𝐿 + 4𝐾
F 2 5 175 𝐶𝑇 représente le cout total.
G 4 1,5 140 9 le cout d’une unité de travail.
H 2,7 2,3 140 4 le cout d’usage d’une unité de capital.
I 2 4 140
J 3,5 1 100 1. Sachant que l’entrepreneur est rationnel,
K 2 2 100 déterminer la valeur de la quantité de chaque
L 1 4 100 facteur demandée par ce dernier, pour mettre
M 3,5 0,5 65 en œuvre une production 𝑄 = 100.
N 1,5 1,5 65
2. Vérifier si les conditions du deuxième ordre
O 1 3 65
P 2,5 0,5 35 sont réalisées.
Q 1 1 35 3. Ayant effectué le calcul des quantités
R 0,5 2,5 35 optimales de facteurs, l’entrepreneur
Tableau 1: production 𝑸 en fonction de 𝑲 et 𝑳 constate qu’il est dans l’impossibilité de
dégager la somme nécessaire pour couvrir le
67
cout total de la production 𝑄 = 100. Il ne 2. Calculer la combinaison d’inputs 𝐿∗ et 𝐾 ∗ à
dispose que d’une somme 𝐶𝑇 = 504. l’optimum on utilisant la méthode
compte tenu de cette contrainte, quelles mathématique.
seront les quantités optimales de facteurs 𝐾 3. En déduire l’équation du sentier
et 𝐿 utilisées et quelle sera la valeur de la d’expansion. Faire une représentation
production 𝑄 correspondante ? graphique de ce dernier si 𝑃𝐿 = 1 , 𝑃𝐾 = 2
4. Déterminer la moindre dépense ainsi que la
fonction de coût total qui lui est associée.
Exercice 4 : 5. Interpréter le multiplicateur de Lagrange et
Soit une entreprise produisant un seul bien. le calculer de deux façons différentes.
Cette entreprise à pour fonction de production :
𝑄 = 𝐾 ∝ 𝐿𝛽 le prix du capital est 𝑃𝐾 et celui du
travail 𝑃𝐿 . on notera 𝐶 le cout total. Nous
supposerons que cette entreprise a un budget a
ne pas dépasser 𝐶0 .
Exercice 5:
Une entreprise ne fabrique qu’un seul produit et
a comme fonction de production :
1 1
𝑄 = 𝐾 4 ∙ 𝐿2
68
Série d’exercices N° 08 : Remarque :
- Si lorsqu’on augmente les quantités de K et
L la production reste inchangé ⇒ la
Rappel du cour : production a atteint son maximum.
Les rendements d’échelle
L’homogénéité d’une fonction de production - Si lorsqu’on augmente les quantités de K et
L la production diminue ⇒ on a dépassé le
maximum (sortie de l’intervalle de
Les rendements d’échelle rationalité).
(les rendements dimensionnels): - Si le degré d’homogénéité 𝒎 = 𝟎 la
- Les rendements d’échelles caractérisent la production reste inchangée meme si on
fonction de production, ils indiquent comment multiplie les quantités utilisée des facteurs
se modifie la quantité produite lorsque les de production.
quantités des facteurs de productions utilisées
varient dans les mêmes proportions.
- La fonction de production sera dite à
rendements d’échelle constants si la quantité
produite varie dans les mêmes proportions
que les quantités de facteurs utilisés.
- Elle sera dite à rendements d’échelle
croissants si la variation de la quantité
produite est plus que proportionnelle.
- Elle sera dite à rendements d’échelle
décroissants si la variation de la quantité
produite est moins que proportionnelle.
Il y à 3 cas :
- Si 𝑚 = 1 ⇒ 𝑄 ∗ = 𝑓(𝜆𝐿, 𝜆𝐾)
= 𝜆𝑓(𝐿, 𝐾) = 𝜆𝑄
⇒ rendements d’échelle constants.
- Si 𝑚 > 1 ⇒ 𝑄 ∗ = 𝑓(𝜆𝐿, 𝜆𝐾)
= λ𝑚 𝑓(𝐿, 𝐾) = λ𝑚 𝑄 > 𝜆𝑄
⇒ rendements d’échelle croissants.
- Si 𝑚 < 1 ⇒ 𝑄 ∗ = 𝑓(𝜆𝐿, 𝜆𝐾)
= λ𝑚 𝑓(𝐿, 𝐾) = λ𝑚 𝑄 < 𝜆𝑄
⇒ rendements d’échelle décroissants.
69
Série d’exercices N° 08 : 𝑇∙𝐾+𝐾∙𝐿−𝑇 2
𝑄5 = 3
Exercice 01 : 𝐿2
La nature des rendements d’échelle : (𝜆𝑇) ∙ (𝜆𝐾) + (𝜆𝐾) ∙ (𝜆𝐿) − (𝜆𝑇)2
𝑄5∗ = 3
On sait que la nature des rendements d’échelle (𝜆𝐿)2
d’une fonction est définie par la connaissance 𝜆2 (𝑇
∙ 𝐾 + 𝐾 ∙ 𝐿 − 𝑇 2)
du degré d’homogénéité : 𝑄5∗ = 3 3
Si le degré=1 ⇒ rendements constants 𝜆2 𝐿2
1
Si le degré<1 ⇒ rendements décroissants 𝑄5∗ = 𝜆2 𝑄5
Si le degré>1 ⇒ rendements croissants. 𝟏
Cette fonction est homogène de degré 𝟐 ⇒ les
𝑄1 = 𝑎 ∙ 𝐿𝛼 ∙ 𝐾 1−𝛼 − 𝑏 ∙ 𝐿𝛽 ∙ 𝐾 1−𝛽 avec rendements d’échelle sont décroissants.
0 <∝< 1
{ }
0<𝛽<1
𝑄1 ∗ = 𝑎 ∙ (𝜆𝐿)𝛼 ∙ (𝜆𝐾)1−𝛼 − 𝑏 ∙ (𝜆𝐿)𝛽
∙ (𝜆𝐾)1−𝛽
∗
𝑄1 = 𝑎 ∙ 𝜆 𝐿𝛼 ∙ 𝐾 1−𝛼 − 𝑏 ∙ 𝜆 𝐿𝛽 ∙ 𝐾 1−𝛽
𝑄1 ∗ = 𝜆 (𝑎 ∙ 𝐿𝛼 ∙ 𝐾 1−𝛼 − 𝑏 ∙ 𝐿𝛽 ∙ 𝐾 1−𝛽 )
𝑄1 ∗ = 𝑄1
Cette fonction est homogène de degré 1 ⇒ les
rendements d’échelle sont constants.
𝑎∙𝐿2 ∙𝐾(𝐿+𝐾)
𝑄2 = 𝑏(𝐿2 +𝐾2 )
𝑎 ∙ 𝐿 ∙ 𝐾 + 𝑎 ∙ 𝐿2 ∙ 𝐾 2
3
𝑄2 =
𝑏(𝐿2 + 𝐾 2 )
𝑎 ∙ (𝜆𝐿)3 ∙ (𝜆𝐾) + 𝑎 ∙ (𝜆𝐿)2 ∙ (𝜆𝐾)2
𝑄2∗ =
𝑏[(𝜆𝐿)2 + (𝜆𝐾)2 ]
𝜆4 (𝑎 ∙ 𝐿3 ∙ 𝐾 + 𝑎 ∙ 𝐿2 ∙ 𝐾 2 )
𝑄2∗ =
𝜆2 𝑏(𝐿2 + 𝐾 2 )
∗ 2
𝑄2 = 𝜆 𝑄2
Cette fonction est homogène de degré 2 ⇒ les
rendements d’échelle sont croissants.
𝑄3 = 𝑏 ∙ 𝐿𝛼 ∙ 𝐾𝛽 ∙ 𝑇 𝜃 avec 𝛼 + 𝛽 + 𝜃 = 1,5
𝑄3∗ = 𝑏 ∙ (𝜆𝐿)𝛼 ∙ (𝜆𝐾)𝛽 ∙ (𝜆𝑇)𝜃
𝑄3∗ = 𝜆𝛼+𝛽+𝜃 (𝑏 ∙ 𝐿𝛼 ∙ 𝐾𝛽 ∙ 𝑇 𝜃 )
𝑄3∗ = 𝜆𝛼+𝛽+𝜃 𝑄3
𝑄3∗ = 𝜆1,5 𝑄3
Cette fonction est homogène de degré 1,5 ⇒
rendements d’échelle sont croissants.
𝑄4 = √𝐿2 + 8𝐾𝐿
𝑄4∗ = √(𝜆𝐿)2 + 8(𝜆𝐾)(𝜆𝐿)
𝑄4∗ = 𝜆 √𝐿2 + 8𝐾𝐿
𝑄4∗ = 𝜆 𝑄4
Cette fonction est homogène de degré 1 ⇒ les
rendements d’échelle sont constants.
70
Rappel de cour : Pour maximiser la production on doit
maximiser la fonction de Lagrange, pour cela
de l’équilibre du producteur : deux conditions doivent être remplis :
- Définition. Première condition : (condition
- Méthode de Lagrange. nécessaire) les dérivée partielle par
- Méthode mathématique. rapport à 𝐾, 𝐿 et λ s’annulent en même
- Détermination géométrique de temps en obtenant ainsi 3 équations à
l’optimum du producteur (méthode résoudre et en obtenant aussi les valeurs
graphique). de 𝐾, 𝐿 et λ.
71
Si |𝑯| > 0 ⇒ 𝜹𝟐 𝓛 est définie négative - La deuxième étape s’agit de trouver
(Maximum) l’isoquante la plus éloignée ayant au moins
Si |𝑯| < 0 ⇒ 𝜹𝟐 𝓛 est définie positive un point de tangence avec la droite d’isocoût.
(Minimum)
K
La méthode mathématique :
Le problème posé est le suivant :
𝑀𝑎𝑥 𝑄 = 𝑓(𝐾, 𝐿)
{𝑠
⁄𝑐 𝐶𝑇0 = 𝐾 𝑃𝐾 + 𝐿 𝑃𝐿 𝑪𝑻
A partir de l’équation de cout total on peut tirer 𝑷𝑲
L en fonction de K ou l’inverse
𝐶𝑇0 − 𝐾 𝑃𝐾
𝐿= 𝑲∗ P
𝑃𝐿
Et en remplaçant L par son équation à la 𝑸 = 𝑸𝟎
fonction de production 𝑄 = 𝑓(𝐾, 𝐿)
Cette dernière devienne une fonction à une
seule variable K pour la maximiser deux
𝑪𝑻
conditions sont imposées : 𝑳∗ L
𝑷𝑳
𝑄′ = 0
{ 𝐾′′
𝑄𝐾 < 0 - Au point de tangence (P) la pente de
𝑑𝐾 𝑃𝑚𝑔
l’isoquante ( 𝑑𝐿 = − 𝑃𝑚𝑔 𝐿 ) est égale à la
𝐾
La détermination géométrique de 𝑃
pente de la droite d’isocoût (− 𝑃 𝐿 ) donc :
l’optimum du producteur (méthode 𝐾
𝑃𝑚𝑔𝐿 𝑃𝐿
graphique) : A l’équilibre nous avons : 𝑃𝑚𝑔 =
𝐾 𝑃𝐾
La tangence entre l’isoquante et la droite
d’isocoût permet de déterminer l’optimum du
producteur.
- La première étape s’agit de représenter la
droite d’isocoût qui à pour équation
l’équation de cout 𝐶𝑇 = 𝐾 𝑃𝐾 + 𝐿 𝑃𝐿 et pour
la représenter on met :
𝐶𝑇 𝑃𝐿
𝐾= − ∙𝐿
𝑃𝐾 𝑃𝐾
𝑪𝑻
𝑷𝑲
𝑪𝑻
L
𝑷𝑳
72
Exercice 02 :
73
Exercice 03 : Ceci est réalisé si le déterminant de la matrice
1. Déterminer la quantité demandée de des coefficients de 𝛿 2 ℒ = |𝐻| est négative
chaque facteur pour mettre en œuvre une |𝐻| < 0 , ce déterminant est composé des
production 𝑸 = 𝟏𝟎𝟎 : dérivées partielles secondes de ℒ par rapport à
Le problème d’optimisation posé ici est celui K,L,λ.
de la recherche du coût minimum permettant de
réaliser une production donnée 𝑄 = 100 : 0,5 𝜆𝐿−1,5 𝐾 0,5 −0,5 𝜆𝐿−0,5 𝐾 −0,5 −𝐿−0,5 𝐾 0,5
𝛿2ℒ = (−0,5 𝜆𝐿−0,5 𝐾 −0,5 0,5 𝜆𝐿0,5 𝐾 −1,5 − 𝐿0,5 𝐾 −0,5 )
Donc on peut écrire : −𝐿−0,5 𝐾 0,5 −𝐿0,5 𝐾 −0,5 0
𝑀𝑖𝑛 𝐶𝑇 = 9𝐿 + 4𝐾
{𝑠
⁄𝑐 100 = 2√𝐿 √𝐾 Calculons le déterminant |𝐻| :
En utilisant la méthode de Lagrange :
−0,5 𝜆𝐿−0,5 𝐾 −0,5 −𝐿−0,5 𝐾 0,5
|𝐻| = −𝐿−0,5 𝐾 0,5 | |
𝓛 = 9𝐿 + 4𝐾 + 𝜆(100 − 2𝐿0,5 𝐾 0,5 ) 0,5 𝜆𝐿0,5 𝐾 −1,5 − 𝐿0,5 𝐾 −0,5
1ère condition (condition nécessaire) : 0,5 𝜆𝐿−1,5 𝐾 0,5 −𝐿−0,5 𝐾 0,5
+𝐿0,5 𝐾 −0,5 | −0,5 −0,5 |
Les dérivées partielles de L par rapport aux −0,5 𝜆𝐿 𝐾 − 𝐿0,5 𝐾 −0,5
trois variables L, K, λ doivent s’annuler en |𝐻| = −𝐿−0,5 𝐾0,5 (0,5 𝜆𝐿−0,5 𝐾−0,5 𝐿0,5 𝐾−0,5
même temps : + 0,5 𝜆𝐿0,5 𝐾−1,5 𝐿−0,5 𝐾0,5 )
+ 𝐿0,5 𝐾−0,5 (−0,5 𝜆𝐿−1,5 𝐾0,5 𝐿0,5 𝐾−0,5
𝛿ℒ 9 − 0,5 𝜆𝐿−0,5 𝐾−0,5 𝐿−0,5 𝐾0,5 )
= 9 − 𝜆𝐿−0,5 𝐾 0,5 = 0 ⇒ 𝜆 = −0,5 0,5 … . . (1) |𝐻| = −𝐿−0,5 𝐾0,5 ∙ (0,5 𝜆𝐾−1 + 0,5 𝜆𝐾−1 )
𝛿𝐿 𝐿 𝐾
𝛿ℒ 4 + 𝐿0,5 𝐾−0,5 (0,5 𝜆𝐿−1 − 0,5 𝜆𝐿−1 )
= 4 − 𝜆𝐿0,5 𝐾 −0,5 = 0 ⇒ 𝜆 = 0,5 −0,5 … . . (2) |𝐻| = −𝐿−0,5 𝐾0,5 (𝜆𝐾−1 ) + 𝐿0,5 𝐾−0,5 (− 𝜆𝐿−1 )
𝛿𝐾 𝐿 𝐾
𝛿ℒ |𝐻| = −𝜆𝐿−0,5 𝐾−0,5 − 𝜆𝐿−0,5 𝐾−0,5
0,5 0,5 0,5 0,5
{ 𝛿𝜆 = 100 − 2𝐿 𝐾 = 0 ⇒ 100 = 2𝐿 𝐾 . . (3) |𝐻| = −2 𝜆𝐿−0,5 𝐾−0,5 < 0
En remplaçant (4) dans l’équation (3) : 100 = Deuxième méthode pour calculer le
9 0,5
2𝐿0,5 (4 ∙ 𝐿) déterminant :
|𝐻| =
3 0,5 𝜆𝐿−1,5 𝐾 0,5 −0,5 𝜆𝐿−0,5𝐾 −0,5 −𝐿−0,5 𝐾 0,5 0,5 𝜆𝐿−1,5𝐾 0,5 −0,5 𝜆𝐿−0,5 𝐾 −0,5
100 = 2𝐿0,5 𝐿0,5 |−0,5 𝜆𝐿−0,5 𝐾 −0,5 0,5 𝜆𝐿0,5 𝐾 −1,5 − 𝐿0,5 𝐾 −0,5| −0,5 𝜆𝐿−0,5 𝐾 −0,5 0,5 𝜆𝐿0,5 𝐾 −1,5
3 −𝐿−0,5 𝐾 0,5 −𝐿0,5𝐾 −0,5 0 −𝐿−0,5𝐾 0,5 −𝐿0,5 𝐾 −0,5
100
100 = 3 ∙ 𝐿 ⇒ 𝐿 = 3 |𝐻| = (0,5 𝜆𝐿−1,5 𝐾 0,5 ) ∙ (0,5 𝜆𝐿0,5 𝐾 −1,5 ) ∙ (0)
9
Et 𝐾 = 4 ∙ 𝐿 ⇒ K= 75 + (−0,5 𝜆𝐿−0,5 𝐾 −0,5 ) ∙ (− 𝐿0,5 𝐾 −0,5 )
∙ (−𝐿−0,5 𝐾 0,5 ) + (−𝐿−0,5 𝐾 0,5 )
∙ (−0,5 𝜆𝐿−0,5 𝐾 −0,5 ) ∙ (−𝐿0,5 𝐾 −0,5 )
100
Donc 𝐿 = 3 et K= 75 est la combinaison de − (−𝐿−0,5 𝐾 0,5 ) ∙ (0,5 𝜆𝐿0,5 𝐾 −1,5 )
∙ (−𝐿−0,5 𝐾 0,5 ) − (0,5 𝜆𝐿−1,5 𝐾 0,5 )
facteurs qui permet d’obtenir un coût minimum
∙ (− 𝐿0,5 𝐾 −0,5 ) ∙ (−𝐿0,5 𝐾 −0,5 )
sur l’isoquante 𝑄 = 100. − (−0,5 𝜆𝐿−0,5 𝐾 −0,5 )
∙ (−0,5 𝜆𝐿−0,5 𝐾 −0,5 ) ∙ (0)
2. Vérification des conditions du deuxième ordre
(la condition suffisante) : |𝐻| = −0,5 𝜆𝐿−0,5 𝐾 −0,5 − 0,5 𝜆𝐿−0,5 𝐾 −0,5
Pour que l’optimum défini à la question − 0,5 𝜆𝐿−0,5 𝐾 −0,5 − 0,5 𝜆𝐿−0,5 𝐾 −0,5
précédente corresponde à un minimum de coût |𝐻| = −2 𝜆𝐿−0,5 𝐾 −0,5 < 0 ⇒ 𝜹𝟐 𝓛 est définie positive et
donc l’optimum est un minimum.
il faut que 𝛿 2 ℒ soit une forme quadratique
définie positive.
74
3. Pour atteindre le niveau de production 𝑄 =
100 l’entreprise doit utiliser les quantités
100
𝐿 = 3 et K= 75 donc le coût total est :
100
𝐶𝑇 = 9 ( ) + 4(75)
3
𝐶𝑇 = 600
𝑀𝑎𝑥 𝑄 = 2√𝐿 √𝐾
{𝑠
⁄𝑐 504 = 9𝐿 + 4𝐾
𝑄 = 2√28 √63
𝑄 = 84
Le développement du déterminant de la
matrice de coefficients de 𝛿 2 ℒ montrerait
qu’il s’agit d’une forme quadratique définie
négative (|𝐻| > 0) et que l’optimum obtenu
est bien un maximum.
75
⇒ Les rendements d’échelle sont
Exercice 04 : constants.
1. Déterminer les quantités optimales des 1 2
- Si (∝ +𝛽) > 1 ⇔∝ + 3 > 1 ⇔∝> 3
facteurs :
⇒ Les rendements d’échelle sont
𝑀𝑎𝑥 𝑄 = 𝐾 𝛼 𝐿𝛽 croissants.
{𝑠
⁄𝑐 𝐶0 = 𝐾 𝑃𝐾 + 𝐿 𝑃𝐿 1 2
- Si (∝ +𝛽) < 1 ⇔∝ + 3 < 1 ⇔∝< 3
ℒ = 𝐾 𝛼 𝐿𝛽 + 𝜆(𝐶0 − 𝐾 𝑃𝐾 − 𝐿 𝑃𝐿 ) ⇒ Les rendements d’échelle sont
1ère condition (condition nécessaire) : décroissants.
𝛿ℒ 𝛽 𝐾 𝛼 𝐿𝛽−1
= 𝛽 𝐾 𝛼 𝐿𝛽−1 − 𝜆 𝑃𝐿 = 0 ⇒ 𝜆 = … . . (1) 4. Application numérique :
𝛿𝐿 𝑃𝐿 1
𝛼−1 𝛽 𝑃𝐾 = 8, 𝑃𝐿= 4 , 𝐶0 = 48 , 𝛽 = 3
𝛿ℒ 𝛼𝐾 𝐿
= 𝛼 𝐾 𝛼−1 𝐿𝛽 − 𝜆 𝑃𝐾 = 0 ⇒ 𝜆 = … . . (2) a. Le niveau de production à l’optimum
𝛿𝐾 𝑃𝐾 lorsque les rendements d’échelle sont
𝛿ℒ constants :
{ 𝛿𝜆 = 𝐶0 − 𝐾 𝑃𝐾 − 𝐿 𝑃𝐿 = 0 ⇒ 𝐶0 = 𝐾 𝑃𝐾 + 𝐿 𝑃𝐿 . . (3) Rendements d’échelle constants ⇔
𝛽 𝐾𝛼 𝐿 𝛽−1 𝛼 𝐾𝛼−1 𝐿 𝛽 (∝ +𝛽) = 1
(1) et (2) ⇔ =
𝑃𝐿 𝑃𝐾 1 2
𝛽 𝐾 𝛼 𝐿𝛽−1 𝑃𝐿 ⇔∝ + = 1 ⇔∝=
⇔ = 3 3
𝛼 𝐾 𝛼−1 𝐿𝛽 𝑃𝐾 Calculons les quantités optimales des facteurs :
𝛽𝐾 𝑃𝐿 𝛽 𝐶0
⇔ = 𝐿∗ = ⇒𝑳=𝟒
𝛼𝐿 𝑃𝐾 (∝ +𝛽)𝑃𝐿
∝ 𝑷
⇔ 𝑲 = 𝜷 𝑷𝑳 ∙ 𝑳 ….(4) ∗
𝛼 𝐶0
𝐾 = ⇒𝑲=𝟒
𝑲
(∝ +𝛽) 𝑃𝐾
En remplaçant (4) dans l’équation (3) :
Et le niveau de production à l’optimum :
∝ 𝑃𝐿
𝐶0 = ∙ 𝐿 𝑃𝐾 + 𝐿 𝑃𝐿 𝑄 = 𝐾 𝛼 𝐿𝛽 = 4
𝛽 𝑃𝐾
(∝ +𝛽)𝑃𝐿 ∙ 𝐿 𝜷 𝑪𝟎 b. Le nouveau niveau de production de
𝐶0 = ⇒ 𝑳∗ =
𝛽 (∝ +𝜷)𝑷𝑳 cette entreprise si elle décide de
doubler les quantités de ses facteurs
∝ 𝑃𝐿 ∗ de production :
𝐾∗ = ∙𝐿 𝑄 = 4∙2 ⇒𝑄 = 8
𝛽 𝑃𝐾
∝ 𝑃𝐿 𝛽 𝐶0 𝜶 𝑪𝟎 Parce que les rendements d’échelle de cette
𝐾∗ = ∙ ⇒ 𝑲∗ = fonction sont constants donc la quantité
𝛽 𝑃𝐾 (∝ +𝛽)𝑃𝐿 (∝ +𝜷) 𝑷𝑲
produite varie dans les mêmes proportions que
2. L’homogénéité de la fonction : les quantités des facteurs utilisés.
En multipliant les quantités de facteurs de
c. Les nouvelles quantités de facteurs si
production par une constante 𝜆 on aura : 𝑄 ∗ =
le prix du travail doublait :
(𝜆𝐾)𝛼 (𝜆𝐿)𝛽 𝑃𝐿 = 2 ∙ 4 = 8
𝑄 ∗ = 𝜆∝+𝛽 𝐾 𝛼 𝐿𝛽
𝑄 ∗ = 𝜆∝+𝛽 𝑄 𝛽 𝐶0
Donc cette fonction est homogène de degré 𝐿∗ = ⇒𝑳=𝟐
(∝ +𝛽)𝑃𝐿
(∝ +𝛽). 𝛼 𝐶0
𝐾∗ = ⇒𝑲=𝟒
(∝ +𝛽) 𝑃𝐾
3. La nature des rendements d’échelle si 𝜷 = Et le niveau de production à l’optimum :
𝟏
: 𝟓
𝟑
1 𝑄 = 𝐾 𝛼 𝐿𝛽 = 𝟐𝟑
Nous avons 𝛽 = 3 et le degré d’homogénéité
est (∝ +𝛽) donc :
1 2
- Si (∝ +𝛽) = 1 ⇔∝ + 3 = 1 ⇔∝= 3
76
Remarque (1) : Remarque (2) :
𝜷 𝑪𝟎
- On a trouvé : 𝑳∗ = (∝+𝜷)𝑷 - On parle de la substitution entre les
𝑳 facteurs lorsque la quantité produite
- On remarque que 𝑷𝑲 n’existe pas est constante (sur la même isoquante)
dans la fonction de demande de L et mais lorsque la quantité change on ne
donc on peut dire que K et L sont parle plus de substitution on parle
indépendants mais cela ne veut pas d’un nouveau point d’équilibre.
qu’il ne sont pas substituables.
- Le terme indépendant signifie que la
variation du prix de l’un d’eux
n’affecte pas la quantité demandée du
deuxième bien.
- Et dans notre exemple les deux
facteurs sont substituables (mais pas
parfaitement substituable ⇒ c’est-à-
dire substituabilité parfaite ⇒ on
remplace une unité du premier par une
unité du deuxième).
- Pour mesurer la substituabilité entre
les facteurs on utilise le concept
« d’élasticité de substitution ».
77
Exercice 05 : 2. Calcule de la combinaison 𝑳∗ et 𝑲∗ en
1. Calculer la combinaison 𝑳∗ et 𝑲∗ qui utilisant la méthode mathématique :
minimise la dépense de l’entreprise : 𝑀𝑖𝑛 𝐶𝑇 = 𝐾 𝑃𝐾 + 𝐿 𝑃𝐿 … . (1)
Soit 𝑄0 un niveau d’output donné, le { 1 1
𝑠⁄ 𝑄 = 𝐾 4 𝐿2 … . … . (2)
programme est le suivant : 𝑐 0 1 1
Nous avons 𝑄0 = 𝐾 4 𝐿2
𝑀𝑖𝑛 𝐶𝑇 = 𝐾 𝑃𝐾 + 𝐿 𝑃𝐿 1 1
{ 1 1
(2) ⇔ 𝐿2 = 𝑄0 𝐾 −4
𝑠⁄ 𝑄 = 𝐾 4 𝐿2 1
𝑐 0 ⇔ 𝐿 = 𝑄02 𝐾 −2 ……..(3)
En utilisant la méthode de Lagrange : En remplaçant (3) dans (1) :
1 1 1
ℒ = 𝐾 𝑃𝐾 + 𝐿 𝑃𝐿 + 𝜆 (𝑄0 − 𝐾 4 𝐿2 ) 𝐶𝑇 = 𝐾 𝑃𝐾 + 𝑄02 𝐾 −2 𝑃𝐿
A l’optimum nous avons : Pour minimiser 𝐶𝑇 deux conditions doivent
𝛿ℒ 1 1 1 2 𝑃𝐿 être réalisé : (𝐶𝑇)′ = 0 , (𝐶𝑇)′′ > 0
= 𝑃𝐿 − 𝜆𝐾 4 𝐿−2 = 0 ⇒ 𝜆 = 1 1 … . . (1) 1 3
𝛿𝐿 2 (𝐶𝑇)′𝐾 = 𝑃𝐾 − 𝑄02 𝐾 −2 𝑃𝐿 = 0
𝐾 4 𝐿−2 2
𝛿ℒ 1 3 1 4 𝑃𝐾 3
= 𝑃𝐾 − 𝜆𝐾 −4 𝐿2 = 0 ⇒ 𝜆 = 3 1 … . . (2) ⇒ 2 𝑃𝐾 = 𝑄02 𝑃𝐿 𝐾 −2
𝛿𝐾 4 − 3 2 𝑃𝐾
𝐾 4 𝐿2
𝛿ℒ 1 1 1 1 ⇒ 𝐾 −2 = 2
𝑄0 𝑃𝐿
{ 𝛿𝜆 = 𝑄0 − 𝐾 𝐿 = 0 ⇒ 𝑄0 = 𝐾 𝐿 … … . . . (3)
4 2 4 2
2 2
3 3
𝑄02 𝑃𝐿 3
⇒ [𝐾 ] = [ 2 𝑃 ]
2
2 𝑃𝐿 4 𝑃𝐾 𝐾
En mettant (1) et (2) ⇔ 1 1 = 13 𝟒 𝟐
− − 𝑷
𝐾4 𝐿 2 𝐾 𝐿2
1 1
4
⇒ 𝑲∗ = 𝑸𝟎 ∙ (𝟐 𝑷𝑳 ) 𝟑
𝟑
− 𝑲
𝑃 𝐾4 𝐿 2
⇔ 2 𝑃𝐿 = 1
∗ −2
𝐾 −
3 1
𝐾 4 𝐿2
∗
𝐿 = 𝑄02 𝐾
𝑃𝐿 𝐾 1
⇔ 2𝑃 = 4 −
𝑃𝐿 2 2
𝐿
𝐾
𝑃 𝐿∗ = 𝑄02 [𝑄03∙( ) 3]
⇔ 𝐾 = 2 𝑃𝐿 ∙ 𝐿 ….(4) 2 𝑃𝐾
𝐾 2
En remplaçant (4) dans l’équation (3) :𝑄0 = − 𝑃𝐿 −1
1 1
𝐿∗ = 𝑄02 𝑄0 3 ( ) 3
𝑃𝐿 2 𝑃𝐾
( ∙ 𝐿) 4 𝐿2 𝟒
2 𝑃𝐾 𝟐 𝑷𝑲 𝟏
𝑃𝐿 1 3 𝑳∗ = 𝑸𝟑𝟎 ( )𝟑
𝑄0 = ( ) 4 𝐿4 𝑷𝑳
2 𝑃𝐾
3 2 𝑃𝐾 1 3. L’équation du sentier d’expansion :
𝐿4 = 𝑄0 ( )4
𝑃𝐿 Nous savons que le sentier d’expansion est
4 4
3 3 2 𝑃𝐾 1 3 l’ensemble des combinaisons optimales, pour
[𝐿4 ] = [𝑄0 ( ) 4] déterminer son équation il suffit de prendre les
𝑃𝐿
𝟒 𝟏 conditions d’optimalité :
𝟐𝑷 𝟑 𝑃𝑚𝑔 𝑃
𝑳 = ∗
𝑸𝟎 ( 𝑷 𝑲)
𝟑
A l’optimum nous avons : 𝑃𝑚𝑔 𝐿 = 𝑃 𝐿
𝑳 𝐾 𝐾
1 14 −12
𝑃𝐿 2𝐾 𝐿 =
𝑃𝐿
𝐾∗ = ∙ 𝐿∗ 1 −34 12 𝑃𝐾
2 𝑃𝐾 4 𝜆𝐾 𝐿
4 1
PL 2P 3 𝐾 𝑃𝐿
∗
K = 2P ∙ Q0 ( P K)
3
1
=
𝑃𝐾
2𝐿
K L
𝟒 𝟐 𝟒 𝟐
∗ 𝟐 𝐏 −𝟑 𝐏𝐋 𝟑 𝑷
𝐊 = 𝐐𝟎 ( 𝐏 𝐊)
𝟑 𝟑
= 𝐐𝟎 (𝟐 𝐏 ) 𝑲 = 𝟐 𝑷𝑳 ∙ 𝑳 l’équation du sentier d’expansion.
𝐋 𝐊 𝑲
Elle est de la forme 𝑲 = 𝒂 ∙ 𝑳 donc c’est une
𝐿∗ et 𝐾 ∗ représentent les demandes optimales droite.
d’inputs qui assurent à l’entreprise à Application numérique : 𝑃𝐿 = 1, 𝑃𝐾 = 2 donc
𝟏
l’entreprise la moindre dépense. 𝑲=𝟒∙𝑳
78
𝛿ℒ
= 𝑃𝐿 − 𝜆 𝑃𝑚𝑔𝐿 = 0 ⇒ 𝑃𝐿 = 𝜆 𝑃𝑚𝑔𝐿
K { 𝛿𝐿
𝛿ℒ
Sentier d’expansion = 𝑃𝐾 − 𝜆 𝑃𝑚𝑔𝐾 = 0 ⇒ 𝑃𝐾 = 𝜆 𝑃𝑚𝑔𝐾
𝛿𝐾
En prenant la différentielle totale de 𝐶𝑇 =
𝐾 𝑃𝐾 + 𝐿 𝑃𝐿
𝑑 𝐶𝑇 = 𝑃𝐾 𝑑𝐾 + 𝑃𝐿 𝑑𝐿
𝑑 𝐶𝑇 = 𝜆 𝑃𝑚𝑔𝐾 𝑑𝐾 + 𝜆 𝑃𝑚𝑔𝐿 𝑑𝐿
𝑑 𝐶𝑇 = 𝜆 (𝑃𝑚𝑔𝐾 𝑑𝐾 + 𝑃𝑚𝑔𝐿 𝑑𝐿)
𝑑 𝐶𝑇 = 𝜆 𝑑𝑄
L 𝑑 𝐶𝑇
𝜆 = 𝑑𝑄 = 𝐶𝑚𝑔 (Le coût marginal)
Fig : le sentier d’expansion
Calculer la valeur du multiplicateur de
4. La moindre dépense et la fonction de coût Lagrange (𝝀) :
total : 1ère méthode :
𝐶𝑇 ∗ = 𝐾 ∗ 𝑃𝐾 + 𝐿∗ 𝑃𝐿 𝛿𝐶𝑇
Nous avons 𝜆 = 𝐶𝑚𝑔 = 𝛿𝑄
4 2 4 1
2 P −3 2𝑃 3
𝐶𝑇 = ∗
Q0 ( P K ) 𝑃𝐾
3
+ 𝑄0 ( 𝑃 𝐾)
3
𝑃𝐿 4 1 3 23 13
L 𝐿 𝜆 = 𝑄 3 2 PL PK
4
2P −
2 1 3
∗
𝐶𝑇 = Q0 [(3 K
)
3
𝑃𝐾 +
2𝑃 3
( 𝑃 𝐾) 𝑃𝐿 ] 23
𝟏 𝟒 𝟐 𝟏
PL 𝐿
4 2 2 1 1 𝝀= 𝑸𝟑𝟎 𝟐𝟑 𝐏𝐋𝟑 𝐏𝐊𝟑
2 − 1 −
∗ 3 − 3 3 3 3
𝐶𝑇 = Q0 [2 3 PK PL 𝑃𝐾 + 2 PK PL 3 𝑃𝐿 ]
4 2 1 2 1
2ème méthode :
−
2 1
Il suffit de prendre l’équation (1) des conditions
𝐶𝑇 ∗ = Q0 [2
3 3 3 3
PL PK + 2 PL PK ] 3 3 3
d’optimisation et remplace K et L par 𝐾 ∗ et
4 2 1 2 1 𝐿∗ :
𝐶𝑇 = Q0 PL PK (2−3 + 23 )
∗ 3 3 3
2 𝑃𝐿
𝟒
𝟑 𝟐 𝟏 𝜆= 1 1
𝑪𝑻 = ∗
𝐐𝟑𝟎 𝟑
𝟐 𝐏𝐋 𝐏𝐊𝟑 𝐾 ∗4 𝐿∗−2 1 1
𝟐𝟑 𝜆 = 2 𝑃𝐿 ∙ 𝐾 ∗−4 𝐿∗2
1 1
4 2 − 4
− 4 1 2
La fonction de cout total mesure la dépense 3 2 PK 3 3 2 𝑃𝐾
minimale quand le niveau de production varie, 𝜆 = 2 𝑃𝐿 ∙ [Q0 ( ) ] [𝑄0 ( ) ]
3
PL 𝑃𝐿
les prix des facteurs restant constants. 1
1
Pour déterminer cette fonction de cout total, on −
3
2 𝑃𝐾 1 23 2 PK 6
𝜆 = 2 𝑃𝐿 Q0 ( ) 6 Q0 ( )
remplace 𝑄0 par 𝑄 dans l’équation de 𝐶𝑇 et on 𝑃𝐿 PL
1 1 1 1
obtient : 3 3
−
3
𝟒 𝟑 𝟐 𝟏 𝜆 = 2 𝑃𝐿 Q0 2 PK PL 3
𝟏 𝟐 𝟏
𝑪𝑻 = 𝐐𝟑 𝟐 𝐏𝐋𝟑 𝐏𝐊𝟑 𝟒
𝟐𝟑 𝝀 = 𝑸𝟑𝟎 𝟐𝟑 𝐏𝐋𝟑 𝐏𝐊𝟑
5. Interprétation du multiplicateur de
Lagrange λ : Remarque :
𝑑𝑄
Prenons le problème sous une formulation Dans le cas de maximisation on aura : 𝜆 = 𝑑 𝐶𝑇
générale : Si la variation de coût 𝑑𝐶𝑇 = 1 donc 𝜆 est
𝑀𝑖𝑛 𝐶𝑇 = 𝐾 𝑃𝐾 + 𝐿 𝑃𝐿
{𝑠 l’accroissement de la production résultant du
⁄𝑐 𝑄0 = 𝑄 desserrement de la contrainte budgétaire d’une
En utilisant la méthode de Lagrange : unité.
Donc 𝜆 est l’accroissement de la production
ℒ = 𝐾 𝑃𝐾 + 𝐿 𝑃𝐿 + 𝜆(𝑄0 − 𝑄) résultant de l’augmentation du budget d’une
A l’optimum nous avons : seule unité.
79
Rappel de cour : Le théorème d’Euler - En effet, dans ce cas, d’après le théorème
d’Euler nous savons que :
Soit 𝑓(𝐾, 𝐿) une fonction homogène de degré 𝐾 ∙ 𝑃𝑚𝑔𝐾 + 𝐿 ∙ 𝑃𝑚𝑔𝐿 = 1 ∙ 𝑄
𝑚. D’après le théorème d’Euler, nous avons :
- Donc si l’entreprise paie chaque facteur de
𝑲∙ 𝒇′𝑲 +𝑳∙ 𝒇′𝑳 = 𝒎 ∙ 𝒇(𝑲, 𝑳) production à sa productivité marginale alors
la rémunération totale des facteurs est égale à
⇒ 𝑲 ∙ 𝑷𝒎𝒈𝑲 + 𝑳 ∙ 𝑷𝒎𝒈𝑳 = 𝒎 ∙ 𝑸 la production.
2. Si 𝒎 < 1:
- Dans ce cas d’après Euler nous avons 𝐾 ∙
𝑃𝑚𝑔𝐾 + 𝐿 ∙ 𝑃𝑚𝑔𝐿 = 𝑚 ∙ 𝑄 < 𝑄
- Donc si l’entreprise paie chaque facteur à sa
productivité marginale alors la rémunération
totale des inputs est strictement inférieure à la
production.
- L’entreprise réalise ainsi un profit.
3. Si 𝒎 > 1:
- Dans ce cas d’après Euler nous avons 𝐾 ∙
𝑃𝑚𝑔𝐾 + 𝐿 ∙ 𝑃𝑚𝑔𝐿 = 𝑚 ∙ 𝑄 > 𝑄
- Donc si l’entreprise paie chaque facteur à sa
productivité marginale alors la rémunération
totale des facteurs est strictement supérieure à
la production.
- L’entreprise réalise ainsi une perte.
Suite de l’exercice 01 :
Question 02 : quelles sont les fonctions de
production qui vérifient la règle de
l’épuisement du produit.
Réponse :
Les fonctions de production qui vérifient la
règle de l’épuisement du produit :
- Nous savons que seules les fonctions de
production homogènes de degré 1 c'est-à-dire
linéaires homogènes, vérifient la règle de
l’épuisement du produit.
80
Rappel du cour : A partir de (1) et (2) on remarque que :
La fonction de Cobb-Douglas 𝑃𝑚𝑔𝐿 = 𝛼 𝑃𝑀𝐿
De même que : 𝑃𝑚𝑔𝐾 = 𝛽 𝑃𝑀𝐿
81
Remarque 01 :
𝒅𝑸
𝑸 𝒅𝑸 𝑳 𝒅𝑸 𝑳
𝒆𝑸⁄ = = ∙ = ∙
𝑳 𝒅𝑳 𝑸 𝒅𝑳 𝒅𝑳 𝑸
𝑳
𝑳 𝟏
⇒ 𝒆𝑸⁄ = 𝑷𝒎𝒈𝑳 ∙ = 𝑷𝒎𝒈𝑳 ∙
𝑳 𝑸 𝑸
𝑳
𝟏
= 𝑷𝒎𝒈𝑳 ∙
𝑷𝑴𝑳
𝑷𝒎𝒈𝑳
⇒ 𝒆𝑸⁄ =
𝑳 𝑷𝑴𝑳
Remarque 02 :
Soit la fonction 𝑸 = 𝑨 ∙ 𝑳𝜶 ∙ 𝑲𝜷
On dit que cette fonction est une fonction de
Cobb-Douglas si 𝜶 + 𝜷 = 𝟏 et donc la
fonction peut s’écrire :
𝑸 = 𝑨 ∙ 𝑳𝜶 ∙ 𝑲𝟏−𝜶
82
Rappel de cour : 2. La productivité marginale des
Les fonctions CES facteurs :
𝛿𝑄
- Les fonctions CES (Constant Elasticity of 𝑃𝑚𝑔𝐿 =
𝛿𝐿
Substitution) sont des fonctions de production 1 1
−1
à élasticité de substitution constante. 𝑃𝑚𝑔𝐿 = 𝐴 ∙ ∙ (𝛼 𝐿𝜌 + 𝛽𝐾𝜌 )𝜌 ∙ (𝜌𝛼𝐿𝜌−1 )
𝜌
- L’élasticité de substitution est égale au 1−𝜌
rapport entre la variation relative du rapport 𝑃𝑚𝑔𝐿 = 𝛼𝐴(𝛼 𝐿𝜌 + 𝛽𝐾𝜌 ) 𝜌 ∙ 𝐿𝜌−1
1−𝜌 1−𝜌
des facteurs de production et la variation 1 1 1−𝜌 1𝜌 𝜌 1 𝜌
relative du TMST, soit : 𝐿𝜌−1 = 1−𝜌 = ( ) = ( 𝜌) = ( 𝜌)
𝐿 𝐿 𝐿 𝐿
1−𝜌
𝐾 1 1 𝜌
∆( ) 𝑃𝑚𝑔𝐿 = 𝛼𝐴 (𝛼 𝐿𝜌 ∙ 𝜌 + 𝛽𝐾𝜌 ∙ 𝜌 )
𝐿 𝐿 𝐿
𝐾 𝐾
( ) ∆ ( ) 𝑇𝑀𝑆𝑇 1−𝜌
𝐿 𝐿 ∙
𝜃= =
∆ 𝑇𝑀𝑆𝑇 ∆ 𝑇𝑀𝑆𝑇 𝐾 𝐾 𝜌 𝜌
( ) 𝑃𝑚𝑔𝐿 = 𝛼𝐴 (𝛼 + 𝛽 ( ) )
𝑇𝑀𝑆𝑇 𝐿 𝐿
Avec : 𝐴, 𝛼, 𝛽 > 0 , 𝜌 ≤ 1 𝛼 𝐾
𝑇𝑀𝑆𝑇 = ∙
𝐴 est le paramètre de dimension. 𝛽 𝐿
𝛼 𝑒𝑡 𝛽 sont des constantes.
Donc le TMST est identique à celui de la
Caractéristiques : fonction de type Cobb-Douglas.
83
Série d’exercices N° 09 :
Exercice 03 :
(Les coûts de production) Une entreprise est caractérisée par la fonction
de production suivante :
Exercice 01 : 𝟏 𝟏
Soit une entreprise dont les couts sont tels que : 𝑸 = 𝑳 𝟒 𝑲𝟒
𝐾 est la quantité de capital utilisée et 𝐿 est la
Quantités Coûts totaux quantité de travail. Le prix de 𝐾 est 𝑃𝐾 = 3 et
produites celui de 𝐿 est 𝑃𝐿 = 1.
1 100
2 130 1. On se situe à court terme. L’entreprise
3 155 possède une quantité de capital fixe égale à
4 170 16. Calculez le coût total, le coût moyen et
5 183,33 le coût marginal à court terme.
6 220 2. On se situe maintenant à long terme.
7 350 Etablissez les fonctions de coût total, coût
moyen et coût marginal.
1. Calculer les coûts moyens et les coûts
marginaux de cette entreprise. Faire un
tableau. Exercice 04 :
Nous savons que dans le cas d’une fonction de
2. Représenter sur un graphique 𝐶𝑀 , 𝐶𝑚𝑔 et 1 1
𝐶𝑇(𝑄). Commenter. production 𝑄 = 3 𝐾 4 𝐿4 , la fonction de coût
3. Quelle est le seuil de rentabilité ? total de courte période s’écrit :
𝑷𝑳
𝑪(𝑸)𝒄𝒑 = ( ) 𝑸𝟒 + 𝟏𝟔 𝑷𝑲
Exercice 02 : 𝟏𝟐𝟗𝟔
En courte période, le coût variable total d’une Et la fonction de coût total de longue période
entreprise (𝐶𝑉𝑇) varie en fonction de la s’écrit :
quantité produite 𝑄 selon la relation : 𝟏
𝑪(𝑸)𝒍𝒑 = 𝑸𝟐 (𝑷𝑳 𝑷𝑲 )𝟎.𝟓
𝑪𝑽𝑻 = 𝑸𝟑 − 𝟏𝟎 𝑸𝟐 + 𝟓𝟎 𝑸 𝟗
On suppose que le prix unitaire du capital est
L’entreprise considérée supporte aussi un coût
𝑃𝐾 = 1 , et que le prix unitaire du travail est
fixe total 𝐶𝐹 = 72
𝑃𝐿 = 4 . On note P le prix de l’output.
1. Calculer et représenter sur un graphique le
coût total, le coût moyen et le coût
1. En courte période, déterminer le niveau de
marginale et le coût variable moyen de
l’output qui maximise le profit de
l’entreprise, pour les valeurs entières de 𝑄 l’entreprise.
comprise entre 0 et 9 unités.
2. Commenter la forme de la courbe de coût
2. Même question en longue période en
total de l’entreprise et vérifier l’existence
procédant par :
d’un point d’inflexion.
a. Une maximisation indirecte du profit ;
3. Expliquer les positions respectives des
b. Une maximisation directe du profit.
courbes de coût moyen et de coût marginal
de l’entreprise.
4. Après avoir analyser les positions
respectives des courbes de coût variable
moyen et de coût marginal de l’entreprise,
analyser les positions respectives des
courbes de coût moyen et de coût variable
moyen.
84
Rappel de cour : a. Les différents types de couts :
Les couts de production Il y a trois types de couts :
𝐶𝑇 𝐶𝑇𝐿𝑃
𝐶𝑇
𝐶𝑇𝐶𝑃 𝐶𝑇3
𝐶𝑇2
𝐶𝑉𝑇 𝐶𝑇1
𝐶𝑇𝐿𝑃
𝐶𝐹𝑇
𝑄1 𝑄2 𝑄3
𝐶𝑀 𝑄
𝐶𝑚𝑔 Fig : courbe de CT de longue période
𝐶𝑚𝑔
𝐶𝑇𝑀 La courbe de 𝐶𝑇𝐿𝑃 correspond à l’enveloppe
𝐶𝑀
inférieure des courbes de courte période.
Seuil de 𝐶𝑚𝑔𝐿𝑃
rentabilité 𝐶𝑚𝑔𝐿𝑃
𝐶𝑀𝐿𝑃
Seuil de
fermeture 𝐶𝐹𝑀
𝐶𝑀3
𝐶𝑀1 𝐶𝑀2
Fig : la représentation graphique des différents
types de coûts
𝐶𝑀𝐿𝑃
Commentaire :
- Les courbe de coût marginal et de cout moyen
ont une forme de U.
- Le coût marginal est décroissant jusqu’au
point (5, 13.33) et croissant lorsque 𝑄 > 5.
87
Exercice 02 : La fonction de coût total est une
fonction croissante de la quantité
𝐶𝑉𝑇 = 𝑄 3 − 10 𝑄 2 + 50 𝑄 produite.
𝐶𝐹 = 72 Une analyse plus précise de la fonction
de coût total doit s’appuyer sur l’étude
1. Calculer 𝑪𝑻, 𝑪𝑴, 𝑪𝒎𝒈, 𝑪𝑽𝑴: de sa dérivé (Cmg).
88
Remarque : 𝐶𝑚𝑔 est toujours positive.
Pourquoi ?
La fonction de coût total : « Un trinôme de deuxième degré
2
𝑦 = 𝑎𝑥 + 𝑏𝑥 + 𝑐 est toujours du signe de (𝑎)
CT si son discriminant est négatif ».
Dans notre cas calculons le discriminant réduit
∆′ : 𝑏 = −20 ⇒ 𝑏 ′ = −10
Convexe 2
∆′ = 𝑏 ′ − 𝑎𝑐 = −50
∆′ < 0 et puisque 𝑎 > 0 Cmg est toujours
Concave
positif.
• Donc pour 𝑄 = 3 :
10
CT croit à taux croissant
(𝐶𝑇)′′ = 0
CT croit à taux décroissant
(𝐶𝑇)′ ne change pas de signe .
On dit que (I) est un point d’inflexion pour la
Q fonction (PT).
Fig : courbe de CT et courbe de PT. Donc 𝐶𝑀′ a le même signe que (𝐶𝑚𝑔 − 𝐶𝑀)
𝐶𝑀′ < 0
- Pour (𝐶𝑚𝑔 − 𝐶𝑀) < 0 ⇒ {
𝐶𝑚𝑔 < 𝐶𝑀
Vérification de l’existence d’un point
Le coût moyen décroit tant que le coût
d’inflexion (I) :
marginal lui est inférieur.
Au point d’inflexion :
- La dérivée seconde de la fonction de
𝐶𝑀′ = 0
coût total doit être nulle. - Pour (𝐶𝑚𝑔 − 𝐶𝑀) = 0 ⇒ {
𝐶𝑚𝑔 = 𝐶𝑀
- La dérivée première de (CT) Cmg ne
Le coût moyen atteint son minimum, il est
doit pas changer de signe.
égal au coût marginal. (𝑄 = 6, 𝐶𝑀 =
𝐶𝑚𝑔 = 38)
Premièrement :
𝑑2 𝐶𝑇
(𝐶𝑇)′′ = 𝐶𝑀′ > 0
𝑑 𝑄2 - Pour (𝐶𝑚𝑔 − 𝐶𝑀) > 0 ⇒ {
𝐶𝑚𝑔 > 𝐶𝑀
(𝐶𝑇)′′ = 𝐶𝑚𝑔′ = 6𝑄 − 20 Le coût moyen croit tant que le coût marginal
(𝐶𝑇)′′ = 0 ⇔ 6𝑄 − 20 = 0 lui est supérieur.
20
⇔𝑄= = 3,33
6
4. Positions respectives des courbes de CVM
Deuxièmement : et de Cmg :
Etude du signe de la première dérivée : 𝐶𝑉𝑇
Nous avons : 𝐶𝑉𝑀 = 𝑄 avec 𝐶𝑉𝑇 = 𝐶𝑉𝑇(𝑄)
(𝐶𝑇)′ = 𝐶𝑚𝑔 = 3 𝑄 2 − 20 𝑄 + 50
89
Calculons la dérivée première de CVM : Exercice 03 :
𝑑 𝐶𝑉𝑇 1. Calcul du cout total, cout moyen et cout
∙ 𝑄 − 𝐶𝑉𝑇
𝑑𝑄
𝐶𝑉𝑀′ = marginal à court terme :
𝑄2
- A court terme, la quantité du facteur capital
Or que 𝐶𝑉𝑇 ′ = 𝐶𝑚𝑔 ̅ = 16. Nous en déduisons que :
est 𝐾
Parce que : 𝐶𝑉𝑇 = 𝐶𝑇 − 𝐶𝐹 1 1
et 𝐶𝑉𝑇 ′ = 𝐶𝑇′ = 𝐶𝑚𝑔 𝑄 = 𝐿4 (16)4
1
𝐶𝑉𝑇 ′ = 3 𝑄 2 − 20 𝑄 + 50 𝑄 = 2 𝐿4
𝑄4
Donc on peut écrire : - La valeur optimale de 𝐿 est donc : 𝐿∗ = 16
̅ 𝑃𝐾 + 𝐿∗ 𝑃𝐿
- Le coût total s’écrit 𝐶𝑇 = 𝐾
𝐶𝑚𝑔 ∙ 𝑄 − 𝐶𝑉𝑇 𝐶𝑚𝑔 𝐶𝑉𝑇 4
𝐶𝑉𝑀′ = = − 2 Pour 𝑃𝐿 = 1 et 𝑃𝐾 = 3 et 𝐾 ̅ = 16 et 𝐿∗ = 𝑄
𝑄2 𝑄 𝑄 16
1 Nous trouvons que la fonction de coût total a
𝐶𝑉𝑀′ = (𝐶𝑚𝑔 − 𝐶𝑀) l’expression suivante :
𝑄
𝐶𝑉𝑀′ à le même signe que (𝐶𝑚𝑔 − 𝐶𝑀).
𝑸𝟒
𝑪𝑻(𝑸) = + 𝟒𝟖
𝐶𝑉𝑀′ < 0 𝟏𝟔
- Pour (𝐶𝑚𝑔 − 𝐶𝑉𝑀) < 0 ⇒ {
𝐶𝑚𝑔 < 𝐶𝑉𝑀
Donc CVM décroit tant que le coût marginal - Le coût moyen se calcule de la façon
lui est inférieur. suivante :
𝑄4
𝐶𝑉𝑀′ = 0 𝐶𝑇 16 + 48
- Pour (𝐶𝑚𝑔 − 𝐶𝑀) = 0 ⇒ { 𝐶𝑀 = =
𝐶𝑚𝑔 = 𝐶𝑉𝑀 𝑄 𝑄
𝟑
Quand CVM atteint son minimum, il est égal 𝑸 𝟒𝟖
𝑪𝑴 = +
au coût marginal. (𝑄 = 5, 𝐶𝑉𝑀 = 𝐶𝑚𝑔 = 𝟏𝟔 𝑸
25) - Le coût marginal se calcule comme suit :
𝛿 𝐶𝑇
𝐶𝑉𝑀′ > 0 𝐶𝑚𝑔 =
- Pour (𝐶𝑚𝑔 − 𝐶𝑉𝑀) > 0 ⇒ { 𝛿𝑄
𝐶𝑚𝑔 > 𝐶𝑉𝑀 𝟏 𝟑
CVM croit dans ce cas le coût marginal lui est 𝑪𝒎𝒈 = 𝑸
𝟒
supérieur.
2. Calcul du coût total, coût moyen et coût
Position respective de CM et CVM : marginal à long terme :
- A long terme, il n’y a plus que des facteurs
Le coût variable moyen (CVM) est égal à la variables. Pour déterminer la fonction de coût
différence entre CM et CFM (coût fixe total de long terme notée 𝐶𝑇𝐿𝑇 (𝑄) il faut
𝐶𝐹
moyen) : 𝐶𝑉𝑀 = 𝐶𝑀 − 𝑄 résoudre le programme du producteur qui
cherche à minimiser son coût de production
On observe dans le graphe que la courbe de de long terme sous la contrainte d’un niveau
CVM est située sous la courbe de CM. de production donné 𝑄0 .
Plus la quantité produite est grande plus les
deux courbes tendent à se rejoindre. 𝑀𝑖𝑛 𝐶𝑇 = 𝐿 𝑃𝐿 + 𝐾 𝑃𝐾
{ 1 1
𝑠⁄ 𝑄 = 𝐿4 𝐾 4
Parce que : 𝑐 0
𝐶𝐹 En utilisant la méthode de Lagrange :
𝐶𝑉𝑀 = 𝐶𝑀 − 1 1
𝑄 ℒ = 𝐿 𝑃𝐿 + 𝐾 𝑃𝐾 + 𝜆 (𝑄0 − 𝐿4 𝐾 4 )
Le coût fixe moyen est une fonction
décroissante, plus la quantité augmente plus le A l’optimum nous avons :
CFM diminue et plus les deux coûts tendent à
devenir égaux.
90
𝛿ℒ 1 −3 1 4 𝑃𝐿 Exercice 04 :
= 𝑃𝐿 − 𝜆𝐿 4 𝐾 4 = 0 ⇒ 𝜆 = −3 1 … . . (1) 1. Déterminer le niveau de l’output qui
𝛿𝐿 4
𝐿 4 𝐾4 maximise le profit de l’entreprise en courte
𝛿ℒ 1 1 −3 4 𝑃𝐾
= 𝑃𝐾 − 𝜆𝐿4 𝐾 4 = 0 ⇒ 𝜆 = 1 −3 … . . (2) période :
𝛿𝐾 4 Il s’agit pour l’entreprise de maximiser son
𝐿4 𝐾 4
𝛿ℒ 1 1 1 1 profit 𝜋 :
{ 𝛿𝜆 = 𝑄0 − 𝐿 𝐾 = 0 ⇒ 𝑄0 = 𝐿 𝐾 … … . . . (3)
4 4 4 4
𝜋 = 𝑅𝑇 − 𝐶𝑇
𝜋 = 𝑃 ∙ 𝑄 − 𝐶𝑇
4 𝑃𝐿 4 𝑃𝐾
En mettant (1) et (2) ⇔ −3 1 = 1 −3
𝜋 = 𝑃 ∙ 𝑄 − 𝐶𝑇(𝑄)𝐶𝑃
𝐿4 𝐾4 𝐿4 𝐾4 𝑃𝐿
⇔
𝑃𝐿
=
𝐾 𝜋 = 𝑃 ∙ 𝑄 − [( ) ∙ 𝑄 4 + 16𝑃𝐾 ]
𝑃𝐾 𝐿 1296
𝑷𝑳 Avec 𝑃𝐾 = 1 et 𝑃𝐿 = 4
⇔𝑲= ∙ 𝑳 ….(4)
𝑷𝑲 𝑸𝟒
En remplaçant (4) dans l’équation (3) : 𝝅=𝑷∙𝑸− − 𝟏𝟔
𝟑𝟐𝟒
1 𝑃𝐿 1
A l’optimum nous avons :
𝑄0 = 𝐿4 ( ∙ 𝐿) 4
𝑃𝐾 ′
𝑄3 1
1 𝑃𝐿 1 𝜋𝑄 = 0 ⇒ 𝑃 − = 0 ⇒ 𝑄 ∗ = (81𝑃)3
𝑄0 = 𝐿2 ( )4 81
𝑃𝐾 𝑄2
′′ ′′
1 𝑃𝐾 1 𝜋
{ 𝑄 < 0 ⇒ 𝜋𝑄 = − <0
𝐿2 = ( ) 4 𝑄0 27 1
𝑃𝐿
2 Donc en produisant 𝑄 ∗ = (81𝑃)3 l’entreprise
1 2 𝑃𝐾 1
[𝐿2 ] = [( ) 4 𝑄0 ] maximise son profit.
𝑃𝐿
𝑷𝑲 𝟏 𝟐
𝑳∗ = ( ) 𝟐 𝑸𝟎
𝑷𝑳 2. Déterminer le niveau de l’output qui
𝑃𝐿 ∗ maximise le profit de l’entreprise en longue
𝐾∗ = ∙𝐿
𝑃𝐾 période :
𝑃𝐿 𝑃𝐾 1 2 a. Maximisation indirecte du profit :
𝐾∗ = ∙( ) 2 𝑄0 - La maximisation indirecte du profit consiste
𝑃𝐾 𝑃𝐿
𝑷𝑲 −𝟏 𝟐 dans un premier temps à déterminer la
𝑲∗ = ( ) 𝟐 𝑸𝟎 fonction de coût total via une minimisation
𝑷𝑳
des coûts de l’entreprise pour un niveau
Le coût minimum de long terme est alors égal d’output donné.
à: - Or nous savons que ce programme admet
𝐶𝑇𝐿𝑇 = 𝐿∗ 𝑃𝐿 +𝐾 ∗ 𝑃𝐾 pour solution :
𝑃𝐾 1 2 𝑃𝐾 −1 2 2
𝐶𝑇𝐿𝑇 = ( ) 2 𝑄0 𝑃𝐿 + ( ) 2 𝑄0 𝑃𝐾 𝐶𝑇(𝑄)𝐿𝑃 = 𝑄 2 (𝑃𝐿 ∙ 𝑃𝐾 )0,5
𝑃𝐿 𝑃𝐿 9
1 1 1 1 - Dans un second temps, on maximise le profit
𝐶𝑇𝐿𝑇 = 𝑃𝐾 2 𝑃𝐿 2 𝑄02 + 𝑃𝐾 2 𝑃𝐿 2 𝑄02 de la firme en tenant en compte de cette
𝟏 fonction de coût total.
𝑪𝑻𝑳𝑻 = 𝟐 (𝑷𝑲 𝑷𝑳 )𝟐 𝑸𝟐𝟎
- Donc il s’agit pour l’entreprise de maximiser
son profit :
Finalement, nous pouvons écrire la fonction de
𝜋 = 𝑃 ∙ 𝑄 − 𝐶𝑇(𝑄)𝐿𝑃
cout total sou la forme suivante : 2
𝟏 𝜋 = 𝑃 ∙ 𝑄 − 9 𝑄 2 (𝑃𝐿 ∙ 𝑃𝐾 )0,5 /𝑃𝐾 = 1 et 𝑃𝐿 = 4
(𝑷𝑲 𝑷𝑳 )𝟐 𝟐
𝑪𝑻𝑳𝑻 = 𝟐 𝑸 4
𝜋 = 𝑃 ∙ 𝑄 − 𝑄2
9
Pour tout niveau de production 𝑄 A l’optimum nous avons :
- Et pour 𝑃𝐿 = 1 et 𝑃𝐾 = 3 8 9𝑃
𝑪𝑻𝑳𝑻 = 𝟐 √𝟑 𝑸𝟐 𝜋𝑄′ = 0 ⇒ 𝑃 − 𝑄 = 0 ⇒ 𝑄 ∗ =
{ 9 8
8
𝜋𝑄′′ < 0 ⇒ 𝜋𝑄′′ = − < 0
9
91
9𝑃 9 1 7 3 3 3
Donc en produisant 𝑄∗ = l’entreprise − 𝑃 𝐾 4 𝐿−4 𝑃 𝐾 −4 𝐿−4
8
maximise son profit. 𝜋 ′′ = ( 16 16 )
3 3 3 9 7 1
𝑃 𝐾 −4 𝐿−4 − 𝑃𝐾 𝐿 −
4 4
b. Maximisation indirecte du profit : 16 16
La maximisation indirecte du profit consiste à
maximiser : Etudiant le signe de cette forme quadratique et
pour cela calculons le déterminant :
𝜋 = 𝑃 ∙ 𝑄 − 𝐾𝑃𝐾 − 𝐿𝑃𝐿
1 1
𝜋 = 𝑃 ∙ (3𝐾 4 ∙ 𝐿4 ) − 𝐾𝑃𝐾 − 𝐿𝑃𝐿 9 1 7 3 3 3
− 𝑃 𝐾 4 𝐿−4 𝑃 𝐾 −4 𝐿−4
A l’optimum nous avons : 𝜋 ′′ = | 16 16 |
3 1 3 3 3 3 9 7 1
′ 𝑃𝐾 −
4 ∙ 𝐿 4 − 𝑃𝐿 = 0 𝑃 𝐾 −4 𝐿−4 − 𝑃𝐾 𝐿 −
4 4
𝜋 =0 16 16
{ ′𝐿 ⇒ {4 9 1 7 9 7 1
𝜋𝐾 = 0 3 3 1
𝜋 ′′ = (− 𝑃 𝐾 4 𝐿−4 ) (− 𝑃 𝐾 −4 𝐿4 )
𝑃𝐾 −4 ∙ 𝐿4 − 𝑃𝐾 = 0 16 16
4 3 3 3 3 3 3
3 1 3 − ( 𝑃 𝐾 −4 𝐿−4 ) ( 𝑃 𝐾 −4 𝐿−4 )
𝑃 𝐾 4 ∙ 𝐿−4 = 𝑃𝐿 … … (1) 16 16
⇒ {4 𝜋 ′′ =
81 2 −3 −3
𝑃 𝐾 2𝐿 2 −
9 2 −3 −3
𝑃 𝐾 2𝐿 2
3 3 1
𝑃 𝐾 −4 ∙ 𝐿4 = 𝑃𝐾 … … (2) 256 256
4 72 2 −3 −3
En résolvant le système d’équations on aura : 𝜋 ′′ = 𝑃 𝐾 2𝐿 2 > 0
1 3 256
3 −
(1) 𝑃 𝐾4 ∙𝐿 4 𝑃
= 4
3 1 = 𝑃 𝐿 /𝑃𝐾 = 1 et 𝑃𝐿 = 4 Donc 𝜋 ′′ est une forme quadratique définie
(2) 3 − 𝐾
𝑃 𝐾 4 ∙𝐿4
4 négative et l’optimum est un maximum de
𝐾 1
⇔= ⇔ 𝐾 = 4𝐿 profit.
𝐿 4
En remplaçant 𝐾 par son expression dans
On peut aussi calculer le niveau d’output qui
l’équation (1) :
maximise le profit :
3 1 3
𝑃 (4𝐿)4 ∙ 𝐿−4 = 4 1 1
𝑄 ∗ = 3(𝐾 ∗ )4 ∙ (𝐿∗ )4
4
3 1 1 1 1
𝑃 44 ∙ 𝐿−2 = 16 𝟗 4 𝟗𝑷𝟐 4
4 𝑄 ∗ = 3 ( 𝑷𝟐 ) ∙ ( )
1 16 𝟑𝟐 𝟏𝟐𝟖
⇒ 𝐿−2 = 1 1
3𝑃 ∙ 22 𝟗 𝟗 4
−2 𝑄 ∗ = 3𝑃 ( ∙ )
−
1 −2 16 𝟑𝟐 𝟏𝟐𝟖
⇒ [𝐿 2 ] = [ 1]
𝟗
𝑸∗ = 𝑷
3𝑃 ∙ 22 𝟖
1 2
3𝑃 ∙ 22
⇒ 𝐿∗ = [ ]
16
18𝑃2
∗ ∗
𝟗𝑷𝟐
⇒𝐿 = ⇒𝑳 =
256 𝟏𝟐𝟖
2
∗ ∗ ∗
9𝑃
𝐾 = 4𝐿 ⇒ 𝐾 = 4 ∙
128
∗
𝟗 𝟐
⇒𝑲 = 𝑷
𝟑𝟐
92
Série d’exercices N° 10 1. Calculer la quantité 𝑸 que l’entreprise doit
offrir pour obtenir un profit total maximum.
(L’offre du producteur) 2. Quelle relation existe à l’équilibre entre la
recette marginale et le coût marginal de
l’entreprise ? montrer pourquoi il en est
Exercice 01 : ainsi.
Deux entreprise A et B fabriquent le même 3. Donner la représentation graphique des
bien 𝑄 et offrent ce bien sur un marché en courbe de recette total (𝑹𝑻), de recette
situation de concurrence. moyenne (𝑹𝑴), de recette marginale
On sait: (𝑹𝒎𝒈), de profit (𝝅), de cout total (𝑪𝑻),
- Que le prix d’équilibre du marché est de cout moyen (𝑪𝑴), et de cout marginal
𝑃 = 8. (𝑪𝒎𝒈). Déterminer sur ces figures la
- Que la courbe de coût total de l’entreprise position optimale de l’entreprise lorsque
(A) a pour expression : 𝑷 = 𝟐𝟕.
𝑪𝑻𝑨 = 𝟏𝟓 𝑸 − 𝟔 𝑸𝟐 + 𝑸𝟑 A l’aide des graphiques, déterminer les zones
- Que la courbe de coût total de l’entreprise dans lesquelles l’entreprise peut faire un
(B) a pour expression : profit, et subir des pertes.
𝑪𝑻𝑩 = 𝟒 𝑸 + 𝑸𝟑 − 𝟑 𝑸𝟐 4. Quel est le prix du marché à partir duquel
Ces deux courbes de coûts sont des courbes de l’entreprise égalisera sa recette totale et son
courte période. coût total à l’équilibre ?
5. Déterminer la courbe d’offre de produit 𝑸
1. Quelle sera la valeur du profit réalisé par de l’entreprise.
chaque entreprise, si on admet que ces
dernières ont un comportement rationnel ?
2. Quelles seront les valeurs de 𝑷 à partir
desquelles les entreprise A et B seront
éliminées du marché du bien 𝑄 ?
3. Donner sur un même graphique la
représentation des courbes d’offre de chaque
entreprise.
Exercice 2 :
Une entreprise offre le produit 𝑸 qu’elle
fabrique sur un marché de concurrence parfaite.
Le prix de marché du bien est 𝑷 = 𝟐𝟕.
L’entreprise supporte un coût de production
total qui varie avec la quantité produite (voir le
tableau).
𝑃′
𝑀′ 2. La construction de la fonction d’offre du
producteur :
P
Offre
n
̅̅̅̅ 𝒎𝟑
𝑷𝟑
𝒎𝟐
̅̅̅̅
𝑷𝟐
CM
̅̅̅̅ 𝒎𝟏
𝑷𝟏
̅̅̅̅ 𝒎
𝑷𝟎
0
𝑄0 𝑄1 𝑄2 𝑄3 𝑄
̅̅̅̅𝟎 𝒎𝒏
Fig : la construction de la courbe d’offre 𝑶𝑷
Remarque :
Dans certaines références la fonction d’offre
de l’entreprise commence à partir du
minimum de CVM et non pas CM parce que
en longue période CVM=CM donc on peut
généraliser.
95
Exercice 01 : recette moyenne soit inférieure au coût
1. Le profit réalisé par chaque entreprise : moyen :
Etude de l’entreprise A : 𝑅𝑇 𝐶𝑇
𝑅𝑇 < 𝐶𝑇 ⇒ < ⇒ 𝑅𝑀 < 𝐶𝑀
𝜋𝐴 = 𝑅𝑇 − 𝐶𝑇 𝑄 𝑄
𝜋𝐴 = 𝑃 ∙ 𝑄 − (𝑄 3 − 6𝑄 2 + 15𝑄)
𝜋𝐴 = 8 ∙ 𝑄 − 𝑄 3 − 6𝑄 2 + 15𝑄 - On sait qu’en situation de concurrence
𝜋𝐴 = −𝑄 3 + 6𝑄 2 − 7𝑄 𝑅𝑇 𝑃 ∙ 𝑄
Le profit de l’entreprise A sera maximum 𝑅𝑀 = = = 𝑃 ⇒ 𝑷 < 𝐶𝑴
𝑄 𝑄
lorsque : - Les courbes de coût moyen des entreprises A
𝑑𝜋𝐴 𝑑 2 𝜋𝐴 et B sont des paraboles (trinôme du deuxième
= 0 et <0
𝑑𝑄 𝑑𝑄 2 degré) donc le CM décroit passe par un
𝑑𝜋𝐴
= −3𝑄 2 + 12𝑄 − 7 = 0 minimum et recommence à augmenter.
𝑑𝑄 - Tant que le prix unitaire du bien sera
∆= 60 ; 𝑄1 = 3,3 ; 𝑄2 = 0,7 supérieur ou égal au minimum de CM
𝑑 2 𝜋𝐴 l’entreprise réalisera un profit ou équilibrera
= −6𝑄 + 12 < 0
𝑑𝑄 2 RT et CT et continuera donc à offrir son
⇒−6𝑄 < −12 ⇒ 𝑄 > 2 produit.
Donc cette expression est négative pour 𝑄 > 2 - Lorsque P sera inférieur au minimum du coût
donc la racine 𝑄1 = 3,3 est celle qui moyen, l’entreprise fera des pertes et elle sera
maximise le profit. éliminée du marché.
Pour cette valeur : - On peut rechercher les valeurs de (P) pour les
𝜋𝐴 = −(3,3)3 + 6(3,3)2 − 7(3,3) ⇒ 𝜋𝐴 = 6,3 deux cas envisagés :
• • • • • • • • • • • • • • • •
𝑷 ≥ 𝑪𝑴 𝑒𝑡 𝑪𝒎𝒈 = 𝑷
- Ceci est réalisé sur la portion de la courbe de 𝐶𝑀𝐴
𝐶𝑚𝑔𝐵
Cmg situé au dessus du minimum de CM.
- Démonstration :
Il y a profit nul ou positif si :
𝑅𝑇 𝐶𝑇
𝑅𝑇 ≥ 𝐶𝑇 ⇒ ≥ ⇒ 𝑃 ≥ 𝐶𝑀
𝑄 𝑄
Le profit est maximum pour : 𝑷=𝟖
𝑑𝜋 𝑑𝑅𝑇 𝑑𝐶𝑇
=0⇔ − = 0 ⇔ 𝑃 = 𝐶𝑚𝑔
𝑑𝑄 𝑑𝑄 𝑑𝑄 𝐶𝑀𝐵
𝑑2𝜋 𝑑2𝜋 𝑑2 𝐶𝑇 •
2
< 0 ⇔ = − <0
{𝑑𝑄 𝑑𝑄 2 𝑑𝑄 2
𝑑2 𝑅𝑇
Parce que =0
𝑑𝑄 2 •
Donc la condition suffisante du maximum du
profit est : •
𝑑2 𝐶𝑇 𝑑2 𝐶𝑇 • 𝑄
− < 0 ⇒ 𝑑𝑄2 > 0
𝑑𝑄 2 • • • •
𝑑𝐶𝑚𝑔 1 2 3
⇒ >0
𝑑𝑄
Ceci implique la partie croissante de la •
Fig : courbes d’offre des entreprises A et B.
courbe de Cmg.
97
Exercice 02 : recette marginale est égale au cout marginal
1. Calculer la quantité 𝑸 que l’entreprise doit est égale au prix du marché.
offrir pour obtenir un profit total - « Tant que le cout supplémentaire d’une
maximum : unité de produit reste inférieur à la recette
- Le profit 𝜋 = 𝑅𝑇 − 𝐶𝑇 supplémentaire qu’elle procure l’entreprise
Et 𝑅𝑇 = 𝑃 ∙ 𝑄 à intérêt à continuer à offrir le bien. Si le
- En situation de concurrence parfaite cout supplémentaire devient supérieur à la
l’entreprise n’a pas la possibilité d’agir sur le recette supplémentaire l’intérêt de
prix de marché du bien (𝑃 = 27). l’entreprise rationnelle disparait ».
- Les calculs sont effectués au tableau suivant : Max 𝝅 ⇒ 𝑹𝒎𝒈 = 𝑪𝒎𝒈 = 𝑷 (concurrence parfaite)
Max 𝝅 ⇒ 𝑹𝒎𝒈 = 𝑪𝒎𝒈 (de manière générale)
98
- RM coupe CM en A' et B', dans ces deux qu’aucune offre n’était profitable pour 𝑃 <
points 𝜋 = 0. 21
- L’équilibre
- 𝑅𝑇 = 𝐶𝑇 (𝜋 = 0)
99
350
300 Fig (1)
250
B
200
RT
150
100 CT
A
50
0
0 2 4 6 8 10
-50
-100
100 Fig (2)
90
CM
80
Cmg
70
Rmg
60
50
40
A’ H B’
30 F
20 M
K
10
0
L
0 5 10
100
Tables des matières :
Introduction 2
Série d’exercices N° 01 (La rationalité du consommateur et la fonction d’utilité) 4
ISBN : 978-9931-9751-1-3