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BANQUE ET

MARCHÉS FINANCIERS

Traité par : Encadré par:

MOHAMMED RHORBA

AHMED ER-RIFI Mr. M. EL HASSANI

HANAE ABOUSOUKKAR

WAFAE BITITI

1
SOMMAIRE

INTRODUCTION…………………………………………………………….3

 CHAPITRE 1 : SURPLUS DE PARETO…………………………….4

1- Efficacité du Marché Concurrentiel : Surplus…………………………4

a- Surplus de consommateur……………………………………..4

b- Surplus de producteur…………………………………………7

c- Surplus Collectif à l’équilibre…………………………………8

2- Efficacité du Marché concurrentiel : Fixation des prix……………….9

a- Prix maximum…………………………………………………9
b- Prix minimum…………………………………………………11

 CHAPITRE 2 : OPTIMUM DE PARETO…………………….……14

1- Efficacité au sens de Pareto…………………………………….……14

2- Les critères d’Optimum de Pareto ……………………………….…..17

3- Les limites d’Optimum de Pareto……………………………………18

CONCLUSION……………………………………………………………19

BIBLIOGRAPHIE………………………………………………………...20

2
INTRODUCTION

Pareto est sans doute, parmi tous les sociologues classiques, celui qui a
été et reste le plus contesté en histoire de la sociologie. Les critiques de son
œuvre ont été et sont nombreuses, disparates, et certaines d’entre elles
conditionnent encore la réception et la compréhension de théories parétiennes
chez les sociologues contemporains (Busino, 1974; 1999 : 23-33; 2006 : 660-
680; 2007 : 127-385). Aux chercheurs d’aujourd’hui, en effet, les
problématiques élaborées par Pareto paraissent irritantes, insupportables,
impertinentes (Freund, 1974 : 5-22), voire caduques ou obsolètes, malgré ses
tentatives de faire de la recherche sociale la synthèse de toutes les sciences
humaines, d’englober l’économie dans la sociologie et l’histoire (Pareto, 1987 :
146-161; Passeron, 1995 : 37-137; 2000 : 25-71), d’élaborer un modèle
d’homme social, « raisonneur et raisonnant », de décrire les variations des
usages du principe de rationalité par les acteurs historiques, de « construire »
une science logico-expérimentale des contextes historiques caractérisés par la
« dépendance mutuelle des conditions ».
Il est vrai que la sociologie parétienne délaisse les méthodes et les
procédures standards de la recherche, qu’elle méconnaît les structures
normatives et morales des faits sociaux et leurs implications (normatives et non
normatives) d’ordre moral et politique. Mais puisque Pareto admet l’existence
de fins (l’autoconservation et la reproduction) dans l’ordre naturel du vivant, la
détermination des actions sociales par des prédispositions de comportements
sélectionnés phylogénétiquement, la possibilité d’inférer les actions et les
représentations manifestes des éléments interdépendants constitutifs de ces
prédispositions « naturelles », il paraît charitable et profitable de reconnaître que
ces problématiques méritent d’être analysées et critiquées de façon attentive et
scrupuleuse d’autant plus qu’elles n’ont pas jusqu’ici été toutes éclaircies ou
déconstruites par la recherche sociologique et par l’épistémologie sociale
contemporaines.

3
CHAPITRE I : SURPLUS DE PARETO

1/ Efficacité Du Marché Concurrentiel : Surplus

a/ Le Surplus Du Consommateur

 Le consentement à payer du consommateur est la somme maximale qu’un


acheteur est prêt à payer pour acquérir un bien.
 Le surplus du consommateur est mesuré par la différence entre le
consentement à payer de l’acheteur et la dépense effective pour acquérir
le bien.

Surplus = consentement à payer – dépense effective

Le surplus du consommateur (Zone en flèches bleu dans la figure n°1) est alors
défini par la différence entre son consentement à payer (v) pour une unité de
marchandise donné et le prix de marché (p) de cette unité de marchandise.

Prenons l'exemple un bien indivisible (un tableau) dont la quantité


consommée est égale à 0 ou 1. Supposons qu'un individu estime que la
possession du tableau lui procurerait un plaisir évalué à 10 000 euros. Si le
prix du tableau est de 7 000 euros, il obtient alors un surplus égal à la
différence entre son consentement maximum à payer (égal au plaisir évalué à
10 000 euros) et ce prix de 7 000 euros. Au total, son surplus est de 3 000
euros. Ce "gain net" à l'échange provoque donc une transaction entre le
vendeur du tableau et son acheteur.

Remarque : si le vendeur du tableau estime le plaisir lié à sa possession à


3 000 euros, l'échange lui procure un surplus de 4 000 euros (le prix de vente
étant de 7 000 euros). Supposons maintenant qu'il ait payé 500 euros pour
informer de la vente, établir le contrat, amener le tableau au domicile de
l'acheteur. Son surplus ne sera plus que de 3 500 euros (7 000 - 3000 - 500 :
prix de vente - sacrifice d'un plaisir de 3 000 - coûts de la transaction)

Prenons à présent le cas d'un bien parfaitement divisible, dont la quantité


consommée varie de 0 à l'infini (théoriquement). On peut en donner la
représentation graphique suivante :

4
Figure n°1

P
Surplus du
Si le prix baisse, se surplus
consommateur
augmente
B

A A’
P

O
Q1 Q2 Quantité

Pour obtenir le surplus du consommateur tiré d'une quantité donnée d'un bien
indivisible, on additionne le surplus du consommateur pour chaque quantité
du bien. En supposant que le prix unitaire ne varie pas avec la quantité
consommée (droite horizontale sur le graphique), le surplus est alors égal au
triangle (PAB) délimité en bas par la droite représentant le prix, à gauche par
l'axe des ordonnées (quantité nulle) et à droite, par la droite représentant la
disposition à payer. Cette droite est décroissante avec la quantité car
l'hypothèse retenue ici est la satiété des besoins (à mesure que l'on consomme
d'un bien, on en retire un plaisir décroissant jusqu'à devenir négatif au-delà
d'un seuil de saturation). La zone OQ1AB représente le plaisir total que
l'individu retire de la consommation de la quantité Q1 du bien. Le surplus (ou
gain net à l'échange) est obtenu en retranchant à ce plaisir total (OQ1AB) la
somme acquittée pour obtenir la quantité Q1, soit le rectangle OQ1AP, ou
encore le "sacrifice" consenti par le consommateur pour obtenir la quantité
Q1 du bien.

Remarque : L'individu décide de consommer cette quantité Q1 car toute


quantité supplémentaire lui procurerait certes une satisfaction (une utilité
positive) mais inférieur au prix acquitté pour obtenir cette quantité
supplémentaire. Ainsi de Q1 à Q2, l'évaluation du plaisir retiré (le triangle
Q1Q2A est inférieure à la somme acquittée (ou sacrifice de ressource) pour
obtenir ce plaisir, soit P que multiplie la quantité (Q2-Q1) soit le rectangle
Q1Q2A'A.

5
Au niveau collectif, on obtient le surplus total des consommateurs en
additionnant leurs surplus individuels pour chaque quantité en considérant la
quantité totale du bien consommé par l'ensemble des consommateurs. Cela
suppose que l'utilité est mesurable et comparable d'un individu à l'autre. La
courbe de demande est alors obtenue par simple sommation verticale.

Une partie de la théorie économique considère que l'on peut évaluer ce


surplus à travers la notion de disposition ou consentement à payer
(willingness to pay). Il s'agit de la somme monétaire maximale qu'un
individu est prêt à sacrifier pour obtenir un bien. Pour cela, un agent rationnel
compare le prix du marché (exemple : un album de musique à 15 euros) et sa
disposition à payer. Si celle-ci est supérieure ou égale à 15 euros, alors il
décide d'acheter le CD (il gagne alors un surplus égal à la différence entre sa
disposition à payer et le prix qu'il acquitte pour obtenir le bien) ; sinon, il
s'abstient.

On peut également évaluer la valeur d'un bien ou d'un service à partir de la


somme de monnaie qu'un individu serait prêt à accepter pour abandonner ce
bien ou ce service. On parle alors de consentement à accepter (willingness to
accept).

Remarque : il existe une différence entre le consentement à payer et le


consentement à accepter : les expériences montrent que les individus ont
tendance à exiger plus pour accepter de se priver d'une ressource (par
exemple, une tasse de chocolat ou une rivière non polluée) qu'ils possèdent
déjà qu'ils ne sont prêts à payer pour l'obtenir s'ils ne la possède pas déjà. Les
économistes ont qualifié ce phénomène d'effet de dotation (endowment
effect). La dotation réfère à l'attribution initiale des droits de propriété sur
une ressource. Le prix qu'est prêt à payer un individu varie selon cette
dotation initiale. Cet effet observé empiriquement (dans des enquêtes ou des
expérimentations en laboratoire) remet en cause la théorie standard du
consommateur qui supposait une égalité entre le consentement à payer

L'application de ces notions est essentielle en analyse économique du droit


car elle permet également d'évaluer la valeur de biens et services non
marchands. Par exemple, l'air pur, un monument historique, la liberté
d'expression ou une capacité physique (se mouvoir sur ses deux jambes).
Nous verrons son application concrète en matière de droit de la
responsabilité.

6
b/ Surplus du producteur

Le surplus du producteur est l’écart entre le prix perçu par un vendeur et le coût
de production

Il mesure le bénéfice retiré par les vendeurs qui participent au marché.

Définition : Le surplus du producteur sur la vente d'une unité de bien est la


différence entre le prix de vente et le prix minimum auquel il est disposé à
vendre le bien, c'est-à-dire son coût de production. Le surplus du producteur
correspond donc à son profit.

On suppose en général que le coût marginal de production (coût de la dernière


unité produite) augmente. Ainsi, de manière analogue au consommateur, le
surplus marginal du producteur est décroissant.

Définition : Le surplus total du producteur sur l'ensemble de sa vente est la


somme de ses surplus marginaux sur chaque unité vendue.

Représentation du surplus du producteur Comme le consommateur, le surplus


total se représente facilement dans un repère quantité-prix.

Figure n° 2

SURPLUS DU
PRODUCTEUR
P*

Q* Q

Cette courbe est aussi appelée offre inverse du producteur car si on l'interprète
en sens inverse, elle indique pour chaque niveau de prix la quantité que le
producteur accepte d'offrir.

7
Proposition : Le surplus total du producteur produisant q* unités qu'il vend au
prix p* est l'aire comprise entre la courbe d'offre inverse et la droite horizontale
p* (idem pour l'offre globale du marché avec la courbe d'offre globale.

De la même façon que le surplus le surplus du consommateur est relié à la


courbe de demande, le surplus du producteur est relié à la courbe d’offre

Pour chaque quantité, le prix donné par la courbe d’offre donne le coût de
production du vendeur marginal, le vendeur qui quitterait le marché en premier
si le prix venait à baisser.

c- Surplus collectif à l’équilibre :

Surplus collectif à l’équilibre


Offre
Prix agrégrée
Surplus des
consommateurs
p1
Figure 3

p*

p2 Demande
agrégée
Surplus des
producteurs Q1 Q* Quantités

Donc sur un marché qui fonctionne selon les conditions de la concurrence pure
et parfaite, il est possible de déterminer une situation d’équilibre caractérisée
par la rencontre entre l’offre et la demande. Cette rencontre est caractérisée par
un prix d’équilibre p* et une quantité d’équilibre q*. On constate par exemple
qu’une quantité Q1 échangée. Les demandeurs sont prés à payer un prix p1, ce
prix P1 on constate qu’il est supérieur à P*. Comme le marché est à l’équilibre
et qu’il n y a qu’un seul prix qui est le prix d’équilibre p*.

8
Les demandeurs peuvent réaliser un gain à l’échange car ils vont payer
finalement un prix qui est bien inferieur au qu’ils étaient prés à mettre au départ.
Ce gain à l’échange est égal à P1-P*, il s’agit du surplus du consommateur.

De la même manière que l’on peut s’intéresser au surplus du consommateur


nous pouvons-nous intéresser au surplus du producteur. Prenons toujours la Q1.
Les producteurs sont prés à consentir un prix P2 en échange de la quantité Q1
qui est inférieur à P*, alors qu’ils vont réaliser un gain à l’échange P*-P2 car ils
vont perçus finalement le prix d’équilibre P* qui est supérieur à P2.

2- Efficacité du marché concurrentiel : Fixation des Prix :


a. Fixation du prix maximum : protection des consommateurs

Prix maximum :

Pour protégé les consommateurs on impose un prix maximum sous le prix


d’équilibre p* en se trouve dans un cas d’excès de la demande comme il indique
dans le graphique suivant:

Figure n°3

Prix Surplus des


consommateurs
O

Perte

p*
p maximum
imposé
B
Surplus A D
des
producte
urs
Q0 Q* Q Quantités

Excès de demande

9
La perte est un concept clé en économie, que nous rencontrerons chaque fois
qu’un comportement ou une mesure entraîne une réduction de la quantité
échangée en dessous de la quantité d’équilibre de marché efficace. Il est
important de comprendre que la perte est une perte pour la société – c’est une
réduction de surplus total – une perte de surplus qui ne génère aucun gain pour
personne. Ce n’est pas la même chose qu’une perte de surplus pour
une personne qui procure un gain à une autre personne, ce qu’on appelle en
économie un transfert de surplus d’une personne à une autre. Le graphique
montre que le prix plafond entraîne un transfert de surplus du producteur au
consommateur (réduction du surplus du producteur et augmentation du surplus
du consommateur) et une perte (réduction du surplus collectif par rapport à une
situation d’équilibre efficace sans contrôle des prix).
Principe de base du modèle de prix maximum
Soient O et D les fonctions respectivement d’offre globale et de demande
globale sur un marché donné. En l’absence de contrôle de prix, l’équilibre est
établit au point d’intersection entre les deux courbes pour un prix p* et une
quantité Q*. La fixation d’un prix plafond consiste à fixer le prix à un niveau
plus faible au prix d'équilibre pour défendre les intérêts des consommateurs.

Au prix maximum p < p*, le marché est déséquilibré par un excès de la


demande. Les échanges effectifs sont rationnés par l'offre qui est égale à Q.

Prix maximum : perte de surplus

La figure n°4 décrit le système de prix plafond ou maximum.

Prix Perte O

Figure n°4

p*
p maximum
imposé
Prix plafond

D
*
Q0 Q* Q Quantités
* *
10
Pour les consommateurs, ils sont protégés d'un prix plus maximum p* mais ils
sont aussi empêchés de consommer la quantité qu'ils auraient désirés au prix p,
c'est-à-dire Q0. Ils sont rationnés mais payent moins cher. On ne peut dire alors
s'ils sont ou non favorisés.
Pour les producteurs, ils se trouvent défavorisés parce que leur surplus est
inférieur à celui correspondant à une situation d'équilibre.

Cette situation peut provoquer le développement des échanges illégaux : la


"pénurie organisée" peut inciter les producteurs à vendre davantage et plus cher
à travers des mécanismes noirs d'allocation (marché au noir, corruption, pots de
vin, etc.).
Les prix plafonds entraînent-ils toujours des pénuries ? Non. Si un prix plafond
est fixé au-dessus du prix d’équilibre, il n’aura aucun effet. Dans ce cas, le prix
plafond ne sera pas contraignant – il ne contraindra pas le comportement du
marché – et il n’aura aucun effet.

Fixation du Prix minimum : protection des producteurs:

Prix minimum

Pour protéger les producteurs on impose un prix minimum supérieur au prix


d’équilibre p* en se trouve dans un cas d’excès de l’offre comme il indique dans
le graphique suivant:

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Prix Surplus des
consommateurs

p minimum
imposé A Perte B Figure n°5

P*

Surplus des
producteurs
D

Q0 Q** Q
*
Quantités
Excès d’offre

La perte ici est une part des consommateurs qui transmit aux producteurs, que
nous rencontrerons chaque fois qu’un comportement ou une mesure entraîne une
augmentation du prix (prix minimum imposé) par rapport au prix d’équilibre P*
de marché efficace. Il est important de comprendre que la perte est une perte
pour des consommateurs – c’est une réduction de surplus total – une perte de
surplus qui ne génère aucun gain pour personne. Ce n’est pas la même chose
qu’une perte de surplus pour une personne qui procure un gain à une autre
personne, ce qu’on appelle en économie un transfert de surplus d’une personne à
une autre. Le graphique montre que le prix minimum entraîne un transfert de
surplus du consommateur au producteur (réduction du surplus du consommateur
et augmentation du surplus du producteur).

12
Prix minimum: perte de surplus

Prix Perte O

P minimum Figure n°6


imposé
p*

Q0 Q* Q
* * Quantités

Principe de base du modèle de prix minimum


Soient O et D les fonctions respectivement d’offre globale et de demande
globale sur un marché donné. En l’absence de contrôle de prix, l’équilibre est
établit au point d’intersection entre les deux courbes pour un prix p* et une
quantité Q*. La fixation d’un prix minimum consiste à fixer le prix à un niveau
plus élevé au prix d'équilibre pour défendre les intérêts des producteurs. Au prix
maximum p > p*, le marché est déséquilibré par un excès de l’offre. Les
échanges effectifs sont rationnés par la demande qui est égale à Q0.

Donc si on a P>P* en a perte de surplus et si on a P<P* en aussi un perte de


surplus, le surplus total est maximisé lorsque P=P*(prix fixé=prix d’équilibre).
Cette éfficacité est selon le critère du surplus collectif.

13
CHAPITRE II : OPTIMUM DE PARETO :

Un optimum de Pareto, est une allocation des ressources pour laquelle il


n'existe pas une alternative dans laquelle tous les acteurs seraient dans une
meilleure position. Le concept porte le nom de l'économiste italien Vilfredo
Pareto, qui l'a utilisé pour décrire un état de la société dans lequel on ne peut pas
améliorer le bien-être d’un individu sans détériorer celui d’un autre.

La notion d'optimum de Pareto permet de diviser en deux l'ensemble des états


possibles de la société. On peut ainsi distinguer :

▪ceux qui est uniformément améliorables : il est possible d'augmenter le bien-


être de certains individus sans réduire celui des autres.

▪ceux qui n’est pas uniformément améliorables : l'augmentation du bien-être de


certains individus implique la réduction du bien-être d'au moins un autre
individu.

1-Efficacité au sens de Pareto :

 Si on augmente le bien-être de certains individus sans diminuer celui


d’aucun autre dans ce cas en parle de la situation « Pareto-amélioration ».

Donc une situation est dite efficace au sens de Pareto s’il n’existe pas de
mécanisme Pareto-améliorant.

 Premier théorème du bien-être :


 Un équilibre en concurrence pure et parfaite est toujours Pareto-
optimal.
 On ne peut pas améliorer la situation au sens de Pareto à partir de
l’équilibre de marché.

Question inverse: en dehors de cet équilibre (par exemple avec un prix


minimum), peut-on améliorer au sens de Pareto?

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Exemple: certains voudraient vendre en-dessous du prix minimum.

Prix O

D
P’ minimum A B
p*
Figure n° 7

D
C

Quantités

Par contre : permettre la vente sous le prix minimum à titre exceptionnel est
Pareto-améliorant. Différent de baisser le prix minimum pour tous. L’exception
serait au sens de Pareto préférable à la règle.

Concept relatif à une situation d’origine :

Exemple : suppression prix minimum n’est pas un mécanisme Pareto-améliorant

Son instauration ne l’est pas non plus (premier théorème du bien-être).

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Exemple de frontière d'efficacité de Pareto : si les situations préférables sont
celles où f1 et f2 sont les plus faibles, le point C n'est pas sur la frontière de
Pareto parce qu'il est dominé par les points A et B. Les points A et B sont tous
les deux efficaces.

Problématique :

Des préoccupations délaissées par la théorie de l’équilibre général :

L’équilibre général de marché est d’essence décentralisée :

– ce sont les comportements individuels des agents rationnels qui conduisent


l’économie vers l’équilibre,

– il produit de l’information à travers le système de prix d’équilibre,

– cette information suffit aux agents pour formuler leurs décisions individuelle-
ment optimales ; mais quel jugement porter sur cet équilibre de marché du point
de vue de l’économie dans son ensemble ?

Chaque fois qu’on se donne des ressources primaires dans l’économie, on


parvient à déterminer l’équilibre général correspondant Mais à chaque vecteur

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de dotations initiales correspond un équilibre général ; est-il possible de dire
qu’il en existe un meilleur que les autres ?

❖ Importance de l’aspect normatif :

Ce point de vue normatif (= intérêt général) non traité par la théorie de


l’équilibre général est important pour plusieurs raisons :

Au niveau théorique la théorie de l’équilibre général a pour objet d’étude une


économie d’échanges décentralisés sur des marchés ; on souhaite pouvoir
disposer d’un moyen d’évaluer l’efficacité globale d’une telle économie et du
«laisser-faire» sous-jacent

Au niveau pratique si l’intervention de l’État s’avère nécessaire, il paraît


indispensable de disposer d’un instrument de choix des politiques économiques.

❖ Les exigences méthodologiques :

Elles limitent sérieusement l’éventail de choix d’un critère mesurant l’intérêt


général, Individualisme méthodologique la fonction individuelle d’utilité doit
être l’élément de base de la théorie normative mais alors

– notion ordinale et pas cardinale,

– pas de comparaison interpersonnelle d’utilité

Il n’est par exemple pas possible de faire la somme des utilités individuelles
pour mesurer le bien-être de la société sans jugement de valeur quant au poids
de chaque individu dans cette société (fonction d’utilité collective)

2-Le critère de Pareto

Le critère de Pareto est une collectivité d'efficience qui permet de déterminer


une situation économique caractérisée par l'absence de gaspillage. A l'équilibre
défini par l'optimum, la collectivité a épuisé toutes les possibilités de satisfaire
les besoins des individus qui la composent.

Il repose sur série de postulats simplificateurs dont les principales sont les
suivantes :

1. L'intérêt est porté sur le bien-être des individus composant une collectivité, et
non sur celle-ci ou sur des entités intermédiaires. La fonction de bien-être
sociale est W=W (U1,…Un) avec n : le nombre d'individus composant la
collectivité.

2. L'individu est supposé optimisateur et souverain quant à ses choix


économiques (consommation ou production). Le corrélat est qu'aucun individu
ne peut imposer ses choix à autrui.
17
3. L'économie est supposée stationnaire : elle est atemporelle, les décisions sont
prises à un moment donné et appliquée instantanément et sans coût. Le progrès
technique est absent.

4. Les courbes de préférences sont supposées toujours convexes et les fonctions


de production ne présentent pas de rendements à l'échelle.

Le critère de Pareto est un critère d'optimalité collective “individualiste” au


sens où le bien-être de la collectivité est exclusivement défini à partir des utilités
individuelles. Il exclut toute entité collective aux objectifs et au comportement
qui seraient indépendants de ceux de ses composantes individuelles. En retenant
ce concept d'optimalité collective, l'économie du bien-être s'appuie ainsi sur le
principe de souveraineté du consommateur (appelé également principe de
neutralité, selon lequel l'État en charge du bien-être social est neutre et donc n'a
pas de préférence indépendante des préférences individuelles). Il conduit à
accorder à chaque membre de la collectivité un droit de veto.

Il correspond à la règle de vote à l'unanimité (“maximum pour l'unanimité”).


Mais l'unanimité est comprise au sens de “personne contre” (et non de “tout le
monde pour”). Cette caractéristique rend le critère parétien facilement
admissible par tous. Mais, à travers elle, se devinent en même temps les limites
du critère.

3-Les limites du critère de Pareto

Le critère de Pareto est conservateur. Il interdit les comparaisons


interpersonnelles d'utilité (il repose en effet sur une conception ordinale de
l'utilité). Cette impossibilité d'effectuer des comparaisons interpersonnelles
d'utilité se traduit par l'impossibilité de juger une réallocation qui améliorerait
l'utilité d'au moins un individu en détériorant celle d'au moins un autre.

Or, certaines distributions des richesses peuvent être particulièrement injustes en


termes d'équité.

1) Le critère de Pareto est basé sur les fonctions individuelles d’utilité, il n’est
qu’ordinal !

2) Pour la même raison, c’est un critère faible, qui ne définit qu’un pré ordre
partiel sur l’ensemble des états réalisables de l’économie :

3) Il ne définit qu’une forme particulière d’optimalité, et d’autres critères


peuvent être proposées qui ne conduisent pas forcément aux mêmes résultats ;
en référence au critère d’ordre utilisé, on parle ainsi d’état Pareto-préférable ou
Pareto-optimal.

18
CONCLUSION

La cohérence rigoureusement scientifique du critère de Pareto a largement


contribué à son succès en sciences économiques ; Les théorèmes de
correspondance confèrent à la théorie de l’équilibre général le caractère normatif
que revendiquent les néo-classiques au plan économique : une économie
décentralisée de marchés de concurrence pure et parfaite, mais la concurrence
pure et parfaite, sur lesquelles sont fondées la TEG et la TBES, propose une
représentation très pauvre des institutions économiques et sociales ; ces deux
théories se privent ainsi de la dimension d’outil d’intervention politique qu’elles
revendiquent parfois, et conservent leur intérêt essentiellement en tant que cadre
de référence (théorie des prix)

Dans le monde réel, dès que l’on s’écarte un peu du cadre de la concurrence
pure et parfaite, les théorèmes de correspondance sont; il convient d’étendre la
problématique parétienne à tous ces cas. Au niveau purement théorique, la
notion de surplus est critiquable ; elle repose entièrement sur l’hypothèse
héroïque d’utilité marginale de la monnaie constante La notion de surplus est
néanmoins intéressante pour l’économie appliquée : elle définit une autre
mesure du bien-être social.

Les recherches que Pareto avaient menées sur la répartition des richesses ont
conduit à poser de nouveau la question de la validité et de l’interprétation des
lois « empiriques », c’est à-dire des lois qui ne reposent pas sur un raisonnement
a priori mais simplement sur des observations. En dépit des efforts de Pareto, la
profession resta sceptique. Il est vrai que Pareto n’a jamais réussi à intégrer
véritablement sa courbe des richesses dans son économie théorique. En
particulier, son intuition initiale s’avéra mal fondée, ainsi la loi de Pareto
conserva le statut incertain d’une curiosité dont on ne sait interpréter la portée.

19
BIBLIOGRAPHIE :

 Microéconomie 2ième édition : Robert Pin Dyck, Daniel Rubinfled.


 Eléments de Microéconomie (Théorie et applications 8ième édition) : Pierre
Picard.
 Microéconomie (théorie et applications 2ième édition) : Gilles Gauthier,
Francois leroux.
 Microéconomie : Licence 2 JB Desquilbet
 Principes de microéconomique (méthodes empiriques et théories
modernes) : Etienne Wasmer.

Webographie :

 Wikipédia.
 www.gate.cnrs.fr

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