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Introduction à la Microéconomie 

Dr. Karim Kobeissi


Islamic University of Lebanon - 2013
Chapitre 5: La Théorie du Comportement du Producteur
Introduction
La théorie néoclassique du producteur s'agit d'une
modélisation économique du comportement
d'un agent économique en tant que producteur
de biens et de services. L'objectif est de
comprendre et d'expliquer le comportement de
cet unique producteur en tant qu'agent
parfaitement rationnel et parfaitement informé.
Introduction (suite)
Suivant le cadre néoclassique, on considère comme
producteur un agent qui transforme des inputs (appelés
conventionnellement facteurs de production) en outputs (ou
production finale) selon une fonction de production.
Cependant, l'analyse du producteur se réalise au sein d'un
environnement hypothétique, qui ne reflète en rien la réalité
mais qui permet de simplifier grandement l'étude de son
comportement. On regroupe habituellement ces hypothèses
sous l'appellation : « concurrence pure et parfaite ». La
différence avec le consommateur tient à ce que ce dernier
est caractérisé par des préférences (subjectives), le
producteur maximise une grandeur externe (objective) qui se
réalise sur un marché.
Cadre du Raisonnement
• Le cadre est celui de la concurrence pure et
parfaite: elle garantit que le producteur ne
manipule pas le marché.
• 5 « hypothèses »:
– Atomicité du marché = price taking.
– Homogénéité du produit.
– Information parfaite.
– Libre entrée et sortie du producteur.
– Libre circulation des facteurs de production.
Cadre du Raisonnement (suite)
Le producteur néoclassique est une « boîte
noire » : on ne s'intéresse qu'à ce qui entre et à
ce qui sort, sans se préoccuper du mode exact de
transformation des inputs en outputs. Autrement
dit, on ne s'intéresse qu'à la relation
quantitative qui existe entre les deux. Les auteurs
néo-classiques ont eu l'habitude de recourir, pour
exprimer cette relation quantitative, à une
expression purement mathématique (fonction de
production).
La Demande des Facteurs de Production

• Pour produire il faut combiner les facteurs de


production substituables: travail (L) , capital (K), terre
(l’énergie et les consommations intermédiaires ne
sont pas considérées comme des facteurs).

• Une combinaison de production définit une


technologie: le producteur choisit parmi les
technologies disponibles sur le marché celle qui va lui
permettre de combiner de manière optimale K et L et
de produire Q (niveau de production).
Fonction de Production
Les points A et B sont des combinaisons
productives, correspondant chacune à un
K
niveau de production Q = f(L,K).
Si elles correspondent à un même niveau de
production, elles se trouvent sur une courbe
A (LA, KA) d’iso-produit ou isoquante.
La technologie B est plus intensive en travail
(labor intensive), la technologie A plus
intensive en capital (capital intensive).

B (LB, KB)

L
Les Isoquantes
Q=f(L,K)
Q

I/Q=100

L
Isoquantes (suite)

Une isoquante est une courbe de


K
niveau de production constant, pour
différentes combinaisons
productives.
Elles ont les mêmes propriétés que
les courbes d’indifférence.
Le niveau de production peut être
quantifié en unités physiques ou
I’/Q=150 monétaires.

I/Q=100

L
Contrainte de Budget
Le producteur a une contrainte de budget:
C= wL+iK, où w représente le salaire et i le coût du capital.
K
La contrainte nous donne l’équation de la droite d’isocoût qui indique toutes
les combinaisons de capital et de travail qui peuvent être achetées pour un
coût donné : K=-w/i L+C/i.
C/i

La droite d’isocoût

L
C/w
La Fonction Objectif

• L’objectif du producteur est la maximisation du


profit.

• Il y a d’autres objectifs possibles:


– Maximisation des recettes.
– Maximisation de la croissance des recettes
– Maximisation des parts de marché.
– Maximisation du profit de long terme/court terme.
– Etc.
Détermination de la Production Optimale (q*)

Prix de marché Technique


des produits Prix des inputs
de production

Coût total et
méthode de
Revenu total
production optimale

Revenu total – Coût Total


(avec la meilleure méthode de production)
= Profit total
La Fonction de Profit
Le profit de la firme est la différence entre ses
recettes de vente et ses coûts:
Profit = recettes – coûts

Π(q) = R(q) – C(q)

Il s’agit de déterminer la quantité (q*) qui


maximise cette différence.
La Fonction de Profit (suite)

Π(q) = R(q) – C(q)

Or, une fonction est maximale lorsque sa dérivée


est égale à zéro
Graphiquement
.
C, R, Π

C(q)

A
R(q)

quantités
q0 q*
Π(q)
L a F o n c ti o n d e P r o fi t ( s u i t e )
Les profits sont au maximum quand la recette marginale (Rm  tg
en A) est égale au coût marginal (Cm  tg en B) alors la tg de la
courbe de profit est de pente nulle. Ainsi, le prix de vente du
produit (déterminé par le marché ) est égale à son coût de
production:

P = Rm = Cm

 La vente d’une unité supplémentaire n’augmentera pas le


profit total.

Si P= Rm<Cm, la firme gagne moins que cela ne lui coûte, elle ne
doit pas augmenter sa production .
Si P= Rm > Cm, la firme a intérêt à produire plus.
La firme choisira son niveau de production de telle manière que
P= Rm=Cm.
L a F o n c ti o n d e P r o fi t ( s u i t e )
À première vue, il peut sembler bizarre de
constater que les entreprises ne doivent pas
gagner de l’argent à long terme !! Si le profit doit
tendre vers zéro, on peut se demander quel est
l’intérêt de demeurer en activité??? .
Pour bien comprendre cette condition de profit nul,
rappelons nous que le profit est égale au chiffre
d’affaire mois les coûts , et que ceux-ci incluent
tous les coûts (fixes et variables), notamment les
coûts d’opportunités de l’entreprise.
Le Coût d’Opportunité
 Le coût d'opportunité d'une activité est égal au profit ou à l'utilité que
l'on pourrait avoir si cette activité n'avait pas lieu. Par exemple, le coût
d'opportunité pour un entrepreneur est le salaire qu'il pourrait avoir s'il
travaillait pour un employeur ou le rendement en capital sur le marché
financier de l'argent qu'il investit dans son entreprise.
 La notion de coût d’opportunité permet de rendre compte du fait qu'en
envisageant un choix, on renonce à d'autres choix qui avaient des gains
associés (supérieurs ou inférieurs au gain réalisé avec le choix envisagé).
 L'application du concept de coût d'opportunité conduit à la recherche
des coûts cachés de toute décision économique.
Le Coût d’Opportunité (suite)

Les économistes et les comptables mesurent les couts

différemment. Les comptables ne retiennent que les flux

financiers et donc ne tiennent pas compte de tous les coûts

d'opportunités. Ainsi, même en situation économique nulle

(profit = 0), les résultats financiers feront apparaitre des

bénéfices comptables.
La Fonction d’Offre des Firmes
L’offre (ou production) de l’entreprise
correspond à l’ensemble des couples:
quantité offerte pour chaque niveau de prix.
A chaque prix, on sait que la quantité
produite sera telle que P=Cm. Donc, la
courbe de Cm donne la quantité qui est
offerte à chaque niveau de prix.
La courbe d’offre correspond à la courbe de
Cm dans sa partie croissante.
La Fonction d’Offre des Firmes
p
Cm
CM

CVM
Fonction d’offre

Pr

Pf

qf qr q
Le Niveau Minimal d’Offre

Cessation d’activité: si RT<CV. Car, CF est


irrécupérable à court terme.
Donc si P<CVM, elle sort du marché.
Le niveau minimal d’offre au point où coût
marginal =coût variable moyen donc au point
minimum du coût variable moyen.
La courbe d’offre démarre en ce point
d’intersection.

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