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Cours 4
Idée principale : producteur de pommes attire et permet aux abeilles de prospérer, ce qui réjouit
l’apiculteur. Et l’apiculteur, en s’occupant des abeilles permet la prolifération des pommes.
Externalité en économie (concept économique avant tout) : effet non désiré qui affecte au moins un
et plusieurs agents économiques (si aucun, on ne peut parler d’externalité). C'est une forme de
macro économie qui s’est beaucoup développé depuis.
A noter !
Une externalité ne peut etre qualifiée comme telle que si elle affecte la fonction de cout d’au moins
un agent économique. Ce n’est pas le cout pour l’environnement. Internaliser les externalités
environnementales ne suppose pas de restaurer l’environnement ou de compenser completement les
atteintes qui lui sont causées. La taxe n’est pas reversée a la victime et les revenus qui en sont tirés
ne sont pas affectés a la compensation des victimes (ou des dégats environnementaux). C'est une
approche économique, anthropocentrée (centrée sur l'homme).
Le Théorème de Coase
Ronald Coase (1910-2013), s’est intéressé a l’intersection entre l’économie et le droit (il
était d'ailleurs figure marquante de cette discipline). L'économie du droit traite des
rapports entre économie et droit, de l'impact du cadre institutionnel (normes, regles) sur
les décisions économiques, des fondements économiques des décisions de justice ou de
l'élaboration du droit. C'est un courant qui regroupe des économiste et des juristes. Il
s'intéresse aux externalités, et revient de façon critique dans un article sur la
représentation des externalités chez Pigou. La notion de cout social est remise en
question, il s’agit en fait d’une question de fonction de couts privés, qui implique des
acteurs identifiés. Pour Coase, rien ne justifie de stigmatiser le pollueur ni d’en appeler a
sa responsabilité. C’est un jugement moral, qui ne conduit pas forcément a la solution la
plus efficace d’un point de vue économique. Il n’y a de pollueur que parce qu’il y a un pollué. Si
une externalité entraine un cout pour un agent, son internalisation entraine également un cout pour
un autre agent « Prévenir les dommages causés a B, c’est entrainer des dommages pour A. La
question est en fait de savoir qui des deux agents concernés va être autorisé a causer des
dommages a l’autre. » Probleme de divergence en fonction des couts privés d’acteur identifiés. Le
probleme pourrait ainsi sans autre etre réglé entre les deux firmes (sans nécessiter une intervention
de l’état).Toujours vouloir punir celui qui est a l’origine du probleme n’est pas rationnel au niveau
économique. Selon Coase, si ça ne coute de rien de résoudre des problemes entre deux acteurs, il
est indifférent de leur accorder des droits. En revanche, si couts de transaction il y a, quelle serait la
solution ? Intervention correctrice de l’Etat au nom de l’intéret général difficilement justifiée, il n'y
a pas d’intéret général en jeu, uniquement conflit d’intérets privés. L’intervention de l’Etat est
généralement partisane, certaines nuisances peuvent etre autorisées et entérinées par la loi pour
favoriser l’industrie et le commerce. Rien ne justifie a priori, ni une intervention de l’Etat, ni
d’imputer la responsabilité des externalités au pollueur. Tout dépend des couts de transaction.
Les couts de transaction sont les couts de résolution des situations ou les parties ont des intérets
conflictuels (couts d’information, de définition d’une stratégie, de marchandage, de négociation, de
controle de poursuites judiciaires, couts d’établissement et de mise en œuvre d’un accord...). Selon
Coase, en l’absence de couts de transaction et d’effet revenu, il est indifférent que ce soit l’une ou
l’autre des parties qui paie pour les dommages causés. Il suffit que les droits de propriété des
parties soient bien définis. Les agents peuvent directement en décider entre eux, dans le cadre d’une
négociation bilatérale, sans l’intervention de tiers (Etat). Les solutions contractuelles sont alors les
plus efficaces. En réalité et selon Coase lui-meme, il y a toujours des couts de transaction (une
négociation entre des acteurs affectés par une externalité est toujours couteuse, et ce d’autant plus
qu’ils sont asymétriques en termes de nombre, de pouvoir... et que l’externalité en question est mal
connue). Si on ne peut pas estimer les dommages imputables a l’action d’un agent pour les autres
agents, les couts de transaction sont infinis.
--> Cette proposition est connue sous le nom de Théorème de Coase
Commentaires de la jurisprudence
- Dans le cas Cooke v Forbes, les fumées rejetées par une usine réagissent avec la teinture utilisée
par un fabricant de tapis, ce qui altere la couleur de ces derniers. Le juge a refusé de donner suite a
la demande d’indemnisation du plaignant (la nature de la teinture utilisée serait aussi en cause).
- Dans le cas Bryant v Lefever, la cheminée du plaignant enfume sa maison, a la suite de travaux
entrepris par son voisin (surélévation de la maison et stockage de bois sur le toit) qui empechent la
bonne circulation de l’air. Le juge a donné raison au voisin arguant du fait qu’il n’a fait qu’exercer
son droit.
Théoreme de Coase: si les couts de transaction sont nuls et si les droits de propriété sont bien
définis, il résultera une allocation efficace.
1) Des instruments s’inscrivant dans la tradition pigouvienne et mis en place par l’Etat (taxes,
subventions, redevances...)
2) Les instruments dits de marché ou économiques, s’inscrivant dans une tradition Coasienne,
plus libérale (contrats, marchés de droits, etc.)
Les références a Pigou et Coase continuent a structurer le champ des politiques environnementales .
Le théoreme de Coase est la source majeur des politiques environnementales d’aujourd’hui !
Marché de quotas créer de la flexibilité (droit aux entreprises, sans le dépasser, de faire ce qui lui
plait de sa pollution a condition de payer ou de récupérer de l’argent sur un quota non atteint). Il
faut que les problématiques environnementales soient intégrés dans les principes fondamentaux de
l’économie, nécessite un calcul, une approche. A la longue, est-ce efficace ? (réguler la faune par
rapport a l’économie de l’ivoire pour l’éléphant.-> braconnage etc.). Et si autoriser la chasse sous
quotas ne serait pas plus efficace ? exemple pas interdit de tuer un éléphant mais de payer tres cher
(revenu régénérés, qui peuvent etre investis dans les parcs nationaux ). percevoir les parcs
nationaux non plus comme un probleme mais comme une ressource économique, l’attitude est
modifiée et la conservation favorisée (paradoxal).
Autre outil inspiré par Coase : développement de la propriété privée (ranchs, zoo, reproduction en
captivité), si derriere chaque élément menacé il existe un propriétaire, l’économie des marchés peut
s’y intéresser et prendre en charge la situation.
Instruments Coasien
(on s’appuie sur le marché pour qu’il prenne en charge la politique environnementale.
Instruments Pigou
(il faudrait que l’état intervienne sous forme de taxes/subventions/redevances)