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Sommaire

• 1 bien public
• 2 propriétés des biens publics
• 3 classifications des biens
• 4 considérations sur les biens publics
• 5 prix du bien public
• 6 Fourniture de biens collectifs
• 7 Combien de bien public
• 8 la production optimale d’un bien public

o Biens publics

Les biens publics sont des biens, services ou ressources qui bénéficient à tous, et se
caractérisent par la non rivalité (la consommation du bien par un individu n'empêche pas sa
consommation par un autre), et la non exclusion (personne ne peut être exclu de la
consommation de ce bien). La qualité de l'air, le contrôle des épidémies en est des exemples.

Si ces deux conditions sont pleinement vérifiées, les biens publics sont dits purs. Lorsqu'une
condition seulement est remplie, ils sont dits impurs :

• le principe de non rivalité ne se vérifie plus quand on approche de la saturation (ex :


une piscine de 50m² avec plus de 50 personnes dedans) : on parle alors
d'embouteillage
• le principe de non exclusion peut être violé par l'instauration d'un droit d'accès : on
parle alors de bien à péage.

Un bien public, dit aussi bien collectif, est un bien qui n'est pas divisible et dont le coût de
production ne peut être imputé à un individu en particulier, ce qui rend difficile, voire
impossible, la fixation des prix. La consommation de ce bien par un individu ou par plusieurs
est identique : un consommateur supplémentaire n'implique donc pas un coût supplémentaire
pour l'entreprise.

Un bien public à libre accès peut faire l'objet de gaspillages.

o Propriétés des biens publics

Non rivalité : La consommation d'un bien par une personne supplémentaire a un coût
marginal nul (=0). En autre mot, le fait qu’une personne additionnelle consomme le bien
n’empêche pas
d'autres personnes de le consommer au même temps.
�Les firmes privées ne fournissent pas la quantité efficace du bien, ce n'est pas profitable.

Non exclusion : Il est impossible, ou très coûteux, d’empêcher quelqu'un de consommer le


bien. En autre mot, le bien doit être consommé en quantité identique par chaque
consommateur
La nature de bien public dépend de la mesure dans laquelle ces deux propriétés sont vérifiées.
Plusieurs biens qui ne sont pas privés satisfont seulement partiellement ces propriétés: on les
appelle biens publics mixtes ou impurs.

Biens privés

A l'inverse du bien public, le bien privé est objet d'échanges, durant lesquels sa propriété (ou
son usage) change de mains. Les biens privés possèdent donc, le plus souvent, les propriétés
d'exclusivité et de rivalité (tout le monde ne peut pas en profiter en même temps). Exemples
de biens privés; logement, habits, voitures, jouets, etc.

o Classification des biens


Selon si le bien est rival ou non, exclu able ou non, il est classé différemment.

Classification des biens


Exclu able Non exclu able
Rivalité (Oui) Bien privé classique Bien Public impur ou Bien commun
Rivalité (Non) Bien Club ou Bien à péage Bien public ou Bien collectif pur

Les biens de congestion, les biens de club et les Biens public locaux méritent un intérêt
particulier
Bien de congestion: un bien qui n’est rival que s'il n’y a pas beaucoup d’utilisateurs. Si le
nombre de consommateurs devient trop élevé, le coût marginal de son utilisation est croissant
(par rapport au nombre de consommateurs).
Exemples:
-une rue du centre-ville à 17:00h.

-lire des livres à la bibliothèque.

-Un pont.

Les biens clubs : bien de congestion mais pour lequel l'exclusion est possible. Les « biens
excludables et non rivaux » sont regroupés sous l’appellation « bien de club ».
Le problème soulevé par le bien de club est celui de la taille optimale de l'association. Il
s'agit de déterminer à la fois le nombre, d’un côté, il est souhaitable que l'effectif du club soit
le plus élevé d'adhérents et la taille des équipements qu'ils veulent utiliser. Le coût individuel
de production et d'entretien du bien (y compris le coût du dispositif d'exclusion qui permet de
réserver le bien aux membres) diminue en fonction inverse de la taille du club car un plus
grand nombre de membres participent aux dépenses. Cela pousse à accepter de nouveaux
membres.

Exemple : Nous sommes 5 voisins, nous achetons une tondeuse en commun. Il n'y aura pas
encombrement/embouteillage (nous nous arrangeons pour ne pas devoir l'utiliser en même
temps). Néanmoins ce bien est privé, personne d'autre ne l'utilise.
-Clubs sportifs: golf, tennis, etc.…

Bien public local: bien public dont les effets sont perçus seulement au niveau local.
Exemples:

*TV locale (ondes, télé communautaire); parc de jeux.

Bien commun : La catégorie des « biens non excludables rivaux »

- L'eau en revanche n'est pas un bien public mondial mais un bien commun car s'il n'y
a pas d'exclusion possible, car c'est une ressource naturelle qui coule (tout le monde
peut prendre un seau et aller chercher de l'eau dans une rivière, il est matériellement
impossible d'empêcher tous les agents de prendre de l'eau), il y a rivalité pour son
usage entre les différentes catégories d'utilisateurs car c'est une ressource renouvelable
limitée (voir aussi bien public impur).
-
o Considérations sur les biens publics

Par définition (non exclusion), tout le monde en consomme la même quantité. Cependant, ils
en obtiennent (en générale) des utilités différentes.
La nature de « bien public » est technologique: un bien public n’est pas nécessairement
fourni par le secteur public. De même, il y a des biens privés qui sont fournis par le secteur
public (services médicaux, logements …)
Un bien public n’est pas nécessairement produit par le secteur public. Celui-ci peut
embaucher des entreprises privées. Par exemple, le service de rassemblement des déchets à
Ottawa a été sous-traité à une entreprise privée

- Prix du bien public


Le bien public, peut être facturé au coût moyen ou au coût marginal (à ce moment là il y aura
un déficit). Il peut aussi avoir une facturation au coût marginal avec le paiement d'un péage
selon la demande, par exemple : une autoroute gratuite; dès qu'il y a formation de bouchon, on
instaure des péages.

S'il n'est pas exclu able, alors il devient entièrement gratuit (exemple : éclairage public,
défense nationale). Il sera financé par les impôts.

Même s'il n'est pas possible d'empêcher quelqu'un d'utiliser le service, il est parfois possible
de savoir qu'il l'a utilisé, voire quelle quantité a été consommé : dans ce cas, le bien public
peut faire l'objet d'une facturation classique, au forfait dès que l'usage est constaté, voire à
l'unité réellement consommée.

Dans le cas contraire, le bien n'a pas de demande identifiée, ce qui est économiquement
équivalent à un prix nul. Cela ne pose pas de problème tant qu'il s'agit d'un bien naturel (et
qu'il n'est pas encore épuisé...), en revanche, pour un bien qui résulte d'un travail de
production, cela signifie qu'il faut trouver une autre source de financement :

• une redevance :

1. identifier les bénéficiaires par un moyen théorique quelconque (par exemple, on peut
supposer que tout le monde profite du bien, ou que tout propriétaire d'une télévision
profite du service de télédiffusion),
2. forcer, par un système ou un autre (corvée ou impôts), les bénéficiaires à contribuer à
la production ;

• lier le service à une contrainte qui bénéficie à un tiers, qui peut alors avoir intérêt à
payer (exemple : financement de la radiodiffusion par la publicité) ;
• utiliser une ressource qui n'a pas de lien avec le bien (les impôts, un gisement minier,
le mécénat, ...).

Ces différentes sources ne sont évidemment pas exclusives (exemple : la télévision, qui peut
bénéficier à la fois d'une redevance, de ressources publicitaires, et d'une subvention financée
par l'impôt).

Quel que soit le financement, c'est le prix de production qui est le facteur déterminant. La
façon dont ce prix sera réparti entre les différents financements dépend de considérations
macro-économiques ou idéologiques, et non de calculs irréfutables. La doctrine administrative
française, par exemple, telle qu'enseignée aux hauts fonctionnaires, a longtemps été de
facturer tous les bénéficiaires au coût marginal (celui de la dernière unité produite), ce qui
produit mécaniquement un déficit (le coût moyen étant supérieur au coût marginal), et de
combler celui-ci par l'impôt. Dans ce cadre, un service comme l'éclairage public ou la
défense, qui ne coûte rien de plus à fournir à une personne de plus, a un coût marginal nul, et
sera financé par les impôts.

Fourniture de biens collectifs :

Bien que nous ayons reconnu, à la section précédente, l’existence des phénomènes
d’externalités,
le réalisme de notre description de l’économie se révèle encore incomplet du fait de
l’ignorance d’une catégorie de biens économiques tout à fait particuliers, appelés « biens
collectifs ».
Tel est le cas par exemple de la fourniture de services de protection civile et militaire, ou
encore de la fourniture d’ondes de radio et de télévision. Pour préciser le concept à l’aide de
ce dernier exemple, remarquons que lorsqu’un émetteur de radio émet des programmes (la
quantité d’output étant mesurée par le nombre d’heures d’émission), chaque auditeur peut
écouter la totalité du programme, c’est-à-dire consommer la totalité de l’output ; alors que
pour les biens qui ne sont pas « collectifs », tels que le pain par exemple, si un consommateur
consommait la totalité de l’output, les autres ne pourraient plus rien consommer du tout. Il
s’agit donc d’une caractéristique physique du bien en question.

Combien de bien public ?

L’allocation efficace au sens de Pareto:


bénéfice marginal social = coût marginal social

Demande = Offre

 La courbe de demande agrégée pour un bien public s’obtient en additionnant


verticalement les courbes de demande individuelles.

Pourquoi? Tous les individus en consomment la même quantité mais ils sont disposés à
payer des prix différents pour une quantité donnée.

 L'efficacité avec des biens publics implique que la somme des bénéfices marginaux
des individus doit être égale au coût marginal.
Exemple :

- Considérez deux biens: fusées (public) et biscuits (privé), F et B et 2 individus, Adam et


Ève:
- Supposez qu'Adam et Ève ont déjà acheté 19 fusées et qu'ils doivent décider s’ils
veulent en acheter une autre. Le prix d’une fusée est $5 et le bénéfice marginal pour
Adam est $6 et 4$ pour Ève. Est-ce qu’ils devraient acheter la 20ème fusée?

=> Oui parce que, si on met ensemble leur contributions, ils sont disposés à payer $10
mais une fusée coûte seulement $5, ce qui veut dire qu'en achetant la fusée, ils seront
plus contents.

Équilibre de marché d’un bien privé :

À l’équilibre de marché (Demande = Offre): les consommateurs demandent des quantités


différentes mais payent le même prix unitaire.
L'équilibre de marché est efficace car les conditions d’optimalité de Pareto sont vérifiées.
Le taux marginal de substitution de chaque individu est égal aux taux marginal de substitution
social et le surplus total est maximisé car bénéfice marginal social = coût marginal social.

Résumé
o La demande d’un bien peut être interprétée comme l’évaluation marginale sociale du
bien, ou le bénéfice marginal agrégé social dérivé du bien.
o L’efficacité nécessite que le bénéfice marginal social soit égal au coût marginal social.
o Contrairement au biens privés, à cause de la non rivalité, la demande d’un bien public
est la somme verticale des demandes individuelles.

.1 La production optimale d'un bien public

.a L’équilibre de Bowen-Lindahl-Samuelson
Une économie comporte m consommateurs, dont les préférences sont données par les
fonctions d'utilité Ui (x, Mi) où x représente la quantité d'un bien public pour lequel
l'exclusion est impossible, et Mi la valeur des ressources que l'agent i peut consacrer à la
consommation de biens privés. Si le choix de la quantité de bien public est l'affaire d'un
planificateur qui vise à maximiser le bien-être collectif, ce dernier cherche à maximiser une
somme pondérée des utilités :
m
W = ∑ α i U i (x, M i ) .
i =1

Le planificateur doit également trouver le financement nécessaire pour produire le


bien public, et on suppose que chaque individu i verse ti, par exemple sous forme d'impôts.
On a alors M i = R i − t i . Si C(x) désigne le coût de mise en service de la quantité x de bien
public, le programme du planificateur s'écrit :
m
Max
x,t i
∑ α U (x, M )
i =1
i i i

m
s.c. ∑ t i = C(x)
i =1

Le lagrangien correspondant est :

m
 m 
L= ∑
i =1
α U
i i (x, R i − t i ) + λ  ∑ t i − C(x) 
 i=1 

et les conditions du premier ordre imposent alors :

∂L m
∂U i ∂C(x)
= 0 ⇔ ∑ αi −λ = 0 (1)
∂x i =1 ∂x ∂x
∂L ∂U i ∂M i
= 0 ⇔ αi + λ = 0 i = 1, ..., m (2)
∂t i ∂M i ∂t i

A partir de (2), on écrit :

λ
αi =
∂U i
∂M i

et en réintroduisant dans (1), on obtient :

∂U i
m
λ ∂U i ∂C(x) m
∂C(x)
∑ =λ ⇔ λ ∑ ∂x = λ
i =1 ∂U i ∂x ∂x i =1 ∂U i ∂x
∂M i ∂M i

Cette dernière équation est appelée condition de Bowen-Lindahl-Samuelson : à


l’équilibre, la somme des disponibilités marginales à payer des consommateurs pour le bien
public est égale au coût marginal de production du bien public. Le terme de gauche
correspond en effet au taux marginal de substitution du bien privé au bien public, i.e. le
nombre d'unité de bien privé nécessaire pour compenser la perte d'une unité de bien public
afin de maintenir l'utilité constante, ou le nombre d'unité de bien privé que l'agent est prêt à
concéder pour obtenir une unité supplémentaire de bien public, soit la contribution marginale
à payer pour le bien public.

Par ailleurs on a :

∂U i
αi =λ,
∂M i

Et donc les contributions sont telles égalisent les utilités marginales sociales des revenus des
individus.

Si le planificateur a une information parfaite sur les fonctions d'utilité Ui (x, Mi) et la
fonction de coût, il peut calculer la production optimale de biens publics et les contributions
des individus en résolvant les équations précédentes. Mais il est peu raisonnable de supposer
qu'un planificateur dispose d'une information aussi complète, aussi convient-il examiner
d'autres modes de détermination de la production du bien public : l'équilibre avec souscription
nous donnera une production sous optimale, alors que l'équilibre de Lindahl décentralisera la
décision optimale, mais là encore sous des conditions très fortes de disponibilité
d'information.

.b L'équilibre avec souscription

On suppose que chaque consommateur verse une contribution volontaire permettant le


financement du bien public. La somme des contributions versées détermine la quantité de bien
public mise à disposition. Il apparaît de manière immédiate que les agents vont raisonner de
façon égoïste et déterminer leur souscription en tenant compte exclusivement de l'avantage
qu'ils en tirent personnellement, et en ignorant complètement la satisfaction supplémentaire
ressentie par les autres agents. La quantité de bien public x, qui peut être produite avec une
m

souscription totale dont le montant est T = ∑ t i , est donnée par la fonction de coût inverse :
i =1


m

x = C −1  ∑ t i  . Le consommateur i détermine sa souscription en considérant les contributions
 i=1 
des autres agents comme des données, et résout donc :

  m  
Max U i  C−1  ∑ t j  , R i − t i 
 
ti
  j=1  

La condition du premier ordre s’écrit alors :

∂U i ∂U i ∂x ∂U i ∂M i ∂U i ∂x ∂U i
=0⇔ + =0⇔ − = 0 i = 1,..., m
∂t i ∂x ∂t i ∂M i ∂t i ∂x ∂t i ∂M i

Or on a x = C
−1
( T ) , donc C ( x ) = C ( C−1 ( T ) ) = T et donc :
∂C ( x ) ∂C ( x ) ∂x ∂x ∂C −1 ( T ) ∂C −1 ( T ) 1
=1⇔ = 1 ⇔ Cm ( x ) = 1 ⇔ Cm ( x ) =1⇔ =
∂T ∂x ∂T ∂T ∂T ∂T Cm ( x )

Si bien que l'on a :

∂U i
1 ∂U i ∂U i ∂C souscription
− = 0 ⇔ ∂x = (x )
∂C ∂x ∂M i ∂U i ∂x
∂x ∂M i

A l'équilibre avec souscription, il y a donc égalité de la disponibilité marginale à payer


de chaque consommateur pour le bien public et du coût marginal. La procédure de
souscription ne conduit donc pas à une production optimale de bien public, en raison du
caractère non coopératif de la procédure.

.c L'équilibre de Lindahl

Pour faciliter les calculs, on suppose que la fonction d'utilité est quasi-linéaire, de la
forme Ui (x, M i ) = u i (x) + M i , et que les coefficients de pondération des individus sont les
mêmes. La condition de Bowen-Lindahl-Samuelson s'écrit maintenant :

∂U i
∂x = ∂C(x) ⇔ ∂u i = ∂C(x )
m m opt


i =1 ∂U i ∂x

i =1 ∂x ∂x
Et suffit à déterminer la quantité optimale de bien
∂M i
public.

Si un prix personnalisé pi est affecté au consommateur i pour le bien public, celui-ci


résout :

Max u i (x) + M i
x, Mi

s.c. pi x + M i = R i

et l'égalité du taux marginal de substitution et du prix relatif implique :

∂u i eq
(x i ) = pi 1.
∂x

Le prix pi définit ici le montant que le consommateur i doit payer pour chaque unité de
bien public dont il souhaite disposer.

1
On a en fait :
L = u i (x) + M i + λ ( R i − p i x − M i )
∂L ∂u (x)
=0⇔ i − λp i = 0
∂x ∂x
∂L
= 0 ⇔ 1− λ = 0
∂M i
m

Si l'entreprise qui produit le bien public se voit proposé le prix de vente p = ∑ pi , elle
i =1

résout :
m
Max px − C(x) D’où C′(x eq ) = p = ∑ pi
x
i =1

Les prix personnalisés p1 , p 2 ,..., p i ,..., p n . Définissent un équilibre de Lindahl si pour ces
prix, tous les consommateurs demandent la même quantité de bien public, et que l'entreprise
choisit de produire cette quantité.

A l'équilibre de Lindahl, on a donc pour tous les agents i :

∂u i Lindahl
(x i ) = pi
∂x
Et :
m
C′(x Lindahl ) = p = ∑p i
i =1

Autrement dit, la condition de Bowen-Lindahl-Samuelson est vérifiée à l'équilibre de Lindahl.

On a en fait :
L = u i (x) + M i + λ ( R i − p i x − M i )
∂L ∂u (x)
=0⇔ i − λp i = 0
∂x ∂x
∂L
= 0 ⇔ 1− λ = 0
∂M i

On a donc trouvé une procédure décentralisée qui permet de retrouver la production optimale
de biens publics. Le planificateur peut en effet organiser un tâtonnement sur les prix personnalisés, et
donc augmenter le prix des agents qui demandent beaucoup de bien public, et baisser celui des agents
qui en demandent peu, de façon à converger vers une situation où tous demandent la même quantité.
Par la même occasion, le planificateur doit également veiller à ce que la somme des prix conduise à
l'égalité de la quantité de bien public demandée par les agents et offerte par l'entreprise.
Malheureusement, un tel scénario est peu vraisemblable, car il est très peu probable que les
consommateurs se prêtent au jeu, puisqu'ils ont intérêt à annoncer une demande de bien public plus
faible qu'elle n'est réellement, de façon à bénéficier d'un prix personnalisé plus faible. On dit que les
consommateurs se comportent en passagers clandestins ou en resquilleurs (free rider).

L'équilibre de Lindahl illustre la difficulté fondamentale à concevoir un mécanisme qui incite


les consommateurs à révéler leurs véritables préférences. On pressent d'ailleurs que la difficulté sera
d'autant plus grande que les agents seront nombreux, et penseront donc que leur fausse déclaration
n'aura qu'un impact faible sur la quantité de bien public qui sera finalement retenue.

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