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1.

La Consommation
Au niveau macroéconomique, on considère que le ménage
‘M’ affecte son revenu ‘Y’ entre la consommation ‘C’ et
l’épargne ‘S’
Y=f(C,S)

C: La consommation S: L’épargne
Renonciation à la consommation
Ensemble des dépenses « des présente afin de constituer des
Biens & Services » destinées à réserves pour la consommation
satisfaire des besoins directs. future.

NB: Cas de la consommation différée


(pour l’achat d’une voiture), Cas des
précautions, Cas des patrimoine.
La fonction de consommation Keynésienne
Principe Fondamental PF :
Selon Keynes, il existe une loi fondamentale qui propos : les
Hommes tendent à accroître leur consommation à mesure que
le revenu augmente, mais d’une quantité moindre que
l’accroissement du revenu.

Loi de « Engel » Statisticien allemand


« Plus un ménage est pauvre, plus grande est la part relative de
ses dépenses totales qu’il consacre à l’alimentation
𝑝∗𝑞
« coefficient d’Engel w= »
𝑦

NB: Engel a déterminé cette loi à partir de l’observation du budget de 153


familles
Fonction affine « linéaire »: C=c𝒀𝑫 + 𝑪
Avec 𝐶 = 𝐶0, la consommation autonome ou irréversible (valeur de la
consommation quand le revenu=0)

𝑌 𝐷 : revenu national disponible = ∑(salaires, revenus du patrimoine,


revenus mixtes*) + les prestations sociales - prélèvements
obligatoires.

C = c𝒀𝑫 + C0

𝚫𝑪
c= 𝚫𝒀𝑫

𝚫𝒀𝑫
*les revenus mixtes : solde du résultat d'exploitation pour les entreprises
individuelles. C'est l'analogue des revenus salariaux que reçoivent les salariés des
entreprises non-individuelles.
Fonction concave : C= f(𝒀𝑫 )+ 𝑪 avec 𝑓 ′ <0.
Autrement dit, lorsque le revenu réel augmente, la
communauté ne désire consommer qu’une proportion
graduellement décroissante de son revenu « John
Maynard Keynes, 1936 ».

C = f(𝒀𝑫 ) + C0
Propension Moyenne et Marginale

Propension moyenne à consommer PMC Mesure la


‘tendance à consommer’ contenu du revenu disponible.
i.e. la PMC est la part de la consommation dans le revenu.
𝑪 𝑪
PMC= =c+ . (cas linéaire)
𝒀𝑫 𝒀𝑫

Propension marginale à consommer PmC est la part du


revenu supplémentaire qui est consacrée à un supplément
de consommation. i.e. la PmC mesure l’augmentation de la
consommation induite par une augmentation d’une unité du
revenu disponible.
PmC=dC/dY=c (cas linéaire)
Propension Moyenne et Marginale (suite)
Selon Keynes le principe fondamental implique que
 𝚫𝑪 et 𝚫𝒀𝑫 > 0 mais que 𝚫𝑪 < 𝚫𝒀𝑫 , c’est à dire que 0<c<1(cas
concave).
 Lorsque le revenu d’un agent augmente la PMC baisse.
𝐶
Y↑ => ↓.
𝑌𝐷
NB: cas de la fonction concave si nous analysons la propension moyenne
à consommer PMC en fct de la première bissectrice (la courbe de C=Yd)
nous remarquons que :
• C>Yd  PMC>1
• C= Yd  PMC=1
• C< Yd  PMC< 1
Nous déduisons que la PMC
est décroissante à fur et à mesure
que le revenu augmente.
Hypothèses qui en découlent

 La fonction de consommation macroéconomique est concave: Plus


vous vous enrichissez, moins vous allez consacrer une part
importante de l'augmentation de votre revenu à la consommation.
Vous allez plutôt épargner.

 La propension moyenne à consommer est positive mais


décroissante avec le revenu : Plus vous vous enrichissez, moins
vous allez consacrer une part importante de votre revenu à la
consommation.

 Quelque soit le revenu initial, je consomme toujours la même


propension de l’augmentation du revenu, la propension marginale à
consommer c (cas linéaire).

 La fonction de consommation est donc bien prévisible


et stable à court terme.
Application de La fonction Keynésienne
Prenons le cas d’une économie fermé (les exportations
et les importations X=M=0) et ou on néglige le rôle du
gouvernement (G=0).

Et si la relation entre revenu courant et consommation


courante est stable, alors on pourra mener une
politique de relance par la consommation.
On peut alors considérer que le revenu agrégé ‘Y’
est répartit comme suit :
Y=C+I
Application de La fonction Keynésienne (suite)
En effet, l'État peut stimuler la consommation via la
décision d’augmenter le revenu des ménages
(augmentation des salaires, des prestations sociales, etc…).
En principe ce supplément entraînera une augmentation
de la consommation et ainsi une augmentation des ventes
pour les producteurs.
Ces derniers pourront à leur tour dépenser davantage et
ainsi de suite...
Nous concluons que toute augmentation du revenu
entraîne, via la consommation, un effet multiplicateur sur
la production nationale « qui peut mener à une hausse du
revenu agrégé ‘Y’ ».
Certaines études ont été intégrés dans la fonction de
consommation Keynésienne afin de l’enrichir:
 L’impact du patrimoine sur la consommation:
Keynes à raisonné en terme de flux en négligeant les actifs
(stock) or l’actifs réels et financiers détenus par les
ménages peuvent servir à leur consommation (Prenons
l’exemple de deux ménages ayant le même revenu disponible
mais l’un d’eux dispose déjà d’une habitation alors que l’autre
doit loyer la consommation des deux manages sera
différente).
C=c𝒀𝑫 + 𝒅 𝑨𝒕
avec « d » est la propension à dépenser des actifs
« At » le montant des actifs détenus à la période t

 Influence des prix: Si le prix baisse le revenu réel


augmente c.à.d. le pouvoir d’achat s’accroît.
𝑪 𝒀𝒅
=c +b
𝑷 𝑷
Prolongation de la fonction
de Consommation
Théorie du revenu relatif « James Duesenberry 1949»
L’auteur de cette théorie estime que les ménages ont tendance à
imiter le comportement de consommation des catégories à revenus
supérieurs qui joue le rôle pilote.
Ainsi quand le revenu augmente, on s’oriente vers des produits jugés
supérieurs par effet d’imitation (effet de démonstration)
Ci= aYi + b(𝒀-Yi) avec 0<b<a<1

Effet direct du revenu Effet du revenu relatif

Ci, Yi : Consommation et revenu du i consommateur


𝒀 : revenu moyen de son groupe de référence
Pour Yi< 𝒀 : Ci>aYi
Pour Yi> 𝒀 : Ci < aYi

Il s’ensuit qu’au cours d’une crise économique ou d’une récession, les


consommateurs s’efforcent de défendre le genre de vie précédemment
adopté. Cette persistance des habitudes de consommation se traduit,
en période de baisse conjoncturelle des revenus, par une augmentation de
la propension marginale à consommer. La consommation ne suit pas
proportionnellement la baisse du revenu. C’est ce que l’on appelle l’effet
Cliquet ou de Crémaillère de Duesenberry.
Théorie de la formation d’habitude
« Thomas Brown»

Si on étudie l’influence de la consommation passée


Ct−1sur la consommation actuelle Ct :

Ct= 𝑪+ aYt+ bCt−1

A long terme : une augmentation permanente du


revenu induit que la propension marginale « PmCLT »
est inférieure à la propension marginale à court terme
« PmCCT ».
Théorie de la formation d’habitude
« Thomas Brown» (suite)
Ct= 𝑪+ aYt+ bCt−1
Calcul de Propension marginale à très long terme
Si on a dCt= adY et dCt-1=(adY+badY)
Ainsi dCt+2=(adY+badY+b2adY)
A long terme nous pouvons formuler
dCT= (1+b+b2+…+bT) adY
dCT=(1-bT)/(1-b) adY
Par conséquence PmCLT= (1-bT)/(1-b)
A très long terme ‘T’ converge vers +∞ PmCLT =(a/1-b)dY
Sachant qu’a court terme PmCCT = a.
Donc PmCCT = a < PmCLT = a/(1-b)
Théorie du revenu permanant « Milton
Friedman 1957»
Remise en cause de l’hypothèse keynésienne
Le Ménage « M » détermine sa consommation ‘C’ en
considérant sa richesse cad l’ensemble des revenus ‘Y’
qu’il anticipe sur une longue période et non
uniquement sont revenu courant ‘Ycourant’
=>Aménagement de la théorie keynésienne pour la
rendre compatible avec les faits.
Théorie du revenu permanant « Milton
Friedman 1957» (suite)

PRINCIPE: « Y » total d’un Ménage se décompose en :


une composante permanente et une composante
transitoire
Y= YP +YT
 La consommation est définit comme une propension à
consommer le revenu permanent
Cp=kYP

C/C: la consommation permanente Cp augmente de la même


proportion que l’augmentation du revenu ce qui contredis la loi
psychologique fondamentale de Keynes
Théorie du revenu permanant « Milton
Friedman 1957» (suite)
 Revenu transitoire YT
Correspond à des revenus induits par des circonstances
participables (héritage, devenir chômeur…)
Ainsi le Ménage ne peut compter sur ces revenus pour
planifier son profil de consommation dans le temps, ces aléas
se compensant en outre dans le temps.
 Revenu permanent YP
Revenu dont le Ménage peut disposer à chaque période sans
entamer son patrimoine.
=> Le revenu «Y » dont il pense pouvoir disposer sur longue
période (ex : salaire, revenu professionnel…)
Hypothèses qui en découlent
Friedman, dans ses observations, arrive à la conclusion que :
 Le revenu réel n'est jamais régulier, et que par conséquent la
consommation des ménages est plus stable dans le temps
que ce dernier.
 Une baisse de revenu ne correspond pas toujours à une
baisse de consommation (l’effet de cliquet de Dusenberry en
est une raison).
 Selon lui, cette situation trouve son explication dans la réalité
selon laquelle la consommation n'est pas seulement fonction
du revenu courant, mais des revenus (revenus passés et
revenus futurs c'est-à-dire la richesse de l'agent). Donc, les
agents ne déterminent pas leur consommation courante en
fonction du revenu courant mais plutôt du revenu
permanent.
Coefficients d’élasticités
I. Coefficient d’élasticité revenu
La consommation d’un bien est fonction des revenus, du
prix du bien et des prix des autres biens.
On estime en général l’influence de ces facteurs à l’aide
des coefficients d’élasticité.
Rappel: L'élasticité mesure la variation d'une grandeur
provoquée par la variation d'une autre grandeur.

X1=Ri/p1et X2=Ri/p2 & R =x1p1 + x2p2


R3 Exemple: Ri le revenu qui augmente de 1 a 3

R2

Ri

La variation de la demande en fct du revenu


1. Coefficient d’élasticité revenu

Il est logique de considérer que la demande d’un bien


variera en fonction du revenu perçu par le consommateur.
L’élasticité revenu mesure la façon dont la consommation
d’un bien varie en fonction du revenu des consommateurs.
∆𝑸𝑪 (𝑸𝒏−𝑸𝒏 𝟏)
𝑸𝑪 𝒅𝑸𝑪 𝒀 𝟏 𝑸𝒏 𝟏

𝑬𝑹 = ∆𝒀 =𝒅𝒀 𝑸 =Pmc * 𝑷𝑴𝑪


= −
(𝑹𝒏−𝑹𝒏 𝟏
)
𝑪 𝑪 −
𝒀 𝑹𝒏 𝟏

i.e. la variation relative de la demande par rapport à la


variation relative du revenu.
d𝑸𝑪 : variation des quantités consommées ou demandés.
dY: variation du revenu
𝑸𝑪: la demande
Y: revenu
I. Coefficient d’élasticité revenu
L’élasticité revenu est positive pour la plupart des biens
(les biens normaux et supérieurs), mais peut être parfois
négative ou nulle.

Deux cas peuvent se produire:


 L’élasticité revenu négative : une augmentation des
revenus entraine une diminution de la consommation (Les
biens inférieurs sont remplacés par des biens supérieurs
ayant la même utilité: le chauffage à gaz est souvent
remplacé par l’électricité , la margarine par le beur, le bus
ou taxi par une voiture etc… )

 L’élasticité revenu nulle: la variation du revenu n’a aucune


incidence sur la consommation globale du ménage
(exemple: médicament )
2. Coefficient d’élasticité-prix
L’élasticité prix mesure la sensibilité de la demande à une
variation des prix. Il s’agit donc de mesurer quelle est
l’ampleur d’une variation de la demande consécutive à
une variation du prix.

∆𝑸𝑪 (𝑸𝒏−𝑸𝒏 𝟏)
𝑸𝑪 𝒅𝑸𝑪 𝑷 𝑸𝒏 𝟏

𝐸𝑃 = ∆𝑷 = = −
(𝑷𝒏−𝑷𝒏 )
𝒅𝑷 𝑸𝑪 −
𝟏
𝑷 𝑷𝒏 𝟏

d𝑸𝑪 : variation des quantités consommées ou demandés.


dP: variation du prix du bien évalué
𝑸𝑪: la demande
P: prix du même bien
2. Coefficient d’élasticité-prix

Trois cas peuvent se présenter:


• « Elasticité prix » négative: une hausse du prix de
vente entraîne une diminution de la demande du
biens de la part des ménages. A l’inverse, une baisse
du prix de vente se traduit par une augmentation de
la demande du bien.

• « Elasticité prix » nulle: la variation du prix de vente


d’un bien n’a aucune incidence sur la demande
adressée à ce bien.

• « Elasticité prix » positive: une hausse du prix de


vente entraine une augmentation de la demande
adressée à ce bien (cas des parfums etc…).
2. Coefficient d’élasticité-prix
Valeur de Degré d’élasticité Type de biens Exemples
l’élasticité-prix de concernés
la demande

Positive - Consommations Une voiture de


distinctives ou luxe, parfums …
biens de première
nécessité
Négative et Demande Biens Un médicament
proche de zéro inélastique indispensables qui vital
n’ont pas de
substituts
Comprise entre - Faible élasticité de Biens dont il est L’essence
1 et 0 la demande difficile de se
passer, mais qui
ont des substituts
Inférieure à -1 Forte élasticité de Biens de moindre Produits de mode
la demande nécessité
3. Coefficient d’élasticité croisée

Mesure de la variation de la demande d’un bien X


par rapport à la variation du prix d’un bien Y.
∆𝑸𝒄𝒙 (𝑸𝒏−𝑸𝒏 𝟏)
𝑸𝒄𝒙 𝒅𝑸𝒄𝒙 𝑷𝒚 𝑸𝒏 𝟏

𝐸𝑐 = ∆𝑷𝒚 = = −
(𝑷𝒏−𝑷𝒏 )
𝒅𝑷𝒚 𝑸𝒄𝒙 −
𝟏
𝑷𝒚 𝑷𝒏 𝟏

d𝑸𝑪𝒙 : variation des quantités consommées ou demandés.


dPy: variation du prix du bien croisée
𝑸cx: la demande
Py: prix du bien croisée
3, Coefficient d’élasticité croisée
Trois cas peuvent se présenter:
• Cas d’un bien substituable: le coefficient est positif,
ainsi si le prix d’un bien augmente, la quantité
demandée du bien substituable augmente aussi.
(Exemple: prix huile d’olive augmente donc la quantité
demandée de l’huile industriel augmente)

• Cas des biens complémentaires: exemple si le prix de


l’essence augmente , la demande en voiture d’essence
risque de baissée.

• Cas des biens de luxe: élasticité revenu positive et


supérieure à l’unité car leur consommation croît plus
vite que le revenu (effet Veblen: de snobisme pour se
distingué)

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