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CHAPITRE 8 : LES EXTERNALITES THEORIE

A partir de maintenant, la concurrence parfaite n’existe plus. Dans les cas présentés, la main
invisible ne conduit pas à l’efficacité.

 Dans certains cas, les marchés échouent à maximiser le surplus social (n’arrive plus à
l’efficacité)
 Les externalités, les biens publics et les ressources communes engendrent souvent une
situation non-efficace. (Exemples de marchés qui échouent à maximiser le surplus social)
 Un des points communs est la différence entre les bénéfices privés et sociaux ou entre les
coûts privés et sociaux.
 Les pouvoirs publics ont un rôle à jouer pour améliorer les résultats des marchés dans de tels
cas.

Externalité : mon comportement impacte autrui. Soit par un coût, soit par un bénéfice.

Externalité négative Il y a externalité négative lorsque le coût d’une activité économique retombe sur
des tiers.

Externalité positive Il y a externalité positive lorsque le bénéfice d’une activité économique retombe sur
des tiers.

Externalité négative de production

L’entreprise supporte les coûts internes/privés (dans l’entreprise) de la production, mais chaque unité
produite impute des coûts à la société, appelés coûts marginaux externes (sur la société).

Le coût marginal interne est le côut marginal de base que l’on a déjà vu.

Le coût marginal social de la production est la somme du coût que paie l’entreprise et de celui que paient
les tiers :

𝑪𝒎𝒔𝒐𝒄𝒊𝒂𝒍 = 𝑪𝒎𝑷𝒓𝒊𝒗é + 𝑪𝒎𝑬𝒙𝒕𝒆𝒓𝒏𝒆

Ex : Entreprise qui produit de l’électricité : besoin d’usines, d’employés


Equilibre du marché = équilibre privé quand l’offre croise la demande= quand CmP croise BmP
L’entreprise inclut des coûts externes : pollution, émissions de gaz, perte de biodiversité : ce ne sont
pas des coûts que l’entreprise prend en compte. L’état va lui imposer ces coûts.
Externalité négative de production
TROP de production,
l’entreprise veut le plus
d’électricité produite sans
tenir compte du coût externe
qu’elle induit sur la société

Conclusion : Prix trop faible quantité trop élevée.

Efficacité ? A l’équilibre social oui. A l’équilibre privé non. On ne tient pas compte du coût marginal
externe. Perte sèche dû à la surproduction.

Externalité positive de production

Il y a externalité positive lorsque le bénéfice d’une activité économique retombe sur des tiers.

Exemple : apiculteur et arboriculteur

Le coût marginal externe négatif. L’offre se déplace par la droite.

Toujours une perte sèche.

Solution : négociation producteur de miel/ fleurs

Externalité positive de consommation

Le consommateur retire un bénéfice de sa consommation, mais la société dans son ensemble retire
également des bénéfices marginaux externes de cette consommation.

Le bénéfice marginal social de la consommation est la somme du bénéfice du consommateur et du


bénéfice des tiers.

Parfois, la société reçoit certains bénéfices aussi grâce à lui.

Ex : nous, élève à l’unif.

𝑩𝒎𝒔𝒐𝒄𝒊𝒂𝒍 = 𝑩𝒎𝑷𝒓𝒊𝒗é + 𝑩𝒎𝑬𝒙𝒕𝒆𝒓𝒏𝒆

Ex éducation.
Bénéfices externes (plus d’impôt comme meilleur salaire, baisse de la criminalité,…) dont on ne
tient pas compte mais qui sont là dans la société.
BmS (quand on tient en compte des externalités) = BmP + les bénéfices externes

PAS ASSEZ de
production : on ne
tient pas compte des
impacts sociétaux

Prix et production trop faible : perte sèche à cause de la sous-consommation.


La main invisible est là mais dans la main invisible, on ne tient pas compte des
avantages/inconvénients pour la société : on n’arrive pas à l’efficacité.
Il n’y a aucune raison de passer de l’équilibre privé à l’équilibre social.

Externalité négative de consommation


Il y a externalité négative lorsque le coût d’une activité économique retombe sur des tiers.
Ex : fumeur qui maximise son bien-être mais rend les autres fumeurs passifs
Ils ne tiennent pas compte de l’impact sur la société (coûts médicaux plus tard,..)

Solutions ? Privée ou publique.


1) Privées :
Ex : 2 producteurs : une brasserie et une usine ; l’une inclut un coût sur l’autre. Chacune utilise l’eau de
la rivière comme facteur de production. L’usine, située en amont, rejette des eaux usées dans le cours
d’eau. Victime de cette pollution, la brasserie doit engager des coûts importants pour dépolluer cet
intrant.

L’usine réalise des profits plus importants quand elle n’installe pas de station d’épuration. La brasserie
réalise des profits plus importants quand l’usine épure l’eau. Les 2 producteurs peuvent s’entendre et
rédiger un accord.

Solution privée : l’état n’est pas intervenu. Les deux producteurs y gagnent et sont content. Si l’état était
intervenu, cela aurait entrainé des coûts, de la paperasse, bcp plus de temps…
THÉORÈME DE COASE

Théorème selon lequel les négociations privées conduisent à une allocation efficace des ressources
(indépendamment de l’allocation des droits).

Conditions :

- Coûts de transaction nuls


- Information complète (sur qui possède le droit, ce que cela implique,…) Dans la réalité, peu
probable que l’usine connaisse le profit de la brasserie et inversement.
- Dommages et bénéfices mesurables
- Chaque partie prenante est représentée.

Attention : difficile à appliquer en pratique. Dans l’exemple, 2 producteurs mais la plupart du temps, plus
de producteurs et plus de coûts à prendre en compte.

Pour ce genre de problème, la plupart du temps c’est l’état qui intervient.

2) Publique : l’état intervient (le plus souvent)

Solutions des autorités publiques :

- Politiques d’injonction et de contrôle – réglementation directe.


Démarche par laquelle les décideurs politiques restreignent le niveau de production ou
exigent l’utilisation de certaines technologies.
Le gouvernement tente d’imposer l’équilibre socialement optimal.
- Politiques basées sur le marché – incitatifs. (infecte le prix)

Taxe correctrice : Taxe qui vise à inciter les agents qui créent des externalités négatives à réduire les
quantités jusqu’au niveau socialement optimal. Si Taxe = Cme. Les taxes correctrices peuvent aussi
être imposées aux consommateurs.

Subvention correctrice : Subvention qui vise à inciter les agents qui créent des externalités positives à
augmenter les quantités jusqu’au niveau socialement optimal. Si Subvention = Bme

Bien public : (Avant ce chapitre, on prenait en compte les biens privés)

Pas d’efficacité : ressource commune

- Bien rival

Bien qui ne peut être entièrement consommé que par une seule personne à la fois. Exemples: t-shirt,
canette d’Ice Tea

- Bien non-rival
Bien dont la consommation entière par une personne n’empêche pas la consommation entière par
d’autres personnes. Exemples: Wi-Fi, route, bus TEC

- Bien exclusif

Bien dont l’accès est limité aux personnes qui ont payé (exclusion par les prix). Exemples: canette
d’Ice Tea, bus TEC

- Bien non-exclusif

Bien dont l’accès n’est pas restreint aux personnes qui ont payé. Exemples: plage, route, air

Main invisible
conduit à l’efficacité

Problème du bien public : passager clandestin se pose lorsqu’une personne qui n’a pas d’incitatif à
payer le prix d’un bien ou d’un service pour en jouir ne le paie pas, car elle pourra en jouir quand
même. (une des raisons pour laquelle l’état existe) Ex : Wikipedia

Solution : Le gouvernement peut obliger les gens à payer.

Demande agrégée d’un bien rival (privé) : somme des demandes individuelles = somme de quantités
et fixe les prix

Demande agrégée d’un bien non rival (public) : sommes des demandes individuelles = somme des
prix et fixe les quantités

Bien public : gratuit et que tout le monde peut utiliser… Existe-t-il vraiment ?

- Oui et non : problème de congestion des biens publics (rivalité)

Bien public pur = bien non-exclusif et non-rival.

Bien public impur = bien public avec une rivalité ou une exclusion possible selon le contexte.

Ex : l’air : bien public pur, tout le monde peut respirer sans gêner les autres

L’eau : tout le monde devrait y avoir accès mais limité, parfois manque parce que consommée par
d’autre (impur)
Ressource commune Bien public

Ressources communes gratuites mais tout le monde ne peut pas l’utiliser en même temps.

Ex : poissons dans la mer

Pêcheurs, pour ou contre des quotas ? Pour qu’il reste des poissons dans la mer pendant des années. Si
pas de quotas, surpêche.

Tragédie des communs (ou tragédie des biens communs / ressources communes)

Effets délétères de la surutilisation des ressources communes.

Ex : si on dit que c’est gratuit, les gens se ruent

Solution à cette tragédie : propriété privée (définie par le gouvernement) ; réglementation


gouvernementale (ex. : quotas); taxes à l’utilisation.
Chapitre 9 : LA CONCURRENCE IMPARFAITE
THEORIE

La concurrence imparfaite résulte de la violation d’au moins une hypothèse de concurrence parfaite.

Le monopole représente une structure de marché extrême avec un seul producteur. (Extrême 1 et
Extrême 2 : Concurrence parfaite)

Les monopoles peuvent se former de façon naturelle ou sous la protection de l’État.

Les monopoleurs sont des décideurs de prix et ils produisent une quantité telle que leur recette
marginale est égale au coût marginal. (plus d’une variable)

Le monopoleur maximise son profit en produisant une quantité moindre et en imposant un prix plus
élevé que les producteurs en situation de concurrence parfaite. De ce fait, il génère une perte sèche pour
la société Le monopole est donc inefficace Concurrence parfaite

Il peut y avoir efficacité en situation de monopole si l’on met en place une discrimination par les prix au
premier degré ou encore s’il y a intervention de l’État. S’il peut faire payer diifrents prix en fonction des
gens, il peut y avoir efficacité.

Les deux structures de marché situées entre la concurrence parfaite et le monopole sont l’oligopole et la
concurrence monopolistique (semblable à la concurrence parfaite excepté 1 point).

Dans ces deux types de marchés, chaque vendeur doit reconnaître et évaluer l’impact des actions de ses
concurrents sur son processus d’optimisation.

Dans les marchés en concurrence monopolistique, les entrées et les sorties d’entreprises font converger
le profit économique vers zéro à long terme.

Dans le cas des oligopoles, le profit économique à long terme peut être positif.

Les 4 hypothèses de la concurrence parfaite : Modèle simple

1) Aucun consommateur ni producteur n’est de taille suffisante pour influer à lui seul sur le prix du
marché. FAUX dans la réalité. Ex : Amazon, Facebook,..
2) Sur un marché donné, les producteurs produisent un bien identique. FAUX dans la réalité
3) L’entrée et la sortie du marché se font librement. FAUX dans la réalité, ex : créer une entreprise
similaire à Google, très compliqué. Ex : barrière légale avec la lotterie nationale régulée par
l’état.
4) Les agents économiques disposent d’une information parfaite, gratuite et immédiate. FAUX dans
la réalité, ex : bourse, il faut pouvoir la comprendre ou encore le jeu d’échec, on ne connait pas
toujours les règles
Profit
Profit
proche de 0
élevé

Profit = 0
Profit max

Deux caractéristiques des structures de marché :

Le nombre de firmes et Le degré de différenciation des produits

A) Monopole : Marché formé d’une seule entreprise, laquelle produit un bien ou un service n’ayant
aucun substitut proche. Ex : la sncb ou le tec

Deux conséquences :

- Décideurs de prix : Le monopoleur peut fixer le prix d’un bien ou service.

- Pouvoir de marché : Le monopoleur peut influer le prix et la quantité d’un bien ou service.

Concurrence parfaite

Mais, dans les deux situations, ils produisent des extrants en utilisant la production et les intrants

Ils doivent assumer des coûts de production et ont le même objectif.

Les monopoles sont protégés par des barrières à l’entrée, obstacles qui protègent une entreprise contre
l’arrivée sur le marché de concurrents potentiels. Ces entreprises possèdent quelque chose de rare
difficile à copier.

Ces barrières peuvent être de 2 types :

- Légales.
Ex : brevet : Titre par lequel une administration publique confère à une personne ou à une
entreprise le droit exclusif de produire ou de vendre un bien.
Droit d’auteur : Droit d’exploitation exclusive que les pouvoirs publics accordent au créateur
d’une œuvre littéraire ou artistique.
- Naturelles :
1) Contrôle de ressources clés
Les ressources clés sont des intrants essentiels à la production d’un bien ou d’un service. Ex :
détenteur de puits de pétrole.
Ex : Externalités de réseau : On parle d’externalités de réseau lorsque l’utilité d’un produit
s’accroît avec le nombre de consommateurs qui l’utilisent. Ex : le nombre d’abonnés que
détient Instagram fait son monopole.
2) Économies d’échelles : lorsque le coût total moyen diminue avec la production. Ex :
entreprises qui produisent en masse comme Coca Cola.

Monopole naturel : Structure de marché dans laquelle une entreprise peut, à elle seule,
produire un bien ou un service à un coût inférieur à ce que feraient deux entreprises ou plus.
En général, entreprises caractérisées par des coûts fixes élevés

Il a fallu mettre beaucoup d’argent pour créer le réseau. Ex : Sncb et Tec.

Trouver l’équilibre du monopole

Le monopoleur doit déterminer la quantité optimale et le prix optimal tel que le profit est
maximisé (même objectif, sauf que Rm = Cm, en cherchant P et Q alors qu’en C.P. le prix
était fixé).

1)

D parfaitement
élastique

En C .P., parfaitement flexible parfaitement élastique

En monopole, la demande est standard.

 Pour trouver la Rm, on doit d’abord trouver RT. On prend un point quelconque de la demande.
Ici ex : quand P= 0, Q= 1200

En C.P., le prix P est le même, il ne varie pas et Rm= P

En monopole, le prix P varie en fonction de la


quantité Q =) RT varie avec P et Q. RT n’est plus
une fonction linéaire de Q, et Rm n’est plus une
constante.

Pour calculer la recette marginale du monopole, on calcule la demande inverse.

Si 𝑷 = 𝒂 − 𝒃𝑸 alors 𝐑𝐦 = 𝒂 – 𝟐𝒃𝑸 (Attention exam : piège, pas de Q= 2….)


2) Quel est le bon prix ? Il nous faut Cm

Le monopoleur ne choisira jamais un point dans la partie élastique de la demande (ici, à droite de Q =
600).

Quand Q < 600: Rm > 0, donc RT augmente quand Q augmente.


Quand Q > 600: Rm < 0, donc RT diminue quand Q augmente.

Le producteur va toujours produire de sorte à ce que le consommateur soit moins flexible pour avoir le +
d’argent. L’élasticité n’est pas constante sur la demande.

Hypothèse d’un Cm = 1

Etape 1 : TROUVER Q

Grâce à l’égalité Rm= Cm, on trouve la quantité à l’équilibre (ici=


500) Il faut qu’on nous donne Cm mais on peut trouver Rm
D grâce à la demande

Etape 2 : TROUVER P

On a besoin de la demande : on la rajoute, on monte la quantité


sur la demande et on trouve le prix (ici, 3,50)

Etape 3 : Calculer le profit

Le profit est maximisé (pas toujours positif)

Profit = Recette totale – Coût total

Recette totale = P . Q

Coût total = CTM . Q

Profit = (P . Q) – (CTM . Q) = Q . (P – CTM)

Profit = 500 millions . (3,50 € – 1,02 €) = 1 240 000 000 €

Un monopoleur n’est pas preneur de prix, il est décideur de prix. La relation prix/quantité n’existe pas.

Monopole : pas de courbe d’offre


Pas d’efficacité

Mais ces monopoles existent car

- Innovation
- Besoin pour que certains services existent (personne ne voudrait les produire car ils ne
génèrent pas de profit)

Comment avoir l’efficacité en monopole ? Discrimination par les prix : Procédé qui consiste à vendre un
même bien ou un même service à un prix différent à différentes personnes.

Trois types de discriminations par les prix:

1. Premier degré (parfaitement discriminant) : Procédé qui consiste, pour une entreprise, à vendre
ses produits à chaque acheteur au prix qui correspond exactement à sa disposition à payer (prix
différents) = EFFICACITE

2. Deuxième degré : Procédé qui consiste à faire varier le prix selon les caractéristiques des achats
des consommateurs. Ex : pris en gros : réduction, INNEFICACITE
3. Troisième degré : Procédé qui consiste à faire varier le prix selon les caractéristiques de chaque
consommateur. Ex : réduction étudiant, carte seniors INNEFICACITE
- Mais comment les entreprises connaissent la disposition à payer des gens ?

Notre comportement révèle nos informations, nos goûts et préferences en fonction de nos habitudes de
consommation.

- Le monopole produit moins que la concurrence parfaite et vend ses unités plus cher. Est-ce
que le gouvernement devrait réguler le monopole ?

Ça dépend, si le monopole abuse de son pouvoir de marché et si les profits économiques sont trop
importants.

Politique antitrust : Politique qui vise à prévenir l’émergence de prix non concurrentiels.

En résumé, CONCURRENCE PARFAITE MONOPOLE

B) Oligole : même chose que monopole sauf avec un petit nombre d’entreprise

- Seulement un petit nombre d’entreprises se font concurrence.


- Les produits peuvent être homogènes ou différenciés.
- Importantes barrières à l’entrée et à la sortie.
- Interactions entre les firmes.
- Profit économique positif à long terme

Ex : les supermarchés : Lidle, Delhaize, Aldi, Carrefour,...

Les oligopoles peuvent vendre des produits homogènes ou des produits différenciés.

Ex homogènes : acier, essence, disques durs,… Ex différenciés : céréales, voitures, savon ;…

Le problème de l’oligopoleur

1. Barrières à l’entrée profits économiques positifs à long terme. (difficile à créer)

2. Importantes interactions entre les quelques producteurs qui interviennent sur le marché. (=/
Monopole)

Duopole : Marché où seulement deux entreprises se font concurrence


Ex : Boeing et Airbus : duopole avec produits homogènes

Le Client Qatar Airways commandent 1000 nouveaux avions. La valeur de réserve de l’entreprise : 50M$

Airbus propose un Prix a et Boeing un Prix b.

Utilisons la courbe de demande résiduelle : Représentation graphique d’une demande non satisfaite par
les autres entreprises ; elle dépend du prix qu’exigent toutes les entreprises du secteur.

Au dessus de la valeur de réserve (50M), la demande est 0

En dessous de la valeur de réserve, l’entreprise récupère toute la quantité demandée

À 50 M€, le marché est partagé

- Quel est le pouvoir de marché de ces deux compagnies ?

Étant donné qu’elles proposent des substituts très proches (voire parfaits), si elles vendent au même
prix, elles vont se partager le marché.

- Qu’arrive-t-il si une firme baisse son prix ?

Si Boeing baisse son prix à 45M, il risque de rafler le marché donc Airbus va essayer de contrer cela.
Pour un équilibre à long terme, ils vont proposer le prix le plus bas possible, soit le coût marginal.
Cependant, il y a équilibre uniquement quand Cm Airbus = Cm Boeing si les Cm sont différents, le Cm
le moins élevè raflera le marché.

Ex : duopole avec produits différenciés

Si les produits sont différenciés, la demande ne sera pas « tout ou rien ». Les firmes peuvent monter les
prix et ne pas perdre toutes leurs ventes parce que la différenciation crée des préférences chez les
consommateurs.

Si Coca-Cola monte son prix, l’entreprise va perdre des clients au profit de Pepsi, mais les ventes de
Coca-Cola ne tomberont pas à zéro (les gens qui préfèrent Coca vont continuer à acheter Coca) . Les
produits sont différenciés: certains consommateurs sont prêts à payer plus cher pour un Coca-Cola et
refuseront d’acheter du Pepsi.

Comment Coca-Cola et Pepsi devraient-ils déterminer leur prix ?Ça dépend…

Si Coca-Cola pense que Pepsi va proposer un prix plus bas que le sien

Si Coca-Cola pense que Pepsi va l’imiter si elle augmente son prix


Pour éviter une guerre de prix,

Collusion : Il y a collusion lorsque des entreprises rivales concluent des ententes en vue de fixer les prix
ou de déterminer les quantités à produire. (exemple de cartel)

Cartel : Association de producteurs qui s’entendent sur des pratiques anticoncurrentielles.

Ex : les prodiots producteurs de pétrôle fixe des quotats pour garder un prix haut.

La collusion est illégale dans plusieurs pays.

Mais si ce n’était pas illégal ? Airbus et Boeing devraient s’entendre pour fixer le prix à 50M€ et partager
le marché et Coca et Pepsi devraient s’entendre pour fixer un prix et se partager le marché

Il faut que les entreprises se fassent sufisament confiance. La collusion peut fonctionner quand il est
possible de démasquer et de punir les tricheurs et quand les profits à long terme associés au fait de ne
pas tricher sont plus grands que les gains à court terme associés au fait de tricher.

Le gouvernement doit intervenir si

- Soupçon de collusion
- Profits économiques trop importants
- Industrie trop concentrée
o Comment mesurer la concentration d’une industrie ?
L’Indice de Herfindahl-Hirschman (IHH)
n
IHH = ∑ Si 2
i=1

Si = part de marché de l’entreprise i


𝑛 = nombre d’entreprises
Indice utilisé comme outil principal par les institutions européennes, qui peuvent refuser
des fusions et acquisitions sur cette base (ou d’autres).

Ex : Monopole : indice = 1 car n=1 (nbr d’entreprises) Lorsqu’on se rapproche de 1 =) MONOPOLE

Concurrence parfaite : (n= 1000) IHH= 1/1000 tend vers 0

 Lorsqu’on se rapproche de 1/n ou « 0 » , plus on se rapproche de la concurrence parfaite


 Plus la répartition du marché est inéquitable (équitable), plus IHH est proche de 1 (0).

Changement de structure du marché ∆IHH = 𝐼𝐻𝐻𝑓 – 𝐼𝐻𝐻𝑖

• 𝑰𝑯𝑯𝒇 < 0,1 : Secteur peu concentré, présentant peu de risques de problèmes ;

• 0,1 < 𝑰𝑯𝑯𝒇 < 0,2 :

- Et ∆𝑰𝑯𝑯 < 0,025 : il est peu probable que la concentration soit problématique ;
- Et ∆𝐈𝐇𝐇 > 0,025 : zone intermédiaire, pouvant présenter des risques;

• 𝑰𝑯𝑯𝒇 > 0,2 :


- Et ∆𝑰𝑯𝑯 < 0,015 : il est peu probable que la concentration soit problématique;
- Et ∆𝑰𝑯𝑯 > 0,015 : la concentration sera généralement non-admise.

D) Concurrence monopolistique : (Concurrence parfaite pas assez réaliste par rapport au fait que les
biens sont homogènes)

- Plusieurs firmes.
- Produits similaires mais légèrement différenciés. (seul élément différent)
- Pas de barrières à l’entrée ou à la sortie.
- Profit économique nul à long terme.

Si l’on voit qu’un produit marche bien chez notre concurrent, on aura tendance à le copier.

La concurrence monopolistique est très semblable à la concurrence parfaite, sauf que les produits y sont
légèrement différenciés.

Exemples : Vêtements, Restaurants, Médicaments en vente libre, Produits alimentaires

Si une entreprise fait des profits économiques positifs ?

D’autres vont la copier!

Produits similaires mais légèrement différenciés.

Entrée de nouvelles firmes Demande adressée aux anciennes entreprises baisse

Profit baisse jusque 0. CONCURRENCE PARFAITE à long terme


CHAPITRE 10 : LA THEORIE DES JEUX
THEORIE
Dans de nombreuses situations, le comportement d’autrui influe sur nos gains.

La théorie des jeux est un cadre d’analyse économique qui décrit les stratégies optimales dans de telles
situations.

L’équilibre de Nash est une situation dans laquelle aucun des joueurs ne peut améliorer son bien-être s’il
choisit une action ou une stratégie différente.

Théorie des jeux

Étude des interactions stratégiques entre différents agents économiques.

Il faut définir les joueurs, les stratégies, les gains.

Ex : Le dilemme du prisonnier : Deux voleurs (Joé et Mickey) ont été surpris en flagrant délit de vol. Les
policiers cherchent à établir s’ils étaient en possession d’une arme illégale. Au poste de police, ils
séparent les voleurs pour les interroger. Si Joé et Mickey avouent avoir utilisé une arme illégale : 5 ans de
prison pour chacun. Si Joé avoue mais que Mickey nie : Joé est libéré et Mickey écope de 10 ans de
prison. Si Mickey avoue mais que Joé nie : Mickey est libéré et Joé écope de 10 ans de prison. Si Joé et
Mickey nient tous les deux : 2 ans de prison pour chacun.

Éléments de ce jeu :

1. Les joueurs — Joé et Mickey.


2. Les stratégies — avouer ou nier.
3. Les gains — matrice des gains.

Matrice des gains : Représentation des gains selon chaque action possible des joueurs.

Jeu simultané : Jeu dans lequel tous les joueurs choisissent leur stratégie en même temps.

 Avouer est tentant car possibilité d’être libéré.


 La meilleure stratégie pour Mickey est d’avouer.
 La meilleure stratégie pour Joe est d’avouer

Il faut envisager les différentes stratégies séparément (cacher une partie du tableau à chaque fois pour
tous les joueurs).
Ils feront tous les deux 5 ans de prison. Le problème est la confiance et la libération possible. Tous les
deux auront tendance à avouer en espérant que l’autre nie.

Stratégie dominante : Meilleure réponse d’un joueur à toutes les stratégies possibles des autres joueurs.

Équilibre en stratégie dominante : Combinaison de stratégies si la stratégie optimale de chaque joueur


est une stratégie dominante.

Autres stratégies :

Ex : magasins de snowboard et publicité

Éléments de ce jeu :

1. Les joueurs — La Demi-Lune et L’Alpine.


2. Les stratégies — avec publicité ou sans publicité.
3. Les gains — matrice de gains.

La stratégie dépend de ce que l’autre va faire. Pas une stratégie dominante.

Si L’alpine fait de la pub, la Demi-Lune fera de la pub et inversement.

Alors que faut-il faire ? Ça dépend.

Équilibre de Nash

Il y a équilibre de Nash dans un jeu si chaque stratégie choisie par chaque joueur est la meilleure
réponse aux stratégies des autres joueurs. Personne n’a intérêt à changer de stratégie.

SITUATION STABLE

Deux conditions pour l’équilibre de Nash :

1. Tous les joueurs comprennent le jeu et les gains de chaque stratégie.


2. Tous les joueurs savent que les autres joueurs comprennent le jeu et les gains.

Il y a donc deux équilibres de Nash pour ce jeu :

1. Les deux font de la publicité.


2. Les deux n’en font pas.
Pour trouver les 2 équilibres, on ajoute des flèches vers où les entreprises veulent aller (situation +
profitable). Les flèches convergent vers 2 situations : les 2 équilibres.

Attention : il faut comparer les changements de stratégie. Jamais des situations avec la même stratégie.

Exemple 3 : La tragédie des communs

Les éléments de ce jeu :

1. Les joueurs : pollueur 1 et pollueur 2.


2. Les stratégies : polluer ou non.
3. Les gains : matrice de gains.

Un seul équilibre de Nash : polluer pour tout le monde.

Exemple 4 : Tireur et gardien de but

Les éléments de ce jeu :

1. Les joueurs : tireur et gardien de but


2. Les stratégies : tirer à gauche ou à droite
3. Les gains : matrice de gains

Gain total du jeu = 0, somme nulle

Pas d’équilibre de Nash

Ex : pierre/papier/ciseau, pari sportif


Jeu à somme nulle

Jeu dans lequel une perte pour un joueur constitue un gain pour l’autre joueur, la somme des gains
étant nulle.

Stratégie pure

Une stratégie pure implique toujours le choix d’une action donnée dans une situation donnée.

Stratégie mixte

Une stratégie mixte consiste pour un joueur à choisir son action « au hasard », selon certaines
probabilités prédéfinies.

Utilisons les probabilités

Stratégie du gardien : Plonger 1/10 à gauche et 9/10 à droite.

Stratégie du tireur : Tirer 7/10 à gauche et 3/10 à droite.

Jeu séquentiel : Forme de jeu qui précise l’ordre des décisions des joueurs, les décisions ne sont pas
prises en même temps.

Arbre de jeu : Représentation graphique complète du jeu qui précise à la fois la séquence du jeu et
les gains qui découlent des différentes stratégies.

Ex : Henri et Maëlle, un couple australien, doivent répartir leur temps entre: Les loisirs (faire du surf).
Et Le travail (qui procure un salaire).
Henri, étant l’aîné, décide en premier. Avantage : il peut anticiper et prendre la meilleure décision.
Maelle subit.

Induction à rebours : Procédé de résolution d’un jeu séquentiel, qui permet de déduire, de la
décision du dernier joueur, les décisions de tous les joueurs précédents.

Les deux stratégies de Maëlle :

Faire du surf si Henri travaille (Henri gagne 300 €)

Travailler si Henri fait du surf (Henri gagne 500 €)

Au moment de prendre sa décision, Henri barre les décisions que Maelle ne prendra jamais.

Il va donc décider de faire du surf car il gagne 500 au lieu de 300 s’il travaille.

Avantage au premier joueur : Dans un jeu séquentiel, il y a avantage au premier joueur lorsque
celui-ci tire un gain du fait de jouer le premier.
CHAPITRE 11 : LES ÉCHANGES COMMERCIAUX
Jusqu’à présent, on a considéré l’économie comme fermée. Dans ce chapitre, nous allons ouvrir
l’économie. Théorie
 La frontière des possibilités de production indique les quantités qu’on peut produire avec les
ressources (intrants) et la technologie (fonction f) dont on dispose.
 La base des échanges commerciaux est l’avantage comparatif (on doit se spécialiser dans la
production pour laquelle on est le meilleur).
 La spécialisation se base sur l’avantage comparatif et non sur l’avantage absolu.
 Au sein des pays qui s’engagent dans des échanges commerciaux, il y a des gagnants et des
perdants.
 Les gains réalisés par les gagnants des échanges commerciaux compensent amplement les
pertes subies par les perdants.
 Des arguments importants contre le libre échange existent.

Il s’agit à nouveau d’un dilemme entre équité et efficacité.

Ensemble des possibilités de production (EPP) : Ensemble des combinaisons de production de deux
biens ou services accessibles en utilisant tout ou partie des ressources (facteurs de production), étant
donné la technologie disponible. Définit le tout : tout ce qu’on peut produire.

Frontière des possibilités de production (FPP) : Droite qui montre la relation entre les quantités
maximales produites de deux biens ou services en utilisant toutes les ressources (facteurs de
production), étant donné la technologie disponible. Définit la limite : ce qu’on peut produire au
maximum.

- La pente est négative (maximum de nos capacités) : coût d’opportunité.

Exemple 1 : Bobby. Sa ressource est son travail. Sa technologie est sa connaissance.

Pour le point A atteignable, il lui faudra moins


que huit heures : sous production

Points D et B atteignables : ils utilisent ses huit


heures.

Point C inatteignable. Il ne pourra pas le


produire. Sa technologie ou ses ressources ne
sont pas suffisantes.

Similaire au consommateur
Pour atteindre le point C, il faut augmenter la frontière soit par amélioration de la technologie
(formation) ou augmenter ses ressources (plus de 8h de travail, plus de capital)

Second agent économique : Sophie : même ressources mais technologie différente.


Comment doivent-ils se répartir le travail ?

-Se spécialiser

-Travailler ensemble

On voit que Bobby est plus fort pour les programmes et


que Sophie est plus forte pour les sites web

Avantage comparatif : Capacité d’un agent économique de produire un bien ou un service à un coût d’opportunité
moindre que celui des autres agents économiques.

Comparativement à Bobby, Sophie est meilleure dans les sites web. Toujours par rapport à quelqu’un. Important
pour le commerce.

 Pour produire un site web, Sophie va renoncer a ¼ programme alors que Bobby va renoncer à 2 programmes.
Le coût d’opportunité le plus petit est celui de Sophie ( ¼ programme plus petit que 2 programmes)
 Pour produire un programme, Bobby va renoncer à ½ site web, Sophie va renoncer à 4 sites web. Le coût de
d’opportunité le plus faible est celui de Bobby. (prix 1/2 site web plus petit que 4 sites web)

DONC, Bobby s’occupera des programmes et Sophie des sites web.

Attention, tous les deux utilisent 8h ! Si les ressources sont différentes : difficile à comparer.

Avantage absolu : Avantage que détient un agent économique lorsque, avec la même quantité de ressources, sa
production est supérieure à celle des autres agents économiques.

C’est intéressant pour eux de faire du commerce.


Imaginons que Sophie propose à Bobby 1 site web contre 1 programme

- Si Bobby renonce à un programme avec lui-même, il recevra 3/2 sites web


- S’il renonce à un programme avec Sophie, il recevra 1 site web

Il va donc refuser la proposition de Sophie.

Si par contre elle lui offre 2 sites web, il acceptera car 2 plus grand que 3/2

Dans l’autre sens, si Bobby offre 1 programme contre 5 sites web

Sophie va refuser car 1 plus petit que 5 X ¼

Termes de l’échange : Prix de l’échange négocié d’un bien exprimé en quantité d’un autre bien.

Le prix minimum que Bobby veut recevoir pour un de ses programmes est de 3/2 site web, alors que le prix
maximum que Sophie accepte d’offrir est de 4 sites web.

 Les 2 bornes sont délimitées par 2 agents économiques différents et à chaque borne un des deux agents
coince
 Plus on s’éloigne de la borne de l’agent, plus cet agent sera gagnant

Exportation : Bien ou service produit localement et vendu à l’extérieur.

Importation : Bien ou service produit à l’extérieur et vendu localement.

Ex : La Californie produit des abricots.

Si elle veut consommer des bananes, elle aura le choix entre :

- les produire au coût (d’opportunité) de 5 abricots.

- les importer de Floride. La Californie a un avantage comparatif dans la


production d’abricots : elle devrait se spécialiser
dans la production d’abricots. La Floride a un
avantage comparatif dans la production de
bananes : elle devrait se spécialiser dans la
production de bananes

 La Californie importe des bananes seulement si une banane coûte moins de 5 abricots. Sinon, elle produit
elle-même ses bananes.
 La Floride produit des bananes. Cette production l’empêche de produire des abricots. Pour chaque banane
produite, elle renonce à 1/8 abricot.
 La Floride n’acceptera d’échanger ses bananes que si on lui donne au moins 1/8 abricot. Sinon, elle
produira ses abricots elle-même.
Exemple : On suppose une économie ouverte, un libre-échange, un prix mondial

Danemark fermé Danemark ouvert

 Si prix supérieur au prix d’équilibre : EXPORTATION


- Surplus du consommateur avant l’exportation : B + D Surplus du consommateur après l’exportation : D
Les consommateurs perdent la région B. = PERDANTS
- Surplus du producteur avant l’exportation : A Surplus du producteur après l’exportation : A + B + C
Les producteurs gagnent les régions B et C = GAGNANTS

 Si prix supérieur au prix d’équilibre : IMPORTATION


- Surplus du consommateur avant l’importation : D Surplus du consommateur après l’importation : B+C+D
Les consommateurs gagnent les régions B et C. = GAGNANTS
- Surplus du producteur avant l’importation : A + B Surplus du producteur après l’importation : A
Les producteurs perdent la région B. = PERDANTS

Dans les 2 cas, il y a un gain pour la société à ce que l’économie soit ouverte : C

Commerce international

1) Dans les deux cas – exportateur ou importateur – la situation est meilleure car il y a augmentation du
surplus total (∆ST > 0).
2) Selon le cas, les gagnants et les perdants diffèrent.
3) L’État pourrait demander aux gagnants de compenser les perdants.

Si les pays peuvent tirer des gains considérables du libre-échange, pourquoi un pays voudrait-il l’entraver ?

1. Des raisons de sécurité nationale : Crainte d’une trop grande dépendance envers d’autres pays pour certains
biens et services, ou peur de l’hyperspécialisation.

2. La protection de la culture nationale : Certaines nations veulent préserver le caractère unique de leur culture
et considèrent que, sur ce plan, la mondialisation constitue une menace sérieuse.

3. La protection de l’environnement et des ressources : Les pays diffèrent par leurs lois et leurs politiques
environnementales. Étant donné une demande plus forte, le commerce international pourrait créer plus de
pollution et d’épuisement des ressources dans les pays aux normes moins strictes.

4. La protection des industries naissantes : Quand une industrie démarre, elle pourrait avoir besoin de
protection gouvernementale jusqu’à maturité

5. D’éventuels effets négatifs sur les salaires et les emplois au pays : La concurrence des pays en
développement affecte les manufactures des pays développés.
Protectionnisme : Type de politique économique qui préconise l’intervention du gouvernement pour contrôler les
échanges commerciaux ; le libre-échange étant jugé nuisible.

Les droits de douanes

L’état veut diminuer les importations. Il intervient alors qu’on était en situation d’équilibre perte sèche (E et G)

Suite à l’instauration des droites de douane, les consommateurs perdent D+E+F+G.

Producteurs : D Gouvernement : F obtiennent le surplus perdu


Chapitre 12 : Les facteurs de production
Théorie

 Les principaux facteurs de production (intrants/inputs) sont le travail, le capital physique (machines,
usines, voiture,...), le capital humain (formation, éducation,… plus difficile à mesurer), et les matières
premières (terres, pétrole, minéraux). Ce que les entreprises utilisent pour produire.
 Les entreprises déterminent leur demande de main-d’œuvre en évaluant la valeur de la productivité
marginale du travail. Il y a donc un lien entre la demande de travail et le marché des biens et
services.
 Pour déterminer l’offre de travail, on doit analyser le compromis entre la valeur marginale du travail,
établie par le salaire, et le coût marginal du travail, soit la valeur du temps de loisir perdu.
 Les inégalités salariales peuvent résulter de différences sur le plan du capital humain, des primes
salariales compensatoires, et de la discrimination qui règne sur le marché du travail.
 Pour atteindre leurs objectifs de production, en plus du travail, les producteurs doivent calculer les
quantités optimales des autres facteurs de production.
 Les marchés des facteurs de production sont connectés entre eux. Des changements sur le marché
d’un facteur de production peuvent impacter les autres marchés de facteurs de production.

Sur le marché du travail (L), les rôles sont inversés : les entreprises demandent le travail, alors que les
travailleurs sont prêts à l’offrir.

Travail ≠ Emploi

 Les travailleurs demandent un emploi, mais offrent leur travail.


 Les entreprises offrent un emploi, mais demandent du travail.

On considère le marché du travail et non celui de l’emploi.

Marché de l’emploi Marché du travail


Offre: entreprises Offre: travailleurs
Demande: travailleurs Demande: entreprises

1. La demande du travail

 Valeur de la productivité marginale : prix X PmL : ce que me rapporte un travailleur en terme


d’euros.
 La PmL : ce que me rapporte un travailleur en quantités.
 On compare la valeur de la productivité marginale au salaire. Il faut qu’elle soit égale au salaire
pour avoir l’équilibre.

Hypothèses :

1. Concurrence parfaite dans le marché des extrants/outputs.


2. Concurrence parfaite dans le marché du travail
 Maximisation du profit

Quantité à produire : Rm = Cm (euros)

Travailleurs à engager : P (euros) . PmL (quantité) = W (euros)

Dans cette condition, deux marchés sont présents : marché du travail et marché des biens et services.

 En pratique, on masque la partie croissante de la demande


 La droite horizontale jaune représente l’offre adressée à l’entreprise : car le salaire d’équilibre est
déterminé par le marché et s’impose à la firme.
- Si l’entreprise propose un salaire inférieur au salaire de marché, aucun travailleur n’acceptera de
travailler pour elle.
- Si l’entreprise propose un salaire supérieur au salaire de marché, elle réduira son profit.

Déplacements de la demande de travail :

1. Changement de prix des biens et services que l’entreprise produit (P). Si P augmente ou diminue,
la demande est impactée.
2. Modification de la technologie utilisée dans la production (PmL). Si la technologie s’améliore ou
rétrograde, la demande est impactée.

2.L’Offre du travail

Rappel : Salaire = Coût d’opportunité des loisirs

Sont concernés par le travail :

- Population en âge de travailler : La population de 15 à 64 ans peut être définie comme la


population en âge de travailler.
o Population active : La population active est composée des personnes qui travaillent
(population active occupée) ou qui sont sans emploi et à la recherche d’un emploi
(population active au chômage).
o Population inactive : : Personnes qui sont sans emploi et ne cherchent pas d’emploi.
 Population active occupée : La population active occupée comprend les
travailleurs salariés et non salariés (indépendants)
 Population au chômage : La population active inoccupée (ou au chômage) est
composée des personnes qui sont sans emploi et à la recherche d’un emploi.

𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅′𝒂𝒄𝒕𝒊𝒗𝒊𝒕é = 𝑃𝑜𝑝𝑢𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑎𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒/ 𝑃𝑜𝑝𝑢𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑛 â𝑔𝑒 𝑑𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑣𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒𝑟

𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅′𝒆𝒎𝒑𝒍𝒐𝒊 = 𝑃𝑜𝑝𝑢𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑎𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒 𝑜𝑐𝑐𝑢𝑝é𝑒/ 𝑃𝑜𝑝𝑢𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑛 â𝑔𝑒 𝑑𝑒 𝑡𝑟𝑎𝑣𝑎𝑖𝑙𝑙𝑒𝑟

T𝐚𝐮𝐱 𝐝𝐞 𝐜𝐡ô𝐦𝐚𝐠𝐞 = 𝑃𝑜𝑝𝑢𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑎𝑢 𝑐ℎô𝑚𝑎𝑔𝑒/ 𝑃𝑜𝑝𝑢𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑎𝑐𝑡𝑖𝑣𝑒 (attention)

Exemple : Pour calculer l’offre de travail de Alice et Tom,

Si le salaire est …, Alice veut bien travailler autant


de jours et Tom autant de jours en fonction de leurs
goûts et préférences. Les gens sont différents.

Offre agrégée : fixe un prix et on additionne les


quantités.

Déplacements de l’offre de travail du marché :

1. Changements démographiques.
2. Changements sur le plan des préférences et des goûts des travailleurs.
3. Modification du coût d’opportunité (variation des allocations de chômage, renforcement/
affaiblissement de l’assurance maladie).

3.Equilibre sur le marché

Exemples :
A) Si le prix des extrants/outputs augmente,
chaque travailleur vaut plus pour
l’entreprise.
La demande de travail augmente

Si la technologie s’améliore ? Ca dépend :

- La technologie qui se substitue à la main-d’œuvre remplace la main-d’œuvre existante et


diminue ainsi sa productivité marginale (baisse de la demande de travail). MAUVAISE NOUVELLE
- La technologie complémentaire à la main-d’œuvre s’ajoute à la main-d’œuvre existante et
augmente ainsi sa productivité marginale (hausse de la demande de travail). BONNE NOUVELLE
C) Si la taille de la population augmente, plus
gens pour travailler : l’offre de travail
augmente. Cette population ne concerne pas
forcément le marché du travail.

D) Si la taille de la population active


augmente, l’offre augmente aussi mais d’une
plus grande amplitude. Cette population
concerne le marché du travail.

 Si l’Etat impose un salaire plafond :


2 Questions à se poser : 1) est-ce contraignant ? 2) plus d’offre ou plus de demande ?

Si l’État impose un salaire plafond/maximum (inférieur à WE : salaire d’équilibre)

1. Les travailleurs gagnent un salaire inférieur (Wplafond<WE).


2. Certains travailleurs préfèrent ne plus travailler (LO< LE).
3. Les entreprises paient des salaires inférieurs (Wplafond< WE).
4. Les entreprises veulent engager plus (LD > LE).
5. Il y a une pénurie de travailleurs sur le marché (LO < LD).
6. Le montant de la pénurie de travailleurs est de LD – LO.

Déséquilibre : La demande est supérieure à l’offre.


Si l’État impose un salaire plancher/minimum (supérieur à WE)

1. Les entreprises paient des salaires supérieurs (Wplancher > WE).


2. Les entreprises veulent engager moins (LD < LE).
3. Les travailleurs gagnent un salaire supérieur (Wplancher > WE).
4. La quantité offerte de travail augmente (LO> LE).
5. Il y a du chômage sur le marché du travail (LD < LO).
6. Le nombre de chômeurs est donné par LO – LD.

Si le marché des biens et services est impacté : celui des TV (demande augmente), que se passe-t-il sur le
marché du travail ?

Il n’y a pas un seul salaire d’équilibre en réalité ! Pourquoi les salaires sont-ils différents ?

1. Les différences sur le plan du capital humain.

Capital humain (H) : Ensemble des aptitudes, des capacités et de l’expérience que possède une personne
et qui lui permettent de produire des biens et services.

Formation

- Certaines formations peuvent être spécifiques à une industrie particulière, ou à une


entreprise particulière.
- N’est pas toujours transférable.

2. Les différences sur le plan des primes salariales compensatoires. Ex : éboueurs


Une prime salariale compensatoire est un avantage salarial qui vise à attirer des travailleurs vers
des professions autrement peu attrayantes.
3 La nature et l’ampleur de la discrimination sur le marché du travail. (pas quantifiable)

2 types :

- La discrimination fondée sur les préférences consiste à afficher une préférence arbitraire
pour des candidats qui appartiennent à un certain groupe plutôt qu’à un autre.
- La discrimination statistique consiste à rejeter un candidat en raison de certains défauts
qu’on prête généralement à son groupe d’appartenance. (ex : les femmes font
approximativement 1,5 enfant). Les employeurs ne peuvent pas connaître exactement la
productivité des travailleurs potentiels. Certains se basent sur des variables observables
(sexe, couleur, âge, etc.) pour aider à déterminer si une personne peut être ou non un bon
employé.

Autres facteurs de production :

- Capital physique (K) :Englobe tous les biens d’équipement utilisés dans la production,
machines et bâtim

Une fonction de production indique comment l’entreprise combine ses intrants/inputs/facteurs de


production afin de produire ses extrants/outputs.

Q = F(L,K,H,N)

Q : outputs/extrants (quantité de biens ou services)


L: travail (employés, secrétaires, comptables, directeurs, etc.)
K : capital physique (usines, ordinateurs, voitures, etc.)
H : capital humain (formation, éducation, etc.)
N : matières premières / ressources naturelles
F : une certaine fonction de production

Maximisation du profit

1. Quantité à produire : Rm = Cm
2. Capital à utiliser : P . PmK = 𝑷𝑲.

- Matières premières ou ressources naturelles (N) : Toutes les matières qui servent à la
fabrication peuvent être considérées comme des matières premières.

Maximisation du profit

1. Quantité à produire : Rm = Cm
2. Matières premières à utiliser : P . PmN = 𝑷𝑵

 Notion de complémentarité : les entreprises peuvent utiliser les facteurs de production


simultanément.
 Notion de substituabilité : les entreprises peuvent remplacer des facteurs de production par
d’autres.
Exemple : Choc sur le marché des apprentis boulangers : L’offre diminue (attention : vers le haut)

Les apprentis deviennent plus chers, la demande de four diminue comme ces facteurs de production
sont complémentaires.

Exemple : Choc sur le marché des guichets automatiques : l’offre diminue

La demande de guichetiers augmente pour remplacer les guichets automatiques comme ces facteurs de
production sont substituts l’un de l’autre.
Chapitre 13 : Risque et asymétrie d’information
Théorie
 Les économistes ont élaboré des outils pour calculer la valeur des paiements à risque.
 L’intérêt est le paiement reçu pour renoncer à l’utilisation de son argent pendant un certain
temps.
 L’asymétrie d’information peut concerner des caractéristiques cachées ou des actions cachées :
l’information n’est pas parfaite comme en concurrence parfaite.
 Sur de nombreux marchés, les demandeurs et les offreurs ne disposent pas des mêmes
informations, ce qui peut conduire à rendre les marchés inefficaces. (Une des hypothèses de la
concurrence parfaite n’est pas respectée).
 Les pouvoirs publics et le secteur privé ont trouvé des moyens de réduire l’effet de l’asymétrie
d’information.

Les événements futurs sont risqués : dois-je jouer ? Dois-je acheter ? Le temps induit des risques.

Il y a risque lorsqu’on ne connaît pas avec certitude l’issue d’une action future. Il ne faut cependant pas
confondre risque et incertitude.

Par contre, les futurs états de la nature/possibilités futures/réalisations futures sont connu(e)s et
probabilisables.

Probabilité : Fréquence à laquelle un événement donné se produit.

Exemple : La roulette américaine possède 38 cases.

Equiprobabilité : 1/38 chance qu’un nombre donné sorte.

Proposition A: Mise gratuite sur le numéro 18.

 Si le 18 sort : gain de 190 €.


 Si le 15 sort : perte de 380 €.
 Si un autre numéro sort : rien.

Valeur espérée : Moyenne de tous les flux possibles pondérée par la probabilité qu’ils se
matérialisent.

 𝑛 flux possibles: x1, x2, …, xn


 Chaque flux a une probabilité: 𝑝𝑥1, 𝑝𝑥2, …,𝑝𝑥𝑛
 Chaque probabilité est positive (chaque 𝑝𝑥 ≥ 0) et ∑𝑖=1→𝑛 (𝑝𝑥𝑖) = 1

Valeur espérée = x1 . 𝐩𝐱𝟏 + x2 . 𝐩𝐱𝟐 + …. + xn . 𝐩𝐱𝐧


Ne fait pas partie des
Ici : Valeur espérée = 190 € . 1/38 + (– 380 €) . 1/38+ 0 € . 36/38 = – 5 € résultats possibles
(190, -380 ou 0)
Il s’agit du gain moyen du jeu. Le joueur perdra en moyenne 5 euros à chaque tour.
Donc c’est une mauvaise idée de jouer à ce jeu.
Proposition B :
 Numéro ≤ 17, on gagne 200 €.
 Numéro ≥ 18, on perd 100 €.
Valeur espérée = 200 € . 19/ 38+ (-100 €) . 19/ 38 = 50 € (gain moyen)
Donc c’est une bonne idée de jouer à ce jeu.
Exemple de la stratégie mixte du pénalty :
 Valeur espérée pour le gardien

7/100. 1 +63/100. (-1) +3/100. (-1) +27/100. 1= -32/ 100 = -0,32

 Valeur espérée pour le tireur

7/ 100. (−1) +63/100. 1 + 3/100. 1 +27/100. (−1)= 0,32

 Le gardien devrait changer sa stratégie (ses probabilités de sauter à gauche ou droite) pour
essayer d’avoir une valeur espérée positive.
 Mais alors le tireur changera sa stratégie également.

Proposition C :

Option 1 : recevoir 0 €
Option 2 : lancer une pièce + 200 € si c’est pile; 100 € si c’est face.

Valeur espérée de l’option 1 = 0 €

Valeur espérée de l’option 2 = 200 € . 1/2 + (– 100 €) . 1/2 = 50 €

Le jouer choisira l’option 2.

Proposition D :

Option 1 : investir dans un actif sans risque. Rendement : 6 %

Valeur espérée = 6 %

Option 2 : investir dans un actif risqué. Rendement : 5% ou 6% ou 7% Équiprobable: 1/3

Valeur espérée = 5% . 1/3 + 6% . 1/3+ 7% . 1/3 = 6 %

Option 3 : investir dans un actif risqué. Rendement : –4% ou 1% ou 6% ou 11% ou 16% Équiprobable: 1/5

Valeur espérée = – 4% . 1/5+ 1% . 1/5 + 6% . 1/5 + 11% . 1/5+ 16% . 1/5 = 6 %

Avec la valeur espérée, les 3 options donnent 6% mais avec l’option 1, on a la certitude d’avoir 6 %.

Aversion pour le risque: attitude des agents économiques qui accordent un poids plus important aux
pertes qu’aux gains. (option 1)

L’attitude inverse s’appelle la recherche du risque. (option 3)


Les agents économiques qui accordent le même poids aux pertes et aux gains sont dits neutres à l’égard
du risque. (indifférence entre option 1, 2 ou 3)

Exemple : Dois-je contracter une extension de garantie pour ma nouvelle TV ?

Il faut modéliser le risque dans le temps.

Garantie prolongée

Aujourd’hui : achat d’une nouvelle TV d’une valeur de 300 €. Une garantie de 1 an est incluse.

Proposition du vendeur : opter pour une garantie de deux années supplémentaires pour 75 €.

On parle de la perte de valeur réelle. On ne parle pas de la perte de valeur naturelle due à
l’augmentation du niveau général des prix (=l’inflation).

Naturellement, l’argent perd de sa


valeur

Deux concepts importants :

1. Valeur capitalisée (valeur future) : Somme de la valeur initiale (aussi appelée « principal ») et de
l’intérêt reçu.

2. Valeur actuelle (valeur présente) : Le montant qu’il faudrait investir aujourd’hui pour générer un
montant donné dans le futur.

Intérêt : Somme reçue par le prêteur pour renoncer à l’utilisation de son argent pendant un certain
temps. Somme payée par l’emprunteur pour jouir de l’argent du prêteur pendant un certain temps.

Taux d’intérêt (𝐢) : Rémunération du capital prêté (exprimée en pourcentage du montant prêté) versée
par l'emprunteur au prêteur.

Exemple : Valeur actuelle = 100 € Taux d’intérêt = 8%

Après 1 an : Valeur capitalisée = 100 € + 100 € . (0,08) = 100 € . (1 + 0,08) = 108 €

Après 2 ans : Valeur capitalisée = 108 € + 108 € . (0,08) = 108 € . (1 + 0,08) = 116,64 € = [100 € . (1 + 0,08)]
. (1 + 0,08) = 100 € . (1 + 0,08)exp2

Etc…

Après T ans : Valeur capitalisée = 100 . (1 + 0,08)expT

L’intérêt est composé : Le prêteur reçoit des intérêts sur les intérêts. L’emprunteur paye des intérêts sur
les intérêts.
Proposition E : investir 10 000 € aujourd’hui et obtenir 20 000 € dans 20 ans, sachant que le taux
d’intérêt annuel est de 5%.

Bonne proposition ? Non, je ne suis pas d’accord.

2 méthodes :

Valeur actuelle de 20 000 € = 20 000/ (1 + 5%)exp20 = 7 538 €

Dans 20 ans, Valeur capitalisée de 10 000 € = 10 000 . (1 + 5%)exp20 = 26 532 €

Valeur actuelle nette

Valeur actuelle des gains d’un projet moins la valeur actuelle des coûts.

- Si valeur actuelle nette > 0 : projet rentable.


- Si valeur actuelle nette < 0 : projet à éviter.

Rappel: valeur nette = gains – coûts

Proposition F : investir 10 000 € aujourd’hui et obtenir 10 000 € dans 10 ans et 10 000 € 5 ans plus tard,
sachant que le taux d’intérêt est de 5%.

Bonne proposition ? 5 ans plus


Lorsqu’il n’y a pas de probabilité mais une notion de temps : on utilise : tard que les
10 ans
Valeur actuelle nette = 10 000 €/ (1 + 5%)exp10 + 10 000 € (1 + 5%)exp15 – 10 000 € = 949 €

Proposition G: investir 10 000 € aujourd’hui et obtenir 40 000 € dans 20 ans s’il neige à Noël ou 20 000 €
dans 20 ans s’il ne neige pas, sachant que le taux d’intérêt est de 5 % et que la probabilité qu’il neige
dans 20 ans à Noël est de 7,5%.

Deux effets : effet de temps et effet des probabilités.

Valeur actuelle espérée nette

Valeur actuelle espérée des gains d’un projet moins la valeur actuelle espérée des coûts.

- Si valeur actuelle espérée nette > 0 : projet rentable.


- Si valeur actuelle espérée nette < 0 : projet à éviter

Valeur actuelle espérée des gains = 8 103,12 € = (40 000 €/ (1 + 5%)exp20) . 7,5% + (20 000 € (1 +
5%)exp20) . 92,5%

Valeur actuelle espérée des coûts = 10 000 €


Valeur actuelle espérée nette = 8103,12 – 10000 =-1 896,88 €

 Ceci est une approche mathématique, statistique et non économique (pas d’aspect
psychologique= utilité)

Exemple :

Garantie prolongée : Aujourd’hui: achat d’une nouvelle TV d’une valeur de 300 €. Une garantie de 1 an
est incluse.

Proposition du vendeur : opter pour une garantie de deux années supplémentaires pour 75 €.

Hypothèses supplémentaires : - Probabilité de bris est de 10% chaque année, Taux d’intérêt annuel est
de 8%, La TV perd 50 € de valeur chaque année après année 1. 43

Valeur actuelle nette de l’extension de garantie = – 75 € + 250 €/(1,08)exp2 + 200 €/(1,08 )exp3 =– 75 € +
214,33 € + 158,77 € = 298, 1 €

Mais il n’est pas certain que la TV se brise rôle des probabilités

Valeur actuelle espérée nette de l’extension de garantie=

– 75 € + 250 €/(1,08)exp2 .10 % + 200 €/ (1,08)exp3 . 10 % = – 37,69 € (Il faut tenir compte de la
probabilité qu’elle se brise)

Conclusion : il ne faut pas prendre la garantie.

En général, les garanties prolongées sont de très mauvaises propositions pour les clients…

Alors, pourquoi les gens les contractent-ils ?

À cause de leur aversion pour le risque! L’aspect psychologique est important !

Approche mathématique v.s. Approche économique

Le marché des voitures d’occasion

Voiture en excellent état ou poubelle sur roues :

Souvent, le vendeur connait bien son marché alors que l’acheteur pas du tout : favorable à l’asymétrie
d’information.

Asymétrie d’information : Différence entre les informations détenues par les agents économiques.

Exemples : demandeur et offreur, employeur et travailleur, État et chômeur. Ex : cacher que la batterie
d’un téléphone est cassée pour le vendre

Caractéristique cachée : Caractéristique de l’objet d’une transaction (bien ou service) que l’une des
parties connaît, mais pas l’autre.

Action cachée : Action entreprise par une des parties, et que l’autre partie aurait intérêt à connaître,
mais qu’elle ne peut pas constater.

- Excellente voiture : Valeur pour le demandeur : 5 000 € Valeur pour l’offreur : 4 000 €
- Poubelle : Valeur pour le demandeur : 0 € Valeur pour l’offreur : 0 €

Quelle sera la proposition du demandeur pour une voiture usagée ?

Hypothèse supplémentaire : il y a trois voitures en excellent état pour une voiture poubelle (cette
information est connue de tous les agents économiques).= ¼ voiture poubelle.

Valeur espérée = 5 000 € .3/4+ 0 € . ¼= 3 750 €

L’offreur d’une voiture en excellent état acceptera-t-il la proposition du demandeur. NON car 3 750 € <
4000 €

Et l’offreur d’une poubelle ? OUI car 3 750 € > 0 €

Sélection adverse

Lorsqu’avant de s’engager dans une transaction, un agent économique connaît les


caractéristiques/actions cachées, et qu’il décide de participer ou non à la transaction en se basant sur
cette information privée.

Seules des poubelles seront proposées à la vente. Sachant cela, les demandeurs désertent le marché des
voitures d’occasion.

A cause de l’asymétrie d’information, ce marché pourrait disparaitre.

Signal

Action qu’une personne détenant des informations privées entreprend pour convaincre quelqu’un ne
pouvant pas vérifier ses informations que ses caractéristiques/actions sont de grande qualité.

Pour être efficace, le coût du signal doit être inversement proportionnel à la qualité du produit.

Ex : marché des voitures d’occasion : preuve par le contrôle technique

Marché belge du travail : disposer d’un master prouve les qualités d’une personne.

Parfois, ces signaux dérapent. Ex : Si l’audit fait mal son travail au sein d’une entreprise, elle fera faillite
(on se fie aux société d’audit)

Si on voit que test-achat donne des certificats à n’importe qui, on ne lui fera plus confiance.

Ils sont une solution simple à la sélection adverse.

Aléa moral : Il y a aléa moral lorsque les actions cachées d’un agent économique après que le contrat a
été conclu ont une incidence sur les gains d’un autre agent économique.

Exemple : au début travailler dur puis une fois le contrat signé, se reposer sur ses lauriers.

Chaque changement de comportement après avoir contracté une assurance constitue un aléa moral.
Contrer l’aléa moral pour les assureurs :

1. Franchise : C’est le dommage que l’assuré paie de sa poche avant que l’assurance intervienne.
2. Quote-part (ticket modérateur) : C’est un frais fixe ou une proportion du dommage total que
l’assuré paie à une assurance.

Visite chez le médecin pour 25 €. Ticket modérateur de 6 €. L’assurance rembourse 19 €.

Les conducteurs dont la voiture est munie d’airbag ont plus de chances d’avoir des accidents. Deux
explications :

1. Sélection adverse — Si un conducteur sait qu’il roule mal, il est plus susceptible de choisir une
voiture avec airbag. Mauvaise conduite Assurance
2. Aléa moral — Une meilleure protection en cas d’accident peut augmenter le risque de mauvaise
conduite. Assurance Mauvaise conduite

Les étudiants qui choisissent une université privée réputée sont, en général, considérés être de
mauvais étudiants. Deux explications :

1. Sélection adverse — Si un étudiant sait qu’il est peu doué, il postulera dans une université
réputée pour que les employeurs pensent qu’il est bon. Mauvais étudiants Universités privées
2. Aléa moral — Les étudiants ont tendance à se laisser aller car le taux d’échec des universités
privées est très faible. Universités privées Mauvais étudiants

Problème principal-agent

Lien qui se forme entre les deux parties dans une transaction où il pourrait y avoir une action cachée;

- la partie qui envisage cette action cachée (celle qui dispose d’informations privées) est l’agent,
- la partie qui ne dispose pas de ces informations et qui établit un contrat avant que l’agent
n’entreprenne l’action cachée est le principal.

Ex : Comment faire pour attirer de bons travailleurs ? Principal : employeur, Agent : travailleur

Que faire pour la motiver ? Principal : employeur, Agent: travailleur

Solution à ces deux problèmes : fournir des incitatifs.

Ex : point bonus, primes, plus de jours de congé,…

Salaire efficace

Salaire supérieur au salaire le plus bas qu’un travailleur serait prêt à accepter ; les employeurs
l’utilisent pour accroître la motivation et la productivité de leur personnel.

Résout le problème d’aléa moral et de sélection adverse.


Les dirigeants d’entreprise ont tout intérêt à offrir des salaires plus élevés que le salaire d’équilibre.
Pourquoi ? Deux explications :

1. 1. Sélection adverse — Si un dirigeant offre le salaire d’équilibre, les meilleurs travailleurs


chercheront une entreprise où ils seront mieux payés. Un meilleur salaire attirera de
meilleurs travailleurs
2. Aléa moral — Un meilleur salaire augmentera le coût de la perte du poste si les
performances du travailleur sont décevantes. Le salaire efficace permet d’augmenter les
performances des travailleurs.

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