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du consommateur
Avec :
• Um x : L’utilité marginale du bien X
• Um y : L’utilité marginale du bien Y
• P x : Le prix du bien X
• P y : Le prix du bien Y
• R : Le revenu du consommateur
Cas n°1 : prix unitaires identiques (Px=Py)
Prenons le tableau suivant :
Nous considérons que Px=Py= 2dh et R=12 dh, quelle est la combinaison optimale que doit choisir le
consommateur ?
Qt X Um x Qt Y Um y
0 0
1 12 1 10
2 8 2 9
3 6 3 6
4 4 4 3
5 0 5 0
A l’équilibre :
• Um x = Um y (1)
• R= 2X+2Y=12 (2)
Tenons compte des données du tableau, nous pouvons
constater que les quantités simultanées de X et Y qui
vérifie la première condition (1) sont X=3 et Y=3 et X=5
et Y=5 donc nous sommes devant deux combinaisons
C1 (3 ; 3) et C2 (5 ; 5).
Remplaçons les quantités respectives des deux
combinaisons dans l’équation de revenu :
• C1 : (2*3) + (2*3)= 12 dh=R
• C2 : (2*5) + (2*5)= 20 dh > R
On peut dire que X=3 et Y=3 sont les quantités qui
vérifient l’équilibre du consommateur et lui procurent
le maximum de satisfaction. On note ainsi :
• E (X*=3 ; Y*=3) avec,
• UT max = UT x*+ UT Y* = (12+8+6) + (10+9+6)= 26+25=
51
Donc la combinaison optimale qui vérifie la contrainte
budgétaire et procure le maximum de satisfaction au
consommateur est C1 (3 ; 3).
Cas n°2 : prix unitaires différents
Lorsqu’on est devant une situation d’achat à prix différents, nous
devons recourir à la pondération de Um par rapport au prix appelée
Um par unité monétaire dépensée ;
ce qui suppose le calcul de Um x/Px et Um y/Py.
Prenons le tableau ci-dessous, avec Px = 2 dh , Py=1 dh et R=9 :
Qt X Um x Um x/Px Qt Y Um y Um y/Py
0 0
1 24 12 1 11 11
2 20 10 2 10 10
3 16 8 3 8 8
4 12 6 4 5 5
5 8 4 5 2 2
A l’équilibre :
• Um x / Px= Um y/Py (1)
• R= 2X+ 1Y=9 (2)
Tenons compte des données du tableau, nous pouvons constater que
les quantités simultanées de X et Y qui vérifie la première condition (1)
sont X=2 et Y=2 et X=3 et Y=3 donc nous sommes devant deux
combinaisons C1 (2 ; 2) et C2 (3 ; 3).
Remplaçons les quantités respectives des deux combinaisons dans
l’équation de revenu :
• C1 : (2*2) + (1*2)= 6 dh < R
• C2 : (2*3) + (1*3)= 9 dh = R
Donc la combinaison optimale qui vérifie la contrainte budgétaire et
procure le maximum de satisfaction au consommateur est C2 (3 ; 3).
Correction Exercice
d’application
Enoncé 1: l’équilibre du consommateur dans l’analyse cardinale
2- Le point de saturation correspond à la satisfaction maximale qu’un
individu retire de la consommation d’un bien. Il correspond à une
utilité marginale = 0. Les données du tableau démontrent que le
consommateur admet uniquement un point de saturation pour le bien
X (Um x = 0 voir tableau).
3-Les conditions de l’équilibre sont les deux lois de Gossen :
• Um est décroissante
Selon le tableau, la combinaison optimale est (5x, 4y). Pour : Px=1 dh,
Py=2dh, nous avons l’équation : R= 5*1+4*2=13. Donc, pour R=13 dhs
la combinaison optimale est (5x, 4y).
• Qu’en est -il maintenant pour R=15 dhs, R=16dhs et R=17dhs ?
Pour R=13, le consommateur consomme 5x et 4y avec un point de
saturation pour x (bien considéré comme indivisible). Le
consommateur doit donc rationnellement consacrer le reste de son
revenu à la consommation de y, là on doit voir les quantités de y qui
réalisent l’équilibre par rapport aux niveaux de revenu R=15 dhs, R=16
dhs et R=17 dhs avec x=5 :
• R=15 dhs, la combinaison optimale est (5x, 5y) ;
• R=16dhs, la combinaison optimale est (5x, 5.5y) ;
• R=15 dhs, la combinaison optimale est (5x, 6y).
2. L’analyse ordinale de l’utilité
Dans l’analyse ordinale, on suppose que le consommateur peut
simplement établir un ordre de préférence entre différents paniers de
consommation ; sans pour autant pouvoir attribuer à chacun d’eux
une valeur précise.
La théorie de l’utilité ordinale constitue un progrès scientifique notable
à trois titres :
• Il s'agit d'une hypothèse plus simple qui explique autant de phénomènes que
la précédente ;
• La question de la mesure de l’utilité totale est évacuée ;
• Le modèle accorde davantage d’importance aux contraintes observables qu’à
l’utilité.
• Le principe de la rationalité suppose que consommateur soit capable
de ranger les biens par ordre de préférence.
a. Les préférences du consommateur
X 1 2 4 5 10
y 10 5 2,5 2 1
10
10
6
Y
2,5
2
2
1
0
0 2 4 6 8 10 12
X
• Les caractéristiques des courbes d’indifférence
La caractérisation le comportement « normal » d’un consommateur
supposent deux hypothèses centrales :
• La non saturation des préférences (la monotonicité ou bien
l’insatiabilité): En économie, cela signifie que le point de satiété
n’est supposé jamais atteint : « Plus on consomme plus on est
satisfait ».
• La convexité des préférences: le consommateur préfère les paniers
de biens diversifiés ou mixtes aux paniers de biens extrêmes
(contenant beaucoup d’un bien et peu de l’autre). Ceci signifie
que dans le cas de deux paniers, A et B, équivalents pour le
consommateur, le troisième panier, C, formé par combinaison
linéaire de A et de B est au moins aussi désiré que A et B.
La convexité des préférences
Implication de la non saturation des préférences
• Plus une courbe est éloignée de l’origine, plus le niveau d’utilité
auquel elle correspond est élevé ;
• La pente des courbes d’indifférence est nécessairement négative
(courbe décroissante) : Le consommateur rationnel ne peut
augmenter sa consommation de l’un des biens, tout en gardant le
même niveau de satisfaction, sans réduire la quantité consommée de
l’autre bien.
• L’intersection entre deux courbes d’indifférences est impossible :
Deux courbes d’indifférence ne peuvent jamais se couper car chaque
courbe représente un niveau de satisfaction précis.
Si l’intersection était possible, les
biens A et B sont indifférents
puisque situés sur la même
courbe d’indifférence. De même A
et C seraient équivalents puisque
situés sur la même courbe. Il s’en
suit, en vertu de l’axiome de la
transitivité des choix que B
devrait être équivalent à C, ce qui
ne peut être le cas, compte tenu
du fait que chaque courbe
d’indifférence représente un
niveau de satisfaction distinct.
Implication de la convexité des préférences
Le panier A apporte une utilité de U1. Si la quantité d'un seul des deux biens est augmentée par rapport aux quantités
du panier A, comme dans le panier B, l'utilité ne s'accroît pas. Pour que l'utilité augmente, il faut accroître
simultanément les quantités des deux biens, comme dans le panier C.
b. Le taux marginal de substitution TMS
• Le taux marginal de substitution (TMSxy) est défini comme le
rapport selon lequel se fait «l’échange » entre deux biens par le
consommateur désireux de maintenir le même niveau de
satisfaction.
• Il mesure la quantité du bien Y (ΔY) que le consommateur doit
abandonner (céder) pour acquérir une plus grande quantité de
X (ΔX), ceci dans le but de rester sur la même courbe
d’indifférence.
• Par exemple : si le TMS xy = 4 ; ceci signifie que le
consommateur est capable d’abandonner 4 unités du bien Y
pour obtenir une seule unité du bien X pour garder le même
niveau de satisfaction.
• Les propriétés du TMS
• Le TMS varie en chaque point et est continûment décroissant
le long de la courbe.
• La valeur algébrique du TMS est toujours négative :
Cette propriété découle de la loi de substituabilité entre les biens. La
variation positive de la quantité d’un bien implique nécessairement,
pour rester sur la même CI, une variation négative compensatoire
de l’autre bien. Cette propriété se traduit géométriquement par une
pente négative en chaque point de la CI.
TMS x y = − ΔY /ΔX
• Le TMS x/y varie le long d’une CI :
Le TMS est en effet une notion ponctuelle, il existe donc aux différents points
de la CI des taux d’échange différents de x et y. Cette caractéristique découle de
la loi décroissante des utilités marginales.
• Le TMS x/y est toujours décroissant :
La décroissance du TMS découle de la convexité de la CI qui résulte de son tour
de la décroissance de l’utilité marginale.
• Rappel:
• Economiquement parlant le TMS x/y est la quantité
du bien y qu’une quantité du bien x peut remplacer
tout en restant sur la même courbe d’indifférence.
• Algébriquement, le TMS x/y correspond à la dérivée
première (en valeur absolue) de la fonction de CI.
• Géométriquement, le TMS est équivalent à la pente de
la tangente à la courbe d’indifférence en chacun de
ses points.
Un consommateur achète deux bien X et Y, sa
fonction d’utilité est exprimée par U= XY=400 :
• Calculez le TMS x/y pour X=80, X=40, X=10
• Expliquez l’évolution du TMS x/y
Calculons le TMS x/y pour X=80, X=40, X=10 :
Nous avons TMS x/y=Umx/Umy=U’x/U’y
Ou bien TMS x/y= y’ tel que y=400/x(en valeur
absolue) donc TMS x/y= 400/x2
X Y TMS x/y=y/x TMS x/y=400/ x2
80 5 5/80=0,0625 400/6400=0,0625
40 10 10/40=0,25 400/1600=0,25
20 20 20/20=1 400/400=1
10 40 40/10=4 400/100=4
Lorsque x augmente le TMS x/y diminue en valeur absolue, cette
évolution est liée à celle des utilités marginales des deux biens X et Y et
à la convexité de la courbe d’indifférence. En effet, lorsque x augmente
son utilité marginale diminue, inversement et du fait de la
substituabilité entre les biens, y diminue et par conséquent son utilité
marginale augmente.
C. L’équilibre du consommateur dans l’analyse ordinale
Rappel:
La « contrainte budgétaire » signifie que la dépense doit être égale au
revenu :
R = x.Px + y.Py
• Revenu = dépense sur X + dépense sur Y = (prix de X multiplié par la
quantité) + (prix de Y multiplié par la quantité).
• X et Y les quantités de biens de consommation ;
• Px et Py le prix unitaire de chacun des biens X et Y.
La droite du budget a pour équation :
R = x.Px + y.Py y = - (Px/Py).x + (R/Py)
Les propriétés de la droite de budget:
• Tous les points de la ligne de budget correspondent à des
combinaisons de biens qui épuisent l’intégralité du revenu du
consommateur ;
• Les points qui se situent en dessous de la ligne de budget n’épuisent
pas tout le revenu du ménage : on dit que nous sommes dans la zone
« des possibilités » ;
• Les points situés au-dessus de la ligne de budget correspondent à des
combinaisons dont le coût dépasse le revenu du consommateur.
Remarque : La pente de la droite de budget a une interprétation économique intéressante.
X 1 2 4
Y 64 16 4
• L’équation de la droite du budget s’écrit de la forme suivante : 𝑅 =
𝑥𝑃𝑥 + 𝑦𝑃𝑦
Remplaçons R=60 et Px =6 et Py =3 dans l’équation, on aura :
6𝑋 + 3𝑌 = 60 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑌 = 20 − 2𝑋
- Etape 1 : On calcule le TMS grâce à la formule avec les dérivées partielles : TMS =
Umx/Umy
- Etape 2 : On fait correspondre le résultat obtenu avec la formule selon laquelle le TMS
est le rapport des prix (produit croisé). Le résultat obtenu: TMS=Px/Py
- Etape 4 : On sait que xPx+ yPy= R donc on injecte x et y pour déterminer leurs valeurs
La méthode de substitution –application-
• Soit une fonction d’utilité U=x.y (1) La contrainte budgétaire est
exprimée par l’équation suivante: 200=10x+20y (2)
• A partir de (1) et (3) former par substitution une fonction à une seule
variable U(x)= x.(-1/2x+10 ) = -x2/2+10x
• Application des conditions de maximisation:
1. Condition du Premier Ordre U’(x)=0 ce qui admet à partir de (4)
• U’(x)= -x+10=0 (5) ce qui donne x=10
• Remplaçant x par sa valeur dans (3) on aura y=5
• La CPO vérifie qu’il s’agit d’un optimum dans le point (x=10, y=5)
2. Condition du second Ordre U’’(x) <0 pour justifier qu’il s’agit d’un
maximum:
• U’’(x)=-1<0 il s’agit donc d’un maximum
• Umax=x.y=10*5=50
La méthode de Lagrange –Présentation-
« Le multiplicateur de Lagrange est une méthode permettant de trouver les points
stationnaires (maximum, minimum) d’une fonction dérivable d’une ou plusieurs
variables, sous contraintes ».
Remarque : Lorsqu’on dispose d’information sur la fonction de la demande l’élasticité prend la formule suivante :
𝐸𝐴𝐵 = (𝑑𝑄/𝑑𝑃)/ (𝑃/𝑄)=𝑄’. 𝑃/𝑄
L’interprétation de l’élasticité demande-prix
Ex : médicament
Ex : biens qui n’ont pas de substituts