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Microéconomie 1 : Microéconomie

du consommateur

Dr. Kenza BOUARARA


• Les éléments de base qui définissent l’économie, à savoir : Les
ressources rares ; Les besoins illimités et le comportement humain
(les choix et les décisions). Ainsi, l’économie étudie la façon dont les
agents économiques utilisent les ressources rares en vue de satisfaire
leurs besoins illimités.

• Qui ? Les décideurs qui déterminent les choix à faire ;


• Quel est objectif ? Satisfaire les besoins ;
• Quels sont les moyens ? Contrainte de la rareté des ressources (biens
limités) ;
• Quelle solution ? Choisir la combinaison optimale : maximum de satisfaction
pour le minimum de ressources utilisées.
Pour trouver des solutions à ces problématiques, les économistes
recourent à l’analyse. On distingue trois niveaux d’analyse :
• L’analyse macroéconomique (niveau agrégé) ;
• L’analyse méso-économique (échelle médiane) ;
• L’analyse microéconomique (niveau individuel).
La microéconomie est la branche de la théorie économique qui étudie
le comportement individuel des '' agents économiques" : les entreprises
(production), les ménages (la consommation), l'Etat, le reste du monde
et le résultat de leur interaction. Rappelons :
• Un Agent économique est une entité élémentaire qui dispose de
l’autonomie décisionnelle dans l’exercice de sa fonction économique.
• Un Besoin est une sensation de manque. Le besoin est dit
économique, s’il est satisfait par un bien ou un service disponible en
quantités limitées : « rare ».
• Les biens et services permettent par leur consommation de satisfaire
les besoins. L’aptitude du bien à satisfaire le besoin est appelée utilité.
• Ces problèmes interpellent la notion de la « rationalité : Homo
oeconomicus ». l’homo-oeconomicus est une représentation abstraite
de l’agent économique rationnel et parfaitement informé.
• Selon M. Allais (PN 1988), « un homme est rationnel lorsqu’il
poursuit des fins cohérentes avec elles-mêmes et qu’il emploie des
moyens appropriés aux fins poursuivies ».
• Être rationnel, selon la théorie économique standard, c’est être
capable de prendre la décision et faire le choix parmi plusieurs
alternatives quel que soit les contraintes qui lui sont posées. Pour
simplifier, il s'agit pour le consommateur de maximiser son utilité
personnelle sous contrainte budgétaire. Le processus décisionnel se
déclenche alors par la volonté de satisfaire un besoin par le choix
d’un bien ou plusieurs biens, en consacrant une partie du revenu (les
ressources).
Dans le cours de ce semestre nous allons traiter particulièrement le
comportement du consommateur et les choix qu’il prenne en
répondant aux questions suivantes :
• Comment améliorer les décisions du consommateur ?
• Quels biens va-t-il consommer ?
• Quelles seront les contraintes de ses choix ?
Le choix du consommateur
I. La théorie de l’utilité
• Principe de base : En théorie, le consommateur est supposé être
rationnel, cela veut dire qu’il cherche à maximiser son utilité sous la
contrainte budgétaire.
• Rappelons qu’en économie, l'utilité reflète la satisfaction obtenue par
la consommation, ou bien l'acquisition d'un certain nombre de biens
et de services. Elle est liée à l’aptitude d’un bien ou service à satisfaire
un besoin.
Selon ce raisonnement, nous pouvons identifier deux approches
d’analyse :
Si le consommateur est capable de mesurer sa satisfaction suite à la
consommation d’un bien, on est dans le cas d’une approche dite
cardinale. Par contre, dans le cas de l’analyse ordinale, le
consommateur n’est pas appelé à mesurer l’utilité mais seulement de
classer ses préférences.
Les deux approches, cardinale et ordinale, partagent le même objectif
d’allocation optimale des ressources mais elles se démarquent par
rapport aux outils utilisés.
1. L’analyse cardinale de l’utilité
L’analyse cardinale se base sur deux hypothèses :
• Hypothèse 1 : La mesurabilité de l’utilité, cela suppose que le
consommateur soit capable d’attribuer une unité de mesure à
l’utilité.
• Hypothèse 2 : L’indépendance de biens. En termes mathématiques, on
dit que l’utilité est représentée par une fonction sous additive.
Une fonction U est dite sous-additive lorsque, pour tous les biens x et
y, U(x + y) ≤ U(x) + U(y).
a. Utilité totale et utilité marginale
• L’utilité totale, U, d’un bien X quelconque, mesure la satisfaction
globale que l’individu retire de la consommation de ce bien. Le
niveau de U dépend de la quantité du bien X consommée.
U = U(X)
• Graphiquement, la courbe de l’utilité totale prend une forme
concave. C’est une forme croissante avec un point de saturation ou
de satiété S à partir duquel on commence à ressentir la désutilité.
• L’utilité marginale est l’utilité « additionnelle » si on consomme une unité
supplémentaire d’un bien. Par ailleurs, il faut noter que nous avons de cas
de figure :
• Le cas discret où l’utilité marginale (Um) d’un bien X imparfaitement
divisible est la variation de l’utilité totale induite par une unité
supplémentaire de ce bien. On note :
Um x= Δ Ux /Δx
Avec Δx est la variation de la quantité consommée du bien X et Δ Ux la variation de
l’utilité procurée par la consommation du bien X.
• Et le cas continu où l’utilité marginale (Um) d’un bien parfaitement
divisible est la variation de l’utilité totale pour une variation infiniment
petite de la quantité consommée.
Du point de vue mathématique, Um est la dérivée de la fonction d’utilité totale U par
rapport à X :
Um = U’ (X) = dU / Dx
• Graphiquement, la courbe d’utilité marginale est toujours
décroissante. Um décroit au fur et à mesure qu’on consomme une
quantité de plus en plus grande d'un bien X. On dit que l’utilité
marginale suit la loi de Gossen.
• Exemple d’application :
Le tableau suivant retrace l’évolution de l’utilité totale en fonction de
l’évolution de la quantité consommée du bien X. Calculez les Umx ?
Représentez graphiquement Ux et Umx.

Quantité X Utilité Totale Ux


0 0
1 10
2 16
3 20
4 23
5 23
6 18
Quantité Utilité Totale Ux Utilité marginale
X Umx
0 0 -
1 10 (10-0)/ (1-0)=10
2 16 (16-10)/ (2-1)= 6
3 20 (20-16)/ (3-2)=4
4 23 (23-20)/ (4-3)=3
5 23 (23-23)/ (5-4)=0
6 18 (18-23)/ (6-5)= -5
b. L’équilibre du consommateur

• En analyse cardinale, l’équilibre du consommateur est atteint si ce


dernier maximise sa satisfaction (maximum d’utilité U) par le choix
d’une combinaison optimale de biens. Cette condition se réalise
lorsque les utilités marginales des biens pondérées par les prix sont
égales compte tenu de la contrainte budgétaire.
• A l’équilibre, on note :

Avec :
• Um x : L’utilité marginale du bien X
• Um y : L’utilité marginale du bien Y
• P x : Le prix du bien X
• P y : Le prix du bien Y
• R : Le revenu du consommateur
Cas n°1 : prix unitaires identiques (Px=Py)
Prenons le tableau suivant :
Nous considérons que Px=Py= 2dh et R=12 dh, quelle est la combinaison optimale que doit choisir le
consommateur ?

Qt X Um x Qt Y Um y
0 0
1 12 1 10
2 8 2 9
3 6 3 6
4 4 4 3
5 0 5 0
A l’équilibre :
• Um x = Um y (1)
• R= 2X+2Y=12 (2)
Tenons compte des données du tableau, nous pouvons
constater que les quantités simultanées de X et Y qui
vérifie la première condition (1) sont X=3 et Y=3 et X=5
et Y=5 donc nous sommes devant deux combinaisons
C1 (3 ; 3) et C2 (5 ; 5).
Remplaçons les quantités respectives des deux
combinaisons dans l’équation de revenu :
• C1 : (2*3) + (2*3)= 12 dh=R
• C2 : (2*5) + (2*5)= 20 dh > R
On peut dire que X=3 et Y=3 sont les quantités qui
vérifient l’équilibre du consommateur et lui procurent
le maximum de satisfaction. On note ainsi :
• E (X*=3 ; Y*=3) avec,
• UT max = UT x*+ UT Y* = (12+8+6) + (10+9+6)= 26+25=
51
Donc la combinaison optimale qui vérifie la contrainte
budgétaire et procure le maximum de satisfaction au
consommateur est C1 (3 ; 3).
Cas n°2 : prix unitaires différents
Lorsqu’on est devant une situation d’achat à prix différents, nous
devons recourir à la pondération de Um par rapport au prix appelée
Um par unité monétaire dépensée ;
 ce qui suppose le calcul de Um x/Px et Um y/Py.
Prenons le tableau ci-dessous, avec Px = 2 dh , Py=1 dh et R=9 :

Qt X Um x Um x/Px Qt Y Um y Um y/Py
0 0
1 24 12 1 11 11
2 20 10 2 10 10
3 16 8 3 8 8
4 12 6 4 5 5
5 8 4 5 2 2
A l’équilibre :
• Um x / Px= Um y/Py (1)
• R= 2X+ 1Y=9 (2)
Tenons compte des données du tableau, nous pouvons constater que
les quantités simultanées de X et Y qui vérifie la première condition (1)
sont X=2 et Y=2 et X=3 et Y=3 donc nous sommes devant deux
combinaisons C1 (2 ; 2) et C2 (3 ; 3).
Remplaçons les quantités respectives des deux combinaisons dans
l’équation de revenu :
• C1 : (2*2) + (1*2)= 6 dh < R
• C2 : (2*3) + (1*3)= 9 dh = R
Donc la combinaison optimale qui vérifie la contrainte budgétaire et
procure le maximum de satisfaction au consommateur est C2 (3 ; 3).
Correction Exercice
d’application
Enoncé 1: l’équilibre du consommateur dans l’analyse cardinale
2- Le point de saturation correspond à la satisfaction maximale qu’un
individu retire de la consommation d’un bien. Il correspond à une
utilité marginale = 0. Les données du tableau démontrent que le
consommateur admet uniquement un point de saturation pour le bien
X (Um x = 0 voir tableau).
3-Les conditions de l’équilibre sont les deux lois de Gossen :
• Um est décroissante

• Egalité des utilités marginales pondérées à leur prix sous la contrainte


budgétaire :
4-Puisque Px=Py alors Um x = Um y ce qui correspond aux
combinaisons suivantes :

C1 : (3*Px) + (3*Py)= 6 Px=6 Py

C2 : (4*Px) + (5*Py)= 9 Px = 9Py

Donc la combinaison optimale dépend de R. Elle de (3x, 3y) si


R=6Px=6Py ou elle est de (4x, 5y) si R=9Px=9Py.
5-Les conditions de l’équilibre sont les deux lois de Gossen :
• Um est décroissante

• Egalité des utilités marginales pondérées à leur prix sous la contrainte


budgétaire :

Selon le tableau, la combinaison optimale est (5x, 4y). Pour : Px=1 dh,
Py=2dh, nous avons l’équation : R= 5*1+4*2=13. Donc, pour R=13 dhs
la combinaison optimale est (5x, 4y).
• Qu’en est -il maintenant pour R=15 dhs, R=16dhs et R=17dhs ?
Pour R=13, le consommateur consomme 5x et 4y avec un point de
saturation pour x (bien considéré comme indivisible). Le
consommateur doit donc rationnellement consacrer le reste de son
revenu à la consommation de y, là on doit voir les quantités de y qui
réalisent l’équilibre par rapport aux niveaux de revenu R=15 dhs, R=16
dhs et R=17 dhs avec x=5 :
• R=15 dhs, la combinaison optimale est (5x, 5y) ;
• R=16dhs, la combinaison optimale est (5x, 5.5y) ;
• R=15 dhs, la combinaison optimale est (5x, 6y).
2. L’analyse ordinale de l’utilité
Dans l’analyse ordinale, on suppose que le consommateur peut
simplement établir un ordre de préférence entre différents paniers de
consommation ; sans pour autant pouvoir attribuer à chacun d’eux
une valeur précise.
La théorie de l’utilité ordinale constitue un progrès scientifique notable
à trois titres :
• Il s'agit d'une hypothèse plus simple qui explique autant de phénomènes que
la précédente ;
• La question de la mesure de l’utilité totale est évacuée ;
• Le modèle accorde davantage d’importance aux contraintes observables qu’à
l’utilité.
• Le principe de la rationalité suppose que consommateur soit capable
de ranger les biens par ordre de préférence.
a. Les préférences du consommateur

L'étude des préférences permet de voir comment et pourquoi les gens


préfèrent tel bien qu'un autre. Supposons qu’il existe « n » biens, le
consommateur peut combiner des quantités de chacun de ces n biens
cette combinaison est appelée : Panier de biens (ou panier de
consommation).
Un panier de consommation peut être préféré à un autre panier
contenant une autre combinaison des biens (x,y).
1. La relation de préférence est une relation complète : ∀ X et Y, on a :
* soit X est préféré par rapport à Y ;
* soit Y est préféré par rapport à X ;
* soit l’indifférence entre X et Y.
Le consommateur est capable de clairement classer n’importe quels
deux paniers qu’on lui propose.
2. La relation de préférence est réflexive :
X est préféré de lui-même X car X est indifférent de lui-même X
Quand on lui présente deux fois le même panier, le consommateur est
parfaitement capable d’en rendre compte.
3. La relation de préférence est transitive :
X est préféré par rapport à Y et Y est préféré par rapport Z ⇒ X est
préféré par rapport à Z.
Supposons qu’on est en présence de 5 ensembles définis par la
combinaison de biens x et y comme suit :
A= (xa,ya) ; B=(xb ;yb); C=(xc,yc);D=(xd,yd);
Les relations qui lient ces éléments est la suivante (I=indifférence ; >
préférence) :
xa I xd ; ya > yd ; ceci dit que : A est préféré à D
xb> xa ; ya I yb; ceci dit que: B est préféré à A
xc > xb; yc > yb; ceci dit que: C est préféré B
Donc on peut classer les préférences comme suit :
C>B>A>D
• Les courbes d’indifférence
La courbe d’indifférence (ou d’iso-satisfaction, d’iso-utilité ou
isophélime) est le lieu géométrique formé par les points représentatifs
des combinaisons des biens (x,y) vis-à-vis desquelles le consommateur
est indifférent. Autrement dit, c’est une courbe qui joint l’ensemble des
combinaisons des biens X et Y qui procure au consommateur le même
niveau de satisfaction. Si l’on représente plusieurs niveaux de
satisfaction, on obtient une carte d’indifférence.
• Tout au long de la courbe
d’indifférence le niveau d’utilité est
constant U(x,y)= cte
• Si la fonction d’utilité du
consommateur est composée de n
biens, la représentation graphique
est impossible. C’est pourquoi on
retient en microéconomie un
modèle présentant un panier se
limitant à 2 biens.
• En utilisant la formalisation
mathématique, cela s’écrit : F(U) =
Carte d’indifférence U(X,Y)
Exemple: Prenons U (x,y)= x.y avec x= tomates et y= pommes de terre,
traçons la courbe d’indifférence CI pour un niveau d’utilité U1=10
U1= x.y= 10 donc y=10/x remplaçons x par des valeurs > 0 pour
obtenir y:

X 1 2 4 5 10

y 10 5 2,5 2 1

Tous les points appartenant à la courbe d’indifférence implique un


niveau de satisfaction constant à savoir U=10 alors on peut écrire que :
Panier1 (x=1 ; y=10) apporte une satisfaction égale au panier 2 (x=2 ;
y=5).
Graphiquement:
courbe d'indifférence
12

10
10

6
Y

2,5
2
2
1

0
0 2 4 6 8 10 12
X
• Les caractéristiques des courbes d’indifférence
La caractérisation le comportement « normal » d’un consommateur
supposent deux hypothèses centrales :
• La non saturation des préférences (la monotonicité ou bien
l’insatiabilité): En économie, cela signifie que le point de satiété
n’est supposé jamais atteint : « Plus on consomme plus on est
satisfait ».
• La convexité des préférences: le consommateur préfère les paniers
de biens diversifiés ou mixtes aux paniers de biens extrêmes
(contenant beaucoup d’un bien et peu de l’autre). Ceci signifie
que dans le cas de deux paniers, A et B, équivalents pour le
consommateur, le troisième panier, C, formé par combinaison
linéaire de A et de B est au moins aussi désiré que A et B.
La convexité des préférences
Implication de la non saturation des préférences
• Plus une courbe est éloignée de l’origine, plus le niveau d’utilité
auquel elle correspond est élevé ;
• La pente des courbes d’indifférence est nécessairement négative
(courbe décroissante) : Le consommateur rationnel ne peut
augmenter sa consommation de l’un des biens, tout en gardant le
même niveau de satisfaction, sans réduire la quantité consommée de
l’autre bien.
• L’intersection entre deux courbes d’indifférences est impossible :
Deux courbes d’indifférence ne peuvent jamais se couper car chaque
courbe représente un niveau de satisfaction précis.
Si l’intersection était possible, les
biens A et B sont indifférents
puisque situés sur la même
courbe d’indifférence. De même A
et C seraient équivalents puisque
situés sur la même courbe. Il s’en
suit, en vertu de l’axiome de la
transitivité des choix que B
devrait être équivalent à C, ce qui
ne peut être le cas, compte tenu
du fait que chaque courbe
d’indifférence représente un
niveau de satisfaction distinct.
Implication de la convexité des préférences

La convexité d’une courbe d’indifférence découle de la substituabilité


des biens et de la décroissance de l’utilité marginale. En effet, la
diminution de la quantité d’un bien ne peut être obtenue que
moyennant une quantité de plus en plus croissante de l’autre bien, cela
est dû au fait que l’utilité marginale d’un bien augmente alors que
celle de l’autre bien diminue.
Remarques :
1) Pour démontrer qu’une CI est décroissante et convexe, il faut passer
par le calcul des dérivées première et seconde de la fonction d’utilité
avec : (Y(x)’) < 0 et (Y(x)’’) >0.
2) La convexité des courbes indique aussi que l'analyse économique
s'intéresse normalement à l'arbitrage entre deux biens imparfaitement
substituables.
Des exemples de CI particulières
• Biens substituables : deux biens sont
substituables lorsque l’on peut
remplacer l’un par l’autre, par
exemple: le thé et le café, Coca cola et
Pepsi cola, etc.
 Biens complémentaires : des biens sont complémentaires lorsque l’utilisation de l’un entraîne l’utilisation de
l’autre (essence et automobile; café et sucre, etc.).

Le panier A apporte une utilité de U1. Si la quantité d'un seul des deux biens est augmentée par rapport aux quantités
du panier A, comme dans le panier B, l'utilité ne s'accroît pas. Pour que l'utilité augmente, il faut accroître
simultanément les quantités des deux biens, comme dans le panier C.
b. Le taux marginal de substitution TMS
• Le taux marginal de substitution (TMSxy) est défini comme le
rapport selon lequel se fait «l’échange » entre deux biens par le
consommateur désireux de maintenir le même niveau de
satisfaction.
• Il mesure la quantité du bien Y (ΔY) que le consommateur doit
abandonner (céder) pour acquérir une plus grande quantité de
X (ΔX), ceci dans le but de rester sur la même courbe
d’indifférence.
• Par exemple : si le TMS xy = 4 ; ceci signifie que le
consommateur est capable d’abandonner 4 unités du bien Y
pour obtenir une seule unité du bien X pour garder le même
niveau de satisfaction.
• Les propriétés du TMS
• Le TMS varie en chaque point et est continûment décroissant
le long de la courbe.
• La valeur algébrique du TMS est toujours négative :
Cette propriété découle de la loi de substituabilité entre les biens. La
variation positive de la quantité d’un bien implique nécessairement,
pour rester sur la même CI, une variation négative compensatoire
de l’autre bien. Cette propriété se traduit géométriquement par une
pente négative en chaque point de la CI.
TMS x y = − ΔY /ΔX
• Le TMS x/y varie le long d’une CI :
Le TMS est en effet une notion ponctuelle, il existe donc aux différents points
de la CI des taux d’échange différents de x et y. Cette caractéristique découle de
la loi décroissante des utilités marginales.
• Le TMS x/y est toujours décroissant :
La décroissance du TMS découle de la convexité de la CI qui résulte de son tour
de la décroissance de l’utilité marginale.

• Rappel:
• Economiquement parlant le TMS x/y est la quantité
du bien y qu’une quantité du bien x peut remplacer
tout en restant sur la même courbe d’indifférence.
• Algébriquement, le TMS x/y correspond à la dérivée
première (en valeur absolue) de la fonction de CI.
• Géométriquement, le TMS est équivalent à la pente de
la tangente à la courbe d’indifférence en chacun de
ses points.
Un consommateur achète deux bien X et Y, sa
fonction d’utilité est exprimée par U= XY=400 :
• Calculez le TMS x/y pour X=80, X=40, X=10
• Expliquez l’évolution du TMS x/y
Calculons le TMS x/y pour X=80, X=40, X=10 :
Nous avons TMS x/y=Umx/Umy=U’x/U’y
Ou bien TMS x/y= y’ tel que y=400/x(en valeur
absolue) donc TMS x/y= 400/x2
X Y TMS x/y=y/x TMS x/y=400/ x2

80 5 5/80=0,0625 400/6400=0,0625

40 10 10/40=0,25 400/1600=0,25

20 20 20/20=1 400/400=1

10 40 40/10=4 400/100=4
Lorsque x augmente le TMS x/y diminue en valeur absolue, cette
évolution est liée à celle des utilités marginales des deux biens X et Y et
à la convexité de la courbe d’indifférence. En effet, lorsque x augmente
son utilité marginale diminue, inversement et du fait de la
substituabilité entre les biens, y diminue et par conséquent son utilité
marginale augmente.
C. L’équilibre du consommateur dans l’analyse ordinale

• La seule carte d’indifférence ne suffit pas pour expliquer le


comportement du consommateur, il faut intégrer d’autres variables:
le prix des biens et le revenu du consommateur.
• Le consommateur ne peut choisir que parmi l'ensemble des
combinaisons qui sont possibles compte tenu de son revenu (R) et des
prix (Px et Py).
• R, Px et Py sont des données indépendantes des décisions de
consommation prises par l'individu.
• La droite de budget

Rappel:
La « contrainte budgétaire » signifie que la dépense doit être égale au
revenu :
R = x.Px + y.Py
• Revenu = dépense sur X + dépense sur Y = (prix de X multiplié par la
quantité) + (prix de Y multiplié par la quantité).
• X et Y les quantités de biens de consommation ;
• Px et Py le prix unitaire de chacun des biens X et Y.
La droite du budget a pour équation :
R = x.Px + y.Py y = - (Px/Py).x + (R/Py)
Les propriétés de la droite de budget:
• Tous les points de la ligne de budget correspondent à des
combinaisons de biens qui épuisent l’intégralité du revenu du
consommateur ;
• Les points qui se situent en dessous de la ligne de budget n’épuisent
pas tout le revenu du ménage : on dit que nous sommes dans la zone
« des possibilités » ;
• Les points situés au-dessus de la ligne de budget correspondent à des
combinaisons dont le coût dépasse le revenu du consommateur.
Remarque : La pente de la droite de budget a une interprétation économique intéressante.

• Elle mesure le taux auquel le


marché est prêt à substituer le
bien X au bien Y.
• Si le consommateur économise
une unité de X, il économise une
somme Px. S’il consacre cette
somme à l’achat de bien Y tel
que: yPy = Px ⇒ Y = Px/ Py
 c’est le taux d’échange entre
les deux biens sur le marché des
biens et services. Du point de
vue du marché (c’est un prix
relatif).
• Déplacement de la droite de budget
• Cas de déplacement parallèle • Cas de rotation
• Détermination de l’équilibre du consommateur

On entend par l’équilibre ou l’optimum du consommateur la


combinaison de consommation de biens X et Y qui lui permet :
• Soit de maximiser sa satisfaction sous le respect de la contrainte
budgétaire ;
• Soit de minimiser le revenu nécessaire pour atteindre un niveau de
satisfaction prédéterminé.
La méthode géométrique
Le but du consommateur est de
maximiser sa satisfaction ou son utilité.
 La maximisation de sa satisfaction
signifie que le consommateur désire
atteindre sa courbe d’indifférence la
plus élevé possible.
 Le consommateur atteindra un niveau
de satisfaction maximum lorsque sa
ligne de budget est tangente à la
courbe d’indifférence la plus élevé. Ce
point de tangence correspond au point
On note Au point d’équilibre E* : - (dy/dx) = - (Py/Px)
d’équilibre ou d’optimum du
consommateur.
Application: Soit un consommateur qui consomme seulement deux
biens X et Y. Ses préférences peuvent être représentées par la fonction
d’utilité suivante : U=1/4X2Y. Ce consommateur dispose d’un revenu R
qu’il alloue en totalité à l’achat de ces deux biens. Soit et les prix des
biens X et Y, Px et Py .
1) Supposons que le niveau d’utilité soit fixé à U0=16, donnez l’équation
de la courbe d’indifférence de ce consommateur et tracez-la.
2) Supposons que le revenu R=60 et Px =6 et Py =3. Donnez l’équation
de sa droite de budget et tracez-la sur le même graphique.
• Nous avons la fonction d’utilité : U=1/4X2Y, donc pour U0=16 nous
avons 1/4X2Y=16 ainsi l’équation de la courbe d’indifférence s’écrit
comme suit : Y=64/X2. Pour tracer la courbe d’indifférence, nous
donnons des valeurs à X et en fonction de ces valeurs nous
déterminons Y:

X 1 2 4
Y 64 16 4
• L’équation de la droite du budget s’écrit de la forme suivante : 𝑅 =
𝑥𝑃𝑥 + 𝑦𝑃𝑦
Remplaçons R=60 et Px =6 et Py =3 dans l’équation, on aura :
6𝑋 + 3𝑌 = 60 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑌 = 20 − 2𝑋

Pour représenter graphiquement (voir graphique ci-dessus), nous


donnons des valeurs à X et en fonction de ces valeurs nous
déterminons Y.

Les points où la droite de budget coupe les axes Ox et Oy sont :


𝑅/𝑃𝑥 = 60/6 = 10 et 𝑅/𝑃𝑦 = 60/3 = 20
La méthode algébrique ou bien TMS direct

A l’équilibre, le taux marginal de substitution du bien X au Bien Y est


égal au rapport des utilités marginales des deux biens et aussi est égal
au rapport des prix des deux biens. Ainsi :
• Le cas d’un programme de maximisation (R = R0) :

• Le cas d’un programme de minimisation (U = U0) :


• Application :
Soit la fonction d’utilité U (x ,y) = xy avec R= 100 dhs et Py=Px/2=5
• Nous avons :
TMSx/y= U’x/U’y=Px/Py
100= 10x+5y
• Donc :
• ((xy)’/ xy )/((xy)’/ xy )
TMSx/y=y/x= 2 d’où y=2x
100=10x+5y donc 100= 10x+10x
• Alors : X= 5 et Y=2x=10
A l’équilibre E*=(X*=5, Y*=10) et on dit que le consommateur pour être
rationnel doit consommer 5 unités de X et 10 unités de Y pour atteindre une
Utilité maximale de Umax= 5*10=25 sous sa contrainte budgétaire
R=100.
A retenir: Pour obtenir le choix optimal
Donnée : la fonction d’utilité u(x,y)

- Etape 1 : On calcule le TMS grâce à la formule avec les dérivées partielles : TMS =
Umx/Umy

- Etape 2 : On fait correspondre le résultat obtenu avec la formule selon laquelle le TMS
est le rapport des prix (produit croisé). Le résultat obtenu: TMS=Px/Py

- Etape 3 : On exprime x en fonction de y et l’inverse

- Etape 4 : On sait que xPx+ yPy= R donc on injecte x et y pour déterminer leurs valeurs
La méthode de substitution –application-
• Soit une fonction d’utilité U=x.y (1) La contrainte budgétaire est
exprimée par l’équation suivante: 200=10x+20y (2)

• On va chercher le Max de U (1) sous la contrainte budgétaire(2);


pour ce faire on doit :
• Formuler à partir de (2) l’équation de budget sous la forme: Y= -1/2x+10 (3)

• A partir de (1) et (3) former par substitution une fonction à une seule
variable U(x)= x.(-1/2x+10 ) = -x2/2+10x
• Application des conditions de maximisation:
1. Condition du Premier Ordre U’(x)=0 ce qui admet à partir de (4)
• U’(x)= -x+10=0 (5) ce qui donne x=10
• Remplaçant x par sa valeur dans (3) on aura y=5
• La CPO vérifie qu’il s’agit d’un optimum dans le point (x=10, y=5)
2. Condition du second Ordre U’’(x) <0 pour justifier qu’il s’agit d’un
maximum:
• U’’(x)=-1<0 il s’agit donc d’un maximum
• Umax=x.y=10*5=50
La méthode de Lagrange –Présentation-
« Le multiplicateur de Lagrange est une méthode permettant de trouver les points
stationnaires (maximum, minimum) d’une fonction dérivable d’une ou plusieurs
variables, sous contraintes ».

Visuellement, la méthode des multiplicateurs de Lagrange permet de trouver un


optimum, tout en satisfaisant une contrainte. Le théorème clé se conçoit aisément
dans un exemple de dimension 2.
Formellement, on note comme suit l’écriture du Lagrangien :

L(x, λ) = F(x) + λG(x)

Avec x les variables de contrôle figurant dans la fonction à maximiser


ou de minimiser, F(x) est la fonction à optimiser, λ le multiplicateur de
Lagrange et G(x) la contrainte du programme d’optimisation.

Donc le lagrangien est la fonction qui associe la fonction objectif et la


fonction contrainte.
La méthode de Lagrange
Cas de maximisation
La position des Conditions du Premier Ordre:
𝐿’𝑥 = 𝑑𝐿/𝑑𝑥 = 0  𝑈 ′ 𝑥 − 𝑃𝑥 = 0  𝑈 ′ 𝑥/𝑃𝑥 = (1)
𝐿’𝑦 = 𝑑𝐿/𝑑𝑦 = 0  𝑈 ′ 𝑦 − 𝑃𝑦 = 0 U ′ 𝑦/𝑃𝑦 = (2)
𝐿’ = 𝑑𝐿/𝑑 = 0  𝑅 − 𝑥𝑃𝑥 − 𝑦𝑃𝑦 = 0  𝑅 = 𝑥𝑃𝑥 + 𝑦𝑃𝑦 (3)

• Avec 𝐿’  l’expression de la contrainte budgétaire

• (1) et (2) vont nous permettre d’exprimer x en fonction y –ou bien y en


fonction de x- et puis de trouver les valeurs optimales de x et y, les
injectant dans (3)  ces valeurs rend U maximale
La méthode de Lagrange
Cas de minimisation
La théorie de la demande
La courbe de Consommation-Revenu
• La courbe de consommation-revenu est le lieu géométrique des
paniers qui correspondent aux paniers optimaux du consommateur
lorsque le revenu varie.
• En chaque point de cette courbe, il y a une égalité entre le TMS et le
rapport des prix des biens. L’équation de cette courbe se déduit donc
de cette égalité ; elle est du type : y=f(x).
• Soit U=F(x,y) une fonction d’utilité ordinale exprimant les
préférences du consommateur. En supposant que le revenu varie –
Toutes choses étant égales par ailleurs- et passe par trois niveaux R,
R’ et R’’, on définit une relation fonctionnelle entre la structure de la
consommation et le niveau du budget. Avec :
La courbe d’Engel
• La courbe d’Engel d’un bien est le lieu géométrique des
consommations optimales de ce bien, lorsque le revenu varie. Donc
on peut exprimer la courbe d’Engel par X=F(R)
• La courbe d’Engel prend une forme croissante, ce qui signifie
l’existence d’une relation positive entre évolution du revenu R et la
consommation du bien X. Si R croit –toutes choses étant égales par
ailleurs- la quantité consommée de X croit en même temps, et vice
versa.
• La forme de la courbe d’Engel dépend de la nature du bien
économique.
• Les différentes lois d’Engel décrivent les relations particulières entre
consommation et revenu, relations s’expliquant par la nature des
biens et services économiques.
• Il n’existe pas une classification, à priori, des biens dans une
catégorie ou une autre ; tout dépend du contexte (époque, pays).
• Un bien de première nécessité, pour lequel la consommation
optimale augmente proportionnellement moins forte que
celle du revenu. Ex : le logement, l’habillement…
• Un bien de luxe (ou supérieur) pour lequel la consommation
optimale augmente proportionnellement plus que le
revenu. Ex : les dépenses en vacances, les loisirs…
• Un bien inférieur est un bien dont la consommation
optimale diminue lorsque le revenu augmente. La courbe
d’Engel est décroissante dans ce cas. Ex : le pain
La détermination de la courbe de la demande
• La relation qui existe entre les prix et les quantités est définie comme
la loi de la demande
• Lorsque le prix d’un bien augmente, toutes choses étant égales par
ailleurs, la quantité consommée de ce bien diminue.
• Le changement de l’un des déterminants de la demande se traduit par
le déplacement de la courbe.
• Par contre la notion de « quantité demandée » se réfère à un point
précis de la courbe de la demande, avec comme déterminant la
quantité demandée.
Soit un consommateur qui achète un bien X avec un prix 𝑃𝑥, 𝑃𝑦 est le prix d’un
autre bien Y, R est le revenu et G son goût et ses préférences :
𝑄𝑥 = 𝑓(𝑃𝑥) –𝑃𝑦, 𝑅, 𝐺 sont constants-

La loi générale de la demande définie une relation inverse entre


prix et quantité qui se traduit géométriquement par une pente de la
droite de la demande négative, à double fondement :
• Le sens de la variation des utilités marginales, qui varient inversement à
la quantité consommée et au même sens de la variation des prix ;
• La relation inverse résulte aussi de la relation inverse entre les deux
effets, de substitution et de revenu.
La loi de la demande, fait par contre, des exceptions que nous pouvons
expliquer par la nature de certains biens ou bien à des comportements
particuliers du consommateur :
• L’effet Giffen : Un bien de Giffen est un bien dont la demande augmente
avec la hausse du prix. Théoriquement, le bien de Giffen doit remplir les
conditions suivantes : Être un bien inférieur, Représenter un pourcentage
considérable du revenu, et ne pas avoir de substitut équivalent.
• L’effet veblen est un phénomène par lequel la demande d'un bien
augmente en même temps que son prix (élasticité prix positive). Ce
phénomène s'explique généralement par un facteur psychologique lié au
signe social que constitue l'achat d'un bien au prix élevé ou par un effet
de qualité perçue.
• L’effet d’anticipation traduit la propension du consommateur à anticiper
un surcroît de pouvoir d’achat ou tout simplement de revenu.
L’étude de l’élasticité de la demande
• Soit une fonction de la demande qui s’écrit sous la forme:
𝑄𝑥 = 𝑓(𝑃𝑥, 𝑃𝑦, 𝑅). Avec la variation de l’une des variables
explicatives, quel serait l’impact de cette modification sur la
quantité demandée ?
• Il ne s’agit pas à présent de déterminer l’augmentation ou la
diminution de la quantité, cependant il s’agit bien de
déterminer le degré de sensibilité face au changement de
l’une des variables. Cet indicateur est appelé « coefficient
d’élasticité de la demande ».
Elasticité demande-prix ou élasticité prix directe
• Le pourcentage de la variation de la quantité demandée d’un bien X
par rapport au pourcentage de la variation du prix de ce bien. On a
le rapport suivant :
𝐸𝑄/𝑃 = (▲Q/Q)/ (▲P/P) = (▲Q/▲P)/ (P/Q)= %▲Q/ %▲P
(Avec Q la quantité demandée du bien X et P son prix).
• L’élasticité mesure le degré de variation de la demande qui résulte de
la variation du prix de ce bien d’ 1%.
L’élasticité-arc : une élasticité entre La pente de droite de la demande:
deux points situés sur la même l’élasticité est la pente sont deux
courbe de demande. notions différentes:
Le coefficient d’élasticité-arc pente= ▲P/ ▲Q
concerne un segment de la
demande.
Il faut noter que ce coefficient aura deux valeurs différentes, selon à ce qu’on prenne A comme point de
référence ou bien B. C’est pour cela qu’on prend en comptes les moyennes (méthode du point milieu) des
quantités et des prix pour exprimer l’élasticité :

On note la formule suivante:

𝐸𝐴𝐵 = (▲Q/▲P). (𝑃𝐴 + 𝑃𝐵)/ (𝑄𝐴 + 𝑄𝐵)

Remarque : Lorsqu’on dispose d’information sur la fonction de la demande l’élasticité prend la formule suivante :
𝐸𝐴𝐵 = (𝑑𝑄/𝑑𝑃)/ (𝑃/𝑄)=𝑄’. 𝑃/𝑄
L’interprétation de l’élasticité demande-prix

Ex : médicament
Ex : biens qui n’ont pas de substituts

Ex : Concurrence pure et parfaite


L’élasticité croisée
• La notion d’élasticité croisée sert à déterminer le type de
relation qui existe entre les biens X et Y.
• Selon cette conception, le raisonnement se fait par rapport à
deux biens. On s’intéresse au changement de la quantité
demandée d’un bien X face à la variation du prix d’un bien
Y ou inversement.
• On peut calculer l’élasticité croisée selon les formules
suivante :
𝐸𝐷𝑥/𝑃𝑦 = %▲𝑄𝑥/%▲𝑄𝑦 = (▲𝑄𝑥/▲𝑃𝑦)/ (𝑃𝑦/𝑄𝑥)
𝐸𝐷𝑥/𝑃𝑦 = (𝑑𝑥/𝑑𝑃𝑦). 𝑃𝑦/𝑄𝑥
L’interprétation de l’élasticité croisée
Elasticité demande-revenu

• L’élasticité demande-revenu mesure le degré de réaction de la


quantité demandée d’un bien aux variations du revenu, toutes choses
étant égales par ailleurs.
• Elle permet de déterminer si la demande d’un bien varie dans le
même sens que le revenu mais aussi de mesurer l’intensité de la
réaction de la demande à des variations de revenu.
• Elle se mesure de la manière suivante : Elasticité-revenu de la
demande = variation en % de la demande / variation en % du revenu.
• On peut calculer l’élasticité croisée selon les formules suivante :
𝐸𝐷/𝑅 = %▲𝑄/%▲𝑅 = (▲𝑄▲𝑅)/ (𝑅/𝑄)
𝐸𝐷/𝑅 = (𝑑𝑄/𝑑𝑅). 𝑅/𝑄
L’interprétation de l’élasticité demande-revenu

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