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PLAN DU COURS
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Bibliographie indicative
• Bozio Antoine, Grenet Julien (dir.), Économie des politiques publiques, Paris,
France, la Découverte, impr. 2010, 2010, 126 p.
• Combe Emmanuel, La politique de la concurrence, Paris, France, la
Découverte, 2008, 120 p.
• Crozet Yves, Analyse économique de l’État, Paris, France, A. Colin, 1997,
191 p.
• Lévêque François, Économie de la réglementation, Paris, France, la
Découverte, impr. 2004, 2004, 122 p.
• Walliser Bernard, Le Calcul économique, Paris, France, Éd. la Découverte,
1990, 125 p.
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INTRODUCTION GENERALE
Ainsi, « en bon gendarme, l’État intervient ici pour créer et faire respecter les
conditions d’une concurrence pure et parfaite (libre entreprise, liberté de
déplacement du capital et du travail, transparence de l’information,
comparabilité des produits et présence de suffisamment de producteurs et
d’acheteurs sur chaque marché pour que les prix s’imposent aux agents
économiques, ce qui suppose notamment l’absence de monopole) ».
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Par ailleurs, selon ces auteurs, l’État doit financer certains biens ou services,
comme les "biens publics" tels que l’éclairage des rues, qui ne pourraient
être spontanément produits par le marché, par les impôts.
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monétaires, Banques centrales, Organisation mondiale du commerce) ou à
des autorités administratives indépendantes.
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Partie I : ANALYSE DE L’INTERVENTION DE L’ETAT DANS LA
VIE ECONOMIQUE
Dans certaines situations, le marché est inefficace ce qui crée des situations
indésirables qui nécessitent alors l’intervention de l’Etat.
A- Définition :
B- Typologie :
Biens publics
Pour les biens de consommation privés, la même unité physique ne peut être
consommée simultanément par deux individus : si l’un la consomme, il en
prive irrémédiablement l’autre. Le marché permet d’orienter de manière
efficace l’allocation des biens privés : si deux individus convoitent le même
bien, celui qui l’obtiendra sera celui qui sera prêt à le payer plus cher. C’est
bien efficace puisque l’autre, à ce prix, préférera conserver son argent.
Il existe pourtant des biens, les biens publics, qui ne satisfont pas cette
caractéristique de rivalité : la même unité peut être utilisée simultanément
(ou presque) par deux individus différents. La justice et la sécurité en sont
les exemples les plus immédiats et justifient, à eux seuls la nécessité de
l’Etat.
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Le phare que l’on construit à l’entrée d’un port pour en baliser le chenal
profite à tous les navigateurs : le fait que l’un l’utilise pour se repérer
n’empêche pas d’autres de le faire au même moment.
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décider mais aussi financer ! Pour être sûr de prendre la bonne décision, il
faut imaginer un mécanisme dans lequel chaque individu n’ait pas intérêt à
tricher sur son consentement à payer. L’idée des « mécanismes de pivot »,
développée par Edward Clarke et Theodore Groves, à la suite des travaux de
William Vickrey sur les enchères, repose sur le principe suivant : pour qu’un
individu soit incité à adopter un comportement efficace, il faut lui en faire
supporter les conséquences « sociales ». Si par sa déclaration de
consentement à payer, un individu fait basculer la décision, en faveur de
l’abandon du projet ou alternativement de sa construction, il faut lui faire
supporter le préjudice qu’il cause aux autres. En faisant de la sorte, on lui
met entre les mains les clés de la décision, et on l’incite donc à ne pas mentir
sur son consentement à payer.
Parmi l’ensemble des biens publics, ceux dont on peut contrôler l’accès, ceux
que l’on peut faire payer à l’usage, occupent une place particulière. Une
première solution consiste à tarifer au coût moyen de manière uniforme : on
partage également la charge entre tous les usagers. Cette solution n’est
efficace que si tous les consentements à payer sont supérieurs au coût
moyen. Sinon, on se retrouve devant un phénomène de sélection contraire
(«adverse selection »): certains individus, pour lesquels le prix demandé est
trop élevé, s’excluent alors même qu’il ne coûterait pas plus cher dès les
servir. La solution peut consister bien sûr à pratiquer des prix différents en
fonction des consentements à payer. Cela peut justifier que l’on accorde des
réductions à certains en fonction de critères que l’on sait corrélés au
consentement à payer (on reconnaît ici la pratique de conditions
particulières applicables par exemple en fonction de l’âge, de l’activité, ou de
tout autre critère). On peut aussi différencier la qualité d’usage du bien de
manière à proposer plusieurs types d’accès à des prix différents. Par
exemple, créer deux classes dans un service de transport en commun permet
de ne pas exclure les usagers ayant une faible disposition à payer tout en
faisant payer un prix élevé aux autres, ce qui permet d’assurer le
financement.
Externalités
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De la même façon, l’encombrement routier est une externalité négative
réciproque pour laquelle le gêneur est aussi gêné. Il existe aussi des
externalités positives dont l’exemple le plus évident est celles de réseau : un
terminal de télécopie est d’autant plus utile à un individu que beaucoup
d’autres en disposent déjà.
De la même manière que pour les biens publics, le marché gère mal les
externalités : les individus et les firmes ne tiennent pas compte de l’impact
de leur comportement sur le bien être des autres.
1/ Taxes et subventions
Dans cet ordre d’idée, Vickrey a été l’un des premiers à analyser les
avantages d’une « tarification urbaine » pour lutter contre l’encombrement et
la pollution automobile. Certaines villes, comme Singapour, et Londres
depuis février 2003, ont d’ailleurs expérimenté ce type d’instruments. On
peut aussi inverser l’incitation et proposer, au contraire, un système de
subvention à la dépollution. L’idée est simple : on « indique » au pollueur
l’avantage social de la dépollution en lui en faisant bénéficier directement. Le
taux de subvention correspond ainsi au bénéfice marginal social de la
dépollution.
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diminuer la pollution. Les firmes qui peuvent dépolluer facilement
préféreront limiter leur pollution et vendre leurs droits, d’autres pour
lesquelles la dépollution est coûteuse en achèteront
Monopole naturel
Le coût fixe joue exactement le rôle d’un bien public, au sens où il ne peut
être économiquement imputé à tel ou tel consommateur du produit. Ces
industries sont des monopoles naturels : il est évidemment plus efficace de
n’avoir qu’une seule entité de production et éviter ainsi la réplication inutile
des coûts fixes.
• Elle est opérée par les administrations publiques (APU) : Etat, collectivité
locale, Sécurité social.
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Quels sont les objectifs de la redistribution des revenus ?
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Quels sont les instruments de la politique de redistribution des revenus ?
L’Etat peut utiliser la fiscalité pour réduire les inégalités. L’impôt progressif
dont le taux de prélèvement s'accroît avec l'augmentation du revenu. L’impôt
progressif (impôt sur le revenu (IR), impôt sur la fortune (ISF)) exerce un effet
important de réduction des inégalités. En revanche, l’impôt proportionnel
sur le revenu (TVA, TIPP…) n’a aucun effet réducteur d’inégalités.
Les services publics assurés par des APU regroupent un ensemble d'activités
qui n'obéissent pas à la logique marchande. Les services publics constituent
un moyen important de lutter contre les inégalités et la pauvreté en
permettant au plus grand nombre d'accéder à des services essentiels (santé,
éducation, logement, justice). Le fonctionnement des services publics repose
sur 3 principes :
• L'égalité : tous les citoyens bénéficient des mêmes services au même coût
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Trouver des fonctions économiques à l’Etat est certainement l'un des apports
essentiels de Richard Musgrave pour la définition des objectifs de l'action
publique.
Musgrave, dans la Théorie des finances publiques (1959), définit les trois
fonctions de l'État. Il commence par définir les champs où l'intervention de
l'État est nécessaire. Il est ainsi conduit à dresser l'une des plus
remarquables synthèses sur l'ensemble des fondements micro et
macroéconomiques de la politique économique. Il organise ces fondements
autour de trois fonctions : allocation (ou affectation) des ressources,
distribution (ou répartition) et stabilisation (ou régulation).
Les deux premières fonctions ayant fait l’objet du chapitre 1 précédent, il est
question dans ce chapitre, d’examiner la fonction étatique de stabilisation
qui permet à l’Etat d’agir sur la conjoncture économique lorsque la situation
économique est mauvaise.
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modification aura un impact sur l’inflation et le chômage, d’une part, et si la
demande agrégée doit être stimulé ou affaiblie, d’autre part.
Aux yeux de certains économistes, il ne fait aucun doute que des politiques
économiques actives sont indispensables. Pour ces économistes, tels que
William McChesney, l’économie est fondamentalement instable : elle
enregistre fréquemment des chocs sur l’offre ou sur la demande. A moins
donc que les responsables politiques n’utilisent la politique monétaire et la
politique budgétaire pour stabiliser l’économie, ces chocs induisent d’inutiles
et inefficaces fluctuations de la production, de l’emploi et de l’inflation.
A°) Le déphasage entre la mise en œuvre et les impacts : Tout comme dans
le pilotage d’un grand navire, ceux qui mettent en œuvre les politiques
économiques sont confrontés au problème de longs délais de réaction.
Les économistes distinguent deux types de délais dans la mise en œuvre des
politiques économiques : le délai interne (temps qui sépare un choc sur
l’économie et la prise de la mesure de politique économique qui y réagit) et le
délai externe (temps qui s’écoule entre le moment où la mesure de politique
économique est prise et celui où elle génère ses effets). Le délai interne
s’explique, d’une part, par le temps qu’il faut pour se rendre compte qu’un
choc a eu lieu et, d’autre part, par le temps qu’il faut pour élaborer et mettre
en place la mesure adéquate. Le délai externe s’explique, pour sa part, par le
fait que les politiques économiques n’influencent pas instantanément la
dépense, le revenu et l’emploi. Dans le cas de la politique budgétaire, le délai
interne est particulièrement long ; tandis que dans le cas de la politique
monétaire, c’est le délai externe qui est long (au mieux, 6 mois environ).
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les impôts lorsque l’économie tourne au ralenti, sans qu’il soit nécessaire de
modifier la législation fiscale (aussi bien les entreprises que les personnes
physique paient moins d’impôts lorsque leurs revenus sont faibles).
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2) L’incohérence temporelle des politiques discrétionnaires
C’est également le dilemme auquel est confrontée une Banque Centrale qui
se préoccupe autant de l’inflation que du chômage. La courbe de phillips
montre que l’arbitrage entre inflation et chômage est fonction de l’inflation
anticipée. La Banque Centrale souhaite que chacun s’attende à un faible
taux d’inflation, ce qui atténuera la rigueur de son arbitrage : pour réduire
l’inflation, la Banque Centrale répète fréquemment que la première objection
de sa politique est de contenir l’inflation. Mais, en soi, cette annonce n’est
pas crédible : une fois que les ménages et les entreprises ont constitué leurs
anticipations de l’inflation et pris des décisions, la Banque Centrale (dotée de
pouvoirs discrétionnaires) est tentée de déroger à son annonce et mener une
politique monétaire expansionniste en vue de réduire le chômage.
Il apparait donc qu’il est possible d’atteindre plus surement les objectifs
annoncés de politiques économiques en privant les décideurs politiques de
toute marge discrétionnaire de décision. Mais le débat sur la politique
macroéconomique n’en est pas clos pour autant.
Chacun peut (et doit), en définitive se faire sa propre opinion sur la nature
du rôle de l’Etat dans la stabilisation de l’économie. Les économistes sont
appelés à jouer, malgré tout, un rôle important dans la formulation de
politiques économiques : ils ne peuvent se contenter d’attendre passivement
l’amélioration de leurs connaissances de l’univers économique pour aider les
responsables politiques à prendre des décisions. Car comme John Maynard
Keynes l’a écrit : « Les irresponsables au pouvoir […] distillent leurs
obsessions inconsciemment inspirées de ce qu’a écrit, il y a quelques
années, tel académique fumeux ».
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PARTIE 2 : COMMENT L’ETAT INTERVIENT DANS LA VIE ECONOMIQUE
Des actions visant à agir sur le court terme peuvent être entreprises au
moyen de la politique monétaire (en ciblant la stabilité des prix au travers du
contrôle de la masse monétaire) et de la politique budgétaire (en agissant sur
les masses des dépenses et des recettes publiques).
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- acte d’autorisation : c’est lui qui permet le recouvrement des recettes
évaluées et la réalisation des dépenses dans la limite des montants inscrits
(crédits ouverts) en vertu du « principe de consentement du peuple à l’impôt
».
Celles-ci comprennent :
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(1) recettes fiscales (impôts directs – Ex : IS, IRPP - et indirects –EX : TVA -,
taxes et cotisations sociales) qui constituent l’essentiel des recettes
budgétaires et
a) Objectifs
- croissance de la production,
- plein emploi,
Ces quatre objectifs sont résumés dans le carré magique de Nicholas Kaldor
(Cf. travaux dirigés). Le carré parfait correspondant à une situation idéale.
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supplémentaire et de nouveaux revenus dont la partie non épargnée
stimulera la production dans d'autres secteurs de l'économie, engendrant de
nouveaux revenus et ainsi de suite.
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réduire la demande si elle est supérieure à l’offre (production domestique) et
se traduit par l’inflation et le déficit extérieur (accroissement des taux de TVA
ou ceux des impôts sur le revenu). Cependant, les politiques de rigueur
présentent l’inconvénient de ponctionner plus sur les titulaires de revenus
modestes (plus forte propension à consommer).
Pour financer son déficit, l’État est obligé d’emprunter. La dette de l’État se
définit donc comme l’ensemble des emprunts effectués par l’État, dont
l’encours (montant total des emprunts) résulte de l’accumulation des déficits
de l’État.
Ces deux données, bien que différentes, sont liées : le flux du déficit
budgétaire vient alimenter l’encours de dette, qui en retour agit sur le niveau
de déficit par l’augmentation des intérêts versés, qui sont une charge
(dépense) budgétaire.
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administrations publiques s’accroît ainsi selon un processus auto-entretenu,
la charge d’intérêt qu’elle produit conduisant à augmenter le déficit et donc à
accroître encore l’endettement de l’État, et la charge des intérêts.
Conclusion
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CHAPITRE 2 : LES NOUVELLES METHODES DE GESTION DU SECTEUR
PUBLIC
• L’approche dite du « public choice » : elle requiert une plus grande liberté
de choix pour les citoyens considérés comme des clients de l’administration
publique.
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1°) L’Etat de droit
c) La NGP en pratique
• La mise en relation des prestations (et des résultats) avec des ressources.
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• La répartition claire des compétences entre le pouvoir politique et
l’administration.
• La délégation des responsabilités aux autorités administratives chargées
de l’exécution des tâches.
La BOP, c’est :
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réalisation des objectifs des programmes. La démarche BOP doit conduire les
RPROG à animer un processus qui débouche sur des « contrats Moyens -
Objectifs
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• l’accompagnement des équipes de programme permet de produire un PAP
pour chacun programmes. Une attention toute particulière sera apportée au
renforcement de l’analyse des dépenses.
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c) Les cadres de dépenses à moyen terme
1) Définition et objectifs
Première étape
• Lettre de cadrage :
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– Enveloppe sectorielle
– Paramètres
Deuxième étape :
Troisième étape :
Quatrième étape :
Cinquième étape :
Sixième étape :
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