Vous êtes sur la page 1sur 6

CHAPITRE 5 

:
3) D’un État régalien à un État providence

Identifier les différentes fonctions de l’État au sens de Musgrave.

L’État français a pris en charges différentes fonctions qui correspondent à celle d’identifier
de Muusgrave.
En effet, dès 1945 et la création de sécurité sociale dans l’État a pris en charges les
différentes risque sociaux (chômage, vieillesse, famille, maladie) et tentent de réduire les
inégalités en versant des revenues secondaires au personnes qui remplissent des conditions
de ressources et ou de situation. Ainsi l’état est engagé dans une fonction de redistribution.
En outre, l’État est engagé dans une fonction d’allocation des ressources, en effet les
différentes recettes de l’État lui permettent de prendre en charges les services publiques
telle que l’éclairages, l’éducation, la santé autant d’activité que le marché à prendre en
charges car peu lucratif.
Enfin, l’État assure une fonction de régulation en mettant en œuvre diverses politiques
économiques le but étant de maintenir une certaine croissance de l’économie profitable à
l’ensemble du pays.

4) Des modèles de sociétés différentes

1) Quel est le poste de dépense le plus important en France ? Interprétez le chiffre de 4,3
pour l’Allemagne.
Le poste de dépense le plus important en France est la protection sociales (fonction de
redistribution) est de 24,4% de son PIB.
Le chiffre 4,3 correspond à la dépense financée par l’Allemagne pour l’enseignement. De ce
faite l’Allemagne est en dessous de la moyenne euro parce que celui-ci se positionne de 5%
en moyenne.

2) Pour chacun postes de dépenses, identifiez la fonction de l’État concernée.


- Services généraux : régalienne
- Défenses : régalienne
- Ordre et sécurité : fonction de régulation
- Affaires économiques : fonction de régulation
- Protection de l’environnement : fonction de régulation
- Logement et équipement collectifs : fonctions d’allocation
- Santé : fonction d’allocation
- Loisirs, culture : fonction de régulation
- Enseignement : fonction d’allocation
- Protection sociale : fonction de redistribution

3) Comment expliquez-vous que la part de la protection sociales plus importante en France


qu’au Royaume-Uni ?
La France dépense l’équivalent de 24,4 % de son PIB dans la protection sociale alors que le
Royaume-Uni y consacre 19,11 %. En effet, la France est engagée depuis 1945 et de la
création de sécurité sociale dans un état providence qui gère aussi bien l’aspect économie et
aspect sociale. En revanche le Royaume-Uni a fait le choix d’un état gendarme où les
dépenses régalienne (défense, ordre et sécurité) ont plus de point qu’en France, la
protection sociale de faisant moins de dépense publique puisque ce pays libéral laisse plus
de poids au marché car est un État protecteur.

4) Montrez que l’Union Européenne est composée de pays hétérogènes en matière de


choix budgétaire.

5. La dette publique en question (p.159)

1. L’UE mesure la dette publique de chaque Etat en pourcentage du PIB. Cette mesure
permet de faire des comparaisons entre les différents Etats membres. Cependant,
différents problèmes peuvent être relevés concernant cette mesure.

Ce ratio ne tient pas compte des différences sociales mais aussi économiques et
démographiques des pays européens : l’Allemagne moins engagée dans des
considérations sociales a moins de problèmes budgétaires et de dette. De même, les
pays scandinaves peuvent se permettre certaines dépenses alors qu’ils ont une
population bien moindre que celle de la France ou encore de l’Allemagne.

Enfin, ce ratio s’établit entre la dette publique qui est un stock qui s’accumule
d’année en année et le PIB qui est un flux car il change tous les ans et son
« compteur » est remis à zéro tous les ans.
De même, le taux d’intérêt auquel les Etats obtiennent leurs prêts est à considérer :
un taux d’intérêt de 1% n’a pas le même poids qu’un taux de 5%.

2. Il est vrai qu’un lien existe entre les 2 variables.


Bien souvent, lorsque l’une des 2 variables augmente, l’autre baisse. Cependant, ce
n’est pas une tendance immuable, une loi économique. Car une dette publique
importante peut s’accompagner d’une croissance économique importante. Ce fut le
cas de plusieurs pays dont la France, le Canada ou encore le Royaume-Uni…

Par ailleurs, il est difficile de créer un lien de causalité entre la dette et la croissance :
qui est la première à apparaître ? Une baisse de croissance provoque plus de
dépenses de l’Etat et donc plus de dettes…
Enfin, un pays qui connaît un certain niveau de développement est aussi un pays qui
dépense plus et donc a tendance à s’endetter.

6. Qui dépense quoi ? (p.162)

1. Exemples de dépenses :
- Etat : les rémunérations versées aux fonctionnaires, l’entretien des routes
nationales…
- Collectivités locales : primes en charge des écoles (commune), collèges
(département), lycées (région), le RSA est financé pour partie par la région…
- Sécurité sociale : allocations chômage, remboursement des frais de soin…

2. Les prestations sociales correspondent à une fonction de redistribution.

3. La formation brute de capital fixe peut se définir par l’investissement.


Elle doit être relier à la fonction d’allocation des ressources : investissement dans
des infrastructures publiques telles que des établissements d’éducation ou de santé,
et à la fonction de régulation car pour rééquilibrer l’économie il est important de
mettre en œuvre des politiques économiques notamment celles tournés vers
l’investissement public pour enclencher le mécanisme du multiplicateur keynésien.

4. Administrations publiques centrales : (27,4 / 77,5) * 100 = 35,35%


Etat : (10,8 / 77,5) * 100 = 13,93%
Administrations publiques locales : (43,3 / 77,5) * 100 = 55,87%
Administration de sécurité sociales : (6,8 / 77,5) * 8,77%

3. La régulation de l’économie par l’État (p.175)

1) À quel type de politique économique les politiques de grands travaux correspondent


elles ?
C’est une politique structurelle. C’est une politique d’offre et de demande car l’état veut
augmenter le pouvoir d’achat dans l’économie de l’entreprise.

Une politique de grands travaux correspond à la construction d’infrastructures. L’État


s’engage dans la réalisation de grands ouvrages (routes, stades, gymnases, hôpitaux…).
Cette politique est plutôt structurelle car ces travaux peuvent se réaliser sur plusieurs
années et sont utilisés sur le long terme.
Par ailleurs, cette politique peut être considérée comme conjoncturelle car l’État est à
l’origine de commandes adressés aux entreprises, qui, pour y répondre vont embaucher,
distribuer des revenus supplémentaires. Ces éléments vont alors soutenir la demande des
ménages, participer à la relance de l’économie.

2) Les politiques de grands travaux sont-elles des politiques d’offre ou de demande ?


C’est une politique demande car l’état décide de venir en aide aux entreprises à une
politique de grands travaux.

Cette politique permet de soutenir la demande globale car c’est tout d’abord une demande
d’investissement adressée aux entreprises de la part de l’État. En outre, les entreprises
versent des salaires à leurs salariés, qui peuvent donc consommer et participer à la hausse
de la demande globale.
Cette politique a également un côté « offre », en effet, l’État peut aider les entreprises, les
subventionner afin qu’elles investissent dans de nouveaux matériels, qu’elles renouvellent
leur appareil productif afin de répondre à la commande publique.
3) Quels sont les risques d’une politique de relance ?
L’état va baisser l’impôt pour augmenter les aides aux ménages ou entreprises. L’état aura
moins d’argent pour les aider vus que y a peu de revenu qui entre.
- Si la demande augmente grâce aux prestations sociales distribuées en plus, ou la
baisse des impôts décide par l’État, mais que l’offre ne suit pas cette hausse, ce sont
les prix qui vont augmenter provoquant une inflation qui peut ensuite être difficile à
juguler.
- Les ménages peuvent ne pas consommer la partie supplémentaire de revenu dont ils
disposent car ils anticipent une hausse future des impôts. En effet, selon eux, l’État va
augmenter les impôts dans le futur pour rééquilibrer son budget. Ils préfèrent donc
épargner plutôt que consommer. C’est ce que l’on appelle l’équivalence ricardienne
ou effet Ricardo-Barro.
- L’État peut voir sa dette et son déficit augmenter. En effet, s’il dépense plus et
récupère moins de recettes, son déficit va se creuser, et il va s’endetter pour faire
face à des dépenses supplémentaires. Critique fait par les libéraux.
- Les ménages peuvent consommer des produits venant de ‘étranger et non des
produits fabriqués sur le territoire national. La création de richesses, et donc la
croissance éco n’en profitent donc pas.

4) Quels sont les risques d’une politique d’offre ?


Au contraire cette politique ne changera rien à la situation.
Cette politique est à destination des entreprises afin de les aider à investir, à produire plus
efficacement.
- Les entreprises restent les seules maîtres de leurs décisions d’embauche et
d’investissement. Si elles n’anticipent pas de hausse durable de la demande, elles ne
vont pas investir plus, ni même embaucher le chômage peut donc rester élevé.
- Les entreprises peuvent décider de restaurer leur marge grâce à ‘argent versé par
l’État, mais aussi verser plus de dividendes à leurs actionnaires ; l’activité
économique n’en profite donc pas comme l’espère l’État.

5) À quelle alternative à la politique budgétaire l’État peut-il faire appel pour réguler
l’économie ?
L’État peut faire le choix d’un politique monétaire plutôt que budgétaire pour réguler
l’économie. En effet, il peut utiliser le taux d’intérêt pour faciliter ou au contraire, limiter
l’emprunt. Ainsi, la consommation des ménages peut être contrôler par cette politique. Un
taux d’intérêt faible va permettre un accès plus aisé aux fonds et donc aux possibilités de
consommation ; en revanche, si l’État veut limiter la consommation, il va choisir la hausse
des taux intérêt.
Depuis, l’avènement de l’euro, c’est la BCE qui fait ces choix et chaque pays membre de la
zone euro.

6) Montrez comment il est possible d’éviter les risques d’une politique budgétaire de relance
grâce à une politique monétaire restrictive.
L’État peut tenter la combinaison de ces 2 politiques, c’est ce que l’on appelle le Policy Mix.
Ainsi, en augmentant les taux d’intérêt alors que l’État met en place un politique de relance,
cela doit permettre de limiter la surchauffe inflationniste.
4. Comment sortir de la crise des subprimes (p.176)

1) Quelles stratégie de sortie de crise ont adopté la majorité des pays après la crise de 2007-
2008 ?

2) Par quels instruments de politique économique les État ont-ils mené cette stratégie ?
Les État ont opté pour des politiques budgétaires de relance en faisant le choix de dépense
publique conséquente. Aux État Unis, c’est le plan Obama qui a été adopté avec l’équivalant
de 787 milliards de dollars. En Europe la commission européenne a mis en place un plan de
relance de 200 milliards d’euros.

3) Quels ont été les effets de la politique de relance menée par la France en 2009 ?
La politique de relance menée par la France en 2009, lui a permis de soutenir sa croissance
économie. En effet, alors que la croissance été négatif au premier trimestre avec un taux de
-1,5%, elle est redevenue positif dès le deuxième trimestre avec un chiffre de 0,1 %. L’année
terminant avec un 4éme trimestre avec 0,6 %. En revanche la croissance française sera
restée négatif pour l’année 2009 sans ce soutien budgétaire.

4) Comment expliquer le passage à des politiques de rigueur à partir de 2010 ?


À partir de 2010, les États européens ont abandonné la politique de relance au profit de la
rigueur budgétaire. En effet, s’engager dans la relance supposer des dépenses publiques
conséquentes et un déficit budgétaire qui se creuse. Ce dernier est alors financé par
l’emprunt, les États s’endettent donc de plus en plus pour relancer leur économie. Or, la
soutenabilité de la dette souveraine est un problème pour de nombreux pays puisqu’ils
peuvent avoir du mal à faire face à son remboursement. 
Repartir sur une austérité était donc une nécessité pour de nombreux États européens.

5) Comment pouvez-vous expliquer l’échec de ces politiques de rigueur en matière de


croissance, de réduction du chômage et de réduction des déficits ?
 Les politiques de rigueur européennes ont eu un effet récessif conséquent car le

multiplicateur keynésien au niveau de la zone euro est de 1,3%. De ce fait, toute contraction
budgétaire entraîne un effet récessif supérieur à l’effet budgétaire consenti. La rigueur c’est
moins de pouvoir d’achat pour les ménages et donc moins de consommation, moins de
commandes adressées aux entreprises qui produisent donc moins, embauchent moins, voire
licencie. Et enfin, c’est moins de recettes fiscales pour l’État.

6) Quels sont les avantages d’un plan de relance coordonné ?


Un plan de relance coordonné limite l’effet de fuite sur les marchés extérieurs. Ainsi, les
consommateurs nationaux pourront acheter étranger et inversement. Notre marché pourra
profiter d’une demande étrangère. Une relance budgétaire coordonné pourra être
accompagnée d’une politique monétaire européenne expansionniste ou restrictive selon ce
que l’Europe souhaite faire, à savoir accompagner une vraie relance ou limiter une trop
grande surchauffe.
Une relance générale entraînera un relâchement budgétaire et un endettement plus
important pour tous et une pression moins forte exercée par la Commission européenne.
7) Quels pays se sont sortis le plus rapidement de la crise ? Comment ?
Les États-Unis sont sortis le plus rapidement de cette crise.

Rappel :
Soutenabilité : capacité à rembourser la dette.
PIGS : Portugal, Italie, Grèce, Spain  à pays en difficulté au niveau de la dette souveraine 

Vous aimerez peut-être aussi