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DROIT

Chapitre 1.1 NOTIONS

Droit : ensemble de règles de conduite entre les individus dans une société et dont le non-respect est
sanctionné par l’État. Le droit est objectif, il est donc différent de la morale qui est propre à chaque
individus (sentiments, émotions…).

Droit objectif : s’applique à tout le monde sans faire de distinction et il a un caractère obligatoire

Droit subjectif : constitué des droits patrimoniaux qui peuvent être cédés (ex : droits intellectuels,
propriété …) et des droits extrapatrimoniaux qui sont inaliénables (ex : état civil, droits de la
famille, droits civiques et politiques).

Droit privé : ensemble de règles régissant les rapports entre particuliers.


 ordre judiciaire (Tribunal Judiciaire, Conseil Prud’hommes…) et les règles se situent dans le Code
Civil, Code Commerciale, Code du Travail etc.

Le droit privé englobe le droit commun (ex : droit civil, droit pénal) et les droits spéciaux (ex : droit
commercial, droit du travail).

Peine : sanctions du droit pénal c.à.d. contraventions, délits, crimes (amendes, peines
d’emprisonnements…).

Dommages et intérêts : réparent par une somme d’argent les dommages causés à une personne.
Préjudice corporel, matériel, moral, écologique.

Nullité : annulation des contrats en raison de la violation des règles légales (ex : vices du
consentement).

Chapitre 1.3 LA PREUVE

Principe de la charge de la preuve : c’est au demandeur de prouver ce qu’il réclame.

Fait juridique : évènement volontaire ou non dont les conséquences juridiques n’ont pas été
souhaitées par l’auteur, il se prouve par tous moyens (témoignage, écrit, enregistrement à l’insu de
la personne…)

 Il s’agit d’une preuve libre

⚠️La naissance et le décès sont des faits juridiques mais ils se prouvent par écrit.

Acte juridique : évènement volontaire dont les conséquences juridiques ont été voulus par leurs
auteurs.

Les actes juridiques jusqu’à 1500 euros : preuve libre mais obtenu de bonne foi.
Si supérieur à 1500 euros : preuve écrite obligatoire.

2 exceptions à la preuve écrite existent : impossibilité morale (ex : demander une chose délicate à
notre futur employeur) et impossibilité matérielle (ex : incendie, vol) DONC un commencement de
preuve peut être accepté (ex : écrit incomplet, mail, chèque…).
Présomption : lorsque la loi prévoit que l’on puisse apporter une preuve contraire.

Présomption simple : lorsque l’on peut « renvoyer » la charge de la preuve au demandeur


(présomption d’innocence).

Présomption irréfragable : interdiction de toute preuve contraire.

La preuve selon le type de biens :

- Preuve d’un bien meuble : en principe, la possession vaut titre, c.-à-d. que le simple fait de
posséder le bien permet à la personne d’en devenir propriétaire.
- Preuve d’un bien immeuble : usucapion (possession de 30 ans et plus), titre de propriété
(acte notarié). La preuve est libre.

Chapitre 1.4 L’ORGANISATION JUDICIAIRE

Il existe 2 ordres de juridictions.

Ordre administratif (de bas en haut)  :

- Tribunaux administratifs et Juridictions administratives spécialisées


- Cour administrative d’appel (CAA)
- Conseil d’État

Ordre judiciaire (de bas en haut)  :

- Tribunaux judiciaires et Juridictions pénales (Cours d’assises, tribunal correctionnel, tribunal


de police > 5000€)  *
- Cours d’appel  ** (le montant doit être supérieur à 5000€)
- Cour de Cassation  ***

Les 5 principaux mécanismes du pourvoi en cassation :

- La violation de la loi : non- respect du texte de loi.


- Le défaut de base légale : contrôler la régularité de la décision.
- Le défaut et la contradiction de motifs : les juges du fond se contredisent dans leurs propres
arguments.
- Le défaut de réponse à conclusion : le juge doit répondre à chaque question posée par les
parties.
- La dénaturation : les juges du fond se sont trompés dans les demandes formulées par les
parties.

En principe, le tribunal compétent est celui du domicile du défendeur


En droit pénal, le tribunal compétent est celui du lieu de commission de l’infraction ;
En droit administratif, le tribunal compétent sera celui du lieu de l’administration
concernée ;
Compétence juridictionnelle : compétence matérielle (quelle est le tribunal compétent en fonction
du litige ?) ET compétence territoriale (elle détermine le lieu où se déroulera le procès).

L’action en justice :

Pour agir en justice, il faut 3 conditions :

- Avoir un intérêt pour agir : l’intérêt doit être né et actuel ; légitime et personnel.
- Avoir la qualité pour agir : il faut disposer d’un titre qui donne droit à l’action en justice
(ex : contrat, facture, témoignage…).
- Avoir la capacité juridique : le demandeur doit avoir la capacité d’ester (= agir) en justice,
c.-à-d. la capacité d’exercice et de jouissance.

Les voies de recours sont : l’appel ; le pourvoi en Cassation ; l’opposition ; la tierce opposition et la
révision.

Chapitre 1.5 LES MODES ALTERNATIFS DE RÈGLEMENTS DES CONFLITS

Il existe 3 modes de règlements des conflits, ils ont tous pour but de régler un conflit à l’amiable
entre deux parties :

- Conciliation : le conciliateur est plus directif à la résolution du différent et il est toujours


bénévole. (conflit de voisinage…)
- Méditation : le médiateur peut être rémunérer. La médiation peut être conventionnelle (en
dehors de toute procédure juridique) ou judiciaire (mise en œuvre en cours d’instance).
- Arbitrage : la convention d’arbitrage prend la forme d’une clause compromissoire (avant le
litige) ou d’un compromis (après le litige). Et coûteux car l'arbitre est toujours rémunéré par
les parties.

Chapitre 2.1 LES PERSONNES

Personnalité juridique : dispose de la possibilité d’ester (= agir) en justice pour la défense de ses
intérêts.

Protection de la personne : tout individu est soumis à des règles juridiques leur apportant une
protection particulière (ex : vie privée, inviolabilité du corps humain).

Nom de famille : accordé en fonction de la filiation (= parents).

Adoption simple : le nom de l’adoptant est accordé au nom de l’enfant. L’enfant ou l’adulte
garde des liens avec sa famille d’origine

 nom de l’enfant + nom de la personne qui adopte.

Adoption plénière : mêmes règles qu’en cas de filiation non adoptive on coupe tous les liens
avec la famille d’origine.

La nationalité est accordée de :

- Plein droit (= automatique) à la naissance : enfant né en France ou à l’étranger dont au


moins un des parents est français (droit du sang).
- Droit du sol : enfant né en France lorsque l’un des parents est lui-même né en France.
- Sans nationalité : enfant né en France de deux parents apatrides (droit du sol).

Capacité juridique : pouvoir signer un contrat, ester en justice et disposer d’un patrimoine.

L’incapacité d’exercice : l’individu n’est pas privé de sa capacité mais il ne peut pas l’exercer lui-
même (ex : le mineur), il doit être assisté par un tiers ou représenté par quelqu’un (ex : ses parents).

Incapacité de jouissance : aucun droit, interdiction de conclure tel ou tel acte.


Lorsque le mineur non-émancipé à ses deux parents : ils ont le droit de jouissance sur ses biens et
doivent agir en accord. Ils doivent obtenir l’autorisation du juge des contentieux de la protection
pour les actes graves (ex : vente immobilière, emprunt…).

Majeurs incapables : majeurs atteints dans leurs facultés mentales ou qui risquent de
compromettre leur situation personnelle ou familiale. Ils doivent être protéger.

Il existe 5 mécanismes de protection :

- Curatelle : production d’un certificat médical, protection de 5 ans renouvelable, mention


inscrite sur l’acte de naissance et les actes de disposition doivent être faits avec l’assistante
du curateur.
- Tutelle : plus contraignante que la curatelle, la personne ne peut accomplir aucun acte seul
sauf actes d’administration. Il faut désigner un tuteur + conseil de famille. Le compte de
tutelle est remis au greffe chaque année.
- Sauvegarde de justice : ex : si la personne est dans le coma, certificat valable 1 an
renouvelable et 1 fois.
- Mandat de protection future : permet à une personne d’anticiper une altération future par
mandat.
- Habilitation familiale : les proches du majeur protégé gèrent tout.

Chapitre 2.2 LES COMMERÇANTS

Fonds de commerce (bien incorporel) : composé des éléments corporels (matériel, marchandises,


équipements) et éléments incorporels (clientèle, droit au bail et nom commercial).

Acte de commerce : achats de biens pour les revendre en l’état et en tirer un bénéfice (acte mixte).

Acte de commerce par nature : volonté de revendre le bien (de toutes nature : meubles, bâtiments,
terrains) + tirer un bénéfice.

Acte de commerce par la forme : lettre de change, opérations sur des sociétés commerciales.

Acte de commerce par accessoire : accompli par un commerçant (prêt, assurance) ou un non-
commerçant (achat ou vente d’un fonds de commerce).

Ne peuvent être commerçants : les incapables (mineurs mêmes émancipés, majeurs sous tutelle ou
curatelle) + deux époux ne peuvent pas être commerçants dans le même commerce.

Statut d’artisan : pas plus de 10 salariés (sans compter le conjoint, ascendants associés et apprentis),
immatriculé à la Chambre des Métiers. L’artisan ne spécule ni sur le matériel, ni sur les matières
premières et ne revend jamais en l’état. Il tire l’essentiel de ses revenus de son travail manuel
(activités de transformation) et il doit avoir un diplôme spécifique. (ex : boulanger, charcutier,
activités de taxi…).

Obligations du commerçant : immatriculation au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS). Il


existe 2 registres :

- Local : tenu par le greffe du tribunal de commerce


- National : tenu par l’INPI (Institut National de la Propriété Industrielle) où on dépose les
marques et brevets.
Responsabilité du commerçant : loi Macron de 2015 pose l’insaisissabilité de la résidence
principale de tout entrepreneur individuel à l’égard de ses dettes professionnelles.
Le patrimoine privé et le patrimoine professionnel du commerçant sont confondus : les créanciers
peuvent être payé sur les biens personnels du commerçant.

EIRL (Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée) : l’entrepreneur peut faire une déclaration
d’insaisissabilité pour ses biens immeubles non affectés à l’usage professionnel, cela permet de
préserver ses autres biens des poursuites des créances professionnelles.

Il existe différents régimes matrimoniaux :

- Communauté réduite aux acquêts : chacun des époux est titulaire des biens acquis avant le
mariage (dont il était propriétaire) et les biens obtenus après le mariage par donation,
succession, legs héritages (biens propres).
Les biens acquis pendant le mariage : revenus du capital et du travail et biens meubles ou
biens immeubles biens commun (régime légal).

- Séparation des biens : tous les biens que les époux acquièrent avec leurs revenus au cours
du mariage restent propres à chacun. Ils restent titulaires des revenus qu’ils perçoivent. Ils
sont seuls titulaires des dettes contractées autres que celles liées au ménage et à
l’éducation des enfants.
- (Régime intermédiaire : les biens propres deviennent des biens communs).

Il existe 3 statuts possible concernant le conjoint du commerçant :

- Conjoint collaborateur : exercer une activité professionnelle régulière dans l’entreprise et


n’est pas rémunérer.
- Conjoint associé : l’époux ou le partenaire de PACS doit détenir des parts sociales dans la
société.
- Conjoint salarié : participer à l’activité de l’entreprise, être titulaire d’un contrat de travail et
percevoir au moins le SMIC.

Chapitre 2.3 LES AUTRES PROFESSIONNELS

Travailleur indépendant : immatriculé auprès des organismes compétents (URSSAF, RSI, Caisse de
retraite).Activité exercée : profession libérale, artiste…

2 statuts fiscaux pour les travailleurs indépendants :

- L’entreprise individuelle : pour les personnes qui entreprennent seules, pas de capital ni de
frais de structure. Le patrimoine personnel de l’entrepreneur et celui de son établissement
sont confondus : les biens personnels de l’entrepreneur sont engagés.
- Statut de la microentreprise : pour les personnes qui veulent se mettre à leur propre compte
ou compléter leur statut de salarié afin de créer une entreprise individuelle.
Intérêt : charges sociales liés au CA (si pas de CA, pas de charges)

Inconvénients : le CA ne doit pas dépasser un certain seuil.

Pour devenir travailleur indépendant, il peut y avoir des conditions :

- De diplôme : avocat, médecin…


- De licence : restaurant, bar souhaitant vendre de l’alcool.
Certaines professions sont contrôlées par un ordre professionnel :
Ordre National des Médecins, Ordre du Barreau (avocats), Chambre des Notaires… pour sanctionner
les fautes professionnelles.

Titre d’artisan : disposer du CAP/BEP ou d’un titre du RNCP (Répertoire National des Certifications
Professionnelles) ou d’une expérience de 3 ans dans le métier.

Titre de maître-artisan : disposer du brevet de maîtrise dans le métier exercé après 2 ans
d’expérience professionnelle (ou immatriculé depuis au moins 10 ans au Répertoire des Métiers).

Les activités agricoles : exploitation d’un cycle biologique de caractère animal ou végétal ; les
activités exercées par un exploitant agricole qui sont dans le prolongement de l’acte de
production ; activités de cultures marines et d’exploitation de marais salants ; activités de
préparation et l’entraînement des équidés (chevaux) domestiques en vue de leur exploitation.

(termes importants tirés de l’art L 311-1 Code rural et pêche maritime)

L’agriculteur doit exploiter une activité agricole et justifier d’un titre de propriété ou d’un titre de
jouissance sur les biens exploités.

Certaines activités sont qualifiées « arbitrairement » d’agricoles par la loi : la transformation des
produits agricoles (lait en fromage, vins, huiles) ; la commercialisation des produits agricoles (vente
des produits de la ferme) ; les activités agricoles atypiques (tourisme rural avec chambres d’hôtes).

Propriétaire exploitant : propriétaire de la terre qu’il exploite.

Fermier : exploitation du bail (contrat de location) à ferme qui est conclu pour 9 ans renouvelable.

Le métayer : dispose d’un bail agricole mais partage les risques et les charges de l’exploitation
agricole.

Chapitre 2.4 THÉORIE DU PATRIMOINE

Définition patrimoine : ensemble des droits et obligations d’une personne, évaluable en argent.
Toute personne physique ou morale en possède un.

Les biens meubles sont composés des biens corporels, que l’on peut matérialiser et toucher (ex :
voiture) et des biens incorporels, qui sont dématérialisés (ex : brevet).

Les biens immeubles (ne peuvent pas être déplacés) : sont les biens immeubles par nature (ex :
maison) et les immeubles par destination (ex : radiateur rattaché à une maison).

Meubles meublants : décoration des appartements/maisons (ex : tapisseries, porcelaines…).

Bien fongible : chose mesurée par sa quantité et sa qualité, il est susceptible d’être remplacée (ex :
billet de banque).

Bien non fongible (ou corps certains) : chose spécifique et individualisé, on ne peut pas le remplacer
(ex : œuvre d’art).

Bien consomptible : se détruit par le premier usage (ex : aliments).

Bien non consomptible : chose durable (ex : bijoux).

L’intérêt de ces distinctions est lié au régime juridique relatif à chaque catégorie de biens.
(exemples : un bien immeuble ne peut être transféré que par un acte authentique ; la propriété d’un
bien meuble se prouve par sa simple possession sauf vol ou perte).

Autre intérêt, tribunal compétent en cas de litige :

- S’il s’agit d’un bien meuble : tribunal de domicile du défendeur.


- S’il s’agit d’un bien immeuble : tribunal de domicile du demandeur.
Droits réels : s’exercent directement sur une chose de nature physique ou matérielle, ils
comportent :

- Un droit de suite : permet au créancier qui en bénéficie de poursuivre le bien, peu importe à
qui appartient la propriété de ce bien, même si le bien a été cédé à une autre personne.
- Un droit de préférence : avantage accordé à un créancier d’être payé en priorité par rapport
aux autres créanciers du débiteur.
Droits réels principaux : droit immédiat sur la chose (ex : droit de propriété).

Droits réels accessoires : droit exercé sur la valeur de la chose (ex : hypothèque).

Droit personnel : permet au créancier d’exiger du débiteur l’exécution d’une obligation.

Droits intellectuels : portent sur des choses non matériels. Il existe 2 catégories :

- Droit moral : détenu par les auteurs d’œuvres sous droits d’auteurs (imprescriptible).
- Droit patrimonial : exploitation de l’œuvre (prescriptible).
Droits sur une œuvre intellectuelle : littéraire, artistique, industrielle mais il faut que la création soit
originale (ex : livre, musique…).

Droits sur une clientèle : droit des commerçants, professions libérales (ex : clientèle d’un médecin
ou avocat…).

Droit de gage général : tout créancier peut faire saisir n’importe quel bien du patrimoine du débiteur
pour se faire payer sa créance.

Le patrimoine est :

- Un et indivisible : une même personne ne peut avoir qu’un seul patrimoine.


- Une émanation de la personnalité : chaque personne a nécessairement un patrimoine.
- Un caractère pécuniaire : seulement les droits et les biens évaluables en argent.

On considère qu’une personne ne peut pas transmettre l’intégralité de son patrimoine tant qu’elle
est encore en vie.

Universalité du patrimoine : lorsque la personne décède, le patrimoine est transmis intégralement


(actif + passif).

Affectation du patrimoine : le patrimoine peut être affecté en tout ou partie à un but précis (cf : Loi
Macron de 2015, EIRL).

Toute personne exerçant une activité agricole doit être inscrite au registre de l’agriculture (tenu par
la Chambre de l’Agriculture du lieu d’exploitation).

Chapitre 2.5 LA PROPRIÉTÉ

Les 3 composantes du droit de propriété :


- Abusus (ou nue-propriété) : droit de disposer du bien.
- Usus : droit de l’utiliser.
- Fructus : droit d’en récolter les fruits.

Le droit de propriété est souvent démembré (ex : après la mort de leur père, 2 enfants peuvent
hériter de la nue-propriété et leur mère de l’usufruit jusqu’à sa mort).

L’acquisition du droit de propriété se fait par :

- Achat : vente immobilière avec des règles particulières.


- Succession : il s’agit d’un héritage mais il peut y avoir des droits de succession à payer.
- Donation : une personne décide de transmettre la propriété d’un bien de son vivant mais il y
a des droits de mutation (= donation) à payer.
- Accession immobilière : l’accessoire suit le principal.
(Si le constructeur du bâtiment, construit sur un terrain qui ne lui appartient pas, était de mauvaise
foi  le propriétaire du terrain peut conserver l’ouvrage et verser une indemnité OU exiger sa
démolition).

- Action en revendication : dans 2 cas, soit possesseur de bonne foi (revendication dans un
délai de 3 ans) OU possesseur de mauvaise foi (revendication dans un délai de 30 ans).
Transfert de propriété :

- Principe : transfert immédiat dès la vente conclue, ce qui emporte le transfert des risques sur
le bien à l’acheteur.
- Exceptions : pour les biens meubles, le vendeur peut mettre une clause de réserve de
propriété jusqu’au paiement complet du prix.

Indivision : plusieurs personnes peuvent partager ensemble un droit de propriété entier (ex : des
amis achètent une maison, ils décideront tous ensemble de ce qu’ils font avec : location,
modifications…).

L’utilisation du droit de propriété ne peut être abusive, il est important de respecter les règles
suivantes :

- Tout propriétaire est soumis au Plan Local d’Urbanisme (PLU) ou Plan d’Occupation des Sols
(POS).
- Toute restauration ou modification d’immeubles classés monuments historiques sont
réalisés sous le contrôle de l’État.
- Le droit de propriété peut être restreint par une servitude.
- Arrêté de péril : la loi de Solidarité et Renouvellement Urbains (SRU) oblige le propriétaire à
fournir à ses locataires un logement décent.
- La réquisition : retirer au propriétaire l’usage de son bien.
- Le droit de préempter : acheter avant quelqu’un d’autre certains biens.

La servitude : droit réel immobilier considéré comme une limite au droit de propriété.
(Elle permet d’améliorer l’utilité économique d’un bien par l’affectation à son service d’un autre
bien).

Servitude légale : imposée par la loi.

Servitude conventionnelle : décidé par les propriétaires librement.


Servitudes continues : usage continue sans l’intervention humaine (ex : conduite d’eau, égout…).

Servitude discontinues : intervention de l’homme nécessaire (ex : droit de passage).

Servitudes apparentes : visibles grâce à la présence d’un ouvrage extérieur.

Servitudes non- apparentes : pas de signes extérieurs de leur existence et invisibles

Les servitudes prennent fin de 4 façons :

- Impossibilité de les utiliser


- Confusion des fonds
- Non-usage pendant 30 ans
- Modification conventionnelle ou renonciation du propriétaire du fond dominant
Exemples de servitudes :

- de vue : pour empêcher que le voisin ne regarde par fenêtre.


- de passage (servitude légale) : droit de passage nécessaire mais doit être le plus court par
rapport à la voie publique.
Il existe 2 types d’abus :

- du droit de propriété : intention de nuire (qui provoque un préjudice à un tiers) et aucune


utilité.
- le trouble anormal de voisinage : nuisances qui excèdent les inconvénients normaux de
voisinage. Le voisin peut être sanctionner sans avoir commis de fautes (ex : chien qui aboie
trop).

Chapitre 2.6 APPLICATIONS PARTICULIÈRES DU DROIT DE PROPRIÉTÉ

Le droit de propriété intellectuelle : ensemble regroupant la protection de nombreux droits


incorporels tels que les inventions, marques, logos, œuvres artistiques…

La propriété industrielle : consiste à protéger l’inventeur et le créateur d’une marque des


atteintes utilisations abusives de son invention.

Brevet : droit permettant de protéger une invention.

L’invention doit être nouvelle et susceptible d’une application industrielle.

Ne sont pas brevetables : les théories scientifiques, les formules de maths, les couleurs etc.

Pour être protégée : l’invention doit être méconnue du public et être déposée par la personne la
plus diligente (= rapide) à l’Institut National de la Propriété Industrielle (INPI) ou OEB.

La protection dure 20 ans mais il faut payer le brevet et des annuités.

Le propriétaire du brevet doit l’exploiter sinon ses concurrents risquent de réclamer une licence
d’utilisation auprès de l’INPI.

Les différentes possibilités de constituer une marque sont les suivantes :

- Marque nominative : mot, expression (ex : Petit Bateau).


- Marque figurative : dessin (ex : Nike).
- Marque sonore : son (ex : son de la SNCF).
- Marque emblématique complexe : ensemble de mots, expressions ou chiffres mélangés à un
dessin (ex : L’Oréal parce que je le vaux bien).
-
Pour être déposée (à l’INPI), la marque doit permettre d’identifier un produit ou un service parmi
les produits de la concurrence : il doit donc y avoir un signe distinctif de la marque.

La marque est déposée de manière illimitée mais il faut payer les redevances.

La propriété littéraire et artistique (œuvres littéraires, musicales, graphiques) : protégée par le


droit d’auteur, qui s’acquiert dès la création de l’œuvre.

La protection dure toute la vie de l’auteur et à son décès, ce droit persiste au bénéfice de ses
héritiers pendant l’année civile en cours et les 70 années qui suivent.

Le droit moral sur l’œuvre est imprescriptible (les héritiers auront toujours un droit sur la moralité
de l’œuvre).

Droits voisins : dont disposent par les interprètes et producteurs, ces droits perdurent après leur
décès et les héritiers en bénéficient pendant l’année civile en cours et les 50 années qui suivent.

Contrefaçon : violation des droits de propriété intellectuelle du propriétaire d’une œuvre.

C’est une reproduction partielle ou totale d’une œuvre de l’esprit sans l’autorisation de son auteur
qui sera exposée ou vendue dans le commerce.

 c’est un délit

L’acte de représentation : constitue une contrefaçon (ex : jouer une pièce de théâtre sans
l’autorisation de son auteur) sauf si ce sont des humoristes, caricaturistes ou imitateurs, à condition
de ne pas en abuser.

Les sanctions de la contrefaçon : payer des dommages et intérêts au propriétaire de la marque


contrefaite (au civil) et/ou le contrefacteur risque 4 ans emprisonnement + 400 000 d’amende.

Chapitre 2.7 L’ENTREPRISE EN DIFFICULTÉS

La prévention des entreprises en difficultés selon différents points :

- Permet d’éviter la défaillance des entreprises


- Prendre en compte la cessation de paiements : situation financière d’une entreprise dont
l’actif disponible ne permet pas de régler le passif exigible
- Plusieurs moyens de prévention tels que : une comptabilité plus ou moins renforcée,
publicité des comptes, mandat ad’hoc (= dans un but précis).

Les procédures collectives : sont utiles lorsque les difficultés de l’entreprise sont trop importantes.

Il existe 3 procédures distinctes :

1) La sauvegarde : ouverte sur demande d’un débiteur qui ne peut pas surmonter, seul ses
difficultés financières à condition qu’il ne soit pas en cessation de paiements. Le but est de
réorganiser l’entreprise pour régler ses dettes.

Les différents acteurs de la procédure :


● Juge-commissaire : veille au déroulement de la procédure et à la protection des intérêts en
présence.
● Représentant du personnel : défend les intérêts des salariés dans la procédure.
● Mandataire judiciaire : agit au nom et dans l’intérêt collectif des créanciers.
● Administrateur judiciaire : surveille et assiste le débiteur, il peut réaliser tous les actes
nécessaires à la conservation de l’entreprise et à accès à tous les documents comptables de
l’entreprise.
● Contrôleur : assiste le mandataire et le juge-commissaire dans sa mission.

Les étapes de la procédure :

 Ouverture : devant le tribunal de commerce ou le tribunal judicaire.

 Période d’observation et jugement de sauvegarde : permet d’étudier les possibilités de


redressement de l’entreprise, pendant que l’entreprise continue son activité. Le jugement de
sauvegarde est publié au RCS ou Répertoire des métiers + mention inscrite sur le K-bis. Les créanciers
ont l’interdiction d’entamer des procédures contre le débiteur.

 Contrats en cours : tous les contrats conclus avant le jugement d’ouverture doivent être exécutés,
même si le débiteur n’a pas exécuté toutes ses obligations .

 Déclaration de créances : la créance déclarée peut être soit admise, rejetée ou constatée.

 Fin de la procédure : soit en conversion en redressement judiciaire (2), si le débiteur était en


cessation de paiements après l’ouverture de la procédure de sauvegarde ET si les conditions du
redressent sont remplies ET si aucun plan de sauvegarde n’a été adopté ou plan de sauvegarde
impossible. Soit plan de sauvegarde, le projet de plan présente les perspectives de redressement, les
modalités de règlement du passif, l’exposé des perspectives d’emploi, l’analyse des offres
d’acquisition présentées par des tiers. Certaines entreprises peuvent solliciter une procédure de
sauvegarde accélérée.

2)  Le redressement judiciaire : ouverte à tout débiteur en cessation de paiements. Cette


procédure est destinée à la poursuite de l’activité de l’activité de l’entreprise, au maintien
de l’emploi et aux règlements des différentes dettes. Il y a également une période
d’observation au début de la procédure.
L’ouverture de la procédure : peut se faire par le débiteur (au plus tard dans les 45 jours qui suivent
la cessation de paiements, par le ministère public, par tout créancier.

Le jugement de redressement est publié au RCS ou au Répertoire des métiers + mention inscrite sur
le K-bis.

Les acteurs de la procédure sont les mêmes que la sauvegarde.

La particularité de la période suspecte :

Le jugement d’ouverture fixe la date de cessation des paiements qui ne peut être antérieure de plus
de 18 mois à la date de jugement.

La période entre la date de cessation des paiements et la date du jugement d’ouverture sera
qualifiée de « période suspecte » : pendant laquelle le débiteur a pu réaliser des actes qui ont
aggravé les difficultés.
Certains actes passés pendant cette période peuvent être annulés afin de reconstituer l’actif du
débiteur (à condition que la raison soit grave : acte anormal…).

Fin de la procédure :

Elle peut déboucher sur une liquidation judiciaire (3) si le redressement de l’entreprise est
impossible.

À la demande de l’administrateur, le tribunal peut ordonner la cession totale u partielle de


l’entreprise si le redressement n’est pas possible.

3) La liquidation judiciaire : concerne le débiteur en cessation de paiements et dont le


redressement est impossible. Le but est de mettre fin à l’activité de l’entreprise. Il n’y a pas de
période d’observation sauf si une sauvegarde ou un redressement a précédé la liquidation.

Clôture de la procédure : prononcée par le juge et c’est lorsqu’il n’existe plus de passif exigible. Si le
liquidateur ne dispose pas plus d’argent pour désintéresser les créanciers et si l’actif est insuffisant
pour la poursuite de la liquidation. Lorsque la poursuite de la liquidation est disproportionnée au
regarde des difficultés.

Nota : il existe une procédure de liquidation simplifiée sous conditions.

Chapitre 2.8 LES SÛRETÉS

Définition et intérêt d’une sûreté :

Une sûreté correspond à une garantie que prend un créancier afin d’éviter que sa dette ne soit pas
honorée.

Cette garantie peut correspondre à une somme d’argent (gage-espèces), à un bien (gage réel) ou à
une personne (cautionnement).

La garantie peut porter sur un :

- Bien meuble (corporel) : gage


- Bien immeuble : hypothèque

Un créancier qui ne dispose d’aucune sûreté est appelé : créancier chirographaire (= ordinaire).

Un créancier qui dispose d’une sûreté est appelé : créancier privilégié.

La sûreté permet de passer avant les créanciers chirographaires en cas de non-paiement de ses
dettes par le débiteur.

1) Saisie conservatoire : cette action permet que les biens du débiteur soient temporairement
bloqués en attendant l’échéance de la créance.
2) Action oblique : permet au créancier d’agir à la place du débiteur quand ce dernier néglige
de réclamer ses propres créances.
3) Action paulienne : permet d’empêcher le débiteur de provoquer sa propre insolvabilité.

Les sûretés mobilières :


Elles peuvent être d’origine :

- Légale (= privilèges) : privilège des frais de justice, privilège des frais funéraires, privilège des
salariés, privilèges fiscaux.
- Conventionnelle (= gage ou nantissement) : en principe, le gage entraîne la dépossession
que l’on met en gage, mais il existe des gages sans dépossession.
Le bien remis en gage (si dépossession) peut être remis à un tiers (= entiercement).
À l’issus du contrat de gage, la dette devient exigible : si le débiteur la règle, le bien lui est
restitué (si dépossession) ; si le débiteur ne règle pas, le gagiste peut : vendre la chose pour
se payer sur le prix OU garder la chose en paiement du prix OU retenir la chose gagée.

Le nantissement porte sur un bien meuble incorporel.

On peut nantir des créances, des droits d’associé de société, un fonds de commerce, des droits de
propriété intellectuelle.
Le nantissement se fait sans dépossession.

On ne peut pas nantir les marchandises.

Les sûretés immobilières :

- L’hypothèque : le débiteur, propriétaire d’un bien immeuble, va garantir la créance de son


créancier en mettant ce bien en garantie.
- Le prêt viager hypothécaire (ou hypothèque inversée) : le propriétaire d’un bien immeuble à
usage d’habitation, contracte un prêt sous forme de rente ou de capital en hypothéquant son
bien.
- Le gage immobilier : il s’agit d’une sûreté sur un immeuble avec dépossession du débiteur.
En cas de défaillance du débiteur pour le règlement de sa dette, le créancier pourra
conserver le bien et il pourra également bénéficier de l’usufruit jusqu’au complet paiement
de la dette.
Le cautionnement :

 il s’agit d’une sûreté personnelle. Par la caution, une personne s’engage à satisfaire une obligation
envers un créancier en cas de défaut du débiteur de cette obligation.

Le cautionnement peut être :

- Simple : la caution du bénéfice de discussion qui ne l’oblige que si le créancier n’a pas été
réglé par le débiteur ET du bénéfice de division s’il y a plusieurs cautions, obligeant le
créancier à diviser les poursuites entre les cautions (garantie permettant d'assurer
l'exécution d'un contrat lorsque l'une des parties ne le fait pas).
-
- Solidaire : à l’échéance, le créancier peut, indistinctement, poursuivre son débiteur ou la
caution (le créancier ne peut se retourner automatiquement contre le débiteur lorsque ce
dernier fait défaut à ses obligations).

Chapitre 3.1 THÉORIE GÉNÉRALE DU CONTRAT

Définition du contrat :
Le contrat est un acte juridique, écrit ou non, qui unit deux ou plusieurs personnes par un lien de
droit.

Contrat synallagmatique : les parties s’engagent de manière réciproque, chacun attend quelque
chose de l’autre.
Les différentes obligations (en fonction de leur nature) :

- Obligation de donner : obligation pour le vendeur d’une voiture de remettre le véhicule à


l’acheteur.
- Obligation de faire : obligation pour le salarié de travailler consciencieusement.
- Obligation de ne pas faire : clause de non-concurrence d’un contrat de travail (ex :
engagement de ne pas travailler pour une entreprise concurrente).
Les différentes obligations (en fonction de leur étendue) :

- Obligation de résultat : le débiteur s’est engagé à obtenir un résultat. Un échec, dans ce


résultat à atteindre, constitue une faute et suffit à engager la responsabilité du débiteur (ex :
le transporteur s’engage à conduire le voyageur sain et sauf à destination).
- Obligation de moyens : le débiteur s’est engagé à mettre tous les moyens en œuvre dont il
dispose pour atteindre le résultat. Si le résultat n’est pas atteint, le créancier doit prouver la
faute du débiteur dans la mise en œuvre des moyens (ex : le médecin s’engage à tout faire
pour guérir le malade, mais il ne peut pas garantir une guérison).
La formation du contrat :

- Principe de liberté contractuelle : cela renvoie à 3 grandes libertés :


 Liberté de contracter ou non

 Liberté dans le choix du cocontractant

 Liberté dans la détermination du contenu du contrat

- Principe du consensualisme : le contrat existe dès l’échange des consentements par les
parties sans forme particulière.
Les précontrat / avant-contrats / pourparlers / promesses  avant de signer un contrat, les parties
s’engagent souvent dans des négociations précontractuelles.

Il existe 2 types de promesses :

- Promesse unilatérale : une seule partie s’engage, l’autre partie peut lever l’option ou
s’engager à son tour (ex : devis)
- Promesse synallagmatique : les deux parties s’engagent à signer un contrat futur, elles ne
peuvent se désengager que par accord mutuel ou pour des causes légitimes (ex : promesse
de vente d’un bien immobilier).
La force obligatoire des contrats :

 Les contrats s’imposent aux parties (elles doivent respecter leurs engagements) ; au juge (il doit
appliquer le contrat et ne peut le modifier) ; au législateur (principe de non rétroactivité de la loi).

Les conditions de validité des contrats :

 Pour être valable, TOUT contrat doit réunir 3 conditions :

1) Consentement non vicié : le contrat se forme par la rencontre du consentement des parties,
ce consentement doit être réel, sans défaut et sans vice sinon le contrat est nul.
Les 4 vices du consentement sont les suivants :

● Erreur : un des cocontractants s’est trompé. L’erreur doit porter sur un élément substantiel
de la chose (ex : confusion entre un tableau et sa copie).
● Dol : manœuvre frauduleuse destinée à tromper le cocontractant. Elle doit être
intentionnelle et déterminante.
● Violence : contrainte exercée sur la volonté du contractant pour arracher son consentement.
La violence peut être physique ou morale.
● Lésion (coupure) : préjudice subi par une des parties en raison d’un déséquilibre très
important dans les conditions financières résultant du contrat. La lésion ne peut être
invoquée que lors d’une vente d’immeuble ou si l’un des contractants est un mineur ou un
incapable majeur (car les mineurs et incapables ne peuvent pas contracter seuls).

2) La capacité : toute personne est capable de contracter sauf les mineurs non émancipés et
les incapables majeurs.

3) Contenu licite et certain : le contrat ne peut déroger à l’ordre public, le prix/objet du


contrat doit être déterminé ou déterminable.

La nullité du contrat : effacement rétroactif (= en arrière) du contrat, c’est comme s’il n’avait jamais
existé.

Il existe 2 types de nullité (du contrat) :

- Nullité relative : incapacité ou vice de consentement. Seules les parties au contrat peuvent
engager l’action en nullité.
- Nullité absolue : contenu illicite ou incertain. Toutes les personnes concernées (de près ou
de loin) peuvent engager cette action.
La prescription pour ces 2 nullité est de 5 ans.

Le contrat prend fin lorsqu’il y a :

- Nullité : contrat non valablement formé.


- Résiliation : lorsque les parties (ou une seule) décident de ne pas poursuivre, elles y mettent
fin. Si l’un n’exécute pas ses obligations, l’autre peut demander au juge la résiliation du
contrat (= résiliation judiciaire).
- Résolution : avec la clause résolutoire (le contrat n’existera pas si un évènement survient,
ex : l’achat immobilier ne pourra pas se faire si la banque refuse le prêt).
- Exception d’inexécution : un des cocontractants refuse d’exécuter son obligation tant que
l‘autre n’a pas remplie la sienne.
L’exécution forcée en nature : consiste à contraindre le débiteur à exécuter l’obligation qu’il n’a pas
ou qu’il a mal exécutée.

Limites : impossibilité de procéder à l’exécution forcée ; disproportion manifeste entre son coût pour
le débiteur et son intérêt pour le créancier.

Les clauses (ou stipulations) contractuelles :

 phrases contenues dans un contrat qui précisent les droits et obligations spécifiques de chacun.

Il en existe plusieurs telles que : clause de révision du prix ; clause de réserve de propriété ; clause
pénale ; clause résolutoire ; clause suspensive ; clause limitative ou exonération de responsabilité
(⚠️cette clause est interdite dans les contrats entre professionnels et consommateurs) ; clause
compromissoire (les parties soumettent par avance, leurs éventuels litiges à un arbitre) ; clause
attributive de compétence (contrat entre 2 parties de nationalités différentes).
Les clauses abusives :
Le Code de la consommation a créé une instance chargée de lister les clauses contenues dans les
contrats proposés par des professionnels à des consommateurs.

Une clause abusive est une clause « non écrite » (= nulle).

Exemples : dans un contrat de bail d’habitation ou dans un contrat d’assurance « multirisques


habitation ».

Chapitre 3.2 LE DROIT DE LA CONSOMMATION

Les grands principes du droit de la consommation :

 Le droit de la consommation encadre les relations entre un professionnel et un consommateur.

 Il est régi par le Code de la consommation.

 Ce droit est très protecteur pour le consommateur : délai de rétractation, protection sur les
achats en ligne, garanties sur les produits achetés…

Les principales règles de protection :

● Obligation générale d’information : les informations doivent être communiquées de


manière « lisible et compréhensible » et doivent porter sur les caractéristiques essentielles
du bien ou service, le prix, délai, coordonnées, garantie, possibilité de recourir à un
médiateur de la consommation.
Tout vendeur doit informer le consommateur sur les prix et les conditions particulières de la
vente.

En présence d’une clause de reconduction tacite, le consommateur doit être informé sur sa
faculté de ne pas reconduire le contrat à partir d’une certaine date, il peut mettre fin au
contrat à tout moment (ex : renouvellement abonnement forfait téléphonique).

● Le formalisme contractuel : en principe, le contrat de consommation est formel (=écrit).


Les clauses des contrats doivent être claire et compréhensible, elles s’interprètent dans le
sens le plus favorable au consommateur.

Les clauses abusives sont celles qui ont pour objet ou de créer un déséquilibre significatif
entre les droits et obligations des parties au contrat.

● Les associations de consommateurs agrées (ex : UFC – Que Choisir) : elles peuvent
demander au juge de supprimer dans un contrat des clauses considérées comme abusives.
● La responsabilité du fait des produits défectueux : le consommateur doit bénéficier, sur les
produits qu’il achète, de la sécurité à laquelle il est légitimement en droit de s’attendre.
La victime du dommage peut être : un professionnel (clause d’exonération de responsabilité
limités aux biens à usage professionnel) ou un consommateur (stipulation de limitation ou
d’exonération de responsabilité interdite).
Le produit défectueux : tout bien meuble (même s’il est incorporé dans un bien immeuble).
● Obligation de conformité : le produit doit être vérifié avant sa mise en place sur le marché
(garantie légale de conformité pour le consommateur).
En cas de défaut de conformité : le choix est laissé à l’acheteur, il décide soit de réparer le
bien ou le remplacer.

● La garantie contre les vices cachés : défectuosité cachée rendant le produit impropre à
l’usage auquel il est destiné.
L’acheteur dispose d’un délai de 2 ans à compter de la découverte du vice pour demander
soir le remboursement intégral du prix et restituer le produit (action rédhibitoire), soit une
réduction du prix en gardant la chose (action estimatoire).
⚠️quelques exceptions pour les biens immeubles et animaux domestiques : règles
spécifiques sur les vices cachés.
La conclusion du contrat :

● Le délai de rétraction : toute vente à distance permet à l’acheteur de disposer d’un droit de
rétractation de 14 jours. Si le vendeur ne mentionne pas cette possibilité à l’acheteur, ce
délai passe à 12 mois.
Il s’agit de pouvoir retirer son consentement, sans fournir de motif et sans pénalité
financière.
Le délai de rétraction n’est pas possible lorsqu’il s’agit de : CD, DVD, journaux
périodique/magazines…
⚠️la vente en magasin physique, salon ou foire, n’offre pas de délai de rétraction à
l’acheteur.

● Le paiement par le consommateur : en cas de conclusion d’un contrat hors établissement,


le professionnel ne peut pas recevoir l’argent du consommateur avant l’expiration d’un délai
de 7 jours à compter de la conclusion du contrat.
Le recours en justice :

● La loi du 17 mars 2014 : prévoit qu’une association de défense des consommateurs « peut
agir devant une juridiction civile afin d’obtenir la réparation des préjudice individuels subis
par des consommateurs, ayant pour cause commune, un manquement d’un professionnel à
ses obligations, notamment à l’occasion de la vente du bien ou service ».
Cette action de groupe (ou class action) ne peut porter que sur la réparation des préjudices
patrimoniaux résultant des dommages matériels subis par les consommateurs.

Le Code de la consommation dispose que : « tout consommateur a le droit de recourir


gratuitement à un médiateur de la consommation en vue de la résolution amiable du litige
qui l’oppose à un professionnel ».

La spécificité du contrat électronique :

● La loi LCEN (Loi pour la Confiance dans l’Économie Numérique) du 21 juin 2004 définit la
notion de commerce électronique : activité économique par laquelle une personne propose
ou assure à distance et par voie électronique la fourniture de biens ou de services, y compris
lorsqu’ils ne sont pas rémunérés par ceux qui les reçoivent (ex : blog, wikipédia…).

● La signature électronique avec 3 conditions :


 Fiabilité de l’identification garantissant le lien avec le contrat ;

 Identité du destinataire assurée ;


 Intégrité de l’acte de garantie.
La loi a créé la certification de la signature électronique qui permet d’authentifier la signature et
donc la rendre valable.

● L’archivage électronique : avec des normes et certifications qui le garantissent (ex :


certification NF461)
● La protection du cyberacheteur : la RGPD (Règlement Général sur la Protection des
Données), la collecte d’informations personnelles de l’acheteur doit se limiter au strict
nécessaire : bandeau cookies (collecte de données) ; accord exprès de l’acheteur (inscription
newsletter) ; création d’un compte client (consultation, suppression, modification).
● L’information du cyberacheteur : les CGV (Conditions Générales de Vente) doivent être
portées à la connaissance de l’acheteur  document qui liste les obligations liées à la vente.
● Le double-clic : l’acheteur doit pouvoir vérifier sa commande, la modifier éventuellement,
avant de la valider  il clique une 1ère fois puis après vérification, il confirme la commande
par un 2nd clic.
● La confirmation de la commande : dès la validation de la commande par l’acheteur, le
vendeur doit la confirmer par mail.
● La conservation du contrat électronique : lorsque l’achat porte sur une somme supérieure
ou égale à 120€, le vendeur doit en conserver une copie pendant 10 ans et la tenir à
disposition de l’acheteur.

Chapitre 3.3 LE DROIT COMMERCIAL

Le fonds de commerce :

Il s’agit d’un bien mobilier incorporel composé d’éléments mobiliers corporels et


incorporels.

Il comprend plusieurs éléments tels que :

- Le nom commercial
- La clientèle 
- Le droit au bail : le commerçant doit louer les murs dans lesquels il exerce, il bénéficie à ce
titre des baux commerciaux.
Le droit au bail peut être céder indépendamment du fonds de commerce, sur accord du
bailleur.
Le pas-de-porte est une somme d’argent versée au propriétaire des murs si les locaux sont
vides.
- L’enseigne : permet d’identifier le fonds lui-même, elle est protégée.

Le contrat du fonds de commerce doit être rédigée à l’écrit.


La commune dispose d’un droit de préemption : le cédant doit adresser au maire, une
déclaration préalable précisant de nombreuses mentions, le maire peut rétrocéder le commerce
à un commerçant ou artisan.
La vente est publiée et enregistrée au JAL (Journal Annonces Légales) + BODACC
(Bulletin Officiel des Annonces Civiles et commerciales) dans les 15 jours de la vente.

La location-gérance : le propriétaire du fonds va le louer à un commerçant pour que ce


dernier l’exploite.

Le bail commercial :
Certaines dispositions sont d’ordre public = on ne peut donc pas y déroger : durée du bail,
droit au renouvellement du bail, cession du bail à l’acquéreur du fonds de commerce, révision
des loyers, déspécialisation, droit de préférence au locataire en cas de cession du local.
Le Code de commerce vise donc principalement, les commerçants et les artisans qui exploitent
un fond.
Il faut que l’exploitation du fonds soit : effective (une clause du bail peut prévoir sa
réalisation en l’absence d’activité effective), autonome, et à clientèle propre.

La Loi n°2014-626 du 18 juin 2014 pose quelques règles spécifiques telles qu’un état des
lieux obligatoires, et un état complet des charges/taxes/impôts/redevances ainsi que la
répartition bailleur/locataire.

Le non-renouvellement en fin de bail par le bailleur peut ne pas avoir lieu pour différentes
causes : motif grave et légitime à l’encontre du locataire, un immeuble devant être démoli,
reprise du fonds pour y habiter ou construire autre chose.
Cependant, le bailleur doit verser au locataire une indemnité d’éviction qui couvre le
dommage subit par la perte de la clientèle, qui est généralement égale à la valeur du fonds de
commerce.

Le preneur a un droit de préemption en cas de cession du local commercial par le bailleur (=


il est prioritaire pour l’achat).
⚠️le droit de préemption ne s’applique pas en cas de cession du local commercial dans le
cadre d’une cession unique ou en cas de cession au conjoint du bailleur ou un membre de sa
famille.

Le bail a une durée de 9 ans minimum mais le bailleur peut résilier le bail par anticipation
mais sous conditions.
Tous les 3 ans, chaque partie peut demander au juge la révision du loyer.
Le montant du loyer peut être fixé par rapport au montant du chiffre d’affaires qui a été réalisé
par la société (= clause-recettes).

En droit commercial, il existe différents types de contrat :


 Le contrat de concession : contrat par lequel un concessionnaire, le « distributeur »,
assure sur un territoire déterminé (sur lequel il dispose d’une exclusivité territoriale) la
distribution des produits du concédant.
Les biens concernés doivent être fournis de manière régulière au concessionnaire.
Le concessionnaire agit de manière indépendante et sous sa propre responsabilité (sauf
défectuosité des produits).

 Le contrat de franchise : un franchiseur, s’engage à communiquer un savoir-faire à


un franchisé et à lui procurer la jouissance d’une marque et des marchandises, en
échange d’une utilisation saine de ce savoir-faire et d’une exclusivité
d’approvisionnement auprès du franchiseur.

⚠️Le contrat de franchise se distingue du contrat de concession car il comporte :

- La licence d’une marque : possibilité pour le franchisé de distribuer des produits/services de


la marque que le franchiseur ne distribue pas.
- La licence de savoir-faire : transfert de connaissances, compétences, recettes, procédés de
fabrication etc.

 Le contrat de distribution : un fournisseur s’engage à approvisionner dans un secteur


déterminé, un ou plusieurs commerçants qu’il choisit en fonction de la qualité (pour
conserver une bonne image de marque) et le distributeur peut vendre des produits
concurrents.

 Le contrat de sous-traitance : un professionnel confie la réalisation d’une ou


plusieurs de ses missions à un autre professionnel (= le sous-traitant).
Il n’y a pas de lien de subordination entre le sous-traitant et son client.

Chapitre 3.4 LE DROIT BANCAIRE

Le droit bancaire est un contrat à titre onéreux.

Tous les contrats de crédit supposent l’évaluation de la situation personnelle de l’emprunteur (ex : il
ne faut pas être à découvert).

L’emprunteur n’a pas de droit au crédit, c.-à-d. que la banque peut lui refuser le crédit (sauf
discrimination).

Les clauses du contrat ne doivent pas être abusives.

Un mineur n’a pas la capacité de contracter seul un crédit. Si jamais la banque lui prête de l’argent,
le mineur ne sera pas tenu de restituer les fonds qui ont été dilapidés (car la banque n’était pas
censée lui octroyer ce prêt).

Le crédit doit obligatoirement mentionner le Taux Annuel Effectif Global (TAEG), qui corresponds à
tous les frais/intérêts. Ce taux toujours être mentionné à l’écrit.

Il existe plusieurs formes de crédit :

1) Le crédit à la consommation (montant compris entre 200 et 75 000€) :


Il est régi par le Code la consommation.
Il s’agit de toutes formes de crédits tels que :

- Le prêt personnel : avance d’une somme d’argent non affectée à une opération déterminée.
- La vente à crédit ou à tempérament : paiement différé du prix d’une prestation en une seule
dois ou paiement échelonné.
- Le crédit renouvelable : réserve d’argent qui se reconstitue à l’identique au fur et à mesure.
- Le découvert bancaire : avec le paiement des agios.

Le crédit à la consommation fait l’objet d’un lourd formaliste précontractuel : fiche, notice, offre,
notifications…

Il existe un droit spécial de la publicité pour les crédits de la consommation, mais les mentions
obligatoires destinées au public doivent être claires, précises et visibles.

Information précontractuelle de l’emprunteur :


Le prêteur va vérifier certaines informations à partir du Fichier des Incidents de remboursements
des Crédits aux Particuliers (FICP) qui est géré par la Banque de France.

Remise de l’offre et contrat :


L’offre doit être fournie en autant d’exemplaires qu’il y a de parties.
Le prêteur est obligé de maintenir sa proposition pendant 15 jours.

Lorsque l’emprunteur accepte l’offre, le prêteur dispose de 7 jours pour agréer valablement l’offre
(faire des modifications ou non).

Ensuite, l’emprunteur disposera d’un délai de rétractation de 14 jours sans motif à fournir.

2) Le crédit immobilier :
C’est un prêt consenti par la banque pour financer l’acquisition d’un bien immobilier à usage
d’habitation ou l’acquisition d’un terrain.

La banque va analyser les critères financiers du dossier et si elle accepte, l’emprunteur devra lui
fournir une assurance.

Cependant, l’assureur se concentra sur le risque de maladie (en lui demandant de remplir un
questionnaire médical pour voir les antécédents de celui qui emprunte), car si ce dernier est atteint
d’une pathologie, il y aura un risque plus important de défaut de remboursement. L’assureur peut
donc refuser d’assurer ou assurer avec une surprime.

L’encadrement des prêts à risque aggravé : convention « s’Assurer et Emprunter avec un Risque
Aggravé de Santé » (AERAS) avec notamment le droit à l’oubli, où il s’agit d’une absence de
déclaration d’un ancien cancer dans un questionnaire médical.

Étude de la solvabilité de l’emprunteur :


Elle doit être réalisée par un prêteur portant sur les informations nécessaires, suffisantes,
proportionnées et relatives aux revenus et dépenses de l’emprunteur.

La formation du contrat :

Le prêt immobilier peut être réalisée par voie postale ou électronique. Elle doit comporter des
mentions obligatoires (ex : identité des parties, objet, échéancier des amortissements). L’offre doit
rappeler à l’emprunteur qu’il est libre de choisir son assurance.

L’offre est maintenue pendant une durée minimale de 30 jours dès réception par l’emprunteur.

Définition du crédit-bail : opération financière par laquelle un établissement de crédit dénommé le


« crédit-bailleur » donne en location à un « crédit-preneur » des biens d'équipement, tels, qu'un
fonds de commerce, de l'outillage, une voiture, un parc automobile ou des biens  immobiliers. 
Le crédit-bail est toujours assorti d’une promesse unilatérale de vente du bien en fin de contrat. Il
s’agit de la Location Option d’Achat (LOA).

Les obligations du crédit-preneur : paiement des loyers ; entretien du bien ; assurance ; restitution
du bien à l’issue du contrat (s’il décide de ne pas l’acquérir).

Les obligations du crédit-bailleur : préciser au crédit-preneur l’étendue de l’engagement du crédit et


vérifier sa solvabilité ; si le crédit-preneur est un professionnel, le crédit-bailleur doit accomplir la
publicité du crédit-bail sur un registre tenu par le greffe du tribunal de commerce dans le ressort
duquel le client est immatriculé.

Chapitre 4.1 LA RESPONSABILITÉ CONTRACTUELLE ET EXTRACONTRACTUELLE

Il existe 2 types de responsabilité civile :

1) La responsabilité contractuelle : qui découle de l’exécution d’un contrat (ex : mauvaise


exécution d’un contrat).
Pour prouver la responsabilité contractuelle, il faut 3 éléments :
 Une faute (ex : non réalisation d’une prestation prévue au contrat, mauvaise exécution
du contrat…).
 Le lien de causalité : consiste à prouver que la faute a entraîné le dommage en
question.
 Un dommage : il peut être matériel (ex : endommagement d’un produit) ; moral (ex : le
dommage a créé une dépression) ; corporel (ex : blessure grave) et écologique (ex :
marée noire causée par le pétrole).

La réparation du préjudice peut prendre plusieurs formes telles que : des dommages et
intérêts ; une exécution forcée : des astreintes pour retard ; résiliation ou résolution
(=annulation) judiciaire du contrat.

2) La responsabilité extracontractuelle : rapport entre 2 particuliers (ex : accident de voiture).

Les 2 sortes de responsabilité extracontractuelle : responsabilité pour faute, où la victime


devra prouver la faute, le dommage et le lien de causalité ; et la responsabilité sans faute, où
la victime prouve juste le dommage.

⚠️il est important de faire la distinction entre les différentes responsabilités extracontractuelle car
il y en a plusieurs :
Resp. du fait personnel Resp. du fait d’autrui Resp. du fait des choses

Chacun est responsable du dommage On est responsable de son propre fait On est responsable des ch
qu’il cause à autrui de son propre fait mais également des actes des personnes la garde et la maîtrise
que l’on a sous sa garde

3 conditions exigées : faute + dommage + 3 conditions exigées Présomption de responsab


lien de causalité responsabilité sans faute

Ex. : un passant bouscule un autre dans la Ex; : les parents sont responsables Ex. : on est responsable de
rue qui tombe et se casse le bras civilement des actes de leurs enfants causés par le chien que l’o

Informations complémentaires :

Pour la responsabilité du fait des choses : ce n’est pas le propriétaire de la chose qui est
responsable mais son gardien, il faut que ce gardien en ait également la maîtrise.

Pour la responsabilité du fait des produits défectueux : le producteur responsable est celui qui agit à
titre professionnel ET qui fabrique un produit fini / matière première / partie composante.

Un produit est considéré comme défectueux lorsqu’il n’offre pas la sécurité à laquelle on peut
légitimement s’attendre.

La réparation du dommage : la responsabilité du fait des produits défectueux va prendre en charge


la réparation des dommages corporels (ex : frais de soins) et la réparation des dommages matériels
d’un montant supérieur à 500€.

Si le producteur/fabriquant ne peut être retrouvé ou identifié, le vendeur/loueur sera alors


responsable. ⚠️Ce dernier a 3 mois pour se retourner contre son producteur.

Le principe de la réparation du dommage :

- Réparation intégrale du dommage


- Rien que le dommage
- Dommage certain et direct

L’action de groupe : permet à des consommateurs, victimes d’un même préjudice de la part d’un
professionnel, de se regrouper et d’agir en justice au cours d’une même instance.

Chapitre 4.2 LA RESPONSABILITÉ PÉNALE


Il existe 3 types d’infractions pénales (du moins grave au plus grave) :

- Contraventions : amende, jugés par le Tribunal de police.


- Délits : peine d’emprisonnement de 2 ans à 10 ans et/ou amende supérieure à 3750€. Jugés par
le Tribunal correctionnel.
- Crimes : réclusion criminelle de 10 ans à 30 ans ou perpétuité. Jugés par la Cour d’assises.

Action publique : consiste pour l’État à poursuivre l’auteur d’une infraction pénale. Elle est
déclenchée soit par une plainte de la victime ou d’un témoin, soit par initiative du Parquet.

La prescription est de 20 ans pour les crimes (sauf exceptions : crime contre d’humanité) ; 6 ans pour
les délits et 1 an pour les contraventions. C.-à-d. qu’au-delà, il est impossible de poursuivre
quelqu’un en justice car c’est déjà trop tard.

Les possibilités du parquet après le dépôt d’une plainte : classement sans suite ; enquête ;
poursuites ; citation directe ; nommer un juge d’instruction (pour les crimes).

Les mandats du juge d’instruction :

- Mandat de recherche : garde à vue.


- Mandat de comparution : mise en demeure de se présenter devant un juge d’instruction.
- Mandat d’amener : la police conduit une personne devant un juge d’instruction.
- Mandat d’arrêt : la personne est conduite en maison d’arrêt.
- Mandat de dépôt : détention provisoire d’une personne dans une prison.
- Mandat de perquisition : par l’Officier de Police Judiciaire (OPJ).

Le principe de la liberté de la preuve : tous moyens de preuve valables appréciés par le juge (pas
d’atteinte aux droits de la défense ; pas de violence ; pas de moyens déloyaux).

Les principes directeurs de la procédure pénale :

- Présomption d’innocence : toute personne qui se voit reprocher une infraction est réputée
innocente tant que sa culpabilité n’a pas été légalement démontrée, c.-à-d. que le doute
bénéficie à l’accusé.
- Principe de légalité : pour poursuivre quelqu’un, il faut un texte préalable clair et précis.
-  Principe du contradictoire : chaque partie doit pouvoir discuter es arguments et les moyens
de preuve qui lui sont opposés.

L’auteur de l’infraction et le complice :

Pour poursuivre l’auteur, il faut 3 éléments :

- Élément légal : texte juridique qui prévoit l’infraction.


- Élément matériel : infraction déjà commise ou en cours d’exécution.
- Élément intentionnel : l’auteur doit avoir conscience de ce qu’il a fait.
Le complice est celui qui fournit de l’aide et des moyens à l’auteur, il encourt les mêmes sanctions.

Les causes d’irresponsabilité pénale :

- La légitime défense : avec les 3 conditions cumulatives dont la riposte nécessaire,


proportionnée à l’attaque et concomitante à l’attaque.
- Ordre de la loi ou de l’autorité publique : infraction dictée par loi (ex : violation du secret
médical révélé car viol).
- État de nécessité (ex : père qui vole de la nourriture pour ses enfants).
- Troubles psychiques.
- Erreur de droit (ex : délivrance erronée d’un permis de construire).
- Mineur : jusqu’à 13 ans il est irresponsable pénalement.
Les généralités sur les infractions pénales :
Pour les personnes physiques, il existe de nombreuses sanctions
possibles pour une infraction : prison, amende, TIG (= Travail
d’Intérêt Général), bracelet électronique, sursis…

Pour les personnes morales : amende

Il faut distinguer la peine principale des peines complémentaires et


accessoires

Peine principale = sanctionne l’infraction pénale (ex. : vol = délit


puni 1 an de prison)

Peine complémentaire = peut venir s’ajouter à la peine principale


(ex. : suspension du permis de conduire en cas de délit routier)

Les principes de l’application de la peine :

Principe de légalité de la peine = un texte de loi doit prévoir la


peine

Prohibition des peines automatiques = la juridiction doit


prononcer expressément la peine

Principe de la responsabilité personnelle = seule la personne


déclarée responsable doit subir la peine

Individualisation de la peine = la personnalité de l’auteur de


l’infraction est prise en compte dans le prononcé de la peine

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