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Chapitre 1.1 NOTIONS
Droit : ensemble de règles de conduite entre les individus dans une société et dont le non-respect est
sanctionné par l’État. Le droit est objectif, il est donc différent de la morale qui est propre à chaque
individus (sentiments, émotions…).
Droit objectif : s’applique à tout le monde sans faire de distinction et il a un caractère obligatoire
Droit subjectif : constitué des droits patrimoniaux qui peuvent être cédés (ex : droits intellectuels,
propriété …) et des droits extrapatrimoniaux qui sont inaliénables (ex : état civil, droits de la
famille, droits civiques et politiques).
Le droit privé englobe le droit commun (ex : droit civil, droit pénal) et les droits spéciaux (ex : droit
commercial, droit du travail).
Peine : sanctions du droit pénal c.à.d. contraventions, délits, crimes (amendes, peines
d’emprisonnements…).
Dommages et intérêts : réparent par une somme d’argent les dommages causés à une personne.
Préjudice corporel, matériel, moral, écologique.
Nullité : annulation des contrats en raison de la violation des règles légales (ex : vices du
consentement).
Fait juridique : évènement volontaire ou non dont les conséquences juridiques n’ont pas été
souhaitées par l’auteur, il se prouve par tous moyens (témoignage, écrit, enregistrement à l’insu de
la personne…)
⚠️La naissance et le décès sont des faits juridiques mais ils se prouvent par écrit.
Acte juridique : évènement volontaire dont les conséquences juridiques ont été voulus par leurs
auteurs.
Les actes juridiques jusqu’à 1500 euros : preuve libre mais obtenu de bonne foi.
Si supérieur à 1500 euros : preuve écrite obligatoire.
2 exceptions à la preuve écrite existent : impossibilité morale (ex : demander une chose délicate à
notre futur employeur) et impossibilité matérielle (ex : incendie, vol) DONC un commencement de
preuve peut être accepté (ex : écrit incomplet, mail, chèque…).
Présomption : lorsque la loi prévoit que l’on puisse apporter une preuve contraire.
- Preuve d’un bien meuble : en principe, la possession vaut titre, c.-à-d. que le simple fait de
posséder le bien permet à la personne d’en devenir propriétaire.
- Preuve d’un bien immeuble : usucapion (possession de 30 ans et plus), titre de propriété
(acte notarié). La preuve est libre.
L’action en justice :
- Avoir un intérêt pour agir : l’intérêt doit être né et actuel ; légitime et personnel.
- Avoir la qualité pour agir : il faut disposer d’un titre qui donne droit à l’action en justice
(ex : contrat, facture, témoignage…).
- Avoir la capacité juridique : le demandeur doit avoir la capacité d’ester (= agir) en justice,
c.-à-d. la capacité d’exercice et de jouissance.
Les voies de recours sont : l’appel ; le pourvoi en Cassation ; l’opposition ; la tierce opposition et la
révision.
Il existe 3 modes de règlements des conflits, ils ont tous pour but de régler un conflit à l’amiable
entre deux parties :
Personnalité juridique : dispose de la possibilité d’ester (= agir) en justice pour la défense de ses
intérêts.
Protection de la personne : tout individu est soumis à des règles juridiques leur apportant une
protection particulière (ex : vie privée, inviolabilité du corps humain).
Adoption simple : le nom de l’adoptant est accordé au nom de l’enfant. L’enfant ou l’adulte
garde des liens avec sa famille d’origine
Adoption plénière : mêmes règles qu’en cas de filiation non adoptive on coupe tous les liens
avec la famille d’origine.
La nationalité est accordée de :
Capacité juridique : pouvoir signer un contrat, ester en justice et disposer d’un patrimoine.
L’incapacité d’exercice : l’individu n’est pas privé de sa capacité mais il ne peut pas l’exercer lui-
même (ex : le mineur), il doit être assisté par un tiers ou représenté par quelqu’un (ex : ses parents).
Majeurs incapables : majeurs atteints dans leurs facultés mentales ou qui risquent de
compromettre leur situation personnelle ou familiale. Ils doivent être protéger.
Acte de commerce : achats de biens pour les revendre en l’état et en tirer un bénéfice (acte mixte).
Acte de commerce par nature : volonté de revendre le bien (de toutes nature : meubles, bâtiments,
terrains) + tirer un bénéfice.
Acte de commerce par la forme : lettre de change, opérations sur des sociétés commerciales.
Acte de commerce par accessoire : accompli par un commerçant (prêt, assurance) ou un non-
commerçant (achat ou vente d’un fonds de commerce).
Ne peuvent être commerçants : les incapables (mineurs mêmes émancipés, majeurs sous tutelle ou
curatelle) + deux époux ne peuvent pas être commerçants dans le même commerce.
Statut d’artisan : pas plus de 10 salariés (sans compter le conjoint, ascendants associés et apprentis),
immatriculé à la Chambre des Métiers. L’artisan ne spécule ni sur le matériel, ni sur les matières
premières et ne revend jamais en l’état. Il tire l’essentiel de ses revenus de son travail manuel
(activités de transformation) et il doit avoir un diplôme spécifique. (ex : boulanger, charcutier,
activités de taxi…).
EIRL (Entreprise Individuelle à Responsabilité Limitée) : l’entrepreneur peut faire une déclaration
d’insaisissabilité pour ses biens immeubles non affectés à l’usage professionnel, cela permet de
préserver ses autres biens des poursuites des créances professionnelles.
- Communauté réduite aux acquêts : chacun des époux est titulaire des biens acquis avant le
mariage (dont il était propriétaire) et les biens obtenus après le mariage par donation,
succession, legs héritages (biens propres).
Les biens acquis pendant le mariage : revenus du capital et du travail et biens meubles ou
biens immeubles biens commun (régime légal).
- Séparation des biens : tous les biens que les époux acquièrent avec leurs revenus au cours
du mariage restent propres à chacun. Ils restent titulaires des revenus qu’ils perçoivent. Ils
sont seuls titulaires des dettes contractées autres que celles liées au ménage et à
l’éducation des enfants.
- (Régime intermédiaire : les biens propres deviennent des biens communs).
Travailleur indépendant : immatriculé auprès des organismes compétents (URSSAF, RSI, Caisse de
retraite).Activité exercée : profession libérale, artiste…
- L’entreprise individuelle : pour les personnes qui entreprennent seules, pas de capital ni de
frais de structure. Le patrimoine personnel de l’entrepreneur et celui de son établissement
sont confondus : les biens personnels de l’entrepreneur sont engagés.
- Statut de la microentreprise : pour les personnes qui veulent se mettre à leur propre compte
ou compléter leur statut de salarié afin de créer une entreprise individuelle.
Intérêt : charges sociales liés au CA (si pas de CA, pas de charges)
Titre d’artisan : disposer du CAP/BEP ou d’un titre du RNCP (Répertoire National des Certifications
Professionnelles) ou d’une expérience de 3 ans dans le métier.
Titre de maître-artisan : disposer du brevet de maîtrise dans le métier exercé après 2 ans
d’expérience professionnelle (ou immatriculé depuis au moins 10 ans au Répertoire des Métiers).
Les activités agricoles : exploitation d’un cycle biologique de caractère animal ou végétal ; les
activités exercées par un exploitant agricole qui sont dans le prolongement de l’acte de
production ; activités de cultures marines et d’exploitation de marais salants ; activités de
préparation et l’entraînement des équidés (chevaux) domestiques en vue de leur exploitation.
L’agriculteur doit exploiter une activité agricole et justifier d’un titre de propriété ou d’un titre de
jouissance sur les biens exploités.
Certaines activités sont qualifiées « arbitrairement » d’agricoles par la loi : la transformation des
produits agricoles (lait en fromage, vins, huiles) ; la commercialisation des produits agricoles (vente
des produits de la ferme) ; les activités agricoles atypiques (tourisme rural avec chambres d’hôtes).
Fermier : exploitation du bail (contrat de location) à ferme qui est conclu pour 9 ans renouvelable.
Le métayer : dispose d’un bail agricole mais partage les risques et les charges de l’exploitation
agricole.
Définition patrimoine : ensemble des droits et obligations d’une personne, évaluable en argent.
Toute personne physique ou morale en possède un.
Les biens meubles sont composés des biens corporels, que l’on peut matérialiser et toucher (ex :
voiture) et des biens incorporels, qui sont dématérialisés (ex : brevet).
Les biens immeubles (ne peuvent pas être déplacés) : sont les biens immeubles par nature (ex :
maison) et les immeubles par destination (ex : radiateur rattaché à une maison).
Bien fongible : chose mesurée par sa quantité et sa qualité, il est susceptible d’être remplacée (ex :
billet de banque).
Bien non fongible (ou corps certains) : chose spécifique et individualisé, on ne peut pas le remplacer
(ex : œuvre d’art).
L’intérêt de ces distinctions est lié au régime juridique relatif à chaque catégorie de biens.
(exemples : un bien immeuble ne peut être transféré que par un acte authentique ; la propriété d’un
bien meuble se prouve par sa simple possession sauf vol ou perte).
- Un droit de suite : permet au créancier qui en bénéficie de poursuivre le bien, peu importe à
qui appartient la propriété de ce bien, même si le bien a été cédé à une autre personne.
- Un droit de préférence : avantage accordé à un créancier d’être payé en priorité par rapport
aux autres créanciers du débiteur.
Droits réels principaux : droit immédiat sur la chose (ex : droit de propriété).
Droits réels accessoires : droit exercé sur la valeur de la chose (ex : hypothèque).
Droits intellectuels : portent sur des choses non matériels. Il existe 2 catégories :
- Droit moral : détenu par les auteurs d’œuvres sous droits d’auteurs (imprescriptible).
- Droit patrimonial : exploitation de l’œuvre (prescriptible).
Droits sur une œuvre intellectuelle : littéraire, artistique, industrielle mais il faut que la création soit
originale (ex : livre, musique…).
Droits sur une clientèle : droit des commerçants, professions libérales (ex : clientèle d’un médecin
ou avocat…).
Droit de gage général : tout créancier peut faire saisir n’importe quel bien du patrimoine du débiteur
pour se faire payer sa créance.
Le patrimoine est :
On considère qu’une personne ne peut pas transmettre l’intégralité de son patrimoine tant qu’elle
est encore en vie.
Affectation du patrimoine : le patrimoine peut être affecté en tout ou partie à un but précis (cf : Loi
Macron de 2015, EIRL).
Toute personne exerçant une activité agricole doit être inscrite au registre de l’agriculture (tenu par
la Chambre de l’Agriculture du lieu d’exploitation).
Le droit de propriété est souvent démembré (ex : après la mort de leur père, 2 enfants peuvent
hériter de la nue-propriété et leur mère de l’usufruit jusqu’à sa mort).
- Action en revendication : dans 2 cas, soit possesseur de bonne foi (revendication dans un
délai de 3 ans) OU possesseur de mauvaise foi (revendication dans un délai de 30 ans).
Transfert de propriété :
- Principe : transfert immédiat dès la vente conclue, ce qui emporte le transfert des risques sur
le bien à l’acheteur.
- Exceptions : pour les biens meubles, le vendeur peut mettre une clause de réserve de
propriété jusqu’au paiement complet du prix.
Indivision : plusieurs personnes peuvent partager ensemble un droit de propriété entier (ex : des
amis achètent une maison, ils décideront tous ensemble de ce qu’ils font avec : location,
modifications…).
L’utilisation du droit de propriété ne peut être abusive, il est important de respecter les règles
suivantes :
- Tout propriétaire est soumis au Plan Local d’Urbanisme (PLU) ou Plan d’Occupation des Sols
(POS).
- Toute restauration ou modification d’immeubles classés monuments historiques sont
réalisés sous le contrôle de l’État.
- Le droit de propriété peut être restreint par une servitude.
- Arrêté de péril : la loi de Solidarité et Renouvellement Urbains (SRU) oblige le propriétaire à
fournir à ses locataires un logement décent.
- La réquisition : retirer au propriétaire l’usage de son bien.
- Le droit de préempter : acheter avant quelqu’un d’autre certains biens.
La servitude : droit réel immobilier considéré comme une limite au droit de propriété.
(Elle permet d’améliorer l’utilité économique d’un bien par l’affectation à son service d’un autre
bien).
Ne sont pas brevetables : les théories scientifiques, les formules de maths, les couleurs etc.
Pour être protégée : l’invention doit être méconnue du public et être déposée par la personne la
plus diligente (= rapide) à l’Institut National de la Propriété Industrielle (INPI) ou OEB.
Le propriétaire du brevet doit l’exploiter sinon ses concurrents risquent de réclamer une licence
d’utilisation auprès de l’INPI.
La marque est déposée de manière illimitée mais il faut payer les redevances.
La protection dure toute la vie de l’auteur et à son décès, ce droit persiste au bénéfice de ses
héritiers pendant l’année civile en cours et les 70 années qui suivent.
Le droit moral sur l’œuvre est imprescriptible (les héritiers auront toujours un droit sur la moralité
de l’œuvre).
Droits voisins : dont disposent par les interprètes et producteurs, ces droits perdurent après leur
décès et les héritiers en bénéficient pendant l’année civile en cours et les 50 années qui suivent.
C’est une reproduction partielle ou totale d’une œuvre de l’esprit sans l’autorisation de son auteur
qui sera exposée ou vendue dans le commerce.
c’est un délit
L’acte de représentation : constitue une contrefaçon (ex : jouer une pièce de théâtre sans
l’autorisation de son auteur) sauf si ce sont des humoristes, caricaturistes ou imitateurs, à condition
de ne pas en abuser.
Les procédures collectives : sont utiles lorsque les difficultés de l’entreprise sont trop importantes.
1) La sauvegarde : ouverte sur demande d’un débiteur qui ne peut pas surmonter, seul ses
difficultés financières à condition qu’il ne soit pas en cessation de paiements. Le but est de
réorganiser l’entreprise pour régler ses dettes.
Contrats en cours : tous les contrats conclus avant le jugement d’ouverture doivent être exécutés,
même si le débiteur n’a pas exécuté toutes ses obligations .
Déclaration de créances : la créance déclarée peut être soit admise, rejetée ou constatée.
Le jugement de redressement est publié au RCS ou au Répertoire des métiers + mention inscrite sur
le K-bis.
Le jugement d’ouverture fixe la date de cessation des paiements qui ne peut être antérieure de plus
de 18 mois à la date de jugement.
La période entre la date de cessation des paiements et la date du jugement d’ouverture sera
qualifiée de « période suspecte » : pendant laquelle le débiteur a pu réaliser des actes qui ont
aggravé les difficultés.
Certains actes passés pendant cette période peuvent être annulés afin de reconstituer l’actif du
débiteur (à condition que la raison soit grave : acte anormal…).
Fin de la procédure :
Elle peut déboucher sur une liquidation judiciaire (3) si le redressement de l’entreprise est
impossible.
Clôture de la procédure : prononcée par le juge et c’est lorsqu’il n’existe plus de passif exigible. Si le
liquidateur ne dispose pas plus d’argent pour désintéresser les créanciers et si l’actif est insuffisant
pour la poursuite de la liquidation. Lorsque la poursuite de la liquidation est disproportionnée au
regarde des difficultés.
Une sûreté correspond à une garantie que prend un créancier afin d’éviter que sa dette ne soit pas
honorée.
Cette garantie peut correspondre à une somme d’argent (gage-espèces), à un bien (gage réel) ou à
une personne (cautionnement).
Un créancier qui ne dispose d’aucune sûreté est appelé : créancier chirographaire (= ordinaire).
La sûreté permet de passer avant les créanciers chirographaires en cas de non-paiement de ses
dettes par le débiteur.
1) Saisie conservatoire : cette action permet que les biens du débiteur soient temporairement
bloqués en attendant l’échéance de la créance.
2) Action oblique : permet au créancier d’agir à la place du débiteur quand ce dernier néglige
de réclamer ses propres créances.
3) Action paulienne : permet d’empêcher le débiteur de provoquer sa propre insolvabilité.
- Légale (= privilèges) : privilège des frais de justice, privilège des frais funéraires, privilège des
salariés, privilèges fiscaux.
- Conventionnelle (= gage ou nantissement) : en principe, le gage entraîne la dépossession
que l’on met en gage, mais il existe des gages sans dépossession.
Le bien remis en gage (si dépossession) peut être remis à un tiers (= entiercement).
À l’issus du contrat de gage, la dette devient exigible : si le débiteur la règle, le bien lui est
restitué (si dépossession) ; si le débiteur ne règle pas, le gagiste peut : vendre la chose pour
se payer sur le prix OU garder la chose en paiement du prix OU retenir la chose gagée.
On peut nantir des créances, des droits d’associé de société, un fonds de commerce, des droits de
propriété intellectuelle.
Le nantissement se fait sans dépossession.
il s’agit d’une sûreté personnelle. Par la caution, une personne s’engage à satisfaire une obligation
envers un créancier en cas de défaut du débiteur de cette obligation.
- Simple : la caution du bénéfice de discussion qui ne l’oblige que si le créancier n’a pas été
réglé par le débiteur ET du bénéfice de division s’il y a plusieurs cautions, obligeant le
créancier à diviser les poursuites entre les cautions (garantie permettant d'assurer
l'exécution d'un contrat lorsque l'une des parties ne le fait pas).
-
- Solidaire : à l’échéance, le créancier peut, indistinctement, poursuivre son débiteur ou la
caution (le créancier ne peut se retourner automatiquement contre le débiteur lorsque ce
dernier fait défaut à ses obligations).
Définition du contrat :
Le contrat est un acte juridique, écrit ou non, qui unit deux ou plusieurs personnes par un lien de
droit.
Contrat synallagmatique : les parties s’engagent de manière réciproque, chacun attend quelque
chose de l’autre.
Les différentes obligations (en fonction de leur nature) :
- Principe du consensualisme : le contrat existe dès l’échange des consentements par les
parties sans forme particulière.
Les précontrat / avant-contrats / pourparlers / promesses avant de signer un contrat, les parties
s’engagent souvent dans des négociations précontractuelles.
- Promesse unilatérale : une seule partie s’engage, l’autre partie peut lever l’option ou
s’engager à son tour (ex : devis)
- Promesse synallagmatique : les deux parties s’engagent à signer un contrat futur, elles ne
peuvent se désengager que par accord mutuel ou pour des causes légitimes (ex : promesse
de vente d’un bien immobilier).
La force obligatoire des contrats :
Les contrats s’imposent aux parties (elles doivent respecter leurs engagements) ; au juge (il doit
appliquer le contrat et ne peut le modifier) ; au législateur (principe de non rétroactivité de la loi).
1) Consentement non vicié : le contrat se forme par la rencontre du consentement des parties,
ce consentement doit être réel, sans défaut et sans vice sinon le contrat est nul.
Les 4 vices du consentement sont les suivants :
● Erreur : un des cocontractants s’est trompé. L’erreur doit porter sur un élément substantiel
de la chose (ex : confusion entre un tableau et sa copie).
● Dol : manœuvre frauduleuse destinée à tromper le cocontractant. Elle doit être
intentionnelle et déterminante.
● Violence : contrainte exercée sur la volonté du contractant pour arracher son consentement.
La violence peut être physique ou morale.
● Lésion (coupure) : préjudice subi par une des parties en raison d’un déséquilibre très
important dans les conditions financières résultant du contrat. La lésion ne peut être
invoquée que lors d’une vente d’immeuble ou si l’un des contractants est un mineur ou un
incapable majeur (car les mineurs et incapables ne peuvent pas contracter seuls).
2) La capacité : toute personne est capable de contracter sauf les mineurs non émancipés et
les incapables majeurs.
La nullité du contrat : effacement rétroactif (= en arrière) du contrat, c’est comme s’il n’avait jamais
existé.
- Nullité relative : incapacité ou vice de consentement. Seules les parties au contrat peuvent
engager l’action en nullité.
- Nullité absolue : contenu illicite ou incertain. Toutes les personnes concernées (de près ou
de loin) peuvent engager cette action.
La prescription pour ces 2 nullité est de 5 ans.
Limites : impossibilité de procéder à l’exécution forcée ; disproportion manifeste entre son coût pour
le débiteur et son intérêt pour le créancier.
phrases contenues dans un contrat qui précisent les droits et obligations spécifiques de chacun.
Il en existe plusieurs telles que : clause de révision du prix ; clause de réserve de propriété ; clause
pénale ; clause résolutoire ; clause suspensive ; clause limitative ou exonération de responsabilité
(⚠️cette clause est interdite dans les contrats entre professionnels et consommateurs) ; clause
compromissoire (les parties soumettent par avance, leurs éventuels litiges à un arbitre) ; clause
attributive de compétence (contrat entre 2 parties de nationalités différentes).
Les clauses abusives :
Le Code de la consommation a créé une instance chargée de lister les clauses contenues dans les
contrats proposés par des professionnels à des consommateurs.
Ce droit est très protecteur pour le consommateur : délai de rétractation, protection sur les
achats en ligne, garanties sur les produits achetés…
En présence d’une clause de reconduction tacite, le consommateur doit être informé sur sa
faculté de ne pas reconduire le contrat à partir d’une certaine date, il peut mettre fin au
contrat à tout moment (ex : renouvellement abonnement forfait téléphonique).
Les clauses abusives sont celles qui ont pour objet ou de créer un déséquilibre significatif
entre les droits et obligations des parties au contrat.
● Les associations de consommateurs agrées (ex : UFC – Que Choisir) : elles peuvent
demander au juge de supprimer dans un contrat des clauses considérées comme abusives.
● La responsabilité du fait des produits défectueux : le consommateur doit bénéficier, sur les
produits qu’il achète, de la sécurité à laquelle il est légitimement en droit de s’attendre.
La victime du dommage peut être : un professionnel (clause d’exonération de responsabilité
limités aux biens à usage professionnel) ou un consommateur (stipulation de limitation ou
d’exonération de responsabilité interdite).
Le produit défectueux : tout bien meuble (même s’il est incorporé dans un bien immeuble).
● Obligation de conformité : le produit doit être vérifié avant sa mise en place sur le marché
(garantie légale de conformité pour le consommateur).
En cas de défaut de conformité : le choix est laissé à l’acheteur, il décide soit de réparer le
bien ou le remplacer.
● La garantie contre les vices cachés : défectuosité cachée rendant le produit impropre à
l’usage auquel il est destiné.
L’acheteur dispose d’un délai de 2 ans à compter de la découverte du vice pour demander
soir le remboursement intégral du prix et restituer le produit (action rédhibitoire), soit une
réduction du prix en gardant la chose (action estimatoire).
⚠️quelques exceptions pour les biens immeubles et animaux domestiques : règles
spécifiques sur les vices cachés.
La conclusion du contrat :
● Le délai de rétraction : toute vente à distance permet à l’acheteur de disposer d’un droit de
rétractation de 14 jours. Si le vendeur ne mentionne pas cette possibilité à l’acheteur, ce
délai passe à 12 mois.
Il s’agit de pouvoir retirer son consentement, sans fournir de motif et sans pénalité
financière.
Le délai de rétraction n’est pas possible lorsqu’il s’agit de : CD, DVD, journaux
périodique/magazines…
⚠️la vente en magasin physique, salon ou foire, n’offre pas de délai de rétraction à
l’acheteur.
● La loi du 17 mars 2014 : prévoit qu’une association de défense des consommateurs « peut
agir devant une juridiction civile afin d’obtenir la réparation des préjudice individuels subis
par des consommateurs, ayant pour cause commune, un manquement d’un professionnel à
ses obligations, notamment à l’occasion de la vente du bien ou service ».
Cette action de groupe (ou class action) ne peut porter que sur la réparation des préjudices
patrimoniaux résultant des dommages matériels subis par les consommateurs.
● La loi LCEN (Loi pour la Confiance dans l’Économie Numérique) du 21 juin 2004 définit la
notion de commerce électronique : activité économique par laquelle une personne propose
ou assure à distance et par voie électronique la fourniture de biens ou de services, y compris
lorsqu’ils ne sont pas rémunérés par ceux qui les reçoivent (ex : blog, wikipédia…).
Le fonds de commerce :
- Le nom commercial
- La clientèle
- Le droit au bail : le commerçant doit louer les murs dans lesquels il exerce, il bénéficie à ce
titre des baux commerciaux.
Le droit au bail peut être céder indépendamment du fonds de commerce, sur accord du
bailleur.
Le pas-de-porte est une somme d’argent versée au propriétaire des murs si les locaux sont
vides.
- L’enseigne : permet d’identifier le fonds lui-même, elle est protégée.
Le bail commercial :
Certaines dispositions sont d’ordre public = on ne peut donc pas y déroger : durée du bail,
droit au renouvellement du bail, cession du bail à l’acquéreur du fonds de commerce, révision
des loyers, déspécialisation, droit de préférence au locataire en cas de cession du local.
Le Code de commerce vise donc principalement, les commerçants et les artisans qui exploitent
un fond.
Il faut que l’exploitation du fonds soit : effective (une clause du bail peut prévoir sa
réalisation en l’absence d’activité effective), autonome, et à clientèle propre.
La Loi n°2014-626 du 18 juin 2014 pose quelques règles spécifiques telles qu’un état des
lieux obligatoires, et un état complet des charges/taxes/impôts/redevances ainsi que la
répartition bailleur/locataire.
Le non-renouvellement en fin de bail par le bailleur peut ne pas avoir lieu pour différentes
causes : motif grave et légitime à l’encontre du locataire, un immeuble devant être démoli,
reprise du fonds pour y habiter ou construire autre chose.
Cependant, le bailleur doit verser au locataire une indemnité d’éviction qui couvre le
dommage subit par la perte de la clientèle, qui est généralement égale à la valeur du fonds de
commerce.
Le bail a une durée de 9 ans minimum mais le bailleur peut résilier le bail par anticipation
mais sous conditions.
Tous les 3 ans, chaque partie peut demander au juge la révision du loyer.
Le montant du loyer peut être fixé par rapport au montant du chiffre d’affaires qui a été réalisé
par la société (= clause-recettes).
Tous les contrats de crédit supposent l’évaluation de la situation personnelle de l’emprunteur (ex : il
ne faut pas être à découvert).
L’emprunteur n’a pas de droit au crédit, c.-à-d. que la banque peut lui refuser le crédit (sauf
discrimination).
Un mineur n’a pas la capacité de contracter seul un crédit. Si jamais la banque lui prête de l’argent,
le mineur ne sera pas tenu de restituer les fonds qui ont été dilapidés (car la banque n’était pas
censée lui octroyer ce prêt).
Le crédit doit obligatoirement mentionner le Taux Annuel Effectif Global (TAEG), qui corresponds à
tous les frais/intérêts. Ce taux toujours être mentionné à l’écrit.
- Le prêt personnel : avance d’une somme d’argent non affectée à une opération déterminée.
- La vente à crédit ou à tempérament : paiement différé du prix d’une prestation en une seule
dois ou paiement échelonné.
- Le crédit renouvelable : réserve d’argent qui se reconstitue à l’identique au fur et à mesure.
- Le découvert bancaire : avec le paiement des agios.
Le crédit à la consommation fait l’objet d’un lourd formaliste précontractuel : fiche, notice, offre,
notifications…
Il existe un droit spécial de la publicité pour les crédits de la consommation, mais les mentions
obligatoires destinées au public doivent être claires, précises et visibles.
Lorsque l’emprunteur accepte l’offre, le prêteur dispose de 7 jours pour agréer valablement l’offre
(faire des modifications ou non).
Ensuite, l’emprunteur disposera d’un délai de rétractation de 14 jours sans motif à fournir.
2) Le crédit immobilier :
C’est un prêt consenti par la banque pour financer l’acquisition d’un bien immobilier à usage
d’habitation ou l’acquisition d’un terrain.
La banque va analyser les critères financiers du dossier et si elle accepte, l’emprunteur devra lui
fournir une assurance.
Cependant, l’assureur se concentra sur le risque de maladie (en lui demandant de remplir un
questionnaire médical pour voir les antécédents de celui qui emprunte), car si ce dernier est atteint
d’une pathologie, il y aura un risque plus important de défaut de remboursement. L’assureur peut
donc refuser d’assurer ou assurer avec une surprime.
L’encadrement des prêts à risque aggravé : convention « s’Assurer et Emprunter avec un Risque
Aggravé de Santé » (AERAS) avec notamment le droit à l’oubli, où il s’agit d’une absence de
déclaration d’un ancien cancer dans un questionnaire médical.
La formation du contrat :
Le prêt immobilier peut être réalisée par voie postale ou électronique. Elle doit comporter des
mentions obligatoires (ex : identité des parties, objet, échéancier des amortissements). L’offre doit
rappeler à l’emprunteur qu’il est libre de choisir son assurance.
L’offre est maintenue pendant une durée minimale de 30 jours dès réception par l’emprunteur.
Les obligations du crédit-preneur : paiement des loyers ; entretien du bien ; assurance ; restitution
du bien à l’issue du contrat (s’il décide de ne pas l’acquérir).
La réparation du préjudice peut prendre plusieurs formes telles que : des dommages et
intérêts ; une exécution forcée : des astreintes pour retard ; résiliation ou résolution
(=annulation) judiciaire du contrat.
⚠️il est important de faire la distinction entre les différentes responsabilités extracontractuelle car
il y en a plusieurs :
Resp. du fait personnel Resp. du fait d’autrui Resp. du fait des choses
Chacun est responsable du dommage On est responsable de son propre fait On est responsable des ch
qu’il cause à autrui de son propre fait mais également des actes des personnes la garde et la maîtrise
que l’on a sous sa garde
Ex. : un passant bouscule un autre dans la Ex; : les parents sont responsables Ex. : on est responsable de
rue qui tombe et se casse le bras civilement des actes de leurs enfants causés par le chien que l’o
Informations complémentaires :
Pour la responsabilité du fait des choses : ce n’est pas le propriétaire de la chose qui est
responsable mais son gardien, il faut que ce gardien en ait également la maîtrise.
Pour la responsabilité du fait des produits défectueux : le producteur responsable est celui qui agit à
titre professionnel ET qui fabrique un produit fini / matière première / partie composante.
Un produit est considéré comme défectueux lorsqu’il n’offre pas la sécurité à laquelle on peut
légitimement s’attendre.
L’action de groupe : permet à des consommateurs, victimes d’un même préjudice de la part d’un
professionnel, de se regrouper et d’agir en justice au cours d’une même instance.
Action publique : consiste pour l’État à poursuivre l’auteur d’une infraction pénale. Elle est
déclenchée soit par une plainte de la victime ou d’un témoin, soit par initiative du Parquet.
La prescription est de 20 ans pour les crimes (sauf exceptions : crime contre d’humanité) ; 6 ans pour
les délits et 1 an pour les contraventions. C.-à-d. qu’au-delà, il est impossible de poursuivre
quelqu’un en justice car c’est déjà trop tard.
Les possibilités du parquet après le dépôt d’une plainte : classement sans suite ; enquête ;
poursuites ; citation directe ; nommer un juge d’instruction (pour les crimes).
Le principe de la liberté de la preuve : tous moyens de preuve valables appréciés par le juge (pas
d’atteinte aux droits de la défense ; pas de violence ; pas de moyens déloyaux).
- Présomption d’innocence : toute personne qui se voit reprocher une infraction est réputée
innocente tant que sa culpabilité n’a pas été légalement démontrée, c.-à-d. que le doute
bénéficie à l’accusé.
- Principe de légalité : pour poursuivre quelqu’un, il faut un texte préalable clair et précis.
- Principe du contradictoire : chaque partie doit pouvoir discuter es arguments et les moyens
de preuve qui lui sont opposés.