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Université de Dschang

Faculté des Sciences Juridiques et Politiques


Département de droit privé et des sciences criminelles

Travaux dirigés
Procédure civile

Fiche n°1
La compétence des juridictions civiles

M. Tsafack D. Cédric.
Quelques idées maîtresses.

Les juridictions civiles sont les juridictions qui ont vocation à trancher les questions touchant aux
intérêts privés. Ainsi définies, elles s’opposent aux juridictions administratives, répressives et de compte. On
pourrait les qualifier des juridictions judiciaires mais ce faisant elles engloberaient les questions de droit pénal.
Aussi, on ajoutera qu’en droit positif camerounais, en raison du nombre limité de magistrats, les mêmes juges
connaissent des questions civiles, commerciales, sociales et pénales.
Elles sont réparties en plusieurs degrés. Pour les juridictions « de droit commun », les juridictions de 1er
degré ou d’instance sont (TPD, TC, TPI et TGI) ; au 2nd degré on a la CA et au « 3e » degré, on a la CS. Pour
le reste, il s’agit des juridictions d’exception (TM, TCS, HCJ, CC… . Seule la compétence a priori permet
régler les conflits entre ces juridictions.

TAF :
Dissertation : La compétence de principe du Tribunal de Grande Instance (TGI)
Introduction :
- Le TGI est traditionnellement considéré come la juridiction de droit commun. Est-ce réellement le cas ?
- Le TGI est elle en droit positif camerounais la juridiction ayant la plénitude de compétence ?
A-t-il vocation à connaitre exclusivement de tous les litiges que les autres juridictions ne sauraient en
connaitre ? Le législateur camerounais aurait du à l’instar de son homologue sénégalais et nigérien dire que les
matières qui ne ressortissent pas de la compétence du TPI ou des autres juridictions d’instance, sont de la
compétence du TGI. Ce qui rejoindrait la répartition des articles 27 et 28 de la Constitution.

I- La remise en cause de la plénitude de juridiction du TGI quant-aux matières à elle dédiées.


A- La concurrence des juridictions de droit traditionnelles
- Le TPD pour les questions d’état des personnes
- Le TC pour les questions de recouvrement de créances
Evanouissement de la compétence de droit commun du TGI
B- La concurrence du TPI
- Le TPI : il est compétent pour connaitre des crimes délits et contraventions commis par les mineurs de
plus de 10 ans et moins de 18 ans sans complice et coauteur majeur [l’âge est-il un critère de répartition de
compétence ?] ; le juge d’instruction du TPI peut instruire les crimes et les délits connexes [le jour où tous
les arrondissements seront doté des TPI, les TGI seront vidé de toute compétence].
- Le PTPI : peut entant que juge des référé connaitre au provisoire des questions relevant de sa
compétence comme la matière immobilière.
II- La remise en question de la plénitude de juridiction du TGI quant à l’importance de l’intérêt en jeu
A- La relativité du montant de la demande comme critère de répartition de compétence
1
- Le TGI connait des demandes de recouvrement des créances commerciales certaines liquides et
exigibles quel qu’en soit le montant lorsque l’engagement résulte d’un chèque, billet à ordre et lettre de
change.
- Le TPI compétent sur l’action principale est également compétent pour statuer sur les demandes
reconventionnelles quel qu’en soit le montant (le juge de l’action est juge de l’exception) ; le TPI
lorsqu’il statue sur l’action en réparation des dommages causés par l’infraction est compétent pour
connaitre d’une demande en D-I supérieur à 10 millions ; le TPI demeure compétent en cas de
pluralité de défendeurs, si la demande faite par chacun d’eux reste dans la limite de sa compétence.
B- Le cas spécial des demandes au montant indéterminé
Cas des demandes non chiffrées, non immédiatement chiffrables (annulation ou résolution d’un
contrat), ou qui ne peuvent l’être qu’après expertise (dommage corporels).
- Le TPI retient sa compétence ;
- Le TGI retient sa compétence.

Conclusion : la qualification d’une juridiction de droit commun n’est pas liée au nombre des affaires
traitées, ni même de l’importance des attributions conférées par la loi. Elle dépend de l’aptitude d’une
juridiction à connaitre de tous les litiges que la loi n’attribue pas aux autres juridictions.
Le TGI l’est en matière pénale et le serait en matière civile s’il est consacré comme tribunal
compétent pour statuer sur les matières non attribuées (à l’instar du droit de la propriété intellectuelle,
les régimes matrimoniaux les droits réels immobiliers) et les demandes indéterminées.

Fiche n°2
La représentation (art. 411 à 420 du CPC)
M. Tsafack D. Cédric.
Quelques idées maîtresses.
Une partie qui veut introduire une instance n’agit pas nécessairement seule. En principe, elle peut
recourir à l’intervention d’un tiers, parfois elle y est même obligée. A ce titre deux techniques
complémentaires s’offrent à elle : l’assistance et de la représentation.
La représentation en justice emporte le pouvoir et le devoir d’accomplir au nom du mandant, les actes
de procédures (art. 411 CPC acte introductif, demandes, conclusions, défenses et voies de recours). Elle obéit
aux règles du mandat : le représenté est toujours engagé par les actes accomplis en son nom par son
mandataire : nul ne plaide par procureur. Ceci permet de différencier la représentation de l’assistance.
Toutefois la représentation en justice emporte mission d’assistance sauf convention contraire (le cumul n’est
possible que sur la tête du mandataire ad litem). Ce mandat qu’on qualifie de mandat ad litem ou
représentation à l’instance est différent du mandat ad agendum ou représentation à l’action. Ce dernier
concerne les personnes physiques frappées d’incapacité d’exercice et les personnes morales qui agissent par
leurs organes légaux ou les préposés bénéficiant d’une délégation/procuration.
La représentation ad agendum peut être légale (représentants légaux pour les enfants mineurs ou
majeur incapable ; les représentants des personnes morales), judiciaire (le représentant des créanciers dans la
procédure collective, mandataire ad hoc, liquidateur de société, administrateur des biens successoraux), et
conventionnelle (mandat ou statuts).
La représentation ad litem
L’assistance emporte le pouvoir et le devoir de conseiller la partie et de présenter sa défense sans
l’obliger (art. 412 CPC). Elle se distingue de la représentation par son objet qui est double : fonction de
conseil et plaidoirie à l’audience et sa portée : elle n’engage jamais la partie assistée.

2
TAF :
Dissertation : Le monopole de la représentation des parties par l’avocat

Le monopole ou l’exclusivité de la représentation des parties par les avocats est-elle absolu ?

I- Le principe du monopole de la représentation des parties par les avocats


A- L’expression du monopole
- La représentation se fait par les personnes habilitées pour le faire en occurrence les avocats (art. 2 loi
n°90/059 du 19 décembre 1990 portant organisation de la profession d’avocat.
- il doit s’agir d’une seule personne (art 414 CPC)
- il est présumé justifié du pouvoir de représentation (un mandat spécial ne lui est pas en principe demandé)
- Cas de la Cour suprême, de la CCJA et des juridictions d’exceptions.
B- La sanction de la représentation faite par une personne non habilitée : la nullité
- Nullité de l’acte de procédure accompli
- Nullité de toute la procédure subséquente.
II- La relativité du monopole de la représentation des parties par les avocats
Le caractère facultatif de la représentation des parties par les avocats
La dispense de la représentation des parties par les avocats
A- Le cas des personnes physiques : certaine pour elles B- Le cas des personnes morales : incertaine car
sur la question la loi est restée muette. la jurisprudence penche pour le monopole mais la doctrine
reste partagée. D’aucuns estiment qu’il faut se fier aux statuts
A- Les juridictions concernées : les juridictions de 1er degré (TPD, TC, TPI, TGI) ; les juridictions de
second degré (CA).
B- Les personnes habilitées : toute personne au choix des parties (avocat, conjoint, concubin,
ascendant, descendant, collatéral, parents ou alliés….). ils doivent justifier d’un mandat spécial
(procuration) ; le nombre de cabinets d’avocat doit être inférieur à 4.

Fiche n°3
Les délais de procédure

M. Tsafack D. Cédric.
Quelques idées maîtresses.
Les délais de procédure sont des délais qui visent à faire avancer le procès. C’est aussi le temps dans
lequel un acte doit être accompli. En procédure civile, on distingue le délai pour agir (délai pour saisir le
tribunal : en règle général, il est de 30 ans, la prescription trentenaire) ; le délai pour statuer (délai pour le
rendu de la décision de justice, en la matière il n’existe pas de délai, il est tout simplement demandé au juge de
statuer dans un délai raisonnable même en cas de référé) ; le délai des voies de recours ( opposition : 10 jours,
appel : 3 mois en principe, 3 mois en matière de divorce, 1 mois en matière traditionnelle et 15 jours en
matière sociale ; pourvoi : 30 jours Cour suprême qui peut être prorogé de 15 jours sur ordonnance du
président de ladite cour, 2 mois CCJA) ; délai d’ajournement, exception dilatoire, délai de présentation des
mémoires et conclusions.
Ces délais ont pour but soit de favoriser la célérité du procès (délais de forclusion), soit de donner un
temps de réflexion (délai d’ajournement) aux parties avant d’agir.

TAF :
Dissertation : La computation des délais de procédure.
3
Pbj : Comment s’effectue le décompte des délais en procédure civile ?
Quel est le régime du décompte des délais en procédure civile ?

I- Les règles générales de computation des délais


A- Les choix possibles
- Les délais francs : la non prise en compte de la date de départ et de la date d’arrivée ou encore le jour
de signification et celui de l’échéance ne sont point pris en compte.
- Les délais non francs : La formalité doit être accomplie au plus tard le jour même de l’échéance.
B- L’option camerounaise pour les délais francs : le principe s’applique pour les délais libellés en jour ( de
minuit à minuit), en mois (de quantième en quantième) et en année (date d’anniversaire)1. C’est dire que le
jour de l’accomplissement de la formalité est reporté au lendemain du jour réel et la date d’échéance se situe
au lendemain de la date déchéance normale : le dies ad quo et le dies ad quem ne sont pas pris en compte.
Normalement le délai expire à 24 heures. Mais compte tenu du fonctionnement des services publics, l’on doit
ramener cette heure à la fermeture des services publics. Seuls les délais libellés en heure qui sont d’ailleurs
rare (cas de référé) sont des délais non francs car la computation part de la minute de l’évènement ou de l’acte
servant de point de départ au délai.

II- L’incidence mitigée des jours fériés et de fêtes légales


A- L’influence réelle des jours fériés et de fêtes légales dans le décompte des délais de procédure
- Lorsque le dernier jour d’un délai quelconque de procédure est un jour férié, le délai sera prorogé
jusqu’au prochain jour ouvrable (art. 605 CPC).

- La signification opérée un jour férié ou un jour de fête légale est nulle


B- L’indifférence des dimanches, jours fériés et jours de fêtes légales : lorsque le/ (les) jour/s suscité/s se
situent à l’intérieur du délai franc.

NB : les délais de procédure ne peuvent en principe faire l’objet de suspension et d’interruption car il s’agit
des délais prefix.

En principe, même dans la fonction publique on doit travailler jusqu’au samedi à 12h or chez nous on arrete
le vendredi a 12 h. donc samedi est un jour ouvrable.

Fiche n°4
Les moyens de défense.

M. Tsafack D. Cédric.
Quelques idées maîtresses.

Les actes du procès ou actes processuels se répartissent en actes de procédure et en actes


judicaires (les jugements et ordonnances bref les décisions de justice).
Les actes de procédure sont les actes juridiques des parties, des auxiliaires de justice et parfois du juge,
émis pour faire avancer la procédure. Ils ont cependant une forte dose de formalisme qui est de nature à
supplanter la volonté car ils sont mi privés et mi publics existant entre les parties et le juge. Ils répondent en

1
On pourrait penser qu’il ne s’agit pas des délais francs. Or c’est tout le contraire.
4
principe aux conditions de tout acte juridique avec des spécificités. Il peut s’agir des demandes comme des
défenses en justice.
S’agissant des demandes en justice2, on a d’une part, la demande introductive d’instance ou demande
initiale ou principale qui peut se présenter sous forme d’assignation3 ou de requête4 et d’autre part, les
demandes incidentes dont celle dite additionnelle. La recevabilité des demandes incidentes sont soumises aux
conditions suivantes : être rattaché aux prétentions originaires par un lien suffisant ; rester dans le champ de
compétence matérielle du juge saisi ; intervenir avant l’ouverture des débats.
Relativement aux défenses en justice, on distinguera la défense pure et simple ou stratégie/logique
défensive :
[L’exception de procédure : moyen de défense par lequel le défendeur sans s’attaquer au fond du droit,
entend retarder la procédure. Il en va ainsi de l’exception dilatoire, l’exception de nullité d’acte de procédure,
exception de litispendance, de connexité, d’incompétence, de caution… elles doivent être excipées avant tout
débat au fond, c’est dire d’entrée de jeu (art. 97 CPCC). L’ordre est le suivant l’exception de caution,
d’incompétence et toutes les autres exceptions suivent.
Les fins de non-recevoir : moyen de défense par lequel le défendeur, sans contester le fond du droit litigieux,
entend faire dire au juge que son adversaire n’a pas le droit d’agir en justice, ou est irrecevable à agir en justice.
Elles mettent un terme définitif à l’action en justice. il en va ainsi en cas de défaut de qualité, défaut d’intérêt,
de capacité, la prescription, la forclusion, l’autorité de la chose jugée, réconciliation entre les époux en instance
de divorce (art. 244 code civil), inconduite notoire de la mère dans une action en recherche de paternité (art
46 al 2 ordo de 1981), mort du conjoint avant la décision de divorce. En principe elles doivent être invoquées
in limine litis. Mais la jurisprudence, compte tenu de son caractère hybride, en déduit un double régime
d’invocabilité.
Les défenses au fond : moyen de défense par lequel le défendeur conteste le fond de la demande et essaie de
la détruire dans son principe même : la demande n’est ni fondé en fait ni en droit ; le droit allégué n’existe pas
ou plus ou n’a pas l’étendue qui lui est attribuée. Il en est ainsi en cas de paiement, nullité de l’acte juridique
cause de la demande, prescription du droit, absence de faute, force majeure. Elles peuvent être soulevées à
toute étape de la procédure, du moins avant la mise de l’affaire en délibéré et même pour la première fois en
appel].
De la logique offensive matérialisée par les demandes reconventionnelles : moyens de défense par
lequel le défendeur entend obtenir un avantage autre que le simple rejet de la prétention de son adversaire. Si
elle porte un grand coup au principe de l’immutabilité du litige, et emporte une obligation de payer un
supplément de consignation si celles versées initialement s’avèrent insuffisantes. Elles ont les mérites d’éviter la
contrariété de jugements, entraine une économie de temps et des frais, permet la solution de deux procès par
un seul et même jugement. Régime : doivent intervenir à temps (avant tout débat au fond) ; lien de connexité
avec la demande initiale, ne pas modifier la compétence matérielle du tribunal, reconvention sur reconvention
ne vaut mais peut être contourné avec une demande additionnelle.

TAF :
Sujet : Comparer l’exception de procédure et la fin de non-recevoir

PBJ : s’agit-il d’un double emploi ? Sont– elles interchangeables ?

2
Acte par lequel le demandeur porte un litige à la connaissance du juge.
3
Acte d’huissier par lequel le demandeur invite le défendeur à comparaitre devant le juge.
4
C’est une demande directement adressée au greffe. C’est le juge qui convoque le défendeur après le dépôt de la demande Mode
de saisine des juridictions traditionnelles par excellence ; devant le juge moderne, on ne peut y recourir lorsqu’un texte le prévoit.
C’est le cas en matière de divorce et les matières gracieuses.
5
I- Deux moyens de défense distincts de par leur objet
(Si les deux moyens ne visent pas à s’attaquer au fond du droit litigieux, elles ont un objet distinct)
A- L’ajournement de la procédure : objet de l’exception de procédure
Les cas
B- La paralysie de l’action en justice : objet des fins de non-recevoir
Les cas
II- Deux moyens de défense quasi semblable par leur régime d’invocabilité
A- Le régime commun : L’invocabilité in limine litis de principe des deux moyens de défenses (art. 97
CPCC)
B- Le régime spécial propre à certaines fins de non-recevoir : l’exceptionnelle invocabilité à toute
étape de la procédure des deux moyens de défense
*défaut d’intérêt, la prescription, forclusion, autorité de la chose jugée, réconciliation, mort,
inconduite notoire…
la nullité du défaut de communication des pièces ; nullité des actes de procédures intervenus en
cours de procès. Bref certaines exceptions de procédure peuvent être soulevées en cours de
procédure.

Nb : relativement à la réversibilité de ces moyens de défense, notons que s’il est de principe pour les
exceptions de procédure d’être réversibles (possibilité de réengager le procès). Cette réversibilité n’est
qu’exceptionnelle pour ce qui concerne les fin de non-recevoir (cas du défaut de capacité, de qualité,
d’intérêt..)

Fiche n°5
L’exécution provisoire

M. Tsafack D. Cédric.
Quelques idées maîtresses.

- Les attributs d’une décision de justice : force obligatoire force exécutoire, autorité positive et négative
de la chose jugée.
- Distinction juridictio et impérium
- Autorité de a chose jugée et force de chose jugée
- Exécution provisoire et exécution définitive/ exécution volontaire et exécution forcée
- Dans qu’elle mesure peut- on dire que l’exécution provisoire est une mesure exceptionnelle ?
- Quel est le domaine de l’exécution provisoire en droit interne ou depuis la loi de 1997 modifiant
celle de 1992 ?
- Quel est ce domaine en droit OHADA ou depuis l’arrêt époux Karnib ?
- Qu’est-ce qui peut justifier la coexistence des deux régimes malgré l’article 10 du Traité OHADA
- Quelle est l’économie de l’arrêt époux Karnib ? Est-ce une évolution ou une régression ?

TAF :
Dissertation : Le régime de la défense à l’exécution
Une double approche possible
I- La dualité de l’appréhension (le domaine et le moment d’invocabilité)
A- La conception de l’OHADA (art. 32 AUVEet arrêt n° 002/2001 de la CCJA Epoux Karnib)

6
B- La conception de droit interne : le cas de la loi n°97/018 du 07 août 1997 modifiant les articles 3 et 4
de la loi n° 92/008 du 14 août 1992 fixant certaines dispositions relatives à l’exécution des décisions de
justice
Nb : cette double approche reste en vigueur malgré l’article 10 du Traité OHADA pour la simple que raison
que l’approche OHADA pourrait régir les matières harmonisées. Or l’approche interne viserait à régir les
matières non harmonisées telles les questions concernant l’état des personnes.
II- L’unicité du régime procédural
- Le recours devant la Cour d’appel (mode de saisine, procédure, délai de signification, délai pour statuer…)
- L’idée du pourvoi d’ordre devant la cour suprême (effet, délai pour statuer…)
Compte tenu du fait que le législateur communautaire, pour des raisons de souveraineté, a délaissé aux Etats
parties la compétence exclusive de régir les questions d’organisation judiciaire. Seuls les Etats peuvent définir
les compétences au niveau interne. D’où la fameuse expression « le juge compétent de l’Etat partie »
Ceci étant seule la première partie semble intéressante.

Seconde approche
I- Le régime de la défense à l’exécution en droit OHADA
Nb : (Seules les décisions qui peuvent faire l’objet d’exécution provisoires peuvent faire l’objet de la
défense à l’exécution provisoire. D’où l’exclusion de principe des décisions qui ne peuvent faire l’objet
d’exécution provisoire)
A- L’extension du domaine : possible en toutes les matières (matières harmonisées) mais impossible en
matière d’adjudication des immeubles car l’exécution provisoire n’est pas concevable
B- La restriction/l’encadrement de l’invocabilité/recevabilité : la défense ne peut être validée que si
l’exécution de la décision querellée n’est pas encore entamée. Quand est ce que l’exécution d’une
décision peut être dite commencée : est-ce à la date de la signification du commandement du titre à
exécuter (conception de l’arrêt du 11 oct. 2001 époux Karnib) ou à la date de commencement des
opérations de saisie c-a-d la mise effective des biens du débiteur sous main de la justice ou rédaction
du P.V de saisie (position de la doctrine) ; le commencement d’exécution est théorique ou alors
pratique; juridique ou matérielle
II- Le régime de la défense à l’exécution en droit interne
A- La restriction/ encadrement / le cantonnement du domaine ou du champ : décisions
contradictoires ou réputées contradictoires, l’opportunité du juge, les matières (créances
alimentaires, créances contractuelles exigibles, expulsion fondée sur un titre foncier, réparation des
dommages corporel, salaires non contestées. Voir article 3 de la loi de 1997
B- Large possibilité d’invocabilité/recevabilité : non seulement avant le commencement d’exécution
de la décision querellée mais même après le commencement d’exécution si la décision dont la
défense est sollicitée est entachée d’un vice grossier ou d’une illégalité manifeste : il serait anormal
de laisser poursuivre l’exécution d’une décision entachée d’une illégalité évidente (arrêt Kenfack et
Me Tsamo c/ Solefack Simon inédit CA Ouest, 28 août 2002 ; et CA ouest 28 août 2002 affaire
Kouemo jean, sté Chanas et frères Chanas c/ Petoupe ) : possibilité d’invocation ad nutum.

Fiche n°6
Les procédures rapides / d’urgence / accélérées

M. Tsafack D. Cédric.
Quelques idées maîtresses.

7
- Distinction procédure rapide et procédure d’urgence ? L’urgence n’est pas toujours la motivation de toutes
les procédures rapides : cas du contentieux de l’exécution des titres exécutoires
- Exemple de titres exécutoires : sentence arbitrale, décisions de justice….
- Qu’est ce qui peut justifier le caractère unilatéral ou non contradictoire de l’ordonnance de requête
- Comparer ordonnance sur requête et référé
- distinction injonction de payer, de délivrer et de restituer
- Qui est le juge compétent en matière de référé et d’ordonnance sur requête
- Qu’est-ce qu’un effet de commerce : instrument de crédit et de paiement
- Exemples, Pourquoi exclut-on le chèque des effets de commerce
- Définir opposition et appel/ distinction entre l’appel et l’opposition
- Quelles sont les voies de recours contre l’injonction de payer
- ces voies de recours sont-ils spécifiques
- Quels sont les voies de recours contre l’ordonnance de requête et le référé
- Pourquoi parle t- on dans ces cas d’ordonnance et non de jugement, distinction entre les deux

T.A.F

Sujet 1 : Les voies de recours en matière d’injonction de payer

Il ne s’agit pas ici d’énumérer lesdites voies de recours. Mais de s’interroger si elles sont particulières
ou spécifiques en la matière.
De plus apprécier l’incidence des voies de recours éventuelles sur la célérité recherchée de cette
procédure simplifiée et rapide. Sont-elles un frein ou alors une garantie ?
Faut-il supprimer les voies de recours contre l’injonction de payer ?

I- La résurgence des voies de recours de droit commun en matière d’injonction de payer


A- La voie de recours la plus probable : L’opposition
B- Les voies éventuelles : L’appel et le pourvoi en cassation
II- L’appréciation de l’opportunité des voies de recours en matière d’injonction de payer
A- Appréciation positive : double degré de juridiction, bonne administration de la justice
B- Appréciation critique : lenteur, perte de la substance même de l’institution, négation même
de la philosophie de l’institution. Faut-il supprimer les voies de recours contre ?

Sujet 2 : Comparer le référé et l’ordonnance sur requête

I- Les éléments de rapprochement


- Les deux sont principalement fondées sur l’urgence
- Il relève toutes deux de la compétence du même juge : le PTPI
- Les recours contre l’ordonnance sur requête se fait par voie de référé
- Des conditions similaires : absence de contestation sérieuse ou absence de préjudice au principal
II- Les divergences
- Le caractère contradictoire du référé et non contradictoire de l’ordonnance sur requête (nature)
- Distinction au niveau des voies de recours : l’opposition inexistante par principe en matière de référé.
- Le référé est exclusif en matière de difficulté d’exécution des titres exécutoire

8
Sujets :
1. La défense en justice
2. Les questions incidentes soulevées devant le juge civil juge de l’action est juge de l’exception devant
le TGI et le TPI qui peut le plus peut le moins et les questions préjudicielles cas des litiges
administratifs et pénal
3. Les recours contre l’exécution provisoire : c’est la défense à l’exécution provisoire
4. Commentez : l’avocat a le monopole de la représentation des parties devant les juridictions ; art. 2
loi de 90
5. Les juridictions d’urgence sont-elles les juridictions du provisoire ?

The end………………………………….bonne lecture.

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