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INSTITUT SUPERIEUR DES TECHNIQUES

ECONOMIQUES
COMPTABLES ET COMMERCIALES

PROJET DE FIN D’ETUDES POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE LA LICENCE


SOUS LE THEME

ANALYSE DU PROCESSUS
D’ÉLABORATION DES ÉTATS
FINANCIERS : CAS DE SITRAT MALI

Présenté et soutenu par :


Mme Agaïchatou TOURÉ & Mme Fatoumata KEÏTA

Spécialité : Finance-Comptabilité
Directeur de Mémoire : Membres du Jury :
M. Moussa KOUYATÉ 1……………………….
2……………………….

Date de Soutenance :
Promotion : 2019-2022

ANNEE UNIVERSITAIRE 2021-2022


DEDICACE

Nous dédions cet évènement marquant de notre vie à nos chères familles (Keïta et Touré) pour
leur amour, soutien, ainsi que leur assistance morale et financière ; mais également à tous ceux
qui nous ont soutenu tout au long de notre parcours universitaire, que ce travail soit
l’accomplissement de vos vœux tant allégués, et le fruit de votre soutien infaillible, merci d’être
toujours là pour nous.

I
REMERCIEMENTS
Nous profitons, à travers ce mémoire, pour remercier ALLAH Le Tout puissant et Le Très
Miséricordieux pour Sa grâce et tous les bienfaits dont Il nous a gratifié durant tout notre cycle.

Nous ne saurons débuter ce mémoire sans toutefois remercier toute l’équipe pédagogique de
l’INTEC SUP pour l’enseignement de qualité dont nous avons bénéficié.

Nous tenons aussi à remercier sincèrement notre directeur de mémoire Monsieur Moussa
Kouyaté, pour son assistance, sa patience et le partage de son expertise.

Nos profonds remerciements vont également à l’endroit de :

 Messieurs Oumar N’Doye et Issa Fomba tous deux professeurs de comptabilité pour
leur soutien inconditionnel
 Monsieur Mohamed Amara Keïta, Inspecteur de finances pour toutes les suggestions et
recommandations apportées à notre mémoire
 Monsieur Mohamed Traoré pour tous ses conseils, encouragements et expertises
partagés de bon cœur.

II
SOMMAIRE

DEDICACE....................................................................................................................................... I
REMERCIEMENTS ........................................................................................................................II
SOMMAIRE ....................................................................................................................................III
SIGLES, ACRONYMES ET ABRÉVIATIONS ............................................................................ IV
TABLE DES ILLUSTRATIONS .................................................................................................... V
RÉSUMÉ......................................................................................................................................... VI
INTRODUCTION ............................................................................................................................1
PREMIÈRE PARTIE : GÉNÉRALITÉS SUR LE PROCESSUS D’ÉLABORATION DES
ÉTATS FINANCIERS DU SYSCOHADA RÉVISÉ (Cadre conceptuel du PCGO) ......................3
CHAPITRE 1 : PRÉSENTATION DES ÉTATS FINANCIERS ....................................................4
CHAPITRE 2 : PROCESSUS D’ÉLABORATION DES ÉTATS FINANCIERS ........................ 13
DEUXIÈME PARTIE : ÉLABORATION DES ÉTATS FINANCIERS DE SITRAT Mali ........ 23
CHAPITRE 1 : PRÉSENTATION DE L’ENTREPRISE ............................................................. 24
CHAPITRE 2 : PROCESSUS D’ÉLABORATION DES ÉTATS FINANCIERS DE SITRAT Mali
......................................................................................................................................................... 30
CONCLUSION ............................................................................................................................... 37
BIBLIOGRAPHIE.......................................................................................................................... 38
ANNEXES ....................................................................................................................................... 39
TABLE DES MATIERES .............................................................................................................. 46

III
SIGLES, ACRONYMES ET ABRÉVIATIONS

A.T : Autorisation Temporaire ;

AUDCIF : Acte Uniforme relatif au Droit Comptable et à l’Information Financière ;

ÉTAFI : États financiers ;

FIC : Fiche d’Identification Comptable ;

FICOGEC : Fiduciaire de Comptabilité et de Conseil ;

GIE : Groupement d’Intérêt Économique ;

IFRS : International Financial Reportions Standards ;

INTEC SUP : Institut Supérieur des Techniques Économiques, Comptables et Commerciales ;

I.T : Importation Temporaire ;

OHADA : Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires ;

PCGO : Plan Comptable Général OHADA ;

PME : Petites et Moyennes Entreprises ;

SITRAT Mali : Société Internationale de Transit et de Transport du Mali ;

SYSCOHADA : Système Comptable pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires.

IV
TABLE DES ILLUSTRATIONS

Figure 1: Organigramme de SITRAT MALI ..................................................................................... 24


Figure 2 : Fiche d'identification et renseignement divers de SITRAT Mali......................................... 40
Figure 3: Fiche R2 de SITRAT Mali ................................................................................................. 41
Figure 4: Fiche d'identification et renseignement divers 2 de SITRAT Mali....................................... 42
Figure 5 : Bilan de SITRAT Mali ...................................................................................................... 43
Figure 6: Compte de résultat de SITRAT Mali .................................................................................. 44
Figure 7 : Tableau de flux de trésorerie de SITRAT Mali .................................................................. 45

V
RÉSUMÉ
Ce mémoire va traiter sur l’analyse du processus d’élaboration des états financiers : Cas de
SITRAT Mali.

L’objectif visé par cette étude est de pouvoir analyser le processus d’élaboration des états
financiers de la Société Internationale de Transit et de Transport du Mali (SITRAT Mali), afin
de pouvoir comparer leur manière de procédé avec les dispositions du système comptable
OHADA (SYSCOHADA) révisé.

La présente recherche de type analyse d’expérience porte sur l’analyse du processus


d’élaboration des états financiers dans une entreprise (SITRAT Mali).

Il a été tout d’abord question de savoir comment SITRAT Mali élabore ses états de synthèse
annuels. Et ses étapes d’élaboration s’étendent de la saisie régulière des pièces comptables dans
les journaux appropriés à la saisie de la balance dans le progiciel d’états financiers.

Ensuite, nous avons fait une analyse du processus d’élaboration des états financiers de SITRAT
Mali pour détecter les défaillances au niveau de leur processus conformément aux règles
préétablies par le SYSCOHADA révisé. En fin, nous avons apporté des recommandations à la
société suite à notre analyse dont notamment de mettre en place un système de contrôle
permanent des immobilisations.

VI
INTRODUCTION
L’article 23 de l’Acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière
(AUDCIF) prévoit, au titre de la synthèse annuelle des « états financiers » qui devront
être arrêtés au plus tard dans les quatre mois qui suivent la date de clôture de l’exercice.

Un état financier est défini comme un document comptable qui communique des informations
sur la situation d’une entité à un moment précis.

Une fois la balance après inventaire dressée avec tous les comptes régularisés, on peut
allégrement s’atteler à l’élaboration des documents de synthèse obligatoires retenus par le
SYSCOHADA. 1

Le SYSCOHADA annexé à l’Acte Uniforme est articulé autour d’un cadre conceptuel, de
l’amélioration des traitements comptables, de la présentation des états financiers et de
dispositions nouvelles.

Ces états financiers fournissent des informations qui peuvent renseigner : sur la situation
financière de l’entité et son patrimoine, en premier lieu, et qui est présentée par le bilan ; sur la
performance de l’entité et en particulier sur sa rentabilité en second lieu (compte de résultat) ;
sur la variation de la situation financière de l’entité et sur sa capacité à générer des liquidités en
troisième lieu (tableau des flux de trésorerie), puisqu’elle permet d’apprécier les activités
d’investissement, de financement et opérationnelle au cours de l’exercice. Cependant, toute
modification dans la présentation des états financiers annuels ou dans les méthodes d’évaluation
doit être signalée dans les Notes annexes. Les composantes des états financiers constituent en
effet des éléments interdépendants.

Ceci étant, selon l’article 7 de l’Acte Uniforme relatif au Droit Comptable et à l’Information
Financière (AUDCIF) : les états financiers de synthèse regroupent les informations financières
au moins une fois par an sur une période de douze mois, appelé exercice, ils sont dénommés
états financiers annuels.

Ils sont établis et présentés conformément aux dispositions des articles 25 à 34, de façon à
permettre leur comparaison dans le temps, exercice par exercice, et leur comparaison avec les
états financiers annuels des autres entités, dressés dans la même condition de régularité, de
fidélité et de comparabilité. (Article 8 alinéa 3 de l’AUDCIF)

1
BAMPOKY Boniface, « SYSCOHADA COMPTABILITE APPROFONDIE, LES ROUAGES DE LA COMPTABILITE GENERALE »,
Dakar ; Presses Universitaires de Dakar, Dakar, 2005, 475p ; Réf

1
Il convient donc de mettre sur pied des mécanismes facilitant l’obtention et l’élaboration d’états
financiers reflétant le plus possible la réalité économique de l’entreprise.

Les considérations à prendre en compte pour l’élaboration et la présentation des états financiers
découlent du Cadre Conceptuel du système comptable OHADA. Les états financiers sont
arrêtés sous la responsabilité des dirigeants de l’entité. Ils sont émis dans un délai maximum de
six (6) mois suivant la date de clôture de l’exercice et doivent être distingués des autres
informations éventuellement publiées par l’entité. Toute entité entrant dans le champ
d’application du présent système comptable établit annuellement des états financiers. 2

La bonne procédure d’élaboration des états financiers est considérée comme une solution à un
large éventail de problèmes que pourraient vivre les entreprises telles que : Les redressements
fiscaux, la mauvaise image de l’entreprise vis-à-vis des parties prenantes, la mauvaise
organisation du système comptable de l’entreprise…

Les questions principales que nous nous posons sont les suivantes :

Comment procède-t-on à l’élaboration des états financiers après la révision du SYSCOHADA ?

Comment analyser les états financiers de SITRAT Mali pour pouvoir comparer leurs manières
de procédés aux dispositions du SYSCOHADA révisé ?

Nous essaierons d’y apporter des réponses à travers notre travail de recherche dont le thème
« l’analyse du processus d’élaboration des états financiers : Cas de SITRAT Mali ».

Les cadres théorique et pratique nous permettront d’apporter des éléments de réponse aux
questions précédentes.

Notre recherche nous permettra d’acquérir des notions sur l’élaboration puis sur l’analyse des
états financiers d’une entité (précisément SITRAT Mali) et permettra également aux différents
intervenants du processus d’élaboration des états financiers, en amont comme en aval, de se
rendre compte de l’importance des étapes de processus d’élaboration de ces états de synthèse.

Notre travail de recherche est composé essentiellement de deux (2) grandes parties. Une
première partie portant sur les généralités sur le processus d’élaboration des états financiers du
SYSCOHADA révisé et une seconde partie portant sur l’élaboration des états financiers de
SITRAT Mali dans laquelle nous évoquerons la partie analyse.

2
SIDIBÉ Kadidiatou et SOW Awa, « PROCESSUS D’ÉLABORATION DES ÉTATS FINANCIERS : CAS D’AFRICA ENERGY
SOLUTION », Audit et Contrôle de Gestion, INTEC SUP, Page 7

2
PREMIÈRE PARTIE : GÉNÉRALITÉS SUR LE PROCESSUS D’ÉLABORATION
DES ÉTATS FINANCIERS DU SYSCOHADA RÉVISÉ (Cadre conceptuel du
PCGO)

3
CHAPITRE 1 : PRÉSENTATION DES ÉTATS FINANCIERS
L’Acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière prescrit, aux termes des
dispositions combinées des articles 7 à 11 et 23, l’établissement d’« états financiers de
synthèse », dénommés « états financiers annuels », sur une période de douze mois appelée
exercice ; lequel doit coïncider avec l’année civile. Les états financiers annuels doivent être
arrêtés au plus tard dans les quatre (4) mois qui suivent la date de clôture de l’exercice-30 Avril
N+1 (article 23 de l’AUDCIF/ article 30 du CGI).

En pure logique comptable, la synthèse pourrait se satisfaire d’un simple regroupement de tous
les comptes utilisés au cours d’un exercice en deux comptes collectifs :

 Les comptes de patrimoine ou Bilan, regroupant les comptes des classes 1 à 5 ;


 Les comptes de gestion ou Compte de résultat, regroupant ceux des classes 6, 7 et 8.

Mais, en raison du grand nombre de lignes à utiliser, un tel regroupement serait difficilement
lisible.

A cet effet, l’Acte uniforme, en plus d’énumérer les états financiers (ÉTAFI) obligatoires,
précise les modèles de présentation dont les éléments constitutifs sont classés en rubriques
successives (masses), elles-mêmes subdivisées en postes.3

3
SIBY Cheick Mouhamadou Bamba, « COMPTABILITÉ GÉNÉRALE SYSCOHADA RÉVISÉ ET AUDIT FISCAL », L’Harmattan
Sénégal, Dakar, 2019, P.295

4
Section 1 : Définition et principaux utilisateurs des états financiers
Cette première section se subdivise essentiellement en deux (2) parties : une première partie
portant sur la définition des états financiers et une seconde sur les principaux utilisateurs des
états financiers ainsi que leurs besoins.
1. Définition des états financiers :
Par définition, un état financier est un document comptable qui donne des informations sur la
situation d’une entreprise. Ces informations peuvent concerner l’état de sa structure financière,
la composition de son patrimoine, l’évaluation de ses performances et la mesure de sa
rentabilité. Les états financiers annuels font partie des dispositions du droit comptable OHADA.
Ils contiennent l’information comptable. Formant un tout indissociable, ils comprennent le
bilan, le compte de résultat, le tableau des flux de trésorerie et les Notes annexes.

À l'exception des Notes annexes les états financiers annuels visés à l'article 8 de l’AUDCIF
sont présentés conformément à des modèles dont les éléments composants sont classés en
rubriques successives, elles-mêmes subdivisées en postes.
Ces modèles sont établis en fonction des systèmes comptables prévus aux articles 11 et 13 et
présentés conformément à des tracés figurant dans le Système comptable OHADA. 4

4
Article 25 de l’Acte Uniforme relatif au Droit Comptable et à l’Information Financière

5
2. Les principaux utilisateurs des états financiers et leurs besoins :
Les états financiers constituent le principal moyen de communication de l’information
financière aux différents utilisateurs qui sont les utilisateurs internes et externes à l’entreprise.

Les utilisateurs internes sont les dirigeants, les organes d’administration et les différentes
structures internes de l’entreprise. Les dirigeants sont responsables de la préparation et de la
présentation des états financiers. Ils sont naturellement intéressés par l’information contenue
dans ces états. Ils ont également besoin d’informations de gestion pour leur permettre d’assurer
convenablement leur responsabilité de planification, de conduite et de contrôle des activités de
l’entreprise. Bien que destinés, principalement, à fournir des informations qui répondent aux
utilisateurs externes, les états financiers peuvent, dans une certaine mesure, se révéler utiles aux
dirigeants et ce, notamment dans le cas des petites et moyennes entreprises qui ne disposent,
souvent, que de moyens limités pour pouvoir produire des informations répondant à leurs
besoins spécifiques de gestion.

Les utilisateurs externes sont principalement les fournisseurs de capitaux ainsi que
l’administration et autres institutions dotées de pouvoirs de réglementation et de contrôle, les
autres partenaires de l’entreprise et les autres groupes d’intérêt.

2.1 Les fournisseurs de capitaux :


Ce sont les investisseurs, les prêteurs et les subventionneurs.

Les investisseurs qui fournissent les capitaux à risque ainsi que les prêteurs sont concernés par
le risque inhérent à leurs placements et crédits, alors que les subventionneurs sont intéressés de
savoir si l’entreprise a atteint les objectifs qui lui ont été assignés justifiant ainsi, les ressources
et autres avantages qu’ils ont mis à sa disposition.

En général, ces différents utilisateurs veulent savoir si l’entreprise est rentable, si elle génère
des flux de trésorerie positifs, si ses actifs sont sauvegardés, si elle est en mesure de continuer
son activité, dans le cadre qui est censé être le sien, et d’honorer ses engagements dans un avenir
prévisible.

6
2.2 L’administration et autres institutions dotées de pouvoirs de réglementation et de
contrôle :
Ce groupe inclut particulièrement les autorités fiscales, monétaires et financières ainsi que les
organes chargés de la comptabilité et des statistiques nationales et tout autre organisme ayant
un pouvoir de planification, de réglementation et de contrôle. Ils sont intéressés par la
répartition des revenus et des ressources. Ils utilisent l’information financière pour réglementer
les activités des entreprises, éclairer leur politique fiscale, sociale et économique. Ils utilisent
aussi l’information comme base de calcul du revenu national et des statistiques similaires et
pour évaluer la contribution de l’entreprise à la création d’emplois, à l’exportation, au revenu
national ou encore pour le calcul des impôts et taxes. Ces organismes peuvent, à travers les états
financiers, évaluer la portée de leur politique et éventuellement exiger la production
d’informations supplémentaires spécifiques.

2.3 Les autres partenaires de l’entreprise :


Ce sont les salariés et leurs syndicats, les fournisseurs et autres créanciers ainsi que les clients
et autres bénéficiaires des biens et services produits par l’entreprise.

Ils sont intéressés notamment par la capacité de l’entreprise à générer des flux de trésorerie lui
permettant d’honorer ses engagements et par sa capacité à continuer son activité.

2.4 Les autres groupes d’intérêt :


Ce sont notamment, les organismes professionnels et de défense d’intérêts, la presse spécialisée
et les médias, les chercheurs, les divers organes et associations et le public en général.

Ces groupes veulent savoir si l’entreprise travaille pour l’intérêt des membres de la
communauté qu’ils représentent et dont ils défendent les intérêts. Ils sont notamment intéressés
par les tendances et les évolutions récentes du développement de l’entreprise et des
conséquences de ses activités sur le développement économique et social et sur l’environnement
en général.

2.5 Besoins particuliers de certains utilisateurs :


Certains utilisateurs des états financiers pourraient avoir des besoins particuliers et disposent
généralement du pouvoir et des ressources nécessaires pour déterminer la nature des
informations dont ils ont besoin. Cependant, la plupart des utilisateurs n’ont pas suffisamment
de pouvoir et de moyens pour dicter la nature de l’information qui leur est communiquée etsont,
par conséquent, contraints de s’appuyer sur les renseignements fournis dans les états financiers. 5

5
cadre_concep_compt_financ-1.pdf

7
NB : Après les utilisateurs ci-dessus, on peut retenir les utilisateurs privilégiés.

2.6 Les utilisateurs privilégiés :


L’analyse des préoccupations des différents utilisateurs montre que plusieurs besoins sont
communs ou même, en étant différents, peuvent être satisfaits par les même informations. Pour
assurer la pertinence d’une information financière destinée à diverses « parties prenantes »,
l’information contenue dans les états financiers doit être fournie de façon « consensuelle » sans
fondamentalement privilégier certains utilisateurs par rapport à d’autres. Il s’agit donc d’une
information multiple (aux divers partenaires économiques) dans le cadre d’une pertinence
partagée.6

Section 2 : Structure et Caractéristiques des états financiers


Un jeu d’états financiers est un ensemble complet de documents comptables et financiers
permettant de donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière, de la
performance et de la trésorerie de l’entité à la fin de l’exercice. Le jeu d’états financiers des
entités autres que celui des très petites entités comprend :

 Un Bilan ;
 Un Compte de résultat ;
 Un Tableau des flux de trésorerie ;
 Des Notes annexes.

Il faut noter que les états financiers forment un tout indissociable et décrivent de façon régulière
et sincère les événements, opérations et situations de l’exercice pour donner une image fidèle
du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’entité. Les états financiers sont établis
et présentés, de façon à permettre leur comparaison dans le temps, exercice par exercice, et leur
comparaison avec les états financiers annuels des autres entités dressés dans les mêmes
conditions de régularité, de fidélité et de comparabilité.

1. Structure des états financiers :


La structure consiste à présenter les différentes composantes dans les états financiers.
Les différentes composantes sont :
1.1 Le bilan :
Le bilan est un tableau de synthèse de base qui donne une image de la situation financière de
l'entreprise pendant une période et présente trois éléments principaux :

6
SYSCOHADA REVISE BRAZZA 26-01-17 TEXTE FINAL, P.76

8
 L'actif : Ressources économiques contrôlées par l'entreprise dont elle attend des
avantages économiques futurs, ou simplement ce que l'entreprise possède ;
 Le passif : obligation de faire ou de payer, qui représente une valeur négative pour
l’entreprise, ou ce que l'entreprise doit payer.
 Les capitaux propres : valeur nette de l'entreprise qui résulte de la différence entre actif
et passif.
Le bilan décrit séparément les éléments actifs et passifs de l'entité et fait apparaitre de façon
distincte les capitaux propres.7 Les éléments d'actif et de passif sont évalués séparément.
Aucune compensation ne peut être opérée entre les postes d'actif et de passif. Le bilan
d’ouverture d'un exercice correspond au bilan de clôture avant répartition de l'exercice
précédent.
1.2. Le Compte de résultat :
Communément appelé l'état du résultat global ou PP (Perte et profit) est un document comptable
qui donne une image de la performance économique de l'entreprise sur une période donnée en
termes de gains ou de pertes.
C'est la différence entre les produits qui sont les opérations qui augmentent les richesses de
l'entreprise et les charges qui sont la consommation de ressources qui appauvrit l’entreprise.
Analysé sur plusieurs périodes, le compte de résultat fournit des informations utiles sur la
dynamique de l'entreprise et sa capacité à générer du profit ainsi que sur son positionnement
par rapport à ses concurrents. II récapitule les charges et les produits de l'exercice, sans qu'il
soit tenu compte de leur date de paiement ou d'encaissement. Selon le régime juridique de
l'entité, le solde des charges et des produits constitue :
 Le bénéfice ou la perte de l'exercice ;
 L'excédent ou l'insuffisance de ressources. Aucune compensation ne peut être
opérée entre les postes de charges et de produits.
Le classement des produits et des charges en liste doit permettre d'établir des soldes
intermédiaires de gestion en cascade dans les conditions définies par le Système comptable
OHADA.
8

1.3. Le tableau des flux de trésorerie :


Le tableau de flux de trésorerie constitue un état de synthèse à part entière, dont la
finalité est d'expliquer la variation de la trésorerie de l'entité. Il recense donc les

7
Article 29 alinéa 1 de l’Acte Uniforme relatif au Droit Comptable et à l’Information Financière
8
Article 31 alinéa 2 de l’Acte Uniforme relatif au Droit Comptable et à l’Information Financière

9
encaissements (sources des flux de trésorerie) et les décaissements (affectations des
flux de trésorerie) qui ont un impact sur la trésorerie au cours de la période considérée.
Par ailleurs, il classe les flux de trésorerie selon leur origine : activités opérationnelles, activités
de financement. Il permet de connaitre la provenance des flux de liquidités et la manière dont
ces flux ont été utilisés au cours de l'exercice.
Les flux sont classés en trois catégories :

 Les flux liés à l'activité opérationnelle de l'entreprise : Ils définissent la variation des
liquidités détenues par l'entreprise liée à son activité principale ;
 Les flux liés aux activités d'investissement : Ils représentent l'ensemble des dépenses et
revenus associés aux acquisitions et cessions d'immobilisation ;
 Les flux liés aux activités de financement : Ils concernent principalement les
augmentations et réductions de capital, le paiement de dividendes aux actionnaires et
l'obtention ou le remboursement d'emprunts financiers.

1.4. Les notes annexes :


Les notes annexes sont des documents obligatoires ou significatifs destinés à clarifier la lecture
du bilan et du compte de résultat, et fournissent aussi des informations qualitatives utiles, mais
absentes des états financiers, notamment les pratiques et standards comptables sur lesquels les
états financiers sont établis, les provisions, les fonds de pensions, les activités abandonnées, les
règlements de litiges, les sorties d'immobilisations corporelles, le montant des dividendes
proposés ou décidés, etc. ainsi que toute autre information pertinente pouvant impacter
l'entreprise.
Les autres états financiers (Bilan, Compte de résultat et Tableau des flux de trésorerie) doivent

10
être étayés par des informations explicatives et supplémentaires présentées sous forme de notes
permettant une meilleure intelligibilité des états financiers. Ces notes font partie intégrante du
jeu d'états financiers. Chacun des postes du Bilan, du Compte de résultat, et du Tableau des flux
de trésorerie doit en principe, faire l'objet d'une référence croisée vers l'information liée figurant
dans les notes annexes.
NB : Aucun état financier à lui seul ne donne une image complète de l'entreprise. Ils sont tous
liés entre eux. La variation de l'actif et du passif ressortant du bilan correspond aux charges et
aux produits figurant au compte de résultat qui déterminent les gains ou les pertes de
l'entreprise, les flux de trésorerie donnent des informations supplémentaires sur les actifs
liquides énumérés au bilan. Par ailleurs les états financiers constituent une source
d’informations très précieuse pour les investisseurs et les bailleurs de fonds pour la prise de
décisions économiques.
2. Caractéristiques des états financiers :
Pour les besoins de la prise de décision, les états financiers doivent garantir la transparence sur
la réalité de l’entité en présentant une information complète et utile. Cette information doit
répondre aux caractéristiques qualitatives classées en deux catégories : les caractéristiques
essentielles et les caractéristiques auxiliaires.

2.1.Les caractéristiques essentielles :


Pour que l’information financière soit utile, elle doit être pertinente et représenter fidèlement
ce qu’elle prétend représenter. Les caractéristiques qualitatives essentielles sont donc la
pertinence et la fidélité.

2.1.1 Pertinence :
Une information financière est pertinente lorsqu’elle permet d'influencer les prises de décision
et tient compte du besoin exprimé par un utilisateur légitime. Pour cela, l'information doit avoir
une valeur de prédiction, de validation, ou les deux.

2.1.2 Fidélité :
Selon le Système comptable OHADA révisé, l’information financière donne une image fidèle
quand elle dépeint la substance économique de la transaction, de l’événement ou des
circonstances sous-jacents de façon complète, et exempte d’erreurs significatives.

Finalité de la comptabilité, l'image fidèle en pratique, est présumée résulter de l'application de


bonne foi des règles et des procédures du Système comptable OHADA en fonction de la
connaissance que les responsables des comptes doivent normalement avoir de la réalité et de
l'importance des opérations, des événements et des situations.

11
Toutefois, dans le cas exceptionnel où l’application d’une règle comptable se révèle impropre
à donner une image fidèle de l’entité, il doit y être dérogé. Il est alors nécessaire de mentionner
dans les Notes annexes les motifs de cette dérogation.

2.2.Les caractéristiques auxiliaires :


L’utilité de l’information financière est renforcée si elle est comparable, vérifiable, rapidement
accessible aux décideurs et compréhensible.

2.2.1 Comparabilité :
La comparabilité est la qualité de l'information qui permet aux utilisateurs de relever les
similitudes et les différences entre des éléments. La comparabilité est le but ; la cohérence et la
permanence dans le choix ainsi que dans l'application des méthodes comptables permettent
d'atteindre cet objectif. Par exemple, les prises de décision des utilisateurs impliquent de choisir
entre des alternatives : investir dans l'entité A plutôt que dans une autre. Dans ce cas, les
informations sur l'entité A sont nettement plus utiles si elles peuvent être comparées à des
informations similaires concernant d'autres entités, mais aussi portant sur d'autres périodes.

2.2.2 Vérifiabilité :
La vérifiabilité est la qualité de l'information financière qui donne aux utilisateurs l'assurance
que l'information reflète l'image fidèle des phénomènes économiques décrits. La vérifiabilité
suppose que divers observateurs bien informés et indépendants pourraient aboutir à un
consensus sur la fidélité de l'information. Il peut s'avérer impossible de vérifier certaines
informations prospectives : dans ce cas, il sera nécessaire d'indiquer les hypothèses sous-
jacentes ainsi que les méthodes d'évaluation utilisées.

2.2.3 Rapidité :
La rapidité répond au besoin de rendre l'information financière accessible aux décideurs avant
qu'elle ne perde sa capacité d'influencer leurs décisions. Rendre plus rapidement accessible une
information pertinente peut accroître son influence. En règle générale, plus l'information date,
moins elle est utile.

2.2.4 Compréhensibilité :
La compréhensibilité est la qualité de l'information financière qui permet d'en comprendre la
signification. Elle se trouve accrue lorsque l'information est classée, définie et présentée de
façon claire et concise. La comparabilité, la simplicité et la rigueur logique peuvent également
améliorer la compréhensibilité. 9

9
SYSCOHADA REVISE BRAZZA 26-01-17 TEXTE FINAL P. 99 à 102

12
CHAPITRE 2 : PROCESSUS D’ÉLABORATION DES ÉTATS FINANCIERS
Dans le cadre de son activité économique, toute entreprise réalise des opérations. Il est alors
primordial que ces opérations soient suivies pour que les différentes parties prenantes aient
connaissance de la situation financière de l'entreprise. L'ensemble des documents comptables
ainsi établis constitue les états financiers, avec la révision du SYSCOHADA le système normal
comporte l'établissement du Bilan, du Compte de résultat de l'exercice, le tableau de Flux de
trésorerie de l'exercice, le tableau de variation de capitaux propres ainsi que d'un État annexé
dont les dispositions principales sont fixées dans le Système comptable OHADA. Les états
financiers annuels font partie des dispositions du droit comptable OHADA. Ils contiennent
l'information comptable. L'information comptable est appréhendée comme la transcription
comptable des faits économiques ; lesquels sont définis comme « tout phénomène juridique,
économique, ou simplement matériel modifiant ou susceptible de modifier, dans leur nature ou
dans leur valeur, les éléments du patrimoine de l'entreprise ». Les états financiers sont le résultat
final d'un processus.

Section 1 : Objectifs et principes de base des états financiers

1. Objectifs des états financiers :


L’objectif des états financiers est de fournir des informations utiles sur le patrimoine, la
situation financière (bilan), la performance (compte de résultat) et les variations de la situation
de trésorerie (Tableau des Flux de Trésorerie) d’une entité afin de répondre aux besoins de
l’ensemble des utilisateurs de ces informations. Les états financiers permettent de garantir la
transparence de l’entité à travers une information complète et de fournir une présentation fidèle
de l’information utile pour les besoins de la prise de décision. La fourniture d’information
financière utile aux diverses parties prenantes est caractérisée par la pertinence et l’image fidèle.
Ces caractéristiques sont liées à la fois au fond et à la forme du dispositif comptable.

2. Principes de base des états financiers :


Les principes comptables fondamentaux structurent la représentation comptable de l’entité.
Issus historiquement de la pratique comptable, ces principes sont intégrés dans les cadres
conceptuels et les normes comptables, et tirent leur légitimité de leur reconnaissance par les
acteurs du monde comptable. Ce sont les postulats et conventions comptables qui sont
couramment regroupés sous le terme générique de principes comptables.

13
2.1.Les postulats comptables :
Ils permettent de définir le champ du modèle comptable. Ce sont des principes acceptés sans
démonstration mais cohérents avec les objectifs fixés.

Les cinq (5) postulats retenus pour définir le champ du modèle comptable du SYSCOHADA
sont les suivants :

2.1.1 Le postulat de l’entité :


L’entité est considérée comme une personne morale ou un groupe autonome et distinct de ses
propriétaires et de ses partenaires économiques. La comptabilité financière est ainsi fondée sur
la séparation entre le patrimoine de l’entité et celui de ses propriétaires (exploitant, associés,
actionnaires, membres). Ce sont les transactions de l’entité et non celles des propriétaires qui
sont pris en compte dans les états financiers de l’entité. Une entité s'étend à toute organisation
exerçant une activité économique et qui contrôle et utilise des ressources économiques.
Lorsqu’une entité (personne morale) contrôle une ou plusieurs entités, l’ensemble forme un
groupe qui doit présenter des états financiers consolidés.

2.1.2 Le postulat de la comptabilité d’engagement ou d’exercice :


Les effets des transactions et autres évènements sont pris en compte dès que ces transactions
ou évènements se produisent et non pas au moment des encaissements ou paiements. Ils sont
enregistrés dans les livres comptables et présentés dans les états financiers des exercices
auxquels ils se rattachent. On part du principe que les recettes et les dépenses sont enregistrées
lorsqu’elles sont acquises, mais aussi lorsqu’elles sont engagées (créances et dettes).

L'information financière ainsi établie, à l'exception de celle contenue dans le tableau des flux
de trésorerie et sous réserve des dispositions spécifiques concernant le Système Minimal de
Trésorerie, renseigne les utilisateurs, non seulement sur les transactions passées ayant entraîné
des flux de trésorerie, mais également sur des obligations et autres événements entraînant des
encaissements et des paiements futurs.

2.1.3 Le postulat de la spécialisation des exercices :


Ce postulat prévu à l’article 59 de l’Acte Uniforme relatif au Droit Comptable et à l’Information
Financière, signifie que la vie de l’entité étant découpée en périodes appelées « exercices » à
l’issu desquels sont publiés des états financiers annuels, il faut rattacher à chaque exercice tous
les produits et les charges qui le concernent (nés de l’activité de cet exercice), et ceux-là
seulement. D’une manière générale, lorsque des revenus sont comptabilisés au cours d'un
exercice, toutes les charges ayant concouru à la réalisation de ces revenus doivent être
déterminées et rattachées à ce même exercice.

14
2.1.4 Le postulat de la permanence des méthodes :
Le postulat de permanence des méthodes rappelé dans l’article 40 de l’Acte uniforme relatif au
droit comptable et à l’information financière exige que les mêmes méthodes de prise en compte,
de mesure et de présentation soient utilisées par l'entité d'une période à l'autre. En effet, la
comparabilité et la cohérence des informations comptables au cours de périodes successives
implique la permanence des méthodes d'évaluation et de présentation. Le terme « méthode
comptable » s’applique aux méthodes et règles d’évaluation et de présentation des comptes.

2.1.5 Le postulat de la prééminence de la réalité économique sur l’apparence


juridique :

Selon ce postulat, pour que l'information représente d'une manière pertinente les transactions et
autres événements qu'elle vise à représenter, il est nécessaire qu'ils soient enregistrés et
présentés en accord avec leur substance et la réalité économique et non pas seulement selon
leur forme juridique. Le Système comptable OHADA opte pour une application limitée de ce
postulat comptable.

2.2 Les conventions comptables :


Les conventions comptables sont destinées à guider le préparateur des comptes dans
l’évaluation et la présentation des éléments devant figurer dans les états financiers. Elles ont un
caractère de généralité moins grand que les postulats comptables et peuvent varier d’un pays
ou d’un espace géographique à un autre.

Les cinq (5) conventions comptables servant de guide pour l’élaboration des
ÉTAFI annuels du SYSCOHADA sont les suivantes :
2.2.1. La convention du coût historique :
En OHADA, le coût historique est le coût constaté auquel sont enregistrés, en unité monétaire
courante, les biens à leur date d’entrée dans le patrimoine de l’entreprise. Cette valeur n’est pas
remise en cause (n’est pas modifiée) lorsque du fait de l’inflation (ou de la déflation), ou de
variations de prix spécifique à la catégorie de biens, la nouvelle valeur courante s'avère
supérieure ou inférieure à ce coût historique.

La convention du coût historique consiste à comptabiliser les opérations sur la base de la valeur
nominale de la monnaie sans tenir compte des éventuelles variations de son pouvoir d’achat. Il
repose sur la stabilité de l’unité monétaire qui doit permettre d’additionner des unités
monétaires de différentes périodes, sans dénaturer l’information comptable.

Selon la convention du coût historique, les actifs sont comptabilisés pour le montant payé ou
pour la valeur de la contrepartie qui a été donnée pour les acquérir. Les passifs sont
comptabilisés pour le montant des produits reçus en échange de l’obligation, dans certaines

15
circonstances (par exemple, les impôts sur les bénéfices), le montant que l’on s’attend à verser
pour éteindre le passif (passif externe) dans le cours normal de l’activité.

2.2.2. La convention de prudence :


Cette convention est énoncée d’entrée dans les articles 3 et 6 de l’Acte uniforme relatif au Droit
Comptable et à l’Information Financière : « la comptabilité doit satisfaire, dans le respect de la
convention de prudence, aux obligations de régularité, de sincérité et de transparence inhérentes
à la tenue, au contrôle, à la présentation et à la communication des informations qu’elle a
traitées. »

Des incertitudes entourent inévitablement un grand nombre d’évènements et de circonstances.


Ces incertitudes sont prises en considération par l’exercice de la prudence dans la préparation
des états financiers.

La prudence est l'appréciation raisonnable des faits dans des conditions d’incertitude afin
d'éviter le risque de transfert, sur l'avenir, d'incertitudes présentes susceptibles de grever le
patrimoine ou le résultat de l'entité. Elle prend en compte d’un certain degré de précaution dans
l’exercice des jugements nécessaires pour préparer les estimations dans des conditions
d’incertitudes. Les actifs et les produits ne doivent pas être surévalués, et les passifs et les
charges ne doivent pas être sous-évalués.

2.2.3. La convention de régularité et transparence :


La convention de régularité est définie comme la conformité aux règles et procédures du
SYSCOHADA, de l’application de la bonne foi, des règles de prudence, de régularité et des
procédures.

Pour qu’une comptabilité soit régulière, il faut qu’elle satisfasse aux obligations prévues par le
droit et la réglementation, mais également qu’elle respecte les conditions propres au
fonctionnement de l’entité. Ce caractère régulier doit en outre présenter une certaine
permanence.

Selon l’article 6 de l’AUDCIF, les informations doivent être présentées et communiquées


clairement sans intention de dissimuler la réalité derrière l’apparence. La comptabilité doit
satisfaire, dans le respect de la convention de prudence, aux obligations de régularités de
sincérité et de transparence inhérentes à la tenue, au contrôle, à la présentation et à la
communication des informations qu’elle a traitées (article 3 de l’AUDCIF).

2.2.4. La convention de la correspondance : Bilan de clôture-Bilan d’ouverture :


Ce principe consacre la correspondance du Bilan de clôture de l’exercice précédent avec le
bilan d’ouverture de l’exercice en cours selon l’article 34 de l’AUDCIF. Autrement dit, il s’agit
de la consécration du principe d’intangibilité du bilan d’ouverture ou il est impossible pour un

16
comptable ou une entreprise, de modifier un bilan d’ouverture de manière à ce qu’il ne
corresponde pas au dernier bilan de clôture. Les montants et les comptes doivent à tout prix
correspondre.

Il est ainsi interdit l’imputation, directement sur les capitaux propres d’ouverture, des
incidences des changements de méthodes et des omissions de produits et des charges des
exercices antérieurs, la régularisation de telles opérations devant nécessairement se faire par
l’intermédiaire du compte de résultat de l’exercice en cours.

2.2.5. La convention de l’importance significative :


Cette convention, bien qu’énoncée formellement à l’article 33 de l’Acte uniforme relatif au
droit comptable et à l’information financière, à propos des notes aux états financiers, concerne
également tous les autres états financiers. Sont significatifs « tous les éléments susceptibles
d’influencer le jugement que les destinataires des états financiers peuvent porter sur le
patrimoine, la situation financière et le résultat de l’entité » (article 33 de l’Acte uniforme).

Cette définition de l’importance significative par ses conséquences sur le jugement des
utilisateurs montre le caractère relatif du critère (en fonction de la taille de l’entité notamment)
et la difficulté de son application, puisqu’elle place en responsabilité les comptables, les
dirigeants et les auditeurs, qui ont à prendre la décision de retenir ou non l’élément en fonction
de son importance significative présumée, donc de son influence sur le jugement porté par telle
ou telle catégorie de lecteurs des états financiers annuels.

17
Section 2 : Éléments constitutifs du processus d'élaboration des états financiers

D’après FAYEL & al (2006 :23), le processus d'élaboration des états financiers se décrit
chronologiquement, par les étapes suivantes :

1. Collecte des données et pièces comptables :

Elle doit être exhaustive afin de respecter le principe de l'exhaustivité de l'information


comptable ;

2. Tri ou classement des données et documents précédemment collectés par type de


journal comptable :

Il s'agira ici d'identifier pour chaque pièce comptable les journaux auxiliaires qui seront
utilisés ;

3. Contrôle des pièces comptables :

Ce contrôle de premier niveau permet de vérifier la qualité des pièces justificatives fournies, la
conformité de ses pièces par rapport à la procédure mise en place (bons de commande,
signatures des personnes dûment autorisées). Il permet aussi d'effectuer le contrôle arithmétique
et le rapprochement par rapport aux sommes décaissées ;

4. Codification des pièces comptables :

Il s'agira d'attribuer un code à chaque pièce comptable ;

5. Imputation manuelle des dites pièces :

Il s'agit d'identifier les comptes à débiter et à créditer avec leurs montants respectifs ;

6. Contrôle des imputations :

Ce contrôle permet de valider les imputations précédemment faites. Il est exercé par le chef
comptable. Au cas où il y'aurait des ajustements à faire, ceux-ci doivent être fait et les nouvelles
imputations soumises une fois de plus pour validation. Cette opération sera réitérée aussi
longtemps que le chef comptable n'aura pas validé l'imputation manuelle de ses pièces ;

18
7. Saisie informatique des pièces comptables imputées :

L'imputation comptable effectuée, le comptable ou l'assistant comptable devra par la suite


procéder à leur saisie dans le logiciel de comptabilité (SARRI) mis en place au sein de
l’organisation ;

8. Édition du brouillard informatique à présenter au chef comptable pour validation


:

Le comptable ou l'assistant comptable procède à l’édition du brouillard de saisie informatique


qu'il soumet au chef comptable pour validation ;

9. Contrôle des saisies :

Le chef comptable, à partir du brouillard informatique, procède à la vérification des saisies


comptables ci-dessus faites. Éventuellement, s'il y a des corrections à opérer, elles seront faites
et l'on ne passera à l'étape suivante qu'après validation de ces corrections ;

10. Édition balance, journaux et grand livre provisoires :

Périodiquement (mensuellement, trimestriellement), le chef comptable édite les balances,


journaux et grands livres provisoires aux fins d'effectuer un contrôle de cohérence ;

11. Contrôle de cohérences :

Le dit contrôle est effectué pour vérifier la cohérence entre tous ces états imprimés ;

12. Analyse et justification des soldes des comptes à l'occasion des travaux d'inventaire
:
Annuellement, notamment en fin d'année il est opéré des travaux d'inventaire pour clôturer les
comptes de l'organisation. Ces travaux tiennent compte des principes de la comptabilité dont la
prudence, la séparation des exercices. L'analyse des comptes fait partie de ces travaux. Il s'agit
d'opérer une analyse compte par compte et surtout des comptes d'attentes et de transferts pour
se rassurer que leurs soldes sont exacts et ne tiennent compte que des opérations qui devraient
s'y rattacher ;
13. Saisie des ajustements et des écritures de fin d'exercice ;
14. Clôture des comptes :

C'est l'opération par laquelle les comptes de l'organisation sont bloqués, aucunes modifications
ni suppression ne pouvant à partir de ce moment intervenir ;

19
15. Édition balance, grand livre et journaux définitifs ;
16. Confection des états financiers ;
17. Et diffusion des résultats.

Nous pouvons ainsi dire que le processus d'élaboration des états financiers est totalement
dépendant des processus qui précèdent, gérant dès l'origine les opérations, et des processus de
la fonction comptable, responsables des écritures en comptabilité et représentant l'essentiel de
l'information. Il est donc assigné au processus d'élaboration des états financiers, deux
principales missions à savoir :

 L’assurance par les processus en amont de la réalité des éléments enregistrés, de leur
exhaustivité, de leur bonne mesure, de la séparation des exercices ainsi que leur bonne
classification ;
 La garantie de l'existence des actifs et les passifs, de leur exhaustivité par les travaux de
fin d'exercice.

Ces différentes étapes ci-dessus citées peuvent être regroupées en phases que nous détaillerons
ci-après.

18. Établissement de la balance avant inventaire :

C'est la dernière balance ordinaire établie au cours de l'exercice comptable. Les informations
figurant dans la balance avant inventaire servent de base aux régularisations d'inventaires. Les
différentes activités conduisant à l'établissement de la balance avant inventaire sont :

 La collecte de toutes les informations sur les opérations de l'exercice ;


 Le contrôle des informations collectées ;
 La saisie de ces informations à l'aide du journal ;
 Le suivi des comptes ;
 La correction des soldes en cas d'omissions ou d'erreurs d'imputation... ;
 La validation par la hiérarchie ;
 L’édition de la balance avant inventaire.

20
19. L'inventaire physique :

L'inventaire extracomptable consiste à dénombrer et évaluer les éléments du patrimoine existant


le jour de la clôture de l'exercice et figurant dans la balance avant inventaire. Les différents états
d'inventaires dressés notamment sur les immobilisations, les stocks, les créances et le
portefeuille vont ensuite servir de pièces justificatives aux écritures de régularisation (FAYEL
& al, 2005 :251).

L'inventaire permet :

 De recenser physiquement les éléments du patrimoine ;


 D’évaluer correctement ces éléments ;
 De transcrire les résultats de ce recensement, de manière précise et détaillée ;
 De transmettre ces données aux services chargés ;
 De leur rapprochement avec les éléments du fichier de suivi et les éléments comptables.

20. Passation des écritures de régularisations :

Les écritures de régularisations rendues indispensables par l'inventaire extracomptable


constituent les écritures d'ajustement des soldes des comptes aux données de l'inventaire
physique. Il peut s'agir des amortissements, des provisions, des ajustements des comptes de
gestion et des stocks.

21. Établissement de la balance après régularisations :

La balance après régularisations comme son nom l'indique est établie après que les écritures de
régularisations soient passées dans les comptes. A ce niveau, les soldes de tous les comptes
doivent refléter la situation réelle de l'entreprise. Pour que les comptes reflètent la réalité, il
faudrait que toutes les opérations :

 Soient correctement enregistrées ;


 Aient une existence réelle ;
 Et tous les comptes doivent être corrigés de leurs anomalies.

21
22. Écritures de regroupement en vue de la détermination du résultat :

Les écritures de regroupement en vue de la détermination du résultat sont celles qui visent à
assurer le classement des charges et des produits comme comptes de résultats ou soldes
significatifs de gestion, à l'aide des virements comptables.

23. Établissement balance après inventaire :

La balance après inventaire est la balance qui est établie après la détermination du résultat net.

24. Établissement des documents de synthèse :

La balance d'inventaire sert de base à la détermination des résultats et à l'établissement des états
financiers (SAMBE & al, 2003 : 68).

22
DEUXIÈME PARTIE : ÉLABORATION DES ÉTATS FINANCIERS DE SITRAT
Mali

23
CHAPITRE 1 : PRÉSENTATION DE L’ENTREPRISE
L’entreprise est un agent économique qui met en œuvre des moyens financiers, matériels,
humains dans le but de produire des biens et ou des services destinés à être vendus en vue de
réaliser un profit. De par sa fonction, elle est un système ouvert sur son environnement avec
lequel elle entretient des relations qui se traduit principalement par les échanges de biens, de
services, de monnaies et d’informations. Ce chapitre est consacré à l’essentiel de la présentation
de la société SITRAT Mali.
Section 1 : Historique et Organigramme
Cette section est dédiée à l’historique ainsi qu’à la présentation de l’organigramme de la
SITRAT Mali. L’organigramme est un outil informatif et organisationnel utilisé en entreprise
pour d’terminer les liens hiérarchiques, organisationnels, et fonctionnels existants entre les
différents métiers de la structure.
1. Historique :
SITRAT-Mali, acronyme de Société Internationale de Transit et de Transport du Mali est une
agence de transit, de commissionnaire agréé en douane. Créée en Février 2008, c’est une société
à responsabilité limitée(SARL), au capital de 1.000.000 FCFA. Elle est inscrite au registre de
commerce et de crédit immobilier sous le numéro RCCM : MA.BKO.2007. B.2952

Son siège social se trouve dans le district de Bamako à Hamdallaye A.C.I 2000 avenue Cheick
Sayed, immeuble MEME (ABKV), bureau 102.

La SITRAT-Mali dédouane et traite tous les documents relatifs à l’importation et à l’exportation


des marchandises.

2. Organigramme :
Figure 1: Organigramme de SITRAT MALI

Source : Société SITRAT Mali

24
Section 2 : Les fonctions de l’entreprise et les procédures comptables et financières
L’entreprise est organisée en grande fonction. Les fonctions correspondent aux différentes
actions nécessaires à la réalisation d’un même objectif global. Chaque fonction regroupe donc
un ensemble de tâches, d’activités qui peuvent être de nature différente, mais concourent toutes
à une même action. Quant aux procédures comptables et financières, ils correspondent à la
description précise des étapes et tâches que les équipes impliqués dans le traitement des
opérations comptables et financiers doivent réaliser pour que la politique comptable soit mise
en œuvre de manière efficace et optimiste.
1. Les fonctions de l’entreprise :
La SITRAT-Mali est organisée comme suit :

1.1. Le Directeur Général :


Il reçoit, signe, expédie tous les documents administratifs et le dispatching à qui de droit
notamment : au chef de transit ; au chef du personnel ; à l’agent comptable ; au secrétaire.

1.2. Un Secrétariat :
Chargé de l’accueil des visiteurs et du traitement de l’information.

1.3. Une Comptabilité :


Chargée des opérations financières et comptables (paiement salaire du personnel ; les factures).

1.4. Le Chef de transit :


Il est l’agent d’exécution, qui suit et dirige : le mouvement de toutes les déclarations en
douanes ; les entrées et sorties ; la véracité de l’établissement des déclarations, intentions, main
mise sur le personnel du transit (déclarant et passeurs) et sous surveillance du directeur général.

1.5. Une Section de véhicule :


Chargé du dédouanement et immatriculation des véhicules pour particulier ; mettre en
Importation Temporaire (I.T) et en Autorisation Temporaire (A.T).

1.6. Le Chef des déclarants :


Il monte les déclarations ; les intentions d’importations et d’exportations et tous autres
documents en transit. Il assiste directement le chef de transit.

1.7. Le Passeur :
Il dépose les déclarations pré liquidés par son bureau à la douane et les suit jusqu’à l’obtention
du bon à enlever de la marchandise.

25
2. Les procédures comptables et financières :
Les organisations comptables et financières de la société SITRAT Mali sont établies de la
manière ci-après :
2.1.Organisation comptable :
L'organisation comptable en place couvre un ensemble de procédures comptables en vigueur
dans la société SITRAT Mali pour satisfaire aux exigences de régularité, de sincérité, assurer
l'authenticité des écritures de sorte que la comptabilité puisse servir à la fois d'instrument de
mesure des droits et obligations des partenaires de SITRAT Mali, d'instrument de preuve et
d'information des tiers.

Pour ce faire, l'organisation comptable doit assurer :

 Un enregistrement exhaustif au jour le jour et sans retard des informations de bases,


 Le traitement dans le temps opportun des données enregistrées ;
 La mise à la disposition des utilisateurs des documents requis dans les délais légaux
fixés pour leur délivrance.

2.1.1 La Création des journaux :


Le journal est un livre coté et paraphé par les autorités compétentes dans chaque Etat dont la
loi impose la tenue à toute organisation. Il est destiné à enregistrer sans blanc, ni altération,
dans un ordre chronologique, tous les mouvements affectant le patrimoine de l'entreprise.
Selon son organisation comptable en place, la société utilise les journaux suivants :
 Le journal Banque qui enregistre au jour le jour les opérations bancaires ;
 Le journal de Caisse qui enregistre au jour le jour les encaissements et décaissements ;
 Le journal des Achats, quant à lui, constate les mouvements d'entrée des biens ;
 Le journal des Opérations Diverses qui constate les opérations non prises en compte.

2.1.2 L'élaboration du plan comptable :


La société SITRAT Mali dispose d’un plan comptable normalisé qui s’inspire de la liste des
comptes figurant dans le SYSCOHADA révisé. Les comptes sont identifiés par des numéros
et un intitulé.

26
2.1.3 Les étapes de traitement comptable :
Le traitement comptable au sein de SITRAT Mali suit les étapes suivantes :

2.1.3.1 Le Contrôle des pièces justificatives :


Toutes les pièces justificatives en provenance de l'extérieur ou des services internes de la
société font l'objet d'une vérification préalable par le comptable.
Ce dernier vérifie notamment :
 L’existence des cachets et signatures ;

 La justesse des calculs ;

 La concordance entre facture, bon de commande et bordereau de livraison s'il y a lieu.

Lorsqu'il décèle des anomalies sur les pièces qu'il vérifie, le comptable procède à leurs
corrections par des émetteurs de ces pièces avant leur enregistrement dans la comptabilité.

2.1.3.2 L'Imputation des pièces comptables :


Après avoir été vérifiée par le comptable, les pièces justificatives sont imputées à l'aide d'une
fiche d'imputation comptable (FIC), cette phase est appelée la pré-comptabilisation. Les
informations ci-après doivent figurer sur la Fiche :
 Numéro et intitulé du journal ;
 Date comptable ;
 Numéro de pièce comptable ;
 Numéro de compte ;
 Libellé de l'opération ;
 Montant débit et crédit.

2.1.3.3 La Saisie des pièces comptables :

La saisie se fait à partir des pièces d'imputations comptables et par le journal. Afin d'éviter
toute confusion entre les pièces d'imputations comptables saisies et non saisies, il sera apposé
un cachet portant la mention « saisie » sur toutes les pièces d'imputations comptables traitées,
ainsi que la date de saisie. Les pièces comptables doivent être saisies sans retard dans la
chronologie des opérations.

27
2.1.3.4 Le Contrôle des saisies :

A partir des brouillards des journaux, le comptable procède au contrôle des saisies en faisant
le rapprochement avec les pièces d''imputations comptables. Les éventuelles erreurs de saisie
constatées seront corrigées avant l'édition des journaux définitifs.

2.1.3.5 Le classement des pièces justificatives :

Les pièces justificatives auxquelles sont agrafées les pièces d'imputations comptables ayant
fait l'objet de saisie doivent être classées dans des chronos, par ordre chronologique et en raison
d'un chrono par journal. A l'intérieur de chaque chrono, le classement se fait à partir du numéro
de la pièce comptable, lequel tient compte du mois et de l'ordre d'arrivée de la pièce
justificative.

2.2 Organisation financière :


Les opérations financières de la SITRAT Mali comprennent essentiellement les opérations en
Banque et en Caisse (en espèce). Ces opérations sont comptabilisées de façon régulière
suivant les périodicités retenues (Jour, mois et trimestre).

2.2.1 Banque :
Les mouvements enregistrés sur ce compte sont constitués des chèques ou virements émis en
faveur des fournisseurs et des chèques reçus des clients en vue de déterminer les soldes
périodiques.

2.2.2 Caisse :
Les mouvements enregistrés sur ce compte sont constitués des entrées en espèces reçus des
clients et des sorties en faveur des tiers Fournisseurs. Un solde est déterminé à la suite de
toutes les opérations enregistrées.

2.3 Élaboration des états financiers :


L’élaboration des états Financiers de SITRAT Mali est confiée à un cabinet comptable en fin
d’année. Ce dernier reçoit la Balance Générale après inventaire pour concevoir le bilan et le
compte de résultat ainsi que le Tableau de Flux de Trésorerie accompagnés des notes
annexées.

2.3.1 Rôle de la société SITRAT Mali :


La société SITRAT Mali après avoir produit la Balance Générale après inventaire, transmet
le fichier comptable définitif de l’année à son conseil pour établir les états financiers. Le
comptable de SITRAT Mali fournit toutes les explications et informations nécessaires au
cabinet comptable en vue de lui permettre de concevoir les états financiers.

28
2.3.2 Rôle du cabinet comptable :
Les états financiers de SITRAT Mali sont élaborés par le Cabinet Comptable FICOGEC
(Fiduciaire de Comptabilité et de Conseil) Sarl qui reçoit le fichier comptable annuel définitif,
arrêté au 31-12 de l’année concernée.

Ce dernier après avoir fait la revue globale de la comptabilité, élabore les états financiers
conformément aux dispositions du SYSCOHADA révisé.

29
CHAPITRE 2 : PROCESSUS D’ÉLABORATION DES ÉTATS FINANCIERS DE
SITRAT Mali
L’information financière est avant tout destinée à servir d’outil à la prise de décision ; pour
assurer la bonne qualité de cette information, l’élaboration des états financiers doit suivre la
bonne procédure.
Section 1 : Description du processus d’élaboration des états financiers de SITRAT Mali
Cette section décrit de manière synthétique les différentes étapes de l’élaboration des états
financiers de SITRAT Mali par le Cabinet d’assistance comptable.

Pour mener à bien notre travail d'élaboration des états financiers, il est nécessaire de procéder
à une description du dit processus tel qu'il est présenté au sein du cabinet. Au niveau du cabinet,
il n'existe pas un manuel de procédures dans lequel les modes d'exécution des différentes tâches
sont décrites. Les diverses tâches comptables s'accomplissent au quotidien suivant des
instructions données par la hiérarchie ou respectant une certaine routine. Pour décrire le
processus, nous nous sommes donc servis des entretiens avec le personnel, de la fiche de
répartition des tâches et de l'organigramme. Les entretiens que nous avons eus avec le
comptable nous ont permis de comprendre que le processus d'élaboration des états financiers
comme présenté dans le premier chapitre de notre travail, se déroule à travers les étapes
suivantes : l’établissement de la balance avant inventaire ; la prise d'inventaire ; la passation
des écritures de régularisation ; l’établissement de la balance après régularisations ; la passation
des écritures de détermination du résultat ; l’établissement de la balance après inventaire et la
présentation des états financiers.

Ces différentes étapes peuvent être regroupées en deux grandes phases : l'établissement de la
balance avant inventaire qui est la phase réalisée tout au long de l'exercice ; et les autres
constituants des travaux de fin d'exercice.

30
1. L’établissement de la balance avant inventaire :
A travers les entretiens et l'analyse documentaire, nous avons pris connaissance tout d'abord du
circuit de traitement de l'information comptable, du rôle des différents acteurs, des principes
comptables, des supports utilisés le long du processus d'élaboration des états financiers mais
surtout en ce qui concerne la phase d'établissement de la balance avant inventaire. Au sein du
cabinet, la balance avant inventaire est le document comptable établi tout au long de l'exercice
et permettant de mettre en évidence les comptes. L'établissement de la balance avant inventaire
est donc le résultat d'un long processus qui se déroule suivant ces étapes :

1.1 Les tâches quotidiennes :


Elles comprennent : la collecte des pièces justificatives ; les imputations de ces pièces ; la saisie
des imputations et la validation des saisies.

1.2 Les tâches périodiques :


Elles sont entre autres : le contrôle des saisies ; l’analyse des comptes ; la correction en cas
d'anomalies et la centralisation des balances.

Toutes les opérations exécutées par les opérationnels sont sous tendues par des pièces
justificatives et sont parvenues à l'aide de chrono au comptable soit à la fin du mois soit lorsque
le nombre d'opérations devient important. Les justificatifs doivent être des originaux et sont,
soit de source interne (bordereaux de salaires ou pièces de caisse), ou soit de source externe
(facture, contrats, etc.), revêtant le visa de celui qui initie l'opération et la signature de la
personne pouvant engager l'entreprise, notamment le Directeur Général. Ces supports font par
ailleurs, l'objet de contrôles systématiques tout au long du processus concerné et avant leur
saisie par le comptable. Ainsi, ne sont saisies après imputation que les pièces justificatives
conformes et établies selon les règles de l'art. Tout support ne respectant pas une certaine
conformité, est annulé et repris par la personne ayant initié l'opération. Après la saisie, les
écritures passées sont revues mais cette tâche n'est pas efficace dans la mesure où c'est le
comptable lui-même qui l'effectue. Par ailleurs, le comptable procède de façon périodique au
suivi et à l'analyse des comptes. En effet, ce contrôle consiste essentiellement à envoyer des
demandes de confirmation de soldes auprès des tiers et à faire mensuellement des états de
rapprochement bancaire. Ainsi les suspens sont dénoués et les anomalies constatées sont
corrigées par le comptable.

31
2. Les travaux de fin d'exercice :
Les travaux de fin d'exercice constituent la deuxième et dernière phase du processus
d'établissement des états financiers. Comme nous l'avons énoncé plus haut, cette phase est
déclinée suivant les étapes ci-après :

 La prise d'inventaire ;
 La passation des écritures de régularisation ;
 L’établissement de la balance après régularisations ;
 La passation des écritures de détermination du résultat ;
 L’établissement de la balance après inventaires ;
 La présentation des états financiers.

2.1 L'inventaire physique :


Au sein de la société SITRAT Mali, l'inventaire physique n'est pas systématiquement fait à la
fin de l'année. L'inventaire physique permet de valoriser les biens afin de faire un
rapprochement entre la valeur théorique et la valeur comptable que l'on a présenté dans la
balance avant inventaire. La prise d'inventaire est organisée sur l'ordre du Directeur Général.
Participent à la prise d'inventaire, le comptable et le chef service Technique.

La prise d'inventaire permet :

 De recenser physiquement les éléments du patrimoine ;


 De donner une valeur à ces éléments ;
 De transcrire les résultats de ce recensement.

Les principes comptables mis en exergue lors des inventaires sont : les principes de prudence,
de coût historique, de séparation des exercices, de la permanence des méthodes en ce qui
concerne l'évaluation et la valorisation des éléments.

2.2.Passation des écritures de régularisations :


Les écritures de régularisations sont passées pour ajuster les soldes des comptes de la balance
avant inventaire avec les écarts décelés à partir des inventaires.

2.3.Établissement de la balance après régularisations :


Après la passation des écritures d'ajustement des soldes, il est établi une nouvelle balance
appelée balance après régularisations. Cette balance reflète en principe la situation réelle de
l'entreprise car elle est exempte dorénavant de toutes anomalies.

32
2.4.Passation des écritures de détermination du résultat :
De la balance après régularisations, les écritures de détermination du résultat sont enregistrées.
Ce sont des écritures qui assurent le classement des charges et des produits comme des comptes
de résultat ou des soldes significatifs de gestion. Cette opération se fait à l'aide de virements
comptables.

2.5.Établissement de la balance après inventaire :


Après la passation des écritures de regroupement en vue de la détermination du résultat, l'on
peut procéder à l'édition de la balance après inventaire qui est la balance définitive comportant
toutes les opérations de l'entreprise.

2.6.Établissement des états financiers :


A partir de la balance après inventaire, on passe à l'établissement des états financiers : bilan,
compte de résultat, le tableau de flux de trésorerie, le tableau de variation des capitaux propres
et les états annexes. Cela suppose que toutes les rubriques devant constituées les documents de
synthèse sont correctement évalués et appartiennent réellement à l'entreprise.

TABLEAUX DES ÉTATS FINANCIERS DE L’ANNÉE 2021 DE LA SOCIÉTÉ SITRAT


MALI EN ANNEXES Page 41 à 46.

Section 2 : Analyse des procédures d’élaboration et de présentation


Au terme de notre analyse, nous avons décelé quelques insuffisances au cours de l’élaboration
des états financiers de SITRAT Mali dont notamment :

1. Dans le cadre du suivi des immobilisations :


Les immobilisations sont des biens ou des valeurs destinées à rester durablement dans
l’entreprise. La structure détentrice des immobilisations doit définir des procédures de gestion
afin d’en assurer le suivi et l’existence réelle. Ces procédures doivent s’articuler autour de
l’identification des biens, de leur existence et de leur protection.

1.1 Constats :
Le suivi des immobilisations suscite les observations suivantes :

 La non identification des biens acquis par la société SITRAT Mali : Les immobilisations
ne portent pas une marque distinctive permettant de les identifier comme biens financés
par les ressources de SITRAT Mali.
 L’absence d’un inventaire physique des biens de la société SITRAT MALI : la société
n’a pas procédé à l’inventaire physique de ces immobilisations.

1.2 Risques :
Les biens financés par les ressources de la société SITRAT MALI ne sont pas identifiables. En
outre, l’absence d’identification des biens ne permet pas d’effectuer un rapprochement fiable

33
entre les éléments du fichier des immobilisations et les résultats de l’inventaire physique.
L’absence d’inventaire physique régulier ne permet pas de s’assurer de l’exhaustivité et de la
réalité des immobilisations. Cela implique aussi des risques de pertes, de vols, de mises au rebut
des immobilisations non détectées.

2. Au niveau de la gestion de la caisse :


Les valeurs en caisse sont très sensibles et exposent l’entité à des risques. La maitrise de ces
risques impose des règles de gestion rigoureuse. Ces règles concernent entre autres le niveau
de paiement par chèque, le montant maximum de l’encaisse, et le contrôle période des existants
en caisse. Ces règles de gestion sont définies par le manuel de procédures administratives,
comptables et financières des structures.

2.1.Constats :
Lors de nos travaux de validation des soldes des comptes caisses, nous avons constaté le non-
respect :

 Du plafond des paiements par caisse ;


 De l’encaisse maximum ;
 L’absence d’inventaire physique périodique des caisses.

2.2.Risques :
La société s’expose à des risques de perte de valeurs si les dispositions ne sont pas prises pour
sécuriser les valeurs en caisse et à des détections tardives de détournements.

3. Dans le cadre de l’élaboration des états de rapprochement bancaires :


Les états de rapprochement sont établis périodiquement, généralement par mois. Ils permettent
de s’assurer de l’enregistrement exhaustif des opérations d’une part, par la structure détentrice
du compte et d’autre part, par la banque.

Les états de rapprochements permettent de s’assurer de la réciprocité des soldes des comptes
en banque et chez l’entreprise. Ils constituent des documents de validation des soldes des
comptes bancaires. La mission a relevé que les états de rapprochements n’ont pas été produits
mensuellement.

3.1 Risques :
La société n’a aucune assurance quant à l’enregistrement exhaustif des opérations de part et
d’autre. Il subsiste un risque quant à l’évaluation correcte des soldes des comptes bancaires. En
l’absence d’états de rapprochements, les soldes des comptes bancaires peuvent ne pas être
validés par les auditeurs externes.

34
35
Section 3 : Recommandations
Suite à ces analyses, les recommandations que nous proposons à SITRAT Mali sont les
suivantes :

1. Dans le cadre du suivi des immobilisations :


Nous recommandons :

 La codification des immobilisations et avec la précision des sources de financement,


 La réalisation d’un inventaire physique de ses immobilisations au moins une fois par an
comme exigé par l’article 42 du SYSCOHADA révisé.

2. Au niveau de la gestion de la caisse :


Nous recommandons de veiller au respect du plafond de paiement par espèce et la détention de
l’encaisse maximum. En outre de procéder à l’arrêté des caisses.

3. Dans le cadre de l’élaboration des états de rapprochement bancaires :


Nous recommandons l’établissement exhaustif mensuel des états de rapprochement bancaires
et leur visa par un supérieur hiérarchique du Comptable.

36
CONCLUSION
La performance de toute entité réside dans la transmission de ses informations. Ce dispositif
permet d'une certaine manière d'assurer la sincérité des flux d'informations. Il est donc
primordial pour tout dirigeant d'entité de prendre toutes les décisions nécessaires pour assurer
la pérennité et le développement de son entité.

Ce mémoire sur l’analyse du processus d'élaboration des états financiers de SITRAT Mali nous
a permis de comprendre les enjeux du processus notamment son mode de fonctionnement et
ses composantes.

Les états financiers sont d’une importance capitale pour l’entité servant à l’aboutissement d’un
processus de traitement de nombreuses informations et requièrent des travaux de simplification,
de synthèse et de structuration avec un objectif de fournir des informations utiles sur le
patrimoine, la situation financière, la performance et les variations de la situation de trésorerie
de l’entité.

En effet, présenter des états financiers exempts de toutes anomalies constitue pour les Petites et
Moyennes Entreprises (PME), un énorme défi en ce qui concerne notamment leur relation avec
l'État et les partenaires financiers parties prenantes telles que les institutions financières.

37
 BIBLIOGRAPHIE

 Ouvrages
 BAMPOKY Boniface, « SYSCOHADA COMPTABILITE APPROFONDIE, LES
ROUAGES DE LA COMPTABILITE GENERALE », Dakar ; Presses Universitaires
de Dakar, Dakar, 2005, 475 pages ; Réf
 SIBY Cheick Mouhamadou Bamba, « COMPTABILITÉ GÉNÉRALE SYSCOHADA
RÉVISÉ ET AUDIT FISCAL », L’Harmattan Sénégal, Dakar, 2019, 295 pages
 FAYEL Alain & PERNOT Daniel (2005), « Comptabilité générale de l’entreprise »,
15ème édition, Edition DUNOD, Paris, 571 pages.

 Documents et autres
 Acte Uniforme relatif au Droit Comptable et à l’Information Financière (AUDCIF)
 SIDIBÉ Kadidiatou et SOW Awa, « PROCESSUS D’ÉLABORATION DES ÉTATS
FINANCIERS : CAS D’AFRICA ENERGY SOLUTION », Audit et Contrôle de
Gestion, INTEC SUP

 Webographie
 cadre_concep_compt_financ-1.pdf
 SYSCOHADA REVISE BRAZZA 26-01-17 TEXTE FINAL, 1204 pages

38
ANNEXES

39
Figure 2 : Fiche d'identification et renseignement divers de SITRAT Mali
FICHE D'IDENTIFICATION ET RENSEIGNEMENTS DIVERS

Dénomination sociale de l'entité: SITRAT SARL Sigle usuel : ST SARL

Adresse : 0841 241 31 GZone ACI 2000 Bamako


Hamdallaye,
N° d'identification fiscale : 0841 242 31 Z Exercice clos le : 31/12/2021 Durée (en mois) : 12

ZA EXERCICE COMPTABLE : DU : 01/01/2021 AU : 31/12/2021


CENTRE DES MOYENNES ENTREPRISE DES IMPOTS DU DISTRICT I
ZB DATE D'ARRETE EFFECTIF DES COMPTES 31/12/2020

ZC EXERCICE PRECEDENT CLOS LE : 31/12/2020 DUREE EXERCICE PRECEDENT EN MOIS : 12

ZD
Greffe N° Registre du commerce N° Répertoire des entités

ZE ST SARL
N° de caisse sociale N° Code Importateur Code activité principale

ZF SITRAT SARL ST SARL


Désignation de l'entité Sigle

ZG BAMAKO
N° de téléphone email Code Boîte postale Ville

ZH Hamdallaye, Zone ACI 2000 Bamako


Adresse géographique complète (immeuble, rue, quartier, ville, pays)

ZI TRANSIT, TRANSPORT ET COMMERCE GENERAL ET DIVERS


Désignation précise de l'activité principale exercée par l'entreprise

Nom, adresse et qualité de la personne à contacter en cas de demande d'informations complémentaires

CABINET FICOGEC SARL


Nom du professionnel salarié de l'entreprise ou
Nom, adresse et téléphone du cabinet comptable ou du professionnel INSCRIT A L'ORDRE NATIONAL
DES EXPERTS COMPTABLES ET DES COMPTABLES AGREES ayant établi les états financiers

Visa de l'expert-comptable ou du comptable agréé

Non Non Oui


Etats financiers approuvés par
l'Assemblée Générale (cocher la case)

Domiciliations bancaires
Nom du signataire des états financiers BIAO SA 28128866801

IDRISSA BALLO
Qualité du signataire des états financiers

GERANT
Date de signature

Signature

Source : Société SITRAT Mali

40
Figure 3: Fiche R2 de SITRAT Mali

FICHE R2

Désignation entité : SITRAT SARL Exercice clos le 31/12/2021

Numéro d’identification : 0841 242 31 Z Durée (en mois) : 12

FICHE D'IDENTIFICATION ET RENSEIGNEMENTS DIVERS 2

Contrôle de l'entreprise (cocher la case)

ZK Forme juridique (1) : ZQ Entité sous contrôle public


CENTRE DES MOYENNES ENTREPRISE DES IMPOTS DU DISTRICT I
ZL Régime fiscal (1) : ZQ Entité sous contrôle privé national

ZM Pays du siège social (1) : ZS Entité sous contrôle privé étranger


v
ZN Nombre d'établissements dans le pays :

ZO Nombre d'établissements hors du pays pour


lesquels une comptabilité distincte est tenue :

ZP Prémière année d'exercice dans le pays :

ACTIVITE DE L'ENTITE

% activité
Code nomenclature Chiffre d'affaire HT dans le CA
Désignation de l'activité (2) d'activité (1) (CA HT) ou Valeur Ajoutée (VA)(3) HT ou la VA

Transit, transport et logistique 140 446 808

Divers
TOTAL -

(1) NOTE 36
(2) Lister de manière précise les activités dans l'ordre décroissant du C.A.HT, ou de la valeur ajoutée (V.A).
(3) Rayer la mention inutile (utiliser de préference la V.A).

Source : Société SITRAT Mali

41
Figure 4: Fiche d'identification et renseignement divers 2 de SITRAT Mali

Désignation entité : SITRAT SARL Exercice clos le 31/12/2021

Numéro d’identification : 0841 242 31 Z Durée (en mois) : 12

FICHE D'IDENTIFICATION ET RENSEIGNEMENTS DIVERS 2

Contrôle de l'entreprise (cocher la case)

ZK Forme juridique (1) : ZQ Entité sous contrôle public


CENTRE DES MOYENNES ENTREPRISE DES IMPOTS DU DISTRICT I
ZL Régime fiscal (1) : ZQ Entité sous contrôle privé national

ZM Pays du siège social (1) : ZS Entité sous contrôle privé étranger


v
ZN Nombre d'établissements dans le pays :

ZO Nombre d'établissements hors du pays pour


lesquels une comptabilité distincte est tenue :

ZP Prémière année d'exercice dans le pays :

ACTIVITE DE L'ENTITE

% activité
Code nomenclature Chiffre d'affaire HT dans le CA
Désignation de l'activité (2) d'activité (1) (CA HT) ou Valeur Ajoutée (VA)(3) HT ou la VA

Ventes de médicaments et Divers 140 446 808

Divers
TOTAL -

(1) NOTE 36
(2) Lister de manière précise les activités dans l'ordre décroissant du C.A.HT, ou de la valeur ajoutée (V.A).
(3) Rayer la mention inutile (utiliser de préference la V.A).

Source : Société SITRAT Mali

42
Désignation entité : SITRAT SARL Exercice clos le 31/12/2021
Numéro d’identification : 0841 242 31 Z Durée (en mois) : 12
BILAN AU 31 DECEMBRE 2021

EXER C IC E a u 3 1/ 12 / N EXER C IC E A U EXER C IC E EXER C IC E


3 1/ 12 / N -1 A U 3 1/ 12 / N A U 3 1/ 12 / N -1
REF ACTIF Note REF PASSIF Note
B R UT A M OR T e t N ET N N ET N -1 N ET N ET
P R OV
AD IM M OB ILIS A TION S 3 Capital 13
IN C OR P OR ELLES
0 0 0 0 CA 1 000 000 1 000 000
AE Frais de développement et de CB Apporteurs capital non appelé 13
prospection
Brevets , licences , lo giciels et dro its
AF 0 0 0 0 CD Primes d'apport d'émission, de fusion 14
s imilaires
AG Fonds commercial et droit au bail CE Ecarts de réévaluation 3e
AH Autres immobilisations CF Réserves indisponibles 14
incorporelles
IM M OB ILIS A TION S
AI 3 3 535 000 3 535 000 95 833 195 833 CG Réserves libres 14
C OR P OR ELLES
AJ Terrains (1) CH Report à nouveau 14
(1) dont Placement en 7 955 102 1 733 550
Net.................../....................
Bâtiments Résultat net de l'exercice 14
AK CJ 6 592 368 6 221 552
(1) dont Placement en
AL Aménagements, agencements et 500 000 404 167 95 833 195 833 CL Subventions d'investissement 15
installations
Matériel, mobilier et actifs
AM 3 035 000 3 035 000 0 0 CM Provisions réglementées 15
biologiques TOTA L C A P ITA UX P R OP R ES ET R ES S OUR C ES A S S IM ILEES
AN Matériel de transport 0 0 0 0 CP 15 547 470 8 955 102
AP Avances et acomptes versés sur 3 0 0 0 0 DA Emprunts et dettes financières 16 0
immobilisations
AQ IM M OB ILIS A TION S 4 Dettes de location acquisition 16
0 0 0 0 DB
F IN A N C IER ES
AR Titres de participation 0 0 0 0 DC Provisions financières pour risques et charges 16
AS Autres immobilisations financières TOTA L D ETTES F IN A N C IER ES ET R ES S OUR C ES A S S IM ILEES
0 0 0 0 DD 0 0
AZ TOTAL ACTIF IMMOBILISE 3 535 000 3 535 000 95 833 195 833 DF TOTAL RESSOURCES STABLES 15 547 470 8 955 102
BA A C TIF C IR C ULA N T HA O 5 Dettes circulantes HAO 5
0 0 0 0 DH 0 0
BB S TOC KS ET EN C OUR S 6 Clients, avances reçues 7
0 0 0 0 DI 0 0
BG C R EA N C ES ET EM P LOIS Fournisseurs d'exploitation 17
A S S IM ILES
0 0 0 0 DJ 1 079 510 675 000
BH Fournisseurs avances versées 17 0 0 0 0 DK Dettes fiscales et sociales 18 8 034 278 3 675 000
BI Clients 7 17 399 198 0 17 399 198 8 063 741 DM Autres dettes 19 14 392 860 9 078 000
BJ Autres créances 8 20 384 087 0 20 384 087 11 111 128 DN Provisions pour risques a court terme 19
BK TOTAL ACTIF CIRCULANT 72 328 363 0 37 783 285 19 174 869 DP TOTAL PASSIF CIRCULANT 23 506 648 13 428 000
BQ Titres de placement 9 0 0 0 0
BR Valeurs à encaisser 10 0 0 0 0 DQ Banques, crédits d'escompte et de trésorerie 20
BS Disponibilités 11 1 175 000 0 1 175 000 3 012 400 DR Banques, crédits de trésorerie 20 0 0
BT TOTAL TRESORERIE ACTIF 7 199 800 0 1 175 000 3 012 400 DT TOTAL TRESORERIE PASSIF 0 0
BU Ecart de conversion-Actif 12 DV Ecart de conversion-Passif 12
BZ TOTAL GENERAL 83 063 163 3 535 000 39 054 118 22 383 102 DZ TOTAL GENERAL 39 054 118 22 383 102
Figure 5 : Bilan de SITRAT Mali

Source : Société SITRAT Mali

43
Figure 6: Compte de résultat de SITRAT Mali

Désignation entité : SITRAT SARL Exercice clos le 31/12/2021


Numéro d’identification : 0841 242 31 Z Durée (en mois) : 12

COMPTE DE RESULTAT AU 31 DECEMBRE 2021

REF LIBELLES NOTE EXERCICE AU EXERCICE AU


31/12/N 31/12/N-1

NET NET
TA Ventes de marchandises A + 21 140 446 808 130 000 000
RA Achats de marchandises - 22 - -
RB Variation de stocks de marchandises -/+ 6 - 0
XA MARGE COMMERCIALE (Somme TA à RB) 140 446 808 130 000 000
TB Ventes de produits fabriqués B + 21 0 0
TC Travaux, services vendus C + 21 0 0
TD Produits accessoires D + 21 0 0
XB CHIFFRE D'AFFAIRES (A + B + C + D) 140 446 808 130 000 000
TE Production stockée (ou déstockage) -/+ 6 0 0
TF Production immobiliséé 21 0 0
TG Subvention d'exploitation 21 0 0
TH Autres produits + 21 0 0
TI Transferts de charges d'exploitation + 12 0 0
RC Achats de matières premières et fournitures liées - 22 (10 610 000) (6 440 000)
RD Variation de stocks de matières premières et fournitures liées -/+ 6 0 0
RE Autres achats - 22 0 (12 698 823)
RF Variation de stocks d'autres approvissionnement -/+ 6 0 0
RG Transports - 23 (10 515 780) (9 850 000)
RH Services extérieurs - 24 (105 157 800) (86 792 186)
RI Impôts et taxes - 25 (345 000) (650 000)
RJ Autres charges - 26 0 0
XC VALEUR AJOUTEE (XB +RA+RB) + (somme TE à RJ)
13 818 228 13 568 991

RK Charges de personnel - 27 (4 300 560) (4 300 560)


XD EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION (XC+RK) 28 9 517 668 9 268 431
TJ Reprises d'amortissement, provisions et dépréciations + 28 0 0
RL Dotations aux amortissements, aux provisions et aux - 3C&28 (100 000) (380 500)
XE dépréciations
RESULTAT D'EXPLOITATION (XD+TJ+ RL) 9 417 668 8 887 931

TK Revenus financiers et assimilés + 29 0 0


TL Reprises de provisions et dépréciations financière + 28 0 0
TM Transferts de charges financière + 12 0 0
RM Frais financiers et charges assimilés - 29 0 0
RN Dotations aux provisions et auxdépréciations financières - 3C&28 0 0
XF RESULTAT FINANCIER (somme TK à RN) 0 0

XG RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES (XE+XF) 9 417 668 8 887 931

TN Produits des cessions d'immobilisations + 3D 0 0


TO Autres Produits HAO + 30 0 0
RO Valeurs comptables des cessions d'immobilisations - 3D 0 0
RP Autres Charges HAO - 30 0 0
XH RESULTAT HORS ACTIVITES ORDINAIRES (somme TN à RP)
0 0

RQ Participation des travailleurs - 30 0 0


RS Impôts sur le résultat - (2 825 300) (2 666 379)
XI RESULTAT NET (XG+XH+RQ+RS) 6 592 368 6 221 552

Source : Société SITRAT Mali

44
Figure 7 : Tableau de flux de trésorerie de SITRAT Mali
Désignation entité : SITRAT SARL Exercice clos le 31/12/2021
Numéro d’identification : 0841 242 31 Z Durée (en mois) : 12

TABLEAU DE FLUX DE TRESORERIE

EXERCICE N-
REF LIBELLES Note EXERCICE N
1
Trésorerie nette au 1 er janvier
ZA A 3 012 400 8 015 411
(Trésorerie actif N-1 - Trésorerie passif N-1)

Flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles CE


FA Capacité d'Autofinancement Globale (CAFG) NT 6 692 368 6 602 052
FB -Actif circulant HAO (1) - -
FC - Variation des stocks - -
FD - Variation des créances - 9 272 959 - 11 111 128
FE + Variation du passif circulant (1) - -
Variation du BF lié aux activités opérationnelles
- -
(FB+FC+FD+FE) : ………...............
Flux de trésorerie provenant des activités opérationnelles
ZB B - 2 580 591 - 4 509 076
(somme FA à FE)

Flux de trésorerie provenant des activités d’investissements

- -
FF - Décaissements liés aux acquisitions d'immobilisations incorporelles

3 535 000 3 439 167


FG - Décaissements liés aux acquisitions d'immobilisations corporelles

- -
FH - Décaissements liés aux acquisitions d'immobilisations financières

+ Encaissements liés aux cessions d’immobilisations incorporelles et - -


FI
corporelles
- -
FJ + Encaissements liés aux cessions d’immobilisations financières

Flux de trésorerie provenant des activités d’investissement


ZC C 3 535 000 3 439 167
(somme FF à FJ)
Flux de trésorerie provenant du financement par les capitaux
propres
FK + Augmentations de capital par apports nouveaux -
FL + Subventions d'investissement reçues -
FM - Prélèvements sur le capital -
FN - Dividendes versés
Flux de trésorerie provenant des capitaux propres (somme - -
ZD D
FK à FN)
Trésorerie provenant du financement par les capitaux étrangers

FO + Emprunts -
FP + Autres dettes financières
-
FQ - Remboursements des emprunts et autres dettes financières
Flux de trésorerie provenant des capitaux étrangers (somme
ZE E -
FO à FQ)
Flux de trésorerie provenant des activités de financement
ZF F - -
(D+E)
VARIATION DE LA TRÉSORERIE NETTE DE LA PÉRIODE
ZG G 954 409 - 1 069 909
(B+C+F)
Trésorerie nette au 31 Décembre (G+A)
ZH H 1 175 000 3 012 400
Contrôle : Trésorerie actif N - Trésorerie passif N =

(1) à l'exclusion des variations des créances et de dettes liées aux activités d'investissement(variation de créances sur cession
d'immobilisation et des dettes sur acquisitions ou production d'immobilisation) et de financement (par exemple variation de créances sur
subvention d'investissement)

Source : Société SITRAT Mali

45
TABLE DES MATIERES
DEDICACE....................................................................................................................................... I
REMERCIEMENTS ........................................................................................................................II
SOMMAIRE ....................................................................................................................................III
SIGLES, ACRONYMES ET ABRÉVIATIONS ............................................................................ IV
TABLE DES ILLUSTRATIONS .................................................................................................... V
RÉSUMÉ......................................................................................................................................... VI
INTRODUCTION ............................................................................................................................1
PREMIÈRE PARTIE : GÉNÉRALITÉS SUR LE PROCESSUS D’ÉLABORATION DES
ÉTATS FINANCIERS DU SYSCOHADA RÉVISÉ (Cadre conceptuel du PCGO) ......................3
CHAPITRE 1 : PRÉSENTATION DES ÉTATS FINANCIERS ....................................................4
Section 1 : Définition et principaux utilisateurs des états financiers ...........................................5
1. Définition des états financiers : .........................................................................................5
2. Les principaux utilisateurs des états financiers et leurs besoins : ....................................6
Section 2 : Structure et Caractéristiques des états financiers ......................................................8
1. Structure des états financiers : ..........................................................................................8
2. Caractéristiques des états financiers :............................................................................. 11
CHAPITRE 2 : PROCESSUS D’ÉLABORATION DES ÉTATS FINANCIERS ........................ 13
Section 1 : Objectifs et principes de base des états financiers.................................................... 13
1. Objectifs des états financiers : ......................................................................................... 13
2. Principes de base des états financiers : ........................................................................... 13
Section 2 : Éléments constitutifs du processus d'élaboration des états financiers..................... 18
1. Collecte des données et pièces comptables : .................................................................... 18
2. Tri ou classement des données et documents précédemment collectés par type de journal
comptable : .............................................................................................................................. 18
3. Contrôle des pièces comptables : ..................................................................................... 18
4. Codification des pièces comptables : ............................................................................... 18
5. Imputation manuelle des dites pièces : ............................................................................ 18
6. Contrôle des imputations : .............................................................................................. 18
7. Saisie informatique des pièces comptables imputées : .................................................... 19
8. Édition du brouillard informatique à présenter au chef comptable pour validation : .. 19
9. Contrôle des saisies : ........................................................................................................ 19
10. Édition balance, journaux et grand livre provisoires : ............................................... 19
11. Contrôle de cohérences : .............................................................................................. 19

46
12. Analyse et justification des soldes des comptes à l'occasion des travaux d'inventaire :
19
13. Saisie des ajustements et des écritures de fin d'exercice ;........................................... 19
14. Clôture des comptes :................................................................................................... 19
15. Édition balance, grand livre et journaux définitifs ; ................................................... 20
16. Confection des états financiers ; .................................................................................. 20
17. Et diffusion des résultats. ............................................................................................ 20
18. Établissement de la balance avant inventaire : ........................................................... 20
19. L'inventaire physique : ................................................................................................ 21
20. Passation des écritures de régularisations : ................................................................ 21
21. Établissement de la balance après régularisations : ................................................... 21
22. Écritures de regroupement en vue de la détermination du résultat : ......................... 22
23. Établissement balance après inventaire : .................................................................... 22
24. Établissement des documents de synthèse : ................................................................ 22
DEUXIÈME PARTIE : ÉLABORATION DES ÉTATS FINANCIERS DE SITRAT Mali ........ 23
CHAPITRE 1 : PRÉSENTATION DE L’ENTREPRISE ............................................................. 24
Section 1 : Historique et Organigramme .................................................................................... 24
1. Historique : ...................................................................................................................... 24
2. Organigramme : .............................................................................................................. 24
Section 2 : Les fonctions de l’entreprise et les procédures comptables et financières ............... 25
1. Les fonctions de l’entreprise : ......................................................................................... 25
2. Les procédures comptables et financières : .................................................................... 26
CHAPITRE 2 : PROCESSUS D’ÉLABORATION DES ÉTATS FINANCIERS DE SITRAT Mali
......................................................................................................................................................... 30
Section 1 : Description du processus d’élaboration des états financiers de SITRAT Mali ....... 30
1. L’établissement de la balance avant inventaire : ............................................................ 31
2. Les travaux de fin d'exercice :......................................................................................... 32
Section 2 : Analyse des procédures d’élaboration et de présentation ....................................... 33
1. Dans le cadre du suivi des immobilisations :................................................................... 33
2. Au niveau de la gestion de la caisse : ............................................................................... 34
3. Dans le cadre de l’élaboration des états de rapprochement bancaires : ........................ 34
Section 3 : Recommandations ..................................................................................................... 36
1. Dans le cadre du suivi des immobilisations :................................................................... 36
2. Au niveau de la gestion de la caisse : ............................................................................... 36
3. Dans le cadre de l’élaboration des états de rapprochement bancaires : ........................ 36
CONCLUSION ............................................................................................................................... 37
 BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................. 38
ANNEXES ....................................................................................................................................... 39

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TABLE DES MATIERES .............................................................................................................. 46

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