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UNIVERSITE DE DSCHANG

UNIVERSITY OF DSCHANG

ÉCOLE DOCTORALE

POST GRADUATE SCHOOL

UNITE DE FORMATION ET DE RECHERCHE

TRAINING AND RESEARCH UNIT

DSCHANG SCHOOL OF LAW AND POLITICAL SCIENCE

THEME DE RECHERCHE : LA NOTION DE DOMICILE EN DROIT


OHADA DE L’EXÉCUTION FORCÉE

FILIERE : Droit des affaires et de l’entreprise

OPTTION : Recherche

Rédigé par :

NANA KEMAJOU Christiane Ornela

Titulaire d’une Maîtrise en Droit des affaires et de l’entreprise

SOUS LA DIRECTION DE :

Pr. ASSONTSA Robert

Maître de Conférences de Droit Privé et Sciences Criminelles de l’université de Dschang

SEPTEMBRE 2020
I- CONTEXTE DE L’ÉTUDE

Le contrat est une convention par laquelle une ou plusieurs personnes, s’obligent, envers
une ou plusieurs autres, à donner, à faire ou ne pas faire quelque chose1. A cet effet, il fait naître
des obligations juridiques qui peuvent trouver leur achèvement dans une exécution volontaire
ou spontanée, il l’est d’ailleurs assez souvent, mais face à la mauvaise foi de certains débiteurs,
l’exécution peut être forcée : il en va de la sécurité juridique.

Fort de tout ceci, tant le législateur interne2 qu’OHADA3 a consacré le droit à l’exécution
forcée. Droit fondé sur la coercition, il s’agit de l’ensemble des voies offertes à un créancier qui
se trouve confronté à la résistance de son débiteur. Ce droit a longtemps été perçu comme un
droit belliqueux dans son propos, il s’applique à défaut d’exécution amiable et peut être brandi
par le créancier préventivement. Il fut pendant longtemps le droit des forts. C’est aujourd’hui
un droit très respectueux des droits fondamentaux de chacun de protagonistes.

Afin que ce droit de contraindre dont jouit le créancier soit effectif, il faut tout d’abord que
le créancier puisse aisément localiser son débiteur, connaitre la composition de son patrimoine,
identifier son employeur et trouver ses comptes bancaires. Cependant, ne pouvant compter sur
la collaboration du débiteur pour obtenir toutes ces informations, on s’attendrait alors à ce que
le législateur OHADA dans son Acte Uniforme portant organisation des procédures simplifiées
de recouvrement et des voies d’exécution lui prête main forte. Or s’il est vrai que la localisation
du débiteur, mieux, la détermination de son domicile est une étape qui revêt de multiples intérêts
pour une effectivité du droit à l’exécution forcée, il n’en demeure pas moins que le législateur
OHADA s’est simplement borné à évoquer cette notion sans véritablement mener des réflexions
sur les critères de détermination du domicile.

De même que chaque personne a une personnalité, en droit, toute personne a un domicile :
c’est une nécessité de police qui en même temps constitue une commodité pour les intérêts des
particuliers d’où l’intérêt pour nous d’étudier la notion de domicile en droit OHADA de
l’exécution forcée.

1
Article 1101 du code civil Camerounais.
2
Article 2092 et 2093 du code civil camerounais.
3
Article 28 de l’Acte Uniforme portant organisation des procédures simplifiées de recouvrement et des voies
d’exécution.

1
Le contour du sujet ainsi fixé, il est nécessaire pour mener une bonne réflexion dans le cadre
de ce thème, de faire une clarification des concepts clés.

II- DÉFINITIONS DES TERMES

DOMICILE : Au sens de l’article 102 du Code Civil Camerounais, c’est le lieu du principal
établissement d’une personne.

DROIT OHADA : c’est l’ensemble des textes édités par le législateur OHADA. Il s’agit
du Traité, des règlements et des actes uniformes au rang desquels l’acte uniforme sur les
procédures simplifiées et les voies d’exécution(AUPSRVE) qui retiendra particulièrement notre
attention dans le cadre de ce travail.

EXÉCUTION FORCÉE : ensemble des procédures permettant l’exécution d’une


obligation résultant d’un contrat, d’une décision de justice ou de la loi.

III- INTÉRET DU SUJET

Ce sujet revêt un double intérêt. D’une part théorique dans la mesure où il nous aidera ainsi
que les profanes à mieux cerner la notion de domicile en matière d’exécution forcée. D’autre
part pratique en ceci qu’il pourra servir de référence aux praticiens du droit pour plus de
souplesse procédurale en matière de saisies.

IV- PROBLÉMATIQUE

Dans le cadre de notre étude, la question centrale qu’il importe de se poser est celle de savoir
quels sont les critères directeurs de détermination du domicile en droit OHADA de l’exécution
forcée.

V- HYPOTHÈSE

Le législateur OHADA dans son AUPSRVE fait mention à répétition de la notion de


domicile sans mener des réflexions sur les critères de détermination du domicile d’où la
nécessité pour nous d’envisager les critères d’ordre personnel, professionnel et économique.

VI- MÉTHODES ET TECHNIQUES

Pour mener à bien notre réflexion, nous ferons recours à la méthode exégétique, casuistique
et comparative. Aussi, nous ferons recours à la technique documentaire ainsi que celle de
l’enquête dans des cabinets auprès des auxiliaires de justice notamment les avocats, les huissiers
de justice et les professionnels du droit

2
BIBLIOGRAPHIE

1) LEBORGNE(A.), Droit de l’exécution, Voies d’exécution et procédures de distribution, 2e


éd, Dalloz, Paris, 2014, pp.1111.

2) DEBARD(T.), GUINCHARD(S.), Lexique des termes juridiques, 28e éd. Dalloz, Paris,
2020, pp.1150.

3) MALAURIE(Ph.), CLAUX(P.J.), COUZIGOU-SUHAS(N.), Droit civil. Les personnes-


Les incapacités.5e éd. Cujas, Paris, 2000, pp.406.

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