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République du Cameroun

PROJET MAKENENE
de coopération décentralisée
ADDUCTION D’EAU POTABLE

ONG TPSF Ville de Makénéné Association DYPAMAK

Avec
Vichy-Communauté
Résumé
Le projet d’adduction d’eau potable dans la commune de Makénéné, dans le département
Mbam-et-Inoubou, au Cameroun est porté par la Mairie de Makénéné, par l’association
Dypamak qui s’intéresse à différents aspects de la vie de la population locale (l’éducation, la
santé, l’électricité, l’accès à l’eau potable…), et par l’ONG TPSF. Ce projet a pour but
d’approvisionner 20 000 habitants en eau potable.

Présentation de TPSF
1) Présentation générale
L’ONG Travaux Publics Sans Frontières (TPSF) est née en février 2015 de la volonté de
chefs d’entreprises du domaine des Travaux Publics d’apporter une plus-value humanitaire à
leur activité économique et d’œuvrer efficacement et de manière désintéressée pour le
développement durable de notre planète. TPSF a pour but fondamental d’œuvrer au bien-être,
à la santé, au bonheur des populations les plus démunies, principalement dans les pays en
développement, et d’améliorer leurs conditions de vie quelques soient leurs origines et leurs
croyances. Pour cela, elle met en œuvre des projets de développement durable dans le
domaine des infrastructures publiques et privées, en partenariat avec les collectivités
territoriales et les organisations publiques ou privées des pays concernés. Sur place, quand
cela est possible, elle développe également un réseau de centres de formation aux métiers des
travaux publics. La formation étant en effet nécessaire pour la pérennisation des projets et le
développement social et économique des populations locales.
Les valeurs de TPSF sont fondées sur la volonté d’améliorer le bien-être des
populations les plus démunies. L’ONG se met au service des populations les plus précaires,
quelles que soient leurs origines ou croyance. Elle gère ses ressources avec rigueur et
transparence et oeuvre toujours dans le plus grand respect de l'environnement.
TPSF s’appuie également sur les valeurs de l’Agence Française de Développement (AFD) qui
est un acteur incontournable de la coopération internationale et dont les valeurs se rapprochent
de celles de TPSF, comme celle de lutter contre la pauvreté, de créer des activités
économiques durables et inclusives, ou encore de faire respecter les droits humains.

Les domaines d’actions de TPSF sont de natures diverses : accès à l’eau potable,
électrification et éclairage public, voiries et aménagement des espaces publics, agriculture
vivrière et durable, ramassage et traitement des ordures ménagères, formation professionnelle
et soutien à la création et au développement des services techniques des collectivités locales
dans les métiers des travaux publics.
2) Les compétences de TPSF pour ce projet
Réseau TSPF en France :

- Alain Bardot : Président de TPSF, Enseignant universitaire retraité, Ancien Adjoint à


la ville de Clermont-Ferrand (20 ans).

- Gilles Meignan : Ingénieur Arts et Métiers, Ancien Responsable industriel au


Cameroun.

- Pierre Bastide : Ingénieur eau et assainissement, responsable technique à Clermont-


Métropole.

- Jacques Fontaine : Professeur d’Université retraité et spécialiste Formation


Professionnelle et nombreuses missions en Afrique.

- La communauté d’agglomération de Vichy : Vichy-communauté dans le cadre de la


mise en place d’une coopération décentralisée.

- Université d’Auvergne : Centre d’Etude et de Recherches du Développement


International ; CNRS/IRD.

- CFC Egletons : école référence en France pour la formation professionnelle aux


métiers des TP.

- Fédération Nationale et Fédérations Régionales des TP.

Réseau de TPSF au Cameroun :

- DYPAMAK : Association locale vocation sociale (convention en cours avec TPSF).

- Mairie de Makénéné : Convention en cours avec TPSF.

- Institut Universitaire de la Côte : Université très reconnue en Afrique centrale avec


6000 étudiants.

- BIAS Albert : Bénévole, représentant TPSF sur ce projet, ingénieur spécialiste de


l’eau au Cameroun.

- Institut Pasteur à Yaoundé : analyses de l’eau.

- Dispensaires de santé de Makénéné : suivi sanitaire.

- Comastec : Société de maintenance de Bafoussam.

- CPLC : entreprise spécialiste du pompage solaire.


Les compétences de TPSF dans le domaine de l’adduction d’eau et de l’assainissement sont
importantes. De plus, elle a une bonne connaissance du Cameroun : le responsable de Projet
Gilles Meignan (Ingénieur Arts et Métiers) a vécu plus de 15 ans dans ce pays et a étudié,
construit et dirigé plusieurs Unités industrielles dans ce pays.

Présentation de la ville de Makénéné

1) Géographie
La ville de Makénéné, est située dans le département de Mbam-et-Inoubou, à 200 km de
Yaoundé, la capitale du pays. Makénéné s’est construite le long de l’axe routier Yaoundé-
Bafoussam, et se situe à mi-chemin de ces deux villes: elle représente donc un arrêt pour les
routiers, un lieu de passage significatif avec des marchés traditionnels importants. La ville
compte près de 25 500 habitants répartis dans 9 quartiers, son arrondissement s'étend sur 875
km² et englobe 6 villages.
Makénéné se situe sur un plateau montagneux, à 700m d’altitude en moyenne. Le paysage est
principalement composé de forêts parfois primaires. Le climat de la région est un climat de
type guinéen avec 2 saisons sèches et 2 saisons de pluie, avec près de 200 jours
d’ensoleillement par an.
2) Activité économique
Son économie est organisée majoritairement autour des cultures vivrières, avec une industrie
et un artisanat peu développé. L’agriculture occupe près de 85% de sa population, mais on
retrouve aussi des activités économiques comme le commerce et le transport. On trouve aussi
la pêche, l’exploitation forestière, la chasse, l’élevage, la collecte de produits forestiers non
ligneux (PFNL) ainsi que les agrumes et les prunes, mais également l’exploitation du sable et
des pierres.
L’agriculture se concentre autour de la culture du cacao (culture de rente) et des cultures
vivrières comme les oléagineux, les produits maraîchers, les tubercules et les bananes.
Le problème rencontré par l’agriculture dans cette zone, est le transport des marchandises
depuis leur lieu d’exploitation (les champs) vers les lieux de vente (marchés), dû à la
mauvaise qualité des routes et au réseau routier peu développé.
Concernant le commerce, la ville de Makénéné dispose de 4 types marchés où se tiennent les
échanges. Le marché de Makénéné Est est quotidien et est ouvert de jour comme de nuit. Il
représente un arrêt pour les voyageurs en direction de Yaoundé, Bafoussam et Bamenda.
Ainsi, il est reconnu dans toute la région.
Le marché “central” se tient tous les vendredis, et accueille des commerçants de Makénéné
comme des autres localités.
Les marchés périphériques des villages Nyokon, Kinding Ndé et Kinding Djabi, sont surtout
utilisés pour vendre les produits des cultures vivrières.
Le transport représente une troisième activité de la ville de Makénéné. En effet, le transport
inter urbain est assuré par les motos. Il permet aussi de relier les zones urbaines aux zones
rurales, même si ce type de trajet est aussi assuré par les voitures. Cette activité est pratiquée à
plus de 90% par les jeunes.
Le tourisme n’est pas développé dans la ville à cause de l'inexistence des structures d’accueil
des touristes.
3) Populations
Makénéné compte 25 500 habitants dont 20 000 à Makénéné centre. La ville et ses alentours
comportent 16 « chefferies », car chaque village et chaque quartier ont respectivement des
chefs de village et des chefs de quartiers.
Le taux de croissance de la population est d’environ 3 à 4% par an. La population comprend
45% d’hommes, et les jeunes représentent 75% de la population. Environ 80% des enfants
sont scolarisés, grâce au fait qu’il existe un grand nombre d’écoles primaires à Makénéné.
Plusieurs ethnies sont présentes comme les Nyokon, Kinding, Banen, Haoussa, Béti, Bassa,
les tribus du Nord-ouest et Sud-ouest mais environ 75% de la population est d’origine
Bamiléké. Il existe aussi une population immigrée camerounaise anglophone à Makénéné,
pour laquelle l’intégration se passe bien.
Deux structures de santé sont présentes à Makénéné, une de l’état et l’autre d’une mission,
permettent de soigner les maladies courantes. Pour les maladies ou problèmes plus graves, les
malades doivent se diriger vers Yaoundé et Bafoussam qui se trouvent chacune à 200 km de
la ville. Cependant, il n’existe pas d’ambulance.

4) Organisation administrative
Le premier exécutif communal date de 1996, et depuis cinq maires se sont succédés. Un
nouveau maire a été élu en 2020, il s’agit de M. IMBENG David.
Le conseil municipal actuel compte 20 conseillers municipaux.
Les ressources humaines de la mairie sont réparties dans divers postes entre le secrétaire
général, le receveur municipal, le comptable matières et les agents municipaux

Contexte du projet
1) L’eau à Makénéné
Il pleut beaucoup à Makénéné, surtout pendant la saison des pluies qui dure 4 mois à partir de
fin juin. Il tombe environ 1880 mm d’eau par an.
● Les rivières
Il existe trois rivières, une assez proche de la ville mais qui possède un faible débit, une à
environ 20 km de la ville avec un débit plus important, et le Noun qui est une rivière à environ
10 km de la ville mais qui est difficile d’accès à cause d’obstacles montagneux importants.
Il faut noter que nous ne disposons pas d’informations sur le débit de ces rivières, que leur
qualité n’est pas garantie, voire plus, et qu’en saison sèche ces rivières sont quasi taries.
● Les nappes souterraines
Il existe des puits et forages à Makénéné. Certains sont très peu profonds et réalisés par des
particuliers, et d’autres un peu plus profond (de quelques mètres à presque 30 mètres) et qui
sont le résultat de campagnes d’investissement lancées par l’Etat. Ces forages sont équipés de
pompes manuelles, l’eau n’est pas potable et beaucoup de pompes sont hors d’usage et
personne ne sait comment les réparer.
Il y a un manque cruel de formation de la population sur la qualité de l’eau, l’hygiène et la
façon de gérer les équipements relatifs à un forage.
● Les sources
Il existe deux sources d’eau à notre connaissance. Ce sont des résurgences naturelles, qui
semblent difficiles à encadrer et protéger, mais la qualité de l’eau est très moyenne.
● Gestion de l’eau
La gestion de l’eau a été déléguée à l’entreprise Camwater (autrefois SNEC). Les tuyaux
arrivent de Ndiki (à 10km de Makénéné), où il existe un forage et une station d’eau potable.
Néanmoins, les abonnés sont mécontents car l’eau arrive rarement jusqu’à Makénéné, et
quand elle arrive, l’eau est de mauvaise qualité, polluée par la rouille des tuyaux.
● Qualité de l’eau
Suite aux observations qui ont pu être faites, 80% des maladies constatées dans les petits
hôpitaux de Makénéné, ont pour origine quasi certaine la consommation de l’eau non potable.
Ces maladies sont par exemple les diarrhées, amibiases, bilharzioses…
Nos observations ont aussi pu permettre d’établir certaines des raisons à l’origine de ces
maladies :
- latrines en amont des puits et des forages,
- activités d’hygiène autour des arrivées d’eau,
- traitement phytosanitaire des cacaoyers plantés autour des points d’eau,
- eaux de pluie non déviées et qui rejoignent les puits et les forages,
- points d’eau non protégés (enclos inexistant)
La pollution de l’eau est donc bactériologique et organique, mais aussi due à l’agriculture.
La ville de Makénéné se trouve donc dans une situation sanitaire alarmante. De plus, la
population souffre d’un manque d’information et de formation autour des principes
fondamentaux de l’hygiène (activités d’hygiène et latrine en aval des sources d’eau, accès
restreint aux sources d’eau et aux forages, geste élémentaires sanitaires…). Si la plupart de la
population n’est pas informée sur ces sujets, les responsables de la distribution de l’eau aux
fontaines en encore en fonctionnement tentent d’imposer un peu de discipline, et dans certains
villages l’éducation et la discipline sont davantage partagés au sein de la population.
2) L’électricité
La moyenne tension (15000v) s’arrête à Bangagté, donc la ville est alimentée seulement en
basse tension. Il y a aussi des coupures d’électricité très fréquentes et une puissance électrique
très faible, dûe au fait que de nombreux poteaux électriques entre Makénéné et Bangagté sont
endommagés.

Le projet
1) Présentation générale
Face à cette situation, une association à vocation sociale a été créée. Cette association
dynamique nommée Dypamak (www.Dypamak.org) effectue un travail de qualité avec le
soutien de la municipalité et l’adhésion de la population, mais avec peu de moyens. L’un de
ses projets est donc celui de l’adduction d’eau à Makénéné, et l’investissement de Dypamak
pour ce projet est le facteur déclencheur de l’adhésion de TPSF à celui-ci.
Suite au constat de l'existence d’eau potable à Makénéné, l’association Dypamak de
Makénéné a donc sollicité l’ONG TPSF. Elle lui a demandé de se pencher sur
l’approvisionnement d’eau potable de la ville et de ses alentours.
Les objectifs de la mission ont été fixés par la Municipalité de Makénéné et Dypamak lors
d’une mission TPSF en mai 2019.
L’enjeu principal est de mettre sur pieds un projet pérenne et évolutif dans le temps. En effet,
nous avons eu la connaissance des nombreuses erreurs commises par le passé et reconnues par
leurs auteurs eux-mêmes. Ainsi, l’action de TPSF consistera en un projet technologique
sérieux et éprouvé, afin de résoudre le problème d’approvisionnement en eau de qualité pour
l’ensemble de la population de Makénéné notamment en commençant par la rénovation du
forage construit par la mission catholique, et l’organisation de la distribution à partir de celui-
ci.
Mais au-delà de ce projet technique initial, se pose la question de la gestion à moyen et long
terme des installations, et de leur pérennisation, ainsi que du respect des conditions de
sécurités sanitaires.
La gestion devra donc être une gestion participative engagée de l’ensemble des forces vives
de la population, et en particulier des femmes, qui sont très touchées par la mauvaise qualité
et l’insuffisance de l’eau.
Il s’agit d’impliquer directement l’ensemble de la population dans le projet, de faire en sorte
qu’elle se l’approprie et qu’elle puisse se projeter dans sa gestion pour en assumer in fine la
gestion dans toutes ses dimensions.
Le déroulement du projet se fera en 4 phases de 2021 jusqu’à 2024.
1- Il s’agira d’une phase 1 à partir d’un projet pilote. Il portera sur la mise en place de
l’ensemble du processus mais dans un cadre géographique limité et à partir du forage déjà
existant, remis en état. Elle aura lieu en 2021 avec la mise en place de la première année de la
coopération décentralisée avec Vichy-Communauté.
2- Les phases 2-3-4 seront réalisées par années à partir de 2022, jusqu’en 2024.
En amont du démarrage du projet, l’ensemble des aspects techniques liés à la production et à
la distribution de l’eau sera établi, ainsi que l’ensemble des processus de concertation et
d’organisation avec la Mairie et la société civile.
- L’ensemble du projet technique est décrit dans les documents joints à cette présentation.
- L’organisation prévisionnelle du projet est prévue ainsi
- Mise en place d’un comité de pilotage avec un processus de concertation et de co-
construction concernant le contenu du projet et notamment sur l’emplacement prévu
des bornes fontaines, l’organisation de la préservation de l’environnement et la gestion
financière, entre autres sujets.
- Mise en place de comités d’usagers par quartiers à parité femme-homme avec des
règles de gestion décidées en commun.
- Création d’un Comité Central de Gestion cogéré par les citoyens-nes, la Mairie et les
institutions publiques.
- Création d’un entreprise coopérative citoyenne de gestion-entretien-maintenance de
l’ensemble des infrastructures avec Formation Professionnelle adaptée à partir du
Lycée professionnel et des partenaires de formation : IUC, CFPCSL et écoles
françaises : CFC Egletons.
- En fin de projet, ransfert à la Mairie de Makénéné de l’ensemble des installations,
dans le cadre de la politique de décentralisation, avec création d’un service public de
l’eau et de l’assainissement après évaluation et formation des personnels.
2) Les aspects techniques du projet
Résumé technique sommaire:

- Alimentation par borne-fontaine, le type de borne-fontaine sera à déterminer en


fonction des attentes de la population.

- Consommation estimée : 15l/jour par habitant-te soit environ 300 m3/jour pour la
ville.

- Distance maximale prévue pour l’accès à l’eau : 250m.

- L’eau « propre » se situe en grande profondeur, filtrée naturellement.

- Un forage pré-existant mais hors d’usage actuellement est profond de 105m ; nous
avons procédé à son débouchage en 2020, sa remise en route est prévue lors de la
phase 1.

- Le nombre final de forages dépendra de la capacité des nappes d’eau rencontrées :


les études hydrogéologiques seront réalisées au cours de la phase 1. Nous pensons
qu’il faudra prévoir 2 ou 3 forages profonds.
- 2 ou 3 réservoirs seront installés sur les collines proches et la distribution sera
réalisée par gravité à partir d’un réseau de distribution enterré. Une pré-étude par
simulation réalisée par TPSF fait apparaître un besoin de 17 km de tuyauteries de
diverses tailles.

● Pré-étude technique TPSF par simulation :


Un pré-projet de positionnement adéquat des différentes fontaines a été réalisé par TPSF
(Gilles Meignan) ainsi que pour l’implantation des réservoirs et des tuyauteries. Ce pré-
positionnement réalisé avec l’aide de Google Maps et du logiciel de cartographie “QGis”
nous ont permis de :
- comptabiliser le nombre de maisons : environ 6 300, la densité de population : 3,17
personnes par maison ;
- connaître les courbes de niveau nous permettant de pré-positionner les réservoirs et le
passage des tuyauteries ;
- constituer des zones, à partir du critère des 250m, d'installation des fontaines, dont le
débit sera lié au nombre d’habitant-s-es. Ainsi, 34 fontaines ont été pré-implantées sur
la ville. La distance moyenne d’accès-maison est de 135,30 m.
- Deux ou trois forages d’une capacité globale de 300m3/jour sont prévus dans le cadre
de la simulation pour la ville centre, ainsi que deux ou trois réservoirs. Ils seront
interconnectés et situés sur les collines voisines. Un forage avec un réservoir sera
prévu pour le hameau périphérique principal.
3) Organisation et fonctionnement du système de production-gestion de l’eau
L’organisation est portée par le Comité Central de Gestion composé de représentants de la
Mairie, de Dypamak, de l’Etat, et de représentants des usagers. Ils nomment un Comité
Exécutif chargé de gérer l’ensemble du système.

Le Comité Central de Gestion se réunit tous les 6 mois pour :

- Vérifier le fonctionnement technique général.

- Vérifier la situation financière de la structure de gestion et sa qualité de gestion.

- Proposer de nouvelles actions ou activités en fonction des besoins.

Organisation :

L’Opérateur Général du Système en est le Directeur qui rend directement compte au Comité
Exécutif chaque semaine.Dans ce cadre, nous proposons un schéma de fonctionnement du
système d’alimentation en eau illustré par une organisation qui fait participer toute une chaîne
de personnes et d’organismes associés.

Pour décrire ce fonctionnement, nous partirons du niveau de base, sachant qu’il existe 5
niveaux de responsabilité.

- Niveau 1 : au niveau du quartier, les Associations d’Usager-s-ères de l’Eau (AUE) avec le


Chef de quartier, qui sont responsables de plusieurs bornes fontaines selon l’importance du
quartier et sa topographie. Le choix des personnes est réalisé dans le cadre du projet de
démocratie participative mis en place. Les missions sont de garantir :

- le bon fonctionnement des bornes fontaines,

- l’organisation de la distribution de l’eau : horaires…

- la propreté et la qualité environnementale du site,

- le contrôle des ayants droits.

Le CQ ou le ou la responsable AUE transmet un rapport oral aux différents opérateurs en cas


de dysfonctionnement et un rapport oral hebdomadaire à l’opérateur général du système.

- Niveau 2 : 4 opérateurs techniques (emplois à plein temps) sont prévus dans l’organigramme
du Centre de Gestion Central :

- 1 opérateur d’exploitation chargé du bon fonctionnement du système ; il est chargé de :

- vérifier les niveaux d’eau,

- suivre les débits,

- surveiller la qualité de l’eau,

- être à l’écoute des CQ ou des responsables AUE.

Il s’agit pour lui d’anticiper d’éventuels dysfonctionnements sur l’exploitation.

Il produit un rapport journalier sous forme de tableau.

- Niveau 3 : 1 opérateur d’entretien-maintenance chargé de surveiller et d’intervenir


rapidement pour tous les dysfonctionnements légers du système : petites réparations
d’urgence. Il alerte l’OGS en cas de problème d’entretien-maintenance important qui
demande l’intervention de l’entreprise d’entretien-maintenance.

Il émet un rapport journalier à l’OGS.

- Niveau 4 : 1 opérateur de gestion adjoint de l’OGS.

Il est chargé de toutes les opérations de gestion de la clientèle :

- gestion des abonnements,

- gestion des paiements : listes d’ayants droit,

- règlement des conflits,

- paiement des factures après contrôle OGS,

- gestion du personnel,
- Niveau 5 : 1 opérateur environnement et hygiène dont les missions sont :

- De s’assurer de la propreté des sites des bornes fontaines et de leur environnement


(déchets, excréments, animaux ect….)

- De sensibiliser les populations à la bonne gestion environnementale des sites.

- D’identifier la circulation des déchets et préparer un plan d’évacuation et de leur


traitement.

Il rapporte à l’OGS de manière journalière

La coordination des opérateurs est réalisée par l’OGS qui les réunit chaque semaine avant la
rencontre avec le Comité Exécutif.

En conclusion : après études et devis, le coût prévisionnel de l’ensemble du projet technique


est à prévoir entre 580 000 € (380 480 000 000 CFA et 650 000 € (426 000 000 CFA) en
fonction du nombre de forages et de châteaux d’eau nécessaires pour alimenter la ville centre
(2 ou 3). Il faut également prévoir l’ensemble des coûts liés à la mise en place des structures
de concertation, de gestion et de maintenance, ainsi que les dépenses liées à l’organisation et
au suivi des travaux par TPSF et ses partenaires. Ceux-ci pourraient avoisiner les 100 000 €
(656 000 CFA) pour les 4 ans de mise en place du projet.
Le projet a donc pour but =>

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