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PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE REPUBLIQUE DU MALI

---------------------- Un Peuple – Un But – Une Foi


Commissariat à la Sécurité
Alimentaire (CSA)
-----------------------
Projet de Mobilisation des Initiatives
en matière de Sécurité Alimentaire
au Mali (PROMISAM)

REGION DE KOULIKORO
Cercle de Kati
Commune rurale de Kalifabougou

PLAN DE SECURITE ALIMENTAIRE


COMMUNE RURALE DE KALIFABOUGOU

2008- 2012
Elaboré avec l’appui technique et financier de l’USAID-Mali
à travers le projet d’appui au CSA, le PROMISAM

Mars 2008
I. INTRODUCTION
1.1 Contexte et utilité du diagnostic dans le cadre du Programme National de
Sécurité Alimentaire
La mise en œuvre du programme national de sécurité alimentaire à travers lequel la
République du Mali a opté pour une gestion décentralisée de la sécurité alimentaire faisant
de celle-ci un espace ouvert à tous les partenaires.
Ce programme et la traduction de la stratégie national de sécurité alimentaire, SNSA,
adoptée en 2002 par le gouvernement du Mali, ce qui a conduit à l’adoption du cadre
institutionnel en 2003, qui est conforme au processus de décentralisation et implique le
niveau national, régional, local et communal.
Tous les acteurs doivent participer aux instances de concertation et de coordination
prévues à ces niveaux.
Les défis et les enjeux de la stratégie nationale de sécurité alimentaire sont :
 Nourrir une population en forte croissance et de plus en plus urbaine ;
 Asseoir la croissance des revenus ruraux sur une stratégie rapide du secteur
agricole ;
 Affronter la diversité des crises alimentaires ;
 Intégrer la gestion de la sécurité alimentaire dans le processus de décentralisation et
de la reforme de l’Etat ;
Cette stratégie nationale se fixe les objectifs suivants :
Objectifs généraux :
- Assurer les conditions d’une sécurité alimentaire structurelle durable et intégrée ;
- Améliorer la prévention et la gestion des crises alimentaires
1.2 Méthodologie
Pour l’élaboration du plan de sécurité alimentaire, PSA, la démarche comprenant quatre
étapes a été adoptée :
 L’étape de diagnostic
 L’étape de concertation
 L’étape de planification/programmation
 L’étape de validation/restitution
La première phase du diagnostic consiste à l’établissement d’une situation de référence ;
connaître les potentialités et les contraintes de la collectivité, du milieu, des hommes,
l’évolution de l’environnement.
Ce diagnostic a été fait suivant les quatre piliers de la sécurité alimentaire, à savoir :
 La disponibilité des aliments
 L’accès aux aliments
 L’utilisation des aliments
 La stabilité dans l’approvisionnement
L’analyse de la situation a consisté à l’énumération des potentialités, des contraintes et des
solutions à envisager pour résoudre les problèmes.
L’étape suivante était celle de la planification, ce qui a consisté un atelier le 14 octobre, qui a
regroupé les services techniques (OHVN, SCN), les partenaires au développement et les
élus communaux.
Il s’agit là de revoir ensemble le diagnostic pour proposer une planification de l’ensemble des
activités pour une durée de cinq ans.
L’étape de la concertation communautaire, élus, chefs de villages était celle qui a un
caractère de sensibilisation des communautés. Elle a permis aussi de situer les citoyens de
la commune en termes d’efforts à consentir pour financer ce plan de sécurité.
La dernière étape est celle de la restitution et validation par le conseil communal au cours
d’une session ordinaire.

1.3 Présentation de la commune


1.3.1 Historique
La Commune de Kalifabougou appartient à l’ex arrondissement centraldu cercle de Kati.

2
Depuis son érection en commune par la loi n°96-059 du 04 Novembre portant création des
communes en République du Mali, elle se compose de 12 villages : Kalifabougou,
N’golobougou, Dougan, Niamana, Djidié, Banthy, Mangola, Ouassorola, Kababougou,
Djinidiéla, Fansira-Djérobougou et Tiéssebougou.
La Commune depuis sa création à nos jours a eu un seul maire qui est à son deuxième
mandat, il s’appelle Soïba COULIBALY. Le Conseil Communal est composé de 17 membres
dont une femme. Les partis politiques y siégeant sont : le CNID-FYT, (8 conseillers),
l’ADEMA-PASJ (4), l’UDD (2), l’URD (1), le RPM (1), et le PARENA (1).

1.3.2 Situation géographique


La Commune de Kalifabougou est située au Nord-Ouest du cercle de Kati, a environ 35 km.
Ces autres limites sont :
- A l’Est par la Commune rurale de Yélékébougou
- Au Sud-Est par la Commune rurale de Kambila
- Au Sud par la Commune rurale de Diago
- Au Sud-Ouest par la Commune rurale de Dio-Gare
- A l’Ouest par la Commune rurale de Bossofala
- Au Nord-Ouest par la Commune rurale de N’Tjiba
- Au Nord par la Commune rurale de Diédougou.
Elle couvre une superficie d’environ 241,29 km2.

1.3.3 Population
La Commune rurale de Kalifabougou compte une population de 11 356 habitants (RACE
2000) avec une densité de 47 habitants au km2. La population est très jeune, plus de 45 %
de la population ont moins de 15 ans. Le taux de natalité est d’environ 53 pour 1000, le taux
de mortalité 9,2 % et le taux d’accroissement est environ 4,4 %
La religion dominante est l’Islam avec 95 % de la population, on a aussi des Catholiques et
des Animistes. L’ethnie dominante est le Bambara, on rencontre aussi des peulhs et des
sarakolés.

1.3.4 Accessibilité
L’accès au chef lieu de Commune est relativement facile car elle est située sur la grande
piste OHVN Kati-Faladiè. Les autres pistes secondaires sont d’accès difficiles en saison
sèche et très difficile en hivernage.
Il faut aussi signaler, la presque inexistence ou le mauvais état des ouvrages de
franchissement (ponts, digues….).
1.3.5 Ressources naturelles
La Commune de Kalifabougou a un relief accidenté composé de plaines et de quelques
plateaux.
a) Ressources en Sols : avec une superficie totale de 241,29 km2 dont 8 000 ha de terre
cultivable et 4 000 ha seulement cultivées, elle possède d’énorme réserve de terres dont la
quasi-totalité est pauvre.
b) Ressources en Eau : la Commune compte quelques marigots et mares qui tarissent très
tôt après l’hivernage.
c) Ressources Forestières et Fauniques : la végétation de la commune est en perpétuelle
dégradation suite aux coupes abusives et aux feux de brousse incontrôlés. Cependant on y
rencontre quelques grands arbres les Karités, Néré, Zaban, le Pékou, baobab, caïlcedra
etc…
Les animaux se font très rares dans la zone, on y rencontre quelques, lapins, , pintades et
perdrix etc…
d) Carrière : la commune possède une carrière dans le village de Kababougou qui est
exploitée pour l’entretien de la piste principale.
1.3.6 Infrastructures et équipements
- La Santé : la Commune dispose d’un CSCOM à Kalifabougou et d’une maternité à
Niamana

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- L’éducation : il existe trois écoles publiques dont un second cycle et cinq écoles
communautaires en mauvais état dont certaines ne répondent pas aux normes.
- L’hydraulique : la commune possède 6 puits à grand diamètre et 10 forages
perpétuellement en mauvais états.
- L’économie : deux caisses d’épargne et de credit sont fonctionnelles à kalifabougou, 2
banques de céréales (Wassala, Djinidiéla), 1 périmètre maraîcher de 1ha ½ à Kalifabougou.
- Administration : siège Mairie, 1 magasin OHVN, 2 bureaux OHVN ;

1.3.7 Activités socio- économiques et culturelles


1) Agriculture : elle occupe la presque totalité de la population. Cette agriculture est de
deux ordres : agriculture sèche et maraîchage.
Pour l’agriculture sèche, elle concerne la céréaliculture (mil, sorgho, maïs, riz) et les cultures
de rentes (coton, dah, arachide, etc…). La Commune est appuyée dans cette production par
l’OHVN qui est la structure technique d’encadrement.
Pour le maraîchage il s’agit surtout de la pomme de terre, des patates, des choux, des
tomates. Ces produits maraîchers sont soit vendus sur place, soit vendus sur les marchés de
Kati et du Daral et de Yélékébougou.
2) Elevage : peu développé comme toutes les autres communes avoisinantes, il est un
élevage de subsistance. Presque chaque famille a ses bœufs de labours et quelques têtes
d’ovins et caprins qu’elle élève de façon domestique.
Les ovins/caprins élevés sont vendus pour régler certaines affaires de la famille.
3) Foresterie : une partie des ressources et de l’alimentation provient des produits forestiers
à travers la cueillette pratiquée par les femmes (zaban, néré, karité…) On produit beaucoup
de bois et de charbon dont une partie pour l’autoconsommation et l’autre partie vendue sur
pale aux grossistes venus de Kati et Bamako.

1.3.8 Structures communautaires et services d’appui


L’organisation sociale de Kalifabougou est de deux types : Traditionnelle et Moderne.
- Sur le plan traditionnel, Il y a essentiellement : les associations de chasseurs,
d’hommes, de femmes et de jeunes. Ces associations sont communément appelées
« Ton »
- Sur le plan moderne, nous avons les conseils de village et communal, les AV
(Associations Villageoises) les coopératives de producteurs, les bureaux des APE
(Association des Parents d’Elèves) au niveau village et la fédération des APE au
niveau communal, les comités de gestion des écoles, l’ASACO (Association de Santé
Communautaire) et le SYCOV (Syndicat des Cotonniers et Vivriers) pour la défense
des intérêts des agriculteurs.
-
1.4 Système d’acteur
1.4.1 : Le Conseil Communal
Depuis les élections communales, du 30 Mai 2004, la commune de Kalifabougou dispose
d’un conseil communal de 17 Membres élus pour 05 ans.
Il s’agit de :
1 COULIBALY Soïba Maire
2 COULIBALY Nowélé 1er adjoint maire
3 KONATE Issa 2ème adjoint maire
4 DIARRA Moussa 3ème adjoint maire
5 DIARRA Broulaye Conseiller Cercle
6 COULIBALY Moussa Conseiller Cercle
7 CISSE Djénéba Conseiller communal
8 COULIBALY Bendioukou Conseiller communal
9 COULIBALY N’golo Conseiller communal
10 COULIBALY Seydou Conseiller communal
11 COULIBALY Zan Conseiller communal

4
12 DIARRA Aliou Conseiller communal
13 DIARRA Mamadou Conseiller communal
14 DIARRA Madou Conseiller communal
15 DIARRA Yacouba Conseiller communal
16 KONARE Bakary Conseiller communal
17 KONARE wessi Conseiller communal

La commune dispose d’un personnel communal composé d’un secrétaire général, d’un
régisseur de recettes et d’une secrétaire d’actylo

1.4.2 : Partenaires intervenant dans la commune


- les AV (Associations Villageoises)
- Les coopératives de producteurs, Les APE (Association des Parents d’Elèves, la
fédération des APE au niveau communal, les comités de gestion des écoles,
- l’ASACO (Association de Santé Communautaire) et
- le SYCOV (Syndicat des Cotonniers et Vivriers)

1.5 Les Atouts


- Produit de 1ère nécessité
- Existence de piste rurale d’épargne
- Existence d’ONG
- Existence de caisse
- Implication des femmes dans le maraîchage
- Existence du cheptel
- Existence des terres cultivables
- Présence de services technique d’encadrement (OHVN)
- Existence de banque de céréale
- Existence de plaines aménageables

1.6 Les Contraintes


- Pauvreté des sols
- Baisse de production
- Insuffisance de moyen d’encadrement
- Insuffisance de stock de céréales
- Plaine non aménager
- Insuffisance d’eau et d’équipement
- Rareté de pâturage
-Insuffisance des caisses

1.9 Stratégie de mise en œuvre


La stratégie de mise en œuvre de ce programme de sécurité alimentaire consiste :
 L’adoption de cet outils de planification comme document de référence pour le
interventions des partenaires au niveau local afin d’en assurer la cohérence et
garantir l’impact.
 Mener une large sensibilisation de formation et d’information sur le rôle dans
l’exécution de ce plan de sécurité alimentaire.
Mobiliser de façon permanente les recettes fiscales (impôts et taxes) afin de
participer pleinement à l’exécution du plan de sécurité alimentaire

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II. DIAGNOSTIC

Atouts/
Piliers Contraintes/Problèmes Solutions proposées Activités Localisation
Potentialités
Disponibilité -Existence des terres -Pauvreté des sols -Fertilisation des sols -Production des compos Tous les villages
s cultivables - Lutte contre l’érosion
- Baisse de production -Augmentation du
-Présence de services rendement à l’ha
technique d’encadrement - Insuffisance de moyen
(OHVN) d’encadrement -Améliorer les conditions -Amélioration des moyens
de travail des agents d’encadrement
-Existence de banque de -Insuffisance de stock de
céréale céréales -Augmentation du stock - Minimiser le coût
de céréales d’approvisionnement
-Existence de plaines -Plaine non aménager
aménageables -Aménager les plaines -Construction de retenus Niamana,
-Insuffisance d’eau et d’eau Mangolo, Djero,
-Implication des femmes d’équipement -Creuser des puits à grand Katabougou
dans le maraîchage diamètre et équiper les
-Rareté de pâturage femmes en matériel -Demande d’appui auprès Tous les villages
-Existence du cheptel des partenaires
-Insuffisance des caisses -Faciliter l’accès à l’aliment
-Existence de caisse bétail -Approvisionnement en Tous les villages
d’épargne -Insuffisances des moyens aliment bétail
-Augmenter les caisses
-Existence d’ONG -Facilitation de l’accès au Tous les villages
-Faciliter l’accès des ONG crédit
au financement
-Spécialisation des activités Tous les villages
programmées

Accès
-Existence de piste rurale -Mauvais état des pistes et -Faciliter l’accès à la -Aménagement des pistes et Tous les villages

6
ouvrages commune la construction et réparation
des ouvrages

Utilisation
-Produit de 1ère nécessité -Insuffisance et prix élevé des -Faciliter -Création des points de Kalifabougou,
produits de 1ère nécessité l’approvisionnement de la vente communautaire des Niamana,
commune en produit de produits Dougan,
1ère nécessité Djinedida, Djidiè

Stabilité -Foire -Non aménagement des foires -Faciliter l’aménagement -Recherche et mise en Kalifabougou,
des foires œuvre d’un plan Niamana
d’aménagement

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III. PLAN DE SECURITE ALIMENTAIRE DE LA COMMUNE KALIFABOUGOU
Objectif global : Assurer la Sécurité Alimentaire des populations de la commune
Sources Périodes

Conseil de
1 2 3 4 5

Partenaire
Objectif Montant

Commun
Objectifs Résultats
global par Activités Indicateurs Localisation (en
spécifiques attendus

cercle
pilier millions)

Etat
Nombre de
Les compos tonne de Tous les
Production de compos 3 x x x 3
sont produits compos villages
Assurer la produit
disponibilité Nombre de
des stocks au Minimiser les coûts
les coûts sont tonne de Tous les
niveau de la d’approvisionnement 5 x x 5
Minimisés céréales villages
commune des banques de céréales
achetés
Les retenus Nombre de Niamana,
Construire des retenus
d’eau sont retenus Mangola, Djoro, 12 x x 12
d’eau
construits réalisé Kababougou
Assurer la
Nombre de
sécurité Les aliments
Approvisionnement en tonne Tous les
alimentaire bétails sont 6 x x 6
aliment bétails d’aliment villages
disponibles
acheté
Les caisses Nombre de
Facilitation de l’accès Tous les
sont mise en caisses mise 12 x x 12
au crédit villages
place en place
Les pistes
sont
Aménagement des Nombre de
aménagés les Tous les
pistes construits et pistes 47 x x 47
ouvrages sont villages
réparation des ouvrages aménagées
construits et
réparés
Kalifabougou,
Les produits
Nombre de Niamana,
Approvisionnement en de 1ère
produit Dougan, 5 x 5
produit de 1ère nécessité nécessité sont
acheté Djindida, Djidiè
disponibles

Les foires Nombre de Kalifabougou, 10 10

8
Recherche et mise en sont foires sont Niamana
œuvre d’un plan aménagées aménagées
d’aménagement
94 M 5 27,5 56 3,5 2
Total

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