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Etude

d’opportunité

Emetteur : RP – chef de projet


Destinataires : Pascal Benvenista, PDG d’Agrotech
Version : Version 1

Projet de déploiement des bases « Independent Living


Base » au Mali
Objectif :(l’objectif « SMART » peut être développé dans la charte)
Conception des bases Independent Living Base adaptée à des conditions climatiques de
Mali, dans les localités Mopti et Kita, mise en exploitation et formation de la population à leur
appropriation et utilisation

Contexte :
Le Département d’Yvelines, au travers de la coopération décentralisée de deux de ses villes
Marly-le-Roy et Maurepas soutien des initiatives au Mali, notamment dans les villes de Mopti
et Kita.
Suite à une visite de délégation, Agrotech est sollicité par « Institut polytechnique rural de
formation et de recherche appliquée à Koulikoro » pour tester ses équipements au Mali.
La réponse qu’Agrotech peut apporter à cette initiative se base sur trois éléments :
 Avoir le soutien des pouvoirs publiques en s’inscrivant dans un partenariat politique
entre deux collectivités (Yvelines et Mali) au travers d’un schéma de projet multi
partenarial, dans le secteur du développement durable avec un fort impact social.
 Présenter et tester l’Independent Living Base dans un milieu climatique différent
(Afrique) et son utilisation auprès de la population locale pour un déploiement plus
large sur cette zone
 Instaurer un partenariat de recherche entre l’école Sup’Biotech et l’« Institut
polytechnique rural de formation et de recherche appliquée à Koulikoro » notamment
sur les semences adaptées à ce type de culture sur cette zone climatique

Partenaires : (= parties prenantes)


Département d’Yvelines : Collectivité de Maurepas et Marly-le-Roy
Collectivité de Mopti et de Kita (*) – à valider le soutien par l’intermédiaire de leur homologue
politique en France
Ecole Sup’Biotech
Etude
d’opportunité
Institut polytechnique rural de formation et de recherche appliquée à Koulikoro
BPI France (à valider la possibité de financement)
Aquo Energie (à valider)

(*) Mopti (Maurepas) : 115 000 habitants, variations climatiques importantes (entre 15 – 40 °C), végétation
clairsemée de steppe, élevage itinérant .
Kita (Marly-le-Roy), 49 000 habitants, culture traditionnelle et culture du coton. Présence l'entreprise française
Akuo Energy soutenue par l'État malien. Plus grande centrale photovoltaïque d'Afrique de l'Ouest au
moment de sa construction.

Ressources : (= les moyens à notre disposition, partenaires clefs, ressources clefs…)

 L’équipe de chercheurs (Agrotech) pour concevoir des équipements sur mesure pour les
adapter aux conditions climatiques des localisations visées, pour superviser les intallations et
former les techniciens locaux

 L’Ecole Sup’Biotech et de l’Institut à Koulikoro pour la sélection des semences et validation


de compatibilité

Points de vigilance :

 S’assurer que le financement de ce projet est garantie par les collectivités locales ou des
bailleurs de fonds locaux ou internationaux (ex. Banque ouest africaine de développement,
Emerging Africa infrastructure fund, la Banque nationale de développement agricole du Mali,
Green Africa power….)

 S’assurer de la disponibilité des compétences sur place pour l’installation et le


fonctionnement des bases

 Contexte pays

Délais de réalisation :
Conception et mise en place : 8 mois
Mise en place des semences et vérification de leur adaptation : 12 mois

Proposition d’équipement :
Containers en autonomie totale (eau et énergie) de 12 m de longueur, à une température
définie (en fonction des semences sélectionnées) pour obtenir le nombre de récolte optimale
par an.

Ces équipements cibleront la population locale, mais également pourront être utilisé pour les
groupes itinérants avec un but de proposer une culture responsable, une autonomie
alimentaire, une adaptation de cultures locales, et une agriculture et approvisionnement
alternatifs

Facteurs externes : (= analyse pays PESTEL)

Mali, 19 millions d’habitant, la population malienne est constituée de différentes ethnies. Le


français est la langue officielle, mais la population parle majoritairement les langues
nationales, le bambara.
Etude
d’opportunité

Sa capitale est Bamako, dont l'aire urbaine compte 2,529 millions d'habitants. Il y a 703
communes au Mali, dont 684 nouvelles communes ont été créées en 1996.
L'État malien a créé une direction nationale des collectivités territoriales au sein du ministère
de l'Administration territoriale et des Collectivités locales (MATCL) chargée de suivre la mise
en œuvre de la décentralisation et le renforcement des capacités des collectivités
territoriales. Des dispositifs d'appui technique et d'appui financier sont également en place.

Avec une économie essentiellement rurale, le Mali, pays enclavé, fait partie des pays les
moins avancés sur le plan du développement socio-économique. La plus grande part de la
population habite en zone rurale. La densité, très variable, passe de 90 hab./km2 à moins de
5 hab./km2 dans la région saharienne du Nord. Environ 10 % de la population est nomade et
environ 80 % travaille dans l'agriculture ou la pêche

Le pays fait partie de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO)
et de l'Union africaine.

Le pays possède trois zones climatiques, 65 % de son territoire en région désertique ou


semi-désertique :

 les deux tiers nord du pays, entièrement désertiques, appartiennent au Sahara


méridional, avec des précipitations annuelles inférieures à 127 mm. Cette région est
traversée par des nomades avec leurs troupeaux ;
 le centre : la région sahélienne, relativement sèche (aux pluies tropicales relativement
insuffisantes), est couverte de steppe remplacée progressivement vers le sud par la
savane. La vallée du Niger est cultivée grâce à certains travaux de mise en valeur : on
y trouve du riz, du coton, du karité (appellation en langue bambara), de l'arachide,
du mil, du sorgho. Une vaste étendue dans le centre du Mali est constituée de
marécages, dus aux nombreux bras du Niger ;
 la région soudanaise est une zone avec des précipitations de 1 400 mm par an et des
températures moyennes comprises entre 24 °C et 32 °C. Elle est, dans sa partie nord,
couverte de savane devenant de plus en plus dense et se transformant
progressivement en forêt vers le sud.

L’agriculture : basée sur les céréales qui constituent l’essentiel de leur base alimentaire. Ces
céréales sont surtout : le mil, le sorgho, le riz, le maïs, le fonio ainsi que le blé. Il y a aussi
quelques tubercules tels que : l’igname, la pomme de terre et le manioc. Une des cultures
ayant eu une certaine montée en production est celle de la production fruitière et maraîchère.
Les bananes, les mangues et les oranges.

Les + : (= SWOT/PESTEL)

 Liens importants entre la France et le Mali


 Pays décentralisé : pouvoir confié à des collectivités
 Langue française
 Activité tournée vers l’agriculture
 Conditions climatiques en accord avec les besoins de l’équipement
 Variété de cultures de base pouvant être complémentées par une culture alternative
 Pays faisant partie de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest et
de l’Union africaine
 Présence de l’armée française sur place
 Présence de société française dans un secteur primordial pour le projet
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d’opportunité
 Obtenir une première référence à l’international
 Introduction d’une nouvelle mode de culture dans le pays à l’échelle locale

Les - : (SWOT/PESTEL/Risque pays)


 Risque très élevé aussi bien pour le business que pour la sécurité des personnes
 Depuis 2012 attaques djihadistes et conflits communautaires particulièrement dans la
région de Mopti
 Putsch militaire en 2020
 Corruption importante
 Inadéquation de l’équipement aux conditions climatiques africaines
 Absence de compétence nécessaire pour la mise en exploitation et suivi de
l’équipement
 Inadéquation des semences locales pour ce type de culture
 Non-adhéstion de la population à ce type de culture

Réalisation :

Pour la réalisation du projet il est indispensable de se prémunir contre le risque présent au


niveau du business mais également de la sécurité individuelle. C’est pour cette raison qu’il
nous semble raisonnable de se concentrer sur une seule localité – KITA – et attendre
que le contexte sécuritaire s’améliore avant le déploiement du projet à MOPTI.

Les prérequis pour la réussite du projet sont les suivantes :


 avoir une équipe sur place déjà possédant les compétences requises ou prête à se
former avec l’adhésion de la population
 trouver une compatibilité avec les cultures à cultiver sur place en fonction des habitudes
alimentaires locales
 mobiliser des ressources financières nécessaires
 protéger des personnes sur place
 valider des cultures disponibles sur place en adéquation de mode de culture en base

Pour obtenir le résultat attendu l’équipe projet s’engage à l’achat du matériel (sur place ou
en France), la conception des plans sur mesure, à la supervision des installations, la
mise en exploitation et à la formation au service.
Son engagement exclura l’acheminement de la marchandise, des travaux de préparation du
terrain, le recrutement du personnel sur place, la gestion des formalités administratives et
l’organisation du service de sécurité pour les équipes.

Les étapes (*) :

 Concevoir et installer un container autonome pour des cultures adaptées dans la


localité de KITA
 Etudier des variétés correspondant aux besoins de la population locale et les
implanter dans les bases
 Former une équipe de techniciens locale pouvant assurer le fonctionnement de la
base en autonomie
 Créer une base reproductible avec des cultures locales
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d’opportunité
 Suivre l’évolution sur une année pour valider la faisabilité avec les biologistes de
l’Institut de Koulikoro

(*) Les détails des étapes, timing et livrables sur la fiche planning

Budget estimé :

Le budget estimé est de 800 k€.


Il tient compte des éléments suivants :
Investissement : 400 k€
Main-d’œuvre : 300 k€
Sous-traitance : 100 k€
Marge d’imprévu : 30 %

Résultats attendus et évaluation (= sens et motivation)

S’agissant d’un projet test, le retour sur l’investissement doit porter sur l’amortissement de
tous les frais engagés en matière de matériel et temps/homme pour Agrotech.
Le projet apportera par ailleurs une notoriété sur les marchés dans les pays en voie de
développement (sous forme d’installation de « référence » et également sous forme de test,
réalisé dans des conditions réelles, permettant de parfaire l’équipement testé pour le moment
uniquement dans les conditions climatiques françaises)
Pour la population locale, le projet permettra d’enclencher une réflexion participative sur les
logiques de culture, agriculture alternative ou agriculture participative et la formation technique
des équipes locales peut contribuer à l’augmentation des compétences des habitants.
Pour mesurer ces résultats, nous nous baserons sur les éléments suivants : ( = charte de
projet)
 Produits cultivés : nombre de récolte, quantité, qualité
 Appropriation de l’équipement : niveau d’autonomie de gestion technique et agricole
 Monitoring continu
 Validation des formations des techniciens

Indicateurs de réussite : (*en charte de projet )

Les indicateurs de réussite seront examinés par étape et attestés par des livrables adaptés.
 Répartition des rôles entre partenaires français/maliens : convention
 Réalisation du cahier des charges adapté à Kita (paramètres techniques) : cahier des
charges, plans, spécifications techniques
 Sélection des fournisseurs locaux/fournisseurs français pour le matériel nécessaire :
purchasing list
 Sélection de cultures : spécification des cultures, définition des conditions spécifiques
(température, humidité, etc..)
 Constitution des équipes : fiches métier et plan de formation
 Suivi et monitoring : protocole de suivi des cultures

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