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Université Mohamed V-Rabat

Ecole Normale Supérieure de


L’Enseignement Technique de Rabat

Cours de physiologie des grandes


fonctions

Pr. Latifa DOUDACH


Plan du cours: Physiologie des
grandes fonctions

I. Physiologie Cardiovasculaire
II. Physiologie de la Respiration
III. Digestion, Absorption et Métabolismes
IV. Physiologie Rénale et Métabolisme Hydrominéral
Physiologie Cardiovasculaire
I. ANATOMIE DU COEUR
Le cœur est une pompe qui propulse le sang vers le
reste des organes à travers les vaisseaux.

Le poids du cœur humain varie entre 250 et 350 g.

Le cœur est situé dans la cavité thoracique entre


les poumons, dans un espace appelé médiastin.

Le cœur est composé de deux parties


fonctionnellement et anatomiquement distinctes
: le cœur droit et le cœur gauche.

Les deux cœurs (droit et gauche) fonctionnent de façon synchrone. Les oreillettes et
ventricules sont séparés par une paroi que l’on appelle le septum. Il empêche le sang de
circuler d’un cœur à l’autre.
Physiologie Cardiovasculaire
II. LE COEUR ET LA CIRCULATION SANGUINE
Lors de la relaxation ou diastole: le sang va arriver dans
l’oreillette droite puis remplir le ventricule droit.
Lors de la contraction suivante (systole), le sang va être
expulsé du ventricule droit vers les poumons par l’artère
pulmonaire.
Dans les poumons : une fois le sang est oxygéné, il revient
au cœur par les 4 veines pulmonaires qui aboutissent à
l’oreillette gauche

Le sang passe dans le ventricule gauche où la contraction


provoquera l’efflux dans le reste de l’organisme par l’aorte.

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Physiologie Cardiovasculaire
III. Les différentes cavités cardiaques
Dans la cavité thoracique, le cœur est enveloppé dans un sac protecteur appelé péricarde. Son
rôle est de protéger le cœur.
1. Les oreillettes
Les oreillettes ont une paroi musculaire de faible épaisseur car elles ont un rôle contractile
faible et les pressions qu’elles supportent sont faibles. Leurs cavités sont recouvertes d’un
endothélium appelé endocarde.

Les cavités des oreillettes contiennent de fins muscles appelés muscles pectinés pouvant
participer aux voies de conduction électrique cardiaque

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Physiologie Cardiovasculaire
III. Les différentes cavités cardiaques
2. Les ventricules

Les ventricules ont des parois très épaisses. En particulier, le ventricule gauche qui a une
épaisseur 2 à 3 fois supérieure à celle du ventricule droit.

Le myocarde constitue la partie la plus importante


du muscle ventriculaire car c’est la partie qui
assure la contraction et donc l’éjection du sang. La
couche externe est fine, épicarde. La couche la plus
interne est appelée endocarde.

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Physiologie Cardiovasculaire
IV. Les valves cardiaques
1. Les valves sigmoides
Les valvules des orifices pulmonaires sont appelées valves sigmoïdes pulmonaires, et celles de
l’orifice aortique sont appelées valves sigmoïdes aortiques. Elles permettent lors de la
contraction ventriculaire d’éviter le reflux dans les ventricules.
Lorsque les ventricules se contractent, la pression intraventriculaire dépasse la pression dans
l'aorte et dans l'artère pulmonaire. Les valvules sigmoïdes vont alors s'ouvrir.

Lorsque les ventricules se relâchent, la pression intraventriculaire diminue et le sang commence


à se retirer en direction du cœur et les valves se referment.

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Physiologie Cardiovasculaire
IV. Les valves cardiaques
2. Valves tricuspides et mitrales
La circulation se fait du cœur gauche au cœur droit et il existe un système de valves qui
empêche le sang de retourner de là où il vient.

Les valves qui se trouvent entre les oreillettes et les ventricules empêchent le reflux du sang
dans les oreillettes, valvules auriculo-ventriculaires ou tricuspide (VD) et mitrale (VG). Elles
sont rattachées, par des cordages tendineux, à des piliers musculaires appelés papillaires.
Lorsque le cœur est complètement relâché, les valves tricuspides sont ouvertes. Le sang
peut s'écouler dans ces ventricules. Lorsque les ventricules se contractent pour expulser le
sang, les valvules se ferment. Les cordages tendineux et les papillaires, maintiennent les
valves en position fermée.

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Physiologie Cardiovasculaire
V. Le réseaux coronnaire
Le cœur possède aussi une vascularisation avec des artères et des veines : ce sont les artères et
les veines coronaires.
Les deux artères coronaires prennent naissance dans le creux des valvules sigmoïdes aortiques,
circulent à la surface du myocarde et plongent dans l’épaisseur du muscle qu’elles irriguent. Les
veines coronaires sont collectées dans une vaste poche veineuse appelée sinus coronaire, qui
s’ouvre dans l’oreillette droite

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Physiologie Cardiovasculaire
VI. Le cycle cardiaque
En moyenne, le rythme cardiaque chez l’homme est de 60 à 70 battements par minute. Chez
les animaux, ce rythme est inversement proportionnel à la taille de l’animal.

Pendant le cycle cardiaque, le cœur passe par 2 phases :


une phase de contraction ou systole et une phase de
relaxation ou diastole.

La systole commence à la fermeture des valvules mitrales


et la diastole à la fermeture des valvules aortiques.
L’éjection du sang par le ventricule gauche augmente la
pression intraventriculaire et le volume diminue.
Physiologie Cardiovasculaire
VI. Le cycle cardiaque:
La systole comprend :
Une phase de contraction dites isovolumique. C’est à dire une phase pendant laquelle le
volume intracavitaire ne change pas.
Au tout début de la contraction, les valvules sigmoïdes (pumonaire et aortique) restent
fermées et donc il n’y a pas d’éjection du sang.
Dès que la pression intracavitaire atteint et dépasse la pression artérielle correspondante à
celle de l’aorte ou de l’artère pulmonaire, les valvules sigmoïdes s’ouvrent.
La diastole:

Commence par une phase de relaxation isovolumique : le volume intracavitaire ne change pas,
seule la pression intracavitaire diminue.
Dès que la pression ventriculaire atteint celle des oreillettes, les valvules auriculo-
ventriculaires s’ouvrent et le sang peut alors entrer dans le ventricule : il y a alors
augmentation du volume avec peu de modification de la pression ventriculaire.
Physiologie Cardiovasculaire
VII. Les bruits du coeur

2 bruits sont audibles au stéthoscope pendant le cycle cardiaque.

Le premier bruit B1 correspond au début de la systole


ventriculaire et est du à la fermeture des valvules
auriculo-ventriculaires (tricuspide et mitrale).

Le 2ème bruit B2 correspond à la fin de la systole


ventriculaire. Il est du à l’ouverture des valvules auriculo-
ventriculaires et à la fermeture des valvules sigmoïdes.

Des lésions cardiaques et des gros vaisseaux peuvent Bruit B1 Bruit B2


modifier les bruits normaux du cœur et d’en ajouter
d’autres.
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Physiologie Cardiovasculaire
VIII. La régulation autonome du système cardiaque
Le cœur est sous l’influence de 2 systèmes appartenant au système nerveux autonome et qui ont des
effets opposés : le système sympathique et le système parasympathique
Les fibres parasympathiques sont localisées à l'oreillette droite et les fibres sympathiques innervent
l'ensemble des territoires cardiaques.

+ : Effets Chronotrope et Inotrope


positifs sous l’influence de la libération
de la NA

l’acétylcholine NA
- : Effets Chronotrope et Inotrope
négatifs sous l’influence de la libération
de l’acétylcholine

Au repos, l'influence prédominante est l'inhibition provenant de la stimulation parasympathique. La


fréquence cardiaque est donc ralentit. Ainsi, la fréquence cardiaque d'un cœur greffé, donc dénervé, est de
l'ordre 100 coups par minute contre 60-70 pour un individu normal.
Physiologie Cardiovasculaire
IX. Lès différents types de cellules cardiaques
Les cellules du nœud sinusal ou nœud de Keith & Flack, comme les cellules du nœud d’Ashoff-
Tawara ou nœud auriculo-ventriculaire, sont des cellules avec peu de matériel contractile. C’est
au niveau du nœud sinusale que se situe l’automatisme cardiaque.
Les cellules du tissu de Purkinje sont des cellules qui sont spécialisées dans la conduction de
l’influx électrique. Elles contiennent peu de matériel contractile.
Les cellules ventriculaires et les cellules
auriculaires, sont des cellules spécialisées dans la
contraction.

Cellules ventriculaire
cardiaque
Physiologie Cardiovasculaire
X. L’organisation multicellulaire des cellules cardiaques
Les disques intercalaires
Les cellules cardiaques sont reliées entre elles par des
jonctions particulières appelées disques intercalaires.

Les disques intercalaires donne une forte liaison


mécanique entre les cellules. Ils permettent un passage
facilité de l’influx électrique entre les cellules du fait de
la faible résistance à ce niveau.

Trois zones spécialisées sont trouvées dans ces disques


intercalaires :
- La fascia adherens et desmosome : elles sont
composées de la mise en parallèle des membranes de 2
cellules.
Physiologie Cardiovasculaire
X. L’organisation multicellulaire des cellules cardiaques

Les disques intercalaires


Les jonctions gaps ou jonctions communicantes : c’est une région de contact entre les cellules
où les ions et petites molécules peuvent circuler librement d’une cellule à l’autre. Ce sont elles
qui sont responsables de la faible résistance électrique entre les cellules.

Dans chaque cellule, il y a un canal hexamérique


appelé connexon. C’est l’assemblage de 2
connexons de 2 cellules voisines qui constitue la
gap-junction.

L’ouverture des jonctions gap est sous le


contrôle du pH et de l’activité calcique
intracellulaire.
Physiologie Cardiovasculaire
XI. L’appareil contractile
Les cellules contractiles cardiaques sont des cellules striées.
On observe des bandes sombres et claires

Les bandes noires son appelées bandes A pour


anisotropique et les bandes claires sont appelées bandes I
pour Isotropique.
La bande I est traversée en sont milieu par une bande plus
sombre appelée strie Z.
Sarcomère
La bande A présente au centre une zone claire appelée
bande H. Elle est elle-même traversée par une bande plus
sombre appelée strie M.
Le sarcomère, qui est l’unité de contraction de la cellule
cardiaque, est la zone de myofilament comprise entre 2
stries Z. Lors de la contraction, les stries Z se rapprochent,
le sarcomère se raccourcie.
Physiologie Cardiovasculaire
XI. L’appareil contractile
Le sarcomère est composé de 2 types de filaments : les filaments épais, localisés au niveau
de la bande A et les filaments fins qui s’étendent de la strie Z jusqu’à la bande A. Les
filaments fins sont souvent appelés filaments d’actine et les filaments épais filaments de
myosine.

IL existe une protéine, la Titine, responsable de la rigidité particulière des cardiomyocytes


car elles s’oppose à l’étirement. Elle participe à la relaxation myocardique en repoussant les
protéines contractiles vers leurs positions initiales.
Physiologie Cardiovasculaire
XI. Les protéines contractiles
1. Les filaments épais
La myosine est une protéine avec une activité ATPasique activée par l’actine.
La myosine est composée de deux chaînes lourdes (environ 200 kDa chacune) et de quatre
chaînes légères (environ 20 kDa chacune).
Chaque chaîne lourde est constituée d'une queue C-terminale allongée, d'une tête globulaire
N-terminale enzymatique à activité ATPasique associée à deux chaînes légères.

Plusieurs centaines de molécules de myosines II se regroupent pour former un filament épais.


Les têtes globulaires dépassent en périphérie de ce filament et sont donc disponibles pour
pouvoir se fixer aux filaments d'actine
Physiologie Cardiovasculaire
XI. Les protéines contractiles
2. Les filaments fins
Le filament fin est composé de plusieurs protéines, l’actine, la
tropomyosine et de troponine.
Les filaments d’actine ou actine-F sont des polymères de monomères
d’actine ou actine-G.
Associé à l’actine-F, on trouve une protéine appelée la
tropomyosine. Cette protéine empêche l’interaction des têtes de
myosine avec l’actine participant ainsi à la rigidité du filament fin et
à la régulation de la contraction.
Associé à la tropomyosine, Il y a le complexe de troponine qui est
constituée de 3 sous-unités :
1 - La troponine I ou TnI possède une activité inhibitrice de l'activité
ATPasique de la myosine .
2 – La troponine C ou TnC qui fixe le calcium
3 – La Troponine T ou TnT qui se lie à la tropomyosine.
Physiologie Cardiovasculaire
XI. Les protéines contractiles
2. Les filaments fins
Associé à la tropomyosine, Il y a le complexe de troponine qui est constituée de 3 sous-unités :
1 - La troponine I ou TnI possède une activité inhibitrice de l'activité ATPasique de la myosine.

2 – La troponine C ou TnC possède 4 sites de fixation pour le calcium qui, lorsqu'ils sont
occupés, lèvent l'action de la troponine I.

3 – La Troponine T ou TnT est responsable de la liaison troponine-tropomyosine


Physiologie Cardiovasculaire
XII. Le mécanisme de contraction
Les ponts d’actomyosine : théorie des filaments glissant
Physiologie Vasculaire
I. L’appareil circulatoire: les vaisseaux

Deux grands réseaux: Artériel et Veineux

Les Artères : conduisent le sang oxygéné du cœur vers le reste


des organes, c’est les artères systémiques. En revanche, les
artères pulmonaires transportent un sang pauvre en oxygène,
qui rejoint la micro-circulation pulmonaire pour s'oxygéner

Les veines : conduisent le sang non oxygéné des organes vers le


cœur c’est les veines périphériques. En revanche, les veines
pulmonaires transportent le sang oxygéné des poumons vers le
cœur.

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Physiologie Vasculaire
I. L’appareil circulatoire: la structure des artères

Tunique interne : Intima


- Un endothélium
- Tissu conjonctif
- Une limitante élastique interne

Tunique moyenne : Média


- Cellule musculaire lisse
- Une limitante élastique externe

Tunique externe : Adventice


- Tissu conjonctif

-Vasa vasorum :
Présent pour les artères de grand calibre
Rôle de Vascularisation par des capillaires propres à l'artère
Physiologie Vasculaire
I. L’appareil circulatoire: la structure des artères
Intima
C'est la tunique la plus interne et la plus fine de l’artère, Elle est en contact avec le sang et se
compose de :
Cellules endothéliales associées les unes aux autres pour former une couverture étanche

Activité métabolique : synthèse de substances vasoactives (ex: endothéline)


Thromborésistance : synthèse de prostaglandine I2, antithrombine III….
Fonction immunitaire : synthèse d'Interleukine…

Tissu conjonctif élastique

Une limitante élastique interne: lame de fibre


élastique constituée d'élastine, la limitante
élastique interne
Physiologie Vasculaire
I. L’appareil circulatoire: la structure des artères
La média
C'est la composante principale de l'artère, elle constitue la partie la plus épaisse. La média est
composé de :
Cellules musculaires lisses, regroupées en couches appelées unités lamellaires. Le nombre de
ces couches varie suivant le type d'artère : d'une couche, pour les artérioles, à plusieurs
couches, pour les artères élastiques.

A l’exception de l'aorte thoracique, la media n’est pas


vascularisée

La limitante élastique externe : constituée d’’une


lame d'élastine, sépare la media de l'adventice
Physiologie Vasculaire
I. L’appareil circulatoire: la structure des artères
L’ adventice
C'est la tunique externe. Elle est constituée :
Tissu conjonctif composé de collagène et de fibres
élastiques.
Vasa vasorum qui a un rôle nourricier pour l'adventice
elle-même et pour la partie externe de la media.
Fibres musculaires lisses.
Particularités selon le calibre :
Artérioles : Elles sont uniquement constituées d'un
endothélium et d'une limitante élastique interne.
Petites et moyennes artères : elles sont de type musculaire : les fibres musculaires lisses
prédominent.
Grandes artères : elles sont de type élastique, riches en élastine
Physiologie Vasculaire
I. L’appareil circulatoire: Trois types d’artères
En fonction de leur calibre et de leur structure : les artères élastiques, les artères musculaires
et les artérioles.
1. Les artères élastiques
Ce type d’artères est composé d’un grande quantité de tissus
élastiques . Les principales sont l‘aorte, les artères
subclavières, les artères carotides et les artères
pulmonaires.

Leur intima ainsi que la média sont épaisses. Cette dernière


comporte plusieurs couches de lames élastiques associées à
des faisceaux de fibres collagènes, élastiques et des cellules
musculaires lisses. L’adventice, relativement mince, est riche
en fibres élastiques.
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Physiologie Vasculaire
I. L’appareil circulatoire: Trois types d’artères
2. Les artères musculaires
Elle sont de moyen calibre. Leur intima est fine et leur
média plus ou moins épaisse selon le calibre. Elle est
limitée de part et d’autre par une lame élastique appelée
limitante élastique interne et limitante élastique externe.

Les artères musculaires de petit calibre comportent une


dizaine de couches de cellules musculaires et une fine
limitante élastique interne sans limitante élastique
externe.

L’adventice est épaisse et essentiellement constituée de


faisceaux de fibres collagènes où se mêlent des fibres
élastiques.
Physiologie Vasculaire
I. L’appareil circulatoire: trois types d’artères

3. Les artérioles

Elles sont reconnues d’une part par leur petit calibre mais
aussi par leur structure :

- L’intima est réduite à l’endothélium reposant sur la lame


basale

- L’adventice est fine et constituée de fibres de collagènes,


parfois de fibres élastiques et fusionne avec le tissu
conjonctif environnant.
Physiologie Vasculaire
II. L’appareil circulatoire: Structure des veines
Tunique interne : Intima
- Un endothélium
- Tissu conjonctif
- Une limitante élastique Interne

Tunique moyenne : Média


- Cellule musculaire lisse
- Limitante élastique externe absente

Tunique externe : Adventice


- Tissu conjonctif

Les veines contiennent des valvules qui imposent le sens de circulation du sang et empêchant
les retours.
Il n'y a jamais de limitante élastique, propre à l'artère musculaire, et à l'artère élastique
(grosses artères), et délimitant habituellement la media de ces artères.
Physiologie Vasculaire
II. L’appareil circulatoire: les veines
1. Veinules
Elles possèdent une intima limitée a une couche de cellule endothéliales, une media très
mince contenant quelques couches de cellules musculaires lisses, reposant sur l'adventice.

2. Veines de moyen calibre


Leur intima comporte une fine couche de tissu conjonctif. La media est moyennement
développée, et est constituée de cellules musculaires lisses. L'adventice est très épaisse et
contient des cellules musculaires.
3. Veines de gros calibre
Leur intima comporte une couche de tissu conjonctif épaisse. La media est moyennement
développée, comporte des cellules musculaires lisses. Enfin, il y a une adventice très épaisse.
Elles comprennent les veines caves inférieure et supérieure.
Physiologie Vasculaire
III. L’appareil circulatoire: le système capillaire
Les capillaires sont les plus petits vaisseaux sanguins. Ils relient les veinules aux artérioles,
fermant la boucle du réseau de la circulation sanguine. Ils sont sous forme de réseaux dits
« lits capillaires ».
- Constituée d'une metarteriole et d'un canal de passage
reliant directement l'artériole et la veinule.

- Des capillaires vrais : c'est ici que les échanges s'effectuent


entre le sang et le liquide interstitiel Sphincter précapillaire :
c'est un manchon de muscle lisse régulant l'écoulement du
sang.

La dérivation formée par la métartériole et le canal de passage


permet au sang de contourner les capillaires vrais lorsque les
sphincters précapillaires sont fermés.
Physiologie Vasculaire
I. Le système lymphatique

Ce système permet la circulation de la lymphe. Il intervient


surtout dans les processus de défense de l’organisme. En
effet, il est responsable de la distribution des leucocytes qui
luttent contre les germes.

Le système lymphatique est constitué de l'ensemble des


vaisseaux lymphatiques, des ganglions lymphatiques, de la
moelle osseuse, ainsi que d'organes tels que la rate, le
thymus qui permettent la circulation et le renouvellement
de la lymphe. Ces tissus font partie du tissu lymphoïde à
l'exception de la moelle osseuse.

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Physiologie Vasculaire
I. Le système lymphatique :
1. La lymphe
La lymphe est un liquide a composition similaire au plasma
sanguin. Elle contient des leucocytes, notamment des
lymphocytes . La lymphe est donc du sang sans globules rouges,
il est plus pauvre en nutriments que le sang et contenant les
déchets.
Au niveau des capillaires sanguins, se produit le passage du
plasma et des leucocytes. Cette traversée des parois des
capillaires par une partie des constituants sanguins forme le
liquide interstitiel. Ce dernier retourne à la circulation générale
par des vaisseaux spéciaux, les vaisseaux lymphatiques.

Ceux-ci sont connectés à de nombreux ganglions lymphatiques


dont le rôle est de filtrer la lymphe.
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Physiologie Vasculaire
I. Le système lymphatique
2. Rôle de la lymphe

Elle joue un rôle très important dans le système immunitaire,


essentiellement au niveau aux ganglions lymphatiques. Ces
dernières retiennent les microbes que la lymphe a pu absorber
pour les détruire par phagocytose.

Elle a un rôle nutritif, elle apporte au sang circulant les graisses


absorbées au niveau de l'intestin grêle .

Rôle d'épuration, elle transporte une partie des déchets


cellulaires et les éléments non utilisés par les tissus.

Elle transporte des cellules du corps. Ainsi, elle joue un rôle


particulier dans l'apparition de métastases lors d'un cancer.
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Physiologie Vasculaire
II. Fonctionnement du système lymphatique
Tout le corps, à l'exception du cerveau, dispose de réseaux de
vaisseaux lymphatiques parallèles aux veines. La lymphe
circulant dans les vaisseaux lymphatiques, se charge d'une
partie des déchets de l'activité cellulaire via les tissus
intercellulaires.
La lymphe est épurée par le passage dans les ganglions. Elle
circule ensuite vers le cœur où elle rejoint la circulation
sanguine par le canal thoracique et se jette dans la veine sous-
clavière gauche

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Physiologie Vasculaire
III. Le système lymphatique : les organes lymphatiques
1. Le thymus
C’est l’organe de maturation des cellules lymphocytaires T. Il joue un rôle important dans
l’induction de la tolérance au soi, en permettant la destruction à l’intérieur du thymus des
lymphocytes T auto-réactifs et la maturation de lymphocytes T régulateurs. Des anomalies de
la sélection thymique de ces deux types de lymphocytes T sont responsables de la survenue
de maladies auto-immunes.

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Physiologie Vasculaire
III. Le système lymphatique : les organes lymphatiques
2. La rate
Elle a un rôle dans l'épuration sanguine. Elle en assure l'élimination des germes ainsi que des
cellules dégénérées. En effet , les bactéries et les cellules altérées sont repérées puis détruites
par les anticorps.

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Physiologie Cardiaque
I. L’électrocardiogramme : ECG
L’électrocardiogramme, qui est un enregistrement de Conduction fibers
l’activité électrique cardiaque, est obtenu à l’aide Sinus Node

d’électrodes placées à la surface du corps.


Atrium

L’ECG a été mis au point par Mr Einthoven et a


obtenu le prix Nobel de Physiologie et Médecine en Ventricle

1924.
ECG
L’onde P : dépolarisation auriculaire
La largeur de l’onde P reflète le temps nécessaire à la dépolarisation pour
Normal se propager dans
Electrocardiogram
l’ensemble de l’oreillette.
L’intervalle P-R : la conduction auriculo-ventriculaire
Pendant cette phase, l’onde de dépolarisation se propage du nœud sinusal jusqu’au tissu de
Purkinje. Ces événements ne sont pas visibles au niveau de l’ECG, car la masse tissulaire
impliquée est trop faible. L’intervalle P-R est représentatif de la conduction entre les
oreillettes et les ventricules.
Physiologie Cardiaque
I. L’électrocardiogramme : ECG
Le complexe QRS : la dépolarisation ventriculaire
Conduction fibers

Le complexe QRS reflète l’onde de dépolarisation des Sinus Node

ventricules. Atrium
Le segment ST : plateau du potentiel d’action
Suite au QRS, le signal revient à sa ligne de base et ce Ventricle

jusqu’à l’apparition de l’onde T. Cette phase, appelée le


segment ST, intervient lorsque la majorité des cellules ECG
ventriculaires est dépolarisé.
Normal Electrocardiogram
L’intervalle QT
Temps qui sépare le début de la dépolarisation du ventriculaire (début du complexe QRS) de
la fin de la repolarisation (fin de l'onde T). L’intrval QT est généralement normalisé à la
fréquence cardiaque: QTc = QT/racine(RR)
L’onde T : la repolarisation ventriculaire
L’onde T de l’ECG est un reflet de la repolarisation des cellules ventriculaires.
Physiologie Cardiaque
I. Origine de l’électrocardiogramme
L’enregistrement de l’ECG peut se faire au moyen de 3 électrodes comme suit:
Trois électrodes sont appliquées au niveau du bras droit, bras gauche et une au niveau de la
jambe gauche. On obtient alors un triangle dans lequel est situé le cœur. Ce triangle est
appelé triangle d’Einthoven.
Physiologie Cardiaque
II. Le potentiel d’action

Ca2+
Conduction fibers
Sinus Node

Atrium
Na+ K+

Ventricle
-80 mV
ECG Ventricular cardiac action potential

Normal Electrocardiogram
Les variations de potentiel d'une cellule cardiaque ou autre sont dues à des mouvements
d'ions de part et d'autre de la membrane du plasmique.
Concentration ionique intracellulaire: K+ 130 mM, Na+ 5-15 mM, Ca2+ 10-4 mM, Cl- 15-20 mM.

Concentration ionique extracellulaire: K+ 4-6 mM, Na+ 140 mM, Ca 2+ 1-2 mM, Cl- 130 mM.
Physiologie Cardiaque
II. Le potentiel d’action: conventions
Pour que ces gradients soient maintenus, il existe Ca2+
des systèmes de maintient.
Au repos, une cellule cardiaque est chargée Na+ K+
négativement. Elle est donc polarisée
-80 mV
Si le potentiel de membrane devient encore plus
négatif que sa valeur normale, on dit qu'il y a Ventricular cardiac action potential

hyperpolarisation.

Si le potentiel de membrane au repos devient moins


négatif, on dit qu'il y a dépolarisation.
La repolarisation, traduit une augmentation de
l'électronégativité de l'intérieur de la cellule. On
repolarise la cellule après une phase de
dépolarisation.
Physiologie Cardiaque
II. Le potentiel d’action: conventions
Ca2+

un courant entrant représente donc une entrée de Na+ K+


charges positives ou une sortie de charges négatives.
Comme l'intérieur de la cellule est chargé
négativement, un courant entrant va être -80 mV
dépolarisant.
Ventricular cardiac action potential

un courant sortant représente donc une sortie de


charges positives ou une entrée de charges négatives.
Comme l'intérieur de la cellule va devenir plus chargé
négativement, un courant sortant va être polarisant (
incluant la repolarisation et hyperpolarisation).
Physiologie Cardiaque
II. Le potentiel d’action: mouvements ioniques
Les échanges ioniques entre l’intérieur et l’extérieur
des cellules.
3 types de protéines peuvent assurer ce passage d'ions :
Les pompes, les échangeurs et les canaux ioniques.
Les pompes font passer des ions d'un côté ou de l'autre
de la membrane en utilisant l'énergie ATP. Les plus
connues sont les ATPases Na-K qui participent à
l'homéostasie du sodium et du potassium
intracellulaire.

Les échangeurs échangent un ou des ions contre un ou


d'autres ions. Dans ce cas, l'énergie est apportée par le
gradient électrochimique des différents ions
transportés. L'échangeur le plus connu au niveau
cardiaque est l'échangeur Na+-Ca2+.
Physiologie Cardiaque
II. Le potentiel d’action: mouvements ioniques
Les canaux ioniques sont des structures particulières
qui permettent à des ions de passer plus ou moins
spécifiquement au travers d'un pore. Ces canaux sont
généralement contrôlés par diverses mécanismes
(Electrique, chimique, mécanique…).

Au niveau cardiaque, chaque transporteur


membranaine peut être responsable d’une partie de
l’activité électrique cardiaque.

L’expression des transporteurs ioniques est différente


en fonction des territoires cardiaques. Il en résulte
donc une activité électrique différente des différents
territoires cardiaques.
Physiologie Cardiaque
II. Le potentiel d’action: variations de l’activité électrique cardiaque
Physiologie Cardiaque
II. Le potentiel d’action: l’activité électrique ventriculaire
Potentiel de repos : est maintenu grâce à l’activité d’un
canal potassique voltage dépendent Kir2.1 ou IK1.
Phase de dépolarisation rapide : fait suite à l’activation
rapide du canal sodique cardiaque Nav1.5, responsable
du courant sodique entrant INa.
Phase de notch : est due à l’activité des canaux
potassiques Kv4.3 (Ito) mais aussi des canaux chlores
calcium et voltage dépendent.
Phase de plateau : est maintenue grâce à l’activité des
canaux calciques Cav1.2, responsables du courant
calcique entrant ICaL.
Phase de repolarisation: est due à l’activité des canaux
potassique hERG et KCNQ1 respectivement responsables
des courant Ikr et Iks.
Physiologie Cardiaque
III. Couplage excitation-contraction
Le calcium joue un rôle très important dans le mécanisme de déclanchement de la
contraction des cellules cardiaques.
Chez les mammifères, le calcium responsable de la contraction ne provient pas seulement de
l’extérieur via les canaux calciques de type L. En effet, cette source de calcium n’est pas
suffisante pour déclencher une contraction.
Le flux calcique du à l’activité des canaux calciques membranaires Cav1.2 va servir à libérer
les stocks calciques intracellulaires contenues dans le Reticulum Sarcoplasmique (RS).

Le calcium libéré va interagir avec les protéines


contractiles et déclencher la contraction.

Le calcium va ensuite être repris par différentes protéines


ce qui va participer à la relaxation
Physiologie Cardiaque
III. Couplage excitation-contraction : les canaux de libération du calcium du RS ou récepteurs
à la ryanodine

Les canaux calciques intervenant dans la


libération de calcium par le Reticulum
Sarcoplasmique RS sont également appelés
récepteurs à la ryanodine ou RYR. L'isoforme
cardiaque est RYR2.
En situation physiologique normale,
l’ouverture du récepteur à la ryanodine est
contrôlée par le calcium à la surface du
récepteur

Lorsque la concentration en calcium augmente à la surface du récepteur, le canal s’ouvre ce qui


provoque la libération massive du calcium contenu dans le RS. Ce phénomène est appelé en
français : libération autocatalytique du calcium. En anglais Calcium induced calcium release ou
CICR.
Physiologie Cardiaque
III. Couplage excitation-contraction : rétrocontrôle de la libération de calcium via l’inactivation
dépendante du calcium des canaux ICaL
L’augmentation de calcium par le CICR va produire une diminution de l’entrée de calcium par les
canaux ICaL du fait de l’inactivation calcium dépendante de ICaL.
Ce rétrocontrôle est accentué par l’inactivation du récepteur à la ryanodine par le calcium.
Ainsi, le calcium cytoplasmique ne va pas trop augmenter dans la cellule
Physiologie Cardiaque
III. Couplage excitation-contraction : Les pompes calciques membranaires et du RS
Les pompes calciques membranaires (PMCA = plasma membrane calcium ATPase ) ont une
faible capacité de transport du calcium (10% du calcium cytosolique) ce qui fait qu’elles
interviennent peu dans la relaxation.

Les pompes ATPases calciques représentent 50 %


des protéines totales présentes dans le RS. On les
appelles également SERCA (SarcoEndoplasmic
Reticulum Ca2+ ATPase). L'isoforme cardiaque est
SERCA2. Ces pompes sont associées à une
protéine appelée phospholambane. Quand elle
est désphosphorilée, cette protéine inhibe la
SERCA. Sa phosphorilation lève l’inhibition de la
SERCA. Les SERCA transportent environ 60% du
calcium cytosolique
Physiologie Cardiovasculaire
III. Couplage excitation-contraction : l’échangeur Sodium-Calcium
C’est la protéine qui est principalement responsable de l’expulsion de calcium hors de la cellule.
Cet échangeur tire son énergie des gradients de concentration en sodium et en calcium.
Si une augmentation de calcium intracellulaire a lieu, l’échangeur aura tendance à expulser ce
calcium et fera donc entrer du sodium à la place. Si par contre, le sodium intracellulaire
augmente, l’échangeur l’expulsera et donc fera entrer du calcium (antiport Ca2+/3 Na+).
Physiologie Cardiovasculaire
IV. Modulation du CEC (Couplage excitation-contraction )par les systèmes adrenergiques et
muscariniques
Le rythme cardiaque et la force de contraction sont régulés par les neurotransmetteurs et
certaines hormones. La Noradrénaline libérée par les terminaisons nerveuses
sympathiques au niveau du cœur et l‘Adrénaline libérée dans la circulation par les glandes
surrénales provoquent une augmentation de la force de contraction consécutivement à
une interaction avec des récepteurs α et β adrénergiques présents à la surface du cœur. A
l'opposé, l'acétylcholine, libérée par les fibres parasympathiques, réduit la contractilité
suite à l'interaction avec les récepteurs muscariniques.
Physiologie Cardiaque
IV. Modulation du CEC par les systèmes adrenergiques et muscariniques

Les récepteurs β adrénergiques


Les récepteurs β adrénergiques
prédominant au niveau du cœur sont les β1
et les β2. Le β1 représente la majorité de
ces récepteurs.
Effet de la stimulation β-adrénergique
principalement sur la force et la fréquence
de contractions. On retrouve un effet
chrononotrope et ionotrope positif.
Inotropisme cardiaque: contractilité myocardique c’est-à-dire la
En général, l'augmentation de la force de capacité des cellules musculaire myocardiques a ce contracter
contraction est principalement due à une Chronotrope: la variation d fréquence cardiaque un médicament
augmentation d'entrée de calcium par le Chronotrope positif il accélère la fréquence cardiaque au
contraire s’il est Chronotrope négatif il la ralentit
canal calcique de type L.
L'augmentation de la fréquence de contraction est principalement l’effet de la stimulation
adrénergique sur les courant potassiques et le courant If au niveau sinusal.
Physiologie Cardiaque
IV. Modulation du CEC par les systèmes adrenergiques et muscariniques
Les récepteurs α adrénergiques
Comme la stimulation beta-adrenergique, la
stimulation alpha adrénergique a un effet
principalement sur la force et la fréquence de
contractions. En revanche, on retrouve un effet
chrononotrope négatif et ionotrope positif.

En général, l'augmentation de la force de


contraction est principalement due à une
augmentation d'entrée de calcium par le canal
calcique de type L.

La diminution de la fréquence de contraction


est principalement l’effet inhibiteur de la
stimulation alpha adrénergique sur certains
courant potassiques.
Physiologie Vasculaire
Physiologie Vasculaire
Paroi artérielle Endothélium

Limitante
élastique
Intima interne
Media

Adventice
Limitante
élastique
externe
Physiologie Vasculaire
I. Les cellules musculaires lisses
L'organe contractile de la paroi vasculaire est la cellule musculaire lisse. Sa structure la
différencie du muscle strié par l'absence de stries en Z. Elle possède un équipement contractile
avec des fibres Actines-Myosine, des mitochondries. Ces cellules sont innervées par le système
nerveux sympathique (car il n'y a pas d'innervation parasympathique des vaisseaux).

Cellules musculaires lisses


Physiologie Vasculaire
I. Les cellules musculaires lisses
Sur les veines comme sur les artères, la régulation de la circulation sanguine repose sur la
vasomotricité, c’est-à-dire la variation du taux de contraction basal des vaisseaux : une
augmentation de ce tonus entraîne une diminution du diamètre (vasoconstriction), tandis
qu’une diminution du tonus entraîne une vasorelaxation (ou vasodilatation).

Cellules musculaires lisses


Physiologie Vasculaire
II. Contrôle de la Vasomotricité
A débit cardiaque égal, une vasoconstriction peut réduire le débit sanguin local, ou entraîner
une augmentation de la résistance circulatoire périphérique totale et entraîner donc une
augmentation de la pression artérielle systémique.

Pression artérielle (P)= Résistance artérielle (R) * Débit cardiaque (Q)

Débit cardiaque (Qc) = Fréquence cardiaque (Fc) × Volume d’éjection systolique

Le contrôle de la vasomotricité repose sur deux mécanismes :

- Un mécanisme local, par lequel chaque tissu de l’organisme adapte son débit sanguin à son
besoin métabolique.
- Un mécanisme général, nerveux et hormonal ayant pour effet de maintenir stable la
pression artérielle.
Physiologie Vasculaire
III. Muscle vasculaire lisse : potentiel d’action
La stimulation sympathique provoque, par ouverture de canaux Chlore, une dépolarisation qui,
même si elle n’atteint pas le seuil de déclenchement du potentiel d’action, s’accompagne d’une
augmentation du taux de contraction.

Lorsque le seuil de déclenchement du potentiel d’action est atteint, les canaux Calcium voltage-
dépendants s’ouvrent déclenchant une dépolarisation. Par la suite le seuil des canaux
potassiques sera atteint provoquant ainsi leur activation et le début de la repolarisation.
Physiologie Vasculaire
IV. Mécanismes de contraction vasculaire
La contraction vasculaire peut être modulée de deux manière: Avec ou sans
l’intermédiaire du potentiel.

La dépolarisation s’accompagne d’une augmentation de la contraction. C’est ce que l’on


appelle « le couplage électro-mécanique ».

L’augmentation du taux de contraction est possible par des mécanismes chimiques


déclenchés par la fixation de diverses substances sur des récepteurs de membranes. On
parle alors de « couplage pharmaco-mécanique »
Physiologie Vasculaire
IV. Mécanismes de contraction vasculaire
Le couplage électro-mécanique
Activation des canaux chlores générant ainsi une dépolarisation. Si cette
dernière atteint leur seuil d’ouverture, provoque l’entrée du Calcium dans la
cellule par des canaux calciques voltage-dépendants.

Le couplage pharmaco-mécanique

L’autre modalité de couplage fait intervenir des récepteurs membranaires à


différentes substances. Exemple, de la noradrénaline.
Physiologie Vasculaire
IV. Mécanismes de contraction vasculaire
Facteurs vasoconstrictifs
Facteurs Locaux: O2, CO2, K+, Osmolarité, Froid (peau), Histamine, Sérotonine, Endothéline
Prostaglandines
Facteurs Nerveux et Humoraux : Système Sympathique, Adrénaline (alpha), Vasopressine,
Angiotensine
Facteurs vasodilatateurs

Facteurs Locaux: • O2, CO2, K+, Osmolarité , Chaleur (peau), Histamine, NO, Bradykinine

Facteurs Nerveux et Humoraux : Adrénaline (beta 2), Peptide Atrial Natriurétique,


Adrénomédulline
Plan du cours: Physiologie des
grandes fonctions

I. Physiologie Cardiovasculaire
II. Physiologie de la Respiration
III. Digestion, Absorption et Métabolismes
IV. Physiologie Rénale et Métabolisme Hydrominéral
Physiologie de la respiration

La respiration désigne à la fois les échanges gazeux


(rejet de dioxyde de carbone, CO2, appelé parfois
« gaz carbonique », et absorption de dioxygène O2,
ou appelé « oxygène ») et la respiration cellulaire qui
permet, en dégradant du glucose grâce au
dioxygène, d'obtenir de l'énergie.
Physiologie de la respiration
Système respiratoire: Anatomie

Un système respiratoire est composé de plusieurs


« niveaux anatomiques »: VAS

- La cage thoracique
- Les Voies Aériennes Supérieures (VAS) VAI
- Les Voies Aériennes Inférieures (VAI)
Physiologie de la respiration
Système respiratoire: Anatomie
La cage thoracique
La cage thoracique est située au niveau du thorax. Ses rôles principaux sont de maintenir en
place et protéger certains organes vitaux et structures viscérales.

Sa composition osseuse:
-Le rachis thoracique en arrière sur la
ligne médiane, composé de 12 vertèbres.
-Les côtes en arrière, latéralement et en
avant, au nombre de 12 paires.
- Arcs costaux faisant la jonction entre le
rachis en arrière et le sternum en avant.
- Le sternum en avant, sur la ligne
médiane.
Physiologie de la respiration
Système respiratoire: Les voies aériennes supérieures
Le Nez
Le nez est l'organe de l'odorat. Le haut de celui-ci est constitué des os nasaux, deux petits os
symétriques qui forment l'arête du nez. À l'intérieur du nez se trouvent les fosses nasales, la
cornet nasale dont le tissu qui la recouvre produit du mucus qui humidifie l'air.
Cette organe sert donc à conduire, Filtrer, Humidifier et réchauffer l ’air. De plus, il contient les
récepteurs olfactifs et sert de caisse de résonance à la voix
Physiologie de la respiration
Système respiratoire: Les voies aériennes supérieures
Le Pharynx
Le pharynx est un carrefour aéro-digestif entre les voies aériennes de la cavité nasale et les
voies digestives (de la cavité buccale ou bouche à l'œsophage).
Composé de trois zones: Nasopharynx, Oropharynx, Laryngopharynx

Rôle :

- Donne un passage à l ’air et le conduit vers la


trachée et les aliments vers l ’œsophage.

- Participe à la bonne phonation à l ’aide des


cordes vocales
Physiologie de la respiration
Système respiratoire: Les voies aériennes supérieures
Le larynx
Le larynx est un organe situé au niveau de la gorge. Il est situé après la
jonction du pharynx. Il est l'intermédiaire entre le pharynx et la trachée et
abrite les cordes vocales
Rôle : 1) respiratoire, faisant partie des voies respiratoires supérieures. 2) rôle
dans la déglutition: sa fermeture protège les voies aériennes inférieures. 3)
organe de la production de sons.

Système respiratoire: Les voies aériennes inférieures


La trachée

La trachée est le conduit élastique fibro-cartilagineux reliant le larynx


aux bronches. Elle permet, lors de la respiration, de conduire l'air
depuis le larynx vers les bronches pendant l'inspiration, et inversement
pendant l'expiration.
Physiologie de la respiration
Système respiratoire: Les voies aériennes inférieures
Arbre Bronchiques
La trachée donne naissance à 2 bronches souches (droite et gauche)
Physiologie de la respiration
Système respiratoire: Les voies aériennes inférieures
Arbre Bronchiques: Alvéoles
Les alvéoles pulmonaires sont de minces sacs creux qui prolongent les voies respiratoires, où
se déroulent les échanges gazeux avec le sang et l’oxygénation du sang. Ils se situent aux
extrémités des bronchioles. Les alvéoles pulmonaires font partie des voies respiratoires
intrathoraciques.

Alvéoles :

- Lieu d’échanges : Air/Sang

- 300-500 millions

- Diamètre : 300 µm

- Surface totale : 80-100 m2


Physiologie de la respiration
Système respiratoire: Les voies aériennes inférieures
La plèvre
la plèvre est une séreuse située entre les poumons en dedans et la paroi thoracique en
dehors. On distingue la plèvre pariétale, située contre la paroi thoracique, la plèvre viscérale,
accolée aux poumons.
Physiologie de la respiration
Mécanique Ventilatoire
Il existe deux phases : la phase d’inspiration et la phase d’expiration
L’air entre et sort de la cage thoracique grâce à la différence de pression entre la cage
thoracique et la pression atmosphérique (760mmHg) :
- Inspiration : Pression alvéoles < pression atmosphériques ( Ex: 756 mmHg)
- Expiration : Pression alvéoles > pression atmosphériques
La respiration est la résultante des variations de volume de la cavité thoracique. Ces variations
provoquent des variations de pression entraînant l ’écoulement des gazs qui équilibre par la
suite la pression.
Il existe donc une relation entre la pression de gaz et la variation de volume, Loi de Boyle et
Mariotte: A température constante la pression d ’un gaz est inversement proportionnelle à son
volume. P1 représente la pression initiale (en kPa ou mm Hg)
P1V1 = P2V2 V1 représente le volume initial (en mL ou L)
P2 représente la pression finale (en kPa ou mm Hg)
V2 représente le volume final (en mL ou L)
Physiologie de la respiration
Mécanique ventilatoire: l’inspiration
- Inspiration : Pression alvéoles < pression atmosphériques

- Contraction des muscles inspiratoires provoquant l’élévation de la cage thoracique

- Augmentation du volume de la cavité thoracique

- Dilatation des poumons et augmentation du volume intra-alvéolaire

- Diminution de la pression intra-alvéolaire

- Ecoulement de gaz dans les poumons dans le sens de gradient de pression jusqu’à atteindre
une pression similaire à celle de la pression atmosphérique.

Une inspiration normale représente environ 500 ml d ’air


Physiologie de la respiration
Mécanique ventilatoire : l’Expiration
- Expiration : Pression alvéoles > pression atmosphériques
En relâchant les muscles inspiratoires, le poumon retrouve son volume initial. Le volume
intra-thoracique et pulmonaire diminue et les alvéoles sont comprimées. La pression intra-
alvéolaires est alors supérieure de la pression atmosphérique

- Mécanique d’expiration

- Relâchement des muscles inspiratoires provoquant une élévation du diaphgrame et une


décente de la cage thoracique.
- Diminution du volume de la cage thoracique et augmentation de la pression intra-
alvéolaire
- Ecoulement des gaz hors des poumons dans le sens de gradient de pression
Physiologie de la respiration
Les Facteurs influençant la ventilation pulmonaire
La ventilation pulmonaire peut être influencé par plusieurs facteurs: La résistance des
conduits aériens , la compliance pulmonaire, la tension superficielle des alvéoles
Résistance des conduits aériens
Principalement due à la friction de l ’air sur la surface des conduits
aériens et inversement proportionnelle aux résistances des conduits
aériens (dépend principalement du diamètre du conduit).
E = (DeltaP)/R
Friction = frottement entre l’air et la surface des conduits aériens.

E : écoulement gazeux
E inversement proportionnel à résistance
P : pression
E proportionnel à la différence de Pression
R : résistance

Contraction bronchioles entraine forte résistance et baisse E ( exemple des asthmatiques)


Physiologie de la respiration
Les Facteurs influençant la ventilation pulmonaire
La ventilation pulmonaire peut être influencé par plusieurs facteurs: La résistance des
conduits aériens , la compliance pulmonaire, la tension superficielle des alvéoles
La compliance pulmonaire
La compliance pulmonaire représente l’extensibilité des poumons, elle donc définie comme
est la capacité du poumon à se dilater. Plus la compliance est élevée plus la ventilation est
facilitée .

La compliance pulmonaire peut être diminuer à cause de fibrose, rigidité de la paroi thoracique

C = DeltaV/(Palv – Pip)

C : compliance pulmonaire, DeltaV : différence de volume, Palv : Pression Alvéolaire


Pip: Pression intrapleurale
Physiologie de la respiration
Les Facteurs influençant la ventilation pulmonaire
La ventilation pulmonaire peut être influencé par plusieurs facteurs: La résistance des
conduits aériens , la compliance pulmonaire, la tension superficielle des alvéoles
La tension superficielle des alvéoles
A la surface des alvéoles, il y a un liquide principalement composé d ’eau et du surfactant
(lipides et protéines). Ce dernier réduit la cohésion des molécules d ’eau pour éviter que les
alvéoles s’affaissent.
Tension superficielle est la tension crée par la force d’attraction des molécules d’eau les unes
sur les autres. Elle s’oppose aux forces qui tendent à accroitre la surface d’un liquide.

Si pellicule alvéolaire était composé d’eau pure les alvéoles s’affaisserait entre chaque
inspiration
Physiologie de la respiration
Les volumes et capacités pulmonaires
On mesure plusieurs volumes pulmonaires permettant d ’établir les capacités respiratoires d’un individu.
On dénombre donc:
Le volume courant VT: Volume mobilisé à chaque cycle respiratoire pendant une respiration normale.
Le volume de réserve inspiratoire VRI: Volume maximum pouvant être inspiré en plus du VT à l'occasion
d'une inspiration profonde.
Le volume de réserve expiratoire VRE: Volume maximum pouvant être rejeté en plus du volume courant à
l'occasion d'une expiration profonde.
La capacité vitale CV: Somme des trois volumes précédents, représente le volume d’air total que les
poumons peuvent mobiliser.
Le volume résiduel VR: Volume d'air se trouvant dans les poumons à la fin d'expiration forcée. Autrement dit
qu'il est impossible d'expirer.
La capacité pulmonaire totale CPT: somme de la capacité vitale CV et du volume résiduel VR.
La capacité inspiratoire CI: somme du volume courant et de du volume de réserve inspiratoire.
Physiologie de la respiration
Les volumes et capacités pulmonaires
Espace mort:
Part de l ’air respiré qui remplit les zones de
conduction et qui ne participe pas aux échanges
gazeux (environ 150 ml)
Pour un volume courant de 500ml, seul 350 ml
sont utiles pour la ventilation alvéolaire.
Rôles : Réchauffement, Humidification, Épuration
de l’air inspiré
La ventilation normale est de 500 ml par
respiration à un rythme d ’environ 12 x/mn soit 6
litre/mn
La ventilation peut atteindre 200 litre/mn en cours
d ’effort intense
Physiologie de la respiration
Les volumes et capacités pulmonaires: techniques de mesures
La spirométrie consiste en une série d'examens des fonctions respiratoires, selon des
paramètres et dans des conditions précises. Le but d'une spirométrie est de contrôler la
fonction ventilatoire en mesurant les volumes d’air mobilisés par les mouvements
respiratoires et les débits ventilatoires.
Physiologie de la respiration
Les volumes et capacités pulmonaires: techniques de mesure.
La technique de dilution de l’hélium : est basée sur la propriété de l’Hélium qui ne franchit
pas la barrière alvéolaire pendant une limite de temps.
L’Hélium se répartie dans l’ensemble du poumon. La Capacité résiduelle pulmonaire (FRC)
peut être calculée grace à loi de conservation des masses

C1×V1 = C2×V2
C1×V1 = C2×(V1+FRC)
FRC = ((C1xV1)/C2) - V1

V2 = Total du volume du gaz.


V1 = Volume du gaz dans le spirométre.
C1 = Concentration Initiale de Helium.
C2 = Concentration Final Helium
Physiologie de la respiration
Les volumes et capacités pulmonaires: techniques de mesure.
Pléthysmographie Corporelle, La pléthysmographie corporelle permet de déterminer le
volume gazeux thoracique (VGT) et d’estimer la résistance des voies aériennes à l’écoulement
gazeux
Le principe de la mesure du VGT est fondé sur la loi des gaz :
Pression x Volume = constante
A température constante, le volume d’une quantité de gaz donnée
varie en sens inverse de la pression :
P x V = (P + DeltaP) x (V+DeltaV).
Lorsque les variations de pressions sont faibles le produit DeltaP.
DeltaV est négligeable et appliquée au poumon la loi des gaz donne :

VGT = PA x DVGT/ DPA où PA est la pression alvéolaire


Physiologie de la respiration
Les échanges Gazeux
Loi des pressions partielles de Dalton
L ’air est composé de: 78,6% d ’azote, 21% O2, 0,04% CO2,
0,5% H2O, Divers gaz: argon, hélium.
Exemples de pressions Partielles
Pression partielle de l ’azote pour une pression atmosphérique de 760 mm Hg
= 78,6% x 760 = 597 mm Hg
Pression partielle de 159 mm Hg

Loi des pressions partielles de Dalton: la pression totale exercée par un mélange de gaz =
somme P° partielle des différents gaz.
L’effet de l’altitude sur la pression atmosphérique: La pression atmosphérique diminue avec
l ’altitude : Po2 à 3000m diminue à 110 mm Hg; Po2 augmente de 760 mm Hg tous les 10 m
lorsque l ’on descend sous l ’eau
Physiologie de la respiration
Les échanges Gazeux

Si milieu SEC : Si milieu HUMIDE (Vapeur d’eau 47 mmHg) :


Ppgaz = Patm x % gaz dans le mélange Ppgaz = (Patm – Pve) x % gaz dans le mélange
PO2 = 760 x 21% = 160 mmHg

Pression partielle en oxygène de l’air inspiré


PIO2 = 760 x 0.21 = 160 mm Hg

Pression partielle en oxygène de l’air alvéolaire


PAO2 = (760 –47) x 0.14 = 100 mm Hg
Physiologie de la respiration
Les échanges Gazeux
loi de Henry
Lorsque un mélange de gaz est en contact avec un liquide chaque gaz se dissout dans le liquide
en fonction de sa pression partielle. Plus un gaz est concentré, plus il se dissout en grande
quantité et rapidement dans le liquide. Au point d ’équilibre, les pressions partielles sont les
mêmes dans les 2 phases
Un Gaz se dissout dans un liquide en fonction de de la T° et de sa solubilité dans ce liquide.

Cgazx = αgazx x Pgazx


α : coefficient de solubilité = en fonction du gaz , T°C, Solubilité%, milieu
Physiologie de la respiration
Les échanges Gazeux: comment les gaz traversent la barrière air-sang ?
Première Loi de Fick : loi de diffusion
Surface des poumons (S)
Surface alvéolaire totale : 50 à 100 m2
Relation proportionnelle entre S et D (coefficient de diffusion)
Epaisseur de la surface (e)
0,3 à 1,5 μm
Relation inversement proportionnelle entre E et D
Gradient de pression des gaz (P)
Relation proportionnelle entre P et D
S . D . P
DMgaz =
La Diffusion Membranaire DM E
Physiologie de la respiration
Echanges gazeux entre le sang, les poumons et les tissus
Plusieurs éléments influencent les mouvements des gaz à travers la barrière alvéolo-capillaire:
- Les caractéristiques de la membrane alvéolo-capillaire
- La solubilité des gaz et les gradients de pression
- L’interaction entre la ventilation et la perfusion sanguine dans les capillaires alvéolaires
les gradients de pression
Physiologie de la respiration
Echanges gazeux entre le sang, les poumons et les tissus
La membrane alvéo-capillaire

Echanges gazeux nécessitent passage au travers de la


membrane respiratoire (Cellule épithéliale alvéolaire,
Cellule endothéliale)

O2 et CO2 diffuse librement au travers membrane


cellulaire

Surface alvéolaire importante = 140 m2


Physiologie de la respiration
Echanges gazeux entre le sang, les poumons et les tissus
Couplage ventilation perfusion
Afin d’avoir des échanges gazeux optimaux, une
bonne concordance entre la ventilation (Quantité de
gaz atteignant les alvéoles) et la perfusion
(écoulement du sang autour des alvéoles).

Lorsque les alvéoles sont mal ventilées (pression


partielle O2 est faible), le sang est dévié vers les
zones mieux ventilés.

Lorsque le taux de CO2 est élevé dans les alvéoles,


les bronchioles se dilatent pour améliorer la
ventilation
Lorsque le taux de CO2 est bas les bronchioles se
contractent.
Physiologie de la respiration
Transport des gaz dans le sang
L’O2 et le CO2 sont transportés dans le sang sous 2 formes : une forme Dissoute (libre) et une
forme Combinée (liée).
La quantité d’oxygène dissoute dans le plasma suit la loi de Henry (le volume de gaz dissous
est proportionnel à sa pression partielle)
1 à 2 % de l’O2 transporté par le sang (peu soluble), l’oxygène est combiné à l’hémoglobine
Hémoglobine (Hb) :
Protéine (Globine + Hème, PM 64500 Da)
4 chaînes polypeptidiques : Globines (HbA: 2 + 2ß)
HbF (2 + 2) (Hb fœtal)
1 atome de fer (Fe2+) / hème
Fixe 4 molécules d’O2 = Oxyhémoglobine HbO2 ( +98 %)
Physiologie de la respiration
Transport des gaz dans le sang
Hémoglobine
Si la Pression de l’O2 augmente, le taux
Hb + O2 HbO2 de saturation va aussi augmenté (HbO2 )

Effet Bohr: désigne la diminution de l'affinité


de l'hémoglobine pour l'O2 lors d'une
augmentation de la pression partielle en CO2
ou d'une diminution de pH
Physiologie de la respiration
Facteurs modifiant l’affinité de l’oxygène à l’hémoglobine

Une diminution du pH (Acidose) Une augmentation du CO2 sanguin Effet du 2,3-diphosphoglycérate)


provoque une augmentation de (Hypercapnie) provoque une métabolite érythrocytaire de la
la P50 (courbe déplacée vers décalage vers la droite de la P50 voie de la glycolyse, il Réduit
l’affinité de l’Hb pour O2 (vers
droite). L’augmentation du pH (vers droite). À l’inverse, s’il y a droite)
(Alcalose) provoque l’effet une diminution CO2 sanguin
inverse. (Hypocapnie) : effet inverse
Physiologie de la respiration
Les formes du CO2
Le CO2 existe sous deux formes: dissoute et combinée (90 % du CO2 sang veineux)
CO2 dissout: son pourcentage dans le sang st de 5%, il est 20 fois plus soluble que l’O2
CO2 combiné: sous cette forme, il y a synthèse de bicarbonates et carbamates

CO2 + H2O H2CO3 HCO3- + H+


Anhydrase
carbonique des
Globules rouges (AC)
Formes carbaminées
Liaison du Carbonne avec groupes aminés terminaux des protéines (Hb)
La carbamino-hémoglobine = HbCO2

HbNH2+ CO2 HbNHCOOH (carbamates)


Physiologie de la respiration
La régulation de la respiration
Physiologie de la respiration
La régulation de la respiration
Respiration : c’est une processus Rythmique et Inconscient faisant intervenir des muscles
respiratoires (muscle squelettiques). Ces derniers n’ont pas d’automatisme. L’activité
musculaire est donc déclenchée par des neurones contrôlés par le système nerveux centrale.
Les neurones impliquées sont des Générateurs Centraux du Rythme Respiratoire (GCRR)
Les neurones respiratoires sont groupés en deux centres du Bulbe Rachidien :
- Neurones Inspiratoires : Groupe Respiratoire Dorsal (GRD), actifs lors de la respiration calme.
Lors de ce type de respiration, il une décharge Neurone Inspiratoire provoquant une
contraction progressive des Muscles inspiratoires, déploiement de la cage thoracique et donc
inspiration. Après 2 sec, il y a un arrêt de la décharges des NI et donc un relâchement des
muscles inspiratoires provoquant une expiration passive.
- Neurones Expiratoires : Groupe Respiratoire Ventral (GRV), restent inactifs lors de la
respiration calme et sont actifs lors de la respiration forcée. Lors de ce type de respiration, les
deux types de neurones sont activés (NI et NE)
Physiologie de la respiration
La régulation de la respiration: la régulation réflexe
Chémorécepteurs
Se sont des récepteurs sensibles aux variations
chimiques comme les variations du CO2, O2, pH.
Chémorécepteurs à l’O2 et au CO2 sont associés
à la circulation artérielle. Ces récepteurs sont de
deux types: centraux et périphériques.

Si le taux O2 artériel arrivant au Cerveau et aux


muscles est faible , ou si le taux de CO2 artériel
est augmenté, il y aura une augmentation de la
Ventilation. Ces Réflexes Homéostatiques
Permettent le maintenant des niveaux d’O2 ou
CO2 constants.
Physiologie de la respiration
La régulation de la respiration: la régulation réflexe
Chémorécepteurs Centraux
Les chémorécepteurs centraux informent le centre
de rythmicité respiratoire sur le Niveau pCO2 du
liquide céphalorachidien qui fait varier la
Ventilation
Si la pCO2 augmente , le CO2 franchit Barrière
Hémato-Encéphalique . Une production de H+ va
suivre provoquant une variation du pH du liquide
céphalorachidien. Les chémorécepteurs centraux
vont s’activées. Une augmentation de la
ventilation va diminuer la pression artérielle du
CO2
Physiologie de la respiration
La régulation de la respiration: la régulation réflexe
Chémorécepteurs périphériques
S’il y a une diminution de la pression en O2 , du pH ou une diminution
du CO2, on va avoir une augmentation de la Ventilation.
Si la pO2 diminue

Dépolarisation de la membrane suite à la fermeture


des canaux potassiques sensible à l’O2

Exocytose d’un Neuromédiateur : Dopamine

Potentiel d’Action : neurone sensitif


Information du Bulbe
 Ventilation
Plan du cours: Physiologie des
grandes fonctions

I. Physiologie Cardiovasculaire
II. Physiologie de la Respiration
III. Digestion, Absorption et Métabolismes

IV. Physiologie Rénale et Métabolisme Hydrominéral


Digestion, Absorption et Métabolismes
L’appareil digestif :
Le système gastro-intestinal (ou appareil digestif) est le
système d'organes qui prend la nourriture, la digère pour
en extraire de l'énergie et des nutriments, et évacue le
surplus en matière fécale.
- Le tube digestif : de la bouche à l’anus.
- Organes annexes : la langue, les dents, la vésicule biliaire.
- Des glandes digestives :foie, pancréas, glandes salivaires.
Sens du passage des aliments
Bouche Pharynx Oesophage

Anus Intestin Estomac


Digestion, Absorption et Métabolismes
La cavité bucale
En avant on a l'orifice buccal. A l'intérieur, elle est limitée
à l'avant par les lèvres, en haut par le palais, en bas par
le plancher buccal et latéralement par les deux joues.
Elle communique en arrière avec le pharynx. Elle
contient la langue et les dents (digestion mécanique).

Elle reçoit la salive (digestion chimique): sécrétion


aqueuse des glandes salivaires, situées à l'extérieur de la
cavité buccale. On a 3 glandes :
- Les glandes parotides.
- Les glandes sublinguales.
- Les glandes sous-maxillaires

La salive : 0,5 à 1,5 L/ jour (solution antibactérienne, solution tampon : neutralise l’acidité,
mucine : protection de la muqueuse, lubrification des aliments, enzymes digestives)
Digestion, Absorption et Métabolismes
Le pharynx:
Le pharynx est un conduit reliant les cavités nasales au larynx
(conduit aérien à l'entrée de la trachée) et la cavité buccale à
l'œsophage.
Sa fonction est donc la conduction de l'air et des aliments.
L’osophage

C'est un conduit thoracique qui fait communiquer le pharynx et


l'estomac. Il mesure environ 25 cm et a un diamètre de 2 à 3 cm.
Il est animé par des mouvements péristaltiques de haut en bas.

Le péristaltisme: moyen de propulsion involontaire mettant en jeu des


ondes successives de contraction et de relâchement des muscles de la
paroi de l'organe.
Digestion, Absorption et Métabolismes
L’appareil digestif :
Le péristaltisme
Le péristaltisme: moyen de propulsion involontaire
mettant en jeu des ondes successives de
contraction et de relâchement des muscles de la
paroi de l'organe.
Digestion, Absorption et Métabolismes
L’appareil digestif :

L’estomac
Digestion, Absorption et Métabolismes

L’estomac

L’estomac est situé dans entre l’oesophage et le duodénum. Il


forme une poche en forme de J. A l’âge adulte il fait 15 cm de
haut. Sa fonction est de digérer la nourriture mastiquer grâce à
un mélange des aliments avec les sucs gastriques.

Pour une digestion idéale, le pH de l’estomac est compris entre


1,5 et 5. Le produit de la transformation par l’estomac est une
pâte: le chyme.

Il est constitué de plusieurs régions: Le cardia: jonction entre l'oesophage et l'estomac , le


fundus ou grosse tubérosité, le corps: portion médiane de l'estomac et l'antre: portion
terminale de l'estomac, terminée par le pylore qui régit l'évacuation gastrique via le muscle
sphincter pylorique.
Digestion, Absorption et Métabolismes
Estomac:
La structure de l’estomac
Tout l’appareil digestif possède la même structure avec des différences cellulaires
et fonctionnelles selon la localisation : une séreuse, une musculeuse, une sous-
muqueuse, une muqueuse.
Séreuse
La séreuse correspond au péritoine (une membrane séreuse
continue formée par une couche simple de cellules épithéliales) qui
protège tous les organes de la cavité abdominale.
Musculeuse
Il existe 3 types de musculeuse qui vont permettre les contractions de l’estomac pour le
brassage des aliments: couche longitudinale superficielle, couche circulaire, couche oblique
interne.
Sous-musculeuse
Cette couche est importante car c’est là que l’on retrouve toute la vascularisation de l’estomac.
Digestion, Absorption et Métabolismes
Estomac:
La structure de l’estomac
La muqueuse contient des glandes excrétrices importantes pour la digestion. Selon la région de
l’estomac, Il existe 3 types de muqueuse :
Muqueuse cardiale
Constitué d’un épithélium glandulaire uni stratifié. Les cryptes cardiales sont largement
ouvertes ; comme décrit précédemment, les cellules sont toutes du type mucipare. Les glandes
sont peu profondes Son rôle est la sécrétion de mucus et de bicarbonate
Muqueuse fundique
Au niveau du fundus, les cryptes sont nombreuses, peu profondes et étroites. L’épithélium
unistratifié de surface est également constitué de cellules mucipares. Sécrétion d’acide
chlorhydrique.
Muqueuse antropylorique
Au niveau de l'antre, les cryptes
sont hautes et étroites. sécrétion
de gastrine, d’enzymes et de mucus
Digestion, Absorption et Métabolismes
Les fonctions gastriques de l’estomac :
Fundus et corps: c’est ou s’effectue la réception des aliments, leur
mélange et les secrétions.
L’antrum: rôle de moulinage et d’évacuation du chyme
(substance liquide que l'on trouve dans l'estomac avant le
passage du pylore et l'entrée du duodénum. Il consiste en
de la nourriture partiellement digérée, de l'eau, de l'acide
chlorhydrique, et diverses enzymes de la digestion).

Angle de Hiss: empêche le reflux des enzymes, de l ’acide gastrique et de la bile duodénale de
pénétrer dans l’œsophage.

Pylore: orifice de communication entre l’estomac et le duodénum


Digestion, Absorption et Métabolismes
Contraction et motricité gastrique dans l’estomac:
Une grande partie du processus de digestion dans l’estomac est
basée sur sa capacité contractile qui lui permet de mélanger et de
brasser les aliments pour une digestion efficace.
Toute les zones de l’estomac ne se sont pas contractiles, c’est
l’exemple du Fundus qui n’a pas d’activité mécanique c’est une
zone de sécrétion qui ne tient pas d’aliment mais de l’air. En
revanche le corps et l’Antrum sont contractile.

L’activité contractile est sous la dépendance d’une activité


éléctrique.
Comme pour le cœur, l’origine de cette activité électrique est situé dans une région d’automatisme
appelée région Pacemaker. le pacemaker de l’estomac situé sur la grande courbure.

Les ondes électriques de bases générées sont appelées ondes lentes, 3 à 6 fois par minutes d’une
durée de 6 à 10 sec. Ces ondes, définissent le rythme électrique de base, et se propagent à
l’ensemble du corps jusqu’au pylore
Digestion, Absorption et Métabolismes
Contraction et motricité gastrique:
Seul existe les contractions péristaltiques
Complexes Moteurs Migrants
Ce sont des vagues d'activité se propagent dans l’intestin
dans un cycle régulier pendant l'état de jeûne. Ces complexes
moteurs aident à déclencher des ondes péristaltiques
L’activité électrique est différente à l’état à jeun et rassasié
A l’état à jeun une faible proportions des ondes lentes (10%) sont surchargées de Potentiels
de Pointes (dépolarisations des cellules de muscles lisses qui permettent les contractions
mécaniques, Ils sont couplés aux ondes lentes pendant la digestion pour accentuer la
puissance du brassage des aliments et augmenter le vidange gastrique.).
A l’état postprandial (après manger), toutes les ondes lentes sont surchargées de PP et on a 3-
6 par minutes des contractions péristaltiques. Ondes de pointes

Contractions
Digestion, Absorption et Métabolismes
Vidange gastrique:

Processus par lequel le chyme est délivré à l’intestin afin de subir les différentes étapes de la
digestion. Le processus de vidange sera différent en fonction de la nature du contenu
gastrique
Phase liquide
Sous l’influence du gradient de pression du aux contractions de l’estomac. Ce processus de
vidange est influencé par le contenu énergétique du liquide (Sérum physiologique plus rapide
que sérum glucosé)
Phase solide digestible
A des cinétiques lentes par rapport à la phase liquide. Elle est contrôlée par les contractions
antrales (3/min). Le passage pylorique exige une taille < à 2 mm.
Phase solide indigestible
Concerne les diamètres entre 2 et 7 mm
Digestion, Absorption et Métabolismes
L’appareil digestif :

L’intestin grêle
Digestion, Absorption et Métabolismes
L’intestin grêle
L'intestin grêle est la partie de l'appareil digestif humain située entre l'estomac et le côlon. Il
est composé de duodénum, suivi du jéjunum puis l'iléon. Sa longueur est d’environ 6m.

- Siège de l’absorption de nutriments

- Reçoit les aliments à un de chyme qui


va exposé à des enzymes pancréatiques
et à la bile qui permet l'absorption des
molécules digestibles.

- L‘intestin grêle joue un rôle dans la


régulation de l'eau et du pH
Digestion, Absorption et Métabolismes

L’intestin grêle
Le duodénum est le segment initial de
l'intestin grêle. Il fait suite à l'estomac par
l'intermédiaire du pylore et est suivi par le
jéjunum à l'angle duodéno-jéjunal ou angle
de Treitz. C'est le seul segment fixe de cet
intestin grêle, le reste étant mobile à cause
brassage du des aliments. Il présente une
activité péristaltique permanente. Sa
longeur est de 25 à 30cm.
Digestion, Absorption et Métabolismes

L’intestin grêle
Le jéjunum est la partie centrale de
l'intestin grêle. Il est suivie de l'iléon. Chez
l'Homme adulte, il mesure en général de 2
à 8 m de long. Il commence juste après
l'angle de Treitz. Le pH du jéjunum est en
général entre 7 et 8.

L’iléon est la partie finale de l'intestin grêle


avant d’arriver au côlon. Sa longueur est
entre 2 et 4m. Il n’ y a pas de séparation
nette avec le jéjunum. Le pH de l'iléon est
en général entre 7 et 8.
Digestion, Absorption et Métabolismes
Mécanisme général de l’ absorption
Le processus d’absorption se fait grâce au gradient électrochimique de l’ion sodium à travers
l’épithélium intestinal.
D’une manière générale, les cellules peuvent maintenir le gradient de sodium grâce aux
pompes ATPase Na/K

Les pompes ATPase Na/K sont des


protéines membranaires qui
permettent de faire sortir 3 ions
sodium contre une entrée de deux ions
potassium.
Digestion, Absorption et Métabolismes

Mécanisme général de l’ absorption

L’absorption peut se faire par 3 mécanismes :

- Diffusion passive selon un gradient de concentration

- Diffusion facilitée par un transporteur membranaire

- Transport actif permettant l’absorption contre un gradient chimique, électrique,


processus consommateur d’énergie
Digestion, Absorption et Métabolismes
Absorption des glucides

La plus importante source d'énergie chez la plupart des animaux, les sucres sont uniquement
absorbés sous forme de monosaccharide

Les amidons et disaccharides comme le lactose et le sucrose n'ont pas de transporteurs


appropriés et doivent être découpés par des enzymes afin d'être transportées de l'autre côté
de la membrane.
Le bol alimentaire apporte les glucides. Une grande partie est sous forme de polymères du
glucose, essentiellement les amidons et la cellulose qui constitue la fibre alimentaire. Le
reste est apporté sous forme de disaccharides (saccharose, maltose, lactose). Le fructose est
le seul sucre présent en petite quantité sous forme de monosaccharide.
Digestion, Absorption et Métabolismes

Absorption des glucides

La digestion de l’amidon par l’amylase salivaire débute dans la bouche et se poursuit dans la
partie supérieure de l’estomac avant que l’acidité gastrique ne détruise l’amylase. L’amylase
pancréatique achève la dégradation de l’amidon dans l’intestin grêle. L’amylase coupe les
amidons en oligosaccharides et en disaccharides.

L’amylase est une enzyme digestive classée comme saccharidase (enzyme qui brise les
polysaccharides).

Les dimères et les oligosaccharides sont soumis à l’action des disaccharidases (saccharase,
lactase …).

Les glucides sont donc transformés en glucose, fructose et galactose pour être absorbés.
Digestion, Absorption et Métabolismes
Absorption des glucides

Le glucose franchit le pôle apical de la cellule intestinal par l’intermédiaire d’une protéine de
cotransport , le symport Na+-glucose ou SGLT1 (sodium-glucose linked transporter). L’activité
de ce transporteur est déterminée par la pompe Na+/K+ ATPase localisée sur la membrane
basale de l’entérocyte.
Ce type de transport du glucose est appelé transport actif secondaire. Le glucose sort ensuite
de la cellule par diffusion facilitée grâce à un deuxième transporteur du glucose localisé sur la
membrane basale de l’entérocyte, le GLUT2 (glucose transporter).
SGLT1 et GLUT2 peuvent aussi
transporté le galactose
.
Le transporteur GLUT5 est spécifique
du fructose. Ensuite, son transport à
travers la membrane basale étant
assuré par GLUT2.
Digestion, Absorption et Métabolismes
Absorption des glucides
Digestion, Absorption et Métabolismes
Absorption des protéines
Le rôle des protéines est d’apporter les nutriments azotés, les acides aminés nécessaires à la
croissance et au renouvellement tissulaire.
L’absorption des protéines se fait essentiellement dans l’intestin grêle

Au pôle apical de l’entérocyte, le transport membranaire


des acides aminés, est assuré par des symport AA/Na+ et
est liée à l’entrée de Na+, ce dernier étant rejeté
activement au pôle basal par la pompe Na+/K+ATPase.

Les oligopeptides (les di et les tripeptides) leur transport


nécessite de l’énergie et est indépendant du Na+. Ce
transport dépend d’un gradient de H+, c’est un
cotransporteur H+/peptide. Le gradient de H+ dépend de
l’existence d’un gradient de Na+ et donc de l’activité de la
pompe Na+/K+ATPase.
Digestion, Absorption et Métabolismes
Absorption des protéines
Digestion, Absorption et Métabolismes
Digestion des lipides
Les triglycérides, phospholipides ne sont pas absorbables
Les substances absorbables sont: les acides gras libres,
les monoglycerides, le cholestérol et les vitamines
liposolubles
Se fait sous l'action de la lipase pancréatique pour les triglycérides. Il y a donc libération de
2 acides gras et d'1 monoglycéride.
Comme les triglycérides et leurs produits de dégradation sont insolubles dans l'eau, la
digestion et l'absorption des lipides dans le milieu aqueux de l'intestin grêle nécessite donc
un traitement préalable par les sels biliaires :
Les triglycérides s'agglomèrent et forment de gros agrégats dans les solutions aqueuses
Les sels biliaires et lipases pancréatiques provoquent l'émulsion des triglycérides
alimentaires  réduction des agrégats en gouttelettes lipidiques.
Digestion, Absorption et Métabolismes
Digestion des lipides
Digestion, Absorption et Métabolismes
Absorption des sels minéraux

Le transport de sodium: Le sodium entre dans


l’entérocyte de 3 façons :

- Par les cotransporteurs Na+/glucose, Na+/acide


aminé, Na+/peptide.

- Par un système de cotransport Na+/Cl-

- Grâce à l’antiport Na+/H+


Digestion, Absorption et Métabolismes
Absorption des sels minéraux

Le transport du calcium: Deux modes de transport suivant les apports en calcium; actifs quand
il est bas, passif quand il est élevé.
- Transport actif Le calcium est importé par un canal TRP
et expulsé par une ATPase.

- Transport passif (Possible uniquement dans le


jéjunum, l'iléon et un peu le gros intestin). L'ion
calcium diffuse simplement à travers les jonctions
serrées. Ce type de transport ne consomme pas d'ATP.
Digestion, Absorption et Métabolismes
Absorption des sels minéraux

Le transport de Fer: est régulé au niveau de


l'absorption intestinale. Une déficience en fer peut
mener à des anémies. Trop de fer est toxique car il
n'y a pas de voie en place pour éliminer les excès
chez les mammifères.
L'ion fer Fe3+ est réduit par l'enzyme ferrireductase
puis cotransporté dans l'enterocyte avec un proton
par le transporteur DMT 1.

En cas d'abondance de fer : bloquage par la


Ferritine. Sinon, le fer est exporté par la protéine
ferroportine et transporté dans le sang par la
transferrine.
Digestion, Absorption et Métabolismes
La motilité intestinale

Favorise le mélange des aliments avec les sécrétions digestives, facilite le contact entre la
muqueuse et le chyme, et propulse le contenu intestinal en direction du colon.
Il existe deux types de motilité: segmentation et péristaltique.
- Les contractions en segmentation sont des contractions circulaires de l'Intestin Grêle

- Les vagues péristaltiques sont des contractions sur la longueur qui permettent un
déplacement tout au long de l'appareil digestif. La combinaison de la contraction à un
endroit et de la relaxation de l'autre côté permettent de propulser le bol alimentaire.
Digestion, Absorption et Métabolismes
L’appareil digestif :

Le colon
Digestion, Absorption et Métabolismes

Le colon

La fonction du colon est de recevoir le contenu iléal et de le transporter jusqu’à l’anus. Durant
ce transport de l’eau est réabsorbée.
Les mouvements du colon doivent assurer :
- Une activité de mélange du contenu pour favoriser le processus de digestion et
l’absorption du sodium et de l’eau.
- Une activité propulsive assurant le transit du contenu.
- Un rôle fondamental de contrôle du volume et de la composition ionique des selles. Le
colon absorbe le Na+ et le Cl- et sécrète le K+ et le CO3H- ce qui aboutit à une rétention d’eau
et une concentration des matières fécales.
Digestion, Absorption et Métabolismes
L’absorption au niveau du colon

L’absorption de sodium est sous la dépendance d’un


mécanisme électrogénique : la pénétration de Na+ dans la
cellule se fait selon un gradient de concentration
déterminé au pôle basal par la sortie active de Na+ sous
l’action de la Na+/K+ATPase. C’est l’aldostérone, hormone
produite par la corticosurrénale, qui stimule la
récupération régulée du sodium par l’organisme.

La sécrétion de K+ est sous la dépendance de la pompe


Na+/K+ATPase de la membrane basale. Son excrétion au
pôle apical se fait selon un gradient de concentration par
l’intermédiaire de canaux spécifiques.

L’absorption de Cl- se fait contre l’excrétion d’un ion CO3H-


Digestion, Absorption et Métabolismes
L’absorption au niveau du colon
Le système digestif ne possède pas les enzymes requises à
la digestion des fibres alimentaires.
Ceci est particulièrement vrais pour les polysaccharides
non amidonnés que l'on trouve dans la paroi et le
cytoplasme des cellules végétales.
La solution est : ce sont des bactéries présentent dans
l’intestin qui transforment ces substances. Ses bactéries
font partie de la flore interstinale. Ex : Escherichia Coli et
Lactobacillus.
Les fibres sont dégradées en acides gras à chaîne courte
qui vont diffuser librement.
Les bactéries synthétisent également : des vitamines, dont
la vitamine K et des gaz (Azote, CO2, l'hydrogène, le
méthane et le sulfure d'hydrogène (H2S)).
Digestion, Absorption et Métabolismes
La motilité du côlon
La progression du contenue colique est relativement lente. Les matières fécales persistent dans
le côlon de 18 à 24h environ.
La propulsion du chyme se fait grâce à des mouvements de segmentation et par une onde de
contraction intense appelée mouvement de masse.
Contractions du muscle lisse induisant une segmentation à un rythme beaucoup plus lent
que dans l' intestin grêle: une toutes les 30 minutes environ.

Mouvement de masse: Ce sont des ondes de contraction intenses qui se déplacent rapidement
du milieu du côlon jusqu'au rectum. Elles apparaissent 3 à 4 fois par jour, généralement après
un repas car elles sont déclenchés par les aliments contenus dans l'estomac. A la différence du
péristaltisme, après passage de l'onde, le muscle lisse reste contracté un certain temps.
Digestion, Absorption et Métabolismes
La régulation de la digestion
Trois types de régulation : La régulation nerveuse, hormonale et gastro-intestinale.

Les mécanismes de régulation sont régis par le volume et la composition du contenu de la


lumière digestive.

Stimuli luminaux peuvent être la distension de la paroi, l’osmolarité du chyme, l’acidité du


chyme…

Les stimuli peuvent activer des récepteurs (Mecanorecepteurs,


Osmorecepteurs, Chemorecepteurs)

Cibles ou Effecteurs : Couches de muscles lisses de la paroi du


tube digestif Glandes exocrines qui secrètent des substances
dans la lumiere du tube digestif.
Digestion, Absorption et Métabolismes
La régulation de la digestion
La régulation nerveuse
Système nerveux intrinsèque

L’activité motrice et sécrétoire du tube digestif est régulée essentiellement par un système
nerveux intrinsèque. Ce système est appelé système nerveux entérique.
Le système entérique se divise en 2 plexus qui s'étendent sur toute la longueur du tube digestif

Plexus myentérique (ou plexus d’Auerback) : est surtout responsable du contrôle moteur,
Il est situé entre la couche musculaire circulaire et la couche musculaire longitudinale.

Plexus sous -muqueux (ou plexus de Meissner) : est surtout responsable des sécrétions
gastro- intestinales et du débit sanguin local. Il est situé entre la muqueuse et la couche
musculaire circulaire.
Plexus = réseau de filets nerveux ou de vaisseaux anastomosés (réunis entre eux) de façon complexe.
Digestion, Absorption et Métabolismes
la digestion
La régulation nerveuse
Digestion, Absorption et Métabolismes
la digestion
La régulation nerveuse
Système nerveux extrinsèque

En plus du système nerveux entérique, le système digestif est aussi régulé des systèmes nerveux
sympathique et parasympathique :

Système sympathique : A l’exception du sphincters, les fibres sympathiques inhibent


le système nerveux entérique, ce qui entraîne une diminution des contractions du
tube digestif. En revanche, ce système entraine la contraction des sphincters. ·

Système parasympathique: lorsque ce système est stimulé, cela entraîne une


augmentation de l’activité motrice et sécrétoire
Digestion, Absorption et Métabolismes
La régulation de la digestion
La régulation nerveuse
Péristaltisme www.fmed.ulaval.ca

1. Etirement causé par la


présence des aliments

2. Stimulation du
système nerveux
parasympathique
agissant au niveau du
plexus myentérique.
Digestion, Absorption et Métabolismes
La régulation de la digestion
La régulation nerveuse
Péristaltisme www.fmed.ulaval.ca

3. Action de l’Ach sur


ces récepteurs induisant
, d’un coté une
contraction.

4. Action de l’Ach sur


ces récepteurs induisant
de l’autre coté une
relaxation en libérant le
VIP(Vasoactive ntestinal
peptid) et le NO.
Digestion, Absorption et Métabolismes
La régulation de la digestion
La régulation hormonale
Les hormones de la phase gastrique
-La gastrine: c’est une hormone secrétée par les cellules de la muqueuse antrale (partie
inférieure de l'estomac).

Sa sécrétion est stimulée par la présence de peptides ou d'acides aminés dans l'estomac,
distension mécanique de l'antre du pylore ou par le système parasympathique (le nerf
vague).

- Cette hormone stimule la sécrétion d'acide (HCl) dans le fundus gastrique, la sécrétion de
pepsine et la sécrétion du facteur intrinsèque (cofacteur protéique de l’absorption de la
vitamine B12).

- L'intensité de la sécrétion de gastrine est corrélée à la teneur en protéines de l'aliment.


Digestion, Absorption et Métabolismes
La régulation de la digestion
La régulation hormonale
Les hormones de la phase intestinale

La secrétine : est une hormone intestinale induisant la sécrétion par le pancréas d'enzymes
digestives (trypsine et chymotrypsine) ainsi que de HCO3- qui va neutraliser l'acidité.

La cholécystokinine (CCK) : est une hormone peptidique gastro-intestinale sécrétée par la


muqueuse du duodénum et relibérée dans la circulation sanguine. Elle est secrétée suite à
l’arrivée de protéines dans l’intestin. Sa libération permet de stimuler la sécrétion
d’enzyme. Quand elle est fixée par ces récepteurs, la CCK joue un rôle dans la satiété.

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