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Naturopathe
ENTRETENIR SON
IMMUNITÉ POUR SE
PRÉMUNIR DES VIRUS
Grâce à la naturopathie
Catalogue gratuit sur simple demande
Éditions Jouvence
Route de Florissant 97 — 1206 Genève — Suisse
Site Internet : www.editions-jouvence.com
E-mail : info@editions-jouvence.com
Introduction
Partie I. Le terrain
Chapitre 1 : Qu’est-ce le terrain ?
Chapitre 2 : Les microbes
Chapitre 3 : Un bon terrain est résistant aux microbes
Chapitre 4 : La dégradation du terrain rend réceptif aux microbes
Chapitre 5 : Le drainage des toxines
Chapitre 6 : Tarir la source des toxines
Chapitre 7 : Combler les carences
Conclusion
Notes
Avertissement de l’auteur et de l’éditeur
Qu’est-ce donc qui distingue les personnes qui sont résistantes aux
infections de celles qui n’arrivent pas à s’y opposer ? Qu’est-ce que les
premières possèdent et qui fait défaut aux deuxièmes ?
La résistance aux infections est le propre des gens qui ont un terrain
sain et un système immunitaire fort. À l’inverse, un terrain dégradé et
un système immunitaire faible favorisent la réceptivité aux infections.
Quelle place les antibiotiques ont-ils dans l’approche présentée ici ? Les
antibiotiques pharmaceutiques sont des remèdes qui ont guéri et sauvé de
nombreux malades. Dans ce sens, il est indispensable de les utiliser contre
les infections déclarées quand les forces de défense du corps (le terrain et le
système immunitaire) n’arrivent pas à s’opposer efficacement à elles. Mais,
à cause des effets secondaires néfastes des antibiotiques pharmaceutiques,
la médecine naturelle recommande d’utiliser chaque fois que cela est
possible des antibiotiques naturels (sous forme de plantes médicinales), qui
eux n’ont pas d’effets secondaires. Ils sont d’une aide certaine en tant que
complément à la réfection du terrain et au renforcement du système
immunitaire.
Ainsi, le sol dont une plante a besoin doit être calcaire ou argileux,
humide ou sec, acide ou alcalin, humifère ou non, etc. Une plante poussant
dans un sol qui correspond à ses besoins croît avec vigueur, plantée dans un
sol aux caractéristiques contraires, elle dépérit et meurt.
Quel est donc cet élément qui est à la base de notre santé et qui occupe
une place si importante en médecine naturelle ? Cet élément dont on doit
améliorer le plus possible la qualité pour se protéger efficacement contre les
infections.
Chapitre 1
Qu’est-ce le terrain ?
Le terrain
Le terrain est l’environnement dans lequel se trouvent les cellules, et cet
environnement est liquide. Ce liquide représente 70 % du poids du corps et
est constitué de quatre liquides de genres différents se trouvant de plus en
plus en profondeur du corps :
• le sang, qui circule dans les vaisseaux sanguins et irrigue les tissus. Il
représente 5 % du poids du corps ;
• le sérum extracellulaire. Il est localisé à l’extérieur des cellules
(extra = extérieur). Il est aussi appelé liquide interstitiel parce qu’il
remplit les interstices (espaces libres) qui se trouvent entre les
cellules ;
• la lymphe, elle, est un liquide blanchâtre qui circule dans les
vaisseaux lymphatiques. À eux deux, la lymphe et le liquide
extracellulaire représentent 15 % du poids du corps ;
• le liquide intracellulaire est à l’intérieur des cellules (intra =
dedans). Les cellules humaines sont de dimensions très réduites, mais
leurs espaces intérieurs, en s’additionnant, n’en finissent pas moins
par constituer un grand volume capable de contenir beaucoup de
liquide. Le sérum intracellulaire représente en effet 50 % du poids du
corps.
Figure 1 : Les liquides organiques
Nos cellules sont donc remplies par du liquide (le sérum intracellulaire)
et extérieurement entourées d’autres liquides : le sérum extracellulaire et
(indirectement) par la lymphe et le sang. Ensemble, ces liquides sont
comme un océan dans lequel baignent les cellules.
Bon à savoir
Grâce aux liquides organiques qui le composent, le terrain est donc, pour les cellules,
en même temps un lieu de séjour, un milieu nourricier, une voie d’élimination des
toxines et un élément de liaison qui rend possibles les échanges nécessaires entre
les cellules.
Figure 2 : Assimilation et désassimilation cellulaire
Si aussi peu de liquide suffit à entretenir la vie, c’est que les liquides
organiques ne sont pas immobiles, mais circulent constamment. Grâce à
cette circulation, les cellules peuvent remplir correctement leur rôle dans
l’édifice corporel.
Le saviez-vous ?
Les différents liquides organiques circulent chacun à une vitesse qui lui est propre.
Le sang est le plus rapide, il fait le tour du corps en une minute environ. Sa vitesse la
plus élevée (33 cm par seconde) est à la sortie du cœur, car c’est là qu’il est soumis
le plus directement à la poussée de la « pompe » cardiaque. Dans les capillaires
sanguins, il ne progresse plus qu’à trois à cinq millimètres par seconde. Au niveau
des veines, donc dans la circulation de retour, sa vitesse augmente à nouveau pour
atteindre 10 cm par seconde. Le liquide extracellulaire et la lymphe circulent plus
lentement et le sérum intracellulaire encore moins vite. Mais tous ces liquides
circulent, sont en mouvement, et ceci, continuellement.
Bon à savoir
Par maladie de surcharge, il ne faut pas comprendre surcharge en graisses et prise
de poids, mais maladie par surcharge du terrain en toxines et poisons. Une telle
chose peut avoir lieu sans qu’il y ait une augmentation de poids.
Les toxines peuvent aussi provenir d’un abus d’excitants tels que le café
(furane…), le thé (alcaloïdes…), le sucre blanc (acide pyruvique…), le
tabac (goudron, métaux lourds…), et de l’usage abusif par l’être humain de
substances chimiques : insecticides, pesticides, certains additifs
alimentaires, les métaux lourds, etc.
Attention
À proprement parler, les toxines sont uniquement des déchets et poisons issus du
fonctionnement du corps et non des poisons (ou toxiques) provenant de l’extérieur.
En médecine naturelle cependant, dans un but de simplification, on utilise le mot
toxine pour désigner l’ensemble des substances qui dégradent le terrain.
L’effet nocif résultant des carences est de priver les cellules de substances
indispensables pour leur fonctionnement. Or, des cellules carencées
s’affaiblissent et fonctionnent moins bien. La qualité des transformations
biochimiques qu’elles effectuent baisse. La production d’énergie diminuera.
Les cellules du foie ne sécrètent plus autant de bile, ce qui aura une
incidence sur les digestions ; les cellules rénales ne filtreront pas aussi bien
les déchets hors du sang, d’où une élimination insuffisante d’acide urique et
d’urée ; le système immunitaire produira des lymphocytes en moins grand
nombre et de moins bonne qualité, etc.
La nature profonde des maladies
Pour la médecine naturelle, toutes les maladies ont pour point de
départ commun un terrain dégradé. Autrement dit, à partir d’une
cause unique, un terrain surchargé de toxines et carencé, peuvent
surgir la multitude des maladies existantes. Les maladies se manifestent
sous forme de maladies fonctionnelles (faiblesse hépatique, mauvaise
circulation du sang…), lésionnelles (arthrose, ulcère d’estomac…) ou
dégénératives (cancer, sclérose en plaques…), en fonction de l’ampleur de
la dégradation.
Ce qui vient d’être dit ici à propos des maladies en général l’est aussi en
ce qui concerne les maladies infectieuses : elles se développent dans un
terrain dégradé.
Le terrain est un élément fondamental, mais il n’en reste pas moins que
les microbes sont une réalité avec laquelle il faut compter et dont il nous
faut parler maintenant.
En résumé
• Le terrain est l’environnement liquide dans lequel baignent les cellules.
• Les liquides qui forment le terrain sont le sang, la lymphe et les sérums intra- et
extracellulaires.
• Il existe une composition idéale du terrain qui garantit la santé.
• Elle se perd lorsque le terrain se surcharge de toxines ou se carence en nutriments.
• Un terrain surchargé en toxines et carencé est réceptif aux infections.
• Le microbe n’est rien, le terrain est tout.
Chapitre 2
Les microbes
Les microbes sont des êtres de petite dimension (micro = petit), car ils ne
sont composés que d’une cellule. En fait, leur taille n’est pas seulement
petite, mais extrêmement petite, raison pour laquelle ils ne sont pas visibles
à l’œil nu. Pour mieux se représenter leur taille, on peut les comparer à un
cheveu. Les parasites, qui sont les plus gros microbes, sont en moyenne
10 fois plus petits que l’épaisseur d’un cheveu, les bactéries et les levures
100 fois plus petites et les virus entre 1000 et 10 000 fois plus petits !
La petite taille des microbes est la raison pour laquelle leur existence fut
longtemps ignorée par l’être humain. En réfléchissant sur les maladies
contagieuses, il soupçonnait bien un « quelque chose » qui était transmis,
mais ne le voyant pas, il ne savait pas ce que c’était. Les notions qu’il s’en
faisait, bien qu’imprécises, étaient parfois étonnamment proches de la
réalité. Dans l’Antiquité, les maladies infectieuses et les épidémies étaient
attribuées à des miasmes, c’est-à-dire à des souillures (choses sales) issues
de déchets végétaux ou animaux, ou à des eaux stagnantes, où pullulent
effectivement de nombreux microbes. Plus tard, on soupçonna des
« animalcules » ou des « germes vermiculeux ».
Le saviez-vous ?
Ce n’est qu’à la fin du XVIIe siècle, c’est-à-dire il y a 300 ans environ, que les
premières observations directes des microbes eurent lieu grâce à un microscope. Au
XIXe siècle, Louis Pasteur (1822-1895) et Robert Koch (1843-1910) prouvèrent par
diverses expériences que les microbes étaient bien à l’origine des différentes
maladies infectieuses.
1. Les parasites
Les parasites appartiennent au règne animal. Ce sont des êtres
unicellulaires de l’embranchement des protozoaires, qui ne doivent pas être
confondus avec des parasites pluricellulaires comme les tiques, les puces et
les vers intestinaux.
2. Les bactéries
Les bactéries appartiennent au règne végétal, ce sont des algues. Elles se
multiplient bien dans certains organismes plutôt que dans d’autres en
fonction des caractéristiques du milieu de vie (le terrain) dans lequel elles
pénètrent.
Les bactéries ont aussi leurs organes cibles et c’est dans ceux-ci que se
manifestent les troubles qu’elles peuvent engendrer.
3. Les levures
Les levures, comme les bactéries, appartiennent au règne végétal, mais ce
sont des champignons et non des algues. Elles affectionnent les lieux
humides et chauds (caractéristiques qui sont celles du corps humain) et un
environnement ou terrain au pH acide (ce qui caractérise aussi le corps
humain qui a tendance à s’acidifier avec le mode de vie moderne). Le
milieu dans lequel les levures se trouvent doit également pouvoir leur
fournir du sucre et des amidons en abondance, puisque ce sont les
nutriments dont elles se nourrissent principalement.
Le saviez-vous ?
Il existe 350 espèces de levure, mais une seule cause régulièrement des problèmes
de santé chez l’être humain, le Candida albicans. Il n’est pas un microbe agressif,
d’ailleurs il fait partie de la flore intestinale normale.
4. Les virus
Les virus appartiennent au règne minéral et se distinguent des autres
microbes par le fait qu’ils ne sont pas une cellule entière, mais
seulement du matériel génétique. Celui-ci est entouré d’une enveloppe
protectrice qui grâce à sa pointe perfore la membrane de la cellule qui va
être parasitée.
Il s’agit vraiment de parasitage, car tant qu’un virus est hors d’une cellule
hôte, il est parfaitement inerte. Il ne se nourrit pas ni ne respire. Il ne se
réveille que lorsqu’il est dans la cellule hôte. Là, il va utiliser les
métabolismes de celle-ci pour se multiplier.
En effet, une fois à l’intérieur de la cellule hôte, il lui injecte son matériel
génétique. Celui-ci se substitue à celui de la cellule. Désormais, cette
dernière cesse de produire des substances utiles pour elle-même, mais
génère jusqu’à plusieurs centaines de nouveaux virus. La cellule se remplit
alors de virus et finit par exploser. La cellule éventrée laisse alors
s’échapper des centaines de virus qui iront coloniser d’autres cellules, pour
produire à nouveau des centaines de virus qui à chaque fois détruisent les
cellules qui les abritent.
Les virus ont aussi leurs cellules cibles. Les maladies virales les plus
connues sont la grippe (voies respiratoires hautes), l’herpès (la peau, les
lèvres), la rage (le cerveau), la poliomyélite (la moelle épinière), le sida (le
système immunitaire), le zona, mais aussi les maladies d’enfance (rougeole,
varicelle, oreillons…), etc.
Le saviez-vous ?
La multiplication des microbes est par conséquent extrêmement rapide. Elle l’est
d’autant plus qu’une nouvelle génération naît toutes les 15 à 60 minutes et non tous
les 20 ans comme chez l’être humain. La bactérie intestinale Escherichia coli, par
exemple, se divise une fois toutes les 20 minutes. En 11 heures environ, la bactérie
de départ a engendré une population de 10 milliards de bactéries. Or, c’est toujours
un groupe de microbes qui pénètrent en même temps dans le corps. On imagine
ainsi facilement la vitesse avec laquelle l’infection peut se propager et l’ampleur des
dégâts qu’ils peuvent engendrer.
Quels sont les dégâts occasionnés par les microbes ? Ils sont de deux
sortes.
Certains microbes ne pénètrent pas dans les cellules, mais vivent à leur
surface, par exemple sur les muqueuses des poumons ou sur la peau. Leur
présence et leur activité ont cependant aussi une action destructrice et
perturbatrice. Ils blessent les cellules en s’y accrochant pour ne pas être
emportés et, selon les microbes, tuent les cellules en s’attaquant à elles avec
leurs enzymes.
Un excès de toxines dans notre terrain n’est donc préjudiciable qu’à nos
cellules, mais pas du tout aux microbes ; bien au contraire, pour eux leur
présence est bénéfique.
Il est important de le préciser, car bien des gens pensent que la résistance
du terrain est due aux anticorps déjà produits par le système immunitaire et
non aux qualités intrinsèques du terrain. Certes, lorsque le système
immunitaire est confronté à un nouveau microbe, il est capable, après
l’analyse des caractéristiques de celui-ci, de produire et multiplier un
anticorps qui peut le tuer. Cet anticorps est ensuite conservé dans le terrain
et peut tout de suite entrer en action lors d’une infection future par ce même
microbe.
Attention
Ces expériences ne doivent pas être faussement interprétées. Elles ne prouvent pas
que les microbes ne sont pas dangereux en eux-mêmes – ils le sont et beaucoup de
gens en tombent malades. Ce que ces expériences montrent est que lorsque le
terrain est sain, le microbe ne peut faire de mal. En effet, seul un terrain sain est
réfractaire aux infections microbiennes. Or, qui, de nos jours, possède un terrain
parfaitement sain ? Le mode de vie actuel pousse à la suralimentation, le stress, le
manque de sommeil, la sédentarité… toutes choses qui affaiblissent notre terrain.
Celui-ci peut cependant être grandement amélioré et c’est le but de ce livre de
montrer comment.
La primauté d’un terrain sain se révèle aussi dans le fait que lorsque
l’hygiène de vie d’une population change radicalement – ce qui a pour effet
de changer aussi radicalement la qualité du terrain de cette population –, les
épidémies n’ont plus prise sur elle.
Que l’état du terrain soit primordial se révèle aussi au fait que là où les
gens ont un bon terrain, l’épidémie ne peut sévir. Lors de l’épidémie de
choléra qui toucha New York en 1832, de nombreuses personnes grandes
consommatrices de viande, de pain et d’alcool contractèrent la maladie à
cause de la réceptivité de leur terrain. Il en alla totalement à l’opposé pour
les partisans du régime Graham, du nom de son fondateur, Sylvester
Graham (1794-1851). Celui-ci recommandait du pain complet au levain et
une alimentation végétarienne. Grâce à leur mode de vie, ses adeptes
possédaient un terrain résistant et ils ne furent pas atteints par l’épidémie.
En 1924, la ville de Shanghai (Chine) fut frappée par une épidémie de
choléra. Dans la partie chinoise de la ville, partie où vivaient 1,5 million
d’habitants entassés et sous-nourris, plus de 1000 résidents décédaient
chaque jour. Dans la partie moderne et saine de la ville où séjournaient
20 000 étrangers, seules deux victimes furent à déplorer.
En résumé
• Un bon terrain peut résister aux microbes par ses qualités propres, même sans
l’intervention du système immunitaire.
• Le microbe n’est pas tout-puissant ; jamais les épidémies du passé (avant les
antibiotiques et les vaccins) n’ont décimé une population entière.
• Des populations régulièrement touchées par des épidémies ne le furent plus, dès
qu’elles amélioraient leur hygiène de vie (meilleure alimentation, salubrité des
logements, eau courante, égouts…), et donc leur terrain.
Chapitre 4
La dégradation du terrain rend réceptif
aux microbes
Tant qu’un terrain est sain, il est résistant aux agressions microbiennes.
Par contre, sitôt que la qualité du terrain diminue, et plus cette
diminution est forte, plus le terrain devient réceptif. Ainsi, quelqu’un en
bonne santé, qui n’est jamais sujet à des infections peut rapidement y
succomber dès que son terrain se dégrade.
Bon à savoir
« Une infection exige deux conditions pour se réaliser, un microbe et un organisme
en état de réceptivité. Et de ces deux facteurs, le plus important est indiscutablement
le fléchissement des résistances vitales. Sans le consentement organique, une
infection est irréalisable. Les microbes, en effet, ne s’attaquent qu’aux individus en
mauvais état général. » Dr Paul Caron.
Les études effectuées pour découvrir les causes des épidémies ont mis en
évidence le fait qu’elles survenaient aux époques où les conditions de vie
devenaient anti-physiologiques pour la population concernée. Parmi ces
changements de conditions de vie, il faut compter principalement une
modification importante de l’offre alimentaire. Les épidémies
surviennent en effet fréquemment après les périodes de disette ou de
famine. La sous-alimentation peut également provenir de la destruction des
récoltes lors de conflits armés ou de mauvaises récoltes dues à la sécheresse
ou à des inondations. La dégradation de la situation économique d’une
société est une autre cause possible. Elle conduit à une augmentation du
prix des aliments et à une diminution des revenus de la population, privant
celle-ci de la possibilité d’acheter les aliments dont elle a besoin pour se
nourrir correctement.
Bon à savoir
« Le microbe ne se développe que sur un terrain déjà affaibli, malnutri, fatigué ou
stressé ; sinon, dans la grande majorité des cas, les microbes ne conduisent pas à la
maladie, car l’organisme résiste. » Yves Ponroy.
En résumé
• Plus la qualité du terrain diminue, plus il devient réceptif aux infections.
• La plupart des épidémies sont survenues lorsque les conditions de vie d’une
population devenaient anti-physiologiques : après une famine, une guerre…
• De même que les moustiques ne prolifèrent que dans les régions aux eaux
stagnantes, de même les microbes ne se multiplient que dans des terrains dégradés.
En pratique
Assainir le terrain
Les mesures proposées pour rénover le terrain sont à utiliser aussi bien en
prévention qu’en thérapie.
En prévention
Il est recommandé de rénover son terrain le plus tôt possible, c’est-à-dire avant
qu’une infection se déclare ou qu’une épidémie ne sévisse. De cette manière, le
terrain rénové résiste à l’implantation des microbes pathogènes.
En thérapie
L’application de ces mesures est aussi des plus utiles dans l’urgence, lorsqu’une
infection s’est déjà déclarée. En diminuant le taux de surcharge et l’ampleur des
carences, une rénovation partielle du terrain a lieu. Elle se traduit par une
augmentation de la résistance qui, même si elle n’est pas complète, diminue les
possibilités pour les microbes de s’installer et de se multiplier dans le corps.
C’est au sein des chapitres suivants (5, 6 et 7), que nous détaillerons
comment parvenir à assainir le terrain.
Chapitre 5
Le drainage des toxines
Toutes ces toxines sont une nourriture de choix pour les microbes.
C’est pourquoi plus ces toxines sont nombreuses, plus les microbes ont
de la facilité à survivre dans notre terrain et à se multiplier.
Les émonctoires
Le corps est équipé de plusieurs organes chargés de le débarrasser de
ses toxines. Ces organes sont appelés des émonctoires. Ils sont en effet
des portes de sortie pour les toxines. Leur rôle cependant ne se limite pas à
être une porte s’ouvrant vers l’extérieur. Ils ont aussi pour mission
d’extraire les toxines du sang, puis de les transformer pour les rendre
facilement éliminables. Les émonctoires sont au nombre de cinq.
• Le foie filtre les déchets hors du sang, puis il les rejette sous forme de
bile dans les intestins. Les déchets sont ensuite emmenés hors du
corps par les selles. La bile est donc en même temps un suc digestif et
un support d’élimination des toxines.
• Les intestins transforment les déchets alimentaires non absorbés et
les évacuent sous forme de selles.
• Les reins retiennent dans leur filtre les toxines charriées par le sang –
des toxines différentes de celles filtrées par le foie – et les éliminent
diluées dans de l’eau sous forme d’urine.
• La peau élimine les déchets de deux manières : sous forme de sueur
rejetée par les glandes sudoripares et sous forme de sébum, une sorte
d’enduit gras sécrété par les glandes sébacées.
• Les poumons sont la voie d’élimination des déchets gazeux, mais
lors de fortes surcharges en toxines, ils en éliminent également sous
forme solide : les glaires.
Figure 4 : Les émonctoires
• Le foie
Lorsqu’il fonctionne bien, il produit de la bile en suffisance ce qui a
pour conséquence que les digestions se font correctement et que les
selles sont bien éliminées (la bile agit en effet comme un lubrifiant
des intestins).
• Les intestins
L’évacuation des selles devrait avoir lieu une fois par jour. De plus,
les déchets devraient quitter notre organisme sous forme de selles
environ 24 heures après l’ingestion des aliments qui les fournissent.
La vitesse du transit intestinal se contrôle en consommant des
betteraves ou des épinards qui ont la particularité de colorer les
selles. Il est ainsi aisé de constater le temps qui s’écoule entre la
consommation de ces légumes et leur évacuation.
• Les reins
La quantité d’urine qui doit être produite quotidiennement est
d’environ 1,5 litre, quantité qui s’élimine en 5 à 6 mictions. L’urine
doit avoir une couleur jaune citron, cette couleur témoigne de ce
qu’elle transporte des toxines. Pour la même raison, elle a une
odeur caractéristique. L’absence de couleur et d’odeur témoigne de
ce que l’urine transporte peu de déchets.
• La peau
Une peau saine transpire sur toute la surface lors d’un effort
physique ou lorsque la température extérieure est élevée. La teneur
en déchets de la sueur lui donne une légère odeur. Lorsque celle-ci
est très forte, c’est le signe d’une forte élimination ce qui est une
bonne chose en soi, mais cela est aussi le signe qu’il y a beaucoup
de toxines dans le terrain !
• Les poumons
Ils travaillent correctement lorsqu’ils éliminent des déchets gazeux
seulement. Le besoin récurrent de se moucher, de tousser ou
d’expectorer est signe que les poumons travaillent comme
émonctoire de secours, pour évacuer des déchets que les autres
émonctoires, débordés, n’arrivent pas à éliminer.
Les drainages
Les drainages sont des techniques permettant de débarrasser le corps des
toxines qui l’encombrent et d’augmenter ainsi la résistance du terrain aux
microbes.
Une autre possibilité est de les stimuler selon leur ordre d’importance. De
manière générale, le foie est considéré comme l’émonctoire le plus
important, suivi de près par les intestins et les reins. Viennent ensuite la
peau et les poumons. Cette progression d’un émonctoire à l’autre rend le
drainage plus efficace, car toutes les forces de l’organisme sont chaque fois
concentrées sur un organe à la fois. C’est aussi une aide pour les personnes
dont les forces sont restreintes (personnes âgées, sous-vitales, malades…).
Les personnes fortement surchargées en toxines en tireront aussi profit, car
elles évitent ainsi les crises de nettoyage ou de détoxication qui se
manifestent parfois.
Bon à savoir
Les crises de détoxication ont lieu lorsqu’un émonctoire est débordé par la masse de
déchets qui remonte des profondeurs. La concentration de toxines dans le sang est
trop élevée, ce qui peut conduire à avoir des maux de tête, des nausées, des
éruptions cutanées ou à être abattu et sans force.
Avec l’expérience, il est bien sûr possible de faire une cure de drainage
en stimulant deux ou trois émonctoires à la fois.
La cure d’eau
Les toxines ont non seulement besoin d’eau pour être transportées de la
partie du corps où elles se trouvent jusqu’aux émonctoires, mais aussi des
émonctoires vers l’extérieur. Une caractéristique commune aux différentes
sécrétions des émonctoires est en effet d’être riches en liquide : la sueur est
constituée à 99 % d’eau ; la bile à 98 % ; l’urine à 95 % ; les selles à 80 %.
Les plantes médicinales peuvent être prises sous forme d’infusions, qui
sont préparées en laissant la plante choisie reposer une dizaine de minutes
dans de l’eau que l’on a fait bouillir. Ce procédé demande du temps, si bien
que, de nos jours, la plupart des gens préfèrent utiliser des préparations déjà
toutes faites.
• Les teintures mères : préparation à base d’alcool, dans laquelle la
plante a trempé pendant plusieurs semaines, cédant ainsi ses
substances actives au support alcoolique.
• Les gélules : capsules de gélatine contenant la plante médicinale sous
forme de poudre fine. Avalée avec de l’eau, la gélule se décompose
dans l’humidité du tube digestif et libère les substances actives de la
plante.
Attention
Lors de la prise de plantes médicinales, il faut être attentif aux effets déclenchés
(vitesse du transit intestinal, nombre de mictions, etc.) pour ajuster le dosage : vers le
haut, si l’effet est trop faible, vers le bas, s’il est trop fort.
Posologie
• Dent-de-lion (Taraxacum) en teinture mère (T.M.) : 3 fois par jour, 20 à 50 gouttes,
avec de l’eau, avant les repas.
Cure de 1 mois.
Le chardon-Marie appartient à la famille des chardons. En plus de ses
vertus stimulantes sur la production de bile, elle protège les cellules
hépatiques et les aide à se régénérer.
Posologie
• Chardon-Marie (Silybum marianum) en gélules : 3 fois par jour, 1 à 2 gélules, avec de
l’eau, avant les repas.
Cure de 1 mois.
Bon à savoir
Autres plantes hépatiques recommandées, à prendre en teinture mère ou gélule :
artichaut, radis noir, fumeterre, solidago, boldo…
Posologie
• Mauve (Malva sylvestris) en teinture mère (T.M.) : 3 fois par jour, 20 à 50 gouttes,
avec de l’eau, avant les repas.
Cure de 1 mois.
La bourdaine est un laxatif connu pour l’efficacité de son action, mais
une efficacité liée à une grande douceur.
Posologie
• Bourdaine (Frangula alnus) en gélules : 2 fois par jour, matin et soir, 1 gélule, avec de
l’eau, avant les repas.
Cure de 1 mois.
Bon à savoir
Autres plantes laxatives recommandées, à prendre en teinture mère ou gélule : frêne,
pêcher…
Posologie
• Piloselle (Hieracium pilosella) en teinture mère (T.M.) : 3 fois par jour, 20 à
50 gouttes, avec de l’eau, avant les repas.
Cure de 1 mois.
Bon à savoir
Autres plantes diurétiques recommandées, à prendre en teinture mère ou gélule :
bruyère, chiendent, queue de cerise, ortie…
Posologie
• Sureau (Sambucus nigra) en teinture mère (T.M.) : 3 fois par jour, 10 à 30 gouttes,
avec de l’eau, avant les repas.
Cure de 1 mois.
La bardane est connue pour son action stimulante sur les glandes
sudoripares. Elle active la production de sueur.
Posologie
• Bardane (Arctium lappa) en gélules : 2 fois par jour, matin et soir, 1 à 2 gélules, avec
de l’eau, avant les repas.
Cure de 1 mois.
Bon à savoir
Autres plantes sudorifiques recommandées, à prendre en teinture mère ou gélule :
pensée sauvage, tilleul, camomille…
Posologie
• Eucalyptus (Eucalyptus globulus) en teinture mère (T.M.) : 3 fois par jour, 30 à
50 gouttes, avec de l’eau, avant les repas.
Cure de 1 mois.
Le plantain est une « mauvaise herbe » très répandue. Elle a une action
nettoyante sur les voies respiratoires, en fluidifiant les glaires et en facilitant
leur expectoration.
Posologie
• Plantain (Plantago major) en gélules : 3 fois par jour, 1 à 2 gélules, avec de l’eau,
avant les repas.
Cure de 1 mois.
Bon à savoir
Autres plantes expectorantes recommandées, à prendre en teinture mère ou gélule :
bourgeons de pin, thym, tussilage, pin sylvestre…
L’hydrothérapie
Le bain hyperthermique
Les bains hyperthermiques sont un procédé extrêmement efficace pour
déloger les toxines des profondeurs et les transporter par le sang jusqu’aux
émonctoires. Les bains hyperthermiques sont des bains très chauds. Le
grand apport de chaleur de ce bain élève la température du corps, ce qui
peut être vérifié avec un thermomètre. Il a donc pour effet de déclencher
une fièvre artificielle. Il en résulte l’ouverture des pores de la peau et une
forte sudation pour essayer de ramener la température à la normale. Cette
sudation est avant tout visible sur le visage, puisque le corps est dans l’eau.
Mais, grâce à la chaleur accumulée, la peau continue de transpirer pendant
environ 20 à 30 minutes après la sortie du bain.
L’évacuation des toxines sera d’autant plus grande qu’à la dilatation des
capillaires par la chaleur s’ajoute l’élévation de la vitesse de circulation du
sang, ce dont témoigne l’accélération des battements du cœur. Le sang
circule donc plus vite et il balaie sur son passage les toxines qui
s’étaient déposées sur les parois des vaisseaux.
Attention
Un déplacement brusque et trop important de toxines peut dépasser les capacités
d’élimination des émonctoires. Il en résulte des maux de tête, des nausées et
d’autres troubles désagréables. Pour éviter ces crises de détoxication, il faut
commencer avec des bains pas trop chauds et augmenter progressivement leur
température.
Bon à savoir
Le but du bain hyperthermique est d’apporter beaucoup de chaleur à l’organisme. Si
les températures élevées sont mal supportées, on prend le bain à une température
un peu plus basse et en restant plus longtemps dans le bain.
Attention
Il ne faut pas entrer brusquement dans l’eau très chaude, même quand elle est bien
supportée. En effet, l’organisme se défend face à cette soudaine agression
thermique en fermant les pores de la peau. Ceux-ci ne s’ouvriront alors que
lentement au cours du bain et les bons effets qu’on pouvait espérer sont en partie
annihilés.
Soins
Suivant sa vitalité, on peut prendre deux bains par semaine pendant un mois ou un
bain par semaine pendant trois ou quatre mois. Le bain se prend généralement le
soir, car il détend bien l’organisme et favorise le sommeil.
Bon à savoir
L’équilibre acido-basique
Pour être en bonne santé, le corps humain a besoin d’un pH de 7,39 au niveau du
sang, c’est-à-dire légèrement basique. Toute modification de ce pH idéal est
préjudiciable à la santé. La modification du pH sanguin vers l’alcalinisation (pH 7,4 et
plus) est extrêmement rare, la plus courante et répandue est une modification vers
l’acidose (pH 7,38 et moins).
Bon à savoir
Les personnes concernées par la prise des compléments basiques pour drainer les
acides sont celles dont le terrain s’est acidifié à cause d’un mode d’alimentation
acidifiant (excès de viande, sucre blanc, graisses…), la prise d’excitants (café, thé,
alcool, tabac), le stress, le manque de sommeil, la sous-oxygénation et la
sédentarité.
Conseils pratiques
Le moyen le plus simple pour déterminer si l’on est en acidose est de
mesurer son pH urinaire. Le pH normal de l’urine, d’après la médecine
naturelle, est un pH de 7. Lorsque quelqu’un est en acidose, son urine est
plus chargée en acides, ce qui fait descendre le pH normal de 7 à un pH de
6,5, 6 ou 5,5. Un pH acide peut apparaître ponctuellement après des abus
d’alcool, un grand repas ou un grand stress. Mais lorsque ce pH est
régulièrement acide, de jour en jour, et à pratiquement toutes les mictions,
cela révèle que la personne concernée a un terrain acide.
Mesure du pH urinaire
Le matériel nécessaire pour mesurer le pH urinaire est du papier
tournesol, appelé aussi papier réactif pour mesurer le pH. Il est vendu en
magasin de santé, droguerie et pharmacie.
Attention
Lors des mesures du pH urinaire, on peut s’abstenir de mesurer la première urine du
matin. Elle ne compte pas dans l’analyse. Elle est toujours acide, car elle contient
tous les acides filtrés par les reins et accumulés au cours de la nuit. Il faut par
conséquent mesurer les mictions de la journée à partir de la deuxième miction.
Les diètes
Les diètes restrictives, c’est-à-dire celles qui sont caractérisées par un
apport réduit d’aliments, contribuent également à rendre le terrain plus
réfractaire aux microbes en le débarrassant des surcharges en toxines. En
effet, si les toxines présentes dans le sang et dans les émonctoires, donc en
surface, sont faciles à éliminer lorsqu’on stimule les émonctoires avec des
plantes médicinales, il n’en va pas de même pour les toxines plus en
profondeur, c’est-à-dire qui sont incrustées dans les tissus. Ces toxines, en
s’accumulant, se sont en partie agglomérées les unes aux autres. Leur
volume est alors trop grand pour qu’elles puissent être transportées telles
quelles par les sérums cellulaires et le sang. Ces amas doivent d’abord être
dégradés en petites particules. Or, cette dégradation de grands déchets en
particules de plus petite taille s’effectue entre autres lors de diètes.
Bon à savoir
Quelle que soit la diète choisie, il est recommandé de prendre des draineurs (plantes
pour le foie et les reins) pour faciliter l’évacuation des déchets libérés par la diète.
Voici deux exemples de cures restrictives.
La monodiète
Un à trois jours de monodiète. Choisissez un légume (carotte, fenouil…)
ou un fruit (pomme, poire, raisin…) que vous appréciez, afin que vous
puissiez les manger sans vous lasser pendant toute la durée de la cure.
L’aliment est consommé à chaque repas et chaque en-cas. Au choix : cru,
cuit, en purée, en jus ou en soupe. Naturellement sans adjonction de sel ou
de sucre. Une variante presque aussi efficace consiste à changer de fruit ou
de légume à chaque repas. Cette manière de procéder est plus facile à suivre
pour ceux qui ont besoin de variété.
Attention
Les personnes sensibles aux acides des fruits ne devraient pas faire de monodiète
aux fruits, mais aux légumes.
La cure de légumes
Un à trois jours de légumes. Cette diète autorise la consommation de tous
les légumes. Elle est moins sévère qu’une monodiète et pour cette raison un
peu moins détoxicante que celle-ci. Elle est cependant à la portée de plus de
gens. La forme sous laquelle les légumes sont consommés (cru, cuit, jus…)
est libre.
En résumé
• La réceptivité aux microbes étant due à une accumulation de toxines dans le terrain,
il faut donc le débarrasser de ces toxines pour qu’il soit à nouveau résistant.
• Drainer les toxines de l’organisme se fait en stimulant les cinq émonctoires : le foie,
les intestins, les reins, la peau et les poumons.
• Les techniques utilisées sont la cure d’eau, les plantes médicinales, le bain
hyperthermique, la désacidification et les diètes restrictives.
Chapitre 6
Tarir la source des toxines
La réfection du terrain passe d’abord par le drainage des toxines, car ces
dernières modifient de manière nuisible la composition du terrain et, étant
la nourriture avec laquelle les microbes s’alimentent, elles rendent le terrain
très réceptif aux infections. Mais drainer les toxines n’est pas suffisant. Une
action supplémentaire est nécessaire. En effet, si l’on désire que le terrain
reste propre, il faut aussi empêcher que de nouvelles toxines viennent le
surcharger. Sinon cela reviendrait à vouloir vider une baignoire remplie
d’eau en ouvrant seulement la voie d’écoulement de celle-ci, mais sans
fermer le robinet qui continue à l’alimenter en eau. La baignoire ne se
videra pas, car elle reçoit sans cesse de nouveaux apports de liquide.
Attention
Il faut veiller à ne pas exagérer, en réduisant de manière trop importante les hydrates
de carbone, les graisses et les protéines. Ces nutriments constituent un carburant
indispensable au corps. Seul l’excès est nuisible.
Les vrais aliments sont faciles à repérer, car ils se démarquent très
nettement des faux aliments. Les aliments qui sont bons pour la santé sont
ceux que nous offre la nature et qui sont consommés comme la nature nous
les a donnés, ou alors en ne modifiant leur constitution que modérément et
de manière physiologique. Par exemple, par la cuisson, la panification des
céréales, le caillage du lait pour obtenir du fromage…
Conseils pratiques
La réduction des apports alimentaires s’effectue de deux manières
différentes :
• en mangeant des quantités plus réduites de ces aliments lors de
chaque repas ;
• en espaçant les repas qui en comprennent.
Bon à savoir
La diminution des apports d’aliments lourds n’affame pas inévitablement celui qui suit
la restriction. La faim peut aussi avoir pour cause une carence en vitamines,
minéraux, oligoéléments, oméga… En effet, le corps carencé pousse alors à manger
pour obtenir les nutriments qui lui sont nécessaires. Ces nutriments cependant ne se
trouvent pas ou très peu dans les aliments lourds, mais en abondance dans ceux qui
sont légers. Il suffit donc aux grands mangeurs d’aliments lourds de consommer en
suffisance des aliments légers pour que les sensations de faim diminuent.
Finalement elles disparaîtront, puisque les besoins en vitamines, oligoéléments, etc.
seront couverts.
Les différentes manières dont on peut incorporer les aliments légers dans
son alimentation sont variées.
• Les châtaignes
Elles sont également plus légères que les céréales en grains ou les pâtes.
Elles sont mangées aux repas, comme en-cas ou en dessert :
– cuites à l’eau ou au four ;
– entières, en morceaux, râpés ou en purée (mais sans sucre blanc
ajouté) ;
– en polenta.
• Le fromage blanc
Il est mangé au cours des repas, comme dessert ou en-cas :
– nature ;
– salé, avec des herbes ;
– sucré avec des fruits secs, du miel, du sirop d’érable…
Attention
Les aliments légers ne sont pas des aliments secondaires, ils sont de première
importance et il faut veiller à en consommer suffisamment.
Modifier son alimentation en diminuant les aliments lourds et en
augmentant de manière importante les aliments légers demande quelques
efforts au départ. Mais après quelques semaines, de nouvelles habitudes
sont prises et chacun trouve l’équilibre qui lui convient entre ces deux
sortes d’aliments. Les efforts sont finalement vite récompensés, car on se
sent mieux et on a davantage d’énergie. Le terrain ne se surcharge plus
continuellement en toxines, il reste beaucoup plus propre et, donc, résistant
aux microbes.
En résumé
• Pour garder le terrain résistant face aux microbes, il faut empêcher que des toxines
s’y accumulent constamment.
• Les aliments étant les principaux pourvoyeurs de toxines, une réforme de
l’alimentation est nécessaire pour tarir la source des toxines.
• La réforme consiste à diminuer les aliments lourds (grands producteurs de toxines) et
augmenter les aliments légers (pauvres en toxines).
Chapitre 7
Combler les carences
Notre corps est dépendant des aliments. C’est en effet grâce à eux qu’il se
construit, se répare et ainsi dure dans le temps, mais également qu’il
fonctionne. Cette dépendance provient du fait que notre corps n’est pas
capable de produire lui-même des nutriments : vitamines, minéraux, etc. Il
doit donc les recevoir de l’extérieur, en suffisance et tout au long de son
existence.
Les carences
Bon à savoir
Une étude portant sur douze années a révélé que par rapport aux légumes cultivés
sainement, ceux des cultures intensives contenaient en moyenne 10 % de moins de
calcium, 18 % de moins de protéines et de potassium, 28 % de moins de vitamine C
et 77 % de moins de fer.
Bon à savoir
« En ne consommant que des produits à base de farine blanche, l’homme moderne
se prive de plus de 70 % des précieux nutriments normalement contenus dans les
céréales. » Dr Catherine Kousmine.
Les carences dues à ces nombreuses causes sont courantes de nos jours,
si bien que de manière générale on peut dire que l’homme moderne est
carencé, et plus particulièrement ceux qui mangent presque exclusivement
des aliments raffinés (non complets) ou issus des cultures et élevages
intensifs (non bio). Ces carences sont à l’origine de nombreuses maladies,
mais aussi d’infections diverses à cause d’une trop grande réceptivité aux
microbes.
Carences ou surcharges ?
Ce qui vient d’être dit à propos des carences, à savoir que les carences
augmentaient la réceptivité du terrain aux microbes, n’est pas en
contradiction avec ce qui a été écrit précédemment : que les surcharges en
toxines du terrain augmentaient cette même réceptivité.
Par conséquent, il importe peu que la dégradation du terrain ait lieu par
surcharge ou par carences. Dès que la composition idéale du terrain est
perdue, sa réceptivité aux microbes augmente. D’ailleurs, ces deux causes
de dégradation du terrain sont en étroite relation de dépendance. Lors de
carences, le corps élimine moins bien, ce qui conduit à une accumulation de
toxines dans le terrain. Lorsque le taux de toxines augmente, les sérums
cellulaires sont saturés de déchets. Ils ne transportent plus aussi bien les
nutriments jusqu’aux cellules et celles-ci se carencent.
Bon à savoir
Au niveau thérapeutique, il est important de savoir si le terrain est dégradé par
carences ou par surcharges, car les mesures à prendre seront différentes. Pour les
surcharges, il faut drainer les toxines hors du corps ; pour les carences, il faut
apporter les nutriments manquants.
Pour l’homme moderne qui n’est pas sous-alimenté, mais mal alimenté,
combler les carences passe par manger des aliments non carencés. En
pratique, cela revient à :
• remplacer les aliments raffinés par des aliments complets ;
• remplacer les aliments de culture et d’élevage intensifs par des
aliments de culture et d’élevage biologiques.
La réforme alimentaire
Concrètement, la réfection d’un terrain carencé passe par les
modifications alimentaires suivantes, qui, si elles sont appliquées,
permettent une rénovation du terrain en profondeur.
Manger des céréales complètes
Les céréales sont un aliment de base, c’est-à-dire qu’elles doivent figurer
quotidiennement sous différentes formes dans les repas.
Les céréales complètes sont en vente dans les magasins de santé, les
coopératives bio, et de plus en plus aussi dans les grandes surfaces. La
mention « complet » doit expressément figurer sur l’emballage, sinon ce
n’est pas un produit complet. Certaines farines, certains pains, certaines
biscottes… sont dits « semi-complets », car ils sont un peu moins riches en
nutriments que leur équivalent complet, sans toutefois être raffinés ou
« blancs ».
L’utilisation des aliments complets est la même que celle des céréales
raffinées : le pain complet pour les tartines et les sandwiches, la pâte à
gâteaux complète pour la confection de tartes, le riz complet à la place du
riz blanc, etc.
Soins
• Consommer les graines de céréales, pain, pâtes, etc., sous forme complète.
• Les céréales complètes sont un aliment de base, il est bon d’en manger
régulièrement.
Lorsque l’on choisit une huile, il faut donc veiller à ce que l’étiquette
mentionne deux choses :
• pressée ou extraite à froid ;
• biologique.
Bon à savoir
Les seules huiles pressées à froid qui supportent des températures de cuisson
modérées sont celles de tournesol, colza, olive et arachide. Pour les températures
plus élevées, il est préférable d’utiliser des huiles de pression à chaud qui résistent
mieux aux hautes chaleurs. Certes, elles ne fournissent plus d’oméga et de
vitamines, mais ces derniers seront fournis par les huiles crues utilisées pour la
sauce à salade.
Contrairement aux huiles pressées à chaud, les huiles pressées à froid ont
un goût et une odeur assez prononcés. Il faut donc veiller à choisir les huiles
dont le goût vous plaît.
Bon à savoir
Les margarines végétales
La haute teneur en acides gras saturés des margarines fabriquées par hydrogénation
a été reconnue comme un facteur néfaste pour la santé. Il faut donc les éviter et
utiliser des margarines végétales saines. Le moyen de reconnaître ces dernières
est que leur teneur en acides gras insaturés est supérieure à 50 % et celle en acides
gras saturés inférieure à 30 %.
Soins
• Consommer des huiles de pression ou d’extraction à froid et bio. Utilisez-les pour vos
sauces à salade et comme ajout sur les plats une fois servis.
Posologie
• 3 à 4 cuillerées à soupe par jour, réparties sur 2 repas.
Le sucre complet est vendu dans les magasins de santé, les coopératives
bio et dans les grandes surfaces. Voici quelques noms d’édulcorants naturels
à base de canne à sucre, offrant du sucre complet de qualité : Muscovado,
Panela, Rapadura, Sucanat (Suisse)…
Soins
• Lorsqu’il est nécessaire de le faire, sucrer les aliments avec du sucre complet ou un
édulcorant naturel.
Les fruits, les légumes et les céréales sont des aliments fondamentaux de
l’alimentation de l’être humain, car ils sont les principaux fournisseurs des
précieux nutriments que sont les vitamines, minéraux et oligoéléments.
Pour avoir un terrain exempt de carences, il est donc indispensable de
manger généreusement ces trois sortes d’aliments, bien sûr sous forme
biologique, pour bénéficier de tous les nutriments qu’ils peuvent nous offrir.
Soins
• Manger des fruits, légumes et céréales bio.
• Choisissez aussi leurs sous-produits sous forme bio : pain, pâte, jus…
Élevage biologique
La viande, le poisson, les œufs et les produits laitiers sont aussi
disponibles sous forme bio. Ils ont une teneur en nutriments plus élevée que
ces mêmes aliments issus d’élevages intensifs. Le choix du biologique pour
ces aliments de source animale est donc un atout pour maintenir une
composition idéale du terrain.
Bon à savoir
La question du coût
Les aliments complets et biologiques sont plus chers que les aliments de culture
industrielle. La raison en est qu’ils sont de qualité supérieure et nécessitent plus de
soins pour être produits. Étant plus riches en nutriments et exempts de poisons, ils
sont bons pour notre santé et ils diminuent pour nous le risque de tomber malade et
de devoir dépenser beaucoup d’argent pour nous guérir. Dans ce sens, ce ne sont
pas eux qui coûtent trop cher, mais bien les aliments raffinés et pollués
chimiquement.
Bon à savoir
Une réforme de l’alimentation confronte à de nouveaux goûts, textures et
consistances auxquels il faut s’accoutumer. Certaines personnes auront un peu de
peine à le faire avec un aliment ou l’autre. En pratique cependant, on peut observer
que quand quelqu’un fait l’effort de manger régulièrement des aliments complets et
bio, au bout de quelques semaines il les apprécie. Il remarquera même que lorsqu’il
goûte à nouveau des aliments qu’il consommait auparavant, ceux-ci ne lui plaisent
plus.
Attention
Peut-on prendre plusieurs compléments en même temps ? Lorsque l’on est fortement
carencé, la prise de deux ou trois compléments simultanément est possible et même
recommandée. Il faut cependant veiller au dosage de ceux-ci, car l’effet peut être trop
stimulant pour certaines personnes (insomnie, irritabilité, élévation de la pression
sanguine, du rythme cardiaque…).
Le choix des compléments peut s’effectuer de différentes manières :
• en fonction des carences dont on souffre ; par exemple, une cure de
levure de bière pour une carence en vitamines du groupe B puisque
c’est le complément qui en contient le plus ;
• en se référant aux listes des troubles traités avec succès par chaque
complément et en choisissant le ou les compléments qui
correspondent aux problèmes de santé que l’on a ;
• en essayant les compléments qui nous semblent les plus indiqués, en
faisant une cure de quinze jours avec chacun d’entre eux. La pratique
montrera qu’un ou deux d’entre eux se révéleront plus indiqués. Ce
sont ceux auxquels nous réagissons le mieux, c’est-à-dire ceux qui
nous redonnent le plus de vitalité et qui atténueront le mieux nos
troubles de santé.
La levure de bière
Elle est constituée de champignons microscopiques et possède une forte
teneur en acides aminés, en vitamines du groupe B (une douzaine), en
divers minéraux, dont le magnésium, le fer, et spécialement le phosphore,
ainsi que divers oligoéléments.
Elle est recommandée dans tous les troubles nerveux (épuisement, stress,
état dépressif), cutanés (eczémas, acné…) et digestifs. Son goût est
agréablement amer.
Soins
• Levure de bière en paillettes ou en poudre, dont on saupoudre les légumes, les
céréales ou les tranches de pain beurrées ; ou que l’on incorpore aux sauces à
salade, aux yogourts…
Posologie
• 1 cuillerée à soupe bien pleine par jour (env. 14 g) est une dose moyenne pour des
cures longues.
Soins
• 1 cuillerée à soupe bien pleine par jour (env. 14 g) est une dose moyenne pour des
cures longues.
La cure dure 1 à 3 mois. Il est bon de la répéter 1 à 2 fois par an.
Attention
La levure de bière est contre-indiquée aux personnes dont le terrain est réceptif aux
champignons, c’est-à-dire celles souffrant de candidose. À cause de sa teneur en
purine, elle est aussi contre-indiquée en cas de goutte.
La spiruline
La spiruline est une algue ne vivant pas dans la mer, mais dans des lacs
aux eaux salées. Elle ne contient donc pas d’iode. Sa teneur en protéines,
bêta-carotène (vitamine A), vitamine B12, fer et oméga 3, 6 est plus élevée
que celle de n’importe quelle autre source. Elle contient en outre autant de
vitamine E que le germe de blé. À cause de sa richesse en nutriments, elle
est recommandée dans les cas d’épuisement (convalescence, cancer,
grossesse, troisième âge…), mais aussi d’acné, de maladies cardio-
vasculaires, règles douloureuses et faiblesse immunitaire.
Soins
• La spiruline en poudre s’additionne aux sauces, soupe, fromage blanc, légumes,
mais toujours après cuisson. Sa couleur verte colore les aliments, et en partie,
passagèrement, la bouche et les dents de ceux qui la consomment. Son goût est
prononcé.
Posologie
• L’apport quotidien recommandé est de 1 cuillerée à soupe bien pleine.
Soins
• La spiruline en comprimés qui s’avalent avec de l’eau, à raison de 3 fois 5 comprimés
par jour.
La cure dure de 1 à 3 mois, et il est bon de la répéter 1 à 2 fois par an. Il n’y a pas de
contre-indication à la spiruline.
Le pollen de fleurs
Le pollen de fleurs est la semence mâle des fleurs. Les abeilles récoltent
le pollen en butinant de fleur en fleur. Elles en font une petite pelote de
deux à trois millimètres de diamètre, de couleur jaune-orange, visible sur
leurs pattes arrière. Le pollen contient toutes les vitamines, dont la vitamine
C en quantité très élevée (6 g/100 g). Elle est aussi riche en acides aminés
essentiels, avec une teneur spécialement élevée en méthionine (3,5 g/100 g)
qui a de puissantes vertus antitoxiques.
Le pollen est recommandé en cas d’asthénie, d’anémie, de dépression, de
constipation, d’infections diverses…
Soins
• Le pollen de fleur en pelote est soit mâché, puis avalé avec de l’eau, soit mélangé à
un yogourt ou un autre aliment. Le pollen a un goût puissant et particulier.
Posologie
• 1 à 2 cuillerées à café par jour.
Soins
• Le pollen de fleurs en comprimés ou en gélules est avalé avec de l’eau. Sous cette
forme, on ne sent plus son goût, ce qui facilite la cure. Pour la posologie, suivre les
instructions du fabricant.
Les cures s’étendent sur 1 à 3 mois, et il est bon de les répéter 1 à 2 fois par an.
À cause de son effet dynamisant, le pollen ne devrait pas être pris le soir,
ni par les personnes facilement excitables. Les personnes sensibles du tube
digestif ne le supportent pas toujours bien.
Attention
Le pollen est contre-indiqué pour les personnes souffrant d’hypertension ou de
rhume des foins.
Les algues marines
Les algues marines vendues sous forme de complément alimentaire sont
des laminaires et du varech vésiculeux. Leur richesse en minéraux et
oligoéléments vient de ce qu’elles vivent dans l’eau de mer, dans laquelle se
déversent les produits de l’érosion de toutes les roches existantes.
Posologie
• Les algues en comprimés se prennent de manière générale à raison d’un comprimé
par jour au petit déjeuner avec un peu d’eau (suivre la posologie du fabricant).
La cure dure 1 à 3 mois, elle est suivie d’une pause d’un mois au moins, avant d’être
répétée si besoin.
Attention
Les algues sont contre-indiquées aux personnes sensibles à l’iode et celles
atteintes d’hyperthyroïdie. Les signes d’intolérance à l’iode sont des palpitations, de
l’agitation, de la nervosité, une sensation de pesanteur au niveau de la thyroïde ou
de sueur même au repos. Ces signes apparaissent rapidement après avoir pris un
comprimé d’algues et indiquent qu’il ne faut pas poursuivre la cure.
En résumé
• Les carences nutritionnelles affaiblissent le terrain et le rendent réceptif aux
infections. Il faut donc combler les carences pour qu’il soit à nouveau résistant.
• Les carences se comblent :
- en mangeant des aliments non carencés, donc des céréales complètes, des
huiles pressées à froid, des légumes bio ;
- en prenant des compléments alimentaires naturels riches en nutriments
variés : levure de bière, spiruline, pollen de fleurs, algues marines.
PARTIE 2
Le système immunitaire
D ans la première partie de ce livre, nous avons vu que le terrain, par sa
qualité, pouvait être résistant face aux infections. Grâce à la bonne
composition des liquides organiques, il constitue un milieu de vie adverse
aux microbes. Ceux-ci n’y trouvent pas un cadre de vie bénéfique, mais au
contraire un cadre impropre à leur survie. Ainsi, par sa seule présence et ses
qualités, le terrain protège le corps des attaques microbiennes.
Le refus d’un élément néfaste au corps, comme le sont les microbes, est
un processus actif qui demande toute une organisation et de nombreux
« acteurs » ou « soldats » – les phagocytes, lymphocytes – pour être mené à
bien. Et, de fait, le système immunitaire de l’être humain est un système de
défense extrêmement sophistiqué et d’une grande efficacité.
Mais avant de voir comment l’on peut renforcer son système immunitaire
pour se protéger des infections et des épidémies, voyons de quoi est fait le
système immunitaire et comment il fonctionne.
Bon à savoir
Parmi les agresseurs potentiels du corps qui déclencheront une réaction de défense
du système immunitaire ne se trouvent pas seulement les microbes, mais également
toutes les substances ou molécules dangereuses pour l’organisme : les venins de
serpent, d’abeille et d’autres insectes, les champignons et les plantes vénéneuses,
certains pesticides, drogues… et les allergènes pour les personnes allergiques. Ce
livre ayant pour sujet les infections, nous ne reviendrons pas sur ces agresseurs et
nous nous concentrerons sur le système immunitaire en relation avec les microbes.
Chapitre 8
Qu’est-ce que le système immunitaire ?
Les petits soldats produits par les organes du système immunitaire sont
de genres différents et agissent à des stades différents du processus
infectieux. On distingue ainsi quatre grandes lignes de défense. Selon
l’agressivité des envahisseurs et la réceptivité du terrain, une ou plusieurs
de ces lignes de défense devront être mobilisées.
Si, malgré tout, les microbes réussissent à entrer dans le corps, ils sont
rapidement confrontés à des cellules spécialisées, appelées phagocytes.
Elles ont la particularité de pouvoir capter, avaler et digérer les microbes.
La première ligne de défense est donc constituée de cellules mangeuses de
microbes.
Bon à savoir
Macrophages et microphages sont des globules blancs ou leucocytes (leuco =
blanc). Il n’y a qu’une sorte de macrophage, mais trois sortes différentes de
microphages : les neutrophiles, les éosinophiles et les basophiles.
La raison en est que les microbes savent eux aussi se défendre contre les
agressions qui les menacent, dont font partie celles des phagocytes. En
rendant leur enveloppe lisse et glissante, les microbes empêchent les
phagocytes de s’y fixer pour les encercler. Les microbes ont aussi la
possibilité de sécréter des poisons qui repoussent ou détruisent les
phagocytes.
Cependant, la cause la plus courante des échecs est que les microbes
prennent les macrophages de vitesse. Pour tuer les microbes, les
macrophages doivent d’abord entrer en contact avec eux et découvrir qu’ils
sont dangereux pour le corps. Ils doivent ensuite les entourer et les
absorber. Ces processus de défense prennent du temps pour être menés à
bien. Pendant ce temps, les microbes qui n’ont pas encore été attrapés se
multiplient et se répandent dans les tissus. L’infection s’installe et grandit.
Lorsque les phagocytes ne sont plus capables de l’arrêter tout seuls, le
système immunitaire va engager d’autres « soldats » dans le combat. Ces
combattants sont des lymphocytes qui lutteront soit en combat rapproché
(2e ligne de défense), soit à distance (3e ligne de défense).
L’action des anticorps ne se limite pas à tuer des microbes, ils peuvent
aussi neutraliser les toxines qu’ils produisent. Cela est extrêmement utile
pour le corps, car certaines infections sont dangereuses, non pas par
l’agression des tissus par les microbes, mais par l’action destructrice de
leurs toxines.
Le saviez-vous ?
La vaccination est un moyen artificiel de stimuler le système immunitaire à produire
des anticorps. Elle se pratique en inoculant des versions atténuées des microbes
dont on veut protéger l’être humain. Étant sous forme atténuée, les microbes ne
rendent pas malade, mais obligent le système immunitaire à réagir. Les anticorps
ainsi acquis sont alors disponibles pour le futur, comme le sont ceux obtenus
naturellement.
Étant donné que l’interféron n’est sécrété que par les cellules infectées et
uniquement à partir du moment où elles sont agressées, il s’agit vraiment
d’un système de défense actif appartenant au système immunitaire.
La description du système immunitaire qui a été faite ici, bien que très
simplifiée, permet de se rendre compte de la perfection du système de
défense que possède le corps. Les différents éléments de ce système sont
chacun efficaces en eux-mêmes, mais leur action synergique l’est encore
plus, car ils se soutiennent et se renforcent mutuellement. De plus,
l’efficacité des défenses n’est pas seulement effective sur le moment, mais à
long terme, puisque le corps mémorise tout ce qu’il lui faut pour se
défendre encore plus efficacement lors d’infections ultérieures.
En résumé
• En plus du système de défense passif qu’est un bon terrain, le corps possède un
système de défense actif : le système immunitaire.
• Il est composé de différents organes (la moelle osseuse, la rate, le thymus, les
ganglions lymphatiques…) qui produisent les « soldats » qui vont lutter contre les
microbes.
• Ces soldats sont des phagocytes et des lymphocytes.
• Le système immunitaire est un système de défense si perfectionné qu’il ne devrait
pas être possible de contracter une infection, tant qu’il est en bon état.
En pratique
Le renforcement du système immunitaire
Des problèmes de carences sont aussi courants de nos jours. Or, si celles
en éléments constructeurs, comme les protéines, sont rares chez nous, celles
en éléments indispensables au fonctionnement du corps : vitamines, oméga,
oligoéléments… sont nombreuses et importantes. Les organes du système
immunitaire travaillent alors mal à cause du manque de nutriments
activateurs.
Le bain hyperthermique est un bain très chaud. Nous en avons déjà parlé
dans le chapitre 5, pour ses vertus « détoxicantes » sur le terrain organique.
Il a cependant également une action stimulante et fortifiante sur le système
immunitaire, grâce à la fièvre artificielle qu’il déclenche. Pour bien saisir
pourquoi une fièvre artificielle est bénéfique, il nous faut parler de l’effet du
chaud sur le corps.
Bon à savoir
L’élévation de la température du corps rend également adverses les conditions de vie
des microbes. Si les microbes prospèrent bien lorsque la température du corps est
de 37 °C, une élévation à 38 °C ou plus les affaiblit fortement et les empêche de se
multiplier.
Conseils pratiques
La prise régulière de bains hyperthermiques garde le système
immunitaire en bon état de fonctionnement. Au lieu de pouvoir
« s’endormir » et de s’affaiblir parce que bercé par une vie sédentaire,
confortable et sans agressions extérieures, il est réveillé à chaque nouveau
bain hyperthermique, ce qui le garde réactif et fort. Mais pour être
bénéfiques, ces bains doivent être pris de manière raisonnable, c’est-à-dire
sans exagérer au point de vue de la température, car tout excès est nuisible.
Soins/Posologie
Cure intensive : deux bains par semaine, pendant un mois, puis un bain par semaine,
comme entretien.
Cure modérée : un bain par semaine régulièrement pendant 3 à 4 mois.
Pour les détails pratiques concernant les bains hyperthermiques, veuillez
vous référer au chapitre 5, « Le drainage des toxines ».
Et le froid ?
Une bonne stimulation du système immunitaire peut aussi être obtenue à
l’aide de douches froides ou en nageant dans les eaux froides d’un lac ou de
la mer. Comment cela est-il possible ?
La première raison est que le corps ressent comme une agression, aussi
bien le chaud que le froid puisque tous deux déséquilibrent la
température corporelle. Le système immunitaire sera donc réveillé et
sollicité dans les deux cas.
La deuxième raison est que toute application froide finit – pour les
personnes suffisamment vitales – par un échauffement du corps, c’est-à-dire
par la création d’une fièvre artificielle. En effet, le contact de l’eau froide
avec le corps refroidit ce dernier. Lorsque la température s’éloigne trop de
la norme, le corps réagit avec force pour la ramener à 37 °C. Pour cela, il va
accélérer tous les métabolismes et augmenter les combustions des graisses
et glucides afin de produire de la chaleur. La réaction étant forte, la
production de chaleur est grande. La température du corps s’élève alors non
seulement jusqu’à sa température normale, mais plus haut que celle-ci, avec
tous les bienfaits que cela implique pour le système immunitaire.
Bon à savoir
La grande différence qui existe entre les applications chaudes et froides est que dans
le premier cas, la chaleur obtenue vient de l’extérieur, dans le deuxième, de
l’intérieur. Avec le chaud, le corps ne doit pas produire lui-même de la chaleur alors
qu’avec les applications froides, il le doit. Le froid n’est donc recommandé qu’aux
personnes vitales, sanguines et suffisamment enrobées, et absolument pas aux
personnes sous-vitales, minces, frileuses, auxquelles les bains hyperthermiques
conviennent beaucoup mieux.
En résumé
• Une élévation de la température du corps – la fièvre – stimule toutes les fonctions
organiques, y compris le système immunitaire.
• En créant une fièvre artificielle, le bain hyperthermique a le même effet stimulant sur
le système immunitaire.
Chapitre 11
L’exercice physique
Conseils pratiques
L’exercice physique qui stimule le système immunitaire est une
activité physique raisonnable, qui demande un certain effort, mais sans
conduire à l’épuisement, une activité que l’on ressent comme agréable et
que l’on maîtrise jusqu’au bout de la séance. La durée de l’activité physique
ou sportive ne doit donc pas être trop longue ni trop intense.
Fréquence
L’idéal est de pratiquer chaque jour une activité physique mentionnée
plus haut. Lorsqu’une séance par jour n’est pas possible, il faut s’efforcer
d’en faire une tous les 2 ou 3 jours.
Bon à savoir
Il est plus sûr de réserver en amont les jours des séances d’exercice, si l’on désire
vraiment qu’elles aient lieu, plutôt que de se décider spontanément lorsque du temps
libre se présente. Le manque de temps étant une caractéristique du mode de vie
moderne, le plus souvent, les séances seront repoussées à un futur indéterminé.
En résumé
• L’exercice physique engendre une élévation de température qui stimule le système
immunitaire.
• Les organes immunitaires sont sortis de leur rythme de travail habituel pour en
prendre un plus soutenu et ils sont ainsi fortifiés par ce travail plus intensif.
Chapitre 12
Oligothérapie et vitaminothérapie
Le saviez-vous ?
L’importance de ces nutriments apparaît clairement lorsque l’on considère, par
exemple, le processus de la transformation du gaz carbonique produit par les cellules
(et qui est dissous dans le sang) en gaz carbonique sous forme gazeuse pouvant
être éliminé par les poumons. L’enzyme responsable de cette transformation a
besoin de 100 secondes pour réaliser ce travail. Ce temps est beaucoup trop long
pour le corps. Il mourrait d’asphyxie si l’oligoélément « zinc » n’intervenait pas pour
accélérer le travail de l’enzyme. Et, en effet, par son action, le zinc accélère 5000 fois
la vitesse de la réaction, ce qui rend possible une élimination rapide du CO2 et ainsi
notre survie.
Conseils pratiques
Parmi les différents oligoéléments et vitamines agissant sur le système
immunitaire, il y en a cinq qui se sont révélés comme spécialement
importants.
Le zinc
Le zinc est l’un des oligoéléments principaux à utiliser pour fortifier le
système immunitaire. Le zinc est indispensable pour la multiplication des
phagocytes, des lymphocytes T et B, mais également pour leur
fonctionnement : les phagocytes sont plus « voraces », les lymphocytes T
voient leur capacité à détruire les microbes augmenter, et les lymphocytes B
produisent davantage d’anticorps. Une forte carence en zinc conduit à une
atrophie du thymus, ce qui ralentit la maturation des cellules souches en
lymphocytes actifs. Ainsi, les personnes qui ne sont pas carencées en zinc
sont beaucoup plus résistantes face aux agressions microbiennes.
Soins/Posologie
• Oligoélément zinc : 1 mesurette ou dosette par jour, à jeun, le matin, à garder
1 minute sous la langue avant d’avaler.
Cure de 1 mois, à renouveler après une pause d’un mois.
Le sélénium
Le sélénium augmente la faculté des phagocytes et des lymphocytes T à
tuer les microbes. Il stimule également la production des anticorps. Le
sélénium est donc un oligoélément clé pour un système immunitaire
performant. Il restaure les facultés défensives affaiblies et les fortifie.
Soins/Posologie
• Oligoélément sélénium : 1 mesurette ou dosette par jour, à jeun, le matin, à garder
1 minute sous la langue avant d’avaler.
Cure de 1 mois, à renouveler après une pause d’un mois.
Bon à savoir
L’oligothérapie utilise aussi des complexes d’oligoéléments. L’un d’entre eux a été
conçu spécialement pour renforcer les défenses du corps. Il s’agit d’un mélange de
cuivre, d’or et d’argent, à prendre lors d’une infection ou, en prévention, lors
d’épidémie.
La vitamine A
La vitamine A est avant tout connue comme étant la vitamine des yeux,
mais elle soutient également de manière importante le système immunitaire.
La vitamine D
La vitamine D augmente la capacité des macrophages à détruire les
microbes qui agressent le corps. Les personnes qui en sont carencées ont
une réceptivité plus grande aux microbes et les infections qu’elles font ont
tendance à prendre des formes plus sérieuses.
Soins/Posologie
• L’huile de foie de flétan ou de morue en capsules.
• Suivre la posologie indiquée par le fabricant pour éviter un excès de vitamine D.
• Généralement une capsule par jour, avec de l’eau, en même temps qu’un repas qui
comprend des aliments gras.
Bon à savoir
La vitamine D est une vitamine que l’organisme est capable de produire lui-même. Il
le fait en transformant, grâce au rayonnement solaire, le cholestérol contenu dans la
peau. Renforcer son système immunitaire passe donc aussi par l’exposition
raisonnable et modérée de la peau au soleil.
La vitamine C
La vitamine C est souvent considérée comme la reine des vitamines. Il
n’est pas surprenant qu’elle agisse aussi de manière bénéfique sur le
système immunitaire.
Soins/Posologie
• Complément de vitamine C à base d’acérola ou d’argousier.
• Suivre la posologie indiquée par le fabricant.
En résumé
Les oligoéléments et les vitamines sont indispensables à tous les organes du corps,
mais certains de ces nutriments sont spécialement indiqués pour les organes du
système immunitaire : le zinc, le sélénium, les vitamines A, D et C.
Chapitre 13
La réflexologie
Sur la plante des pieds et au niveau des chevilles, il existe des petites
surfaces du revêtement cutané, auxquelles aboutit un nerf issu d’un organe.
Les différents organes du corps sont donc reliés à des zones cutanées
précises. À cause de cette liaison, il est possible de stimuler un organe à
distance grâce à un massage de sa zone réflexe sur le pied.
Le saviez-vous ?
La plus haute concentration de lymphocytes dans le corps se trouve dans les
ganglions lymphatiques.
En se rejoignant, les vaisseaux lymphatiques forment dans l’abdomen
deux gros canaux collecteurs. Le canal thoracique gauche collecte la
lymphe du réseau lymphatique de l’abdomen, des jambes et de la partie
supérieure gauche du corps. Le canal thoracique droit, lui, récolte la lymphe
de la partie supérieure droite du corps (thorax et bras). La lymphe conduite
au canal thoracique gauche provient en grande partie de la citerne de
Pecquet ou grande citerne. C’est un grand réservoir où se rend la lymphe
du bas de l’abdomen.
Le massage des zones réflexes doit être pratiqué régulièrement et sur les
deux pieds étant donné que la majorité des organes ont deux zones réflexes,
une sur chaque pied. Plus on avance dans la cure, plus le ponçage peut
s’effectuer en appuyant avec davantage de pression, mais sans jamais
dépasser la zone de confort. Au lieu d’une longue séance par jour, il est
aussi possible d’en faire deux ou trois plus courtes, réparties dans la
journée. Les premiers effets se manifestent après une semaine ou deux,
mais pour avoir des effets en profondeur il faut persévérer un à deux mois.
Figure 9 : Zones réflexes du système lymphatique
Pour comprendre :
• Zone réflexe de la rate. Elle stimule le fonctionnement de cet
organe. Elle se situe sous le pied gauche seulement.
• Zone réflexe de la citerne de Pecquet et du canal thoracique. Elle
stimule la circulation de la lymphe dans ces deux organes et, par là,
dans le reste du corps. Elle se situe sur le pied droit et le pied gauche,
dans le creux, entre les premier et deuxième métatarsiens.
• Zone réflexe des ganglions lymphatiques de l’abdomen. Elle
draine les jambes, l’abdomen et le bassin. Elle se situe sur le dessus
du pied droit et du pied gauche, dans un petit creux, juste avant la
malléole interne.
• Zone réflexe des ganglions du thorax. Elle draine la partie
supérieure de l’abdomen et la tête. Elle se situe sur le dessus du pied
droit et du pied gauche, dans le petit creux, juste avant la malléole
externe.
En résumé
• Sur la plante des pieds se trouvent des zones réflexes reliées aux différents organes
du corps.
• En massant les zones des organes du système immunitaire, on stimule les forces de
défense qui luttent contre les infections.
Chapitre 14
Le drainage lymphatique
En résumé
• Le drainage lymphatique est une technique de massage qui agit spécifiquement sur
les organes lymphatiques (rate, ganglions lymphatiques…) qui sont aussi des
organes appartenant au système immunitaire.
• Ce massage fortifie donc les défenses organiques.
Chapitre 15
La relaxation et le sommeil
La pratique de la relaxation
Il existe différentes manières de faire de la relaxation, mais à la base cela
revient à détendre son corps de la manière suivante.
• Allongez-vous sur le sol ou sur un lit.
• Prenez conscience de vos pieds, détendez-les, en modifiant leur
position si besoin.
• Lorsque cela est fait, passez aux mollets. Prenez conscience de vos
mollets. Sont-ils détendus ou non ? Si ce n’est pas le cas, détendez-
les.
• Procédez ainsi en remontant d’une partie du corps à l’autre : cuisses,
fesses…
• Passez ensuite aux mains, aux bras, aux épaules.
• Pour terminer : le dos, la nuque, les yeux et les mâchoires.
• Contrôlez si tout le corps est détendu en parcourant à nouveau les
différentes parties de celui-ci dans le même ordre que précédemment.
La respiration profonde
Maintenant que le corps est bien détendu, cet état de détente peut être
augmenté et approfondi en faisant des respirations profondes. En effet, en
respirant plus profondément, on s’oxygène davantage, ce qui détend les
nerfs. En ralentissant la respiration pour respirer profondément, on ralentit
aussi la circulation du sang, les battements du cœur… On met ainsi le corps
dans l’état inverse à celui du stress. L’effet qui en résulte est un plus grand
calme qui permet de continuer sa journée en étant plus détendu.
Le sommeil
Si le mode de vie actuel est caractérisé par le stress, il l’est aussi par le
manque de sommeil. De manière générale, le temps que les gens
consacrent à leur sommeil est insuffisant. Il est estimé que l’adulte
devrait dormir 7 à 8 heures par nuit ce qui, pour beaucoup d’entre eux, n’est
pas le cas. Certes, les besoins en sommeil ne sont pas les mêmes pour tous :
il y a des petits et des grands dormeurs. Si les premiers se contentent de
5 ou 6 heures, les seconds ont besoin de 9 heures ou plus. L’important pour
chacun est de savoir quels sont ses besoins personnels, et de s’y conformer
s’il désire conserver un système immunitaire alerte et réactif.
Bon à savoir
Aide au sommeil
L’endormissement est facilité si l’on se détend bien corporellement, ce qui peut se
faire avec une séance de relaxation. La prise d’une tisane de fleurs d’oranger, de
tilleul… est aussi une grande aide.
Soins/Posologie
• Dormir suffisamment, environ 8 heures par nuit.
• Favoriser le sommeil profond en passant des soirées calmes et harmonieuses.
Le saviez-vous ?
Et la sieste ?
Une courte sieste de 10 à 20 minutes au milieu de la journée est très favorable pour
récupérer de sa matinée. Elle redonne de l’énergie, augmente la concentration et la
joie de vivre pour l’après-midi. Le système immunitaire ne peut qu’en profiter lui
aussi.
En résumé
• Le stress affaiblit momentanément le système immunitaire. La relaxation, en
diminuant les effets du stress, permet aux organes immunitaires de plus vite
retrouver leur pleine capacité à défendre le corps face aux microbes.
• Le manque de sommeil à un effet immunosuppresseur.
• Dormir suffisamment est donc un grand bienfait pour le système immunitaire.
Chapitre 16
L’influence du psychisme
L’influence du psychisme
L’expérience vécue de chacun révèle que cette influence existe. Certaines
personnes se disputent facilement à table et ont des indigestions chroniques.
À la longue, le stress conduit à l’hypertension, les soucis aux ulcères
d’estomac. Le décès d’un proche ou un accident de voiture peuvent
déclencher une crise d’appendicite. Le système immunitaire ne fait pas
exception, il s’affaiblit aussi sous l’influence d’émotions fortes comme la
peur, les déceptions…
Tant que notre système immunitaire fonctionne bien, nous pouvons être
en contact avec des microbes pathogènes sans tomber malades. Il suffit
cependant que nos défenses s’affaiblissent pour que les microbes se
multiplient et déclenchent une infection.
La même chose a lieu avec d’autres personnes qui, après un choc, font
régulièrement un rhume, un herpès, une angine ou une crise de candidose.
Conseils pratiques
Il serait faux de penser que l’on a le caractère que l’on a et qu’il n’est pas
possible de changer. D’innombrables personnes ont travaillé sur elles-
mêmes et sont devenues plus harmonieuses, heureuses, confiantes… Il
serait aussi erroné de penser que nous sommes des victimes sans défense
face aux événements. Ce qui prime avant tout n’est pas tellement les
situations auxquelles nous sommes confrontés, mais notre attitude
envers elles. Face à une situation dramatique, deux personnes peuvent
réagir de manière diamétralement opposée : l’une sera complètement
abattue et dépérira lentement, alors que l’autre, profondément secouée, se
ressaisira et, pleine d’élan et de confiance, donnera un nouveau sens à sa
vie.
Bon à savoir
Avec le temps, les attitudes constructives prennent peu à peu la place de celles qui
sont destructrices. Ainsi, non seulement nous serons mieux avec nous-mêmes, mais
cela améliore également nos relations avec autrui, ce qui indirectement fortifie notre
système immunitaire.
Les plantes médicinales sont de précieuses aides pour lutter contre les
maladies. Elles sont à même de soutenir tous les organes du corps, et ceux
du système immunitaire ne font pas exception.
Les plantes qui vont être présentées ont été divisées en deux groupes en
fonction de la longueur des cures que l’on peut faire avec elles. En effet,
certaines plantes sont prises sous forme de teinture mère, d’extraits solubles
ou de gélules dont la concentration en principes actifs est facilement
assimilable et gérable par le corps ; par conséquent, elles peuvent être
employées en cure longue. La deuxième catégorie de plantes concerne
celles présentées sous forme d’huiles essentielles qui ne s’utilisent qu’en
cures courtes.
Une autre possibilité est de combiner des cures longues et courtes. Les
cures de longue durée s’étendent sur plusieurs mois. On les entrecoupe
alors toutes les trois à quatre semaines avec une semaine de cure courte.
Conseils pratiques
Cette plante est avant tout connue par son nom latin d’Echinacea. Elle est
couramment utilisée par la population en général pour se protéger des
infections hivernales, comme les rhumes et la grippe.
Posologie
• Teinture : 3 fois par jour 20 gouttes, avec un peu d’eau avant les repas.
• Comprimés, gélules : suivre la posologie du fabricant.
Bon à savoir
L’action immunostimulante de l’Echinacea peut aussi être mise à profit lors
d’infections déclarées.
Posologie
20 gouttes avec de l’eau, toutes les 2 heures pendant les deux premiers jours, puis
espacer les prises.
De la plante de ginseng, c’est la racine qui est utilisée. Elle est vendue
sous l’appellation de ginseng blanc ou de ginseng rouge. La différence de
couleur résulte d’une différence dans le mode de préparation de la racine,
mais leur efficacité est la même.
Posologie
Le ginseng se prend à raison d’un demi-gramme à deux grammes de racine par jour,
en une à trois prises. Étant donné les différents modes de préparation et de dosage
des produits en vente, il faut se référer aux posologies indiquées par le fabricant.
Bon à savoir
Étant donné que le ginseng est un stimulant, il est préférable de ne pas en prendre le
soir.
Quelle que soit la forme sous laquelle on prend le ginseng, il est toujours
préférable de l’ingérer avant les repas. L’estomac étant vide, il est mieux
assimilé par l’organisme.
Durée
La pratique a montré qu’une cure doit durer environ 1 mois pour faire un effet en
profondeur. Pour stimuler le système immunitaire, il est bon de renouveler la cure
2 ou 3 fois par année.
C’est une plante aux fleurs roses très commune sur les terrains humides.
Utilisée dans le temps pour lutter contre la fièvre, elle s’est montrée comme
étant un immunostimulant important, qui agit aussi bien sur les phagocytes
et les lymphocytes T que sur le taux d’anticorps produits.
Posologie
• 2 à 3 gélules, matin et soir, avec un grand verre d’eau, avant les repas.
Cure de 1 mois, à renouveler, après une pause d’un mois.
Bon à savoir
Chacune des trois plantes présentées peut être utilisée en cure unique, mais il est
aussi possible de les utiliser toutes, les unes après les autres.
Par exemple, 1 mois d’Echinacea, puis 1 mois de ginseng, puis 1 mois d’eupatoire
d’Avicenne.
De cette manière, le système immunitaire est stimulé de manières différentes au
cours du temps, ce qui le garde toujours en activité et rend ses possibilités de lutte
plus variées.
Les huiles essentielles sont trop concentrées pour être prises pures, il
faut les diluer. Étant des liquides huileux, l’eau ne peut être utilisée. Les
diluants les plus recommandés sont le disper et le miel.
• Le disper
C’est un produit émulsifiant conçu pour l’aromathérapie. Il disperse les
huiles essentielles en particules microscopiques, ce qui facilite leur
absorption par le corps et diminue leur agressivité pour les muqueuses du
tube digestif.
Versez les gouttes d’huile essentielle dans le disper, remuez, puis ajoutez
ensuite un peu d’eau avant de boire le mélange.
• Le miel
Une autre manière de prendre les huiles essentielles par voie orale est de
les mélanger à une cuillerée à café de miel avant de les avaler.
Posologie
• 2 à 4 gouttes, 2 à 3 fois par jour, pendant au maximum 1 semaine, dans du disper ou
dans une cuillerée à café de miel.
Posologie
• 2 à 3 gouttes, 2 à 3 fois par jour, pendant au maximum 1 semaine, dans du disper ou
dans une cuillerée à café de miel.
Contre-indication
• Les maladies hormonodépendantes
Les huiles essentielles ont une très forte capacité de pénétration. Elles
traversent facilement la peau pour gagner le courant sanguin. Celui-ci les
transporte dans tout l’organisme et par conséquent jusqu’aux organes du
système immunitaire. La pénétration est aussi très rapide : 20 minutes pour
les plus rapides, environ 1 heure pour les plus lentes.
Bon à savoir
Les huiles essentielles utilisées pour des applications cutanées sont toujours diluées
dans un support gras, pour diminuer leur agressivité. Parmi les supports le plus
souvent recommandés, on trouve : l’huile de tournesol, de noyau d’abricot, de coco,
de jojoba, de macadamia, de noisette…
Dosage
• 1 cuillerée à café d’huile pour 3 à 5 gouttes d’huile essentielle.
Lieu d’application
• Normalement, les huiles essentielles sont appliquées sur la zone du corps
directement au-dessus de l’organe que l’on traite. Mais le système immunitaire étant
constitué de nombreux organes différents, dispersés dans l’ensemble de l’organisme,
on doit procéder différemment pour le stimuler. Les zones que l’on choisit pour les
applications sont celles riches en vaisseaux sanguins et dans lesquelles la peau est
très fine, ce qui facilite la pénétration des principes actifs dans le courant sanguin. Ce
dernier transporte ensuite les substances actives dans l’ensemble du corps, elles
entrent ainsi en contact avec les différents organes immunitaires. Deux zones qui
répondent à ces critères sont le pli du coude et la face interne du poignet.
L’onction
• L’onction est une application d’huile essentielle sur la peau. Elle consiste à placer
quelques gouttes d’huile essentielle (mélangées à une huile de support) sur le
revêtement cutané, puis à les étaler et les faire pénétrer en les frictionnant
légèrement.
• L’onction qui va être présentée ici met en même temps à profit les zones du poignet
et du coude. Elle a été nommée « perfusion aromatique » par son concepteur, Daniel
Pénoël, aromatologue français.
• La perfusion aromatique consiste à déposer trois à cinq gouttes d’huile essentielle
mélangées à un support huileux au niveau du pli du coude gauche. Avec la face
interne du poignet droit, effectuez quatre ou cinq rotations sur la surface qui vient de
recevoir l’huile essentielle, pour bien la faire pénétrer. Ensuite, effectuez la même
opération sur le pli du coude droit avec le poignet gauche.
Durée de la cure
La durée des cures d’huiles essentielles par voie cutanée est plus longue que pour
les cures d’huiles essentielles par voie orale, parce que la peau est un organe moins
sensible que les muqueuses des voies digestives. Les cures externes peuvent
s’étendre sur plusieurs semaines.
Attention
Lors des applications d’huiles essentielles, veillez à éviter strictement tout contact
avec les yeux, le nez et les organes génitaux, car ce sont des zones très sensibles à
la causticité des huiles essentielles.
Attention
Le ravintsara ne doit pas être confondu avec le ravensare (Ravensara aromatica) qui
n’a pas une action antivirale aussi forte.
Posologie
• Perfusion aromatique : 2 à 3 fois par jour, 3 à 4 gouttes mélangées avec de l’huile,
sur chaque pli du coude.
Cure de 2 à 3 semaines, à renouveler, après une pause de 2 semaines.
C’est l’arbre à tout faire des aborigènes australiens. Le tea tree est non
seulement un anti-infectieux à large spectre d’action, spécialement actif au
niveau de la peau et du tube digestif, mais aussi un puissant
immunostimulant. Son action s’exerce surtout sur la production
d’immunoglobulines, qu’elle augmente fortement.
Posologie
• Perfusion aromatique : 2 à 3 fois par jour, 3 à 4 gouttes mélangées avec de l’huile,
sur chaque pli du coude.
Cure de 2 à 3 semaines, à renouveler, après une pause de 2 semaines.
En résumé
• Des cures de plantes médicinales actives sur le système immunitaire stimulent la
production de phagocytes et de lymphocytes.
• Les plantes immunostimulantes se prennent sous forme de gélules, teinture mère et
huile essentielle, par voie orale ou cutanée.
PARTIE 3
Les antibiotiques et les antiviraux
naturels
D ans le meilleur des cas, notre terrain devrait être si résistant que les
microbes pathogènes qui pénètrent en nous meurent, sans que le
système immunitaire ait à intervenir. Dans une situation un peu moins
favorable, le terrain n’est pas assez résistant et les microbes peuvent se
multiplier. Une infection commence à se développer, mais le système
immunitaire intervient et les microbes sont tués par les macrophages et les
lymphocytes. L’infection est ainsi jugulée.
Voyons la manière dont les choses se passent pour les bactéries, qui sont
à l’origine de la plus grande partie des maladies infectieuses. Nous verrons
ensuite la manière dont les virus sont détruits.
Les antibiotiques pharmaceutiques tuent les microbes, mais ils ont pour
défaut d’amoindrir l’activité des différents acteurs du système immunitaire :
• les macrophages sont affaiblis et moins actifs ;
• divers lymphocytes ne sont plus produits en quantité aussi grande que
normalement ;
• la production des anticorps diminue.
Chapitre 19
Les plantes aux vertus antibiotiques et
antivirales
L’action des plantes choisies est plus forte, si on les utilise sous forme
d’huile essentielle.
Comme nous l’avons déjà vu, l’emploi des huiles essentielles nécessite
quelques précautions. Certains de leurs composants étant agressifs pour nos
tissus, il faut toujours veiller à :
• respecter la posologie indiquée ;
• les diluer dans du disper ou du miel pour les avaler (chapitre 17) ;
• ne les utiliser qu’en cure de 3 à 7 jours.
Attention
Les huiles essentielles ont de grands succès à leur actif lors de maladies
infectieuses. Des signes d’amélioration apparaissent généralement rapidement, au
bout de 2 à 3 jours. Si ce n’était pas le cas et que la situation empirait, consultez un
médecin.
Posologie
• 3 à 5 gouttes, 3 fois par jour, avant les repas, dans une cuillerée à café de miel ou du
disper. Cure d’une semaine au maximum.
Perfusion aromatique
• Pour lutter efficacement contre l’infection, on peut renforcer l’action thérapeutique
des gouttes d’huile essentielle prises par voie orale en pratiquant en plus 2 à
3 perfusions aromatiques par jour.
• Déposez 3 à 5 gouttes d’huile essentielle mélangées à un support huileux (huile de
tournesol…) au niveau du pli du coude gauche. Avec la face interne du poignet droit,
effectuez 4 ou 5 rotations sur la surface qui vient de recevoir l’huile essentielle, pour
bien la faire pénétrer. Ensuite, effectuez la même opération sur le pli du coude droit
avec le poignet gauche.
Cette plante alimentaire bien connue est aussi un antiviral très puissant
lorsqu’il est pris sous forme d’huile essentielle.
Posologie
• 3 à 5 gouttes, 3 fois par jour, avant les repas, dans une cuillerée à café de miel ou du
disper. Cure d’une semaine au maximum.
Il ne doit pas être confondu avec l’Eucalyptus globulus dont nous avons
déjà parlé et dont l’action antivirale est moins prononcée.
Posologie
• 3 à 5 gouttes, 3 fois par jour, avant les repas, dans une cuillerée à café de miel ou du
disper. Cure d’une semaine au maximum.
Posologie
• 3 à 5 gouttes, 3 fois par jour, avant les repas, dans une cuillerée à café de miel ou du
disper. Cure d’une semaine au maximum.
Le thym à linalol est une espèce de thym qui possède les bienfaits du
thym, mais sans la causticité et l’agressivité du thym vulgaire ordinaire.
Attention
Lors de vos achats, vérifiez que l’étiquette indique expressément qu’il s’agit d’un
thym à linalol.
Posologie
• 3 à 5 gouttes, 3 fois par jour, avant les repas, dans une cuillerée à café de miel ou du
disper. Cure d’une semaine au maximum.
La prévention
La prévention est indiquée lorsque quelqu’un a une faiblesse organique
qui fait qu’il a tendance à faire régulièrement une infection, comme de
l’herpès, des cystites… En attendant qu’il fortifie son terrain et son système
immunitaire, il est bon qu’il effectue un traitement préventif pour se mettre
à l’abri d’une nouvelle infection. En prenant régulièrement des plantes
médicinales qui tuent le microbe auquel il est trop réceptif, il se donne de
bonnes chances d’enrayer l’infection dès le départ. Elle a peu de possibilités
de se développer, puisque sitôt que les microbes pénètrent dans le corps, ils
sont confrontés à des substances qui mettent en danger leur survie.
Bon à savoir
Désinfection de l’air
Une partie des microbes qui nous rendent malades sont portés par l’air et pénètrent
en nous par les voies respiratoires. Pour éviter une contamination dans les espaces
clos, privés (appartements) ou publics (bureaux, magasins…), il est donc bon de
désinfecter l’air.
Un moyen très efficace pour le faire est de diffuser des huiles essentielles à l’aide
d’un des nombreux moyens disponibles : diffuseur, brumisateurs, sprays… Les
microparticules d’huiles essentielles qui sont en suspension dans l’air tuent les
microbes avec lesquels elles entrent en contact8.
Trois plantes se sont montrées très utiles pour la prévention, d’une part
parce qu’elles sont de puissants antimicrobiens et d’autre part, car elles
peuvent être utilisées sous une forme qui permet des cures de longue durée,
un à deux mois, contrairement aux plantes sous forme d’huiles essentielles
qui ne sont utilisées qu’en cures courtes (3 à 7 jours).
Bon à savoir
On peut utiliser les trois plantes qui vont être présentées, en les faisant se succéder
dans le temps, afin de varier l’effet antiviral ou antibiotique. Autrement dit, un mois de
cure avec la première plante, puis un mois avec la deuxième, puis un mois avec la
troisième. Et après une pause d’un mois, on recommence le cycle.
Attention
Ne pas confondre l’extrait de pépins de pamplemousse avec l’huile essentielle de
pamplemousse, cette dernière ne possédant pas les mêmes vertus.
Posologie
• Voie interne : en moyenne 5 à 15 gouttes, diluées dans de l’eau, 2 à 3 fois par jour,
avant les repas.
Cure d’un mois, en alternance avec des cures d’autres plantes.
• En cas de forte infection, le dosage thérapeutique s’élève jusqu’à une goutte par kilo
de poids corporel, mais seulement pour une courte durée de temps : 1 semaine.
• La propolis
Les substances actives de la propolis agissent sur les bactéries, les virus,
les levures et les parasites, elle a donc un large spectre d’action.
Posologie
• Teinture mère : 5 à 10 gouttes, 3 fois par jour, avant les repas, avec un verre d’eau
tiède.
Cure d’un mois, à alterner avec d’autres plantes.
• Gélules : 2 gélules le matin et le soir, avant les repas, avec un grand verre d’eau.
Cure d’un mois, en alternance avec des cures d’autres plantes.
• Teinture mère : 30 gouttes 3 fois par jour, avec de l’eau, avant les repas.
Cure d’un mois, à alterner avec d’autres plantes.
Attention
Le thym est très stimulant, il peut avoir un effet excitant sur les personnes sensibles.
En résumé
• Les plantes aux vertus antibiotiques et antivirales sont avant tout utilisées sous forme
d’huile essentielle et en cures courtes de 3 à 7 jours.
• En prévention, elles sont utilisées sous d’autres formes (extrait, teinture mère…) en
cures longues.
Conclusion
Si tous les moyens proposés contribuent à nous rendre plus résistants face
aux infections, il y en a effectivement un qui est déterminant :
l’assainissement du terrain, exposé dans la première partie de ce livre. C’est
du terrain que tout dépend. C’est de lui que découle la qualité du système
immunitaire et de la plus ou moins grande efficacité des antibiotiques pour
se débarrasser complètement d’une infection.
On peut en effet utiliser les moyens les plus sophistiqués pour renforcer
le système immunitaire, un résultat réel ne sera pas obtenu tant que le
terrain sera surchargé de toxines et carencé. De même, on peut choisir les
meilleurs antibiotiques pharmaceutiques ou naturels que l’on connaisse, tant
que le terrain est dégradé, les microbes seront difficiles à éradiquer
définitivement.
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