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MODULE 8

L E SY STÈM E
D IGESTIF ET L E
SY STÈM E
IM M U NITA IRE
Nous avons regroupé système digestif et LE MICROBIOTE
système immunitaire dans un même module, Notre tube digestif est colonisé par micro-
car environ 70 % des cellules immunitaires se organismes (bactéries, levures…) qui forment
trouvent dans notre système digestif. Par notre microbiote. Il nous est indispensable
ailleurs, à cause de l’alimentation moderne, pour digérer certains aliments. Il dégrade
de nombreuses pathologies sont liées à des ceux que nous ne pouvons pas digérer,
troubles digestifs. En tant que naturopathe, il comme la cellulose ou le lactose, facilite
est donc important de les connaitre pour l’assimilation des nutriments, participe à la
aider vos patients à guérir. synthèse de certaines vitamines…

Le microbiote est aussi le garant du bon


L E SY STÈ M E D IGE STIF fonctionnement de notre système
immunitaire et de plus en plus d’études
Rappelons que le système digestif montrent que le microbiote intestinal
correspond au centre émotionnel n°3, qui participe au développement et au bon
concerne l’image et l’estime de soi. C’est fonctionnement du cerveau.
quelque chose à garder en tête lorsqu’un
Dans un microbiote équilibré, les 100 000
patient vient vous voir pour des troubles
milliards de bonnes et mauvaises bactéries
digestifs.
vivent en symbiose. Dans un microbiote
déséquilibré, les mauvaises bactéries
POURQUOI LE SYSTÈME DIGESTIF VA prennent plus de place : cela s’appelle la
MAL ? dysbiose.
L’alimentation industrielle et transformée crée
La prolifération des mauvaises bactéries
des troubles digestifs tels que la constipation,
provoque alors son lot de troubles dans
les colopathies, la dysbiose, la candidose, le
l’organisme.
syndrome du côlon irritable, la maladie de
Crohn… Une alimentation riche en sucres raffinés, en
produits transformés, en additifs, pesticides
Nos enzymes et nos organes ont mis des
et produits laitiers, ainsi que la prise
milliers d’années à s’adapter à l’alimentation
fréquente d’antibiotiques, affecte l’équilibre
humaine, et depuis une quarantaine
microbien.
d’années, notre manière de nous alimenter a
radicalement changé ! Le corps humain est
incroyablement adaptable, mais la nourriture
moderne, très peu proche de la nature, ne lui
convient pas.

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LA CONSTIPATION
Il s’agit d’un trouble très courant, en particulier chez les femmes. On parle de constipation
lorsque l’on évacue des selles dures en petits morceaux ou moulées en forme de saucisse et
bosselées, à une fréquence inférieure à une fois par jour.

Pour mesurer la durée du transit, on peut conseiller au patient de consommer des grains de
maïs et de faire l’inspection de ses selles. Il aura ainsi une idée du nombre d’heures nécessaires
à l’évacuation.

Les causes de la constipation peuvent être nombreuses :


• Déshydratation
• Sédentarité
• Alimentation pauvre en fibres
• Alimentation pauvre en graisses
• Foie qui ne fabrique pas assez de bile (paresse hépatique)
• Mauvais fonctionnement de la vésicule biliaire
• Déséquilibre de la flore intestinale
• Stress
• Difficulté à lâcher prise
• Manque de sommeil
• Carences minérales
Les conseils du naturopathe : l’alimentation

Voici les conseils à donner aux patients qui souffrent de constipation :


• Manger lentement et bien prendre le temps de mastiquer
• Consommer plus de fibres
• Ne manger que des fruits au petit-déjeuner
• Consommer des légumes verts
• Boire plus d’eau (entre les repas)
• Consommer de l’huile non cuite, de première pression à froid
• Consommer du psyllium
Les conseils du naturopathe : l’aromathérapie

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Vous pouvez conseiller à vos patients (sauf LE SYNDROME DU CÔLON
les femmes enceintes) de se masser le IRRITABLE
ventre avec des mouvements circulaires De nombreuses personnes sont
dans le sens des aiguilles d’une montre diagnostiquées avec ce syndrome. Il s’agit
avec deux gouttes d’huile essentielle de d’une inflammation du côlon et de l’intestin
basilic, ou deux gouttes d’HE d’estragon, grêle.
diluées dans une huile végétale.
Les symptômes du syndrome du côlon
Les conseils du naturopathe : l’exercice irritable sont les suivants : douleurs
physique abdominales, sensation d’inconfort,
La sédentarité peut provoquer de la ballonnements, alternance de constipation
constipation, il est donc toujours à et de diarrhée, gaz, nausées, perte
conseiller aux patients de faire de l’exercice d’appétit, anxiété, stress, dépression,
physique. faiblesse immunitaire.

Pour les personnes qui ne pratiquent pas D’autres troubles digestifs, comme
d’activité physique, vous pouvez leur l'intolérance au lactose, la diverticulose, la
conseiller de pratiquer la posture de yoga maladie de Crohn ou le cancer du côlon
de la demi-torsion vertébrale au moins une peuvent avoir des symptômes similaires à
fois par jour : ceux du syndrome du côlon irritable, il est
S’asseoir les jambes allongées devant soi. donc important d'avoir le diagnostic d’un
Placer le pied droit à l’extérieur du genou médecin.
gauche et pivoter le buste pour placer le
Le syndrome du côlon irritable peut être
bras gauche contre le genou droit. Tourner
causé par de multiples facteurs :
la tête vers la droite et porter le regard le
• Infection bactérienne, virale, ou
plus loin possible derrière. Respirer
parasitaire
profondément et faire la même chose de
• Prolifération de champignons
l’autre côté.
• Dérèglement de la flore intestinale
Vous pouvez également conseiller l’exercice • Stress
de sophrologie appelé Nauli : • Alimentation trop riche en fibres
Debout, les pieds parallèles écartés de la • Alimentation trop riche en graisses
largeur du bassin, se pencher vers l’avant • Altération de la muqueuse intestinale
en soufflant par la bouche. Bloquer la • Perméabilité intestinale
respiration, poser ses mains sur les genoux. • Intolérance alimentaire
Sortir et rentrer le ventre plusieurs fois, puis • Hyperfonction de la vésicule biliaire
inspirer par le nez en se redressant.

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Les conseils du naturopathe : l’alimentation
• Réduire temporairement les fibres
• Arrêter le gluten
• Arrêter les produits laitiers
• Éviter les fritures
• Faire une monodiète de riz blanc et boire l’eau du riz
• Restaurer l’épithélium intestinal en consommant de l’huile de coco, des suppléments de
glutamine (elle aide à maintenir la fonction de barrière intestinale) et des aliments riches en
oméga 3
• Consommer du curcuma et du poivre noir pour diminuer l’inflammation
• Prendre des probiotiques (le kéfir à la noix de coco contient des probiotiques parfaits pour
le système digestif)
• Consommer du gingembre
• Consommer des graines germées (les graines de Chia, les graines de lin et les graines de
chanvre germées fournissent au corps une fibre pouvant supporter la croissance de
bactéries)
• Réduire les aliments riches en FODMAP

Zoom sur le régime pauvre en FODMAP


Le régime pauvre en FODMAP est couramment utilisé pour aider les personnes atteintes
du syndrome du côlon irritable, mais aussi pour toutes les personnes qui ont des problèmes
digestifs, tels que la dysbiose. Les aliments qui contiennent de grandes quantités de FODMAP
peuvent être mal digérés, ce qui cause des inconforts comme des gaz et des ballonnements. La
recherche a montré que le régime pauvre en FODMAP peut contribuer à réduire les symptômes
du syndrome du côlon irritable.

En général, on conseille de limiter les aliments riches en FODMAP :


• F = Fermentescibles, qui entrainent la fermentation des glucides pas complètement
absorbés, comme les choux et les légumineuses.
• O = Oligosaccharides, qu’on trouve dans les aliments de la famille des alliacées ou dans les
produits à base de blé.
• D = Disaccharides (lactose), qu’on trouve dans les produits laitiers.
• M = Monosaccharides, ce sont les aliments très riches en fructose, comme les fruits secs ou
les boissons sucrées.
• À = And (et)
• P = Polyols (sorbitol, mannitol, xylitol, maltitol), qu’on trouve souvent dans les produits
sucrés.

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Les fruits et sucres riches en FODMAP :
Pomme, mangue, melon d’eau, fruits en conserve, kaki, abricot, avocat, mûre, cerise,
litchi, nectarine, pêche, poire, prune, pruneau, fruits séchés, jus de fruits.
Sorbitol (E420), mannitol (E421), isomalt (E953), maltitol (E965), xylitol (E967), miel.

Les fruits et sucres pauvres en FODMAP :


Banane, myrtille, canneberge, raisin, pamplemousse, melon miel, kiwi, citron, lime,
mandarine, orange, fruit de la passion, papaye, framboise, rhubarbe, anis étoilé, fraise.
Saccharose, glucose, les édulcorants artificiels qui ne se terminent pas par « ol », sirop de
sucre roux, sirop d’érable, mélasse.

Les légumes riches en FODMAP :


Artichaut, asperges, betterave, crucifères, aubergine, fenouil, ail, poireau, oignons,
échalotes, chicorée, pissenlit, poivron vert, champignons, maïs sucré, pois mange-tout.

Les légumes pauvres en FODMAP :


Luzerne, cœurs de palmiers, pousses de haricots, carotte, céleri, endive, haricot vert,
laitue, olive, panais, pomme de terre, potiron, poivron rouge, blette, épinard, courge,
rutabaga, patate douce, tomate, navet, igname, courgette.

Les laitages riches en FODMAP :


Lait de vache, de brebis, de chèvre, la crème, le yaourt, les desserts laitiers, la poudre de
lait, les fromages à pâte molle et non affiné (cottage, mascarpone, ricotta).

Les laitages pauvres en FODMAP :


Les laits sans lactose, les boissons végétales (riz, amande, chanvre, avoine, coco), les
fromages à pâte dure.

Les céréales, oléagineux et légumineuses riches en FODMAP :


Blé, orge, seigle, pois chiche, haricot rouge, haricot pinto et mungo, lentilles, fèves de
soja, pistaches, noix de cajou.

Les céréales, oléagineux et légumineuses pauvres en FODMAP :


Amarante, sarrasin, épeautre, riz, avoine, polenta, millet, psyllium, quinoa, sorgho,
tapioca.

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Les conseils du naturopathe : la phytothérapie
On peut conseiller la consommation de charbon végétal pour stopper la diarrhée. À prendre 6
heures avant toute autre prise médicamenteuse pour ne pas inhiber les effets des médicaments.

LES PROBLÈMES D’ESTOMAC


Normalement, il n’y a pas de bactéries dans l’estomac, car l’hyperacidité ne permet pas leur
développement. Mais un phénomène appelé stase gastrique conduit à des fermentations et
favorise le développement de bactéries. Cette flore produit alors de l’acide acétique, ce qui
cause des brûlures d’estomac et provoque une inflammation de l’intestin grêle. Ce phénomène
provoque son lot d’effets indésirables : brûlures, douleurs, remontées acides, aérophagie,
éructations, fatigue, lourdeur après les repas, gaz odorants, allergies, intolérances alimentaires…
Les causes courantes sont :
• Alimentation trop riche en sucre qui cause une hyperglycémie chronique
• Mélangisme alimentaire (= les mêmes portions de protéines et de glucides dans un même
repas)
• Médicaments inhibiteurs de la pompe à protons (utilisés pour réduire la sécrétion acide
gastrique)
• Candidose
• Dysbiose
• Hernie hiatale
• Présence d’Helicobacter pylori
• Sédentarité
Les conseils du naturopathe : l’alimentation
• Éviter d’associer les protéines animales et les
féculents dans un même repas
• Augmenter les aliments alcalins : soupe miso, jus
de légumes, jus de citron, légumes à feuilles
vertes, choux, poissons, eau, tisanes…
• Réduire les aliments acides : thé, café, alcool,
boissons gazeuses, produits laitiers, blé, sucre,
produits raffinés et transformés, tomates, épices.
• Consommer du citron, du gingembre et du poivre
• Manger en petites quantités
• Prendre le temps de bien mastiquer
• Boire du jus d’aloe vera
• Ne pas boire pendant les repas ni juste avant, car
cela dilue les enzymes digestives

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Une goutte d’huile essentielle d’arbre à thé dans une tasse contenant du citron et du
gingembre permet de nettoyer très efficacement les fermentations de l’estomac.

Consommer des tisanes après les repas : menthe poivrée, gingembre, réglisse, fenouil,
camomille vont favoriser la digestion et réduire l’inflammation.

Les conseils du naturopathe : la gestion du stress


Le stress est une cause fréquente des troubles digestifs, et en particulier ceux de l’estomac. Si
le patient est stressé, appliquez les conseils du Module 7.

LE DÉRÈGLEMENT DE LA FLORE : LA DYSBIOSE


La flore intestinale, aussi appelée microbiote, est un élément clé de la compréhension de
nombreux troubles physiques et psychiques. Notre santé dépend en très grande partie d’un
bon équilibre entre les différentes familles bactériennes qui composent notre flore. Et tous
les problèmes digestifs sont étroitement liés à la santé de notre flore intestinale.

Nous l’avons vu, lorsque la flore intestinale est surpeuplée de « mauvaises » bactéries, c’est la
dysbiose. Les signes cliniques de la dysbiose sont très nombreux :
• Ballonnements, gaz, aérophagie, éructation, spasmes, gargouillements
• Alternance constipation/diarrhée
• Intolérance alimentaire et forte sensibilité à l’histamine
• Attirance pour le sucre, le pain et les laitages
• Migraine
• Fatigue
• Vertiges
• Manque de concentration
• Dépression
• Problèmes de peau : eczéma, psoriasis, acné, mycoses…
• Rhinites et sinusites
• Infections urinaires et vaginales

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Les causes de la dysbiose sont variées :
• Alimentation trop riche en sucre, en aliments
transformés, en FODMAP, en laitages, en gluten et en
céréales
• Traitement antibiotique (pour éviter la dysbiose, les
traitements antibiotiques doivent être suivis par une
prise de probiotiques)
• Anesthésie
• Prise de corticoïdes ou d’anti-inflammatoires non
stéroïdiens
• Prise de pilule contraceptive
• Tabagisme
• Sédentarité
• Hérédité

Les conseils du naturopathe : l’alimentation


On peut conseiller le régime Paléo, qui consiste à
supprimer les sucres (sauf fruits, mais en petite quantité),
les laitages, les produits industriels, réduire les amidons
(pomme de terre, patate douce, banane, légumineuses),
consommer des protéines animales de très bonne qualité,
consommer de bonnes graisses et des légumes frais.

On conseillera aussi de :
• Ne pas finir les repas par des fruits ou par du sucré
• Garder l’estomac vide sur des périodes de 4 à 8
heures, voire plus (pratiquer le jeûne intermittent par
exemple)
• Éviter le vinaigre et l’alcool
• Éviter les aliments riches en FODMAP et les aliments
transformés
• Augmenter la part de chlorophylle dans l’alimentation
Consommer des aliments lactofermentés (kéfir ou
kombucha)
• Consommer des aliments riches en fibres, tels que les
fruits et légumes crus, les noix, les céréales complètes,
tous les haricots, les légumineuses, les patates douces,
les pommes, les poires, les baies, les pruneaux,
l'avocat, les graines de chia et les graines de lin, le
brocoli et les courges

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• Consommer des prunes et les figues, mais en quantité limitée
• Boire au moins 2 litres d’eau par jour
• Supprimer les fritures
• Supprimer le café
• Consommer de 1 cuillère d’huile de lin ou d’huile de foie de morue par jour, qui aide à
lubrifier le côlon
• Consommer de la pectine, contenue dans les pommes et les poires. C’est une fibre
insoluble qui passe facilement dans le système digestif et aide les selles à devenir
volumineuses
• Consommer du jus d'aloe vera
• Veiller à avoir un bon apport en magnésium
• Le sel d’Epsom peut être conseillé dans les cas extrêmes, à raison d’une cuillère à café
dans une tasse d’eau chaude (mais ne pas le conseiller systématiquement à cause des
effets secondaires liés à une consommation excessive)

Pour tous les problèmes digestifs : l’activité physique


On ne le répétera jamais assez : l’activité physique est d’une importance capitale dans la
résolution des troubles digestifs. Avoir une activité physique permet de vider l’estomac plus
rapidement, ce qui favorise la baisse des fermentations. L’activité physique active aussi le
diaphragme, ce qui permet d’évacuer les gaz présents dans l’intestin.

Conseillez toujours à vos patients en proie à des troubles digestifs de pratiquer au moins
45 minutes d’activité physique par jour, même modérée : marche, course, vélo, yoga,
Pilates, danse, fitness…

INTOLÉRANCES ALIMENTAIRES ET PERMÉABILITÉ INTESTINALE


Aujourd’hui, on parle beaucoup d’intolérances alimentaires, en particulier en ce qui
concerne le gluten et le lactose. Phénomène de mode ou véritable trouble ? Parfois, il est
difficile de le savoir. Quoi qu’il en soit, en tant que naturopathe, si un patient pense qu’il a
une intolérance alimentaire sans l’avoir vérifié médicalement, vous devez respecter sa vision
et le questionner sur ce qui l’amène à penser cela (les tests d’intolérances alimentaires
proposés dans les laboratoires spécialisés coûtent de toute façon très cher).

Ce qui est important de comprendre, c’est que dans le cas d’une intolérance alimentaire, le
problème réside autant dans l’ingestion de l’aliment que dans l’état du tube digestif. Un
régime d’éviction temporaire bien ciblé accompagné d’un protocole de réparation de
l’intestin donne de bons résultats et peut même conduire à la disparition des intolérances.

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Nous avons vu dans le Module 5, que le gluten et le lait de vache étaient suspectés de créer une
perméabilité intestinale en lien avec une forme d’intolérance alimentaire. L’intestin, devenu
poreux, les nutriments trop gros ou non adaptés peuvent passer la barrière intestinale, ce qui
engendre une réaction des immunoglobulines et nous rend intolérants à ces aliments.

Pour mieux comprendre la perméabilité intestinale, aussi appelée « leaky gut syndrom », il faut
comprendre que la muqueuse intestinale, très fine, est constituée par des cellules agencées de la
même manière que les fibres d’un tapis. Ces cellules absorbent les nutriments contenus dans
l’alimentation et les font passer dans le sang. Lorsque l’intestin est poreux, les jonctions entre les
cellules s’écartent, cela permet le passage dans le sang d’éléments que le système immunitaire
considère comme agressifs, et tente d’éliminer. Cette réaction immunitaire entraine une
inflammation qui, à la longue, peut engendrer des réactions auto-immunes et des pathologies du
type polyarthrite rhumatoïde, ou diabètes de type 2.

Voici les symptômes courants d’une intolérance alimentaire :


• Troubles digestifs 30 minutes à 3 heures après le repas : gaz, ballonnements, douleurs sous
le plexus solaire ou autour du nombril
• Alternance diarrhée/constipation
• Migraines fréquentes
• Fatigue excessive après les repas
• Haleine chargée et langue blanche
• Douleurs articulaires
• Problèmes de peau : eczéma, dermites, démangeaisons…
• Pathologies de la sphère ORL courantes : rhume des foins, sinusite…

Les conseils du naturopathe : l’alimentation


Voici les conseils alimentaires à donner à un patient souffrant d’intolérance alimentaire :
• Éviction temporaire des aliments identifiés
• Consommer des aliments reconstructeurs de la paroi intestinale : huile de coco et L-
glutamine
• Consommer des aliments anti-inflammatoires : curcuma, oméga 3, jus d’herbes et de
légumes
• Supprimer les aliments inflammatoires : charcuterie, viennoiseries, aliments industriels, huile
de palme…
• Consommer des aliments qui contiennent de la chlorophylle, qui va agir comme nettoyant
de sang et purificateur de l’intestin
• Faire des monodiètes pour mettre le système digestif au repos (plutôt avec du riz complet)

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LA GESTION PSYCHOÉMOTIONNELLE DES TROUBLES DU SYSTÈME DIGESTIF
Nous l’avons vu dans le Module 2, le système digestif correspond au centre émotionnel n°3,
et est particulièrement lié à l’estime de soi. Pour masquer leur faible estime de soi, les patients
qui présentent des troubles digestifs peuvent avoir des comportements excessifs : manger
trop de sucre, boire trop d’alcool… Elles tentent de combler un manque par ces conduites.
Ces personnes ont besoin d’améliorer leur estime de soi et d’apprendre à s’aimer.

À la lumière des renseignements que nous apporte la lecture du centre émotionnel, il est
toujours intéressant de se questionner sur la symbolique des maux. Par exemple, dans le cas
des problèmes d’estomac, le patient peut se demander « Qu’est-ce que je n’ai pas digéré ? »
ou « Qu’est-ce qui m’irrite à ce point ? ». Dans le cas d’une dysbiose, il peut se demander
« Pourquoi je me laisse envahir ? » ou « Est-ce que je ou les autres respecte(nt) mes
limites ? »…

L E SY STÈ ME IMMU NITA IRE

Pour rappel, le système immunitaire correspond au centre émotionnel n°1, qui concerne les
relations sociales (famille, amis, collègues, partenaire).

Notre système immunitaire combat constamment des germes, des virus, des bactéries, ou
d’autres substances. Lorsque l’on est en bonne santé, notre système immunitaire est fort, et ce
combat permanent est un avantage.

Mais lorsque le système immunitaire est faible, défaillant, ou hyperactif, il ne parvient pas à
combattre ces attaques à priori normales. Des maladies auto-immunes, comme l’allergie, la
maladie de Crohn, le diabète, l’eczéma, ou encore la sclérose en plaques, peuvent alors
apparaître. D’une certaine façon, notre système immunitaire se retourne contre nous et
provoque la maladie.

L E S C O N S E I L S D U N AT U R O PAT H E :
L’ALIMENTATION
Nous l’avons vu précédemment, environ 70 %
des cellules immunitaires se trouvent dans
notre système digestif. Alors, prendre soin de
notre système digestif, c’est renforcer notre
système immunitaire.

En privilégiant une alimentation saine, le corps


comble les carences et l’immunité s’améliore.

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Les aliments particulièrement à conseiller • Les aliments allergisants
pour renforcer le système immunitaire sont : • Les produits d’origine animale, à cause
• Les choux de leur teneur en substances toxiques,
• Les légumes riches en bêtacarotène comme les antibiotiques et les
• Les aliments fermentés : miso, tempeh, pesticides.
cornichons, choucroute…
Les conseils du naturopathe : la
• Les haricots rouges ou noirs, le riz
phytothérapie et l’aromathérapie
sauvage, noir, rouge ou complet et
Voici les plantes conseillées pour renforcer
l ’o rg e , c a r i l s re n f o rc e n t l e
l’immunité :
fonctionnement des reins
• L’ashwagandha
• Le piment de Cayenne
• L’astragale
• Le citron
• La bardane
• L’ail
• Le pissenlit
• La ciboulette
• L’éleuthérocoque
• Le radis
• Le ginseng
• Le poireau
• L’ortie
• L’oignon
• Le thym
• L’échalote
• L’avoine Ces plantes ont une action antibactérienne
e t s t i m u l e n t l ’a c t i v i t é d e s c e l l u l e s
Le s n u t r i m e n t s à f a v o r i s e r s o n t l e immunitaires macrophages et lymphocytes
bêtacarotène (ou vitamine A), les vitamines T.
du groupe B, la vitamine C, le sélénium, le
Du côté des huiles essentielles, celles qui
magnésium, le zinc, le magnésium et le fer.
ont la meilleure action sur le système
À l’inverse, certains aliments, nocifs pour le immunitaire sont les huiles essentielles de :
système immunitaire, sont à déconseiller ou • Niaouli
à réduire : • Arbre à thé
• Le sucre, les jus de fruits et les sodas, • Ravintsara
qui entravent l’action de lymphocytes T • Cannelle
et des phagocytes. • Thym
• L’alcool qui, en excès, détruit certaines • Orange
cellules immunitaires et ralentit leur • Clou de girofle
production. • Lavande
• Les aliments riches en mauvaises • Citron
graisses, qui ralentissent l’activité des • Sauge"
macrophages, dont le rôle principal est
de détruire les agents infectieux.

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LES AUTRES CONSEILS DU NATUROPATHE POUR RENFORCER LE SYSTÈME
IMMUNITAIRE
L’affaiblissement du système immunitaire s’explique parfois par un excès de stress. Il n’est
pas rare de constater un déficit immunitaire lors d’une période de stress. On peut d’ailleurs
tous en faire le constat.

Le stress, et notamment la surproduction de cortisol qu’il engendre, inhibe la production de


certaines substances indispensables à l’activité des cellules immunitaires.

Il est donc intéressant de questionner le patient dans ce sens et de lui prodiguer les conseils
donnés dans le Module 7.

La vitamine D est également très importante pour le système immunitaire, et les personnes
souffrant d’infections à répétitions sont souvent carencées. Vous pouvez conseiller à vos
patients de s’exposer au soleil et, si c’est impossible, leur proposer une supplémentation.
La chaleur permet d’augmenter la température corporelle, d’améliorer l’efficacité
immunitaire, et stimule l’activité des glandes sudoripares. Le sauna ou le hammam sont donc
tout à fait indiqués.

Il a par ailleurs été démontré que les


personnes qui ont des rapports sexuels au
moins une à deux fois par semaine ont un
taux d'anticorps de type immunoglobuline
A supérieur de 30 % aux abstinents. Ceci
peut d’ailleurs être considéré comme une
activité physique !

L’activité physique, rappelons-le, est le 2e


outil majeur de la naturopathie et doit, à ce
titre, toujours être vivement recommandée
par les naturopathes.

La pratique d’une activité physique


régulière est bénéfique pour notre système
immunitaire en réduisant la fatigue et le
stress. Plusieurs études ont d’ailleurs montré
que certaines composantes immunitaires
sont stimulées par l’activité physique.

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