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Cours de
HYGIENE HOSPITALIERE
Aides soignants de santé publique
ELABORE PAR :
MR MOUZAIKA AMAR
Professeur d’Enseignement ParaMédical
Volume horaire : 30 H
Semestre : 02
Coefficient : 03
Sommaire
L‘HYGIENE DANS LA CONCEPTION DES SOINS : .............................. 4
L‗INFECTION...................................................................................................... 5
LES INFECTIONS LIEES AUX SOINS ..................................................... 9
CAT DEVANT UNE EPIDEMIE .................................................................... 17
LES ANTISEPTIQUES ................................................................................. 20
LES DESINFECTANTS ................................................................................. 32
DETERGENTS................................................................................................... 38
BIONETTOYAGE ............................................................................................. 41
LA DECONTAMINATION............................................................................ 44
LA DESINFECTION : .................................................................................... 48
STERILISATION : ......................................................................................... 53
LA TENUE PROFESSIONNELLE ................................................................ 66
LAVAGE DES MAINS .................................................................................... 68
L‘EAU A L‘HOPITAL ....................................................................................... 77
L‘AIR A L‘HOPITAL ........................................................................................ 86
ARCHITECTURE ............................................................................................... 91
LES CIRCUITS A L‘HOPITAL .................................................................... 110
A. CIRCUIT DE LINGE :............................................................................... 110
b. circuit des déchets : ................................................................................. 117
ENTRETIEN DES LOCAUX ......................................................................... 121
1.INFECTIONS D‘ORIGINE ALIMENTAIRE ...................................... 129
2. CIRCUIT DES REPAS .............................................................................. 134
3. HYGIENE DES LOCAUX ET USTENSILES ..................................... 136
4.HYGIENE EN BIBERONNERIE ............................................................. 139
5. ALIMENTATION ARTIFICIELLE ...................................................... 142
BIBLIOGRAPHIE........................................................................................... 145
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L'infection :
Soins et hygiène.
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L‗INFECTION
1. définition : Invasion d'un organisme vivant par des micro-
organismes pathogènes (bactéries, virus, champignons, parasites),
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Bacteroides muqueuses génitales chirurgicales -
infections uro-
qénitales - abcès
cérébraux - abcès
pulmonaires -
prothèses
valvulaires,
endocardites -
gangrène gazeuse
R Clostridium - intestin homme - - colites pseudo-
difficile nouveau-né membraneuses
Bacilles à gram-négatif
TF escherchia coli colibacille matières fécales - infections
aliments contaminés - urinaires -
eaux usees gastro-entérites -
plaies -
septicemies
TF poseudomonas pseudomonas pyocyanea sol eau plantes - infections
aeruginosa Bacille pyocyanique appareils unitaires - pulmonaires et
humidificateurs - urinaires -
désinfectants - voies brûlures -plaies-
respiratoires - septicémies
réfrigérateurs
F Klebsiella bacille de Friedlander matières fécales - infections
pneumoniae voies aériennes pulmonaires et
supérieures - sol, urinaires - plaies -
eaux - aliments endocardites -
contaminés septicémies
F proteus mirabilis bacterium mirabili matières fécales - infections
proteus vulgaris bacterium vulgare eaux-sol urinaires -plaies -
meningites -
septicémies
F serratiamercescens bacillus prodiglosus eaux plantes - infections
matières fécales pulmonaires et
urinaires -
septicémies -
plaies
F Salmonella spp excreta humains -eaux - toxi-infectons
- aliments contaminés alimentaire»
F enterobacter aerobacter clocae - matures fécales - - infections
PF clocae, hafniae, hafniae alvei aerobacter sol. eaux - produits urinaires -
PF aerogenes, aerogenes erwinia Laitiers septicémies
agglomerans herbicola
PF Haemophilus Bacille de pfeiffer - voies aériennes - infections
influenzae superieures pulmonaires et
ORL - septicémies
- méningites de
PF Yersinia matières fécales - adénites
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enterocolitica produits Laitiers - mesenteriques -
aliments contaminés septicémies
PF acinetobacter herellea vaginicola sol ; eaux -air -peau - diverses; sans
calcoaceticus, var, acinetobacter anitratus vagin, voes urinaires - prédominance
anitratus moraxiella anitratus voies aériennes nette
PF campylobacter vibrio fetus aliments contaminés - entérites -
fetus eaux - animaux de septicémies
compagnie
R Salmonella typhi Bacille d'Erberth - excreta humains - - fièvre typhoïde
Bacillus typhi eau - aliments
R salmonella - excreta humains - - paratyphoide
paratyphy A.B.C eaux - aliments
contaminés
R Flavobacterium -sol. eaux - - méningites
meningoseptecum humidificateurs, néonatales -
barboteurs a oxygène septicémies
- produits laitiers -
aliments contamines
R Legiondia -eaux -climatisation - maladie des
pneumophila légionnaires
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problème infectieux.
Elle va permettre le calcul du taux de prévalence. Mais elle passe
souvent à côté des épidémies.
4. LA DISCUSSION DES CAS D'INFECTION peut se faite dans
le cadre de l'activité habituelle du service, mais elle entraîne une
mauvaise estimation
de la fréquence des infections, ainsi que bien souvent, un manque
d'objectivité dans la définition du caractère nosocomial de
l'infection. Elle ne
Recueil des données : résumé de la surveillance
des IAS
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III/soins et hygiène
A/ LES ANTISEPTIQUES
1. Définition : (du grec "anti" : contre et "septikos" dérivé de
"sepein" : corrompre) «Substances antibactériennes non spécifiques
agissant globalement et rapidement sur les bactéries, les virus, les
champignons et les spores. Elles s'appliquent en milieu vivant. On les
dira bactéricide, fongicide, virucide (ou virulicide), sporicide »1.
2. Historique :
De tous temps, la lutte contre les maladies infectieuses a tenu une
place importante. Bien avant que le mot antiseptique ne soit employé,
de nombreuses substances sont utilisées pour éviter le risque de
contamination
Dans l'Antiquité déjà on savait lutter contre les phénomènes de
putréfaction ou d'altération des matières organiques et des aliments
grâce à l'utilisation de certaines épices, d'essences, d'huile végétale.
Chez les Égyptiens, c'était une gloire que d'obtenir un poste à la
conservation des cadavres.
Hippocrate recommandait le vinaigre et le vin pour traiter les
infections cutanées et les blessures.
C‘est au 1750 que le mot antiseptique fut employé par PRINGLE.
Ce médecin militaire écossais, classa un grand nombre de substances
appliquées sur la peau et les plaies (camphre, acides...). C‘est
également à cette période que furent découvertes les principales
molécules encore utilisées actuellement.
Au XIXe siècle, plusieurs produits encore employés de nos jours
étaient utilisés tels que :
- les produits iodés ;
- la solution d'hypochlorite ou liqueur de Labarraque.
Le véritable précurseur le l'antisepsie a été Semmelweis. Cet
obstétricien hongrois, préconisera le lavage des mains avec une
solution d'hypochlorite, pour ses étudiants. En effet ceux-ci
sortaient directement des salles de dissection
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- toxicité chronique;
- pouvoir mutagène, tératogène et carcinogène.
► Toxicité cutanée Elle se manifeste plus ou moins rapidement et
conduit à des réactions locales plus ou moins importantes :
- irritation cutanée ;
- sensibilisation de contact;
- photosensibilisation;
- urticaire de contact ;
-changement de pigmentation (vitiligo : Affection cutanée
caractérisée par une perte localisée de la pigmentation produit par
les phénols mélanocides) ;
- production d'érythèmes, retard de cicatrisation,
atteinte des phanères.
6. Classification des antiseptiques
L'application d'un antiseptique n'est pas un soin à banaliser. Il
relève d'une prescription médicale ou d'un protocole établi et validé.
6.1. Les ammoniums quaternaires
ont surtout une action bactériostatique,
l'action bactéricide peut être augmentée dans des conditions
favorables, par exemple un pH alcalin, ou une température à 17
°C.
Ils ont une action détergente et moussante.
Leur toxicité relativement faible peut s'avérer dangereuse en
injection.
sur le plan local, ils peuvent entraîner des réactions cutanées.
Ils se retrouvent dans des spécialités à base de :
- chlorure de benzalkonium;
- bromure de cétrimonium;
- bromure de cetherxonium.
Ces spécialités sont utilisées dans des domaines variés :
ophtalmologie, oto-rhino-laryngologie, dermatologie,
gynécologie.
Ils sont utilisés en solution aqueuse ou alcoolique.
6.2. La Chlorhexidine ;
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Métalliques + + + + + + + + + - organo-mercuriels
+
Carbanilides - - + - - tridocarban
Diamidines + + - - - hexamidine
FAMILLES FONGICIDIE (NFT 72- VIRUCIDIE (NFT 72- COMPOSANT
202, EN 1275) 180, NFT 72-181)
LEVURE MOISISSURE VIRUS
S S
Halogénés iodés + + + + + + + + + alcool iodé PVP I
Halogénés chlorés hypochlorite
Alcool + + + + + + + alcool à 70°
Biguanides + + - - Chlorhexidine
Ammoniums + + + + + + + cetrimide chlorure de
quaternaires benzalkomium
Métalliques + + + + + + + organo-mercuriels
Carbanilides - - - tridocarban
Diamidines - - - hexamidine
7. Incompatibilités
Un principe est à respecter : on ne mélange jamais les antiseptiques
entre eux.
8. Recommandations pratiques
vérifier la date de péremption.
indiquer la date d'ouverture sur le flacon.
fermer le flacon après chaque manipulation.
respecter la durée d'utilisation du produit après son ouverture
manipuler avec précaution (ne pas toucher l'ouverture du flacon
afin d'éviter toute contamination).
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B/LES DESINFECTANTS
1. Généralités-définitions :
Trop souvent confondus avec les antiseptiques, les désinfectants ont
une destination bien spécifique.
Le désinfectant est «un produit capable d'éliminer, ou de tuer, par
action directe, les micro-organismes indésirables ou d'inactiver les
virus lorsqu'ils sont portés par des milieux ou des surfaces inertes
»(1).
« Un désinfectant est un produit contenant au moins un principe
actif doué
de propriétés antimicrobiennes et dont l'activité est déterminée par
un système normatif reconnu »(2). Et peut en outre présenter des
caractéristiques supplémentaires :
-fongicidie
-virucidie
- sporicidie
Le désinfectant est utilisé pour désinfecter les sols, les surfaces, le
matériel, ainsi que l'air ambiant.
Le désinfectant n'est pas un produit stérilisant, il détruit les germes
in situ, c'est-à-dire qu'il doit réduire de 105 le nombre de bactéries
présentes au moment de l'emploi
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Dérivés chlorés rapide • matières solutions instables surfaces : plans de travail,
organiques • S. action corrosive sols, murs matériel
détergents • eau sur les métaux d'hébergement : mobilier,
chaude • eau dure irritants à fortes chariots de salubrité
concentrations sanitaires
Dérivés iodés rapide • matières toxicité cellulaire bouchons des flacons de
organiques solutés massifs
Aldéhydes lente • matières solutions instables surfaces et matériel
Formaldéhyde potentialisation organiques • cytotoxicité d'hébergement «
par la chaleur ammoniaque • importante désinfection terminale » -
et l'humidité hypochlorites • irritante solutions couveuse linge, petit
Glutaraldéhyde rapide phénols stables 1 semaine matériel médico-chirurgical
toxicité cutanée à en étuve et autoclave a
forte formol
concentration matériel médico-chirurgical,
instrument
Phénols intermédiaire • matières odeur forte, instruments pollution
organiques • irritante toxicité atmosphérique (spray)
plastiques • cellulaire
caoutchouc
Chlorhexidine rapide • matières instruments lentilles de
organiques • liège, contacts
coton • détergents
anioniques et
cationiques
Acide rapide instable lorsque dangereux pour la dispositifs médicaux
peracétique dilué peau et les sensibles à la chaleur
muqueuses à forte
concentration
action corrosive
sur les métaux
risque d'explosion
et d'incendie
C/DETERGENTS
« On ne désinfecte que du propre. »
1. Généralités
« Les détergents sont des « produits nettoyants » ne contenant pas
de substance antimicrobienne (hormis pour un effet conservateur),
leur but est donc de réaliser la détergence.
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(3) : L‘eau dure (≠ eau adoucie) est une eau chargée en ions calcium
et magnésium responsables de la formation du calcaire. Elle se
définit par sa forte teneur en calcaire. Le terme « eau dure » ne
concerne pas la potabilité mais le titre hydrométrique (TH)>10
milligrammes de calcaire.
Les tensioactifs cationiques (les ammoniums quaternaires).
o Ils ont une affinité pour les textiles et les cheveux.
o Ils moussent volontiers,
o ont un pouvoir mouillant relativement faible et sont
moins efficaces en eau pure que les anioniques.
Les tensioactifs anioniques
o Ce sont essentiellement les savons.
o Les savons alcalins classiques peuvent faire
disparaître
l'enduit gras superficiel cutané qui a pour rôle de prévenir la
déshydratation de la peau par évaporation. D'autre part,
o les savons alcalins augmentent le pH de la peau et
diminuent la résistance cutanée à l'infection.
o Ils sont incompatibles avec les ammoniums
quaternaires et la Chlorhexidine
o A l'hôpital on préférera les savons liquides
Les tensioactifs amphotères
o Ils renferment à la fois des groupements acides et
des groupements basiques compatibles avec tous les autres
tensioactifs.
o Ils sont de très bons détergents moussants dont le
pouvoir mouillant est intéressant quel que soit le pH.
Les tensioactifs non ioniques
o Leur bonne tolérance cutanée fait qu'ils sont
actuellement parmi les plus utilisés.
o Ils sont compatibles avec les tensioactifs
anioniques,
cationiques et amphotères.
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D/BIONETTOYAGE
1. Généralités :
Le terme bionettoyage désigne l'ensemble des opérations réalisées,
afin d'assainir un environnement. Le bionettoyage permet de réduire,
voire de supprimer, les micro-organismes présents dans un milieu,
N‘importe quel objet immergé dans un milieu aqueux ne tarde pas à
se recouvrir d'un biofilm (manteau bactérien se développant sur une
surface plane ou non).
Par exemple, la plaque dentaire est un biofilm à l'origine de caries.
Les staphylocoques (bactéries commensales de la peau) sont
particulièrement adhésives sur les cathéters, les prothèses, les
lentilles de contact...
Le biofilm confère aux bactéries un accroissement de propriété de
résistance.
Le bionettoyage présente trois aspects :
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1 2 3 4
♦ hall ♦ circulation ♦ pédiatrie ♦ néonatalogie
d'honneur ♦ halls ♦ soins intensifs ♦ bloc opératoire
♦ bureaux ♦ ascenseurs ♦ urgences ♦
♦ services ♦ montées ♦ salle de travail immunodéprimés
administratifs d'escaliers ♦ secteur ♦ service
♦ services ♦ salles d'hospitalisation greffes
économiques ♦ d'attente court séjour ♦ service brûlés
services ♦ consultation ♦ laboratoires ♦
techniques i extérieure ♦ radiologie chimiothérapie
(maintenance) ♦ rééducation ♦ hémodialyse ♦ oncologie
♦ onco-
♦ maison de fonctionnelle non ♦ réanimation
retraite spécifique ♦ exploration hématologie
♦ résidence ♦ maternité fonctionnelle
pour ♦ unité ♦ stérilisation
personnes d'hébergement centrale (côté
âgées pour personnes propre)
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E/LA DECONTAMINATION
1. Définitions :
1.1. La contamination : « La contamination se définit comme
la souillure d‘un organisme, d‘un objet ou d‘un milieu par des micro-
organismes pathogènes, des polluants ou des substances
radioactives. La contamination des personnes peut se produire lors
de tout événement ayant pour effet d‘exposer des personnes à des
matières chimiques, biologiques, radiologiques ou nucléaires (CBRN) .
1.2. La décontamination :
« Action tendant à éliminer ou à réduire les agents et les effets
d'une contamination quelconque»1.
Action visant à éliminer une dispersion involontaire de matières
radioactives.
« Nettoyage d'un matériel avant sa stérilisation en vue de réduire au
minimum sa contamination initiale »2.hormis appelée pré-désinfection
« Opération au résultat momentané permettant d‘éliminer, de tuer ou
d‘inhiber les micro-organismes indésirables en fonction des objectifs
fixés.
Le résultat de cette opération est limité aux micro-organismes
présents au moment de l‘opération. »(3)
C‘est le premier traitement à effectuer sur les objets et matériels
souillés dans le but de diminuer la population de micro-organismes et
de faciliter le nettoyage ultérieur »(4).
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2. Objectifs :
protéger le personnel lors de la manipulation des instruments
ou des malades contaminés.
éviter la contamination de l‘environnement
3. technique :
3.1. décontamination à l’entrée de l’hôpital (risque NRBC)5 :
A. Zone d‘accueil : balisée par de la rubalise, située à
proximité immédiate de la décontamination
Personnels : dont la tenue est la TLD (tenue légère de
décontamination) avec protection respiratoire
Matériels :
L‘estimation du matériel nécessaire au bon fonctionnement de
cette structure est détaillé en annexe (matériel plan NRBC
hôpital Nord)
Les moyens de communication :
Ces personnels étant isolés et considérés comme contaminés,
un moyen de communication radio est nécessaire en relation
avec la cellule de crise
(1) association canadienne de l‘hygiène hospitalière
(2)SFHH
(3,4)CLIN
(5) : Nucléaire, Radiologique, Biologique, Chimique
Procédure de fonctionnement zone d‘accueil :
Le ou les patients est (sont) immédiatement pris en charge par
une équipe médicalisée.
• Est alors conduit un interrogatoire faisant préciser : la
position du patient par rapport à l‘incident, la durée
d‘exposition, les signes fonctionnels en relation avec l‘accident
considéré,
• Un examen clinique sommaire (éviter les contacts) est
pratiqué à la recherche de signes de gravité à prendre en
charge immédiatement particulièrement
•en cas d‘accident radiologique et nucléaire ou la médicalisation
prime sur la décontamination.
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positif (radiologique)
• Zone d‘habillage
procédure en zone de décontamination :
– Déshabillage prudent le plus précoce possible
• Décontamination sèche si liquide persistant
• Décontamination humide dans la majorité des cas
• Contrôle de décontamination en particulier pour le radiologique
– Douche avec savon
– Matériel adapté (douche multiposte avec séparation par
septum pour éviter les projections)
–Les vêtements sont stockés dans un sac, les valeurs et papiers
d‘identité également, le tout étant enfermé dans un troisième sac
sur lequel est inscrit
le numéro ou les lettres correspondant au patient.
Transfert en zone d‘hospitalisation :
Les victimes décontaminées et ré-habillées sont dirigées en
empruntant un itinéraire balisé
3.2. Décontamination du matériel de soins : Aussitôt, après
usage,
Préparer :
o Bac de trempage
o Produit DD pour instruments répondant aux normes Ou Un
appareil vapeur
o Papier absorbant à usage unique
o Chiffonnettes propre ou papier absorbant à UU pour essuyage
Pour le matériel immergeable :
o Démonter le matériel
o Si le DM est visiblement souillé ôter la souillure (ex :
o tache de sang) à l‘aide d‘un papier à UU.
o Immerger immédiatement et totalement dans le bac de
détergent désinfectant pour instruments
o Respecter le temps de contact préconisé par le fabriquant.
o Brosser le DM avec une brosse en plastique
o (laisser la brosse immergée avec les DM dans DD)
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F/LA DESINFECTION :
1. Définitions :
Selon l'AFNOR(1)
« La désinfection est une opération au résultat momentané
permettant
d'éliminer ou de tuer les micro-organismes et/ou d'inactiver les virus
portés par des milieux inertes contaminés en fonction des objectifs
visés. Le résultat de cette opération est limité aux micro-organismes
présents au moment de l'opération ».
La désinfection continue
Ensemble de moyens a utiliser en présence du malade. La
désinfection est
réalisée au chevet du malade et aide à détruire les micro-organismes
potentiellement pathogènes qui sont émis dans l'environnement.
La désinfection terminale
Désinfection des locaux, hors présence humaine, utilisant la voie
aéroportée,
dans lesquels se trouvait une personne atteinte d'une maladie à
déclaration obligatoire.
La désinfection des DM : désinfection des dispositifs médicaux
2. objectifs:
prévenir les infections croisées
atteindre les niveaux de contamination les plus bas possible
dans l'environnement des patients
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G/STERILISATION :
1. définition : « c‘est la mise en œuvre d‘un ensemble de
méthodes et de moyens visant à éliminer par destruction tous les
micro-organismes vivants de quelque nature et sous quelque forme
que ce soit, portés par un objet parfaitement nettoyé. »(1)
Cette opération exige d‘atteindre le seuil de 10-6 du niveau de
contamination initial
La stérilisation devra toujours être précédée de la phase de pré-
désinfection
2. les phases préalables à la stérilisation
2.1. pré-désinfection :
Principe :
Immersion des instruments dans une solution possédant à la fois des
propriétés détergentes et désinfectantes (sans aldéhyde) répondant
aux normes sur la bactéricidie.
Matériel
• Bac réservé à cet effet, muni d‘un panier et d‘un couvercle, de
capacité adaptée (500 ml à 10 L).
• Boîte tirelire de petite capacité (500 ml) pour la salle de soins et le
chariot de soins.
• Eau du robinet.
• Solution pré-désinfectante.
Mise en œuvre
• Préparation de la solution en respectant les données du fabricant
(concentration à respecter, eau froide). Personnel protégé : gants à
manchettes longues, tablier, lunettes protectrices.
• Immersion des instruments : complète. Articles creux : faire
circuler la solution à l‘intérieur.
• Respecter le temps d‘immersion selon les indications du fabricant
(et au minimum 1/4 d‘heure).
• Rincer les instruments sous l‘eau du robinet, après le temps de
contact,
• Disposer les instruments dans la machine à laver.
• Renouveler le bain quotidiennement.
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Circuit vapeur/évacuation
- Circuit amenant la vapeur dans l‘enceinte à partir du générateur,
- Condenseur, en sortie de cuve, dans lequel circule de l‘eau froide
- Purge en fond de cuve, pour éliminer les condensats.
- Filtres pour la rentrée d‘air en fin de cycle et pour l‘orifice de mise
à l‘air libre,
Ils doivent être changés annuellement.
En façade
• Interrupteur général marche/arrêt,
• Commande d‘ouverture/fermeture des portes,
• Réglage des paramètres : température, durée,
• Choix du programme : des cycles standard peuvent être mémorisés
dans l‘appareil,
• Manomètres (cuve, générateur),
• Contrôle de niveau d‘eau dans le générateur,
• Dispositif d‘enregistrement en continu des paramètres
• Compteur de cycles, compteur d‘heures de fonctionnement.
Organes de contrôle
- Doivent assurer que le passage à la phase suivante du cycle n‘est
possible que si - - les valeurs de consigne de la phase précédente
sont atteintes.
- Arrêt de l‘appareil en cas de défaillance dans l‘alimentation
électrique ou hydraulique.
- Toute coupure de courant supérieure à 20 secondes doit être
signalée
3.1.5. Déroulement du cycle/diagramme
Bien différencier durée de la phase de stérilisation (3,5 à 20
minutes) et durée totale du cycle (entre chargement et
déchargement - environ 45 à 75 minutes).
Chargement/déchargement de l‘enceinte
• Chargement
- Charge homogène : instruments ensemble, textiles non mélangés
aux instruments,
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LA TENUE PROFESSIONNELLE
1. Introduction :
La contamination par contact des vêtements est à prévenir. Le
vêtement doit être spécifique au service hospitalier. La tenue doit
répondre à des règles précises établies concernant la forme, la
matière, l'entretien et le mode d‘utilisation.
La tenue doit répondre aux règles d‘hygiène de base
2. Les règles d‘hygiène de base :
• la propreté corporelle;
• des cheveux propres, noués s'ils sont longs (ils ne doivent pas
toucher la
blouse);
• des ongles courts, nets, propres, dépourvus de vernis;
• un maquillage discret;
• pas de bijou aux mains et aux avant-bras, ni de bijou pendant aux
oreilles et
au cou;
• des chaussures spécifiquement réservées au travail lavables et
stérilisables :
confortables, silencieuses;
• on ne doit pas porter de vêtements de ville sous la tenue de travail,
ni de
gilet par dessus (gilet rarement nettoyé et que l'on voit traîner
n'importe où
dans les unités de soins).
3. La tenue de base : la tenue de travail est enfilée au début de
travail et quittée en fin de journée
elle doit être propre, fermée, et non déchirée;
Non allergisante et aérée
Pas de revers afin d'éviter l'accumulation des poussières.
elle ne doit pas sortir de l'hôpital, et doit être
Elle doit être quittée au moment de la prise des repas;
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4.1.2. Indications
Lavage Traitement par friction
simple avec un PHA **
- Souillures visibles * +
- Présence de poudre sur les mains + -
- Mains mouillées +
- Prise de service + -
- Lors de gestes de la vie courante +
(avant et après la prise de repas,
après avoir été aux toilettes...)
- Eloignement ou absence de point + /- ++
d'eau
- Avant et après des soins non + +
invasifs
- Entre 2 séquences de soins sur un + ++
même patient
- Entre 2 patients sans risque + ++
particulier
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- Avant et après des soins chez + +
des patients en Isolement
septique ou protecteur
- Avant tout contact avec un + +
patient en Isolement protecteur
- Eloignement ou absence du point + /- ++
d'eau
- Environnement contaminant + +
(manipulation de prélèvements, de
déchets...) après élimination des
gants
- Succession de gestes à risque de + ++
contamination chez le même
patient lors de soins
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- Souillures visibles * + -
- Mains mouillées + -
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L'eau à l'hôpital.
L'air à l'hôpital.
L'architecture.
Les circuits :
o Linge
o Déchets.
L'entretien des locaux et surfaces (morgues- ambulances).
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L‘EAU A L‘HOPITAL
Introduction :
«L‘eau, c‘est la vie» ; cette affirmation prend un sens tout particulier
à l‘hôpital où ce fluide est un élément essentiel de l‘hygiène.
Pour chaque malade, l‘hôpital consomme chaque jour environ un mètre
cube d‘eau, soit autant que quatre individus dans la vie courante.
La distribution d‘une importante quantité d‘eau de bonne qualité sera
donc nécessaire en permanence ; les patients sont fragiles et la flore
microbienne dont l‘eau peut être le vecteur représente pour eux un
risque potentiel.
Ainsi, maîtriser la qualité microbiologique de l‘eau est un enjeu
important pour tout établissement de santé.
Mais c‘est un problème complexe qui implique une multiplicité
d‘acteurs pour : concevoir le réseau de distribution, assurer sa
maintenance, entretenir les appareils sanitaires, adapter la qualité
de l‘eau aux usages, la contrôler, ...
1 - typologie des différentes catégories d’eau
Dans la typologie présentée ci-après, quatre grandes catégories
d‘eau ont été distinguées, en fonction des usages, et de l‘absence ou
de la mise en œuvre de traitements complémentaires de l‘eau :
Q.1. sont les eaux ne subissant aucun traitement dans l‘établissement
de santé ;
Q.2. sont les eaux traitées au sein de l‘établissement de santé,
répondant à des critères définis en fonction des usages alimentaires,
sanitaires et de soins ;
Q.3. sont les eaux stériles ;
Q.4. sont les eaux techniques.
Q.1. - eaux ne subissant aucun traitement :
Il s‘agit des eaux destinées à des usages alimentaires, sanitaires et
de soins, provenant du réseau d‘adduction publique ou d‘un forage
privé, et n‘ayant subi aucun traitement au sein de l‘établissement de
santé. En fonction des usages, on distingue deux catégories :
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2 - Moyen d’obtention
La qualité de cette eau est obtenue soit après traitement chimique
(chloration), soit après traitement physique (filtration, ultraviolets…)
de l‘eau du réseau d‘entrée dans l‘établissement.
Q.2.2. - Eau chaude
L‘eau chaude subit un ou plusieurs traitements (chauffage et
éventuellement adoucissement…) ; elle est réservée à la toilette des
patients, au nettoyage du matériel, à l‘entretien des locaux… Bien
qu’elle réponde aux critères de potabilité de l’eau, il est
déconseillé de l’utiliser pour la préparation de boissons chaudes
et de préparations alimentaires.
Q.2.3. - Eaux pour hémodialyse
Qualité requise
Niveau exigé
Hémodialyse conventionnelle
Flore aérobie revivifiable à < 100 UFC / ml m
22°C
Endotoxines < 0,25 UI / ml
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Elle est produite à partir d‘eau potable par divers procédés : osmose
inverse et/ou déminéralisation et/ou distillation. Elle se présente en
vrac ou conditionnée en récipient.
Q.2.5. - Eau des fontaines à usage de boisson
L‘eau des fontaines à usage de boisson est généralement rafraîchie à
une température de 8 à 12°C. Elle peut aussi subir d‘autres
traitements physico-chimiques (filtre, charbon actif, ultraviolet…).
Elle doit répondre aux mêmes critères de potabilité que l‘eau aux
points d‘usage
Q.3. - EAUX STERILES
Q.3.1. - Eau pour préparations injectables
Une eau produite par distillation à partir d‘eau potable ou d‘eau
purifiée et qui peut avoir deux usages et deux qualités :
Eau Pour Préparation Injectable (EPPI) en vrac : c‘est une
eau destinée à la préparation industrielle de médicaments, Elle
n‘est pas nécessairement stérile car c‘est le produit final qui
sera stérilisé.
Eau Pour Préparation Injectable (EPPI) stérilisée : c‘est une
eau destinée à la dissolution, au moment de l‘emploi, de préparation
pour administration parentérale. Il s‘agit d‘EPPI en vrac répartie en
conditionnements unitaires (ampoule pour les petits volumes et
flacon de verre avec opercule en caoutchouc et bague de sertissage
en aluminium pour les volumes de 100 ml à 10 000 ml) et stérilisée
par la chaleur après conditionnement.
La concentration limite en endotoxines est de 0,25 U.I. par ml pour
l‘eau PPI en vrac ou stérilisée.
Q.3.2. - Eau pour irrigation (eau versable)
Des préparations aqueuses stériles de grands volumes destinées à
l‘irrigation des cavités, des lésions et des surfaces corporelles,
L‘eau pour irrigation doit être stérile et contenir moins de 0,5 UI/ml
d‘endotoxines bactériennes.
Q.3.3. - Eau potable stérilisée
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L‘AIR A L‘HOPITAL
Introduction :
La contamination microbienne de l‘Air ou Aéro-contamination est un
vecteur de transmission d‘infections dont le risque ne doit pas être
sous estimé.
- Les micro-organismes nécessitent un support physique de diffusion
qui est constitué par les poussières présentes dans l‘air.
« Pour contribuer à prévenir les infections à transmission aérienne,
une ventilation adéquate est nécessaire dans toutes les zones de
soins des établissements de soins »*.
1. source de contamination de l’air à l’hôpital :
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ARCHITECTURE
Introduction :
Un établissement hospitalier présente une grande diversité
d'activités, régulières ou occasionnelles. La conception, l'organisation
et l'entretien des locaux doivent être cohérents avec le degré
d'asepsie requis ainsi qu'avec les risques septiques possibles.
1. le zonage :
L'espace hospitalier est hiérarchisé en fonction de la population
microbienne qu'il est susceptible d'héberger.
Cela va des lieux à population microbienne nulle - stériles (ex: botte
pour préparations stériles) jusqu'à des lieux à population
microbienne abondante et dangereuse - hautement contaminés (ex :
local de stockage du linge souillé, des déchets...).
Au regard de cette hiérarchisation on distingue quatre zones :
— La zone stérile = entrée interdite.
En effet, dès qu'un individu y pénètre cette zone cesse d'être
stérile.
— La zone propre = Réglementation.
On distingue trois sous-zones :
• La zone ultra-propre (ex: chambres d'isolement protecteur, salle
d'opération).
• La zone très propre (ex : salle de soins, salle de réveil).
• La zone propre (ex : services).
— La zone sale - Danger.
Divisée en deux sous-zones :
• La zone sale - Dangereuse (ex: chambre d'isolement curatif. local
ménage).
• La zone très sale - Très dangereuse (ex : isolement absolu,
stockage des déchets).
— La zone sociale :
Représentée par les espaces communs, bureaux, salles de détente,
couloirs, escaliers, ce sont des zones inclassables ni tout à fait
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5. aération-ventilation :
L'aération doit renouveler l'air à un débit suffisant pour éliminer les
pollutions chimiques et organiques émises par les personnes et les
activités exercées
dans les locaux.
Le débit de renouvellement de l'air devra donc être adapté à la
destination des locaux. Des débits très élevés sont nécessaires dans
les zones où l'on veut
obtenir une bonne aérobiodécontamination :
- Chambres des malades : de 18 à 25 m3 par heure et par occupant.
- blocs opératoires : au minimum 15 à 20 volumes par heure d'air
neuf
- les locaux à pollution spécifique (salle de bains, local déchets, local
linge sale ...) doivent faire l'objet d'un renouvellement d'air d'un
minimum de 6 volumes/h
A. CIRCUIT DE LINGE :
Introduction :
Le linge utilisé par le malade est souillé et contaminé par sa propre
flore : flore
cutanéo-muqueuse, flore fécale, flore rhinopharyngée.
Une multiplication microbienne a lieu dans les conditions les plus
favorables de température, d'humidité en présence de nutriments
provenant de la desquamation du malade, des taches de sang,
d'urine...
Au cours de manipulation les particules infectieuses risquent de se
disséminer dans l'air ambiant.
Le circuit du linge comporte le ramassage et l'acheminement du linge
sale vers la blanchisserie, le traitement en blanchisserie puis la
distribution aux services.
1. le ramassage :
1. 1. Le pré-tri :
Le pré-tri a pour but de limiter le tri en blanchisserie.
Le pré-tri intervient après chaque réfection de lit et lors de la
toilette et des soins corporels du patient.
Le pré-tri s‘effectue dans le couloir, à l‘aide d‘un chariot.
Le chariot n‘entre pas dans la chambre
Répartition possible du linge dans les 4 sacs suivant les critères de
tri définis
Avoir un chariot comprenant quatre sacs de couleurs différentes.
Le chariot est pourvu de couvercle pour chaque sac, ou de système
de fermeture automatique, dont on veillera à ne pas obstruer
l‘ouverture.
Le principe et la technique Au moment du change du linge :
· ôter tous les objets ne devant pas aller en blanchisserie
· pré-trier le linge dans la chambre selon les techniques de réfection
de lits,
· répartir le linge dans les sacs de couleur du chariot de pré tri placé
à la sortie
type de linge article sac n°
grand plat drap de lit, alèse dessus de lit 1
petit plat taie d'oreiller serviette de 2
toilette gant de toilette
torchon
linge fragile couverture 3
linge en forme veste de pyjama pantalon de 4
pyjama chemise de nuit
chemise d'opéré casaque de
chirurgien
tenues du personnel traitement séparé 5
linge des personnes soignées traitement séparé 6
couleur linge de bloc opératoire et 7
services à risques
traitement spécial linge 'barrière' 8
traitement spécial linge des services techniques 9
petites pièces type gant, serpillettes, filet
chiffonnettes
1. 2. La collecte
Le linge souillé doit être manipulé avec des gants en vinyle à usage
unique non stériles et ne doit ni être transporté contre soi, ni être
déposé sur le sol.
Aussitôt remplis à 70%, les sacs doivent être fermés
hermétiquement.
Cas particuliers :
Après avoir été débarrassé des objets dangereux pour les personnes
chargées du transport du linge sale et du tri en blanchisserie, le
linge est mis dans des sacs distincts.
le linge des blocs opératoires et des services à hauts risques
Mettre les casaques et les champs dans un même sac lorsqu‘ils sont
recyclés.
Le linge barrière (microfibres) doit être séparé des textiles
classiques.
les tenues du personnel
En fin de journée, mettre la tenue, poches vidées, dans un sac
différencié,
le linge devant être considéré comme microbiologiquement à
risque
- du linge de patients en isolement septique
- du linge souillé par du sang ou des liquides biologiques
- du linge souillé de selles diarrhéiques
Le linge ne doit pas être stocké dans les sacs destinés au pré-tri. Il
est collecté dans le même sac, sans différenciation et acheminé
rapidement vers le centre de traitement suivant les protocoles
d‘établissement le pré-tri doit être limité.
L‘utilisation d‘un sac hydrosoluble double d‘un sac étanche est
conseillée.
1.3. Stockage :
Le local de stockage est situé en fin de filière de collecte
correctement ventilé et en dépression
Surfaces imputrescibles (sol et murs)
Murs munis de plinthes à gorge
Les huiles
3. tri et collecte des déchets :
La société ou l'institution chargée de la collecte et l'élimination, en
fonction des techniques utilisées, déterminera avec rétablissement
le tri, généralement de deux types, à savoir : déchets contaminés et
déchets ménagers.
On distingue les déchets d‘activités de soins assimilables aux
ordures ménagères (DAOM) et les déchets d‘activités de soins à
risque.
Ces derniers comportent plusieurs catégories qui correspondent à
des filières d‘élimination distinctes:
• Déchets d‘activités de soins à risque infectieux: DASRI
• Déchets d‘activités de soins à risque chimique et toxique
• Déchets d‘activités de soins à risque radioactif
• les pièces anatomiques
a. les DAOM : Ce sont des déchets qui ne présentent pas de
risque infectieux, chimique, toxique ou radioactif.
conditionnement : en sacs étanches de couleur identifiée.
circuit et élimination : ils rejoignent la filière des ordures
ménagères où ils sont compactés pour une mise en décharge
contrôlée ou, incinérés dans une usine d‘incinération des
ordures ménagères
b. déchets d’activités de soins à risque infectieux : DASRI
Sont définis dans le Décret exécutif n° 03-478 du 9 décembre
2003 par : Art. 7. — Sont qualifiés de déchets infectieux, les
déchets contenant des micro-organismes ou leurs toxines,
susceptibles d‘affecter la santé humaine.
Font aussi, partie des DASRI :
• Les matériels ou matériaux piquants ou coupants destines a
l‘abandon, qu‘ils aient été ou non en contact avec un produit
biologique ;
• Les produits sanguins à usage thérapeutique incomplètement
utilisés ou arrivés à péremption ;
•La technique
Plier la lavette en 4
pré imprégner la lavette
Essuyer en un seul passage (du propre vers le sale du haut vers
le bas)
Déplier au fur et à mesure la lavette
changer de lavettes autant de fois que nécessaire
insister sur les surfaces en contact avec les mains
3.1.2. La méthode vapeur :
• Principe : Gaz qui a une activité détersive et biocide Dissout les
graisses et nettoie en profondeur
• Matériel
– Appareil de production de vapeur à haute température (120 à 160°)
à haute pression (4à 6 BARS) muni ou non d‘un dispositif d‘aspiration
– Accessoires adaptés aux surfaces à nettoyer
– Articles d‘essuyage de préférence en microfibres
• Produits
– Absence de produit en entretien quotidien
– possibilité d‘utiliser un détergent en cas d‘entretien difficile
Avantages et intérêt
• Facilité d‘utilisation
• Respect de l‘environnement
• Pas d‘effluent chimique
• Elimination du bio film
• Activité biocide
• Sécurité d‘utilisation (risque de brulure négligeable si respect
d‘utilisation)
• Gain de temps (entretien approfondi)
Inconvénients
• Bruit/aspiration
• Encombrement de l‘appareil
• Augmente la dégradation des revêtements endommagés
• circuits électriques et appareil
3.2. Les méthodes d‘entretien pour le sol :
hygiène en biberonnerie.
Introduction :
Lors de contaminations alimentaires, le malade, affaibli par sa
maladie, voit ses défenses immunitaires abaissées. 11 devient ainsi
plus vulnérable aux agressions microbiennes. Son intestin sera plus
facilement colonisé, ce qui entraînera des
complications digestives.
Il est primordial de faire appliquer scrupuleusement, tout au long des
maillons de la chaîne de la restauration collective, des mesures
d'hygiène spécifiques, et de garder à l'esprit le danger que
représente toute infection d'origine alimentaire sur des personnes
rendues plus vulnérables soit par l'âge, soit par la maladie, et parfois
par les deux & la fois.
1. Les différentes formes d'intoxications alimentaires
► Les contaminations d'origine virale
- poliomyélite ;
-hépatite A;
-Rotavirus (eau).
► Les contaminations d'origine parasitaire
-amibiase;
- infections à ver ou protozoaire;
- helminthiases (ténia, oxyure, ascaris).
► Les contaminations d'origine chimique
- glutamate (restauration asiatique) ;
- métaux lourds (de plus en plus rares, comme le saturnisme) ;
- histamine (thon).
► Les contaminations d'origine bactérienne. Les bactéries sont
l'origine de ce qu'on appelle des toxi-infections alimentaires: TIA,
Elles entraînent, dans la majorité des cas, des gastro-entérites
d'intensité variable. En pratique, il
est difficile de rapporter un cas isolé de gastro-entérite à une
origine alimentaire. C'est l‘une des raisons pour lesquelles on ne
s'intéresse qu'aux cas
4. HYGIENE EN BIBERONNERIE
Les facteurs de risque infectieux dans une biberonnerie sont les
locaux, le personnel, les produits, les procédures et l'organisation du
secteur, sans oublier
la dispensation du biberon.
Le lait, sous forme liquide, représente un excellent milieu de culture
et favorise le développement microbien.
Les nouveau-nés et les prématurés sont des sujets très fragiles. Il
faudra donc être très vigilant pour éviter la contamination des
biberons et des tétines qui entraînerait, à son tour, la contamina du
lait.
De plus en plus, les établissements de soins s'orientent vers
l'utilisation de biberons stériles à usage unique. La biberonnerie doit
être aménagée en deux secteurs individualisés :
la laverie et de la stérilisation;
5. ALIMENTATION ARTIFICIELLE
L'alimentation entérale est une alimentation par sonde directement
introduite dans les voies digestives appelée également « gavage ».
Elle se pratique
lorsque l'alimentation normale ne peut être réalisée.
Il faut être très vigilant sur l'hygiène des produits, leur
conservation et les préparations car la contamination des aliments et
du matériel peut entraîner des infections graves, voire des
septicémies.
De plus, les indications de cette technique s'adressent à des sujets
fragilisés : personnes brûlées, cachectiques ou ayant de gros
problèmes de nutrition, donc encore plus vulnérables.
1. Le choix des nutriments
Le choix devra aller en priorité vers des aliments prêts à l'emploi
(boîtes ou flacons) afin de limiter la manipulation des denrées.
Les précautions comportent :
- le lavage soigneux des mains;
- la charlotte;
- le masque ;
- la surblouse ;
- les gants à usage unique ;
- le plan de travail parfaitement désinfecté.
Si les préparations sont faites au local diététique central, par
exemple, leur conservation ne devra pas dépasser 24 heures, et les
préparations devront
être maintenues en dessous de 4 °C depuis leur confection jusqu'à la
pose.
2. Les techniques de « gavage »
■ L'alimentation par gravité, ou goutte-à- goutte, est la technique la
plus employée. On se sert de produits prêts à l'emploi, en petits
conditionnements. On doit bien mélanger le flacon avant sa pose afin
d'homogénéiser les nutriments. le plus difficile, avec cette
technique, est d'obtenir un débit lent et régulier.
BIBLIOGRAPHIE