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Elaboré par: Mr.

MOUZAIKA Amar - Professeur d’enseignement

Cours de
HYGIENE HOSPITALIERE
Aides soignants de santé publique

ELABORE PAR :

MR MOUZAIKA AMAR
Professeur d’Enseignement ParaMédical

A L’IFPM AIN DEFLA (EL ATTAF)

Volume horaire : 30 H
Semestre : 02
Coefficient : 03

Objectif général : Au terme de cet enseignement théorique et


pratique, l'apprenant doit être capable de définir et d'appliquer les
règles d'hygiène afin de lutter contre les infections liées aux soins.
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Sommaire
L‘HYGIENE DANS LA CONCEPTION DES SOINS : .............................. 4
L‗INFECTION...................................................................................................... 5
LES INFECTIONS LIEES AUX SOINS ..................................................... 9
CAT DEVANT UNE EPIDEMIE .................................................................... 17
LES ANTISEPTIQUES ................................................................................. 20
LES DESINFECTANTS ................................................................................. 32
DETERGENTS................................................................................................... 38
BIONETTOYAGE ............................................................................................. 41
LA DECONTAMINATION............................................................................ 44
LA DESINFECTION : .................................................................................... 48
STERILISATION : ......................................................................................... 53
LA TENUE PROFESSIONNELLE ................................................................ 66
LAVAGE DES MAINS .................................................................................... 68
L‘EAU A L‘HOPITAL ....................................................................................... 77
L‘AIR A L‘HOPITAL ........................................................................................ 86
ARCHITECTURE ............................................................................................... 91
LES CIRCUITS A L‘HOPITAL .................................................................... 110
A. CIRCUIT DE LINGE :............................................................................... 110
b. circuit des déchets : ................................................................................. 117
ENTRETIEN DES LOCAUX ......................................................................... 121
1.INFECTIONS D‘ORIGINE ALIMENTAIRE ...................................... 129
2. CIRCUIT DES REPAS .............................................................................. 134
3. HYGIENE DES LOCAUX ET USTENSILES ..................................... 136
4.HYGIENE EN BIBERONNERIE ............................................................. 139
5. ALIMENTATION ARTIFICIELLE ...................................................... 142
BIBLIOGRAPHIE........................................................................................... 145

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 L'hygiène dans la conception des soins.

 L'infection :

 Les infections liées aux soins.

 Soins et hygiène.

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L‘HYGIENE DANS LA CONCEPTION DES SOINS :

1. DÉFINITION DE L'HYGIÈNE HOSPITALIÈRE.


L'hygiène hospitalière est l‘un des moyens de lutte contre les
infections acquises à l'hôpital par les malades ou par le personnel.
C'est une science médicale qui étudie l‘ensemble des mesures
destinées à améliorer l'état de santé et le confort des personnes
C‘est une science de l‘action, associée â un état d'esprit lié aux
comportements collectifs et individuels
C'est un ensemble de principes et de pratiques qui demande rigueur
et discipline, et qui engage la responsabilité de tous dans une équipe
de soins.
Les mesures d'hygiène hospitalière sont en général simples et de bon
sens :
 lavage des mains,
 tenue propre,
 technique de ménage, etc.
2. aspect réglementaire :
Le rôle de l'aide-soignant est primordial car c'est sur lui que
reposent de nombreux actes liés au respect et au maintien de
l'hygiène hospitalière.
Le Décret exécutif n° 11-121 du 20 mars 2011 portant statut
particulier des fonctionnaires appartenant aux corps des
paramédicaux de santé publique stipule:
Art. 22. — Les aides-soignants de santé publique sont chargés,
notamment, de l'hygiène corporelle des malades et de leur
environnement, de l'exécution des soins infirmiers de base et des
tâches inhérentes à l'hôtellerie et à l'hygiène hospitalière.
Ils participent à l'entretien et au rangement du matériel.
3. L‘hygiène dans la conception des soins :
L'hygiène hospitalière met en évidence l'influence de l'homme sur le
milieu et du milieu sur l'homme.
► Les acteurs :

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 Les malades (personnes fragiles, vulnérables, opérés, brûlés,


immunodéprimés, nourrissons, nouveau-nés, prématurés, grands
vieillards).
 Les soignants (personnel médical et paramédical mais également
personnel administratif et technique).
 Les visiteurs.
► Le contexte: Il s'agit de l'hôpital.
Il est le lieu de flux permanents ; un point stratégique important où
vont se rencontrer des populations saines, des malades infectés,
ainsi que des pathologies variées s'accompagnant d'une flore
microbienne dont le risque de gravité peut être plus ou moins grand.
C'est également à l'hôpital que l'on va pratiquer des examens, des
investigations. Si toutes ces techniques invasives ne sont pas
conduites dans des règles d'asepsie et d'hygiène rigoureuses
4. Conclusion :
L'hygiène hospitalière est avant tout une politique visant à prévenir,
lutter contre, et contrôler l'infection hospitalière grâce :
-à des mesures et des techniques évitant l'apparition et la
transmission des micro-organismes pathogènes;
- à un ensemble d'actions intéressant la propreté, la salubrité, le
choix des produits et des matériels, la dispensation des soins, les
circuits, la chaîne alimentaire, etc.;
- à des comportements individuels et collectifs.
L'hygiène hospitalière est un ensemble de comportements dans
toutes disciplines de l'hôpital. C'est une approche systémique du
milieu où toutes les fonctions vont tendre vers un même objectif : «
éviter la propagation des germes ou infection croisée».
Cet objectif entraîne des réflexions, des recherches, des analyses
méthodiques. Ces actions auront toutes un dénominateur commun : LE
MALADE.

L‗INFECTION
1. définition : Invasion d'un organisme vivant par des micro-
organismes pathogènes (bactéries, virus, champignons, parasites),

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capable de s‘y multiplier, et ensemble des conséquences


pathologiques qui peuvent en résulter.
Lors d'une infection, les micro-organismes pathogènes agissent en se
multipliant (virulence) et éventuellement en sécrétant des toxines.
Une infection peut être :
 locale ou généralisée,
 exogène (provoquée par des germes provenant de
l'environnement) ou endogène (germe issu du malade lui-même
2. Pathogénie :
Une infection se développe lorsque les défenses naturelles de
l'organisme ne peuvent l'en empêcher ; c'est le rapport entre la
qualité des défenses immunitaires, plus ou moins compromises
pendant un temps variable, et le pouvoir pathogène, plus ou moins
marqué, du germe et de l'inoculum (nombre de germes infectants) qui
déterminent l'apparition ou non de la maladie infectieuse.
Une infection opportuniste est une infection due à un micro-
organisme ne provoquant pas de maladie chez le sujet bien portant
mais devenant pathogène à la faveur d'une immunosuppression
(altération des défenses immunitaires)
3. Les moyens de défense :
3.1. L'immunité : c‘est la situation dans laquelle se trouve un
organisme s'il a une quantité suffisante d'anticorps pour lutter
contre une maladie déterminée.
C‘est le système qui est principalement chargé de nous protéger, non
seulement de certains microbes nocifs, mais aussi des corps
étrangers, des cellules cancéreuses, en combattant l'envahisseur une
fois que ce dernier a pénétré dans l'organisme.
Le système immunitaire comprend, entre autres, un très grand
nombre de cellules nomades, les globules blancs,
Le système immunitaire est capable de reconnaître le soi, qui est
propre à chaque organisme, du non soi qui lui est étranger. (Système
HLA)
L'action du système immunitaire s'organise à deux niveaux : le
premier, composé de cellules généralistes (macrophages) qui agissent

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en éliminant rapidement une partie de l'infection et en donnant un


signal d'alarme, et le deuxième, plus spécialisé, qui utilise un
ensemble de cellules et de molécules chimiques pour se débarrasser
de l'intrus.
Première ligne : la réaction immunitaire non spécifique
La première ligne de défense est constituée de macrophages dont
l'action est peu sélective. Véritables machines à nettoyer, ils sont
très abondants dans les sites d'inflammation et ils ont une double
tâche : diminuer le nombre de microbes en circulation en les
mangeant et, si l'infection est suffisamment importante, augmenter
notre capacité de défense.
Pour accomplir cette dernière tâche, le macrophage découpe en
morceaux la bactérie ou le virus avalé qu'il met sur sa membrane.
Ainsi, cette cellule part à la recherche des cellules spécialisées, les
lymphocytes T, pour présenter l'antigène et donner le signal
d'alarme, les incitants à réagir.
Exemple : lorsque la peau est blessée, des bactéries peuvent
facilement pénétrer. Tout de suite, certaines cellules du système
immunitaire réagissent pour les en empêcher. Le débit sanguin
augmente pour permettre à un plus grand nombre de cellules
immunitaires de parvenir rapidement au site de l'infection. La peau
devient rouge et l'élévation de la température dans la région
affectée accroît l'efficacité de certaines substances chimiques qui
contribuent à l'action du système immunitaire. L'arrivée d'une plus
grande quantité de cellules et de sang provoque un gonflement et de
la douleur.
Deuxième ligne : la réaction immunitaire spécifique
Le deuxième niveau de défense est constitué par des cellules
spécialisées qui ont la propriété de reconnaître et de cibler un
microbe donné. Parmi ces cellules spécialisées, les lymphocytes T,
sensibilisés par les macrophages, assument un rôle extrêmement
important puisqu'ils coordonnent la réaction de défense en stimulant
les autres populations cellulaires à réagir et en réagissant eux-
mêmes afin de détruire l'agresseur.

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Ces lymphocytes marquent le début, orchestrent le processus et


commandent la fin de la réaction de défense de l'organisme.
Les lymphocytes T envoient des signaux chimiques (par exemple
l'interféron et les interleukines) à différentes cellules, dont les
lymphocytes B, pour les inciter à produire des anticorps ou
immunoglobulines, qui sont des armes chimiques particulières à
chaque microbe envahisseur.
3.2 La vaccinothérapie
C'est l'injection ou l'ingestion d'une substance issue d'une maladie
déterminée et permettant à l'organisme de fabriquer des anticorps
afin de se défendre contre cette maladie.
Il s'agit donc de mettre en contact l'individu sain et l'antigène de la
maladie (maladie atténuée ou maladie voisine). Au bout de quelques
jours, voire quelques semaines, l'organisme fabriquera les anticorps.
Aussi, lorsqu'il rencontrera la maladie déterminée, il saura la
combattre. Dans ce cas l'action est durable et à visée préventive
3.2. La sérothérapie : Là, le processus est inversé. Il s'agit souvent
de situations d'urgence, il ne faut pas attendre que l'organisme
fabrique ses anticorps, il faut les lui apporter tout prêts.
Il s'agira donc d'injecter à l'individu, ayant pour une raison ou une
autre été en contact avec le germe responsable d'une maladie
infectieuse, les anticorps correspondants. Ainsi il pourra être
défendu. Bien entendu l'action n'est pas durable et elle est à visée
curative
4. Mesures générales de prévention :
1. le lavage des mains ;
2. le port de gants ;
3. l'hébergement des malades ; Une chambre individuelle est
recommandée pour certaines infections hautement transmissibles et
pour certains malades dont l‘hygiène laisse à désirer. Par exemple, un
bénéficiaire confus qui ne se lave pas les mains après avoir touché à
du matériel contaminé (par des selles, du pus, des sécrétions, etc.)
ou de jeunes enfants qui n‘ont pas encore acquis de bonnes habitudes
d‘hygiène.

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4. le transport des malades infectés ; Lorsqu'un malade est isolé, sa


circulation devrait être limitée. Il peut quand même être déplacé.
Dans ce cas, il devra porter l'équipement de protection approprié
lors de son transport selon le type de précaution requis en fonction
de son diagnostic ou de ses symptômes. Le personnel à destination
devra avoir toute l'information disponible pour prendre les mesures
de prévention nécessaires pendant son séjour. Il est aussi important
de donner aux malades toute l'information nécessaire pour s'assurer
qu'il respecte les règles de prévention.
5. le port de lunettes, masque, écran facial et respirateur ;
6. le port de blouse et autres vêtements de protection ;
7. le choix et la manipulation des équipements et des articles de soin
8. l'entretien de la lingerie et de la literie ;
9. l'utilisation de la vaisselle et des ustensiles ;
10. l'hygiène du milieu et la décontamination ;
11. la gestion des déchets ;
12. l'immunisation.( vaccination)

II. LES INFECTIONS LIEES AUX SOINS


1. Définition/généralité :
Une infection est dite associée aux soins si elle survient au cours ou
au décours d'une prise en charge (diagnostique, thérapeutique,
palliative, préventive ou éducative) d'un patient, et si elle n'était ni
présente, ni en incubation au début de la prise en charge. Les
infections liées aux soins de santé sont une cause de morbidité et de
mortalité et entraînent une perte de ressources pour le secteur de
la santé et une baisse du revenu des ménages à l‘échelle mondiale.
Entre 5 et 30 % des patients hospitalisés contractent une ou
plusieurs infections dont une grande partie pourrait parfaitement
être évitée.
Pour les infections du site opératoire, on considère habituellement
comme associées aux soins les infections survenant dans les 30 jours
suivant l'intervention ou, s'il y a mise en place d'un implant, d'une

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prothèse ou d'un matériel prothétique dans l'année qui suit


l'intervention
2. la chaine infectante :
3. épidémiologie :
La fréquence globale des
infections hospitalières
mesurée par les études
internationales est de 5 à 10 %
des hospitalisés
En Algérie la prévalence des
IAS est estimée à 15%
On peut dire que l'Infection
est la conjonction de trois
paramètres :
1. le contexte
► C'EST L'HÔPITAL, avec son
architecture souvent mal
appropriée, des salles
d'hospitalisation étriquées, des
circuits se recoupant sans cesse,.
► LES TECHNIQUES : les
progrès considérables et rapides ont conduit à des chirurgies de plus
en plus audacieuses telles les greffes, la microchirurgie, et à des
techniques d'examens de plus en plus invasives.
2. les acteurs
► Les hospitalisés qui présentent un état fréquent de déficience
immunitaire donc du fait :
- soit de la cause de l'hospitalisation:
- soit de thérapeutiques comme les traitements par corticoïdes,
immunodépresseurs, antimitotiques;
- soit par effractions fréquentes des barrières cutanéo-muqueuses,
lors de la pose de cathéters, mise en place de fistules et de shunts

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► Le personnel médical et paramédical, lorsqu'il est en nombre


insuffisant, se trouve surmené, mal encadré, non formé- non informé
et de ce fait devient négligent.
3. les micro-organismes hospitaliers : Ils sont caractérisés :
- par une résistance accrue du fait de l'emploi abusive des
antibiotiques
- par une virulence importante grâce à une circulation interne sur des
hospitalisés en état de moindre résistance.
4. Facteurs de risque
a. Risques infectieux liés à l'environnement
 Air: travaux et risque d'aspergillose chez les grands déprimés
en onco-hématologie avec survenue de décès dans 80 % des cas.
 Eau : contamination du réseau d'eau chaude sanitaire et risque
de légionelloses respiratoires qui peuvent être mortelles.
b. Risques liés au malade
 L'état initial du patient conditionne l'efficacité de ses moyens
de défenses et augmente le risque d'acquérir une infection.
 Pathologies chroniques : diabète, insuffisance rénale,
insuffisance hépatique, incontinence (facteur majeur d'infection
urinaire), immunodépression (aphasies, leucémies, cancers, Sida).
 Certaines pathologies aiguës motivant l'hospitalisation (brûlés,
polytraumatisés...).
 Etat nutritionnel perturbé : la dénutrition favorise les
infections, l'obésité favorise les abcès de paroi post-opératoire.
 Age : les âges extrêmes de la vie entraîne un déficit
immunitaire (+ 50 % des IAS surviennent chez les personnes de + 60
ans).
C. Risques infectieux liés aux soins
 La charge en soins influe directement sur le taux des IAS les
risques sont liés :
o Aux interventions chirurgicales - risque moyen
d'iso = 7 % (iso = infection site opératoire).
Classification des interventions :
-Classe 1 : chirurgie propre nombre d'IAS < 2%.

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- Classe 2 : chirurgie propre contaminée nombre entre 5 et 10 %.


- Classe 3 : chirurgie contaminée (ex. chirurgie des voies biliaires
ou urinaires infectées) entre 15 et 30 %.
- Classe 4 : chirurgie sale, de 30 à 56 %.
 Le risque varie selon la durée de l'intervention plus grand
nombre de germes peuvent pénétrer si la durée est plus longue,
 La préparation cutanée du patient : augmentation des IAS si
rasage Et si utilisation des antiseptiques de la zone opératoire
mal faite.
 Le temps opératoire augmente le risque infectieux.
o Aux actes invasifs
- Endoscopie (VHC).
- Sondage vésical — l'infection urinaire est 14 fois plus répandue
chez les sondés que chez les non sondés.
- Intubation endotrachéale et ventilation mécanique
- Pose de cathéter pour perfusion, alimentation parentérale
(nécessite précision du geste de pose et asepsie), risque +++ de
bactériémie.
- Présence de matériel orthopédie et implants.
o Aux traitements lourds tels que :
- l'antibiothérapie qui diminue la résistance à l'infection.
- Corticothérapie prolongée.
- Radiothérapie.
- Chimiothérapie anticancéreuse.
5.PRINCIPALES IAS :
- Infections urinaires.....................................................................40%
- Infections respiratoires.............................................................19%
- Infection peau et tissus mous....................................................11%
- ISO...................................................................................................10%
- Infection sur KT + bactériémie.................................................07%
- Autres sites....................................................................................13%

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6. LES PRINCIPAUX GERMES RESPONSABLES D’IAS :

nom principal synonyme habitat préferentiel infections les plus


fréquente
bacilles à gram-positif
R Bacillus cereus sol, poussières-eaux- - intoxications
céréales-lait alimentaires
R listeria Bacterium - sol, poussières - - méningites -
monocytogenes monocytogenes plantes - nasopharynx encéphalites -
- matières fécales - septicémies -
aliments contaminés infections
pulmonaires -
conjonctivites
Coccià gram-positif
TF Staphylococcus Staphylococcus - peau, cheveux - - infections
aureus pyogenes nasophaiyru -périnée - cutanées - plaies,
poussières, air - brûlures, abcès -
aliments contaminés ostéites,
ostéomyélites -
otites - infections
urlnaires -
endocardites -
gastro-entérites -
infections
pulmonaires
F Staphylococcus Staphylococcus albus - peau (flore - ostéites sur
epidermidis Staphylococcus blanc résidente) - matériel
environnement des prothétique -
hommes et des endocardites -
animaux septicémies
F Streptococcus Streptocoque du groupe - matières fécales - - infections
faecalis D pneumocoque produits laitiers urinaires -
septicémies -
endocardites
PF Streptococcus Diplococcus pneumoniae - voies aériennes - infections
pneumoniae pneumocoque pulmonaires et
ORl - arthrites
Cocci à gram-néçatif
R Neisseria méningocoque - nasopharynx de - méningites
meningitidis l'homme cérefcco-splnales
- syndrome de
Watertiouse-
Friderischen
Bactéries anaérobies
PF Bacteroides Fusiformis fragilis - gros intestin (flore -appendicites,
fragilis Ristella fragilis Ristella prédominante) - péritonites -
melaninogenicus melaninogenica oropharynx - plaies

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Bacteroides muqueuses génitales chirurgicales -
infections uro-
qénitales - abcès
cérébraux - abcès
pulmonaires -
prothèses
valvulaires,
endocardites -
gangrène gazeuse
R Clostridium - intestin homme - - colites pseudo-
difficile nouveau-né membraneuses
Bacilles à gram-négatif
TF escherchia coli colibacille matières fécales - infections
aliments contaminés - urinaires -
eaux usees gastro-entérites -
plaies -
septicemies
TF poseudomonas pseudomonas pyocyanea sol eau plantes - infections
aeruginosa Bacille pyocyanique appareils unitaires - pulmonaires et
humidificateurs - urinaires -
désinfectants - voies brûlures -plaies-
respiratoires - septicémies
réfrigérateurs
F Klebsiella bacille de Friedlander matières fécales - infections
pneumoniae voies aériennes pulmonaires et
supérieures - sol, urinaires - plaies -
eaux - aliments endocardites -
contaminés septicémies
F proteus mirabilis bacterium mirabili matières fécales - infections
proteus vulgaris bacterium vulgare eaux-sol urinaires -plaies -
meningites -
septicémies
F serratiamercescens bacillus prodiglosus eaux plantes - infections
matières fécales pulmonaires et
urinaires -
septicémies -
plaies
F Salmonella spp excreta humains -eaux - toxi-infectons
- aliments contaminés alimentaire»
F enterobacter aerobacter clocae - matures fécales - - infections
PF clocae, hafniae, hafniae alvei aerobacter sol. eaux - produits urinaires -
PF aerogenes, aerogenes erwinia Laitiers septicémies
agglomerans herbicola
PF Haemophilus Bacille de pfeiffer - voies aériennes - infections
influenzae superieures pulmonaires et
ORL - septicémies
- méningites de
PF Yersinia matières fécales - adénites

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enterocolitica produits Laitiers - mesenteriques -
aliments contaminés septicémies
PF acinetobacter herellea vaginicola sol ; eaux -air -peau - diverses; sans
calcoaceticus, var, acinetobacter anitratus vagin, voes urinaires - prédominance
anitratus moraxiella anitratus voies aériennes nette
PF campylobacter vibrio fetus aliments contaminés - entérites -
fetus eaux - animaux de septicémies
compagnie
R Salmonella typhi Bacille d'Erberth - excreta humains - - fièvre typhoïde
Bacillus typhi eau - aliments
R salmonella - excreta humains - - paratyphoide
paratyphy A.B.C eaux - aliments
contaminés
R Flavobacterium -sol. eaux - - méningites
meningoseptecum humidificateurs, néonatales -
barboteurs a oxygène septicémies
- produits laitiers -
aliments contamines
R Legiondia -eaux -climatisation - maladie des
pneumophila légionnaires

7.ASPECT ECONOMIQUE : outre ce coût sanitaire des IAS,


facilement chiffrable (antibiotiques, prélèvements, prix de
journées...), il existe trois autres coûts impossibles à calculer,
variables mais loin d'être négligeables :
■ Un coût social qui représente l'extrahospitalier (traitements
complémentaires);
■ Un coût humain et familial (non-reprise de travail, perte d'emploi,
baisse de salaire, déplacements, dépressions).
■ Une IAS, quelle qu'en soit la nature, peut multiplier par 2 la
charge en soins infirmiers, par 7 les examens, par 3 le coût des
médicaments.
8. SURVEILLANCE DES IAS :
Seuls, le recueil des informations el leur analyse permettent
d'étudier les caractères épidémiologiques des infections, de
proposer des actions et
d'évaluer les résultats obtenus.
D'autre part cette analyse et cette surveillance sont des moyens de
sensibilisation des personnels.
Le choix d'une méthode
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C'est la taille de l‘établissement qui va guider le choix de la méthode


ainsi que les moyens dont on dispose pour recueillir les informations.
C'est le
CLIN qui définira les services ciblés (réanimation, néonatalogie,
hématologie, etc.), ou qui décidera d'une surveillance élargie à
l'ensemble de l'hôpital.
L'ensemble des méthodes sont regroupées en étude d'incidence ou
en étude de prévalence.
► l'étude d'incidence mesure les nouveaux cas d'infection survenus,
au cours d'une période donnée, chez des malades hospitalisés
pendant cette même
période (ce peut être calculé en semaine, en mois, en année). On
étudiera, par exemple, le nombre d'infections urinaires survenues
dans un service de réanimation pendant la période du 1°avril au
1°octobre.
► l'étude de prévalence mesure les cas d'infections sur un moment
ponctuel, c'est-à-dire un jour donné. Par exemple, on choisira de
relever le nombre d'infections urinaires dans une unité de médecine
au 8 avril.
A partir de ces données, diverses méthodes vont être utilisées à
l'hôpital.
1. La surveillance (incidence en continu)
donne des informations qui sont parcellaires mais permanentes. Elle
permet le calcul en continu du taux d'incidence. Elle sert de
« clignotant » dans un service, à condition que tous les acteurs
travaillent en partenariat, et permet de déceler une épidémie. Elle
est indispensable dans les services à haut risque infectieux.
2. L'ENQUÊTE D'INCIDENCE va permettre le calcul du taux des
infections sur une période plus ou moins courte. Elle va permettre
d'effectuer des comparaisons entre les périodes et d'ajuster les
moyens. Néanmoins, elle nécessite un suivi régulier pendant la
période concernée.
3. L'ENQUÊTE DE PRÉVALENCE est une photographie d'un jour
ou d'un moment donné qui va permettre d'apprécier l'ampleur du

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problème infectieux.
Elle va permettre le calcul du taux de prévalence. Mais elle passe
souvent à côté des épidémies.
4. LA DISCUSSION DES CAS D'INFECTION peut se faite dans
le cadre de l'activité habituelle du service, mais elle entraîne une
mauvaise estimation
de la fréquence des infections, ainsi que bien souvent, un manque
d'objectivité dans la définition du caractère nosocomial de
l'infection. Elle ne
Recueil des données : résumé de la surveillance
des IAS

9. CAT DEVANT UNE EPIDEMIE


► OBJECTIF : identifier l'IAS afin de mettre en place une
stratégie d'action qui stoppe le processus.
► Démarche :
- être informé rapidement ;
- identifier la cause;
- analyser les raisons ;
- établir une stratégie ;
- évaluer ;
- réajuster.
Cette démarche est très souvent mise en place par le CLIN
a. Être informé rapidement
Saisir l'information selon un circuit très précis,
l'épidémie étant définie par l'apparition de plusieurs cas

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simultanés dans un même endroit. Les équipes doivent être


suffisamment formées afin qu'il n'y ait pas de rétention
d'information par sentiment de culpabilité.
b. Identifier la cause :
 Définir les cas infectés avec précision.
 Décrire les cas dans le temps et l'espace en précisant
l'étendue géographique.
 Recueillir les caractéristiques générales des patients
atteints (âge, sexe, diagnostic original, signes cliniques,
signes biologiques à l'entrée,
interventions chirurgicales, traitement en cours).
c. Analyser les raisons
► Formuler des hypothèses :
 S'agit-il d'une épidémie réelle ou d'une fausse alerte
 S'agit-il d'un problème retrouvé de manière constante selon les
intervenants auprès des malades ?
 Quelle est la charge de travail ?
 Quelle est le mode de transmission de ces germes?
Toutes les données doivent être prises en compte pour parfaire
l'analyse et déterminer les mesures à mettre en place.
d. Établir une stratégie
Il ne faut pas attendre le résultat de cette enquête pour mettre en
place des mesures de prévention.
 Isolement et traitement des malades.
 Revoir les pratiques professionnelles :
- l'hygiène des mains;
- l'hygiène et la désinfection des locaux des matériels ;
- la préparation de l'opéré ;
- l'hygiène des malades;
-la qualité de soins;
- la sensibilisation, etc.
e. Évaluer

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Si les mesures s'avèrent efficaces, le retour de l'information est


important et formateur. Il permet d'évaluer la justesse des mesures
prises. .
f. Réajuster : Si l'épidémie persiste, si elle « reflambe », il
faudra recommencer la démarche et connaître le point de rupture
Prévention des IAS :
Précautions standard pour tous les patients
• Se laver les mains sans délai après tout contact avec du matériel
infectieux
• Utiliser si possible une technique sans contact
• Porter des gants lors de tout contact avec sang, liquides
biologiques, sécrétions, excrétions, muqueuses et objets contaminés
• Se laver les mains immédiatement après avoir retiré les gants
• Tous les objets piquants ou tranchants doivent être manipulés avec
le plus grand soin
• Nettoyer sans délai toute éclaboussure de matériel infectieux
• Assurer que le matériel de soins, les fournitures et le linge
contaminés par du matériel infectieux sont soit éliminés, soit
désinfectés ou stérilisés entre chaque patient
• Assurer une manipulation appropriée des déchets
• Si on ne dispose pas de machine à laver pour le linge souillé par du
matériel infectieux, on peut le faire bouillir.

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III/soins et hygiène

A/ LES ANTISEPTIQUES
1. Définition : (du grec "anti" : contre et "septikos" dérivé de
"sepein" : corrompre) «Substances antibactériennes non spécifiques
agissant globalement et rapidement sur les bactéries, les virus, les
champignons et les spores. Elles s'appliquent en milieu vivant. On les
dira bactéricide, fongicide, virucide (ou virulicide), sporicide »1.
2. Historique :
De tous temps, la lutte contre les maladies infectieuses a tenu une
place importante. Bien avant que le mot antiseptique ne soit employé,
de nombreuses substances sont utilisées pour éviter le risque de
contamination
Dans l'Antiquité déjà on savait lutter contre les phénomènes de
putréfaction ou d'altération des matières organiques et des aliments
grâce à l'utilisation de certaines épices, d'essences, d'huile végétale.
Chez les Égyptiens, c'était une gloire que d'obtenir un poste à la
conservation des cadavres.
Hippocrate recommandait le vinaigre et le vin pour traiter les
infections cutanées et les blessures.
C‘est au 1750 que le mot antiseptique fut employé par PRINGLE.
Ce médecin militaire écossais, classa un grand nombre de substances
appliquées sur la peau et les plaies (camphre, acides...). C‘est
également à cette période que furent découvertes les principales
molécules encore utilisées actuellement.
Au XIXe siècle, plusieurs produits encore employés de nos jours
étaient utilisés tels que :
- les produits iodés ;
- la solution d'hypochlorite ou liqueur de Labarraque.
Le véritable précurseur le l'antisepsie a été Semmelweis. Cet
obstétricien hongrois, préconisera le lavage des mains avec une
solution d'hypochlorite, pour ses étudiants. En effet ceux-ci
sortaient directement des salles de dissection

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pour venir en maternité examiner les femmes. On vit ainsi le taux de


mortalité baisser de 27 à 0,2 %.
1789 : BERTHOLLET (1748-1822) chimiste français, découvrit les
hypochlorites. Il les développa dans le petit village de JAVEL
3. Les effets des antiseptiques
Les agents Antimicrobiens exercent leurs actions selon différents
modes. Ils auront donc différents effets. Ils peuvent :
- être bactériostatiques, ils vont inhiber la croissance des bactéries;
-être bactéricides, ils ont une action létale, c.-à-d. Tuent les
bactéries;
-être sporicides, ils vont détruire les spores bactériennes plus
résistantes
- avoir une action sur les cellules fongiques qui soit inhibitrice
(fongistatique) ou bien leur action sera létale et ils seront dits
fongicides ;
-de rares produits sont virucides, capables de détruire les
particules virales.
Le mécanisme d'action des produits varie d'une famille
d'antiseptiques à l'autre : coagulation des organites intracellulaires,
altération de la membrane,…
Selon leur nature et leur concentration, les antiseptiques et
désinfectants ont une ou plusieurs cibles à l'intérieur de la cellule.
Ils doivent donc traverser la paroi cellulaire pour exercer leur
action.
NB :
 Les antiseptiques ne sont pas stérilisants, ils réduisent
temporairement sur la peau et les muqueuses le nombre de
micro-organismes
 le Les antiseptiques ne sont pas des antibiotiques
-L'antiseptique agit d'une manière brutale et peu ou non
spécifique d'un germe; cette action dépend d'ailleurs de sa
concentration. Il agit rapidement et la bactéricidie est obtenue en
quelques minutes, mais il doit agir à la température ambiante et
non pas forcément à 37 °C

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-L'antibiotique, au contraire, a une action sélective sur les


bactéries. Sa cible est précise. Il agit lentement et les effets ne
sont souvent observables qu'au bout de quelques heures. Les
concentrations actives peuvent être faibles
-les antibiotiques admissibles par voie générale doivent être
actifs à 37 °C.
-l'antibiotique à administrer au patient fera toujours l'objet
d'une prescription médicale tandis que l'utilisation d'un
antiseptique s'inscrit dans un protocole infirmier validé
4. Les facteurs influençant l'activité des antiseptiques
Les études sur ce sujet sont encore incomplètes. Néanmoins les
données sont très claires.
► Influence de la concentration :
Un antiseptique n'a pas la même action et qu'il lui faut plus de temps
pour agir selon qu'il est trop ou pas assez dilué. Les présentations
actuelles sont en général prêtes à l'emploi afin
► Influence de la température.
L'utilisation des antiseptiques à la température ambiante permet
d'agir au moment de la croissance maximum des germes (entre + 3 °C
et + 65 °C)
► Influence du pH.
Aux valeurs moyennes voisines de la neutralité (5,5 à 8,5), il
n'interfère généralement pas avec la physiologie cellulaire. Il peut
cependant modifier totalement l'activité des antiseptiques.
► Influence des protéines.
Dans la plupart des cas, la présence de protéines est un facteur
défavorable à l'activité des antiseptiques, d'où l'intérêt de nettoyer
une plaie avant de la désinfecter.
5. Les effets secondaires et la toxicité des antiseptiques
Comme toute molécule étrangère à l'organisme, les antiseptiques
peuvent entraîner des troubles locaux ou généraux.
► Toxicité générale : Elle est identique à celle des autres
médicaments :
-toxicité aiguë après ingestion et injection par différentes voies ;

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- toxicité chronique;
- pouvoir mutagène, tératogène et carcinogène.
► Toxicité cutanée Elle se manifeste plus ou moins rapidement et
conduit à des réactions locales plus ou moins importantes :
- irritation cutanée ;
- sensibilisation de contact;
- photosensibilisation;
- urticaire de contact ;
-changement de pigmentation (vitiligo : Affection cutanée
caractérisée par une perte localisée de la pigmentation produit par
les phénols mélanocides) ;
- production d'érythèmes, retard de cicatrisation,
atteinte des phanères.
6. Classification des antiseptiques
L'application d'un antiseptique n'est pas un soin à banaliser. Il
relève d'une prescription médicale ou d'un protocole établi et validé.
6.1. Les ammoniums quaternaires
 ont surtout une action bactériostatique,
 l'action bactéricide peut être augmentée dans des conditions
favorables, par exemple un pH alcalin, ou une température à 17
°C.
 Ils ont une action détergente et moussante.
 Leur toxicité relativement faible peut s'avérer dangereuse en
injection.
 sur le plan local, ils peuvent entraîner des réactions cutanées.
 Ils se retrouvent dans des spécialités à base de :
- chlorure de benzalkonium;
- bromure de cétrimonium;
- bromure de cetherxonium.
 Ces spécialités sont utilisées dans des domaines variés :
ophtalmologie, oto-rhino-laryngologie, dermatologie,
gynécologie.
 Ils sont utilisés en solution aqueuse ou alcoolique.
6.2. La Chlorhexidine ;

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 appartient à la famille des biguanides.


 C'est un compose" essentiellement antibactérien; il est
bactéricide à raison de 50 à 800 mg/L selon le fabricant,
 il a une légère action fongistatique.
 C‘est un composé peu toxique. Les solutions à 1 % sont bien
tolérées par la peau mais les muqueuses et les séreuses sont
irritées par les solutions titrant plus de 0,02 %
 Elle est déconseillée en cas de lésions des méninges, de
cerveau ou du tympan.
 les formes galéniques rencontrées sont :
- solutions aqueuses à 20 % ;
- solutions hydro-alcoolique;
- solutions moussantes (scrub Brousse épaisse) ;
- solutions ophtalmiques ;
-solutions pour lentilles cornéennes;
- gouttes auriculaires ;
- collutoires ;
- bains de bouche.
 Il faudra éviter l'incompatibilité avec les tensio-actifs :
savons, détergents anioniques et surfactifs non ioniques.
 il faudra conserver les préparations commercialisées à l'abri
de l'air, de la lumière et à température inférieure à 25 °C.
6.3 Les composés phénoliques
 certains sont utilisés depuis l'Antiquité sous forme de
produits naturels (huiles essentielles, goudrons, etc.).
 sont dérivés du phénol ou acide phénique.
 très peu utilisé aujourd'hui en antisepsie.
 Les biphénols, en particulier l'hexachlorophène, ont été
largement diffusés sous la forme de produits d'hygiène
(dentifrice, déodorants, etc.)
 inscrit au tableau C des substances vénéneuses
et son emploi dans les cosmétiques et produits d'hygiène
corporelle n'est possible qu'à des concentrations autorisées.
 les principales formes galéniques sont :

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- les préparations à base d'hexachlorophène ;


- les crèmes, les pommades, les poudres ;
- les préparations contenant du tricolsan.
 Les préparations contenant de l‘hexachlorophène ne
doivent pas être appliquées sur les muqueuses, les brûlures, les
lésions cutanées, ainsi que sur de grandes surfaces en
pansement occlusif.
 Elles doivent être évitées chez le nourrisson et surtout les
prématurés.
 Après application des savons et des émulsions, un rinçage
soigneux s'impose.
6.4 Les carbanilides
Dérivés biologiques, ils ont été retenus pour leur propriété
antimicrobienne.
Deux composés seulement sont utilisés :
- le triclocarban;
- le clofucarban.
 Leur stabilité est médiocre surtout après chauffage.
 essentiellement bactériostatiques.
 Le triclocarban est peu toxique, ni irritant ni sensibilisant.
 Les formes galéniques utilisées sont :
- la pommade à 2 % ;
- la poudre dermique à 1 %;
- la mousse à raser à 1 % ;
- les savons à 1 % ;
- les solutions pour usage externe à 0,5 % et 1 %.
 Les savons, les mousses à raser, les solutions sont employés
tels quels ou dilués selon les indications et leur application doit être
suivie d'un rinçage
soigneux.
 Les solutions, même diluées, ne doivent pas être utilisées pour la
toilette vaginale avant l'accouchement ni chez le nouveau-né.
 Chez le nourrisson, il est impératif de respecter les taux de
dilution indiquée et de toujours bien rincer.

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 Une précaution importante est à prendre : éviter la chaleur qui


libère la chloroaniline toxique.
 L'eau utilisée ne doit donc pas être chaude; en aucun cas, on
imprégnera des linges qui doivent être ensuite lavés à chaud ou
stérilisés.
6.5. Les alcools
Parmi les nombreux alcools, plusieurs ont des propriétés
antiseptiques, en particulier l'alcool éthylique ou éthanol.
 Ils sont utilisés en solution aqueuse pour l'antisepsie de la peau et
la désinfection du matériel médico-chirurgical.
 Ce sont des substances non colorées, s'évaporant rapidement,
d'un coût relativement faible et pouvant être utilisées en tant que
solvants d'autres antiseptiques.
6.6 Les oxydants
 Les halogènes et dérivés sont des agents antimicrobiens et
antiviraux très efficaces.
 On peut les diviser en deux groupes suivant leur emploi :
- le chlore, le brome et le fluor, surtout employés comme
désinfectant ;
- l'iode, largement utilisée comme antiseptique.
Les plus utilisés étant surtout le chlore et l'iode, ils sont disponibles
sous forme de produits composés divers dont les principaux sont les
suivants :
►Pour le chlore :
- soluté neutre d'hypochlorite de sodium : c'est le soluté de Dakin ;
- la liqueur de Labarraque;
- les chloramines.
► Pour l'iode :
- la teinture d'iode : soluté alcoolique à 5 %;
- l'alcool iodé : solution d'iode à 2 % dans l'alcool à 70°;
- les solutés aqueux iodo-iodurés à 1 % (lugol).
 Les iodophores sont des combinaisons d'iode avec un agent
organique solubilisant qui libère lentement et progressivement
l'iode par simple dilution dans l'eau.

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 L'activité des halogènes est grande et stable ;ce sont des


antiseptiques fortement bactéricides, même à faible
concentration. L'action bactéricide est obtenue en quelques
secondes ou quelques
minutes. Notons cependant qu'en présence de matières
organiques, il y a consommation de chlore ou d'iode par ces
éléments et la concentration
active sur les micro-organismes est diminuée.
 Comme tout produit étranger, les halogènes peuvent présenter
certains caractères de toxicité :
- les solutions chlorées sont irritantes à forte concentration, mais
les solutés titrant 5 degrés chlorométriques sont sans inconvénients
pour la peau, (Dakin;)
- les dérivés iodés sont mieux tolérés par la peau et les muqueuses.
 Il faut savoir que l'ingestion de 30 à 250 mL de teinture d'iode
entraîne la mort dans un état de choc.
 En solution alcoolique, l‘iode est irritant pour la peau et les
muqueuses
mais en solution aqueuse, l'irritation est moins marquée.
 Les iodophores sont peu irritants.
 on n'emploiera pas l'iode ni ses dérivés même en application
locale chez les malades présentant une allergie à l'iode
d'endocrinologie, chez les personnes présentant des problèmes
de thyroïde, chez les enfants de
moins de 30 mois et chez les grands brûlés.
 ► Formes galéniques et mode d'emploi :
 Les antiseptiques chlorés sont employés en solution aqueuse
(essentiellement le Dakin) pour le nettoyage des plaies et les
irrigations.
 L'iode est utilisé en solution aqueuse ou en teinture à 1 % ou 2
%. On lui préfère la polyvinylpyrrolidone iodée, mieux tolérée
et présentant une
gamme plus large.
 très important : l'incompatibilité de l'iode avec le mercure.

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► Les autres oxydants les plus connus sont :


- l'eau oxygénée ;
- le permanganate de potassium en solution à 0,01 %;
- le peroxyde de zinc.
 Outre leur action antiseptique, ils ont une action cicatrisante
et asséchante grâce à l'oxygène qu'ils libèrent.
 Ils réagissent avec les protéines et ont la propriété de changer
l'environnement qui devient ainsi impropre à la croissance des
micro-organismes, notamment des anaérobies stricts.
 Leur usage est réservé au lavage et à l'irrigation des plaies.
 On emploie l'eau oxygénée à 10 volumes car elle est peu
irritante.
 Le permanganate de potassium est employé en solution aqueuse
à 0,01 % en bain et en pulvérisation ou en pansement humide.
 Le peroxyde de zinc est employé en poudre ou en pommade au
niveau des
plaies, ulcères, dermatoses suintantes, érythème fessier des
nourrissons et des brûlures.
 Les oxydants sont fortement inactivés par les matières
organiques. Les
6.7. acides
Éléments physiologiques des êtres vivants, les acides ont des
propriétés antiseptiques et sont utilisés pour la conservation des
aliments. Les acides possédant des propriétés antiseptiques sont des
acides organiques :
- acide acétique : employé en solution aqueuse à 1 % ou dans les
savons liquides ;
- acide borique : employé sous forme d'eau boriquée à 3 %, de
vaseline borique à 10 %, ou de glycérine boriqué à28%;
- acide lactique : caustique il est employé en solution à 1 %;
- acide phénique ;
- acide phosphono-acétique, en solution à 5 %, il est utilisé pour ses
propriétés antivirales;

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-acide salicylique, acide benzoïque : employés associés en solution


aqueuse à 0,017 % pour le traitement des brûlures et des plaies
atones;
- acide tartrique : constituant de solutions antiseptiques utilisées
comme savon;
- acide trichloracétique : il est employé localement l %.
6.8. Les dérivés métalliques
Les Anciens connaissaient déjà les propriétés antiseptiques de l'or,
du mercure et du cuivre puisqu'ils étaient employés dès l'Antiquité.
Leurs effets toxiques les ont fait quelque peu délaisser. Néanmoins,
aujourd'hui, persistent certains dérivés du mercure et de l'argent,
encore très utilisés.
 Les dérivés mercuriels
 sont incompatibles avec les dérivés iodés et les halogènes.
 Actifs essentiellement sur les bactéries
 leur activité bactéricide est influencée par la présence de
protéines.
 Il existe quelques intoxications mercurielles destinés à l'agri-
culture ont provoqué de graves accidents.
 Les oxydes sont réservés à l'ophtalmologie et les dérivés
organo-mercuriels sont appliqués en ophtalmologie mais
également en dermatologie et en gynécologie.
 Les dérivés de l'argent : Déjà dans l'Antiquité on traitait l'eau
de boisson
par l'argent métallique. Dans les préparations pharmaceutiques,
l'argent est associé On dispose de plusieurs composés :
- l'argent colloïdal ;
- les protéinates d'argent ;
- le nitrate d'argent, toujours d'actualité et présenté sous forme de
crayons.
 Plus récemment (depuis 1968) un nouveau composé est proposé
dans le traitement des brûlés : l'argent sulfadiazine.
 En eau distillée, l'argent a un pouvoir bactéricide, notamment
sur les bactéries à gram-négatif.

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 L'argent est aussi un antifongique.


 Les sels d'argent sont irritants pour la peau et la cornée.
 Il faut éviter l'utilisation de l'argent sulfadiazine chez les
sujets sensibilisés aux sulfamides.
6.8.1. Les dérivés du cuivre et du zinc : C'est au XVIIIe siècle que
Dalibour composa les solutés qui portent son nom. La fameuse eau de
Dalibour ainsi que les crèmes et les pommades comportent une
association de sulfate de cuivre et de sulfate de zinc. Ce sont des
préparations antiseptiques
6.8.2. Les colorants : On connaît bien dans certaines dermatoses
suintantes l'utilisation du bleu de méthylène (le vert de méthyle et le
cristal violet).
6.9. Les antiseptiques divers : On trouve l'hydroxy-8-quinoléïne et
ses dérivés
qui sont bactériostatiques et antifongiques, en particulier vis-à-vis
du Candida albicans.
 L'hexamidine est un produit incolore actif sur les cocci à gram
positif en particulier les staphylocoques et les champignons
notamment le Candida albicans. Elle est utilisée pour la peau et
les muqueuses et particulièrement indiquée dans le traitement
de la furonculose.
 L'hexétidine est surtout utilisée dans le traitement des
affections bucco-pharyngées.
Tableau récapitulatif de l'activité microbicide des antiseptiques.
FAMILLES BACTERICIDE (NFT 72-152, 72-171, EN 1040) COMPOSANT
GRAM + GRAM-
type type type COLI MYCOBACTERIUM
STAPHYLO STREPTO PSEUDOMONAS
Halogénés + + + + + + + + + + + + + + alcool iodé PVP I
iodés +
Halogénés + + + + + + + + + + + + + + inactivé par hypochlorite
chlorés + les protéines
Alcool + + + + + + + + + + + + + + inactivé par alcool à 70°
+ les protéines
Biguanides + + + + + + + + + + - Chlorhexidine
+
Ammoniums + + + + + + + + + + + + + inactivé par cetrimide
quaternaires + les protéines (chlorure de
benzalkomium)

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Métalliques + + + + + + + + + - organo-mercuriels
+
Carbanilides - - + - - tridocarban
Diamidines + + - - - hexamidine
FAMILLES FONGICIDIE (NFT 72- VIRUCIDIE (NFT 72- COMPOSANT
202, EN 1275) 180, NFT 72-181)
LEVURE MOISISSURE VIRUS
S S
Halogénés iodés + + + + + + + + + alcool iodé PVP I
Halogénés chlorés hypochlorite
Alcool + + + + + + + alcool à 70°
Biguanides + + - - Chlorhexidine
Ammoniums + + + + + + + cetrimide chlorure de
quaternaires benzalkomium
Métalliques + + + + + + + organo-mercuriels
Carbanilides - - - tridocarban
Diamidines - - - hexamidine

7. Incompatibilités
Un principe est à respecter : on ne mélange jamais les antiseptiques
entre eux.

8. Recommandations pratiques
 vérifier la date de péremption.
 indiquer la date d'ouverture sur le flacon.
 fermer le flacon après chaque manipulation.
 respecter la durée d'utilisation du produit après son ouverture
 manipuler avec précaution (ne pas toucher l'ouverture du flacon
afin d'éviter toute contamination).

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 conserver à l'abri de la lumière et de la chaleur (notamment les


produits inflammables).
 limiter le stockage en grande quantité dans les postes de soins.
 utiliser de préférence des doses unitaires ou petites
conditionnements.
 jeter les flacons utilisés à la sortie du patient.
 de respecter les recommandations d'utilisation du fabricant, à
savoir :
- la concentration active;
- le temps de contact;
- la nécessité d'opérer sur peau humide ou sèche;
- l'existence d'incompatibilité ou d'antagonisme.

B/LES DESINFECTANTS
1. Généralités-définitions :
Trop souvent confondus avec les antiseptiques, les désinfectants ont
une destination bien spécifique.
Le désinfectant est «un produit capable d'éliminer, ou de tuer, par
action directe, les micro-organismes indésirables ou d'inactiver les
virus lorsqu'ils sont portés par des milieux ou des surfaces inertes
»(1).
« Un désinfectant est un produit contenant au moins un principe
actif doué
de propriétés antimicrobiennes et dont l'activité est déterminée par
un système normatif reconnu »(2). Et peut en outre présenter des
caractéristiques supplémentaires :
-fongicidie
-virucidie
- sporicidie
Le désinfectant est utilisé pour désinfecter les sols, les surfaces, le
matériel, ainsi que l'air ambiant.
Le désinfectant n'est pas un produit stérilisant, il détruit les germes
in situ, c'est-à-dire qu'il doit réduire de 105 le nombre de bactéries
présentes au moment de l'emploi

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2. Classification des désinfectants


2.1. Les oxydants
2.1.1. L’ozone agent de désinfection réservé à l'usage industriel.
2.1.2. L'acide peracétique, oxydant très puissant
 s'emploie avec beaucoup de précautions.
 Très efficace lorsqu'il est employé au l/.5e dans l'eau, en
pulvérisations, dans une enceinte bien close et avec une demi-heure
de contact
 utilisation tamponné pour la désinfection de haut niveau
des DM
 a une activité bactéricide, fongicide, virucide et
sporicide en 5 minutes.
 nécessitent le port de gants et de lunettes, mais pas de
précautions spécifiques, de plus ils sont biodégradables.
 Il faut éviter de respirer l'acide peracétique, même
dilué, et porter des gants et des lunettes.
 Le gaz explose violemment lorsqu'il est porté à une
température de
100 °C; son utilisation est donc très restreinte.
(1) : AFNOR : Association Française de Normalisation. Créée en
1929, organisation officielle en charge des normes en France.
(2) : SFHH : Société française d'hygiène hospitalière
2.2. Les chlores : Ce sont les hypochlorites de sodium, mieux
connu
sous le nom d'eau de Javel, ainsi que différents composés
 Les produits chlorés sont détruits par la présence de substances
organiques
 Les objets à désinfecter par le chlore doivent avoir subi au
préalable un bon nettoyage
 la désinfection par le chlore nécessite des doses plus faibles sur
un objet nettoyé, beaucoup plus efficace qu'avec de fortes doses
sur un objet sale.
 les doses d'emploi de l'hypochlorite de sodium, c.-à-d. d'eau de
Javel à 9° chlorométrique(1).

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Pour un seau de 10 litres d'eau :


-sur une surface propre : surface - objet – légumes-linge = 1 verre
mesure de 200 ml d'eau de Javel;
- sur des surfaces douteuses : 2 verres mesures soit 400 ml;
-sur des eaux usées, matières fécales, urines, déchets = 3 verres
mesures pour
 Le contact doit être assuré pendant un minimum de 15 à 30
minutes. Le
2.3. Aldéhydes : Ce sont les plus intéressants des antimicrobiens
pour surfaces inertes.
 Les aldéhydes vont s'attaquer à la vie même des micro-
organismes
 Le résultat ne peut être atteint qu'avec un taux d'humidité de
50 %
ainsi qu'une température entre 45 °C et 55 °C.
2.3.1. L'aldéhyde formique (formol)
 titre varie entre 40 et 50 %.
 On l'utilise par évaporation à chaud, Les vapeurs ainsi
obtenues sont très irritantes et seront neutralisées par le
gaz ammoniac.
2.3.2. Le glutaraldéhyde
 Possède une action bactéricide et fongicide.
 Il présente une action sporicide employé seul à 2 ou 2,5 %
avec un temps de contact de 4 heures minimum. est virucide.
 Utilisé dans la désinfection poussée des matériels
thermosensibles (endoscopes). Les bains d'emploi se
conservent entre deux à trois semaines selon le degré de
salissure du bain.
 Lors de l'utilisation, le personnel devra porter des gants, un
masque et des lunettes de protection. En service
d'endoscopie, le bac de
(1)Le degré chlorométrique D d‘une eau de Javel est le volume
de Cl2(g) libéré (dans les conditions normales de température et
pression) lors de la réaction :

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2.4. Les alcools


Ce sont les alcools dénaturés, éthyliques, méthylique ou propylique.
 On utilise surtout l'alcool éthylique.
 Il est bactéricide et fongicide.
 Toutefois, il n'est pas actif sur les formes sporulées des
bactéries.
 Son efficacité réduite en présence de matières organiques.
 On peut évoquer le risque d'une intoxication éthylique par
l'emploi abusif de l'alcool éthylique en désinfection.
2.5. Les acides et les bases forts
 Employés très dilués, ce sont des nettoyants et des
désinfectants efficaces, mais leur action décolorante,
corrosive est irréversible.
 en collectivité, leur présence à l'état concentré peut être un
danger.
2.6. Les phénols
 ils sont très peu solubles dans l'eau;
 ils sont néanmoins actifs sur les bactéries et même sur le
bacille tuberculeux (Mycobacterium tuberculosis).
 On utilise des dérivés solubles tels que le crésyl, le crésylol, le
lysol, etc.
 Le crésyl est très efficace en émulsion aqueuse pour les
toilettes, vidoirs, siphons ainsi que sur les excréta.
2.7. Les biguanides : plus exactement la Chlorhexidine,
 Son spectre d'activité désinfectante et antiseptique est
identique.
 C'est un des rares produits utilisés aussi bien comme
antiseptique que comme désinfectant.
 Il est très utilisé dans la désinfection des lentilles
cornéennes.
2.8. Les tensioactifs : Aussi appelés surfactant.
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 une grande famille que l'on peut classer de la manière


suivante :
 les tensioactifs cationiques, synthétisés à partir de produits
pétroliers. Ils sont désinfectants bactériostatiques et
nettoyants (ce sont les ammoniums quaternaires);
 les tensioactifs anioniques, non ioniques, simplement nettoyants
2.9. L'acide peracétique
 utilisé comme désinfectant des dispositifs médicaux.
 Il a la propriété de ne pas fixer les protéines,
(particulièrement intéressant dans la gestion du risque de «
Prion ».
 Il a un fort pouvoir « oxydant
 possède un spectre antimicrobien large recouvrant
l'ensemble
des groupes microbiens avec un temps d'action court, même
à faible concentration.
 Il est actif en présence de matières organiques.
 Son effet n'est pratiquement pas diminué par la présence de
sang.
2.10. Les huiles essentielles ou essences balsamiques
 l'utilisation remonte à l'origine de la médecine.
Conclusion :
Il est évident qu'aucun procédé de désinfection n'atteindra l'absolu
de la stérilisation (voir Stérilisation) mais l'efficacité d'une
désinfection bien menée, avec sérieux et respect des protocoles
établis conduira à un abaissement suffisant des germes sur du
matériel, des sols et de surfaces. Le but de cette opération est de
diminuer les germes commensaux et surtout de tuer les germes
pathogènes.
3. critères de choix d’un désinfectent :
 normes : afnor, iso, etc
 connaitre la nature du support inerte (surfaces, linge,
excréta, matériel).

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 Connaître l'écologie microbienne de l'hôpital ou du centre de


soins
 odeur (agréable, non toxique) ;
 pouvoir non allergisant ;
 rapidité d'action-efficacité ;
 solubilité dans l'eau ;
 stabilité en solution tant diluée que concentrée ;
 pH;
 compatibilité avec la dureté de l'eau;
 effet anticorrosion pour les matériels médico-chirurgicaux ;
 ininflammabilité ;
 La biodégradabilité.
 spectre d'activité (pouvoir antimicrobien le plus large)
 Rémanence : (son activité se prolonge plusieurs heures)
 Préférer des doses unitaires
4. Précautions d’emploi des désinfectants
Dans tous les cas, il faudra suivre les recommandations du fabricant.
 Quantité d'eau : la dilution
 La température : eau trop chaude fera souvent volatiliser le
principe actif.
 Les doses : les surdosages peuvent entraîner des dégradations
du matériel et provoquer des allergies.
 porter des gants de ménage en caoutchouc qui seront lavés et
rincés dedans et dehors afin d'éviter le développement des
champignons.
 les présentations en spray sont de moins en moins utilisées du
fait des dispersats dans l'air ambiant et de la toxicité pour le
personnel.

Tableau : type d‘action et mode d‘emploi des principaux


désinfectants

Principe actif Type Incompatibilité Précautions Emplois possibles


d'action d'emploi

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Dérivés chlorés rapide • matières solutions instables surfaces : plans de travail,
organiques • S. action corrosive sols, murs matériel
détergents • eau sur les métaux d'hébergement : mobilier,
chaude • eau dure irritants à fortes chariots de salubrité
concentrations sanitaires
Dérivés iodés rapide • matières toxicité cellulaire bouchons des flacons de
organiques solutés massifs
Aldéhydes lente • matières solutions instables surfaces et matériel
Formaldéhyde potentialisation organiques • cytotoxicité d'hébergement «
par la chaleur ammoniaque • importante désinfection terminale » -
et l'humidité hypochlorites • irritante solutions couveuse linge, petit
Glutaraldéhyde rapide phénols stables 1 semaine matériel médico-chirurgical
toxicité cutanée à en étuve et autoclave a
forte formol
concentration matériel médico-chirurgical,
instrument
Phénols intermédiaire • matières odeur forte, instruments pollution
organiques • irritante toxicité atmosphérique (spray)
plastiques • cellulaire
caoutchouc
Chlorhexidine rapide • matières instruments lentilles de
organiques • liège, contacts
coton • détergents
anioniques et
cationiques
Acide rapide instable lorsque dangereux pour la dispositifs médicaux
peracétique dilué peau et les sensibles à la chaleur
muqueuses à forte
concentration
action corrosive
sur les métaux
risque d'explosion
et d'incendie

C/DETERGENTS
« On ne désinfecte que du propre. »
1. Généralités
« Les détergents sont des « produits nettoyants » ne contenant pas
de substance antimicrobienne (hormis pour un effet conservateur),
leur but est donc de réaliser la détergence.

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Ces produits sont destinés aux surfaces et matériaux inertes,


instruments et matériels médico-chirurgical »1.
La détergence est le processus selon lequel des salissures
(souillures) sont enlevées et mises en solution ou en dispersion. Au
sens ordinaire, la détergence a pour effet de nettoyer les surfaces.
Elle est la résultante de plusieurs phénomènes physico-chimiques.
En conséquence, il s'agira d'exercer une action efficace de
nettoyage afin de préparer surfaces et matériel à la désinfection.
La seule action de l'eau est insuffisante; aussi, ce seront les savons
et/ou les détergents de synthèse associé a celle-ci qui vont remplir
cette fonction et augmenter le pouvoir mouillant de l'eau.
2. Paramètres de choix d'un détergent
- tensioactivité2
- pouvoir mouillant ;
- solubilisation des matières organiques;
- effet dispersant ;
-additifs divers;
-pH;
- activité anticorrosion.
a. La tensioactivité
La tensioactivité d'un produit est la spécificité qu'a ce produit à
augmenter le pouvoir mouillant de l'eau.
Expérience :
Si l'on met un fil de laine dans un verre d'eau : le fil reste en
surface.
Si l'on met un fil de laine dans un verre d'eau additionnée d'un
détergent type produit à vaisselle) le fil se gorge d'eau et descend
au fond du verre. On a donc, grâce, au produit, augmenté le pouvoir
mouillant de l'eau.
2.1. Classification des détergents : (Les tensioactives)
(1) : définition de SFHH
(2) : Aptitude des corps mis en solution à modifier la tension
superficielle...

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(3) : L‘eau dure (≠ eau adoucie) est une eau chargée en ions calcium
et magnésium responsables de la formation du calcaire. Elle se
définit par sa forte teneur en calcaire. Le terme « eau dure » ne
concerne pas la potabilité mais le titre hydrométrique (TH)>10
milligrammes de calcaire.
 Les tensioactifs cationiques (les ammoniums quaternaires).
o Ils ont une affinité pour les textiles et les cheveux.
o Ils moussent volontiers,
o ont un pouvoir mouillant relativement faible et sont
moins efficaces en eau pure que les anioniques.
 Les tensioactifs anioniques
o Ce sont essentiellement les savons.
o Les savons alcalins classiques peuvent faire
disparaître
l'enduit gras superficiel cutané qui a pour rôle de prévenir la
déshydratation de la peau par évaporation. D'autre part,
o les savons alcalins augmentent le pH de la peau et
diminuent la résistance cutanée à l'infection.
o Ils sont incompatibles avec les ammoniums
quaternaires et la Chlorhexidine
o A l'hôpital on préférera les savons liquides
 Les tensioactifs amphotères
o Ils renferment à la fois des groupements acides et
des groupements basiques compatibles avec tous les autres
tensioactifs.
o Ils sont de très bons détergents moussants dont le
pouvoir mouillant est intéressant quel que soit le pH.
 Les tensioactifs non ioniques
o Leur bonne tolérance cutanée fait qu'ils sont
actuellement parmi les plus utilisés.
o Ils sont compatibles avec les tensioactifs
anioniques,
cationiques et amphotères.

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o Ils moussent peu, et leur pouvoir mouillant et


émulsionnant est excellent.
 Les additifs divers : on adjoindra des additifs divers tels
que :
- des abrasifs pour les surfaces;
- des décolorants pour taches rebelles bleuissant le linge ;
- des azurants optiques : correcteurs ;
3. Détergents désinfectants
La désinfection des sols, des surfaces et des instruments médico-
chirurgicaux nécessite, afin d'être efficace, plusieurs opérations : -
la détergence; - le rinçage ; - la désinfection. Trois opérations qui
demandent beaucoup de temps.
Les industries ont résolu ces problèmes en fabriquant des produits
qui réalisent ces opérations en une seule : les détergents-
désinfectants. Ce sont des produits tels que des aldéhydes ou des
glutaraldéhydes, où des biguanides sont associés à des amphotères
ou à des ammoniums quaternaires.

D/BIONETTOYAGE
1. Généralités :
Le terme bionettoyage désigne l'ensemble des opérations réalisées,
afin d'assainir un environnement. Le bionettoyage permet de réduire,
voire de supprimer, les micro-organismes présents dans un milieu,
N‘importe quel objet immergé dans un milieu aqueux ne tarde pas à
se recouvrir d'un biofilm (manteau bactérien se développant sur une
surface plane ou non).
Par exemple, la plaque dentaire est un biofilm à l'origine de caries.
Les staphylocoques (bactéries commensales de la peau) sont
particulièrement adhésives sur les cathéters, les prothèses, les
lentilles de contact...
Le biofilm confère aux bactéries un accroissement de propriété de
résistance.
Le bionettoyage présente trois aspects :

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1. l'assainissement : c'est le ménage, et l'élimination de toute


souillure ainsi que des déchets polluants.
2. Le nettoyage-désinfection : débarrasser les surfaces des
germes résidents et transitoires.
3. La maintenance : une bonne conservation des locaux et des
revêtements.
L'entretien d'un hôpital devrait être envisagé lors de sa conception :
o Les revêtements des murs seront lisses et résistants.
o Les sols seront choisis :
- en fonction de la nature du trafic;
- avec une surface lisse et compacte ;
- ils permettront une isolation thermique, voire phonique ;
- ils auront une bonne résistance aux produits chimiques;
- ils devront être antidérapants;
- ils devront être résistants au feu;
- ils répondront aux normes en vigueur, par exemple •
U = résistant à l'usure;
P =résistant au poinçonnement ;
E =résistant à l'eau ;
C =résistant aux produits chimiques.
Les sols regroupant actuellement le maximum de qualités sont les
thermoplastiques et particulièrement les PVC avec joints soudés,
La technique
1.1. MOBILIER : il sera débarrassé chaque jour de la poussière à
l'aide d‘une chiffonnettes humide.
1.2. LES SOLS : ils seront balayés, puis lavés.
Le balayage : dans tous les cas, il faudra proscrire le balayage à sec.
On pratiquera un balayage humide avec :
o soit une gaze a usage unique pré imprégnée jetée après usage
o soit une mousseline de coton lavée et séchée chaque jour.
On aura soin, de prendre une gaze par jour et par chambre.
Le lavage sera effectué :
o soit par des serpillettes changées à chaque chambre;
o soit par la technique dite « des deux seaux » :

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 la serpillière est trempée dans l'eau additionnée de


détergent ;
 on procède au lavage ;
 la serpillière est rincée dans l'eau claire;
 la serpillière est rechargée en produit.
2. Critères d‘efficacité :
 Respecter le travail de l‘agent de service : ne pas marcher
sur une surface mouillée
 Se tenir, être tenu, informé des divers produits utilisés ainsi
que de leur procédure d‘application
 Avoir défini les secteurs à risque
 Aller du plus propre vers le plus sale
 Aller du moins contaminé au plus contaminé
3. Le contrôle de l'efficacité : des prélèvements de surfaces.
 poser des boîtes de gélose à des endroits préalablement
choisis,
 au moins vingt à trente minutes afin de laisser agir
Degré de classification des locaux hospitaliers selon le risque
infectieux

1 2 3 4
♦ hall ♦ circulation ♦ pédiatrie ♦ néonatalogie
d'honneur ♦ halls ♦ soins intensifs ♦ bloc opératoire
♦ bureaux ♦ ascenseurs ♦ urgences ♦
♦ services ♦ montées ♦ salle de travail immunodéprimés
administratifs d'escaliers ♦ secteur ♦ service
♦ services ♦ salles d'hospitalisation greffes
économiques ♦ d'attente court séjour ♦ service brûlés
services ♦ consultation ♦ laboratoires ♦
techniques i extérieure ♦ radiologie chimiothérapie
(maintenance) ♦ rééducation ♦ hémodialyse ♦ oncologie
♦ onco-
♦ maison de fonctionnelle non ♦ réanimation
retraite spécifique ♦ exploration hématologie
♦ résidence ♦ maternité fonctionnelle
pour ♦ unité ♦ stérilisation
personnes d'hébergement centrale (côté
âgées pour personnes propre)
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âgées ♦ salles d'eau


♦ service long ♦ toilettes
et moyen séjour ♦ cuisine
♦ psychiatrie
♦ stérilisation
centrale (zone
lavage)
NB : La classification de 1 à 4 correspond au risque infectieux, le
chiffre 1 correspond à un risque faible, le chiffre 4 est attribué aux
services à
haut risque infectieux.

E/LA DECONTAMINATION
1. Définitions :
1.1. La contamination : « La contamination se définit comme
la souillure d‘un organisme, d‘un objet ou d‘un milieu par des micro-
organismes pathogènes, des polluants ou des substances
radioactives. La contamination des personnes peut se produire lors
de tout événement ayant pour effet d‘exposer des personnes à des
matières chimiques, biologiques, radiologiques ou nucléaires (CBRN) .
1.2. La décontamination :
« Action tendant à éliminer ou à réduire les agents et les effets
d'une contamination quelconque»1.
Action visant à éliminer une dispersion involontaire de matières
radioactives.
« Nettoyage d'un matériel avant sa stérilisation en vue de réduire au
minimum sa contamination initiale »2.hormis appelée pré-désinfection
« Opération au résultat momentané permettant d‘éliminer, de tuer ou
d‘inhiber les micro-organismes indésirables en fonction des objectifs
fixés.
Le résultat de cette opération est limité aux micro-organismes
présents au moment de l‘opération. »(3)
C‘est le premier traitement à effectuer sur les objets et matériels
souillés dans le but de diminuer la population de micro-organismes et
de faciliter le nettoyage ultérieur »(4).

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2. Objectifs :
 protéger le personnel lors de la manipulation des instruments
ou des malades contaminés.
 éviter la contamination de l‘environnement
3. technique :
3.1. décontamination à l’entrée de l’hôpital (risque NRBC)5 :
A. Zone d‘accueil : balisée par de la rubalise, située à
proximité immédiate de la décontamination
 Personnels : dont la tenue est la TLD (tenue légère de
décontamination) avec protection respiratoire
 Matériels :
L‘estimation du matériel nécessaire au bon fonctionnement de
cette structure est détaillé en annexe (matériel plan NRBC
hôpital Nord)
 Les moyens de communication :
Ces personnels étant isolés et considérés comme contaminés,
un moyen de communication radio est nécessaire en relation
avec la cellule de crise
 (1) association canadienne de l‘hygiène hospitalière
 (2)SFHH
 (3,4)CLIN
 (5) : Nucléaire, Radiologique, Biologique, Chimique
 Procédure de fonctionnement zone d‘accueil :
Le ou les patients est (sont) immédiatement pris en charge par
une équipe médicalisée.
• Est alors conduit un interrogatoire faisant préciser : la
position du patient par rapport à l‘incident, la durée
d‘exposition, les signes fonctionnels en relation avec l‘accident
considéré,
• Un examen clinique sommaire (éviter les contacts) est
pratiqué à la recherche de signes de gravité à prendre en
charge immédiatement particulièrement
•en cas d‘accident radiologique et nucléaire ou la médicalisation
prime sur la décontamination.

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• Ils permettent de réaliser un premier TRI des victimes en


trois groupes
contaminés, intoxiqués
non intoxiqués, contaminés
non intoxiqués, non contaminés, a priori
Ce tri doit permettre de préciser la conduite à tenir en ce qui
concerne la décontamination en urgence.
• L‘identification des victimes : unique un numéro de passage
retranscrit sur un registre afin d‘éviter une double numérotation.
L‘identification numérique est inscrite sur la victime dès son
déshabillage, directement sur la peau en regard du pectoral droit, au
moyen d‘un marqueur indélébile.
• Premier soins aux victimes
• Décontamination d‘urgence et protection des victimes :
•Une décontamination du visage et des mains peut être débutée
avant l‘application d‘un masque de protection ou d‘oxygénothérapie.
Aucun patient ne doit dépasser cette limite avant d‘être vu et
interrogé par le médecin.
B. Zone de décontamination : A l‘extérieur du bloc hôpital
 Intégré dans un circuit spécifique
 A proximité de la zone de débarquement des victimes
 A proximité de la zone d‘hospitalisation et de l‘accueil des
urgences
 Dans un local affecté en dehors des périodes de crise à
d‘autres missions
 Facilement et rapidement mis en œuvre
 comporte 6 zones
• Zone d‘attente et de médicalisation d‘urgence
• Zone de déshabillage
• Zone de décontamination sèche et humide
• Zone de contrôle de décontamination en particulier en cas
d‘incident radiologique
• Zone de réadmission en cas de contrôle de contamination

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positif (radiologique)
• Zone d‘habillage
 procédure en zone de décontamination :
– Déshabillage prudent le plus précoce possible
• Décontamination sèche si liquide persistant
• Décontamination humide dans la majorité des cas
• Contrôle de décontamination en particulier pour le radiologique
– Douche avec savon
– Matériel adapté (douche multiposte avec séparation par
septum pour éviter les projections)
–Les vêtements sont stockés dans un sac, les valeurs et papiers
d‘identité également, le tout étant enfermé dans un troisième sac
sur lequel est inscrit
le numéro ou les lettres correspondant au patient.
Transfert en zone d‘hospitalisation :
Les victimes décontaminées et ré-habillées sont dirigées en
empruntant un itinéraire balisé
3.2. Décontamination du matériel de soins : Aussitôt, après
usage,
 Préparer :
o Bac de trempage
o Produit DD pour instruments répondant aux normes Ou Un
appareil vapeur
o Papier absorbant à usage unique
o Chiffonnettes propre ou papier absorbant à UU pour essuyage
Pour le matériel immergeable :
o Démonter le matériel
o Si le DM est visiblement souillé ôter la souillure (ex :
o tache de sang) à l‘aide d‘un papier à UU.
o Immerger immédiatement et totalement dans le bac de
détergent désinfectant pour instruments
o Respecter le temps de contact préconisé par le fabriquant.
o Brosser le DM avec une brosse en plastique
o (laisser la brosse immergée avec les DM dans DD)

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o Rincer de façon minutieuse et abondante à l'eau du robinet


pour éliminer les résidus et toute trace de produit
o Laisser sécher à l‘air libre, ou essuyer avec du papier à UU ou à
l'aide d'un tissu propre, sec et non pelucheux avant stockage
du DM dans un endroit propre et sec.
Pour le matériel non immergeable : Réaliser un essuyage humide à
l‘aide du détergent désinfectant des surfaces Ou Utiliser de la
vapeur.

F/LA DESINFECTION :
1. Définitions :
Selon l'AFNOR(1)
« La désinfection est une opération au résultat momentané
permettant
d'éliminer ou de tuer les micro-organismes et/ou d'inactiver les virus
portés par des milieux inertes contaminés en fonction des objectifs
visés. Le résultat de cette opération est limité aux micro-organismes
présents au moment de l'opération ».
La désinfection continue
Ensemble de moyens a utiliser en présence du malade. La
désinfection est
réalisée au chevet du malade et aide à détruire les micro-organismes
potentiellement pathogènes qui sont émis dans l'environnement.
La désinfection terminale
Désinfection des locaux, hors présence humaine, utilisant la voie
aéroportée,
dans lesquels se trouvait une personne atteinte d'une maladie à
déclaration obligatoire.
La désinfection des DM : désinfection des dispositifs médicaux
2. objectifs:
 prévenir les infections croisées
 atteindre les niveaux de contamination les plus bas possible
dans l'environnement des patients

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 réduire les micro-organismes (bactéries, champignons, virus)


présents sur des objets, et des surfaces verticales ou
horizontales
A. La désinfection des locaux :
A.1.indication : La désinfection des surfaces est souhaitable :
1. Lorsqu'un malade relève de mesures d'isolement septique :
respiratoire, cutané et entérique.
2. Avant l'admission d'un malade immuno-déprimé bénéficiant d'un
isolement aseptique.
3. La désinfection des locaux est en outre nécessaire :
- pour les secteurs à haut risque infectieux, tels que les blocs
opératoires, les unités de réanimation..
- pour les secteurs protégés : hématologie, services de greffes,
centres de traitement des grands brûlés.
A.2. technique :
 Le nettoyage SOIGNEUX et MINUTIEUX précède la
désinfection. Il se
fait par application manuelle d'un détergent ou d'un nettoyant-
désinfectant
 La désinfection se fait par projection d'un dispersât sur les
objets et les
surfaces à traiter à l'aide d'un appareil manuel ou automatique :
 Il existe deux techniques de désinfection.
1- la désinfection par spray ou dispersais diriges se réalise en
présence humaine - mais en l'absence du patient - et utilise le
pulvérisateur manuel, pneumatique et /ou électrique.
2- la désinfection par voie aérienne ou dispersât non diriges se
fait
hors présence humaine stricte, par aérosolisation avec un appareil
automatique.
PHASE D’EVACUATION :
 Tous les déchets et le linge sont évacués selon les circuits
habituels en
sacs fermés.

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 Tout le matériel destiné à être stérilisé est immergé


totalement dans un bac contenant un nettoyant-décontaminant
et évacué.
 Tout petit matériel mobile non stérilisable :
- hôtelier, médical, (bassins, urinaux. cuvettes, etc.).
- le matériel autre que celui destiné à être stérilisé ou que le
mobilier
du local. Doit être évacué après application manuelle d'un nettoyant
désinfectant de surfaces: les objets traités ne seront ni rincés, ni
séchés.
 Après nettoyage et désinfection le matériel "électronique", en
raison des
risques de détérioration des composants, est sorti de la pièce
ou protégé.
 Tout le matériel stérile sous emballage papier est évacué ou
protégé pour
préserver l'étanchéité des sachets, condition essentielle pour
garantir l'état stérile de leur contenu, en cas de doute se
référer.
 Dans les services à haut risque où la chambre du patient (sans
sas), est utilisée en poste de soins, il est souhaitable de
privilégier :
 une gestion des stocks du matériel à minima (Par exemple 1 fois
par 24
heures).
 pour le matériel coûteux, réfléchir à son introduction
systématique dans
les chambres et/ou envisager une protection supplémentaire
avant l'entrée de celui-ci.
PHASE DE NETTOYAGE :
 (Selon la technique du nettoyage des surfaces : du plus propre
au plus sale)
 Nettoyage MINUTIEUX des surfaces horizontales et
verticales de haut en bas.

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 Nettoyage SOIGNEUX du mobilier restant sur place (surfaces


intérieures et extérieures).
 Nettoyage et désinfection de l'équipement sanitaire, sans
omettre le
traitement particulier des siphons (Rinçage des canalisations,
si
javellisation).
Phase de désinfection :
1. désinfection par dispersats diriges (EPH)
-Application d'un film homogène de désinfectant à l'aide d'un
pulvérisateur
sur des surfaces nettoyées
- Les désinfectants sont composés d'aldéhyde ou de Chlorhexidine
et de
tensioactifs sur base alcoolique,
- L'appareil diffuseur peut être : Manuel-Pneumatique-électrique
Précautions :
- ne pas employer un appareil diffuseur électrique si le produit à une
concentration > à 25% de volume d'alcool.
- Débrancher les appareils électriques
- Vérifier qu'il ne subsiste dans le local aucune surface
incandescente ou
flamme
- Porter masque et lunettes de protection
- Protéger les surfaces et appareils sensibles à l'alcool
NE PAS RINCER, NE PAS ESSUYER Laisser sécher, puis aérer.
2. désinfection par dispersats non diriges (H.P.H)
- Dispersion du produit désinfectant par création d'un micro-
brouillard ou
aérosolisation (taille des particules < à 5)
- Placer l'appareil diffuseur au centre de la pièce après avoir vérifié
le niveau
des produits en quantité utile pour le volume de la pièce.

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- Programmer et mettre en fonction l'appareil (port du masque à


cartouche
filtrante indispensable si absence de temporisateur).
- Verrouiller la porte d'accès et la rendre étanche.
Précautions
- Ouvrir toutes les portes et tiroirs des mobiliers, ainsi que la porte
de communication avec les sanitaires.
- ne pas pénétrer dans le local en cours
De désinfection
- Port du masque à cartouche filtrante
Obligatoire pour pénétrer dans le local.
- Apposer une pancarte (exemple ci-après).
B. désinfection des DM : la désinfection des Dm
Dépend de la classification du matériel
B.1. indications :
 Désinfection de haut niveau pour le matériel critique
(Introduction dans le système vasculaire ou dans une cavité ou
tissu stérile quelle que soit la voie d‘abord)
 Désinfection de niveau intermédiaire pour le matériel semi-
critique (En contact avec muqueuse ou peau lésée
superficiellement
 Désinfection de bas niveau pour le matériel non critique(En
contact avec la peau intacte du patient ou sans contact avec le
patient)
B.2. Technique :
 Bien nettoyer le DM
 Choisir un désinfectant (l‘usage, bactéricide, virucide…)
 Utiliser une lingette imbibé ou en spray
 appliquer un produit désinfectant selon le type de DM
 respecter la concentration indiquée (quantité)
 laisser agir le temps nécessaire (T. de contact)
 ne pas rincer ; laisser sécher

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G/STERILISATION :
1. définition : « c‘est la mise en œuvre d‘un ensemble de
méthodes et de moyens visant à éliminer par destruction tous les
micro-organismes vivants de quelque nature et sous quelque forme
que ce soit, portés par un objet parfaitement nettoyé. »(1)
Cette opération exige d‘atteindre le seuil de 10-6 du niveau de
contamination initial
La stérilisation devra toujours être précédée de la phase de pré-
désinfection
2. les phases préalables à la stérilisation
2.1. pré-désinfection :
 Principe :
Immersion des instruments dans une solution possédant à la fois des
propriétés détergentes et désinfectantes (sans aldéhyde) répondant
aux normes sur la bactéricidie.
 Matériel
• Bac réservé à cet effet, muni d‘un panier et d‘un couvercle, de
capacité adaptée (500 ml à 10 L).
• Boîte tirelire de petite capacité (500 ml) pour la salle de soins et le
chariot de soins.
• Eau du robinet.
• Solution pré-désinfectante.
 Mise en œuvre
• Préparation de la solution en respectant les données du fabricant
(concentration à respecter, eau froide). Personnel protégé : gants à
manchettes longues, tablier, lunettes protectrices.
• Immersion des instruments : complète. Articles creux : faire
circuler la solution à l‘intérieur.
• Respecter le temps d‘immersion selon les indications du fabricant
(et au minimum 1/4 d‘heure).
• Rincer les instruments sous l‘eau du robinet, après le temps de
contact,
• Disposer les instruments dans la machine à laver.
• Renouveler le bain quotidiennement.

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• Nettoyer et sécher le bac en fin de journée.


2.2. Nettoyage
 Principe théorique
Association d‘une action mécanique, chimique et thermique pour
enlever les salissures constituant des sites privilégiés pour les
bactéries.
 Mise en œuvre
a- Nettoyage manuel : A réserver au matériel ne pouvant être lavé en
machine.
• Gants à manchettes longues pour l‘opérateur.
• Premier rinçage à l‘eau froide pour éliminer le pré-désinfectant.
• Bac renfermant une dilution adéquate d‘un produit détergent
adapté au lavage manuel (ou le même détergent/désinfectant que
celui utilisé en décontamination).
• Brosse douce permettant d‘atteindre toute la surface de l‘objet, en
insistant sur les articulations des instruments à branches.
• Rinçage final à l‘eau adoucie.
• Séchage.
b- Nettoyage en machine : 3 types
- Machine à laver par aspersion : Fonctionne sur le principe du lave-
vaisselle
- Machine à laver par immersion : Fonctionne sur le principe du lave-
linge (
- Machine à laver à ultrasons : générateur d‘ultrasons (30 kHz
environ).
2.3. Vérification
« Ne doit être stérilisé que du matériel et du linge fonctionnels,
aptes à remplir leur rôle. »
Principe théorique
• Vérification de l‘état du matériel et du linge.
• Vérification de la fonctionnalité du matériel.
• Retrait du matériel en mauvais état.
2.4. Conditionnement
Indications

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• Se fait toujours avant stérilisation, maintient le niveau minimum de


contamination obtenu par le nettoyage du matériel.
• Permet le contact avec l‘agent stérilisant : choix selon le mode de
stérilisation.
• Assure le maintien de l‘état stérile jusqu‘à l‘emploi dans des
conditions aseptiques.
• Participe au maintien des caractéristiques du produit :
organoleptiques, mécaniques, physiques, chimiques.
Principe théorique
Rôle de barrière bactérienne, en arrêtant les micro-organismes, tout
en permettant le passage de l‘agent stérilisant.
Matériels
1- Tambours
A proscrire, car pas de système filtrant ni de joint d‘étanchéité,
donc pas de garantie sur le maintien de l‘état stérile.
2- Conteneurs
Forme parallélépipédique, dimensions standardisées.
Couvercle avec joint d‘étanchéité en silicone, ou système de chicane
Perforations dans le couvercle et/ou le fond, autorisant le passage
de la vapeur uniquement au travers d‘un filtre
Mise en œuvre
• Disposer le matériel sur les plateaux.
• Placer éventuellement un champ tissu ou non-tissé au fond du
conteneur et le replier au dessus des paniers : à l‘ouverture, ce
champ permet d‘isoler l‘extérieur du conteneur et facilite
l‘extraction aseptique.
• Placer un témoin de passage sur le conteneur.
• Mettre en place le couvercle après changement (ou contrôle) du
filtre.
• Étiqueter.
Les conteneurs peuvent être lavés en machine.
3. Les moyens de stérilisation :
3.1. Stérilisation à la vapeur d’eau

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Elaboré par: Mr. MOUZAIKA Amar - Professeur d’enseignement

« La stérilisation à la vapeur d'eau est le procédé de référence pour


la stérilisation en milieu hospitalier». On doit toujours stériliser à la
vapeur d‘eau ce qui peut l‘être,
Principe théorique
Association de chaleur et d‘eau (sous forme de vapeur saturée),
réalisant une dénaturation protéique par hydrolyse partielle des
chaînes peptidiques.
Mise en œuvre 2 paramètres : température et durée.
Température : Obtenue par l‘action de la vapeur d‘eau à pression
supérieure à la pression atmosphérique.
Précautions à prendre
• Pendant la phase de stérilisation, régulation à partir de la
température mesurée
Dans l‘enceinte et non à partir de la pression.
• Évacuation complète de l‘air, indispensable avant l‘introduction de la
vapeur, pour éviter poches d‘air résiduel dans le matériel,
• la vapeur d‘eau : ne pas descendre au dessous de 97 % de vapeur
saturée dans l‘enceinte. Éviter la vapeur surchauffée
• Selon la Norme NF EN 554, les conditions de référence sont :
15 minutes à 121°C.
• pour plus d‘efficacité on peut arriver à 18mn à134°c
Appareillage
Enceinte (ou chambre, ou cuve) de stérilisation En inox, caractérisée
par :
- Double paroi dans laquelle circule la vapeur,
- Déflecteur; évite à l‘eau de condensation de tomber sur la charge.
- Simple ou double ouverture : système à double ouverture mieux
adapté
- Ouverture manuelle ou automatique (motorisée),
- Porte (s) coulissante (s) latéralement ou verticalement,
- Joint de porte poussé par la vapeur ou gonflé à l‘air comprimé. Le
test de tenue au vide permet de contrôler l‘étanchéité de l‘enceinte.
- L‘appareil peut être complété par un système de chargement et
déchargement automatique.

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Circuit vapeur/évacuation
- Circuit amenant la vapeur dans l‘enceinte à partir du générateur,
- Condenseur, en sortie de cuve, dans lequel circule de l‘eau froide
- Purge en fond de cuve, pour éliminer les condensats.
- Filtres pour la rentrée d‘air en fin de cycle et pour l‘orifice de mise
à l‘air libre,
Ils doivent être changés annuellement.
En façade
• Interrupteur général marche/arrêt,
• Commande d‘ouverture/fermeture des portes,
• Réglage des paramètres : température, durée,
• Choix du programme : des cycles standard peuvent être mémorisés
dans l‘appareil,
• Manomètres (cuve, générateur),
• Contrôle de niveau d‘eau dans le générateur,
• Dispositif d‘enregistrement en continu des paramètres
• Compteur de cycles, compteur d‘heures de fonctionnement.
Organes de contrôle
- Doivent assurer que le passage à la phase suivante du cycle n‘est
possible que si - - les valeurs de consigne de la phase précédente
sont atteintes.
- Arrêt de l‘appareil en cas de défaillance dans l‘alimentation
électrique ou hydraulique.
- Toute coupure de courant supérieure à 20 secondes doit être
signalée
3.1.5. Déroulement du cycle/diagramme
Bien différencier durée de la phase de stérilisation (3,5 à 20
minutes) et durée totale du cycle (entre chargement et
déchargement - environ 45 à 75 minutes).
Chargement/déchargement de l‘enceinte
• Chargement
- Charge homogène : instruments ensemble, textiles non mélangés
aux instruments,

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- Chargement permettant la circulation de la vapeur autour des


objets
- Placer les objets dans des paniers, éviter tout contact avec les
parois de l‘enceinte.
- Disposition des paquets permettant l‘entrée de la vapeur dans
chaque unité
• Déchargement du stérilisateur :
- A réaliser selon les procédures et consignes de sécurité,
- Attendre le refroidissement complet de la charge avant de
manipuler les objets
(Température maximale de sortie : 60°C).
- Manipuler les paquets avec précaution pour éviter d‘endommager ou
contaminer
Exemples de cycle de stérilisation pour les textiles (= charges
poreuses)
• Prétraitement pour favoriser l‘évacuation de l‘air et éviter la
condensation de l‘eau : réalisé par des successions de vides (ou
purges) et d‘injections de vapeur. Selon les constructeurs,
Contrôle :
Avant stérilisation
• Vérifier le bon fonctionnement du stérilisateur.
• Vérifier la bonne disposition de la charge.
• Vérifier la bonne sélection du cycle et des paramètres de
stérilisation.
Vérification de l'absence d'air ou de fuite dans le stérilisateur
1- Test de fuite : à réaliser avant le test de Bowie-Dick. Sur
stérilisateur froid : réaliser le premier vide et arrêter la pompe à
vide, puis lire la pression dans l‘enceinte pendant 10 minutes.
Sur stérilisateur chaud, faire un cycle à vide en arrêtant la pompe en
fin de période de séchage.
Fuite maximum tolérée : 1,3 mbar/min.
2- Contrôle de la pénétration de la vapeur au cœur des articles à
stériliser : test de Bowie et Dick à effectuer tous les matins lors de

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la mise en route des appareils, et après toute opération de


maintenance.
Constituer un paquet standard d‘environ 30 cm x 22 cm de côté et
225 cm de hauteur à l‘aide de 25 à 36 champs opératoires d‘environ 1
m de côté, lavés et aérés, pliés sur eux-mêmes plusieurs fois.
Au milieu de la pile, placer une feuille enduite d‘encre réactive Placer
la pile de tissu, attachée avec du ruban adhésif, seule dans
l‘autoclave et la traiter à 134°C pendant un maximum de 3,5 minutes
(cycle textile).
Le poids du paquet doit être de 7 Kg+/- 10 %.
• Interprétation du test de Bowie et Dick : à la sortie de l‘autoclave,
examiner la feuille :
- Virage de l‘encre homogène : résultat conforme
- Différence de couleur entre le centre et les bords : résultat non
conforme
Surveillance du déroulement normal du cycle
• Lecture des indications des manomètres, thermomètres.
• Surveillance du déroulement correct des phases du cycle.
Après la stérilisation
Vérification de l‘obtention des paramètres requis pour la
stérilisation
Lecture du diagramme d‘enregistrement
Vérifier l‘absence de traces d‘humidité
Traçabilité (dossier de libération de charges)
Avantages
• Sûre, sous réserve de mise en œuvre par du personnel qualifié et
de l‘entretien régulier des appareils.
• Simple à mettre en œuvre.
• Rapide.
• Économique.
• Ne laissant aucun résidu toxique.
Inconvénients
• Méthode réservée aux produits thermostables.

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• Peut accélérer le vieillissement de certains matériaux (élastomères


en particulier).
• Appareillage assez coûteux, réglementation stricte.
3.2. Stérilisation par la chaleur sèche
3.2.1. Indications
Tout matériel de laboratoire thermorésistant
3.2.2. Principe théorique
Mise à profit de l‘effet caloporteur et de la présence d‘oxygène de
l‘air : coagulation et oxydation des macromolécules des micro-
organismes (parois, enzymes...).
3.2.3. Mise en œuvre
• Matériel à stériliser déposé dans des boîtes (fermées au moyen de
ruban adhésif auto-vireur) ou des sachets pour Poupinel thermo
soudé ou fermés par pliage Pasteur maintenu par un ruban d‘adhésif
auto vireur.
• Chargement le plus aéré possible du stérilisateur.
• Sélection des paramètres de stérilisation:
- En pratique, en raison du délai nécessaire pour que la température
donnée soit atteinte au cœur de la charge, le plateau thermique
devra être maintenu au minimum :
1H à 180°C
1H30 à 170°C
2H30 à 160°C
Le temps étant décompté à partir du moment où la température
du plateau thermique est atteinte.
• Mise en route de l‘appareil.
• Étiquetage de la charge après complet refroidissement dans
l‘appareil à la fin du plateau thermique.
Appareillage
• Stérilisateur à air chaud « Poupinel »
Contrôles
Avant stérilisation
1- Chargement correct.

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2- Vérification de la sélection Temps/Température adaptée. Pendant


la stérilisation
3- Vérification de l‘obtention de la température correcte de
stérilisation dans le poupinel.
4- Vérification du maintien du temps correct.
- Vérifier le bon fonctionnement de la minuterie.
Après stérilisation
-Vérification de l‘obtention de la température correcte dans la
chambre.
- Thermomètre à maxima dans boîte test ou dans boîte instruments
- Cahier de stérilisation : sur lequel seront consignés :
 Tous les paramètres à attendre, obtenus.
 Les résultats des contrôles (bandelettes…).
 Le numéro de la charge et sa composition.
 Signature et date.
- Eventuellement, contrôle par indicateur biologique : bandelettes de
Bacillus subtilis.
Avantages
• Moyen très simple de stérilisation, peu coûteux.
• Moyen fiable si tous les paramètres sont maîtrisés.
Inconvénients
• Inefficacité vis-à-vis des prions.
• Moyens de conditionnement non adaptés à la stérilisation :
• L‘air étant très mauvais conducteur de la chaleur, d
• Moyens de contrôle non satisfaisants : pas d‘enregistrement de la
température en fonction du temps.
• Cycles longs.
Ces problèmes majeurs :
♦ Ont conduit à interdire la stérilisation des dispositifs médicaux par
air chaud dans les établissements de santé
• En dehors de ce champ, doivent réserver la stérilisation au Poupinel
uniquement au matériel non inoxydable, en dehors de tout risque de
contamination par des prions.
3.3. Stérilisation par l’oxyde d’éthylène

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« L‘oxyde d‘éthylène peut être la meilleure et la pire des choses. »


3.3.1. Indications
Matériel thermosensible devant être stérilisé.
« La stérilisation à l‘oxyde d‘éthylène ne peut être utilisée que si
aucun autre moyen approprié n‘existe. ».
« Seule une unité centrale de stérilisation spécialement équipée peut
pratiquer cette méthode de stérilisation.
Les appareils portatifs à l‘intérieur des services sont prohibés. »
3.3.2. Contre-indication : tout matériel pouvant être suspecté
d‘être porteur d‘ATNC
3.3.3. Principe théorique
Mise à profit des propriétés bactéricides, virucides, fongicides,
sporicide de l‘oxyde d‘éthylène (OE) mis au contact du matériel dans
une enceinte close.
IMPORTANT L‘OE peut exercer ses propriétés réactives vis à vis de
tous les tissus vivants et s‘absorbe dans la plupart des matières
plastiques d‘où risque important de toxicité pour le personnel, les
malades, le public, imposant le respect d‘une période de désorption
avant l‘utilisation du matériel.
3.3.4. Mise en œuvre : 4 paramètres de stérilisation
• Concentration en OE.
Concentrations moyennes : 400 à 800 mg/l dans l‘enceinte.
L‘OE étant un gaz instable, inflammable et explosif, on utilise des
mélanges gazeux stabilisés inertes (10 % OE + 90 % CO2 ou «
autrefois » 12 % OE + 88 % fréon) qui ont un pouvoir pénétrant.
Quelques appareils fonctionnent avec de l‘OE pur
• Durée : la durée moyenne de contact est de 3 à 6 heures.
• Température : Température moyenne : 50 à 60 °C
• Humidité relative Taux optimal : 30 à 60 % H.R.
4. Critères d’efficacité de la stérilisation
PRE-DESINFECTION
 Au plus près du lieu d‘utilisation, le plus vite possible après
l‘utilisation

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 Pré-désinfectants compatibles avec les DM, ne fixent pas les


protéines, conformes aux normes en vigueur (bactéricidie,
fongicidie, virucidie)
 Possibilité d‘utiliser une machine à laver et à désinfecter
qualifiée
NETTOYAGE
 Détergent compatible avec les DM
 En machine à laver si possible (adaptée à cet usage et qualifiée)
 Démonter les DM constitués de plusieurs parties
 Rinçage et séchage efficaces et non contaminants
 Vérifier la propreté et l‘intégrité du DM
CONDITIONNEMENT
 Le plus vite possible après le nettoyage
 Emballage compatible avec le procédé de stérilisation
 Emballage conforme aux normes en vigueur
STERILISATION
 Méthode de stérilisation compatible avec le DM
 Charge homogène
 Paramètres du cycle conformes aux données de la validation
 Indicateurs de vérification de cycle et/ou microbiologiques
conformes
 Surveillance du bon déroulement du cycle en cours de
stérilisation
 Enregistrement du cycle
 Déchargement après complet refroidissement
 Existence d‘un système permettant de respecter le nombre
 maximal de restérilisations prévu pour un DM
VALIDATION
 Répétée à intervalles déterminés et après chaque modification
importante
 Résultats évalués et consignés dans des rapports documentés,
validés et conservés
CONTROLES

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Elaboré par: Mr. MOUZAIKA Amar - Professeur d’enseignement

 Essai de pénétration de vapeur avant chaque mise en service (min


1 fois/jour)
 Lecture des enregistrements et indicateurs (comparaison avec les
paramètres retenus)
 Vérification de la siccité et de l‘intégrité des emballages en fin de
cycle
 Vérification du virage de l‘indicateur de passage de l‘emballage en
fin de cycle
 Contrôle du taux d‘oxyde d‘éthylène résiduel selon la norme en
vigueur
ETIQUETAGE
 Identification du DM, du moyen de stérilisation et de la date
limite d‘utilisation
 Emballage non endommagé par le marquage
DOSSIER DE STERILISATION Il comprend :
 la date et le numéro du cycle
 l‘identification du stérilisateur
 la liste des dispositifs contenus dans la charge
 les documents démontrant le respect des procédures des
différentes étapes de la préparation des DM stériles
 l‘enregistrement du cycle
 le résultat des contrôles effectués
 le document de libération de charge signé par la personne
habilitée
STOCKAGE ET TRANSPORT DES DM STERILES
 Entretien régulier des locaux et équipements de stockage et de
transport
 Local ou zone spécifique aux DM stériles
 Système de rangement selon un classement rationnel
 Stockage à l‘abri de la lumière directe, de l‘humidité, des
contaminations
 Pas de stockage à même le sol
 Pas de plicature des emballages

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 Transport dans des bacs, conteneurs ou armoires propres,


hermétiques et entretenus régulièrement
 Enregistrement de la livraison (nature, quantité des DM, date et
lieu de livraison)
5. Conclusion :
Principes pour mener à bien une « bonne stérilisation »
« La stérilisation n‘EST pas un acte magique »
« La stérilisation par la vapeur d‘eau est le procédé de référence »
« On ne stérilise bien que ce qui est propre »
« On ne stérilise bien que ce qui est sec »
« C‘est de l‘emballage que dépend la conservation de l‘état stérile »
« Toute stérilisation doit faire l‘objet de contrôle »
« A lui tout seul, UN contrôle correct ne peut affirmer la stérilité
d‘une charge; à lui tout seul, un contrôle fiable peut prouver une
défaillance »
« Toute stérilisation ou toute désinfection doit être tracée »
―La stérilité d‘un produit n‘est pas négociable car la sécurité du
malade n‘est pas négociable ».

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LA TENUE PROFESSIONNELLE
1. Introduction :
La contamination par contact des vêtements est à prévenir. Le
vêtement doit être spécifique au service hospitalier. La tenue doit
répondre à des règles précises établies concernant la forme, la
matière, l'entretien et le mode d‘utilisation.
La tenue doit répondre aux règles d‘hygiène de base
2. Les règles d‘hygiène de base :
• la propreté corporelle;
• des cheveux propres, noués s'ils sont longs (ils ne doivent pas
toucher la
blouse);
• des ongles courts, nets, propres, dépourvus de vernis;
• un maquillage discret;
• pas de bijou aux mains et aux avant-bras, ni de bijou pendant aux
oreilles et
au cou;
• des chaussures spécifiquement réservées au travail lavables et
stérilisables :
confortables, silencieuses;
• on ne doit pas porter de vêtements de ville sous la tenue de travail,
ni de
gilet par dessus (gilet rarement nettoyé et que l'on voit traîner
n'importe où
dans les unités de soins).
3. La tenue de base : la tenue de travail est enfilée au début de
travail et quittée en fin de journée
 elle doit être propre, fermée, et non déchirée;
 Non allergisante et aérée
 Pas de revers afin d'éviter l'accumulation des poussières.
 elle ne doit pas sortir de l'hôpital, et doit être
 Elle doit être quittée au moment de la prise des repas;

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Elaboré par: Mr. MOUZAIKA Amar - Professeur d’enseignement

 elle doit être changée quotidiennement, ou plus si elle est


souillée, et doit être mise dans un sac à linge sale spécifique
afin d'être rapidement nettoyée;
 le tissu est de plus en plus en poly coton, textile facile à
nettoyer et désinfecter ;
 on peut avoir des blouses, ou mieux, des tuniques-pantalons,
permettant plus de facilité dans
les mouvements, qui protègent mieux les jambes et qui évitent
la dispersion des germes;
 les manches doivent être courtes pour faciliter le lavage des
mains.
 Chaussures Doivent être :
 fermées sur le dessus (sans trous) pour la sécurité et
l'hygiène et fermées ou " fermables " sur l'arrière pour
limiter les risques d'entorse de cheville.
 Silencieuses et antidérapantes
 Montre nettoyable facilement.
4. Tenue supplémentaire
► Si l'on est amené A aider au repas, il est nécessaire de créer une
barrière avec sa tenue de travail, et soit de porter une casaque pour
protéger la tenue de travail, ou un tablier, soit d'enfiler une te nue
propre.
►Lors de soins très contaminants Il est indispensable de porter un
tablier ou une casaque pour protéger sa tenue de base.
► pour les soins réclamant une asepsie rigoureuse (pose de KT
centraux)
Il faut porter un habillage stérile : Cette tenue se composera de :
- bonnet ;
- masque;
- casaque stérile ;
- gants stériles.
Remarque : on ne devra à aucun moment se trouver à l'extérieur des
services en tenue de bloc opératoire (pyjama, sur chaussures,
masque, bonnet).

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► S‘il existe un risque de projection ou d'aérosolisation de sang ou


tout autre produit biologique ; Porter une surblouse, un masque à
usage unique, des lunettes de protection ainsi qu'un bonnet et/ou un
tablier plastique À usage unique.
Ils doivent être disponibles à l'entrée de la chambre.
Il faut veiller à les mettre au linge sale ou à la poubelle, selon les cas.

LAVAGE DES MAINS


"Au lieu de s’ingénier à tuer les microbes dans les plaies, ne
serait-il pas plus raisonnable de ne pas en introduire"? Pasteur
1. Généralités
► De 50 a 85 % des infections nosocomiales sont manuportées :
c'est la conséquence d'une absence ou d'une mauvaise pratique du
lavage des mains (réf. CDC Atlanta).
2. Les flores cutanées
► La flore cutanée est divisée en deux parties :
a. La flore commensale (ou flore « normale » non pathogène) appelée
aussi population bactérienne résidente. Elle est faite de germes
variés, mais
essentiellement de corynébactéries saprophytes, de Staphylococcus
epidermis. B. La flore transitoire, ou superficielle, correspond à des
contaminants récents qui ne survivent qu'un temps limité sur la peau.
Pour le personnel soignant, c'est le reflet de la flore hospitalière.
Elle peut être constituée de :
- cocci pyogènes (Staphylococcus aureus, streptocoque-
entérobactéries ;
-Pseudomonas. Ces germes pathogènes, acquis au contact de patients
colonisés ou infectés, sont souvent multi-résistants aux
antibiotiques.
3. Recommandations
- La tenue doit être à manches courtes.
- Les gants ne peuvent en rien suppléer les manquements d‘hygiène
des mains.
- Les ongles doivent être courts et dépourvus de vernis.

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- Les mains et avant-bras doivent être dépourvus de bijoux


- Pour l'hygiène des mains par friction, les mains ne doivent ni être
poudrées par les gants ni souillées.
4. Les différents types de lavage des mains : 3 types de lavage
des mains sont répertoriés ; lavage simple -lavage hygiénique ou
antiseptique - lavage chirurgical
Une technique standardisée de friction avec un produit hydro-
alcoolique est également disponible à chaque type
4.1. Lavage simple :
4.1.1. objectifs
- Prévenir la transmission manuportée
- Eliminer la flore transitoire

4.1.2. Indications
Lavage Traitement par friction
simple avec un PHA **
- Souillures visibles * +
- Présence de poudre sur les mains + -
- Mains mouillées +
- Prise de service + -
- Lors de gestes de la vie courante +
(avant et après la prise de repas,
après avoir été aux toilettes...)
- Eloignement ou absence de point + /- ++
d'eau
- Avant et après des soins non + +
invasifs
- Entre 2 séquences de soins sur un + ++
même patient
- Entre 2 patients sans risque + ++
particulier

*: souillures d'origine biologique, chimique, médicamenteuse ou minérale


** : Traitement des mains artificiellement contaminées par un produit bactéricide
approprié dont l'activité est ciblée sur les microorganismes de la flore transitoire, afin
de prévenir leur transmission sans tenir compte de l'action sur la flore résidente de la
peau

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Elaboré par: Mr. MOUZAIKA Amar - Professeur d’enseignement

4.1.2. Matériel – Produits


. Savon liquide doux avec distributeur adapté
. Essuie-mains à usage unique avec distributeur adapté
. Poubelle à commande non manuelle.
4.1.3. Technique
Respecter le temps minimum de 30 secondes :
- Dénuder mains et avant-bras
- Mouiller les mains et les poignets
- Appliquer une dose de savon
- Laver chaque main en massant, insister sur les espaces
interdigitaux, le pourtour des ongles, la pulpe des doigts et les
poignets
- Rincer abondamment
- Sécher soigneusement par tamponnement avec l‘essuie-mains à
usage unique
- Fermer le robinet (si non automatique) avec le dernier essuie-mains
utilisé
- Jeter l‘essuie-mains dans la poubelle sans la toucher avec la main
Recommandation : Le port de gant n‘exclut pas le lavage simple des
mains.
4.2. Lavage hygiénique ou antiseptique
4.2.1. Objectifs
- Eliminer la flore transitoire
- Diminuer la flore commensale.
2.2.2. Indications
Lavage Traitement par friction avec un
antiseptique PHA **
- Souillures visibles * + -
- Présence de poudre sur les mains + -
- Mains mouillées + -
- Geste invasif (cathétérisme. + +
sondage...)
- Soin ou technique aseptique + +
(pansement, préparation
d'Injections...) avant et/ou après
les soins

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Elaboré par: Mr. MOUZAIKA Amar - Professeur d’enseignement
- Avant et après des soins chez + +
des patients en Isolement
septique ou protecteur
- Avant tout contact avec un + +
patient en Isolement protecteur
- Eloignement ou absence du point + /- ++
d'eau
- Environnement contaminant + +
(manipulation de prélèvements, de
déchets...) après élimination des
gants
- Succession de gestes à risque de + ++
contamination chez le même
patient lors de soins

* : souillures d'origine biologique, chimique, médicamenteuse ou


minérale
** : Traitement des mains artificiellement contaminées par un
produit bactéricide approprié dont l'activité est ciblée sur les
microorganismes de la flore transitoire, afin de prévenir leur
transmission sans tenir compte de l'action sur la flore résidente de
la peau
4.2.3. Matériel - Produits
- Solution moussante antiseptique répondant à la norme
(Chlorhexidine ou polyvidone iodée) avec distributeur adapté
- Essuie-mains à usage unique avec distributeur adapté
- Poubelle à commande non manuelle.
4.2.4. Technique
Respecter le temps minimum de : 1 minute selon les produits utilisés
- Mouiller les mains et les poignets
- Prélever une dose de savon
- Laver chaque main en massant, insister sur les espaces
interdigitaux, le pourtour des ongles, la pulpe des doigts et les
poignets
- Rincer abondamment du bout des doigts vers les poignets
- Maintenir les paumes dirigées vers le haut pour éviter toute
contamination environnementale

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Elaboré par: Mr. MOUZAIKA Amar - Professeur d’enseignement

- Sécher soigneusement par tamponnement avec l‘essuie-mains à


usage unique
- Fermer le robinet (si non automatique) avec le dernier essuie-mains
utilisé
- Jeter l‘essuie-mains dans la poubelle sans la toucher avec la main.
Recommandation : Le lavage antiseptique doit être effectué juste
avant la réalisation du soin en utilisant le point d’eau le plus proche.
4.3. Lavage chirurgicale :
4.3.1. Objectifs
- Eliminer la flore transitoire
- Réduire la flore commensale de façon significative (2 à 3 log de 10).

4.3.2. Indications lavage chirurgical / friction Lavage avec Friction


chirurgicale des mains solution chirurgicale
moussante
désinfectante

- Souillures visibles * + -

- Présence de poudre sur les mains + -

- Mains mouillées + -

- Avant tout acte chirurgical, d'obstétrique ou de + +


radiologie interventionnelle
- Avant tout acte invasif nécessitant une asepsie
de type chirurgicale : pose de dispositif médical
(cathéter central, site implanté, drain...)

- Point d'eau inadapté au lavage chirurgical ou + +


inexistant /-

- Entre 2 interventions chirurgicales de courte + +


durée et de classe de contamination "propre"

- Entre 2 temps opératoires au cours d'une même + +


intervention, lors du changement de gants (non
poudrés)

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Elaboré par: Mr. MOUZAIKA Amar - Professeur d’enseignement

* : souillures d'origine biologique, chimique, médicamenteuse ou


minérale

4.3.3. Matériel – Produits


- Solution moussante antiseptique à large spectre (Chlorhexidine ou
polyvidone iodée)
- Brosse à usage unique stérile imprégnée ou non de solution
moussante antiseptique ou brosse douce stérilisée en sachet unitaire
- Essuie-mains stériles
- Robinetterie dégagée (commande non manuelle)
- Eau bactériologiquement contrôlée (ou maîtrisée ‗eau propre‘)
- Poubelle à commande non manuelle.
4.3.4. Technique
- Port de masque et de coiffe couvrante ajustés
- Préparer la brosse
- Lavage en 3 temps :
1er temps : prélavage
- Mouiller mains, poignets et avant-bras
- Appliquer une dose de savon antiseptique et faire mousser
abondamment par massage de l‘extrémité des doigts, jusqu‘aux
coudes pendant 1 mn
- Maintenir les mains toujours au dessus des coudes pendant toute
l‘opération
- Rincer abondamment les mains, poignets, avant-bras.
2ème temps
- Reprendre une dose de savon (si la brosse n‘est pas imprégnée)
- Faire mousser en massant selon la même technique
- Prendre la brosse stérile
- Brosser les ongles et compter 30 secondes/mains = 1mn au total
- Rincer abondamment les mains, poignets, avant-bras.
3ème temps
- Reprendre une dose de savon, masser pendant 1 minute (mains,
poignets, avant-bras) puis rincer

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- Sécher par tamponnement avec un essuie-mains stérile à usage


unique, un par membre, en allant des mains vers les coudes
- Maintenir les mains vers le haut
- Bien maintenir cette position lors de l‘habillage
- 1 minute/main ; 30 secondes/avant-bras = 3 mn au total.
NB :
- Cette technique représente au total environ 6 minutes (avec
rinçage)
- Après 2 heures, nécessité de renouveler l‘hygiène des mains.
5. traitement hygiénique des mains par frictions :
5.1. Objectifs
- Prévenir la transmission manuportée
- Eliminer la flore transitoire
Indications
- Voir les Tableaux des chapitres 4.1, 4.2, 4.3
- Le traitement hygiénique des mains par friction n'est applicable
que sur des mains ne présentant ni souillures ni poudres (gants)
Matériel – Produits
- Solution ou gel hydroalcoolique
Technique
- Respecter le temps minimum indiqué par les fabricants, en général
limité à 30 secondes ou à 60 secondes
- La technique comporte 6 étapes et reproduite ci-dessous

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5. Algorithme décisionnel pour le choix d'une technique d'hygiène


des mains

* Geste invasif : geste effectué soit à travers la surface du corps


(par effraction cutanée, donc inclut la chirurgie), soit par un orifice
naturel du corps (endoscopie, sondage urinaire…)
** Un risque particulier est défini par la présence d'une des
caractéristiques du patient ou du contexte environnemental :
- immunodéprimé et / ou sous traitement immunosuppresseur
- malade infecté ou colonisé
- présence (ou absence) de point d‘eau
- présence (ou absence) d‘équipement autour du point d‘eau
- prestations de soin en situation particulière
- secteur architectural particulier
*** Friction chirurgicale : lavage simple + 2 frictions hydro-
alcoolique

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 L'eau à l'hôpital.
 L'air à l'hôpital.
 L'architecture.
 Les circuits :
o Linge
o Déchets.
 L'entretien des locaux et surfaces (morgues- ambulances).

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L‘EAU A L‘HOPITAL
Introduction :
«L‘eau, c‘est la vie» ; cette affirmation prend un sens tout particulier
à l‘hôpital où ce fluide est un élément essentiel de l‘hygiène.
Pour chaque malade, l‘hôpital consomme chaque jour environ un mètre
cube d‘eau, soit autant que quatre individus dans la vie courante.
La distribution d‘une importante quantité d‘eau de bonne qualité sera
donc nécessaire en permanence ; les patients sont fragiles et la flore
microbienne dont l‘eau peut être le vecteur représente pour eux un
risque potentiel.
Ainsi, maîtriser la qualité microbiologique de l‘eau est un enjeu
important pour tout établissement de santé.
Mais c‘est un problème complexe qui implique une multiplicité
d‘acteurs pour : concevoir le réseau de distribution, assurer sa
maintenance, entretenir les appareils sanitaires, adapter la qualité
de l‘eau aux usages, la contrôler, ...
1 - typologie des différentes catégories d’eau
Dans la typologie présentée ci-après, quatre grandes catégories
d‘eau ont été distinguées, en fonction des usages, et de l‘absence ou
de la mise en œuvre de traitements complémentaires de l‘eau :
Q.1. sont les eaux ne subissant aucun traitement dans l‘établissement
de santé ;
Q.2. sont les eaux traitées au sein de l‘établissement de santé,
répondant à des critères définis en fonction des usages alimentaires,
sanitaires et de soins ;
Q.3. sont les eaux stériles ;
Q.4. sont les eaux techniques.
Q.1. - eaux ne subissant aucun traitement :
Il s‘agit des eaux destinées à des usages alimentaires, sanitaires et
de soins, provenant du réseau d‘adduction publique ou d‘un forage
privé, et n‘ayant subi aucun traitement au sein de l‘établissement de
santé. En fonction des usages, on distingue deux catégories :

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Q.1.1. - Eaux à usage alimentaire


Les réseaux internes aux établissements de santé peuvent être de
longueurs variables, être alimentés par des mélanges d'eaux et
parfois comporter des réservoirs, ce qui peut impliquer des
variations de la qualité de l'eau distribuée. C‘est pourquoi on
distingue deux sous-catégories d‘eau : l‘eau d‘entrée dans
l‘établissement de santé et l‘eau distribuée aux points d‘usage.
Q1.1 a : L’eau d'entrée : elle est définie comme celle arrivant à
l'entrée de l'établissement que ce soit à l'interface avec le réseau
public ou à la sortie d'un forage propre à l'établissement.
Q1.1 b : L’eau aux points d’usage : elle est définie comme celle
étant consommée ou utilisée directement ou indirectement par toute
personne au sein de l'établissement.
Qualité :
L‘eau d‘entrée doit être conforme aux critères de potabilité définis
par les articles 3 et 4 et leurs annexes du Décret exécutif n° 11-
125 du 17 Rabie Ethani 1432 correspondant au 22 mars 2011
relatif à la qualité de l’eau de consommation humaine.
Art. 3. Au sens du présent décret, il est entendu par :
. Valeurs limites : valeurs maximales fixées pour certains
paramètres chimiques, radionucléides et microbiologiques et dont le
dépassement constitue un danger potentiel pour la santé des
personnes ;
. Valeurs indicatives : valeurs de référence fixées pour certains
paramètres organoleptiques et physico-chimiques à des fins de
contrôle du fonctionnement des installations de production, de
traitement et de distribution d‘eau et d‘évaluation des risques pour
la santé des personnes.
Art 4. . Les valeurs limites et les valeurs indicatives des paramètres
de qualité de l‘eau de consommation humaine sont annexées au
présent décret.
Q.1.2. - Eau pour soins standards

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Outre son utilisation pour des usages alimentaires, l‘eau distribuée


par le réseau peut être utilisée pour les soins standards (soins de
base pour des patients sans risque particulier)
Qualités Niveau cible

Flore aérobie revivifiable à 22°C < 100 UFC / ml


Flore aérobie revivifiable* à < 10 UFC / ml
36°C
Coliformes totaux ** <1 UFC / 100 ml
Pseudomonas aeruginosa <1 UFC / 100 ml
Q.2. - eaux spécifiques traitées au sein de l’établissement de
sante
Il s‘agit des eaux destinées à des usages alimentaires, sanitaires et
de soins, ayant subi un traitement au sein de l‘établissement de
santé.
Q.2.1. - Eau bactériologiquement maîtrisée
L‘eau bactériologiquement maîtrisée, obtenue après traitement,
présente une qualité bactériologique supérieure à celle du réseau de
distribution. Elle est destinée aux patients les plus vulnérables ainsi
que pour des soins au contact des muqueuses ou exposant à un risque
infectieux particulier (comme par exemple le rinçage terminal des
fibroscopes bronchiques).
1 - Qualité de l’eau
Niveau cible Niveau
d'action
Flore aérobie < 1 UFC / 100 ml _ 10
revivifiable à 22°C UFC/100 ml
Pseudomonas < 1 UFC / 100 ml > 1 UFC
aeruginosa /100 ml

*Vivifier de nouveau, donner une nouvelle vie à


**des bactéries gram négatives, présentes dans le côlon, dont la
recherche dans l'eau et le dénombrement permettent d'évaluer la
contamination fécale.

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2 - Moyen d’obtention
La qualité de cette eau est obtenue soit après traitement chimique
(chloration), soit après traitement physique (filtration, ultraviolets…)
de l‘eau du réseau d‘entrée dans l‘établissement.
Q.2.2. - Eau chaude
L‘eau chaude subit un ou plusieurs traitements (chauffage et
éventuellement adoucissement…) ; elle est réservée à la toilette des
patients, au nettoyage du matériel, à l‘entretien des locaux… Bien
qu’elle réponde aux critères de potabilité de l’eau, il est
déconseillé de l’utiliser pour la préparation de boissons chaudes
et de préparations alimentaires.
Q.2.3. - Eaux pour hémodialyse
Qualité requise
Niveau exigé
Hémodialyse conventionnelle
Flore aérobie revivifiable à < 100 UFC / ml m
22°C
Endotoxines < 0,25 UI / ml

Hémofiltration et hémodiafiltration en ligne


Flore aérobie revivifiable à < 100 UFC / litre
22°C
Endotoxines < 0,25 UI / ml
Moyen d’obtention
L‘eau pour hémodialyse est généralement produite à partir de l‘eau
du réseau de distribution et traitée de manière complémentaire par
une filière qui comporte plusieurs étapes : filtration, filtration sur
charbon actif, adoucissement, osmose inverse et/ou échange d‘ions,
microfiltration et/ou ultrafiltration dans des installations de
traitement d‘eau spécifique.
Q.2.4. - Eau purifiée
Une eau destinée à la préparation de médicaments autres que ceux
qui doivent être stériles et exempts de pyrogènes.

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Elle est produite à partir d‘eau potable par divers procédés : osmose
inverse et/ou déminéralisation et/ou distillation. Elle se présente en
vrac ou conditionnée en récipient.
Q.2.5. - Eau des fontaines à usage de boisson
L‘eau des fontaines à usage de boisson est généralement rafraîchie à
une température de 8 à 12°C. Elle peut aussi subir d‘autres
traitements physico-chimiques (filtre, charbon actif, ultraviolet…).
Elle doit répondre aux mêmes critères de potabilité que l‘eau aux
points d‘usage
Q.3. - EAUX STERILES
Q.3.1. - Eau pour préparations injectables
Une eau produite par distillation à partir d‘eau potable ou d‘eau
purifiée et qui peut avoir deux usages et deux qualités :
 Eau Pour Préparation Injectable (EPPI) en vrac : c‘est une
eau destinée à la préparation industrielle de médicaments, Elle
n‘est pas nécessairement stérile car c‘est le produit final qui
sera stérilisé.
 Eau Pour Préparation Injectable (EPPI) stérilisée : c‘est une
eau destinée à la dissolution, au moment de l‘emploi, de préparation
pour administration parentérale. Il s‘agit d‘EPPI en vrac répartie en
conditionnements unitaires (ampoule pour les petits volumes et
flacon de verre avec opercule en caoutchouc et bague de sertissage
en aluminium pour les volumes de 100 ml à 10 000 ml) et stérilisée
par la chaleur après conditionnement.
La concentration limite en endotoxines est de 0,25 U.I. par ml pour
l‘eau PPI en vrac ou stérilisée.
Q.3.2. - Eau pour irrigation (eau versable)
Des préparations aqueuses stériles de grands volumes destinées à
l‘irrigation des cavités, des lésions et des surfaces corporelles,
L‘eau pour irrigation doit être stérile et contenir moins de 0,5 UI/ml
d‘endotoxines bactériennes.
Q.3.3. - Eau potable stérilisée

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Cette eau est notamment utilisée pour la boisson et pour les


préparations alimentaires non cuites, destinées aux malades
immunodéprimés,
L‘eau potable stérilisée est obtenue par ébullition ou autoclavage de
l‘eau à usage alimentaire de type. L‘eau est stérilisée dans son
conditionnement final d‘utilisation ; c‘est le garant de la conservation
de la stérilité.
Q.4. - eaux techniques
Pour de nombreux usages techniques, de l‘eau de différents niveaux
de qualité est nécessaire, en particulier pour la stérilisation, la
buanderie, les réseaux d‘eau de refroidissement, etc. Comme ces
eaux n‘entrent pas directement au contact du patient, les critères
de leur qualité sont avant tout physico-chimiques
2. DIFFERENTS TRAITEMENTS COMPLEMENTAIRES DE L’EAU
Pour répondre notamment aux objectifs des eaux référencées Q.2
et Q.4, l‘eau de distribution peut subir des traitements physico-
chimiques et/ou antimicrobiens particuliers. Les eaux produites ne
doivent pas, sauf cas particuliers, être utilisées pour la boisson
2. 1 - Adoucissement
L‘adoucissement est un traitement physico-chimique dont l‘objectif
est de limiter l‘entartrage des canalisations et des équipements de
distribution de l‘eau (dépôt de carbonate de calcium et de
magnésium). Il constitue le plus souvent un prétraitement dans la
filière des traitements nécessaires à l‘obtention d‘eau purifiée, d‘eau
déminéralisée, d‘eau pour dilution des solutions concentrées de
dialyse rénale ou d‘eau pour le fonctionnement de certains appareils à
usage hospitalier (la blanchisserie, la production de vapeur, la
production d‘eau chaude, les installations de chauffage central, la
production de glace technique…). Les ions sodium remplacent les ions
calcium et magnésium.
2.2 - Déminéralisation
La déminéralisation est une étape du traitement physico-chimique
d‘une filière de production d‘eau purifiée, d‘eau pour dilution des
solutions concentrées de dialyse rénale, d‘eau pour le fonctionnement

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de certains appareils hospitaliers (autoclaves). Cette eau est traitée


par des résines échangeuses d‘anions et de cations : les ions de l‘eau
traitée sont échangés avec des ions H+ et OH-. L‘eau obtenue a une
conductivité qui peut être extrêmement faible (jusqu‘à 0,06 μS/cm)
et une corrosivité importante.
2.3 - Osmose
L‘osmose inverse est un traitement physico-chimique et
antimicrobien. Il est le plus souvent mis en œuvre après un
adoucissement et une ou plusieurs filtration(s) et peut constituer le
dernier traitement d‘une filière de traitement d‘eau purifiée, d‘eau
pour dilution des solutions concentrées de dialyse rénale, d‘eau pour
le fonctionnement de certains appareils à usage hospitalier
(autoclaves, laveurs désinfecteurs…).
L‘osmose inverse est réalisée par passage de l‘eau à traiter sur une
membrane semi-perméable qui assure la rétention de la majorité des
composés présents dans l‘eau (particules, colloïdes, ions contaminants
organiques y compris endotoxines bactériennes et micro-
organismes).
2.4 - Distillation
La distillation constitue le plus souvent le traitement physico-
chimique ultime d‘une filière de production d‘eau purifiée ou d‘eau
pour préparation injectable. L‘eau obtenue est d‘une très grande
pureté physico-chimique et microbiologique, sa conductivité est
extrêmement faible (jusqu‘à 0,06 micro-siemens par centimètre
(μS/cm)) et sa corrosivité importante.
L‘eau distillée est produite par chauffage, évaporation, puis
condensation sur une paroi froide, de la fraction volatile de l‘eau
introduite dans l‘appareil.
2.5 - Filtration
La filtration est une méthode classique de séparation des particules
physiques (et donc des micro-organismes de taille et comportement
identiques) par passage sur un support dont le seuil de rétention
permet de distinguer par ordre croissant d‘efficacité :
microfiltration, ultrafiltration et nanofiltration.

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Deux principes sont utilisés en filtration :


 le piégeage au sein de médias filtrants de type fibreux sur la
profondeur du filtre (filtration en profondeur). Le diamètre
des pores est irrégulier et supérieur à celui des particules à
retenir
 la rétention par tamisage à la surface d‘un média de type
polymérique dont les pores sont parfaitement calibrés
(filtration en surface).
2. 6 - Traitement par rayonnement ultraviolet
Ce traitement consiste en une irradiation de l‘eau par un
rayonnement ultraviolet. Il appartient à la catégorie des traitements
biocides de transformation, à l‘opposé des traitements physiques de
rétention, et il a pour objectif de transformer des micro-organismes
vivants en micro-organismes non viables mais certains d‘entre eux
peuvent, s‘ils ne sont pas suffisamment inactivés, recouvrer
ultérieurement leurs propriétés initiales.
Les longueurs d‘onde les plus efficaces sont celles comprises entre
250 et 260 nm.
Les phénomènes d‘autoréparation des micro-organismes peuvent être
activés par des rayonnements supérieurs à 320 nm.
3. risques sanitaires liés à l’utilisation de l’eau dans les
établissements de santé :
Les principaux risques sanitaires liés à l‘utilisation de l‘eau dans les
établissements de santé sont essentiellement de nature infectieuse
et plus rarement toxique
3.1. Risque infectieux et parasitaire
Les principales voies d‘exposition sont constituées par :
- l‘ingestion (eau et denrée alimentaire) ;
- le contact cutanéo-muqueux ; il concerne surtout les eaux, voire les
boues utilisées pour les soins
- l‘inhalation d‘aérosols contaminés (Legionella, Flavobacterium,
Actinomyces, ) ;
- l‘accès parentéral (dialyse) (Pseudomonas et Aeromonas…) ;
- l‘utilisation de dispositifs médicaux invasifs (rinçage).

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3.2. Risque toxique


Le risque toxique se caractérise par la présence dans l‘eau de
substances chimiques en quantité trop importante.
Hormis les cas de pollutions accidentelles, les concentrations en
substances toxiques sont généralement trop faibles pour provoquer
des intoxications aiguës.
3.3 - RISQUE LIE AUX BRULURES
Selon l‘Organisation Mondiale de la Santé, le danger de brûlures est,
dans 50 % des cas, lié à des liquides chauds. Il est très important
par rapport au danger des flammes (30 %), du contact avec des
objets chauds (10%) et de l‘électricité (4 %). Parmi ces liquides, l‘eau
chaude représente une cause importante de brûlures (de 20 à 30 %).
Leur gravité est fonction de la température et du temps de contact
avec la peau.
Pour l‘enfant de zéro à quatre ans, le risque de brûlures est trois
fois plus important que pour le reste de la population
4 - causes de la dégradation de la qualité de l’eau :
 La stagnation de l‘eau
Le développement des micro-organismes est favorisé par la
stagnation de l‘eau dans les bras morts du réseau, dans les réservoirs
de toute nature, dans les fontaines réfrigérées avec réservoir et
dans les équipements terminaux.
 La température de l‘eau
La température de l‘eau est un facteur important conditionnant la
survie et la prolifération de certains germes dans les réseaux d‘eau.
Par exemple,
Les légionelles prolifèrent lorsque la température de l‘eau est
comprise entre 25 et 43°C. De nombreuses bactéries telles
Pseudomonas survivent facilement à ces températures.
 La corrosion
La corrosion est l‘altération des matériaux métalliques constitutifs
des canalisations et des appareils, modifiant les paramètres
organoleptiques de l‘eau (eau rouge, odeur nauséabonde…) et
entraînant un enrichissement de l‘eau en éléments chimiques

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indésirables (fer, cuivre, zinc) et toxiques (plomb, chrome,) ainsi


qu‘une prolifération de micro-organismes dans les dépôts qui se
forment à l‘intérieur des canalisations. De plus, la corrosion peut
également induire une inactivation des désinfectants en réduisant les
oxydants comme le chlore.
 L‘entartrage
L‘entartrage correspond à la formation d‘un dépôt à base de calcium
et de magnésium dans les canalisations, au niveau de la robinetterie
et sur les résistances des chauffe-eau. Ces dépôts peuvent conduire
à l‘obstruction des équipements. Ils favorisent les développements
microbiens et diminuent les échanges thermiques.
Ce problème est accentué avec l‘augmentation de la température de
l‘eau.
 Les retours d‘eau polluée
Les phénomènes de retour d‘eau polluée peuvent survenir par
siphonage ou refoulement : L‘eau aspirée ou refoulée peut contaminer
le réseau interne,
 La prolifération excessive du biofilm
Le biofilm est formé d‘un ensemble de micro-organismes immobilisés
sur une surface solide, englobés dans un gel de polymère d‘origine
microbienne.

L‘AIR A L‘HOPITAL
Introduction :
La contamination microbienne de l‘Air ou Aéro-contamination est un
vecteur de transmission d‘infections dont le risque ne doit pas être
sous estimé.
- Les micro-organismes nécessitent un support physique de diffusion
qui est constitué par les poussières présentes dans l‘air.
« Pour contribuer à prévenir les infections à transmission aérienne,
une ventilation adéquate est nécessaire dans toutes les zones de
soins des établissements de soins »*.
1. source de contamination de l’air à l’hôpital :

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• Les personnes. Chaque personne émet du CO2 en respirant, génère


des odeurs, propulse des microorganismes dans l‘air. Les vêtements
des personnes et les différents produits cosmétiques qu‘elles
utilisent (ex. : les parfums)
• Les procédés. Les procédures médicales telles que l‘anesthésie, la
chirurgie, les traitements divers, les analyses et expériences de
laboratoires où des substances chimiques et biologiques sont
manipulées
• Le bâtiment. Un bâtiment et ses infrastructures qui ne sont pas
conçus ou entretenus de façon adéquate, Les activités courantes, les
travaux de construction. De plus, dans certains bâtiments où les
matériaux de construction contiennent de l‘amiante. Les systèmes
CVCA (chauffage, ventilation et conditionnement d‘air), les
installations de plomberie. Enfin, les équipements de chauffage par
combustion
• L’air extérieur : les gaz d‘échappement de véhicules à proximité
d‘ouvertures ou de prises d‘air et l‘introduction de certaines
marchandises
2. les moyens de lutte contre la contamination de l’air :
2.1. Conception du bâtiment
L‘aménagement du bâtiment doit être pensé dans le but ou en vue de
limiter la diffusion des contaminants aériens pouvant se dégager des
personnes, des procédés et des déchets,
• Les détails de construction et accessoires de finition doivent
comporter le moins possible d‘interstices (Très petit espace vide) et
autres endroits propices à l‘accumulation de la saleté et difficiles à
nettoyer.
• Les revêtements de finition aux planchers, murs et plafonds ne
doivent pas agir comme générateur et accumulateur de poussière et
lieu de prolifération de microorganismes.
La même exigence s‘applique au mobilier, aux draperies et rideaux.
• Le choix des matériaux et les pratiques d‘entretien ménager
doivent être adaptés pour ne pas disséminer des contaminants dans
l‘air.

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• Lors de la construction d‘une pièce requérant un contrôle de


pression telle qu‘une salle d‘isolement, l‘étanchéité des cloisons et du
plafond nécessite une attention particulière.
• Une bonne localisation des prises d‘air est primordiale pour assurer
un apport d‘air exempt de contaminant dans le bâtiment.
• Les salles mécaniques doivent être localisées autant que possible au
toit. Lors de l‘aménagement de ces salles il faut prévoir les
dégagements nécessaires à l‘entretien autour des différents
équipements.
> Des bases de propreté doivent être installées au-dessous des
équipements principaux.
> Un système de ventilation doit desservir la salle mécanique et
permettre de maintenir une température maximale de 40 ºC
dans cette pièce.
> Un système de chauffage adéquat doit desservir la salle
mécanique.
• Les vides sanitaires, les puits de mécanique et d‘ascenseur
doivent être conçus de façon à rester propres et ne pas
constituer un lieu de prolifération de microorganismes.
> Un système de captation de l‘eau d‘infiltration doit être prévu
pour les puits d‘ascenseurs et les vides sanitaires.
> Un système de ventilation doit être installé pour les vides
sanitaires, un taux de renouvellement d‘air minimum de 1
changement d‘air à l‘heure
• Les systèmes CVCA desservant les zones de soins aux patients
doivent demeurer en opération en permanence sauf pour des
interventions d‘entretien ponctuelles.
• Aucune condensation ou accumulation d‘eau ne doit se produire dans
le bâtiment, incluant l‘enveloppe et tout particulièrement les
fenêtres.
> L‘enveloppe doit être spécifiquement conçue pour tenir compte des
taux d‘humidité relative élevés que l‘on retrouve dans les
établissements de santé.

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> Le mouvement de l‘air doit aussi être assuré afin d‘éviter la


stagnation et la condensation, en particulier sur les fenêtres :
- Un taux de ventilation adéquat et une diffusion efficace de l‘air
doivent êtres assurés.
- Les draperies, toiles et stores ne devraient pas, lorsqu‘ils sont
fermés, limiter le mouvement d‘air au point de causer de la
condensation.
- Du mobilier de grande dimension installé directement contre un
mur extérieur peut favoriser la condensation et le développement de
moisissures.
> Les lieux où il existe un risque de dégât d‘eau significatif doivent
être conçus pour éviter l‘infiltration d‘eau dans le plancher et les
murs.
2.2. Conception des systèmes CVCA
Dans un établissement de santé, plus particulièrement dans un
centre hospitalier, les systèmes CVCA jouent les rôles additionnels
suivants :
• Contrôle des infections
• Maintien de conditions ambiantes favorables à la guérison,
• Contrôle de substances dangereuses, chimiques ou biologiques,
générées par les procédures médicales et de support.
Les systèmes CVCA sont conçus dans le but d‘assurer les tâches
suivantes,
a) Pressurisation / Mouvement d‘air contrôlé
Assurer l‘écoulement de l‘air à partir des zones plus propres vers des
zones de niveaux moins élevés de propreté par pression positive ou
négative
b) Filtration
Typiquement, les systèmes CVCA des centres hospitaliers assurent
un taux de recirculation de l‘air de 4 à 20 fois par heure
c) Dilution
La dilution consiste à réduire la présence de contaminants dans l‘air
intérieur par l‘évacuation d‘une partie de l‘air intérieur et son

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remplacement par un volume égal d‘air extérieur filtré, généralement


exempt de contaminants.
d) Évacuation
L‘évacuation consiste à rejeter à l‘extérieur une partie de l‘air
intérieur.
Une évacuation ponctuelle est utilisée dans certains lieux tels salles
de toilettes, utilités souillées et hottes de laboratoire
e) Irradiation ultraviolette germicide
Les microorganismes présents dans l‘air sont détruits à l‘aide de
rayons ultraviolets d‘une longueur d‘onde de 200 à 270 nanomètres.
f) Contrôle de la température
L‘air d‘alimentation doit être chauffé ou refroidi selon les besoins de
la pièce desservie.
g) Contrôle de l‘humidité
Le niveau d‘humidité relative doit être maintenu à un taux favorable
au confort et en mesure de diminuer les risques de prolifération
fongique
D‘une manière générale, le taux d‘humidité relative doit être de 30%
à 60 % selon les saisons
2.3. Conception des systèmes de plomberie
La conception du réseau de plomberie doit tenir compte des éléments
suivants afin d‘éviter qu‘il devienne une source de contamination de
l‘air :
• Tous les tuyaux où de la condensation est susceptible de se
produire doivent être isolés thermiquement,
• Dans les secteurs où logent les malades, les robinets doivent être
de type anti-éclaboussure qui n‘entraînent pas l‘air.
• Les appareils utilisés dans les endroits où logent des personnes
immunodéprimées doivent être prévus pour limiter la production
d‘aérosols.

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ARCHITECTURE
Introduction :
Un établissement hospitalier présente une grande diversité
d'activités, régulières ou occasionnelles. La conception, l'organisation
et l'entretien des locaux doivent être cohérents avec le degré
d'asepsie requis ainsi qu'avec les risques septiques possibles.
1. le zonage :
L'espace hospitalier est hiérarchisé en fonction de la population
microbienne qu'il est susceptible d'héberger.
Cela va des lieux à population microbienne nulle - stériles (ex: botte
pour préparations stériles) jusqu'à des lieux à population
microbienne abondante et dangereuse - hautement contaminés (ex :
local de stockage du linge souillé, des déchets...).
Au regard de cette hiérarchisation on distingue quatre zones :
— La zone stérile = entrée interdite.
En effet, dès qu'un individu y pénètre cette zone cesse d'être
stérile.
— La zone propre = Réglementation.
On distingue trois sous-zones :
• La zone ultra-propre (ex: chambres d'isolement protecteur, salle
d'opération).
• La zone très propre (ex : salle de soins, salle de réveil).
• La zone propre (ex : services).
— La zone sale - Danger.
Divisée en deux sous-zones :
• La zone sale - Dangereuse (ex: chambre d'isolement curatif. local
ménage).
• La zone très sale - Très dangereuse (ex : isolement absolu,
stockage des déchets).
— La zone sociale :
Représentée par les espaces communs, bureaux, salles de détente,
couloirs, escaliers, ce sont des zones inclassables ni tout à fait

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propres, ni tout à fait sales, elles reçoivent une population variée et


difficilement contrôlable (ex . visiteurs, personnel, malades...).
Il est clair que les communications entre ces quatre zones doivent
être contrôlées et réglementées afin d'éviter tout transfert de
souillures. C'est pourquoi on a institué des circuits et des
séparations, barrière physique et barrière psychologique, afin de
répondre à l'objectif fixé qui est de maintenir le plus longtemps
possible l'état de - propre - et d'isoler l'état - sale -, Ceci va
générer deux types d'espaces : les zones à accès libre et les zones à
accès réglementé.
Il sera intéressant de classer l'espace en espace dynamique, où l'on
accomplira
certains gestes... et en espace statique (zones de stockages
essentiellement).
Les mouvements à l'intérieur de l'unité de soins, du malade, du
personnel et du matériel sont à prendre en compte pour déterminer
la position des locaux.
2. Les circuits et les flux
On distinguera le circuit humain, qui concerne le personnel, les
malades, les visiteurs et le circuit des matières inertes, qui concerne
le matériel propre ou sale, le linge propre ou sale, les déchets,
l'alimentation.
Tous les circuits sont basés :
— sur la notion de protection du ■ propre • et du - sale -, rendue
possible par les
mesures d'isolement, le conditionnement des objets, la
différenciation des circuits, les dédouanements, le lavage des
mains... ;
— sur la notion de progression, du propre vers le sale (ex : le
ménage) et du sale
vers le propre, avec asepsie progressive rendue possible par le
franchissement de différents seuils de décontamination (ex : accès
au bloc opératoire, à la réanimation).

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L'usage et la tradition ont institutionnalisé différents types de


circuits, qui trouvent leur aboutissement dans les blocs opératoires :
le double circuit et la circulation unique
2.1. Le double circuit
Il comporte une individualisation de deux circuits ; un circuit sale et
un circuit propre, pouvant présenter les variantes suivantes :
• le sens unique : tout entre du côté propre et tout ressort du côté
sale ;
• la circulation propre est réservée à l'entrée et la sortie des
malades et du personnel, à l'entrée du matériel propre ; la circulation
sale est dévolue à la sortie du linge sale, du matériel souillé, des
déchets.
2.2. La circulation unique
Tout transite par le même couloir. Tout le matériel doit être protégé
dans un
conditionnement fermé et étanche. C'est la solution actuellement la
plus avantageuse, qui permet un gain d'espace et nécessite moins de
personnel.
Au niveau architectural, cette notion de circuit peut se développer
selon trois axes :
— circulation verticale (escaliers, ascenseurs),
— circulation horizontale :
• d'arrière en avant.
• de droite à gauche.
La qualité des circulations est évaluée par la facilité de manœuvre, la
possibilité de croisement et l'emplacement des issues. Tous les
éléments gênants ou mal
intégrés dans les circulations seront à proscrire.
3. Les séparations :
Ce sont des obstacles mis sur la circulation afin de contrôler et de
réglementer
cette dernière en permettant ou empêchant le passage d'une zone
de propreté

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moindre à une zone de propreté supérieure toujours dans le but


d'éviter le transfert de souillures.
Elles sont représentées par :
— Les cloisonnements : infranchissables, (murs, plafonds, muret
entre deux paillasses ).
— Les sas - douanes - franchissement.
Appelés aussi sas de décontamination, ils permettent de limiter
l'entrée et la
sortie massives de germes
4. Les matériaux
Les matériaux de revêtement jouent un rôle important dans la
prévention des
infections, et doivent répondre aux caractéristiques suivantes :
 lisses,
 uniformes,
 lessivables,
 inertes,
 imputrescibles,
 résistants aux agents chimiques.
 présenter une résistance élevée aux chocs et aux charges
roulantes.
5. le réseau d‘approvisionnement d‘eau
 Envisager des circuits les plus simples et les plus courts
possibles.
 Éviter toutes les causes de stagnation, représentées par les
coudes, les bras morts, les tronçons peu sollicités.
 Veiller à l'indépendance des différents réseaux (eau potable,
technique, dite (stérile)
 éviter les phénomènes de siphonage par la mise en place de
clapets anti retour.
 Essayer d'avoir une connaissance parfaite des réseaux.
 Prévoir enfin à égale distance des vannes permettant la
chloration des circuits.
6. sécurité- incendie

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Elle vise à assurer la sécurité des personnes avant la préservation


des biens.
La prévention incendie regroupe les moyens permettant d'éviter la
naissance de
l'incendie et de limiter sa propagation par des mesures :
 Passives : structurelles. murs coupe-feu. encloisonnement des
escaliers...
 Actives : équipement, détection incendie, extincteurs...
1. règles générales :
 La prévention des infections nosocomiales et l'ergonomie vont
de pair :
limiter les distances à parcourir, c'est réduire la fatigue du
personnel,
c'est favoriser les règles d'hygiène
 circulations séparées propre-sale
 Le lavage des mains doit être possible dans chaque lieu de soins
ou à chaque poste de travail
 Un cabinet de toilette WC- douche •lavabo individuel est
souhaitable dans chaque chambre pour respecter au mieux les
règles d'hygiène. Ce local ne doit jamais servir à l'entretien
des bassins et urinaux.
2. unités de soins
2.1. la chambre du malade :
Fonction :
 Soins
 Examens médicaux
 Repos et sommeil
 Toilette
 Repas
 Distraction
 Réception des visiteurs
 Lavage des mains
Exigences techniques :

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• Eclairage ; naturel obligatoire, plafonnier non-éblouissant à


l'intensité variable, appareil étanche à la poussière ; éclairages
ponctuels permettant :
un examen détaillé du patient, la réalisation de gestes techniques, la
lecture.
• Aération : fenêtre ouvrante ou non selon l'existence ou non de
climatisation, vitre permettant la vision depuis le lit. Si ventilation et
climatisation, veiller aux contrôles de qualité. (cf. Aération-
Ventilation)
• Superficie : 13 à16 m2 hors cabinet de toilette suivant la spécialité
sont un
minimum requis pour une chambre à un lit
• Revêtements des surfaces : le choix s'effectuera en conciliant les
critères d'hygiène, d'isolation phonique et d'esthétique (cf
Revêtements de sols. Murs
et plafonds).
• Appel personnalisé, centralisé
• Porte : largeur permettant le passage du lit, renforcée dans sa
partie inférieure, protégée par des cornières.
• Cabinet de toilette : situé en façade ou côté couloir, il comprend un
lavabo par patient, un WC, une douche.
Equipements Techniques :
- fluides médicaux à proximité de la tête de lit.
- tensiomètre,
- rail mural permettant l'installation éventuelle de guéridon amovible,
supportant des appareils complémentaires (ex. pousse- seringues,
etc...)

2.2. Office alimentaire ou tisanerie ou office hôtelier :


Fonction : Office «relais» : ce local n'est pas destiné à la
préparation et à la cuisson des aliments.
• Stockage des denrées non périssables (sucre, café, thé, eau de
boisson),

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• Stockage temporaire ou permanent du buffet de distribution des


collations et des repas,
• Stockage provisoire des déchets alimentaires,
• Remise en température des repas des patients si chaîne froide,
• Lavage, désinfection, rinçage, égouttage de la vaisselle utilisée pour
la distribution des repas et des buffets repas,
• Stockage des denrées périssables (éventuel),
• Stockage de la vaisselle (éventuel),
• Conditionnement des plateaux-repas (éventuel).
Emplacement
Au sein de l'unité de soins, mais il faut éviter si possible, la
proximité des chambres car les tâches effectuées dans ce local
génèrent du bruit.
Exigences techniques :
- Le sol doit être parfaitement imperméable résistant aux taches
de graisse
- Les murs doivent pouvoir supporter des lessivages fréquents
Équipement
• Poste de lavage des mains
• Poste de travail : comprend, selon la dimension du local, une
distribution rectiligne en L ou en U des postes dans l'ordre suivant :
1 - zone de conditionnement des plateaux-repas (éventuel)
2 - zone de lavage de la vaisselle : 2 bacs de
• Zone de stockage des denrées non périssables,
• Zone de stockage des denrées périssables : réfrigérateur et/ou
congélateur,
• Zone de stockage temporaire des buffets de distribution des
collations et/ou repas
- collecteur de déchets domestiques munis de pédale et couvercle,
- prises électriques,
2.3. Local linge propre :
Fonction du local
• Protection du linge propre vis-à-vis de toute contamination au cours
de la manipulation et/ou du stockage.

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• Stockage temporaire d'armoires navettes.


• Rangement des tenues professionnelles (possible si vestiaire
décentralisé).
• Rangement d'une réserve de linge propre (éventuellement),
• Chargement du ou des chariots «magasins» utilisés pour la
réfection des lits.
• Pliage du linge (éventuellement).
• Réserve de linge à usage unique : couches, etc.
• Emplacement : au sein de l'unité.
Équipement
• Placards muraux, hauteur du sol au plafond, profondeur
proportionnelle aux dimensions du linge plié ou à suspendre. Portes
coulissantes,
• Un plan de travail pour le pliage du linge.
• Un siège assis-debout.
• Un escabeau.
• Une zone d'écriture.
• Poste de lavage des mains
2.4. Local linge sale
Fonction
• Stockage des sacs de linge sale avant le transport en blanchisserie
ou au local de stockage centralisé.
• Eventuellement regroupé avec le local de stockage des déchets.
• Ne doit pas être utilisé pour le stockage de matériel propre.
Emplacement
• Pièce la plus éloignée possible de l'office propre, de l'office
alimentaire et des chambres des patients et si possible en dehors de
l'unité de soins.
• Peut être commune à plusieurs unités.
• Localisation étudiée par rapport au circuit d'évacuation du linge
sale.
Exigence techniques :
• Local identifié à risques vis-à-vis de la protection incendie.
• Température : pas de chauffage (si possible local réfrigéré).

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• Pas de stockage de sacs de linge sale à même le sol.


Équipement
• Luminaires : étanches à l'humidité.
• Points d'eau :
- permettant le nettoyage désinfectant rapide et efficace du
local.
- poste de lavage des mains à proximité souhaitable.
• Porte :
- largeur permettant le passage des collecteurs
- ouverture et fermeture automatiques recommandées
• Collecteurs de linge sale :
- capacité adaptée,
- chargement aisé,
- entièrement fermés,
- faciles à nettoyer et à désinfecter.
2.5. Local déchets ou local poubelle :
Fonction
• Stockage des conteneurs pleins avant leur transport sur le lieu
d'élimination ou au local stockage centralisé.
• Nettoyage des conteneurs de déchets domestiques.
• S'il s'agit d'un local multi-fonctionnel, les autres fonctions ne
peuvent être que septiques : exemple stockage du linge sale.
Emplacement :
• Zone la plus éloignée possible des blocs opératoires, cuisine, prises
d'air pour la climatisation.
• Facilement accessible de l'extérieur.
• Localisation étudiée par rapport au fonctionne- ment de l'hôpital et
au circuit interne des déchets.
Exigences techniques
• Local identifié à risques vis-à-vis de la protection incendie.
• Température : pas de chauffage (si possible local réfrigéré).
• Pas de stockage des déchets conditionnés à même le sol.
Équipement
• Luminaires : étanches à l'humidité.

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• Point d'eau : permettant le nettoyage et la désinfection rapides et


efficaces du local (jet et dosage automatique des produits).
• Porte :
- largeur permettant le passage des collecteurs et conteneurs.
- Ouverture et fermeture automatiques recommandées
• Conteneurs à déchets domestiques et à risques :
- capacités adaptées,
- chargements aisés,
- entièrement fermés,
- faciles à nettoyer et à désinfecter.
• Poste de lavage des mains à proximité souhaitable.
2.6. Local nettoyage et stockage du matériel d'entretien ou local
ménage
Fonction :
• Nettoyage, désinfection, séchage, égouttage du gros et du petit
matériel utilisés pour l'entretien des surfaces.
• vidange des eaux usées et approvisionnement en solution de :
- détergent,
- détergent - désinfectant,
- désinfectant.
• Stockage et rangement des réserves de produits.
• Stockage du matériel d'entretien.
Remarque : ces deux fonctions de stockage peuvent être transférées
dans un local spécifique réservé à cet effet.
Emplacement :
• Local indispensable pour chaque unité de soins, situé au sein de
celle-ci.
• Peut néanmoins être commun à plusieurs unités d'un même service.
Équipement
• Zone de lavage :
-1 bac de trempage de taille adaptée à celle du matériel à nettoyer,
alimenté en eau chaude – eau froide + 1 douchette avec plan de
travail attenant,
-1 poste de distribution du produit détergent désinfectant,

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-1 vidoir placé à une hauteur convenable pour faciliter la vidange des


seaux et aspirateur à eau,
-1 évacuation au sol des eaux usées pour vidange des machines auto
laveuses.
-1 plan de travail attenant au bac de trempage,
-1 séchoir mural pour l'égouttage entre autres des disques de
machine à sol, des gants de ménage,
-1 chargeur de batterie si utilisation de machine auto laveuse
autonome.
• Zone de rangement : aménagement des murs pour le rangement
rationnel des accessoires.
• Zone de stockage :
- Placards de profondeur adaptée à la dimension des produits et
consommables à stocker. Prévoir une fermeture à clé.
• Zone d'écriture avec tableaux muraux d'affichage et de messages
2.7. Salle de préparation de soins :
La salle de préparation de soins est la plaque tournante du travail
infirmier.
Des critères architecturaux, techniques, hygiéniques et
ergonomiques sont à prendre en compte.
Fonction
• Préparation de perfusions, d'injections,
• Préparations médicamenteuses,
Emplacement :
• Centralisée dans l'unité de soins.
• Implantée en liaison fonctionnelle avec les différents secteurs ou
locaux.
• Située en position ergonomique : étude des déplacements du
personnel
• Superficie en relation avec l'équipement et l'agencement intérieur.
Exigences techniques
• Eclairage :
- Eclairage naturel souhaitable
- Source centralisée

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- Sources ponctuelles pour les surfaces horizontales :


• Revêtement de surfaces :
•Sols :
- Lisses sans imperfection et non poreux,
- Résistants à l'action des détergents et/ou des désinfectants,
- Joints non poreux.
Équipement
• Plan de travail à distance du point de lavage des mains. On
privilégiera les
meubles montés sur roulettes à encastrer sous le plan de travail.
• Porte
- Une seule porte est conseillée pour un gain de place et pour éviter
les déplacements d'air qui mobilisent les particules en suspension.
* Un point d'eau : Lave-mains équipé.
* Armoire à pharmacie :
- Deux portes fermant à clef,
- Armoire mobile.
- Compartiment banalisé et fermé à clef pour la détention des
stupéfiants.
* Réfrigérateur :
- Petite taille,
- Encastrable sous un plan de travail.
* Guéridon de soins :
- Inox,
- Deux plans superposés.
- Résistants à faction des détergents et/ou des désinfectants.
* Poubelles :
- Nombre variable selon les critères de tri des déchets retenus.
* Bureau informatique :
2.8. Salle de désinfection local vidoir :
Fonction du local
• Décontamination, rinçage, nettoyage, désinfection, égouttage,
séchage du

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matériel de soins, de nursing, des guéridons ou chariots de soins


entre chaque utilisation.
• Collecte des déchets des guéridons ou chariots de soins
(domestiques et à risque).
• Collecte des excréta.
Emplacement :
- L'aménagement du local doit permettre le respect de la marche en
avant :
matériel sale -> matériel propre
- au sein de l'unité de soins ou à chacune de ses extrémités
- Séparer impérativement cette salle de la salle de préparation de
soins.
Equipements :
• Un vidoir dont la hauteur d'installation sera étudiée afin d'éviter la
contamination du manipulateur lors de la vidange.
• Un appareil automatique, type lave-bassins, permettant la vidange,
le nettoyage et la désinfection du matériel suivant :
- bassins et leurs couvercles.
- urinaux.
- bocaux à sécrétions ou de recueil d'urines,
- petits ustensiles : haricots, cupules. Aménager un plan de
décharge temporaire du matériel à proximité du lave-bassins.
• Un lave-instruments, si nécessaire incorporé à la zone de
décontamination, nettoyage, désinfection, égouttage.
• Une zone de décontamination, nettoyage, désinfection et égouttage
du matériel avec bacs et paillasses incorporés, en matériau résistant
aux
chocs, rayures et produits chimiques.
Ce plan de travail comprendra, dans l'ordre, les aménagements
suivants :
- une plage pour poser momentanément le matériel à
décontaminer,

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- un bac de décontamination gradué en litres, équipé d'un


égouttoir et d'un couvercle (capacité suffisante pour
permettre l'immersion du matériel)
- un bac de nettoyage.
- une plage intermédiaire.
- un bac de désinfection gradué en litres, équipé d'un égouttoir
et d'un couvercle.
- une plage d'égouttage du matériel : prévoir l'évacuation de
l'eau d'égouttage.
• Des placards bas sur roulettes permettront le stockage des
produits et du petit matériel de nettoyage utilisés : écouvillon.
Lavette, brosse, boîtes
• Une prise d'air médical ou prise de vide pour le séchage du
matériel.
• Des bacs plastiques mobiles avec couvercle pour le trempage de
matériel de petite taille (éventuellement).
• Un poste de lavage des mains
• Une potence pour le rangement des accessoires de la tenue
professionnelle : lunettes, gants, tablier de protection,
• Une pancarte d'affichage pour les protocoles.
• Un tableau mural effaçable.
•Collecteurs de déchets des guéridons de soins.

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3. Les lieux de circulations :


1. Les circulations au sein de l'établissement
Objectifs
■ Diminuer le risque de dispersion des germes
■diminuer les distances à parcourir.
■ Diminuer les efforts à fournir pour pousser/tirer les dispositifs
roulants.
■ Éviter les risques de chute de plain-pied et de heurts.
■ Éviter la chute de résidents.
■ Faciliter les transferts des résidents.
Recommandations :
a. Circulations intérieures horizontales
■ Dimensionner les couloirs avec une largeur d'au moins :
- 2,20 m pour permettre le croisement aisé d'un fauteuil roulant et
d'un lit,
-1,80 m pour permettre le croisement aisé de fauteuils et/ou de
déambulateurs.
■ Privilégier ces décrochements au niveau des portes de chambre
permettant de stocker temporairement un chariot (linge, repas,
soins...) devant une chambre, sans encombrer l'espace de circulation
collectif.
■ Prévoir des portes avec des ouvertures de passage minimum de
1,60 m pour l'accès aux espaces de vie communautaire.
■ Les ouvertures des portes et les angles de couloir doivent tenir
compte de l'espace de giration des éléments mobiles les plus
encombrants (lits, chariots douche...) et du personnel accompagnant.
■ Proscrire les barres de seuil.
■ Éviter les plans inclinés ; proscrire les sols avec une pente
supérieure à 2 %.
■ Privilégier les portes de couloirs avec dispositifs de maintien en
position d'ouverture permanente, conformes à la réglementation
incendie.
■ Équiper si possible les portes de couloirs d'un regard vitré (hublot,
oculus).

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b. Circulations intérieures verticales


■ Pour les bâtiments à étages, prévoir au minimum deux ascenseurs,
dont un dédié aux activités de service. Au moins un des ascenseurs
doit permettre de transporter un lit accompagné par deux
personnes.
■ La jonction du sol de l'ascenseur avec celui du couloir se fasse
sans effet de seuil.
■ Les escaliers répondent aux exigences suivantes :
- nez de marche contrasté, antidérapant,
- mains courantes des deux côtés de l'escalier : hauteur entre 90 cm
(sur rampe) et 1,10 m (sur palier),
- contraste visuel et tactile sur palier à 50 cm du nez de première
marche (en haut et au bas de l'escalier).
■ Prévoir des escaliers de secours qui permettent l'évacuation d'un
brancard porté par deux personnes...
c. Circulations extérieures
■ Réduire la longueur ou/et la fréquence des déplacements.
■ Afficher le plan de circulation à l'entrée de l'établissement
(panneau vertical de grandes dimensions).
■ Prévoir des entrées/sorties de l'établissement différentes pour
les véhicules légers, les piétons et les véhicules de livraisons.
■ Séparer la circulation des piétons et des véhicules.
■ Privilégier les circulations à sens unique.
■ Limiter, voire supprimer les croisements.
3. bloc opératoire :
Implantation:
 Une situation en étage élevé est préférable,
 La proximité et la facilité de communication avec l‘Unité de
Réanimation, l‘Unité de Soins Intensifs Post Opératoires, la
Stérilisation Centrale.
 simplicité des circulations d‘accès au bloc,
Exigences techniques :
 séparation des ‖circuits propres‖ et des ‖circuits sales‖,

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a. La fonction sas : est un lieu de passage le passage contrôlé et


sous certaines conditions entre deux zones de qualité aseptiques
différentes.
 Le bureau du personnel : Il sera situé à l‘entrée du bloc
opératoire, près du point d‘accueil et de transfert des patients dans
le bloc. Une solution peut consister en un guichet qui permettra les
échanges verbaux et la transmission des dossiers (clichés radio,
résultats d‘analyses, …)
 L’accès des patients
 Les vestiaires d’accès au bloc opératoire
 La zone de déshabillage doit
contenir les casiers de
rangement des vêtements et
des effets personnels ainsi
qu‘un emplacement ou des
rayonnages suffisants pour
les chaussures de ville.
 Une banquette de séparation

entre cette zone et la zone
qui contient les équipements
de bloc
 La zone d‘habillage comporte les lavabos de lavage des mains
correctement équipés (distributeurs de savon antiseptique,
brosses à ongles, papier à usage unique, poubelles), un grand
meuble de rangement pour le stockage des tenues de bloc
opératoire en quantité suffisante.
 La porte d‘accès au bloc opératoire ne possédera pas de poignée
d‘ouverture
b. La fonction stockage :
Il sera nécessaire de prévoir le stockage :
 Des produits stériles : linge et matériel médico-chirurgical.
 Des produits non stériles : linge et matériel.
 Des produits pharmaceutiques : solutés et médicaments divers.
 Des matériels en ‖dépôt-vente‖ tels que les prothèses.

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 Des matériels coûteux tels que les optiques de microscopes ou


le matériel vidéo.
c. La fonction opératoire
 La salle d‘opération pourra se contenter d‘un seul accès
 Préparation du malade :Il est souhaitable de prévoir un espace
ou une salle permettant d‘éviter la préparation du malade dans
son lit, dans un couloir, en salle de pré-anesthésie ou dans la
salle d‘opération.
 Salle de pré-anesthésie
 La salle de pré-anesthésie : en principe adossée à la salle
d‘opération.
 Lavage des mains de l‘équipe chirurgicale : peuvent être situés
dans un dégagement aménagé au plus près de l‘entrée de la ou
des salles d‘opérations.
e. La fonction réveil
La salle de réveil doit être aujourd‘hui considérée comme partie
intégrante du bloc opératoire. L‘opéré y est conduit en sortant de la
salle sur un chariot-brancard qu‘il conserve jusqu‘au retour dans son
lit,
f. La fonction stérilisation
Les instruments chirurgicaux, quant à eux, sortent des salles
d‘opérations dans des bacs de trempage fermés et posés sur des
guéridons roulants pour rejoindre la stérilisation.
4. constituants architecturaux et équipements
4.1. le sol :
- des revêtements non poreux, lisses et homogènes et surtout faciles
à entretenir.
- lavables et résistants aux produits désinfectants.
- les tapis et moquettes sont à proscrire quelque soit le type de local.
- La nature du revêtement de sol (dur, mou, poreux, homogène),
l'aspect (lisse, rugueux), le degré d'usure, le mode de pose, les
traitements antérieurs
dont il a fait l'objet ont une importance capitale pour déterminer le

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choix des produits et la méthode de nettoyage désinfectant à


appliquer.
4.2 Les murs et plafonds
Les revêtements muraux
• de bonne qualité, lessivables, et doivent pouvoir supporter
l'essuyage humide et l'application de détergents désinfectants.
• Pas de moulures.
• Pas de moquettes ni de tissu.
• Protection des murs contre les chocs :
- dans les chambres : protection adaptée au type de lit et de
matériel.
- dans les couloirs : protection pouvant servir de main courante,
placée
à hauteur des parties saillantes des chariots, brancards et lits.
- aux angles des murs : protection des arêtes.
Les plafonds
L'usage de faux-plafonds sera aussi limité que possible:
- accumulation de poussière et de micro-organismes
- mal résistance aux démontages successifs
Si leur emploi ne peut être évité, ils devront avoir une structure
aussi fermée que possible
4.3. Les radiateurs
On privilégiera les appareils :
• suspendus,
• en éléments pleins.
•On aménagera un espace suffisant pour nettoyer facilement
l'arrière.
•En revanche, les locaux type local linge sale, local déchets ne
doivent pas être chauffés mais doivent être si possible réfrigérés.
4.4. Plans de travail :
On privilégiera :
• l'inox,
• les faïences,
• les résines synthétiques d'entretien aisé.

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5. aération-ventilation :
L'aération doit renouveler l'air à un débit suffisant pour éliminer les
pollutions chimiques et organiques émises par les personnes et les
activités exercées
dans les locaux.
Le débit de renouvellement de l'air devra donc être adapté à la
destination des locaux. Des débits très élevés sont nécessaires dans
les zones où l'on veut
obtenir une bonne aérobiodécontamination :
- Chambres des malades : de 18 à 25 m3 par heure et par occupant.
- blocs opératoires : au minimum 15 à 20 volumes par heure d'air
neuf
- les locaux à pollution spécifique (salle de bains, local déchets, local
linge sale ...) doivent faire l'objet d'un renouvellement d'air d'un
minimum de 6 volumes/h

LES CIRCUITS A L‘HOPITAL

A. CIRCUIT DE LINGE :
Introduction :
Le linge utilisé par le malade est souillé et contaminé par sa propre
flore : flore
cutanéo-muqueuse, flore fécale, flore rhinopharyngée.
Une multiplication microbienne a lieu dans les conditions les plus
favorables de température, d'humidité en présence de nutriments
provenant de la desquamation du malade, des taches de sang,
d'urine...
Au cours de manipulation les particules infectieuses risquent de se
disséminer dans l'air ambiant.
Le circuit du linge comporte le ramassage et l'acheminement du linge
sale vers la blanchisserie, le traitement en blanchisserie puis la
distribution aux services.
1. le ramassage :

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1. 1. Le pré-tri :
Le pré-tri a pour but de limiter le tri en blanchisserie.
Le pré-tri intervient après chaque réfection de lit et lors de la
toilette et des soins corporels du patient.
Le pré-tri s‘effectue dans le couloir, à l‘aide d‘un chariot.
Le chariot n‘entre pas dans la chambre
Répartition possible du linge dans les 4 sacs suivant les critères de
tri définis
Avoir un chariot comprenant quatre sacs de couleurs différentes.
Le chariot est pourvu de couvercle pour chaque sac, ou de système
de fermeture automatique, dont on veillera à ne pas obstruer
l‘ouverture.
Le principe et la technique Au moment du change du linge :
· ôter tous les objets ne devant pas aller en blanchisserie
· pré-trier le linge dans la chambre selon les techniques de réfection
de lits,
· répartir le linge dans les sacs de couleur du chariot de pré tri placé
à la sortie
type de linge article sac n°
grand plat drap de lit, alèse dessus de lit 1
petit plat taie d'oreiller serviette de 2
toilette gant de toilette
torchon
linge fragile couverture 3
linge en forme veste de pyjama pantalon de 4
pyjama chemise de nuit
chemise d'opéré casaque de
chirurgien
tenues du personnel traitement séparé 5
linge des personnes soignées traitement séparé 6
couleur linge de bloc opératoire et 7
services à risques
traitement spécial linge 'barrière' 8
traitement spécial linge des services techniques 9
petites pièces type gant, serpillettes, filet
chiffonnettes

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1. 2. La collecte
Le linge souillé doit être manipulé avec des gants en vinyle à usage
unique non stériles et ne doit ni être transporté contre soi, ni être
déposé sur le sol.
Aussitôt remplis à 70%, les sacs doivent être fermés
hermétiquement.
Cas particuliers :
Après avoir été débarrassé des objets dangereux pour les personnes
chargées du transport du linge sale et du tri en blanchisserie, le
linge est mis dans des sacs distincts.
 le linge des blocs opératoires et des services à hauts risques
Mettre les casaques et les champs dans un même sac lorsqu‘ils sont
recyclés.
Le linge barrière (microfibres) doit être séparé des textiles
classiques.
 les tenues du personnel
En fin de journée, mettre la tenue, poches vidées, dans un sac
différencié,
 le linge devant être considéré comme microbiologiquement à
risque
- du linge de patients en isolement septique
- du linge souillé par du sang ou des liquides biologiques
- du linge souillé de selles diarrhéiques
Le linge ne doit pas être stocké dans les sacs destinés au pré-tri. Il
est collecté dans le même sac, sans différenciation et acheminé
rapidement vers le centre de traitement suivant les protocoles
d‘établissement le pré-tri doit être limité.
L‘utilisation d‘un sac hydrosoluble double d‘un sac étanche est
conseillée.
1.3. Stockage :
Le local de stockage est situé en fin de filière de collecte
 correctement ventilé et en dépression
 Surfaces imputrescibles (sol et murs)
 Murs munis de plinthes à gorge

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 Présence d‘un point de lavage et d‘un système d‘évacuation


(siphon de sol)
 Porte avec rappel de fermeture automatique
 doit servir qu‘à cette fonction (ne pas y stocker du matériel
propre).
 doit être conservé en parfait état de propreté.
 Les sacs doivent être maintenus fermés.
 L‘accès de ce local est interdit à toute personne étrangère au
service y compris aux patients.
Attention :
 Le stockage doit être le plus bref possible : 12 heures est
acceptable
 Les gaines d‘évacuation et les trémies sont formellement
prohibées
 Les sacs de linge ne doivent pas être traînés sur le sol.
 Le transport s‘effectue en chariot nettoyé et désinfecté après
chaque collecte.
 Le personnel chargé de la collecte doit porter des gants de
protection renforcés et imperméables.
2. l‘acheminement vers la blanchisserie :
Le transport peut se faire de 2 façons différentes en fonction du
lieu de la blanchisserie :
Si le linge est traité in situ : utilisation de chariots de transport.
Les sacs et la bâche de protection du chariot doivent être lavés
entre chaque rotation.
Si le linge est traité à l’extérieur, on utilisera :
- Soit un véhicule spécifique pour le linge sale
- Soit un véhicule compartimenté avec zones ‗propre et sale‘ dans le
cas où le véhicule doit assurer une tournée desservant plusieurs
établissements de soins.
- Soit un véhicule utilisé pour le transport du linge propre puis
sale ; dans ce cas, un nettoyage et une désinfection doivent
impérativement être réalisés après chaque transport de linge sale.
3. traitement à la blanchisserie :

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3.1. La zone « sale » en blanchisserie :


3.1.1 Le déchargement
 limiter le traditionnel tri au niveau de la blanchisserie.
La solution la plus séduisante est l‘adoption de systèmes de détection
des métaux
 En aucun cas le linge en vrac ou conditionné ne doit reposer sur le
sol.
3.1.2. Les locaux :
 Les locaux sont tenus en parfait état de propreté.
 Les surfaces sont imputrescibles.
 Les murs sont munis de plinthes à gorge.
 Les locaux de la zone sale sont en dépression par rapport à ceux
de la zone propre et secteurs assimilés.
 Ils seront suffisamment ventilés (le volume de renouvellement
horaire de l‘air est de 60 m3 par occupant)
 La température est régulée s
 Des points d‘eau équipés pour le lavage des mains à proximité
 Des douches correctement équipées à disposition du personnel
3.2.le traitement du linge : En fonction des textiles, différents
types de traitement sont possibles :
- le blanchissage classique
- le nettoyage à sec
Le linge doit subir plusieurs étapes au cours du cycle de traitement :
- pré-désinfection (si besoin) – lavage - rinçage- séchage -
calandrage ou tunnel de finition – pliage

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4. le circuit du linge propre


4..1 La zone « propre » en blanchisserie
Elle commence dès la sortie des machines et des tunnels de lavage.
 Les locaux sont tenus en parfait état de propreté.
 Les surfaces sont imputrescibles.
 Les murs sont munis de plinthes à gorge.
 Les locaux de la zone « propre » sont en surpression par rapport à
ceux de la zone « sale »
 Il n‘y a pas d‘ouverture directe entre les zones propre et sale.
 Des points d‘eau de lavage des mains à proximité des postes de
travail.
 Un rythme de lavage des mains doit être défini par chaque
blanchisserie en fonction des tâches effectuées.
 Après le raccommodage ou ravaudage, le linge doit subir un
nouveau cycle de lavage.
4.2 Le stockage du linge propre
 Il ne peut se faire que lorsque le linge est parfaitement sec.
 Le linge doit être protégé (film, bâche lavée entre chaque
utilisation, armoire mobile de distribution).
 Le stockage éventuel doit se faire dans une salle réservée à cet
effet, correctement ventilée, nettoyée et désinfectée
 L‘accès est interdit aux patients et à toute personne étrangère au
service.
4.3. Le transport du linge propre
 Le chariot hermétique de transport du linge propre doit être
nettoyé et désinfecté, entre chaque rotation, au besoin dans une
chaîne automatisée.
 Le véhicule de transport doit être spécifique au linge propre ou
compartimenté, dans le cas où le véhicule doit assurer une tournée
desservant plusieurs petits établissements de soins.
 Une évaluation visuelle et bactériologique des moyens de
transport
4.4. La livraison et le stockage dans les unités de soins

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 Suivant l‘organisation de l‘établissement, le linge peut être


réceptionné dans un secteur ‗‗de lingerie centrale‘‘, ou conduit
directement dans les unités
 Chaque unité de soins doit disposer d‘un nombre d‘armoires
suffisant pour permettre une rotation satisfaisante au
fonctionnement de l‘unité.
 Les dotations quotidiennes seront calculées de façon à éviter tout
stockage dans les services.
 Le linge non utilisé doit retourner en blanchisserie et subir un
nouveau nettoyage.
5. La lingerie de service : Il s‘agit :
- soit d‘une zone de stationnement de l‘armoire à linge propre
- soit de lieu de rangement fermé, avec étagères sur lesquelles le
linge propre reste protégé.
6 L‘utilisation du linge dans les unités de soins :
- Le chariot de « nursing » (linge propre et protections) réservé à
cet usage est nettoyé et désinfecté juste avant les soins, puis
approvisionné de linge et de changes nécessaires aux soins
immédiats.
- Le chariot de linge propre et de protections ne pénètre pas dans la
chambre.
- Pour la réfection du lit, ne rentrer que le linge nécessaire et le
poser sur la table propre et préalablement désinfectée de la
chambre du patient, ou bien utiliser un petit chariot navette.
- Le chariot est vidé, nettoyé et désinfecté après les soins.
RECOMMANDATIONS PRATIQUES
 Réaliser un lavage des mains adapté après avoir manipulé du
linge ayant été en contact avec les patients.
 Assurer la dispensation et l’entretien des tenues du personnel
et des stagiaires par l’établissement.
 Ne pas laver de linge dans les services, sans exception (ex :
linge des nourrissons ou des personnes seules)
 Ne pas emporter de linge à laver chez soi, (ex : les tenues
des personnels et des étudiants)

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b. circuit des déchets :


On attend par circuit des déchets l’ensemble des étapes de tri,
conditionnement, collecte, entreposage, transport et traitement.
Trois axes sont à considérer concernant les déchets :
- la classification des déchets;
- le tri et la collecte;
- le traitement.
1. définition :
 Déchet : toute substance ou tout objet dont le détenteur se
défait ou dont il a l‘intention ou l‘obligation de se défaire(1)
 Déchet de soins :
2. les risques liés aux déchets de soins :
 Risque radioactif : l‘irradiation et la contamination.
 Risque physique : coupures et piqûres accidentelles.
 Risque biologique : risque infectieux, risque de contamination
 Risque chimique-toxique : des irritations légères au niveau de la
peau, des yeux ou des poumons jusqu‘à carcinogénicité.
 Risque éco-toxique : destruction (d‘une partie) de la faune et
de la flore
 Risque de violation du respect de la vie privée
3. La classification des déchets
 Les déchets solides; On trouve dans cette catégorie aussi bien
les déchets de type ménager assimilables aux ordures ménagères,
tels que les résidus de repas, les poubelles de malades, les
emballages, les couches qui
suivent une filière banale.
Ils se distinguent nettement :
 Des objets coupants, piquant, tranchants ;
 Des déchets contaminés « à risque infectieux »
 Des déchets toxiques ou dangereux
 Des déchets de soins non contaminés
 Les déchets liquides :
 Les effluents de radiologie
 Les solvants et toxique utilisés dans les laboratoires

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 Les huiles
3. tri et collecte des déchets :
La société ou l'institution chargée de la collecte et l'élimination, en
fonction des techniques utilisées, déterminera avec rétablissement
le tri, généralement de deux types, à savoir : déchets contaminés et
déchets ménagers.
On distingue les déchets d‘activités de soins assimilables aux
ordures ménagères (DAOM) et les déchets d‘activités de soins à
risque.
Ces derniers comportent plusieurs catégories qui correspondent à
des filières d‘élimination distinctes:
• Déchets d‘activités de soins à risque infectieux: DASRI
• Déchets d‘activités de soins à risque chimique et toxique
• Déchets d‘activités de soins à risque radioactif
• les pièces anatomiques
a. les DAOM : Ce sont des déchets qui ne présentent pas de
risque infectieux, chimique, toxique ou radioactif.
 conditionnement : en sacs étanches de couleur identifiée.
 circuit et élimination : ils rejoignent la filière des ordures
ménagères où ils sont compactés pour une mise en décharge
contrôlée ou, incinérés dans une usine d‘incinération des
ordures ménagères
b. déchets d’activités de soins à risque infectieux : DASRI
Sont définis dans le Décret exécutif n° 03-478 du 9 décembre
2003 par : Art. 7. — Sont qualifiés de déchets infectieux, les
déchets contenant des micro-organismes ou leurs toxines,
susceptibles d‘affecter la santé humaine.
Font aussi, partie des DASRI :
• Les matériels ou matériaux piquants ou coupants destines a
l‘abandon, qu‘ils aient été ou non en contact avec un produit
biologique ;
• Les produits sanguins à usage thérapeutique incomplètement
utilisés ou arrivés à péremption ;

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• Les déchets anatomiques humains, correspondant à des


fragments humains non aisément identifiables.
• Tout petit matériel de soins fortement évocateur d'une
activité de soins et pouvant avoir un impact psycho-émotionnel
(seringue, tubulure, gant, sonde, canule, drain….)
• Ne connaissant pas l‘origine de ces déchets, le public, les
professionnels de santé ou les personnes assurant leur
élimination sont en droit de suspecter qu‘ils représentent un
risque pour eux ou pour l‘environnement.
• Conditionnement :
• Les DASRI doivent être séparés des autres déchets dès leur
production et placés dans des emballages spécifiques définis
par la réglementation. Ces emballages doivent être adaptés au
type de déchets produits (perforants, solides /mous, liquides) à
la taille des déchets à éliminer, aux flux des déchets produits,
aux spécificités internes et externes de la filière d‘élimination.
• Art. 8. — Les déchets infectieux coupants, piquants ou
tranchants doivent, avant leur pré-collecte dans les sachets
prévus à cet effet, être mis dans des récipients rigides et
résistants à la perforation, munis d‘un système de fermeture,
ne dégageant pas de chlore lors de l‘incinération, et contenant
un produit désinfectant adéquat. Art. 9. — Les déchets
infectieux doivent être pré-collectés dans des sachets
plastiques d‘une épaisseur minimale de 0,1 mm, à usage unique,
de couleur jaune, résistants et solides et ne dégageant pas de
chlore lors de l‘incinération.
Traitement : deux méthodes sont autorisées :
• Le pré-traitement par désinfection par des procédés
thermiques ou chimiques. Ainsi « banalisés », les déchets sont
ensuite traités comme des ordures ménagères, mais exclus du
compostage. Sont exclus de ce procédé les déchets
susceptibles de renfermer des ATNC (incinération obligatoire),
les déchets liés à l‘utilisation de médicaments cytotoxiques, les
déchets susceptibles de nuire au bon fonctionnement des

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appareils de désinfection (pièces métalliques, prothèses


titane….). L‘incinération dans des installations spécifiques.
c. les déchets toxiques :
Art. 10. — Sont qualifiés de déchets toxiques, les déchets constitués
par : — les déchets résidus et produits périmés des produits
pharmaceutiques, chimiques et de laboratoire ; — les déchets
contenant de fortes concentrations en métaux lourds ; — les acides,
les huiles usagées et les solvants
Tri, conditionnement et traitement :
Art. 11. — Les déchets toxiques doivent être pré-collectés dans des
sachets plastiques de couleur rouge à usage unique, résistants et
solides, et ne dégageant pas de chlore lors de l‘incinération.
Art. 12. — Les déchets toxiques doivent être triés, emballés, et
étiquetés dans les mêmes conditions que les déchets spéciaux de
même nature, et ce, conformément à la réglementation en vigueur.
• Les films radio et autres résidus argentifères sont collectés et
traités par des sociétés spécialisées.
• Les piles et accumulateurs sont collectés puis cheminés dans
des installations autorisées.
• Les dispositifs médicaux implantables actifs doivent être
obligatoirement nettoyés et désinfectés avant d‘être envoyés
vers la pharmacie ou le fabricant.
• Le mercure: -Les amalgames dentaires: Le transport et
l‘élimination sont assurés par des sociétés spécialisées.
• Les médicaments anti cancéreux et les déchets issus de leur
utilisation:
• Les trier dès la production, Emballages rigides, étanches et
efficacement fermés: Suivent la filière DASRI mais le pré
traitement est interdit. Élimination par incinérateur à 1000 ou
1200°C obligatoire.
• Les médicaments non utilisés:( hors anti cancéreux) : Sont
retournés aux laboratoires pharmaceutiques, Ou suivent la
filière DASRI si incinérateur. Ils ne doivent en aucun cas
rejoindre la filière DAOM.

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• Les substances stupéfiantes font l‘objet de dispositions


spécifiques notamment attestation de dénaturation et de
destruction.
d. déchets radio-actifs
• Les déchets ayant une période radioactive courte (< 100 jours)
sont stockés pendant un an dans un local spécifique (local de
décroissance) jusqu‘à obtention d‘un produit inerte. Ils sont
ensuite éliminés par la filière DASRI si risque infectieux,
DAOM si pas de risque et filière spécifique si risque chimique
ou toxique.
• Les déchets ayant une période radioactive >100 jours sont pris
en charge par l‘instance chargée de la gestion des déchets
radioactifs.
e. Les pièces anatomiques : Ce sont des pièces facilement
identifiables.
conditionnement et traitement :
o Mis dans un emballage étanche, rigide, à usage unique
o Entreposés dans une chambre froide (0 à 5 °C pendant 8
jours maximum) ou congelés en attendant le transport.
o Bordereau de suivi obligatoire
o Registre nominatif des pièces anatomiques: 1 numéro qui
permet tout en préservant l‘anonymat d‘assurer une
traçabilité depuis le dossier de soins jusqu‘à
l‘enterrement

ENTRETIEN DES LOCAUX


1. Objectifs : L‘entretien de l‘environnement a 2 objectifs
principaux:
• Maintenir une propreté visuelle par le bionettoyage: composante
fondamentale de l‘accueil des malades de la confiance et de
l‘attractivité de la structure
• Réduire la contamination microbiologique des surfaces par le
bionettoyage afin de réaliser de réaliser des soins de qualité dans un
environnement maitrisé

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Deux Objectifs secondaires


• Faciliter le travail des agents en réduisant les taches inutiles
• Préserver l‘environnement en limitant l‘utilisation des produits
nocifs à leur juste besoin
2. Moyens :
2.2. Bionettoyage
Terme désignant le traitement qui réunit :
– Un nettoyage
– Une évacuation des salissures et des produits utilisés
– L‘application d‘un désinfectant
• Le résultat est supérieur à celui du nettoyage on parle alors de
propreté microscopique
2.1. Le nettoyage
– Opération d‘élimination (macroscopique avant tout) des salissures
particulaires, biologiques organiques ou liquides.
– Combinaison de 4 facteurs :
a. Température
b. Concentration du produit
c. Action mécanique (frottement)
d. Temps de contacte (trempage)
• si un facteur est diminué compenser cette perte, en augmentant un
ou plusieurs facteurs.
Principes généraux
• Pratiquer une hygiène des mains en fin et en début d‘opération et
autant de fois que nécessaire.
• L’utilisation des gants : Manipuler les produits avec des gants,
nominatifs, de ménage imperméables, résistants aux D et d, à
manchettes longues.
L‘utilisation des gants à UU doit être réservée à des opérations de
courte durée.
• la tenue du professionnel doit être complétée (surblouse et +/-
masque) lors d‘interventions dans la chambre d‘un patient relevant de
précautions complémentaires.

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•Nettoyer avant de désinfecter « on désinfecte que ce qui est


propre »
• respecter un ordre logique dans le déroulement des opérations:
travailler en allant du plus propre au plus sale, de haut en bas.
• Utiliser du matériel en bon état
• Nettoyer et désinfecter après usage
• Assurer la rotation des stocks
• Ne pas mélanger les produits
– Risques de réactions chimiques dangereuses
– Risques d‘inactivation et d‘incompatibilité des produits entre
eux
• Respecter les conditions d‘utilisation
– Dilution, temps de contact, température de l‘eau, durée de
conservation des solutions diluées
– Verser le produit dans l‘eau et non le contraire
• étiqueter les flacons pour éviter les confusions et les mélanges
(nom et date de fabrication)
• ne jamais utiliser de flacon alimentaire pour réaliser les dilutions
• vider et nettoyer quotidiennement les flacons verseurs
réutilisables (ne pas compléter un flacon)
• Verser sur les chiffonnettes et non sur les surfaces pour éviter
l‘aérosolisation et réduire la pénétration à l‘intérieur du matériel
fragile.
3. Les méthodes d’entretien
3.1. Les méthodes d‘entretien des surfaces hautes
3.1.1. L‘essuyage humide
• Définition: opération de récupération des salissures non
adhérentes sur les surfaces autres que le sol (90%)
• Objectifs
– éliminer les salissures
– limiter leur mise en suspension dans l‘air
• Matériels
– Lavette réutilisable si possible en microfibres ou à UU
– Solution de détergent désinfectant

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•La technique
 Plier la lavette en 4
 pré imprégner la lavette
 Essuyer en un seul passage (du propre vers le sale du haut vers
le bas)
 Déplier au fur et à mesure la lavette
 changer de lavettes autant de fois que nécessaire
 insister sur les surfaces en contact avec les mains
3.1.2. La méthode vapeur :
• Principe : Gaz qui a une activité détersive et biocide Dissout les
graisses et nettoie en profondeur
• Matériel
– Appareil de production de vapeur à haute température (120 à 160°)
à haute pression (4à 6 BARS) muni ou non d‘un dispositif d‘aspiration
– Accessoires adaptés aux surfaces à nettoyer
– Articles d‘essuyage de préférence en microfibres
• Produits
– Absence de produit en entretien quotidien
– possibilité d‘utiliser un détergent en cas d‘entretien difficile
Avantages et intérêt
• Facilité d‘utilisation
• Respect de l‘environnement
• Pas d‘effluent chimique
• Elimination du bio film
• Activité biocide
• Sécurité d‘utilisation (risque de brulure négligeable si respect
d‘utilisation)
• Gain de temps (entretien approfondi)
Inconvénients
• Bruit/aspiration
• Encombrement de l‘appareil
• Augmente la dégradation des revêtements endommagés
• circuits électriques et appareil
3.2. Les méthodes d‘entretien pour le sol :

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3.2.1. Le balayage humide


•principe: opération de récupération des salissures non adhérentes
sur les sols lisses et secs
• objectifs:
 éliminer jusqu‘à 90% des poussières en limitant leur suspension
dans l‘air (abaisser le niveau de contamination)
a- manche
b- une rotule d'articulation
 Faciliter le lavage c- une socle en forme de trapèze
• Matériel: d- .deux ou quatre points de fixation
e- d'une semelle
– balai trapèze
– gazes de préférence à usage unique
Pré imprégnées ou non
Techniques
• Travailler selon les méthodes dites
– Au « poussé » : pour les couloirs
– « à la godille » : pour les chambres
– Détourage : commencer par le fond de la pièce
Et revenir par le seuil de la chambre
• Ne pas soulever le balai ni effectuer de marche arrière en cours
d‘utilisation
• Dégager la gaze du balai sur le seuil du local sans le soulever
• enfermer les salissures en repliant la gaze et la jeter

3.2.Le lavage à plat

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• Action chimique et mécanique permettant d‘éliminer les salissures


adhérentes sur le sol
• Objectifs
– Obtenir une propreté visuelle (détergent)
– Obtenir une propreté bactériologique en réduisant le nombre de
microorganismes présents sur le sol (Dd)
• Matériels
– Balai
– Franges ou bandeaux de semelles pour lavage à plat et si possible
en microfibre
Technique :
Travailler selon les mêmes méthodes que pour le balayage
• Ne jamais soulever le balai
• Utiliser 1 bandeau par chambre au minimum
4. organisation de l‘entretien :
a. la chambre du patient :
• Au quotidien
– Essuyage humide des surfaces Dd
• interrupteur, poignées de porte, lit, barrières de lit, table de nuit,
fauteuil, adaptable, télécommande, tv, téléphone
– Entretien des sanitaires
Nettoyage essuyage humide 1fs/jour Dd
• Le luminaire, le miroir, le distributeur de papier, le porte serviette,
porte manteau, les barres d‘appui, les zones murales, la tablette au
dessus du lavabo.
• Lavabo douche baignoire bidet: robinetterie, extérieur, rebord,
intérieur
• WC: éliminer le contenu du support balayette WC dans la cuvette.
Support papier toilette, réservoir, extérieur de la cuvette, rebord
et retour intérieur du
WC, le support balayette.
Remplir le support balayette avec du Dd.
Détartrage 1fs/ semaine
Avant de commencer l‘entretien des sanitaires

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• respect du temps d‘action, rincer abondamment car produit


corrosif
• Mettre du produit dans la cuvette
• Action
• Frotter avec la balayette
• Eliminer (chasse d‘eau)
•A suivre : Dd
b. Salles collectives (animation restauration couloir)
– Tous les jours balayage humide
– 6/7 jours lavage avec un détergent
– 1/7 lavage avec un détergent désinfectant
c. Salle de soins
– essuyage humide Dd des plans de travail avant chaque utilisation et
au moins une fois par jour.
– Balayage humide
– Lavage
• avec un détergent désinfectant 6/7 jours
• Lavage avec un détergent 1/7
d. Salles techniques vidoir, local lave bassins, sanitaires collectifs,
office, local linge sale, local poubelles
• Balayage humide Suivi d‘un lavage :
– 6/7 jours avec un détergent désinfectant
– 1/7 lavage avec un détergent
e. local linge propre local stockage matériel propre
– Balayage humide quotidien
– Lavage avec un détergent 2/semaine
Attention : si souillures biologiques : nettoyer immédiatement avec
un détergent désinfectant

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 Infections d'origine alimentaire.

 Circuits des repas (aliments).

 hygiène des locaux et ustensiles.

 hygiène en biberonnerie.

 hygiène en Alimentation artificielle.

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1. INFECTIONS D‘ORIGINE ALIMENTAIRE

Introduction :
Lors de contaminations alimentaires, le malade, affaibli par sa
maladie, voit ses défenses immunitaires abaissées. 11 devient ainsi
plus vulnérable aux agressions microbiennes. Son intestin sera plus
facilement colonisé, ce qui entraînera des
complications digestives.
Il est primordial de faire appliquer scrupuleusement, tout au long des
maillons de la chaîne de la restauration collective, des mesures
d'hygiène spécifiques, et de garder à l'esprit le danger que
représente toute infection d'origine alimentaire sur des personnes
rendues plus vulnérables soit par l'âge, soit par la maladie, et parfois
par les deux & la fois.
1. Les différentes formes d'intoxications alimentaires
► Les contaminations d'origine virale
- poliomyélite ;
-hépatite A;
-Rotavirus (eau).
► Les contaminations d'origine parasitaire
-amibiase;
- infections à ver ou protozoaire;
- helminthiases (ténia, oxyure, ascaris).
► Les contaminations d'origine chimique
- glutamate (restauration asiatique) ;
- métaux lourds (de plus en plus rares, comme le saturnisme) ;
- histamine (thon).
► Les contaminations d'origine bactérienne. Les bactéries sont
l'origine de ce qu'on appelle des toxi-infections alimentaires: TIA,
Elles entraînent, dans la majorité des cas, des gastro-entérites
d'intensité variable. En pratique, il
est difficile de rapporter un cas isolé de gastro-entérite à une
origine alimentaire. C'est l‘une des raisons pour lesquelles on ne
s'intéresse qu'aux cas

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groupés. Une exception cependant : le botulisme pour lequel l'origine


doit être systématiquement recherchée, même s'il s'agit d'un cas
isolé.
On retrouve:
• Les intoxications à staphylocoques, Clostridium botulinium.
• Les toxi-infections à salmonelles, shigelles,
• Les infections à Yersinia.
3. Les toxi-infections alimentaires collectives
On appelle TIAC (toxi-infection alimentaire collective) l'apparition
d'au moins deux cas groupés similaires d'une symptomatologie, en
général gastro-intestinale, dont on peut rapporter la cause à une
même
origine alimentaire.
Les signes les plus souvent rencontrés sont des signes gastro-
duodénaux parfois associés à des signes généraux, vasculaires ou
nerveux (douleurs abdominales, fièvre, céphalées, éruptions
cutanées, tremblements, déséquilibre...). Ils apparaissent dans un
délai plus ou moins court, selon le germe, après ingestion de l'aliment
contaminé.
L'attitude la plus habituelle est intuitive et consiste à rechercher un
aliment commun à tous les malades.
Il est généralement admis que le seuil infectant, ou quantum
infectant, est de 105 à 106 germes ingérés, mais parfois quelques
unités suffisent, comme par exemple dans le cas de la Salmonelle
typhi
4. La contamination des aliments et leur prolifération
Pour qu'il y ait toxi-infection alimentaire, il faut :
-d'une part, que la contamination de l'aliment lui-même soit d'une
façon endogène mais le plus souvent exogène (manipulations
préparatoires d'aliments avec les mains sales, ou un matériel mal
nettoyé) ;
- d'autre part, que la contamination ait lieu dans des conditions
favorisant la prolifération microbienne. Ces paramètres favorables
pouvant être :

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- le type d'aliment ; - le quantum infectant ; - le taux de


contamination initial;
-le temps; - la température ; - l'anaérobiose.
L'aliment devient alors le siège de la multiplication de germes, ou de
la production de toxines.
La multiplication des bactéries se fait très rapidement dans les
aliments.

5. La prévention des toxi-infections : La prévention des toxi-


infections repose sur de grands principes :
 Un travail en secteur,
 La manipulation hygiénique des aliments.
 Une tenue correcte,
 La formation continue du personnel.
 Les bonnes conditions de réception et de stockage des denrées.
 Le respect de la chaîne du froid.
 La préparation des aliments le plus près possible de leur
consommation (en liaison chaude),
 Le traitement des aliments dans des locaux adaptés et conçus
selon les règles d'hygiène : séparation des zones d'activité et
respect des températures.

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 Les aliments doivent être entreposés sur des étagères


plastiques ou métalliques :
-le bois est interdit car il est difficile à décontaminer;
- aucun stockage au sol n'est autorisé ;
- on ne doit pas faire entrer des cartons dans les réserves.
 Le premier aliment réceptionné doit être le premier utilisé.
 Le principe de la marche en avant ; la séparation du secteur
sain et du
secteur souillé ;
o En amont, les sites de stockage et les chambres froides
conservent les matières premières.
o En aval se trouve le local des déchets.
o Au centre, se trouve la cuisine conçue en ateliers :

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Le procédé de la marche en avant

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2. CIRCUIT DES REPAS


► On DISTINGUE :
 Le circuit chaud
 Le circuit froid réfrigéré ;
 Le circuit froid Surgelé.
1. le circuit chaud :
C'est la distribution des aliments dès la fin de leur cuisson le jour
même avec deux impératifs :
 Les aliments doivent être conditionnés dans un emballage
isotherme fermé pour les protéger des pollutions extérieures.
 La température égale ou supérieure à 65 °C doit être
maintenue.
Les aliments ne doivent absolument pas refroidir, et
l'emballage isotherme ne doit être retiré que lors de la
consommation.
Il est impératif de :
 disposer de chariots chauffants adaptés.
 Il faut être très vigilant et rigoureux pour maintenir les bonnes
températures.
 Avec ce procédé, les qualités gustatives de la nourriture sont
mieux préservées et presque tous les aliments peuvent être
cuisinés de cette façon.
 Les manipulations sont moindres qu'en circuit froid,
 Les aliments qui restent seront obligatoirement jetés, une
heure trente après leur arrivée dans le service de soins, même
si le maintien en température a été effectué correctement
2. Le circuit froid réfrigéré :
Dès la fin de leur cuisson, les aliments sont mis dans une cellule de
réfrigération rapide, afin que leur température puisse passer en
dessous de 10 °C
à cœur en moins de deux heures.
Les plats cuisinés, ainsi refroidis, seront conservés dans un appareil
frigorifique à + 3 °C, ils pourront être consommés dans un délai de
quatre à cinq jours maximum. Les aliments doivent alors être

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réchauffés en moins d'une heure pour atteindre la température de


65 °C à cœur, puis être immédiatement servis.
Les aliments qui restent seront immédiatement jetés.
3. Le circuit froid surgelé
Dès la fin de leur cuisson, et après conditionnement, les aliments
sont mis en cellule de refroidissement rapide, afin de passer à —18
°C en moins de deux heures.
Ils peuvent ensuite être conservés pendant six mois à cette
température. Lors de leur consommation, les aliments doivent être
réchauffés à 65 °C à cœur en moins d'une heure. On doit les servir
immédiatement. Les aliments non servis seront éliminés.
Quel que soit le type de liaison pratiquée, les aliments doivent être à
nouveau contrôlés avant leur emploi, et, s'il y a lieu, au moindre doute
sur leur
fraîcheur ou dépassement de la date limite de consommation, il faut
les éliminer.
Ces deux liaisons froides sont les plus fréquemment rencontrées.
Elles offrent l'avantage de limiter le travail des agents le week-end.
Le choix est
plus important. Le stock de sécurité peut être important et les repas
non consommés sont conservés s'ils n'ont pas été décongelés.

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3. HYGIENE DES LOCAUX ET USTENSILES


1. exigences techniques :
► La conception architecturale : Doit permettre le respect du
principe de la « marche en avant» des aliments. Un couloir doit
desservir l'ensemble des locaux afin que des aliments sales ne
traversent pas les zones propres. L'aération et la
ventilation doivent être adaptées.
- La cuisine doit avoir un local pour stocker les produits de
nettoyage, on ne doit pas les trouver dans les autres locaux de
stockage.
► Les matériaux : doivent être lisses, faciles à nettoyer et à
désinfecter, résistants aux produits d'entretien et aux chocs. Les
sols doivent être

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antidérapants. Les murs doivent être sans aspérités, et les


remontées de plinthes aménagées en gorges arrondies.
► Les vestiaires. Séparés de la cuisine, ils doivent être spacieux,
comporter des sanitaires, des lave-mains et des douches. Le meuble,
vestiaire en lui-même, doit avoir deux compartiments : l'un pour les
vêtements et l'autre pour les chaussures. Les sols doivent être aussi
très faciles d'entretien, et les murs faciles à nettoyer et à
désinfecter.
► Les points de lavage des mains : doivent comporter des
commandes automatiques (la plus pratique est la commande au genou)
des distributeurs de savon liquide et des distributeurs de papier. Ils
doivent être nombreux et séparés des zones de lavage des aliments
ou des ustensiles.
►Les produits de nettoyage doivent être agréés pour l'usage
alimentaire.
►Le balayage à sec et la sciure de bois sur les sols sont proscrits.
►On ne doit pas utiliser d'éponge, mais des lavettes.
2. Nettoyage après chaque utilisation :
2.1. Le lavage de la vaisselle
peut se faire en machine
Il faut mettre un produit lessiviel agréé pour l'alimentaire qui ne
mousse pas.
 La vaisselle doit être «dérochée», c'est-à-dire débarrassée des
détritus. On peut pour cela utiliser une douchette.
 Puis la vaisselle est soigneusement rangée dans les paniers.
 Une fois la machine actionnée, le lavage est efficace grâce à
l'action mécanique, l'action thermique et enfin l'action chimique
du produit lessiviel.
 La vaisselle terminée, on doit la laisser sécher sans l'essuyer. Si
des pièces sont longues à sécher : on utilise alors un torchon
propre, qui sera mis dans
le panier à linge sale immédiatement après.
 Le lave-vaisselle doit être régulièrement vérifié et détartré, et
quotidiennement entretenu et chargé en produits lessiviels.

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L'adoucisseur sera régulièrement rempli afin de maintenir le TH


(titre hydrotimétrique) de l'eau autour de 4-6.
Pour la vaisselle à la main
 On débarrasse la vaisselle des détritus, puis on utilise trois bacs :
- un pour laver à 50 °C;
- un pour rincer à 80 °C {la vaisselle est installée dans un panier
qui est plongé dans l'eau de rinçage) ;
- un troisième pour désinfecter (1/2 L d'eau de Javel à 9 °C1 + 9,5
L d'eau froide pendant 10 minutes).
 On doit laisser égoutter la vaisselle sans l'essuyer. Si des pièces
sont longues à sécher, il faut utiliser un torchon propre qui sera
mis immédiatement au
linge sale après usage.
 Les râpes automatiques, batteurs et fouets de pâtisserie, les
marmites, tout ce qui est en inox, en aluminium sera nettoyé avec
un produit agréé pour le
contact alimentaire selon les consignes du fabricant
 Pour le matériel non sensible à l‘eau de Javel, on pourra utiliser
cette dernière à 1,2 °Cl (1 litre d'eau de Javel à 9 °Cl pour 9 litres
d'eau froide,
puis trempage pendant 30 minutes).
 Seront nettoyés aussi, les plans de travail, les bacs de légumerie.
3. Nettoyage quotidien
 Les sols des ateliers et locaux de stockage seront nettoyés au jet
à très haute pression, ou au jet et à la raclette. On n'utilise pas
de serpillière.
 Les sols seront lavés, rincés, puis désinfectés.
 Les étagères, ainsi que les billots et les planches à découper.
 Les lave-mains, les éviers seront entretenus tous les jours, avec
lavage, récurage, puis rinçage et désinfection soigneuse.
 Les vestiaires, WC et locaux poubelles seront rigoureusement
désinfectés.
4. Nettoyage une fois par semaine

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 Les chambres froides doivent être nettoyées une fois par


semaine.
 Les fours, ainsi que les friteuses qui doivent être nettoyées et
décapées
- On porte des gants et on nettoie avec des lavettes et un tampon
abrasif non métallique
 Les sanitaires doivent être nettoyés et détartrés
régulièrement.
5. Nettoyage mensuel :
 Une planification du travail permet d'organiser le nettoyage
approfondi de toutes les zones par rotation.
 Les filtres des hottes doivent être démontés, nettoyés et
changés tous les mois.
Il faut préciser, enfin, que les fleurs, les plantes en pot, mais aussi
les animaux, sont interdits dans les locaux à visée alimentaire.
On ne doit trouver ni torchon, ni alèse, ni drap sur les paillasses ou
radiateur.

4. HYGIENE EN BIBERONNERIE
Les facteurs de risque infectieux dans une biberonnerie sont les
locaux, le personnel, les produits, les procédures et l'organisation du
secteur, sans oublier
la dispensation du biberon.
Le lait, sous forme liquide, représente un excellent milieu de culture
et favorise le développement microbien.
Les nouveau-nés et les prématurés sont des sujets très fragiles. Il
faudra donc être très vigilant pour éviter la contamination des
biberons et des tétines qui entraînerait, à son tour, la contamina du
lait.
De plus en plus, les établissements de soins s'orientent vers
l'utilisation de biberons stériles à usage unique. La biberonnerie doit
être aménagée en deux secteurs individualisés :
 la laverie et de la stérilisation;

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 la préparation des biberons.


1. La laverie
 La laverie réceptionne les biberons sales disposés dans des
paniers en acier inoxydable après avoir été préalable vidés du
reste de lait, rincés, puis rempliés d‘eau immédiatement après leur
utilisation.
 Les biberons seront vidés de cette eau, puis trempés dans une
solution détergente-désinfectante agréée pour usage alimentaire.
 Le nettoyage peut être fait en lave-vaisselle adapté ou à la main.
Dans ce cas, les biberons sont lavés dans un bac d'eau chaude
contenant un produit vaisselle, lavés soigneusement avec un
écouvillon, puis rincés à Peau chaude.
 Ils sont ensuite trempés dans une solution désinfectante agréée
pour l'usage alimentaire puis rincés et égouttés, et enfin mis en
panier,
 tétines et capsules sont mises à part.
 Le tout est ensuite stérilise à l‘autoclave. On stérilise également
tout ce qui a servi à préparer les biberons (mélangeurs, cuillères,
fouets...).
 Le local doit être soigneusement nettoyé.
 Les paillasses, de préférence en acier inoxydable, seront
détergées, puis désinfectées avec une solution agréée alimentaire.
 Les siphons seront désinfectés régulièrement (eau de Javel à 9
°CL : un demi-verre laissé dix minutes; puis rincer abondamment).
 Le sol, de préférence carrelé, subira un balayage humide, puis
sera lavé avec un produit nettoyant et désinfectant.
2. L'unité de production des biberons
Une grande rigueur est demandée dans ce secteur, dit protégé, pour
assurer l‘absence de toute contamination.
 La pièce doit être vaste et éclairée. Aucun sanitaire ne doit
être accessible directement depuis cette unité.
 Les postes de lavage des mains doivent être faciles d'accès et
bien équipés.
 Les portes seront fermées pendant la préparation.

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 La tenue du personnel comporte : charlotte, masque et


surblouse propre.
 Les plans de travail doivent être faciles à nettoyer et à
désinfecter.
 L'extérieur des boîtes de lait doit être désinfecté avec un
produit agréé alimentaire.
 L'eau de préparation doit être apyrogène : en bouteille ou en
eau filtrée.
 Les ustensiles doivent être propres et désinfectés, ou
stérilisés.
 Les biberons servant à la préparation doivent être stériles.
 L'hygiène doit être extrême lors de la préparation du lait.
 Une fois les biberons préparés, ils doivent être
hermétiquement fermés, étiquetés (nom, date...), puis placés
dans les paniers. On doit
ensuite les conserver à une température inférieure à 4 °C, et
pas plus de 24 heures. (En service, les biberons doivent être
réchauffés rapidement dans des chauffe-biberons bien
entretenus.)
 Si les biberons ont à être transportés, ils le seront dans un
emballage isotherme garantissant le maintien de la
température en dessous de 4 °C.
 La préparation terminée, les ustensiles doivent être dirigés
vers le secteur nettoyage, et les plans de travail doivent être
minutieusement nettoyés, puis désinfectés.
 Le sol doit être parfaitement nettoyé et désinfecté.
 Une fois par semaine, l'entretien et la désinfection seront
approfondis par un lavage complet : murs, sols, mobilier,
placards, tiroirs, réfrigérateur.
 En cas d'épidémie de gastro-entérite ou de mucites, des
prélèvements bactériologiques seront effectués.
 On peut également faire des prélèvements pour des contrôles
systématiques.

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5. ALIMENTATION ARTIFICIELLE
L'alimentation entérale est une alimentation par sonde directement
introduite dans les voies digestives appelée également « gavage ».
Elle se pratique
lorsque l'alimentation normale ne peut être réalisée.
Il faut être très vigilant sur l'hygiène des produits, leur
conservation et les préparations car la contamination des aliments et
du matériel peut entraîner des infections graves, voire des
septicémies.
De plus, les indications de cette technique s'adressent à des sujets
fragilisés : personnes brûlées, cachectiques ou ayant de gros
problèmes de nutrition, donc encore plus vulnérables.
1. Le choix des nutriments
Le choix devra aller en priorité vers des aliments prêts à l'emploi
(boîtes ou flacons) afin de limiter la manipulation des denrées.
Les précautions comportent :
- le lavage soigneux des mains;
- la charlotte;
- le masque ;
- la surblouse ;
- les gants à usage unique ;
- le plan de travail parfaitement désinfecté.
Si les préparations sont faites au local diététique central, par
exemple, leur conservation ne devra pas dépasser 24 heures, et les
préparations devront
être maintenues en dessous de 4 °C depuis leur confection jusqu'à la
pose.
2. Les techniques de « gavage »
■ L'alimentation par gravité, ou goutte-à- goutte, est la technique la
plus employée. On se sert de produits prêts à l'emploi, en petits
conditionnements. On doit bien mélanger le flacon avant sa pose afin
d'homogénéiser les nutriments. le plus difficile, avec cette
technique, est d'obtenir un débit lent et régulier.

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 Les pousse-seringues : dans les services de néonatalogie pour


de petites quantités.
 Les nutripompes. Ces appareils servent à l'administration de
solutions préparées industriellement. Elles sont stériles et
élaborées selon des
critères nutritifs à adapter à chaque patient.
L'ensemble de l'appareil doit être nettoyé et désinfecté,
entretenu quotidiennement.
3. Recommandations concernant l'alimentation entérale
 Effectuer un lavage des mains et respecter une asepsie
rigoureuse à chaque manipulation.
 Veiller à la réaliser régulièrement des soins de bouche au
patient.
 Privilégier le système clos, c'est-à-dire ne pas déconnecter la
sonde de la tubulure.
 Utiliser des préparations industrielles stériles prêtes à
l'emploi, respecter la date de péremption et administrer la
préparation dès que la tubulure est mise en place.
 Respecter le temps de passage du flacon entre 4 et 6 heures.
 Désinfecter le bouchon, favoriser les conditionnements avec un
opercule de protection.
 Rincer la tubulure immédiatement après le passage de la
préparation avec de l'eau minérale avant et après le passage de
chaque flacon ou, au
minimum, une fois toutes les 6 heures.
 Changer la tubulure toutes les 24 heures lors de gavage en
continu. Changer tout le système lors de gavage en discontinu.
 Changer la tubulure après le passage de cinq flacons, si le
nombre prescrit de flacons est important.
 Tout flacon entamé et/ou non utilisé dans la journée doit être
jeté.
 Utiliser le site latéral pour l'administration de médicaments
quand il existe, éviter de déconnecter la tubulure de la sonde.
 Piler les médicaments, si possible utiliser les formes liquides.

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 Selon les patients, utiliser du matériel stérile pour préparer les


médicaments à administrer et renouveler la seringue stérile
après chaque injection.
 Veiller à ne pas mélanger tous les médicaments, à cause des
risques d'interaction, les administrer individuellement et
rincer entre chaque dose.
 Rincer la sonde avec de l'eau stérile (60 ml à chaque passage de
médicaments).
 Consulter l'avis du pharmacien concernant réduction en poudre
de certains médicaments leur efficacité à l'ouverture des
gélules er des
capsules (formes retard).
 Mettre en place une organisation des soins permettant
l'observance des mesures d'hygiène c'est-à-dire séparer les
séquences de nutrition
entérale des autres soins contaminants (toilette manipulation
des urines...).
 Toute diarrhée ou épisode infectieux doit entraîner la
recherche d'une contamination digestive. Des prélèvements
doivent alors être pratiqués.

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BIBLIOGRAPHIE

1. NOUVEAUX CAHIERS DE L‘INFIRMIERE


Hygiène
3° édition
2007
2. PREVENTION DES INFECTIONS NOSOCOMIALES
OMS Sous la direction de :
G. Ducel, Fondation Hygie, Genève, Suisse
J. Fabry, Université Claude-Bernard, Lyon, France
L. Nicolle, University of Manitoba, Winnipeg, Canada
2e édition
2001
3. LAROUSSE MEDICAL
Edition 2009
4. HYGIENE ET ARCHITECTURE DANS LES ETABLISSEMENTS
DE SANTE
Aide à la conception et à la rénovation des unités de soins
COTEREHOS - D.R.A.S.S. Rhône-Alpes
Avril 1997
5. LE CIRCUIT DU LINGE A L‘HÔPITAL
Centre de Coordination de la Lutte contre les Infections
Nosocomiales de l'Interrégion Paris - Nord
(Ile-de-France, Haute-Normandie, Nord-Pas-de-Calais, Picardie)
DECEMBRE 1999

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