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CH CARCASSONNE
UMA hygiène hospitalière
Juin 2010
L’activité des établissements de santé génère une quantité croissante de déchets solides et
liquides.
Tout producteur est responsable des déchets qu’il produit. Principe du pollueur-payeur:
"Toute personne produisant des déchets est tenue d'en assurer ou d'en faire assurer
l'élimination"
• Personne physique qui exerce l'activité productrice de déchets dans le cadre de son
activité professionnelle ( ex: médecins, IDE libérale).
Les DAS peuvent présenter divers risques ( infectieux, chimique et toxique, radioactifs,
mécanique) qu’il convient de réduire pour protéger les patients hospitalisés, le personnel
de soins, les agents chargés de l’élimination des déchets, l’environnement….
RISQUE INFECTIEUX
•Dû à la présence de micro-organismes pathogènes
dans les DAS, responsables de maladies infectieuses
classiques et d’infections opportunistes.
•Varie selon la nature, la quantité et le métabolisme du
micro-organisme concerné.
•L’exposition à ces micro-organismes pathogènes peut
survenir tout au long de la filière d’élimination des
déchets.
Mode de transmission des micro-organismes pathogènes
dans les DAS
•Par contact: mains, supports inertes.
•Par voie cutanéo-muqueuse: effraction sur peau saine ou lésion préexistante.
•Par aérosolisation.
PREVENTION DU RISQUE
CONDITIONNEMENT :
En sacs étanches de couleur identifiée.
CIRCUIT ET ELIMINATION :
Ils rejoignent la filière des ordures ménagères où ils sont
compactés pour une mise en décharge contrôlée ou, incinérés
dans une usine d’incinération des ordures ménagères.
TRI DES DAOM
DECHETS ASSIMILES ORDURES MENAGERES
Sac Noir
Sac papier enduit de plastique (verres)
• Déchets de restauration
• Restes alimentaires
• Déchets hôteliers
• Emballages
• Papiers, journaux
• Produits matériel entretien
• Essuie mains
• Changes à usage unique (sauf patient avec selles et/ou urines infectées)
• Garnitures (sauf ceux de consultations gynécologiques et maternité)
• Compresses ayant servi à la désinfection du matériel
• Compresses ayant servi à la décontamination des bouchons d'élastomère des flacons de médicaments injectables
• Lingettes nettoyantes-désinfectantes
• Tabliers de protection à usage unique non souillés liquides biologiques
• Blouses visiteurs à usage unique sauf si isolement
• Papiers protecteurs d'emballage stérile
• Plâtres ou résines non souillés.
• Flacons et ampoules en verre (médicaments).
• Déchets poubelle cabinet de toilette des chambres d'hospitalisation.
• Déchets poubelle WC.
Grand Récipient Vrac (GRV) du CH : gris Local intermédiaire de stockage utilités Prestataire du service de
couvercle bleu ou vert sales de l'unité de soins nettoyage
Collecteurs OPCT (objets piquants Dans tous les services de soins Personnel soignant pour fermeture
coupants et tranchants) et plateaux techniques OPCT et cartons doublés
Poches jaunes Etiquetage des différents Prestataire du service de nettoyage
Cartons DASRI doublés sacs contenants et à défaut le personnel soignant
jaunes
Grand Récipient Vrac ( GRV) Local intermédiaire de stockage Prestataire du service de nettoyage
couvercle jaune et identifié DASRI Utilités sales de l'unité de soins
Nettoyage-désinfection des GRV
Transfert des DASRI dans les Local centralisé DASRI fermé à Prestataire du service de nettoyage
GRV de l'usine d'incinération clé
Transport vers site d'incinération Véhicule agrée A.D.R (transport Société prestataire spécialisée
Pesée des GRV matières dangereuses par la
Nettoyage-désinfection des GRV route)
Usine d'incinération
METHODES DE TRAITEMENT DES DASRI
2 méthodes sont autorisées :
• Le pré-traitement par désinfection qui vise à modifier
l’apparence des déchets par broyage et à réduire la contamination
microbiologique par des procédés thermiques ou chimiques.
Ainsi « banalisés », les déchets sont ensuite traités comme des
ordures ménagères, mais exclus du compostage.Sont exclus de ce
procédé les déchets susceptibles de renfermer des ATNC
( incinération obligatoire), les déchets liés à l’utilisation de
médicaments cytotoxiques, les déchets susceptibles de nuire au
bon fonctionnement des appareils de désinfection ( pièces
métalliques, prothèses titane….).
• L’incinération dans des installations spécifiques.
DECHETS SPECIAUX
Déchets risque chimique - toxique
Ils doivent être de préférence collectés dès leur production.
• Risque chimique et toxique
o Toxicité
o Pollution
Effluents (eau)
Sols
Atmosphériques (incinérateurs défectueux)
• Ces déchets sont confiés à des entreprises agréées pour le
transport puis traités dans des installations classées pour
la protection de l’environnement soumises à autorisations
• Le code de santé publique interdit l’introduction dans les
systèmes de collecte des eaux usées de toute matière
susceptible de causer un danger pour le personnel
d’exploitation.
• Les films radio et autres résidus argentifères sont collectés et traités
par des sociétés spécialisées.
• Les piles et accumulateurs sont collectés puis cheminés dans des
installations autorisées.
• Les dispositifs médicaux implantables actifs (pace-maker,
défibrillateurs, pompes à insuline, stimulateurs neurologiques ou
musculaires, implants auditifs) doivent être obligatoirement nettoyés
et désinfectés avant d’être envoyés vers la pharmacie ou le fabricant.
• Le mercure: -Les amalgames dentaires: l’arrêté du 30 mars 98 oblige
les cabinets dentaires à récupérer les déchets d’amalgames. Le
transport et l’élimination sont assurés par des sociétés spécialisées.
-mercure autre: pas de contact avec la peau et collecteur
non métallique et hermétique ( toxicité des vapeurs).
•Les médicaments anti cancéreux et les déchets issus de leur utilisation:
oLes trier dès la production,
oEmballages rigides, étanches et efficacement fermés: circulaire du 13/02/06.
oSuivent la filière DASRI mais le pré traitement est interdit.
oÉlimination par incinérateur à 1000 ou 1200°C obligatoire.
•Les médicaments non utilisés:( hors anti cancéreux)
oSont retournés aux laboratoires pharmaceutiques,
oOu suivent la filière DASRI si incinérateur.
Ils ne doivent en aucun cas rejoindre la filière DAOM.
Les substances supéfiantes font l’objet de dispositions spécifiques notamment attestation
de dénaturation et de destruction.
Déchet anatomique d’origine humaine
• Sont différents des déchets anatomiques qui ne sont
pas reconnaissables par un non spécialiste. Ce sont
des pièces facilement identifiable.
• Doivent être:
o Mis dans un emballage étanche, rigide, à usage unique et
compatible avec les fonctions du crématorium(fût)
o Entreposés dans une chambre froide (0 à 5 °C pendant 8
jours maximum) ou congelés en attendant le transport.
o Transportés par une entreprise agréée
o Bordereau de suivi obligatoire
o Registre nominatif des pièces anatomiques: 1 numéro qui
permet tout en préservant l’anonymat d’assurer une
traçabilité depuis le dossier de soins jusqu’à la crémation
o Traités uniquement sur un crématorium (1000°C)
DECHETS RADIO-ACTIFS
• Les déchets ayant une période radioactive courte (< 100 jours)
sont stockés pendant un an dans un local spécifique (local de
décroissance) jusqu’à obtention d’un produit inerte. Ils sont
ensuite éliminés par la filière DASRI si risque infectieux,
DAOM si pas de risque et filière spécifique si risque chimique
ou toxique.
• Les déchets ayant une période radioactive >100 jours sont pris
en charge par l’agence nationale pour la gestion des déchets
radioactifs.
• Pour la gestion, dans les services de soins, des déchets
d’activités de soins contaminés par radioactivité, une procédure
Qualité PR-0050 existe sur le Centre Hospitalier.
QUEL TRI?
• A partir d’un protocole de tri
• Par les producteurs directement
• TRI IMPORTANT POUR:
Pièces anatomiques
DAOM DASRI
Chimique
Infectieux Radioactifs
toxique
Incinération
Filière DAOM •Valorisation spécifique dans
•Collecte sélective Gestion locale •Traitement un crématorium
•Incinération
•Incinération Par Thermique Des pièces
•Pré traitement
•Installation Décroissance Ou physico anatomiques
par
de stockage de radioactive Chimique d’origine
désinfection
déchets non Stockage •Stockage humaine
dangereux