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UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP

ECOLE SUPÉRIEUR POLYTECHNIQUE DE DAKAR

TD GESTION DES DECHETS MEDICAUX

MEMBRES DU GROUPE 3 :
Salimata DIAGNE
Habib François FAYE
Fatimata DEH
Mame Djimith Diouf
Anna Raymonde KABOU
Kafounè kone
Plan

Introduction
 Aspects règlementaires et institutionnels
 Bonne pratique
 Etats des lieux
 Forces et faiblesses
 Stratégies pour lever les contraintes
 Schéma de gestion propose
conclusion
Introduction
Les déchets médicaux désignent d'une manière générale les déchets issus d'une activité de soin à l'hôpital,
dans des structures médicalisées ou de recherche, ou encore qui sont produits lors de la réalisation de
campagnes de santé publique, telles que des campagnes de vaccination .
Les déchets médicaux sont un sous-produit inévitable des services de santé, y compris des services de lutte
contre le VIH, la tuberculose et le paludisme financés par des subventions du Fonds mondial. Or, ces
déchets sont potentiellement dangereux pour l’environnement et la santé humaine. Des déchets médicaux
mal gérés peuvent non seulement entraîner des contaminations, des pollutions, des émissions inutiles de
dioxyde de carbone et un gaspillage des ressources, mais aussi représenter un danger pour les patients, les
professionnels de santé et la population dans son ensemble. Une gestion durable de ces déchets est donc
indispensable pour réduire l’impact sur la santé humaine et l’environnement d’interventions de santé de
grande ampleur.
I. Textes législatifs et réglementaires
Plusieurs textes évoquent le problème des DM car le Sénégal est signataire de nombreuses  conventions
internationales sur les produits dangereux. 
• La loi n° 2001-01 du 15 janvier 2001 portant Code de l’environnement, le décret n° 2001-282 du 12
avril 2001 portant application de la loi n° 2001-01 du 15 janvier 2001 et certains arrêtés  d’application
constituent la base de la législation environnementale au Sénégal.  Les articles L. 9 à L 57 du Code de
l’environnement sont relatifs à la prévention et à la lutte contre  la pollution. Pour assurer une protection et
une gestion efficace de l’environnement, l’alinéa  premier de l’article L. 48 dispose « Tout projet de
développement ou activité susceptible de  porter atteinte à l’environnement, de même que les politiques, les
plans, les programmes, les études  régionales et sectorielles devront faire l’objet d’une évaluation
environnementale (EE) ». Les éléments de l’évaluation environnementale sont : l’étude d’impact
environnemental (EIE),  l’Évaluation Environnementale Stratégique et l’Audit sur l’Environnement. Le
Code de  l’environnement est complété par cinq arrêtés du 28 Novembre 2001.
La loi n° 83-71 du 5 juillet 1983 portant Code de l’Hygiène réglemente essentiellement l’hygiène 
individuelle publique ou collective et l’assainissement du milieu. La loi définit, entre autres, les  règles
d’hygiène applicables aux habitations, aux installations industrielles et agro-industrielles,  aux voies
publiques et au conditionnement des déchets.  
• Le Décret n° 2008-1007 du 18 août 2008 portant réglementation de la Gestion des DBM Le  Décret
précise que « Toute personne physique ou morale, qui produit ou détient des déchets  biomédicaux, en
assure elle-même l’élimination ou le recyclage ou les fait éliminer ou recycler  auprès des entreprises
agréées par le Ministre chargé de la santé ». Il dispose sur la désinfection des  contenants à déchets
infectieux ; le prétraitement ; les modalités de tri, de stockage, de transport et  d’élimination de chaque type
de DBM. Enfin, le texte dispose que « Tout opérateur de déchets  biomédicaux doit obtenir l’agrément du
Ministère chargé de la Santé ».
II. Bonne pratique
1. Tri, récipients et manipulation
Principes du tri
Le tri consiste en une identification claire des différentes catégories de déchets et des moyens de
séparation. Deux principes importants doivent être retenus:
Le tri des déchets doit toujours être la responsabilité de celui qui les produit. Il doit se faire le plus près
possible du lieu où le déchet a été produit.
Le tri doit être maintenu tout au long de la filière (dans les zones de stockage et lors du transport).
Le tri est une étape sensible de la gestion des déchets. Il concerne tous les collaborateurs. Formation,
information régulière et contrôles fréquents sont essentiels pour garantir la pérennité du système mis en
place.
Comment trier ?
La façon la plus simple d’identifier les différentes catégories de déchets et d’encourager le tri est de
séparer les déchets dans des conteneurs ou des sacs en plastique de différentes couleurs et/ou marqués
d’un symbole. Les recommandations sont les suivantes:
Manipulation des sacs
Les sacs et les conteneurs doivent être fermés lorsqu’ils sont remplis aux deux tiers. Ceci est la responsabilité du
personnel infirmier! Ne jamais tasser les sacs, ni les vider; les manipuler par le haut (jamais contre soi) et porter des
gants.
2.Collecte et stockage
Les déchets doivent être collectés régulièrement, au minimum une fois par jour. Ils ne doivent pas s’accumuler à l’endroit où
ils sont produits. Un programme quotidien et un circuit de collecte doivent être planifiés. Chaque catégorie de déchets sera
récoltée et stockée séparément. Les déchets à caractère infectieux (catégories 1 et 2) ne doivent en aucun cas être stockés dans
des lieux ouverts au public. Les employés chargés de la collecte et du transport des déchets doivent être informés de ne
prendre que les sacs jaunes et les conteneurs à piquants/tranchants qui ont été fermés par le personnel de soins. Ils doivent
porter des gants. Les sacs collectés doivent immédiatement être remplacés par des sacs neufs. Un endroit de stockage doit être
désigné pour les déchets médicaux. Il doit répondre aux critères suivants :
- fermé, avec accès limité aux seules personnes autorisées;
- séparé des denrées alimentaires;
- couvert et protégé du soleil ;
-sol imperméable avec un bon drainage;
- facilement nettoyable;
- protégé des rongeurs, des oiseaux et autres animaux ;
- accès facile aux moyens de transport interne et externe;
- bien aéré et bien éclairé;
- compartimenté (séparation des différentes catégories de déchets);
- à proximité de l’incinérateur si l’incinération est l’option choisie;
- équipé de lavabos à proximité;
3.Transport
Dans la mesure du possible, les moyens utilisés pour le transport doivent être réservés à cet effet et être différents pour
chaque catégorie de déchets (par exemple, une brouette pour les déchets domestiques et une pour les déchets médicaux de
type 1 ou 2). Ceci n’est pas toujours possible dans les contextes où travaille le CICR.
Ces moyens doivent répondre aux exigences suivantes:
- être faciles à charger et décharger;
- ne pas comporter d’angles ou de bords tranchants pouvant déchirer les sacs ou abîmer les conteneurs;
- être facilement nettoyable (avec une solution à 5% de chlore actif);
- être clairement identifiés. De plus, les moyens de transport externe doivent répondre aux exigences suivantes:
-être fermés pour éviter tout déversement sur la chaussée;
- être équipés d’un système de sécurisation de la charge (pour éviter tout renversement à l’intérieur et à l’extérieur du
véhicule);
- être signalés selon la législation en vigueur, si la charge dépasse 333 kg.
Les moyens de transport seront nettoyés quotidiennement.
Transport interne
Les moyens de transport interne à l’établissement peuvent être de plusieurs sortes: brouettes, conteneurs sur roulettes,
chariots
Le transport interne des déchets doit se faire pendant les périodes de basse activité. Le trajet doit être planifié pour éviter
toute exposition du personnel, des patients et du public. Il faudra minimiser le passage à travers les zones propres
(stérilisation), les zones sensibles (bloc opératoire, soins intensifs) et les zones publique
Transport externe
Le producteur de déchets est responsable de l’emballage et de l’étiquetage des déchets à transporter à
l’extérieur de l’hôpital.
L’emballage et l’étiquetage doivent être conformes à la législation nationale en matière de transport des
matières dangereuses.
Si le véhicule transporte moins de 333 kg de déchets médicaux avec danger de contamination, la signalisation
du véhicule n’est pas obligatoire. Sinon, le véhicule devra être équipé de plaques de signalisation.
III. Etat des lieux
Les déchets médicaux constituent un problème sanitaire et environnemental. Ainsi, une étude a été menée pour
élaborer un système de gestion des déchets médicaux dont la mise en œuvre permettra d’améliorer la santé
publique, tout en respectant les préoccupations environnementales, techniques et socioculturelles.
Les déchets biomédicaux (DBM), ou déchets de soins médicaux (DSM), comprennent tous les déchets issus des
activités de diagnostic, de suivi, de traitements préventifs, curatifs et palliatifs dans le domaine de la médecine
humaine et vétérinaire. Ils sont produits par les établissements de santé humaine, d’hygiène vétérinaire, de
recherche et d’enseignement médical, les laboratoires d’essai ou de recherche clinique et les établissements de
production ou d’essai de vaccin.
Les déchets médicaux sont classés en cinq (5) catégories :
• Catégorie 1 : Déchets piquants et tranchants (déchets présentant un danger de blessure)
Exemple : aiguilles, mandrins, tubes, capillaires, pipettes, lames de bistouri, lancettes, trocarts, lames porte-objet, Butterfly,
ampoules, flacons en verre, etc.
Ces déchets doivent être collectés dans des récipients résistants au percement, imperméables et pouvant être fermés. Pour le choix
du conteneur à piquants/tranchants, voir la fiche 12 (annexe 2). > Le personnel soignant veillera à avoir un conteneur à objets
piquants/ tranchants à côté de lui lorsqu’il utilisera ces objets. Il jettera immédiatement les objets piquants/tranchants dans le
conteneur après usage, sans recapuchonner, sans désolidariser à la main l’aiguille de la seringue et sans déposer l’objet non
sécurisé sur une surface. > Le personnel de soin veillera à fermer hermétiquement les conteneurs quand ils sont aux deux tiers
pleins, avant qu’ils soient évacués au lieu de stockage intermédiaire
• Catégorie 2 :
 2.A : Déchets contenant du sang, des sécrétions ou des excrétions présentant un danger de contamination.
Exemples : poches de recueil d’urine, sacs de sang, drainage d’abcès, pansements souillés, champs opératoires, matériel
d’aspiration (Receptal), redons, agrafeuses, broches, solutés de rinçage, éprouvettes de laboratoire.
La collecte ou l’emballage se fait à l’aide de supports ou conteneurs équipés de sacs en plastique jaunes, ou de doubles
sacs en présence de beaucoup de liquide. Les sacs ne seront ni tassés, ni vidés. Il faut les manipuler par le haut et ne pas
les remplir plus qu’aux deux tiers.
 2.B : Déchets anatomiques parties du corps, tissus présentant un danger de contamination.
Exemples : déchets de tissus, placentas, organes prélevés, membres amputés, fœtus, animaux de laboratoire.
Ces déchets seront mis supports ou conteneurs équipés de sacs en plastique jaunes, ou doubles sacs en présence de
beaucoup de liquide.
Les sacs ne seront ni tassés, ni vidés. Les manipuler par le haut. Ne pas trop les remplir. Pour des raisons culturelles, il ne
 2.C : Déchets infectieux (liquides corporels et excrétions de personnes atteintes de maladies infectieuses, à l’isolement par
exemple ; matériel de laboratoire classé infectieux) .
Exemples : expectorations de patients atteint de TB bacillaire ; selles en cas de typhoïde, choléra, dysenterie bactérienne, à
rotavirus ; selles et liquides biologiques de patients atteints d’infections à micro-organismes des groupes 3 et 4 : fièvres
hémorragiques, SRAS à coronavirus, charbon bactéridien (anthrax), peste, poliomyélite ; cultures de laboratoire.
Des supports ou conteneurs équipés de sacs en plastique jaunes marqués du symbole risque infectieux, ou doubles sacs en
présence de beaucoup de liquide seront utilisés pour la collecte de ces déchets 
• Catégorie 3
 3.A : Déchets de médicaments (déchets de médicaments et récipients ayant contenu des médicaments.
Exemples : médicaments périmés, non utilisés, médicaments contaminés, bouteilles et flacons avec résidus de
médicaments. Exceptions : déchets de cytotoxiques
La gestion de la collecte et de l’emballage se fera par la pharmacie
 3.B : Les déchets de cytotoxiques
Les cytotoxiques sont des substances principalement destinées à la chimiothérapie des cancers. Elles ont la particularité de
tuer des cellules ou de stopper la croissance cellulaire. Elles sont utilisées dans les services d’oncologie, unités de
radiothérapie, laboratoires et blocs opératoires lors de certaines interventions. Les déchets sont constitués par le matériel
contaminé lors de la préparation ou de l’administration de ces médicaments, les médicaments périmés, et les sécrétions et
excrétions de patients traités avec des cytotoxiques. Le danger potentiel que représente pour la santé la manipulation de
cytotoxiques provient surtout des propriétés mutagènes, cancérigènes et tératogènes de ces substances. De plus, celles-ci
sont irritantes pour la peau et les yeux. Les déchets de cytotoxiques doivent être considérés comme déchets hautement
dangereux et ne doivent jamais être mis en décharge, ni brûlés dans des incinérateurs à basse ou moyenne température, ni
évacués dans les égouts.
 3.C : Déchets de mercure (déchets contenant du mercure).
Exemples : thermomètres ou tensiomètres cassés ; matériel utilisé pour enlever du mercure renversé ; lampes
fluorescentes ou fluocompactes.
Dans tous les cas, le mercure sera récolté séparément dans un récipient étanche et hermétique (par exemple un
récipient en verre).
 3.D : Liquides de développement photo graphique (liquides utilisés pour le développement photographique (radiologie).
Exemples : révélateur, fixateur, bain d’arrêt (halogénure d’argent, hydroquinone, bromure de potassium, sulfite de
sodium, carbonate de sodium, thiosulfate de sodium, acide acétique, hydroxyde de potassium, glutaraldéhyde, etc.).
Les liquides photographiques seront collectés dans des récipients étanches, étiquetés
 3.E : Déchets chimiques
Exemples : solvants, acides et bases de laboratoire non utilisés, désinfectants périmés, huiles de moteur, insecticides,
pesticides, restes de peintures.
Les déchets chimiques seront collectés par une personne connaissant les risques liés aux substances chimiques
considérées (pharmacien, chef du laboratoire). Ils seront mis dans un emballage adapté (en général polyéthylène
haute densité HDPE ; pour les acides minéraux très oxydants : PVC ou verre). Il faut ne jamais remplir
complètement les récipients (moins de 90%) et les emballages doivent être étiquetés (désignation du contenu). Les
produits ne doivent pas être mélangés.
 
• Catégorie 4 : Conteneurs sous pression (réservoirs sous pression)
Exemples : bonbonnes de gaz médicaux, bonbonnes de gaz combustibles, bombes aérosol de pesticides,
désodorisants. Les bonbonnes de gaz doivent être conformes. Les bombes aérosol complètement vidées peuvent être mises
dans les sacs noirs si ceux-ci ne sont pas destinés à l’incinération.
• Catégorie 5 : Déchets radioactifs
Les substances radioactives sont des substances génotoxiques. En milieu de soins, elles sont utilisées lors d’analyses in
vitro de tissus, en imagerie diagnostique et lors de diverses pratiques thérapeutiques (médecine nucléaire) ou
diagnostiques, ainsi que dans les laboratoires de recherche. La plupart du temps, il s’agit de sources non scellées sous
forme liquide (par exemple : 99mTc, 32P, 125I , 131I ). Les déchets sont constitués par les restes de liquides radioactifs,
les objets contaminés par ces liquides, ainsi que les excreta de patients traités ou testés avec des radionucléides.
L’élimination des déchets médicaux radioactifs s’effectue selon les dispositions des législations nationales en matière
de radioprotection. Les déchets sont classés selon leur niveau d’activité et leur demi-vie. En raison de la courte demi-
vie de la plupart des radionucléides utilisés dans les hôpitaux (6 heures à 60 jours), les déchets médicaux radioactifs
sont stockés dans les établissements jusqu’à ce qu’ils soient considérés comme inactifs. Les conditions de stockage et la
signalisation sont strictement réglementées
IV. Forces et Faiblesses
FORCES FAIBLESSES
.
Formation sur les procédés de triages aux Coût d’une bonne gestion élevée (Pas toujours
 personnels hospitaliers accessible à toutes les structures hospitalières)
 
Tri à la source Insuffisance dans la sensibilisation du personnel
hospitalier
Engagement de l’Etat (Budget voté) Insuffisance dans la délimitation dans les zones de
rassemblement de déchets
Différents procédés d’élimination des déchets  
médicaux
V. Stratégie pour lever les contraintes

Pour une bonne gestion des déchets médicaux, nous aurons besoin d’une organisation afin d’éviter une
confusion sur la nature des déchets.
- Déchets infectieux: poubelle rouge
- Déchets tranchants: poubelle jaune
- Déchets dangereux: poubelle noire
VI. Traitement de déchets médicaux
Conformément à la Convention de Bâle, il est recommandé de prioriser les techniques de traitement des déchets qui minimisent
la formation et la libération de produits chimiques ou d’émissions dangereuses. En général, les déchets chimiques,
pharmaceutiques et radioactifs devraient être inclus dans la stratégie nationale pour les déchets dangereux et devraient être
traités conformément aux réglementations internationales et locales. Il faudrait généralement utiliser de préférence la
décontamination des déchets infectieux et piquants/coupants/tranchants par la vapeur d’eau (ex : autoclavage) ou par d’autres
technologies alternatives à l’incinération pour le traitement des déchets infectieux. Cependant, dans de nombreux
environnements à faible ressources, ces technologies peuvent ne pas être facilement disponibles car elles dépendent de la
disponibilité fiable et régulière d’eau, d’énergie et de ramassage des déchets solides.
Le choix du système de traitement dépend des conditions locales et implique ces points à considérer:
■ Ressources disponibles, y compris expertise technique.
■ Règlementation et exigences nationales correspondantes.
■ Caractéristiques et volume des déchets.
■ Exigences techniques pour l’installation, l’exploitation et la maintenance du système de traitement.
■ Sécurité et facteurs environnementaux.
■ Considérations relatives aux coûts.
6.1 Technologies de traitement à base de vapeur
Les technologies de traitement à base de vapeur sont utilisées pour désinfecter ou stériliser des déchets hautement infectieux,
des déchets infectieux et des déchets piquants, coupants, tranchants en les soumettant à la chaleur et à la vapeur pendant une
durée définie, en fonction de la taille de la charge et du contenu.
6.2 Incinération
L’incinération est un processus d’oxydation à sec à haute température (850 °C à 1100 °C) qui réduit les déchets
organiques et combustibles en matières inorganiques et incombustibles et entraîne une réduction très significative
du volume et du poids des déchets.
 
6.3 Autres méthodes de traitement
Traitement chimique automatisé: Les méthodes de traitement chimique entièrement automatisées utilisent
principalement des désinfectants. Ces derniers sont problématiques, car ils produiront des effluents toxiques et
augmenteront le risque d’exposition des agents de santé à ces toxines. Le traitement à l’ozone et l’hydrolyse
alcaline constituent les deux exceptions. L’ozone est un désinfectant gazeux solide et peut être généré sur place,
évitant le besoin de transport et de stockage.
L’hydrolyse alcaline utilise de l’hydroxyde de sodium ou alcalin à haute température et pression pour détruire les
tissus et le formaldéhyde. Il est également prouvé qu’il a un effet sur les déchets potentiellement infectés par des
prions.
L’hydrolyse alcaline est également capable de détruire des produits chimiques tels que les produits
pharmaceutiques, mais il faut effectuer davantage de recherches sur ce sujet
(HCWH, 2017).
Traitement biologique: Ces processus se retrouvent dans les organismes vivants naturels mais se réfèrent
spécifiquement à la dégradation de la matière organique lorsqu’ils sont appliqués au traitement des déchets
médicaux. Certains systèmes de traitement biologique utilisent des enzymes pour accélérer la destruction des
déchets organiques contenant des agents pathogènes.
Conclusion
Les déchets liés aux soins de santé doivent être gérés avec plus d’attention et de rapidité afin d’éviter les
nombreuses maladies associées à de mauvaises pratiques, dont l’exposition à des agents infectieux et à
des substances toxiques.
Si des mesures peuvent être prises immédiatement à l’échelon local, les autorités doivent soutenir une
amélioration durable partout.

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