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La gestion de déchets sur site

« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme »


Cette célèbre phrase du chimiste LAVOISIER est-elle
valable pour nos déchets ?
Attention, ça déborde !

Un constat inquiétant
En France, un habitant produit plus d’un kg de déchets ménagers par jour qu’il faut collecter
et traiter : un véritable problème de société et un coût important qui pèse sur les
collectivités locales.

Chaque foyer se débarrasse, en moyenne de dix emballages par jour : à qui la faute ?
Depuis les années 1960, de nouvelles habitudes de consommation se sont installées : nous
achetons le plus souvent en libre service, dans les grandes surfaces, des produits pré-calibrés,
pré-pesés, pré-emballés.. A chaque fois, il faut traiter ces emballages.
Attention, ça déborde !

Que trouve-t-on dans nos poubelles ?

emb papier/carton

emb verre

emb plastiques

emb métalliques

journaux,magazine
s
déchets
putrescibles
divers

Le saviez-vous ? Plus de 50% des déchets ménagers sont des emballages !


Attention, ça déborde !

Un peu d’histoire (1)…

Jusqu’au 19ème siècle, l’hygiène générale est peu


développée.

Dans les campagnes certains déchets sont utilisés pour


la nourriture du bétail, d’autres pour fumer les terres,
d’autres brûlés, le reste est enfoui dans des fosses ou
entassé dans un endroit de la cour de la ferme.

Dans les villes, la rue est un véritable dépotoir : des


déchets de toutes sortes s’évacuent par un ruisseau au
milieu de la chaussée et il vaut mieux marcher « sur le
haut du pavé ».
Attention, ça déborde !

Un peu d’histoire (2)…

Au 19ème siècle , les villes aménagent progressivement les réseaux


d’eaux potables et les égouts. Pour nettoyer plus facilement les rues, le
ruisseau central est remplacé par des caniveaux de chaque coté de la
chaussée.
En 1870, PASTEUR montre le lien entre l’hygiène et la santé.
En 1884, le préfet Eugène POUBELLE signe un arrêté qui oblige les
propriétaires à fournir des récipients munis de couvercle pour y
déposer leurs déchets qui sont collectés.
Il avait même imaginé la collecte sélective :
-une boîte pour les matières putrescibles
- une boîte pour les papiers et chiffons,
-une boîte pour le verre, la faïence ou les coquilles d’huîtres
C’est ainsi qu’est né notre mot « poubelle ».

Le préfet Eugène POUBELLE


Attention, ça déborde !

… et de vocabulaire !

Le mot « gadoue » désignait les déchets récoltés par les ouvriers et


amenés dans des tombereaux (voiture en tôle tirée par des chevaux)
avant d’être vidés dans une fosse.
Dans la fosse, les chiffonniers récupéraient les papiers et chiffons, les os
et les boîtes de conserve. D’autres ouvriers triaient les ferrailles, poteries
et tôle émaillée.
La gadoue triée était ensuite broyée et transformée en engrais vendu
aux agriculteurs. Ce qui ne pouvait pas être vendu était détruit dans des
fours pour produire de la vapeur et de l’électricité.
C’est ainsi que sont nées les premières « usines de broyage et
d’incinération ».

Le dur métier des chiffonniers au 19 ème


siècle
Attention, ça déborde !
Aujourd’hui, on traite et valorise les déchets.
Une des solutions techniques est l’usine
d’incinération.
L’incinération permet de récupérer l’énergie et la matière contenues dans les déchets ménagers. Ce procédé
complète l’opération de tri.

Matières
plastiques
Déchets triés
Centre de tri électricité Vapeur et
chauffage
Papier
carton
Refus de tri

Ordures
ménagères
métaux

Mâchefers en
technique
Usine d’Incinération des Ordures routière

Déchets Industriels ménagères (UIOM)


Banals
Refus d’incinération stockage
Traitement et valorisation des déchets – l’usine d’incinération
Principe de fonctionnement

1. Arrivée des ordures.


2. Stockage en fosse.
3. Four d'incinération entre 800 et 1000°C, transfert des fumées.
4. Épuration et lavage des fumées.
5. Énergie récupérée en électricité ou chauffage urbain.
6. Fumées épurées respectant la réglementation.
7. Extraction des résidus des fumées (REFIOM) vers le CET (Centre d'Enfouissement Technique Classe 1).
8. Mâchefers : démétallisés, ils sont utilisés pour les travaux publics.
9. Récupération des métaux sur les mâchefers pour le recyclage.
10. Unité de contrôle.
Traitement et valorisation des déchets – l’usine d’incinération

L’exemple de la vile de Strasbourg

Fosse couverte

1- La réception et le stockage
des déchets

Les véhicules déversent leur


chargement directement dans
une fosse couverte maintenue
en dépression, préservant ainsi
l’environnement
extérieur de toute pollution de
poussière et d’odeur
Traitement et valorisation des déchets – l’usine d’incinération

L’exemple de la vile de Strasbourg

2 – Mélange des déchets Pont roulant

Grappins à griffes

Afin d’assurer une combustion homogène, les déchets sont mélangés par deux ponts roulants équipés de
grappins à griffes d’une capacité de 6000 litres
Traitement et valorisation des déchets – l’usine d’incinération

L’exemple de la vile de Strasbourg

3 - Production de chaleur grâce au système four-chaudière

L’alimentation en déchets s‘effectue par une goulotte située en


aplomb de la grille de dosage (1). Cette grille permet de moduler
la quantité de déchets sur la grille principale à l’entrée du four.

(3)
Le four (2) se compose de 3 chambres successives où les gaz de (1)
combustion, d’une température de 850 à 1000°C, libèrent leur
chaleur à la chaudière.

La chaudière (3) de type verticale (55,64 m3) est montée


directement au-dessus du four. Par heure en régime continu,
elle produit 35 tonnes de vapeur surchauffée à 27 bar et (2)
330°C. La vapeur transite ensuite vers les clients par un réseau
enterré

Cette source d’énergie est utilisée par 3 industriels du port pour


leur activité ou pour le chauffage de locaux. Après utilisation, la
vapeur retourne à l’usine sous forme d’eau, pour être réinjectée
dans les chaudières.
Traitement et valorisation des déchets – l’usine d’incinération

L’exemple de la vile de Strasbourg

4 – la valorisation des mâchefers

On appelle mâchefers les résidus de


déchets qui ont résisté à
l’incinération.

Dès leur sortie de fours, les mâchefers


(1) sont refroidis dans un canal puis
évacués vers une fosse de stockage (2).
De là, ils sont acheminés par camion (3)
jusqu‘à la plateforme de traitement des (3)
(1)
mâchefers.
(2)

Le traitement des mâchefers consiste à:


- cribler le produit (0-12mm; 12-40mm et >40mm)
- extraire les ferreux (fer, acier…)
- récupérer les non ferreux (cuivre, aluminium…)

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