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Introduction à la

Vaccinologie
A l’intention des étudiants de L1 LMD UKV BOMA

A l’intention des étudiants de L1 LMD UKV BOMA

Par
CT. Dr NKEMBI NZUZI Carine
MPH, FETP-DRC

20/06/2023
OBJECTIF DU COURS

Objectifs du cours :
A la fin de cet enseignement, l’étudiant doit être capable de connaitre :
- les principes de la vaccination ;
- les modes d’action et voies d’administration des vaccins;
- la politique de la vaccination.

INTRODUCTION

Les vaccins sont parmi les interventions de santé publique les plus efficaces
actuellement disponibles.
Tous les vaccins sont biologiques (pour que la P ait la bonne conformation, les voies
chimiques ne peuvent pas le faire/ Bonne conformation avec modifications post
traductionnelles qui permettent l’immunogénicité)
Malgré le succès de la vaccination dans la prévention des maladies et la démonstration
de son efficacité par rapport aux coûts, plusieurs défis restent à relever tels que
l'augmentation de la diversité des populations cibles, en développant des vaccins
efficaces chez les femmes enceintes qui protégeront leurs bébés en bas âge, et chez
les personnes âgées présentant un système immunitaire moins facile à stimuler.

I. Historique du développement des vaccins


Pour de plus amples informations sur la situation des vaccins et de la vaccination dans
le monde, consultez-le résumé d’orientation de l’OMS suivant :

Vaccins et vaccination : la situation dans le monde. Résumé d’orientation

Si l’inoculation Pratique consistant à exposer intentionnellement une personne à de


la matière de pustules de variole afin d'induire une réponse protectrice modérée à la
maladie. Contre la variole était pratiquée il y a plus de 2000 ans en Chine et en Inde,
c’est généralement à Edward Jenner, médecin britannique, que l’on attribue
l'introduction du concept moderne de la vaccination. En 1796, il utilise de la matière de
pustules de la vaccine pour l’inoculer à des patients afin de les protéger contre la
variole, qui est provoquée par un virus d’un Agent infectieux ultramicroscopique
composé de matériel génétique entouré d'une coque protéique. Un virus peut se
répliquer uniquement dans les cellules des hôtes vivants apparenté.

En 1900, il existait deux vaccins contre des virus humains (variole et rage : Infection
virale potentiellement fatale propagée par la morsure de certains animaux à sang
chaud. Elle attaque le système nerveux central et, si elle n’est pas traitée, entraîne un
taux de mortalité élevé chez les animaux.), et trois vaccins contre des bactéries
(typhoïde (fièvre typhoïde) Maladie grave due à une bactérie appelée Salmonella
Typhi. La typhoïde provoque une forte fièvre, une faiblesse, des douleurs gastriques,
des maux de tête, une perte d’appétit et parfois un rash. Si elle n’est pas traitée, elle
peut tuer jusqu’à 30 % des personnes qui la contractent. Il existe différents vaccins
pour prévenir la typhoïde : les vaccins inactivés qui nécessitent une injection et les
vaccins vivants atténués qui sont pris par voie orale (par la bouche), choléra, Maladie
infectieuse aiguë de l’intestin grêle due à la bactérie Vibrio cholerae qui se caractérise
par une forte diarrhée aqueuse, des vomissements, des crampes musculaires, une
déshydratation sévère et une perte d'électrolytes et peste Maladie infectieuse grave,
potentiellement mortelle généralement transmise aux humains par la piqûre de puces
de rat. C’est l'un des fléaux de l'histoire de l'humanité.).

Un programme mondial de dépistage et de vaccination contre la variole a pris de


l’ampleur et en 1979, l’Assemblée mondiale de la Santé a officiellement déclaré
l'éradication de la variole — un exploit qui reste l'une des plus grandes victoires de
santé publique de l'histoire.

er
Vaccin contre la variole est le 1 qui a été découvert. Observation : la vaccine protège
er
contre la variole. 1 vaccin vivant
ème
Fin du 19 siècle : Louis Pasteur met en évidence sur la plan scientifique le
Concept de vaccin. Observation sur les poules
Démonstration expérimentale que l’administration d’un vaccin vivant atténué
(culture vieillie) permet de protéger contre une infection ultérieure.

ème
Les vaccins se sont surtout développés au 20 siècle
2 grands types :

Sous unitaire : inactivé mise au pt des anatoxines. Quand on est infecté par la
diphtérie ou tétanos c’est la toxine qui est responsable de la pathologie. Ils ont donc
utilisé une toxine detoxifiée (formol et chaleur) comme vaccin.
Vivant atténué : maitrise des cultures cellulaires in vitro. Possibilité de cultiver les
virus en dehors d’un hôte vivant.
de nombreux autres vaccins seront ensuite préparés sur cultures cellulaires :
rougeole, oreillons, rubéole, varicelle.

Vaccins polyosidiques :
- La capsule des bactéries est constituée de sucres (polyosides) Ac
opsonisant.
Lorsque ces polyosides sont administrés seuls, ils ne sont immunogènes qu’à partir
de 15 mois (anticorps protecteurs) et n’induisent pas de mémoire immunitaire
- La conjugaison des polyosides capsulaires à une protéine porteuse les rend
immunogènes dès les premières semaines de vie, avec un effet rappel

On utilise donc ces capsules comme vaccins mais les Ag ne sont pas immunogènes
chez les petits enfants et n’induisent une réponse immunitaire que de type B et
n’entrainent pas de mémoire immunitaire.
Idée de liée ces capsides à des protéines porteuses vaccins conjugués
Principe d’un vaccin conjugué : Le polyoside est lié chimiquement (conjugué) à une
protéine transporteuse (souvent l’anatoxine tétanique ou l’anatoxine diphtérique
modifiée CRM) réponse CD4
La conjugaison d’un polyoside à une protéine de transport transforme la réponse
immunitaire en une réponse dépendante des cellules T, ce qui permet de générer :
- Des anticorps de plus haute affinité
- Une mémoire immunologique
- Et un effet rappel

Vaccins obtenus par recombinaison génétique : introduction dans un système


d’expression cellulaire qui va produire l4Ag (la P de la capsule)
Vaccinologie inverse (méningo B) :
- Impossibilité de vaccin polyosidique (mimétisme avec les polyosides de soi)
- Les vaccins à base de protéines PorA et/ou PorB ont une immunogénicité
limitée à la souche dont elles proviennent (en fonction de l’épidémiologie
certaines souches, n’étaient pas utilisables)
- Développement d’une nouvelle méthodologie, la vaccinologie inverse qui consiste
à:
 Identifier, dans la séquence du génome de la bactérie pathogène, les
gènes qui pourraient coder pour des protéines de la membrane
 Les cloner individuellement dans des systèmes d’expression génétique
 Tester, chez la souris, l’immunogénicité de leur produit purifié (protéine de la
membrane)
 Identifier ainsi les gènes qui codent pour des protéines capables
d’induire des anticorps bactéricides
 Sélectionner parmi eux les gènes conservés chez toutes les souches

Vaccin BEXSERO : 4 antigènes ont été choisis car conservés parmi les différents
sous-groupes de méningo B.
Ces protéines sont recombinantes et sont produites par des cultures d’E.Coli
Nouvelles technologies pour la mise au point de nouveaux vaccins :
 Souches vaccinales chimères +++ : On prend une souche vaccinale déjà connue
et on insère dans le génome de cette souche des gènes qui vont coder pour des
Ag qui permettent d’induire des réponses protectrices.

 Souches qui utilisent des vaccins déjà disponibles (vecteur rougeole) et dans
lesquels on va insérer une ou des protéines. Consiste à insérer des gènes du virus
contre lequel on veut induire une réponse immunitaire dans le génome d’une
souche vaccinale efficace, déjà utilisée en routine (vecteur rougeole +++). C’est le
cas du vaccin contre la dengue. Il est composé du cœur du virus de la fièvre jaune
(vecteur) et d'une enveloppe comprenant des protéines des quatre virus de la
dengue.
Permet en principe de protéger contre les 2 virus
 Vecteurs viraux : Utilisation d’un virus non pathogène chez l’homme et qui va
permettre d’administrer l’antigène d’intérêt. On insère des gènes qui vont faire
exprimer au système immunitaire des protéines qui vont protéger contre l’antigène.
On utilise l’adénovirus, le poxvirus, et le VSV (virus de la stomatite vésiculeuse,
fièvre aphteuse)
Les objectifs de la vaccinologie sont :

- Améliorer les vaccins disponibles ;


- en
-
-
Développer
vaccins
terme
: enjeux
de de nouveaux
important
Optimiser leur utilisation ;
Développer de nouveaux vaccins : enjeux important en termes de
prévention.
- Mettre au point des stratégies vaccinales adaptées à l'épidémiologie des
maladies et leur impact sur la santé et l’économie
- Prendre en charge les problèmes logistiques et les conditions locales de la mise
en œuvre des vaccinations (conservation, chaine du froid, formes injectables,
etc.)

II. Principes de la vaccination


Chaîne épidémiologique de l’agent pathogène au sujet réceptif par :
- Transmission directe
Ou
- Transmission indirecte
Réservoir = Toute espèce dans l'organisme de laquelle au moins un agent
pathogène (virus, bactérie, etc.) prolifère de manière prépondérante.
Ces espèces jouent souvent un triple rôle :
- Habitat et support de développement pour le pathogène ;
- Moyen de transport et de large diffusion de ce pathogène, parfois
sur de longues distances quand l'espèce-réservoir est un oiseau ou un
mammifère très mobile
- Diffusion secondaire via des vecteurs biologiques ; ce sont souvent
des insectes ou acariens hématophages

L’action prophylactique permet de :


- Lutter contre le réservoir (si c’est l’homme on vaccine)
- Lutter contre la transmission (utilisation de masque, lutte contre les
moustiques, vaccination)
- Protéger le sujet réceptif :
o Vaccins = Antigènes
 Réponse immunitaire spécifique du vaccin administré
 Immunisation active, différée (10 à 15 jours après injection) et durable
o Immunoglobulines = Anticorps
 Immunisation passive, immédiate et transitoire

Il protège le sujet réceptif, limite la transmission et si l’Homme est le seul réservoir,


lutte contre ce réservoir  action large (c’est comme cela que la variole a été éliminé).

Définition du vaccin

Un vaccin est une préparation antigénique qui a pour but d’induire chez la personne
ou l’animal que l’on vaccine, une réponse immunitaire spécifique d’un agent
pathogène, et capable de le protéger contre l’infection naturelle OU d’en
atténuer les conséquences. (protège contre les formes sévères de la maladie)

Réponse plus rapide et de plus grande intensité après vaccination. Manifestation


clinique beaucoup plus faible.

Les objectifs de la vaccination :


- Assurer une protection efficace des individus vaccinés contre les maladies
infectieuses les plus dangereuses : c’est la protection individuelle

- Contribuer à la protection collective contre les mêmes infections en réduisant, voire


en interrompant la circulation des agents infectieux qui en sont responsables : c’est
la protection altruiste.
Pour les agents infectieux la transmission directe a lieu par transfert d’un agent
infectieux, sans élément intermédiaire, d’un hôte infectieux (humain ou animal) à une
porte d’entrée d’un hôte humain susceptible (toucher, mordre, rapports sexuels,
projection directe de gouttelettes pharyngées lors d’éternuements, la toux, crachat…),
la vaccination d’une proportion suffisante permet d’interrompe la transmission
de l’agent infectieux et de protéger la collectivité (y compris les non vacciné)

Protection indirecte = « Herd immunity » ou Immunité de groupe : Type


d’immunité de population qui survient quand la proportion de la population vaccinée
est suffisante pour assurer la protection des individus non immunisés (non
vaccinés et/ou non vaccinables) par protection de masse d’Interruption de la chaîne
de transmission.

Rougeole : il faut 2 doses de vaccins pour se protéger


Épidémie en Europe depuis une dizaine d’année avec la France et l’Italie qui sont les
pays européens avec le plus de cas
Plus faible couverture vaccinale de dose
18 décès en Europe (3 en France dont 2 étaient des personnes immunodéprimés

III. Mode d’action des vaccins


Les vaccins stimulent le système immunitaire afin de développer une immunité à long
terme contre les antigènes d’agents pathogènes spécifiques.

L’objectif de tous les vaccins est de déclencher une réponse immunitaire contre un
antigène, de sorte que lorsque la personne est de nouveau exposée à cet antigène,
une réponse immunitaire Réponse de l’organisme contre des objets ou organismes
étrangers, comme les bactéries, virus ou organes et tissus greffés secondaire
nettement plus forte soit déclenchée.

Les vaccins contiennent les mêmes antigènes que ceux présents sur les agents
pathogènes qui provoquent la maladie en question, mais l’exposition aux antigènes
dans les vaccins est contrôlée. La vaccination permet d’activer le système immunitaire
qui, lorsque la personne vaccinée est exposée aux agents pathogènes dans
l’environnement, peut les détruire avant qu’ils ne provoquent la maladie.

Il existe donc deux moyens d’acquérir une immunité contre un agent pathogène : par
une infection naturelle et par la vaccination.

Les infections naturelles et les vaccins produisent un résultat final très similaire
(immunité), mais la personne qui reçoit un vaccin ne développe pas la maladie et ses
complications potentiellement mortelles. Le très faible risque de réaction indésirable
provoquée par un vaccin l’emporte largement sur le risque qu’une personne fasse
l’expérience d’un certain événement pendant une période donnée de maladie et de
complications dues à une infection naturelle.

IV. Classification des vaccins


Il y a deux grandes familles de vaccins :

- Vaccins vivants atténués : Virus ou bactéries dont on a atténué la virulence et qui


vont être utilisés comme agents vaccinaux. L’atténuation se fait par passage en
cultures cellulaires successives. Comme le pathogène est vivant, il conserve sa
capacité réplicative, les antigènes sont très bien présentés au SI.

 L’infection est asymptomatique ou à peine apparente


 La protection est proche de celle qui succède à une infection naturelle
 La protection est obtenue rapidement : Moins de 14 jours après
vaccination et prolongée (dose unique souvent suffisante)
 Mais ces vaccins sont responsables dans certains cas des maladies
infectieuses vaccinales notamment sur des terrains à risque
(immunodépression, grossesse, etc.)

- Vaccins inertes (ou tués ou inactivés) : Dépourvus de tout pouvoir


infectieux, l’inconvénient est qu’ils sont moins immunogènes, il faut souvent
administrer un adjuvant pour induire une réponse immunitaire suffisante. 2 catégories
:
 Vaccins inactivés complets ou entiers : Bactéries ou virus inactivés par des
procédés physiques ou chimiques (chaleur, formol, bêtapropionolactone)
Plus immunogènes que les fractions antigéniques mais effets
indésirables fréquents : au site d’injection, ou généraux (fièvre,
convulsion, état fébrile)

 Vaccins constitués de fractions antigéniques ou de sous-unités :


Toxines détoxifiées (anatoxines), antigènes capsulaires (polyosides), ou
membranaires (protéines). Les sous-unités immunogènes permettent d’induire
une stimulation immunitaire plus ciblée et une meilleure tolérance.

Les vaccins inertes ont une immunogénicité souvent moindre et de plus courte durée
nécessitant une primo-vaccination comportant plusieurs doses puis des rappels
réguliers.

1. Vaccins vivants atténués

Stimulent la réponse immunitaire en induisant une infection cliniquement bégnine par


immunisation avec un agent infectieux atténué ayant perdu son pouvoir
pathogène.

Avantages :

- Réponse immunitaire optimale


- Induite par de faibles doses d’antigène
- Réponse à demi-vie très longue

Inconvénients :

- Peut induire une maladie clinique


- Contre-indiqué chez l’immunodéprimé

2. Vaccins inertes ou tués ou inactivés


- Contre-
Immunisation à l’aide de fragments du micro-organisme produits par culture
ou recombinaisons génétiques. Maintien des propriétés antigéniques mais
pas de multiplication dans l’organisme.

Avantages :

- Incapables d’induire une maladie

Inconvénients :

- Moins immunogènes
- Nécessitent souvent l’association d’un adjuvant ou d’un couplage à
une protéine porteuse
- Nécessitent plusieurs injections

a. Anatoxines
- Immunisation à l’aide d’une toxine modifiée
- Maintien des propriétés antigénique mais perte des propriétés toxiques de la
toxine

b. Formes particulière de vaccins


 Vaccins polysaccharidiques : Le vaccin contient une partie des hydrates de
carbone (polysaccharides) qui sont présents à la surface des bactéries.
 Vaccins conjugués : Le vaccin contient des polysaccharides présents à la
surface des bactéries. Il y a conjugaison à une protéine porteuse
pour augmenter l’immunogénicité. Ce vaccin induit un changement du mode
de réponse immunitaire, on passe à une réponse thymo-dépendante
impliquant les LyB folliculaires. Ces vaccins sont particulièrement
recommandés chez l’enfant de moins de 2 ans.
Vaccins adjuvantés :
 Augmente la réponse immunitaire
 Stimule l’immunité innée et la réponse inflammatoire : stimulation des
récepteurs Toll-like
 Orientent le type de réponse Th1/Th2
 Libèrent lentement le vaccin (effet LP)

V. Composants d’un vaccin


Les vaccins comptent de nombreux composants, dont des antigènes, des stabilisants,
des adjuvants, des antibiotiques et des conservateurs.

Ils peuvent également contenir des sous-produits résiduels du processus de


production. Il peut être utile de savoir précisément ce que contient chaque vaccin pour
procéder à l'investigation des manifestations post vaccinales indésirables (MAPI) et
choisir d'autres produits pour les personnes qui ont des allergies ou ont subi un
événement indésirable connu ou suspecté d'être lié à un composant du vaccin.

Antigènes

Les antigènes sont les composants dérivés de la structure des organismes provoquant
la maladie, qui sont reconnus comme « étrangers » par le système immunitaire et
déclenchent une réponse immunitaire protectrice au vaccin.
Toute molécule reconnue par l’organisme comme étrangère (antigène) et capable
d’induire contre elle une réponse immunitaire (immunogène)

– Micro-organisme : bactéries, virus, parasites

– Cellules étrangères : greffe, transfusion

– Substance étrangère : venin

Stabilisants

Les stabilisants sont utilisés pour préserver l'efficacité du vaccin pendant le stockage.
La stabilité des vaccins est essentielle, en particulier lorsque la chaîne du froid n'est
pas fiable. L’instabilité peut entraîner la perte de l’antigénicité et une baisse de
l’infectivité des vaccins vivants atténués. Les facteurs ayant une influence sur la
stabilité sont la température et l’acidité ou l'alcalinité du vaccin (pH). Les vaccins
bactériens peuvent devenir instables en raison de l’hydrolyse et de l’agrégation des
molécules de protéines et d’hydrates de carbone. Parmi les stabilisants, on trouve
MgCl2 (pour le VPO), MgSO4 (pour l’antirougeoleux), lactose-sorbitol et sorbitol-
gélatine.

Adjuvants

Des adjuvants sont ajoutés aux vaccins pour stimuler la production d’anticorps contre
le vaccin et renforcer son efficacité.

Exemples des sels d’aluminium

Les adjuvants sont utilisés depuis des décennies pour améliorer la réponse
immunitaire aux antigènes des vaccins, le plus souvent dans les vaccins inactivés
(tués). Pour les vaccins traditionnels, l'ajout d'adjuvants dans les formulations vise à
renforcer, accélérer et prolonger la réponse immunitaire spécifique aux antigènes
vaccinaux. Les vaccins de synthèse ou sous-unitaires purifiés récemment développés
par des techniques biosynthétiques, de recombinaison et autres techniques modernes
contiennent peu d'antigènes vaccinaux et ont besoin d’adjuvants pour induire la
réponse immunitaire souhaitée.

Sur le plan chimique, les adjuvants sont un groupe de composants très hétérogène
avec un seul point commun : leur capacité à induire la réponse immunitaire. La façon
dont ils agissent sur le système immunitaire et la gravité des réactions indésirables
qu’ils induisent varient considérablement, du fait de l’hyperactivation du système
immunitaire.

Aujourd’hui, il existe plusieurs centaines de types d’adjuvants qui sont utilisés ou


étudiés dans la technologie des vaccins.
Antibiotiques

Des antibiotiques (à l’état de trace) sont utilisés pendant la fabrication pour prévenir la
contamination bactérienne des cellules en cultures tissulaires dans lesquelles les virus
sont produits. Généralement, seules des traces apparaissent dans les vaccins, par
exemple, le vaccin ROR et VPI contiennent chacun moins de 25 microgrammes de
néomycine par dose (moins de 0,000025 g). Les personnes allergiques à la néomycine
doivent être surveillées de près après la vaccination afin de pouvoir traiter
immédiatement toute réaction allergique.

Ils sont utilisés pendant la fabrication pour prévenir la contamination bactérienne des
cellules des cultures tissulaires dans lesquelles les virus sont produits.

Généralement seules des traces apparaissent dans les vaccins, par exemple, le vaccin
ROR et VPI contiennent chacun moins de 25 microgrammes de néomycine par dose.

Les personnes allergiques à la néomycine doivent être surveillées de près après la


vaccination afin de pouvoir traiter immédiatement toute réaction allergique.

Conservateurs

Des conservateurs sont ajoutés aux vaccins multidoses pour prévenir la prolifération
bactérienne et fongique. Il existe différentes substances, dont le thiomersal, le
formaldéhyde ou des dérivés du phénol.

Thiomersal

Conservateur très souvent utilisé. Le thiomersal est un composé contenant de


l’éthylmercure,

Il est utilisé depuis les années 1930 et aucun effet nocif n’a été signalé pour les doses
utilisées en vaccination, sauf des réactions mineures (p. ex. rougeur, gonflement au
site d’injection),

Il est utilisé dans les flacons multidoses et pour les flacons unidoses dans de nombreux
pays car il permet de réduire les besoins/coûts de stockage,

Le thiomersal est surveillé de très près, car il contient de l'éthyl-mercure. Le Comité


consultatif mondial de sécurité vaccinale surveille en permanence la sécurité du
thiomersal. À ce jour, rien n'indique une toxicité lors de l'exposition au thiomersal dans
les vaccins. Même à l'état de traces, le thiomersal ne semble avoir aucune influence
sur le développement neurologique des nourrissons.

Formaldéhyde

Il est utilisé pour inactiver les virus (p. ex. VPI) et detoxifiée les toxines bactériennes,
comme celles utilisées pour produire les vaccins à base d’anatoxine diphtérique et
tétanique,
Lors de la production, un processus de purification élimine la quasi-totalité du
formaldéhyde dans les vaccins,

La quantité de formaldéhyde dans les vaccins est plusieurs centaines de fois inférieure
à celle nocive pour les humains, même les nourrissons. Par exemple, le vaccin « 5-
en-1 » DTC-HepB + Hib contient moins de 0,02 % de formaldéhyde par dose, ou moins
de 200 parties par million.

Vaccinations et grossesse

EVITER

• Vaccins à virus vivants atténués

– Vaccination contre la rubéole : (femmes en âge de procréer ne pouvant être vaccinées que si
le risque de grossesse = 0 pdt les 2 mois qui suivent l’injection)
– Vaccination antipolio par vaccin buccal
– Vaccination antivariolique
– Vaccination contre la rougeole
– Vaccination contre la varicelle
• BCG

AUTORISE
Vaccins à virus inactivés et anatoxines
– Vaccination antigrippale : Non recommandée en France. Aux États-Unis pour les femmes
enceintes dans leur 2e ou 3e trimestre de grossesse au moment de la saison grippale
– Vaccination antipolio injectable
– Anatoxines tétaniques et diphtériques

Voie d’administration de Vaccin


La voie d’administration est la voie par laquelle un vaccin (ou médicament) est mis en
contact avec l’organisme. C’est un facteur essentiel pour le succès de la vaccination.
Une substance doit être transportée du site d’administration à la partie de l’organisme
où son action est souhaitée. Toutefois, l’utilisation des mécanismes de transports de
l'organisme à cette fin n’est pas simple.

L’injection intramusculaire (IM) permet d’administrer le vaccin dans la masse


musculaire. Les vaccins contenant des adjuvants doivent être injectés en IM pour
réduire les effets indésirables locaux.

L’injection sous-cutanée (SC) consiste en l’administration du vaccin dans la couche


sous-cutanée, au-dessus du muscle et sous la peau.
L’injection intradermique (ID) permet d’administrer le vaccin dans la couche
supérieure de la peau. Le BCG est le seul vaccin pour lequel on utilise cette voie
d’administration. L'injection intradermique du vaccin BCG réduit le risque de lésion
neurovasculaire. Selon les agents de santé, le BCG est le vaccin le plus difficile à
administrer en raison de la petite taille des bras des nouveau-nés. Une petite aiguille
fine (15 mm, 26 gauge) est nécessaire pour le BCG. Tous les autres vaccins sont
administrés avec une aiguille plus longue et plus large (généralement 25 mm,
23 gauge), en SC ou IM.

L’administration orale facilite la vaccination en éliminant la nécessité d’une aiguille et


d’une seringue.

Exemple du vaccin antigrippal nasal

L’application en spray nasal d’un vaccin permet une administration sans aiguille par la
muqueuse nasale de la personne vaccinée. Cliquez sur le lien En savoir plus pour voir
un exemple d'un vaccin antigrippal nasal.
Les voies d’administration varient pour optimiser l’efficacité du vaccin

Contre-indications
Une contre-indication de santé faisant qu’un traitement ou une intervention, comme
l'administration d'un vaccin particulier, est déconseillé. Les contre-indications peuvent
être permanentes, comme les allergies connues à un composant de vaccin, ou
provisoires, comme une maladie fébrile aiguë. à un vaccin fait référence à un trouble
rare chez une personne recevant le vaccin et qui augmente le risque de réaction
indésirable grave. Ignorer les contre-indications peut entraîner des réactions évitables.
La plupart des contre-indications sont provisoires et le vaccin peut être administré
ultérieurement.

La seule contre-indication applicable à tous les vaccins est un antécédent de réaction


allergique grave à une dose de vaccin ou un constituant de vaccin. Les précautions ne
sont pas des contre-indications, mais des événements ou états de santé à prendre en
compte pour déterminer si les avantages du vaccin l’emportent sur les risques. Les
précautions mentionnées sur l’étiquette du produit peuvent parfois être prises, à tort,
pour des contre-indications, ce qui empêche la vaccination.

Signes de réactions allergiques

Les agents de santé qui administrent les vaccins doivent connaître les signes des
réactions allergiques et être préparés à agir immédiatement.
Contre-indications aux vaccins
Anaphylaxie
après dose
précédente Personnes
Vaccin
ou allergie Grossesse gravement Commentaire
infantile
sévère au immunodéprimées*
composant
du vaccin
Pour plus
d’informations,
consultez le lien
suivant :
BCG28 Déclaration du
GACVS sur la
sécurité du BCG
chez les enfants
VIH-positifs

DTCe30

DTCa30

VPO29

AVERTISSEMENT
VPI29 : allergie à la
néomycine.
L’allergie sévère à
la gélatine est une
contre-indication
au vaccin ROR

Vaccin
RORPréparation
de virus vivants
Rougeole31
atténués de la
rougeole, des
oreillons et de la
rubéole dans un
même vaccin,
utilisée pour
immuniser contre
ces maladies..

HepB63

Rotavirus61
Anaphylaxie
après dose
précédente Personnes
Vaccin
ou allergie Grossesse gravement Commentaire
infantile
sévère au immunodéprimées*
composant
du vaccin

Hib65

PCV-766

AVERTISSEMENT
: allergie sévère à
l’oeuf.
Fièvre
Contre-indiqué
jaune62
chez les
nourrissons de
moins de 6 mois.

VI. Politique de vaccination


Responsabilité du ministre chargé de la santé.
Commission technique des vaccinations qui établit les recommandations
vaccinales (expertise scientifique avec un comité pluridisciplinaire, cette
commission est indépendante)
Loi du 9 août 2004 : « La politique de vaccination est élaborée par le ministre chargé
de la santé qui fixe les conditions d’immunisation, énonce les
recommandations nécessaires et rend public le calendrier des vaccinations après avis
du Haut Conseil de la santé publique ».
Les recommandations évoluent en fonction de l’épidémiologie des maladies
(niveau national et international : incidence, taux d’hospitalisation, mortalité de
la maladie infectieuse), les données de la B/R, de l’état des connaissances sur
l’efficacité et la tolérance des vaccins, de la mise sur le marché de nouveaux vaccins.
Prise en compte des données médico-économique
Seuls les vaccins recommandés seront remboursés. Un nouveau vaccin ne doit pas
créer ou aggraver les inégalités de santé, très peu de vaccins gratuits.
Vaccins remboursés à 65%, le reste par les assurances complémentaires.
On prend en compte le SMR et l’ASMR
La procédure d’expertise vaccinale se fait au niveau de la HAS, la commission
technique fait des recommandations qui sont évalués par la commission de
transparence qui évalue le SMR, l’ASM et discussion dans le CEESP.
En fonction des différents avis le vaccins est inscrit au remboursement et fait partie du
calendrier vaccinal.
Le calendrier vaccinal : les recommandations sont présentées dans le cadre du
calendrier vaccinal avec deux types de recommandations : pour toute la
collectivité et pour des groupes soumis à des risques particuliers.
Risques : professionnel, état physiologique particulier (grossesse, personnes
âgés), situation épidémique particulière.
L’hésitation vaccinale :
 Étude réalisée en 2016, qui a interrogé plus de 65 000 personnes dans le
monde sur leur perception de la vaccination
 En France, 41% des personnes pensent que les vaccins ne sont pas surs.
 Autre étude : interrogation de parents d’enfant de 1 à 15 ans et
ont leur demande quel serait leur attitude si on supprimé les obligations de
vaccination
 55% des parents continueraient à faire vacciner leur enfant.
 Un peu moins de 20% des parents ne le ferait plus.

Calendrier vaccinal
 A la naissance : polio + BCG : Zéro dose
 A 6 semaines : DTC1 + polio1 + HB1 -I- Hib1 + Pneumo1 : 1ère dose
 A l0 semaines: DTC2 + polio2 + HB2 + Hib2 + Pneumo2 : 2ème dose
 A 14 semaines: DTC3 + polio3 + HB3 + Hib3 + Pneumo3 : 3ème dose
 A 6 mois : vitamine A
 A 9 mois : VAR+VAA

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