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PLAN DU COURS

1. INTRODUCTION
2. OBJECTIF
2.1. Objectif général,
2.2. Objectifs spécifiques,
3. DEFINITION DES QUELQUES CONCEPTS
CHAPITRE I : DEMARCHE INFIRMIERE EN SERVICE DES PATHOLOGIES
INFECTIEUSES
1.1. Accueil et prise en charge du malade,
1.2. Préparation de la chambre du malade,
1.3. Moyens prophylaxique aseptique
1.4. Principales mesures en milieu hospitalier
CHAPITRE II : LES ELEMENTS DE LA CHAINE DE L’INFECTION
2.1. Schéma de la chaine de la transmission de l’infection,
2.2. Modes de transmission des maladies infectieuses et brève explication
Sur chaque maillon
2.3. Voies de transmission des maladies infectieuses et mesures de
Prévention
CHAPITRE III : LA PROPHYLAXIE, CHIMIO PROPHYLAXIE ET LA SEROPROPHYLAXIE
EN MALADIES INFECTIEUSES
3.1. La prophylaxie
3.2. La chimio prophylaxie,
3.3. La séroprophylaxie.
3.4. La lutte anti vectorielle
3.5. La lutte contre l’agent pathogène
3.6. Description d’antiseptiques ainsi que leurs avantages
3.7. Les moyens de stérilisation.
CHAPITRE IV : NURSING, MODES DE TRANSMISSION ET MESURES PREVENTIVES
EN MALADIES INFECTIEUSES ET PARASITAIRES
4.1. Nursing, modes de transmission et mesures préventives en maladies
Bactériennes,
4.2. Nursing, modes de transmission et mesures préventives en maladies
Virales,
4.3. Nursing, modes de transmission et mesures préventives en maladies
Parasitaires,
4.4. Les maladies à déclaration obligatoire et sous surveillance
épidémiologie
4.5. Les maladies ciblent PEV
4.6. Les calendriers vaccinaux.

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1. INTRODUCTION
La République démocratique du Congo est l’un pays Africains qui connait la
recrudescence des maladies infectieuses endémo-épidémique constituant un motif
courant de consultation et d’hospitalisation dans différents hôpitaux. Pourtant,
toutes ces maladies sont évitables par les moyens de prévention. On note plusieurs
décès liés aux maladies parasitaires, bactériennes ainsi que virales surtout, des enfants
de 0 à 5 ans mais également des adultes.
Depuis l’avènement d’utilisation des antibactériens (antibiotiques), nous avons
tendance à oublier les gestes et règles simples qui sauvent des vies notamment
l’hygiène individuelle et collective. Malgré leur efficacité, le constat fait sur les
antibiotiques est que, la plupart des germes (agents pathogènes) ont acquis une
résistance vis-à-vis de ces antibiotiques d’où, certaines maladies sont devenues
résistantes. Sachant que les maladies virales ne sont pas guérissables par
l’administration des antibiotiques, il est alors obligatoire de les prévenir par certaines
mesures simples et moins couteuses.
Comme on dit souvent « mieux vaut prévenir que guérir », toute notre attention doit
se focaliser sur les moyens préventifs que curatifs car, la prévention reste la meilleure
façon de vaincre toutes les maladies.
2. OBJECTIF GENERAL ET OBJECTIFS SPECIFIQUES
a. BJECTIF GENERAL
A la fin de ce cours, l’étudiant (e) de 2ème Bachelier soins généraux doit être en
mesure de comprendre et expliquer le mécanisme de la transmission des maladies
parasitaires, bactériennes et virales afin d’en assurer la prévention et le traitement.

b. OBJECTIFS SPECIFIQUES
A la fin de cours, l’étudiant de 2ème année Bachelier soins généraux doit être
capable de :
 Expliquer les différentes mesures de préventions des maladies
transmissibles ;
 Exécuter correctement les techniques d’administration de soins
infirmiers aux malades contagieux sans faille ;
 Prendre en charge les malades atteints des maladies infectieuses, c’est-
à-die ; être en mesure de poser le diagnostic et instaurer le traitement ;
 Se protéger contre les maladies infectieuses lors de l’administration
des soins aux malades ;
 Mettre les moyens de prophylaxie pour protéger la communauté
contre les maladies infectieuses (parasitaires, bactériennes, virales et
celles dues aux champignons)
 Maitriser es différents modes de transmission des maladies
transmissibles.

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3. DEFINITION DES QUELQUES CONCEPTS


2.1. PIP : maladie infectieuse et parasitaire.
2.2. Maladie : c’est l’altération de l’état de santé se traduisant par les signes et les
symptômes (selon l’OMS)
2.3. Signes : sont des manifestations décelables objectivement par le personnel
soignant.
2.4. Exemple : tâches de Koplik en cas de Rougeole, Syndrome de Kaposi en cas de la
maladie à VIH/Sida
2.5. Symptômes : sont des manifestations décelables subjectivement par le malade
Exemple : céphalées, algies abdominales.
2.6. Maladie infectieuse : sont des maladies provoquée par des agents pathogènes
(agents infectieux : bactérie, parasite, virus ou champignon).
2.7. Agent infectieux : être vivant (bactérie, virus, parasite ou champignon
microscopique) ou être inanimés (toxines) dits pathogènes car, susceptibles
d’entrainer des infections ou des toxi-infections.
2.8. Maladies transmissibles : maladie pouvant se transmettre d’une personne malade
ou infectée à une autre non malade ou non infectée.
Exemple : maladies sexuellement transmissible (syphilis, gonococcie)
2.9. Maladies contagieuses : sont des maladies provoquées par des microbes qui se
transmettent d’une personne malade à une personne saine mais, par contage.
Exemple : la Covid 19, le rhume qui peuvent se transmettre en se serrant la main
ou en éternuant.
2.10. Contagiosité : capacité de l’agent pathogène à diffuser entre individus réceptifs
2.11. Contagion ou contage : pénétration de l’agent pathogène chez un individu réceptif.
2.12. Infection : on parle d’une infection lorsqu’il y a pénétration d’un ou plusieurs agents
pathogènes dans l’organisme le rendant ainsi malade
2.13. Bactérie : est un micro-organisme ubiquitaire et sans noyau.
2.14. Champignons : microorganismes eucaryotes pluricellulaires ou unicellulaires
2.15. Parasites : c’est un organisme qui vit aux dépens d’un autre organisme vivant
2.16. Virus : micro-organisme le plus petit et dangereux de tous les micro-organismes
2.17. Virulence : aptitude d’un germe pathogène (virus, bactérie ou parasite) à se
multiplier dans l’organisme et d’y provoquer une maladie
2.18. Infestation c’est l’envahissement d’un organisme vivant par un parasite non
microbien
2.19. Prophylaxie : désigne l’ensemble des moyens visant à éviter ou à empêcher
L’apparition, l’aggravation ou l’extension des maladies
2.20. Pandémie : c’est une épidémie qui atteint un très grand nombre des personnes qui
s’étend sur tout un pays, un continent ou même l’humanité entière, c’est donc une
maladie quarantaine limitée dans le temps et illimitée dans l’espace.
2.21. Epidémie : apparition et propagation d’une maladie infectieuse contagieuse qui
frappe en même temps et en même endroit un grand nombre de personnes,
l’épidémie est limitée dans le temps et dans l’espace.
2.22. Endémie : présence habituelle d’une maladie dans une région déterminée.
L’endémie est illimitée dans le temps mais limitée dans l’espace.

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2.23. Vaccin : sont des substances médicamenteuses biologiques procurant de


l’immunité à l’organisme par la fabrication des anticorps après leur introduction
dans l’organisme dans le but de prévenir certaines maladies infectieuses.
2.24. Antigène: substance pouvant engendrer les anticorps
2.25. Porteur : sujet hébergeant l’agent infectieux responsable d’une maladie
2.26. Quarantaine : période d’isolement partiel ou total déterminée imposée à une
personne ou un animal ayant été exposée à une maladie infectieuse.
2.27. Colonisation (contamination) : présence de microorganismes vivants qui peuvent
se trouver
 A la surface de la peau (colonisation cutanée)
 A la surface d’une muqueuse (colonisation muqueuse, muqueuse
oculaire, nasale, buccale, pharyngée, trachéale, rectale ect…)
 A la surface d’une plaie
 A l’intérieur de cellule
 A l’intérieur de tissus
2.28. Hôte récepteur : personne réceptive à l’égard de l’agent infectieux.

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CHAPITRE I : DEMARCHE INFIRMIERE EN SERVICE DE PATHOLOGIES INFECTIEUSES


1.1. ACCUEIL ET PRISE EN CHARGE DU MALADE
1. ACCUEIL DU MALADE DANS LE SERVICE
Quel que soit la condition dans laquelle le malade est accueilli (urgence, transfert), il doit
être accueilli dans le calme, la discrétion et en tout respect, le fait de bien l’accueillir
permet de rassurer le patient ainsi que son entourage car, certaines personnes
considèrent l’hospitalisation comme un évènement inquiétant.
L’infirmier doit être attentif et doit se montrer disponible et aimable, doit devoir répondre
à toutes les questions lui posées par le patient et son entourage.
L’accueillant est sensé se présenter auprès du malade (donner son nom et sa fonction), il
doit également se rassurer du remplissage de toutes les formalités administratives
d’admission par le malade (identité complet du patient).
Toute adresse au malade et à son entourage, doit être faite avec politesse. Le patient ainsi
que son entourage doivent garder une image positive du personnel accueillant.
2. PRISE EN CHARGE DU MALADE
a. Soins et technique
- Protocole et actes infirmiers spécifiques en maladies infectieuses
- Hémoculture
- Coproculture
- Analyses biologiques (étude macroscopique, examen bactériologique
direct : Gram et Ziehl, FL, ect…),
- Ecouvillonnage (prélèvements de la gorge, du nez et des crachats)
- Protocole spécifique d’isolement
b. Soins relationnels
Les soins relationnels est une communication permettant d’apporter un soutien
psychologique ou un support thérapeutique (définition selon le nursing). Les soins
relationnels sont inscrits dans une prise en charge globale du patient. L’objectif de ces
soins est de tisser des liens de confiance avec son malade. L’infirmier doit être capable
d’apporter :
- Un soutien psychologique qui est nécessaire pour un patient souffrant
d’une maladie infectieuse chronique qu’elle soit sexuellement
transmissible ou contagieuse (exemple : VHI/SIDA),
- D’éclaircissements sur l’isolement qui est parfois pris par le malade
comme un rejet par les autres car, parfois le contact avec ses proches
est limité. Dans ce cas, il est impérieux d’expliquer au malade et son
entourage la ou les raisons de son isolement et la limite de contact
avec les membres de sa famille ou ses proches.
c. Soins éducatifs
Les soins éducatifs sont des interventions qui consistent à offrir à une personne ou un
groupe de gens des informations, conseils pour lui ou leur permettre à comprendre ce
qui peut maintenir, restaurer, promouvoir sa ou leur santé et modifier leur
comportement de vie. Dans le cadre d’une prise en charge globale, l’éducation du

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patient à un rôle très important car, ce temps d’échange relationnel permet à


l’infirmier de mieux faire connaissance de son patient pour mieux l’informer. De ce
fait, l’infirmier doit être en mesure de :
- Prodiguer des conseils sur l’éducation sanitaire,
- Expliquer la raison de l’isolement et la procédure d’hygiène,
- Assurer une hygiène stricte après la défécation et urinoir,
- Expliquer au malade comment limiter la dispersion des gouttelettes
d’origines respiratoire lors de la toux et d’éternuement en utilisant un
mouchoir à usage unique jetable
1.2. PREPARATION DE LA CHAMBRE DU MALADE
2.1. Définition de la chambre du malade
La chambre du malade est une pièce destinée au séjour des patients. Elle peut être
privée (avec un seul lit), semi-privée (avec deux lits) ou commune (avec plusieurs lits).
2.2. Comment préparer la chambre du malade ?
Avant l’hospitalisation du patient, l’infirmier doit être certain de la disponibilité dans
La chambre :
 D’un lit à hauteur variable et d’un matelas (anti-escarres si possible)
bien réfectionné,
 De l’oreiller
 De l’alèze
 De 2 ou 3 couvertures.
 Les mesures à prendre pour les déchets ainsi que leur évacuation.
 L’infirmier est appelé à connaitre le diagnostic (la maladie dont souffre
son patient pour laquelle est veut être hospitalisé) ainsi que les modes
de transmission de la maladie afin de prendre des précautions pour sa
protection et les types des matériels à utiliser pour les soins.
La chambre du malade doit :
 être propre et sans poussière (bien nettoyée) et aéré (selon l’état du
soigné),
 favoriser au minimum l’autonomie.
 rendre les gestes du soignant simple et facile pour l’exécution des
soins.
 Pouvoir donner accès à différents outils de soins (selon le cas)
1.3. MOYENS POUR LA PROPHYLAXIE ASEPTIQUE
1.3.1. dépistage de la maladie
Le dépistage consiste à rechercher une ou plusieurs maladies ou anomalies dite « à
risques » chez les individus en bonne santé apparente. Ces investigations sont suivies
de consultations médicales, de l’examen clinique et para cliniques permettant de
confirmer une probable pathologie.
De plus, le dépistage constitue une procédure préliminaire (tests ou examens) visant à
détecter un ou plusieurs signes ou symptômes caractéristiques d’une maladie ou d’un
syndrome pouvant amener à une investigation plus approfondie.

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1. Moyens de dépistages
- Examen clinique
- Examens biologique
- Prélèvements
- Examen paracliniques (examens de laboratoire et d’imageries)
1.3.2. Isolement
L’isolement consiste à placer le patient ou une personne suspectée ou confirmée
malade d’une maladie contagieuse à visée de protection, lors d’une phase critique de
sa prise en charge thérapeutique, dans un espace dont il ne peut sortir librement et,
qui est séparé des autres patients ou personnes.
1.3.2.1. Principe de l’isolement
La prévention des infections tant nosocomiales qu’autres, nécessite en premier
lieu de rompre la chaîne de transmission des agents infectieux (agents pathogènes)
à partir des souches de contamination. Celles-ci, sont généralement trois (3)
origines :
- Les malades infectés ou colonisés (contaminés),
- Les personnels hospitaliers (personnels soignants),
- L’environnement.
Le principe de l’isolement a pour objectif de prévenir la circulation des germes par
la mise en place de mesures barrières tant géographiques que techniques
empêchant toutes les formes de contact possibles entre les malades et les sources
de colonisation.
On distingue donc 2 grandes types d’isolement à savoir :
1.1. l’isolement protecteur :
L’isolement protecteur est un ensemble de mesure à mettre en place pour éviter la
transmission de tout agent potentiellement infectieux à des patients immunodéprimés
(micro-organismes de l’environnement ou portés par d’autres malades, les membres
du personnel ou les visiteurs).
1.1.1. indications :
 Patients immunodéprimés (par un traitement ou par une maladie :
sida, cancer)
 Patients transplantés
 Prématurés
 Personnes de 3ème âge.
Cet isolement consiste à faire barrière à l’entrée des agents infectieux dans
l’environnement immédiat du patient
1.1.2. précautions à prendre avant d’accéder dans la chambre du malade
 Hygiène des mains,
 Port d’une blouse
 Port d’un masque chirurgical
 Port des gants (si nécessaire)
 Interdire toute visite inutile à toute personne non personnel soignant
dans la chambre ou réduire au minimum les visites tout en demandant
aux visiteurs d’éviter ni de serrer la main ni de s’approcher.

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NB : les précautions à prendre sont variables suivant le degré d’immunodépression du


patient ou de l’infection dont souffre le patient.
1.2. l’Isolement septique ou l’isolement de malade infecté ou colonisé:
Il consiste à placer les barrières à la diffusion de l’agent infectieux connu ou présumé
A partir du malade ou de son environnement immédiat.
Exemple : la quarantaine pour un malade suspecté d’avoir été en contact avec un
malade confirmé souffrant de la Covid-19.
1.2.1. Objectif de l’isolement septique
 Eviter la transmission d’un agent infectieux responsable d’une
quelconque pathologie identifiée ou présumée à partir d’un patient
infecté ou porteur identifié à des personnes non infectées et non
porteurs par la mise en place des mesures barrières.
 Les mesures d’isolement à mettre en œuvre sont définies en fonction
de :
 L’agent infectieux en cause ou présumé
 Site de l’infection ou de la colonisation
 Voies de transmission de l’agent infectieux en cause.
1.2.2. Indications
 Lorsqu’un patient est atteint d’une affection naturellement
contagieuse (Exemple : tuberculose pulmonaire, varicelle, covid-19).
 Lorsqu’un patient est infecté ou colonisé par agent infectieux non
contagieux mais susceptible de disséminer dans l’environnement et
d’être transmis à un autre malade à travers les mains du personnel ou
du matériel (transmission croisée).
 Lorsqu’un patient est porteur ou exécuteur d’un agent infectieux multi-
résistant aux antibiotiques et connu pour son risque de diffusion
épidémique.
NB : la quarantaine est une forme d’isolement qui est imposé par la règle sanitaire
internationale aux voyageurs et aux marchandises venant d’un pays où règnent certaines
maladies contagieuses avant de les laisser circuler.
En obligeant la quarantaine l’OMS poursuit les buts suivants :
 Assurer le maximum de sécurité contre la propagation des maladies
infectieuses d’un pays à un autre,
 Renforcer l’application des principes d’épidémiologie,
 Renforcer l’identification, l’endiguement ou l’élimination des sources
d’infections,
 Prévenir la dissémination des vecteurs
1.4. PRINCIPALES MESURES EN MILIEU HOSPITALIER
4.1. Les précautions standards
Les précautions standards sont un ensemble de mesures visant à réduire le risque de
transmission croisée des agents infectieux entre soignant, soigné et l’environnement
ou par exposition à un produit biologique d’origine humaine (sang, sécrétions,

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excrétas). Ces précautions d’hygiène sont à appliquer pour tout malade quel que soit
le statut infectieux afin d’assurer une protection systématique des patients et des
personnels vis-à-vis des risques de transmission croisées de micro-organismes.
Les précautions ci-dessous visent à protéger et les malades et les personnels
soignants :
 Réalisera une hygiène de mains par friction systématiquement avant et
après tout contact avec le patient,
 Porter des gants pour tout risque de contact avec du sang ou tout autre
produit biologique, des plaies ou muqueuses, du matériel et du linge
souillé (toujours changer des gants à chaque patient),
 Porter un masque, des lunettes ou masque à visière, une sur-blouse
lorsqu’il y a risque de projection de sang ou tout autre produit
biologique,
 Faire attention lors de la manipulation de tout instrument piquant ou
tranchant potentiellement contaminé (seringue, aiguille, lame de
bistouri, rasoirs jetable),
 Utiliser chaque fois que possible du matériel à usage unique,
 Ne jamais vouloir plier ou décapuchonner les aiguilles,
 Placer dans des emballages étanches, fermés, le linge ou les matériels
souillés, transportés et éliminés selon des filières définies,
 Si contact avec du sang ou produits biologiques après piqûre, blessure :
lavage avec un savon doux
4.2. Les précautions particulières
Les précautions particulières visent à prévenir la transmission et la dissémination
d’agents infectieux dans l’environnement.
Les mesures communes aux isolements septiques :
 Hygiène des mains avant de quitter la chambre,
 Tout déchet produit dans la chambre est considérée comme déchet
potentiellement contaminé d’où, les éliminer dans un sac.
4.3. les précautions à respecter par l’infirmier pendant l’administration des soins afin
d’éviter la transmission des maladies infectieuses
On distingue 7 précautions standards dans l’administration des soins par l’infirmier
(actualisés par la société Française d’hygiène en 2019 dans le contexte de la Covid-
19) à savoir :
1. L’hygiène des mains
L’hygiène des mains est l’une des barrières essentielles à la transmission de micro-
organismes. C’est un geste fondamental dans la prévention des infections associées
aux soins. Le personnel soignant et appelé à se laver les mains :
 A l’arrivée comme au départ (avant et après l’administration des soins)
 Avant le port et après le retrait des gants
 Entre deux activités
 Entre deux gestes de soins différents chez un même malade ou aux
malades différents.

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2. Le port de gants
Le port de gant forme une réelle barrière entre le soignant et le patient mais aussi
entre le soignant et l’environnement. Le port de gants est nécessaire en cas de :
 Avant tout soin exposant à un risque de contact avec des liquides
biologique, du sang mais aussi pour le contact avec une peau lésée ou
les muqueuses,
 Lorsque qu’on veut administrer les soins les mains étant lésées (mains
avec plaies)
 Lorsqu’on utilise les matériels piquant ou coupant (risque de se piquer),
de manipulation de prélèvements biologiques et de matériels ou linges
souillés,
 Lors de la manipulation des produits chimiques toxiques pour le
soignant.
NB : les gants doivent être changés entre deux patients ou deux activités. Lorsque chez
un même patient l’on passe d’un site contaminé à un autre site propre, les gants
doivent également être changés s’ils ne sont plus intacts (perforation, déchirement,
temps d’utilisation dépassés). Enfin, ils doivent être retirés dès la fin du soin et avant
de toucher l’environnement.
3. Tenues de protection
On distingue plusieurs tenues assurant la protection de l’ensemble du personnel
soignant mais aussi des visiteurs et du personnel auxiliaire.
Afin d’assurer la protection de la tenue travail, il est indispensable de porter un tablier
plastique à usage unique pour tous les soins mouillants, souillant ou qui exposent à
des projections.
Lorsque l’exposition est majeure, il convient de porter une sur-blouse à manches
longues qui soit imperméable.
En ce qui concerne la protection du visage, le personnel soignant est obligé de porter
systématiquement un masque anti projection avec des lunettes de sécurité ou un
masque à visière lorsqu’il y a un risque de projection ou d’aérosolisation de liquide
biologique.
NB : les surchaussures ne sont recommandées souvent qu’en bloc opératoire et
assimilés.

4. Gestion du matériel souillé


a. Pour les matériels souillés à usage unique et les matériel piquant et tranchant
(seringue, aiguilles), il ne faut pas décapuchonner les aiguilles ni les désadapter
à la main. Il est donc nécessaire d’éliminer immédiatement après usage le
matériel coupant, tranchant, piquant dans un conteneur prévu à cet effet qui se
trouvera à proximité de la zone d’utilisation et sans manipulation.
b. le matériel réutilisable, il doit être nettoyé et désinfecté selon le protocole en
service dans l’établissement. Avant réutilisation, l’opérateur doit s’assurer que
le matériel a été désinfecté et stérilisé.

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5. Transport de prélèvements biologiques, linge et matériels souillés


Le linge et le matériels souillés par des liquides biologiques doivent être éliminés et
évacués du service dans un emballage fermé et étanche. Il peut également y avoir la
présence d’un pictogramme de présence d’agents à risque infectieux sur l’emballage.
6. Surfaces souillées
Cette précaution concerne directement l’environnement. L’objectif est de
décontaminer la surface et éviter la contamination de micro-organisme.
Les surfaces souillées par des liquides biologiques, devront être nettoyées et
désinfectées à l’aide d’un antiseptique puissant (du genre eau de javel).
Il faudra dans un premier temps essuyer le liquide avec du papier absorbant puis,
effectuer un nettoyage suivi d’une désinfection avec du détergent neutre puis, une
désinfection à l’eau de Javel à 2,6% de chlore actif dilué au 1/10.
7. Accidents et exposition aux Virus
L’exposition d’une muqueuse avec un objet coupant, piquant ou tranchant, ou un
liquide biologique en contact avec une plaie ou une peau lésée fait l’objet d’une
déclaration d’accident d’exposition aux virus.
NB : devant un malade souffrant d’une maladie infectieuse, l’infirmier doit se poser
les questions ci-dessous pour sa protection et celle de la communauté :
- Quel est le germe en cause ?
- Quel est son mode de transmission ?
- Quels sont les mesures spécifiques à prendre :
 Au niveau de la chambre,
 Matériel à usage unique
 Matériel de soins individualisés,
 Au niveau des visites (autorisées ou non, précautions avant
d’entrer)
La connaissance du mode de transmission permet de connaitre les moyens (mesures)
à mettre en place pour mieux se protéger et protéger la communauté.

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CHAPITRE II : ELEMENTS DE LA CHAINE DE L’INFECTION


Pour qu’une maladie infectieuse puisse se propager, il est obligatoire qu’il y ait une
chaîne de transmission ininterrompue. A noter que, la transmission d’une maladie
infectieuse peut se faire soit :
- En dehors d’un milieu de soins : infections communautaires ;
- En milieu de soins : infections nosocomiales.
L’agent infectieux peut contaminer l’homme à partir de réservoirs :
- Milieu naturel : sol (exemple : clostridium tetani, eau : (exemple : vibrio
cholérae, air : coronavirus.
- Animal : (zoonose, exemple : virus de la rage) ou homme (exemple :
Myxovirus influenzae). Malade ou porteur sain : à travers le sang
(exemple : le VIH
- Matériel médical contaminé (exemple : VHB)
La chaîne de transmission de l’infection est constituée de 6 maillons qui sont :
1. L’agent infectieux (bactérie, virus, parasite et champignon)
2. Le réservoir (personnes vivante, animaux domestique et sauvage,
aliments, saleté, matériel et eau)
3. La porte de sortie (bouche par : vomissement et salive, lésions
cutanées : par le sang, couches et toilettes : par les selles)
4. Le mode de transmission (gouttelettes : lorsque vous parlez ou
éternuez ou toussez, contact direct : en se serrant la main ou en se
besant)
5. La porte d’entrée (bouche, voie génito-urinaire, lésions cutanées, yeux)
6. L’hôte réceptif (bébés, enfants, personnes âgées et toute personne à
immunité faible, personnes non vaccinées)
La transmission d’une maladie infectieuse a eu lieu lors que les 6 éléments de la chaîne
de transmission sont présents. Pour stopper la propagation de l’infection, il suffit de
briser un seul maillon de la chaîne de transmission.
2.1. Schéma de la chaîne de transmission

Agent infectieux

Hôte récepteur Source/ réservoir


La chaîne de transmission
De l’infection
Porte d’entrée Porte de sortie

Mode de
transmission

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2.2. MODES DE TRANSMISSION DES MALADIES INFECTIEUSES ET BREVE EXPLICATION


SUR CHAQUE MAILLON
2.2.1. L’agent infectieux :
Être vivant (bactérie, virus, parasite ou champignon microscopique) ou être
inanimés (toxines) dits pathogènes car, susceptibles d’entrainer des infections ou
des toxi-infections. La majorité des pathologies infectieuses sont dues aux
bactéries, suivies de celles causées par les virus et en suite, viennent celles
d’origines parasitaires.
L’être humain est le véritable réservoir de germes pathogènes.
La flore dite « hospitalière » est composée de :
- Germes des malades,
- Germes de personnels soignants,
- Germes présents dans l’environnement (sol, eaux, matériels, surface,
ect…)
Les moyens d’action pour briser la chaîne à ce niveau sont :
- Identifier sans tarder et avec exactitude l’agent infectieux, et l’éliminer au
moyen d’un traitement approprié
- S’assurer que le traitement instauré est adapté (exemple : antibiothérapie
et hygiène de mains).
2.2.2. Le réservoir ou la source
C’est une personne, un animal, un milieu, une substance ou une plante pouvant
présenter une infection active, être asymptomatique, en période d’incubation.
Les micro-organismes peuvent se retrouver sur :
- La peau
- Dans le sang,
- Dans les liquides biologiques,
- Dans les excrétions
- Sur la peau ou
- Dans les secrétions.
En milieu hospitalier, les réservoirs qui transmettent les infections nosocomiales sont :
- Les autres patients,
- Les visiteurs,
- Les personnels soignants
- L’environnement et
- Le matériel.
Les moyens d’action pour briser la chaîne sont :
- Isoler les malades colonisés ou contaminés,
- Hygiène des mains,
- L’entretien correct de l’environnement,
- Désinfection et stérilisation correcte des matériels de soins,
2.2.3. La porte de sortie
C’est la voie par laquelle l’agent infectieux quitte le réservoir. A noter que, tous
réservoirs n’ont pas une voie de sortie évidente. Lorsque le réservoir est associé à

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un hôte, il peut s’agir du site anatomique par lequel le micro-organisme quitte ce


réservoir. Cette porte de sortie peut être par exemple :
- Les voies respiratoires qui expulsent des secrétions contaminées lors
d’un éternuement ou la toux
- Le tube digestif (par excrétion, salive ou vomissement)
- Les voies génito-urinaires : (par secrétions, urines).
Les moyens d’action pour briser la chaine à ce niveau sont :
- Le lavage des mains correctes,
- La protection contre les excrétions et sécrétions (exemple : manipulation
correcte des déchets infectées)
- Le recouvrement des portes de sortie (exemple : pansement sur les plais,
port de masque).
2.2.4. Le mode de transmission
C’est un moyen que prend l’agent pathogène (infectieux) en partant de la source
pour atteindre l’hôte réceptif.
Il existe deux types d’infections pour des modes de transmissions différents :
- Infections endogènes (auto-infection)
- Infections exogènes (croisées)
a. Infections endogènes (auto-infection)
La flore résidente constitue une véritable barrière bactérienne renforçant les défenses
immunitaires de l’individu en le protégeant contre des germes potentiellement
pathogènes. Certains gestes invasifs peuvent déplacer les germes d'un endroit où ils
sont inoffensifs vers un autre où ils se multiplient différemment et deviennent
pathogènes.
b. Infections exogènes (croisées)
La transmission des infections exogènes fait intervenir des sources de contamination
ou réservoir de germes.
Il existe plusieurs modes de transmissions exogènes à savoir :
1. Transmission par contact
Ici on distingue deux types de contact : contact direct et contact indirect.
- contact direct :
C’est un contact qui est physique étroit, sans intermédiaire, entre une personne
infectée et une personne réceptive.
Exemple : contact peau à peau, contact transplacentaire
- contact indirect :
Il se produit lorsqu’une personne entre en contact avec un Object ou des mains
contaminées et porte le microbe à sa bouche, à son nez, à ses yeux ou à tout
autre endroit pouvant constituer une porte d’entrée pour l’infection.
Le contact direct et indirect impliquent la transmission de l’agent infectieux par :
- des secrétions : sécrétions respiratoires (nasales, pharyngées, laryngées,
bronchiques) ; secrétions oculaires ; salive ; vomissements ; secrétions
génitales
- des excrétions : selles et urines
- du sang : blessure, morsure, placenta
- la peau et téguments : lésions cutanées, pus, cheveux et ongles.

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Les moyens d’action pour briser la chaine d’action sont :


- isoler le malade infecté ou présumé,
- hygiène des mains,
- l’entretien correct de l’environnement par des mesures barrières,
- désinfection et stérilisation correcte des matériels,
- protection du personnel soignant par mesures préventives.
2. Transmission par gouttelettes
La transmission par gouttelettes se fait lorsqu’une personne infectée projette dans l’air
des gouttelettes respiratoires contenant l’agent infectieux en toussant éternuant ou en
parlant. Ces gouttelettes sont projetées à une courte distance (maximum 2 mètres) et se
déposent sur la muqueuse du nez, de la bouche ou des yeux d’une personne. Les
gouttelettes restent en suspension en l’air. Tous les agents infectieux transmissibles par
gouttelettes peuvent contaminer l’environnement et ainsi se transmettre par contact
indirect.
3. Transmission par voie aérienne
La transmission par voie aérienne se produit lorsque le microbe présent dans des
microgouttelettes respiratoires ou dans des particules de poussières en suspension dans
l’air est inhalé. Le microbe peut rester dans l’air pendant une longue période et être
dispersé par les courants d’air sur une longue distance (plus de 2 mètres). Les
staphylocoques et les streptocoques survivent relativement bien dans les poussières ;
4. Transmission par véhicule commun
Ce mode de transmission implique une unique source contaminée qui transmet l’infection
à de nombreuses personnes. Les eaux usées qui n’ont pas été traitées adéquatement sont
habituellement responsables de la transmission d’agents pathogènes par l’eau. La
transmission d’origine hydrique joue un rôle important dans l’apparition de certaines
maladies gastro-intestinales.
5. Transmission par vecteur
La transmission par vecteur est réalisée par un agent vecteur (insectes hématophages).
Les vecteurs sont divisés en deux catégories, c’est-à-dire, ceux qui agissent uniquement
en tant qu’agent de transport et ceux qui constituent une étape indispensable à la
réalisation du cycle vital du parasite :
a. Transmission mécanique :
Dans ce type de transmission, les microbes pathogènes se trouvent sur les
pattes, ou sur une autre partie du corps de l’insecte, et ils peuvent être
transférés aux ' lorsque l’insecte s’y dépose. C’est de cette façon que les
mouches domestiques qui se sont déposées des excréments sont par la suite
susceptibles de contaminer des aliments avec les microorganismes qui causent
entre autres ; la fièvre typhoïde et la shiguellose.
b. Transmission biologique
Ce mode de transmission des infections par un vecteur est beaucoup plus
complexe, puisque le vecteur y joue un rôle actif, le passage par le vecteur
représente une étape essentielle du développement du microorganisme
pathogène.

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Exemple :
En mordant ou en piquant une personne ou un animal infecté par le
microorganisme, l’insecte ingère du sang contaminé et le microorganisme peut
ensuite se multiplier dans le corps de l’insecte, ce qui augmente ses chances
d’être transmis à un nouvel hôte.
La compréhension du mode de transmission des infections permet proposer des
mesures de protection individuelles et collectives adaptées à la population
réceptive, aux malades et aux personnels soignants.
Il peut être communautaire ou nosocomiale. Sa très haute contagiosité justifie
de la mesure d’isolement, de transport et d’analyse des prélèvements stricts
ainsi qu’une protection renforcée du personnel soignant du mode de
transmission.
2.2.5. La porte d’entrée
C’est la voie par laquelle un agent infectieux pénètre dans un hôte pour le
contaminer. La porte d’entrée est variable selon l’agent infectieux, et celui-ci peut
se transmettre par plusieurs portes d’entrées :
- La muqueuse respiratoire,
- Les voies uro-génitales
- Peau et téguments
- Muqueuse digestive (Le tractus gastro-intestinal)
- La muqueuse oculaire
- Voie parentérale lors de bris de la peau : ex : plaie cutanée, piqûre
d’aiguille
2.2.6. L’hôte réceptif
Personne réceptive à l’égard de l’agent infectieux (micro-organisme). L’agent
infectieux ne peut pas se transmettre si l’hôte n’est réceptif à l’infection, par
exemple : si l’hôte est immunisé contre l’agent infectieux à la suite d’une
vaccination ou, dans certains cas, après avoir fait la maladie. Donc, un hôte
réceptif est une personne à risque de contracter une infection.
Plusieurs facteurs peuvent altérer les mécanismes de défense de l’hôte :
- Statue immunitaire incluant la statue vaccinale et les antécédents
infectieux
- L’âge,
- Génétique
- Environnement
- Immunodéficience ect…
- Immunodéficience ect…

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2.3. VOIES DE TRANSMISSION DES MALADIES INFECTIEUSES ET MESURES DE


PREVENTION
Voie de Exemples des Mesures de prévention Mesures de
transmission maladies concernant la population prévention
infectieuses et/ou le personnel concernant les
soignant pour les malades
pathogènes à contagiosité contagieux
interhumaine
Aérienne : - Tuberculose, Population : - Eviction,
- Aérosols - Covid-19, - port de masque, - port de
(gouttelettes grippe, - hygiène de mains, masque
de salive) - rougeole, ect… - dépistage de source de jusqu’à l’arrêt
contamination, de la
- dépistage et traitement transmission,
des porteurs, - isolement en
- chimio prophylaxie, chambre
- vaccination individuelle
- stérilisation et
incinération
des excrétas et
de déchets
d’activité de
soins à risques
infectieux
- mesures
spécifiques en
cas de fièvres
hémorragiques
Digestive - salmonella Population : - Eviction
- shiguella - Hygiène individuelle et - Stérilisation,
- choléra collective : pour la incinération
- H.pylori préparation et la des excréta et
- Rota virus ect… conservation des des déchets
aliments, cuisson des d’activité de
aliments, eau potable soins à risques
- Recherche et infectieux.
traitement des porteurs
sains,
- Recherche et et éviction
des sources de
contaminations
Soignants :
- Port de gants
- Friction hydro
alcoolique des mains

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- Mesures spécifiques en
cas de fièvre
hémorragiques
Sexuelle - Syphilis - Utilisation des condoms - utilisation des
- Gonococcie masculins et féminins condoms
- Chlamydiose - Vaccination jusqu’à la
génitale - Fidélité guérison
- Infectieion à - abstinence - abstinence
VIH
- Herpes, HPV
ect …
Parentérale - paludisme Population : - Mesures
- fièvre - dépistage chez tous les spécifique en
hémorragiques donneurs de sang et cas de fièvres
- syphilis organes hémorragiques
- infection à VIH,soignants : - Utilisation des
ect… - mesures spécifiques en condoms
cas de fièvres
hémorragiques
Nosocomiale - Infections à Population : - Isolement
entérobactéries - Hygiène des mains (éviction)
- Fièvres - Port des masques - Port de
hémorragiques - vaccination masque
- Grippe Soignants : - Hygiène de
- Covid-19 ect… - Port des masques mains
- Hygiène de mains et gel
hydro alcoolique
- vaccination

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CHAPITRE III : LA PROPHYLAXIE, CHIMIO PROPHYLAXIE ET SEROPROPHYLAXIE EN


MALADIES INFECTIEUSES
3.1. LA PROPHYLAXIE
1.1. Définition
La prophylaxie désigne le processus actif ou passif ayant pour objectif de prévenir
l’apparition, la propagation ou l’aggravation d’une maladie.
La prophylaxie est au centre des campagnes de santé publique de prévention des
maladies et des épidémies selon le principe qu’il vaut mieux prévenir que guérir, pour
le malade comme pour la société.
Ces mesures de préventions reposent sur tout un ensemble d’outils, depuis
l’information et l’hygiène jusqu’à la rééducation en passant par l’immunisation
(vaccination), le dépistage précoce et la quarantaine.
On distingue deux types de prophylaxie à savoir :
- La prophylaxie primaire : qui lutte contre l’apparition d’une maladie
- La prophylaxie secondaire : qui prévient des rechutes.
1.2. Quelques mesures prophylactiques
Les principales mesures prophylactiques sont :
- Désinfection des outils par trempage, badigeonnage
3.2. LA CHIMIO PROPHYLAXIE
2.1. Définition
La chimio prophylaxie est une méthode qui consiste à administrer un médicament
(antibiotique, antiviral, antiparasitaire) à une personne pour prévenir la survenue et
l’apparition d’une maladie.
2.2. Moyens de prévention des maladies infectieuses
2.1. La vaccination
La vaccination est une technique qui consiste à administrer le vaccin à un être vivant
(homme et animal) dans un but préventif.
1.1. But de la vaccination :
- Prévenir certaines maladies infectieuses (bactériennes, virales,
parasitaires),
- Empêcher l’exponation (la propagation) des maladies (épidémie, endémie
et pandémies).
1.2. Les vaccins
1.2.1. Définition
Les vaccins sont des substances biologiques procurant de l’immunité à l’organisme par
la fabrication des anticorps après leur introduction dans l’organisme dans le but de
prévenir certaines maladies spécifiques (bactérie, virus ou parasite).
Les vaccins trouvent leur importance surtout dans les maladies épidémiques et
endémiques graves comme par exemple en cas de : la rougeole, la poliomyélite, la
covid-19, la maladie à virus Ebola etc…

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1.3. Types des vaccins


Le principal composant d’un vaccin c’est «l’agent infectieux» (virus, bactérie ou
parasite) responsable d’une quelconque maladie mais ce dernier, rendu inoffensif.
On distingue trois (3) types de vaccins à savoir :
1. vaccins vivants atténués
2. vaccins tués ou inactivés
3. anatoxines.
1.3.1. les vaccins vivants atténués
Les Vaccins dits atténués sont fabriqués à base d’un agent infectieux vivant mais,
dont son pouvoir de pathogénicité a été atténué par différents procédés de manière
à ce que son administration n’entraîne aucune maladie dans l’organisme une fois
administré.
Ces types de vaccins sont donnés en une seule injection, ils ne demandent donc pas
des rappels.
Exemple :
- Bacille de Celmet Guérin (BCG)
- Vaccin anti amaril (VAA).
1.3.2. vaccins tues ou inactivés
Ces vaccins sont obtenus par l’utilisation des agents infectieux (ou une toxine
produite par ceux-ci) ayant été tués grâce à un produit chimique ou par la chaleur et
rendu sensiblement inoffensif vis-à-vis de l’organisme après son introduction dans
l’organisme, mais tout en restant capable de susciter une réponse immunitaire.
Ce sont des vaccins qui demandent des injections multiples (rappels) pour pouvoir
conférer l’immunité à l’organisme.
Exemple :
- Vaccin anti poliomyélitique oral (VPO)
- Astra zeneca (contre le coronavirus)
- Vaccin anti pneumonique virale (PCV13).
1.3.3. Anatoxines
Ces vaccins sont préparés en utilisant la toxine d’un micro-organisme qui a perdu son
pouvoir toxique mais, ayant conservé son pouvoir immunisant après son introduction
dans l’organisme.
Exemple :
- Anatoxine tétanique (vaccin antitétanique)
- Anatoxine diphtérique (vaccin anti diphtérie).
3.3. SEROPROPHYLAXIE
3.1. Définition
C’est l’utilisation du sérum immunisant dans un but préventif d’une quelconque
maladie infectieuse.
NB : En principe, les sérums thérapeutiques sont indiqués à être administrés à titre
curatif (la sérothérapie), mais cependant, ils peuvent être administrés à titre
préventif chez une personne qui a été vaccinée contre le tétanos il y a plus de 5 ans,
ou à titre préventif chez une personne mordue par le chien.

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Exemple :
a. sérum anti venimeux
Un anti venimeux est une composition biologique utilisée en guise de
traitement contre des piqûres ou morsures venimeuses. Il est donc
utilisé pour neutraliser le poison d’un animal ou d’un insecte venimeux
(surtout le serpent) mais cependant, ce sérum est aussi polyvalent.
b. Sérum anti tétanique :
Préconisé d’être administré chez une personne ayant été mordue par
le chien et celle accidentée routière et blessée par un instrument
tranchant rouillé (à titre préventif) contre le tétanos.
3.4. LA LUTTE ANTI VECTORIELLE ET D’AGENT CAUSAL
3.4.1. La lutte anti vectorielle
Est un moyen qui consiste à utiliser certaines mesures pour lutter contre les vecteurs
des agents pathogènes.
Exemple :
a. Lutte contre les moustiques (moustique du genre anophèle qui transmet les
plasmodiums responsables du paludisme, moustique Aèdes qui transmet le
virus responsable de Chikungunya).
b. Mesures anti vectorielles (les moustiques) :
- Utilisation de moustiquaire imprégnée d’insecticide à longue durée
d’action (MIILDA)
- La pulvérisation ou aspersion intra-domiciliaire (PID) d’insecticides
- Rendre le milieu d’habitation salubre (sans herbes ni saleté) et éviter
la stagnation de l’eau (hygiènes d’assainissement).
3.5. LUTTE CONTRE L’AGENT PATHOGENE
Exemple :
a. Pour la prévention de certaines maladies bactériennes, parasitaires et
virales comme :
- la fièvre typhoïde, la shiguelose, le choléra, les dysenteries amibiennes, les diarrhées
d’origines virales, il faut :
 Utilisation du chlore ou bouillir de l’eau pour la rendre potable,
laver les fruits à l’eau potable avant de les consommer, laver les
légumes et bien les cuire avant de les manger (pour la
prévention de certaines maladies bactériennes comme : la
fièvre typhoïde, le choléra, la shiguellose, maladies parasitaires
comme : la dysenterie amibienne, maladies virales comme les
diarrhées d’origines virales etc…)
b. Faire la chimio prophylaxie au sulfadoxine + pyrimethamine en cas de
paludisme,
c. Utilisation d’antiseptiques et d’antibiotiques lors d’une intervention
chirurgicale (pour prévenir une infection post-opératoire de la plaie :
antibioprophylaxie ou antibiotiques de couverture),
d. Utilisation d’antiviral en cas d’exposition à une maladie virale,
e. Utilisation d’antiseptiques externes comme par exemple :
 La Chlorhexidine,

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 les alcools,
 la javel,
 le dettol,
 la chloramine T
 les dérivés de chlore
 iode et ses dérivés
 peroxyde d’hydrogène (eau oxygénée)
 formaldéhyde (famille des aldéhydes).
3.6. DESCRIPTION D’ANTISEPTIQUES, LEURS INDICATIONS AINSI QUE LEURS AVANTAGES
3.6.1. Chlorhexidine
La Chlorhexidine est un antiseptique externe à large spectre d’action faisant partie de
la famille de des Biguanides.
Elle est plus active sur les bactéries à Gram positif que sur les Gram négatif ainsi que
sur les champignons. Elle est associée à d’autres antiseptiques ou anesthésiques
comme La lidocaϊne et dans d’autres médicaments.
3.6.1.1. mode d’action
Elle agit en altérant les protéines des membranes bactériennes.
3.6.1.2. Indications
- Certaines affections cutanées (peau et muqueuses mélangé à certaines
autres préparations commerciales) nettoyages des petites plaies,
- Affections bucco-pharyngiennes (sous forme de collutoires ou bain de
bouche en traitement d’appoint des affections de la bouche et du
pharynx : gingivite, parodontite, plaque dentaires, après une extraction
dentaire
- Antisepsie : en chirurgie (préopératoire).
3.6.1.3. Mode d’utilisation
a. Pour les plaies :
- L’utiliser en quantité suffisante et moins longtemps possible sur les
plaies superficielles (utilisation prudente)
b. Pour le bain bucco-pharyngienne :
- Pure ou diluée, 30 minutes après le brossage des dents (car l’action de
dentifrice peut altérer l’action de la Chlorhexidine), faire un gargarisme
tout en gardant le produit dans la bouche pendant au moins 1 minute
puis, cracher. Il est conseillé de faire 2 à 3 bains par jour.
3.6.1.4. Contre-indications :
- Hypersensibilité au produit,
- Stérilisation ou désinfection du matériel médical ou chirurgical,
- Sur certaines muqueuses et dans l’oreille.
3.6.2. Les alcools
L’alcool éthylique (éthanol) et l’alcool isopropylique (isopropanol) sont alcools les
plus utilisés. Ils peuvent être à des concentrations allant de 30 à 90% en solution

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aqueuse, les meilleurs résultats sont habituellement obtenus avec l’éthanol à 70%
ou isopropanol à 50%.
3.6.2.1. Préparation :
Pour obtenir 1 litre d’éthanol à 70% il faut :
- Mesurer 785 ml d’éthanol à 95% ou 730 ml d’éthanol à 99%
- Compléter jusqu’à 1 litre par addition d’eau distillée ou, à défaut,
filtrée,
- Laisser refroidir et réajuster à 1 litre avec de l’eau.
3.6.2.2. Indications :
- Antiseptique et désinfectant de la peau saine (avant les injections ou
prélèvements sanguins)
- Antisepsie des plaies
3.6.2.3. Contre-indications :
- Hypersensibilité au produit,
- Ne pas appliquer sur les muqueuses, les plaies ou les brulures (l’alcool
est desséchant, douloureux, irritant et ralentit la cicatrisation)
- Ne pas l’utiliser chez le nouveau-né.
3.6.3. SOLUTION HYDRO-ALCOOLIQUE (GEL HYDRO-ALCOOLIQUE)
Elle reste le produit le plus célèbre et plus adopté depuis l’avènement de la COVID-19
car, ayant été obligé par toutes instances dont l’OMS a créé une pénurie avec des
dérives de fabrication et le prix de vente. Les mesures de contrôle ont rappelé les
responsables du respect, de préparation, d’étiquetage, de conservation et d’usage et
de facturation. L’OMS dans le guide de production locale : Formulations des produits
hydro-alcoolique précise les modalités de fabrication.

Solution 1 Solution 2
- Ethanol 96% : 8333 ml - Isopropanol 99,8% : 7515 ml
- Peroxyde d’hydrogène 3% : 417 ml - Peroxyde d’hydrogène 3% : 417
- Glycérol 98% : 145 ml ml
Compléter avec de l’eau distillée ou - Glycérol 98% : 145 ml
bouillie afin d’obtenir 10 litres de Compléter le volume avec de l’eau
solution. distillée ou bouillie afin d’obtenir
10 litres de solution.
Les contrôles de qualité de fabrication, d’étiquetage et de stockage sont disponibles
avec un appel aux responsabilités de chacun du processus de préparation à la mise à
disposition pour usage.

Solution 1 Solution 2
Concentrations finales : Concentrations finales :
- Ethanol 80% (v/v) - Isopropanol 75% (v/v)
- Glycérol 1,45% (v/v) - Glycérol 1.45% (v/v)
- Peroxyde d’hydrogène 0,125% (v/v) - Peroxyde d’hydrogène 0,125%
(v/v)

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3.6.4. La javel
L’eau de javel est un produit chimique fait d’un mélange d’eau et d’hypochlorite
de sodium. Elle est bactéricide, parasiticide, virucide et tue même les
champignons.
Pour l’utilisation domestique et dans de nombreux milieux de travail notamment
les hôpitaux, elle est vendue avec des concentrations d’hypochlorite de sodium
variant de 3 à 9%.
3.6.4.1. Indications
- Désinfection de sols, des surfaces et les structures sanitaires,
- Désinfection des milieux hospitaliers (les locaux et nettoyage et
rinçage des instruments médicaux),
- Utilisation pour l’hygiène des mains comme antiseptique,
- Blanchissement des linges si associée à la lessive ou traiter de l’eau.
3.6.4.2. Inconvénients
- Irritation et brûlure de la peau ou les yeux (car l’eau de javel est
corrosive),
- Elle peut corroder (destruction) des métaux,
- Associée à d’autres produits chimiques ou nettoyants, elle peut
produire des gaz toxiques pouvant endommager les poumons ou être
mortels,
- Elle peut endommager les vêtements.
3.6.5. Le Dakin (si c’est en liquide) et chloramine (si c’est en comprimé)
C’est un antiseptique local à usage externe.
3.6.5.1. Indications
- Antiseptique à usage local pour la désinfection de la peau et des
muqueuses,
- Nettoyage des plaies septiques (plaies souillées, nécrosées ou
fistuleuses et abcès) en permettant ainsi le bourgeonnement en faisant
des pansements humides.
3.6.6. Iode et ses dérivés
Les principaux produits iodés utilisés sont :
- Les solutions alcooliques : la teinture d’iode, l’alcool iodé.
- Les solutions aqueuses de Lugol ect…
3.6.6.1. Composition de la teinture d’iode et de la solution de lugol
- Iode : 5g - iode : 1 g
- Iodure de potassium : 3 g - iodure de potassium : 2g
- Alcool à 95%: 85 g - eau purifiée : Q.S.P : 100g
- Eau distillée : 7 g
L’alcool iodé est obtenu en diluant la teinture d’iode à raison d’un volume d’alcool à 60°
L’iode a le pouvoir de pénétrer profondément dans l’épiderme et risque d’être caustique à
forte concentration. Il est utilisé sous forme de solution alcoolique, de teinture d’iode de 1 ou
2% et de polyvinyle pyrolidone iodée (PVPI). Il doit être ôté de la peau avant tout pansement
occlusif.
3.6.6.2. Indications
- Antiseptique pour les champs opératoires avec action résolutive.

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3.7. LES MOYENS DE STERILISATION DES MATERILES DE TRAVAIL


C’est une procédée efficace pour combattre les microorganismes ayant colonisés ou
contaminés les matériels.
On distingue deux grands types de moyens de stérilisation de matériels à savoir :
1. Moyen physique :
- Stérilisation par la chaleur sèche :
 par repassage à l’aide du fer à repasse,
 par flambage, (à l’aide de l’alcool éthylique),
 par le four poupinel (180° C pendant 1h ou 160°C durant 2h). Ici
on utilise seulement les matériels médico-chirurgicaux en
métal, en verre et pour les compresses.
- Stérilisation par la chaleur humide :
 L’utilisation de l’autoclave ou casserole à ébullition. C’est le
moyen de référence en stérilisation par sa fiabilité et
l’enregistrement qu’il permet (pression, température, durée du
plateau). Il convient à tous les instruments. (exemple : 120° C
durant 20 minutes pour les tissus).
2. Moyens chimiques :
- Stérilisation à l’aide du formol,
- Stérilisation à l’aide de l’oxyde d’éthylène.
NB :
1. ces moyens sont utilisés pour la désinfection des matériaux ne résistant pas à la
chaleur. Et ces méthodes tendent à être abandonnées dans les établissements de
santé pour des raisons de sécurité, de toxicité et de durée de résorption.
2. Il existe aussi la désinfection terminale est utilisée après le transfert ou le décès
du patient. C’est donc une mesure sécuritaire générale qui consiste à détruire ou
désinfecter tout ce qui avait servi au malade pendant les jours de sa contagion dans
le but d’éviter de propager ou de transmettre la maladie à d’autres personnes.
Mesures à prendre :
- brûler tout ce qui est infecté ou a été utilisé par le malade,
- assurer le nettoyage à fond de la salle à l’aide d’antiseptique (javel ou
le formol).

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CHAPITRE IV : NURSING, MODES DE TRANSMISSIONS ET MESURES PREVENTIVES EN


MALADIES INFECTIEUSES ET PARASITAIRES
4.1. NURSING, MODES DE TRANSMISSIONS ET MESURES PREVENTIVES EN MALADIE
BACTERIENNE

4.1.1. LA TUBERCULOSE PULMONAIRE


La tuberculose est une maladie Bactérienne, contagieuse provoquée dans la
plupart des cas par un micro-organisme appelé «mycobacterium tuberculosis »
ou «bacille de koch.
1.1. Cause
L’agent pathogène est le «mycobacterium tuberculosis» appelé autrement
«Bacille de Koch». Il est responsable de la plupart des formes pulmonaires.
1.2. Mode de transmission
La tuberculose est une maladie contagieuse interhumaine. La forme pulmonaire est
celle qui est responsable de la propagation de la maladie.
a. La transmission se fait le plus souvent par « voie aérienne ». Le
malade contagieux, en toussant, en parlant ou en éternuant,
émet des gouttelettes riches en BK.
L’exposition prolongée dans une atmosphère fermée, peut conduire à une infection
des contacts (habitants d’une même maison), collègues de travail, personnes
fréquentant les cafés…). Le risque est maximal pour les habitants d’une même
pièce.
b. Les autres modes de transmissions sont beaucoup moins
fréquentes :
- La voie digestive : le BK est transmis par l’ingestion de lait ou de
produits laitiers non pasteurisés provenant de vache
tuberculeuses ou par la manipulation de produits d’animaux
contaminés.
- La voie cutanée ou cutanéo-muqueuse : occasionnée par une
blessure de la peau avec un contact direct avec le BK ou par
projection (exemple : conjonctivite).
1.3. Clinique
1. Circonstance de découverte
4.1. Signes généraux :
 Les 3 A et 3 T :
 Les 3 A :
- Asthénie physique
- Anorexie
- Amaigrissement.
 Les 3 T :
- Température élevée (fièvre élevée)
- Toux (à prédominances nocturne)
- Transpiration nocturne.

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4.2. signes respiratoires


 Les hémoptysies : sont moins fréquentes, mais ont l’avantage
d’inquiéter les malades et leur entourage conduisant rapidement à
consulter.
 La dyspnée et les douleurs thoraciques : sont présentes dans les
formes très étendues ou les formes survenant sur poumon
préalablement pathologique
 L’altération de l’état général : signe fréquent, souvent négligé, assez
variable, évoluant le plus souvent sur plusieurs semaines, parfois des
mois avec une asthénie psychique et physique.
1.4. Examens de laboratoire:
1.4.1. Biologie moléculaire :
 Ziehl neelsen (examen de crachat) sur le milieu de culture
LOWEESTEN
 Examen microscopique
1.4.2. Examen d’imagerie :
 Radiographie pulmonaire (examen complémentaire)
1.5. Prise en charge curative
2.4. Médication :
- antituberculeux selon PATI 6
- corticothérapie (dans certains cas).
2.5. Nursing :
 Conseiller une bonne alimentation ;
 Encourager le malade à prendre son médicament tel que recommandé
(faire un bon suivi) ;
 Encourager le malade d’arrêter de fumer (s’il est fumeur) ;
 Faire une éducation sanitaire (du malade, son entourage et sa famille),
 expliquer les mesures de protection (pour éviter qu’il ne contamine les
autres membres de sa famille et son entourage).
1.6. Prise en charge préventive
 Vaccination de tous les nouveau-nés (de 0 à 14 jours) selon le calendrier
PEV en RDC des enfants de 0-15 mois,
 Dépistage de toutes les personnes (dans la communauté) présumées
ou contaminées et les prendre en charge précocement,
 Lutter contre la pauvreté
 Une bonne alimentation.

4.1.2. LA PNEUMONIE
La pneumonie est une infection des poumons généralement de lobes d’origine.
2.1. Cause :
 Virales (surtout les enfants) :
- virus syncitial ;
- virus influenzae (responsable de la grippe) et para influenze ;
- rhinovirus (responsable du rhume)
- corona virus.

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 Bactériennes :
- Pneumocoque ;
- Streptocoques pneumoniae (surtout chez l’enfant)
- Mycoplasma pneumoniae ;
- Staphylocoque aureus
- Hémophilis influenzae type hib (2ème agent pathogène la plus
fréquent de la pneumonie bactérienne).
 Champignons :
- Pneumocystis jiroveci (plus fréquent chez les PVV nourrissons),
- Aspergillis SSP,
- Cryptococcus néoformans.
2.2. Modes de transmission
Contact direct ou indirect (d’une manière générale) avec des sécrétions
respiratoires ou par projection de gouttelettes émises lors de la toux ou
l’éternuement.
2.3. Clinique
- Céphalées ;
- Fièvre élevée ;
- Asthénie physique ;
- Fièvre élevée ;
- Douleurs thoraciques profondes.
2.4. Méthode de diagnostic
- Se baser sur la clinique et
- Les examens paracliniques : radiographie pulmonaire (face et profil).
- Hémoculture ;
- Détection des virus dans les secrétions nasopharyngéens et à la gorge.
2.5. Médication :
- Antibiothérapie (et antiviral si pneumonie d’origine virale)
- Antipyrétiques,
- Antitussif
- Ponction pleurale évacuatrice (si épanchement pleural associé),
- bonne hydratation ;
2.6. Nursing :
- Surveiller les signes vitaux,
- Enveloppement humide,
- Donner une position confortable au malade,
- Exécution de la prescription médicale et éducation sanitaire.
2.7. Prise en charge préventive
- Vaccination de tous les enfants de 6 semaines à 14 semaines selon le
calendrier vaccinal PEV RDC des enfants de 0-15 mois,
- Règles d’hygiènes (hygiène des mains) et sevrage tabagique.

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4.1.3. MENINGITE
La méningite est une inflammation des méninges entrainant des modifications
constantes biologiques du liquide céphalo-rachidien (LCR).
4.1.3.1. Cause :
- Les virus : 80-85%,
- Les bactéries : 20-25% de cas (plus grave),
- Les parasites et autres états traumatiques.
4.1.3.1.1. Tableau de causes de la méningite selon es tranches d’âge

Nouveau-né et petit nourrisson - Streptococcus agalactiae (groupe B),


(inférieur à 3 mois) - Escherichia coli,
- les entérovirus et rarement,
- Listeria monocytogenes
Nourrisson (supérieur à 3 mois) et - S.pneumoniae (pneumocoque),
enfant - N.méningitidis (méningocoque),
- Haemophilis Influenzae
Adulte et enfant de plus de 6 ans - Pneumocoque,
- méningocoque et
- entérovirus
Contexte particulier - traumatisme crânien récent : staphylocoque
- brèche dure-mérienne : pneumocoque
- sujet porteur d’un implant cochléaire (dans le
traitement de la surdité) : pneumocoque ++

4.1.3.2. clinique
Le début est généralement brutal, aigu sans prodromes. On observe
l’association :
 d’un syndrome infectieux caractérisé par :
- Une fièvre élevée constamment supérieur à 38°C (de l’ordre de 39° à
40°C)
- Des signes fonctionnels d’intensité variables : frissons, sueurs, instabilité
hémodynamique et parfois des arthralgies,
- Parfois une discrète splénomégalie.
 D’un syndrome méninge : caractérisé par :
- Des céphalées intenses : c’est le signe le plus constant chez l’enfant, elles
sont atroces, rebelles aux antalgiques, diffuses ou avec prédominance
frontale ou occipitale, majorées par les mouvements, le bruit
(sonophobie) ou la lumière (photophobie) et irradiant vers le rachis.
- Des vomissements en jet : signe capital du syndrome méningé. Ils sont
précoces, faciles, en jet, explosifs, sans rapport avec le repas
- Constipation opiniâtre.
4.1.3.3. Examen physique
Le malade est typiquement couché en chien de fusil (attitude antalgique), dos
tourné à la lumière, parfois agité.

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 Le syndrome rachidien : Il se manifeste par une contracture douloureuse du


rachis.
 La raideur de la nuque : Se manifeste par une résistance invincible et
douloureuse.
 Signe de kerning : Le soulèvement progressif sans hâte de deux membres
inferieurs maintenus en extension ou le passage du malade à la position
assise fait apparaitre une flexion invincible des genoux.
 Signe de Brudzinski : La flexion passive de la nuque provoque la flexion des
jambes sur les cuisses.
 Fontanelle : bombée (chez le nouveau-né et nourrisson).
NB : le diagnostic de méningite est facile évoqué devant un patient qui présente un
syndrome méningé:
- Céphalées,
- Vomissements en jet, le trépied méningitique :
- Constipation opiniâtre, 1. céphalées en casque, 2. vomissement en jet
- Raideur de la nuque. 3. Constipation opiniâtre.

4.1.3.4. Diagnostic biologique/ de certitude.


Le diagnostic biologique la méningite repose sur :
- Etude macroscopique du LCR obtenu par ponction lombaire :
 la clarté, la consistance et la couleur,
- Examen microbiologique : l’examen direct et la mise en culture du LCR
permettent de confirmer le diagnostic et de détecter le germe en
cause.
4.1.3.5. Prise en charge
4.1.3.5.1. Médication :
- Antipyrétique,
- Antibiotiques (antiviral si méningite d’origine virale)
- Anti convulsant (myorelaxants).
4.1.3.5.2. Nursing
- Exécution de la prescription médicale,
- Surveillance de signes et paramètre vitaux,
- Soins éducatif et relationnels à la famille et son entourage,
- Isolement de l’enfant,
- Placer le malade en précaution gouttelettes,
- Placer le patient dans un box individuel (isolement surtout si
méningite à méningocoque)
- Surveillance clinique (surveiller les convulsions, signes locaux cutanés)
- Intubation oro trachéal.
Principe de traitement
Le malade doit avoir trois voies à savoir :
- Voie veineuse (pour l’administration des produits et l’alimentation),
- Sonde vésicale (pour la quantification de la diurèse),
- Sonde naso-gastrique (pour l’alimentation).

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4.1.3.6. Prise en charge préventive


- Vaccination de tous les enfants selon le calendrier PEV RDC (au
pentavalent).
- Port de masque (pour la famille et personnel soignant si méningite à
méningocoque)
- Hygiène des mains.

4.1.4. FIEVRE TYPHOIDE


C’est une toxi-infectieux due à la salmonella typhi
4.1.4.1. Causes
La salmonella typhi est la bactérie pathogène en cause.
4.1.4.2. Mode de transmission
- Par contact :
 Contact indirect : l’eau et aliments mal cuits (légumes et
fruits contaminés ou colonisés),
 Contact direct : entourage des malades par l’intermédiaire
d’objets ou linges souillés, mauvaises conditions d’hygiène.
4.1.4.3. Clinique
La maladie évolue en 3 septénaires :
 Incubation : 10 à 15 en moyenne.
 1ère septénaire (phase d’invasion):
- Fièvre élevé,
- Céphalées intenses avec insomnie,
- Courbature,
- Vertiges
- Asthénie physique et psychique croissante,
- Constipation ou diarrhée
- épistaxis.
- Une fosse iliaque droite gargouillant et sensible chez un patient
constipé
 2ème septénaire (phase d’état):
- Fièvre en plateau avec sueurs,
- Leger météorisme abdominal,
- Le pouls est nettement dissocié avec une légère baisse de la tension
artérielle,
- Oligurie,
- Apparition d’un tuphos d’intensité variable pouvant aller de la simple
obnubilation, somnolence à la prostration.
 3 septénaire :
ème

C’est une phase caractérisée par des complications notamment :


- Des douleurs abdominales intenses dues à la perforation typhique,
- Péritonite,
- Hémorragies digestives.
4.1.4.4. Diagnostic
Se baser sur :
- La clinique et,

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- Les examens de laboratoires (coproculture en 1ère septénaire,


hémoculture en 2ème septénaire et sérologie Felix Widal en 3ème
septénaire).

A retenir :
On confirme la fièvre typhoïde en cas de signes ci-dessous même en absence
Des résultats de laboratoires :
- Dissociation entre la pulsation et la température,
- Fièvre en plateau.
4.1.4.5. Prise en charge :
4.1.4.5.1. Médication
- Antibiothérapie, (sensible à l’agent pathogène)
- Antipyrétique,
- Corticoïdes,
- Bonne hydratation.
4.1.4.5.2. Nursing :
- Surveiller les signes vitaux,
- Exécution de la prescription médicale,
- Enveloppement humide (en cas de fièvre),
- Education sanitaire.
4.1.4.5.3. Préventive :
- Se faire vacciner,
- Boire de l’eau potable,
- Se laver les mains avant et après le repas,
- Se laver les mains après avoir été aux toilettes,
- Laver les fruits avant d les consommer,
- Laver les légumes à l’eau propre avant de les cuire et bien les cuire,
- Utiliser les latrines pour la défécation.
En bref : il faut le respect des mesures d’hygiènes individuelles et collectives.
4.1.5. LA SHIGUELLOSE
C’est une infection intestinale très contagieuse causée par une bactérie du genre
« shiguella »
4.1.5.1. Cause
- Bactérie du genre shiguella
4.1.5.2. Modes de transmission
La transmission se fait :
- Par véhicule commun : aliments, mains, objets et eau contaminées par
la bactérie,
- Par contact indirect,
- Par contact indirect.
4.1.5.3. Clinique
- Diarrhée aigüe sanguinolente,
- Crampes abdominales,
- Fièvre élevée.

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4.1.5.4. Prise en charge


4.1.5.4.1. Médication :
- Antibiothérapie (selon la sensibilité de l’agent pathogène),
- Réhydratation selon le plan (si déshydratation) pour remplacement en
perte hydro électrolytiques,
- Antipyrétiques.
4.1.5.4.2. Nursing :
- Surveiller les signes vitaux,
- Enveloppement humide (en cas de fièvre),
- Exécution de la prescription médicale,
- Education sanitaire.
4.1.5.4.3. Prise en charge préventive
- Se laver les mains :
 Apres avoir été aux toilettes,
 Apres avoir changé la couche du bébé, et après avoir aidé
l’enfant d’aller à salle,
 Avant de manipuler les aliments (préparer ou manger)
 Avant de manger,
 Laver et bien cuire les légumes et la viande,
 Laver à l’eau potable les fruits avant de les consommer,
 Boire de l’eau potable.

4.1.6. CHOLERA
Le choléra est une maladie infectieuse diarrhéique très contagieuse, endémo-
épidémique due à un bacille à Gram négatif.
4.1.6.1. Cause
L’agent causal est un bacille négatif appelé « vibrion cholérae ».
4.1.6.2. Modes de transmission
- Voie oro-fécal en ingérant un aliment ou de l’eau contaminée par les
vibrions cholérae.
4.1.6.3. Clinique
- Emission de selles liquide (diarrhée liquide) abondante (+ de 300 g,
fréquente + de 3 fois par jour) semblable à l’eau du riz (eau rizi forme),
d’odeur fade entrainant une déshydratation.
- vomissement
4.1.6.4. Examens de laboratoire
- Culture pour la détection du bacille dans les selles
4.1.6.5. Prise en charge
4.1.6.5.1. Médication :
- Réhydratation massive pour remplacer les pertes hydro électrolytiques
(selon le plan de la déshydratation),
- Antibiothérapie (selon l’agent pathogène en cause).

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4.1.6.5.2. Nursing
- Exécution de la prescription médicale,
- Surveiller les signes vitaux,
- Isoler le malade,
- Education sanitaire.
4.1.6.5.3. Prévention :
- Boire de l’eau potable,
- Mesures d’hygiènes individuelle et collective,
- Se faire vacciner,
- Utiliser les latrines pour la défécation,
- Bien cuire les aliments et les consommer chauds
- Bien nettoyer les fruits, légumes avant de les manger et les préparer.

4.1.7. LES MALADIES SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES


4.1.7.1. La syphilis
C’est une infection sexuellement transmissible d’origine bactérienne.
4.1.7.1.1. modes de transmission
- L’infection se transmet lors des rapports sexuels non protégés d’une
personne infectée avec une personne saine.
- Vénérienne par un chancre mou,
- Par transfusion sanguine d’un donneur atteint de syphilis (même en
incubation, sans ulcération ou chancre).
- Transplacentaire (transmission mère-enfant).
4.1.7.1.2. Cause
Le germe responsable de la syphilis est le « tréponèma pallidum ».
4.1.7.1.3. Clinique
- Incubation : 2 à 4 semaines (9 à 90 jours),
 Ulcérations ou chancre mou génitales ou inguinale non
douloureuse (indolore), à limite nette et indurée.
 Adénopathies fermes, indolores et souvent bilatérales
(adénopathies satellites).
4.1.7.1.4. Diagnostic positif
- Mise en évidence de tréponème pallidum au
microscopique à fond noir à partir des sérosités du chancre
primaire (grattage) au vaccinostyle,
- Sérologies : TPHA et VDRL
4.1.7.1.5. Prise en charge
4.1.7.1.5.1. Médication :
- Antibiothérapie (selon la sensibilité de l’agent causal)
4.1.7.1.5.2. Nursing
- Education sanitaire,
- Exécution de la prescription médicale.

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4.1.7.1.6. Prévention
- Avoir des rapports sexuels protégés lors de coït avec un
partenaire occasionnel (utilisation de condoms),
- Abstinence
- Fidélité.

4.1.7.2. GONOCOCCIE
Elle est due à une bactérie appelée « Neisseria gonorrhéae »
4.1.7.2.1. Clinique
a. Chez l’homme :
- Brulure mictionnelle,
- Dysurie,
- écoulement purulent au niveau du méat,
- Douleurs éjaculatoires et douleurs scrotales et par
moment, ténesme rectal.
b. Chez la femme
Souvent asymptomatique ; il faudra néanmoins l’évoquer en cas de :
- Leucorrhée jaunâtres, verdâtres et purulentes.
4.1.7.2.2. Prise en charge
4.1.7.2.2.1. Médication
- Antibiothérapie (selon la sensibilité de l’agent pathogène),
- Traitement symptomatique.
4.1.7.2.2.2. Nursing
- Education sanitaire,
- Exécution de la prescription médicale.
4.1.7.2.2.3. Prévention
- Avoir des rapports sexuels protégés lors de coït avec un
partenaire occasionnel (utilisation de condoms),
- Abstinence
- Fidélité

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4.2. NURSING, MODES DE TRANSMISSIONS ET PREVENTION DES MALADIES


INFECTIEUSES D’ORIGINES VIRALES
4.2.1. MALADIE A VIRUS D’EBOLA
C’est une maladie (fièvre hémorragique) virale, contagieuse et épidémique.
4.2.1.1. Cause
L’agent causal est un virus dénommé « virus d’Ebola ».
4.2.1.2. Mode transmission
 Par contact direct :
- Interhumaine homme à homme ou animal à homme
(secrétions et liquides biologiques d’une personne malade),
- Manipulation des cadres (des personnes mortes de Ebola),
- Manipulation des objets qui ont été contaminés par des
secrétions infectés (aiguilles, habits, …).
4.2.1.3. Clinique
- Incubation : 8-10 jours (extrême de 2 à 21 jours),
- Invasion : brutale, caractérisée par :
 Fièvre élevée,
 Céphalées,
 Anorexie,
 Asthénie physique,
 Myalgies,
 Courbatures généralisées,
 Toux et douleurs abdominales.
- 3 à 5 jours plus tard :
 Diarrhée et vomissement,
 Douleurs abdominales,
 Eruptions cutanées,
 Dyspnée
Dans les formes graves, lors de la deuxième semaine d’évolution, le malade
Va présenter !
- Les manifestations hémorragiques (saignements par tous
orifices) conduisant à un choc hypovolémique,
- Hypotension,
- Insuffisance rénale et une détresse respiratoire.
4.2.1.4. Prise en charge
4.2.1.4.1. Médication
- Antipyrétique,
- Equilibrage des fluides et électrolytes par réhydratation
(selon le plan de la déshydratation) et transfusion sanguine
(si anémie selon la recommandation de l’OMS),
- Antiémétique,
- L’oxygénothérapie,
- mAb 114 et REGN-EB3 (traitement curatif) par perfusion.

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4.2.1.4.2. Prévention
- Se faire vacciner (au vaccin rVSV-ZEBOV)
- Eviter d’entrer en contact avec une personne malade ni
moins encore de toucher ses secrétions ou liquides
biologiques (éviter de fréquenter les endroits à fortes
intensité de la circulation de personnes)
- Eviter de manipuler les cadavres de personnes mortes
d’Ebola,
- Eviter de manipuler les animaux morts de Ebola ni de
manger leur viande,
- Hygiène individuelle et collective des mains
- Isoler le malade ainsi que tous les cas de contacts.
4.2.1.4.3. Pour le personnel soignant en cas d’une épidémie
- Se faire vacciner,
- Utiliser un équipement de protection (botte, blouse de
protection à usage unique, lunettes, gants stériles, bonnet,
et masque ou cache-nez),
- Eviter la dissémination des secrétions et liquides
biologiques,
- Utilisation de désinfectants (gel hydro-alcoolique).
4.2.1.4.4. Nursing
- Surveiller les signes vitaux
- Exécution de la prescription médicale,
- Enveloppement humide,
- Sensibiliser la population sur les mesures de prévention de
la maladie.
A retenir :
1. Un malade atteint et guérit cliniquement, reste contagieux tant que le virus
reste présent dans le sang et les liquides biologiques, y compris les spermes.
2. Les spermes peuvent continuer à transmettre le virus pendant plus d’un an
après la guérison clinique du patient car, le virus persiste dans les spermes
pendant très longtemps (environ pendant 531 jours).
3. Tant que le probable patient ne présente pas des symptômes, il n’est pas
contagieux.

4.2.2. COVID-19
Maladie virale attaquant plus le système respiratoire.
4.2.2.1. Cause : Corona virus
4.2.2.2. Modes de transmission
- Voie aérienne : par gouttelettes de flugges émises lors de la toux,
- Contact étroit du malade avec ses proches (moins de 2 mètres) et
contact peau à peau avec une personne présumée malade ou malade
confirmée,
- Contact direct avec les liquides organiques d’une personne malade
(sang, sueur, crachat).

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4.2.2.3. Clinique
- Incubation : 2 à 14 jours,
- Invasion : début :
 Fièvre élevée,
 Toux sèche,
 Céphalées,
 Perte de gout et de l’odorat,
 Dyspnée.

4.2.2.4. Prise en charge


4.2.2.4.1. Médication
- Symptomatique :
 Antipyrétique,
 Antitussif,
 Assistance respiratoire (en cas de dyspnée ou insuffisance
respiratoire).
- Principe de traitement :
 Lutter contre le virus et,
 Eviter la survenue d’éventuelles complications.
4.2.2.4.2. Palliatif
- Hydroxy chloroquine,
- Acide ascorbique,
- Zinc,
- Azythromycine (protocole de l’université de Lubumbashi proposé par
Prof Dr Michel EKWALANGA et Prof Dr Philomène).
4.2.2.4.3. Préventive
- Vaccination,
- Répertorier tous les cas de contact, les isoler tout en les prenant en
charge.
4.2.2.4.4. CAT devant un cas suspect, confirmé et nursing :
- Isoler le malade,
- Port de masque (malade et personnel soignant),
- Garder la distance d’au moins deux mètres,
- Désinfection des mains au gel hydro alcooliques et lavage des mains
réguliers au savon et à l’eau courante en frottant les mains pendant
au moins 60 secondes,
- Eviter de serrer les mains,
- Tousser dans les plis du coude,
- Désinfection et aération de la chambre,
- Surveillance et suivi du malade.
- Surveiller les signes vitaux,
- Utiliser un mouchoir à usage unique jetable,
- Exécution de la prescription médicale.

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4.2.3. FIEVRE JAUNE


C’est une maladie ou fièvre hémorragique virale.
4.2.3.1. Cause
Virus amaril.
4.2.3.2. Modes de transmission
La transmission du virus a eu lieu lors de la piqure de l’homme ou le singe par
le moustique du genre Aèdes et Aegypti infecté ou transmission singe-homme
(zoonose).
4.2.3.3. Clinique
- Incubation : 3 à 6 jours
- Phase aigüe : 4 à 5 jours caractérisée par :
 Fièvre élevée d’apparition brutale,
 Céphalées et lombalgies,
 Myalgies généralisées,
 Nausées et vomissement,
 Conjonctivite infectée.
- Phase de rémission : 24 à 48 heures
- Phase toxique : survient après la phase de rémission caractérisée
par :
 Un ictère,
 Des urines foncées,
 Une oligo-anurie,
 Des saignements gencivo-nasaux,
 Une émission des selles sanglantes et une présence du sang
dans les vomiques,
 Des hoquets et une diarrhée,
 Bradycardie.
4.2.3.4. Prise en charge
4.2.3.4.1. Médication
- Symptomatique
- Soins de support.
4.2.3.4.2. Nursing
- Isoler le patient,
- Surveiller les signes vitaux,
- Exécuter la prescription médicale,
- Soins des éruptions.
4.2.3.5. Prévention
- Vaccination selon le calendrier vaccinal PEV,
- Lutte vectorielle (éliminer la source des moustiques),
- Mise en quarantaine de toutes les personnes atteintes et suspectées
de fièvre jaune (éviter de contaminer la communauté).

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4.2.4. MONKEY POX


Le monkey pox est une zoonose virale due à un orthopovirus faisant partie e la
famille des proxviridae. La malade est identique cliniquement à la variole du singe.
4.2.4.1. Cause
Virus de Monkey pox.
4.2.4.2. Mode de transmission
- La transmission se fait par morsure de l’homme par un animal infecté.
La transmission interhumaine est trop faible
- Rapports sexuels des homosexuels (selon une étude publiée dans la
revue scientifique NEW ENGLAND JOURNAL OF MEDECINE publiée en
juillet 2022.
4.2.4.3. Clinique
- Incubation : 6 à 13 jours, parfois, 5 à 21 jours,
 Fièvre élevée (pendant 48h) après les 48 h de fièvre, apparait
 Eruption cutanées en forme maculo-pastileuses de manière
inconstante,
 Toux, poly adénopathies, une angine et la diarrhée.
4.2.4.4. Prise en charge
4.2.4.4.1. Médication
- Traitement symptomatique.
- Soins de soutien.
4.2.4.4.2. Nursing
- Surveiller les signes vitaux,
- Education sanitaire,
- Exécuter la prescription médicale,
- Soins des plaies éruptives
- Isoler le malade et utilisation des matériels de protection pendant
l’administration des soins au malade.
4.2.4.5. Prévention
- Vaccination
- Eviter le contact avec les personnes malades et les matériels infectés,
- Eviter le contact avec les animaux infectieux et les viandes,
- Eviter les rapports sexuels avec une personne malade.

4.2.5. CHIKUNGUNYA
C’est une maladie virale transmise à l’homme par un moustique du genre aèdes
infecté.
4.2.5.1. Causes : Un arbovirus
4.2.5.2. Mode de transmission
- Par piqure d’un moustique femelle du genre Aèdes aegypti et Aèdes
albopictus infecté
4.2.5.3. Clinique
- Incubation : 4 à 8 jours (extrême : 2 à 12 jours)
- Invasion : brutale caractérisée par :

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 Fièvre élevée,
 Arthralgie,
 Myalgies,
 Céphalées,
 Nausées
 Asthénie physique et éruptions cutanées.

4.2.5.4. Prise en charge


4.2.5.4.1. Médication :
- Symptomatique
4.2.5.4.2. Nursing
- Surveiller les signes vitaux,
- Exécuter la prescription médicale,
- Enveloppement humide
- Education sanitaire.

4.2.5.5. Prévention
- Eliminer l’origine ou provenance des moustiques,
- Lutter contre le vecteur.

4.2.6. VARICELLE
C’est une maladie virale éruptive, contagieuse et souvent épidémique caractérisée
par une éruption cutanée érythémato-vésiculeuse fébrile.
4.2.6.1. Cause
Virus de la varicelle –zona appartenant à la famille de d’herpes.
4.2.6.2. Mode de transmission
- Par contact direct à travers les gouttelettes de salive,
- plus rarement par les lésions cutanéomuqueuses,
- Transplacentaire (mère à l’enfant).
4.2.6.3. Clinique
- Incubation : 14 à 15 jours,
- Invasion : marquée par
 Fièvre,
 Eruptions cutanées du genre macules rosées, arrondies et
bien limitées commençant au niveau du cuir chevelu.
4.2.6.4. Prise en charge
4.2.6.4.1. Médication :
- Symptomatique et antibiothérapie (si surinfection).
4.2.6.4.2. Nursing
- Isoler le malade,
- Education sanitaire,
- Bain du malade au savon antiseptique,
- Soins des plaies ou éruptions à la crème antivirale (aciclovir crème).

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4.2.6.4.3. Prévention
- Eviction (isoler) du malade jusqu’à sa guérison,
- éviter d’entrer en contact avec le malade.

4.2.7. RUBEOLE
C’est une maladie virale éruptive, contagieuse caractérisée par une éruption
cutanée.
4.2.7.1. Cause
Virus de la Rubéole.
4.2.7.2. Mode de transmission
Le virus de la rubéole se transmet par l’intermédiaire de gouttelettes de salive
provenant des voies aériennes supérieures et contenant le virus à travers soit :
- Lors de la toux ou éternuement, mouchages, contacts par des mains
souillées par la salive ;
- Lors de contact étroits avec des personnes infectées ;
- Par les objets contaminés par des secrétions du nez ou de la gorge.
La transmission materno-fœtale se fait à travers le placenta.
La contamination débute la semaine qui précède le début de l’éruption cutanée
environ 14 jours après le début de l’éruption) mais, parfois la contagiosité est
maximale :
- 5 jours avant l’éruption et 6 jours après son apparition.
4.2.7.3. Clinique
- Incubation : 12 à 23 jours soit 2 à 3 semaines environ (en moyenne
18 jours).
- Invasion : marquée par :
 Fièvre,
 Malaises et conjonctivite,
 Adénopathie de siège post-auriculaire, occipitale et cervicale
postérieure
 Eruption maculo-papuleuse et parfois, érythémateuse
prurigineuses moins sensible et indolore apparaissant :
Au visage et le cou,
Puis, s’étendant à tout le reste du corps.
4.2.7.4. Prise en charge
4.2.7.4.1. Médication
- Symptomatique
4.2.7.4.2. Nursing
- Bain du malade au savon antiseptique,
- Surveillance des signes vitaux ;
- En cas d’épidémie :
 Isoler le malade,
 Eloigner toutes les femmes enceintes de la source de contage,
 Faire un sérodiagnostic de tous les sujets sains.

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4.2.7.5. Prévention
- Vaccination selon le calendrier vaccinal PEV,
- Mesures d’hygiène.
4.2.8. ROUGEOLE
C’est une maladie virale éruptive et épidémique due au virus.
4.2.8.1. Cause
Virus paramyxoviridae (morbillivilus).
4.2.8.2. Mode de transmission
- Par voie aérienne : via gouttelette de salive (moyen le plus sûr de
contamination)
- Par contact direct avec les secrétions,
- Contact indirect par les objets contaminés.
4.2.8.3. Clinique
- Incubation : 7 à 14 jours (avec un extrême de 21 jours)
- Invasion : caractérisée par :
 Une fièvre élevée,
 Cataré oculo-nasal ;
 Toux sèche et une anorexie.
3 à 5 jours plus tard :
 Eruptions cutanés maculo-papuleuses commençant derrière
les oreilles, le visage, le cou puis s’étend au thorax et
l’abdomen en suite les membres.
 Apparition des taches ou éruptions blanches dans la face
interne des joues près de molaires. (ce signe est dit
pathognomonique de la rougeole).
4.2.8.4. Prise en charge
4.2.8.4.1. Médication
- Symptomatique
- Vitamine A.
4.2.8.4.2. Nursing
- Eviction (et isolement) du malade jusqu’à la guérison,
- Soins des éruptions (bain au savon antiseptique dermatologique non
détergent),
- Education sanitaire,
- Enveloppement humide,
- Exécution de la prescription médicale.
4.2.8.5. Préventif
- Vaccination au VAR selon le calendrier vaccinal PEV RDC.
4.2.9. RAGE
C’est une anthropozoonose virale transmise accidentellement à l’homme par
morsure.
4.2.9.1. Cause
Virus du genre Lyssavirus.

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4.2.9.2. Mode de transmission


La transmission a eu lieu lors de morsure de l’homme par un animal, lors de
griffure, léchage sur la peau excoriée ou sur muqueuse à travers la salive.
On distingue 3 cycles épidémiologiques à savoir :
1. La rage des rues ou rage Canine : chiens errants
2. La rage selvatique ou rage des animaux sauvages : renards, roux (en
Europe)
3. La rage des chirdsteres : vampire et chauves-souris insectivores et
frugivores.
4.2.9.3. Clinique
- Incubation : silencieuse, sa durée varie de 1 à 6 mois (moyenne 45
jours). Elle peut toutefois être plus courte (7jours) ou plus longue
(6ans)
- Etat : caractérisée par une encéphalomyélite progressive avec 2
formes principales :
 Forme spastique dite « rage furieuse », dans 70% de cas, le
malade est hyperactif, excité.
 Forme paralytique dite « rage muette ou tranquille », dans
30% de cas, les muscles sont progressivement paralysés à
partir de l’endroit de la morsure.
 Hydrophobie et aérophobie (deux singes dits
pathognomoniques de la maladie).
4.2.9.4. Prise en charge
4.2.9.4.1. Médication
- Antibiothérapie,
- Séroprophylaxie.
4.2.9.4.2. Nursing t conduite à tenir devant un cas de la morsure
a. Concernant l’homme mordu
- Nettoyage de la plaie immédiatement à l’eau savonneuse pendant au
moins 15 minutes puis, rinçage à l’eau propre,
- Antibioprophylaxie,
- Vérification de l’immunité antitétanique, sinon, faire la
séroprophylaxie,
- Administrer le sérum antirabique (selon l’avis de l’expert)
b. Concernant l’animal mordant :
- Mise en quarantaine pendant 10 jours (délais selon l’OMS),
- Surveillance vétérinaire de l’animal (vérifier le certificat de
vaccination, de la mise en observation) ou diagnostic du laboratoire
si l’animal est mort.
4.2.9.5. Prévention
- Abattre tous les chiens errants,
- Vaccination de tous les chiens : moyens efficaces.

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4.2.10. POLIOMYELITE
Maladie infectieuse contagieuse aiguë, essentiellement neurotrope immunisante,
endémo-épidémique due à un poliovirus.

4.2.10.1. Cause
Poliovirus sauvage. On distingue 3 types sérotypes différents des poliovirus
sauvage à savoir : PVS1, PVS2 et PVS3.
4.2.10.2. Mode de transmission
La maladie se transmet par les selles ou les secrétions venant du nez et de la
gorge d’une personne infectée. La transmission est essentiellement
interhumaine par voie féco-orale. On peut également être contaminé en buvant
de l’eau ou en mangeant un aliment contaminé par les selles contenant les virus.

4.2.10.3. Clinique
Jusqu’à 90% des cas, la maladie est asymptomatique.
- Forme non paralytique : on a ici :
 Un syndrome fébrile non spécifique
 Douleurs musculaires,
 Céphalées,
 Vomissements,
 Lombalgies. En cette étape, le diagnostic est difficile à poser
en dehors d’un contexte épidémiologique d’autant que
l’évolution s’effectue en général vers la guérison spontanée en
une dizaine de jours.
- Forme paralytique : dans moins d’1%, des cas, après les signes non
spécifiques ci-dessus, le malade développe :
 Des paralysies flasques aigues, asymétriques d’installation
rapide (le matin au réveil) prédominant aux membres
inferieurs
 Les muscles sont mous avec une diminution des réflexes mais,
sensibilité conservée.
 NB : le pronostic vital est en jeu lorsque les paralysies touchent les muscles
respiratoires ou de la déglutition.
4.2.10.4. Prise en charge
4.2.10.4.1. Médication
- Hospitalisation (en cas de forme paralytique),
- Ventilation assistée si paralysie des muscles respiratoires,
- Physiothérapie, chirurgie et appareillages.
- Proscription des injections en IM lors de la phase fébrile.
4.2.10.4.2. Nursing et conduite à tenir devant un cas de paralysie flasque aigue :
- Considérer tout cas de PFA comme une suspicion de poliomyélite,
- Prélever les échantillons des selles et les envoyer au laboratoire de
référence pour la confirmation du diagnostic,
- Organiser les séances de vaccinations pour tous les enfants de moins
de 5 ans vivant à proximité (village ou ville) quel que soit leur statut

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vaccinal dans les 14 jours qui suivent la confirmation de la maladie par


le laboratoire,
- Organiser deux campagnes de masse dans les 8 semaines qui suivent
la confirmation puis, organiser une campagne de « ratissage »
(vaccination porte à porte) partout où les enfants n’ont pas eu à
bénéficier de la vaccination selon les données de surveillances.
- Education sanitaire et sensibilisation de la population sur le bienfondé
de la vaccination.
4.2.10.5. Prévention
- Mesures d’hygiènes (hygiène des mains)
- Vaccination au VPO et VPI de tous les enfants selon le calendrier PEV.
4.2.11. GRIPPE
C’est une maladie virale, aigue, bénigne et contagieuse des vois respiratoires.
4.2.11.1. Cause
Virus influenzae dont on distingue 3 types :
1. Virus A : plus dangereux qui circule aussi chez certains animaux et
représente 95% des cas
2. Virus B : plus fréquent, il est le virus propre à l’homme. Il est responsable
des épidémies
3. Virus C : se manifeste souvent par des symptômes similaires à ceux du
rhume.
4.2.11.2. Mode de transmission
- Contact direct par voie respiratoire (interhumaine) par gouttelettes
projetées lors de la toux et éternuements),
- Contact Indirect : le virus peut survivre jusqu’à 5 minutes sur la peau,
quelques heures dans les secrétions séchées et environ 48 heures sur
des objets contaminés.
4.2.11.3. Clinique
- Incubation : 1 à 4 jours (moyenne 2 jours)
- Invasion : caractérisée par :
 Une fièvre élevée accompagnée des frissons (parfois)
 Toux sèche,
 Céphalées,
 Myalgies et arthralgies (courbatures généralisées),
 Anorexie, asthénie physique et un rhume.
4.2.11.4. Prise en charge
4.2.11.4.1. Médication
- Symptomatique,
- Apport liquidien oralement.
- Repos au lit.
4.2.11.4.2. Nursing
- Exécution de la rescription médicale,
- Isoler le malade,
- Education sanitaire (port de masque, tousser dans les plis du coude,

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-Encourager le malade à prendre son médicament et appliquer les


mesures barrières.
4.2.11.5. Prévention
- Vaccination.
4.2.12. VIH/SIDA
4.2.12.1. Définition de quelques concepts
4.2.12.1.1. VIH : virus immunodéficience humaine, est un virus du groupe de rétrovirus
attaquant plus le système défensif de l’organisme (lymphocyte T ou CD4).
4.2.12.1.2. Sida : (syndrome immunodéficience acquis) : est un état de la défaillance
immunitaire secondaire au VHI très avancé caractérisé par les maladies dites
« opportunistes ».
4.2.12.2. Cause
virus immunodéficience humaine est l’agent causal
4.2.12.3. Mode de transmission
Le virus se transmet de plusieurs différentes façons à savoir :
- Par voie sexuelle, (lors de rapports sexuels non protégés : pénétration
vaginale ou anale mais aussi par fellation) : 98% de cas.
- Par piqûres avec un instrument tranchant ou piquant contaminé,
- Par des transfusions sanguines d’un donneur séropositif à un
receveur,
- Pendant la grossesse et pendant l’accouchement
- Par le lait maternel (transmission mère-enfant pendant l’allaitement)
4.2.12.4. Clinique
La maladie évolue en phases (3 phases donc) à savoir :
 1ère phase : Elle est parfois silencieuse ou, la maladie peut se manifester par
suivants :
- Fièvre élevée, courbatures généralisées, céphalées.
Ici, le malade est dans la période appelé « période de fenêtre » qui compte
3 mois.
 2ème phase : elle est caractérisée par :
- Une fièvre élevée persistante, anorexie, perte de poids
(amaigrissement), asthénie physique, toux grasse expectorante ou
non, diarrhée.
 3 ème phase : dans cette dernière phase de la maladie, nous aurons comme
signes :
- Forte fièvre élevée variant entre 39 et 40°C,
- asthénie physique sévère obligent le malade à s’aliter souvent,
- anorexie importante,
- diarrhée persistante de plus d’un mois,
- perte excessive de poids allant jusqu’à 10% de poids corporel
(amaigrissement chiffré),
- toux persistante,
- l’apparition des KAPOSI et hypertrophie de ganglions lymphatiques et
parfois,
- des anémies à répétition.

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4.2.12.5. Diagnostic positif


- Unigold et Vikia,
- Le test sérologique rapide (TSR) est un examen d’orientation, en cas
de positivité de TSR, il faut confirmer la maladie en faisant l’UNIGOLD
ou VIKIA, en cas de positivité de VIKIA ou l’UNIGOLD, le diagnostic
sera alors confirmé.
4.2.12.6. Prise en charge
4.2.12.6.1. Médication
- Antirétroviraux,
- Traitement symptomatique.
4.2.12.6.2. Nursing
- Soins éducatifs et relationnels (un apport psychologique et amical),
- pas de stigmatisation ni rejet,
- encourager le patient à prendre son médicament,
- faire un bon suivi du patient (par la personne chargée à son suivi),
- lui conseiller de bien manger et se faire soigner au plus vite en cas des
maladies opportunistes.
4.2.12.7. Prévention
- Utiliser le condom lors d’un rapport sexuel occasionnel avec un (e)
conjoint (e) dont on ne connait son état sérologique,
- Pratiquer l’abstinence,
- Pratiquer la fidélité,
- Se faire dépister après chaque 3 mois pour connaitre son état
sérologique,
- ARV en cas d’exposition (traitement post-expositionnel)
- Eviter de manipuler les liquides biologiques (sang et secrétions
vaginales d’une personne vivant avec VIH) surtout lorsqu’on a une
plaie fraiche et saignante,
- En cas de piqûre avec un matériel tranchant ou piquant utilisé pour
soigner un PVV :
 enlever directement les gants (si vous en portiez),
 aller vers une source d’eau coulante et, faites une expression
du sang par la plaie pendant même 1 ou 2 minutes,
 pas d’application d’antiseptiques,
 prendre un ARV préventif (traitement post-expositionnel)
dans les 12 heures qui suivent la piqûre ou l’exposition après
le counseling.
A RETENIR :
Le principe de la prise en charge, consiste à respecter deux éléments :
- Bien manger et,
- Soigner les maladies opportunistes (bien sur hormis le respect de la
prise des ARV à vie).
Le suivi d’une PVV doit se fait en toute confidentialité entre le suivi (malade)
Et le suivant (personnel soignant). Aucun secret ne doit être divulgué.

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4.2.13. HEPATITES VIRALES


L’hépatite est une inflammation aiguë ou chronique du foie causée par un virus.
4.2.13.1. Cause
Il existe plusieurs causes notamment :
- Les virus, les bactéries, médicaments, l’alcool ect…
 Causes virales
Nous avons 5 types d’hépatites virales à savoir !
- Hépatite virale A,
- Hépatite virale B,
- hépatite virale C,
- hépatite virale D er,
- hépatite vitale E.
4.2.13.2. Mode de transmission
- Voie sexuelle (par rapport sexuel non protégé) : hépatite B et quelque
fois l’hépatite C
- Pendant la grossesse (dans le 3ème trimestre de la grossesse par
passage transplacentaire)
- Par des transfusions sanguines,
- Péril fécal, c’est-à-dire, féco-orale pour l’hépatite A et E et quelque
fois, la transmission peut se faire lors de rapports sexuels oro-anales.
4.2.13.3. Clinique
On distingue trois phases :
a. Phase d’incubation
La durée d’incubation est variable :
- hépatite virale A : 15-45 jours,
- hépatite virale B : 40-180 jours
- Hépatite virale C : 15-45 jours,
- hépatite virale D : 15-45 jours
- hépatite virale E : 15-45 jours.
Cette phase est asymptomatique sur le plan clinique.
b. Phase pré-ictérique
Les manifestations cliniques au cours de cette phase ne sont pas spécifiques
d’où l’intérêt de rechercher les facteurs de risques d’une hépatite virale+++.
Cette phase dure entre 5 et 15 jours.
On doit rechercher un syndrome pseudo-grippal qui se manifeste par !
- asthénie physique
- céphalées
- myalgies,
- Anorexie,
- Nausées ou vomissements
- Douleurs abdominales,

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- Fièvre élevée,
- Les arthralgies,
- Les éruptions cutanées (l’urticaire en particulier).

c. Phase ictérique
- L’ictère s’installe progressivement et atteint son maximum en 5 à 10
jours. Son intensité varie d’un malade à un autre.
- Les urines sont peux abondantes et foncées, et les selles normales ou
décolorées,
- Il y n’y a pas ou légère hépatomégalie.
4.2.13.4. Prise en charge
4.2.13.4.1. Médication
- Il n’y a pas de traitement pour la forme aiguë d’hépatite virale A et E.
Néanmoins certaines recommandation doivent être données au patient
comme : éviter l’alcool et de certains médicaments. Les malades avec
une forme grave doivent être hospitalisés pour une surveillance et
décision de transplantation urgente en cas d’aggravation.
- Un traitement spécifique à visée étiologique est indiqué :
 En cas d’hépatite aiguë C : on prescrira les antiviraux
 En cas d’hépatite aigue B sévère : on prescrira également les
antiviraux.
NB : pour les hépatites chroniqués virales, le traitement repose sur l’utilisation des
antirétroviraux et mesures hygiéno-diététiques.
4.2.13.4.2. Nursing
- Surveiller les signes vitaux,
- Education sanitaire,
- Soins éducatifs et relationnels
4.2.13.5. Prévention
- Vaccination (selon le calendrier PEV pour l’hépatite virale B),
- Utilisation des condoms pour un rapport sexuel occasionnel avec un
partenaire sexuel inconnu,
- Hygiène individuelle et collective,
- Mise en œuvre de stratégies pour la sécurité des transfusions sanguines
(utilisation de 4 marqueurs chez le donneur du sang).
- La sécurité sanitaire des aliments et de l’eau (boire de l’eau potable)

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4.3. NURSING, MODE DE TRANSMISSION ET PREVENTION DE MALAIES INFECTIEUSES


D’ORIGINES PARASITAIRES
4.3.1. PALUDISME
C’est une maladie infectieuse d’origine parasitaire due à des hématozoaires du
genre Plasmodium.
4.3.1.1. Cause
L’agent causal est un parasite appelé « plasmodium transmis à l’homme lors
du repas sanguin du moustique ».
On distingue 5 espèces de plasmodiums à savoir :
- Plasmodium Falciparum (à l’origine du paludisme grave),
- Plasmodium Vivax,
- Plasmodium Ovale,
- Plasmodium Malariae et,
- Plasmodium Knowlesi.
En RDC, on vit avec deux espèces notamment P.Falciparum et P. Vivax.
4.3.1.2. Mode de transmission
La transmission se fait par :
- piqûre de l’homme par le moustique du genre anophèle femelle
pendant son repas sanguin.
- Transplacentaire (transmission mère-enfant intra-utérine),
- Par transfusions sanguines d’un donneur malade.
4.3.1.3. Clinique
On distingue deux types de paludisme selon l’évolution notamment :
 Paludisme simple été paludisme grave.
1. Paludisme simple :
- Incubation : 7 à 14 jours (extrême : 20 jours)
- Invasion : peu spécifique qui associe :
 Fièvre élevée,
 maux de tête,
 courbatures,
 anorexie,
 douleurs abdominale,
 myalgies.
 Nausées et vomissements.
2. Paludisme grave :
Complication d’un paludisme simple caractérisé par 15 critères dont 5
biologiques et 10 cliniques:
a. Critères cliniques :
- Coma stade 2
- Convulsion répétitives et généralisées
- Prostration (extrême fatigue)
- Détresse respiratoire (œdème aigue du poumon)
- Acidose métabolique

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- CIVD (coagulation intravasculaire disséminée ou hémorragie


diffuse)
- Hémoglobinurie macroscopique ou fièvre bilieuse
hémoglobinurique
- Collapsus cardiovasculaire
- Insuffisance rénale
b. Critères biologiques
- Anémie grave
- Hypoglycémie
- Hyperparasitémie,
- Hyperlactenémie,
- Ictère intense.
4.3.1.4. Prises en charge
4.3.1.4.1. Médication
a. Paludisme simple : antipaludéens
- combinaison thérapeutique à base d’artemisinine en
comprimé en 1ère intention,
- quinine comprimé + clindamycine capsule en 2ème intention.
b. Paludisme grave : antipaludéens :
- Les dérivés d’artemisinines formes injectables (Artesunate) en
1ère intention et arthémeter (en absence d’artesunate).
- Quinine injectable à diluer dans un soluté perfusable glucosé.
4.3.1.4.2. Nursing
- Surveiller les signes et paramètres vitaux ;
- Exécuter la prescription médicale,
- Enveloppement humide (si fièvre) ;
- Education sanitaire ;
4.3.1.5. Prévention
- Lutte anti vectorielle :
 Dormir sous moustiquaire imprégnée d’insecticide à
longue durée d’action,
 Rendre le milieu d’habitation salubre en évitant les
herbes, les flaques d’eau,
 Port d’habits à manches longues (pantalon et
chemise) à partir de 18 heures (heures vespérales),
 Utilisation d’insecticide et pulvérisation des maisons
d’habitation.
 Chimio prophylaxie au sulfadoxine + pirymethamine.

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4.3.2. FILARIOSE
Maladies infectieuse d’origines parasitaires.
4.3.2.1. Maladie, parasite, mode de transmission et symptômes

Maladie Parasite Localisation Localisation Mode de Symptômes


des vers des transmission
adultes microfilaires
Filariose Wuchereria Système Lymphe et Piqûre de - Lymphangite,
lymphatique bancroft lymphatique sang moustique : - Orchite,
- Culex, - Chilurie,
- Aèdes - Eléphantiasis
Loase Loa loa Sang Sang Piqûre :
- chrysops
Onchocercose Onchocerca Sous-cutané : Sous-cutané Piqûre de - nodules,
volvolus - nodules moucheron : - prurit,
- simulie - atteinte
oculaire
Filariose de Grancuculus Tissus Emises dans Voie buccale : - Issue du ver à
medine medinensis cellulaires le milieu absorption de la peau,
sous-cutanés extérieur cyclops - Abcès,
infestés - surinfection

4.3.2.2. Prise en charge


4.3.2.2.1. Médication
- Antiparasitaire (Mectisan ou Ivermectine comprimé).
4.3.2.3. Prévention
- Lutte contre les agents vecteurs (moustiques)
- Campagne de traitement de masse au niveau de la population
par Ivermectine (chimio prophylaxie).
4.3.3. BILHARZIOSES
Affectent plusieurs centaines de millions de sujets dans le monde entier.
4.3.3.1. Cause
Vers plats, non segmentés dénommé « trématodes »
On en distingue 5 espèces pathogènes pour l’homme :
- Schistosoma Haematobium : bilharziose uro-génitale,
- Schistosoma Mansoni : bilharziose intestinale,
- Schistosoma Intercalatum : bilharziose intestinale,
- Schistosoma Japonicum : bilharziose Hépatosplénique.
4.3.3.2. Mode de transmission
A partir de l’homme (hôte définitif), le parasite est éliminé sus forme d’œuf dans
le milieu extérieur par les selles ou par les urines.
Dans l’eau douce à 25°, les œufs éclosent et libèrent un embryon cilié
(miracidium) qui être dans un mollusque qui constitue l’hôte intermédiaire et
qui est spécifique de l’espèce.

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Apres 4 semaines, ces mollusques vont libérer des larves dites cercaires qui
infestent l’homme par pénétration intra cutanée active en se baignant dans
l’eau sales contaminée.
La transmission est favorisée par la mauvaise hygiène.
4.3.3.3. Clinique
a. Bilharziose uro-génitale :
- Hématurie macroscopique, terminale, capricieuse,
récidivante, parfois d’effort.
- Signes de cystite,
b. Bilharziose intestinale
- Signes fonctionnels inconstants ou peu évocateurs,
- Episodes de diarrhées,
- Coliques abdominales,
- Syndrome dysentérique.
c. Bilharziose hépatosplénique
- Hépatite granulomateuse,
- Hépatosplénomégalie,
- Evolution vers une hypertension portale avec AVC,
hémorragie digestive, insuffisance hépatocellulaire.
4.3.3.4. Prise en charge
4.3.3.4.1. Médication
- Praziquantel (Biltricide en dose orale unique : 40 mg/kg
4.3.3.4.2. Nursing
- Exécution de la prescription médicale,
- Education sanitaire.
4.3.3.5. Prévention
- Eviter le contact avec des eaux douces et stagnantes
- Hygiène du milieu,
- Destruction des mollusques,
- Education sanitaire
- Chimio prophylaxie de masse.
4.3.4. AMIBIASE
Selon l’OMS (en 1996), l’amibiase est un état dans lequel l’organisme humain
héberge l’Entamoeba Histolica avec ou sans manifestations cliniques.
4.3.4.1. Cause
Amibes Entamoeba histolyca (parasite spécifique de l’homme),
4.3.4.2. Mode de transmission
- Par voie digestive : féco-oral (parasitose liée au péril fécal) par
ingestion d’aliments et eau souillée (légumes, fruits, viandes
mal cuite ect…).
- Lors de rapport sexuel bucco anale.
4.3.4.3. Clinique
- Diarrhée muco-sanglante afébrile (5 à 6 fois) avec épreinte et
ténesme
- Colique abdominale sous forme des crampes ;
- Asthénie (en cas de persistance du syndrome hystérique).

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4.3.4.4. Prise en charge


4.3.4.4.1. Médication
- Amoebicides associés au traitement symptomatique.
- Réhydratation
4.3.4.4.2. Nursing
- Exécution de la prescription médicale,
- Soins de support,
4.3.4.5. Prévention
- Utiliser et boire de l’eau potable,
- Eviter de consommer les aliments crus,
- Utiliser les latrines (déféquer dans les latrines),
- Bouillir de l’eau ou utiliser le chlore pour rendre l’eau potable,
- Hygiène individuelle et collective (lavage des mains après avoir
été au W.C, avant de manger, et après avoir changé la couche
du bébé).
4.4. LES MALADIES A DECLARATION OBLIGATOIRE SOUS SURVELLANCE
EPIDEMIOLOGIQUE EN RDC
- Chikungunya,
- COVID-19,
- Fievre hémorragiques ebola,
- Choléra,
- Diarrhées sanglantes,
- Monkey pox,
- La rougeole,
- Le paludisme,
- La fièvre typhoïde,
- Les méningites,
- La rage,
- Le tétanos,
- La diphtérie,
- La pneumonie,
- Les paralysies flasques aiguës,
- Les filarioses (dracunculose).
4.5. LES MALDIES CIBLES PEV EN RDC
- La tuberculose,
- La poliomyélite,
- La diphtérie,
- Le tétanos,
- La coqueluche,
- Les hépatites virales,
- Les méningites,
- Les diarrhées virales (diarrhée à rota virus),
- La pneumonie virale,
- La rougeole,
- La fièvre jaune,

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- La rubéole.
4.5.1. CALENDRIER VACCINAL DE ROUTINE DE L’ENFANT AGE DE 0-15 MOIS EN RDC
(CALENDRIER MODIFIE PAR PEV/RDC)

Age Antigène Dose Voie d’administration


A la naissance - BCG - 0.05 ml ID/ avant-bras G
- VPO 0 dose - 2 à 3 gouttes Per os
A 6 semaines soit 1 - Pentavalent D1 - 0.5 ml - IM jambe G
mois et demi - VPO D1 - 2 à 3 gouttes - Per os
- PCV13 D1 - 0.5 ml - IM jambe D
- ROTARIX D1 - 2.5 ml - Per os
A 10 semaines soit 2 - pentavalent D1 - 0.5 ml - IM jambe G
mois et demi - VPO D2 - 2 à 3 gouttes - Per os
- PCV13 D2 - 0.5 ml - IM jambe D
- ROTACYL D2 - 2.5 ml - 2.5 Per os
A 14 semaines soit 3 - pentavalent D3 - 0.5 ml - IM Jambe G
mois et demi - VPO D3 - 2 à 3 gouttes - Per os
- PCV13 D3 - 0.5 ml - IM jambe D
- ROTACYL D3 - 2.5 ml - Per os
- VPI 1 - 0.5 ml - IM jambe droite
A 9 mois - VAA - 0.5 ml - IM deltoïdes bras
- VAR 1 - 0.5 ml droit
- VPI 2 - 0.5 ml - IM deltoïdes bras
- RR 1 Gauche
- IM jambe droit
A 15 mois - VAR 2 - 0.5 ml - IM deltoïdes bras
- RR 2 - 0.5 ml Gauche

4.5.2. CALENDRIER VACINAL DE LA FEMME EN AGE DE PROCREER EN RDC


Période Antigène ou vaccin Voies et dose Durée de protection
d’administration d’administration
Au 1er contact TD1 SC/ deltoïdes bras G/ 0
0.5ml
4 semaines après TD2 SC/ deltoïdes bras G/ 3 ans
TD1 0.5ml
6 mois après TD2 TD3 SC/ deltoïdes bras G/ 5 ans
0.5ml
1 an après TD3 TD4 SC/ deltoïdes bras G/ 10 ans
0.5ml
1 an après TD4 TD5 SC/ deltoïdes bras Immunité à vie
G /0.5 ml

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BIBLIOGRAPHIE REFFERENTIELLE
1. Expertise en santé : nomenclature infirmière et plaie lourdes et complexes (en
lignes) : http:// www.expertisesanté.fr/articles/présent plaie-complexe
2. SF2H « precautions standards » mise à jour juin 2017. https://sf2h.net/wp-
content/uploads/2017/06/HY-XXV-PS-version PDF
3. Relais régional d’hygiène hospitalier du centre « précautions standards ». http://
solidarité-santé.gouv.fr/IMGpdt/24dias-précautions-standars.
4. Prise en charge des maladies infectieuses tropicales. https://www.infectiologie.com
version PDF
5. Livre-epillytrop2022 version PDF. https://fr.scribd.com-document
6. Pharmacologie spéciale : institut des sciences vétérinaires/université des frères
Mentouri Constantine. les antiseptiques : https://fac.umc.edu.dz. Version pdf
7. Soins infirmiers Module Infectieux. http://ifsi53000.free.fr. version pdf
8. Soins Infirmiers Dans Les Maladies Infectieuses Et Parasitaires-Copier.
https://fr.scribd.com document. Version pdf
9. 2016- Soins infirmiers et examens en maladies infectieuses. http://www.ifsidijon.info
version pdf
10. Les maladies infectieuses. https://www.momesensante.be version pdf.

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