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Maladies

infectieuses

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plan
 Introduction

 I. Sources d’infection
1. Agent causal
 2. Sources d’infection
• 2.1. Les malades
• 2.2. Les porteurs

 II. Modes de transmission


• 1. Transmission directe
• 2. Transmission indirecte

 III. Hôte réceptif


 1. Les voies de pénétration
 2. Réceptivité

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Introduction

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Relation hôte-parasite
ou les moyens de défense anti-
infectieux
• L’agression par les agents infectieux à laquelle
l’organisme est soumis implique la mise en place
constante de moyens de défense adaptés

- Cette relation entre l’hôte et l’agent infectieux


régit l’expression de tous les tableaux
exprimant les pathologies infectieuses

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L’infection…
 …est le résultat de l’agression d’un organisme par
un agent pathogène auquel il doit réagir par la mise
en œuvre de ses moyens de défense.

 Elle se traduit par des:

-altérations anatomiques et fonctionnelles


-manifestations cliniques et biologiques

 Un réel problème de Santé Publique, différent


selon les pays.

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Épidémiologie des maladies
infectieuses
 A l’origine, étude des épidémies, maintenant une branche de
la médecine:

 E.descriptive, étudie les circonstances dans lesquelles


l’infection ou la maladie surviennent dans une population
(fréquence et répartition)

 E.analytique, étudie les facteurs qui influencent la


fréquence, l’extension et la distribution des maladies
 E.évaluative, étudie les résultats des interventions pour
lutter contre les maladies

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Afrique subsaharienne
 24,5 millions de personnes infectées:
70% des cas de SIDA pour à peine 10% de la population
mondiale
Orphelins (total cumulé): 11,2 millions
Femmes++ (55%)
Contamination hétérosexuelle
Population jeune (près de la moitié des personnes sont
infectées à 25 ans et décèdent avant 35 ans)
Conséquences:
-espérance de vie: 1950 >1990, passe de 44 à 59 ans
2005 >2010, passe de 59 à 45 ans
-main d’œuvre qualifiée, arrêt maladie, coût, déscolarisation,
équilibres sociaux et familiaux….

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PASTEUR…

à la suite de ses découvertes sur les maladies


transmissibles:

L’étiologie de ces affections paraît simple: un agent


pathogène est responsable,
l’épidémiologie se limite à une chaîne classique
(réservoir, contagion, récepteur)
et logiquement la prophylaxie en découle…

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Étiologie?

 Etude des causes des maladies, celles-ci peuvent être


d’origine traumatique, infectieuse, inflammatoire,
immunologique, allergique, toxique, iatrogénique,
carentielle, métabolique, génétique, dégénérative,
tumorale, vasculaire…ou inconnue!

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Prophylaxie?

Partie de la thérapeutique qui a pour objet


de prévenir le développement des maladies

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Réservoir de germes contagion hôte réceptif

Les trois maillons de la chaîne épidémiologique…

Normalement la prophylaxie devrait permettre de:

 Tarir la source d’infection


 Briser la chaîne de transmission
 Protéger le récepteur

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I. Les sources
d’infection

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1. AGENT CAUSAL (pathogène):

- Virus, multiplication strictement intracellulaire


- Bactéries, la plupart capables de se multiplier dans des
milieux inertes
- Champignons
- Parasites, protozoaires unicellulaires à développemeznt
intracellulaire (plasmodium), ou extracellulaire (amibes)
- Agents infectieux non conventionnels (prions)

(Dans l’organisme, il va chercher à survivre et se …développer)

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La VIRULENCE :

La puissance de son agressivité est liée à

-Son anatomie
-Sa capacité plus ou moins rapide à se multiplier
-L’existence ou non de toxine
-Sa capacité à provoquer la libération de
substances néfastes pour l’hôte

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2. SOURCE d’INFECTION:
le réservoir de germes

 Source: organisme humain ou animal dans lequel vit un temps


variable, un germe, doué pour cet organisme à un moment
donné de son évolution, d’un pouvoir pathogène

 En épidémiologie humaine:
HOMME, principale source mais animal aussi (anthropozoonoses)

 Sources infections très variables:

-Les malades
-Les porteurs (les formes cliniques avec absence de
signes cliniques)

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2.1. Les malades…
 Ils sont atteints de formes:
Typiques-atypiques-frustres
 Importance de connaître:
-La clinique
-La nature des produits virulents (sang, urines, selles,
sécrétions…)
-Le moment de la contagiosité
-La durée de la contagiosité

 Contagiosité: souvent à la période d’état, mais parfois durant


la convalescence, l’invasion, en fin d’incubation

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Contagiosité? En fonction des germes elle s’exprime à différents
stades (de la fin de l’incubation à la convalescence)

contamination
Des premiers symptômes à la phase d’état

durée

Incubation Invasion Phase d’état Convalescence

Temps nécessaire pour que l’agent pathogène soit


suffisamment installé et multiplié pour que se déclenchent
des symptômes
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2.2. les porteurs
Ou les formes cliniques avec absence de signes cliniques (diagnostic
bactério et sérologique):

 Formes latentes non immunisantes (herpès)

 Formes inapparentes (polio, hépatites, rubéole) importance +++pour


expliquer diffusion et immunisation occulte

 Porteurs asymptomatiques avec germe partiellement contrôlé par l’hôte,


absence d’expression clinique, les lésions s’expriment plus tard (VHC)

 Porteurs dits « sains » avec pathogénie inhibée par l’hôte et un risque


de transmission (salmonelles, méningites)

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Pathogénie?

 Etude du mécanisme par lequel agissent les causes des


maladies pour déclencher l’évolution de celle-ci.

 On parle de pouvoir pathogène ou pathogénicité,


c’est à dire le pouvoir de provoquer une maladie.

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Important…

 Le MALADE , en général, est un réservoir de germe


identifié. Le danger vient du germe

 Le PORTEUR, sur le plan épidémiologique, est un danger


plus grand car méconnu

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II. Modes de transmission

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1. Transmission directe
 Voie aérienne: les germes sont véhiculés par des micro-
gouttes de salive ou de mucus (rougeole, grippe, pneumonie,
tuberculose, méningite, varicelle, vrs…)

 Voie manuportée des maladies digestives: contact cutané


direct, où la main est souvent vecteur, dans les conditions
d’hygiène précaires, entre la source fécale de germes et leur
ingestion: « maladie des mains sales »

 Voie sexuelle: le passage du germe se fait au niveau de la


muqueuse génitale, rectale ou buccale

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 Voie sanguine : injection parentérale (transfusion,
matériel…), blessure professionnelle
virus hépatite B et C, le VIH, le CMV, des bactéries, des
parasites (palu)

 Contamination directe à partir d’un animal contagieux:


aérienne (fièvre Q), cutanée (rage, brucellose)

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2. Transmission indirecte

Elle nécessite un intermédiaire inerte ou animé:

 Un véhicule inerte: eau (choléra), aliment (typhoïde, polio,


hépatite A), sol ou poussière (tétanos, charbon), objet
(scarlatine, variole)

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 Un vecteur animé, transporteur:

une mouche ( trachome )


une tique (maladie de Lyme)
un moustique (fièvre jaune)
un autre moustique comme l’anophèle dans le paludisme, ce
vecteur animé bien défini, explique que la transmission soit
fonction de facteurs climatiques et géographiques de survie de
ce vecteur.

En l’absence du vecteur pas de contamination ( s’il n’ y a pas


d’autre moyen de transmission)

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3 Transmission verticale

A ces divers modes de transmission dits « horizontaux »


s’ajoute une transmission de la mère à l’enfant,
transplacentaire

rubéole, syphilis, toxoplasmose, VIH, hépatite B

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 Pour beaucoup de micro-organismes, le mode de
transmission n’est pas unique:
-Amibe: directe manuportée, indirecte hydrique
-Hépatite B, VIH: directe sexuelle et verticale,
indirecte sanguine
(transf., toxic.)

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III. Hôte réceptif

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Il faut considérer:
1. Les voies de pénétration ou d’inoculation

-orifices naturels (oropharynx, anorectal, uréthral, vaginal,


oculaire)
-effraction peau/muqueuse

2. L’état de réceptivité ou de résistance (ses moyens de défense):

-défenses non spécifiques


 Mécaniques (peau, muqueuses)
 Chimiques (acidité)
 Sécrétoires (lysozymes)
 Réaction inflammatoire
 Phagocytose
 Les défenses humorales

-défenses spécifiques: l’immunité

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Immunité?
 Résistance totale ou partielle d’un organisme vis-à-vis d’un agent
pathogène
 L’homme ne possède quasi pas d’immunité naturelle
 Lorsqu’il est immunisé, c’est le résultat d’un processus acquis de
façon temporaire ou durable
 L’immunité s’installe après l’infection, au sens biologique du
terme, qu’elle succède aussi bien à des formes graves, typiques
de la maladie, qu’à des formes atypiques, frustres ou
inapparents.
 Elle peut aussi être entretenue par de nouveaux contacts avec le
germe en dehors de toutes manifestations cliniques

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Immunité (suite)

Une immunité spécifique peut être


artificiellement réalisée:

 De façon active et durable par la vaccination


 De façon passive et transitoires par les immunoglobulines

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Autres facteurs intervenant dans l’état
de réceptivité

 Âge: tous les âges sont réceptifs


Nourrissons, anticorps maternels (voie placentaire ou lactée)
Seconde enfance, capital immunitaire usé, c’est la période
des maladies épidémiques > l’immunité acquise s’installe suite
à contacts apparents ou non, solide, durable à l’âge adulte
Réapparitions possible avec la vieillesse (baisse défenses)
 Race: difficile de différencier les facteurs ethniques,
climatiques, socio-culturels
 Sexe: non sauf parfois en raison de la profession
 Mode de vie ?
 Alimentation? Difficile part des choses

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Facteurs épidémiologiques utiles au diagnostic de la
maladie infectieuse du malade

 1. Concernant le malade

 2. Concernant les germes capables de


produire la maladie suspectée

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1. Concernant le malade

 Notion de contact avec un individu ayant les mêmes


symptômes
 Lieu de son domicile
 Personnes partageant ce domicile
 Animaux de compagnie
 Travail
 Lieu de travail ou école
 Violon d’ingres
 Voyage récent
 État des vaccinations
 Vie sexuelle
 Consommation de produits (drogues)

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2. Concernant les germes

 Prédilection pour une classe d’âge


 Prévalence saisonnière
 Durée d’incubation
 Distribution dans la communauté
 Réservoir dans ou proche de la communauté
 Prévalence de la distribution des vecteurs
 Prévalence habituelle dans la communauté
 Existence et prévalence des agents infectieux suspects dans
les régions étrangères au domicile et visitées par le patient

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Quelques définitions:
 EPIDEMIE (grec:épidêmia, propagation): développement
d’une maladie qui atteint simultanément de nombreux
individus répartis dans une zone plus ou moins étendue,
soumis à des influences identiques et inhabituelles.

 ENDEMIE (grec:endêmos,qui reste dans son pays):


persitance dans une région d’une maladie particulière, soit
qu’elle y règne constamment, soit qu’elle y revienne à des
époques déterminées.

 SPORADIQUE (grec: speirein, disperser): se dit d’une


maladie quand elle atteint un individu isolément. Il ni a pas
augmentation de la prévalence de l’agent infectieux causal au
sein d’un de se réservoirs humains ou non.

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