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Pathologie Infectieuse

ème
2023 - 3 année Médecine

Professeur ALI ZINEBI


Pathologie Infectieuse
ème
2023 - 3 année Médecine

Professeur ALI ZINEBI


Chapitre 1:
Qu’est-ce qu’une maladie infectieuse
Démarche diagnostique devant une fièvre aigue

Chapitre 2:
fièvre prolongée
Syndrome septicémique
Splénomégalie fébrile

Chapitre 3:
Ictère fébrile
Eruption fébrile

Chapitre 4:
Démarche diagnostique et traitement d’une diarrhée aigue de l’adulte
Conduite à tenir devant une toxiinfection alimentaire collective
Chapitre 5: comment prescrire et surveiller un traitement anti infectieux

Chapitre 6: les méningites infectieuses de l’adulte: démarche diagnostique, traitement et CAT

Chapitre 7:
Arthrite Infectieuse
Infections des parties molles
Morsure, Tétanos, Plaie
Chapitre 8:
Hépatites virales A, B, C
Infection à VIH
AES
Violence et exposition sexuelle
La grippe
SARS-CoV2/COVID-19
Chapitre 9:
Paludisme
Conseils aux voyageurs
Qu’est-ce qu’une maladie infectieuse?

Professeur ALI ZINEBI


I- DÉFINITIONS
• Infection: C’est le résultat de l’agression d’un organisme par:
• Une bactérie, un virus, un parasite ou un champignon
• Réponse inflammatoire liée à la présence de l’agent pathogène ou à l’invasion du tissu
• Agents infectieux: Etres vivants (organismes appartenant à l’une des 4
familles suivantes : bactéries, virus, parasites, champignons microscopiques)
ou êtres inanimés (toxines), dits pathogènes car susceptibles d’entraîner des
infections ou des toxi-infections.
• Contagiosité: Capacité de l’agent pathogène à diffuser entre individus
réceptifs.
• Contagion: Pénétration de l’agent pathogène chez un individu réceptif. Il a
pour synonyme contage ou contamination.
• Epidémie: Apparition d’un nombre anormalement élevé de cas d’une
maladie, concentrés dans le temps et dans l’espace.
• Endémie: Persistance de cas d’une maladie dans un lieu donné pendant une
longue période.
• Endémo-épidémie: Persistance de cas d’une maladie dans un lieu donné
pendant une longue période avec des épisodes épidémiques.
• Pandémie Endémie ou épidémie qui surviennent dans une zone
géographique très étendue telle qu’un continent ou la planète entière.
• Période d’Incubation: Temps qui s’écoule entre la pénétration de l’agent
pathogène et l’apparition des premiers symptômes de la maladie.
• Pouvoir invasif: Capacité de multiplication et de diffusion de l’agent
pathogène dans l’organisme.
• Pouvoir pathogène: Capacité d’un agent infectieux à engendrer une maladie
• Facteur de risque: Facteur augmentant le risque de maladie.
• Facteur protecteur: Facteur diminuant le risque de maladie.
• Immunité collective: La vaccination (ou la maladie) d’un pourcentage élevé de la population
lui confère ce que l’on appelle l’immunité collective ou immunité de groupe.
• Incidence: Nombre de nouveaux malades dans une population au cours d’une période
déterminée (la plupart du temps un an).
• Prévalence: Proportion de personnes présentant l’événement de santé dans une population
donnée à un moment donné. Elle s’exprime en nombre de cas rapporté à une population.
• Prévention primaire: Ensemble des mesures visant à diminuer l’apparition des
maladies en réduisant l’exposition aux facteurs de risque lorsque cela est possible.
Elle tend à diminuer l’incidence. Exemple : vaccination
• Prévention secondaire: Ensemble des mesures visant à déceler et traiter une maladie
infectieuse à un stade précoce, pour influencer favorablement le pronostic du
malade et réduire la transmission dans son entourage.
• Réservoir de germe: Endroit où l’agent pathogène infectieux se multiplie et se
maintient. Les différents réservoirs sont l’homme, l’animal et l’environnement (eau,
air, sol et surfaces).
II- Stades de l'infection (1)
• La maladie infectieuse évolue en général en plusieurs stades:
• Phase d'incubation
• Il y a eu contact avec le germe qui est entré dans l'organisme (porte d'entrée) et se
multiplie silencieusement.
Il n'y a aucun signe, mais la personne est parfois déjà contagieuse.
Sa durée est variable de quelques jours à plusieurs semaines selon la maladie.
II- Stades de l'infection(2)
• Phase de début ou d'invasion: Apparition des premiers signes souvent peu
spécifiques (fièvre-fatigue).
• Phase d'état: Des signes spécifiques de la maladie se manifestent comme des boutons
(on parle d'éruption) ou de la toux. La maladie atteint son maximum.
• Phase d'évolution: Les signes s'atténuent avant la guérison ou bien au contraire tout
s'aggrave.
L'infection se généralise et les microbes passent dans le sang (septicémie).
Le décès est possible (détresse respiratoire et/ou choc infectieux dit choc septique)
• Phase de convalescence: C'est la guérison.
Mais des séquelles sont possibles (du simple cratère après des boutons) à une invalidité
(coma après une méningite par ex.). La maladie peut devenir chronique comme une hépatite.
III- Voies de transmission des maladies
infectieuses

les mesures de prévention


• Aérienne : aérosols, gouttelettes de salive, spores
• Digestive:
• Sexuelle
• Verticale (mère-enfant)
• Parentérale
• Transcutanée, conjonctivale
• Vectorielle
• Nosocomiale
IV- Types d’infections
• Infection communautaire
• Infection par germe contractée en dehors d’une structure de soins
• Sièges variables: ORL, digestif, urinaire, pulmonaire…..
• Infection Associée aux Soins: Infection survenant au cours ou au décours de
la prise en charge (thérapeutique, diagnostique) d’un patient
• Elle n’est ni présente, ni en incubation au moment de la prise en charge du patient
• Elle inclut les infections nosocomiales (qui surviennent au-delà de la 48ème heure
d’hospitalisation)
• Infections Nosocomiales
• Infection acquise dans un établissement de soins
• Délai habituel : 48 à 72 heures
• Durant le séjour hospitalier
• Attention ! 2 exceptions:
• Infections du site opératoire : 30 jours
• Prothèse et implant : 1 an
• Toxi-infection
• Toxines produites par les bactéries et diffusent dans l’organisme
• Infections émergentes
• Infections nouvellement identifiées et inconnues auparavant et constituant des
problèmes de santé public au niveau local ou international
• Infections réémergentes
• Réapparition ou augmentation d’infections connues mais devenues si rares qu’elles
n’étaient plus considérées comme problème de santé publique
V- Physiopathologie

Pouvoir pathogène du germe Moyens de défense de l’hôte


V-1: Pouvoir pathogène:
• Le pouvoir pathogène des bactéries
 adhésion
 invasion
 toxines (exotoxines / endotoxines)
 synthèse d’enzymes
 multiplication bactérienne (extracellulaire obligatoire, intracellulaire facultative,
intracellulaire obligatoire)
• Le pouvoir pathogène des virus
Effet cytopathogène : - destruction des cellules cibles
- inactivation de fonctions
• Le pouvoir pathogène des champignons:
Invasion tissulaire (prolifération sous forme tissulaire, destruction et réaction inflammatoire)
• Le pouvoir pathogène des parasites
 Pour les protozoaires : invasion cellulaire et éclatement de la cellule
 Pour les métazoaires : invasion cellulaire
V-2: Moyens de défense de l’hôte

• Les défenses anatomiques : peau et muqueuses

• Réaction inflammatoire : vasodilatation, apport d’éléments cellulaires


(macrophages, lymphocytes) et humoraux (anticorps, cytokines) au sein du
site infecté.
Réaction non spécifique Immunité Réaction spécifique Immunité adaptative
innée

Première défense contre les infections Ciblée : mise en œuvre en répons à un micro-
 Non spécifique organisme donné.
 Rapide Elle est plus efficace et moins destructrice
 Initiatrice de l’immunité adaptative de l’environnement du foyer infectieux,
 Rôle dans l’homéostasie : élimination C’est un système doté d’une mémoire : la
des cellules mortes et tumorales réponse contre un agent déjà connu est plus
rapide et plus efficace
Les acteurs de l’immunité innée
1- Barrière mécanique : épithéliums
 peau,
 Muqueuses (tractus respiratoire, gastro-intestinal, urogénital) :
• rôle du mucus et des cellules ciliées
Sécrétion de substances antibactériennes : lysozyme, phospholipase A (salives
et larmes), pH, enzymes digestives et biliaires, défensines (a : cellules de
Paneth dans T digestif, b : tractus respiratoire et urogénital)
• Flore commensale
2- Les effecteurs cellulaires
• Phagocytes résidents ou recrutés : destruction par phagocytose et sécrétion de médiateurs
3- Les effecteurs humoraux: le système du complément
4- Inflammation :
chimiotactisme de cellules phagocytaires,
activation des cellules endothéliales et de la coagulation ,
vasodilatation,
réparation tissulaire
5- Cellules NK (« Natural Killer ») : activité cytotoxique et production de cytokines (IFNγ)
SYSTEME
IMMUNITAIRE
immunité adaptative

Réponse Réponse
Humorale Cellulaire
Mémoire immunitaire
VI-Syndrome infectieux

• Un syndrome est un regroupement de signes cliniques.


Dès la phase d'invasion et surtout en pleine phase d'état lorsque les
microbes prolifèrent, les principales manifestations du syndrome infectieux
sont :

• La fièvre: facteur commun des infections.


 C’est l'augmentation de la température ou hyperthermie (au-delà de 37°5)
 C'est un phénomène naturel de lutte contre les infections virales et bactériennes.
• Choix du lieu de prise température
• Rectum: C'est la méthode classique. Elle est longue à prendre et un peu en retard par rapport à la
température centrale du corps.
Elle peut entraîner des lésions locales (ulcération rectale) et une contamination croisée. De plus en
plus délaissée
• Bouche: Elle prend quelques minutes et peut être affectée par des facteurs externes comme la
nourriture, les boissons et la respiration.
• Peau (aisselles): C'est une méthode pratique, mais pas toujours très fiable.
Il faut rajouter un demi degré.
• Oreille: Elle est prise au fond de l'oreille devant le tympan (température tympanique).
Elle reflète parfaitement la température centrale du corps.
Elle a de nombreux avantages : accessibilité, acceptabilité, rapidité.
• Asthénie
• Signes généraux:
 Tachycardie
 Polypnée
 Signes de déshydratation:
 Oligurie
 Sécheresse de la bouche et soif
 Frissons
• Signes de gravité:
 Les facteurs de risques:
o Vieillard
o Enfant, nourrisson
o Diabétique
o Obésité
o Hypertension artérielle
o Traitement à base de corticoïdes
o Immunodéprimé: Sida, cancéreux sous chimiothérapie
 Détresse respiratoire :
o Respiration rapide, cyanose, bruits ou tirage, encombrement...
o Sifflement, changement de la voix, tirage font évoquer une laryngite

 Détresse circulatoire :
o Choc septique
o Les meilleurs signes sont :
- Tachycardie
- Teint terreux
- Soif
- Désorientation
- Marbrures: plaques en carte de géographique notamment au niveau des genoux puis face
antérieure des cuisses.
 Détresse cérébrale : Coma
o Elle est en rapport avec une grave détresse circulatoire ou l'infection est due à une
méningite,
o de la somnolence à l'inconscience en passant par la désorientation
o Convulsions, notamment chez l'enfant.
o Raideur de la nuque, vomissement, photophobie évoquent une méningite.
DÉMARCHE DIAGNOSTIQUE
DEVANT UNE FIÈVRE AIGUE

Professeur ALI ZINEBI


Motif récurrent de consultation dans les services des urgences

Le maître-symptôme de la pathologie infectieuse.

Elle peut cependant être absente dans certaines infections notamment toxiniques (tétanos, cholera…) ou
localisées et chroniques (ostéite…) ou encore à la phase initiale d’un choc septique.

Pfs anormalement basse au cours d’états septiques graves à bacille à Gram négatif

À l’opposé, elle peut être présente dans diverses pathologies non infectieuses (néoplasies, vascularites,
maladies thrombo-emboliques…).
La mesure de la température est effectuée à distance des repas, après repos
allongé d’au moins 20 minutes.

La température axillaire ou buccale doit être augmentée de 0,5° C pour


apprécier la température centrale.

La mesure de la température tympanique, rapide, … est souvent erronée


surtout en cas d’obstruction du CAE
La température normale est inférieure à 37,5 °C au réveil et à 37,8 °C au coucher.

Fièvre: T° centrale > 38°C le matin et 38.3°C le soir


Le terme fébricule: une T° > 37.5 C° et < 38C°

Les fièvres aiguës sont d’une durée inférieure à 3 semaines.

On parle habituellement de fièvre aiguë récente si elle existe depuis moins de 5


jours et la fièvre est d’origine infectieuse dans l’immense majorité des cas .
I-Variations physiologiques de la températures

Le nycthémère:
la température est plus basse en fin de nuit (le matin = 36°5C)
plus haute en fin de journée, le soir (=37°5C).
La température du soir (vespérale) est donc supérieure de 0,5 à 1°C à la
température matinale.
Donc globalement 36°3C et 36°4C et puis 37°3 le soir.
L’état endocrinien:
chez les femmes en période d’activité génitale, augmentation modérée autour de
0,5°C en 2ème partie du cycle, après l’ovulation, ainsi qu’au cours des 3 premiers
mois de grossesse.

L’activité musculaire: l’effort physique augmente la température

L’alimentation, le stress, la colère et l’émotion augmentent la T°+0.5°c


II- Physiopathologie de la fièvre
La température corporelle est réglée par les centres de thermorégulation : thermostat, noyau
préoptique de l’hypothalamus antérieur.
informations afférentes à
partir de différents
récepteurs sensoriels

la thermogenèse: (métabolisme, la thermolyse (perspiration


activité musculaire) cutanée, sudation, expiration)

maintenir la température du corps à la normale


La fièvre n’est pas dangereuse en elle-même.
Elle est le reflet de l’activation des défenses naturelles de l’organisme contre des agents infectieux
invasifs
L’élévation de la température corporelle permet d’accroître la capacité des macrophages à tuer des bactéries
invasives et d’entraver la réplication de nombreux micro-organismes donnant ainsi l’avantage au système
immunitaire.

Une hyperthermie modérée, bien tolérée peut donc être utile à l’organisme et doit être respectée
• Les étapes de la fièvre:
• la phase prodromique : elle coïncide avec le début de la production de
prostaglandines E2 déclenchant les réactions qui déterminent l’augmentation de la
température corporelle (les frissons, la vasoconstriction, l’augmentation du métabolisme
basal) ;
• le pic fébrile : il dure tout au long de la période de production de prostaglandines.
Les neurones hypothalamiques maintiennent la température à la nouvelle valeur ;
• la phase de défervescence : elle commence par l’inactivation de la production de
prostaglandine. Le thermostat est recalibré à la valeur normale de 37°C et adopte des
mécanismes pour favoriser la perte de chaleur
III- LA STRATÉGIE DE PEC

• Points importants:
• 1. Recherche des signes de gravité
• 2. Recherche d’un terrain particulier
• 3. Recherche d’un voyage en pays d’endémie palustre
• 4. Une fièvre aigue n’est pas toujours synonyme d’infection , et ne requiert pas une
antibiothérapie systématique
• 5. En l’absence de signes de gravité et de signes d’orientation étiologique : il faut
ATTENDRE
Abord diagnostique:

Décider pour les examens


Reconnaitre les signes Rechercher l’étiologie
complémentaires
de gravité

hospitalisation Interrogatoire
Examen minutieux
SITUATIONS POTENTIELLEMENT GRAVES

des signes cliniques de gravité : terrain particulier faisant redouter


signes de sepsis grave des complications

Signes neurologiques : Signes cardio-vx: Signes cutanés : Signes respiratoires : Signes rénaux: autres:
SITUATIONS POTENTIELLEMENT GRAVES

des signes cliniques de gravité : terrain particulier faisant redouter


signes de sepsis grave des complications

Signes neurologiques : syndrome méningé , troubles de la


conscience (de prostration jusqu’au coma),
crises convulsives , déficit neurologique ,
angoisse , agitation , confusion , troubles
du comportement
SITUATIONS POTENTIELLEMENT GRAVES

des signes cliniques de gravité : terrain particulier faisant redouter


signes de sepsis grave des complications

Signes cardio-vx: PAM< 65mmHg


FC > 120/ min ,
TAS < 90mmHg ,( ou abaissée d’au moins
40mmHg par apport à la tension artérielle
systolique habituelle chez un hypertendu)
SITUATIONS POTENTIELLEMENT GRAVES

des signes cliniques de gravité : terrain particulier faisant redouter


signes de sepsis grave des complications

Signes cutanés : purpura, extrémités froides,


cyanose, marbrures
Dermohypodremite nécrosante ,
gangrène gazeuse.
SITUATIONS POTENTIELLEMENT GRAVES

des signes cliniques de gravité : terrain particulier faisant redouter


signes de sepsis grave des complications

Signes respiratoires : polypnée > 24/ min,


tirage,
balancement thoracoabdominal
SaO2 <90%
SITUATIONS POTENTIELLEMENT GRAVES

des signes cliniques de gravité : terrain particulier faisant redouter


signes de sepsis grave des complications

Signes rénaux:
olygurie < O.5 ml/ Kg / H,
anurie
Colique néphrétique fébrile
SITUATIONS POTENTIELLEMENT GRAVES

des signes cliniques de gravité : terrain particulier faisant redouter


signes de sepsis grave des complications

autres:

Syndrome péritonéale fébrile


SITUATIONS POTENTIELLEMENT GRAVES

des signes cliniques de gravité : terrain particulier faisant redouter


signes de sepsis grave des complications

Femme enceinte : risque de Immunodépression : splénectomie , asplénie ,


souffrance voire de mort fœtale , myélome, drépanocytose , VIH , neutropénie,
de fausse couche spontanée , TRT immunosuppresseur, diabète ,
d’accouchement prématuré insuffisance respiratoire , insuffisance
cardiaque , IR, patients âgés dépendants
et/ou polypathologiques .
Risque selon type d’immunodepression

déficits de l’immunité Déficit de l’immunité Neutropénie: traitement


humorale : correspond à un cellulaire: déficit de la immunosuppresseur,
déficit de production des immunosuppresseurs, phagocytose et corticothérapie
anticorps: hémopathies, greffe de cellules de la bactéricidie prolongée,
hypo-/agammaglobulinémie, souches hématopoïétiques ou biothérapies :
déficit immunitaire commun d’organe solide, infection par le
variable, hémopathies lymphoïdes, VIH
splénectomie ou l’asplénisme
fonctionnel (drépanocytose)

bactéries pyogènes risque infectieux large,


germes intracellulaires (virus,
germes encapsulés des champignons recouvrant l’ensemble
parasites, pneumocystose…)
filamenteux des germes.
éléments cliniques d’orientation
interrogatoire Examen clinique

Caractéristiques
Le contexte : symptômes associés:
de la fièvre:

1. ANTECEDENTS 2. MODE DE VIE


Médicaux Profession
Traitements Famille
Vaccins Loisirs
Hospitalisation Animaux
Voyage Toxicomanie
Contage Comportements sexuels
éléments cliniques d’orientation
interrogatoire Examen clinique

Caractéristiques
Le contexte : symptômes associés:
de la fièvre:

Fièvre continue ou en plateau :


Date début Fièvre rémittente quotidienne:
Mode évolutif Fièvre intermittente:
Allure courbe Fièvre ondulante:
La fièvre hectique :
La fièvre récurrent:
Fièvre en plateau Fièvre rémittente Fièvre intermittente Fièvre ondulante

Fièvre hectique
éléments cliniques d’orientation
interrogatoire Examen clinique

Caractéristiques
Le contexte : symptômes associés:
de la fièvre:

Signes généraux :
Date début Asthénie, Anorexie, Amaigrissement
Mode évolutif Signes fonctionnels:
Allure courbe Neurologiques, ORL, Dentaires, Adénopathies,
Thyroïde, Cardiaques, Pulmonaires, Digestifs,
urinaires, Articulaires/osseux, Cutanés …
éléments cliniques d’orientation
interrogatoire Examen clinique

Caractéristiques
Le contexte : symptômes associés:
de la fièvre:
Complet, rigoureux, répété
Précisant:
État cutané, buccodentaire, ORL
Tous les appareils
Examens complémentaires
Non indiqués dans :

-Fièvre bien tolérée Infection bactérienne localisée évidente Tableau viral évident
-Sujet jeune cliniquement non compliquée accessible bénin bien toléré
-Sans comorbidité à une antibiothérapie probabiliste :
-Sans foyer évident otite, sinusite, angine …
-Sans notion de séjour en
zone d’endémie palustre
Ex complémentaires demandés selon:

une situation urgente: orientés sur foyer terrain particulier Si persistance de fièvre
-Sd méningé ou coma fébrile : PL et ou infectieux -Femme enceinte : au-delà de 5 jours
ex neuroradilogiques ECBU , hémoculture hémocultures, ECBU, -hémogramme, CRP,
-Purpura fulminans: ponction d’abcés… avis obstétrical. transaminases, ECBU,
PL, hémocultures -Sujet porteur d’une radiographie thoracique
-Suspicion de paludisme : frottis valvulopathie ou -recherche d’une cause
sanguin, goutte épaisse. d’une prothèse non infectieuse :
-Syndrome septicémique: valvulaire : •maladie
hémocultures, recherche d’une porte hémocultures ? thromboembolique,
d’entrée. Echo cardiaque •hémopathie,
-Colique néphrétique fébrile: • maladie
hémocultures, ECBU, inflammatoire…
échographie ou scanner.
-Douleurs abdominales fébriles :
échographie ou scanner, avis
chirurgical.
TRAITEMENT D'UNE FIÈVRE AIGUË
Traitement symptomatique
- Traitement antipyrétique:

Fièvre mal tolérée ou


Supérieure à 40 °C;
Sur un terrain particulier ( IR, IC , les âges extrêmes,

- Médicaments antipyrétiques :

-paracétamol : 60 mg/kg/j en 4 prises soit 15 mg/kg toutes les 6 heures;


-aspirine: 60 mg/kg/j en 4 à 6 prises.

- Mesures physiques :
-hydratation suffisante: Boissons abondantes et variées, sucrées et salées.
-vessie de glace
-bain
Antibiothérapie
- Non systématique

- En dehors:
* du sepsis grave / choc septique
* neutropénique ,
* asplénique
* purpura fulminans

ne jamais prescrire une antibiothérapie sans diagnostic étiologique


Prévention des cas secondaires/ prise en charge collective
1. Isolement air/ contact/goutelettes

2. Déclaration obligatoire

3. Prophylaxie pour les contacts (méningite méningococcique….)

4. Dépistage et traitement des contacts (IST, tuberculose…)


Conclusion:
Motif fréquent de consultation

Évaluation minutieuse clinique: interrogatoire et ex physique

Evaluation de la gravité imposant une intervention urgente

Les explorations complémentaires non systématiques

Étiologies dominées par les causes infectieuses

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