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DONNÉES ACTUELLES

EN MICROBIOLOGIE
ENDODONTIQUE

José F. SIQUEIRA Jr1


DDS, MSc, PHD
Isabela N. RÔÇAS1
DDS, MSc, PHD

1
Département d’Endodontie,
Ecole dentaire
Université Estácio de Sá
Rio de Janeiro

MOTS CLES
Infection endodontique
Parodontite apicale
L es parodontites apicales (ou
LIPOE)* étant considérées comme des
biennes impliquées dans l’étiologie des
parodontites apicales aide à choisir les
Pathogènes endodontiques désordres infectieux provoqués par des traitements appropriés, qui sont princi-
Infection intra micro-organismes colonisant l’endo- palement les substances efficaces
ou extra radiculaire donte, le traitement réussi de ces affec- contre les principaux microbes patho-
tions dépend de l'élimination de la flore gènes. La connaissance des modalités
KEY WORDS microbienne endodontique. D’un point de colonisation microbienne dans les
Endodontic infection
de vue thérapeutique, il est important infections endodontiques détermine
Apical periodontitis de bien comprendre deux aspects l'établissement des stratégies thérapeu-
Endodontic pathogen majeurs des infections endodontiques :
Intra/extra radicular infection d’une part, la composition de la flore
microbienne endodontique associée
aux différentes formes de parodontite
* Remarque terminologique : apical perio -
apicale et à différents types d'infection dontitis ou parodontite apicale en terminolo -
et, d’autre part, les modalités de la colo- gie anglo-saxonne ; lésion inflammatoire
nisation microbienne de l’endodonte. pé ri ra dic ulai re d’o rigin e en dod onti que
La connaissance des espèces micro- (LIPOE) en terminologie française.

REALITES CLINIQUES Vol. 17 n° 3, 2006 pp. 229-244


TA BLEAU I - GENRE DES PATHOGENES ENDODONTIQUES PUTATIFS HABITUELLEMENT ASSOCIÉS AUX
DIFFÉRENTS TYPES D’INFECTIONS ENDODONTIQUES

INFECTION PRIMAIRE INFECTION INFECTION


INTRARADICULAIRE EXTRARADICULAIRE
Parodontite Abcès apical aigu SECONDAIRE/PERSISTANTE
apicale chronique
Gram-négatifs
Porphyromonas Porphyromonas Pseudomonas Porphyromonas
Tannerella Fusobacterium Tannerella Tannerella
Prevotella Tannerella Treponema
Dialister Prevotella Fusobacterium
Fusobacterium Treponema
Campylobacter
Treponema
Gram-positifs
Filifactor Streptococcus Enterococcus Actinomyces
Eubacterium Peptostreptococcus Actinomyces Propionibacterium
Actinomyces Streptococcus
Peptostreptococcus Propionibacterium
Streptococcus Staphylococcus
Pseudoramibacter
Fungi
Candida

tiques antimicrobiennes permettant LES DIFFÉRENTS TYPES


d’atteindre et d’éliminer les micro-orga- D’INFECTION
nismes situés dans tout l’endodonte. Si ENDODONTIQUE
les traitements actuels permettaient de
guérir les infections endodontiques Les infections endodontiques peuvent
dans 100 % des cas, il n'y aurait aucun être classées selon leur site anato-
besoin pratique de connaître ces mique (infection intra ou extraradicu-
aspects des infections endodontiques. laire) et la séquence temporelle de
colonisation par les micro-organismes
Comme ce n’est pas encore le cas, les
(infection primaire, secondaire, ou
endodontistes tireront donc un bénéfice
persistante) (62). La composition de
certain de cette connaissance. Dans ce
la flore microbienne peut varier selon
contexte, une compréhension approfon-
les différents types d'infection et les
die des aspects microbiologiques des
différentes formes de parodontite api-
parodontites apicales est donc cruciale cale (tableau I). L’individualisation des
pour une endodontie moderne de haute divers types d'infections endodon-
qualité. Cet article passera donc en tiques favorise la compréhension des
revue les aspects importants des infec- processus pathologiques à l’œuvre
tions endodontiques : leur classification, dans les différentes situations cli-
les principaux microbes pathogènes et niques et peut aider à établir des
les modalités de colonisation de l’endo- mesures thérapeutiques appropriées.
donte par les micro-organismes.

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Infection intraradiculaire batonnets entériques, des variétes de
Comm e son nom l’ind ique , ce tte c a n d i d a, et Enterococcus faecalis,
in fect ion est p ro voqu ée pa r des que l’on ne retrouve habituellement
mic ro-organ ismes colon isan t le pas dans les infections primaires (16,
réseau canalaire radiculaire. Elle peut 40, 41, 63, 86, 103).
être subdivisée en trois catégories Les principales causes de la pénétra-
selon le moment où les micro-orga- tion microbienne dans le canal en
nismes ont pénétré l’endodonte. cours de traitement sont :
L'infection intraradiculaire primaire • la présence de restes de plaque
Elle est provoquée par les micro- dentaire, de tartre ou de tissus cariés
organismes qui envahissent et coloni- sur la couronne dentaire ;
sent initialement le tissu pulpaire • une digue non étanche ;
nécrotique. Elle est également dési- • la contamination des instruments
gnée sous le nom d'infection initiale endodontiques ;
ou d'infection "vierge". Les infections • la contamination des solutions d’irri-
primaires sont caractérisées par un gation ou d'autres solutions intracana-
consortium mixte composé en moyen- laires (telles que le sérum physiolo-
ne de 10 à 30 espèces par canal (84). gique, l'eau distillée, l'acide citrique,
La flore microbienne impliquée est etc..).
clairement dominée par les bactéries Les micro-organismes peuvent péné-
anaérobies, en particulier les espèces trer l’endodonte entre les séances de
gram négatif appartenant aux genres soin lors de :
Tannerella, Dialister, Porphyromonas, • percolations à travers le matériel de
Prevotella, Fusobacterium, Campylo - restauration temporaire ;
bacter et Treponema. • fracture ou perte de la restauration
Cependant, des anaérobies gram provisoire ;
positif des genres Peptostreptococ - • fracture dentaire ;
cus, Eubacterium, et Pseudoramibac - • et dans les dents laissées ouvertes
ter, ainsi que les streptocoques facul- pour assurer un drainage.
tatifs ou microaérophiles sont fré- Les micro-organismes peuvent égale-
quemment retrouvés dans ces infec- ment pénétrer l’endodonte après la fin
tions intraradiculaires primaires. du traitement canalaire dans les situa-
Infections intraradiculaires tions suivantes :
secondaires • fuite par le matériel de restauration
Les infections intraradiculaires secon- provisoire ou permanent ;
da ire s sont provoq uée s par des • fracture ou perte de la restauration
micro-organismes qui n'étaient pas temporaire/permanente ;
présents au moment de l'infection pri- • fracture des tissus dentaires ;
maire, mais qui ont été introduits dans • récidive carieuse exposant l’obtura-
l’endodonte à l’occasion d’une inter- tion radiculaire ;
vention professionnelle. Cela a pu • ou retard dans la pose d’une restau-
survenir pendant le traitement, entre ration permanente (63).
deux rendez-vous, ou même après la Infections intraradiculaires
fin du traitement endodontique. Quel persistantes
que soit le cas, si ces micro-orga- Les infections intraradiculaires persis-
nismes réussissent à survivre et à tantes sont provoquées par les micro-
coloniser l’endodonte, une infection organismes qui ont d’une certaine
secondaire s’établit. Les espèces façon résisté aux procédures antimi-
généralement associées aux infec- crobiennes intracanalaires et qui sont
tions secondaires sont Pseudomonas capables de supporter des périodes
aeruginosa, des staphylocoques, des de privation nutritionnelle dans les

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canaux traités. On les appelle égale- la seconde ne peut être traitée que
ment infect ions récurrent es. L es par chirurgie.
micro-organismes impliqués sont les
“restes” d'une infection primaire ou COMPOSITION DE LA
secondaire. FLORE MICROBIENNE
La flore microbienne, associée aux ENDODONTIQUE
infections persistantes, se compose
habituellement d’un nombre d'es- Infections endodontiques
pèces inférieur à des infections pri- primaires
maires où prédominent les bactéries Bien que la cavité buccale renferme
facultatives gram positives, en parti- d e nom bre uses esp èces ba cté-
culier Enterococcus faecalis (31, 78, riennes, celles qui arrivent à coloni-
95). Des champignons peuvent égale- ser, croître et survivre dans l’endo-
ment être identifiés, avec une fré- donte contenant du tissu pulpaire
quence sensiblement supérieure à nécrotique sont en nombre limité. Les
celle des infections primaires (82). données de la littérature scientifique,
Les infections persistantes et secon- b asée s t ant sur la fréqu ence d e
daires ne peuvent pas la plupart du détection des germes que sur leur
temps être distinguées cliniquement. potentiel pathogène, utilisant des
Elle peuvent être responsables de approches d’identification culture-
plusieurs problèmes cliniques, dont dépendantes ou culture-indépen-
l'exsudation persistante, la persistan-
dantes, ont suggéré que les candidats
te de la symptomatologie, des exacer-
au “titre” de microbes pathogènes
bations entre les sessions de soins et
endodontiques appartiennent à un
l'échec du traitement endodontique,
groupe restreint d'espèces.
avec persistance de la LIPOE.
Les infections endodontiques sont de
nature polymicrobienne. Les bactéries
L'infection extraradiculaire
anaérobies obligatoires dominent clai-
L’infection extraradiculaire est carac-
rement la flore microbienne des infec-
térisée par l'invasion microbienne des
tions primaires. En outre, la flore
tissus périradiculaires enflammés.
microbienne endodontique présente
C’est une séquelle de l'infection intra-
radiculaire. Elle peut être dépendante une variation interindividuelle élevée,
ou indépendante de l'infection intrara- c’est-à-dire qu’elle peut changer de
diculaire. La forme la plus commune manière significative en diversité
d’infection extraradiculaire dépendan- d’espèces constitutives et en abon-
te de l'infection intradiculaire est l'ab- dance d’un individu à l'autre (81), ce
cès apical aigu (AAA). La forme la qui indique que la parodontite apicale
plus commune d'infection extraradicu- a une étiologie hétérogène, où les
laire qui peut être indépendante de combinaisons bactériennes multiples
l'infection intraradiculaire est l'actino- peuvent jouer un rôle.
mycose apicale, provoquée par des Les groupes et les espèces bacté-
espèces d'Actinomyces ou par Pro - riens principaux, considérés comme
pionibacterium propionicum (68). La pathogènes endodontiques, sont les
question de savoir si l'infection extra- suivants :
radiculaire dépend ou non de l’infec- Bactéries gram négatif
tion intraradiculaire a une implication Les espèces de Fusobacterium sont
thérapeutique directe puisque l’une parmi les bactéries gram négatif les
(l’infection intraradiculaire) peut être plus fréquentes dans les infections
traitée avec succès par un traitement e ndodontiques et F u s o b a c t e r i u m
endodontique orthograde tandis que nucleatum est la fusobacterie la plus

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fréquente lors d’infections primaires tif qui ont été détectées dans des
abcédantes (3, 8, 11, 22, 25, 94,106). infections endodontiques primaires,
Les bâtonnets anaérobies à pigments mais avec une prévalence faible à
noirs (Porphyromonas et Prevotella) modérée (26, 40, 58, 70, 94).
et certaines Prevotella non pigmen- Pendant de nombreuses années, des
tées sont des membres habituels de spi roch ète s o nt été o bservés en
la flore endodontique microbienne microscopie dans les échantillons
des infections primaires. Les espèces provenant d’infections endodontiques
de Porphyromonas, en particulier P. sans que l’on puisse identifier les dif-
e n d o d o n t a l i s et P. gingivalis, des férentes espèces de manière fiable
espèces de Prevotella, dont P. inter - (30, 35 , 100). Les méthodes de biolo-
media, P. nigrescens, P. tannerae, gie moléculaire ont permis cette iden-
P. multissacharivorax, P. baroniae et tification et indiqué que tous les trépo-
P. denticola, ont été détectées de nèmes oraux peuvent être retrouvés
façon constante dans les infections dans les infections endodontiques pri-
endodontiques. Elles semblent jouer maires (2, 10, 23, 45, 50, 57, 73, 79).
un rôle étiologique important dans les Les tréponèmes les plus fréquents
différentes formes de LIPOE, y com- dans les infections endodontiques
pris les abcès apicaux aigus (14, 17, sont Treponema denticola et Trepo -
28, 58, 60, 93, 101). nema socranskii (2, 45, 57, 79).
Tann erella forsythia ( a u p a r a v a n t Bactéries gram positif
nommé Bacteroides forsythus) est un Les bâtonnets gram positif sont éga-
mic rob e p atho gèn e p aro ndon tal lement communs dans la flore micro-
important qui a été détecté pour la bienne associée aux infections endo-
première fois dans les infections dontiques primaires. Parmi ceux-ci,
endodontiques par des méthodes cul- Pseudoramibacter alactolyticus a été
ture-indépendantes (7). Plusieurs détecté avec une fréquence équiva-
études employant différentes tech- lente à celle des espèces gram néga-
niques de biologie moléculaire cultu- tif les plus répandues (72, 80, 94).
re-indépendantes ont confirmé que Les espèces d’Actinomyces, Propioni -
Tannerella forsythia est un membre bacterium propionicum, les espèces
habituel de la flore microbienne asso- d’Olsenella, Slackia exigua, Mogibac -
cié à différents types d'infections te riu m t imidu m et les esp èces
endodontiques, dont les formes abcé- d ’Eubacterium ont également été
dantes (11, 22, 42, 58, 61, 71, 102). identifiées dans les infections radicu-
Les espèces de D i a l i s t e r sont un laires avec une prévalence relative-
autre exemple de bactéries régulière- ment élevée (11, 12, 21, 33, 48, 67,
ment présentes dans les infections 75, 94, 97, 108). Filifactor alocis est
endodontiques mais détectées seule- un bâtonnet anaérobie obligatoire qui
ment depuis la mise au point des n’a été isolé qu’occasionnellement
techniques de biologie moléculaire. dans des infections radiculaires par
Dialister pneumosintes et D i a l i s t e r culture bactérienne (94), mais des
i n v i s u s, récemment décrite, sont fré- ét ude s de biol ogie molé cula ire
quemment identifiées dans la flore récentes ont permis de le détecter
microbienne associée aux infections da ns environ la moi tié des cas
endodontiques primaires asymptoma- d’infections endodontiques primaires
tiques et symptomatiques (33, 43, 49, (69).
52, 53, 64, 74, 83). Les cocci gram-positif, et particulière-
Les espèces de Campylobacter, com- ment les peptostreptocoques et strep -
prenant C. Rectus et C. gracilis, sont tocoques, sont fréquemment présents
des bâtonnets anaérobies gram néga- dans des infections endodontiques

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primaires. Des espèces de Peptos - rentes formes de parodontites api-
t r e p t o c o c c u s, notamment P. Micros, cales.
ont été isolées ou détectées dans Bactéries causant
environ un tiers de s cana ux lors une symptomatologie
d’infections primaires et leur prévalen- Alors que la cause microbienne des
ce dans les infections symptoma- parodontites apicales est bien établie,
tiques est également relativement éle- il n’existe par contre pas de preuves
vée (6, 13, 24, 76, 94, 106). Les solides associant une forme particu-
membres de la famille Streptococcus lière de maladie endodontique avec
anginosus sont les streptocoques les une espèce microbienne particulière.
plus fréquents (67, 94). Enterococcus Il a été suggéré que certaines bacté-
f a e c a l i s, qui a été observé en asso- ries gram-négatif anaérobies soient
ciation étroite avec les dents obturées associées aux lésions symptoma-
(infections persistantes/secondaires), tiques (13, 15, 44, 53, 92, 101, 109),
est peu fréquent dans les infections mais les mêmes espèces peuvent
primaires (47, 67). être trouvées avec une fréquence à
Bactéries non cultivées p eu p rè s simila ire dan s les ca s
Des études culture-indépendantes asymptomatiques (1, 11, 17, 22, 58,
indiquent que des bactéries encore 61). Par conséquent, des facteurs
autres que la simple présence d’une
non-cultivées peuvent participer aux
espèce pathogène donnée doivent
infections endodontiques : plus de 40-
jouer un rôle étiologique dans les
55 % de la flore microbienne est com-
infections endodontiques symptoma-
posée de p hylotypes bactérie ns,
tiques. Ces autres facteurs peuvent
c’est-à-dire d’espèces connues uni-
être : la présence de clones virulents,
quement par une séquence génétique
des interactions d’espèces bacté-
rRNA 16S et qui n’ont pas encore été
riennes à effet synergique ou addi-
complètement caractérisées ni mises
tionnel, le nombre de bactéries (la
en culture (33, 55). Plusieurs phylo-
charge bactérienne), des facteurs
types non cultivés peuvent être très
environnementaux régulant l’expres-
répandus et rien ne permet de leur
sion de facteurs de virulence, la résis-
attribu er un rô le p ath ogé niqu e t ance de l’hôte, et les infectio ns
mineur. Les clones oraux Synergistes virales herpétiques concomitantes
BA121, E3_33, BH017 et W090 sont (62, 77, 89).
par exemple des bactéries encore
non cultivées qui peuvent être fré- Infections endodontiques
quemment identifiées dans les échan- persistantes/secondaires
tillons provenant d’infections endo- A la différence des infections pri-
dontiques, tant asymptomatiques que maires, les infections intraradiculaires
symptomatiques (49, 83, 85). De plus, persistantes ou secondaires sont
plusieurs phylotypes à ce jour non associées à un groupe plus restreint
encore cultivés proches des genres d’espèces microbiennes. Cet état de
Dialister, Megasphaera, Solobacte - fait est certainement lié aux diffé-
rium, Olsenella, Eubacterium, et Cyto - rentes conditions environnementales
phaga, ainsi que les phylotypes appa- sous-tendant ces conditions. Tandis
rentés à la famille Lachnospiraceae que dans des infections primaires les
ont été identifiés dans les infections micro-organismes peuvent trouver
endodontiques primaires (33, 51, 53). des nutriments en abondance, elles
La détection de ces phylotypes bacté- peuvent au contraire crier famine
riens suggère qu’ils puissent jouer un dans des infections persistantes/
rôle dans la pathogenèse de diffé- secondaires (96). Enterococcus fae -

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c a l i s et Candida albicans ont été radiculaires. Néanmoins, dans cer-
détectés plus fréquemment dans les taines circonstances spécifiques, les
infections persistantes ou secon- micro-organismes peuvent surmonter
daires associées à des échecs du cette barrière défensive et établir une
traitement endodontique. Il a été infection extraradiculaire. La forme la
démontré que ces espèces étaient plus courante d'infection extraradicu-
résistantes aux médicaments endo- laire est l'abcès apical aigu (AAA),
dontiques généralement utilisés (4, 9, caractérisé par une inflammation
18, 55, 104, 107). Des stratégies thé- purulente dans les tissus périradicu-
rapeutiques spécifiques peuvent par laires en réponse à une sortie massi-
conséquent être nécessaires pour ve de bactéries virulentes hors du
traiter les infections impliquant ces canal radiculaire. Il existe cependant
micro-organismes. Les espèces de une autre forme d'infection extraradi-
streptocoques ont également été culaire qui, à la différence de l'abcès
identifiées régulièrement dans les aigu, est habituellement caractérisée
infections intraradiculaires persis- par l'absence des symptômes mani-
tantes/secondaires (5, 39, 46, 78, 95). festes. Cette condition se traduit par
Des résultats récents de biologie l'établissement des micro-organismes
moléculaire ont suggéré que cer- dans les tissus periradiculaires, soit
taines espèces anaérobies générale- par adhérence sur la surface radicu-
ment trouvées dans des infections pri- laire apicale externe sous forme de
maires, telles que Tannerella forsy - structures semblables à celles des
thia, Pseudoramibacter alactolyticus, biofilms (36, 98) ou par la formation
Propionibacterium propionicum, Fili - de colonies actinomycotiques cohé-
factor alocis, et des espèces de Dia - sive s d ans le corp s d e la lé sion
l i s t e r, puissent également être impli- inflammatoire (34). Ces micro-orga-
quées dans des infections intraradicu- nismes extraradiculaires peuvent être
laires persistantes/secondaires (78, une des causes possibles de la per-
83). Des infections persistantes/se- sistance des LIPOE en dépit d’un trai-
condaires par Pseudomonas aerugi - tement endodontique satisfaisant
n o s a, des bâtonnets entériques et (99).
des staphylocoques entraînant des L'infection extraradiculaire peut être
traitements endodontiques prolongés dépendante ou indépendante de l'in-
ont été rapportées (16, 41, 63). Ces fe ction intraradicu laire (68). Par
bactéries sont très probablement des exemple, l'abcès apical aigu dépend
envahisseurs secondaires pouvant habituellement de l'infection intraradi-
pénétrer le canal lors d’une rupture de culaire - une fois que l'infection intra-
la chaîne d’asepsie survenant au radiculaire est correctement contrôlée
cours d’une intervention intracanalaire. par un traitement canalaire ou que le
drain age d u pus e st assu ré p ar
Infections extraradiculaires l’extraction dentaire, l'infection extra-
Les lésions inflammatoires périapi- radicu laire est jug ulée par les
cales d’origine endodontique (LIPOE) défenses de l’hôte et finit en général
se forment en réponse à une infection par disparaître. L'actinomycose apica-
intraradiculaire et constituent pour la le est un exemple d'infection extrara-
plupart, une barrière efficace contre la diculaire indépendante de l'infection
propagation de l'infection à l'os alvéo- intraradiculaire dans le sens où même
laire ou à d'autres régions du corps. si le traitement réussit à supprimer les
Dans la plupart des cas, les LIPOE micro-organismes intraradiculaires, la
réussissent à empêcher des micro- lésion ne peut pas guérir. En effet, les
organismes d'envahir les tissus péri- agents causaux sont inaccessibles

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dans l’endodonte revêt une importan-
ce particulière pour la compréhension
de la pathogénie et l'établissement de
stratégies thérapeutiques antimicro-
biennes efficaces. La plupart des
connaissances relatives à la structure
de la flore microbienne endodontique
sont issues d’études morphologiques,
qui ne renseignent pas en général sur
l'identité bactérienne. Par consé-
quent, il est difficile d’en inférer le rôle
des bactéries visualisées dans le
consortium. Etant donné que chaque
cellule bactérienne observée dans le
canal est un pathogène endodontique
potentiel, les résultats des études
morphologiques devraient être utilisés
pour comprendre la topographie de
1 l'infection radiculaire et pour établir
des mesures thérapeutiques desti-
nées à l’éradiquer ou au moins rame-
n er la cha rge bact érienn e à de s
Fig. 1 - Micrographie électronique à par les procédures de traitement radi- niveaux compatibles avec la guérison
balayage montrant des Candida culaire non chirurgicales. L'actinomy- des tissus périradiculaires.
albicans colonisant les parois cose apicale ne peut donc être traitée Des études de microscopie optique
canalaires.
avec succès que par la chirurgie et/ou électronique ont été effectuées
périapicale. Les traitements antibio- sur des dents présentant une paro-
tiques systémiques sont dans la plu- d ontite apicale pour détecter les
part des cas inutiles (20, 68, 87). micro-organismes présents dans le
L'incidence des infections extraradi- canal et comprendre leur organisation
culaires indépendantes dans les cas structurelle (32, 35, 54, 65). La flore
de dents non traitées est limitée (35, microbienne radiculaire est dominée
59), ce qui est conforme au taux par les morphotypes bactériens com-
élevé d e succès des t raiteme nts prenant des cocci, bâtonnets, fila-
endodontiques non-chirurgicaux (88). ments, et spirochètes. Des cellules
Même dans les cas de dents obturées fongiques sont trouvées sporadique-
présentant des lésions récalcitrantes, ment (54, 65) (fig. 1). La majeure par-
dans lesquelles une incidence plus tie de la flore microbienne endodon-
élevée de bactéries extraradiculaires tique reste en suspension dans la
a été rapportée (90, 91), le taux élevé phase liquide du canal principal (fig.
de guérison après retraitement (88) 2a). En outre, des agrégats bacté-
indique que la cause principale de la riens denses peuvent être observés
maladie après traitement se situe sur les parois canalaires auxquelles
dans le canal, ce qui signe une infec- ils adhèrent (fig. 2b et c), formant par-
tion intraradiculaire persistante ou fois des communautés bactériennes
secondaire. multicouches qui ressemblent à celles
des biofilms (35, 65).
Modalités de colonisation Les bactéries formant ces structures
bactérienne ressemblant aux b io film s sur les
La connaissance de la localisation parois radiculaires ont souvent été
microbienne et de son organisation observées pénétrant dans les canali-

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2a 2b 2c

cules dentinaires (fig. 2b). Le dia- trouv er de s nut rime nts da ns les Fig. 2 - Sections histologiques
mètre des canalicules dentinaires est canalicules, probablement issus de d'une dent porteuse de LIPOE
mettant en évidence l'infection
assez grand pour permettre la péné- procès odontoblastiques en dégrada-
bactérienne de l’endodonte.
tration de la plupart des bactéries tion, de collagène dénaturé, de cel-
a) De nombreuses bactéries sont
orales. Il a été rapporté que l'infection lules bactériennes qui meurent pen- présentes dans le canal principal.
des canalicules dentinaires peut se dant le décours de l’infection et de b) Agrégats bactériens colonisant
produire dans environ 50-80 % des fluides intracanalaires entrant dans les parois canalaires radiculaires.
dents présentant des LIPOE (19). les canalicules par capillarité. Des bactéries sont visibles dans
Quoiqu'on observe en général une Plusieurs microbes pathogènes endo- les canalicules dentinaires.
pénétration peu profonde, certaines dontiques potentiels se sont avérés c) Colonie bactérienne dense
adhérant aux parois canalaires.
bactéries ont été observées à des capables de pénétrer les canalicules Dans cette région particulière,
profondeurs d’environ 300 µm dans dentinaires in vitro. C’est le cas de : les bactéries n'ont pas envahi
certaines dents (65). Alors que cer- Porphyromonas endodontalis, Por - les canalicules.
tains canalicules peuvent être forte- phyromonas gingivalis, Fusobacte -
ment infectés, des canalicules adja- rium nucleatum, Actinomyces israelii,
cents peuvent être exempts d'infec- Propionibacterium acnes, Enterococ -
tion (fig. 3a et b), y compris dans des cus faecalis, Candida albicans et de
régio ns où le s parois ca nala ires streptocoques (27, 37, 56, 66, 105).
entières étaient fortement colonisées. Dans une étude clinique, Peters et al.
La plupart des bactéries envahissant (38) ont isolé et identifié des bactéries
les canalicules dentinaires sont des dans les canalicules à différentes pro-
cocci, mais des bâtonnets peuvent fondeurs ; les isolats les plus com-
également être observés à l'intérieur muns appartenaient aux genres Pre -
des canalicules. Des cellules en divi- votella, Porphyromonas, Fusobacte -
sio n peu vent être fréqu emm ent rium, Veillonella, Peptostreptococcus,
observées dans des canalicules lors Eubacterium, actinomyces, lactobacil -
d’investigations in situ (65) (fig. 3b), lus et streptococcus. Matsuo et al.
indiquant que les bactéries peuvent (29), ont montré par immunohistologie

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Fig. 3 - Micrographies électroniques
à balayage du canal infecté
de la racine d'une dent avec
parodontite apicale.
a) La paroi canalaire est fortement
colonisée par des cocci et et bacilii.
Quelques cocci envahissent les
canalicules dentinaires.
b) Bactéries ayant profondément
pénétré les canalicules dentinaires.
Notez quelques cellules en division.
En outre, alors que certains
canalicules sont fortement infectés,
certains canalicules adjacents sont
exempts ou presque de bactéries.

3a 3b

des bactéries dans les canalicules nodatum, Lactobacillus casei et Pep -


dentinaire dans environ 70 % de tostreptococcus micros. Les micro-
dents infectées avec LIPOE. Les organismes situés dans des canali-
espèces les plus fréquentes étaient
cules peuvent poser un problème thé-
Fusobacterium nucleatum, Pseudora -
mibacter alactolyticus, Eubacterium rapeutique en raison des difficultés à
l es é limine r lors de s procéd ure s
endodontiques (19).

CONCLUSION
EN PRAT I Q U E Le rôle des micro-organismes dans
La stratégie thérapeutique en endodontie dépend de la connaissance des l’étiologie des parodontites apicales a
espèces bactériennes en cause et de leur mode de colonisation. é té ét abli san s é quivo que il y a
Les infections intraradiculaires : p re sque 4 0 ans . Les de rn ière s
• primaire : colonisation du tissu pulpaire nécrotique (bactéries anaéro- années ont vu les connaissances
bies Gram-) sans association entre les signes cliniques et une espèce relatives à la microbiologie endodon-
microbienne particulière
tique s’accroître spectaculairement.
• secondaire : après intervention professionnelle
• persistante : les bactéries supportent des périodes de privation nutri- Ces connaissances ont porté sur
tionnelle dans les canaux traités. l ’iden tific ation d es p rin cipale s
Les infections extraradiculaires : espèces impliquées dans les diffé-
• l'abcès apical aigu : forme la plus commune, dû à une infection intra- rents types d’infections endodon-
radiculaire et caractérisé par une inflammation purulente dans les tissus tiques et sur la façon dont elles colo-
périradiculaires. Son traitement se réalise par voie orthograde. nisent l’endodonte. Ces connais-
• l'actinomycose apicale est indépendante de l'infection intraradiculai- sances peuvent être incorporées
re, les traitements antibiotiques systémiques sont généralement inutiles.
dans la pratique clinique et traduites
Son traitement est chirurgical
Les tubuli dentinaires peuvent jouer le rôle de réservoir pour des bacté- en améliorations de la qualité des trai-
ries alors impossibles à éliminer, expliquant certaines lésions périapi- tements offerts à nos patients.
cales.

REALITES CLINIQUES Vol. 17 n° 3 2006


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JF. SIQUEIRA et IN. RÔÇAS 243


RÉSUMÉ
DONNÉES ACTUELLES EN MICROBIOLOGIE ENDODONTIQUE
Les parodontites apicales constituent un désordre infectieux causé par des micro-organismes ayant colonisé le
réseau canalaire ou les tissus périradiculaires. Afin de gérer avec succès, d’un point de vue thérapeutique, les
parodontites apicales, deux aspects majeurs de l’infection endodontique doivent être parfaitement compris.
Le premier concerne la connaissance des espèces bactériennes impliquées dans les différentes formes de parodontite
apicale et les différents types d’infection intra ou extra radiculaire . Le second a trait aux différentes voies de
contamination bactérienne du réseau canalaire radiculaire. Cette revue de synthèse met en évidence ces deux
importantes caractéristiques de l’infection endodontique.

ABSTRACT
PRESENT DATA IN ENDODONTIC MICROBIOLOGY
Apical periodontitis is an infectious disorder caused by microorganisms colonizing the root canal system or the
periradicular tissues. Two major aspects of the endodontic infections need to be well-understood for successful
therapeutic management of apical periodontitis: the species associated with the different forms of apical periodontitis
and different types of infection (intra or extra radicular); and the way they colonize the root canal system. This review
paper focuses on these two important aspects of endodontic infections.

RESUMEN
DATOS ACTUALES EN MICROBIOLOGIA ENDODONCICA
Las periodontitis apicales constituyen un desorden infeccioso, causado por la colonización de microorganismos en la
red canalaria o los tejidos perirradiculares. Desde el punto de vista terapéutico, para poder tratar con éxito las
periodontitis apicales, se debe comprender perfectamente dos aspectos primordiales de la infección. El primero
concierne el conocimiento de las especies bacterianas implicadas en las diferentes formas de periodontitis apical y
los diversos tipos de infección intra o extra radicular. El segundo aspecto tiene que ver con los diversas vías de
contaminación bacteriana de la red canalaria radicular. Esta revisión de síntesis evidencia las dos importantes
características de la infección endodóncica.

REALITES CLINIQUES Vol. 17 n° 3 2006


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