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GUIDE DU JEUNE

MÉDECIN DENTISTE
2017
Membres du Conseil Régional
de l'Ordre des Médecins Dentistes du Nord

Dr. BIZID-MOUAFFAK Karima Présidente

Dr. LOUATI Chakib Vice Président

Dr. DAMERGI-GRASSA Rafika Secrétaire Générale

Dr. MAJJEDI Aymen Secrétaire Général Adjoint

Dr. SAADAOUI Amor Trésorier

Dr. BARGAOUI Wael Membre


Vous êtes jeune diplômé, vous vous interrogez: que
choisir; comment s'y prendre?

Ce guide est là pour vous informer, vous aider à faire


vos premiers pas dans la vie professionnelle Il a été
conçu pour répondre à toutes les questions pratiques
que se pose le médecin dentiste à ses débuts.
Les membres du conseil régional du nord sont à
votre disposition pour apporter aide et réponses à vos
interrogations.

Je vous souhaite une bonne lecture de ce guide qui


j’espère répondra à vos attentes.
PRESENTATION DU CONSEIL DE L’ORDRE 03
INSCRIPTION AU TABLEAU – PIECES A FOURNIR 04
MODES D’EXERCICES 05
Libre pratique 05
Obligations legales 05
Ouverture – transfert 06
Contrat de remplacement 07
Contrat d’assistanat 07
Cabinet de groupe 07
Convention 08
Choisir son emplacement 09
Obtenir une patente 10
Préparer son dossier de prêt 10
Structures sanitaires publiques : Concours, Evolution 13
Entreprises privees 15
Preparer un CV, 15
Préparer une lettre de motivation 16
Se preparer pour entretien 17

RECOMMANDATIONS 19
Notions générales en ergonomie et en hygiène 19
Notions générales en fiscalité 25
Assurances - CNAM – CNSS 32
Consentements 34

LEGISLATION 36
Code de deontologie 36
Lois du 13 mars 1991 53
Decrets du 4 novembre 1991 67

ADRESSES UTILES 75
GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

L’ordre des médecins dentistes a été fondé en 1958 et a pour mission :


PRESENTATION DU CONSEIL DE L’ORDRE

1. De veiller au maintien des principes de moralité, de probité et de dévouement


indispensables à l’exercice de la profession concernée, et au respect par tous les
membres des devoirs professionnels édictés notamment par le code de
déontologie.

2. D’assurer la défense de l’honneur et de l’indépendance de la profession.

3. De représenter et de défendre les intérêts moraux de ses membres

4. D’organiser toutes les œuvres de retraites ou d’entraide pour ses membres

5. De participer à la promotion et l’encouragement de la recherche scientifique en


collaboration avec les organismes spécialisés.

Les Conseils régionaux sont en charge de tout ce qui concerne l’exercice sur le plan
administratif et déontologique.

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GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

INSCRIPTION AU TABLEAU – PIÈCES A FOURNIR


L’article premier du chapitre I de la loi du 13 Mars 1991 stipule que :
« L’exercice de la profession de médecin ou de médecin dentiste est soumis aux
conditions suivantes :

1. Être de nationalité tunisienne.

2. Être titulaire du diplôme de docteur en médecine ou de docteur en médecine


dentaire ou d’un diplôme acquis en équivalence.

3. Être inscrit au tableau de l’ordre des médecins ou des médecins dentistes


…… »

La liste des pièces à fournir :

1. Diplôme original qui vous sera restitué immédiatement.


2. Une copie conforme de votre diplôme.
3. Une copie conforme de l’équivalence en cas de diplôme étranger.
4. Un extrait du casier judiciaire (Bulletin N°3).
5. Deux photos format d’identité.
6. 80 Dinars de cotisation + 5 Dinars carte professionnelle.
7. Lettre de radiation en cas d’inscription antérieure à un conseil de
l’ordre de médecins dentistes étranger.

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GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

LIBRE PRATIQUE
Obligations légales:
Le local :
La profession ne doit pas être pratiquée comme un commerce : Le praticien doit
exercer dans un local qui n’est pas limité par une devanture vitrée.
NB. Quand un médecin dentiste loue dans un immeuble à usage d’habitation, il doit s’assurer
que le règlement intérieur du syndic ne s’oppose pas à l’installation d’un professionnel de
santé.
MODES D’EXERCICES

Documents professionnels et cachet :


Les seules indications qu’un médecin dentiste est autorisé à mentionner sur ses feuilles
d’ordonnance, sur ses cartes professionnelles ou dans un annuaire sont :
1. Celles qui facilitent ses relations avec ses clients c’est à dire : nom, prénom,
adresse, numéro de téléphone, jours et heures de consultation
2. Sa spécialité reconnue dans les conditions déterminées par le conseil de l’ordre,
3. Les titres et fonctions reconnus valables par le conseil de l’ordre
4. Les distinctions honorifiques tunisiennes reconnues par la République Tunisienne

Honoraires :
La liste d’honoraires minimums proposée par le conseil national :

Actes Honoraires
en DT
Consultation 25
Rx rétro-alvéolaire 10
Soins chirurgicaux
Extraction 25
Extraction de dent de sagesse enclavée 100
Extraction de dent de sagesse incluse 150
Soins conservateurs
Obturation coronaire (amalgame) 50
Obturation coronaire (composite) 70
Traitement endodontique du groupe incisivo- canin (sans l’obturation définitive) 50
Traitement endodontique d’une prémolaire (sans l’obturation définitive) 60
Traitement endodontique d’une molaire (sans l’obturation définitive) 70
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GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

Soins parodontaux
Détartrage 60
Traitement de gingivite (par séance) 50

Prothèses
Couronne coulée 100
CIV résine 120
CIV céramique 180
CCM 250
Prothèse amovible 1 dent 110

MODES D’EXERCICES
Par dent supplémentaire 20
Prothèse totale uni-maxillaire 350
Prothèse totale bi-maxillaire 650
Supplément de châssis métallique 200
Pédodontie – Prévention – Orthodontie
Traitement interceptif (plaque) 450
Traitement fonctionnel 700
Traitement orthodontique multi-attaches 2800
Occlusodontie
Gouttière occlusale 450
Eclaircissement
Eclaircissement par voie externe 450
Eclaircissement par voie interne (par dent) 130
Implantologie
Chirurgie implantaire 650
Prothèse sur implant 650

Publicité :
Sont interdits tous les procédés de réclame, ou de publicité de caractère commercial,
notamment par l’annonce de consultations gratuites.

Ouverture – Transfert :
Les avis d’ouverture, de transfert et de fermeture des cabinets sont obligatoirement
soumis à l’agrément du conseil régional de l’ordre tant pour leur fréquence que pour
leur rédaction et leur présentation.

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GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

L’imprimé d’ouverture – transfert est disponible sur le site du conseil national d’ordre et
sur les sites des conseils régionaux.
Il faut remettre :
• Une copie de l’ordonnance et de la carte de visite.
• Une copie conforme du bail de location (enregistrée à la recette des finances).
• Une facture de vos équipements nouvellement installés ou un contrat d’achat de
matériels dentaires.
• Une photocopie de la plaque
MODES D’EXERCICES

Contrat de remplacement :
• L’imprimé du contrat de remplacement est disponible sur site web et au siège du
conseil régional.
• Le contrat de remplacement ne doit pas excéder une durée de trois mois.
• L’autorisation de remplacement n’est accordée que pour deux années
consécutives.

Contrat d’assistanat :
• L’imprimé du contrat d’assistanat est disponible sur site web et au siège du
conseil régional.
• Le médecin dentiste assistant doit disposer d’une unité dentaire indépendante et
de matériels professionnel lui permettant d’exercer dans les meilleures conditions.
• Le contrat d’assistanat est établi pour une durée d’une année.
NB. Un médecin dentiste qui a remplacé ou assisté pendant un durée supérieure à trois mois
un de ses confrères ne doit pas s’installer avant l’expiration d’un délai de 2 ans dans un poste
ou il puisse entrer en concurrence avec le médecin dentiste qu’il a remplacé, sous réserve
d’accord entre les praticiens intéressés. Lorsque cet accord ne peut être obtenu, le cas doit
être soumis au Conseil de l’Ordre.
Les remplaçants ou les assistants doivent légaliser leurs signatures sur les contrats qui les
concernent)

Cabinet de groupe:
Par extension de l'article 57 du code de déontologie, un cabinet de groupe nécessite
pour chacun des praticiens qui y exerce :
1. Le droit à la jouissance d’un local professionnel en vertu d’un titre régulier.
p. 07
GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

2. Le droit à la propriété ou à l’usage d’un mobilier meublant, d’un matériel


technique suffisant pour recevoir et soigner ses malades.
3. La propriété des fiches sur lesquelles sont opposés tous les renseignements
personnels aux malades.
NB. Toutes les signatures apposées sur le contrat doivent être légalisées.

Chacun des praticiens devra mentionner soit sur une plaque distincte, soit sur une
plaque unique intitulée "cabinet de groupe" et distinctement pour ce qui concerne les
indications telles qu'autorisées par l'article 12 du code de déontologie.

MODES D’EXERCICES
Les documents attestant de ce qui précède ainsi que le contrat liant les praticiens du
cabinet de groupe précisant ce qui est en commun, les conditions d'intégration d'un
nouveau confrère ou de départ de l'un des signataires et précisant l'indépendance
professionnelle et clinique de chacun doivent être soumis au conseil régional pour
approbation.

Conventions:
Les conventions avec les institutions privées sont régies par l'article 39 titre 3 du code
de déontologie dentaire qui stipule:
"L'exercice habituel de la profession dentaire sous quelque forme que ce soit, au
service d'une institution de droit privé, doit dans tous les cas faire l'objet d'un contrat
écrit.
Tout projet de convention ou renouvellement de convention avec des organismes
prévus au paragraphe précédent en vue de l'exercice de la profession dentaire, doit être
préalablement soumis au conseil de l'ordre. Celui ci vérifie sa conformité avec les
prescriptions du présent code, soit avec celles des contrats-types s'il en existe, soit
avec des dispositions législatives ou réglementaires.
Le médecin dentiste doit signer et remettre au conseil de l'ordre une déclaration aux
termes de laquelle il affirmera sur l'honneur qu'il n'a passé aucune contre-lettre relative
au contrat soumis à l'agrément du conseil.
Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux médecins dentistes
placés sous le régime d'un statut arrêté par l'autorité publique. "

La convention avec la CNAM n’est pas obligatoire.


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GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

Choisir son emplacement:


Ce choix dépend de facteurs personnels ; il doit également tenir compte d’autres
critères en particulier:
Une étude de marché, basée notamment sur la démographie des personnels de santé
montrant la rentabilité du projet à court et à plus long terme ;
La capacité sur le plan financier et psychologique à tenir bon, que ce soit lors de la
phase de lancement du projet ou des périodes creuses;
Les aptitudes à assumer les responsabilités du travail en réseau, en équipe ; sans
oublier certaines conditions énoncées par le code de déontologie qui stipule qu’un
MODES D’EXERCICES

médecin désireux d’ouvrir un cabinet dans la circonscription où exerce un confrère qu’il


a remplacé ou bien dans un local précédemment occupé par un confrère est astreint au
respect de certains délais : deux ans après la fin du remplacement ou la fin du bail de
location. Par ailleurs, il ne peut installer son cabinet dans un immeuble où exerce un
autre confrère de même discipline sans l’accord écrit donné par celui-ci (Article 61 et
Article 62 du code de déontologie dentaire).
Pour définir le potentiel du lieu d'implantation les questions suivantes sont à poser:
• Quelle est la démographie Professionnelle? Nombre de confrères en exercice,
organisation géographique, réputation,...
• La population locale? Nombre, Age, Catégories socioprofessionnelles, évolution
démographique,...
• Les conditions économiques locales? Emploi, Vitalité du tissu commercial et
industriel, pôles d'attraction, liaisons routières et moyens de transport,...
• Les conditions spécifiques liées à l'activité? Environnement sanitaire et social,
hôpitaux, pharmaciens, laboratoires, fournisseurs, prothésistes, centre de
radiologie,...
Ces informations peuvent être obtenues notamment auprès :
• du conseil national de l'ordre des médecins dentistes tunisiens du conseil
régional de l'ordre territorialement compétent.
• de la mairie et de la municipalité référantes
• des pharmacies

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GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

Des critères, tels que l’accessibilité, la proximité des parkings et des transports publics,
la qualité de l’environnement, l’état et la fonctionnalité du local, le loyer, le coût des
aménagements, les considérations déontologiques doivent être pris en considération.

Obtenir une patente :


Afin d’exercer dans le secteur privé, le médecin dentiste est dans l’obligation d’obtenir
une patente auprès du bureau de contrôle des impôts territorialement compétent, seul
habilité à la délivrer, ce dernier le fera dans un délai ne dépassant pas les 15 jours
(parfois dans 24 heures), avec matricule fiscal à l’appui.

MODES D’EXERCICES
Les documents nécessaires à l’obtention d’une patente sont :
• Une photocopie de la CIN
• Un imprimé (à remplir à la recette des finances)
• Une copie du contrat de location ou de l’acte de propriété
• Une copie du diplôme
• Une attestation d’inscription au conseil de l’ordre
Il vous sera alors demandé de choisir le régime d’imposition qui vous convient le mieux.

Préparer son dossier de prêt :


Avantages du crédit BTS: (FONAPRAM)
• Le montant du crédit peut aller jusqu'à 90% du coût de l'investissement, y compris
le fonds de roulement.
• La durée de remboursement peut aller jusqu'à 11 ans dont maximum 7 ans pour le
crédit bancaire et 4 ans pour la dotation accordée au FONAPRAM.
• Une période de grâce allant de 3 à 12 mois selon la nature du projet.
• Un taux d'intérêt annuel préférentiel.
• Une contribution de garantie de 2% (au profit du Fonds National de Garantie-FNG).
• Une commission d'étude de 2%.

Conditions d'éligibilité au crédit professionnel BTS:


• Être de nationalité tunisienne
• Être âgé d'au moins 20 ans et au maximum 60 ans ;
• Présenter le diplôme de doctorat

p. 10
GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

• S’engager à se consacrer personnellement et à plein temps à la gestion du projet ;


• Le coût total du projet, y compris le fonds de roulement, ne dépasse pas 150000 DT
NB. En obtenant l’agrément de l’agence de promotion de l’industrie et l’innovation, vous aurez
droit à la prime d’investissement (6% du coût d’investissement) ainsi que la possibilité
d’importer votre matériel (exonération des frais de douanes).

La formation CEFE (Création d’Entreprises et Formation d’Entrepreneurs) :


Objectifs:
La formation CEFE (Création d’Entreprises et Formation d’Entrepreneurs) utilise
MODES D’EXERCICES

une approche personnalisée, basée sur l’apprentissage par l’action et où les


participants :
• Évaluent eux mêmes leurs propres personnalités, capacités et ressources,
• Choisissent eux-mêmes le projet qu’ils vont entreprendre,
• Déterminent si les acquis personnels (qualification, compétences,
ressources) correspondent aux exigences du projet.
Les participants récoltent eux-mêmes l’information nécessaire à l’évaluation de la
faisabilité de leur projet et préparent leur plan d’affaires qu’ils auront à défendre
personnellement devant les banquiers.
Ils démarreront enfin leur projet après la formation, avec éventuellement un soutien
pendant la phase de démarrage et un contact permanent avec la famille CEFE.

Durée de la formation:
La formation dure 20 jours dans un lieu adéquat. Elle est assurée par un cercle de
deux facilitateurs dont un coordinateur.

Thèmes de la formation:
La formation comporte les modules suivants :
• Ouverture / Dégel
• La personne (compétences entrepreneuriales
• Le projet (mariage personne-projet)
• Introduction d’éléments de gestion
• Le marketing La technique La gestion
• Les finances
p. 11 • Recherche d’informations
GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

Avantages accordés aux participants aux séminaires CEFE:


Une bourse de 100 dinars pour les non diplômés de l’enseignement supérieur.
Cette bourse est servie aux participants le jour de la clôture de la formation.
Une bourse de 200 dinars pour les diplômés de l’enseignement supérieur. Elle est
servie aux participants le jour de la clôture de la formation.

Documents à fournir:
• Demande de participation (Disponible sur le site de l’ANETI)
• Copie de la Carte d'Identité Nationale

MODES D’EXERCICES
• Copie conforme du diplôme

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GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

STRUCTURES SANITAIRES PUBLIQUES


Le corps des médecins dentistes hôspitalo-sanitaires exerce ses fonctions sous le
régime du plein temps dans les structures sanitaires publiques.
Ces fonctions sont exercées conformément aux dispositions législatives et
règlementaires en vigueur et notamment celles prévues par le code de déontologie
dentaire et le statut particulier des médecins dentistes hôspitalo-sanitaires (décret
2010-3182 du 13 décembre 2010).
Le corps des médecins dentistes hôspitalo-sanitaires comprend les grades suivants :
MODES D’EXERCICES

• médecin dentiste de la santé publique


• médecin dentiste principal de la santé publique
• médecin dentiste major de la santé publique
• médecin dentiste spécialiste de la santé publique
• médecin dentiste spécialiste principal de la santé publique
• médecin dentiste spécialiste major de la santé publique

Recrutement :
• Les médecins dentistes de la santé publique sont recrutés parmi les titulaires du
diplôme national de docteur en médecine dentaire ou d’un diplôme admis en
équivalence et inscrits au tableau de l’ordre des médecins dentistes, par voie de
concours ouvert par arrêté du ministre de la santé publique.
• Les médecins dentistes spécialistes de la santé publique sont recrutés par voie
de concours ouvert par arrêté du ministre de la santé publique parmi :
Les anciens résidents en médecine dentaire titulaires du diplôme national
de docteur en médecine dentaire et du diplôme national de spécialité,
Les médecins dentistes titulaires d’un diplôme de spécialité en médecine
dentaire admis en équivalence.
• Les médecins dentistes de la santé publique et Les médecins dentistes
spécialistes de la santé publique, nouvellement recrutés, sont tenus d’exercer
pendant deux années consécutives au moins dans l’un des établissements
sanitaires et dans les spécialités de médecine dentaire déclarées prioritaires par
arrêté du ministre de la santé publique.
NB. Les médecins dentistes de la santé publique ayant une ancienneté
d’au moins cinq ans peuvent participer au concours de résidanat.
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GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

Conventions
Les médecins dentistes hôspitalo-sanitaires peuvent être autorisés à souscrire au
maximum à deux conventions afin d’exercer ses activités de médecin dentiste en
dehors de son administration d’origine, et ce, à raison de deux vacations par semaine,
pour chaque convention, chaque vacation dure deux heures.
Pour être valables, ces conventions doivent être préalablement approuvées par le
ministre de la santé publique après avis du conseil national de l’ordre des médecins
dentistes

MODES D’EXERCICES
Les médecins dentistes spécialistes de la santé publique peuvent être autorisés à
conclure avec les structures sanitaires autres que celles dont ils relèvent et qui sont
classées en tant qu’établissement sanitaires prioritaires, des conventions pour exercer
leur activité dans le cadre de leurs spécialités, et ce, à raison d’une journée par
semaine, pour une période d’une année renouvelable et dans la limite d’une seule
convention par médecin dentiste.

Structures sanitaires de santé


• Structures relevant du ministère de la sante
Etablissement public de santé (EPS)
Hôpitaux régionaux
Hôpitaux de circonscription
Centres de santé de base(CSB)
• Structures relevant du ministère de l’intérieur
• Structures relevant du ministère de la justice
• Structures relevant du ministère des finances : douane
Pour ces trois ministères les médecins dentistes y exerçant sont détachés du ministère
de la santé

• Structures relevant du ministère de la défense


• Structures relevant de la CNSS : polycliniques
Le recrutement se fait directement dans ces structures

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GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

ENTREPRISES PRIVÉES
Préparer son CV. Rédiger une lettre de motivation :

I. LE CURRICULUM VITAE
L’objectif du CV est d’attirer l’attention de l’employeur sur votre candidature afin de
décrocher un entretien d’embauche.
Etat civil, accroche, formation, expérience…le curriculum vitae résume votre parcours.
Vous devez faire comprendre qui vous êtes. D'un point de vue général, pour rédiger un
MODES D’EXERCICES

bon CV il faut veiller à fournir un document qui soit compréhensible, synthétique et qui
s'appuie sur des éléments identifiables.

1. Quelques règles à respecter…


• Déterminer clairement ses attentes
• Se présenter
• Soigner la présentation visuelle du CV
• Soigner l’orthographe
• Etre synthétique
• Vendre ses compétences et ses qualités.
• Dissimuler ses faiblesses mais ne pas les cacher
• Privilégier la qualité à la quantité

2. Et les erreurs à éviter !


• Se répéter : N’oubliez pas qu’un CV doit tenir sur une page.
• Utiliser un jargon inadapté ou des abréviations.
• Proposer un modèle de CV impersonnel
• Mentir sur certaines données
• Rédiger un CV à rallonge
• Joindre une photo non professionnelle
• Adopter une présentation tape à l'œil
• Envoyer seulement son CV

p. 15
GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

3. Les différentes rubriques d’un bon CV


• L’amorce.
Déclinez votre état civil : nom et prénom, adresse, numéro de téléphone, e-mail,
âge ou date de naissance. Vous pouvez également préciser : statut marital, permis
de conduire…

• La formation
Procédez de manière anti-chronologique en indiquant vos diplômes du plus récent

MODES D’EXERCICES
au plus ancien. Mentionnez systématiquement : l'année d'obtention du diplôme, le
nom et le lieu de l'établissement dans lequel vous l'avez obtenu. N'hésitez pas à
indiquer les formations continues que vous avez suivies au cours de votre vie
professionnelle et précisez également les cours ou travaux réalisés.

• L’expérience professionnelle
La rubrique détaillant vos expériences professionnelles est primordiale. Enumérez
dans votre CV les expériences professionnelles les plus importantes ayant jalonné
votre carrière (contrats, stages, bénévolat…), de la plus récente à la plus ancienne.
Indiquez les années d'entrée et de sortie de l'entreprise ; le nom de l'entreprise
ainsi que son secteur d'activité. Mentionnez votre poste avec précision. Détaillez
les missions ou responsabilités qui vous ont été confiées. Indiquez les résultats
obtenus et le bilan de votre expérience (chiffres, statistiques..).

• Les compétences
Les connaissances linguistiques
Les compétences informatiques

• Les loisirs ou centres d’intérêt

II. LA LETTRE DE MOTIVATION


La lettre de motivation est un élément obligatoire pour toute candidature à un stage,
emploi ou formation, elle accompagne votre CV et explique votre demande d'emploi.

p. 16
GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

La lettre de motivation doit susciter l'intérêt du recruteur en répondant à trois questions:


• Première partie de la lettre de motivation : Quel est l'objet de votre
candidature? Dès les premières lignes de votre lettre de motivation vous devez
indiquer l'objet de votre candidature dans des termes très précis et si possible en
montrant que vous connaissez l'entreprise ou l'institut visé.
• Deuxième partie de la lettre de motivation : Qui êtes vous? Attention à ne
pas répéter votre CV dans votre lettre de motivation. Vous devez ici justifier votre
demande en l'inscrivant dans votre cursus. Votre lettre de motivation peut
MODES D’EXERCICES

compléter votre CV en détaillant une expérience particulièrement intéressante que


vous n'avez pas pu développer dans votre CV
• Troisième partie de la lettre de motivation : Pourquoi voulez-vous ce
stage/emploi/formation? Expliquez ici dans votre lettre de motivation pourquoi
l'entreprise ou l'institut vous attire, en quoi la mission/formation vous semble
intéressante et en quoi vous motive-t-elle.
Les règles générales :
• Une page, pas plus : l'inverse serait signe d'un manque d'esprit de synthèse
et ne motiverait pas le recruteur à la lire.
• Aucune faute d'orthographe : L'orthographe est d'une importance capitale :
Sachez qu'à la première faute, 90 % des recruteurs arrêtent de lire votre lettre
• Transparence : Tachez de vous vendre, mais ne soyez pas hypocrite, cela ne
servirait à rien et pourrait vous mettre dans l'embarras lors de l'entretien ou même
après
• Clarté : Allez droit au but dans votre lettre, inutile de paraphraser pour faire une
lettre un peu plus longue. Donnez des arguments de poids, et cohérents avec votre
profil, votre objectif et l'offre a laquelle vous répondez.
• Pertinence et personnalisation. Montrez que vous connaissez l'entreprise, le
domaine d'action.
• Motiver et accrocher le lecteur.
• Politesse.

III. PRÉPARER SON ENTRETIEN DE RECRUTEMENT :


• La motivation est un atout essentiel pour être recruté: montrez votre dynamisme.
• Mettez en avant vos qualités d’énergie, de volonté et votre professionnalisme.
p. 17
GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

• Ne répondez pas uniquement par « oui » ou « non »: argumentez, illustrez chaque


argument par un exemple précis, si possible chiffré, de votre vie professionnelle ou
personnelle. Démontrez comment votre expérience et vos capacités peuvent
contribuer à résoudre les problèmes qui se posent à l’entreprise.
• N’hésitez pas à poser des questions (mais pas trop).
• Reprenez, dans les questions que vous formulez, des arguments présentés
précédemment par votre interlocuteur.
• Citez, sur la société qui vous reçoit, des informations que vous aurez recueillies

MODES D’EXERCICES
pour préparer l’entretien.
• Montrez de l’intérêt pour le poste proposé sans donner l’impression que vous
êtes en situation difficile : ne dites pas que c’est le seul entretien que vous avez pu
obtenir.
• Ne cachez pas que vous êtes sur d’autres pistes : cela vous aidera à mieux «
vendre » vos compétences.
• N’inquiétez pas le recruteur en soulevant des éléments qu’il n’aurait pas
forcément abordé.
• Ne vous lancez pas dans une discussion d’ordre politique.
• Ne donnez pas d’informations confidentielles sur vos précédentes entreprises.
Après avoir obtenu un rendez-vous pour un entretien

• Préparez les questions que vous allez poser.


• Prenez connaissance des questions les plus fréquemment posées par les
employeurs en entretien, et préparez vos arguments pour y répondre.
• Prenez connaissance des objections les plus fréquemment rencontrées en
entretien et des moyens de les surmonter. Préparez vos arguments.
• Prévoyez comment aborder la question du salaire et des conditions de travail.
Les conditions d'exercice de l’activité d’un délégué médical sont fixées par un cahier
des charges : l’arrêté du ministre de la santé publique du 28 mai 2001.

NB. Le cahier des charges est disponible sur le site de Direction de la


Pharmacie et du Médicament (DPM) du ministère de la santé publique
www.dpm.tn/PDF/Delegues.PDF
p. 18
GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

Notions générales en hygiène et en ergonomie:


Ergonomie du cabinet dentaire :
Le cabinet dentaire est composé de différentes pièces dont certaines sont
indispensables et d’autres facultatives .Ces pièces doivent être construites suivant les
règles de l’ergonomie afin de permettre aux médecins dentistes et au personnel de
travailler dans un milieu confortable.

Les pièces indispensables:


RECOMMANDATIONS

• Le secrétariat
• La salle d'attente
• La salle opératoire
• La salle de stérilisation
• Les sanitaires

Les pièces annexes:


• Le laboratoire de prothèse
• Le bureau du praticien
• La salle de repos du personnel
• La salle de prévention
• La salle de stockage
• La chambre noire
• La salle des machines
• La salle de radiographie

NB.
• Evitez les contaminations croisées. Optez pour une lumière du jour.
• 60 m2 sont suffisants.

p. 19
P art e naire des mé d e c ins dentistes

Conseil, Installation, Assistance & Agencement

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• ShowRoom : Cité El faouz Ennasr II - Tél : 70 735 361 - Fax : 70 735 362 - GSM : 94 464 016
•Service Technique : 12, Rue Ahmed Chawki El Omrane – Tél/Fax : 71 898 469 - GSM : 94 024 857
•Bureau SFAX : 10, Rue Habib Thamer - Sfax – Tél : 92 538 913 – 96 174 070 – 99 817 789
• Email: distri-med@planet.tn - distrimed-sav@topnet.tn - Site Web: www.distrimedplus.com - GSM : 98 354 569
GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

Hygiène au cabinet dentaire :


Les vaccinations :
Les vaccinations contre l’hépatite B, la varicelle, la grippe, la coqueluche, la rougeole,
les oreillons, la rubéole, la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite sont recommandées
chez les personnes travaillant dans le domaine de la médecine dentaire. D’une part, le
contact direct avec les patients comporte un risque d’infection, et d’autre part, le
personnel médical et paramédical peut être une source d’infection pour les patients.
Les personnes travaillant dans le domaine de la santé sont exposées à un risque accru
de développer des infections et de les transmettre.

RECOMMANDATIONS
Hygiène des mains :
L’usage raisonné de la friction hydro-alcoolique permet une diminution significative des
contaminations croisées manu-portées qui sont les plus fréquentes.
Le traitement par friction avec un produit hydro-alcoolique ne peut être effectué que sur
des mains :
• sans bijou (alliance, bague, montre, bracelet…)
• aux ongles courts et sans vernis
• visuellement propres et sèches
• non poudrées

Port des masques et des lunettes de protection :


De manière générale, le masque est à changer :
• au moins toutes les 3 heures en cas de port de longue durée
• en cas de souillure ou de projection
• s’il a été touché et/ou baissé au niveau du cou

Il convient :
• de manipuler le masque par les liens pour l’enlever
• d’éliminer le masque sans délai après l’avoir enlevé (le masque usagé est une
source de contamination qui doit être immédiatement éliminée)
• de pratiquer une friction hydro-alcoolique avant et après chaque changement de
masque

p. 20
GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

Le port de lunettes fait partie des précautions standard. Lors des soins de nombreuses
gouttelettes et projections peuvent atteindre les yeux du personnel soignant. Les
lunettes les en protègent. Lors de la réalisation de certains soins, des matériaux durs
peuvent être projetés. Il est alors nécessaire de se protéger les yeux.

Port des gants :


Pour chaque soin et pour chaque patient.
Utiliser des gants stériles pour les gestes aseptiques (interventions invasives).
Le port de gants ne se substitue pas à la pratique de l’hygiène des mains (lavage au
RECOMMANDATIONS

savon ou friction hydro-alcoolique).


Les gants se portent sur des mains à ongles courts, sans bijou.
Le lavage des gants ou l’utilisation de solution hydro-alcoolique sur ceux-ci est à
proscrire.

Nettoyage des surfaces :


Le traitement de l’environnement des soins fait partie des précautions standard. Les
surfaces à proximité de l’équipement sont contaminées lors des soins. Elles peuvent
servir de réservoir à des micro-organismes responsables de contaminations croisées.
Nettoyer systématiquement entre chaque patient les surfaces à proximité de l’unit et
l’unit lui-même. Cette opération peut être réalisée en trois étapes ; nettoyage avec un
produit détergent, rinçage et application d’un produit désinfectant. Cette procédure est
longue. En utilisant un produit détergent-désinfectant, l’entretien des surfaces peut être
effectué en une seule étape.
Une lingette imbibée de produit détergent-désinfectant est appliquée sur les surfaces
(plan de travail, fauteuil, dispositifs médicaux à proximité). Ces produits ne nécessitent
pas de rinçage et ne doivent pas être essuyés.

Stérilisation à l’autoclave :
La stérilisation à la vapeur d’eau est le procédé de référence en l’état actuel des
connaissances. Les autres procédés de stérilisation ne trouvent pas, à ce jour,
d’indication pour la pratique courante en médecine buccodentaire. Acheter un
autoclave conforme à la norme (classe B) certifie que ce dispositif est en mesure de
stériliser correctement.
p. 21
GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

Par ailleurs, lors du choix de l’autoclave, il faut être attentif aux services associés
(qualification et requalifications périodiques, maintenance…).
En fin de soin, trier les dispositifs médicaux en jetant systématiquement ceux à usage
unique et en plongeant les dispositifs médicaux réutilisables dans le bac de pré
désinfection.
La grande majorité des dispositifs médicaux réutilisables sont autoclavables en cabinet
dentaire. Seul un très petit nombre ne le sont pas (enfonce-couronne en bois,
instruments « bricolés » en résine auto-polymérisable, porte-empreinte ou pipettes en
plastique...). Il faut donc les substituer ou les éliminer du cabinet.

RECOMMANDATIONS
Gestion des déchets:
Un cabinet dentaire produit plusieurs catégories de déchets.
D'une part, les déchets ménagers courants: papiers, journaux, emballages, etc. Et
d'autre part les déchets d'activité de soins. Parmi ceux-ci, on distingue:
• Les déchets courants non contaminés : Ce sont tous les déchets
assimilables à des déchets ménagers, tels que le plâtre, moulages, résidus de
matériaux d'empreintes, ciments, sachets de stérilisation, etc. Ils prennent le
circuit des ordures ménagères.
• Les déchets d'activités sanitaires dangereux: Selon l'article 5 du décret n°
2745 en date du 28 juillet 2008 relatif aux conditions et modalités de gestion des
déchets des activités sanitaires : ils renferment les catégories suivantes:
• Les déchets biologiques
• Les déchets piquants, coupants ou tranchants
• Les déchets chimiques
• Les déchets inflammables ou pouvant exploser
• Les déchets infectieux;
Ce sont ces catégories qui nécessitent des traitements spécifiques.

Les déchets biologiques:


Les déchets biologiques sont constitués totalement ou en partie de matières ou de
cellules humaines. Sont ainsi considérés comme déchets biologiques les parties
anatomiques difficilement identifiables, les tissus et les matières imprégnées ou
souillées par des produits organiques ou de produits sanguins et autres liquides
physiologiques. p. 22
GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

Déchets piquants, coupants ou tranchants :


Ils représentent le type le plus clairement identifiable de déchets d’activités de soins à
risque tels que les aiguilles et seringues assemblées, les lames, les cathéters, les
scalpels, les bistouris, la verrerie cassée, etc.

Déchets infectieux:
Ce sont des déchets contaminés par des agents pathogènes en concentration ou en
quantités suffisantes susceptibles de causer une maladie chez l'homme et constituer
un danger sérieux chez celui qui les manipule. Cette catégorie comprend les résidus
RECOMMANDATIONS

d’activités de soins et toute matière contaminée provenant d'un patient dont l'état
justifie l'isolement quel qu'il soit. Elle comprend donc les rouleaux de coton,
compresses, canules d'aspiration, gants, fils de sutures, champs opératoires, petits
déchets anatomiques provenant de l'activité chirurgicale, et d'une façon générale, tous
objets à usage unique.

Les déchets chimiques:


Ils sont essentiellement constitués par les résidus d'amalgames issus soit des
excédents de préparation, soit des boues et particules retrouvées à la sortie des
crachoirs et des aspirations.

Les déchets à risques toxiques :


Il s’agit de produits chimiques qui regroupent les déchets pharmaceutiques ou
assimilés, les déchets provenant des services ou laboratoires (solvants, réactifs
liquides, etc.), les désinfectants chimiques, les déchets des films et bains de radiologie,
les résidus d'amalgames, les piles et les batteries pour les lampes rechargeables, etc.

Cycle de gestion des déchets du cabinet dentaire:


• Au cabinet:
1. Tri à la source 2. Stockage 3. Enlèvement

• A l'extérieur
1. Transport 2. Elimination

p. 23
GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

Nombre de conteneurs
4 conteneurs sont nécessaires :
• un grand conteneur pour les déchets courants non contaminés
• un conteneur de petite taille pour les déchets d’amalgames
• un conteneur inviolable de petite taille pour les objets coupants et tranchants
• un conteneur de plus grande taille destiné à recevoir tous les déchets
contaminés

Les organisations et institutions concernées par la collecte et le transport des

RECOMMANDATIONS
DAS:
• Le Ministère du Transport
• Le centre de formation pour le transport à Borj Cédria
• Les sociétés autorisées par le ministère chargé de l'environnement pour la
gestion des DAS.

Les organisations et institutions concernées par l'élimination des DAS:


• Les sociétés de traitement autorisées par Le Ministère de l'Environnement pour
la gestion des DAS
• Les sociétés autorisées par Le Ministère de l'Environnement pour le recyclage et
la valorisation des déchets non dangereux.
• Le centre de traitement des déchets industriels et spéciaux à Jradou. Les IRST à
Bizerte, à Sfax et à Gabès.
• Les sociétés autorisées pour le transport des déchets dangereux.
• Les municipalités pour le transport des déchets ménagers et assimilés.

En conclusion, la gestion des déchets requière une gestion et coût financier conséquent
qui ne justifient en aucun cas la minimisation de cette responsabilité civile et
professionnelle d'autant plus qu'elle est bien réglementée même si les structures
d'initiation des médecins dentistes peinent à suivre le rythme des législations en
vigueur.

p. 24
GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

Notions générales en fiscalité:


A travers la présente note, nous avons jugé opportun de vous expliquer/rappeler les
principales obligations comptables et fiscales liées à votre activité et de vous
communiquer les nouvelles dispositions fiscales introduites par la loi de finances pour
l'année 2017.

1- Régime fiscal et comptable :


L'exercice de votre activité peut être réalisé en qualité de :
RECOMMANDATIONS

• Salarié (dans le secteur privé ou public) : dans ce cas vous réaliserez des
revenus classés fiscalement dans la catégories des "Traitements, salaires,
pensions et rentes viagère"
• Indépendant (cabinets privé) : Dans ce cas vous aurez des revenus classés
fiscalement dans la catégorie des "Bénéfices des professions non commerciales -
BPNC"

1.1 : Médecins dentistes Salariés :


Dans ce cas l'impôt est calculé et retenu à la source directement par l'employeur.
Il y a lieu de noter que l'article 14 de la loi de finances 2017 a introduit un changement
du barème d'imposition et un plafonnement à 2.000 dinars de la déduction au titre des
frais professionnels ( avant le premier janvier 2017 cette déduction représentant 10%
du salaire imposable n'était pas plafonnée).

Ce qu'il faut aussi savoir en matière d'imposition des traitements, salaires, pensions et
rentes viagères est que cette catégorie de revenu bénéficie de l'abattement au titre de
la souscription des contrats d'assurance vie ou des sommes déposées dans les
comptes CEA (Comptes Epargne Action) et que cet abattement peut s'effectuer
directement par l'ajustement des retenues à la source, à condition d'informer
l'employeur dés la souscription de ce genre de contrat.

p. 25
GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

ANCIEN BARÈME D'IMPÔT


REVENU TAUX Taux effectif
(en Dinars) (en %) (en %)

0,000 1 500,000 0 0,00


1 500,000 5 000,000 15 10,50
5 000,000 10 000,000 20 15,25
10 000,000 20 000,000 25 20,12
20 000,000 50 000,000 30 26,05
+ 50000 35

RECOMMANDATIONS
NOUVEAU BARÈME D'IMPÔT
REVENU TAUX Taux effectif
(en Dinars) (en %) (en %)

0,000 5 000,000 0 0,00


5 000,000 20 000,000 26 19,50
20 000,000 30 000,000 28 22,33
30 000,000 50 000,000 32 26,20
+ 50000 35

1.2 : Médecins dentistes indépendants :


Dans ce cas vous avez le choix entre deux régimes d'imposition :
• Le régime réel
• Le régime réel simplifié (communément appelé forfait d'assiette).
Ces deux régimes sont concernés par le changement du barème d'imposition ci-dessus
mentionné mais aussi par la contribution conjoncturelle instaurée par les articles 48 à
51 de la loi de finance 2017 (7.5 du Bénéfice imposable de l'année 2016 avec un
minimum de 500 Dinars)

1.2.1 : Le régime réel :


Le choix de ce régime implique la tenue d'une comptabilité conformément à la
législation comptable des entreprises (légaux cotés paraphés au greffe du tribunal
de commerce et dépôt d'une copie du logiciel comptable).
Le bénéfice net soumis à l'impôt est constitué dans ce cas par la différence entre
les produits (hors taxes) réalisés au cours de l'année civile et les charges
nécessaires par l'exploitation au titre de la même année.
p. 26
GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

1.2.2 : Le régime réel simplifié (forfait d'assiette):


Ce régime est optionnel et l'option se fait à l'occasion du dépôt de la première
déclaration d'impôt sur les revenus.
L'imposition est effectuée sur la base d'un bénéfice forfaitaire égal à 80 des
recettes brutes réalisées au cours de l'année.
L'article 62 du code de l'impôt sur le revenu exige la tenue "d'un registre coté et
paraphé par le service de contrôle des impôts sur lequel sont portés au jour le jour,
les recettes et les dépenses sur la base des pièces justificatives"
Aussi, il y a lieu de noter que pour ce régime, la déduction de la TVA ayant grevé
RECOMMANDATIONS

les acquisitions d'immobilisations (Equipements, chaise, Cabinet) n'est pas


autorisée et que la déduction de la TVA ayant grevé les achats ordinaires
(consommables, fournitures) est subordonnée à la tenu d'un livre des achats
(article 9 du code de la TVA)
Il est aussi important de signaler que :
• Dans le cas de soumission durant une année donnée à l'impôt selon le
régime réel, ce régime demeure définitif et ne peut faire l'objet de
renonciation.
• Les deux régimes sont soumis à toutes les obligations en matière d'impôt
indirect (Déclarations mensuelles de la TVA, Retenue à la Source, TFP,
FOPROLOS, TCL,..) ainsi qu'aux 3 déclarations d'acomptes provisionnels et à
la déclaration de l'employeur.
• Les obligations en matière de retenues à la source s'appliquent aussi aux
deux régimes d'imposition ( Retenues sur loyer, honoraires et salaires,...) un
rappel dans ce cadre en matière de retenues à la source de 1.5 sur les
payements dépassant 1.000 dinars et la retenue immobilière de 2.5 lors de
l'acquisition des cabinets et locaux professionnels.
• Pour les deux régimes d'imposition, la présentation des relevés des
comptes bancaires est aussi exigée par la loi ( En notant de passage que
lorsqu'on dispose d'un identifiant fiscal, il ne peut y avoir aucune distinction
entre comptes personnels, professionnels ou épargnes : tous les comptes
sont contrôlables).

p. 27
GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

2- Nouvelles dispositions introduites par la loi de finances 2017


Les principales dispositions introduites par la loi de finances 2017 et concernant votre
activité sont les suivantes :
• La révision du barème de l'Impôt sur le revenu des personnes physiques et le
plafonnement à 2.000 dinars de la déduction au titre des frais professionnels
(Art.14)
• L'instauration d'une contribution conjoncturelle exceptionnelle au profit du
budget de l'état pour l'année 2017 (Art.48-51)
• L'instauration de l'obligation de mention du matricule fiscal sur les documents

RECOMMANDATIONS
concernant les professions libérales (Art.31)
• L'instauration de l'obligation de déclaration des transactions avec les
professions libérales (Art. 31)
• L'Instauration de l'obligation de mention des actes médicaux sur les factures
émises par les cliniques (Art.31)
• L'obligation d'indication des éléments de train de vie au niveau de la déclaration
annuelle (Art. 42)
• Le renforcement du droit de communication à l'administration fiscale (Art. 37)
• Le renforcement des procédures de vérification fiscale dans le cadre de
vérification préliminaire (Art 39-40)

p. 28
GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

Les Avantages Fiscaux :


Le code d’incitations aux investissements :
Sont régies par le code d’incitations aux investissements les activités libérales
suivantes :
• L’éducation et l’enseignement ;
• La formation professionnelle ;
• La santé ;
• L’animation des jeunes et l’encadrement de l’enfance ; etc., ...
RECOMMANDATIONS

Conditions générales pour le bénéfice des avantages du code d’incitations


aux investissements :
Ce minimum de fonds propres est de : 30% du coût de l’investissement pour :
• Les projets réalisés par des nouveaux promoteurs exerçant dans des activités de
services.
• Les projets réalisés dans les autres secteurs.

Les Incitations Communes :


Les incitations communes pour les médecins dentistes couvrent les avantages
liés aux équipements et l’emploi des diplômés de l’enseignement supérieur.

Les avantages liés aux équipements :


Les équipements nécessaires à la réalisation des investissements bénéficient :
1- de l’exonération des droits de douane et des taxes d’effet équivalent pour les
biens importés ;
2- de l’exonération du droit de consommation pour les biens locaux et importés ;
3- de la soumission à la TVA au taux de 10% pour les biens locaux et importés à
l’exception des projets de création qui continuent à bénéficier du régime suspensif
jusqu’à la date effective d’entrée en activité et à condition que les équipements
importés n’aient pas de similaires fabriqués localement.

L’emploi des diplômés de l’enseignement supérieur :


Aux termes de l’article 43 bis du CII, les entreprises du secteur privé opérant dans les
activités relevant des secteurs régis par le code d’incitations aux investissements
p. 29
GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

bénéficient, durant une période de 5 ans, de la prise en charge par l’Etat de la


contribution patronale au régime légal de la sécurité sociale pour les salaires versés au
titre des nouveaux recrutements des agents de nationalité tunisienne, titulaires d’un
diplôme de l’enseignement supérieur délivré au terme d’une scolarité égale au moins à
deux années après le baccalauréat ou d’un diplôme équivalent, et ce à compter de la
date de recrutement de l’agent pour la première fois.
Toutefois, cette exonération ne couvre ni la taxe de 0.5% instituée par la loi des
finances n° 74-101 du 25 décembre 1974 ni la cotisation au titre des accidents de
travail.

RECOMMANDATIONS
Les Incitations Spécifiques :
En plus des incitations communes déjà étudiées, existent d’autres incitations spéci-
fiques. On distingue :
• Encouragement des nouveaux promoteurs
• Encouragement aux investissements de soutien
• Encouragement au développement régional
• L’exportation de services et les entreprises de service établies dans les parcs
d’activités économiques
• Encouragement au développement agricole et de pêche
Le médecin dentiste n'est concerné que par les deux premières.

Encouragement des nouveaux promoteurs :


1- Définition des nouveaux promoteurs : Aux termes de l’article 44 du code
d’incitations aux investissements, sont considérées nouveaux promoteurs les
personnes physiques de nationalité tunisienne regroupées ou non en sociétés et
qui :
• ont l’expérience ou les qualifications requises.
• assument personnellement et à plein temps la responsabilité de la gestion
du projet.
• ne disposent pas suffisamment de biens propres mobiliers ou immobiliers.
• réalisent leur premier projet d’investissement.
Selon l’article 2 du décret n° 94-538 du 10 mars 1994, portant encouragement
des investissements des nouveaux promoteurs, le coût maximum du projet promu
p. 30
GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

aux nouveaux promoteurs exerçant dans les activités de service est fixé à trois millions
de dinars fonds de roulement inclus.
Les activités qui peuvent bénéficier des avantages au titre des nouveaux promoteurs
sont les projets promus par les jeunes diplômés de l’enseignement supérieur :

Encouragement aux investissements de soutien :


1- Avantages spécifiques accordés à ces activités : Les investissements
dans les activités de soutien donnent lieu au bénéfice des incitations fiscales
suivantes : L’exonération des droits de douane et des taxes d’effet équivalent, la
RECOMMANDATIONS

suspension de la taxe sur la valeur ajoutée au titre des équipements importés


n’ayant pas de similaires fabriqués localement, ainsi que la suspension de la taxe
sur la valeur ajoutée au titre des équipements fabriqués localement.
Le dégrèvement financier dans la limite de 50% des revenus ou bénéfices nets
soumis à l’impôt sur le revenu des personnes physiques ou à l’impôt sur les
sociétés et ce sous réserve du minimum d’impôt.
Le dégrèvement physique dans la limite de 50% des bénéfices nets soumis à
l’impôt sur les sociétés sous réserve des conditions générales relatives au
dégrèvement et avec respect du minimum d’impôt.
La déduction des revenus ou bénéfices provenant de ces activités de l’assiette de
l’impôt sur le revenu des personnes physiques et de l’impôt sur les sociétés sans
que l’impôt dû ne soit inférieur à 10% du bénéfice global soumis à l’impôt compte
non tenu de la déduction pour les sociétés et à 30% du montant de l’impôt calculé
sur la base du revenu global compte non tenu de la déduction pour les personnes
physiques.
Par conséquent, les professionnels libéraux exerçant des activités de soutien
peuvent bénéficier de cette exonération même ceux ayant opté pour le régime du
forfait d’assiette.
En outre, les activités de santé peuvent bénéficier des avantages financiers
accordés aux petites entreprises.
2- Conditions pour bénéficier de ces avantages : Le régime fiscal privilégié
est accordé à condition :
• que l’institution soit agréée par le ministère concerné.
• que la liste des équipements à importer ou à acquérir sur le marché local soit
p. 31 visée selon le cas par les services concernés relevant dudit ministère,
GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

• que l’acquisition soit effectuée auprès d’assujettis à la TVA et de produire une


attestation délivrée par le centre de contrôle des impôts compétent pour les
équipements fabriqués localement.

Réflexion sur la fiscalité du médecin dentiste:


Les médecins dentistes libéraux ont le choix entre deux régimes d’imposition à savoir
le régime réel et le régime forfaitaire dit forfait d’assiette.
L’existence de ces deux régimes d’imposition constitue une source d’iniquité entre des
professionnels appartenant à une même catégorie. En effet, les médecins dentistes

RECOMMANDATIONS
dans le régime du forfait d’assiette, qui constituent le plus grand nombre, sont soumis
à moins de contraintes que les contribuables soumis selon le régime réel.
La prédominance du forfait d’assiette par rapport au régime réel toutes catégories
confondues constitue la faiblesse du système fiscal tunisien. C’est la raison pour
laquelle le législateur a été amené à prendre plusieurs mesures qui incitent les
contribuables à abandonner ce régime. Ce dernier prive les contribuables du droit de
récupérer la TVA subie sur les immobilisations. De même, les personnes physiques
ayant choisi ce régime ne peuvent prétendre au bénéfice de plusieurs avantages
fiscaux édictés soit par le droit commun soit par le code d’incitations aux
investissements.
Depuis le 1er janvier 2002, tout contribuable soumis au réel ne peut plus se replacer
au forfait.

Assurance – CNAM - CNSS:


Assurance :
Le médecin dentiste peut en complément au régime national de sécurité sociale
s'octroyer les prestations d'une assurance privée.

La responsabilité civile professionnelle et protection juridique:


Elle a pour but de couvrir financièrement les dommages corporels, matériels ou
immatériels causés par le praticien ou part un de ses salariés, à autrui.
La protection juridique permet de s'informer sur ses droits et de bénéficier de conseils
juridiques, de faire valoir ses droits et de défendre ses intérêts en cas de conflit et de
bénéficier d'une assistance juridique et de moyens financiers pour le résoudre.
p. 32
GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

Autres assurances:
• L'assurance multirisques professionnelle permet d'assurer la protection de l'outil
de travail en cas de sinistre (incendie, vol, vandalisme, dégâts des eaux...)
• L'assurance santé-accident
CNAM - CNSS:
Selon le système national de sécurité sociale, le médecin dentiste, comme tout
travailleur indépendant, est tenu de s'affilier à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale.
Deux caisses administrent le régime:
RECOMMANDATIONS

• La Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) qui est compétente en matière


d'assurances vieillesse, invalidité, survivants, décès, chômage et qui sert les
prestations familiales.
• La Caisse Nationale d'Assurance Maladie (CNAM) qui gère les assurances
maladie, maternité, accidents du travail et maladies professionnelles.
Financement:
Les médecins dentistes sont couverts pour les risques maladie-maternité et vieillesse
pour lequel ils versent une cotisation de 14,71% sur l'ensemble des revenus déclarés.
L'assiette de cotisation et le montant de la cotisation trimestrielle maximum varient
selon la classe de revenus dans laquelle se trouve le revenu du médecin dentiste.
L'assiette de cotisation et le montant de la cotisation trimestrielle maximum varient
selon la classe de revenus dans laquelle se trouve le revenu du médecin dentiste.
Classe Assiette Montant
de revenus de cotisations (en Dinars) des cotisations (en Dinars)
1 975,000 143,423
2 1 462,500 215,134
3 1 950,000 286,845
4 2 925,000 430,268
5 3 900,000 573,690
6 5 850,000 860,535
7 8 775,000 1.290,803
8 11 700,000 1.721,070
9 14 625,000 2.151,338
10 17 550,000 2.581,605
Les assurances sociales sont constituées de soins de santé et d'indemnités en espèces
en cas de maladie, maternité ou décès.
p. 33
GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

CONSENTEMENT
Préparé par Pr. Nadia FRIH

RECOMMANDATIONS

p. 34
GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

‫ذج اا ا‬
RECOMMANDATIONS

p. 35
LÉGISLATIONS
GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

Le Code de Déontologie :
Décret n° 73-259 du Mai 1973
Portant promulgation du code de déontologie dentaire
(J.O.R.T. N° 22 du 5 Juin 1973)
Nous, Habib Bourguiba, président de la république tunisienne
Vu la loi N° 58-38 du 15 Mars 1958, relative à l’exercice et à l’organisation
des professions de médecin, de chirurgien dentiste et de vétérinaire, telle
qu’elle a été complétée par la loi N° 58-77 du 9 Juillet 1958,
Le ministre de la santé publique et du conseil supérieur de la santé Publique ;
Décrétons :

Article 1er

LÉGISLATIONS
Les dispositions du présent code s’appliquent à tout chirurgien-dentiste inscrit au
conseil de l’ordre.
Les infractions à ces dispositions relèvent de la juridiction disciplinaire de l’ordre.

TITRE PREMIER
DEVOIR GENEREAUX DES CHIRURGIENS DENTISTES

Article 2
Tout chirurgien-dentiste doit s’abstenir, même en dehors de l’exercice sa profession, de
tout agissement de nature à déconsidérer celle-ci.

Article 3
LÉGISLATIONS
Hors le seul cas de force majeure, tout chirurgien-dentiste, doit quelle que soit sa
fonction, porter secours d’extrême urgence à un malade en danger immédiat si
d’autres soins ne peuvent lui être assurés.

Article 4
Le secret professionnel s’impose à tout chirurgien-dentiste, sauf dérogations prévues
par la loi.

p. 36
LÉGISLATIONS GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

Article 5
LLes principes ci-après énoncés, traditionnels dans l’art dentaire comme dans la
médecine, s’imposent à tout chirurgien-dentiste sauf dans les cas où leur observation
est incompatible avec une prescription législative ou réglementaire, ou serait de nature
à compromettre le fonctionnement rationnel et le développement normal des services
ou institutions de médecine sociale.
Ces principes sont :
• Libre choix du chirurgien-dentiste par le malade,
• Liberté des prescriptions du chirurgien-dentiste,
• Entente directe entre malade et chirurgien-dentiste en matière d’honoraires
seulement pour ce qui concerne les actes non prévus par la nomenclature portant
LÉGISLATIONS

tarification des actes professionnels et dans les autres cas prévus par la
réglementation en vigueur ;
• Payement directe des honoraires par le malade au chirurgien-dentiste

Article 6
Un chirurgien-dentiste doit soigner tous ses malades avec la même conscience, quelle
que soient leur situation sociale, les sentiments personnels qu’il ressent pour eux et leur
moralité.

Article 7
Un chirurgien-dentiste ne peut pas abandonner ses malades en cas de danger public,
sauf sur ordre formel et donné par écrit des autorités qualifiées.
LÉGISLATIONS

Article 8
Il est interdit à un chirurgien-dentiste d’établir un rapport tendancieux ou de délivrer un
certificat de complaisance.

Article 9
Sont interdits à un chirurgien-dentiste toutes les supercheries propres à déconsidérer
sa profession et notamment les pratiques du charlatanisme.

p. 37
LÉGISLATIONS
GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

Article 10
L’exercice de la profession dentaire est un ministère et ne doit en aucun cas, ni
d’aucune façon, être pratiqué comme un commerce.
Sont spécialement interdits au chirurgien-dentiste :
1. L’exercice de la profession en boutique ; Est considéré, comme boutique tout
local qui, au rez de chaussée d’un immeuble, ayant accès ou vue sur la voie
publique, est limité par une devanture vitrée.
2. Tous les procédés de réclame, ou de publicité de caractère commercial,
notamment par l’annonce de consultations gratuites ;
3. Toute collaboration rémunérée à une entreprise de soins à but lucratif organisée
par des personnes non habilitées à exercice l’art dentaire, et dans laquelle il n’a

LÉGISLATIONS
pas sa complète indépendance professionnelle
4. L’exécution habituelle de travaux prothétiques à façon.

Article 11
Les seules indications qu’un chirurgien-dentiste est autorisé à mentionner sur ses
feuilles d’ordonnance, sur ses cartes professionnelles ou dans un annuaire sont :
1. Celles qui facilitent ses relations avec ses clients, c’est à dire : nom, prénom,
adresse, numéro de téléphone, jours et heures de consultation.
2. Sa spécialité reconnue dans les conditions déterminées par le conseil de l’ordre;
3. Les titres et fonctions reconnus valables par le conseil de l’ordre ;
Les distinctions honorifiques tunisiennes reconnues par la république tunisienne.

Article 12
LÉGISLATIONS
Les seules indications qu’un chirurgien-dentiste est autorisé à mettre sur la plaque
apposée à la porte de son cabinet sont ; le nom, le prénom, les titres, la spécialité
reconnue, les jours et heures de consultation.
Cette plaque ne doit pas dépasser 25 cm sur 30 cm.
Les avis d’ouverture et de fermeture des cabinets sont obligatoirement soumis à
l’agrément du conseil de l’ordre tant pour leur fréquence que pour leur rédaction et leur
présentation.

p. 38
LÉGISLATIONS GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

Article 13
Sont interdits, l’usurpation de titres et l’usage de titres non autorisés, ainsi que tous les
procédés destiné à tromper le public sur la valeur de ces titres notamment par l’emploi
d’abréviation dans leur libellé.

Article 14
Sont interdits :
1. Tout versement, acceptation ou partage clandestin d’argent entre des praticiens,
ou entre praticiens et des tiers ;
2. Toute commission à quelque personne que ce soit ;
3. L’acceptation d’une commission pour un acte professionnel quelconque ;
LÉGISLATIONS

4. Toute ristourne en argent ou en nature faite à un malade ou blessé ;


5. Tout acte dont peut résulter pour le malade un bénéfice illicite ;
6. Toute facilité accordée à quiconque se livre à l’exercice illégal de la médecine et
de l’art dentaire.
Article 15
Il est interdit à un chirurgien-dentiste de donner des consultations gratuites ou
moyennent salaire ou honoraires dans tous locaux commerciaux ou artisanaux et
notamment dans ceux où sont mis en vente des médicaments ou appareils que ce
chirurgien-dentiste prescrit ou utilise, ainsi que dans les dépendances des dits locaux.

Article 16
Tout compérage entre chirurgien-dentiste et médecin, pharmacien, auxiliaires
médicaux ou toutes autres personnes même étrangères à la médecine est interdit.
LÉGISLATIONS

Par définition, le compérage est l’intelligence secrète entre deux personnes en vue d’en
léser une autre.

Article 17
Le chirurgien-dentiste doit éviter dans ses écrits, déclarations ou conférences, toute
atteinte à l’honneur de la profession ou de ses membres, toute publicité ou réclame
personnelle ou intéressant un tiers ou une firme quelconque, et d’une manière générale
tout ce qui est incompatible avec la dignité individuelle et professionnelle d’un
chirurgien-dentiste.
p. 39
LÉGISLATIONS
GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

Il doit également s’abstenir de fournir indirectement tous renseignements personnels


susceptibles d’être utilisés aux fins ci-dessus.

Article 18
Divulguer prématurément dans le public médical en vue d’une application immédiate
un procédé de diagnostic ou de traitement, nouveau insuffisamment éprouvé, constitue
de la part d’un chirurgien-dentiste qui se livre à des recherches, une imprudence
répréhensible s’il n’a pas pris le soin de mettre ses confrères en grade contre les
dangers de ce procédé.
Divulguer ce même procédé dans le grand public, quand sa valeur et son innocuité ne
sont pas démontrées, constitue une faute.

LÉGISLATIONS
Tromper la bonne foi des praticiens et du public en leur présentant comme salutaire et
sans danger un procédé insuffisamment éprouvé est une faute grave.

Article 19
Il est interdit à un chirurgien–dentiste inscrit au tableau de l’ordre d’exercer en même
temps que la profession dentaire toute autre activité incompatible avec la dignité
professionnelle. Il lui est notamment interdit d’exercer tout autre métier ou profession
susceptible de lui permettre d’accroître ses revenus par ses prescriptions ou ses
conseils d’ordre professionnel, à l’exception de la pro pharmacie s’il réside dans une
localité où il n’existerait aucun pharmacien autorisé.

Article 20
Il est interdit à tout chirurgien-dentiste qui remplit un mandat politique ou une fonction
LÉGISLATIONS
administrative d’en user à des fins professionnelles pour accroître sa clientèle.

Article 21
Le ministère du chirurgien-dentiste comporte l’établissement, conformément aux
constatations qu’il est en mesure de faire dans l’exercice de son art, de certificats,
attestations ou documents, dont la production est prescrite par la loi ou le règlement.

p. 40
LÉGISLATIONS GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

TITRE 2
DEVOIRS DES CHIRURGIENS-DENTISTES ENVERS LES MALADES

Article 22
Le chirurgien-dentiste, dès l’instant qu’il est appelé par le malade lui-même ou par un
tiers à donner des soins à ce malade et qu’il a accepté de remplir cette mission,
s’oblige:
1. A lui assurer aussitôt tous les soins en son pouvoir désirables en la circonstance,
personnellement ou avec l’aide de tiers qualifiés ;
2. Agir toujours avec correction et aménité envers le malade et à se montrer
compatissant envers lui.
LÉGISLATIONS

Article 23
Le chirurgien-dentiste peut, sauf dans les cas prévus aux articles 4,5 et 7 se dégager
de sa mission en se conformant aux prescriptions de l’article 24, à condition :
1. de ne jamais nuire, de ce fait, au malade dont il se sépare ;
2. de fournir les renseignements qu’il juge en sa conscience utiles à la continuité
des soins

Article 24
Appelé d’extrême urgence près d’un mineur ou autre incapable, et lorsqu’il est
impossible de recueillir en temps utile le consentement de son représentant légal, le
chirurgien-dentiste doit user immédiatement de toutes ses connaissances et de tous
les moyens dont il dispose pour parer au danger menaçant. Il ne peut cesser ses soins
LÉGISLATIONS

qu’après que tout danger soit écarté ou tout secours inutile, ou après avoir confié le
malade aux soins d’un praticien qualifié.

Article 25
Hors le cas prévu à l’article précédent, le chirurgien-dentiste attaché à un
établissement comportant le régime de l’internat doit, en présence d’une affectation
grave, faire avertir les parents et accepter ou provoquer, s’il le juge utile, la consultation
du chirurgien-dentiste désigné par le malade ou sa famille.

p. 41
LÉGISLATIONS
GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

Article 26
Hors le cas d’urgence et celui où il manquerait à ses devoirs d’humanité, un
chirurgien-dentiste a toujours le droit de refuser ses soins pour des raisons
professionnelles ou personnelles.

Article 27
Le chirurgien-dentiste est toujours libre de ses prescriptions, restant dans les limites
imposées par les conditions où se trouvent les malades. Il ne doit en conscience
prescrire à un malade un traitement très onéreux qu’en éclairant le malade ou sa
famille sur les sacrifices qu’il comporte et les avantages qu’ils peuvent en espérer.
Le chirurgien-dentiste ne doit jamais donner à un malade des soins inutiles dans un but

LÉGISLATIONS
de lucre.

Article 28
Un pronostic grave peut légitimement être dissimulé au malade à la condition d’en
informer le médecin traitant.

Article 29
Quant au cours d’une consultation entre chirurgiens-dentistes, les avis du
chirurgien-dentiste consultant et du chirurgien-dentiste traitant différent
essentiellement, le chirurgien-dentiste traitant est libre de cesser les soins si l’avis du
consultant prévaut.

Article 30
LÉGISLATIONS
Il est interdit à tout chirurgien-dentiste d’abaisser ses honoraires en clientèle dans un
intérêt de concurrence au-dessous des barèmes publiés par les organismes
professionnels qualifiés.
Il reste libre de donner gratuitement ses soins quand sa conscience le lui commande.

Article 31
Le chirurgien-dentiste doit toujours établir lui-même sa note d’honoraires.
Ces honoraires seront fixés dans le cadre de la réglementation en vigueur.

p. 42
LÉGISLATIONS GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

Article 32
Il est d’usage qu’un chirurgien-dentiste soigne gratuitement ses parents proches, ses
confères, et les personnes à leur charge, les étudiants en chirurgie dentaire, ses
serviteurs, ses collaborateurs et auxiliaires directs et ses amis intimes.
Le chirurgien-dentiste ne commet aucune incorrection en acceptant de tous d’être
indemnisé de ses frais.

Article 33
La rencontre en consultation entre un chirurgien-dentiste traitant et un médecin ou
chirurgien-dentiste consultant légitime des honoraires spéciaux.
LÉGISLATIONS

Article34
La présence du chirurgien-dentiste traitant à une opération chirurgicale lui donne droit
également à des honoraires spéciaux si cette présence a été demandée ou acceptée
par le malade ou sa famille.

Article 35
Tout partage d’honoraires entre chirurgien-dentiste traitant d’une part, consultant,
chirurgien-dentiste ou spécialiste d’autre part, lors d’une consultation ou d’un acte
opératoire, est formellement interdit.
Chaque chirurgien-dentiste doit présenter sa note personnelle.
En aucun cas, le chirurgien-dentiste spécialiste ou consultant ne peut accepter de
remettre lui-même les honoraires au chirurgien-dentiste traitant, mais il doit préciser
que ces derniers ne sont pas compris dans la note.
LÉGISLATIONS

L’acceptation, la sollicitation ou l’offre d’un partage d ‘honoraires, même non suivi


d’effet, constitue une faute professionnelle grave.

Article 36
Le chirurgien-dentiste a le droit de choisir son assistant et ses aides-opératoires, ainsi
que l’anesthésiste. Les honoraires de ceux-ci seront établis selon la législation en
vigueur.

p. 43
LÉGISLATIONS
GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

Toutefois, lorsque le chirurgien-dentiste croit devoir confier les fonctions


d’aide-opératoire au chirurgien-dentiste traitant, celui-ci doit réclamer ses honoraires
directement à l’opéré.

Article 37
Si, lors d’une consultation, un praticien apprend qu’un malade est en cours de
traitement bucco-dentaire chez un confrère, il ne peut lui accorder ses soins que si le
malade les réclame expressément.
Le praticien sollicité doit faire savoir la démarche dont il est l’objet à son confrère.
Le praticien consulté par un malade durant l’absence du praticien traitant, doit informer
ce dernier des soins qu’il donne et cesser de les poursuivre à l’avenir.

LÉGISLATIONS
TITRE 3
DEVOIRS DES CHIRURGIENS-DENTISTES
EN MATIERE DE MEDECINE SOCIALE

Article 38
En dehors des devoirs généraux qui leur incombent en vertu des titres1et 2 du présent
Code à l’égard des malades relevant des collectivités et auxquels ils donnent leurs
soins, les chirurgiens-dentistes doivent, en matière de médecine sociale, se conformer
aux dispositions du présent titre. Ils sont tenus de prêter leurs concours aux services de
médecine sociale et de collaborer à l’œuvre des pouvoirs publics tendant à la protection
et à la préservation de la santé publique. LÉGISLATIONS
Article 39
L’exercice, habituel de la profession dentaire sous quelque forme que ce soit, au service
d’une entreprise, d’une collectivité ou d’une institution de droit privé, doit dans tous les
cas faire l’objet d’un contrat écrit.
Tout projet de convention ou renouvellement de convention avec un des organismes
prévus au paragraphe précédent en vue de l’exercice de la profession dentaire, doit être
préalablement soumis au conseil de l’ordre. Celui-ci vérifie sa conformité avec les
prescriptions du présent code, soit avec celles des contrats-types s’il en existe, soit
avec des dispositions législatives ou réglementaires.
p. 44
LÉGISLATIONS GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

Le chirurgien-dentiste doit signer et remettre au conseil de l’ordre une déclaration aux


termes de laquelle il affirmera sur l’honneur qu’il n’a passé aucune contre-lettre relative
au contrat soumis à l’agrément du conseil.
Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux chirurgiens-dentistes
placés sous le régime d’un statut arrêté par l’autorité publique.

Article 40
Les chirurgiens-dentistes sont tenus de communiquer au conseil de l’ordre par
l’intermédiaire du présent du conseil de l’ordre, les contrats intervenus entre eux et une
administration publique ou une collectivité administrative. Les observations que le
conseil de l’ordre aurait à formuler sont adressées par lui au ministre dont dépend
LÉGISLATIONS

l’administration intéressée.

Article 41
Sauf en cas d’urgence, et sous réserve des disposition législatives ou réglementaires
relatives aux services médicaux et sociaux du travail, tout chirurgien-dentiste qui
pratique un service dentaire préventif pour le compte d’une collectivité n’a pas le droit
d’y donner des soins, à moins qu’il ne s’agisse de malade astreint au régime de
l’internat, auprès desquels il peut être accrédité comme chirurgien-dentiste de
l’établissement et d’institutions autorisées à cet effet dans un intérêt public par le
ministre de la santé publique après avis du conseil de l’ordre des chirurgiens-dentistes.
Dans tous les autres cas, il doit renvoyer la personne qu’il a reconnue malade au
chirurgien-dentiste traitant ou, si le malade n’en a pas, lui laisser toute latitude d’en
choisir un.
LÉGISLATIONS

Cette prescription s’applique également aux chirurgiens-dentistes qui assurent une


consultation publique de dépistage.
Il est interdit au chirurgien-dentiste qui, tout en exerçant sa profession, pratique l’art
dentaire à titre préventif dans une collectivité ou fait une consultation publique de
dépistage, d’user de cette fonction pour augmenter sa clientèle particulière.

Article42
Nul ne peut être à la fois, sauf cas d’urgence, chirurgien-dentiste contrôleur et
chirurgien-dentiste traitant d’un même malade, ni devenir ultérieurement
p. 45
LÉGISLATIONS
GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

son chirurgien-dentiste pendant une durée d’un an à compter de l’exercice à l’égard de


ce malade du dernier acte de contrôle. Cette interdiction s’étend aux membres de la
famille du malade vivant avec lui, et si le chirurgien-dentiste est accrédité auprès d’une
collectivité, aux membres de celle–ci.

Article43
Le chirurgien-dentiste contrôleur ne doit pas s’immiscer dans le traitement. Toutefois si,
au cours d’un examen il se trouve en désaccord avec son confrère sur le diagnostic et
s’il lui apparaît qu’un symptôme important et utile à la conduite du traitement semble
avoir échappé à son confrère, il doit le lui signaler personnellement.

LÉGISLATIONS
Article 44
Nul ne peut être à la fois chirurgien–dentiste expert et chirurgien-dentiste traitant d’un
même malade.
Un chirurgien-dentiste expert ne doit pas accepter sa mission si les intérêts d’un de ses
clients, d’un de ses amis, d’un de ses proches ou ses propres intérêts sont en jeu sauf
accord des parties.

TITRE 4
DEVOIRS DE CONFRATERNITE

Article 45
Les chirurgiens-dentistes doivent entretenir entre eux des rapports de bonne
confraternité.
LÉGISLATIONS
Celui qui a un dissentiment professionnel avec un confrère doit d’abord tenter de se
réconcilier avec lui ; s’il n’a pas pu réussir, il doit en aviser le président du conseil de
l’ordre aux fins de conciliation.

Article 46
Il est interdit de s’attribuer abusivement, notamment dans une publication, le mérite
d’une découverte scientifique.

p. 46
LÉGISLATIONS GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

Article 47
Les chirurgiens-dentistes se doivent toujours entre confrères, une assistance morale.
Il est interdit de calomnier un confrère, de médire de lui ou de se faire l’écho de propos
capables de lui nuire dans l’exercice de sa profession.
Il est de bonne confraternité de prendre la défense d’un confrère injustement attaqué.

Article 48
Une dénonciation formulée à la légère contre un confrère constitue une faute.
Une dénonciation calomnieuse est une faute grave.
Un chirurgien-dentiste, qui a acquis la preuve qu’un confrère a commis une faute grave
contre la déontologie, a le droit d’en aviser le président du conseil de l’ordre.
LÉGISLATIONS

Article 49
Le détournement ou la tentative de détournement de clientèle est interdit.

Article 50
Dans tous les cas où ils sont interrogés en matière disciplinaire, les
chirurgiens-dentistes sont, dans la mesure compatible avec le respect du secret
professionnel, tenus de révéler tous les faits utiles à l’instruction parvenus à leur
connaissance.

Article 51
Lorsqu’un chirurgien-dentiste est appelé auprès d’un malade soigné par un de ses
confrères, il doit respecter les règles suivantes :
LÉGISLATIONS

• Si le malade renonce aux soins du premier chirurgien-dentiste auquel il s’était


confié, le second chirurgien-dentiste doit s’assurer de la volonté expresse du
malade et prévenir son confrère ;
• Si le malade ne renonce pas aux soins du premier chirurgien-dentiste, mais,
ignorant des règles et avantages de la consultation entre confrères, demande un
simple avis, le chirurgien-dentiste doit d’abord proposer la consultation en
commun, assurer les seuls soins d’urgence puis se retirer.
• Si le malade a fait appel, en l’absence de son chirurgien-dentiste habituel, à un
second chirurgien-dentiste, celui-ci doit assurer les soins pendant l’absence,
p. 47
LÉGISLATIONS
GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

les cesser dès le retour de son confrère et informer ce dernier de l’évolution de la


maladie pendant son absence.

Article 52
Un chirurgien-dentiste peut, dans son cabinet accueillir tous les malades, quel que soit
leur chirurgien-dentiste traitant et que la maladie soit aigue ou non, sous les réserves
indiquées à l’article 37 du présent code.
Toutefois, si pour une raison valable la consultation paraît impossible ou inopportune, le
second chirurgien-dentiste peut examiner le malade tout en réservant à son confrère
son avis sur le diagnostic et le traitement

LÉGISLATIONS
Article 53
Le chirurgien-dentiste traitant d’un malade doit, en principe, accepter de rencontrer en
consultation tout confrère inscrit au tableau de l’ordre, quand cette consultation lui est
demandée par le malade ou sa famille.
Lorsqu’une consultation dentaire est demandée par la famille ou par le
chirurgien-dentiste traitant, celui-ci peut indiquer le consultant qu’il préfère, mais il doit
laisser la plus grande liberté à la famille et accepter le consultant qu’elle désire, si la
valeur de ce confrère est connue ; il doit s’inspirer avant tout de l’intérêt du malade.
Le chirurgien-dentiste traitant peut se retirer si on veut lui imposer un consultant qu’il
refuse ; il ne doit à personne l’explication de son refus.
Les mêmes prescriptions sont valables pour le choix d’un chirurgien-dentiste ou d’un
spécialiste, ou d’un établissement de soins.
Il appartient au chirurgien-dentiste de prévenir le ou les consultants, de s’entendre avec
LÉGISLATIONS
eux sur le jour et l’heure de la consultation, sauf dans le cas où il s’est retiré.

Article 54
Le Chirurgien-dentiste traitant et le chirurgien-dentiste consultant ont le devoir d’éviter
soigneusement, au cours et à la suite d’une consultation, de se nuire mutuellement
dans l’esprit du malade ou de sa famille.

Article 55
En cas de divergence de vue importante et irréductible au cours d’une consultation, le
p. 48
LÉGISLATIONS GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

chirurgien-dentiste traitant est en droit de décliner toute responsabilité et de refuser


d’appliquer le traitement préconisé par le chirurgien-dentiste consultant.
Si ce traitement est accepté par le malade, le chirurgien-dentiste peut cesser ses soins
pendant toute sa durée.
Article 56
Un consultant ne doit jamais revenir voir le malade examiné en commun en l’absence
du chirurgien-dentiste traitant ou sans son approbation, au cours de la maladie ayant
motivé la consultation.

TITRE 5
DE L’EXERCICE DE LA PROFESSION
LÉGISLATIONS

Article 57
Tout cabinet dentaire dit comporter la réunion au bénéfice d’un même praticien
remplissant les conditions légales d’exercice professionnel :
1. Du droit à la jouissance d’un local professionnel en vertu d’un titre régulier ;
2. Du droit à la propriété ou à l’usage d’un mobilier meublant, d’un matériel
technique suffisant pour recevoir et soigner les malades ;
3. De la propriété des fiches sur lesquelles sont opposés tous les renseignements
personnels aux malades.
Il appartient au conseil de l’ordre de vérifier à tout moment si ces conditions sont
remplies.
Un chirurgien-dentiste ne doit, en principe, avoir qu’un seul cabinet. Il ne peut être
dérogé à cette règle, en raison de l’intérêt des malades, qu’avec l’autorisation du
LÉGISLATIONS

conseil de l’ordre. Cette dérogation peut être retirée dans les mêmes formes. Elle ne
peut être refusée pour les localités où n’exerce aucun chirurgien-dentiste. Cette
autorisation cesse le jour où vient s’installer un chirurgien-dentiste dans la localité.
En aucun cas, le chirurgien-dentiste ne peut avoir, en dehors de son cabinet principal,
plus d’un cabinet secondaire.

Article 58
Il est interdit de gérer ou de faire gérer un cabinet dentaire sauf autorisation accordée
dans des cas exceptionnels par le conseil de l’ordre.
p. 49
LÉGISLATIONS
GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

Article 59
L’exercice forain de l’art dentaire, c’est-à-dire l’exercice habituel et organisé hors d’une
installation professionnelle régulière, est interdit.

Article 60
Tout praticien ou étudiant en chirurgie dentaire ayant accompli la quatrième année
d’études celle-ci étant validée, désirant faire un remplacement doit obtenir
préalablement l’autorisation du conseil de l’ordre.
Cette autorisation n’est accordée que pendant les congés universitaires pour deux
années consécutives et pendant la durée de la préparation de la thèse de doctorat.

LÉGISLATIONS
Article 61
Un chirurgien-dentiste qui a remplacé ou assisté pendant une durée supérieure à trois
mois un de ses confrère ne doit pas s’installer avant l’expiration d’un délai de deux ans
dans un poste où il puisse entrer en concurrence avec le chirurgien-dentiste qu’il a
remplacé, sous réserve d’accord entre les praticiens intéressées.
Lorsque cet accord ne peut être obtenu, le cas doit être soumis au conseil de l’ordre.

Article 62
Un chirurgien-dentiste ne doit pas s’installer dans l’immeuble où exerce un confrère
sans l’amènent de celui-ci ou, à défaut, sans l’autorisation du conseil de l’ordre.
Il est interdit de s’installer à titre professionnel dans un local quitté par un confrère
pendant les deux ans qui suivent son départ, sauf accord intervenu entre les deux
praticiens intéressés ou à défaut, autorisation du conseil de l’ordre.
LÉGISLATIONS

Article 63
Toute convention entre chirurgiens-dentistes doit faire l’objet d’un contrat écrit qui
respecte l’indépendance professionnelle de chacun d’eux.
Les projets de contrats doivent être soumis au conseil de l’ordre, qui vérifie leur
conformité avec les principes du présent code, ainsi que, le cas échéant, avec les
clauses essentielles des contrats-types établis par le conseil de l’ordre.

p. 50
LÉGISLATIONS GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

Article 64
Le chirurgien-dentiste doit exercer personnellement sa profession. S’il est titulaire d’un
cabinet unique et s’il n’est pas lié par contrat pour l’exercice de son art avec un ou
plusieurs praticiens de l’art dentaire, il peut s’adjoindre un seul chirurgien-dentiste
assistant. Il peut cependant se faire remplacer pendant son absence dans les
conditions prévues à l’article 60.
Le chirurgien-dentiste titulaire d’un cabinet principal et d’un cabinet secondaire doit
exercer personnellement dans chacun de ses cabinets : il ne peut voir de
chirurgien-dentiste assistant.

Article 65
LÉGISLATIONS

Un chirurgien-dentiste qui abandonne l’exercice de son art, est tenu d’en avertir le
conseil de l’ordre qui cesse de le maintenir au tableau en tant que membre actif.
En cas de décès, à la demande des héritiers, le conseil de l’ordre peut autoriser un
praticien à assurer le fonctionnement du cabinet dentaire pour une durée qu’il
détermine compte tenu de la situation particulière.
Cette durée ne devra pas excéder une année, sauf toute fois si un enfant du
chirurgien-dentiste décédé poursuit des études dentaires.

TITRE 6
DEVOIRS DES CHIRURGIENS-DENTISTES ENVERS LES MEMBRES
DE LA FAMILLE MEDICALE

Article 66
LÉGISLATIONS

Dans leurs rapports professionnels avec les membres de la famille médicale,


notamment les docteurs en médecine, les pharmaciens, les sages-femmes, les
chirurgiens-dentistes doivent respecter l’indépendance de ceux-ci.
Ils doivent éviter tout agissement injustifié tendant à leur nuire vis-à-vis de leur clientèle
et se montrer courtois à leur égard.

Article 67
Tout projet de contrat ayant un objet professionnel, entre plusieurs praticiens,
régulièrement inscrits à un tableau de leur ordre, doit être préalablement soumis
p. 51
LÉGISLATIONS
GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

aux conseils de leur ordre qui vérifie notamment si ce projet est conforme aux lois en
vigueur, ainsi qu’aux codes de déontologie dentaire et médicale et qu’il respecte la
dignité et l’indépendance professionnelle du chirurgien-dentiste, et du médecin.

TITRE 7
DISPOSITIONS DIVERSES

Article 68
Dans la pratique de sa profession, le médecin stomatologiste inscrit au tableau de
l’ordre des médecins et qui figure sur la liste des docteurs en médecine justifiant de
l’exercice habituel de l’art dentaire doit respecter les devoirs généraux et mettre en

LÉGISLATIONS
exécution les règles et principes posés par le code de déontologie médicale et est tenu
également, en raison de la spécialité qu’il exerce, de déférer aux règles et usages qui
appartiennent en propre à la profession dentaire et qui sont prescrites par son code de
déontologie.

Article 69
Tout chirurgien-dentiste, lors de son inscription au tableau, doit affirmer devant le
conseil de l’ordre qu’il a eu connaissance du présent code et s’engager sous serment
et par écrit à le respecter.

Article 69 bis
Le chirurgien-dentiste qui ne paye pas ses cotisations à l’ordre des
chirurgiens-dentistes pendant deux années consécutives sera radié du tableau de
LÉGISLATIONS
l’ordre. Son inscription sera prononcé d’office dès qu’il aura acquitté ses cotisations ;
Décret du 23 janvier 1980.

Article 70
Le ministre de la santé publique est chargé de l’exécution du présent décret qui sera
publié au journal officiel de la république tunisienne.
Fait au palais de Carthage, le 31 mai 1973
Le président de la république tunisienne
Habib BOURGUIBA
p. 52
LÉGISLATIONS GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

Lois du 13 Mars 1991 :


Loi n° 91-21 du 13 mars 1991 relative à l'exercice et à l'organisation des
professions de médecin et de médecin dentiste(1).
Au nom du peuple :
La chambre des députés ayant adopté :
Le Président de la république promulgue la loi dont la teneur suit :

CHAPITRE 1
Art. 1.
L'exercice de la profession de médecin ou de médecin-dentiste est soumis aux
conditions suivantes:
LÉGISLATIONS

1. Etre de nationalité tunisienne


2. Etre titulaire d'un diplôme de docteur en médecine dentaire ou d'un diplôme
admis en équivalence
3. Etre inscrit au tableau de l'ordre des médecins ou des médecins dentistes
Toutefois, et par dérogation aux dispositions du présent article, des autorisations
d'exercice de la médecine ou de la médecine dentaire peuvent être accordées dans les
cas prévus aux articles 2 et 3 de la présente loi.

Art. 2.
Des autorisations d'exercice de la médecine ou de la médecine dentaire peuvent être
accordées, à titre temporaire et révocable, par le ministre de la santé publique aux
médecins et aux médecins dentistes de nationalité étrangère, après avis du conseil
national de l'ordre concerné.
LÉGISLATIONS

Art. 3.
Des autorisations d'exercice e la médecine ou de la médecine dentaire peuvent être
accordées:
a) Par le ministre de la santé publique, aux stagiaires internés ou résidents en
médecine ou en médecine dentaire, appelés à exercer dans les structures
hospitalières et sanitaire s de l'Etat.
b) Par le conseil régional de l'ordre concerné, aux stagiaires internés ou résidents
en médecine ou en médecine dentaire appelés à assurer des remplacements dans
p. 53
LÉGISLATIONS
GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

les cabinets et les formations sanitaires privés.


Les conditions et les modalités d'octroi de ces autorisations et du déroulement de ces
remplacements sont fixées par arrêté du ministre de la santé publique après avis du
conseil national de l'ordre concerné.

Art. 4.
II est interdit à une même personne d'exercer simultanément la médecine et la
médecine dentaire ou d'exercer simultanément la médecine ou la médecine dentaire
d'une part, et la pharmacie d'autre part.
L'exercice de la profession de médecin du de médecin-dentiste est incompatible avec
l'exercice d'une activité de caractère commercial à l'exception de l'exercice des

LÉGISLATIONS
fonctions de gérant, de directeur ou de président directeur général d'un établissement
sanitaire privé.

Art. 5.
Il est interdit d'exercer la médecine ou la médecine dentaire sous un pseudonyme.

CHAPITRE 2
De l'exercice illégal de la médecine ou de la médecine dentaire

Art. 6.
Exerce illégalement la médecine ou la médecine dentaire :
1. Toute personne qui, sans remplir top tes les conditions prévues aux articles 1, 2
et 3 de la présente loi procède habituellement et de quelque façon que ce soit, à
LÉGISLATIONS
l'établissement d'un diagnostic ou au traitement de maladies ou d'affections
chirurgicales, congénitales ou acquises, réelles ou supposées, par actes
personnels, consultations verbales ou écrites ou par tout autre procédé.
2. Tout médecin ou médecin-dentiste qui, muni d'un titre régulier, sort des
attributions que la loi lui confère, notamment en prêtant son concours aux
personnes visées au paragraphe précédent, à l'effet de les soustraire aux
prescriptions de la présente loi.
3. Tout médecin ou médecin-dentiste qui exerce la profession pendant les durées
d'interdiction prévues par la présente loi.
p. 54
LÉGISLATIONS GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

Art. 7.
Les infractions prévues par l'article 6 de la présente loi sont, outre les mesures
disciplinaires, poursuivies devant les juridictions répressives compétentes. Elles sont
recherchées et constatées par les officiers de police judiciaire ainsi que par les agents
dûment assermentés des services d'inspection du ministère de la santé publique, qui
en dressent procès-verbaux, conformément aux dispositions du code de procédure
pénale.
Les agents susvisés des services d'inspection du ministère de la santé publique et les
officiers de police judiciaire adressent sans délai leurs procès-verbaux au procureur de
la République territorialement compétent et notifient copie au ministère de la santé
publique et au conseil national de l'ordre concerné.
LÉGISLATIONS

Art. 8.
Pour les cas d'exercice illégal de la médecine ou de la médecine dentaire, le conseil
national de l'ordre concerné peut saisir les tribunaux par voie de citation directe, sans
préjudice de la faculté de se porter, s'il y a lieu, partie civile dans toute poursuite
intentée par le procureur de la République.

Art. 9.
L'exercice illégal de la médecine ou de la médecine dentaire est puni d'un
emprisonnement de 6à 12 mois et d'une amende de 2000 à 5000 dinars ou de l'une
de ces deux peines seulement. La récidive est punie d'un emprisonnement de 12 à 18
mois et d'une amende de 5000 à 15000 dinars, La confiscation du matériel ayant
permis l'exercice illégal peut en outre être prononcé.
LÉGISLATIONS

Art. 10.
L'usurpation du titre de docteur en médecine ou en médecine dentaire est punie des
peines prévues à l'article 159 du code pénal.

p. 55
LÉGISLATIONS
GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

CHAPITE 3
Organisation de l'ordre des médecins et de l'ordre des médecins-dentistes

Art. 11.
Il est institué un ordre des médecins et un ordre des médecins dentistes groupant
obligatoirement, à quelque secteur d'activité qu'ils appartiennent, respectivement, tous
les médecins et tous les médecins-dentistes habilités à exercer leur art en Tunisie.
Chaque ordre a pour objet:
1. de veiller au maintien des principes de moralité, de probité et de dévouement,
indispensables à l'exercice de la profession concernée, et au respect par tous ses
membres, des devoirs professionnels édictés notamment par le code de

LÉGISLATIONS
déontologie ;
2. d'assurer la défense de l'honneur et de l'indépendance de la profession;
3. de représenter et de défendre les intérêts moraux de ses membres;
4. d'organiser toutes œuvres de retraite ou d'entre aide pour ses membres;
5. de participer à la promotion et à l'encouragement de la recherche scientifique
en collaboration avec les organismes spécialisés.

Chaque ordre accomplit sa mission par l'intermédiaire du conseil national, des conseils
régionaux, et du conseil de discipline.

Section I. - Du conseil national

Art. 12.
LÉGISLATIONS
Le conseil national de l'ordre des médecins et le conseil national de l'ordre des
médecins-dentistes dressent, chacun en ce qui le concerne, un tableau national des
personnes remplissant les conditions requises par la législation et la réglementation en
vigueur relatives à l'exercice de la médecine ou de la médecine dentaire, et admises par
le conseil national concerné à exercer leur profession. Ils veillent, chacun en ce qui le
concerne, au début de chaque année, à sa diffusion auprès des administrations et des
organismes concernés.
Un médecin ou un médecin-dentiste ne peut être inscrit au tableau de l'ordre concerné,
s'il est déjà inscrit au tableau d'un ordre ou d'un organisme similaire d'un état étranger.
p. 56
LÉGISLATIONS GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

Art. 13.
Le conseil national de l'ordre des médecins est composé de seize membres élus pour
quatre ans par les membres de l'ordre. Le conseil national de l'ordre des
médecins-dentistes est composé de douze membres élus pour quatre ans par les
membres de l'ordre.
Pour être éligibles au conseil national de l'ordre concerné, les membres du dit ordre
doivent être de nationalité tunisienne jouir de leurs droit civiques, et être inscrits au
tableau de l'ordre depuis au moins dix ans pour les médecins, et cinq ans pour les
médecins-dentistes.

Art. 14.
LÉGISLATIONS

L'élection au conseil national a lieu au scrutin secret et direct et à la majorité relative


des voix exprimées. En cas d'égalité des voix, est déclaré élu le candidat le plus ancien
dans le classement au tableau de l'ordre.
Les membres de chaque conseil sont renouvelables par moitié tous les deux ans et
selon les mêmes règles. Les membres de chaque conseil ne peuvent être élus pour
plus de deux mandats consécutifs.
Après chaque élection, le président du conseil de l'ordre concerné notifie sans délai, le
procès verbal de l'élection au ministre de la santé publique et au procureur général près
la cour d'appel de Tunis. Les modalités, le déroulement et l'organisation des élections
des membres de chaque conseil sont fixés par décret.

Art. 15.
Chaque conseil national exerce les attributions générales de l'ordre concerné,
LÉGISLATIONS

énumérées à l'article de la présente loi. En outre :


• Il statue sur les inscriptions au tableau ;
• Il étudie les questions rentrant dans le cadre de ses attributions ou qui lui sont
soumises par le ministre de la santé publique ;
• Il veille à l'application des dispositions législatives et réglementaires relatives aux
modalités d'exercice de la profession;
• Il fixe le règlement intérieur de l'ordre;

p. 57
LÉGISLATIONS
GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

• Il fixe le montant de la cotisation qui doit être versée par chaque membre de
l'ordre au conseil régional concerné et détermine chaque année la quotité de cette
cotisation qui doit lui être versée par le conseil régional. Le paiement de la
cotisation est obligatoire sous peine de sanctions disciplinaires et des mesures
prévues par le code de déontologie;
• Il accepte les dons et legs;
• Il gère les biens de l'ordre et peut créer ou subventionner des œuvres sociales
intéressant les membres de l'ordre ou leurs ayant droit;
• Il convoque aux assemblées générales ordinaires ou extraordinaires de l'ordre.
Le conseil national de l'ordre des médecins et le conseil national de l'ordre des
médecins-dentistes ont leur siège à Tunis.

LÉGISLATIONS
Art. 16.
Chaque conseil national se réunit sur convocation de son président ou chaque fois que
la moitié au moins de ses membres le demande. Il ne peut délibérer que si la moitié au
moins de ses membres sont présents.
Les délibérations du conseil national ne sont pas publiques. Aucune personne autre que
les membres du conseil ne peut assister à ses délibérations. Toutefois, un représentant
du ministre de la santé publique et un conseiller juridique peuvent assister aux travaux,
avec voix consultative, à la demande du président du conseil national de l'ordre
concerné.

Art. 17.
Le conseil national de l'ordre concerné élit un président parmi ses membres.
LÉGISLATIONS
Le président du conseil national représente l'ordre dans tous les actes de la vie civile. Il
est habilité à ester en justice au nom de l'ordre. Il peut déléguer partie de ses
attributions à un ou plusieurs membres du conseil. Il peut le cas échéant déléguer
toutes ses attributions aux mêmes personnes, pour une durée limitée.

Art. 18.
Il est institué pour chacun des deux ordres des conseils régionaux dont les attributions,
le nombre, la compétence territoriale, la composition et le siège ainsi que les modalités

p. 58
LÉGISLATIONS GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

d'organisation et de déroulement des élections de ses membres et leur nombre sont


fixés par décret.
Les conseils régionaux n'exercent pas de pouvoir disciplinaire. Au cas où des plaintes
contre un médecin ou un médecin-dentiste sont portées devant un conseil régional,
celui-ci les transmet au conseil national avec avis motivé.
Les conseils régionaux sont compétents pour examiner les conventions, contrats et
avenants relatifs à l'exercice de la profession et qui doivent leur être communiqués par
les médecins ou médecins dentistes relevant de leur compétence territoriale.
Cette communication doit être faite dans les mois suivant la conclusion de la convention
du contrat ou de l'avenant.
Toutes les conventions, et tous les contrats et avenants dont la communication est
LÉGISLATIONS

exigée doivent être passés par écrit.


Le défaut de communication de la convention, du contrat ou de l'avenant, ou le défaut
de rédaction d'un écrit par le médecin ou le médecin-dentiste, constitue une faute
disciplinaire susceptible d'entraîner une des sanctions prévues à l'article 33 de la
présente loi.
Les sanctions prévues à l'alinéa précédent concernant les conventions, contrats et
avenants, ne peuvent être prononcées lorsqu'une période de six mois s'est écoulée
depuis le délai de communication desdits documents.
Les conventions, contrats et avenants dont la communication est prévue par le présent
article doivent être tenus à la disposition du ministère de la santé publique, par le
conseil régional compétent de l'ordre concerné.

Art. 19.
LÉGISLATIONS

Les décisions du conseil régional doivent être motivées.

Art. 20.
Chaque conseil régional est composé de membres élus par les médecins ou les
médecins-dentistes inscrits au tableau de l'ordre, et relevant de sa compétence
territoriale. Sont applicables aux conseils régionaux les dispositions de l'article 14 de la
présente loi.

p. 59
LÉGISLATIONS
GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

Pour être éligibles aux conseils régionaux, les médecins et médecins dentistes doivent
être de nationalité tunisienne, jouir de leurs droits civiques, être âgés de trente ans au
moins et inscrits depuis trois ans au moins au tableau de l'ordre.

Art. 21
Les membres du conseil national et des conseils régionaux de l'ordre se réunissent sur
convocation du président, au siège du conseil national, au moins une fois tous les trois
mois, en vue de coordonner leurs activités.

CHAPITRE IV
Des modalités d'exercice de la médecine et de la médecine dentaire

LÉGISLATIONS
Art. 22.
Les médecins et les médecins-dentistes habilités à exercer leur profession sont tenus
de respecter les règles prévues par leur code de déontologie et ce, quelque soit le mode
et le lieu de l'exercice.
Les codes de déontologie médicale et celle de la médecine dentaire sont fixés par
décret.

Art. 23.
Le médecin ou le médecin-dentiste ne peut exercer sa profession que:
1. dans un établissement hospitalier ou sanitaire public ou privé agréé par le
ministère de la santé publique, conformément aux dispositions législatives et
réglementaires régissant ces établissements.
LÉGISLATIONS
2. dans un cabinet individuel ou de groupe ou dans le cadre d'une société civile
professionnelle, en conformité avec les règles édictées par la législation et la
réglementation en vigueur et notamment le code de déontologie.
3. dans un laboratoire de biologie médicale, conformément à la législation et à la
réglementation en vigueur.
4. dans une administration, une collectivité locale ou une entreprise publique ou
privée, conformément aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur.
5. dans le cadre de la médecine préventive ou de la médecine du travail et de toute
mission de contrôle ou inspection médicale, conformément aux dispositions
législatives et réglementaires en vigueur. p. 60
LÉGISLATIONS GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

Art. 24.
Les médecins ne peuvent faire état d'une spécialité ou d'une compétence qu'après
qualification délivrée par le conseil national de l'ordre, selon les conditions et les
modalités prévues par arrêté du ministre de la santé publique.

Art. 25.
Les demandes d'inscription au tableau de l'ordre sont adressées au conseil national de
l'ordre concerné.
Le conseil de l'ordre prononce l'inscription sur justification du diplôme, si les conditions
nécessaires de moralité et d'exercice sont remplies. Il la refuse dans le cas contraire.
Tout candidat doit présenter toutes les pièces exigées par la législation et la
LÉGISLATIONS

réglementation en vigueur.

Art. 26.
Le conseil doit statuer sur la demande d'inscription au tableau dans un délai maximum
de deux mois à compter de la réception de la demande. Il fait connaître sa décision à
l'intéressé par lettre recommandée dans la semaine qui suit.
Le délai de deux mois peut être prolongé au maximum pour une nouvelle période de
deux mois, par décision motivée, si un supplément d'information paraît nécessaire, ou
s'il y a lieu de faire procéder à une enquête hors de Tunisie. La décision de prolongation
est notifiée à l'intéressé dans un délai d'une semaine.
En cas de refus d'inscription, la décision doit être motivée.
A l'expiration du délai imparti au conseil pour statuer, le silence gardé par celui-ci
constitue une décision implicite de rejet susceptible de recours.
LÉGISLATIONS

L'inscription au tableau est notifiée sans délai au ministre de la santé publique et au


procureur général près la cour d'appel de Tunis.

CHAPITRE V
De la discipline et des voies de recours
Art. 27.
La compétence disciplinaire en première instance est attribuée au conseil de discipline
constitué par le conseil national de l'ordre concerné assisté d'un conseiller juridique
désigné par ce conseil Le conseiller juridique ne participe pas au vote.
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LÉGISLATIONS
GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

Art. 28.
Le conseil de discipline se réunit sur décision du conseil national de l'ordre, siégeant à
huis clos, à la requête du ministre de la santé publique, du procureur général près la
cour d'appel de Tunis, ou d'un des membres du conseil national de l'ordre.

Art. 29.
Les manquements aux règles édictées par le code de déontologie sont de la
compétence du conseil de discipline quel que soit le mode d'exercice du médecin ou
du médecin-dentiste. Pour les fautes d'autre nature, les médecins ou
médecins-dentistes chargés d'un service public ne peuvent être traduits devant le
conseil de discipline à l'occasion des actes commis dans leur fonction publique, qu'à la

LÉGISLATIONS
demande de l'administration.

Art. 30.
Le conseil de discipline peut, soit à la demande des parties concernées, soit d'office,
ordonner une enquête sur tout fait dont la connaissance est utile à l'instruction de
l'affaire.
La décision qui ordonne l'enquête indique les faits sur lesquels elle porte et décide,
suivant le cas, si cette enquête se fera devant le conseil ou par un membre du conseil
qui se transportera sur les lieux.

Art. 31.
Aucune peine disciplinaire ne peut être prononcée sans que le médecin ou le médecin
dentiste mis en cause ait été entendu ou appelé à comparaître devant le conseil de
LÉGISLATIONS
discipline dans un délai minimum de quinze jours, à compter de la date de la réception
de la convocation par lettre recommandée avec accusé de réception, expédiée à la
dernière adresse de l'intéressé connue par le conseil national de l'ordre.
Si le médecin ou le médecin-dentiste ne comparaît pas après avoir été convoqué selon
les procédures réglementaires, il peut être jugé par défaut.
Le médecin ou le médecin-dentiste traduit devant le conseil de discipline, peut se faire
assister soit d'un confrère, soit d'un avocat, ou des deux à la fois. Il peut également
obtenir communication du dossier de l'affaire et en lever copie.

p. 62
LÉGISLATIONS GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

Il peut exercer devant le conseil de discipline le droit de récusation dans les conditions
prévues aux articles 248 et suivants du code de procédure civile et commerciale.
A la suite de chaque séance du conseil de discipline, un procès-verbal est établi. Il est
approuvé et signé par les membres du conseil et enregistré. Il est, le cas échéant, signé
par les personnes interrogées.
Les décisions du conseil de discipline sont motivées et doivent intervenir dans un délai
maximum de trois mois à partir de la date de la saisie. Les décisions sont prises en
présence des deux tiers des membres au moins et à la majorité des voix des membres
présents. En cas de partage égal des voix, celle du président est prépondérante.
Dans le cas d'une sanction de radiation du tableau, la décision du conseil de discipline
est prise à la majorité des deux tiers des membres présents au moins.
LÉGISLATIONS

Le conseil de discipline prononce s'il y a lieu l'une des sanctions prévues à l'article 33
de la présente loi.
Le président du conseil national doit dans un délai ne dépassant pas quinze jours,
transmettre une copie de la décision au médecin ou au médecin-dentiste concerné, au
ministre de la santé publique, au procureur général près la cour d'appel de Tunis, et au
président du conseil régional concerné.

Art. 32.
Si la décision du conseil de discipline a été rendue sans que le médecin ou le médecin
dentiste en cause ait comparu ou se soit fait représenter, celui-ci peut faire opposition
dans un délai de dix jours à compter de la notification de la décision du conseil faite à
sa personne, par lettre recommandée avec accusé de réception. Lorsque la notification
n'a pas été faite à la personne, le délai est de trente jours à partir de la notification faite
LÉGISLATIONS

par ministère d'huissier-notaire à son adresse professionnelle. L'opposition est reçue


par simple déclaration au secrétariat du conseil qui en donne récépissé.

Art. 33.
Le conseil de discipline prononce, s'il y a lieu les sanctions disciplinaires suivantes:
1. l'avertissement;
2. le blâme avec inscription au dossier;

p. 63
LÉGISLATIONS
GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

3. l'interdiction temporaire d'exercer une, plusieurs ou la totalité des fonctions


publiques et privées ou d'exercer la médecine ou la médecine dentaire et ce pour
une durée n'excédant pas trois ans.
4. la radiation du tableau de l'ordre.
Les deux premières de ces sanctions entraînent, en outre, la privation du droit de faire
partie du conseil national ou du conseil régional pendant une durée de un an, les
suivantes entraînent la privation de ce droit à titre définitif.

Art. 34.
Sont portées devant la cour d'appel compétente les décisions du conseil national y
compris les décisions en matière disciplinaire, le contentieux des élections au conseil

LÉGISLATIONS
national et aux conseils régionaux, l'appel relatif à l'inscription au tableau de l'ordre,
ainsi que l'appel des décisions des conseils régionaux.
L'appel est formé par une requête présentée par le ministre de la santé publique, le
procureur général compétent, la personne qui a le droit de vote ou le médecin ou le
médecin-dentiste intéressé et ce, dans les trente jours de la date de l'élection, de la
notification, ou de l'expiration du délai imparti pour la prise de la décision objet du
recours.
L'appel est suspensif. Toutefois sont applicables nonobstant appel, les décisions de
refus d'inscription au tableau prises par le conseil national de l'ordre. Le conseil de
discipline peut également, dans les cas d'interdiction temporaire d'exercer, ou de
radiation du tableau de l'ordre, ordonner l'exécution immédiate de la sanction.
Les personnes précitées ainsi que le président du conseil national de l'ordre concerné
et le président du conseil régional concerné, peuvent se pourvoir en cassation devant le
LÉGISLATIONS
tribunal administratif contre les arrêts rendus par les cours d'appel, et ce, dans les
conditions prévues par la législation en vigueur.

Art. 35.
L'exercice de l'action disciplinaire sus-indiquée ne met obstacle:
1. ni aux poursuites que le ministre de la santé publique ou les particuliers peuvent
intenter devant les tribunaux répressifs dans les conditions de droit commun;
2. ni aux actions civiles en réparation d'un délit ou d'un quasi-délit;

p. 64
LÉGISLATIONS GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

3. ni à l'action disciplinaire devant l'administration dont dépend le médecin ou le


médecin-dentiste fonctionnaire;
4. ni aux instances qui peuvent être engagées contre les médecins ou les
médecins-dentistes en raison des abus qui leur seraient reprochés dans leur
participation aux soins médicaux prévus par les lois sociales.

Art. 36.
Après qu'un intervalle de trois ans au moins se soit écoulé depuis une décision
définitive de radiation du tableau, le médecin ou le médecin-dentiste frappé de cette
sanction, pourra être relevée de l'incapacité en résultant, par une décision du conseil
de discipline, sur la base d'une demande formulée par une requête adressée au
LÉGISLATIONS

président du conseil national de l'ordre concerné.


Lorsque la demande aura été rejetée après examen au fond, elle ne pourra être
représentée qu'après un nouveau délai d'une année.
Dans le cas où la radiation du tableau est la conséquence d'une condamnation
prononcée par une juridiction répressive en exécution des dispositions législatives en
vigueur, la demande de relèvement ne sera recevable qu'autant que la condamnation
pénale aura été effacée par la réhabilitation, la révision ou l'amnistie.
Aucune condition de délai ne sera en ce cas exigée pour l'introduction de la première
demande en relèvement. Cependant en cas de rejet au fond de cette demande, les
nouvelles demandes seront subordonnées au délai d'un an.

CHAPITRE VI
Dispositions diverses
LÉGISLATIONS

Art. 37.
Dans un délai d'un an à compter de la publication de la présente loi, le conseil de l'ordre
des médecins et le conseil de l'ordre des médecins-dentistes en fonction doivent
procéder à la mise en place des organes de l'ordre, selon les conditions et les modalités
prévues par la présente loi.
Pour le renouvellement des conseils de l'ordre, la désignation des membres sortants
issus des premières élections se fait par tirage au sort.

p. 65
LÉGISLATIONS
GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

Il n'est pas tenu compte des mandats exercés avant la publication de la présente loi
pour les candidatures au conseil national de l'ordre.

Art. 38.
Les conseils de l'ordre, dans leur composition actuelle, sont investis chacun en ce qui
le concerne, des prérogatives des conseils nationaux prévues par la présente loi et ce
pour une durée d'une année. Ils sont tenus de procéder à l'organisation des élections
des conseils régionaux dans un délai de trois mois à compter de la publication du décret
prévu à l'article 18 de la présente loi.

Art. 39.

LÉGISLATIONS
Toutes dispositions antérieures contraires à la présente loi sont abrogées et notamment
celles de la loi n° 58-38 du 15 mars 1958 relatives à l'exercice et à l'organisation des
professions de médecin et de chirurgien-dentiste.
La présente loi sera publiée au Journal officiel de la République tunisienne et exécutée
comme loi de l'Etat.

Tunis, le 13 mars 1991.


ZINE EL ABIDINE BEN ALI

LÉGISLATIONS

p. 66
LÉGISLATIONS GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

Décret du 4 Novembre 1991 :


CONSEILS REGIONAUX
Décret n° 91-1647 du 04 novembre 1991 relatif aux conseils régionaux de
l'ordre des médecins et de l'ordre des médecins dentistes
Le Président de la République ;
Sur proposition du ministre de la santé publique ;
Vu la loi n° 91-21 du 13 mars 1991, relative à l'exercice et à l'organisation
des professions de médecin et de médecin dentiste et notamment
son article 18 ;
Vu le décret n° 73-259 du 31 mai 1973 portant promulgation du code de
déontologie dentaire; Vu le décret n° 73-496 du 20 Octobre 1973 portant code
LÉGISLATIONS

de déontologie médicale ;
Vu l'avis du ministre d'Etat, ministre de l'intérieur ;
Vu l'avis du tribunal administratif.
Décrète :

Art. 1.
Il est institué cinq conseils régionaux de l'ordre des médecins, répartis comme suit :
• Un à Tunis groupant les médecins qui exercent dans les gouvernorats de Tunis,
l'Ariana, Ben Arous, Zaghouan, Bizerte et Nabeul.
• Un à Béja groupant les médecins qui exercent dans les gouvernorats de Béja,
Jendouba, Siliana et le Kef.
• Un à Sousse groupant les médecins qui exercent dans les gouvernorats de
Sousse, Mahdia, Kairouan et Monastir.
LÉGISLATIONS

• Un à Sfax groupant les médecins qui exercent dans les gouvernorats de Sfax,
Sidi Bouzid et Kasserine.
• Un à Gabès groupant les médecins qui exercent dans les gouvernorats de Gabès,
Médenine, Gafsa, Tozeur, Tataouine et Kebili.

Art.2
Il est institué trois conseils régionaux de l'ordre des médecins dentistes, répartis
comme suit :

p. 67
LÉGISLATIONS
GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

• Un à Tunis groupant les médecins dentistes qui exercent dans les gouvernorats
de Tunis, l'Ariana, Ben Arous, Zaghouan, Bizerte, Nabeul, Béja, Jendouba, Siliana
et le Kef.
• Un à Sousse groupant les médecins dentistes qui exercent dans les gouvernorats
de Sousse, Mahdia, Kairouan et Monastir.
• Un à Sfax groupant les médecins dentistes qui exercent dans les gouvernorats
de Sfax, Sidi Bouzid, Kasserine, Gabès, Médenine, Gafsa, Tozeur, Tataouine et
Kebili.

Art. 3
Le conseil régional exerce, dans le cadre de sa compétence territoriale et sous le

LÉGISLATIONS
contrôle du conseil national, les attributions suivantes :
1. Il veille au maintien des principes de moralité, de probité et de dévouement
indispensables à l'exercice de la profession du médecin ou du médecin dentiste et
au respect, par tous ses membres, des devoirs professionnels et du code de
déontologie.
2. Il assure la défense de l'honneur et de l'indépendance de la profession.
3. Il représente et défend les intérêts moraux des médecins ou des médecins
dentistes.
4. Il accorde les autorisations aux stagiaires internes ou résidents en médecine ou
en médecine dentaire en vue d'effectuer des remplacements dans les cabinets et
les formations sanitaires privées.
5. Il perçoit la cotisation qui doit être versée par les médecins ou les médecins
dentistes relevant de sa circonscription territoriale.
LÉGISLATIONS
6. Il examine les conventions, contrats et avenants relatifs à l'exercice de la
profession.
7. Il détient le tableau de l'ordre des médecins ou de l'ordre des médecins
dentistes que lui communique régulièrement le conseil national.
8. Il communique au conseil national toute modification concernant notamment les
adresses et le mode d'exercice des médecins ou des médecins dentistes relevant
de sa compétence territoriale.

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LÉGISLATIONS GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

9. Il donne son avis au conseil national sur l'ouverture de cabinet médical ou de


médecine dentaire et d'une manière générale sur toute question intéressant les
activités médicales ou de médecine dentaire dans sa circonscription territoriale.
D'une manière générale, et à l'exclusion du pouvoir disciplinaire, le conseil régional
exerce les prérogatives qui lui sont dûment déléguées par le conseil national et veille à
l'exécution des décisions, des règlements établis et des instructions du conseil national.

Art.4
Les décisions du conseil régional sont susceptibles de recours devant le conseil
national.
LÉGISLATIONS

Art. 5
Le conseil régional de l'ordre des médecins et le conseil régional de l'ordre des
médecins dentistes se composent respectivement de huit et de six membres, élus par
l'ensemble des médecins ou médecins dentistes inscrits au tableau de l'ordre et
relevant de la circonscription territoriale de chaque conseil régional.

Art. 6
Le président du conseil régional ou à défaut, le vice-président est chargé de
l'organisation des élections qui doivent avoir lieu à l'expiration du mandat du conseil
régional en exercice ou à la suite des vacances prévues à l'article 10 du présent décret.
Trente jours avant la date fixée par le tenue de l'assemblée générale, au cours de
laquelle devront avoir lieu les élections, le président sortant devra prévenir
individuellement les électeurs par circulaire.
LÉGISLATIONS

Art. 7
L'assemblée générale régionale se réunit chaque année sur convocation du président
du conseil régional.
L'assemblée générale extraordinaire est également convoquée par le président du
conseil régional si plus de la moitié des médecins ou des médecins dentistes relevant
de sa compétence territoriale en font la demande.

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GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

Si le président du conseil régional ne convoque pas d'assemblée générale, le président


du conseil national de l'ordre des médecins ou des médecins dentistes ou, à défaut, le
vice-président du dit conseil, la convoque dans le mois après une mise en demeure
adressée au président du conseil régional par lettre recommandée avec accusé de
réception.
Si par un refus de siéger, les membres du conseil régional mettent celui-ci dans
l'impossibilité de fonctionner, le président du conseil national de l'ordre des médecins
ou des médecins dentistes ou, à défaut, le vice-président, convoque une assemblée
générale élective pour procéder à l'élection du nouveau conseil régional et ce,
conformément à l'article 17 du présent décret.
Les recommandations de l'assemblée générale sont soumises au conseil national.

LÉGISLATIONS
L'assemblée générale régionale appelée à procéder à la première élection du conseil
régional se réunira au lieu désigné par le conseil national de l'ordre. Elle sera présidée
par le président du conseil national ou son représentant mandaté ; celui-ci constituera
un bureau de votre composé de trois électeurs non candidats. Ce bureau procédera au
dépouillement du scrutin, dans les mêmes conditions que celles prévues à l'article 9 du
présent décret.

Art. 8
Les candidats au conseil régional doivent être de nationalité tunisienne, jouir de leur
droits civiques, âgés de trente ans au moins et inscrits au tableau de l'ordre des
médecins ou des médecins dentistes depuis trois ans au moins. Ils doivent également
relever de la circonscription territoriale du conseil régional concerné.
Les candidats au siège du conseil régional devront faire acte de candidature par lettre
LÉGISLATIONS
recommandée avec accusé de réception adressée au président du conseil régional.
Toutefois, pour la première élection du conseil régional les candidatures sont adressées
au président du conseil national.
La lettre de candidature devra parvenir à son destinataire 7 jours au moins avant la date
prévue pour la tenue des élections.
Dès leur réception, les noms des candidats, classés par ordre alphabétique avec la
mention du mode d'exercice ainsi que la date de naissance, seront affichés au siège du
conseil concerné. La liste des candidats sera close 7 jours avant l'ouverture du scrutin.

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LÉGISLATIONS GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

Les convocations pour les élections devront parvenir aux intéressés quinze jours au
moins avant la date fixée pour la tenue de l'assemblée générale.
Cette convocation indiquera le lieu et l'heure du vote.
Le vote par correspondance ou par procuration n'est pas permis.

Art. 9
Le vote a lieu au scrutin secret.
Tout médecin ou médecin dentiste qui n'a pas réglé sa cotisation échue à l'ordre et
après notification qui lui est adressée par lettre recommandée avec accusé de
réception par le conseil national de l'ordre, ne peut prendre part au vote ni être candidat
aux élections régionales.
LÉGISLATIONS

Le scrutin sera ouvert pour une durée de cinq heures.


Le jour des élections un bureau de votre est constitué. Il est composé de trois électeurs
non candidats et non membres du conseil régional en exercice. Ils sont désignés par le
président du conseil régional. Toutefois, pour les premières élections de ce conseil,
cette désignation est faite par le président du conseil national.
Ce bureau procédera au dépouillement du scrutin et sera habilité à décider de la validité
ou de la nullité des bulletins de vote, sous réserve de recours devant le conseil national.
Les votes devront être inscrits sur des bulletins de vote uniformes mis sous enveloppes
uniformes et fermées.

Le bulletin et l'enveloppe ne devront porter aucune signature, ni signe extérieur.


Le bulletin portera les noms de tous les candidats, l'électeur rayera les noms des
LÉGISLATIONS

candidats qui ne feront pas l'objet de son choix.


Un bulletin où tous les noms sont rayés, un par un ou globalement, est compté blanc.
Sont nuls, les bulletins portant tout signe distinctif ou une signature ou plus de noms
que de candidats à élire ou des noms de personnes n'ayant pas fait acte de
candidature.

Le dépouillement a lieu, sans désemparer, en séance publique, immédiatement après


la clôture du scrutin.

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LÉGISLATIONS
GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

Art. 10
Les membres du conseil régional sont élus à la majorité relative des voix exprimées. En
cas d'égalité de voix, est déclaré élu, le candidat le plus ancien dans le classement du
tableau de l'ordre.
Les membres du conseil régional de l'ordre des médecins et les membres du conseil
régional de l'ordre des médecins dentistes sont élus pour quatre ans. Ils ne peuvent
être élus pour plus de deux mandats consécutifs. Le mandat est considéré comme
mandat entier quelle que soit la période d'exercice passée par le membre au conseil.
Les membres de chaque conseil sont renouvelables par moitié tous les deux ans et
selon les mêmes règles.
Nul médecin ou médecin dentiste ne peut être à la fois membre du conseil national et

LÉGISLATIONS
membre du conseil régional.
Lorsque deux membres au moins viennent à cesser toute activité au sein du conseil
régional pour quelque raison que ce soit, le président du conseil régional signale les
vacances au corps électoral et pourvoit à leur remplacement par des élections
partielles.
Ces élections auront lieu dans les mêmes conditions que celles prévues par le présent
article pour les élections générales.
Le mandat des membres élus dans ces conditions est valable pour le temps restant du
mandat du prédécesseur.

Art. 11
Après chaque élection, un procès-verbal est adressé, sans délai, au conseil national de
l'ordre. Le président du conseil national le notifie, sans délai, au ministre de la santé
LÉGISLATIONS
publique et au procureur général près la cour d'appel compétente.

Art. 12
Le conseil régional de l'ordre des médecins comprend un président, un vice-président,
un secrétaire général, un secrétaire général adjoint, un trésorier et trois membres, le
conseil régional de l'ordre des médecins dentistes comprend un président, un
vice-président, un secrétaire général, un secrétaire général adjoint, un trésorier et un
membre, élus pour deux ans parmi les membres du conseil régional au vote secret et à
la majorité des membres.
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LÉGISLATIONS GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

Art. 13
Le conseil régional se réunit au moins une fois par mois, sur convocation de son
président. Il se réunit également à la demande du président du conseil national et
chaque fois que la majorité de ses membres le demande. Ses délibérations ne sont
valables que si la moitié des membres au moins son présents. Trois absences
consécutives non justifiées d'un membre du conseil régional entraînent d'office sa
démission.

Art. 14
Les délibérations du conseil régional ne sont pas publiques. Aucune personne
étrangère au conseil ne peut assister à ses délibérations. Toutefois, le président du
LÉGISLATIONS

conseil national de l'ordre ou un membre du conseil national dûment mandaté peut


assister à ses travaux avec voix consultative.
Le président du conseil régional peut inviter un représentant du ministère de la santé
publique, ou/et un conseiller juridique, à assister également aux travaux du conseil avec
voix consultative.
Les décisions sont prises à la majorité des membres présents. En cas de partage des
voix, celle du président est prépondérante.

Art. 15
Un registre côté et paraphé par le président du conseil national de l'ordre doit contenir
les comptes rendus de toutes les séances du conseil régional. Les procès verbaux sont
rédigés par le secrétaire de séance. Ils sont signés par lui et par le président de séance
et approuvés par le conseil régional.
LÉGISLATIONS

Ce registre doit être mis à la disposition du président du conseil national ou de son


mandataire, chaque fois que celui-ci le demande.

Art. 16
Le président du conseil régional peut déléguer tout ou partie de ses attributions au
vice-président ou à un membre du conseil.
En cas d'empêchement ou de maladie du président, le conseil régional est présidé par
le vice-président ou, à défaut, par le secrétaire général du conseil.

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LÉGISLATIONS
GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

Art. 17
En cas de démission collective du conseil régional ou de la majorité de ses membres en
cours de mandat, le président du conseil régional ou, à défaut, le vice-président ou, à
défaut, le secrétaire général doit saisir immédiatement le président du conseil national
de l'ordre. Celui-ci convoque dans les quinze jours qui suivent une assemblée générale
extraordinaire des électeurs relevant de la circonscription territoriale du conseil régional
concerné à l'effet de procéder à de nouvelles élections.
Les candidats au siège du conseil régional doivent faire acte de candidatures 48 heures
au moins avant la date prévue pour les élections.
Dès leur réception, les noms des candidats seront affichés au siège du conseil régional
concerné. La liste des candidats sera close 48 heures avant l'ouverture du scrutin.

LÉGISLATIONS
Les convocations pour les élections devront parvenir aux intéressés cinq jours au moins
avant la daté fixée pour la réunion de l'assemblée générale extraordinaire.

Art. 18
Le ministre de l'Etat, ministre de l'intérieur et le ministre de la santé publique son
chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret qui sera publié
au Journal Officiel de la République Tunisienne.

Tunis, le 04 Novembre 1991.

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Conseil National de l’Ordre des Conseil Régional de l’Ordre des Médecins


Médecins Dentistes de Tunisie Dentistes du Nord - Tunis
68. Avenue Farhat Hached Esc C 4ème 67. Rue Oum Kalthoum Esc B 3ème étage,
étage - 1000 Tunis Apt 58. Tunis 1000
Tel: 71 353 638 Tel: 71 258 710•71 258 711•71 258 712
Fax: 71 330 434 Fax: 71 258 713
Site web: www.cnomdt.com Site web: www.cromdn.tn
E-mail: comedent@topnet.tn E-mail: cromdn@topnet.tn
ADRESSES UTILES

Conseil Régional de l’Ordre des Conseil Régional de l’Ordre des Médecins


Médecins Dentistes du Centre Dentistes du Sud.
14. Boulevard du Commandant Béjaoui Rue Hédi Nouira. Imm Ibn Rochd Esc A.
Résidence Karim. 4002 - Sousse N°202 Sfax 3027
Tel: 73 233 840 Tel: 74 406 200
Fax: 73 231 344 Fax: 74 406 201
Site web: Site web:
E-mail: cromdc@topnet.tn E-mail:

Conseil Régional de l’Ordre des Conseil Régional de l’Ordre des Médecins


Médecins Dentistes de Gabès Dentistes du Nord-Ouest Béja
Rue Abdel Aziz Elaroui 6ème Etage Apt. C5 Centre Médical et Résidentiel Bloc B 2ème
6000 - Gabès Etage B6 - Av. de l’environnement
Tel: 75 220 802 Béja 9000
Mobile: 95 483 606 Tel: 78 441 844
E-mail: cromd.gabes@yahoo.com E-mail: cromd.béja@gmail.com

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GUIDE DU JEUNE MÉDECIN DENTISTE

Ministère de santé publique Caisse Nationale d’Assurance Maladie.


12. Rue Abou Hamed El Ghazali B.P 77
Bab Saadoun 1006 Tunis Montplaisir 1080 Tunis
Tel: 71 577 000 Tel: 80 100 295 • 71 104 200
Fax: 71 577 000 Fax: 71 104 385
Site web: www.santetunisie.rns.tn Site web: www.cnam.nat.tn
E-mail: relation.citoyen@rns.tn E-mail: info@cnam.nat.tn

ADRESSES UTILES
Caisse Nationale de Sécurité Sociale. Centre National de pharmaco vigilence.
49. Avenue Taieb Mhiri 1002 Tunis 9. Rue Dr Zouhaier Essafi. Bab Saadoun
Tel: 71 796 744 • 71 849 833 1006 Tunis
Fax: 71 783 223 Tel: 71 564 763 • 71 572 300
Site web: www.cnss.tn Fax: 71 571 390
E-mail: cnss.dg@cnss.nat.tn Site web: www.pharmacovigilence.rns.tn
E-mail:

Pharmacie Centrale de Tunisie Agence Nationale pour l’emploi et le


51. Avenue 10 Décembre 1948. 1082 Cité Travail Indépendant
Mahrajène. Tunis 19. Rue Asdrubal 1002 Tunis
Tel: 71783011 • 71388222 • 71786301 Tel: 71 781 200
Fax: 71784645 Fax: 71 783 236
Site web: www.pct.com.tn Site web: www.emploi.nat.tn
E-mail: pct@phct.com.tn E-mail: aneti@emploi.nat.tn

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Banque Tunisienne de Solidarité Agence de Promotion de l’Industrie et de


56. Avenue Mohamed V 1002 Tunis l’Innovation
Tel: 71 844 040 63. Rue de Syrie 1002 Tunis
Fax: 71 845 537 • 71 847 487 Tel: 71 792 144 - 71 847 600
Site web: www.bts.com.tn Fax: 71 782 482
E-mail: cnss.bts@bts.com.tn Site web: www.tunisieindustrie.nat.tn
E-mail: api@api.com.tn
ADRESSES UTILES

Syndicat tunisien des médecins Syndicat Tunisien des Médecins


dentistes de libre pratique STMDLP Orthodontistes de Libre Pratique
55 Avenue de Paris Immeuble Médina 16 Av. Hédi Nouira Imm. Vinc, Apt B2 Cité
Palace 3ème étage Bloc A app n°11 Ennasr - Ariana
1000 - Tunis Tel: 71 434 150
Tel/Fax: 71 347 104 Mobile: 99 776 158
Mobile : 26 320 623
E-mail: stmdlp@gmail.com

p. 77
67. Rue Om Kalthoum Esc B App 58 Tunis 1000
Tel: 71 258 710 • 71 258 712
Fax: 71 258 713
Site web : www.cromdn.tn
E-mail : cromdn@topnet.tn

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