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Paramédicales et de la santé
Année Universitaire : 2019-2020
____________________________________________________
Réalisé par
Salsabil Chamem
Alia Zékri ……………………………..
TITRE
Nous tenons à exprimer toute notre reconnaissance à nos encadrants Dr Sami Haraketi et
Mme Dorra Beji. Nous les remercions de nous avoir encadré, orienté, aidé et conseillé.
Nous adressons nos sincères remerciements à tous les professeurs, intervenants et toutes les
personnes qui par leurs paroles, leurs écrits, leurs conseils et leurs critiques ont guidé nos
réflexions et ont accepté à nous rencontrer et répondre à nos questions durant nos recherches.
Nous remercions nos très chers parents qui ont toujours été là pour nous, « Vous avez tout
sacrifié pour vos enfants n’épargnant ni santé ni efforts. Vous nous avez donné un magnifique
modèle de labeur et de persévérance. Nous sommes redevables d’une éducation dont nous
sommes fiers ».
Nous remercions également nos frères et sœurs pour leur encouragement et pour leur soutien
inconditionnel.
Enfin, nous tenons à remercier tous nos ami(e)s que nous aimons tant, pour leur amitié, et leur
encouragement.
À tous ces intervenants, nous présentons nos remerciements, notre respect et notre gratitude.
Table des matières
Introduction .............................................................................................................................1
I. Les objectifs
II. Les hypothèses
III. Type d’étude
IV. La population cible
V. Recueil des données
1. L’index de qualité de sommeil de Pittsburgh
2. Le questionnaire
3. L’analyse des résultats
Méthode de calcul
Résultats ………………………………………………………………………………………..
I. La partie descriptive
1. Informations personnelles
1.1 Niveau d’étude
1.2 Genre
1.3 Age
1.4 Origine
1.5 Statut matrimoniale
1.6 La résidence actuelle
1.7 Emploi
1.8 Caractéristiques de la résidence
1.9 Disponibilité du moyen de transport
1.10 Evénements marquants au cours de la vie
2. Les antécédents
2.1 Antécédents médicaux familiaux
1.2 Antécédents médicaux personnels
1.3 Prise actuelle d’un traitement
1.4 Antécédents d’hospitalisation
1.5 Antécédents psychiatriques familiaux
1.6 Antécédents psychiatriques personnels
1.7 Conduites addictives
3. Histoire pondérale
3.1 Poids
3.2 Taille
3.3 IMC
3.4 Satisfaction par rapport au poids
3.5 Adaptation d’un régime
3.6 Perte du poids
3.7 Gain du poids
3.8 Activité physique
4. Habitudes alimentaires
4.1 Prise alimentaire
4.2 Grignotage
4.3 Saut de repas
4.4 Avis des étudiants sur leurs alimentation
4.5 Lieu et composition des repas
4.6 La fréquence de consommation dans des restaurations rapides
4.7 Consommation des excitants
4.8 Prise hydrique
5. Sommeil et alimentation
5.1 La notion du sommeil réparateur
5.2 Les utilisations des étudiants avant de dormir
5.3 L’intervalle entre la dernière prise alimentaire et le sommeil
5.4 Notion de somnolence après la prise alimentaire
5.5 Les aliments consommés avant de dormir
5.6 Effet du trouble de sommeil sur l’alimentation
5.7 Effet d’un bon sommeil sur la qualité de l’alimentation
6. Le score de PSQI de la qualité du sommeil
II. La partie analytique
III. L’enquête alimentaire
Discussion ……………………………………………………………………………
Les limites…………………………………………………………………………….
Conclusion…………………………………………………………………………….
Les recommandations ……………………………………………………………….
Bibliographie………………………………………………………………………….
Annexes ……………………………………………………………………………….
Liste des figures
% : Pourcentage
AET : Apport énergétique total
ANC : Apport nutritionnel conseillé
IMC : Indice de masse corporelle
OMS : Organisation Mondiale de santé
PI : Poids idéal
Kcal : Kilocalories
Kg : Kilogrammes
NAP : Niveau d’activité physique
G : Grammes
Introduction
D’après une étude menée par l’OMS, l’alimentation est l’un des principaux facteurs de
mauvaise santé, se classant bien avant le tabagisme [1]. Bien que la plupart d’entre nous
connaissent certains des effets secondaires d’une mauvaise alimentation, comme l’indigestion,
l’obésité et les maladies cardiovasculaires.
Ils savent moins que les mauvaises habitudes alimentaires peuvent aussi avoir un effet sur le
sommeil et influencer négativement la durée de l’endormissement, en exacerbant des
problèmes comme l’insomnie et l’apnée du sommeil ...
En effet, les problèmes du sommeil demeurent aujourd’hui un problème persistant dans notre
société, ainsi selon une étude menée par l’institut du sommeil et de vigilance en France près la
moitié de la population peinent à s’endormir ou à se rendormir et déclarent souffrir d’un
trouble du sommeil. Et près d’un quart somnolent pendant la journée [2].
De ce fait, nous savons que le sommeil représente une fonction essentielle de notre
organisme. Il nous permet de rester en bonne santé et d’accomplir nos tâches quotidiennes
sans trop de difficultés.
Selon une étude réalisée par l’équipe du Pr. Grandner de l’université de Pennsylvanie qui
avait pour but d’évaluer, s’il existait une relation entre ce que nous mangeons et comment
nous dormons, a permis de mettre en évidence des différences en termes de comportement
alimentaire et d’apports nutritionnels entre les personnes rapportant une durée de sommeil
considérée comme normale (7-8 h / nuit) et les 3 autres groupes de dormeurs [3].
Nous connaissons désormais l’importance de l’alimentation ainsi que celle du sommeil sur la
santé. Mais nous ne savons pas toujours à quel point les deux sont liés. Ainsi, la question des
liens entre l’alimentation et le sommeil est sans cesse en mouvement et en progrès.
Comprendre l’articulation exacte de ces deux grandes fonctions, ses dysfonctionnements et
ses remèdes est bien entendu un immense défi notamment chez les jeunes adultes chez
lesquels des erreurs d’alimentation peuvent leurs provoquer des troubles du sommeil, et ce
n’est pas pour rien si un vieil adage dit : « Petit-déjeuner comme un roi, déjeuner comme un
prince et dîner comme un pauvre ».
C’est pour cela que nous avons décidé de travailler ce sujet et de chercher à quel point il y a
une association entre le sommeil et l’alimentation surtout chez les jeunes adultes au milieu
universitaire, savoir si ce que nous mettons dans notre assiette a un impact direct sur la qualité
du sommeil. Ainsi certains aliments nous stimulent et nous tiennent en éveil, d’autres
facilitent notre digestion ou nous aident à mieux dormir et participent à notre bien-être. Mais
comment cela fonctionne-t-il exactement ?
Aussi nous essayons de révéler quels aliments sont conseillés pour bien dormir, lesquels sont
à proscrire, et comment éviter les insomnies ou les troubles du sommeil qui pourraient être
provoqués par notre alimentation et nous donner les conditions optimum pour mieux dormir.
Matériels
et
méthodes
I. Les objectifs :
L'objectif de l'étude était :
- D’explorer l'association entre les habitudes alimentaires des étudiants et les troubles
du sommeil.
- Chercher les facteurs qui influencent sur le sommeil.
II. Les hypothèses :
- Il existe une relation entre les troubles du sommeil et l’alimentation.
- Il n’existe pas une relation entre les troubles du sommeil et l’alimentation.
III. Type de l’étude :
Il s’agit d’une étude prospective descriptive portant sur un échantillon de 80 étudiants
s’étalant sur une période d’un mois.
IV. La population cible :
Critères d’inclusion : Les étudiants de l’Université Centrale âgés entre 18 ans et 30 ans.
Critères d’exclusion : Tout étudiant souffrant d'allergies alimentaires ou de maladies
chroniques ou sous toute forme de traitement médical psychiatrique prolongé.
Le terrain de l’étude : L’Université Centrale.
La période de l’étude : 1 mois.
V. Les outils utilisés :
1. L’index de qualité du sommeil de Pittsburg, qui contient 10 questions avec sous-questions,
visant à identifier les sujets atteints de troubles du sommeil pour avoir un échantillon adéquat
au thème visé.
2. Un questionnaire portant sur 40 questions et incluant 6 parties, d’abord les informations
personnelles, les antécédents, l’histoire pondérale, les habitudes alimentaires et finalement le
sommeil et l’alimentation.
Un rappel de 24h qui va nous permettre de recueillir tous les aliments et les boissons
consommés dans les dernières 24 heures.
3. L’analyse des résultats :
Pour l’analyse de nos résultats, nous l’avons réalisé à l’aide des deux programmes :
- SPSS 21 : c’est un logiciel qui nous permet d’obtenir nos résultats statistiques en
utilisant les statistiques descriptives et les Tests de Khi-deux afin d’établir des
corrélations.
- Ciqual : c’est une base de données qui nous a servi à analyse notre enquête
alimentaire.
D’après l’article de l’OMS en 1998, il est recommandé d’utiliser le tableau suivant pour la
classification du poids chez un adulte selon son IMC :
Classification IMC (kg/m²)
Insuffisance pondérale < 18,5
Corpulence normale 18,5 – 24,9
Surpoids (Pré-obésité) ≥ 25 – 29,9
Obésité ≥ 30
- Obésité de classe I - 30,00 – 34,99
- Pré-obésité - 35,00 – 39,99
- Obésité de classe III - ≥ 40,00
Nous avons utilisé la formule de Lorenz = (taille (cm) – [taille (cm) – 150] / a avec a = 2,5
pour les femmes et 4 pour les hommes afin de calculer le poids idéal.
-IMC = poids(kg)/ taille (m²)
- AET = Pi*NAP
Pour les apports spontanés et théoriques en énergie, macronutriments, nous avons calculé :
90.00%
80.00%
70.00%
60.00%
50.00%
40.00% 77.50%
30.00%
20.00%
17.50%
10.00% 5.00%
0.00%
18 - 22 ans 22 - 26 ans 26 - 30 ans
1.2. Genre :
Notre échantillon est composé de 80 étudiants en majorité de sexe féminin (51,25 %, (n =
41)).
La sex-ratio est de 1 fille par garçon.
48.75%
51.25%
Femmes Hommes
16.25%
50%
33.75%
La majorité des étudiants (77,5%, (n = 62)) ont affirmé qu’ils sont d’un milieu urbain et le
reste (22,5%, (n =18)) d’un milieu rural.
22.50%
77.50%
97.50%
Célibataires Marié(e)s
1.7. Emploi :
Nous avons trouvé que (95%, (n = 76)) des étudiants interrogés n’ont pas d’emploi
parallèlement avec leurs études.
Et (5%, (n = 4)) ont affirmé qu’ils travaillent parallèlement avec leurs études, ces derniers se
composent d’un commercial en ligne, un photographe, un transporteur et un vendeur.
Emploi Effectif Pourcentage
Commercial en ligne 1 1,25%
Photographe 1 1,25%
Transporteur 1 1,25%
Vendeur 1 1,25%
Totalité 4 5%
Nous avons trouvé que (71,25%, (n = 57)) des étudiants décrivent qu’ils vivent dans un lieu
calme.
28.75%
71.25%
Calme Dynamique
2.Antécédents :
2.1. Antécédents familiaux :
Plus le tiers des étudiants (51,2%, (n = 41)) affirment qu’ils ont des antécédents familiaux.
Maladies Effectif Pourcentage
Pas d’antécédents 39 48,75%
Diabète 18 22,5%
Hypertension 11 13,75%
Cancer 2 2,5%
Autres 10 12,5%
Totalité 80 100%
Tableau N°4 : Répartition des étudiants selon les antécédents médicaux personnels
1.25%
5%
2.50%
3.75%
73,75%
Oui Non
Pas de réponse
6.25%
Non Oui
92% 8,75%
0%
Troubles
bipolaires
Retard mental 1.25%
1.25%
Dépression
Non Oui 6,25%
86,25% 8,75%
Anxiété
7.50%
3.Histoire pondérale :
3.1. Poids :
Nous avons constaté qu’il y a une différence entre le poids des deux groupes masculins et
féminins.
Moyenne Minimum Maximum
Hommes 73,12 kg 60 kg 107 kg
Femmes 63,85 kg 52 kg 114 kg
100.00%
90.00%
80.00%
70.00%
60.00%
50.00%
40.00%
30.00%
20.00%
10.00% 21.25% 22.50%
0.00% 5%
60 à 70 kg 70 à 80 kg > 80 kg
100.00%
90.00%
80.00%
70.00%
60.00%
50.00%
40.00%
30.00%
20.00%
100.00%
90.00%
80.00%
70.00%
60.00%
50.00%
40.00%
30.00%
20.00%
28.75%
10.00% 20%
0.00% 3.75%
165 à 175 cm 175 à 185 cm > 185 cm
90.00%
80.00%
70.00%
60.00%
50.00%
40.00%
30.00%
20.00%
0.00% 3.75%
155 à 165 cm 165 à 175 cm > 175 cm
90.00%
80.00%
70.00%
60.00%
50.00%
40.00%
30.00%
20.00% 36.25%
10.00%
10%
0.00% 2.50%
18,5 à 24,9 kg/m² (normal) 25 à 29,9 kg/m² (surpoids) 30 à 34,9 kg/m² (obésité)
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20% 45%
10%
0% 3.75% 2.50%
18,5 à 24,9 kg/m² (normal) 25 à 29,9 kg/m² (surpoids) 30 à 34,9 kg/m² (obésité)
Figure N°17 : La répartition des femmes selon l’IMC
22.50%
38,75%
Nous avons constaté que (31,25%, (n = 25)) des étudiants ont déclaré subir une perte de poids
dernièrement contrairement aux restes qui sont (68,75%, (n = 55)).
4.Habitudes alimentaires :
4.1 Prise alimentaire :
Nous avons remarqué que (42,50%, (n = 34)) des étudiants prennent trois repas par jour.
30% 27.50%
42.50%
1 fois 2 fois
Oui 27.50% 38.75%
Non
85%
15%
0%
Petit
déjeuner
Non Oui 41.25%
26.25% 73.75% Déjeuner
16.25%
Dîner
16.25%
36.25%
52.50%
Café
Oui 37.50% Thé
Non 12.50%
75%
25%
Boisson
gazeuze
25%
18.75%
45.00%
36.25%
5.Sommeil et alimentation :
5.1. La notion du sommeil réparateur :
Notre étude a montré que (57,50%, (n=46)) des étudiants interrogés semblent ne pas avoir un
sommeil réparateur. Tandis que (42,50%, (n=34)) qualifient leur sommeil de réparateur.
5.2. Les utilisations des étudiants avant de dormir :
La plupart des étudiants de notre étude (68,75%, (n=55)) utilisent le téléphone avant de
dormir.
Utiliset le téléphone 68.75%
Lire 3.75%
90.00%
80.00%
70.00%
60.00%
50.00%
40.00%
30.00%
20.00%
30.00% 28.70%
10.00% 21,30%
12.50%
7.50%
0.00%
Moins d'une 1 heure 2 heures 3 heures Plus que 3
heure heures
16,25%
17,50%
66,25%
22.60%
77.40%
Tableau N°30 : La relation entre le score PSQI et la fréquence de prise des excitants
1.13. La relation entre le score PSQI et la prise hydrique :
Il n’y a pas de corrélation significative entre ces deux variables.
Nous avons trouvé qu’il y a une différence significative entre le score PSQI et l’activité
physique avec (p= 0,03).
Tableau N°50 : La relation entre le score PSQI et l’activité réalisée avant de dormir
4.3. La relation entre le score PSQI et l’intervalle entre le dernier repas et le sommeil :
Une corrélation significative n’a pas été trouvé entre ces deux variables avec (p = 0,67).
Tableau N°51 : La relation entre le score PSQI et l’intervalle entre le dernier repas et le
sommeil
4.4. La relation entre le score PSQI et la somnolence après la prise alimentaire :
Ces deux variables ne présentent pas une corrélation significative avec (p = 0,17).
Tableau N°53 : La relation entre le score PSQI et la prise alimentaire avant le sommeil
4.6. La relation entre le score PSQI et la prise alimentaire lors d’un trouble du sommeil :
Nous avons mis en évidence une corrélation significative entre ces deux variables avec (p =
0,01).
Tableau N°54 : La relation entre le score PSQI et la prise alimentaire lors d’un trouble
du sommeil
4.7. La relation entre le score PSQI et la prise alimentaire lors de l’inexistence d’un
trouble du sommeil :
Il n’y a pas de corrélation significative entre ces deux variables avec (p = 0,89).
D’après le rappel de 24 heures, nous avons remarqué un grand écart entre les
apports spontanés et les besoins théoriques (caloriques, glucidiques, lipidiques
et protidiques) chez les deux genres.
Tableau N°57 : Les valeurs statistiques des apports chez les hommes
N° des Energie Kcal Glucide (g) Lipide (g) Protéine (g)
sujets
Apport Besoin Apport Besoin Apport Besoin Apport Besoin
spontané théorique spontané théorique spontané théorique spontané théorique
1 2450 1680 280 243,6 111,7 56 81 50,4
2 2030,1 1770 250,8 256,6 81,6 59 73,1 53,1
3 1321,8 1716 230 248,8 21 57,2 53,2 51,4
4 2123,6 1788 428,1 259,2 30 59,6 35,3 53,6
5 1994,1 1716 385,1 248,8 31,3 57,2 43 51,4
6 1017,7 1824 132 264,4 31,3 60,8 52 54,7
7 1969,7 1806 246,2 261,8 72,1 60,2 84 84,1
8 1677,2 1626 235,9 221 64 54,2 54,3 48,7
9 2250 1968 280 285,3 42 65,6 188 59
10 2250 1806 385 261,8 46,8 60,2 72,2 54,1
11 1664,8 1752 234,2 254 52 58,4 65 52,5
12 1229 1956 154 283,6 45 65,2 52 58,6
13 1689 1860 257 269,7 41 62 73 55,8
14 1304 1825,4 152 264,4 82 61 57 54,7
15 2100 1700 228,1 246,6 52,3 56,6 179,2 51
16 1184 2128 140 308,5 36 70,9 73 63,8
17 2017 1824 84 264,4 68,7 60,8 85,2 54,7
18 1820 1590 149 230,5 105 53 69 47,7
19 1479 2044 158 269,3 75 68,1 43 61,3
20 1527,5 1824 236,2 264,4 38,8 60,8 59,5 54,7
21 2445,7 1716 293,1 248,8 53,3 57,2 198,4 51,4
39 2723,27 1770 395 256,7 90,8 59 81,7 53,1
40 1802,5 1752 225 254 70,5 58,4 67 53
41 2363,98 1806 248,38 261,9 118,26 60,2 76,53 54,1
42 1556 2002 245 290,3 47,9 66,7 36,25 60,1
43 1868 1662 256,98 241 95,1 55,4 60,82 49,9
44 2079,5 2128 301,5 308,6 69,31 70,9 62,39 63,8
45 2086 1860 212,11 270 106,9 62 69 55,8
46 1984,68 1806 307 261,9 50,52 60,2 75,5 54,2
47 2192,8 1734 183,2 251,4 152 57,8 23 52
48 1871,5 1608 238,5 233,2 81,5 53,6 46 48,2
49 1583 1824 188,8 264,5 67,2 60,8 55,8 54,7
50 1723 1842 166,9 267,1 85,45 61,4 71,6 55,3
51 1904,75 1752 199,5 254 64,75 58,4 131 52,6
52 2579,55 1770 262 256,7 137,75 59 72,95 53,1
53 1572 1752 226,5 254 30 58,4 99 52,6
54 1629,53 2086 212,21 302,5 61,41 69,5 57 62,6
55 1561 2022 150 293,2 85 67,4 49 60,7
56 1999,65 1788 231,7 259,3 96,25 59,6 51,65 53,7
57 1595,75 1860 208,25 269,7 64,75 62 45 55,8
58 1697 1734 207,6 251,4 79,4 57,8 38,2 52
Tableau N°59 : Les valeurs statistiques des apports chez les femmes
3000
2617.61 2653,66
2500
1500
1000
500
0
Hommes Femmes
Selon ce tableau nous constatons que l’apport énergétique spontané chez les hommes est
inférieur à leurs besoins. Alors que l’apport spontanés chez les femmes est plus élevé que
leurs besoins énergétiques.
450
400 385.18
350 331.36
300
262.36
250 234.26
200
150
100
50
0
Hommes Femmes
Les hommes et les femmes ne couvrent pas leurs besoins en glucides tel que P <
0,005 donc il existe une différence significative entre l’apport spontané et
théorique en glucides chez les deux genres.
120
99.15
100
88.52
80
69.16
60.54
60
40
20
0
Hommes Femmes
Homme 10,62 g
Femme 8,62 g
Tableau N°53 : Répartition de la population selon la différence entre les
apports énergétiques spontanés et théoriques en lipides
Selon notre étude, les hommes et les femmes bipolaires en accès maniaques ou
hypomaniaques ont un apport spontané en lipide plus élevé que leurs besoins.
120
98.9
100
79.68
80 72.19
60.54
60
40
20
0
Hommes Femmes
Homme 19,22 g
Femme 11,65 g
Ce tableau montre que l’apport hydrique chez les deux groupes est plus élevé
par rapport à leurs besoins tel que P<0,05 donc il existe une différence
significative entre leurs apports théoriques et spontanés.
Dans notre population, nous avons choisi de travailler sur les étudiants des deux sexes puisque
les modes de vie sont différents. En effet, la sélection des étudiants a été établi selon le score
de Pittsburgh.
-Les résultats ont montré que (77,4%) des étudiants ont présentés des troubles du sommeil,
avec un score moyen de (7, 46 ± 2,84) supérieur à un score pathologique de score de
Pittsburgh (>5). Nos résultats rejoignent ceux d’une étude réalisée par Élisabeth Lecoeur en
2018 en Normandie [5] et aussi d’une étude internationale réalisée en Allemagne et au
Luxembourg en 2017 portant sur 2830 étudiants a mis en évidence que 60% des étudiants
souffraient de troubles du sommeil [6].
-Les troubles du sommeil pouvaient varier selon le niveau d’étude, nous avons trouvé qu’il
n’existe pas une relation entre les troubles du sommeil et l’alimentation (p=0,6).
Contrairement aux résultats trouvés dans l’étude réalisée au Luxembourg et en Allemagne, les
étudiants des années supérieures ont rapporté un meilleur sommeil et moins de symptômes
d'anxiété [7].
Chez les étudiants de première année on a retrouvé une plus courte durée de sommeil par
rapport aux étudiants des années supérieures [8].
-L’âge moyen de notre étude était de 20,7 ± 1,91, ce qui est similaire à une étude mené auprès
des sages-femmes [9].
-Notre étude a démontré une prédominance légère des femmes (51,25%). Nous n’avons pas
trouvé un résultat significatif entre le sommeil et le genre (p=0,2), ce qui ne concorde pas
avec l’étude de Élisabeth Lecoeur en 2018 en Normandie qui montre que les filles avaient un
sommeil significativement moins bon que les garçons [5].
-Nos résultats ont montré que la plupart des étudiants (77,5%) proviennent d’un milieu urbain,
nous avons trouvé que l’origine des étudiants n’influencent pas sur la qualité du sommeil
(p=0,97).
-Vu le jeune âge des étudiants, nous avons trouvé que la majorité sont célibataires (97,50%),
nos résultats montrent qu’il n’existe pas de relation entre le score de Pittsburgh et le statut
matrimonial (p=0,6).
-Nous avons trouvé une prédominance des étudiants vivons chez leurs parents (68,75%). Nos
résultats ont montré qu’il n’y a pas de corrélation entre le score de Pittsburgh et la résidence
des étudiants (p=0,78), ces résultats ne concordent pas avec ceux trouvés dans une étude mené
auprès de 12,000 étudiants qui prouvent que l’isolement et la solitude augmentaient le risque
de trouble de sommeil. La solitude augmentait la frustration et l’anxiété entraînait une humeur
dépressive et une mauvaise qualité de sommeil [10].
-Nous avons trouvé que (95%) des étudiants ne travaille pas. D’après notre étude, il n’y a pas
de relation significative entre le travail et les troubles du sommeil (p=0,57) ce qui est
confirmé par l’étude mené par Élisabeth Lecoeur en 2018 en Normandie [5] que les troubles
du sommeil dus au travail en plus d'étudier n'ont pas été mis en évidence dans cette étude
(p>0,05).
-Nous avons trouvé que (71,25%) vivent dans un endroit calme. D’après nos résultats nous
avons démontré une corrélation significative entre le score des troubles du sommeil et les
caractéristiques du lieu (p=0,04), nos résultats sont donc soutenus par ceux d’une étude mené
auprès des étudiants français qui montre que le bruit dans les résidences a été associé
significativement avec une moins bonne qualité du sommeil avec (p<0,05) [5].
-Nous avons constaté que (60%) des étudiants n’ont pas subi un événement marquant
dernièrement. Il n’y a pas de corrélation significative entre le score de Pittsburgh et
l’évènement choquant vécu (p=0,14).
-Selon notre travail, nous avons démontré que le poids moyen des hommes (73,12 kg) était
supérieur à ceux des femmes (63,85 kg) ces résultats sont similaires à une étude de Crispim
CA, al [11]. Nous avons trouvé qu’il n’y a pas de corrélation entre le poids des étudiants et les
troubles du sommeil (p=0,77).
-Nous avons trouvé une différence entre la taille moyenne des deux genres. Cette différence
est significative avec le score de Pittsburgh, nos résultats sont donc soutenus par l’étude
menée par Crispim CA [11].
-Dans notre population, parmi les étudiants enquêtés 81,25% ont un IMC entre 18,5 et 24,9
kg/m² (normal), 13,75% ont un IMC entre 25 et 29,9 kg/m² (surpoids), et 5% ont un IMC
entre 30 et 34,9 kg/m² (obésité).
Nous avons trouvé qu’il n’y a pas de différence entre l’IMC moyen des deux genres de notre
étude, contrairement aux résultats trouvés dans l’étude de Crispim CA, al.
Nous avons trouvé qu’il n’y a pas de différence entre l’IMC moyen des deux genres de notre
étude, contrairement aux résultats trouvés dans une étude [11] qui montre que l’IMC des
hommes est plus élevé que les femmes.
Les résultats n’ont pas montré de relation significative entre le score de la qualité de sommeil
et l’IMC avec (p= 0,11). L’analyse ne montre pas que l’IMC est un facteur impliqué dans les
troubles de sommeil. Nos résultats rejoignent donc ceux d’une étude réalisée auprès des
écoliers de la ville de Meknès [12]. (p=0,11).
-Nous avons trouvé qu’une relation significative entre le score de Pittsburgh et la pratique de
l’activité physique (p=0,03). Ces résultats sont soutenus par une revue de littérature [13]
publiée par Pasos et al. en 2012 concernant des personnes souffrant d’insomnie chronique, a
montré que l’exercice physique diminuait les plaintes de sommeil.
-À la suite de notre étude, la plupart des étudiants (42,50%) prennent trois repas par jour. Une
corrélation non significative (p=0,57) a été démontrée entre la prise alimentaire et le score de
Pittsburgh.
-Nous avons trouvé que plusieurs étudiants (38,75%) grignotent pendant la journée. Nos
résultats ont montré qu’il n’existe pas de corrélation entre le score des troubles du sommeil et
le grignotage (p=0,4) contrairement à une étude de de l'Université d’Arizona [14] [15].
- La plupart des étudiants (73,75%) ont affirmé qu’ils sautent leurs repas. Nous avons trouvé
une corrélation significative (p=0,04) entre le saut des repas et les troubles du sommeil
spécialement pour le petit déjeuner ce qui concordent avec une étude menée en 2020 (p=0,03)
[16].
-Nous avons montré que (52,50%) des étudiants déclarent avoir une alimentation comme étant
moyenne. En effet, notre étude a montré une corrélation significative (p=0,006) entre la
qualité de l’alimentation des étudiants et les troubles du sommeil. Nos résultats sont donc
soutenus par ceux.
-Les résultats ont montré que la majorité des étudiants (75%) consomment des excitants
pendant la journée, essentiellement le café (37,50%). Nos résultats ont montré qu’il n’y a pas
de corrélation significative entre les troubles du sommeil et la consommation des excitants
(p=0,11). Nos résultats sont soutenus par ceux trouvés dans l’étude mené par Lund et al. [17]
montrant que la consommation de caféine est un prédicteur non significatif de la qualité du
sommeil.
-La majorité des étudiants de notre étude consomment une quantité d’eau inférieur à 1,5L/J.
Une corrélation non significative a été retrouvé entre les troubles du sommeil et la prise
hydrique (p=0,17).
- Notre étude a montré que (68,75%) des étudiants utilisent le téléphone portable avant de
dormir, ceci a été associé significativement à une mauvaise qualité de sommeil (p=0,01). Nos
résultats confirment ceux dans une étude française menée sur des jeunes français que l’usage
abusif des écrans était associé à des troubles du sommeil [18].
-Nous avons trouvé que (30%) des étudiants prennent leur repas avant une heure de leur
sommeil. Une relation non significative a été démontré par notre étude (p=0,67) entre la
relation des troubles du sommeil avec l’heure de consommation du dernier repas.
-Nous avons trouvé que (66,25%) des étudiants éprouvent de la somnolence post-prandiale.
D’après nos résultats, une somnolence post-prandiale n’est pas associé à des troubles du
sommeil (p=0,17).
-Nous avons trouvé que la consommation des produits laitiers avant de dormir a été associé à
une meilleure qualité de sommeil (p=0,009).
Aussi une corrélation significative (p=0,01) a été trouvé entre la consommation des sucreries
avant de dormir et les troubles du sommeil, nos résultats confirment donc ceux trouvé dans
une étude en 2019 [19].
-Nos résultats ont montré que lorsque les étudiants éprouvent un trouble de somme ils ont
recours à manger plus de gras plus gras (p=0,007), des aliments plus sucrés (p=0,046), moins
de quantité (p=0,01) et une prise d’alcool (p=0,003).
-La majorité des étudiants (66,25%) de notre étude ont affirmé avoir une alimentation
équilibrée lors d’une bonne qualité du sommeil. Une corrélation non significative (p=0,89) a
été démontré entre le score des troubles du sommeil et la prise alimentaire lors de
l’inexistence d’un trouble de sommeil.
Enquête alimentaire :
1. L’apport énergétique
A partir des résultats de notre étude nous avons trouvé qu’il y a un grand écart
entre les apports spontanés et théoriques des étudiants :
Pour les femmes : - L’apport spontané est de l’ordre de 1851,65 ± 387,36 Kcal
avec des extrêmes allant de 1017,7 à 2723,27 Kcal.
-L’apport théorique est de l’ordre de 1816,52 ± 132,32 Kcal avec des extrêmes
allant de 1590 à 2128 Kcal.
Selon notre étude l’apport spontané chez les femmes est plus élevé par
rapport à leurs apports théoriques (l’excès est de 1,9 %)
Ainsi l’apport spontané chez les femmes est supérieur aux apports recommandés
par les apports nutritionnels conseillé (ANC) qui est de 1800 Kcal [20].
Pour les hommes : - L’apport spontané est de l’ordre de 2617,61 ± 667,8 Kcal avec des
extrêmes allant de 1322,7 à 4244,2 Kcal.
-L’apport théorique est de l’ordre de 2653,66 ± 368,5 Kcal avec des extrêmes
allant de 2275 à 4114 Kcal.
L’apport spontané chez les hommes est contradictoire aux apports recommandés
par les apports nutritionnels conseillé (ANC) est de 2200 Kcal [20].
2. L’apport glucidique
D’après notre étude, l’apport spontané en glucide des étudiants est inférieur à leurs
besoins.
Pour les femmes : - L’apport spontané en glucide est de l’ordre de 234,26 ± 73,68
g avec des extrêmes allant de 84 à 428,1 g.
-L’apport théorique en glucide est de l’ordre de 262,36 ± 19,14 g avec des extrêmes allant
de 221 à 308,6 g.
Pour les hommes : - L’apport spontané est de l’ordre de 331,36 ± 89,55 g avec des
extrêmes allant de 133 à 538 g.
-L’apport théorique est de l’ordre de 385,18 ± 53,43 g avec des extrêmes allant de 329,8 à
596,6 g.
Selon notre étude l’apport spontané en glucide chez les deux sexes est
inférieur par rapport à leurs apports théoriques.
3. L’apport lipidique
Les lipides sont constitués essentiellement d’Acides Gras. Ils représentent la source calorique
la plus importante en raison de son coût énergétique élevé (1g de lipides = 9 Cal). L’effet
bénéfique des lipides n’est assuré que lorsque les apports en graisses végétales et animales
sont diversifiés afin de respecter l’équilibre entre les différents acides gras.
D’après notre étude, l’apport spontané en lipide des étudiants des deux genres est
supérieur à leurs besoins.
Pour les femmes : - L’apport spontané en lipide est de l’ordre de 69,19 ± 30,06 g
avec des extrêmes allant de 21 à 152 g.
-L’apport théorique en lipide est de l’ordre de 60,54 ± 4,4 g avec des extrémités
allant de 53 à 70,9 g.
Pour les hommes : - L’apport spontané est de l’ordre de 99,15 ± 46,27 g avec des
extrémités allant de 28,3 à 209,8 g.
-L’apport théorique est de l’ordre de 88,52 ± 12,27 g avec des extrêmes allant de
75,8 à 137,1 g.
Selon notre étude l’apport spontané en lipide chez les deux genres
bipolaires est légèrement supérieur par rapport à leurs apports théoriques
Ainsi depuis 2001, les ANC (Apports Nutritionnels Conseillés) pour la population générale,
sont fixés par l’AFSSA, entre 30 à 35% des besoins énergétiques totaux [22].
En Mars 2010, à la suite nouvelles données scientifiques, la même agence a modifié ses
recommandations en élevant la part des lipides jusqu’à 35 à 40% des AET (Apport
Energétique Total) ce qui est presque concordant avec les apports spontanés en lipides des
deux genres.
4. L’apport protidique
Les protéines jouent des rôles essentiels : elles jouent un rôle structural et participent au
renouvellement des tissus musculaires, des phanères (cheveux, ongles, poils), de la matrice
osseuse, de la peau, etc.
Pour les femmes : - L’apport spontané en protéine est de l’ordre de 72,19 ± 38,24 g
avec des extrêmes allant de 23 à 198,4 g.
-L’apport théorique en lipide est de l’ordre de 55,21 ± 6,09 g avec des extrémités allant
de 47,7 à 84,1 g.
Pour les hommes : - L’apport spontané est de l’ordre de 98,9 ± 49,72 g avec des
extrêmes allant de 38,5 à 343,9 g.
-L’apport théorique est de l’ordre de 79,68 ± 11,05 g avec des extrêmes allant de 68,2 à
123,4 g.
Selon notre étude l’apport spontané en protéine chez les deux genres est supérieur
par rapport à leurs apports théoriques
L’apport spontané chez les deux sexes est contradictoire à l’apport idéal
recommandé par les Apports Nutritionnels Conseillés (10 à 20% de l AET)
[23].
5. L’apport hydrique :
L’eau est la seule boisson indispensable à l’organisme, une quantité entre 2 et 2,5 Litres par
jour parait suffisante pour satisfaire les besoins d’un adulte. La moitié environ est apportée
par les aliments [20].
Nous avons remarqué que l’apport hydrique chez les femmes est de 2,05L ce
qui est légèrement supérieur par rapport aux recommandations tel que P=0.000.
L’apport hydrique chez les hommes est de l’ordre de 2,95L ce qui est très
supérieur par rapport aux recommandations tel que P= 0.000.
D’où nous avons trouvé qu’il existe une différence significative entre l’apport
hydrique et les besoins chez les deux genres.
Limites
Bien qu’il faille garder un esprit critique face à nos résultats étant donné que notre enquête
incluait 80 personnes, plusieurs de nos résultats ne concordent pas à ceux obtenus dans
d’autres études. Il est intéressant de relever que pour la plupart de ces études, la population
étudiée était différente au niveau des habitudes de vie et d’environnement par rapport à notre
échantillon, donc nous ne pouvons pas extrapoler les résultats ainsi les limites que nous avons
rencontrées sont :
- Lors de la récolte des données, nous n’avons pas toujours posées les questions exactement
de la même manière ce qui a pu avoir un impact sur les résultats de la recherche
- A cause de la pression qui tire ses origines du rythme universitaire le rappel de 24h s’avère
discutable et nous nous posons la question sur la sincérité des réponses.
- L’absence des études tunisiennes dans la littérature.
En prenant en considération ces facteurs nous n’avons pas pu généraliser les résultats obtenus
par notre étude.
- Biais de mémoire :
- Les biais d’information étaient limités dans la mesure où le questionnaire a été distribué à
tous les étudiants de façon anonyme et complété par l’étudiant lui-même.
Conclusion
Jusqu’à aujourd’hui, très peu d’études ont pu déterminer la relation entre la qualité du
sommeil et l’alimentation. Elles sont encore plus rares à connaître le lien entre ces deux-là.
En effet, nous avons mené une enquête sur 80 étudiants de l’université centrale et cela dans le
but d’évaluer l’existence ou non d’une relation entre les troubles du sommeil et
l’alimentation.
Le protocole d’étude que nous avons proposé comprenait un questionnaire sur les habitudes
alimentaires, un rappel de 24h et un questionnaire de Pittsburgh évaluant la qualité de
sommeil.
Par ailleurs, nous avons pu constater une étroite relation entre la consommation des étudiants
de certains aliments et les troubles de sommeil tel que le lait et les produits laitiers connus
pour leur contenance de tryptophane qui est un acide aminé favorisant le sommeil et réduisant
le stress.
Le retour des questionnaires ainsi que le taux de participation à l’étude étaient de 100 %. Les
étudiants semblaient être motivés par la connaissance de leurs résultats. Le questionnaire a été
jugé facile à renseigner mais long pour certains étudiants ainsi les questions en double ainsi
que les questions à l’intérieur des chapitres ont montré leur concordance. La compréhension
des questions était presque totale.
Toutefois, certaines questions semblaient alourdir le questionnaire, d’autres mal formulées
pouvant compliquer l’analyse. C’est dans ce sens que nous avons proposé des modifications
pour le questionnaire final.
Les résultats sur les habitudes alimentaires ont indiqué que les trois repas sont souvent pris
par la majorité des étudiants. Le grignotage a été fréquent chez les étudiants dont les aliments
les plus consommés sont généralement sucrés. Les repas rapides ont été fréquentés par un
nombre important d’étudiants.
Ainsi, des troubles de sommeil, une surconsommation d’aliments glucidiques, une
consommation excessive de stimulants et d’autres comportements ont été observés au sein de
notre population.
D’un point de vue nutritionnel ainsi que psychologique, la présente étude nous a permis
d’affirmer une sorte d’’existence d’une relation entre une mauvaise qualité de sommeil et le
comportement alimentaire des étudiants d’autres études devraient être réalisées pour
confirmer de manière plus générale les résultats de notre recherche.
-L’importance d’une alimentation équilibrée avec des produits locaux et de saison ainsi qu’un
poids dans les normes.
Partant de ce principe, on a élaboré une affiche destinée à orienter cette population vers de
nouvelles approches afin de mieux contrôler leur alimentation et leurs troubles de sommeil.
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21.Glucides et santé : Etat des lieux, évaluation et recommandations. Octobre 2004.
22. Acides gras : de nouvelles données scientifiques permettent d’affiner les apports
nutritionnels conseillés (ANC), Afssa. Communiqué de presse, Mars 2010
(PSQI)
a) vous
n’avez pas pu
vous endormir
en moins de
30 mn
b) vous vous
êtes réveillé
au milieu de la
nuit ou
précocement
le matin
c) vous avez
dû vous lever
pour aller aux
toilettes
d) vous
n’avez pas pu
respirer
correctement
e) vous avez toussé ou
ronflé bruyamment
7/ Au cours du mois dernier, combien de fois avez-vous pris des médicaments (prescrits
par votre médecin ou achetés sans ordonnance) pour faciliter votre sommeil ?
Ni l’un, ni l’autre.
a) un ronflement fort
b) de longues pauses
respiratoires pendant votre
sommeil
d) des épisodes de
désorientation ou de
confusion pendant le sommeil
e) d’autres motifs
d’agitation pendant le
sommeil
84
Jamais 1 fois/ Mois 1 fois/ Semaine Plusieurs fois/ Semaine Tout les
jours
7. Prenez-vous des excitants (café, thé, boisson gazeuse...) : Oui Non
Si oui, lequel ? : ………………….
Et combien de fois dans la journée ? :1 fois 2 fois plus que 2 fois
8. Combien d’eau prenez-vous dans la journée ? : Inférieur à 1,5L 1,5L
Supérieur à 1,5L
Partie 5 : Sommeil et alimentation
1.Il vous semble que votre sommeil est réparateur ? : Oui Non
2. Pour mieux dormir, que faites-vous le plus souvent ? :
Utiliser le téléphone Regarder la télévision Lire Rien
3. Quelle est l’intervalle entre votre dernière prise alimentaire et l’heure de votre
sommeil ? :
1 heure 2 heures 3 heures Plus que 3 heures
4.Il vous arrive d’avoir de la somnolence après avoir mangé ? : Oui Non
5. Que mangez-vous généralement avant de dormir ? :
Lait et dérivés Fruits et légumes Céréales Sucreries Salés
6.Quand vous éprouvez un trouble du sommeil, cela retentit négativement sur votre
alimentation? : Oui Non
Si oui, vous prenez :
Plus gras Plus sucré Plus de quantité Moins de quantité Prise
d’alcool Rien
7. Comment voyez-vous votre alimentation lorsque vous avez suffisamment bien
dormi ? :
Equilibrée Légère Copieuse
85
Histoire alimentaire
Rappel de 24h :
Mode de
Quantité cuisson
Repas Horaire Menu consommée Assaisonne
ment
Petit déjeuner
Collation
Déjeuner
Collation
Dîner
Collation de soir
Apport hydrique
86
Code Taille (cm) Poids actuel (kg) Poids idéal NAP
(kg)
1 160 59 56 30
2 165 60 61,25 30
3 162 56 57,2 30
4 166 61 59,6 30
5 162 61 57,2 30
6 168 65 60,8 30
7 167 114 60,2 30
8 157 61 54,2 30
9 176 54 65,6 30
10 167 61 60,2 30
11 164 55 58,4 30
12 176 72 65,6 30
13 170 67 62 30
14 168 70 60,8 30
15 172 84 63,2 30
16 168 70 60,8 35
17 168 73 60,8 30
18 165 62 61,25 30
19 164 62 58,4 35
20 168 65 60,8 30
21 162 55 57,2 30
22 177 75 70,25 40
23 170 70 65 40
24 193 78 82,25 50
25 171 64 65,75 40
26 182 76 74 35
27 170 70 65 35
28 172 71 66,5 35
29 173 75 67,25 35
30 186 73 77 35
31 183 72 74,75 30
32 178 76 71 35
33 172 65 66,5 40
34 182 67 74 35
35 173 62 67,25 35
36 169 78 64,25 40
37 179 61 71,75 40
38 167 61 62,75 40
39 165 64 59 30
40 164 53 58,4 30
41 167 64 60,2 30
87
42 162 52 57,2 35
43 159 60 55,4 30
44 168 67 60,8 35
45 170 59 62 30
46 167 94 60,2 30
47 163 64 57,8 30
48 156 58 53,6 30
49 168 53 60,8 30
50 169 56 61,4 30
51 164 62 58,4 30
52 165 73 59 30
53 164 57 58,4 30
54 166 60 59,6 35
55 179 54 67,4 30
56 166 68 59,6 30
57 170 58 62 30
58 163 57 57,8 30
59 185 74 76,25 40
60 178 63 71 40
61 191 107 75 35
62 174 69,5 68 40
63 173 73 67,25 50
64 173 80 67,25 35
65 178 78 71 35
66 180 67 72,5 35
67 173 65 67,25 40
68 180 90 72,5 35
69 184 102 75,5 35
70 167 60 62,74 40
71 173 63 67,25 40
72 173 80 67,25 40
73 177 60 70,25 35
74 180 60 70,25 35
74 180 71 72,5 35
75 170 90 65 35
76 180 70 72,5 35
77 165 77 61,25 40
78 174 78 68 40
79 172 67 66,25 35
80 176 73 69,5 40
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Résumé
Introduction :
Le sommeil doit nous permettre de nous ressourcer en énergie tant au niveau physique que
mental. Durant la nuit, nos fonctions corporelles marchent au ralenti. A moins d’être perturbé,
notre système digestif n’échappe pas à la règle et ralentit son activité.
Pour nous permettre de trouver un sommeil de qualité, notre température corporelle doit
baisser. La digestion des aliments accroît la thermogenèse qui dépend de notre régime
alimentaire et notamment des macronutriments que nous consommons. Donc nous supposons
qu’il existe des liens étroits entre l’alimentation et le sommeil.
Objectif :
Nous chercherons à explorer l'association entre les habitudes alimentaires des étudiants et les
troubles du sommeil et chercher les facteurs qui influencent sur le sommeil chez les étudiants.
Méthodologie :
Nous avons réalisé en 1 mois une étude prospective descriptive auprès de 80 étudiants de
l’Université Centrale de Tunis âgés entre 18 ans et 30 ans réparti entre hommes et femmes.
L’analyse statistique a été réalisée par le logiciel SPSS ainsi que les tests de significations.
Résultats :
Notre étude a montré qu’il n’y a pas un lien assez étroit entre le sommeil et l’alimentation
chez les étudiants, mais nous avons pu déterminer quelques facteurs nutritionnels et habituels
qui influencent sur la qualité du sommeil. L’âge moyen de notre échantillon est de 20,7 avec
des extrémités de 19 et 30 ans et avec un écart type de 1,91.
Plusieurs autres éléments sont ressortis et sont documentés dans le chapitre des résultats.
Conclusion :
D’autres études devraient être réalisées pour confirmer de manière plus générale les résultats
de notre recherche et pour pouvoir émettre, dans un deuxième temps, des liens plus forts entre
l’alimentation et le sommeil. Cependant, notre recherche nous permet d’affirmer que les
troubles du sommeil est une problématique, qui pourtant, n’est pas perçue en tant que telle par
toute la population étudiée.
Ceci est d’autant plus judicieux à considérer s’il est question de développer des interventions
nutritionnelles auprès de cette population.
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