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RABENANDRASANA Haritina Lalao

INSUFFISANCE PONDERALE A LA NAISSANCE ET


CROISSANCE DES ENFANTS DE 12 à 59 MOIS DANS LA
COMMUNE RURALE D’AMBALAVAO

Mémoire
pour l'obtention de Diplôme en licence en Nutrition
REPOBLIKAN'I MADAGASIKARA
Tanindrazana-Fahafahana-Fandrosoana
-----------------

MINISTERE DE LA SANTE MINISTERE DE L'EDUCATION


DU PLANNING FAMILIAL ET NATIONALE ET DE LA
DE LA PROTECTION SOCIALE RECHERCHE SCIENTIFIQUE

INSTITUT NATIONAL DE SANTE PUBLIQUE ET COMMUNAUTAIRE

Année 2007

N°……….

INSUFFISANCE PONDERALE A LA NAISSANCE ET


CROISSANCE DES ENFANTS DE 12 à 59 MOIS DANS LA
COMMUNE RURALE D’AMBALAVAO

Présenté le 25 Septembre 2007


par Madame RABENANDRASANA Haritina Lalao

Président : Professeur ANDRIANASOLO Roger


Juges : Professeur RANAIVOHARISOA Lala
Docteur RAKOTONIRINA EL-C Julio
Encadreur : Docteur RAVAOARISOA Lantonirina
REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA
Tanindrazana-Fahafahana-Fandrosoana

MINISTERE DE LA SANTE
DU PLANNING FAMILIAL ET DE LA PROTECTION
SOCIALE
SECRETARIAT GENERAL
INSTITUT NATIONAL DE SANTE PUBLIQUE ET COMMUNAUTAIRE

LISTE DES PRINCIPAUX RESPONSABLES

I – DIRECTION GENERALE
Directeur Général :
Pr RANJALAHY RASOLOFOMANANA Justin

II – DIRECTION DE LA FORMATION ET DE LA RECHERCHE


Directeur :
Professeur RAKOTOMANGA Jean de Dieu Marie
Chef du Service Pédagogique et Scientifique :
Docteur RATSIMBAZAFY Marie Rolland
Chef du Service et Expertise :
Docteur RAKOTONIRINA El-C Julio
Responsable du Secrétariat Permanent de l’Enseignement à Distance :
Docteur RARIVOARILALA Esther

III – DIRECTION DES AFFAIRES ADMINISTRATIVES ET FINANCIERES


Directeur :
Monsieur RASOANAIVO ANDRIANASOLO Simon
Chef du Service Administratif :
Madame RABODOHARY Ranorohelimiadana Eléonore
LICENCE EN NUTRTION

UE1 NUTRITION ET ALIMENTATION HUMAINES


Module 1 : Méthodologie
Module 2 : Principes fondamentaux de la nutrition /alimentation
Module 3 : Aspects socioculturels et écologiques de la nutrition
Module 4 : Biochimie de la nutrition
Module 5 : Métabolisme et Physiologie de la nutrition
Module 6 : Besoins nutritionnels à travers le cycle de la vie
UE2 MALADIES DE CARENCE ET URGENCES
NUTRITIONNELLES EN CAS DE CATASTROPHE
Module 1 : Principaux troubles nutritionnels dans le pays en développement
Module 2 : Prévention et prise en charge des maladies carentielles
Module 3 : Urgences nutritionnelles en cas de catastrophe
UE3 ACTIVITES DE LABORATOIRE EN NUTRITION ET DE
TERRAIN
Module 1 : Analyse biologique pour le dépistage de carences en micronutriments
au niveau d’une population
Module 2 : Analyse physico-chimique des aliments
Module 3 : Hygiène alimentaire et salubrité environnementale
Module 4 : Législation des denrées alimentaires
UE4 APPROCHE COMMUNAUTAIRE
Module 1 : Diagnostic communautaire sur le plan alimentaire et nutritionnel
Module 2 : Planification des programmes communautaires de nutrition
Module 3 : Suivi et évaluation des programmes de nutrition
Module 4 : IEC en matière de nutrition
Module 5 : Notions de sécurité alimentaire des ménages (SAM)
Module 6 : Politiques nationales en matière de nutrition
Module 7 : Anthropologie
Module 8 : Recherche opérationnelle sur la situation nutritionnelle d’une
localité

UE 5 ETUDES NUTRITIONNELLES QUANTITATIVES


Module 1 : Statistiques sanitaires et démographiques
Module 2 : Epidémiologie de la nutrition et statistiques
Module 3 : Informatique appliquée
UE6 PREPARATION SOUTENANCE DE MEMOIRE
Préparation de mémoire
Encadrement et Soutenance de mémoire
LISTE DES ENSEIGNANTS :

Professeur RANJALAHY RASOLOFOMANANA Justin


Professeur RAKOTOMANGA Jean de Dieu Marie
Professeur RANDRIANARIMANANA VAHINIARISON Dieudonné
Professeur ANDRIANASOLO Roger
Professeur RAMAKAVELO Maurice Philippe
Professeur RAMAMBAZAFY RALAINONY Jacques
Professeur RANAIVOHARISOA Lala
Docteur RAKOTONIRINA Simon
Docteur RAKOTONIRINA El-C Julio
Docteur RALAIARISON Raharizelina
Docteur RAVELOSON Hantaniaina
Docteur RASOARIVAO Vololomiarana
Docteur RAVAOARISOA Lantonirina
Docteur RAVOAJA Pauline
Monsieur RAKOTOZANAKA Julien
Madame RAMINO Vololona
« Bénit soit dieu qui n’a pas rejeté ma prière et ne m’a pas retiré sa bonté »
Psaumes 66 : 20

Je dédie ce travail à :

HERY, WALTER et EMY qui ont enduré tant de sacrifices mais qui ont su garder

patience en m’apportant leur soutien.

« Waly et Mimi que vous alliez plus loin que maman mes chéris »
A mon père qui aurait aimé assisté à ce jour que son âme repose en paix.

A ma mère qui m’a toujours poussée de continuer mes études.

A mes sœurs, et mon frère qu’ils trouvent ici l’assurance de mon affection

fraternelle.

A tous mes collègues de promotion et à tous mes amis. Toute ma sympathie.


A notre Maître et Directeur Général de l’Institut National de Santé publique et Communautaire
Monsieur le Professeur RANJALAHY RASOLOFOMANANA.
« Nous vous exprimons nos vifs remerciements »

A notre Maître, Directeur et président de mémoire :


Monsieur le Professeur ANDRIANASOLO Roger
Qui nous a fait le grand honneur d’assumer la direction de ce mémoire et
d’accepter la présidence de notre jury
« Veuillez trouver ici le témoignage de notre profond respect »

A nos maîtres et honorables juges :


Madame le Professeur RANAIVOHARISOA Lala
Vous nous avez fait l’honneur de siéger parmi les membres de jury.
« Veuillez recevoir nos vifs remerciements »
Monsieur le Docteur RAKOTONIRINA EL-C Julio
« Vous avez fait l’honneur d’accepter de juger notre travail. Veuillez recevoir nos vifs remerciements »

A notre encadreur Madame le Docteur RAVAOARISOA Lantonirina


En dépit de vos nombreuses obligations professionnelles vous avez la gentillesse d’encadrer ce mémoire.
« Nous vous remercions de vos précieuses aides tout au long de l’élaboration de ce travail. »
SOMMAIRE Pages
INTRODUCTION 1
RAPPEL SUR LA NUTRITION ET LA CROISSANCE

1. La nutrition 3
1.1. Définition de la nutrition 3
1.2. Nutriments 3
1.3. Aliments 3
1.4. Lois nutritionnelles 4
1.5. Besoins nutritionnels
4
1.5.1. Besoins en énergie 5
1.5.2. Besoins spécifiques pour la croissance : besoins en protéines 6
2. La croissance 6
2.1. Définition 6
2.2. Etapes de la croissance 6
2.3. Facteurs de la croissance 7
2.4. Retard de croissance 9

METHODOLOGIE 10
1. Cadre de l’étude 10
2. Type d’étude 11
3. Période d’étude 11
4. Durée d’étude 11
5. Population d’étude 11
5.1. Critère d’inclusion 11
5.2. Critère d’exclusion 11
6. Mode d’échantillonnage 11
7. Taille d’échantillon 12
8. Variables étudiées 13
9. Mode de collecte des données 15
10. Mode d’analyse des données 16
11. Considérations éthiques 16
12. Limites de l’étude 16
RESULTATS 17
1. Echantillon 17
2. Etat nutritionnel 19
3. Pratique alimentaire 23
4. Facteurs socio-économiques 27

COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS 30

SUGGESTIONS 35

CONCLUSION 37

Références bibliographiques
Annexes
Résumé et mots clés (français, anglais)
LISTE DES ABBREVIATIONS ET SIGLES.

CR : Commune rurale

CSB : Centre de Santé de Base

EDS : Enquête démographique et sanitaire

ET : Ecart type

FAO : Food and Agricultural Organization

FPN : Faible poids à la naissance

IC : Intervalle de confiance

IE : Intervalle d’échantillonnage

Kcal : Kilo calorie

MAP : Madagasikara Action Plan

MPE : Malnutrition Protéino-Energetique

NAC : Nutrition Assise Communautaire

OMD : Objectif du Millénaire pour le Développement

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

ONG : Organisation Non Gouvernementale

ONN : Office National pour la Nutrition

ONU : Organisation des Nations Unies

OR : Odds ratio

PN : Poids à la naissance

PNN : Poids normal à la naissance

RN : Route Nationale

SEECALINE : Surveillance et Education des Ecoles et des Communautés en matière

d’Alimentation et de Nutrition Elargie

SA : Société Anonyme

SSD : Service de Santé de District

T/A : Taille pour âge

UNICEF : United Nations International Children’s Emergency Fund


LISTES DES TABLEAUX.

Tableau 1 : Répartition des grappes selon le quartier

Tableau 2 : Répartition des enfants selon l'âge, genre, et rang dans la fratrie

Tableau 3 : Répartition des enfants selon l'âge, le niveau d'instruction, la situation

matrimoniale, le secteur d'activité et la taille de la famille

Tableau 4 : Répartition de l'état nutritionnel des enfants selon leur poids à la naissance

Tableau 5 : Répartition de l'état nutritionnel des enfants selon l'âge

Tableau 6 : Répartition de l'état nutritionnel des enfants selon le genre

Tableau 7 : Répartition de l'état nutritionnel des enfants selon le rang dans la fratrie

Tableau 8 : Répartition des enfants selon le type d'allaitement et le poids à la naissance

Tableau 9 : Répartition des enfants selon l'âge d'ablactation et le poids à la naissance

Tableau 10 : Répartition des enfants selon le type d'aliment de complément et le poids à la

naissance

Tableau 11 : Répartition des enfants selon l'âge de sevrage et le poids à la naissance

Tableau 12 : Répartition des enfants selon la fréquence de l'alimentation et le poids à la

naissance

Tableau 13 : Répartition des enfants selon la fréquence mensuelle de prise d'aliments

contenant de la protéine d'origine animale et le poids à la naissance.

Tableau 14 : Répartition des enfants selon la fréquence mensuelle de prise d'aliments

contenant de la protéine d'origine végétale et le poids à la naissance.

Tableau 15 : Répartition des enfants selon la diversification alimentaire et le poids à la

naissance.

Tableau 16 : Répartition des enfants selon l'âge de la mère et le poids à la naissance.

Tableau 17 : Répartition des enfants selon la situation matrimoniale de la mère et le poids à la

naissance.

Tableau 18 : Répartition des enfants selon le niveau d'instruction de la mère et le poids à la

naissance.

Tableau 19 : Répartition des enfants selon la taille du ménage et le poids à la naissance.

Tableau 20 : Répartition des enfants selon l'activité de la mère et du père et le poids à la naissance.
LISTES DES FIGURES.

Figure 1 : Carte géographique de la Commune Rurale d’Ambalavao

Figure 2 : Répartition des enfants selon leur poids à la naissance et leur état nutritionnel

Figure 3 : Répartition des enfants selon l'âge et le retard de croissance

Figure 4 : Répartition des enfants selon le genre et le retard de croissance

Figure 5 : Répartition des enfants selon le rang dans la fratrie et le retard de croissance
INTRODUCTION.

La malnutrition est un phénomène très précoce qui survient dans la petite enfance d’un trop
grand nombre d’enfants (1), elle laissera des énormes séquelles et des conséquences néfastes pour
le développement humain et économique. Dans le monde, un enfant de moins de cinq ans sur
quatre souffre de la malnutrition chronique (2). Pour remédier à cette situation, le premier
objectif de l’OMD consiste à diminuer de moitié la proportion de personnes qui souffrent de la
faim surtout les enfants entre 1990 et 2015 (3). Les enfants Malagasy ne sont pas épargnés, car
48% des enfants moins de cinq ans accusent d’un retard de croissance (4). Le MAP, a fixé à son
tour un objectif dans l’engagement 5 défi 7 « réduire significativement le taux de malnutrition
chez les enfants de moins de cinq ans » (5).
Le poids à la naissance est un des indicateurs permettant de prévoir l’issue de la croissance
d’un enfant. Il a une influence primordiale sur le développement physiologique ultérieur de
l’enfant (6). Les enfants de faible poids à la naissance sont des êtres très fragiles par rapport à
ceux qui sont nés eutrophiques. Ils ont plus de probabilité de grandir et de se développer
lentement en courant le risque d’accuser un retard de croissance plus important que ceux qui ont
un poids à la naissance normal [A]. Ce type de malnutrition touche 63% de ces enfants contre
43% chez les enfants dont le poids à la naissance est normal (7).
En 1998 l’OMS estime à 25 millions le nombre d’enfants de faible poids à la naissance nés
chaque année dans le Monde, ce qui représente 17% de toutes les naissances vivantes.
L’incidence du faible poids à la naissance varie largement d’une région à l’autre : 32% en Asie
méridionale et 11 à 16% en Afrique (8).
En ce qui concerne Madagascar, parmi les enfants pesés à la naissance, soit 33% de
l’ensemble des naissances, 11 à 13% ont un faible poids. Cette incidence du faible poids à la
naissance est quatre fois plus élevée que celle qui prévaut aux Etats unis qui est de l’ordre de
3% (9).
Si un enfant sur trois meurt, avant d’atteindre son premier anniversaire, dans les zones rurales
où vivent 78% de la population Malagasy, à cause de la malnutrition précoce, 17% de ces enfants
ont un antécédent de faible poids à la naissance (1).
L’insuffisance pondérale à la naissance demeure alors un important problème pour la santé
publique. Cette situation nous a conduit à entreprendre l’étude concernant l’insuffisance
pondérale à la naissance et le retard de croissance chez les enfants, plus particulièrement, les
enfants de 12 à 59 mois dans la Commune rurale d’Ambalavao Atsimondrano, dans la région
d’Analamanga.
HYPOTESES.
Avant d’entamer cette étude, les hypothèses suivantes sont posées :
1- Dès l’âge de 12 mois les enfants ayant un antécédent de faible poids à la naissance ont un
risque élevé du retard de croissance.
2- La pratique alimentaire de ces enfants concourt à l’installation du retard de croissance.
3- Ce retard de croissance est favorisé par les facteurs socioéconomiques des ménages où
vivent ces enfants.

OBJECTIFS SPECIFIQUES.
Cette étude se fixe comme objectifs de :
1- Evaluer l’état nutritionnel des enfants de 12 à 59 mois vivant dans la Commune rurale
d’Ambalavao.
2- Identifier la pratique alimentaire de ces enfants.
3- Identifier les facteurs socioéconomiques des ménages où vivent ces enfants.
4- Comparer la pratique alimentaire de ces enfants et les facteurs socioéconomique de leurs
ménages selon le poids à la naissance.
5- Proposer aux autorités compétentes une suggestion à partir des résultats de recherche.
RAPPEL SUR LA NUTRITION ET LA CROISSANCE
1. La Nutrition.
1.1. Définition.
La nutrition se définit dans deux contextes : contexte physiologique et contexte de santé
publique.

1.1.1. Contexte physiologique.


La nutrition humaine est la science du nutriment et de leur utilisation par l’homme pour assurer
le fonctionnement et la structure du corps de manière normale, elle englobe :
- la physiologie nutritionnelle qui étudie le métabolisme, l’absorption et les besoins en
nutriments.
- la pathologie nutritionnelle qui a pour objet d’étudier les désordres causés par l’alimentation
mauvaise ou inadéquate.
En outre c’est un ensemble de processus biologiques qui ont lieu dans l’organisme humain afin
de fournir aux tissus de l’énergie (sous forme de glucide, lipide et protide) des matériaux de
constructions (sous forme d’acide aminé, acide gras et sels minéraux) en vitamines et oligo-
élément et en eau.

1.1.2. Contexte de la santé publique.


La nutrition est une branche de la santé publique consacrée au rapport entre le régime
alimentaire, la santé et la maladie aussi qu’à l’amélioration de la santé au niveau de la
collectivité : les fréquences et les causes de la maladie, les liens entre la santé et nutrition en
général, les activités alimentaires et nutritionnelles dans les services de santé.

1.2. Nutriments.
Il s’agit de substances alimentaires susceptibles d’être assimilées directement et entièrement par
les cellules de l’organisme et qui participent, d’une part, à la synthèse et au renouvellement de
constituants cellulaires et d’autre part, à la couverture des besoins énergétiques de l’organisme ou
éléments nutritifs, entre autres : les protéines, les glucides, les lipides, les sels minéraux et les
vitamines.
1.3. Aliments.
C’est la forme concrète que prend un nutriment ou que prennent plusieurs nutriments combinés
tel que l’homme les trouve dans la nature ou tel qu’il les produit ; en d’autres termes ce sont les
substances introduites dans l’organisme qui fournissent des éléments nutritifs nécessaires à la vie.
Les aliments se divisent en deux grandes variétés :
- aliments d’origine végétale : les céréales, les tubercules, racine et produit amylacé,
les légumineuses et graines oléagineuses, les fruits et légumes, les condiments et les épices et
divers.
- aliments d’origine animale : viande de boucherie, volaille et les œufs,
lait et ses dérivés, poissons et crustacés, et autres : serpent, fourmi.

Les aliments se répartissent en trois groupes selon leurs fonctions spécifiques :


- aliments énergétiques ou de force : ils fournissent rapidement de l’énergie et contiennent des
glucides et des lipides, tels que les céréales, les tubercules, le beurre, l’huile et la margarine.
- aliments constructeurs ou bâtisseurs ou réparateurs : ils contiennent, surtout, de protéines, ce
sont les légumineuses, la viande, la volaille et les œufs, le poisson, le lait et ses dérivés.
- aliments protecteurs : ils contiennent de vitamines et des sels minéraux comme les fruits et
légumes.

1.4. Lois nutritionnelles.


La nutrition est régie par les trois lois suivantes :
- Loi de la diversification alimentaire qui recommande de consommer chaque jour ou
habituellement une variété d’aliments de trois groupes pour ne pas courir à développer une
carence alimentaire
- Loi de la quantitative et de la qualitative : il faut que le besoin en énergie et en nutriments
divers soit satisfait
- Loi de l’équilibre nutritionnel
Il faut que :
- 10% à 12% des calories proviennent des protéines ;
- 30% à 35% des calories proviennent des lipides ;
- 50% à 60% des calories proviennent des glucides.
1.5. Besoins nutritionnels.
Les besoins nutritionnels désignent la quantité d’énergie et de nutriments exprimée sur la base
journalière nécessaire à une catégorie d’individus donnée pour permettre à ceux-ci d’être en
bonne santé, de se développer et de mener une vie normale (sécurité alimentaire) (9).

Ils varient d’un individu à l’autre en fonction de l’âge, du sexe et du degré d’activité (10).

1.5.1. Besoins énergétiques.


La consommation des aliments qui permet de couvrir les dépenses énergétiques d’un
individu de poids moyen en tenant compte de son âge, sexe et activité physique représente les
besoins énergétiques de cet individu. Il en résulte trois types de dépenses : énergie fournie au
dehors, énergie fournie au-dedans et transformation de nutriment.
Les apports énergétiques sont habituellement situés au tour de 100kcal /kg/j (10).

1.5.2. Besoins protéiques.


Les protéines alimentaires constituent la source azotée nécessaire à la croissance et au
maintien des fonctions physiologiques de l’organisme humain, elles sont aussi nécessaires pour
assurer l’apport d’acides aminés essentiels et non essentiels indispensables à la synthèse des
protéines intervenant dans la structure et la fonction des cellules de l’organisme
Chez l’adulte, huit acides aminés sont considérés comme essentiels tandis que chez les
enfants en croissance, il faut ajouter l’histidine. La suppression de l’un des acides aminés
essentiels limitant entraîne un retard de croissance, rapidement corrigé par sa réintroduction.
Les acides aminés essentiels sont :
Histidine, Isoleucine, Leucine, Lysine, Méthionine, Phénylalanine, Thréonine, Tryptophane,
Valine (10).

Besoins protéiques pour la croissance.


L’augmentation de la quantité d’azote corporelle au cours de la croissance est due à deux
composantes telles que :
- la formation de nouveaux tissus riches en protéine ;
- l’augmentation de la concentration en azote de masse corporelle.
Pour les enfants de 0 à 6 mois les besoins protéiques sont satisfaits si les besoins énergétiques le
sont
Le besoin quotidien en protéine d’un enfant est de 2 à 2,5 g/kg/j (10).
2. La croissance.
2.1. Définition (11).
La croissance peut être définie comme le processus de création, de dégagement des formes, et de

différenciation des structures et de perfectionnement des fonctions que l’être humain induit depuis l’instant de sa

conception jusqu’à la fin de l’adolescence. Ces transformations incessantes et successives se traduisent par un

accroissement régulier de chacune de ses parties : cellules, tissus et organes grâce au processus de multiplication

cellulaire.

Le développement de l’être vers son état de plénitude requiert en sus une évolution de type quantitatif liée à

la différenciation cellulaire et moléculaire, à la régulation physiologique des fonctions et à l’ensemble dynamique

auquel on peut réserver le terme maturation. Croissance et maturation concourent ensemble harmonieusement au

développement. Ce développement est physique ou somatique, psychique et sexuel, le tout est lié par un jeu

biologique subtil et complexe dont une partie seulement peut être considérée comme connue.

2.2. Etapes chronologiques du développement physique (11).


2.2.1 Etape embryonnaire.
A celle-ci correspond spécifiquement le processus de la différentiation cellulaire ;
processus unique grâce auquel, à partir d’une cellule unique, l’œuf va successivement s’édifier
toutes les variétés d’éléments cellulaires, puis les tissus, puis les organes de l’homme futur,
après quoi, vers la 10e semaine, tout est organisé et plus rien de nouveau ne s’édifiera dans ce
petit embryon de quelques centimètres.

2.2.2 Etape fœtale de la 11ème à la 41ème semaine d’aménorrhée.


C’est essentiellement l’accroissement cellulaire et la maturation des fonctions.

2.2.3 Phase de croissance postnatale.


De la naissance à l’âge auquel la taille adulte est atteinte, la croissance peut être divisée en
4 phases, en fonction de la vitesse de croissance et de l’influence prépondérante de croissance
donnée.

2.2.3.1. Dès la naissance à 2 – 3 ans : vitesse de croissance en taille rapide.


- 1ère année : 24 cm
- 2ème année : 11 cm
- 3ème année : 8 cm
2.2.3.2 Phase pré pubère : vitesse de croissance stable
5 à 6 cm par an avec souvent ralentissement pré pubertaire

2.2.3.3 Phase pubertaire : accélération de la vitesse de croissance staturale

Passe de 5 à 7-9cm par an pic à 12 ans chez les filles et 14 ans chez les garçons

2.3. Facteurs de la croissance.


L’enfant est un être humain qui grandit : sa taille, ses organes, son intelligence se
développent jusqu’à l’âge adulte. Pour assurer cette croissance il faut qu’un certain nombre de
conditions soient remplies et que des besoins nutritionnels soient satisfaits. En effet la
croissance de l’enfant est sous la dépendance de deux facteurs à savoir les facteurs extrinsèques
et les facteurs intrinsèques.

2.3.1. Les facteurs extrinsèques.


2.3.1.1. Les facteurs nutritionnels.
L’alimentation est un besoin primordial pour grandir. L’enfant a besoin d’une alimentation
adaptée à son âge, suffisante en qualité et en quantité. L’insuffisance alimentaire notamment en
protéine freine la croissance. Par conséquent on peut dire qu’il n’y a pas de croissance correcte
sans facteur nutritionnel.
L’équilibre nutritionnel et métabolique (11)
- De zéro à six mois
La vie de l’enfant dépend presque uniquement du démarrage rapide de l’allaitement
maternel.
- De six à douze mois
Jusqu’à la fin de la première année, le lait maternel contribue pour 75% à l’apport
protéique et calorique. Il faut encourager les mères à continuer un allaitement régulier. Il faut
aussi les encourager, lors du sevrage progressif, à donner une alimentation variée à leur enfant.
- De douze à vingt quatre mois.
Dans la seconde année de la vie, la quantité d’apport énergétique est particulièrement
importante. L’enfant qui ne mange pas qu’un repas important par jour risque une déficience
calorique. Même trois repas par jour peuvent être insuffisants si les aliments qu’ils contiennent
ne sont pas équilibrés. La relation entre volume de repas et sa valeur nutritive est importante.
Beaucoup de repas traditionnels constituent surtout en repas volumineux mais peu de valeur
nutritive.
Il est important de continuer le plus longtemps possible l’allaitement maternel, le lait
maternel n’est pas seulement une source importante de protéine, il est également un aliment
riche en énergie, il constitue un apport calorique très important, même au cours de la seconde
année. Un enfant malade acceptera volontiers le lait maternel qu’une autre nourriture.

2.3.1.2. Les facteurs physiques.


Au début de sa vie, l’enfant est dépendant de l’adulte pour qu’il grandisse. Il faut lui
donner un soin indispensable comme l’hygiène corporelle, un environnement sain : dormir dans
une pièce bien aérée à l’abri de la lumière, humidité, mouche, moustique. L’enfant a besoin
aussi du soleil.

2.3.1.3. Les facteurs affectifs.


Pour se développer de façon harmonieuse l’enfant a besoin de l’amour : l’affection de ses
parents, de ses membres de famille et de son entourage. Un enfant qui bénéficie d’un contact
étroit avec sa mère pendant la première année de sa vie se développe pleinement et atteint le
niveau de santé physique mental et social parfait défini par l’OMS. Une carence affective peut
entraîner un retard staturo-pondéral (nanisme de privation).

2.3.1.4 Les facteurs socio-économiques.


Les enfants des milieux défavorisés sont plus petits que les enfants du même pays vivant
dans de bonnes conditions.

2.3.1.5 Les facteurs pathologiques.


Chaque maladie infectieuse, parasitaire, accidentelle entraîne un arrêt d’apport nutritionnel
d’où amaigrissement temporaire. Si cet arrêt dure longtemps, la croissance de l’enfant peut être
atteinte. De même pour les maladies chroniques comme les malformations cardiaques et
pulmonaires, elles ralentissent toujours la croissance.
2.3.2 Les facteurs intrinsèques.
2.3.2.1 Les facteurs génétiques.
La taille maximale définitive possible est fixée par le gène, c’est pour cela qu’il y a une
différence de taille selon le genre et la différence familiale dans une même région.

2.4. Rappel sur le retard de croissance ou la malnutrition chronique.


2.4.1 Définition.

La malnutrition chronique qui se manifeste par une taille


trop petite pour l’âge, se traduit par un retard de croissance.
Cette situation est généralement la conséquence d’une
alimentation inadéquate et ou de maladies survenues pendant
une période relativement longue ou qui se sont manifestées à
plusieurs reprises (12).

2.4.2 Indicateur de la malnutrition chronique.


L’indice taille pour âge (T/A), c’est l’indicateur utilisé dans la mesure de la malnutrition
chronique, qui rend compte de la taille de l’enfant par rapport à son âge, mesure les effets à long
terme de la malnutrition. Elle ne varie que très peu en fonction de la saison au cours de laquelle
les enfants sont mesurés (12).
METHODOLOGIE.
1. CADRE DE L’ETUDE.

L’étude a été réalisée dans la Commune rurale


d’Ambalavao.
1.1. Situation géographique et administrative.
La Commune rurale d’Ambalavao se situe à 30 km de la route nationale numéro 7, elle
appartient au district d’Atsimondrano et à la région Analamanga. Elle est limitée au nord par la
Commune rurale de Tsararivotra , au sud par la Commune rurale de Behenjy, à l’est par la
Commune rurale d’Ambohijoky et à l’ouest par la Commune rurale d’Andramasina. Elle est
composée de 15 quartiers dont le plus loin se situe à 7 km du chef lieu de la Commune.
Cette Commune a une superficie de 44,8 km2. Elle présente un relief dominé par une
chaîne montagneuse à l’ouest et une vaste plaine à l’est. Ces caractères géographiques
déterminent les activités de la population :

o à l’ouest : l’exploitation de carrière (miniers) et


forestière (charbonniers) ;
o à l’est : la pratique de la culture (pépiniéristes, fleuristes
et cultivateurs d’aliments vivriers).

Figure 1 : Carte géographique de la Commune rurale d’Ambalavao


1.2. Situation démographique.
En 2006, la population totale est de 8.400 dont 884, soit 10,5 %, sont des enfants de 12 à
59 mois.

1.3. Infrastructure sanitaire.


La Commune dispose d’un Centre de Santé de Base II (CSBII) sous tutelle du Service de
Santé de District (SSD) d’Atsimondrano, en matière de surveillance nutritionnelle, ce centre
travaille en étroite collaboration avec le SEECALINE et le site Nutrition Assise Communautaire
(NAC).

2. TYPE D’ETUDE.
C’est une étude descriptive rétrospective transversale relative à la nutrition des enfants de
12 à 59 mois.

3. PERIODE D’ETUDE.
L’enquête a été réalisée au cours du mois de mai 2007, et elle concerne les enfants nés
entre le mois d’avril 2002 et le mois d’avril 2007.

4. DUREE D’ETUDE.
Elle a duré 8 mois, c'est-à-dire du mois de février 2007 au mois de septembre 2007.

5. POPULATION D’ETUDE.
La population d’étude est constituée par les enfants de 12 à 59 mois vivant dans la
Commune rurale d’Ambalavao.

5.1. CRITERES D’INCLUSION.


Sont inclus dans l’étude : les enfants nés dans un centre équipé d’une balance pèse-bébé,
et possédant un carnet de santé où le poids à la naissance est consigné.

5.2. CRITERE D’EXCLUSION.


Sont exclus de l’étude : les enfants nés à domicile qui ne sont pas pesés à la naissance.

6. MODE D’ECHANTILLONNAGE.
L’échantillonnage en grappes en deux degrés a été choisi.
7. TAILLE D’ECHANTILLON.
On a appliqué le calcul statistique suivant pour déterminer le nombre d’enfants à étudier :
Єα2.p.q.g
n=
i2

Avec :
α =0,05 => Єα2= 2
p = prévalence de faible poids à la naissance=0,5
q = 1-p
g = 2,1
i = 10%

D’où un échantillon n = 210.


Cet échantillon a été réparti dans 30 grappes avec 7 enfants par grappe. L’identification de la
grappe est effectuée en utilisant la population cumulée des enfants de 1 à 5 ans par quartier.
L’intervalle de l’échantillonnage est de 884/30 soit 29. La première grappe se trouve dans le
quartier où habite n°28 (nombre aléatoire choisi entre 1 et 29).

Déroulement de l’enquête.

- Le premier jour : direction vers le sud à Ampangabe, Antamboho et Amboniandrefana


- Le deuxième et troisième jours : direction vers l’est Ambohitsilaizina, Ambohibarikely,
Ambohidavenona, Lohamandry et Ambohimamory ;
- Le quatrième jour : direction vers le nord Anosibe, Manakasina et Ambohibary ;
- Le cinquième jour : direction à l’ouest et au centre Moratsiazo, Zafimbazakely,
Ambohidahy et Ambalavao.
Le tableau suivant présente le nombre de grappes par quartier :
Tableau 1 : Répartition des grappes selon le quartier.

Quartier Grappe
Lohamandry 1
Ambohimamory 2
Manankasina 2
Moratsiazo 2
Ambohibary 3
Ambohibarikely 3
Amboniandrefana 1
Anosibe 3
Ambohidavenona 3
Ampangabe 1
Antamboho 2
Ambohidahy 2
Zafimbazakely 1
Ambohitsilaizina 2
Ambalavao 2
Total 30

8. VARIABLES ETUDIEES.
8.1. Age de l’enfant en mois : 12 à 24, 24 à 36, 36 à 48 et supérieur à 48.

8.2. Poids à la naissance : faible poids à la naissance (FPN) et poids à la naissance normal (FPN,
PNN). Un enfant est qualifié de faible poids à la naissance si son poids à la naissance est
strictement inférieur à 2 500 g (13).

8.3. Genre.

8.4. Type d’allaitement : naturel ou artificiel


- L’allaitement est dit naturel si l’enfant est nourri aux seins ;
- L’allaitement est dit artificiel si l’enfant prend d’autres laits que le lait maternel.
8.5. Age d’ablactation : avant ou après 6 mois, c’est l’âge durant lequel on introduit l’aliment de
complément.

8.6. Aliment de complément : adéquat ou inadéquat


L’aliment de complément adéquat est un aliment épais, de consistance molle, ne coulant pas la cuillère :
c’est une bouillie préparée à partir de l’aliment de base consommé quotidiennement par la famille ou à partir de
farine infantile commercialisée (14).

8.7. Age de sevrage complet : inférieur à 12 mois, entre 12 et 24 mois et supérieur à 24 mois. Le
mot sevrage désigne le moment où la mère arrête complètement de donner le sein (14).

8.8. Fréquence du repas par jour : inférieure à 3 fois et 3 fois et plus.

8.9. Diversification des aliments de l’enfant : varié ou non varié


L’alimentation de l’enfant est dite variée s’il consomme chaque jour les trois groupes d’aliments :
aliments énergétiques, aliments constructeurs et aliments protecteurs.

8.10. Fréquence mensuelle de prise d’aliments contenant des protéines d’origine animale :
inférieure à 4 et supérieure ou égale à 4 fois.

8.11. Fréquence mensuelle de prise d’aliments contenant des protéines d’origine végétale :
inférieure à 4 et supérieure ou égale à 4 fois.

8.12. Age de la mère : inférieur à 20, entre 20 et 35 supérieur à 35 ans.

8.13 Situation matrimoniale de la mère : vit en couple ou vit seule.

8.14 Niveau d’instruction de la mère : analphabète, primaire et secondaire.


La mère est qualifiée d’analphabète si elle n’a jamais appris à lire ni à écrire.

8.15 Taille du ménage : inférieure à 4, 4 à 8 et supérieure 8 : on parle de famille nombreuse si la


taille du ménage est supérieure ou égal à 8.
8.16 Rang dans la fratrie : premier enfant entre deuxième et quatrième enfant et cinquième
enfant et plus.

8.17. Activité de la mère et son compagnon : néant, secteurs primaire, secondaire et tertiaire.
- L’activité est qualifiée de « néant » si la mère reste au foyer en s’occupant de sa famille ;
- Le secteur primaire est l’ensemble des activités économiques productrices de matières
premières : les cultivateur (trice), pépiniériste, fleuriste sont classés dans ce secteur ;
- Le secteur secondaire est l’ensemble des activités économiques correspondant à la
transformation de matières primaires en biens productifs ou en biens de consommations :
vannier, et couturière sont classés dans ce secteur ;
- Le secteur tertiaire correspond aux activités de service : le commerce y est classé (15).

8.18. Etat nutritionnel de l’enfant : croissance et retard de croissance


La classification des enfants selon la croissance est obtenue à partir du rapport taille âge ou T/A.
T/A inférieur à -3 écart-type et T/A supérieur à -3 écart-type.
Un enfant qui se situe à moins de 3 écart-type de la médiane souffre d’un retard de croissance.

Pour classifier un enfant on se réfère à la table du rapport taille /âge ou longueur / âge
par sexe, la taille en cm et l’âge en mois :
- localiser la ligne contenant l’âge de l’enfant ;
- noter l’endroit où la taille de l’enfant se trouve.

9. MODE DE COLLECTE DES DONNEES.

9.1. Enquête auprès des mères.


Elle se fait sous forme de questionnaire introduit par un enquêteur auprès des mères. Ce
questionnaire se rapporte sur les informations générales concernant l’enfant et la mère, sur la
pratique alimentaire de l’enfant et les facteurs socio-économiques du ménage où vit l’enfant.
9.2. Mesure anthropométrique.
- taille : les enfants âgés de 12 à 24 mois sont mesurés en position couchée et les autres en
position débout.
- âge : le demander auprès des mères et le vérifier dans le carnet de santé de l’enfant
10. TRAITEMENT ET ANALYSE DES DONNEES.
Les données ont été saisies et analysées avec le logiciel Epi info 2000, les graphiques sur
Excel et le traitement de texte sur Word. La classification de l’état nutritionnel se fait
manuellement.
- Mesure utilisée : proportion, moyenne, ET, médiane, et étendue ;
- Mesure d’association : OR et son IC à 95%, un seuil de signification de 0,05.

11. CONSIDERATION ETHIQUE.


- Cette étude a été effectuée après avoir reçu l’autorisation du Maire de la Commune rurale
d’Ambalavao.
- Le consentement des femmes à enquêter a été demandé après l’explication de l’objectif de
l’étude.
- La confidentialité et le secret professionnel sont respectés.

12. LIMITE DE L’ETUDE.


Cette étude est limitée, pour les enfants âgés de 12 à 59 mois qui ont été pesés à la
naissance, dans la Commune rurale d’Ambalavao, Antananarivo Atsimondrano.
RESULTATS.
1. Echantillon.
L’effectif total de l’échantillon étudié est de 207.
1.1. Caractéristiques des enfants étudiés.

Tableau 2 : Répartition des enfants selon l'âge, le genre, et le rang dans la fratrie (n= 207).

Variable Effectif %

Age (mois)
- Inférieur à 24 53 25,6
- 24 à 36 53 25,6
- 36 à 48 62 30,0
- Supérieur à 48 39 18,8
Genre
- Masculin 96 46,4
- Féminin 111 53,6
Rang dans la fratrie
- 1er 45 21,8
- Entre 2ème et 4ème 134 64,7
- Supérieur au 5ème 28 13,5

- La moyenne d’âge des enfants étudiés est de 36,25 mois (+ou-13,2). 81,2% des enfants sont
inférieurs à 48 mois.
Du point de vue genre, les filles sont plus nombreuses que les garçons, car elles représentent
53,62%, soit un sexe ratio de 0,86.
- La majorité des enfants se trouvent entre le deuxième et le quatrième rang dans la fratrie.
1.2. Caractéristiques des mères des enfants étudiés (n= 207).

Tableau 3 : Répartition des mères selon l’âge, le niveau d’instruction, la situation


matrimoniale, le secteur d’activité, et la taille de la famille.

Variable Effectif %

Age
- Inférieur à 20 ans 13 6,3
- 20 à 35 ans 150 72,5
- Supérieur à 35 ans 44 21,2
Niveau d'instruction
- Illettrée 32 15,5
- Primaire 129 62,3
- Secondaire 46 22,2
Situation matrimoniale
- Vit en couple 189 91,3
- Vit seule 18 8,7
Activité
- Néant 12 5,8
- Secteur primaire 155 74,9
- Secteur secondaire 16 7,7
- Secteur tertiaire 24 11,6
Taille de sa famille
- Inférieure à 4 22 10,6
-4à8 154 74,4
- Supérieure à 8 31 15,0

La plupart des mères se trouvent dans la tranche d’âge de 20 à 35 ans (72,5%) avec un âge
moyen de 29,5 ans (+ou-6,7).
Selon le niveau d’instruction : 22,2% ont un niveau secondaire et 77,8% sont des analphabètes et
au niveau primaire ;
Selon la situation matrimoniale : presque la totalité des mères vit en couple soit 91,3%.
En général, les mères et leur conjoint travaillent dans le secteur primaire ;
Les familles composées de plus de 8 personnes ne se rencontrent que rarement dans cette étude,
la proportion de familles composées de 4 à 8 personnes est la plus élevée, soit 74,4%.
2. Etat nutritionnel des enfants selon leur poids à la naissance (n=207).

Tableau 4 : Répartition de l'état nutritionnel des enfants selon leur poids à la naissance.

Croissance normale Retard de croissance Total


EN
PN Effectif % Effectif % Effectif %
FPN 14 28,6 35 71,4 49 23,7
PNN 90 57,0 68 43,0 158 76,3
Total 104 50,2 103 49,8 207 100,0

La proportion des enfants de faible poids à la naissance est de 23,7%, soit le quart des enfants étudiés.

Les 71,4% des enfants de faible poids à la naissance sont atteints du retard de croissance contre 43 % pour les

enfants ayant un poids à la naissance normal, 28,6% des enfants de faible poids à la naissance croissent normalement

contre 57% chez les eutrophiques à la naissance. La prévalence du retard de croissance chez les petits poids à la

naissance est plus élevée que celle des enfants avec un poids à la naissance normal. Cette différence de proportions

est significative OR = 0,30 avec IC à 95% = 0,15–0,6.


80,0

70,0

60,0

50,0
Pourcentage

40,0

30,0

20,0

10,0

0,0
FPN PNN Total Croissance normale %
Poids à la naissance Retard de croissance %

Figure 2 : Répartition des enfants selon leur PN et leur état nutritionnel.


Tableau 5 : Répartition de l'état nutritionnel des enfants selon l'âge (n= 207)

EN FPN OUI FPN NON


Retard de Retard de
Croissance Total Croissance Total
croissance croissance
Age (mois) % % % % % %
Inférieur à 24 6,1 10,2 16,3 10,1 10,1 20,3
24 à 36 8,2 22,4 30,6 11,4 11,4 22,8
36 à 48 6,1 20,4 26,5 20,9 10,1 31,0
Supérieur à 48 8,2 18,4 26,5 14,6 11,4 25,9
Total 28,6 71,4 100,0 57,0 43,0 100,0

Chez les enfants de faible poids à la naissance, la variation de la prévalence du retard de


croissance est observée, elle augmente de manière très importante entre les tranches d’âge
inférieures à 24 mois et entre 24 à 36 mois (10,2% contre 22,4%). Les enfants de petit poids à la
naissance âgés entre 24 et 36 mois sont les plus touchés par le retard de croissance.
25,0

20,0

15,0
Pourcentage

10,0

5,0

0,0
Inférieur à 24 24 à 36 36 à 48 Supérieur à FPN Retard de croissance %
48
PNN Retard de croissance %
Age

Figure 3 : Répartition des enfants selon l’âge et le retard de croissance.

Tableau 6 : Répartition de l'état nutritionnel des enfants selon le genre (n= 207)

EN FPN OUI FPN NON


Retard de Retard de
Croissance Total Croissance Total
croissance croissance
Genre % % % % % %
Masculin 12,2 32,7 44,9 25,9 20,9 46,8
Féminin 16,3 38,8 55,1 31,0 22,2 53,2
Total 28,6 71,4 100,0 57,0 43,0 100,0

Ce tableau montre que le retard de croissance touche plus légèrement les filles que les garçons, aussi bien chez les

petits poids à la naissance que chez les eutrophiques à la naissance : (38,8% et 22,2%) contre (32,7% et 20,9%), mais

les filles nées avec une insuffisance pondérale à la naissance sont les plus touchées.
80,0

70,0

60,0

50,0
Pourcentage

40,0

30,0

20,0

10,0

0,0
Masculin Féminin Total FPN Retard de croissance %

Genre PNN Retard de croissance %

Figure 4 : Répartition des enfants selon le genre et le retard de croissance.

Tableau 7 : Répartition de l'état nutritionnel des enfants selon le rang dans la fratrie (n= 207).

EN FPN OUI FPN NON


Retard de Retard de
Croissance Total Croissance Total
croissance croissance
Rang % % % % % %
1er 12,2 20,4 32,7 10,8 7,6 18,4
2è 6,1 12,2 18,4 12,7 10,8 23,4
3è 0,0 14,3 14,3 12,0 7,6 19,6
4è 4,1 8,2 12,2 8,9 8,9 17,7
5è et plus 6,1 16,3 22,4 12,7 8,2 20,9
Total 28,6 71,4 100,0 57,0 43,0 100,0

La proportion la plus élevée du retard de croissance est enregistrée chez les premiers enfants ayant un
antécédent de faible poids à la naissance (20,4%).
25,0

20,0

15,0
Pourcentage

10,0

5,0

0,0
1er 2è 3è 4è 5è et plus FPN Retard de croissance %
Rang dans la fratrie PNN Retard de croissance %

Figure 5 : Répartition des enfants selon le rang dans la fratrie et le retard de croissance.

3. Pratique alimentaire.
3.1. Type d'allaitement.

Tableau 8 : Répartition des enfants selon le type d'allaitement et le poids à la naissance.

PN FPN PNN Total

Type d'allaitement Effectif % Effectif % Effectif %


Lait maternel 45 91,8 154 97,5 199 96,1
Autre lait 4 8,2 4 2,5 8 3,9
Total 49 100,0 158 100,0 207 100,0

La majorité des enfants de faible poids à la naissance ou non sont allaités aux seins, soit plus de 90%, mais la

proportion la plus élevée se rencontre chez les enfants nés avec un poids normal. Cette différence de proportion n’est

pas significative, OR = 3,42 avec IC à 95% = 0,8-14,3.


3.2. Age d'ablactation.

Tableau 9 : Répartition des enfants selon l'âge d'ablactation et le poids à la naissance.

PN FPN PNN Total

Age d'ablactation (mois) Effectif % Effectif % Effectif %


Inférieur à 6 18 36,7 58 36,7 76 36,7
6 et plus 31 63,3 100 63,3 131 63,3
Total 49 100,0 158 100,0 207 100,0

D’après ce tableau, on n’observe pas de différence entre la proportion des enfants de faible poids à la naissance qui

ont reçu des aliments de complément avant 6 mois à celle des enfants dont le poids de naissance est normal (36,7%

pour les deux).

3.3. Aliment de complément.

Tableau 10 : Répartition des enfants selon le type d'aliment de complément et


le poids à la naissance.

PN FPN PNN Total

Aliment de complément Effectif % Effectif % Effectif %


Inadéquat 38 77,6 131 82,9 169 81,6
Adéquat 11 22,4 27 17,1 38 18,4
Total 49 100,0 158 100,0 207 100,0

Le type d’aliment de complément est le même, que l’enfant soit de faible poids à la naissance ou
non. La plupart de ces enfants ont reçu des aliments de complément inadéquats (aux environs de
75%). La proportion la plus élevée est enregistrée chez les enfants dont le poids à la naissance est
normal, cette différence de proportion n’est cependant pas significative, OR = 0,71 avec IC à
95% 0,3-1,6.
3.4. Age de sevrage.

Tableau 11 : Répartition des enfants selon l'âge de sevrage et le poids à la naissance.

PN FPN PNN Total

Age de sevrage (mois) Effectif % Effectif % Effectif %


Inférieur à 12 4 8,2 16 10,1 20 9,7
12 à 24 44 89,8 132 83,5 176 85,0
24 et plus 1 2,0 10 6,3 11 5,3
Total 49 100,0 158 100,0 207 100,0

Il est montré dans ce tableau que la majorité des enfants, soit aux alentours de 80% ne
poursuivent pas leur allaitement au delà de 24 mois, quel que soit le poids à la naissance. La
proportion des enfants sevrés avant l’âge de 12 mois est un peu plus élevée chez les enfants dont
le poids à la naissance est normal par rapport à celle des petits poids à la naissance (10,1% contre
8,2%).

3.5. Fréquence de l'alimentation.

Tableau 12 : Répartition des enfants selon la fréquence de l'alimentation et le poids à la


naissance.

PN FPN PNN Total

Fréquence de l'alimentation Effectif % Effectif % Effectif %


Inférieure à 3 fois 13 26,5 27 17,1 40 19,3
3 fois et plus 36 73,5 131 82,9 167 80,7
Total 49 100,0 158 100,0 207 100,0

Comparée à la proportion des enfants dont le poids à la naissance est normal, la proportion des
enfants de faible poids à la naissance qui ne reçoivent d’aliments qu’une à deux fois par jour est
plus importante, 26,5% contre 17,1%. En tout cas, la majorité des enfants petits poids à la
naissance et les eutrophiques mange trois fois et plus par jour, ils sont aux alentours de 80%, cette
différence de proportions n’est pas significative, OR = 0,5 avec IC à 95%= 0,2-1,2.
3.6. Fréquence mensuelle de prise d’aliments contenant de la protéine d'origine animale.

Tableau 13 : Répartition des enfants selon la fréquence mensuelle de prise d'aliments contenant
de la protéine d'origine animale et le poids à la naissance.

PN FPN PNN Total

Prise de protéine animale Effectif % Effectif % Effectif %


Inférieure à 4 fois 40 81,6 107 67,7 147 71,0
Supérieure à 4 fois 9 18,4 51 32,3 60 29,0
Total 49 100,0 158 100,0 207 100,0

La plupart des enfants ne reçoivent qu’une fois par semaine des aliments contenant des protéines d’origine animale,

tant tôt chez les petits poids à la naissance que chez les enfants nés avec un poids normal mais la proportion la plus

élevée se trouve chez les faibles poids à la naissance (81,6% contre 67,7%), cette différence de proportion n’est pas

significative, OR = 0,4 avec IC à 95% = 0,2-1,04.

3.7. Fréquence mensuelle de prise d’aliments contenant de la protéine d'origine végétale.

Tableau 14 : Répartition des enfants selon la fréquence mensuelle de prise d'aliments contenant
de la protéine d'origine végétale et le poids à la naissance.

PN FPN PNN Total

Prise de protéine végétale Effectif % Effectif % Effectif %


Inférieure à 4 fois 17 34,7 64 40,5 81 39,1
Supérieure à 4 fois 32 65,3 94 59,5 126 60,9
Total 49 100,0 158 100,0 207 100,0

Plus de la moitié des enfants reçoivent des aliments qui contiennent des protéines d’origine
végétale plus de 4 fois par mois. La proportion la plus élevée se trouve chez les petits poids à la
naissance 65,3% contre 59,5%, cette différence de proportion n’est pas significative, OR = 1,5
avec IC à 95% = 0,6-3,8.
3.8. Diversification alimentaire.

Tableau 15 : Répartition des enfants selon la diversification alimentaire et le poids à la naissance.

PN FPN PNN Total

Diversification alimentaire Effectif % Effectif % Effectif %


Variée 8 16,3 35 22,2 43 20,8
Non variée 41 83,7 123 77,8 164 79,2
Total 49 100,0 158 100,0 207 100,0

La proportion des enfants qui reçoivent de nourriture non variée est très importante aussi bien
chez les faibles poids à la naissance que chez les enfants nés avec un poids normal. Elle s’établit
aux environ de 80% mais il y a une légère hausse chez les petits poids à la naissance, cette
différence de proportion n’est pas significative, OR = 0,6 avec IC à 95% = 0,2-2,7.

4. Facteurs socio-économiques.
4.1. Age de la mère.

Tableau 16 : Répartition des enfants selon l'âge de la mère et le poids à la


naissance.

PN FPN PNN Total

Age de la mère (an) Effectif % Effectif % Effectif %


Inférieur à 20 3 6,1 10 6,3 13 6,3
20 à 35 37 75,5 113 71,5 150 72,5
supérieur à 35 9 18,4 35 22,2 44 21,3
Total 49 100,0 158 100,0 207 100,0

La majorité des enfants (75%) de faible poids à la naissance ou non ont une mère entre 20 et 35 ans. La proportion la

plus élevée des mères d’âge inférieur à 20 ans et supérieur à 35 ans se trouve chez les enfants dont le poids à la

naissance est normal.


4.2. Situation matrimoniale de la mère.

Tableau 17 : Répartition des enfants selon la situation matrimoniale de la mère et le poids à la


naissance.

PN FPN PNN Total

Situation Effectif % Effectif % Effectif %


Vit en couple 43 87,8 146 92,4 189 91,3
Vit seule 6 12,2 12 7,6 18 8,7
Total 49 100,0 158 100,0 207 100,0

La proportion des mères qui vivent en couples est très élevée aussi bien chez les faibles
poids à la naissance que chez les eutrophiques à la naissance aux alentours de 90%.
Cependant, la proportion des mères qui vivent seules est légèrement supérieure chez les
petits poids à la naissance.

4.3. Niveau d'instruction de la mère.

Tableau 18 : Répartition des enfants selon le niveau d'instruction de la mère et le poids à la


naissance.

PN FPN PNN Total

Niveau Effectif % Effectif % Effectif %


Illettrée 7 14,3 25 15,8 32 15,5
Primaire 33 67,3 96 60,8 129 62,3
Secondaire 9 18,4 37 23,4 46 22,2
Total 49 100,0 158 100,0 207 100,0

Le niveau d’instruction des mères est très bas aussi bien chez les faibles poids à la naissance que
chez les enfants dont le poids à la naissance est normal, la proportion des mères analphabètes et
primaires dépasse les 75% ; la proportion élevée des mères les plus instruites s’observe chez ceux
qui sont nés avec un poids à la naissance normal.
4.4. Taille du ménage.

Tableau 19 : Répartition des enfants selon la taille du ménage et le poids à la naissance.

PN FPN PNN Total

Taille du ménage Effectif % Effectif % Effectif %


Inférieure à 4 17 34,7 46 29,1 63 30,4
4à8 28 57,1 105 66,5 133 64,3
Supérieure à 8 4 8,2 7 4,4 11 5,3
Total 49 100,0 158 100,0 207 100,0

Plus de la moitié des enfants aussi bien chez les petits poids à la naissance que chez les
enfants dont le poids à la naissance est normal vivent dans une famille composée de quatre
à huit personnes ; la proportion élevée des enfants qui vivent dans une famille nombreuse
(supérieure à 8 personnes) se trouve chez les enfants de faibles poids à la naissance.

4.5. Activité de la mère et du père.

Tableau 20 : Répartition des enfants selon l'activité de la mère et du père et le poids à la


naissance.

PN FPN PNN Total

Secteur d'activité Effectif % Effectif % Effectif %


Activité des mères (n = 207)
Néant 2 4,1 10 6,3 12 5,8
Primaire 35 71,4 120 75,9 155 74,9
Secondaire 3 6,1 13 8,2 16 7,7
Tertiaire 9 18,4 15 9,5 24 11,6
Activité des pères (n = 189)
Primaire 34 69,4 104 65,8 138 66,7
Secondaire 4 8,2 21 13,3 25 12,1
Tertiaire 5 10,2 21 13,3 26 12,6

D’après ce tableau les activités les plus pratiquées par les parents des enfants de faibles poids à la naissance ou non sont celles du secteur
primaire : mère (71,4% et 75,9%), père (69,4% et 65,8%).
COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS.
1. Etude de l’état nutritionnel des enfants.
Comme beaucoup d’enfants Malagasy, près de la moitié des enfants vivant dans la
Commune rurale d’Ambalavao souffrent de la malnutrition chronique ou retard de croissance,
soit 49,8%. Cette proportion est légèrement supérieure à celle du résultat d’étude de l’EDS III qui
est de 48% (3).

1.1. Le poids à la naissance.


Les enfants de faible poids à la naissance sont les plus sujets au retard de croissance.
71,4% de ces enfants sont concernés contre 43% des enfants ayant un poids à la naissance
normal. Cette différence de proportion est significative OR = 0,30 avec IC à 95% = 0,15-0,6. Les
petits poids à la naissance ont donc plus de chance d’accuser un retard de croissance. Cette
prévalence de retard de croissance enregistrée chez les faibles poids à la naissance est plus grande
par rapport aux résultats de l’étude des groupes d’enfants cibles de la malnutrition à Madagascar
qui est de 63%(12). Cette prévalence pourrait être liée à la fréquence du faible poids à la
naissance qui est très élevée 23.6% (6).

1.2. L’âge.
Les enfants de faible poids à la naissance, âgés entre 24 et 36 mois, sont les plus touchés
par le retard de croissance. Cette situation pourrait être due à l’installation tardive du retard de
croissance.

1.3. Le genre.
Dans cette étude, les petites filles de faible poids à la naissance sont les plus touchées par
le retard de croissance même s’il n’y a pas de grande différence avec les garçons. Elles
représentent 38,8% contre 32,7% pour ces derniers et 22,2% pour celles qui sont nées avec un
poids normal, ce qui pourrait être un grand danger pour la santé publique car ces petites filles de
faible poids à la naissance qui sont devenues des enfants, accusant du retard de croissance, vont
devenir des adolescentes de faible poids et de petite taille, après des femmes adultes petites qui
donneront naissance à des bébés de faible poids à la naissance et le cycle de la malnutrition
recommence (16).

1.4. Le rang dans la fratrie.


Dans la présente étude, il a été constaté que les premiers enfants souffrent le plus du retard
de croissance par rapport aux autres enfants, la proportion la plus élevée est enregistrée chez les
faibles poids à la naissance, cette situation pourrait être la conséquence de l’inexpérimentation
des mères primipares qui donnent, souvent, naissance à des enfants avec une insuffisance
pondérale (17).

2. Etude de la pratique alimentaire.


Après cet aperçu global de l’état nutritionnel des enfants, la deuxième partie de la
discussion consiste à apprécier la pratique alimentaire de ces enfants et de l’analyser selon leur
poids à la naissance.
2.1. L’allaitement.
En 1990 l’OMS et l’UNICEF ont publié des recommandations concernant la pratique
alimentaire optimale des jeunes enfants qui ont été définies comme suit :
- Début de l’allaitement aux seins dans l’heure qui suit la naissance ;
- Allaitement au sein fréquent et à la demande y compris la nuit ;
- Allaitement exclusif au sein jusqu’à 6 mois ;
- Introduction d’aliments de complément adéquat à partir de 6 mois ;
- Augmentation de l’allaitement au cours de la maladie et des périodes de convalescence ;
- Poursuite de l’allaitement au cours de la seconde année (3).

2.2. Type d’allaitement.


Dans cette étude, bien que plus de 90% des enfants aient la chance de bénéficier
l’allaitement maternel la prévalence du retard de croissance reste toujours élevée, surtout, chez
les faibles poids à la naissance, cette situation laisse penser que la pratique d’allaitement dans
cette Commune rencontre un problème qui pourrait être lié à l’insuffisance de la quantité du lait
maternel suite à un mauvais état nutritionnel de la mère (22) et son indisponibilité que nous
verrons dans la troisième partie de la discussion. Cette insuffisance de la quantité du lait maternel
détériore l’état nutritionnel de l’enfant, surtout chez l’enfant né avec un faible poids à la
naissance qui n’a pas bénéficié d’un allaitement maternel optimal, il existe un risque accru de la
MPE (2), qui entraînera, à long terme, un retard de croissance.

2.3. Sevrage.
Comme dans de nombreuses zones rurales, l’allaitement est souvent pratiqué pendant 15
mois ou 24 à 30 mois, cette information est intéressante mais elle est insuffisante ; il faut
connaître le moment où intervient un autre apport alimentaire, sa composition, sa préparation et
sa fréquence (13).
Dans la région de notre étude, l’âge d’ablactation de la plupart des enfants est avant 6
mois, ce qui n’est pas conforme à la recommandation de l’OMS et l’UNICEF, 36% des enfants
sont soumis à cette pratique, qui est pareille chez les petits poids à la naissance que chez les
eutrophiques à la naissance. L’introduction précoce d’un complément augmente
considérablement le risque d’infections en particulier la diarrhée (13), qui pourrait faire basculer
l’état nutritionnel de l’enfant déjà médiocre à un état de malnutrition grave ; elle contribue aussi à
la diminution de la production lactée par des tétées moins fréquentes.
En outre, la plupart des enfants (75%), aussi bien chez les faibles poids à la naissance que
chez ceux qui sont normaux à la naissance, reçoivent des aliments de complément inadéquats soit
trop liquides, pauvres en éléments nutritifs, soit trop solides avec les problèmes que cela
comporte sur le plan digestif telle que l’indigestion (13).
Aussi, dans la majorité des cas, le sevrage définitif est pratiqué avant l’âge de 24 mois soit
aux alentours de 85% ; or dans la Commune d’Ambalavao, l’âge moyen de sevrage est de 20,7
mois ce qui est inférieur à celui du résultat de l’EDS III (21,9 mois) (3).
3. La pratique alimentaire.
Il n’existe pas une diététique infantile standard applicable à n’importe quel enfant de
n’importe quelle contrée ; par contre, des règles simples demandant à être confrontées aux
réalités et aux possibilités de l’alimentation disponibles (18) : ce sont les trois lois nutritionnelles.

3.1. La loi quantitative et qualitative.


3.1.1. La quantité.
Pour le cas de la Commune rurale Ambalavao , la proportion des enfants qui prennent de
repas peu fréquents (moins de 3 fois par jour) est aux alentours de 20%, soit 26,5% pour les
faibles poids à la naissance et 16,1% pour ceux qui sont nés avec un poids normal à la naissance.

3.1.2. La qualité.
Pour grandir et rester en bonne santé, les jeunes enfants ont besoin d’une nourriture
nutritive comprenant de la viande, du poisson, des légumineuses, et des œufs (19),
malheureusement à Ambalavao, la majorité des enfants ne reçoivent d’aliments contenant de la
protéine animale qu’une fois par semaine, la proportion la plus élevée se trouve chez les enfants
de faible poids à la naissance (81,6%), cette situation est d’ordre socio-économique car les
aliments contenant de la protéine animale comme la viande de boucherie, poisson frais, coûtent
très cher et les œufs et les volailles sont destinés pour les évènements familiaux (naissance…),
seul le poisson séché est le plus consommé dans cette région mais en infime quantité. Néanmoins,
la proportion des enfants qui reçoivent des aliments riches en protéine végétale, au moins deux
fois par semaine, est un peu élevée chez les faibles poids à la naissance que chez ceux qui sont
nés avec un poids normal (57,1 et 55,6%), malgré cette situation le retard de croissance persiste
encore car dans la protéine d’origine végétale il y a des facteurs limitants (Méthionine) (17).

3.2. La diversification.
Il faut consommer chaque jour ou habituellement les trois groupes d’aliments, la majorité
des enfants étudiés, aux alentours de 80%, ne suivent pas cette recommandation surtout chez les
faibles poids à la naissance car c’est chez eux qu’on enregistre la proportion la plus élevée
(83,7%).
A l’issue de l’étude de la pratique alimentaire, il a été constaté que les enfants ont déjà un
problème alimentaire dès leur jeune âge : allaitement sous optimal, sevrage mal conduit,
nourriture non diversifiée, insuffisante en qualité et en quantité, ce qui ne permet pas aux enfants
de faible poids à la naissance d’améliorer leur état nutritionnel, cette mauvaise pratique
alimentaire aggrave leur cas en contribuant à la persistance du retard de croissance.

4. Etude des facteurs socioéconomiques.


4.1. L’âge de la mère.
Aussi bien pour les mères des enfants de faible poids à la naissance et de ceux dont le
poids à la naissance est normal, une proportion non négligeable des mères âgées de 35 ans et plus
est constatée, soit une mère sur cinq. Ces mères constitueraient un groupe à risque d’avoir un
enfant accusant du retard de croissance car vu leur âge, elles pourraient avoir plus de cinq enfants
et n’auraient ni la force ni le temps de bien s’occuper de leurs enfants.
4.2. La situation matrimoniale.
Même si la proportion des mères qui vivent seules est légèrement faible, autour de 10%
aussi bien chez les faibles poids à la naissance que chez les autres, cette proportion n’est pas
négligeable. Ces mères constituent aussi un groupe qui risque d’avoir un enfant souffrant de
retard de croissance car elles assument seules les charges de leur famille. Elles ne pourraient donc
pas assumer à leurs enfants une alimentation qui leur convient. La forte proportion de ce groupe
des mères se rencontre chez les faibles poids à la naissance.

4.3. Le niveau d’instruction.


Dans cette étude il a été constaté que le niveau d’instruction de la plupart des mères est
très bas. Cette situation est la même pour les faibles poids à la naissance et les eutrophiques à la
naissance, car la proportion des mères analphabètes et primaires dépasse les 75%. Or, le niveau
d’instruction de la mère a une influence sur l’état nutritionnel des enfants puisque avec
l’acquisition d’une certaine instruction, les femmes acquièrent sans doute une meilleure
connaissance de la composition équilibrée des aliments et les règles d’hygiène. Aussi, quand le
niveau d’instruction augmente, le niveau du retard de croissance diminue (12).

4.4. La taille du ménage.


Il a été observé dans cette étude qu’il y a plus d’enfants de faible poids à la naissance que
d’enfants nés avec un poids à la naissance normal vivant dans une famille nombreuse composée
de plus de 8 personnes (8,2% contre 4,4%). Aussi, on sait que plus le nombre de personnes
augmente à la maison, moins va être la ration individuelle et plus vite vont s’épuiser les réserves
alimentaires familiales (20) et ce sont les enfants qui en souffrent plus.

4.5. L’activité de la mère et son conjoint.


L’activité professionnelle des parents conditionne le revenu du ménage et la disponibilité
des parents, surtout les mères à s’occuper de leurs enfants. Dans la présente étude, il a été
constaté que le secteur primaire constitue la principale source de revenu des parents aussi bien
chez les petits poids à la naissance que chez les autres, soit 70%. Cependant, dans ce secteur
d’activité, l’emploi est instable, il pourrait être saisonnier ou occasionnel et demande beaucoup
de temps qui favorise la séparation prolongée avec l’enfant et beaucoup d’énergie qui occasionne
un mauvais état nutritionnel de la mère (21).
SUGGESTIONS.

Les résultats obtenus dans cette étude ont montré que le retard de croissance est très
prévalent surtout chez les enfants de faible poids à la naissance. Cette prévalence élevée notée
chez les faibles poids à la naissance, pourrait être attribuée au fait qu’ils sont petits à la
naissance, car en général les caractéristiques des enfants de faibles poids à la naissance ou non ne
sont pas différents quant à la pratique alimentaire et aux facteurs socio-économiques des ménages
où ils vivent. La mauvaise pratique alimentaire et la précarité des facteurs socio-économiques des
ménages constatées chez les faibles poids à la naissance ne font qu’aggraver leur situation
nutritionnelle. Pour diminuer cette prévalence du retard de croissance, il faut réduire la
prévalence du faible poids à la naissance et améliorer les facteurs aggravants. Pour ce faire, les
solutions suivantes sont proposées :

1. Au niveau du gouvernement.
• Améliorer l’état nutritionnel des mères et des futures mères : en assurant la sécurité
alimentaire, par l’augmentation de la surface à cultiver en distribuant des terrains
domaniaux à la population, et par l’augmentation du pouvoir d’achat en standardisant le
salaire journalier des cultivateurs ;
• Promouvoir une éducation des adolescentes en matière de reproduction pour éviter les
grossesses précoces qui sont un facteur favorisant l’insuffisance pondérale, par le
renforcement du programme scolaire ;
• Améliorer la qualité des soins dans le CSB en établissant un calendrier de formation de
recyclage du personnel concernant la surveillance et la prise en charge des enfants de
faible poids à la naissance ;
• Promouvoir une amélioration du niveau d’instruction de la population, surtout les mères
et les futures mères, par l’alphabétisation des adultes, une femme instruite peut améliorer
l’état nutritionnel de ses enfants en changeant l’habitude alimentaire ;
• Assurer la paternité responsable par l’application effective de la législation.

2. Au niveau du centre de santé.


- Renforcer les activités de counseling en conseillant aux mères de :
• Suivre les quatre consultations prénatales pour surveiller la croissance intra-utérine du
bébé ;
• Accoucher dans un centre de santé pour pouvoir prendre en charge les bébés de faible
poids à la naissance ;
• Faire consulter, systématiquement, les enfants sains aux moins quatre fois entre la
naissance et le onzième mois et deux fois entre la deuxième année et la cinquième année ;
• Inciter les femmes à faire le planning familial pour assurer un temps de récupération après
chaque accouchement et pour éviter les grossesses trop rapprochées qui peuvent être
l’origine de l’insuffisance pondérale à la naissance.
- Faire des suivis particuliers des enfants de faible poids à la naissance jusqu’à la récupération de
leur état nutritionnel.

3. Au niveau du site communautaire dirigé par les ONG.


• Faire des IEC approfondies sur l’importance de la nourriture de la femme avant, pendant
et après la grossesse, sur l’allaitement et ses conditions par les moyens locaux tels que le
Vakodrazana et le Hira gasy.
• Renforcer l’éducation nutritionnelle : éduquer les gens à bien utiliser les aliments
disponibles localement par des démonstrations culinaires.
• Référer les enfants à risque au CSBII.

4. Au niveau de la famille surtout les mères.


• Changer la mentalité concernant les faibles poids à la naissance « il est déjà petit à la
naissance et il restera petit »
• Donner des soins particulier aux enfants de faible poids à la naissance ( les réchauffer ,
leur donner des tétées fréquentes).
CONCLUSION.
L’étude de l’insuffisance pondérale à la naissance et du retard de croissance, à propos des
enfants de 12 à 59 mois habitant dans la Commune rurale d’Ambalavao, a permis de constater
que :
• Parmi les 207 enfants étudiés : 49 ont un antécédent d’insuffisance pondérale à la
naissance dont 35 souffrent du retard de croissance soit 71,4%, le retard de croissance
touche légèrement les petites filles que les garçons. Selon l’âge, les enfants âgés entre 24
et 36 mois sont les plus atteints du retard de croissance.
• Les caractéristiques des enfants de faible poids à la naissance ou non relatifs à la pratique
alimentaire et les facteurs socio-économiques sont en général identiques, ce qui
permettrait d’attribuer cette prévalence élevée enregistrée chez les petits poids à la
naissance à leur insuffisance pondérale.
• La pratique alimentaire observée chez les enfants est mauvaise : allaitement sous optimal,
nourriture insuffisante en quantité et en qualité.
• Les facteurs socio-économiques des ménages dans lesquels vivent ces enfants sont
précaires : niveau d’instruction, âge, situation matrimoniale de la mère et taille du
ménage.

La stratégie de lutte contre le retard de croissance, dans cette Commune, est donc axée, d’une
part, sur la diminution de la prévalence de l’insuffisance pondérale à la naissance et d’autre part,
sur l’amélioration de la pratique alimentaire des enfants et des facteurs socio-économiques des
ménages où ils vivent. Ces actions demandent une collaboration étroite avec les ONG et la
consolidation de l’approche 3P Partenariat Public Privé à tous les niveaux.

Cette étude ne reflète pas la croissance de tous les enfants vivant dans la CR d’Ambalavao,
elle est limitée aux enfants pesés à la naissance. Pour l’avenir, il sera judicieux de faire une étude
plus approfondie de la croissance d’un nombre représentatif des enfants de cette Commune.

REVUES DOCUMENTAIRES
BIBLIOGRAPHIE :

1- ONU/ UNICEF/ Banque Mondiale / USAID, Nouvelle génération, Meilleure nutrition, Pourquoi investir dans la
nutrition, Analyse de profiles sur l’état nutritionnel des enfants et des femmes enceintes, copy right 28 novembre 9
décembre 2005
2- OMS, Rapport sur la santé dans le Monde copy right 2002

3- FAO Nutrition le Défi Mondial 1992

4- INSTAT, Ministère de l’économie des finances et du budget, EDSM 2003-2004, apparu en février 2005

5- GOUVERNEMENT Malagasy PNN Avril 2004

6- INSTAT / SEECALINE, Enquête anthropométrie, copy right 2004

7- ONN Hetsoro bulletin d’information trimestriel publié en janvier 2006

8- UNICEF, Alimentation, santé et soins copy right 1996

9- GOUVERNEMENT Malagasy / SECALINE


La situation alimentaire et nutritionnelle à Madagascar
Stratégie nationale de sécurité alimentaire et nutrition apparu en janvier 1997

10- A. Gerard D. Jean Claude La sécurité alimentaire en Afrique Manuel d’analyse et élaboration de stratégie
Edition Karthal 1993.

11- FAO Ampleur des besoins publiée en 1996

12- Nutrition des jeunes enfants et de leurs mères à Madagascar 1997, Macro International Caverlton Maryland
USA, copy right octobre 1998.
13- J.M Guillard Pédiatrie Tome 2, Paris 1998.

14- Anne Marie, N Raimbaul Enfant tropical du lait maternel au plat familial
copy right 1992 n° 202-204

15- Le petit LAROUSSE illustré, 2006

16- ONN, Auto Apprentissage Assisté, Action en nutrition, publié en novembre 2003

17- Dans Précis d’Obstétrique, édition MIR apparu en 1986 V. BODIAGINA a parlé de l’étiologie du faible poids à
la naissance

18- Nestec SA, Hygiène diététique de l’enfant, 1997.

19 - UNICEF/OMS/UNESCO/FNUAP/PNUD/ ONUSIDA/ PAM et la Banque Mondiale


Savoir pour sauver
Troisième édition publiée en 2002

20- MINISTERE DE L’AGRICULTURE ET DE L’ELEVAGE ET DE LA PECHE, ONU pour l’alimentation et


l’agriculture publié en août 2004

21- P. Hagguty, E. G. Barlay, A. Dustagheer, H. Randrianirina, S. Rakotonirina, B. Razafiarisoa


Nutrition en Afrique, Nutrition et santés des jeunes enfants et leurs mères à Madagascar, Résultat de l’enquête
démographique et de santé à Madagascar 1997 apparu en janvier 1999

22- D BAUDON, erreurs alimentaires conséquences pour la mère ou pour l’enfant In alimentation pendant la
grossesse, Edition Robert Laffont apparu en 1977 à Paris
Le poids à la naissance de l’enfant dépend de l’alimentation de la mère avant et pendant la grossesse

SITE WEBOGRAPHIE :
A- http/www /fao.org . docrep/008/y5740f /y5740 f08.htm
guide de nutrition familiale
FICHE D’ENQUETE

Prénom de l’enfant âge PN

Genre : fille garçon


Taille :
Nom de la mère : âge

ANTECEDENT DE L’ALLAITEMENT
Type d’allaitement
(Inona no ronono ny zanakaoy ) : Naturel

Artificiel

Age d’ablactation.
(Firy volana no nampiditra sakafo hafa ianao ?) : avant 6 mois

Egal à 6 mois

6 mois et plus
Type d’aliment de complément
(inona no sakafo nomenao azy fanampina nono ?) : liquide .

solide

semiliquide

Age de sevrage
(Firy volana no nosarahana nono izy ?) : inférieur à 12 mois

12 à 24 mois

supérieur à 24 mois
ALIMENTATION
Consommation
Fréquence
(Impiry isan’andro ny zanakao no misakafo ? ) 1 fois

2 fois

3 fois et plus
Variété
(mihinana ny sakafo rehetra ve ny zanakao ?) aliment énergétique

aliment constructeur

aliment protecteur
fréquence de prise d’aliment contenant
des protéines d’origine animale
par mois
inférieure à 4 fois

supérieure à 4 fois
fréquence de prise d’aliment contenant
des protéines d’origine végétale
par mois
inférieure à 4 fois

supérieure à 4 fois

FACTEUR SOCIO-ECONOMIQUE
Situation matrimoniale
(manambady ve ianao ?) vit en couple

vit seule

Niveau d’instruction
(mahay manoratra ve ianao ?)
(kilasy faha firy no nijanona ?) Illéttrée

Primaire

Secondaire

Supérieur
Taille de ménage
(firy ianareo no ao antrano ?)

Fraterie
(zanakao faha firyy izy ? )

Profession
( Inona ny asany vadinao ary ny anao?)
Nom et prénoms : RABENANDRASANA Haritina Lalao
Titre du mémoire : Insuffisance pondérale à la naissance et croissance des enfants de 12 à 59
mois dans la commune rurale d’Ambalavao
Rubrique : Santé Publique Nombre de pages : 37 Nombre de tableaux : 20
Nombre de figures : 05 Nombre d'annexes : 02
Nombre de références bibliographiques : 22

RESUME

A Madagascar parmi les enfants pesés à la naissance 11 à 13% ont un poids faible. Le
poids à la naissance a une influence primordiale sur le développement physiologique ultérieur de
l’enfant. Cette étude concerne l’insuffisance pondérale à la naissance et la croissance des enfants
de 12 à 59 mois, habitant dans la CR d’Ambalavao. Une enquête auprès des mères ont été
effectuée.
Cette étude porte sur 207 enfants dont 49 ayant un antécédent d’insuffisance pondérale à
la naissance soit 23,7%. Les résultats obtenus ont montré que la prévalence du retard de
croissance est très élevée chez les faibles poids à la naissance (71,4%).Cette élévation de
prévalence pourrait être attribuée à leur insuffisance pondérale suite à l’égalité des
caractéristiques en général des enfants à faible poids à la naissance ou non. Elle a permis aussi de
conclure que la mauvaise pratique alimentaire et la précarité des facteurs socio-économiques des
ménages notées chez la majorité des petits poids à la naissance ne sont que des facteurs
aggravants de leur retard de croissance.
Les suggestions sont portées sur la diminution de la prévalence de l’insuffisance
pondérale à la naissance ainsi que sur l’amélioration de la pratique alimentaire des enfants et les
facteurs socio-économiques des ménages où ils vivent.
Quoiqu’il en soit, diminuer la prévalence du retard de croissance vise, non seulement à
améliorer l’état nutritionnel des enfants, mais aussi promouvoir la santé et la potentialité
physique de ces futures forces productives de la nation.

Mots clés : Croissance – Retard de croissance – Faible poids à la naissance – Indicateur T/A
Président du mémoire : Professeur ANDRIANASOLO Roger
Adresse de l’auteur : Soanierana Lot III I 139 Antananarivo 101.
Name and first names: RABENANDRASANA Haritina Lalao
Title of the memory: Ponderal insufficiency to the birth and growth of the children of 12 to 59
months in the farming township of Ambalavao
Category: Health Public Number of pages: 37 Number pictures: 20
Number of faces: 05 Number appendices: 02
Number of bibliographic references: 22

SUMMARY

To Madagascar among the children weighed to the birth 11 to 13% have a weak weight.
The weight to the birth has a primordial influence on the child's ulterior physiological
development. This survey concerns the ponderal insufficiency to the birth and the growth of the
children of 12 to 59 months, living in the CR of Ambalavao. An investigation by the mothers has
been done.
This survey is about 207 children of which 49 having an antecedent of ponderal
insufficiency to the birth are 23,7%. The gotten results showed that the prevalence of the growth
delay is raised very at the weak weights to the birth (71,4%). This elevation of prevalence could
be assigned to their ponderal insufficiency in general following the equality of the features of the
children to weak weight to the birth or no. She/it also permitted to conclude that the bad food
practice and the precariousness of the socioeconomic factors of the households noted at the
majority of the small weights to the birth are only aggravating factors of their growth delay.
The suggestions are carried on the reduction of the prevalence of the ponderal
insufficiency to the birth as well as on the improvement of the food practice of the children and
the socioeconomic factors of the households where they live.
However that may be, to decrease the prevalence of the growth delay aims, not only to improve
the nutritional state of the children, but also to promote health and the physical potentiality of
these future productive strengths of the nation.

Key words: Growth - Delay of growth - Weak weight to the birth - Indicatory T/A
President of the memory: Professor ANDRIANASOLO Roger
Address of the author: Soanierana Lot III I 139 Antananarivo 101.

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