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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE


INSTITUT SUPERIEUR DES TECHNIQUES MEDICALES DE
BUTEMBO

ISTM-BUTEMBO
istmbutembo@yahoo.fr

P.B. 431 Butembo

NIVEAU D’EXPOSITION DES ECOLIERS A LA


MALTRAITANCE
EN VILLE DE BUTEMBO

PAR : KAHINDO KANOGHO Aline

Mémoire présenté et défendu en vue de l’obtention du


diplôme de Licencié en Techniques Médicales.

Option : Sciences Infirmières

Orientation : Pédiatrie

Directeur : Prof. Dr. ALWORONGA OPARA

Encadreur : CT KAHINDO SIVITA Fidèle

ANNEE ACADEMIQUE : 2020-2021


i

EPIGRAPHE

Ne vous inquiétez de rien, mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu
par des prières et des supplications de grâce. « Philipiens 4 :6 ».
ii

DEDICACE

A nos parents KambaleSavo et KahindoMwengesyali ;

A tous les membres de notre famille pour les sacrifices énormes consentis pour la
réussite de nos études.
iii

REMERCIEMENTS

Ce travail est le résultat des efforts soutenus et de la collaboration de plusieurs


personnes envers qui nous souhaitons témoigner notre gratitude.

Nous rendons grâce d’abord à l’Eternel Dieu Tout Puissant source de toute
intelligence, pour la vie et la bonne santé qu’il nous a accordées, ses merveilles, sa protection,
sa bienveillance durant nos études.

Qu’il nous soit permis ici d’exprimer notre profonde gratitude envers le
ProfesseurAlworong’aopara, directeur de ce travail.

Nos sincères remerciements, s’adressent aussi au CT KahindoSivita Fidèle pour


notre encadrement scientifique.

Nous pensons également à toutes les autorités académiques, à tout le corps


enseignant de l’ISTM-Butembo qui nous ont ouvert l’horizon de la science.

Nous sommes grandement reconnaissante envers nos parents KambaleSavo et


KahindoMwengesyali, qui malgré des difficultés, se sont toujours démenés pour répondre à
nos besoins.

Nous saisissons également cette opportunité pour remercier nos frères et sœurs
SifaKyakimwa, Nana, Jacques, Elie, Esta, Apo et Fabrice pour tout le soutien moral et
financier qu’ils nous ont apporté pendant la période que nous avons eu à passer à l’ISTM-
Butembo

Nos remerciements s’adressent également aux compagnons de lutte avec qui nous
avons la vie estudiantine : Rosette Vahamwiti, Rachel Lukwamisa, Christelle Furaha,
Luc, Moïse Kamweyo, LeonceKatsamula, Reno, Vahwere, Lydia Vaheni, Jonas
Kasemengo, Orion Kalwahali.

Nous n’oublions pas tous ceux qui de près ou de loin, ont contribuéà la réalisation
de ce travail.

Que tous ceux dont les noms ne sont pas cités ici, mais qui ont contribué d’une
façon ou d’une autre à la réalisation de ce travail, ne se sentent pas oubliés.

KAHINDO KANONGHO Aline


iv

SIGLES ET ABREVIATION

ASE : Agression Sexuelle d’Enfants

CRIP  : Cellules de Recueil d’Evaluation et de Traitement Informations Préoccupantes

DPP  : Décision de Placement Provisoire

ECI  : Ecole Conventionnées Islamiques

ECK  : Ecoles Conventionnées Kimbanguiste

ECP  : Ecole Conventionnées Protestantes

EP  : Ecole Primaire

F  : Féminin

FA  : Fréquence Attendue

FT  : Fréquence Totale

M  : Masculin

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

PMI  : Protection Maternelle et Infantile

RR  : Risque Relatif


v

RESUME

Ce travail de mémoire àété réalisé en ville de Butembo l’année académique 2020 –


2021, et a porté sur : Le niveau d’exposition des enfants d’âge scolaire à la maltraitance. Nous
avons recouru à une étude descriptive et analytique. Notre population àété constituée des
écoliers de 6 – 12 ans.
Pour ce faire, nous avons travaillé avec un échantillon de 360 enfants en âge scolaire.
Après la collecte des données par interview nous avons obtenu les résultats ci-
dessous.
La maltraitance physiquea représenté 92% parmi les types des maltraitances, 79%
maltraitance psychologique, 58% la négligence.En ce qui concerne les auteurs des
maltraitances,45,5% des écoliers ont étés maltraités physiquement par les enseignants, 34,4%
ont étés maltraité psychologiquement par les pères, 35,8% par les mères. Les mauvais
résultats scolaires ont étés influencés par la fréquence de maltraitance, 72% des ecoliers ont
des mauvais résultats suite à la maltraitance physique,70,8% ont des mauvais resultats
scolaire suite à la maltraitance psychologique,95 ,1% des enfants ont l ,envie de quitter leur
ménage suit a la maltraitance physique,89,2% ont l’envie de quitter leurs ménage suit au
maltraitance psychologique.
vi

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1. Aperçu des préjudices pouvant découler de la violence familiale.......................................13


Tableau 2 : Division et subdivisions administratives............................................................................23
Tableau 3. Nationaux au 31 décembre 2020.........................................................................................26
Tableau 4. Etrangers et réfugiées au 31 décembre 2020.......................................................................26
Tableau 5. Nationaux, Etrangers et réfugiées au 31 décembre 2020....................................................26
Tableau N°6: Nombres des écoles primaire de la commune Bulengera...............................................28
Tableau N°7 : Nombres des écoles primaires de la commune Mususa.................................................29
Tableau N°8 : Nombres des écoles primaires de la commune Kimemi................................................29
Tableau N°9 : Nombres des écoles primaires de la commune Vulamba...............................................29
Tableau 10. Répartition des enquêtés selon le sexe..............................................................................31
Tableau 11. Répartition des enquêtés selon le rang dans la fratrie........................................................31
Tableau 12. Répartition des enfants selon le milieu de vie..................................................................31
Tableau 13. Répartition des enquêtés selon la promotion.....................................................................32
Tableau 14. Répartition des enquêtés selon l’âge.................................................................................32
Tableau 15 de contingence de Risque relatif (RR)...............................................................................33
Tableau 16. Répartition des enquêtés selon les types de maltraitance..................................................34
Tableau 17. Répartition des enquêtés selon les signes de maltraitance physique.................................34
Tableau 18. Motifs des violences physiques selon les enfants victimes...............................................35
Tableau 19. Répartition des enquêtés selon les moyens utilisés pour l’agression physique..................35
Tableau 20. Les mots utilisés pour injurier l’enfant.............................................................................35
Tableau 21. Besoins aux quels les responsables refusent de répondre selon les enfants victimes de
négligence............................................................................................................................................36
Tableau 22. Répartition des enquêtés selon les travaux exécutés chaque jour......................................36
Tableau 23 : Fréquence de la privation de la nourriture en guise de punition.......................................36
Tableau 25 : Nombre d’écoliers qui déclarent que leurs parents les félicitent quand ils travaillent bien
.............................................................................................................................................................37
Tableau 26 : Nombre d’écoliers qui constatent que leurs parents qui se fâchent quand ils leur
demandent quelque chose.....................................................................................................................37
Tableau 27 : Nombre d’écoliers qui ont assisté à l’échange de mauvaises paroles entre les parents....38
Tableau 28. Nombre d’écoliers qui ont déjà assisté à l’agression physique entre leurs parents............38
Tableau 29. Auteurs de la maltraitance physique.................................................................................38
Tableau 30. Auteurs de la maltraitance psychologique (injures)..........................................................39
Tableau 31 Fréquence de la maltraitance physique selon le sexe.........................................................39
Tableau 32 Fréquence de la maltraitance physique selon la prise d’alcool par les parents...................40
vii

Tableau 33. Fréquence de la maltraitance physique selon le niveau économique des parents..............41
Tableau 34 Fréquence de la maltraitance psychologique selon le sexe.................................................41
Tableau 35 Fréquence de la maltraitance psychologique selon la prise d’alcool par les parents.........42
Tableau 36 Fréquence de la maltraitance psychologique selon le rang dans la fratrie..........................42
Tableau 37 Fréquence de la maltraitance psychologique selon le niveau économique des parents......43
Tableau 38 Fréquence de la négligence physique selon le sexe............................................................44
Tableau 39 Fréquence de la négligence physique selon la prise d’alcool par les parents.....................44
Tableau 40 Fréquence de la négligence physique selon le rang dans la fratrie.....................................45
Tableau 41 Fréquence de la négligence physique selon niveau économique des parents.....................45
Tableau 42 Fréquence de la négligence psychologique selon le sexe...................................................46
Tableau 43 Fréquence de la négligence psychologique selon la prise d’alcool par les parents.............47
Tableau 44 Fréquence de la négligence psychologique selon le rang dans la fratrie............................47
Tableau 45 Fréquence de la négligence psychologique selon le niveau économique des parents.........48
Tableau 46 Fréquence des troubles du sommeil selon que l’enfant est maltraité physiquement ou non
.............................................................................................................................................................48
Tableau 47 Fréquence de l’envie de quitter le ménage selon que l’enfant est maltraité physiquement ou
non.......................................................................................................................................................49
Tableau 48 Fréquence de bagarres avec les amis selon que l’enfant est maltraité physiquement ou non
.............................................................................................................................................................50
Tableau 49 Fréquence de mauvais résultats selon que l’enfant est maltraité physiquement ou non.....50
Tableau 50 Fréquence des troubles du sommeil selon que l’enfant est maltraité psychologiquement. .51
Tableau 51 Fréquence de l’envie de quitter le ménage selon que l’enfant est maltraité
psychologiquement ou non...................................................................................................................51
Tableau 52 Fréquence de bagarres avec les amis selon que l’enfant est maltraité psychologiquement ou
non.......................................................................................................................................................52
Tableau 53 Fréquence de mauvais résultats selon que l’enfant est maltraité psychologiquement........53
viii

TABLE DES MATIERES


EPIGRAPHE...........................................................................................................................................i
DEDICACE............................................................................................................................................ii
REMERCIEMENTS.............................................................................................................................iii
SIGLES ET ABREVIATION...................................................................................................................iv
RESUME................................................................................................................................................v
LISTE DES TABLEAUX.....................................................................................................................vi
TABLE DES MATIERES...................................................................................................................viii
0. INTRODUCTION..........................................................................................................................1
0.1. Problématique.........................................................................................................................1
1.1. Hypothèses.............................................................................................................................4
0.2. But..........................................................................................................................................5
0.3. Objectifs.................................................................................................................................5
0.5. Choix et intérêt du travail...........................................................................................................5
0.6. Délimitation du sujet...................................................................................................................6
Chapitre premier : REVUE DE LA LITTERATURE............................................................................7
1.1 Définition des concepts................................................................................................................7
1.2. Généralités sur la maltraitance de l’enfant......................................................................8
1.2.1 Types de maltraitance...............................................................................................8
1.2.2 Auteurs de maltraitance.......................................................................................................12
1.2.3 Les conséquences de l’exposition à la violence familiale pour les enfants..........................13
1.2.4 Facteurs de risque de maltraitance.......................................................................................15
1.2.5 Prise en charge des enfants victimes de maltraitance.............................................................17
1.3 Résultats des études antérieures........................................................................................19
Chapitre II : METHODOLOGIE..........................................................................................................22
2.1. Présentation du milieu d’étude ville de Butembo......................................................................22
2.1.1. Situation géographique.......................................................................................................22
2.1.2. Divisions et subdivisions administratives...........................................................................23
2.1.3. Climat.................................................................................................................................25
2.1.4 Démographie.......................................................................................................................25
2.1.3. Principales activités socio-économiques.............................................................................26
2.2 Type d’étude...............................................................................................................................30
2.3 Technique de collecte des données.............................................................................................30
2.4 La population d’étude et de l’échantillon................................................................................30
2.5 Procédure de dépouillement et calculs statistiques.........................................................32
ix

2.6 Variables d’étude................................................................................................................33


2.7 Difficultés rencontrées................................................................................................................33
CHAPITRE TROISIEME : RESULTATS...........................................................................................34
3.1 Analyse et Interprétation des données..................................................................................34
3.1.1 Types de maltraitance..........................................................................................................34
3.1.2 Auteurs de la maltraitance...................................................................................................38
3.1.3 Facteurs de risque de maltraitance physique........................................................................40
3.1.4. Conséquence de la maltraitance..........................................................................................50
1. Conséquences de la maltraitance physique...........................................................................50
DISCUSSION DES RESULTATS.......................................................................................................56
1. Formes de maltraitance enregistrées chez les enfants...............................................................56
2. Auteurs de maltraitance chez les enfants..................................................................................56
3. Facteurs de risque de maltraitance............................................................................................57
4. Conséquence de la maltraitance................................................................................................59
CONCLUSION GENERALE..............................................................................................................62
SUGGESTIONS.................................................................................................................................64
BIBLIOGRAPHIE...............................................................................................................................65

.
1

1. INTRODUCTION
0.1. Problématique

Le contexte social dans lequel un enfant évolue a une incidence profonde sur
sa santé et son bien-être. Pour les enfants des quatre coins du monde, peu de
problèmes d'ordre social causent autant de tort à leur santé que la violence et la
négligence.Peu importe le type de maltraitance infligée à un enfant, elle peut avoir des
répercussions physiques et psychologiques importantes pour le reste de la vie. La
maltraitance envers les enfants constitue une menace sérieuse pour leur
développement sain, il est essentiel de comprendre la portée et la gravité de la
maltraitance pour développer des interventions cliniques et des politiques sociales afin
de protéger les enfants à risque et de traiter les victimes.
La notion de maltraitance réunit sous un vocable unique une multitude
d’actes ou absence d’actes tels que les insultes, les carences affectives, les coups, les
privations de nourriture, les abus sexuels, les humiliations... Par ailleurs, excepté dans
le cas des violences sexuelles, les actes de maltraitance supposent une régularité, une
durée dans la violence, et visent des comportements nuisibles caractérisés par la
vulnérabilité et la dépendance des victimes qui les subissent. Le terme « maltraitance »
n’est diffusé en France que depuis les années 1970 et 1980, d’abord pour qualifier les
situations dont pouvaient être
victimes les enfants puis, au cours des années 1990, les personnes âgées et les adultes
handicapés. La loi du 5 mars 2007 ne retient plus le terme de « maltraitance » mais les
notions de « danger » et de « risque de danger » qui couvrent les situations où l’enfant
n’est pas « bien traité » au regard de ses besoins fondamentaux.
Dans les pays à hauts revenus, la proportion d’enfants maltraités est estimée à
10% en moyenne. En France, l’évaluation du phénomène est limitée mais on sait que
273 000 mineurs sont pris en charge en protection de l’enfance. De plus de nombreux
cas de maltraitance restent inconnus faute d’avoir été signalés
L'OMS évalue à 31000, le nombre d'enfants de moins de 14 ans décédés par
homicide en 2000, 18000 d'entre eux avaient moins de 4 ans. En France on estime
qu'il y a environ 19000 à 21000 enfants maltraités par an et environ 700 décès
d'enfants des suites de mauvais traitements. Les enfants les plus jeunes sont les plus
2

concernés par les sévices physiques et les faits de négligence lourde et sont également
ceux qui en meurent le plus.
Les chiffres de la maltraitance sont élevés, mais probablement largement
sous-estimés : les situations de maltraitance sont sous-diagnostiquées, notamment chez
les plus jeunes, du fait de leur silence et de leur vie en huis-clos au sein des familles.
Les auteurs présumés appartiennent en effet à la famille proche dans 94 % des cas (Isis
Patoor, 2017).
Les enfants victimes souffrent de multiples conséquences à court et à long
terme : pathologies psychiatriques, addictions et toxicomanie, séquelles physiques,
maladies
sexuellement transmissibles. Certaines maladies chroniques (cardiopathie ischémique,
cirrhose, cancers, affections pulmonaires chroniques, troubles fonctionnels invalidants
tels
que côlon irritable ou fibromyalgie) sont également plus fréquentes parmi les victimes
de
maltraitance ou de négligence lourde. Les mauvais traitements représentent ainsi un
fardeau
financier à l'échelle d'un pays : coûts directs (soins immédiats, prise en charge des
enfants et
des familles, frais de justice) et indirects (conséquences sur la santé physique et
psychiatrique
de ces enfants à long terme).
Les facteurs de risque de maltraitance sont nombreux et bien décrits par de
nombreuses études, on retrouve des facteurs de risque démographiques et familiaux
(âge
de l'enfant, genre, vulnérabilité de l'enfant, antécédents de maltraitance chez les
parents, pathologies psychiatriques et addictions chez les parents) et des facteurs
socio-économiques
(pauvreté, isolement social, faible niveau d'éducation des parents, mauvaises
conditions de
logement).
Des études récentes ont montré que la présence de facteurs de risque isolés
augmentait peu le risque de survenue de mauvais traitement mais que ce risque
augmentait de façon nette quand les facteurs de risque se cumulaient.
3

La maltraitance des enfants est un problème majeur de santé publique qui


touche au moins un enfant sur trois de moins de 16 ans au canada, l’augmentation
récente des taux rapportés de négligence et d’exposition à la violence conjugale a été
attribué à un élargissement des définitions de la maltraitance des enfants ainsi qu’à
l’amélioration de la capacité des professionnels à détecter la maltraitance (Emmanuel
de Becker, 2014).
En revanche les taux d’agression sexuelle d’enfants (ASE) ont décliné pour
des raisons inconnues, ce déclin pourrait refléter une réduction réelle des agressions
sexuelles, peut être due au succès des programmes de prévention, mais il pourrait aussi
être attribué à la réticence des victimes à rapporter l’abus ou à des critères
d’identification de l’ASE plus restrictifs (Tremblay, 2016).
En fait les auteurs d’une méta-analyse qui visait à mesurer la prévalence de
l’ASE partout dans le monde ont estimé que presque 13% des adultes rapportent avoir
été victimes d’ASE, un taux plus de 30 fois plus élevé que celui qui est officiellement
divulgué (Boivin M, 2017).
La maltraitance des enfants sous toutes ses formes cause des préjudices
durables à la santé et au développement des enfants. Au canada les coûts
économiques à vie ont été estimés à 9.3 milliards de dollars pour repérer la présence
d’abus, intervenir et traiter leurs effets néfastes (Peters, 2010).
La maltraitance des enfants recouvre de multiples formes : violences,
psychologiques, sexuelles, négligences, …Elles ont toutes de graves conséquences
pour les enfants qui en sont victimes et sont toutes punies par la loi (Mac Millan,
2019)
La maltraitance envers les enfants devient un problème de santé de plus
préoccupant, le taux de maltraitance a augmenté de plus de 50% passant de 9.21 cas
sur 1000 en 2002, à 14.1 pour 1000 en 2010. Cette croissance semble attribuable
principalement à des professionnels qui travaillent auprès d’enfants, surtout pour la
négligence qui a presque doublé et l’exposition à des violences conjugales qui a triplé.
Mais en 2013 il ya eu baisse de taux de la maltraitance suite à des réactions de la
police, des professionnels de la santé et des écoles qui sont responsables de presque
80% de tous les signalements de violence familiale (Collin-Vezinad, 2010).
Dans les pays Africains, les études ont été menées sur la maltraitance des
enfants en 2010. L’examen de ces études de prévalence à conclu qu’environ 30 à 45%
d’enfants sont victimes de violence physique, 50% de la violence sexuelle. Les
4

conséquences de cette maltraitance sont vastes et ont une incidence importante sur la
mortalité et la morbidité (Hebertm, 2015).
Toute fois, pour venir à bout de ce problème, il est nécessaire de bien
comprendre comment la maltraitance survient et de bien cerner ses causes et ses
conséquences , des multitudes d'actes ou absence d'actes tels que les insultes , les
carences affectives ,les coups , les privations de nourriture , les abus sexuels , les
humiliations..., D’après certains chercheurs, les opinions sur la maltraitance
divergeraient tellement d’une culture à l’autre.
Eu égard à ce qui précède, nous avons pensé que la ville de Butembo n’est
pas épargnée par ce problème. C’est pourquoi nous avons mené cette enquête sur la
maltraitance des enfants d’âge scolaire.
De ce fait notre problématique a gravité autour de la question générale
suivante : quel est le niveau d’exposition des enfants d’âge scolaire à la maltraitance
en ville de Butembo ?
D’où les questions spécifiques suivantes :

 Quelles sont les formes de maltraitances enregistrées chez les écolières en ville de
Butembo ?
- Quels sont les auteurs de maltraitance chez ces enfants ?
- Quels sont les facteurs de risque de maltraitance des écolières en ville de Butembo ?
- Quelles sont les conséquences de l’exposition à la maltraitance pour lesécolières en
ville de Butembo?
1.1. Hypothèses

En guise de réponses aux questions posées ci-dessus, nous avons pensé aux
hypothèses suivantes :

1. Les facteurs de risque de maltraitance des écolières en ville de Butembo seraient : des


facteurs individuels tels que le sexe, le rang dans la fratrie, les handicaps, les mauvais
résultats scolaires et des facteurs familiaux tels que le faible niveau économique, la
taille élevée des ménages, la prise d’alcool par les parents…
2. Les conséquences de la maltraitance chez les écolières seraient :
- La timidité,
- Un Comportement violent,
- Perte d’estime de soi,
5

- Mal de relation entre parents- enfants, enseignants-enfants,


- Des mauvais résultats scolaires,
- Des troubles du sommeil
- Un mauvais état nutritionnel.
0.2. But
Le but de ce travail est de contribuer à la lutte contre la maltraitance des enfants.
0.3. Objectifs
a. Objectif général

Ce travail a pour objectif général de présenter le niveau d’exposition des


écolières (6 à 12 ans) à la maltraitance en ville de Butembo

b. Objectifs spécifiques

Dans ce travail, il a été question de (d’) :

1. Identifier les types de maltraitance auxquels sont exposés les écolières dans notre
milieu d’étude ;
2. Identifier les auteurs de la maltraitance des écolières;
3. Identifier les facteurs de risque de maltraitance des enfants ;
4. Inventorier les conséquences de la maltraitance chez les écolières.
0.5. Choix et intérêt du travail

L’enfant en raison de sa vulnérabilité, de sa dépendance par rapport au


milieu, de son manque de maturité physique, intellectuelle et émotionnelle, nécessite
des soins spéciaux et une protection particulière. La situation des enfants victimes de
violence est devenue une grande préoccupation dans notre société. Bien que la
maltraitance ait toujours existé, c'est surtout depuis le début de la dernière décennie
qu'elle suscite un intérêt grandissant dans les milieux de la santé et des services
sociaux. Devant l'ampleur du phénomène et les conséquences que les mauvais
traitements ont sur la santé et l'avenir des enfants qui les subissent, de nombreux
chercheurs ont tenté d'y trouver des solutions. Mentionnons notamment le dépistage
précoce de ces enfants, méthode qui permettrait d'intervenir assez vite pour faire échec
à la violence dès le début et éviter ainsi que de jeunes enfants ne voient toute leur vie
compromise par un début d'existence malheureuse.
6

Cette recherche intéresse l’ensemble des personnels médicaux, paramédicaux,


travailleurs sociaux, magistrats, parents, enseignants, animateurs culturels et de loisirs,
agents de police nationale et municipale… qui peuvent être confrontés à des cas de
maltraitance. Elle est destinée les informer sur les différentes formes de maltraitance
mais aussi leurs auteurs, les facteurs de risques et les conséquences afin d’améliorer
leurs interventions en matière de protection des enfants.

0.6. Délimitation du sujet


Il convient de rappeler que notre sujet s’inscrit dans le cadre de la pédiatrie sociale,
de la psychologie de l’enfant et l’adolescent et de l’éducation pour la santé.
La réalisation de notre étude va du mois d’Avril au mois d’Octobre 2021, elle s’est
limitée aux écolières en ville de Butembo.

Cette recherche se limite au troisième Objectif du Développement Durable qui est de


« Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge ».

0.6 . Subdivision du travail

Notre travail s'articule en trois chapitres à part l'introduction et la conclusion :

- Le premier chapitre concerne la revue de la littérature.


- Le deuxième chapitre porte sur la méthodologie.
- Le troisième chapitre se concentre sur les résultats.
7

CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LA LITTERATURE

1.1 Définition des concepts

Enfant : c'est toutêtre humain de moins de dix-huit ans, sauf si la loi nationale accorde la
majorité plus tôt ( Krugetet al , 2002 ) .

Enfant d’âge scolaire : c'est l'âge à partir duquel un enfant peut être légalement admis dans
un établissement scolaire, âge qui varie entre 6ans et 12ans (Greighnon SJ , 2015).

Exposition : mettre quelqu’un dans une situation dangereuse (Dictionnaire. Le Robert 2014).

Ecolier : c’est un enfant qui fréquente l’école maternelle (école du premier degré) ou l’école
primaire. (Dictionnaire. Le Robert. 2020).

Echec scolaire : désigne un retard dans la scolarité sous toutes ses formes, il concerne des
enfants issus de milieux défavorisés, dont le pourcentage est inférieur à 55%
(fr.m.wikipedia.org).

Maltraitance de l’enfant : L'OMS définit la maltraitance de l’enfant comme « toutes les


formes de mauvais traitementsphysiques et/ou psychoaffectifs, de sévices sexuels, de
négligence ou de traitement négligent, d’exploitation commerciale ou autre, entraînant un
préjudice réel ou potentiel pour la santé del’enfant, sa survie, son développement ou sa dignité
dans le contexte d’une relation deresponsabilité, de confiance ou de pouvoir (OMS, 2002).

Les situations d’enfants en danger sont définies à l’article 375 du code Civil comme
lorsque « la santé, la sécurité ou la moralité d’un mineur non émancipé sont en danger, ou si
les conditions de son éducation ou de son développement physique, affectif, intellectuel et
social sont gravement compromises ».

La loi du 5 mars 2007 a introduit une distinction entre l’enfant en danger et celui qui
est en risque de danger : L’enfant en danger est un enfant victime de violences physiques,
d’abus sexuels, de violences psychologiques, de négligences lourdes, ayant des conséquences
graves sur son développement physique et psychologique, tandis que l’enfant en risque de
danger est un enfant qui connaît des conditions d’existence risquant de compromettre sa santé,
8

sa sécurité, sa moralité, son éducation ou son entretien, sans pour autant être
maltraité(Enfance et Partage, 2014).

La maltraitance est une notion difficile à cerner et parfois même à détecter du fait des
nombreuses formes qu’elle peut revêtir et de la vulnérabilité des personnes qui la subisse.
Il faut être conscient que chaque situation est différente, unique et qu’une approche de la
maltraitance ne peut se faire qu’au travers d’une évaluation globale de la situation (ALMA,
2013).

1.2. Généralités sur la maltraitance de l’enfant

1.2.1 Types de maltraitance

1.2.1.1 Violences physiques

On parle de violences physiques ou de sévices physiques lorsqu'il y a usage


intentionnel de la force physique contre un enfant qui entraîne ou risque d'entraîner un
préjudice réel pour sa santé, sa survie, son développement. Le syndrome du bébé secoué ainsi
que les autres formes de traumatismes crâniens infligés sont des sévices physiques, bien qu'on
puisse en discuter l'intentionnalité. Elle consiste en des actes de violence exercés sur le corps
de l’enfant. C’est souvent celle que l’on découvre le plus rapidement, étant apparente sur le
corps même de l’enfant. La gravité des lésions physiques ne dépend pas que de la violence
des coups portés mais aussi de l’âge de l’enfant. Chez les nourrissons et les enfants en bas
âge, la quasi-totalité des actes de violence laissent des traces sur le corps.La maltraitance
physique se caractérise par la violence des coups portés et souvent aussi par leur répétition,
même si un seul acte de violence est en lui-même répréhensible et peut être punissable. Par
exemple, sont constitutifs de violence la répétition de coups (Enfance et Partage,2014).

La maltraitance physique se découvre le plus souvent lors d’une hospitalisation en


urgence d’un enfant à la demande de ses parents ou d’un médecin, ou parfois lors d’un
examen clinique systématique pour une affection banale. Elle peut également être découverte
à l’école lors d’un cours d’éducation physique, ou de piscine. De nombreux signes
physiquespeuvent permettre de soupçonner la commission d’actes de violences physiques sur
un enfant. Il en est ainsi d’ecchymoses, de plaies, de brûlures, de fractures multiples et
répétées, de traces de morsure ou de griffure, de plaques d’alopécie...
9

1.2.1.2 Violences sexuelles

Les violences sexuelles concernent toute une série d’actes à connotation sexuelle. La
maltraitance sexuelle regroupe les abus sexuels et l'exploitation sexuelle et implique que
l'enfant est victime d'un adulte ou d'une personne sensiblement plus âgée que lui aux fins de
satisfaction sexuelle de celui-ci. Les sévices sexuels peuvent prendre différentes formes :
langage obscène, outrage à la pudeur et voyeurisme, images pornographiques, viol ou
tentative de viol, attouchements, prostitution de mineurs (Institut National d'Études
Démographiques, 2010).

Les agressions sexuelles consistent à imposer à autrui un acte de nature sexuelle par
contrainte, violence, menace ou surprise, avec deux catégories : le viol et les autres agressions
sexuelles. Le viol consiste à imposer à autrui une relation sexuelle non consentie ou non
comprise (cas des enfants en bas âge) et se caractérise par un acte de pénétration sexuelle
(vaginale, anale ou buccale) qui est commis sur autrui ; Les atteintes sexuellessont définies
par « le fait pour un majeur d’exercer sans violence, contrainte, ni menace ni surprise une
atteinte sexuelle sur la personne d’un mineur de 15 ans ». L’atteinte est donc caractérisée dès
que la victime a moins de 15 ans, même en l’absence de moyen de pression. Par contre, si la
victime est âgée de 15 à 18 ans, il est nécessaire pour que l’infraction soit caractérisée qu’il y
ait violence, contrainte, menace ou surprise.

Un enfant victime de violences sexuelles pourra présenter des signes physiques tels
que des lésions génitales, un saignement vaginal ou rectal, des infections vaginales à
répétition, une maladie sexuellement transmissible, mais aussi une énurésie (« pipi au lit ») ou
une encoprésie (« caca au lit »). Des signes d’ordre psychologique pourront également alerter,
tels que des symptômes dépressifs, des troubles du sommeil ou de l’alimentation (anorexie ou
boulimie), une inhibition sociale, un désinvestissement scolaire, un retard de langage ou
psychomoteur, une réticence à se dévêtir, une peur de la nuit, des attitudes agressives ou à
connotation sexuelle (simulation d’actes sexuels sur des jouets, passage à l’acte sur d’autres
enfants par exemple) ou encore l’apparition d’idées suicidaires (LAPP L, 2009).

Les sévices sexuels peuvent prendre différentes formes : langage obscène, outrage à
la pudeur et voyeurisme, images pornographiques, viol ou
tentative de viol, attouchements, prostitution de mineurs (Institut National d'Études
Démographiques, 2010).
10

1.2.1.3 Violences psychologiques

La maltraitance psychologique est le plus souvent associée aux autres formes de


maltraitance. Une violence physique va entraîner une terreur psychologique et une peur des
coups, d’autant plus que la plupart des actes physiques violents sont accompagnés d’insultes,
d’humiliations… La maltraitance psychologique peut toutefois intervenir indépendamment de
toutes autres formes de maltraitance et elle est dans ce cas tout autant condamnable.

La maltraitance psychologique est la plus difficile à détecter, alors que le


retentissement sur le développement psychoaffectif de l’enfant peut être aussi grave que les
conséquences de violences physiques.The American Professional Society of the Abuse of
Children de 1995décrit 6 formes de maltraitancepsychologique :

• Le rejet actif traduisant une non-reconnaissance de la légitimité des demandes de


l’enfant
 Le dénigrement visant à déprécier et à dévaloriser l’enfant
 Le terrorisme lié à la création d’un climat menaçant, hostile ou imprévisible
 L’isolement-confinement coupant l’enfant de ses contacts sociaux habituels en
l’amenant à croire qu’il n’a personne sur qui compter en dehors de ceux qui le
maltraitent
 L’indifférence face aux demandes affectives de l’enfant
 L’exploitation ou encore la corruption valorisant les comportements anti-sociaux et
déviants chez l’enfant.

Les signes évocateurs d’une maltraitance psychologique sont souvent les troubles du
comportement : l’enfant pourra être triste, craintif, replié sur lui-même, provocateur,
désinvesti de sa scolarité... Le refus de rentrer au domicile ou la commission de fugues, la
peur des adultes, les troubles du comportement alimentaire tels la boulimie ou l’anorexie sont
également des signes qui peuvent laisser penser que l’enfant est victime de maltraitance
psychologique.Les sévices psychologiques surviennent dans un contexte de volonté de
domination de l'enfant et regroupent les menaces (dont les menaces de recours à la forme
physique), le harcèlement, les intimidations, les brimades, le dénigrement, les insultes et
agressions verbales, les humiliations, et toute autre forme non physique de traitement hostile.
11

On peut qualifier également de maltraitance psychologique les exigences excessives et


disproportionnées par rapport à l'âge de l'enfant, la marginalisation ou encore les
conséquences pour l'enfant d'un divorce conflictuel.Les violences psychologiques
prédominent dans toutes les tranches d'âges, et elles sont souvent associées à une autre forme
de mauvais traitement(Bouchard, C., Chamberland, C. , & Beaudry, 1987).

1.2.1.4Négligence

Les négligences lourdes induisent une privation des éléments


indispensables au bon développement et au bien-être de l’enfant. Il s’agit notamment des
privations de nourriture, de soins, d’hygiène, de sommeil, d’affection...On parle de négligence
lorsqu'un parent ou un tuteur ne veille pas au développement de l'enfant alors qu'il est en
position de le faire dans un ou plusieurs des domaines suivants :
santé, éducation, nutrition, conditions de vie sans danger, développement affectif
(Chamberland, C. 1992).

La négligence se distingue donc des situations de pauvreté puisqu'elle suppose que


les parents ou tuteurs disposent de conditions de vie et de revenus corrects.
On distingue la négligence physique, qui correspond au non-respect des besoins
physiologiques organiques de l'enfant et la négligence psychoaffective qui correspond au non-
respect des besoins psychoaffectifs et éducatifs.

On parle de négligence lourde lorsque l'omission de superviser l'enfant donne lieu à


des blessures physiques ou des violences sexuelles, lorsqu'une absence de suivi médical, un
défaut ou un refus de soins, entraînent des conséquences physiques, lorsque le développement
staturo-pondéral ou psychomoteur de l'enfant est altéré, lorsque la négligence résulte en
l'abandon de l'enfant ou en la carence éducative. Les négligences lourdes sont en
cause dans 30 à 40 % des décès d'enfants des suites de mauvais traitements dans une étude
récente.Dans le cas du nanisme psychoaffectif, le rattrapage et la prise de poids après
un placement est un bon élément en faveur du diagnostic (Madame
Marisol Touraine, 2013).

La législation française définit les privations de soins ou négligences


selon l’article 227-15 du Code Pénal comme « le fait pour un ascendant - ou toute autre
12

personne exerçant à son égard l’autorité parentale ou ayant autorité sur un mineur de 15 ans -
de priver celui-ci d’aliments ou de soins au point de compromettre sa santé ».

Les négligences lourdes sont punies de 7 ans d’emprisonnement. L’enfant présente


un état de dénutrition, un aspect négligé, une mauvaise hygiène, un habillement mal adapté,
un état de fatigue inexpliqué, un retard du développement staturo-pondéral (Bouchard, C.,
Tessier, R., Fraser, A.,&Laganière, J. 1997).

1.2.1.5 Exposition à la violence conjugale

Au cours des années récentes, la violence contre les femmes en général et la violence
domestique en particulier est un problème qui a de plus en plus attiré l’attention des
gouvernementsdes pays en développement et des pays développés, ainsi que de la
communauté internationale (Assemblée Générale des Nations Unies, 1991).
La violence domestique contre les femmes estreconnue comme une violation des
droits humains élémentaires des femmes ; d’autre part, de plusen plus d’études ont mis en
évidence les risques que cette violence fait courir sur la santé des femmeset ses conséquences
sur les enfants. En ce qui concerne la différence de niveaud’instruction entre conjoints, on
constate que laprévalence de la violence conjugale est légèrement plus faible quand l’homme
et la femme ont lemême niveau : ainsi, dans au moins les trois quarts des cas, que les époux
aient le même niveau ouque les deux n’aient aucune instruction, les femmes ont déclaré
n’avoir subi aucun type de violence.Quand les époux ont un niveau d’instruction différent, les
proportions de femmes ayant déclaré nepas avoir subi des actes de violence sont plus faibles
(autour de 66 % contre 75 % et plus quand lesconjoints ont la même instruction).
Par ailleurs, dans le cas où les conjoints ont un niveaud’instruction différent, ce sont
les femmes dont le mari est plus instruit qu’elles-mêmes qui subissentle plus fréquemment
des actes de violence physique ou sexuelle (26 % dans les 12 derniers mois,contre 15 %
quand la femme est plus instruite que son conjoint).
1.2.2 Auteurs de maltraitance
Les auteurs présumés de sévices sont des adultes dans 93,3 % des cas. Ils
appartiennent à la famille proche dans 94 % des cas. Dans 80 à 90 % des cas il s'agit des
parents naturels, plus rarement du conjoint de l'un des parents.
Les parents maltraitants sont souvent jeunes, célibataires, pauvres et chômeurs, et
leur niveau d'instruction est inférieur à ceux des parents non maltraitants. Dans les pays
13

pauvres comme dans les pays industrialisés les mères célibataires, jeunes, et pauvres sont plus
susceptiblesd'être auteur de maltraitance que d'autres parents.
Les femmes représentent plus de la moitié des auteurs présumés de maltraitance
(54,5 %). Parmi les parents auteurs présumés 60 % sont les mères. Les femmes déclarent plus
recourir aux châtiments corporels que les hommes. Cependant les sévices physiques graves
(traumatismes crâniens infligés graves, parfois mortels, fractures, autres blessures graves
pouvant entraîner la mort) sont plus souvent commis par des hommes.
Les auteurs d'agressions sexuelles visant des enfants, que ce soit à l'encontre de filles
ou de garçons, sont majoritairement des hommes. Dans 90 % des cas, quand la victime est de
sexe féminin, l'agresseur est de sexe masculin. Lorsque la victime est de sexe masculin,
l'agresseur est de sexe masculin dans 63 à 86 % des cas (Lacharité, C., Palacio-Quintin, E., &
Moore, J. (1994).

1.2.3 Les conséquences de l’exposition à la violence familiale pour les enfants.


L’exposition à la violence familiale peut avoir en soi de nombreuses répercussions
néfastes pour les enfants et les adolescents, notamment des problèmes psychologiques et
comportementaux qui persistent tout au long de la vie de ceux-ci.
De nombreux ouvrages sur le sujet mettent en lumière les préjudices que les enfants
risquent de subir lorsqu’ils grandissent dans un environnement caractérisé par la violence
conjugale (Wolfe, Crooks, Lee, McIntyre &Jaffe, 2003; Jaffe, Wolfe & Campbell, 2012).
Le tableau 1 présente un aperçu des préjudices pouvant découler de la violence
familiale, à chaque stade du développement. Pour une description plus détaillée des
répercussions.

Tableau 1. Aperçu des préjudices pouvant découler de la violence familiale


Nourrisson, tout petits et enfant Enfant d’âge scolaire Adolescents Impact à l’âge adulte

d’âge scolaire (de 0 à 3 ans) (de 4 à 12 ans) (de 13 à 19 ans)

• mortalité infantile, • développement de • dépression • risque de commettre


naissance réflexes • idées des actes de
prématurée, faible antisociaux suicidaires violence
poids à la naissance en réaction à la • angoisse dans leur propre
• issues néonatales violence • agressivité famille
défavorables • sentiment de • retrait social • dépression
découlant du fait que culpabilité • attachements • angoisse
la mère consomme • comportements malsains • dissociation
de la drogue pour d’intériorisation menant à • TSPT
supporter la violence (p. ex. humiliation, des difficultés • problèmes liés au
14

à
créer des
relations
honte, culpabilité,
intimes saines contrôle des
méfiance, perte
• perceptions émotions
• le parent qui subit de d’estime de soi)
faussées • diminution de la
la violence développe un • angoisse et
des relations qualité parentale
attachement malsain à crainte
intimes • faible rendement
l’endroit de • problèmes liés
• méfiance académique
l’enfant en raison du aux
• risque accru • maladies
stress et de l’anxiété habilités sociales
d’adopter des chroniques
• problèmes liés au
comportement (p. ex. maladie du
contrôle des
s
violents
envers les
accrus qu’il éprouve É m o ti o n s Pairs ou les foie, maladies
• problèmes de • relations négatives partenaires transmises
comportement avec les pairs intimes sexuellement)
• difficultés de nature • dépression • abus d’alcool • troubles du
sociale, y compris la • intimidation ou sommeil
difficulté à contrôler • aptitude aux d’autres • abus d’alcool ou
les émotions études drogues d’autres drogues
• symptômes du TSPT compromise • problèmes
• problèmes liés à • filicide liés à la
l’empathie et aux • blessures colère
habiletés verbales corporelles • détresse
• irritabilité excessive, émotive à
agressivité, crises de long terme
colère, troubles du • filicide
sommeil et troubles • blessures
émotionnels corporelles
• résistance au • problèmes
réconfort liés au
• effets contrôle des
psychosomatiques émotions
défavorables
• effets défavorables
sur le
développement
neurocognitif
• filicide
• blessures corporelles

(McGUIGAN WM., PRATT C., 2001)


15

Il existe une littérature abondante au sujet des facteurs associés aux préjudices que
risquent de subir les enfants exposés à la violence familiale (Stith et al., 2009 ; Campbell et
al.,
2003).

Le risque de préjudice peutêtre exacerbé lors de la séparation en raison de facteurs


comme l’accroissement du stress quevivent les parents, l’escalade de la violence conjugale et
l’absence d’un parent protecteur pourgérer les risques que représente le parent violent. Pour
bien comprendre le risque dans cecontexte, il faut connaître les risques particuliers associés à
la séparation, comme l’escalade de la violence conjugale, ainsi que les risques préexistants
liés à la maltraitance des enfants, comme les aptitudes parentales inadéquates et la
vulnérabilité des enfants en raison de leur âge.

La séparation peut constituer en soi un facteur de risque ou un facteur de protection,


selonle processus et l’issue de la séparation. Il appert des recherches menées au Canada que
40 % des femmes et 32 % des hommes qui vivaient une relation conjugale ou une union de
fait marquée par la violence ont été victimes de violence après la séparation (Statistique
Canada, 2001).

De plus, dans la moitié des cas où des incidents de violence ont été vécus après la
séparation, les enfants ont été témoins d’au moins un incident de violence, ce qui est
probablement unesous-estimation, puisque les enfants signalent qu’ils sont exposés à la
violence plus souvent que ce que croient les parents (Jaffe, Wolfe & Campbell, 2012).

Selon les recherches, le risque de violence mortelle est particulièrement élevé après
la séparation des parents, surtout au cours des premiers mois (Campbell et al., 2007 ;
Statistique Canada, 2013).

Statistique Canada (2013) a souligné que, de 2007 à 2011, le risque que les femmes
se fassent tuer par leur époux était prèsde six fois plus élevé après une séparation légale
qu’avant, les mobiles de l’homicide étant lajalousie et la frustration. Ce risque existe non
seulement pour les victimes d’âge adulte, maiségalement pour les enfants (Hamilton, Jaffe,
&Campbellet al. 2013).

1.2.4Facteurs de risque de maltraitance

Les facteurs démographiques et psychoaffectifs semblent dominer sur les facteurs


socio-économiques.
16

La maltraitance infantile semble être avant tout une pathologie de


l'attachement et les facteurs de risque sont des facteurs contrariant l'établissement et le
maintien du lien parent-enfant.

L'enquête de l'unité 750 de l'INSERM, « Violence et santé » ne trouve pas de


différence significative concernant la classe socio-professionnelle des parents de bébés
secoués, mais 22 % de ces bébés étaient nés prématurés, un taux bien plus élevé que dans la
population générale (7,2 %). La prématurité est cause de difficulté d'attachement du fait, entre
autres, des hospitalisations néonatales souvent longues, elle est un facteur de risque de
maltraitance.

Dans une fratrie de plusieurs enfants il peut tout à fait n'y avoir qu'un seul enfant
victime de mauvais traitements ou de privation de soins. Certains enfants sont
particulièrement vulnérables : enfant de petit poids de naissance pour l'âge gestationnel,
enfant présentant une malformation ou un handicap, enfant précieux (issu de procréation
médicalement assistée par exemple) mais ne répondant pas aux attentes, enfant présentant des
troubles du comportement ou du développement (Trouble de l'attention avec ou sans
hyperactivité, troubles du spectre autistique, anorexie, troubles sphinctériens, insomnies
tenaces).

Il faut également être attentif aux grossesses marquées par un traumatisme


psychoaffectif (deuil récent, séparation, épisode psychiatrique), et aux grossesses compliquées
de pathologies, nécessitant parfois une hospitalisation de la mère avec un risque d'épuisement
physique et psychique de celle-ci. Une demande tardive d'interruption de grossesse n'ayant pu
aboutir ou un déni de grossesse doivent être considérés comme des facteurs de risque, de
même qu'une grossesse non suivie, ou mal suivie, ou une grossesse non déclarée.

Certains facteurs de risque moins consensuels sont évoqués plus rarement dans la
littérature, mais également liés à l'attachement parent-enfant : séparation mère-enfant précoce
et prolongée, faible implication du père, ou père peu affectueux, défaut d'allaitement
maternel.

Une étude japonaise, publiée en 2014, a mis en évidence comme facteurs de risque,
l'existence d'antécédents psychiatriques chez la mère, la violences conjugale, l'absence
d'emploi pour l'un des conjoints. Ces facteurs, détectés en période périnatale, étaient
17

considérés comme des facteurs de risque majeurs de mauvais traitements pour l'enfant à
naître. La même étude rappelait également les facteurs de risque suivants : grossesse non
désirée, absences au rendez-vous médicaux prénataux, jeune âge de la mère (moins de 20
ans), difficultés socio-économiques.

Le jeune âge des parents, les pathologies psychiatriques sévères et les déficiences
mentales, sont des facteurs de risque mis en évidence par de nombreuses autres
études. Les parents présentant des troubles de la personnalité, bien plus fréquents que les
pathologies psychiatriques vraies (instabilité émotionnelle, immaturité, et intolérance à
certains comportements de l'enfant, rigidité, indifférence à l'état de santé de l'enfant) sont
également plus à risque d'être maltraitants.

Des parents ayant des antécédents de carence, de mauvais traitements dans leur
propre enfance ou de placements itératifs, et les parents présentant des addictions
(toxicomanie ou alcoolisme), sont également à risque de maltraitance.
On évoque également la notion de « familles à risque » : familles monoparentales, familles
très nombreuses, notion de violences conjugales ou familiales.

Parmi les victimes de maltraitance connues 40 % déclarent des violences au foyer.


Les facteurs de risque socio-économiques, souvent relégués au second plan derrière les
facteurs psychoaffectifs ne doivent pas être sous-estimés : une étude australienne récente
estime que 27 % des cas de maltraitance sont attribuables aux facteurs socio-économiques
seuls. Les situations de maltraitances sont plus fréquentes dans les familles défavorisées,
connaissant de mauvaises conditions de logement, dans les situations de précarité ou de
pauvreté. Le chômage pour au moins l'un des deux parents, le faible niveau d'études sont
fréquemment mis en évidence comme facteurs de risque.

Le déracinement, l'isolement du groupe social ou l'isolement géographique sont


fréquemment retrouvés dans les familles maltraitantes, en lien avec un manque de soutien
éducatif et financier par le groupe social ou la famille et avec une certaine invisibilité de
l'enfant maltraité en situation d'isolement.

Dans les familles où certains facteurs de risque existent de façon isolée, le taux de
survenue de situations de maltraitance ou de négligence est faible. Plusieurs études montrent
que le risque de survenue de mauvais traitements pour un enfant augmente avec le nombre de
18

facteurs de risques cumulés (Éthier, L.S,1991).


1.2.5 Prise en charge des enfants victimes de maltraitance

L'article 226-14 du Code Pénal permet au médecin de déroger au secret médical en


ce qui concerne la dénonciation de mauvais traitement à enfants.
L'article 223-16 relatif au délit de non-assistance à personne en danger prévoit la
levée du secret professionnel afin de permettre le signalement de mauvais traitement.
Le Code de déontologie indique qu'en cas de mineurs de moins de 15 ans « le
médecin doit, sauf circonstances particulières qu'il apprécie en conscience, alerter les autorités
judiciaires, médicales, ou administratives ».
a) Informer directement l'une des structures impliquées : Il est possible, dans les cas
d'enfants en risque en particulier, d'alerter directement les services
de PMI (Protection Maternelle et Infantile) ou l'assistante sociale du secteur de l'enfant, afin
d'échanger à propos d'une situation à risque.
b) Hospitalisation en urgence :Une hospitalisation en urgence doit être envisagée et
proposée aux parents en cas de suspicion de maltraitance physique ou de négligences lourdes
et ce d'autant plus que les lésions somatiques sont sévères, s'il s'agit d'un nourrisson, si le
retentissement émotionnel est important ou s'il y a risque de récidive ou de maltraitance
grave.
L'hospitalisation permet de réaliser des examens complémentaires, d'affiner le
diagnostic et d'éliminer les diagnostics différentiels, elle permet également une approche
multidisciplinaire : observation de l'enfant, évaluation pédopsychiatrique et psychologique de
l'enfant et l'entourage, évaluation de la situation sociale par les assistantes sociales.
En cas de suspicion de sévices graves mettant en jeu la vie ou la sécurité physique et
psychologique de l'enfant, un signalement judiciaire peut être fait en urgence afin de
demander une DPP (Décision de Placement Provisoire) au sein de la structure hospitalière,
pour la mise en sécurité de l'enfant et la réalisation du bilan complémentaire.
c) Information préoccupante
La notion d'information préoccupante a été introduite par la loi du 5 mars 2007
réformant la protection de l'enfance. Il peut s'agir d'une information écrite, émise par un
professionnel de santé notamment, ou d'une information orale. L'auteur de l'information
préoccupante doit informer le représentant légal de l'enfant de la démarche.Les informations
préoccupantes regroupent « les données constituant un motif depréoccupation pour le
19

professionnel concerné mais qui demandent à être recoupées ouapprofondies par le biais d'une
enquête sociale. »
La loi du 05/03/2007 a créé les Cellules de Recueil, d'évaluation et de traitement des
informations Préoccupantes (CRIP), placées sous la responsabilité du président du conseil
départemental, chargées du recueil, du traitement et au besoin de l'évaluation des informations
préoccupantes relatives aux mineurs en danger ou qui risquent de l'être. En Meurthe et
Moselle, il s'agit de la CEMMA (Cellule pour la Protection de l'Enfance en Meurthe et
Moselle). La personne qui a transmis l'information préoccupante reçoit un retour
d'informations au décours du traitement des éléments transmis.
Dans les suites d'une information préoccupante, après enquête sociale approfondie, des
mesures administratives peuvent être décidées (Aide Éducative en Milieu Ouvert par
exemple), ou un signalement judiciaire peut être fait au Procureur de la République.
d) Signalement judiciaire
Un signalement judiciaire au Procureur de la République (Parquet) peut être fait
d'emblée encas d'enfant en situation de danger avérée. Le Procureur ou le Substitut du
Procureur peuvent être contactés soit directement au Parquetsoit par l'intermédiaire du
commissariat de Police.
Selon les cas, le Procureur peut demander une enquête de Police ou de Gendarmerie,
transmettre au Juge d'Instruction (pénal) ou au Juge pour enfants. Il peut émettre une décision
de placement provisoire (DPP) qui confie l'enfant à l'Aide Sociale à l'Enfance (ASE) ou à
l'hôpital qui le prend en charge. Il peut également décider d'un classement sans suite si ses
conclusions l'imposent (Gouvernement du Québec,1989).
1.3 Résultats des études antérieures

Des études ont comparé les chiffres provenant de la justice et des organismes sociaux
avec ceux issus d'enquêtes directes auprès des populations : seuls 5 à 10 % des sévices
physiques seraient reportés et 8 % des sévices sexuels (LAPP L., 2009)
Des enfants déjà pris en charge pour maltraitance déclarent jusqu'à 10 fois plus de
sévices subis que ceux connus par les services sociaux. Dans une étude menée en 2002 en
Arizona concernant les causes de décès d'enfants, parmi ceux décédés des suites de
maltraitance, seuls 21 % étaient connus de la justice et des services sociaux
Les enfants les plus jeunes sont les plus concernés, la maltraitance concerne en
majorité des enfants de moins de 6 ans : 40 % des décès par maltraitance concernent des
nourrissons, 80 % concernent des enfants de moins de 6 ans. La moitié des enfants
20

hospitalisés pour mauvais traitements ont moins de 1 an, 75 % ont moins de 3 ans. Cette
surreprésentation des nourrissons n'est pas une spécificité française : d'après l'OMS, le taux de
décès dans le monde des suites de mauvais traitements chez les enfants de 0 à 4 ans est
d'environ 5,2 pour 100000 : il est deux fois moins élevé chez les enfants de 5 à 15 ans
(2,1pour 100000).
Dans une étude menée en Angleterre et au Pays de Galles entre 1990 et2012, environ
15 nourrissons de moins de 1 an et 15 à 45 enfants de 1 à 14 ans étaient décédés chaque année
d'infanticides, d'homicides ou des suites de maltraitance ou de négligence lourde. Les
nourrissons et les jeunes enfants sont surreprésentés parmi les cas de décès
parce qu'ils sont les plus touchés par la maltraitance physique (EVERSON M.D., SMITH J.,
HUSSEY J. et al, 2008).
Le mémoire présenté à l'université du Québec à Trois-Rivières par MARIE
BEAUMIER (1998) sur la contribution à un meilleur dépistage des enfants
maltraités à l'aide de deux instrumentsde mesure : CAP ET TDVP a relevé que la violence
physique et la négligence enversl'enfant entraînentindéniablement des conséquences à la fois
très nombreuses et très graves. Lesmauvais traitements ont des répercussions sur les plans
physiologique, psychique et cognitif ainsi que sur le plan des relations sociales
ouinterpersonnelles.
Plusieurs recherches ont montré la gravité des séquelles physiologiquesdont souffrent
les enfants maltraités. Ainsi, Lynch (1988) note la présence debrûlures, de coupures,
d'hématomes et de fractures chez les enfants victimes20de violence physique. Plusieurs
auteurs font état d'autres conséquences, qui sont moins visibles extérieurement mais qui
s'avèrent plus néfastes à longterme. Certains constatent la présence de meurtrissures
viscérales, dedommages cérébraux, de dysfonctions neurologiques et de retards décroissance
(Benzel&Hadden, 1989 ; Lynch & Roberts, 1977 ; Martin &Rodeheffer, 1976) cité par
MARIE BEAUMIER.
Du point de vue psychologique, les enfants maltraités se distinguent desautres par la
manière dont ils expriment leurs sentiments ou leurs émotions.Certains enfants maltraités
expriment leur agressivité ou leur anxiété par descomportements extériorisés tels que de
l'hyperactivité (Baldwin &Oliver, 1975 ; Krugman & Krugman, 1984), un manque de
contrôle de soi, de l'impulsivité (Egeland, Sroufe, & Erickson, 1983) et de la violence envers
autrui(Farber& Joseph, 1985 ; Gaddini, 1984), tandis que d'autres enfants dansune situation
similaire exprimeront leur détresse par des manifestationsintériorisées telles que des craintes,
des cauchemars, une tendance au retraitet présenteront des symptômes dépressifs (Krugman
21

& Krugman, 1984). Enoutre, selon Palacio-Quintin (1991), les enfants maltraités ont une
perception d’eux-mêmes plus négative que les enfants non maltraités.
Plusieurs auteurs évoquent les répercussions de la maltraitance sur
ledéveloppementintellectuel. Les enfants maltraités obtiennent des résultats inférieurs sur le
plan cognitif par comparaison avec des enfants non maltraitésde même niveau socio-
économique. Ils accusent un retard sur les plans desaptitudes graphiques, de la motricité, des
connaissances générales, dulangage et du quotient intellectuel (Hénault & Palacio-Quintin,
1991 ; Palacio-
21Quintin & Jourdan-Ionescu, 1994) cité MARIE BEAUMIER.
Une autre étude a été réalisée par Caufriez et Frydman (1986) auprès de20 enfants
négligés et maltraités physiquement afin de connaître leurperception des figures parentales à
l'aide du test le Children'sApperceptionTest (CAT, Bellak&Bellak, 1971). Les enfants étaient
âgés de 6 ans et 7 mois à10 ans et 10 mois. Les résultats obtenus montrent que les images
parentalessont perçues de façon négative (agressivité) et que les enfants craignent d'être
abandonnés et ont une faible image d'eux-mêmes (MARIE BEAUMIER,1998).
Le travail de fin d’étude effectué en ville de Butembo/commune Bulengera par
KyakimwaMusayi D’Assise à l’institut supérieur des techniques médicales (2014 – 2015)
portant le titre de maltraitance des enfants d’âge scolaire « cas des écoliers de la commune
Bulengera »Nous montre que sur un total de 103 enfants 72,8% sont maltraité par les
enseignants, 33,9% papa, 36,89% les mamans, 21,5% les grandes sœurs et tente, 17,4% grand
frère et oncle, elle a confirmé les facteurs ci-dessous comme étant associés à la maltraitance :
Les enfants de sexe masculin ont été plus fouettés que ceux du sexe féminin. Le rang dans la
fratrie a influencé la fréquence des injures, la proportion d’enfants injuriés est plus élevée
chez les cadets que les aînés.
Elle a montrée aussi que l’alcoolisme des parents a eu l’influence sur la fréquence
des injures et la passation d’au moins une nuit sans manger. (K. Musayi D’assise, 2015)
22

1.4 Paradigme de recherche


Variables indépendantes Variables dépendantes

Facteurs de risque :

 Facteurs individuels (sexe, rang,


mauvais résultats scolaires)
Maltraitance
 Facteurs familiaux (parents
alcoolique, faible niveau
économique)

Timidité

Comportements violents

Perte d’estime

Mauvais résultats scolaires


Maltraitance
Troubles de sommeil

Mauvais état nutritionnel

Mauvaise relations avec les


parents et les enseignants
23

CHAPITRE DEUXIEME : METHODOLOGIE

2.1. Présentation du milieu d’étude ville de Butembo


2.1.1. Situation géographique
Butembo est situéà cheval sur les deux territoires de lubero et de Beni par la chefferie
des Baswagha et Bashu. Ses limites se présentent de la manière suivante :
 A lest : le rond-point Kigeki au croisement de tronçon kyondo-Luotu la source de la
rivière Lusovovu qui prend le nom de Lwirwa sur toute sa longueur jusquà son confluent avec
la rivière Kanikingi. Les deux sappelant rivière Luhule, celle-ci jusqu’à son confluent avec la
rivière Kimemi sur la route Butembo vers Beni. (Rapport annuel ville de Butembo 2020.P2)
 A l’ouest : la riviera Kaghendajusquau pont Kalwanga, la route qui mène bers
Mabambi jusqu’àMusingiri, de la source de la rivière Kakolwe jusqu’à son confluent avec la
rivière Mususa.
 Au nord : le confluent de la rivière Kimemi et Luhule sur l’axe routier Butembo-
BENI, l’intersection du ruisseau Kasiyiro en longeant la conduite forcée du barra de Butuhe
en direction de l’ouest jusqu’à la cellule Kakirakira, la rivière Lukwalha jusqu’à son confluent
avec la rivière Kaghenda.
 Au sud : l’axe routier depuis le rond-point Cugeki jusqu’à l’intersection de la rivière
Virendi, cette rivière Virendi jusqu’à son confluent de la rivière Mususa, cette rivière sur
toute sa longueur jusqu’à son confluent avec la rivière Kakolwe . (rapport annuel ville de
Butembo 2020.P2) 2.1.2. Divisions et subdivisions administratives
La ville de Butembo est constituée de 4 communes, 28 quartiers, 264 cellules dont bon
nombre sont traversées par des boulevards, des rues ou des avenues.
Bien, que cette subdivision pourra changer au fur et en mesure que la ville s’élargira, le
tableau ci-dessous reprend la situation générale reprenant cette Subdivision :
Tableau 2 : Division et subdivisions administratives
N° COMMUNE NOMBRE NOMBRE DE NOMBRE NOMBRE BOULEVARS

QUARTIERS CELLULES D’AVENUES DE RUES

01 BULENGERA 9 9 - 2 1

02 KIMEMI 8 38 56 1 2

03 MUSUSA 7 75 - 6 3

04 VULAMBA 4 61 8 8 -

TOTAL 28 264 64 17 6
24

Détails

 Les quatre (4) communes de la ville sont : Bulengera, Kimemi, Musasa et


Vulamba ; les vingt-huit (28) communes sont :
 Commune bulengera : 9 quartiers : Kalemire, Kamesi-mbonzo, Kimbulu, Kyaghala,
de l’Évêché, Mukuna, Mutiri, Rughenda et Wayene.
 Commune Kimemi : 8 quartiers : Biondi, ; Bwinyole, centre commercial, Lumumba,
malende, ngere, Vutsundo et Vutetse.
 Commune Mususa : 7 Quartiers : Bwinongo, Katwa, Kitulu, Ngingi, Matanda,
Vighole et Vungi.
 Commune de vulamba : 4 quartiers : Mukalangirwa, Matembe, Kambali et Congo
yasika (rapport annuel ville de Bbo 2020, P2)
 Les boulevards de la ville de butembo sont restés les mêmes, il s’agit de :
 Boulevard Mgr Kataliko : de la station Tangeka jusqu’àVusenrzera
 Boulevard Mgr Mbogho : du rond-point DGDA jusqu’au scolasticat de Bulengera vers
Bunyuka /Bashu.
 Boulevard Nyamwisi : qui va du rond-point dit la concorde jusqu’àMisevere
 Boulevard Denis PalukuMuthogherwa(Ex rue d’Ambiance) : de la résidence de
Cafekit jusqu’à l’avenue Matokeo en passant la cathédrale catholique.
 Boulevard MwalimuKalumbi : va du rond-point Kitulu jusqu’à l’hôpital Katwa.
En Outre, d’autres boulevards pourront bien naitre et être baptisés par l’autorité urbaine par ce
que prévisibles sur la carte de la ville de Butembo. (Rapport annuel ville de Butembo 2020,
P2)

 Principales rues : elles sont reparties comme sui dans les différentes communes
1. Commune Bulengera : AbbéBuyori, allant du Boulevard Joseph Kabila Kabange
jusqu’au rond-point procure, Rue de la paix : du rond-point procure jusqu’au rond-
point Mukuna.
2. Commune de Mususa : Rue julien PalukuKohongya laquelle se trouvent les galeries
QualitexetMbangaallant de l’hôpital Matanda en passant par le rond-point dit
communément Bayoliet parfois rond-point de la veranda jusqu’au Boulevard Mgr
Charles Mbogha.
Rue les coprins allant du rond-point Bayoli jusqu’au rond-point Kitulu.
25

3. Commune Vulamba : rue matadi sur laquelle se trouve la Mosquée Islamique ; Rue
Père JeromeMasumbuko sur la quelle se trouve l’institut Kambali et l’hôtel de la ville
de Butembo. (Rapport annuel ville de Bbo 2020, P2)
 Les principales avenues :
Commune kimemi : avenues : Matokeo, du marché, ngulo, rwenzori, de l’Eglise,
kighombwe, bulengya, bukavu, général mutsi, mikundi, des martyres, boyora, des écoles,
walikale, Baswagha, Beni, bamate, goma, batangi, ;masisi, talihya, Mususa, lubwe et rutsuru.
(Rapport annuel ville de Butembo 2020, P2).

Commentaires et Suggestions

Avec des institutions supérieures et universitaires dans la ville à l’instar de l’IBTP et


autres, la subdivisons administrative de la ville de Butembo pourra s’améliorer
progressivement étant donné que le découpage actuel est loin de respecter les normes
urbanistiques requises. Notons tout de même que le professeur Sahani de l’université
catholique du Graben U.C.G. Butembo, topographe de renom a essayé d’établir le plan
urbanique de la ville de Butembo par des méthodes plus scientifiques dont la photographie
aérienne. Mais aussi les services de l’urbanisme, des affaires foncières et d’habitat s’activent
dans ces sens. Cependant, ils nécessitent des moyens conséquents de la part du gouvernement.
(Rapport annuel ville de Butembo 2020, P2)

2.1.3. Climat
Alternance des saisons

 Le climat tempéré de montagnes appelé aussi climat d’altitude qui se caractérise


encore jusque-là par une alternance dune petite saison sèche en janvier et en décembre 2020
suivie dune saison pluvieuse allant de février à décembre 2020. La grande saison sèche va
généralement de juillet à mi-septembre 2020 et la grande saison se va de la fin de septembre à
début décembre 2020 et ce dune manière presque répétée le long des années. (Rapport annuel
ville de Butembo 2020.P6)
La température moyenne annuelle a été de 18,8°C
 Le mois le plus chaud de l’année a été observé en Mai avec une température de 24,8°C
et les mois les plus froids en mars et Août 2020 avec 13,6°C.. (Rapport annuel ville de
Butembo 2020.P2)

2.1.4 Démographie
 Population
26

- Ethnies et tribus dominantes


La population de la ville de Butembo est dune manière générale constitué des Bantous de la
tribu Nande, appelés aussi « YIRA ». Ceux-ci se présentent à la fois comme une tribu et
comme une éthnie. On y retrouve aussi dautres tribus telles que : les Bakongo, les Bapere, les
Hunde, les Heme, les Lendu, les Bangale, les Babudu, les Nyanga, les Baluba, les Rega, les
Tetela, les Baserume, les Batalinga, les Hutu, les Lokele , les ANAMONGO, les Azande, les
BAMBUBA et les Bakusu, les Luba, les Tutsi,….

- Principaux clans
Tous les clans de la tribu Nande se retrouvent en ville de Butembo, à savoir : les Batite, les
Bavinga, les Bamoro, les Bahumbi, les Bahambo, les Bahira, les Batangi, les Bamate, les
Basongora, les Basukali, les Baswagha, les Bakira,…..

 Par ailleurs, d’autres clans du pays s’y retrouvent mais se manifestent rarement. .
(rapport annuel ville de Butembo 2020.P2)

Statistiques

Tableau 3. Nationaux au 31 décembre 2020


HOMMES FEMMES GARÇONS FILLES TOTAL

237311 251207 230625 264421 983560

Tableau 4. Etrangers et réfugiées au 31 décembre 2020


HOMMES FEMMES GARÇONS FILLES TOTAL

2 7 - - 9

Tableau 5. Nationaux, Etrangers et réfugiées au 31 décembre 2020


HOMMES FEMMES GARÇONS FILLES TOTAL

237313 2451351 230685 264421 936384

(Rapport annuel ville de Butembo 2020.P6)

2.1.3. Principales activités socio-économiques


La ville de Butembo, avec ses habitants dynamiques connait des activités
économiques diversifiées. Les plus importantes sont les suivantes :
27

Le commerce et l’agriculture

Quant à l’agriculture urbaine, l’on y cultive : les haricots, les amarantes, le manioc,
les bananiers, les mais, les arachides, la patate douce, la tomate,…pour les cultures pérennes,
il existe une grande plantation d’eucalyptus sur la majorité des étendus vertes, qui servent
pour le bois photosynthèse, la construction des maisons,….

S’agissant du commerce, certains habitants de la ville de Butembo voir les étudiants


qui ont déjà décroché leur diplôme universitaire s’y consacrent. Ces commerçants gagnent
vite de l’argent dans leurs transactions avec des pays étrangers.

Généralement les autorités jouent un rôle important dans l’encadrement des activités
commerciales au respect des textes légaux. Elles interdisent la commercialisation des
stupéfiants et des boissons fortement alcoolisées dites prohibées. (Rapport annuel ville de
Butembo 2020.P7

 En matière de secteur éducatif :


Total écoles primaires en ville de Butembocest 195
 Total général des écoles secondaire en ville de Butembo c’est 164

Enseignement supérieur et universitaire

Les institutions publiques de l’ESU en ville :

1. ISTM : Institut Supérieur des Techniques Médicales


2. ISP/Muhangi : Institut Supérieur Pédagogiques de Muhangi
3. ISPT/Muhangi : Institut Supérieur Pédagogique Techniques de Muhangi
4. ISAM : Institut Supérieur des Arts et métiers-Lubero
5. IBTP : Institut de Bâtiments et des Travaux Publics
6. ISEAVF : Institut Supérieur pour l’Etude Agricole Vétérinaire et Forestière
7. L’ENACTI : Ecole Nationale du Cadastre et des Titres immobiliers
8. ISC/Butembo : Institut Supérieur de Commerce
9. ISCA : Institut Supérieur de Chimie Appliquée
10. ISDR : Institut Supérieur de Développement Rural Kitsombiro
11. UNIFA : Université et FATU
12. LUEMA : Université Evangélique pour la Mission en Afrique
13. BIU : Butembo International University
28

Autres institutions de l’ESU privés agrées et non

1. UCG : Université Catholique du Graben


2. UNIC : Université du CEPROMAD
3. ULPGL : Université Libre des Pays des Grands Lacs
4. UDGB : Université Divina Gloria de Butembo
5. ULD : Université Libre de Développement
6. UNICO : Université Islamique du Congo
7. UNIDEC : Université de Développement du Congo
8. ISTPGL : Institut Supérieur Technique Protestant des Grands Lacs
9. ISRMN : Institut Supérieur de recherche en Médecine Naturelle
10. UCV : Université Chrétienne de Virunga
11. ISTDL : Institut Supérieur des Techniques de Développement du Lac
12. UBC : Université Baptiste du Congo
13. ISIG : Institut Supérieur d’Informatique et de Gestion du Graben

Tableau N°6: Nombres des écoles primaire de la commune Bulengera


Nombres des Régime de gestion Effectif des élèves Total
écoles G F
1 Non conventionnées 275 288 563
11 Ecoles conventionnées catholiques 4799 5114 9913
2 Ecoles conventionnées protestantes/CBCA 694 757 1451
2 E.C.P/CEBCE 815 846 1661
5 ECASJ/Adventiste 735 1084 1819
1 Ecole conventionnées Kimbanguiste (ECK 149 148 297
2 Ecoles conventionnées Islamiques (ECI) 407 411 818
24 Ecoles privées agrées 4205 4572 8777
TOTAL : 48 TOTAL 25 299

Tableau N°7 : Nombres des écoles primaires de la commune Mususa


Nombres des Régime de gestion Effectif des élèves Total
écoles G F
3 Non conventionnées 225 264 489
5 Ecoles conventionnées catholiques 675 775 1450
3 Ecoles conventionnées adventistes du 7 741 753 1494
ème jour
1 Ecole conventionnées Islamiques 325 347 672
16 EPC/CBCA 10450 9200 19650
29

4 EPC/EERA 528 464 992


2 EPC/KIMBANGUISTE 592 300 892
4 EPC/ECERC 645 473 1118
15 Ecoles privées agréé 5230 4800 10030
TOTAL : 53 TOTAL 36 787

Tableau N°8 : Nombres des écoles primaires de la commune Kimemi


Nombres des Régime de gestion Effectif des élèves Total
écoles G F
5 Ecole non conventionnées 2445 1258 3703
16 Ecole conventionnées catholiques 11204 5722 16926
3 Ecoles conventionnées adventistes du 7 ème jour
1455 740 2195
13 ECP/CBCA 7938 4168 12106
1 ECP/EERA 257 116 373
3 EPC/ECERC 564 284 848
1 EPC/KIMBANGUISTE 296 150 446
1 EPC/CAC 187 100 287
1 EPC/ISLAMIQUE 168 80 248
12 Ecoles privées agrées 3013 1566 4579
TOTAL : 56 TOTAL 41711

Tableau N°9 : Nombres des écoles primaires de la commune Vulamba


Nombres des Régime de gestion Effectif des élèves Total
écoles G F
6 Ecoles non conventionnées 1741 1810 3551
3 Ecoles conventionnées catholiques 1735 1795 3530
3 Ecoles conventionnées adventistes du 7ème jour 632 659 1291
1 Ecoles conventionnées Islamiques 235 217 452
9 Ecoles conventionnées CBCE 2006 1998 4004
2 Ecoles conventionnées protestantes/CEPAC 317 310 627
2 Ecoles conventionnées protestantes/CECA 20 482 446 928
1 Ecoles conventionnées protestantes/ E.C.K 201 208 419
11 Ecoles privées agrées 1271 1312 2583
TOTAL : 38 TOTAL 17385
30

2.2 Type d’étude

Pour bien mener au bon port notre recherche scientifique, nous avons fait recours à la
méthode descriptive et la méthode analytique transversale.En effet, nos deux premières
questions ont un caractère descriptif alors que les deux dernières ont un caractère analytique
car mettant en relation des variables dépendantes et indépendantes.

2.3 Technique de collecte des données


Dans la collecte des données du présent travail, nous avons utilisé une enquête par

interview structurée auprès des écoliers dans la ville de butembo.

2.4 La population d’étude et de l’échantillon


Notre population d’étude est constituée des écoliers de la ville de Butembo repartis
dans quatre communes. Le nombre total des écoliers est estiméà 121 182. Vu l’impossibilité
de travailler avec toute cette population d’étude, nous avons enquêté sur un échantillon
occasionnel de 360 écoliers que nous avons rencontré dans les différentes écoles à la fin de
cours et qui ont accepté de répondre à notre questionnaire. Par cette recherche, il était prévu
d’enquêter sur un échantillon de 383 écoliers obtenu par la formule de Lynch ci-après :

n=NZ² xP1-PNxd²+Z²xP 1-P=121182.1,96²x0,5 (1-0,5)121 182.0,05²+1,92x0,51-0,5

=
121 182 .3,8416x0,25121 182 .0,0025+3,8416.0,25=116 383,1928303,9154+0,9604

= 116 383, 1928303,9154=382,9 ≅383

Avec n= Taille de l’échantillon

N= Population Totale

Z= valeur de la déviation standard à l’intervalle de confiance donnée

P = Prévalence existante de la situation qu’on veut étudier

d : Marge d’erreur.


31

Plus de 23 enfants parmi nos enquêtés soit 6% n’ont pas étaient disponibles de répondre à
notre questionnaire d’enquête, étant donné qu’ils n’étaient pas préparés de répondre aux
questions de cette recherche.

Vu les données de ce tableau 10, plus de 244 des répondants soit 68% sont du sexe
féminin et 116 enquêtés soit 32% sont du sexe masculin.

Tableau 10. Répartition des enquêtés selon le sexe


Sexe Effectif %
Masculin 116 32,2
Féminin 244 67,8
Total 360 100

Par lecture des données de ce tableau 11, nous avons constatéque 140 enquêtés (soit
39%)sont des enfants de premier, deuxièmerang dans la fratrie et 220 enquêtés (soit
61%)sont des enfants de 3ème rang ou plus.

Tableau 11. Répartition des enquêtés selon le rang dans la fratrie


Rang dans la fratrie Effectif %
<3 140 39
³3 220 61
Total 360 100

Par la lecture des données de ce tableau 12 plus de 67% des enfants sont dans les
familles d’accueil et 33% dans leurs propres familles.

Tableau 12. Répartition des enfants selon le milieu de vie


Milieu de vie Effectif %
Famille d’accueil 240 67
Propre famille 120 33
Total 360 100

Il ressort de ce tableau 13, parmi le 360 écoliers 20 soit 5,6% étaient de 1 er année, 35 soit
9,7% étaient de 2ème année, 75 soit 20,8% étaient de 3 ème année, 67 soit 18,6% étaient de 4 ème
année, 93 soit 25,8% étaient de 5ème année,70 soit 19,4% étaient de 6ème année.
32

Tableau 13. Répartition des enquêtés selon la promotion


Classe effectif %
1er 20 5,6
2 ème
35 9,7
3ème 75 20,8
4 ème
67 18,6
5ème 93 25,8
6 ème
70 19,4
Total 360 100

Vu les résultats obtenus dans ce tableau 14, sur 360 écoliers 15 soit 4,2% étaient âgés de
6 ans, 18 soit 5% de 7 ans, 23 soit 6,3% de 8ans, 69 soit 19,2% de 9ans, 82 soit 22,8% de 10
ans, 85 soit 23,6% de 11ans et 68 soit 18,9% de 12 ans.
Tableau 14. Répartition des enquêtés selon l’âge
Age Effectif %
6 ans 15 4,2
7 ans 18 5
8 ans 23 6,3
9 ans 69 19,2
10 ans 82 22,8
11 ans 85 23,6
12 ans 68 18,9
Total 360 100

2.5 Procédure de dépouillement et calculs statistiques

Dans ce travail, nous avons procédé à un dépouillement manuel.

Pour faciliter l’interprétation de nos données, nous avons fait recours aux calculs du

pourcentage et du risque relatif selon les formules suivantes :

FO
%= x 100
FT

FO : Fréquence observée

FT : Fréquence totale

% : Pourcentage

RR= Est un rapport de probabilité de survenir d’un phénomène chez les sujets exposés et les
non exposés. Autrement dit le rapport entre incidence d’un événement parmi les exposés et
chez les non exposés.
33

Interprétation du risque relatif

RR≤1 pas d’association entre le facteur étudié et le problème

RR= entre 1 et 1,9 association positive ou faible association

RR= entre 2 et plus : grande association

Tableau 15 de contingence de Risque relatif (RR)


Cas Sain
+ A b a+b
- c d C+d
Total a+c b+d N

a
/c
a+b
RR=
c +d

2.6 Variables d’étude


 Variables dépendantes : exposition des écoliers à la maltraitance
 Variables indépendantes :
- Sexe
- Rang dans la fratrie
- Mauvais résultats scolaires
- Parents alcoolique
- Faible niveau économique

2.7 Difficultés rencontrées


Lors de cette recherche, nous nous sommes heurtées à une difficulté d’accès à une
documentation relative à notre sujet dans les bibliothèques locales.
Ainsi, pour contourner ces obstacles, nous avons eu à recourir à l’internet.
34

CHAPITRE TROISIEME : RESULTATS

3.1 Analyse et Interprétation des données


Les données de nos investigations sont présentées dans les tableaux concernés par
nos variables d’études étant explicités par des commentaires.

3.1.1 Types de maltraitance


Les résultats de ce tableau 16nous montre que 92% de nos enquêtés ont accusé
une maltraitance physique, 79% la maltraitance psychologique, 58% la négligence, 42%
l’exposition à la violence conjugale, 39% l’agression sexuelle.

Tableau 16. Répartition des enquêtés selon les types de maltraitance


Types de maltraitance FA FO %
Maltraitance physique 360 330 92
Maltraitance psychologique 360 285 79
Négligence 360 210 58
Exposition à la violence conjugale 360 150 42
Agression sexuelles 360 139 39

Les données de ce tableau 17 nous montrent que 63% des enfants enquêtés n’ont
pas présenté de signes de maltraitance 29% avaient des cicatrices et 18% avaient des plaies.

Tableau 17. Répartition des enquêtés selon les signes de maltraitance physique
signes de maltraitance FA FO %

plaie 330 30 9

cicatrice 330 105 31,8

autres (sans signes) 330 225 68,1

Les données de ce tableau. 18, nous montrent que 60% des enfants sont victimes de
violences physiques du fait d’arrivée à l’école à retard, 30,3% représente le motif de ne pas
bien bercer l’enfant, 33,3% l’état d’alcoolisme du père, 65,2% fait d’échouer à résoudre un
exercice, 36,4% le fait de perdre lesbiens, 25,8% le fait de ne pas aller au champs, 31,8% le
fait de na pas aller à la source, 19,7% représente les accusations par les autres.
35

Tableau 18. Motifs des violences physiques selon les enfants victimes
Motifs FA FO %
Arrivée à l’école à retard 330 198 60
Le fait de mal bercer l’enfant 330 100 30,3
L’état d’alcoolisme du père 330 110 33,3
Echouer à résoudre un exercice 330 215 65,2
Perte des biens 330 120 36,4
Ne pas aller au champ 330 85 25,8
Ne pas aller à la source 330 105 31,8
Mauvais accusation par les autres 330 65 19,7

Il ressort de ce tableau 19 que 28,8% de nos enquêtésdisentavoir été agressés par la


main, 45,5% par le bâton, 27,9% par le pied, 16,7% par la ceinture, 10,6 par la louche, 4,5%
la spatule, 9% par la pierre, 3% par la chaise.

Tableau 19. Répartition des enquêtés selon les moyens utilisés pour l’agression physique
Moyens utilisés pour l’agression FA FO %
La main 330 95 28,8
Le bâton 330 150 45,5
Le pied 330 92 27,9
La ceinture 330 55 16,7
La cuillère 330 35 10,6
La spatule 330 15 4,5
La pierre 330 30 9
La chaise 330 10 3

Les donnéesprésentées au tableau 20, nous montrent que les mots utilisés pour
injurier les enfants ont été« chien » pour 77,2% de nos enquêtés, « matières fécales » pour
38,6%, « fou » pour 52,6%, « mannequin » pour 33,3%, « fesses » pour 34,4%, « chègue »
pour 35%, « impolie » pour 29,8% et « cochon » pour 17,5%.

Tableau 20. Les mots utilisés pour injurier l’enfant


Injures FA FO %
Cochon 285 50 17,5
Impoli 285 85 29,8
Fou 285 150 52,6
Chien 285 220 77,2
Chègue 285 100 35
Mannequin 285 95 33,3
Poupée 285 67 23,5
Fesses 285 98 34,4
Matières fécales 285 110 38,6
36

Par lecture des données du tableau 21 nous constatons que parmi les besoins auxquels
les 210 enfants victimes de négligence disent que leurs responsables ne veulent pas répondre
on trouve :
 Le refus de fêter leurs anniversaires à54, 8%,
 La privation des loisirsà43, 8%,
 Le refus de leur acheter des souliers et des habits à42, 9%,
 le fait de ne pas donner pas l’argent pour coiffure à23, 8%.

Tableau 21. Besoins aux quels les responsables refusent de répondre selon les enfants
victimes de négligence.
Besoins négligés FA FO %
Achats des souliers et d’habits 210 90 42,9
Refus de fêté l’anniversaire de l’enfant 210 115 54,8
Argent pour coiffure 210 50 23,8
Privation des loisirs 210 92 43,8

Vu les données obtenues dans ce tableau 22, nous constatons que 57% de nos enquêtés
font les travaux ménagers et 17% font le petit commerce.

Tableau 22. Répartition des enquêtés selon les travaux exécutés chaque jour
Travaux exécutés FA FO %

Travaux ménagers 360 205 57

Pâturages 360 95 26

Petit commerce 360 60 17

Lesdonnées présentées dans ce tableau 23 nous montrent que 61% de nos


enquêtés déclarent avoir été privés de nourriture en guise de punition.

Tableau 23 : Fréquence de la privation de la nourriture en guise de punition


Privation de la nourriture Effectif %

Oui 221 61

Non 139 39

Total 360 100


37

Il ressort de ce tableau 24 que 97% des enfants avaient dit que leurs parents ne
demandent pas leur goût avant de leur préparer de la nourriture conte 3% qui ont reconnu que
leurs parents demandent leur goût.

Tableau 24. Nombre d’écoliers qui avouent que leurs parents demandent leur goût
avant de préparer de la nourriture

Réponse Effectif %
Oui 8 3
Non 352 97
Total 360 100

Les données du tableau 25 nous montrent que 94% d’écoliers ne sont pas félicités par
leurs parents quand ils ont fait du bien et 6% sont félicités par leurs parents.
Tableau 25 : Nombre d’écoliers qui déclarent que leurs parents les félicitent quand ils
travaillent bien
Réponse Effectif %
Oui 20 6
Non 340 94
Total 360 100

Les données du tableau 26 nous font remarquer que 67% des enfants enquêtés
déclarent que leurs parents se fâchent lorsqu’ils demandent quelque chose et 43% déclarent
qu’ils ne se fâchent pas.

Tableau 26 : Nombre d’écoliers qui constatent que leurs parents qui se fâchent quand ils
leur demandent quelque chose
Réponse Effectif %
Oui 241 67
Non 119 43
Total 360 100

Il ressort de ce tableau 27 que 78% de nos enquêtés ont déclaré qu’ils n’ont jamais
assistéà l’échange pas des mauvaises paroles entre leurs parents.
Tableau 27 : Nombre d’écoliers qui ont assisté à l’échange de mauvaises paroles entre
les parents
38

Réponse Effectif %
Oui 80 22
Non 280 78
Total 360 100

L’analyse du tableau 28 nous prouve que 216 enfants enquêtés soit 60% déclarent
n’avoir jamais vu leurs parents s’agresser physiquement et 144 soit 40% déclarent avoir vu
leurs parents s’agresser physiquement.
Tableau 28. Nombre d’écoliers qui ont déjà assisté à l’agression physique entre leurs
parents
Réponse Effectif %
Oui 144 40
Non 216 60
Total 360 100

3.1.2 Auteurs de la maltraitance


Les données de ce tableau 29. Nous montrent que, 45,5% des écoliers ont étémaltraités
physiquement par les enseignants, 28,8% par les autres familiers, 25,8% par les sœurs de
l’enfant, 21, 2 par les frères, 18,9 par les mères, 15,2% par les pères, 10,6% par les collègues
de classe, 1,2% par les voisins du quartier.

Tableau 29. Auteurs de la maltraitance physique


Auteurs FA FO %
Père 330 50 15,2
Mère 330 62 18,9
Enseignant 330 150 45,5
Frères 330 70 21,2
Sœurs 330 85 25,8
Autres familiers 330 95 28,8
Collègues de classe 330 34 10,6
Voisins du quartier 330 4 1,2
Par lecture des données de ce tableau 30, nous constatons que 35,8% des écolières sont
maltraités psychologiquement par les mères, 34,4% par les pères, 33,3% les enseignants,
30,9% les autres familiers,29,1% les sœurs, 15,8% les sœurs, 23,3% les frères, 12,2% les
collègues de classe et 4,9% les voisins du quartier.

Tableau 30. Auteurs de la maltraitance psychologique (injures)


Auteurs FA FO %

Père 285 98 34,4


39

Mère 285 102 35,8


Enseignant 285 95 33,3
Frères 285 67 23,5
Sœurs 285 83 29,1
Collègues de classe 285 35 12,2
Voisins du quartier 285 14 4,9
Autres familiers 285 88 30,9

3.1.3 Facteurs de risque de maltraitance physique


1. Maltraitance physique
Selon les données du tableau 31 :
 Sur 224 d’écolières de sexe féminin, 214 (soit 95,5 %) ont été maltraités physiquement
contre 10 (soit 4,5 %) qui n’ont pas subi de maltraitance physique.
 Sur 136 d’écoliers de sexe masculin, 116 (soit 85,3 %) ont été maltraités
physiquement contre 20 (soit 14,7 %) qui n’ont pas subi de maltraitance physique
 La fréquence de la maltraitance physique a été plus grande chez les écoliers de sexe
féminin (95,5%) par rapport au sexe masculin (85,3%)
 Le RR étant supérieurà 1 (1,1), nous constatons que le sexe féminin est un facteur
associéà lamaltraitance physique chez les écoliers.
Tableau 31 Fréquence de la maltraitance physique selon le sexe
Maltraité physiquement Non maltraité Total
physiquement
Sexe FO % FO % FO %
Féminin 214 95,5 10 4,5 224 100
Masculin 116 85,3 20 14,7 136 100
Total 330 91,7 30 8,3 360 100

Il ressort du tableau 32 nous montre que


40

- Sur 215 écoliers 197 (soit 91,6%) ont été maltraités physiquement suit à l’état
d’alcoolisme de leurs parents contre 18 (soit 8,4%) qui n’ont pas été maltraités malgré
que leurs parents prennent de l’alcool
- Sur 145 écoliers 133 (soit 91,7%) ont étémaltraités malgré que leurs parents ne
prennent pas d’alcool contre 12 (soit 8,3%) qui n’ont pas été maltraités et leurs parents
ne prennent pas d’alcool.
- La fréquence de la maltraitance a été plus grande chez les écoliers dont leurs parents
prennent de l’alcool (91,7%) par rapport aux écoliers dont leurs parents ne prennent
pas de l’alcool (91,7%)
- Le RR étant inférieur à 1 (0,99), nous constatons que le fait d’avoir les parents
alcoolique est un facteur protecteur de maltraitance physique chez les écoliers.
Tableau 32 Fréquence de la maltraitance physique selon la prise d’alcool par les parents
Maltraité physiquement Non maltraité Total
physiquement
Prise d’alcool FO % FO % FO %
Oui 197 91,6 18 8,4 215 100
Non 133 91,7 12 8,3 145 100
Total 330 91,7 30 8,3 360 100

Ce tableau 33 nous montre que :


- Sur 171écoliers 155 (soit 90,6%) leurs parents possèdent une voiture ont été maltraités
physiquement contre 16 (soit 9,4%) qui n’ont pas subi la maltraitance physique
- Sur 189écoliers 175 (soit 92,6%) leurs parents ne possèdent pas d’une voiture ont été
maltraités physiquement contre 14 (soit 7,4%) qui n’ont pas subi la maltraitance
physique
- La fréquence de la maltraitance a été faible (90,6%) chez les écoliers dont leurs
parents possèdent une voiture par rapport aux écoliers dont leurs parents ne possèdent
pasune voiture (92,6%)
- Le RR étant inférieur à 1 (0,98), nous constatons que le niveau économique
n’influence pas la maltraitance.

Tableau 33. Fréquence de la maltraitance physique selon le niveau économique des parents
Maltraité Non maltraité Total
physiquement physiquement
41

Niveau économique Fo % Fo % Fo %
Possession d’une voiture 155 90,6 16 9,4 171 100
Pas de voiture 175 92,6 14 7,4 189 100
Total 330 91,7 30 8,3 360 100

2. Maltraitance psychologique
Les données de ce tableau 34 nous montre que :
- Sur203écoliers, 160 (soit 78,8%) du sexe féminin ont été maltraité psychologique,
contre 43 (soit 21,2%) qui n’ont subi la maltraitance psychologique.
- Sur 157écoliers, 125 (soit 79,6%) du sexe masculin ont été maltraités psychologique
contre 32 (soit 20,4%) n’ont subi la maltraitance psychologique.
- La fréquence de la maltraitance a été faible chez les écoliers de sexe féminin (79,6%)
par rapport au sexe masculin (79,6%)
- Le RR étant inférieur à 1 (0,98), nous constatons que le sexe est un facteur protecteur
de la maltraitance psychologique.
Tableau 34 Fréquence de la maltraitance psychologique selon le sexe
Maltraité Non maltraité Total
psychologiquement psychologiquement
Sexe Fo % Fo % Fo %
Féminin 160 78,8 43 21,2 203 100
Masculin 125 79,6 32 20,4 157 100
Total 285 79,2 75 20,8 360 100

Les données du tableau 35 Nous montre que :


- Sur 233 écoliers 203 (soit 87,1%), ont été maltraités psychologiquement suit à l’état
d’alcoolisme des leurs parents contre 30 (soit 12,9%) qui n’ont pas été maltraités
malgré que leurs parents prennent de l’alcool.
- Sur 127écoliers 82 (soit 64,6%) ont été maltraités malgré que leurs parents ne
prennent pas d’alcool contre 45 (soit 35,4%) qui n’ont pas été maltraités et leurs ne
prennent pas d’alcool.
- La fréquence de la maltraitance psychologique a été plus grande chez les écoliers dont
leurs parents prennent de l’alcool (87,1%) par rapport aux écoliers dont leurs parents
ne prennent pas de l’alcool (64,6%)
42

- Le RR étant supérieur à 1(1,3) nous constatons qu’il y a une association positive entre
l’alcoolisme des parents et maltraitance.
Tableau 35 Fréquence de la maltraitance psychologique selon la prise d’alcool par les parents
Maltraité Non maltraité Total
psychologiquement psychologiquement
Prise d’alcool Fo % Fo % Fo %
Oui 203 87,1 30 12,9 233 100
Non 82 64,6 45 35,4 127 100
Total 285 79,2 75 20,8 360 100

Il ressort de ce tableau 36 que


- Sur 186 écoliers situé entre le 1er et 2ème rang 133 (soit 71,5%) ont été maltraité
psychologiquement centre 53 (soit 28,5%) qui n’ont pas subi la maltraitance
psychologique.
- Sur 174 écoliers situé entre le 3 ème rang et plus 152 (soit 87,4%) ont été maltraité
psychologiquement contre 22 (soit 12,6%) qui n’ont pas subi la maltraitance
psychologique.
- La fréquence de la maltraitance psychologique a été plus grande chez les écoliers du
3ème rang et plus (87,4%) par rapport aux écoliers du 1er et du 2eme rang (71,5%)
Le RR étant inférieur à 1(0,81) nous constatons que le rang dans la fratrie est un
facteur protecteur de maltraitance psychologique.
Tableau 36 Fréquence de la maltraitance psychologique selon le rang dans la fratrie
Maltraitépsychologique Non Total
ment maltraitépsychologiqu
ement
Rang FO % FO % FO %
<3 133 71,5 53 28,5 186 100
≥3 152 87,4 22 12,6 174 100
Total 285 79 ,2 75 20,8 360 100

Vu les données de ce 37 nous avons constaté que :


- Sur 183écoliers 135 (soit 73,8%) leurs parents possèdent une voiture ont été maltraités
psychologiquement contre 48 (soit 26,2%) qui n’ont pas subi la maltraitance
psychologique.
43

- Sur 177écoliers 150 (soit 84,7%) leurs parents ne possèdent pas une voiture ont été
maltraités psychologiquement contre 27 (soit 15,3%) qui n’ont pas subi la maltraitance
psychologique.
- La fréquence de la maltraitance a été plus grande chez les écoliers dont leurs parents
ne possèdent pas une voiture (84,7%) par rapport à ceux dont leurs parent possedent
une voiture (73,9%)
- Le RR étant inférieur à 1(0,87) nous constatons que le niveau économique n’influence
pas la maltraitance psychologique.

Tableau 37 Fréquence de la maltraitance psychologique selon le niveau économique des


parents
Maltraité Non Total
psychologiquement maltraitépsychologiqu
ement
Niveau FO % FO % FO %
économique
Possession 135 73,8 48 26,2 183 100
d’une voiture
Pas de voiture 150 84,7 27 15,3 177 100
Total 285 79,2 75 20,8 360 100

3. Facteurs de risque de négligence

3.1. Négligence physique


Les données de ce tableau 38 Nous montre
- Sur 210 écoliers de sexe féminin 115 (soit 54,8%) ont été négligé physiquement contre
95 (soit 45,2%) qui n’ont pas été négligé physiquement.
- Sur 150 écoliers de sexe masculin 95 (soit 63,3%) ont été négligé physiquement contre
55 (soit 36,7%) qui n’ont pas été négligé physiquement.
- La fréquence de la négligence physique a été plus grande chez les écoliers de sexe
masculin (63,3) par rapport au sexe féminin (54,8)
- Le RR étant inférieur à 1(0,86) nous constatons que le sexe est un facteur protecteur
de négligence physique.
Tableau 38 Fréquence de la négligence physique selon le sexe
Négligé physiquement Non négligé physiquement Total
44

Sexe Fo % Fo % Fo %
Féminin 115 54,8 95 45,2 210 100
Masculin 95 63,3 55 36,7 150 100
Total 210 58,3 150 41,7 360 100

Il ressort de ce tableau 39 que :


- Sur 182écoliers 118 (soit 64,8%) ont été négligés physiquement suit à l’état
d’alcoolisme des leurs parents contre 64 (soit 35,2%) qui n’ont pas été négligé malgré
que leurs parents prennent de l’alcool.
- Sur 178écoliers 92 (soit 51,7%) ont été négligés malgré que leurs parents ne prennent
pas l’alcool contre 86 (soit 48,3%) qui n’ont pas été négligés et leurs parents ne
prennent pas d’alcool.
- La fréquence de la négligence physique a été plus grande chez les écoliers dont leurs
parents prennent de l’alcool (64,8) par rapport aux écoliers dont leurs parents ne
prennent pas d’alcool (51,7)
- Le RR étant supérieurà 1 (1,3) nous constatons qu’il y a une association positive entre
l’alcoolisme des parents et la négligence physique.
Tableau 39 Fréquence de la négligence physique selon la prise d’alcool par les parents
Négligé physiquement Non négligé physiquement Total
Prise d’alcool Fo % Fo % Fo %
Oui 118 64,8 64 35,2 182 100
Non 92 51,7 86 48,3 178 100
Total 210 58,3 150 41,7 360 100

Selon les données de ce tableau 40


- Sur 172écoliers situé entre le 1er et 2ème rang 91 (soit 52,9%) ont été négligé
physiquement contre 81 (soit 47,1%) qui n’ont pas été négligé physiquement.
- Sur 188écoliers 119 (soit 63,3%) situé entre le 3 ème rang et plus ont été négligé
physiquement contre 69 (soit 36,7%) qui n’ont pas été négligé physiquement.
- La fréquence de la négligence physique a été plus grande chez les écoliers du 3 ème rang
et plus (63,3) par rapport aux écoliers du 1er et du 2eme rang (52,9%)
- RR état inférieur à 1, nous constatons que le rang dans la fratrie est un facteur
protecteur de la négligence physique.
45

Tableau 40 Fréquence de la négligence physique selon le rang dans la fratrie


Négligé physiquement Non négligé physiquement Total
Rang Fo % Fo % Fo %
< 3ème 91 52,9 81 47,1 172 100
≥ 119 63,3 69 36,7 188 100
Total 210 58,3 150 41,7 360 100

Les données de ce tableau 41 nous montre que :


- Sur 168écoliers 89 (soit 53%) leurs parents possèdent une voiture ont été négligé
physiquement contre 79 (soit 47%) qui n’ont pas été négligé.
- Sur 192 écoliers 121 (soit 63%) leurs parents ne possèdent pas une voiture ont été
négligé physiquement contre 71 (soit 37%) qui n’ont pas été négligé.
- La fréquence de la négligence a été plus grande chez les écoliers dont leurs parents ne
possèdent pas une voiture (63%)par rapport aux écoliers dont leurs parentspossèdent
une voiture (53%)
- Le RR étant inférieur à 1(0,84) nous constatons que le niveau économique n’influence
pas la maltraitance.
Tableau 41 Fréquence de la négligence physique selon niveau économique des parents
Négligé Non négligé Total
physiquement physiquement
Niveau économique Fo % Fo % Fo %
Possession d’une voiture 89 53 79 47 168 100
Pas de voiture 121 63 71 37 192 100
Total 210 58,3 150 41,7 360 100

3.2. Négligence psychologique


Selon les données de ce tableau 42
- Sur179écolières de sexe féminin 107 (soit 59,8%) ont été négligé psychologiquement
contre 72 (soit 40,2%) qui n’ont pas été négligé psychologiquement.
- Sur 181 écoliers de sexe masculin 103 (soit 56,9%) ont été négligé psychologiquement
contre 78 (soit 43,1%) qui n’ont pas été négligé psychologiquement.
- La fréquence de la négligence psychologique a été faible chez les écoliers de sexe
masculin(56,9) par rapport aux écoliers du sexe féminin (59,8%)
46

- Le RR étant égalà 1, nous constatons que le sexe est un facteur associéà la négligence
psychologique.
Tableau 42 Fréquence de la négligence psychologique selon le sexe
Négligé Non négligé Total
Psychologiquement psychologiquement
Sexe Fo % Fo % Fo %
Féminin 107 59,8 72 40,2 179 100
Masculin 103 56,9 78 43,1 181 100
Total 210 58,3 150 41,7 360 100

Vu les données de ce tableau 43


- Sur 194écoliers 128 (soit 66%) ont été négligés psychologiquement suit à l’état
d’alcoolisme des leurs parents conter 66 (soit 34%) qui n’ont pas été négligé alors que
leurs parents prennent de l’alcool.
- Sur 166écoliers 82 (soit 49,4%) ont été négligés psychologiquement malgré que leurs
parents ne prennent pas l’alcool contre 84 (soit 50,6%) qui n’ont pas été négligé et
leurs parents ne prennent pas l’alcool.
- La fréquence de la négligence psychologique a été plus grande chez les écoliers dont
leurs parents prennent de l’alcool (66%) par rapport aux écoliers dont leurs ^arent ne
prennent pas d’alcool (49,4%)
- Le RR étant supérieur à 1 (1,3) nous constatons qu’il y a une association positive entre
l’alcoolisme des parents et la négligence psychologique.

Tableau 43 Fréquence de la négligence psychologique selon la prise d’alcool par les parents
Négligé Non négligé Total
psychologiquement psychologiquement
Prise d’alcool Fo % Fo % Fo %
Oui 128 66 66 34 194 100
Non 82 49,4 84 50,6 166 100
Total 210 58,3 150 41,7 360 100

Il ressort de ce tableau 44
47

- Sur 185 écoliers 109 (soit 58,9%) se situe entre le 1ère et le 2ème rang ont été négligé
psychologiquement, contre 76 (soit 41,1%) qui n’ont pas été négligé
psychologiquement.
- Sur 175 écoliers 101 (soit 57,7%) se situe enter le 3 ème rang et plus ont été négligés
psychologiquement contre 74 (soit 42,3%) qui n’ont pas été négligés
psychologiquement.
- La fréquence de la négligence psychologique a été faible chez les écoliers du 3ème rang
et plus (57,7%) par rapport aux écoliers du1er et du 2eme rang (58,9%)
- RR étant égal à 1, nous constatons que le rang dans la fratrie est un facteur associé à la
négligence.
Tableau 44 Fréquence de la négligence psychologique selon le rang dans la fratrie
Négligé Non négligé Total
psychologiquement psychologiquement
Rang Fo % Fo % Fo %
¿ 3ème 109 58,9 76 41,1 185 100
≥ au 3ème 101 57,7 74 42,3 175 100
Total 210 58,3 150 41,7 360 100

Les données de ce tableau 45 nous montre que :


- Sur 179 écoliers 99 (soit 55,3%) leurs parents possèdent une voiture ont été négligé
psychologiquement, contre 80 (soit 44,7%) qui n’ont pas été négligé.
- Sur 181 écoliers 111 (soi 61,3%) leurs parents ne possèdent pas une voiture ont été
négligé psychologiquement contre 70 (soit 38,7%) qui n’ont pas été négligé.
- La fréquence de la négligence a été plus grande chez les écoliers dont leurs parents ne
possèdent pas une voiture (61,3%) par rapport aux écoliers dont leurs parents
possèdent une voiture (55,3%)
- Le RR étant inférieur à 1(0,90) nous constatons que le niveau économique n’influence
pas la négligence psychologique.
Tableau 45 Fréquence de la négligence psychologique selon le niveau économique des
parents
Négligé Non négligé Total
psychologiquement psychologiquement
Niveau économique Fo % Fo % Fo %
Possession d’une voiture 99 55,3 80 44,7 179 100
Pas de voiture 111 61,3 70 38,7 181 100
48

Total 210 58,3 150 41,7 360 100

3.1.4. Conséquence de la maltraitance


1. Conséquences de la maltraitance physique
Il ressort de ce tableau 46
- Sur 120 écoliers 75 (soit 62,5%) ont présenté des troubles du sommeil suit au
maltraitance physique contre 45 (soit 37,5%) n’ont pas présenté des troubles du
sommeil mais, ont été maltraité.
- Sur 240 écoliers 55 (soit 22,9%) ont présenté des troubles du sommeil sans être
maltraité contre 185 (soit 77,1%) qui n’ont pas présenté les troubles du sommeil et
n’ont pas présenté les troubles du sommeil et n’ont pas été maltraité.
- La fréquence des troubles du sommeil a été grande chez les écoliers maltraités
physiquement (62,5%) par rapport à ceux qui n’étaient pas maltraités (22,9%)
- Le RR étant supérieur à 1 (2,7) nous constatons qu’il y a une grande association entre
les conséquences de la maltraitance physique et les troubles du sommeil.
Tableau 46 Fréquence des troubles du sommeil selon que l’enfant est maltraité
physiquement ou non
Trouble du sommeil Pas de troubles du Total
sommeil
Maltraité physiquement FO % FO % FO %
Oui 75 62,5 45 37,5 120 100
Non 55 22,9 185 77,1 240 100
Total 130 36,1 230 63,9 360 100
Les données de ce tableau 47 nous montre que
- Sur 205 écoliers 195 (soit 95,1%) avait l’envie de quitter leur ménage suit au
maltraitance physique contre 10 (soit 4,9%) n’avait pas l’envie de quitter leurs
ménages mais ont été maltraité.
- Sur 155 écoliers 120 (soit 77,4%) avait l’envie de quitter leurs ménages sans être
maltraité contre 35 (soit 22,6%) n’avait pas envie de quitter leursménages car n’ont
pas été maltraité.
- La fréquence d’envie de quitter le ménage a été grande chez les écoliers maltraités
physiquement (95,1%) par rapport aux écoliers non traités physiquement.
- Le RR étant supérieur à 1(1,2) nous constatons que la maltraitance physique est un
facteur associé à l’envie de quitté le ménage chez les écoliers.
49

Tableau 47 Fréquence de l’envie de quitter le ménage selon que l’enfant est maltraité
physiquement ou non
Envie de quitter le Pas d’envie de Total
ménage quitter
le ménage
Maltraité physiquement FO % FO % FO %
Oui 175 95,1 25 4,9 200 100
Non 140 77,4 20 22,6 160 100
Total 315 87,5 45 12,5 360 100

Selon les données de ce tableau 48


- Sur 205 écoliers 52 (soit 25,4%) bagarres avec les autres suit à l’exposition de
maltraitance physique contre 153 (soit 74,6%) ne se bagarres pas mais ont été
maltraité.
- Sur 155 écoliers 43 (soit 27,7%) bagarres avec les autres sans être
exposéphysiquement à la maltraitance contre 112 (soit 72,3%) eux ne se bagarres pas
et n’ont pas été maltraité physiquement.
- La fréquence des bagarres a été faible chez les écoliers maltraités (25,4%) par rapport
aux écoliers non maltraités (27,7%)
- Le RR étant inferieur à 1 (0,91) nous constatons que la maltraitance physique
n’influence pas les bagarres des écoliers.

Tableau 48 Fréquence de bagarres avec les amis selon que l’enfant est maltraité
physiquement ou non
Bagarres avec les amis Pas de bagarres Total
Maltraité physiquement FO % FO % FO %
Oui 52 25,4 153 74,6 205 100
Non 43 27,7 112 72,3 155 100
Total 95 26,4 265 73,6 360 100

Vu les données de ce tableau 49


50

- Sur 239 écoliers 172 (soit 72%) ont des mauvais résultats scolaires suit à la
maltraitance physique contre 67 (soit 28%) ont des bons résultats scolaires malgré
qu’ils sont maltraité.
- Sur 121 écoliers 58 (soit 47,9%) ont des mauvais résultats scolaires malgré qu’ils ne
sont pas maltraité physiquement contre 63 (soit 52,1%) ont des bons résultats scolaires
et n’ont pas été maltraité physiquement.
- La fréquence des mauvais résultats scolaires a été grande chez les écoliers qui ont été
maltraité physiquement (72%) par rapport aux écoliers non maltraités (47,9)
- Le RR étant supérieur à 1 (1,6) nous constatons qu’il y a une association positive
entre la maltraitance physique est les mauvais résultats scolaires.
Tableau 49 Fréquence de mauvais résultats selon que l’enfant est maltraité
physiquement ou non
Mauvais résultats Bon résultats Total
scolaires scolaires
Maltraité physiquement FO % FO % FO %
Oui 172 72 67 28 239 100
Non 58 47,9 63 52,1 121 100
Total 230 63,9 130 36,1 360 100

2. Conséquences de la maltraitance psychologique


Les données de ce tableau 50 Nous montre que :
- Sur 227 écoliers 102 (soit 44,9%) ont présenté des troubles du sommeil suit au
maltraitance psychologique contre 125 (soit 55,1%) n’ont pas présenté des troubles du
sommeil mais ont été maltraité.
- Sur 133 écoliers 28 (soit 21,1%) ont présenté des troubles du sommeil sans être
maltraité contre 105 (soit 78,9%) qui n’ont pas présenté les troubles du sommeil et
n’ont pas été maltraité.
- La fréquence des troubles du sommeil à été grande chez les écoliers maltraité
psychologiquement (44,9%) par rapport aux écoliers non maltraités (21,1%)
- Le RR étant supérieur à 1 (soit 2,1), nous constatons qu’il y a une grande association
entre les conséquences de la maltraitance psychologique et les troubles du sommeil.
Tableau 50 Fréquence des troubles du sommeil selon que l’enfant est maltraité
psychologiquement
Trouble du Pas de troubles Total
sommeil du
sommeil
Maltraitépsychologiquement FO % FO % FO %
Oui 102 44,9 125 55,1 227 100
51

Non 28 21,1 105 78,9 133 100


Total 130 36,1 230 63,9 360 100

Selon les données de ce tableau 51


- Sur 185 écoliers 165 (soit 89,2%) avait l’envie de quitter leur ménage suit au
maltraitance psychologique, contre 20 (soit 10,8%) n’avait pas l’envie de quitter leurs
ménages mais ont été maltraité psychologiquement.
- Sur 175 écoliers 150 (soit 85,7%) avait l’envie de quitter leur ménages sans être
maltraité contre 25 (soit 14,3%) n’avait pas l’envie de quitter leurs ménages car n’ont
pas été maltraité.
- La fréquence d’envie de quitter le ménage a été grande chez les écoliers maltraités
physiquement (89,2%) par rapport aux écoliers non maltraités (85,2%)
- Le RR étant égal à 1, nous constatons que l’envie de quitter le ménage est un facteur
associé à la maltraitance psychologique.
Tableau 51 Fréquence de l’envie de quitter le ménage selon que l’enfant est maltraité
psychologiquement ou non
Envie de quitter le Pas d’envie de quitter Total
Ménage le ménage
Maltraité psychologiquement FO % FO % FO %
Oui 165 89,2 20 10,8 189 100
Non 150 85,7 25 14,3 175 100
Total 315 87,5 45 12,5 360 100

Les données de ce tableau 52 nous montre que :


- Sur 181 écoliers 48 (soit 26,5%) bagarres avec les autres suit à l’exposition de
maltraitance psychologique contre 133 (soit 73,5%à ne se bagarres pas mais ont été
maltraité psychologiquement
- Sur 179 écoliers 47 (soit 26,3%) bagarres avec les autres sans être exposé
psychologiquement à la maltraitance, contre 132 (soit 73,7%) eux ne se bagarres pas et
n’ont pas été maltraité physiquement.
- La fréquence des bagarres a été moyennement grande chez les écoliers qui ont été
maltraités psychologiquement (26,5%) par rapport aux écoliers non maltraités
(26,3%)
52

- Le RR étant égale à 1, nous constatons qu’il y a une faible association entre


l’expositionà la maltraitance psychologique et les bagarres de l’enfant maltraité.
Tableau 52 Fréquence de bagarres avec les amis selon que l’enfant est maltraité
psychologiquement ou non
Bagarres avec les amis Pas de bagarres Total
Maltraité FO % FO % FO %
Psychologiquement
Oui 48 26,5 133 73,5 181 100
Non 47 26,3 132 73,7 179 100
Total 95 26,4 265 73,6 360 100

Il ressort de ce tableau 53
- Sur 257 écoliers 182 (soit 70,8%) ont des mauvais résultats scolaires suit à la
maltraitance psychologique contre 75 (soit 29,2%) ont des bons résultats scolaires
malgré qu’ils sont maltraité.
- Sur 103 écoliers 48 (soit 46,6%) ont des mauvais résultats scolaires malgré qu’ils ne
sont pas maltraité psychologiquement contre 55 (soit 53,4%) ont des bons résultats
scolaires et n’ont pas été maltraité psychologiquement.
- La fréquence des mauvais résultats scolaire a été grande chez les écoliers maltraités
psychologiquement (70,8%) par rapport aux écoliers non maltraités (46,6%)
- Le RR étant supérieur à 1 (1,5) nous constatons qu’il y a une association positive
entre la maltraitance psychologique et les mauvais résultats scolaire.
Tableau 53 Fréquence de mauvais résultats selon que l’enfant est maltraité
psychologiquement
Mauvais résultats Bon résultats Total
Scolaires scolaires
Maltraitépsychologiquement FO % FO % FO %
Oui 182 70,8 75,1 29,2 257 100
Non 48 46,6 55 53,4 103 100
Total 230 63,9 130 36,1 360 100

DISCUSSION DES RESULTATS


Nous confrontons sous ce titre les résultats de notre étude à ceux des autres
chercheurs, comme tout autre travail scientifique la phase d’interprétation des résultats est
53

indispensable, car c’est au cours de cette dernière que nous parviendrons à confirmer ou
infirmer nos hypothèses.
1. Formes de maltraitance enregistrées chez les enfants
Considérant les formes de maltraitance enregistrées chez les enfants d’âge scolaire en
ville de Butembo.
Il ressort du tableau 17 sur 360 enfants enquêtés 92% représente la maltraitance
physique, 79% la maltraitance psychologique 58% la négligence, 42% l’exposition à la
violence conjugale, 39% l’agressions sexuelles.
Les chiffres provenant de la justice et des organismes sociaux montrent que seules 5 à
10% des services physiques seraient reportés et 8% des sévices sexuels (LAPPL, 2009).
Des enfants déjà pris en charge pour maltraitance déclarent jusqu’à 10 fois plus de
sévices subis que ceux connus par les services sociaux.
Dans une étude menée en 2002 en Arizona concernant les causes de décès d’enfants,
parmi ceux décédés des suites de maltraitance seule 21% étaient connus de la justice et des
services sociaux.
Une autre étude a été réalisée par Caufriez et Frydman (1986) auprès de 20 enfants
négligés et maltraités physiquement afin de connaître leur perception des figures parentales à
l’aide du test le children’s apperception, les enfants étaient âgés de 6 ans et 7 mois à 10 ans et
10 mois les résultats obtenus montrent que les images parentales sont perçues de façon
négative et que les enfants craignent d’être abandonnées et ont une faible image d’eux-
mêmes.
2. Auteurs de maltraitance chez les enfants
 Auteurs de la maltraitance physique
Les données du tableau 29, nous montre que sur 330 écoliers 150 (soit 45,5%) sont
maltraité physiquement par les enseignants, 95 (soit 28,8%) par les autres familiers, 85 (soit
25,8%) par les sœurs de l’enfant, 70 (soit 21,2) par les frères, 62 (soit 18,9%) par les mères,
50 (soit 15,2%) par les pères, 35 (soit 10,6%) par les collègues de classe, 4 (soit 1,2%) par les
voisins du quartiers.

 Auteurs de la maltraitance psychologique


Les données du tableau 30, nous prouve que sur 285 écoliers maltraité
psychologiquement les pères représente une proportion importante de 34,4%.
 Auteurs de la négligence
54

Par lecture des données du tableau 31, nous constatons que parmi les auteurs de la
négligence 54,8% représente les autres familiers où l’écolier reste.
Dans un travail de fin d’étude effectué en ville de Butembo/Commune Bulengera par
KyakimwaMasayi d’Assise à l’institut supérieur des techniques médicales (2014 – 2015)
portant le titre : de maltraitance des enfants d’âge scolaire « cas des écoliers de la commune
Bulengera ». Nous montre que : sur un total de 103 enfants 72,8% sont maltraité par les
enseignants, 33,9% les papas, 36,89% les mamans, 21,5% les grandes sœurs et tente, 17,4%
grand frère et oncle.
3. Facteurs de risque de maltraitance
 Fréquence de la maltraitance physique selon le sexe des écoliers
Les données du tableau 31 nous montre la fréquence de la maltraitance physique a été
grande chez les écoliers du sexe féminin qui représente 64,8% contre le sexe masculin
qui représente 35,2%.
 Fréquence de la maltraitance physique selon la prise d’alcool par les parents
Il ressort du tableau 32 que la fréquence de la maltraitance physique a été plus grande
chez les écoliers dont leurs parents prennent de l’alcool, néanmoins le risque relatif étant
inférieur à 1, nous constatons que le faite d’avoir les parents alcoolique est un facteur
protecteur de maltraitance physique chez les écoliers.
 Fréquence de la maltraitance physique selon le niveau économique des parents
Vu les données du tableau 33, nous constatons que la fréquence de la maltraitance a
été faible chez les écoliers dont leurs parents possèdent une voiture, mais le risque relatif étant
inférieur à 1, nous constatons que le niveau économique n’influence pas la maltraitance.
 Fréquence de la maltraitance psychologique selon le sexe
Le tableau 34 nous montre la fréquence de la maltraitance a été faible chez les écoliers
de sexe feminin d’où le risque relatif étant inférieur à 1, nous constatons que le sexe est un
facteur protecteur de la maltraitance psychologique.
 Fréquence de la maltraitance psychologique selon la prise d’alcool par les parents
Il ressort du tableau 35, la fréquence de la maltraitance psychologique a été plus
grande chez les écoliers dont leurs parents prennent de l’alcool étant donné que le risque
relatif est supérieur à 1(1,3) nous constatons qu’il y a une association positive entre
l’alcoolisme des parents et la maltraitance psychologique.
 Fréquence de la maltraitance psychologique selon le rang dans la fratrie
55

Les données du tableau 36, nous montre que, la fréquence de la maltraitance


psychologique a été plus grande chez les écoliers du 3 ème rang et plus d’où le risque relatif
étant inférieur à 1 (0,81) nous constatons que le rang dans la fratrie est un facteur protecteur
de la maltraitance psychologique.
 Fréquence de la maltraitance psychologique selon le niveau économique des parents
Il ressort du tableau 37, que la fréquence de la maltraitance a été grande chez les
écoliers dont leurs parents ne possèdent pas une voiture, néanmoins le risque relatif étant
inférieur à 1, nous constatons que le niveau économique n’influence pas la maltraitance.
Selon Kyakimwa Musayi d’Assise, révèle que lesexe de l’enfant à influencé la
fréquence des maltraitance, les enfants de sexe masculin ont été plus maltraité que ceux du
sexe féminin, elle prouve que le rand dans la fratrie à influencé la fréquence des injures, la
proportion d’enfants injuriés est plus élevée chez les cadets que les aînés, elle ajoute aussi que
l’alcoolisme des parents a eu l’influence sur la fréquence des injures, la proportion d’enfants
injuriés était plus grande chez les parents alcoolique que chez les non alcooliques, elle
souligne que l’alcoolisme des parents a influencé ma passation d’au moins une nuit sans
manger était plus élevée chez les parents alcooliques que chez les non alcooliques.
 Facteurs de risque de négligence
 Fréquence de la négligence physique selon le sexe
Il ressort du tableau 38, que la fréquence de la négligence physique a été plus grande
chez les écoliers de sexe masculin (63,3%) néanmoins le risque relatif étant inférieur à 1,
(0,86) nous constatons que le sexe est un facteur protecteur de la négligence physique.
 Fréquence de la négligence physique selon la prise d’alcool par les parents
Le tableau 39, nous montre que, la fréquence de la négligence physique a été plus
grande chez les écoliers dont leurs parents prennent de l’alcool et le risque relatif étant
supérieur à 1(1,3) nous constatons qu’il y a une association positive entre l’alcoolisme des
parents et la négligence physique.

 Fréquence de la négligence physique selon le rang dans la fratrie


Les données du tableau 40 nous montre que, la fréquence de la négligence physique a
été plus grande chez les écoliers du 3ème rang et plus et le risque étant inférieur à 1,
nous constatons que le rang dans la fratrie est un facteur protecteur de la négligence
physique.
 Fréquence de la négligence physique selon le niveau économique des parents
56

Il ressort de ce tableau 41, la fréquence de la négligence a été plus grande chez les
écoliers dont leurs parents ne possèdent pas une voiture, néanmoins le risque relatif étant
inférieur à 1, nous constatons que le niveau économique n’influence pas la maltraitance
physique.
 Fréquence de la négligence psychologique selon le sexe
Les données de ce tableau 42, la fréquence de la négligence psychologique a été faible
chez les écoliers du sexe masculin dont le risque relatif étant égal à 1, nous constatons que le
sexe est un facteur associé à la négligence psychologique.
 Fréquence de la négligence psychologique selon la prise d’alcool pour les parents
Il ressort du tableau 43, la fréquence de la négligence psychologique a été plus grande
chez les écoliers dont leurs parents prennent de l’alcool, le risque relatif étant supérieur à
1(1,3) nous constatons qu’il y a une association positive entre l’alcoolisme des parents et la
négligence psychologique.
 Fréquence de la négligence psychologique selon le rang dans la fratrie
Les données du tableau 44 nous montre que la fréquence de la négligence
psychologique a été faible chez les écoliers du 3ème rang et plus et le risque relatif étant égal à
1, nous constatons que le rang dans la fratrie est un facteur associé à la négligence.
 Fréquence de la négligence psychologique selon le niveau économique des parents.
Il ressort du tableau 45, que la fréquence de la négligence psychologique a été plus
grande chez les écoliers dont leurs parents ne possèdent pas une voiture et le risque relatif
étant inférieur à 1, nous constatons que le niveau économique n’influence pas la négligence
psychologique.
4. Conséquence de la maltraitance
 Conséquences de la maltraitance physique
Fréquence des troubles du sommeil selon que l’enfant est maltraité physiquement ou
non.
Les données du tableau 46 nous montre que, la fréquence des troubles du sommeil a été
grande chez les écoliers maltraité physiquement dont le risque relatif étant supérieurs à 1(2,7)
nous constatons qu’il y a une grande association entre les conséquences de la maltraitance
physique et les troubles du sommeil selon que l’enfant est maltraité physiquement ou non.
Selon Kyakima Musayi d’Assise, nous montre que l’état de sommeil a été influencé sur la
passation d’au moins une nuit sans manger (tableau 35), les enfants qui ont sommeillé leur
effectif est élevé chez ceux qui ont mangé que chez ceux qui n’ont pas mangé.
57

 Fréquence de l’envie de quitter le ménage selon que l’enfant est maltraité


physiquement ou non
Il ressort du tableau 47, la fréquence d’envie de quitter le ménage a été grande chez les
écoliers maltraité physiquement. Néanmoins le risque relatif étant supérieur à 1, (1,2)
nous constatons que la maltraitance physique est un facteur associé à l’envie de quitter
le ménage chez les écoliers.
 Fréquence de bagarres avec les amis selon que l’enfant est maltraité physiquement ou non
Vu les données du tableau 48, la fréquence des bagarres a été faible chez les écoliers
maltraités physiquement, dont le risque relatif étant inferieur à 1(0,91) nous constatons que la
maltraitance physique n’influence pas les bagarres des écoliers.
 Fréquence de mauvais résultats selon que l’enfant est maltraité physiquement ou non
Le tableau 49, nous montre que la fréquence des mauvais résultats scolaires a été
grande chez les écoliers qui ont été maltraité physiquement dont le risque relatif etant
superieur 1 (1,5) nous constatons qu’il y a une association positive entre la maltraitance
physique et les mauvais résultats scolaire.
Selon KyakimwaMusayi D’Assise, prouve que le rendement scolaire a été influencé
pour la fréquence des fouets la proportion des enfants qui ont été classés premiers à neuvième
a été plus grande parmi les enfants non fouettés que parmi les enfants fouettés.
 Conséquences de la maltraitance psychologique
 Fréquence des troubles du sommeil selon que l’enfant est maltraité
psychologiquement
Il ressort du tableau 50, la fréquence des troubles du sommeil a été grande chez les
écoliers maltraité psychologiquement et que le risque relatif est supérieur à 1(2,1) nous
constatons qu’il y a une grande association entre les conséquences de la maltraitance
psychologique et les troubles du sommeil.
 Fréquence de l’envie de quitter le ménage selon que l’enfant est maltraité
psychologiquement ou non
Les données du tableau 51, nous montre que la fréquence d’envie de quitter le ménage
a été grande chez les écoliers maltraité psychologiquement. Néanmoins le risque relatif étant
égal à 1, nous constatons que l’envie de quitter le ménage est un facteur associé à la
maltraitance psychologique.
 Fréquence de bagarres avec les amis selon que l’enfant est maltraité
psychologiquement ou non
58

Il ressort du tableau 52, que la fréquence des bagarres a été moyennement grande chez
les écoliers qui ont été maltraités psychologiquement et le risque relatif étant égal à 1
nous constatons qu’il y a une faible association entre l’exposition à la maltraitance
psychologique et les bagarres de l’enfant maltraité.
 Fréquence de mauvais résultats scolaire selon que l’enfant est maltraité
psychologiquement
Vu les données du tableau 53, nous constatons que la fréquence des mauvais résultats
scolaires a été plus grande chez les écoliers qui ont été exposé psychologiquement à la
maltraitance et le risque relatif étant supérieur à 1(1 ;5) nous constatons qu’il y a une
association positive entre la maltraitance psychologique et les mauvais résultats scolaires.
Le mémoire présenté à l’université du Québec à trois Rivières par MARIE BEAUMIER
(1998) sur la contribution à un meilleur dépistage des enfants maltraités à l’aide de deux
instruments de mesures CAP et TDVP a relevé que la violence physique et la négligence
envers l’enfant entrainent indéniablement des conséquences à la fois très graves, les mauvais
traitements ont des répercussions sur les plans physiologique, psychique et cognitif ainsi que
sur le plan des relations sociales ou interpersonnelles.
Du point de vue psychologique, les enfants maltraités se distinguent des autres par la manière
dont ils expriment leur agressivité ou leur anxiété par des comportements extériorisés tels que
de l’hyper activité, un manque de contrôle de soi, de l’impulsivité et de la violence envers
autrui, tandis que des craintes, des cauchemars, une tendance au retraiter présenteront des
symptômes dépressifs.
En outre, selon Palacio-Quintin (1991), les enfants maltraités ont une perception d’eux-
mêmes plus négative que les enfants non maltraités.
59

CONCLUSION GENERALE

Animée de l’intérêt particulier que nous portons sur la vie et la santé des enfants, nous
avons été curieuses de traiter un sujet intitulé
«Niveau d’exposition des enfants d’âge scolaire à la maltraitance en ville de Butembo ».
Nous sommes partis d’une question générale :
« Quel est le niveau d’exposition des enfants d’âge scolaire à la maltraitance en ville de
Butembo ? »
De cette question générale sont nées d’autres plus spécifiques :
1. Quelles sont les formes de maltraitances enregistrées chez les enfants d’âge scolaire à
la maltraitance en ville de Butembo.
2. Quels sont les auteurs de maltraitance chez ces enfants ?
3. Quels sont les facteurs de risque de maltraitance des enfants d’âge scolaire en ville de
Butembo ?
4. Quelles sont les conséquences de l’exposition à la maltraitance pour les enfants d’âge
scolaire ?  
En guise de réponses aux questions posées ci-dessus, nous avons pensé aux
hypothèses suivantes :
1. Les facteurs de risque de maltraitance des enfants d’âge scolaire seraient : des facteurs
individuels tels que : le sexe, le rang dans la fratrie, les mauvais résultats scolaires et
des facteurs familiaux tels que : le faible niveau économique, la prise d’alcool par les
parents, …
2. Les conséquences de la maltraitance chez les enfants seraient :
- La timidité
- Un comportement violent
- Perte d’estime de soi
- Mal de relation entre parents – enfants, enseignants – enfants
- Des mauvais résultats scolaires
- Des troubles du sommeil
- Un mauvais état nutritionnel.
Pour nous rendre compte de réalité sur terrain, nous avons utilisé la technique d’analyse
documentaire et guide de questionnaire comme outils.
60

Notre population d’étude était constituée de 360 enfants d’âge scolaire en ville de
Butembo.
Pour traiter et analyser nos données, nous avons procédé aux calculs statistiques
suivants : le pourcentage et le risque – relatif.
Après dépouillement et traitement des données, nous sommes chutés aux résultats ci-
après :
- Parmi les 360 enfants enquêtés 244 des répondants soit 68% était du sexe féminin et
116 soit 32% sexe masculin
- 61% représente les enfants occupent le 3ème rang et plus
- 67% des nos enquêtés sont dans les familles d’accueil
- Les enfants des parents célibataires représentent 52%
- 87% des parents des enfants sont en querelles
- 64% des enfants ont des maisons semi-durables
- Parmi les tiges des maltraitances 92% représente les maltraitances physiques
- Concernant les moyens utilisés pour agresser l’enfant 42% d’enfant sont agressé par le
bâton
- 83% d’enfant avouent avoir été injuriés
- 51% des parents de nos enquêtés répondent aux besoins quotidien des leurs enfants.
- 61% des nos enquêtés déclare avoir été privé de la nourriture en guise de punition
- A ces qui concerne le choix de la nourriture que l’enfant veulent manger, 97%
d’enfants déclare que leurs parents ne demande pas leur goût avant de préparé la
nourriture.
- 94% des parents ne félicite pas leurs enfants lorsqu’il exécute un boulot
- Concernant l’exposition à la violence conjugale, 62% des nos enquêtés déclare qu’il
n’y a pas des mésententes entre les deux parents
- 60% des nos enquêtés déclaré n’avoir vu leurs parents s’agresser physiquement.

SUGGESTIONS
Au vu de ces résultats, nous avons formulés les suggestions suivantes pour
l’amélioration de la prise en charge des enfants.
61

Nul ne sera soumis à la torture, ni à peines au traitement cruels, inhumains ou


dégradent charte de droits de l’homme, article 5.
- Au gouvernement de mettre à pratique la loi portant protection des droits des enfants.
- Aux enseignants d’adapter les punitions et les mots utilisés quand l’enfant à commis
l’erreur.
- Aux agents de santé de faire les séances d’éducation aux parents à rapport avec le
traitement adéquat des enfants.
- Aux parents d’éviter toute forme de maltraitance envers les enfants.
- Aux futures chercheurs de continuer ces recherches sous une autre forme.
Ex : - Etude clinique de maltraitance chez les enfants venant en consultation médical
- Impact des maltraitances sur le développement cognitif des enfants.
62

BIBLIOGRAPHIE

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2. Assemblée de Nations Unies ; violence domestique, violence conjugale et maltraitance des
enfants, 1991
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Dans J. Guay (Éd.), Manuel québécois de psychologie communautaire, (1987). (pp.
43-58). Chicoutimi : Gaétan Morin ;
4. Bouchard, C., Tessier, R., Fraser, A., &Laganière, J. (1997). La violence
familiale envers les enfants: Prévalence dans la Basse-ville et étude de
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5. Chamberland, C. (1992). L'abus et la négligence envers les enfants : La
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10. Institut National d'Études Démographiques, études annuelles de recensement., 2010,


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11. KYAKIMWA MUSAYI dessise, travail de fin d’étude, maltraitance des enfants d’âge
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63

12. Lacharité, C., Palacio-Quintin, E., & Moore, J. (1994). La perception de soi et de
la figure maternelle chez l'enfant maltraité: Influence de la perception que la
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du rôle des médecins et de la coordination entre secteurs professionnels, 2013, 143 p
15. MARIE BEAUMIER,contributionà un meilleur dépistage des enfants
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de mesure : cap et tdvp,L'UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À TROIS-RIVIÈRES ;1998
16. McGUIGAN WM., PRATT C., The predictive impact of domestic violence on three
typesof child maltreatment, Child Abuse and Neglect, 2001, vol. 25, p.869-883
64

ANNAXE
Questionnaire d’enquête
Données en rapport avec la maltraitance à récolter chez tous les écoliers d’âge scolaire en
ville de Butembo
I. Profil de l’enfant
1. Sexe : M…. /F…..Age……… Classe ……….
2. Rang dans la fratrie………Nombre de frères et sœurs…………….
3. Enfant vivant en famille d’accueil : oui ……. Non……

II. Profil parental


 Mère célibataire : oui …………non………….
 Deux parents vivant ensemble : oui….non ….
 Parent divorcé : oui…………non…………..
 Prise d’alcool par un parent : Mère……Père……..
 Querelles entre parents : Oui………..Non………..
 Biens dont disposent les parents : Maison en dur….Maison semi-
durable……Voiture……Moto….

III. Questions en rapport avec la maltraitance physique


4. Signes de maltraitance visibles chez l’enfant
 Plaie ……localisation……….cause……………………………………….
 Cicatrice….localisation……….cause…………………………………..
 Fracture ….localisation……….cause…………………………………..
5. As-tu un jour été frappé par
 Ton père ? oui….non…..
Si oui, pourquoi ?................................................et qu’a-t-il utilisé
pour te frapper ?................................ sur quelle partie du
corps ?...............................
 Ta mère ?
Si oui, pourquoi ?................................................ et qu’a-t-il utilisé
pour te frapper ?................................... sur quelle partie du
corps ?...............................
 Ton enseignant ?
Si oui, pourquoi ?................................................ et qu’a-t-il utilisé
pour te frapper ?.................................... sur quelle partie du
corps ?...............................
6. Quelqu’un d’autre t’a-t-il un jour frappé ? oui…….non……
Si oui, de qui s’agit-il ?..............pourquoi ?..............avec quoi ?...............sur
quelle partie du corps ?...............................
7. Quels sont les travaux que tu exécutes chaque jour chez toi ?

8. Questions en rapport avec la maltraitance psychologique


1. Quelqu’un t’a-t-il lancé des paroles choquantes ?
65

2. Si oui de qui s’agit-il ?


 Mère ….Qu’a-t-elle dit ?............……………………………….
 Père ……Qu’a-t-il dit ?
…………………………………………………..
 Enseignant ….. Qu’a-t-il dit ?…………………………………………
 Autre (…………………).Qu’a-t-il dit ?
…………………………………
3. Quelqu’un vous a-t-il menacé un jour de vous tuer ? Oui…..Non….
Si oui de qui s’agit-il ?................pourquoi ?...................................

9. Questions en rapport avec la négligence


1. Quels sont tes besoins auxquels tes parents refusent de répondre souvent ?
2. As-tu déjàété privé de nourriture en guise de punition ? Oui…Non….
Si oui qui t’as infligé cette punition ?...............................................
3. Tes parents (responsables) ont-ils l’habitude de demander ton goût avant de
te préparer à manger ? Oui…Non….
4. Ont-ils l’habitude de te féliciter quand tu as bien travaillé ? Oui…Non….

10. Questions en rapport avec l’exposition à la violence conjugale


1. Penses-tu que tes deux parents s’entendent bien ? Oui…Non….
2. Les as-tu déjà vus s’échanger de mauvaises paroles ? Oui…Non….
3. Les as-tu déjà vus s’agresser physiquement ? Oui…Non….
11. Questions en rapport avec les agressions sexuelles
1. Quelqu’un a-t-il déjàété arrêté ou condamné pour t’avoir fait du mal ? Oui…
Non….Si oui, de qui s’agit-il…………………………………………….
2. Quelqu’un t’a-t-il demandé de poser des actes contraires à ta volonté ? Oui…
Non….Si oui quels actes ?.............................................de qui s’agit-il ?
12. Problèmes de l’enfant pouvant être des conséquences de la maltraitance
1. Mauvais résultats scolaires (classe refaite ou moins de 55%)
oui………../non………..
2. Anorexie. oui………./non……..
3. Envie de quitter le toit parental. oui…………/non…………
4. Enfant sans amis.oui………….../non………….
5. Bagarres avec les amis ou les frères ?oui……/non……..
6. Insomnies. Oui…Non….
7. Cauchemars. Oui…Non….
8. Evitement du regard. Oui…Non….
9. Perte d’estime de soi ?oui……………/non……………

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