Vous êtes sur la page 1sur 77

Un Peuple-Un But-Une foi

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR


DIRECTION GENERALE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES


Master 2 Santé Publique et Développement

OPTION : EPIDEMIOLOGIE ET SANTE COMMUNAUTAIRE

ETUDE DES PROBLEMES LIES A LA CONSOMMATION DES


DROGUES AU SENEGAL : CAS DES JEUNES DE LA
COMMUNE DES PARCELLES ASSAINIES

Présenté et soutenu par : Sous l’encadrement de :

M. NGUINGANDJI CHAMBERLAIN Dr. SIAKA COULIBALY


DE-LAUBADAIRE

PROMOTION : 2020-
2021
DECLARATION

Je déclare que ce mémoire est mon travail original et n'a jamais été présenté dans
aucune  institution universitaire pour l'obtention d'un titre académique.
Chamberlain De-laubadaire NGUINGANDJI
Signature ............................................. Date : le, ......../........./2021
Ce mémoire a été rédigé sous la direction de :
Directeur de Mémoire
Docteur Siaka COULIBALY
Signature ............................................. Date : le, ......../........./2021

20
Dédicace
Ce travail est dédié avec célébrité et appréciations:

A mes chers parents,


A mes frères et sœurs,
A ma famille élargie,
A tous ceux qui me sont chers.

20
Remerciements
Je tiens d'abord à rendre grâce au Seigneur Dieu, le Tout Puissant qui m'a protégé depuis ma
naissance jusqu'à présent.
Mes vifs remerciements s'adressent aussi à mes parents qui m'ont soutenu moralement et
matériellement dès mes études primaires, secondaires et universitaires jusqu'à la réalisation de
ce travail.
Mes remerciements sont adressés à Monsieur le Directeur Saliou MBAYE de nous avoir
accordé la possibilité d'étudier dans l'Université dont il assure la responsabilité ainsi qu'à tous
les Professeurs de l'Université Africaine Des Sciences et Technologies ; plus particulièrement
ceux de la Santé Publique et Développement pour la formation qu'ils nous ont donné.
Je tiens également à remercier Docteur Siaka COULIBALY, Directeur de mémoire, qui,
malgré ses préoccupations multiples, s'est donné corps et âme pour la réalisation de ce travail.
Avant d'achever notre travail, il nous est fort agréable de présenter nos sincères
remerciements à l'endroit de toutes les personnes morales ou physiques qui ont contribué de
près ou de loin à son élaboration.

Je leur aussi dis merci.

20
Liste des abréviations et sigles
Diéthylamide ;
LSD : Abréviation du nom allemand Lysergsäure diäthylamid = L'acide Lysergique
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
PA : Personnes Alcooliques
PF : Personnes Fumeurs
SIDA : Syndrome de l'Immunodéficience Acquise
THC : Tétrahydrocannabinol
U.E.A : Université Espoir d'Afrique
VIH : Virus de l'Immunodéficience Humaine
PRES : Programme de résilience Economique et Sociale

20
Liste des tableaux et figures
Tableau n° 1 : Les arrondissements de Dakar
Tableau n° 2 : Proportion de disponibilité des services sanitaire de santé infantile au niveau
des structures de santé
Tableau n° 3 : Répartition des structures de santé au niveau des régions
Tableau n° 4 : Prévalence du tabagisme chez les adultes et les jeunes dans certains pays
durant l'année 2004
Figure n° 1 : Carte du Sénégal
Figure n° 2 : Les communes de Dakar
Figure n° 3 : Pyramide Sanitaire
Figure n° 4 : Mécanisme de la relation entre l'usage de substances psychoactives et les
problèmes sanitaires et sociaux
Tableau n° 5 : Présentation de l'échantillon en fonction de produit utilisé
Tableau n° 6 : Les raisons qui poussent les jeunes à consommer de l'alcool
Tableau n° 7 : Les raisons qui poussent les jeunes à consommer du tabac et du chanvre
Tableau n° 8 : Quantité de nourriture prise par jour
Tableau n° 9 : Les raisons d'admission de nos enquêtés à l'abus des drogues
Tableau n° 10 : Les effets liés à la consommation des drogues selon les répondants

20
Résumé
Contexte : La consommation des drogues est un problème au Sénégal comme partout
ailleurs dans le monde. Cette étude porte sur les facteurs sociaux et marginaux qui
influencent la gravité de la consommation d'alcool et autres drogues à l'adolescence.
L'objectif de la recherche est de vérifier si certains de ces facteurs sont associés à l’usage
des substances psychoactives chez les jeunes. Les hypothèses formulées traitent la gravité
de la consommation des drogues, de l'association et de la contribution de variables
personnelles et environnementales sur l'usage de drogues chez les jeunes au Sénégal,
l’objectif spécifique de notre présente recherche sera de montrer les effets liés à la
consommation des drogue : 1) dans la société ; 2)dans l’organisme ; 3) pour le système
digestif ;4)pour la nutrition ;5)pour le système nerveux.

Méthodologie : Le cadre de notre recherche est la commune des parcelles assainies des
interviews suivi des questions de recherche ont été réalisé dans la commune.

Résultats : Sur 30 enquêtés, les résultats obtenus à la suite des investigations montrent un
effet modérateur des facteurs dans la relation entre la gravité de la consommation d'alcool
et autres drogues indiquées, entre autres, que l'affiliation à des pairs non-déviants
représente un facteur de protection face à la consommation problématique de substances
psychoactives chez les jeunes. Les résultats obtenus révèlent que la majorité des jeunes
interrogés ne présentent aucun problème de consommation. Cependant, une proportion
non négligeable est aux prises avec une problématique sérieuse aux abus de drogues. Par
ailleurs, on note que l'estime de soi, l’engagement des parents, la pression des proches
sont associés et contribuent significativement à expliquer la gravité de la consommation
de substances psychoactives chez les jeunes.

Une façon de contribuer serait d’informer les jeunes à l'école et dans les mouvements des
jeunes sur la drogue, ses dangers et les motivations qui poussent à l'utiliser. Favoriser la
dépense de leurs énergies pour les activités intellectuelles, culturelles ou sportives. Créer
des ateliers de gestion du stress et des groupes de discussion sur les événements stressants
rencontrés pourrait les aider à mieux pallier avec leurs difficultés.

Conclusion : Cette recherche montre une multitude de conséquences nuisibles causées par
la consommation des substances psychoactives chez les jeunes sur plusieurs points de vue.

MOTS CLÉS: DROGUES, ALCOOL, PSYCHOACTIVES, JEUNES

20
Sommaire
Dédicace----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- ii
Remerciement---------------------------------------------------------------------------------------------------------------- iii
Liste des abréviations et sigles------------------------------------------------------------------------------------------- iv
Liste des tableaux et figures----------------------------------------------------------------------------------------------- v
Résumé------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------ vi
Sommaire--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- vii
Introduction------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 1
PREMIERE PARTIE : LES CADRES GENERALES ET METHODOLOGIQUES-------------------3
Chapitre 1 : Le cadre général------------------------------------------------------------------------------------------ 4
Section 1 : Contexte de l’étude---------------------------------------------------------------------------------------- 4
Chapitre 2 : Le cadre méthodologique-----------------------------------------------------------------------------11
DEUXIEME PARTIE : LES CADRES ORGANISATIONNEL ET CONCEPTUEL-------------------15
Chapitre 1. Présentation de la zone de l’étude-------------------------------------------------------------------16
Chapitre 2. Les généralités sur le thème de la recherche-----------------------------------------------------22
TROISIEME PARTIE : CADRE ANALYTIQUE-----------------------------------------------------------------39
Chapitre 3 : Présentation et analyse des données-------------------------------------------------------------------40
Section 1 : Discussions------------------------------------------------------------------------------------------------ 44
Section 2 : Recommandations----------------------------------------------------------------------------------------46
Section 3 : Contribution, limites et perspectives de l’étude---------------------------------------------------48
Conclusion------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 48
Bibliographie---------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 49
Annexes----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- A
Tables des matières---------------------------------------------------------------------------------------------------------- E

20
Introduction
La consommation de produits psychotropes est un phénomène populaire et répandu. Les
jeunes, les adultes et les personnes âgées de tous les milieux sont concernés. Notre société se
transforme, les lois criminelles changent. Le gouvernement parle maintenant de légalisation
ou plutôt de décriminalisation en ce qui a trait à la possession de cannabis. Actuellement, les
drogues licites sont : le café, la cigarette, les boissons alcoolisées, des médicaments avec ou
sans prescription et bientôt peut-être, la marijuana. Ce sont tous des produits qui sont faciles à
se procurer. De plus, ils semblent sans danger pour la plupart des gens puisqu'ils sont souvent
intégrés aux habitudes de vie. La consommation de certaines de ces drogues est banalisée par
les médias (bulletin de nouvelles, téléromans, émissions et magazines pour adolescents, etc.)
et le phénomène est devenu préoccupant, principalement chez les jeunes. Ces derniers
consomment de plus en plus certains de ces produits, notamment le cannabis. Des études
menées en 1985, 1991 et 1996 par Deschenes (1996) pour la Régie régionale de la Santé et
des Services sociaux de l'Outaouais (RRSSSO) auprès des écoles francophones de niveau
secondaire montrent que le taux de consommation d'alcool a augmenté chez les élèves entre
1991 et 1996, passant de 46 % à 57 %. Il en est de même en ce qui a trait aux autres types de
drogues, alors que le taux de consommation de substances psychoactives pour l'ensemble des
élèves est passé de 9 % en 1991 à 25 % en 1996. Toujours selon cette étude, les auteurs
affirment que le pourcentage de jeunes qui consomment des drogues de façon abusive est en
croissance depuis 1985, principalement en regard de la consommation d'alcool et de
marijuana. Plus récemment, Chevalier et Lemoine (2000) ont confirmé le phénomène
d'accroissement de la consommation de substances psychoactives au cours des 15 dernières
années. Les résultats de cette enquête montrent que les jeunes consomment de plus en plus tôt
dans leur vie et qu'ils sont beaucoup plus nombreux à le faire. Dans la documentation, on peut
recenser des études qui ont traité du phénomène de la consommation de produits psychotropes
chez les jeunes, en s'intéressant plus particulièrement aux facteurs associés directement à cette
problématique (Gagnon et al. 1998; Miller, Alberts, Hecht, Trost & Krizek, 2000). Cependant,
la majorité de ces études ont des échantillons différents et n'utilisent pas tous les mêmes outils
de mesure, ce qui rend les comparaisons plus difficiles. Tout de même, on y retrouve certaines
similarités quant aux variables utilisées ainsi qu'aux modèles élaborés. Ainsi, ces auteurs
tentent d'identifier des facteurs propres à l'individu et à son environnement pouvant augmenter
ou diminuer la probabilité de consommer des drogues. C'est dans cette perspective que
s'inscrit la réalisation de cette étude. À titre exploratoire, cette recherche vise à déterminer

20
parmi certains facteurs identifiés par la documentation, ceux qui ont la plus grande influence
sur la gravité de la consommation de drogues à l'adolescence.

20
PREMIERE PARTIE : LES CADRES GENERALES ET
METHODOLOGIQUES

20
Chapitre 1 : Le cadre général

Section 1 : Contexte de l’étude

1. SITUATION GEOGRAPHIQUE DU SENEGAL


Le Sénégal a une importante façade maritime à l'ouest avec l'océan Atlantique (530 km de
côtes). Le fleuve Sénégal constitue au nord et au nord-est une frontière avec la Mauritanie et à
l'est-sud-est avec le Mali. Au sud-est, la frontière avec la Guinée est traversée par les
contreforts de la montagne du Fouta-Djalon et au sud-sud-ouest avec la Guinée-Bissau par
une forêt tropicale. La Gambie forme une enclave et sépare la région de la Casamance du
reste du pays. Le territoire sénégalais est compris entre 12°8 et 16°41 de latitude nord et
11°21 et 17°32 de longitude Ouest. Sa pointe ouest (la presqu'île du Cap-Vert) constitue la
partie la plus occidentale de toute l’Afrique continentale. La ville de Dakar qui y est située
bénéficie du climat le plus doux du pays.

Le pays s’étend sur 196 712 km² (wikipedia, s.d.)

Figure 1 : Carte du Sénégal

20
(ANSD, 2020)

2. SITUATION SOCIO-ECONOMIQUE
Le PIB en 2020 s'élevait à 24,9 milliards de dollars en termes courants. Le revenu national
brut (RNB) par habitant était de $1 430 en 2020, ce qui en fait un pays à revenu intermédiaire
de la tranche inférieure.

Entre 2014 et 2018, le Sénégal a enregistré une croissance annuelle supérieure à 6 %. La
croissance du PIB réel s’est établie à 0,87 % en 2020 contre 4,4 % en 2019 et 6,2 % en 2018.

La pandémie a considérablement modifié les perspectives économiques, affectant les services


- tourisme et transports - et les exportations. Le Sénégal a réagi avec des mesures de
confinement et la mise en place d’un « programme de résilience économique et sociale »
(PRES). Cependant, la faiblesse des réserves budgétaires et des filets de sécurité, la
vulnérabilité du système de santé et le poids du secteur informel engendrent des difficultés.

La reprise économique sera probablement progressive. Les réformes envisagées dans le cadre
du Plan Sénégal Émergent (PSE) doivent être approfondies pour retrouver la trajectoire de
croissance d'avant la pandémie. Les services tiennent une place prépondérante dans le PIB,
tandis que le secteur primaire - l'agriculture principalement - constitue le moteur de croissance
le plus dynamique. La crise sanitaire a retardé les projets d'exploitation pétrolière et gazière,
qui ne devraient contribuer aux recettes et aux exportations que vers 2035.

La pandémie de COVID-19 risque de mettre en péril les gains socio-économiques résultant de


l'amélioration de l'accès à des services clés. Elle pourrait entraîner de lourdes pertes pour les
ménages du fait de la diminution des revenus du travail et hors travail, de l'inflation des prix
intérieurs et des perturbations dans la fourniture de services essentiels. (SENEGAL VUE
D'ENSEMBLE, s.d.)

3. CONTEXTE SOCIO-CULTUREL ET DEMOGRAPHIQUE


Des différences très nettes de fécondité selon le milieu de résidence et la région. En effet, les
femmes du milieu urbain ont une fécondité nettement plus faible que celles qui vivent en
milieu rural (3,8 enfants par femme contre 5,6 enfants par femme). Les résultats par région
montrent que le nombre moyen d’enfants par femme est plus élevé dans les régions Centre et
Sud qu’au niveau national respectivement 5,4 et 5,3 contre 4,7. (ANSD, 2020)

20
Sénégal jouit d’une diversité ethnique indéniable dominée par les Wolofs avec leur langue le
wolof qui est comprise dans tout le pays. Le français reste la langue officielle du pays. La
majorité des Sénégalais sont musulmans mais il existe une minorité chrétienne. Le travail
artisanal créatif et lié aux vêtements ou tout autre matériau est au cœur de la culture
sénégalaise qui s’imprègne aussi du sport, de la musique et de la danse. (MicroWorld, s.d.)

4. POLITIQUE DE SANTE
Pour le développement du secteur de la santé et de l’action sociale, le Ministère de tutelle
s’est doté d’un Plan National de Développement Sanitaire et Social (PNDSS) 2019–2028 dans
le cadre de la mise en œuvre de la politique sanitaire du Gouvernement. Ce plan décennal
repose sur la vision d’un « Sénégal où tous les individus, tous les ménages et toutes les
collectivités bénéficient d’un accès universel à des services de santé promotionnels,
préventifs, curatifs et ré-adaptatifs de qualité sans aucune forme d’exclusion et où il leur est
garanti un niveau de santé économiquement et socialement productif ». Le PNDSS constitue
le cadre de référence de toutes les interventions dans le secteur de la santé et de l’action
sociale.

Les données de l’EDS-Continue contribuent au suivi des objectifs du PSE, du PNDSS et des
programmes spécifiques tels que la Couverture Maladie Universelle. (ANSD, 2020)

5. PREVALENCE DES MALADIES DE L’ENFANCE


Dans l’ensemble, 5 % ont présenté des symptômes d’IRA, 13 % de la diarrhée et 15 % ont eu
de la fièvre (données non présentées). Parmi les enfants qui ont eu une IRA au cours des deux
semaines avant l’interview, un traitement médical a été recherché auprès d’un prestataire de
santé pour 54 % d’entre eux. Les garçons ont été plus souvent traités que les filles (59 %
contre 49 %). En outre, la recherche de traitement contre les IRA concerne un peu plus les
enfants du milieu urbain que ceux du milieu rural (59 % contre 51 %). Dans les régions, on
constate que dans le Sud, les deux tiers des enfants ont été traités (66 %) contre 50 % dans
l’Ouest. (ANSD, 2020).

Les Parcelles Assainies ont été érigées en commune d’arrondissement par décret n° 96-745
du 30 août 1996 portant création des communes d’arrondissement dans les villes de Dakar,
Pikine, Guédiawaye et Rufisque. Avec l’Acte III de la décentralisation, les Parcelles Assainies
deviennent une commune de plein exercice avec la loi n° 2013-10 du 28 décembre
2013 portant Code général des Collectivités locales. La commune des Parcelles Assainies
s’étend sur une superficie de 4,07 Km². Elle est limitée à l’Est par la commune de Golf-sud, à

20
l’Ouest par le quartier de Grand-Médine, la commune de Patte d’Oie, Nord-Foire et Yoff, au
Sud par la route des Niayes et au Nord par la commune de Cambérène et le littoral nord.

Les quartiers

La commune compte 20 quartiers appelés des Unités. Les quartiers vont donc de l’Unité 7
située à l’extrémité Ouest à l’Unité 26 localisée à l’extrémité Est de la commune. Les Unités
17 et 20 se situent au centre de l’espace communal. Les quartiers sont tous séparés par des
routes bien tracées et aucun n’est enclavé. Du point de vue de leurs superficies, il n’y a pas de
grandes disparités entre les quartiers. Située au Nord-Est, l’Unité 23, plus connue sous le nom
de HLM Grand Médine est la plus grande avec 288.542 m². Elle est suivie de l’Unité 17 avec
278.569 m².

Section 2 : Problématique

L'alcool est la drogue la plus répandue et la plus ancienne. Il est obtenu par fermentation des
sucres naturels des grains ou des fruits. L'alcool propre à la consommation s'appelle alcool
éthylique ou éthanol. Sous sa forme pure, c'est une substance incolore qui donne une
sensation de brûlure en cas d'ingestion. L'usage de l'alcool est caractérisé par la tolérance et
une dépendance psychique et physique.
Une diminution brutale de l'usage fait apparaître des effets de sevrage comme : angoisse,
inquiétude, tremblements, sueurs abondantes, et insomnie. On constate parfois aussi un
sentiment d'être suivi et des hallucinations.
Selon la définition scientifique ou pharmacologique essentielle, l'alcool est une substance qui
par sa nature chimique, agit sur la structure ou le fonctionnement de l'organisme vivant
(Helen NOWLIS 1975, 23).
Les effets d'alcool sont fonction de l'interaction entre l'alcool et l'individu tel que celui - ci
peut être défini psychologiquement, physiologiquement et socialement.
Les drogues sont, avant toute chose, une production culturelle. Les produits toxiques utilisés
par l'homme aujourd'hui sont très rarement à l'état brut dans la nature. Ainsi donc, pour que
les hommes puissent se droguer, il faut qu'ils puissent avoir réfléchi sur les effets d'un produit.
Même si les plantes sont considérées comme ayant des effets secondaires, elles sont
travaillées, affinées par les hommes pour donner naissance à un produit provoquant des états
de consciences non ordinaires et, finalement, la recherche de l'homme se fait tout autant dans
l'affinement du produit apportant des effets secondaires spécifiques que dans celle de
l'expérimentation de l'état d'altération de conscience (Pascal LE REST, 2001).
Les drogues produisent des substances similaires à l'endorphine. L'endorphine étant, par
définition, une substance endogène, mise en évidence dans l'hypothèse, qui joue dans
l'inhibition de la douleur, un rôle analogue à celui de la morphine. C'est pour cette raison que
les toxicomanes souffrent beaucoup quand ils ne trouvent pas de drogue.

20
L'usage de l'alcool s'insère dans des pratiques et valeurs collectives, des limites socialement
établies. Celui qui franchit ces limites s'expose à la réprobation, voire à la répression légale
dès lors qu'il peut représenter un danger pour le corps social. Parler de consommation normale
d'alcool, du bien - boire, est une autre façon de parler des valeurs qu'une société se donne.
Parler d'une consommation normale ne relève pas d'une réalité quantitative concernant
exclusivement l'individu mais rend compte de valeurs normatives d'ordre collectif. Qu'il
s'agisse des manières de boire ou de la nature des boissons consommées, le même
comportement peut être interprété ou non comme une transgression selon l'endroit et l'instant
où il a lieu (Helen NOWLIS 1975, 19).
Les premières drogues sont apparues chez les plantes ou dans certaines de leurs parties à la
suite d'une coévolution du règne végétal et du règne animal. Au cours des années trente, on
découvrit certaines amines extraordinaires (amphétamine, dexamphétamine,
métamphétamine) apparues en vente libre dans les pharmacies, et censées soigner les
congestions nasales, les nausées, l'obésité, la dépression, et le surdosage d'hypnotiques. Grâce
à leur puissant effet euphorisant, ils étaient utilisés contre toutes sortes d'affections liées à
l'état dépressif.
Un apprenti toxicomane se voit contraint et forcé d'augmenter ses doses de poison jusqu'à ce
que celles - ci le réduisent en esclavage. C'est l'itinéraire implacable et sans échappatoire qui
conduit au pire ; il aboutit à la décadence ou l'abaissement de l'esprit et du corps, à la
déchéance, et quelquefois à la mort (Yves SALGUES, 1994).
Parler de l'alcool dans une culture donnée n'est pas chose facile : sa consommation appartient
au quotidien, et en raison de cette familiarité elle reste, de façon paradoxale, malaisée à
déchiffrer. Les substances ayant pour effet de modifier la conscience sont présentes dans
toutes les civilisations et leur usage a toujours été rehaussé d'ambiguïté. De la même façon,
les manières de boire et les façons dont on se présente l'alcoolisation sont diverses et
complexes ; elles varient d'une société à l'autre et au sein d'une même société (Pascale
ANCEL - Ludovic GAUSSOT 1998, 18).
Le terme « alcoolisation » exprime la manière de consommer de l'alcool, sans connotation
morale ni référence aux conséquences psychologiques ou physiologiques sur le corps humain.
On ne peut jamais dire que tel alcool produit tel effet. Tout alcool a des effets multiples et
ceux - ci varient d'une dose à une autre, d'un individu à l'autre, d'un moment à l'autre chez le
même individu (Helen NOWLIS 1975, 24).
Les drogues ont pour objet d'accéder à un état non ordinaire de conscience. L'intérêt des
drogues est de permettre aux hommes d'échapper à leur condition de mortel, au principe de
réalité, pour un temps aussi court soit - il. Elles confèrent, au cours d'un instant donné, un
sentiment de puissance, voire de toute puissance.
Les drogues offrent à l'homme la capacité de se sublimer, d'accéder à un état d'euphorisation,
de réflexion, de méditation ou un état d'exacerbation de certaines pulsions.
Elles lui révèlent qu'il peut échapper à la condition de l'homme ordinaire dans son état
quotidien.

20
On peut spéculer sur les effets de l'usage d'un produit, s'attendre à éprouver du plaisir et être
confronté, en réalité, à quelque chose de déplaisant, voire de franchement désagréable. Il
n'empêche que c'est la recherche initiale de plaisir qui motive les expérimentations.
Mais la consommation des drogues, comme l'alcool, renvoie aussi à la question de la mort, à
la recherche des limites, à la compréhension des bornes du vivant, au frisson ressenti sur le fil
de la vie, au bord du gouffre, du vide. Cette question est importante à l'adolescence et doit
obtenir des réponses qui, bien sûr, peuvent être élaborées sans recourir aux drogues.
La consommation des drogues, renvoie tout autant à la question de la violence car les effets
secondaires, entraînés par l'usage des produits toxiques licites ou illicites, confrontent l'usager
à des violences sur lui - même ou sur les autres (Pascal LE REST, 2001).
La «  drogue », dans le sens d'Hippocrate et Gallien, est capable de « vaincre » le corps par
elle - même et de produire, à des doses infimes par rapport à celle des aliments, d'importantes
modifications organiques, ou psychiques, ou les deux à la fois.
Une drogue en soi n'est rien. Elle n'existe que dans son rapport à l'homme. C'est l'homme qui
lui donne du sens. C'est l'homme qui les trouve, les produit, les raffine, les commercialise, les
autorise ou les interdit, les met en rites, en mythes, en sens ou en défiance. Elles ne peuvent
donc être pensées qu'en lien avec lui, qui les crée (Antonio Escohotado 1995, 11).
L'usage de drogues n'est pas stigmatisé et n'est pas encore perçu comme un fléau. L'attitude
favorable du corps médical, qui prescrivait volontiers mais faisait également un usage privé
des drogues, a fortement contribué à ce phénomène. Parallèlement à l'utilisation médicale, un
usage hédoniste des drogues apparaît. L'opiomanie se développe de façon importante à partir
du 19ème siècle. De nombreuses fumeries semi - clandestines se multiplient en France
notamment après la colonisation de l'Indochine. L'opiophilie se développe dans les cercles
artistiques et intellectuels, sous forme de la consommation d'opium fumable, et dans le milieu
médical, sous forme d'opium ingéré. Lorsque la médecine généralisa le recours à la morphine
par voie injectable, l'opiophagie diminua, mais en rapport avec les conquêtes coloniales
françaises et une certaine fascination pour l'Extrême - Orient, l'usage d'opium fumé se
banalisa dans les milieux militaires et artistiques. La drogue est alors définie comme un
moyen d'exploration de la conscience. Plusieurs intellectuels mettent en avant l'importance
des substances psychotropes en faveur de la créativité. On peut par exemple citer Les
confessions d'un mangeur d'opium anglais, ouvrage de Thomas de Quincey traduit en
français par Alfred de Musset.
Les drogues naturelles ont déjà été utilisées dans l'histoire précoce des peuples pour les clients
de bien - être, des rites religieux, mais également à la production d'une intoxication et d'une
euphorie.

Section 3 : Question de recherche

La boussole et la charpente de ce travail reposent sur deux questions fondamentales :


 Quels sont les facteurs à la base de la consommation des drogues ?
 Quels sont les effets liés à la consommation des drogues ?

20
Section 4 : Objectif de l’étude

1. Objectif général

L'objectif général de cette étude est d'analyser les problèmes liés à la consommation des
drogues au Sénégal, plus précisément dans la Commune des parcelles Assainies.
2. Objectif spécifique

Dans notre étude, l'objectif spécifique sera de montrer les effets liés à la consommation des
drogues :
 Dans l'organisme ;
 Dans la société ;
 Pour le système digestif ;
 Pour la nutrition ;
 Pour le système nerveux.

Section 5 : Hypothèse de recherche

À partir des informations recueillies dans la documentation concernant les adolescents et la


consommation de produits psychotropes, la présente étude vise à examiner l'association et la
contribution respective de certaines variables personnelles et environnementales sur la
consommation ainsi que de vérifier l'effet de certaines variables sur la gravité de la
consommation. Plus précisément, l'objectif de la recherche est de démontrer que les facteurs
personnels et environnementaux étudiés (estime de soi, l’engagement parental et la pression
des proches) sont associés à l’usage de drogues chez les Jeunes.

Hypothèse 1  : Association des facteurs sur la consommation

L'estime de soi, l’engagement de parent et la pression de proches sont associés à la


consommation de drogues chez les jeunes.

Hypothèse 2  : Contribution des facteurs sur la consommation

L'estime de soi, l’engagement de parents et la pression de proches contribuent


significativement à l'explication de la gravité de la consommation de substances
psychoactives.

Section 6 : La pertinence du sujet

La commune des Parcelles Assainies n'a pas été choisie par hasard comme cas d'étude. Ce
quartier héberge beaucoup des consommateurs de drogues et en grande partie les jeunes ; et
cette étude contribue à montrer aux lecteurs de ce document les problèmes liés à la
consommation de ces drogues.

20
Section 7 : la revue critique de la littérature
L'alcoolisme est une maladie tout à fait différente des autres pathologies physiologiques car
elle est causée par le fait de s'adonner au breuvage alcoolique. Le changement physique,
émotionnel et social s'accumule progressivement avec la prise continue de l'alcool.
Souvent, un alcoolique est considéré comme un désespéré et un marginal (l'agent de la
déviance sociale).
Selon Elena dans son ouvrage ABC - Drogues, les drogues sont très variées et ne se
consomment pas de la même manière.
Il y a les drogues en liquide, les drogues en poudre, les drogues en comprimés et les drogues
en feuilles (Elena 2005, 2).
Selon la matière dans laquelle elles sont composées, les drogues se consomment
différemment. Il y a les drogues à boire comme les boissons alcoolisées, d'autres à fumer
comme le tabac, d'autres encore à avaler comme les comprimés (les amphétamines, le
cannabis, l'acide lysergique diéthylamide) et les drogues à injecter dans les veines à l'aide des
seringues (cocaïne, héroïne).
Toutefois, l'alcoolisme, l'usage abusif ou non circonstancié de somnifères ou de calmants sont
des dépendances qui répondent aux mêmes mécanismes très dangereux de l'accoutumance et
de la dépendance que les drogues dites dures.
La consommation de tabac a, de nos jours, gagné le monde entier. Une force est à l'œuvre, qui
explique la propagation de cette épidémie. Ce n'est ni un virus, ni une catastrophe naturelle.
Cette force procède de l'homme et c'est la force économique. C'est la recherche du profit qui
fait passer le bien - être financier de quelques sociétés avant la vie des centaines de millions
d'individus. Pour enrichir quelques-uns, elle fait payer à l'humanité tout entière un prix qui, au
fur des années, ce chiffre en centaines de milliards de dollars et en millions de vies  (OMS
1995. Journée Mondiale sans Tabac : le tabac, c'est plus cher qu'on croit).
Pour connaître les causes ou facteurs qui sont à la base de ce phénomène, il est bon
d'identifier d'abord les différentes catégories d'alcooliques et les facteurs engendrant le
développement de la toxicomanie.

Chapitre 2 : Le cadre méthodologique

Section 1 : cadre de l’étude

Dans le but de mener à bon port ce travail en vue d'atteindre les objectifs poursuivis, nous
allons nous limiter à la commune des Parcelles Assainies. Sinon, il nous serait très difficile de
parcourir toute la commune faute de temps et de ressources.

La commune des parcelles assainies n’a pas été choisie au hasard puisqu’elle est l’une des
plus grandes communes du département de Dakar et regorge de grands nombres de
consommateurs de drogues. Elle fait objet de plusieurs cas d’agressions à main armée et de

20
plusieurs cas de viol de façon répétée .Les auteurs de ces agissements sont pour la plupart des
sujets jeunes tous consommateurs de drogues.

Section 2 : la délimitation du sujet

Notre étude s'intitule : « Etude sur les problèmes liés à la consommation des drogues au
Sénégal : cas des jeunes de la Commune des Parcelles Assainies ». Le concept « drogue »
couvre un champ trop vaste et complexe. Il faut donc en circonscrire les limites sur la
toxicomanie dans cette commune. En plus, notre étude va se concentrer sur les cas sociaux et
marginaux.
La consommation des drogues se fait dans les différentes régions, villes, communes du
Sénégal. Etant donné que notre recherche demande assez de temps et voir même beaucoup de
moyens, nous nous sommes limités sur une portion de la commune urbaine des Parcelles
Assainies afin d'obtenir des meilleurs résultats.

Section 3 : les techniques d’investigation et outils de collectes de données

Dans son travail, le chercheur doit avoir le plan à suivre, les objectifs à atteindre, et le cadre
dans lequel il travaille. En effet, la recherche devra être effectuée dans un lieu donné et sur
une population donnée.
D'après Mugenda,
« La population de la recherche doit être réduite à l'échantillon qui représente le reste ».
Pour atteindre ces objectifs,
« Le chercheur doit préparer les instruments à utiliser dans la collecte des données et les
techniques d'analyse de ces données » (Mugenda 2003, 10 - 11).
Ce chapitre donnera les éclaircissements sur la désignation de la recherche, le cadre de la
recherche, la population, l'échantillon, les instruments de collecte des données ainsi que les
techniques d'analyse des données.
Section 4 : choix de la population de l’étude
Comme l'explique Mugenda, il est difficile ou impossible de faire une recherche sur toute une
population concernée. Cet auteur nous donne des conseils de sélectionner l'échantillon.
Selon lui,
« Le terme échantillon désigne un petit groupe de personnes, d'individus représentatifs d'un
groupe beaucoup plus vaste, c'est - à – dire d'éléments pouvant présenter
l'ensemble  » (Mugenda 2003, 10 - 11).
L'univers de l'enquête est, selon Roger MUCCHIELLI :

20
« L'ensemble du groupe humain concerné par les objectifs de l'enquête » (Roger
MUCCHIELLI 1975, 17).
Cependant, il est difficile pour nous d'enquêter sur toute la population de la commune des
Parcelles Assainies concernée par la consommation de drogues.
C'est dans ce sens que CHIGLIONNE et MATALON suggère qu' :
« Il est rare qu'on puisse étudier exhaustivement sur toute la population, c'est - à - dire en
interrogeant tous les membres. Ce serait si long et si coûteux que c'est pratiquement
impossible  »
(CHIGLIONNE et MATALON 1976, 29).

Section 5 : Echantillon.


Nous avons réalisé un échantillonnage raisonné pour notre travail. Tous les participants retenu
répondent aux critères d’inclusions et ont été recommandés par l’administrateur de la
commune puis par le commissaire de police des parcelles assainies. Le champ de l’enquête
couvre l’ensemble de la population des parcelles assainies et porte un échantillon stratifié de
30 individus, tiré à 2 degrés (registre de la police des parcelles assainies et individuel).Cet
échantillon permet de produire des résultats représentatifs au niveau de cette commune. Afin
de favoriser l’homogénéité de cette population, le groupe suivant ont été inclus :
 Tout individu ayant entre 13 et 25 ans et qui affirme avoir consommé de l’alcool,
fumer du tabac ou du chanvre.
Section 6 : Instruments de collecte des données de la recherche.

Le premier instrument qui nous permettra de nous introduire sur le terrain pour collecter les
informations, c’est l’accord de l’Administrateur de la commune des parcelles assainies,
solliciter par l’université, dans une lettre en annexe A du mémoire.
Après avoir reçu cette permission, nous entamerons la recherche sur le terrain. L’usage du
questionnaire se justifiera par un souci de mesurer et d’évaluer les problèmes personnels et
environnementaux liés à la consommation des substances psychoactives.
Les questionnaires et l’observation seront des outils efficaces pour apprécier sans faille cette
situation.
1. Technique et instruments de collecte
Les techniques et instruments utilisés sont :

Technique documentaire

Dans notre recherche, il s'agit de consulter d'abord des ouvrages disponibles parlant de la
drogue, et de ses divers effets dans la société.

Technique d'observation

20
L'observation est utilisée pour statuer sur le comportement des sujets concernés face à la
consommation des drogues et des toxiques dans le quartier sous étude.

Technique d'Interview

Dans notre étude nous allons mener des entretiens avec les personnes qui peuvent fournir des
informations relatives à notre sujet de recherche, tout spécialement avec la population de la
commune des Parcelles Assainies.

Technique de questionnaire

Nous allons élaborer un questionnaire destiné à une population cible plus précisément aux
échantillons de cette population en vue de répondre par écrit à ce questionnaire. C'est à partir
de l'échantillon qu'on pourra généraliser toute la population

Technique d'analyse des données

Dans l'analyse des données, nous utiliserons à la fois la méthode qualitative et la méthode
quantitative le tout à base du logiciel Rstudio. Pour la méthode qualitative, les données issues
de l'interview et du questionnaire seront analysées et interprétées pour amener la population
de cette Commune à trouver une solution à leurs problèmes liés à la consommation des
toxiques.

Nous aurons également à recourir à la méthode quantitative pour classer les données en
nombre et en pourcentage dans les tableaux afin de faciliter leur interprétation.

Section 7 : les difficultés rencontrées

Tout au long de notre recherche nous avons été confrontés à plusieurs problèmes dont :
- La mise en confiance de l’enquêté ;
- Refus de répondre au questionnaire ;
- Difficulté à communiquer avec l’enquêter à cause de la langue ;
- Refus de communiquer ;
- Demande de récompense afin d’avoir des informations ;
- Temps assez court.

20
DEUXIEME PARTIE : LES CADRES ORGANISATIONNEL ET
CONCEPTUEL

20
Chapitre 1. Présentation de la zone de l’étude

Section 1 : Présentation générale

Le Sénégal est un état d’Afrique de l’Ouest. Il est bordé par l’océan Atlantique à l’Ouest, la
Mauritanie au Nord-Est, le Mali et la Guinée au Sud-Est et la Guinée Bissau au Sud-Ouest. La
Gambie forme une quasi-enclave dans le Sénégal. Il couvre une superficie de 196 720 km² et
est estimé à 16 705 608 habitants en 2020 selon (ANSD 2017).

Le Sénégal fait partie de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest


(CEDEAO). Intégré aux principales instances de la communauté internationale, le Sénégal
fait intégralement partie de l’Union africaine (UA), de la communauté des Etats sahélo-
sahariens (CES), de l’organisation internationale de la francophonie et de l’organisation de la
coopération islamique.

Depuis le 2 avril 2012, le président du pays est Macky Sall.

Section 2 : zone de l’étude 

Figure 2 : Les communes de Dakar


II.1 Localisation et données socio-économiques

Dakar est située à l’extrême ouest de la Presqu’île du Cap-Vert, au bord de l’Océan


Atlantique. C’est la capitale politique, économique et culturelle du Sénégal. A ce titre, elle

20
concentre à elle seule 80 % des entreprises industrielles et commerciales, et environ le 1/4 de
la population totale du pays.

II.2 Données climatiques et hydrographiques

Dakar, ainsi que le reste du pays, jouissent d’un climat tropical. Pour cette raison, la capitale
sénégalaise subit ainsi une forte influence de la mousson du sud-ouest. En effet, le vent venant
de l’Océan Atlantique, très humide, apporte la pluie. En plus de cela, il y a aussi le harmattan,
vent sec, ni chaud ni froid.

Les températures varient selon les saisons. C’est ainsi que Dakar connaît un climat très doux,
du mois de novembre au mois d’avril, avec une température moyenne de 20.0° environ et une
température moyenne de 24.0° sur toute l'année.

II.3 Données démographiques et sanitaires

Dakar est l’une des plus grandes villes d’Afrique. Il en résulte que sa croissance
démographique est significative et que sa population augmente rapidement, estimé 4 356 697
habitants en 2025 selon les projections de l’ANSD « PROJECTION DE LA POPULATION
DE LA REGION DE DAKAR - 2013-2025 »

La population de Dakar est estimée à 3 938 358,0 habitants sur une superficie de 547 km² soit
une densité de 7 199,9 hab./km². Dakar est constitué de quatre arrondissements et 19
communes d'arrondissement.

Tableau 1 : Les Arrondissements de Dakar

Arrondissements Communes d'arrondissement

Almadies Mermoz-Sacré-Cœur • Ngor • Ouakam • Yoff

Dakar-Plateau • Fann-Point E-Amitié • Gueule Tapée-Fass-


Dakar Plateau Colobane • Médina
Biscuiterie • Dieuppeul-Derklé • Grand Dakar • Hann Bel
Grand Dakar Air • HLM • Sicap-Liberté

Parcelles Assainies Cambérène • Grand Yoff • Parcelles Assainies • Patte d'Oie

L’organisation du secteur socio-sanitaire est de type pyramidal, adossée au découpage


administratif du pays. Elle comprend :

20
Figure 3 : Pyramide Sanitaire
Le fonctionnement du système de santé repose sur six piliers :

1) La structure organisationnelle
2) Les prestations de services
3) Les ressources humaines
4) Le financement de la santé
5) La gestion des médicaments et des produits essentiels
6) Le système d’information sanitaire.

Le Sénégal, par l’intermédiaire du ministère de la Santé et de l’Action Sociale, a consenti des


efforts importants pour réduire la mortalité infanto-juvénile, qui est l’une des orientations
stratégiques du PNDS-II1. Les données de L’ECPSS2 2017 et 2018 permettent d’évaluer la
disponibilité des services de santé infantile (les soins curatifs infantiles, le suivi de la
croissance et le service de vaccination) et le degré de préparation des structures sanitaires,
offrant ces services spécifiques, à fournir des services de qualité.

1
Plan National De Développement Sanitaire (PNDS) - Phase II : 2004-2008
2
Enquête Continue sur la Prestation des Services de Soins de Santé 2017 et 2018

20
Au niveau national, en 2017, environ sept structures de santé sur dix (78 %) offrent les trois
services de santé infantile de base qui regroupent les soins curatifs infantiles, le suivi de la
croissance et de l’état nutritionnel et la vaccination infantile. Le service des soins curatifs pour
les enfants malades est le plus fréquemment disponible (91 %), le service de la vaccination
étant le moins fréquemment offert dans les structures de santé (79 %). Des services de
supplémentation de routine en vitamine A sont offerts par 76 % des structures de santé.

Tableau 2 : Proportion de disponibilité des services de santé infantile au niveau des structures
de santé

Au Sénégal, la répartition du personnel de la santé dans les régions révèle que Dakar
concentre plus de professionnels de santé.
A l’instar des ressources humaines, la majeure partie des infrastructures du système est basée
à Dakar. En effet, à l’exception des Cases de Santé et des Etablissements Public de Santé
(EPS) de niveau 2, Dakar est la région, la mieux dotée en infrastructures sanitaires. Le
Sénégal compte 11 EPS de niveau 3 dont les 10 se trouvent dans la région de Dakar et l’autre
dans la région de Diourbel (commune de Touba).

Tableau 3 : Répartition des structures de santé au niveau des régions

20
Source : MSAS. Annuaire Statistique 2016

Section 3 : Présentation de la commune des parcelles assainies

Les Parcelles Assainies ont été érigées en commune d’arrondissement par décret n° 96-745
du 30 août 1996 portant création des communes d’arrondissement dans les villes de Dakar,
Pikine, Guédiawaye et Rufisque. Avec l’Acte III de la décentralisation, les Parcelles Assainies
deviennent une commune de plein exercice avec la loi n° 2013-10 du 28 décembre
2013 portant Code général des Collectivités locales.

Géographie

Situation de la commune
La commune des Parcelles Assainies s’étend sur une superficie de 4,07 Km². Elle est limitée à
l’Est par la commune de Golf-sud, à l’Ouest par le quartier de Grand-Médine, la commune de
Patte d’Oie, Nord-Foire et Yoff, au Sud par la route des Niayes et au Nord par la commune de
Cambérène et le littoral nord.

Les quartiers

20
La commune compte 20 quartiers appelés des Unités. Les quartiers vont donc de l’Unité 7
située à l’extrémité Ouest à l’Unité 26 localisée à l’extrémité Est de la commune. Les Unités
17 et 20 se situent au centre de l’espace communal. Les quartiers sont tous séparés par des
routes bien tracées et aucun n’est enclavé. Du point de vue de leurs superficies, il n’y a pas de
grandes disparités entre les quartiers. Située au Nord-Est, l’Unité 23, plus connue sous le nom
de HLM Grand Médine est la plus grande avec 288.542 m². Elle est suivie de l’Unité 17 avec
278.569 m².

Caractéristiques sociodémographiques
Historique de peuplement
Le peuplement des Parcelles Assainies est relativement récent. En 1974, l’État du Sénégal, en
rapport avec la Banque Mondiale, décida de créer une cité pour désengorger le centre-ville de
Dakar et ses environs et trouver par la même occasion un toit pour les moins nantis. Ainsi est
née l’idée des Parcelles Assainies. Jusqu’au milieu des années 70, les politiques urbaines ne
concernaient qu’une partie de l’espace (la ville légale) et ne s’adressaient qu’à une fraction de
la population. Les politiques foncières visaient à consolider la ville régulière par la
délimitation de son périmètre, la réglementation de l’accès à la terre et la planification des
équipements. Les politiques de logements se focalisaient jadis sur les groupes dont la
crédibilité est assurée par un soutien et un encadrement du secteur privé capitaliste et la mise
en place de programmes publics de logements destinés aux classes moyennes solvables.
L’Office des Habitations à Loyer Modéré (OHLM) assure la maitrise d’ouvrage de ce projet.
Ce dernier fut l’un des premiers parmi plusieurs centaines de projets du dit « Site et Service »
de la Banque Mondiale qui marquait son entrée dans le secteur de l’aide urbaine au
développement.
Le projet des Parcelles Assainies était basé sur la baisse des coûts de loyer, par la réduction de
la taille des parcelles à 150m², et celle des standards d’équipements. Au total, 10.500 parcelles
ont été aménagées sur 300 hectares. Le projet avait prévu l’aménagement de 35 parcelles à
l’hectare, 10 personnes par parcelle, soit 350 personnes par hectare.
Créée pour désengorger le centre-ville, les Parcelles Assainies constituent aujourd’hui un
espace très cosmopolite du point de vue sociodémographique. Avec sa position géographique
notamment une localisation à cheval entre le centre-ville de Dakar et la banlieue ainsi que son
accessibilité, la commune des Parcelles Assainies a attiré progressivement certaines
populations et elle comptait en 2013, 10.944 concessions avec 27.922 ménages1.

Éducation
L’état des lieux de ce domaine de compétence dans la Commune des parcelles assainies
montre deux types de structures : les structures formelles (le préscolaire, le primaire et le
moyen scolaire ainsi que les écoles de formations professionnelles et les écoles franco-arabes)
et celles non formelles (les daaras).
Répartition spatiale des structures éducatives
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète.
Les structures formelles

20
Le préscolaire
Les données collectées à l’IEF et sur le terrain (2020) montrent l’existence de 3
établissements publics (localisés à l’Unité 15, 24 et aux Hlm Grand Médine) et 59 privés du
préscolaire. Ils (enfants) sont initiés en pré lecture, pré écriture, logico-mathématiques,
éducation sanitaire, éducation civique, informatique etc.
Situation de l’éducation préscolaire

Indicateurs Caractéristiques

Nombre d’établissements 62

Population scolarisable 15005

Population scolarisée 3935

Effectif garçons 1848

Effectif filles 2087

TBPS 26,22%

Source : IEF Parcelles Assainies, 2020


L’élémentaire
La commune des parcelles assainies dispose de 24 écoles primaires publiques et de 58 écoles
privées soit un total de 82 établissements primaires. Les résultats des enquêtes montrent les
effectifs suivants.
Répartition de l’effectif des élèves selon le sexe et le type d’école

Types
Garçons Filles Effectifs Total
d’écoles

PRIVE 6330 6831 13161

PUBLIC 5060 5987 11047

1281
Total 11390 24208
8

Source : IEF des Parcelles Assainies, 2020


Situation des écoles primaires

Indicateurs Caractéristiques

Nombre d’établissements 82

20
Population scolarisable 25 661

Population scolarisée 24208

Effectif garçons 11390

Effectif filles 12818

TBS 94,33%

Ratio élèves / classes


116 élèves par classes
(24208/209)

Ratios tables-bancs/classe
26 tables bancs par classe
(5441/209)

Ratio enseignant /élèves


49,9 élèves par enseignants
(274/11047)

Accès à l’eau Pas totalement

Accès à l’électricité Pas totalement

Toilettes La plupart en mauvais état par manque d’entretien

20 femmes de charges, 19 gardiens


Femme de charges et gardiens

4864 tables-bancs en bon état, 577 en mauvais état avec un


Mobilier table banc
besoin de 932 tables

Bureau et chaise 231 bureaux, 323 chaises et 204 armoires

Mat informatique 32 ordinateurs en bon état et 29 en mauvais état

Source : IEF Parcelles Assainies, 2020


Le moyen secondaire
La commune des parcelles assainies dispose de 4 collèges et d’un lycée public. En ce qui
concerne le privé, ils sont au nombre de 30 collèges et de 41 lycées.
Les effectifs dans le moyen-secondaire

Types d’écoles Garçons Filles Effectif total

Publics 3475 4008 7483

Privés 4067 5509 9576

20
Total 7542 9517 17059

Source : IEF Parcelles Assainies, 2020


La population scolarisable dans le moyen secondaire est de 22110 et le taux brut de
scolarisation est de 77,15%. Bien que le TBS dans le moyen secondaire soit au-dessus de la
moyenne nationale, on note une baisse considérable de 17,18% du cycle primaire au
secondaire. Ceci renseigne sur le niveau de déperdition scolaire noté dans la commune. Des
mesures devraient être prises par la municipalité pour lutter contre l’abandon scolaire dans la
localité.
Formation professionnelle
La formation professionnelle n’est pas très présente dans la commune des parcelles assainies.
La majorité des centres de formation sont des privés. Cependant, la commune octroyée des
bourses aux étudiants et des aides aux personnes défavorisées.
Les écoles franco-arabes
Une trentaine d'écoles franco-arabes sont présentes dans la commune, la plupart étant privées.
Ces écoles franco-arabes proposent- en plus d'un programme en langue française - des
enseignements portant sur la langue arabe ainsi que sur la religion musulmane.
Le secteur informel
Le secteur informel est bien représenté dans la commune avec une bonne desserte en daara
tradi-modernes.
Répartition des daaras aux parcelles assainies

Formes de Daara Nombre

Daara association des maitres coraniques 35

Daaras traditionnels 12

Autres daaras 57

Source : PDC durable des Parcelles Assainies, 2020


Les Daaras sont bien représentés dans la commune avec une bonne desserte (plus de 100
daaras). Cependant, malgré leur nombre important, ils doivent être plus réglementés et
formalisés avec la définition de normes claires de bonne gestion. La plupart des daaras ne
bénéficient d’aucun aide extérieur d’où la persistance de la mendicité dans la localité. Des
mesures doivent être prise afin d’aider tant soit peu les « Serigne daaras ».
Répartition des écoles dans la CPA
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la
bienvenue ! Comment faire
Source : IEF Parcelles assainies, Enquêtes PDC 2020

20
Résultats de priorisation de l’ODD 4 en rapport avec l’éducation
Pour ce qui est de l’éducation, le diagnostic montre qu’il faudrait de manière urgente mettre
l’accent sur le renforcement de la scolarisation des filles dans la commune et des enfants de 3
à 5ans. De plus, il est ressorti qu’il faut également renforcer les actions déjà prises pour
faciliter l’accès des jeunes aux enseignements universitaires et/ou professionnelles (les
bourses qui ont été initié sont fortement appréciées par les parents d’élèves). Pour terminer, il
ressort que la commune devrait faire un effort dans l’aménagement des infrastructures
scolaires pour les rendre plus adaptées aux personnes vivant avec un Handicap.
Administration

Le Maire Moussa Sy
Issu des élections de Mars 2009, le Conseil municipal des Parcelles Assainies compte 70
membres élus au suffrage universel pour un mandat de cinq années. Huit listes de coalitions
politiques y sont représentées. Il s'agit de : la Coalition SOPI (44), du Mouvement pour
l'Action Citoyenne (MAC) 08, de Bennoo Siggil Sénégal (07), Beug Beug Askan Wi (03),
Dekkal Ngor (04), RES les Verts (01), Solidarité Active (01), REWMI (01).
Le Bureau municipal est composé du Maire et de cinq adjoints.
Les commissions techniques sont au nombre de dix-sept.
Organigramme :
 Cabinet du Maire et les services rattachés
 Le Secrétariat municipal qui coiffe : La Division des Affaires Administratives et
Financières (DAF), la Division Education, Jeunesse, Sport, loisirs et Culture
(DEJSLC), La Division Technique (DPTC)
Infrastructures et organisations
Sanitaires
En matière d’infrastructures sanitaires publiques, la commune des Parcelles Assainies compte
06 postes de santé et un centre de santé pour une population de 159 498 habitants en 2013 et

20
estimée à 194 976 habitants en 2020. A l’image du Sénégal, la commune reste en deçà des
normes établies par l’OMS selon laquelle, il faut 1 poste de santé pour 10.000 habitants, 1
centre de santé pour 50.000 habitants et 1 hôpital pour 150.000 habitants.
Toutefois, les postes de santé existants sont répartis dans l’espace communal avec une
couverture acceptable comme représenté sur la carte ci-dessus. En effet, en termes de distance
et d’accessibilité, tous les quartiers n’ont pas de difficultés à accéder à une structure sanitaire,
ce qui constitue un atout considérable pour la population. Le Centre de Santé qui polarise les
autres établissements sanitaires se situe à l’Unité 17, avec une position assez centrale du point
de vue de sa localisation dans le territoire communal. Toutes les structures sanitaires de la
commune sont desservies par une route et sont faciles d’accès. Cependant, il faut aussi noter
que la commune accueille aussi beaucoup de patients provenant principalement des
communes de Golf-sud, Grand-Médine, Patte d’Oie, Nord-Foire, Cambérène, entre autres.
Répartition spatiale des structures de Santé
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète.
L’analyse montre une insuffisance de la couverture de la commune en établissements
sanitaires par rapport à l’effectif de la population. Néanmoins, ce déficit est atténué par la
présence de structures de santé privées qui renforcent l’offre sanitaire, même si elles ne sont
pas accessibles à tous du point de vue des tarifs.
Les structures de santé privées et leur répartition géographique

Quartie
Nom de la Structure Type Services offerts
r

Médecine générale, PEV,


Clinique Yacine Clinique Unité 17
SR, Pédiatrie

Cabinet médical Médecine générale, PEV,


Centre de santé Chiffa Unité 24
confessionnel SR, Pédiatrie

Clinique Tété Diédhiou Cabinet médical Unité 7 Médecine générale, SR,

Centre baobab Ophtalmologie Unité 17 Ophtalmologie

ifanmakoy Ophtalmologie Unité 13 Ophtalmologie

Cabinet médical Médecine générale, PEV,


Clinique fonds islamique) Unité 24
confessionnel SR, Pédiatrie

Cabinet paramédical
Cabinet paramédical Unité 21 Médecine générale, SR
Serigne Saliou MBACKE

Source : District Sanitaire de Nabil Choucair, 2020


Dans le privé, on note l’existence dans la commune d’une clinique, de deux centres
spécialisés en ophtalmologie et de 05 cabinets médicaux et paramédicaux. Les Unités 7, 13,

20
24 et 21 qui ne disposent pas de structures de santé publiques sont fournies en structures
privées. Les offres de services sont diversifiées avec notamment la médecine générale, les
services SR et PEV, la pédiatrie et les consultations ophtalmologiques. L’offre du privé,
même s’il n’est pas accessible à tous du point de vue financier, constitue une alternative à la
forte demande notée dans le service sanitaire public. Cette forte demande est à l’origine de la
surcharge de travail du personnel médical.
Personnel médical des structures sanitaires publiques

Effecti
Spécialistes
f

01 médecin chef

12 médecins généralistes

01 Dermatologue

02 Gynécologues

01 Cardiologue

01 Pharmacien

01 Urologue

01 Pédiatre

02 chirurgiens dentistes

33 sage –femmes

07 Infirmiers d’état

01 assistante sociale

02 prothésistes dentaires

02 techniciens supérieurs de labo

01 préparateur de pharmacie

07 dépositaires de pharmacie

16 infirmiers brevetés

02 aides laborantins

16 aides infirmiers

20
01 aide social

04 vendeurs de pharmacie

04 personnels du comité de santé

125 ASC

Source : Diagnostic sanitaire de la commune des Parcelles Assainies, PDC durable 2020
La difficulté majeure réside dans le fait qu’aucun des 06 postes de santé ne dispose de
maternité fonctionnelle. Ce qui constitue une contrainte pour les femmes et pour l’offre de
services. Cependant, chaque structure a une sage-femme permanente, tandis que les postes
Omar Mbassou Niang de l’Unité 16 et Norade de l’Unité 20 en compte deux (02) chacun. Les
accouchements sont donc effectués au Centre de santé et dans les autres structures sanitaires
de la région médicale en fonction de leur gravité ou non. Cette situation accentue la forte
demande au niveau du Centre de santé qui compte 25 sage-femmes et 02 gynécologues.
Malgré l’absence de maternité fonctionnelle dans les postes de santé, la forte demande et le
surcharge de travail du personnel médical, la commune enregistre un bon score en termes de
mortalité maternelle, néonatale et infantile.
Évolution des taux de mortalité maternelle, néonatale et infantile des 03 dernières
années

2017 2018 2019


ANNEE
TAUX Parcelles Parcelles Parcelles
National National National
Assainies Assainies Assainies

Taux de 0 pour 100 315 pour 0 pour 100 236 pour 0 pour 100 236 pour
mortalité 000 100000 000 100000 000 100000
maternelle naissances naissances naissances naissances naissances naissances

Taux de 0 pour 27 pour 0 pour 26 pour 0 pour 25 pour


mortalité 1000 1000 1000 1000 1000 1000
néonatale naissances naissances naissances naissances naissances naissances

Taux de
mortalité 0 pour 65 pour 0 pour 54,6 pour 0 pour 53,1 pour
des enfants 1000 1000 1000 1000 1000 1000
de 0 à 5 ans

Source : District Sanitaire Nabil Choucair, 2020


Au niveau national, on note une légère baisse des taux de mortalité néonatale et infantile au
cours des 03 dernières années tandis que le taux de mortalité maternelle n’a pas évolué en
2019 après une baisse notée entre 2017 et 2018. Contrairement à cette tendance nationale, la

20
Commune des Parcelles Assainies enregistre un taux nul aussi bien en termes de mortalité
maternelle que néonatale et infantile au cours des trois dernières années, ce qui entre en droite
ligne avec l’ODD3 2 qui prône la mise en place de mesures et de dispositifs visant la réduction
de la mortalité maternelle et infantile. Cette situation s’explique par les efforts consentis dans
le domaine malgré le fait que des défis restent à être relevés. L’accessibilité des structures de
santé, la mobilisation et la sensibilisation avec un fort impact des Badiénou-Gokh sur le
respect des CPN y ont joué un grand rôle. L’autre explication réside dans le fait que la
commune n’enregistre presque plus d’accouchements à domiciles ou traditionnels car depuis
2017, la proportion d’accouchement assistés par un personnel de santé qualifié est de 100%
dans la commune tandis qu’au niveau national on note respectivement 95,3% et 97,6% en
2017 et 20183.
La concrétisation du projet d’hôpital, l’exploitation de la forte capacité de mobilisation de la
population et l’engagement des ASC et des Badiénou-Gokh sont autant d’opportunités pour
améliorer l’offre de service en matière de santé. Les acquis devront donc être consolidés en
veillant à éliminer au mieux les faiblesses du secteur pour se rapprocher le plus possible de
l’atteinte de l’ODD3 dont la priorisation des cibles au niveau de la commune révèle le résultat
suivant.
Socio-économiques
Le commerce et l’artisanat sont les principales activités qui soutiennent l’économie locale des
Parcelles Assainies. Etant les plus pratiquées, ils soutiennent la dynamique économique de la
commune. On peut toutefois noter la présence des services surtout les réseaux de transfert
d’argent.
Secteur productif
Commerce
Le commerce est l’activité dominante aux Parcelles Assainies. Les échanges commerciaux
constituent un agrégat pertinent à même de déterminer la dynamique économique d’une zone
géographique. Ils renseignent également sur le développement des capacités de production,
l’accroissement des possibilités d’emplois et la création de moyens de subsistance durable.
La commune des Parcelles Assainies est une ville à forte vocation commerciale compte-tenu
de sa position de carrefour. Le commerce est le secteur économique le plus représentatif et
viens ensuite les services et l’artisanat.
Le commerce y est très développé avec 04 grands marchés aux Unités : 11, 14,17 et 20 avec
plusieurs souks et cantines et beaucoup d’étals auxquels s’ajoutent les restaurants, les
dibiteries, les moulins à mil et d’autres activités commerciales sur la voie publique. Les
activités sont organisées selon en gros, demi-gros et détail.
L’activité commerciale est fortement dominée par le commerce de détail, suivis des
distributeurs de ciment et des boulangeries. La plupart des commerçants sont affiliés à
l’UNACOIS qui est un cadre permettant de défendre leurs intérêts et d’accéder au crédit. En
outre, il possède une mutuelle d’épargne et de crédit pour les commerçants. Cependant, la
mutuelle est toujours loin de pouvoir satisfaire les besoins financiers des commerçants.
Artisanat

20
Les Parcelles Assainies disposent d’une antenne de la chambre des métiers avec la présence
de tous les corps de métier, notamment les artistes musiciens, les artistes-peintres, les maçons,
menuisiers ébénistes, menuisiers métalliques, mécaniciens, tôliers, vulcanisateurs, coiffeurs,
couturiers, etc. Ces artisans représentent 80% des métiers du secteur informel.
En plus de ces deux activités principales, on note une forte présence dans la commune des
services de transfert d’argent. Ils sont présents dans tous les quartiers mais sont plus localisés
aux alentours des marchés et au niveau de l’Unité 17 qui abrite une grande partie des
équipements et infrastructures de la commune.
La transformation de produits locaux y est également pratiquée surtout par les associations de
femmes, formées et accompagnées par le CEDAF. Le dynamisme du secteur du commerce et
l’existence de 04 grands marchés leur permet d’écouler plus facilement leurs produits.
Source : Diagnostic communautaire, PDC durable 2020
Le secteur de l’artisanat est fortement lié aux ODD 5 et 8 portant respectivement sur l’égalite
de sexe et la création d’emplois pour les jeunes. En effet, la plupart des femmes et des jeunes
évoluent dans le secteur artisanal, notamment la couture, la coiffure, la transformation des
produits locaux, mais aussi dans les métiers de la menuiserie, de la mécanique, de la
construction…
Secteurs d’appui à la production
Énergie
La commune est alimentée à partir du réseau électrique de la Senelec. Le réseau
d’alimentation comprend un réseau à basse tension sur lignes aériennes, et un réseau à
moyenne tension enterrée. La commune est couverte à 100 % par la Senelec. Les abonnés
sont répartis entre les abonnés ordinaires et quelques dizaines de clients spéciaux. Le réseau
électrique de l’éclairage public a été étendu avec l'installation de 800 lampadaires. La Senelec
a également installé trois postes préfabriqués pour réduire la saturation du réseau.
Le gaz butane reste la première source d’énergie utilisée dans les ménages de la commune.
Les lieux d’approvisionnement (ou dépôts de gaz) sont répartis dans les unités et sont ainsi
très accessibles.
Par rapport à l’ODD 7 (l’énergie propre et d’un coût abordable), la commune des Parcelles
Assainies a encore des progrès à faire. En effet, l’utilisation des énergies propres est encore
très peu répandue. À titre d’exemple, aucune infrastructure publique n’est équipée en
équipements solaires photovoltaïques, alors que la commune doit payer des factures
d’électricité assez élevées.
Services financiers
Le système financier décentralisé (SFD) a été mis en place dans les années 1970 afin de
favoriser un meilleur accès aux services financiers pour les populations à faible revenu.
Depuis son émergence, le secteur de la micro finance aux Parcelles Assainies est en plein
essor.
Au niveau de la Commune, deux dispositifs de microcrédit existent : « la micro finance non
formelle » représentée par les AVEC et les SFD et la présence de Banques

20
En effet, les enquêtes ont révélé l’existence de plusieurs Associations Villageoises pour
l’Epargne et le Crédit (AVEC). Ces associations sont essentiellement composées de femmes
qui se cotisent entre elles sous forme de crédit revolving. Ainsi, grâce à ces AVEC, elles
développent des AGR (Activités Génératrices de Revenus) comme le petit commerce, le petit
artisanat, etc. Ces AVEC doivent être formalisées et renforcées par une intégration au SFD
locaux. Cependant, il arrive que les AVEC servent à régler des problèmes d’ordres personnels
ou familials d’où la difficulté de mesurer l’impact économique sur la population.
Pour les SFD et les Banques, aujourd’hui, on dénombre plus de cinq grands Réseaux de
caisses d’épargne et crédits au Sénégal et plus particulièrement aux Parcelles Assainies, qui
concentrent 95 % des dépôts et 90 % des crédits de leurs membres ou sociétaires. Il s’agit de :
Crédit Mutuel du Sénégal (CMS), PAMECAS, BAOBAB, ACEP, UIMCEC etc.
Il arrive que la mairie intervienne dans l’octroi de financements des groupements féminins.
C’est le cas d’une caution déposée au niveau de la banque BOA pour le financement de
certaines associations féminines mais malheureusement, certaines femmes ont arrêté de payer
d’où la cessation des octrois de crédit.
Cependant, de façon individuelle ou collective (au sein des Gites et des associations), les
groupements bénéficient de financements des SFD de même que des banques sur place.
Les services financiers pourraient jouer un rôle de premier ordre dans l’adressage des ODD
relatifs à la lutte contre la pauvreté (ODD 2), à l’égalité de genre, par le financement des
projets de femmes et de jeunes (ODD5 et 8).
Institutions religieuse
77 mosquées, 1 église, 1 chapelle
Institutions administratives et publique
La loi en vigueur sur la parité au sein des conseils municipaux au Sénégal est appliquée aux
Parcelles Assainies. Mais avec les listes proportionnelles dans le cadre des élections, cela
arrive souvent que le prochain sur la liste soit un homme. C’est cela qui explique que dans la
commune on a une légère domination des hommes avec 57 %. La représentativité de la
femme au sein des instances de prise de décision comme l’exécutif local constitue une
opportunité pour faciliter la prise en charge de leurs besoins mais aussi la prise en compte de
leur rôle dans le développement local durable.
Répartition du Conseil Municipal selon le genre
Il ressort de l’analyse que la majorité des conseillers municipaux est âgée de 60 à 69 ans qui
est la tranche d’âge dominante au sein du conseil. Plus de la moitié des femmes qui
constituent le conseil municipal soit 55% est comprise dans cette tranche d’âge. On note
également une dominance des personnes âgées avec 45% des conseillers qui ont plus de 60
ans et sont majoritairement constitué par les femmes. En plus, 2,66 % du conseil ont entre 80
et 83 ans soit un homme et une femme. Seuls 4% des membres ont entre 30 et 39 ans et 32%
ont moins de 50 ans. Toutefois, la majorité des hommes qui composent le conseil ont entre 40
et 59 ans. Le conseil municipal est donc composé majoritairement de personnes âgées entre
60 et 83 ans.
Répartition du conseil municipal selon le niveau d’instruction

20
Le conseil municipal dispose d’un niveau d’étude assez élevé. On note une domination du
niveau secondaire avec 45% et quasi la même proportion soit 44% des membres qui ont
effectué des études supérieures. Ce qui constitue près de 90% des membres. Toutefois, 4 %
ont fréquenté l’école coranique et seul 7% se sont arrêtés au niveau primaire. Le niveau
d’étude des membres du conseil est non seulement un atout dans l’exécution des tâches qui
leur sont assignées mais également dans la conduite des affaires communales surtout dans le
cadre de la gestion durable de la commune.
Malgré leur âge avancé, 40% des conseillers municipaux ont au moins une expérience dans un
conseil municipal. Leur expérience peut constituer un atout qui peut être exploité d’autant
plus que 16 % des conseillers ont plus de trois (03) mandats dans un poste similaire.
Le Conseil compte 18 commissions chargées de l’étude des questions relevant des
compétences du Conseil Municipal. Les commissions aux Parcelles Assainies ne sont
fonctionnelles que dans le cadre de l’élaboration du budget, contrairement aux différentes
divisions mises en place par la mairie.
L’administration de la Commune des Parcelles Assainies comprend :
 Le cabinet du Maire ;
 Le Secrétariat Municipal et les services rattachés;
  La Division de l’Administration Générale et  des Finances ;
 La Division de l’État Civil ;
 La Division de la Planification et des compétences transférées ;
 La Division des Services Techniques ;
Sous l’autorité du Maire, le Secrétaire municipal est le chef des services administratifs de la
Commune.
Le personnel municipal
Cette partie traite du personnel municipal constitué du Cabinet du Maire, des divisions et
bureaux, ainsi que du personnel détaché dans les structures déconcentrées. Le personnel
municipal des Parcelles Assainies est majoritairement composé d’hommes qui représentent
61%. On note une représentativité des femmes à hauteur de 39 %. Toutefois, il faut noter
qu’aucune femme n’occupe un poste de Chef de division et elles n’occupent que 5 postes de
Chef de Bureau sur les 23 que compte l’équipe municipale soit 21,74%, ce qui constitue une
faible représentativité dans les postes les plus importants. Malgré les efforts consentis en
matière de genre, des défis restent à être relevés pour intégrer encore plus les femmes dans les
instances de prise de décision de la commune pour atteindre l’ODD 5 qui vise l’égalité des
sexes.
Source : Diagnostic institutionnel, PDC durable 2020
Pour ce qui de l’âge, l’équipe municipale est principalement constituée de jeunes. La tranche
d’âge 30 - 39 ans prédomine avec 42,86 %. Contrairement au conseil municipal, la moitié du
personnel de la mairie soit 50 % est constitué de jeunes âgés de 25 à 39 ans et 34,29 % entre
40 et 49 ans. Ce qui montre qu’un peu plus de 84% ont moins de 50 ans. Près de 78% des

20
chefs de divisions ont moins de 45 ans. L’analyse démontre ainsi qu’une équipe jeune et
dynamique occupe les postes les plus importants. Seuls 15,71 % ont entre 50 et 60 ans.
Actions municipales

Cérémonie de remise de subventions aux lieux de culte


La Mairie des Parcelles Assainies s'investit et soutient toutes les activités visant à améliorer
les conditions de vie des populations. Il s'agit notamment de la gestion des marchés de
quartier, des petits travaux d'assainissement et d'hygiène, la participation à la collecte des
ordures ménagères, la surveillance et l'entretien courant du réseau d'éclairage public, le
désensablement et l'entretien des rues, places et espaces verts, l'entretien des équipements
scolaires, sanitaires, socioculturels et sportifs, l'octroi de subventions aux ASC et OCB,
allocation de subvention pour l'entretien des lieux de cultes et autres établissements à
caractère religieux par exemple les daaras, allocation de secours aux indigents, subventions à
la jeunesse et autres mouvements associatifs, création d'emplois temporaires. La Commune
assure le fonctionnement régulier des services.
Opportunités
Les lignes de force qui caractérisent la commune d'arrondissement des Parcelles Assainies
sont : l'esprit d'entreprise et de créativité de l'administration municipale, la mobilisation
sociale en faveur du développement local, de l'amélioration du milieu urbain, etc., le volume
budgétaire en progression constante attestant d'une situation financière saine, l'esprit
d'ouverture et de solidarité des populations, une population jeune et motivée tournée vers la
cohésion sociale, des potentialités économiques, culturelles et touristiques confirmées, la
promotion de la gouvernance locale avec la mise en place des 20 Conseils de quartiers.
Perspectives 2021-2025
 La vision de la Commune se décline comme suit : « Faire des Parcelles Assainies une
commune smart à l’horizon 2025 » et d’ici 2030 une agglomération Urbaine modèle
durable au Sénégal et en Francophonie et se décline en quatre (4) axes stratégiques :
1. Faire des Parcelles Assainies (PA) une Commune sobre en émission de
Carbone,
2. Renforcer les dynamiques sociales et économiques de la Commune des PA,
3. Améliorer le cadre de vie et protéger les liens et services des citoyens,
4. Renforcer la gouvernance locale, l’inclusion et le partenariat. Cette vision
indique le regard que la Commune porte sur son devenir et indique les leviers

20
d’intervention majeurs capables d’aider à rendre la vision possible. Elle
s’articule au Plan Sénégal Emergent (PSE) et à l’Acte 3 de la décentralisation.
Cette vision d’une commune durable compte relever les défis : - du
développement durable qui ne « laisse personne en rade -LNOB4 » -
L’insuffisance d’accès aux services sociaux de base des populations - Une
bonne gouvernance qui met l’accent sur les solidarités territoriales
(intercommunalité) et sur les solidarités collectives (dialogue entre les
communes) tout en exigeant, de tous les acteurs, une culture de la transparence
et des actions synergiques.
 Partis politiques existant dans le territoire communal : Mouvement des radicaux de
gauche, Mouvement pour la démocratie et le socialisme/Niaxx Jariñu, Parti
démocratique sénégalais (PDS), Parti socialiste (PS), Mouvement pour l'Action
Citoyenne (MAC), REWMI, Alliance des Forces de Progrès (AFP), Union pour le
Fédéralisme et la Démocratie (U.F.D.) du Dr Mohamed Tété Diédhiou (Député à
l'Assemblée Nationale)...

20
Chapitre 2. Les généralités sur le thème de la recherche

Section 1 : DEFINITIONS DES CONCEPTS

L'alcoolisme est une maladie tout à fait différente des autres pathologies physiologiques car
elle est causée par le fait de s'adonner au breuvage alcoolique. Le changement physique,
émotionnel et social s'accumule progressivement avec la prise continue de l'alcool.
Souvent, un alcoolique est considéré comme un désespéré et un marginal (l'agent de la
déviance sociale).
Selon Elena dans son ouvrage ABC - Drogues, les drogues sont très variées et ne se
consomment pas de la même manière.
Il y a les drogues en liquide, les drogues en poudre, les drogues en comprimés et les drogues
en feuilles (Elena 2005, 2).
Selon la matière dans laquelle elles sont composées, les drogues se consomment
différemment. Il y a les drogues à boire comme les boissons alcoolisées, d'autres à fumer
comme le tabac, d'autres encore à avaler comme les comprimés (les amphétamines, le
cannabis, l'acide lysergique diéthylamide) et les drogues à injecter dans les veines à l'aide des
seringues (cocaïne, héroïne).
Toutefois, l'alcoolisme, l'usage abusif ou non circonstancié de somnifères ou de calmants sont
des dépendances qui répondent aux mêmes mécanismes très dangereux de l'accoutumance et
de la dépendance que les drogues dites dures.
La consommation de tabac a, de nos jours, gagné le monde entier. Une force est à l'œuvre, qui
explique la propagation de cette épidémie. Ce n'est ni un virus, ni une catastrophe naturelle.
Cette force procède de l'homme et c'est la force économique. C'est la recherche du profit qui
fait passer le bien - être financier de quelques sociétés avant la vie des centaines de millions
d'individus. Pour enrichir quelques-uns, elle fait payer à l'humanité tout entière un prix qui, au
fur des années, ce chiffre en centaines de milliards de dollars et en millions de vies  (OMS
1995. Journée Mondiale sans Tabac : le tabac, c'est plus cher qu'on croit).
Pour connaître les causes ou facteurs qui sont à la base de ce phénomène, il est bon
d'identifier d'abord les différentes catégories d'alcooliques et les facteurs engendrant le
développement de la toxicomanie.

20
I.1. Les catégories d'alcooliques
On distingue cinq catégories d'alcooliques :
Les buveurs sociaux
Les buveurs sociaux se sont des personnes qui prennent des quantités modérées d'alcool
comme moyen de maintenir leur amitié et socialisation.
Les buveurs situationnels
Ce sont des buveurs qui consomment de l'alcool dans des occasions spéciales pour s'adapter
et s'ajuster dans les groupes des amis
Ceux qui boivent suite à des problèmes
Des tels buveurs consomment de l'alcool pour se faire oublier leurs problèmes. Exemple :
Quelqu'un qui a vécu des moments difficiles, perte des parents suite à la guerre, ...
Les buveurs épisodiques
Ce sont des buveurs qui ne consomment pas d'alcool fréquemment, qui le font après une
longue période et boivent sérieusement. De tels buveurs sont de fois difficiles à réhabiliter.
Les buveurs alcooliques
Ce sont ceux qui souffrent déjà de la toxicomanie. Leurs centres du système nerveux
nécessitent de l'alcool pour fonctionner. Sans alcool, ils sont misérables et boivent sans
contrôle.

Section 2 : Les drogues couramment consommées et les causes d'en abuser

II.1. Quelques différentes sortes de drogues couramment utilisées

L'alcool

L'alcool est sans doute la drogue la plus disponible et accessible dans le monde entier. Elle est
buvable et ses premiers effets sont les suivants : euphorie discrète conduisant à l'intoxication
et à la désinhibition.

L'utilisation prolongée d'alcool peut entraîner des modifications organiques qui se manifestent
par des symptômes physiques et psychologiques. En l'occurrence, il y a la mort des cellules
hépatiques et cérébrales, la cardiopathie et l'engorgement des vaisseaux sanguins.

L'alcool produit une dépendance physique et la tolérance se développe à un stade avancé.


Tout prouve que la dépendance face à l'alcool a un lien héréditaire. Il ressort d'études que les
enfants de grands buveurs ont, une fois adultes, des problèmes face à l'alcool (OMS 1991 -
2000. Les infirmières face à l'abus des substances, 6).

Au niveau mondial, la consommation d'alcool par habitant a augmenté puisque la croissance


de la production et de la consommation de boissons alcoolisées a généralement été plus rapide
que la croissance démographique. Deux tiers de la production est le fait de l'Europe et des
Etats - Unis. Des pays en développement sont devenus une cible privilégiée pour écouler la

20
production excédentaire de l'occident (OMS 1991 - 2000. Les infirmières face à l'abus des
substances, 6).

L'acide lysergique diéthylamide (LSD)

Couramment appelé « acide » est un hallucinogène de synthèse dérivé de l'acide lysergique. Il


est généralement absorbé par voie orale mais peut aussi être prisé ou injecté. En raison de sa
grande puissance, des doses minimes sont efficaces.

Les utilisateurs des LSD et d'autres hallucinogènes avancent de nombreuses raisons pour
justifier leur consommation. Certains parlent du désir de modifier leur perception des choses,
d'autres cherchent à pénétrer leur subconscient et en fin de compte à se connaître. Le LSD n'a
aucune utilisation thérapeutique couramment accepté (OMS 1991 - 2000. Les infirmières face
à l'abus des substances, 6).

Le cannabis

La marijuana et le haschisch sont obtenus à partir du chanvre (cannabis sativa). Le


tétrahydrocannabinol (THC) est le principal ingrédient hallucinogène qui modifie l'humeur et
la perception. Le cannabis ou la marijuana peuvent être fumé soit sous forme de cigarettes
roulées à la main, soit dans des pipes spéciales. Le cannabis se fume dans tous les groupes
sociaux et à âges divers et serait la drogue illicite la plus couramment utilisée.

Ceux qui la consomment avancent diverses raisons : la curiosité, les pressions sociales, etc. Le
THC et les autres constituants du cannabis sont testés pour être éventuellement utilisés dans le
traitement de l'asthme, de l'épilepsie, du glaucome et de la nausée provoquée par des
médicaments chimio thérapeutiques contre le cancer. L'utilisation clinique du cannabis à ces
fins reste à prouver (OMS 1991 - 2000. Les infirmières face à l'abus des substances, 7).

Le tabac

Tout prouve que fumer des cigarettes est une cause de maladie chez les fumeurs et, par le
tabagisme involontaire (passif), également chez ceux qui n'ont jamais fumé. La fumée de
cigarettes sous forme de gaz et de particules contient des milliers d'agents dont beaucoup
peuvent endommager les tissus et entraîner des maladies.

Le tabagisme pendant la grossesse entraîne un épaississement des membranes du placenta et


la formation des plus petits vaisseaux sanguins dans le placenta, ce qui nuit au transfert de gaz
et des éléments nutritifs dans le placenta. Les femmes qui fument font plus souvent des

20
fausses couches et les enfants morts - nés sont plus nombreux (OMS 1991 - 2000. Les
infirmières face à l'abus des substances, 7).

Les opiacés

L'opium apparaît soit sous forme de gros morceaux brun foncé, soit sous forme de poudre. Il
est généralement pris par voie orale ou fumé.

Immédiatement après l'injection intraveineuse de l'opiacé, l'utilisateur a une sensation de


plaisir qui donne lieu à un état de gratification duquel la faim, la douleur ou les besoins
sexuels sont absents.

L'utilisation régulière de l'opiacé entraîne une accoutumance, d'où la nécessité d'augmenter les
doses pour produire les mêmes effets. Les utilisateurs chroniques peuvent devenir
psychologiquement et physiquement dépendants des opiacés (OMS 1991 - 2000. Les
infirmières face à l'abus des substances, 8).

Les somnifères, sédatifs et anxiolytiques

Au cours des trente dernières années les anxiolytiques (tranquillisants légers) ont de plus en
plus été prescrits par les médecins dans un certain nombre de cas. La catégorie d'anxiolytiques
la plus couramment prescrite est celle des benzodiazépines.

Depuis le début des années soixante, les benzodiazépines représentent plus de la moitié du
total des ventes des tranquillisants au niveau mondial. Les anxiolytiques se présentent sous
forme de capsules ou de comprimés de diverses tailles, doses, formes et couleurs. Ils sont
aussi disponibles sous forme des solutions pour être injectés. Une dose thérapeutique diminue
l'anxiété et aide à lutter contre l'insomnie (OMS 1991 - 2000. Les infirmières face à l'abus des
substances, 9).

Les stimulants

La cocaïne, substance cristalline blanche, était autrefois considérée en occident comme une
drogue des classes aisées, une « drogue de riches » ; elle est depuis peu utilisée beaucoup plus
couramment dans les diverses couches sociales.

Les drogues du groupe des amphétamines peuvent être injectées, prisées, avalées ou fumées.

20
Les amphétamines sont une substance de synthèse qui, comme la cocaïne, stimulent le
système nerveux central et donnent à l'utilisateur l'impression subjective d'une grande énergie
et quelquefois d'une force (OMS 1991 - 2000. Les infirmières face à l'abus des substances, 9).

Section 3. : Les facteurs engendrant le développement de la toxicomanie

Selon ROLF Wille, les résultats d'études scientifiques sur la consommation de drogues par les
jeunes montrent qu'il n'existe aucun trouble de la personnalité pouvant être spécifiquement
désigné comme signe précurseur ou comme cause propre de la toxicomanie (ROLF Wille
1996, 24).

Drogue  :

Disponibilité ; 

Facilité d'accès ;

Toxicité.

Environnement :

Parents : laxisme ;

Style d'éducation : trop sévère/trop tolérant ;

Cercle d'amis : opinions favorables sur la drogue.

Caractéristiques des personnes menacées :

Estime en soi ;

Absence de compétences ;

Difficulté à communiquer ;

Absence de critique de la drogue ;

Propension à la consommation ;

Absence de perspectives professionnelles.

(Source : ROLF Wille 1996, 26).

20
Section 4 : Les causes d'abus des drogues

Influence de la société
Notre société est entourée des produits qui sont sensés rendre notre vie très facile et plus agréable. Ces
produits qui tentent de satisfaire à certains plaisirs reçoivent une identification fonctionnelle par
l'usage qui en est fait dans le monde des adultes.
Les motifs qui poussent à utiliser ces objets de plaisir sont divers et parfois même paradoxaux.
La consommation des drogues et alcool est également conditionnée par divers facteurs culturels. Ne
confier aux jeunes qu'une responsabilité limitée au sein de la société peut aussi avoir une influence sur
la vision qu'ils peuvent avoir de la consommation d'alcool ou des drogues.
Physiologie et hérédité
Des chercheurs relèvent que la plupart des gens ont tendance à hériter une vulnérabilité sévère
d'alcoolisme en comparant des enfants des non - alcooliques, les fils et filles des parents alcooliques
sont de plus en plus exposés au risque de devenir alcooliques à l'âge adulte.
C'est la même chose que lorsque les enfants des non - alcooliques sont adoptés par les parents
alcooliques. Juste après la naissance, ces enfants ne manifestent pas la vulnérabilité grande à
l'alcoolisme.
Influence spirituelle
La plupart des gens grandit dans les familles où il n'y a plus des croyances et instructions nécessaires
pour le développement spirituel.
Le matérialisme, le plaisir personnel et le succès de la vie leur deviennent les dieux. Lorsque ceci
échoue de les satisfaire, ils connaissent considérablement des stress et sentiment de désolation, ils
prennent recours aux drogues et à l'alcool.
Nous devons sincèrement reconnaître que les êtres humains ont le besoin inné d'être dans la vraie
relation avec Dieu.
La pression exercée par un camarade ou un groupe
Dans un milieu des jeunes où s'introduit l'une ou l'autre drogue s'exercent des pressions pour convertir
celui qui ne l'en a pas encore touchée. Un usager de drogue ou tout un groupe va tenter de tourner en
dérision tous ceux qui n'en prennent pas.
De même une pression peut s'exercer pour faire passer un membre du groupe de la Marijuana à une
autre drogue plus puissante et l'engager ainsi dans la voie de l'escalade.
L'usage des drogues ou de l'alcool devient un moyen d'affirmer son appartenance à une culture des
jeunes, d'adolescents et de se différencier catégoriquement du monde des adultes qu'ils se méfient et
rejettent.
Drogue : Solution de désespoir
L'abus de drogues ou d'alcool devient une réaction à un trouble émotionnel profond manifesté chez
certaines personnes plongées vers les drogues en percevant plus ou moins clairement qu'il s'agit d'un
comportement auto - destructeur. Mais les concernés évitent le moment crucial du geste suicidaire
proprement dit.

20
Changement d'identité chez les jeunes
Les jeunes font beaucoup d'expériences dans beaucoup des domaines. A ce moment-là, certains tentent
l'expérimentation de la drogue ou de l'alcool pour marquer la virilité ou le suivisme.
Javier Pérez dit que,
« Les motifs qui poussent à l'usage des stupéfiants sont aussi divers que ceux qui se droguent. L'une
des plus grandes difficultés, lorsque l'on cherche à combattre l'abus des drogues, consiste à en
identifier la cause » (Javier Pérez 1990, 18)
L'auteur ajoute que certains des facteurs qui influent le plus directement sur l'abus des drogues sont :
Curiosité : La première impression, et son effet sur l'usager, influe beaucoup sur la suite des
événements (Javier Pérez 1990, 18).
Ignorance : A mesure que l'abus des drogues s'est propagé dans le monde, des mythes se sont
perpétués et la réalité a souvent été déformée et tournée en ridicule (Javier Pérez 1990, 19).
Aliénation : L'être humain a apparemment besoin d'un sentiment d'appartenance, que ce soit à une
famille, à une tribu, à une communauté ou à un pays. Quiconque se sent isolé s'efforce habituellement
de trouver un groupe auquel il puisse s'insérer. Etre bien accueilli dans un nouvel environnement où
l'usager des drogues est accepté pour avoir des résultats désastreux tant pour l'individu que pour la
société dans son ensemble (Javier Pérez 1990, 19).
Transformation des structures sociales : L'un des principaux facteurs qui conduisent à l'abus des
drogues est la détérioration ou la transformation des structures sociales existantes. Cette
détérioration ou cette transformation inquiétante de la trame de la communauté ou de la famille, cet
abandon des valeurs établies peuvent orienter certains vers le chemin dangereux qui mène à un abus
croissant des drogues
(Javier Pérez 1990, 19).
Urbanisation et chômage : Dans bien des régions du monde, l'exode des populations rurales qui vont
en ville chercher du travail ou une vie meilleure se poursuit. Souvent, ces migrants rencontrent
certains obstacles pour la première fois. La séparation des parents et la disparition des valeurs
traditionnelles et des structures familiales peuvent engendrer un sentiment de solitude, d'isolement et
de désespoir (Javier Pérez 1990, 19).

Section 5 : Dangers de consommation des drogues

Dans l'organisme :

Trouble mentale ;

Hallucination ;

Cancer ;

Dépendance ;

Cirrhose du foie ;

Altération des organes de sens : vue, goût ouïe, odora.

20
Le tableau suivant montre les chiffres de mortalité par cancer du poumon en fonction du tabac
pour les fumeurs et les non - fumeurs de la cigarette :

Tableau n° 4 : Chiffres de mortalité par cancer du poumon en fonction du tabac

Nombre de cancers du poumon pour 100.000 habitants

· Non-fumeurs 9

· Fumeurs de pipe ou de cigares 9

· Fumeurs de cigarettes : 30

o Moins d'un paquet par jour 120 (jusqu'à 360)

o Plus d'un paquet par jour

(Source : I. Rotsart de Hertaing et J. Courtejoie 1974, 42) 

Le constant en est que les non - fumeurs ont malgré tout des cancers du poumon. Ce n'est pas
étonnant. Ils respirent aussi la fumée de leurs voisins fumeurs, ou encore ils absorbent un air
pollué par des fumées d'autres origines, et aussi fort toxiques comme les cuisines
traditionnelles au bois et non ventilées, feu de bois toute la nuit dans la maison, échappement
des véhicules, fumées d'usines, etc. (I. Rotsart de Hertaing et J. Courtejoie 1974, 43).

Au cours d'une conférence publique organisée le 29 Mai 2007, au centre d'Information des
Nations Unies à Bujumbura,

« le public a été informé qu'au Burundi la prévalence du tabagisme chez les jeunes étudiants
est de 12,4% dans les écoles secondaires et de 14% à l'université du Burundi. Selon les
rapports de l'OMS, environ 700millions d'enfants, soit près de la moitié des enfants du
monde, respirent de l'air pollué par la fumée du tabac, surtout à la maison »  (Centre
d'Information des Nations Unies, 2007)

Dans la société  :

La jeunesse étant le pilier de la société, la consommation de la drogue par les jeunes a des
répercussions sur la société :

De nombreuse agression ;

Développement du banditisme ;

20
Viol et assassinat ;

Trafic illicite et contrebande.

(Source : http://www.carrefourinternet.com/blog)

On peut citer aussi : les dangers pour le système digestif, les dangers pour la nutrition et les
dangers pour le système nerveux.

Pour le système digestif :

L'alcool est utilisé en médecine comme « antiseptique », c'est - à - dire pour son pouvoir de
détruire toute forme de vie, que ce soit sous forme microbienne ou cellulaire.

On comprend donc la toxicité pour les organes de la digestion, et tout d'abord pour l'estomac.
Les alcooliques souffrent ainsi d'inflammation durable de la paroi de l'estomac (gastrite
chronique), car à chaque apport d'alcool, des nombreuses cellules sont tuées et doivent être
remplacées (I. Rotsart de Hertaing et J. Courtejoie 1974, 11).

Le foie lui aussi est soumis au même régime, puisque l'alcool va rapidement dans le sang et il
est alors transporté vers le foie. En cas d'une ivresse très grave (ivre - mort), 90% des cellules
du foie sont mortes et la vie est alors mise en danger (I. Rotsart de Hertaing et J. Courtejoie
1974, 13).

Pour la nutrition :

Ces dangers sont également multiples :

Si la nutrition est bonne, l'apport d'alcool a pour résultat un excès d'apport de


calories (Brochure illustrée n°21, Editée à Kangu). L'ensemble des entrées dépassant les
sorties, le surplus de calories disponibles va se transformer en graisse (lipide), et être mise en
dépôt un peu partout dans l'organisme : c'est le mécanisme de l'obésité (Brochure illustrée
n°21, Editée à Kangu).

Mais souvent les calories apportées par l'alcool viennent prendre la place des autres aliments :
l'alcool contribue ainsi à la malnutrition. L'alcoolique manque donc fréquemment de
protéines, de vitamines et de minéraux (Brochure « Nutrition », Editée à Kangu).

Pour le système nerveux :

20
On sait que les carences nutritionnelles et spécialement en vitamines du groupe B sont
capables de troubler le fonctionnement des nerfs et du cerveau. L'alcoolique en souffre
fréquemment, car la digestion de l'alcool exige de grandes quantités de vitamines B1.

Il se plaint ainsi de toutes sortes de névralgies (douleurs le long des nerfs), des maux de tête,
de tremblements, etc.

Mais l'influence sur le système nerveux est bien plus grave encore. La toxicité de l'alcool
s'exerce sur le cerveau, comme sur les autres organes. Elle commence d'abord par suspendre
le fonctionnement de cellules cérébrales les plus délicates.

Si la quantité de l'alcool augmente, des signes bien connus de l'ivresse se déclarent. De


l'intoxication aiguë à l'alcool : comportement incohérent, bruyant et parfois brutal.

Section 6 : Prévalence

L'approche empirique de Jessor vise non seulement les alcoolisations adolescentes mais aussi
l'ensemble des « comportements à problèmes » à l'âge pré adulte. Il s'agit des comportements
ordinairement délictueux ou réprouvés dans une culture donnée.

Concernant les jeunes générations, ces comportements sont l'objet d'un contrôle social formel
ou informel (usages des produits illicites, conduites sexuelles réprouvées, vol, ivresse, ...).

En général, l'accès du jeune au statut de buveur d'alcool est accompagné et même précédé par
une baisse des valeurs accordées aux reconnaissances scolaires et académiques, une moindre
religiosité, une plus grande tolérance à la déviance, une valorisation accrue de l'indépendance,
une moindre implication avec les parents et les amis qui respectent les normes parentales, une
fréquentation croissante des buveurs ...

En bref, il est vérifié que l'alcoolisation juvénile s'accompagne d'une valorisation des
conduites anti conventionnelles, et cette valorisation est d'autant plus accélérée que
l'alcoolisation est précoce (Alain CERCLE 1998, 83 - 85).

Les adolescentes, en particulier, affirment consommer de l'alcool pour améliorer leur humeur
et leur confiance en elles, diminuer la tension, gérer leurs problèmes, perdre leurs inhibitions.
Les adolescents, pour leur part, font usage d'alcool et de drogue pour améliorer leur statut
social.

20
Les autres facteurs qui influencent leur décision de boire ou non de l'alcool ont trait à la
génétique, à la personnalité, aux troubles psychiatriques, à un comportement suicidaire, aux
attentes face à l'alcool, au milieu de vie et aux expériences traumatisantes.

La désintoxication aux drogues et à l'alcool est l'action d'amener l'individu à travers la phase
des symptômes du sevrage des drogues ou de l'alcool dont il abuse.

Fumer peut mener au cancer des poumons, aux maladies cardiaques et à la mort du fumeur.
Mais aussi la fumée de cigarette pollue l'environnement et met en danger la santé des proches
du fumeur.

Tableau n° 5 : Prévalence du tabagisme chez les adultes et les jeunes dans certains pays
durant l'année 2004

Pays Consommation annuelle de Fréquence du tabagisme (%)


cigarettes par habitant
Adultes Jeunes

Hommes Femmes Hommes Femmes

Argentine 1.495 46,8 34,4 25,7 30,0

Bolivie 274 42,7 18,1 31,0 22,0

Chili 1.202 26,0 18,3 34,0 43,4

Chine 1.791 66,0 4,2 14,0 7,0

Etat - Unis 2.255 25,7 21,5 27,5 24,2


d'Amérique
161 28,4 3,5 16,2 17,3
Ghana
1.742 59,0 3,7 38,0 5,3
Indonésie
1.832 48,0 10,0 27,0 13,4
Jordanie
200 66,8 31,9 16,0 10,0
Kenya
123 20,0 9,0 18,0 15,0
Malawi
754 51,2 18,4 27,9 16,0
Mexique
1.849 41,5 15,7 22,0 15,0

20
Pérou 2.061 44,0 25,0 29,0 20,0

Pologne OMS 2004. Neurosciences  : usage de substances psychoactives et dépendance, 8)


(Source :

L'usage de l'alcool, du tabac et des substances réglementées s'accroit rapidement et contribue


de manière importante à la charge de morbidité mondiale.

Le tableau n° 2 indique la fréquence du tabagisme chez les jeunes et les adultes dans un
certain nombre de pays. Le tabagisme s'étend rapidement dans les pays en développement et
chez les femmes. Actuellement, 50% des hommes et 9% des femmes des pays en
développement fument, contre 35% des hommes et 22% des femmes des pays développés
(OMS 2004. Neurosciences : usage de substances psychoactives et dépendance, 8).

Section 7 : Signes de la dépendance alcoolique

Etat de manque

L'état de privation apparaît quand un « alcoolo - dépendant » se trouve privé d'alcool pendant
quelques heures par le sommeil, un accident, une hospitalisation, une décision de s'abstenir, ...

Delirium tremens

Est le sommet de l'état de manque avec l'agitation incessante de tremblement généralisé, la


confusion mentale, l'agressivité, l'insomnie, les hallucinations terrifiantes aggravées par les
sueurs, la déshydratation.

D'après Larousse médical, c'est le syndrome cérébral organique, le plus souvent aigu,


susceptible d'accompagner diverses affections, et associant une perturbation de la
conscience, de l'attention, de la mémoire, de la perception de soi et de l'environnement, de la
pensée, du sommeil et des émotions. (Larousse Médical 2003, 277).

Spontanément, le delirium tremens dure deux à dix jours en cas de suivi.

Signes matinaux de manque

Ceux - ci sont d'une intensité que le pré delirium mais ils sont plus fréquemment observés
parce qu'ils les précèdent. Ils cèdent après un ou deux verres d'alcool au bout d'une demi -
heure.

20
Le tremblement : Il est le plus répandu. Il peut être assez intense, il peut empêcher l'écrivain à
écrire ;

L'angoisse : Elle est aussi fréquente mais elle est cachée ; c'est une angoisse terrible, apparue
avec la dépendance. Par son intensité, elle est bien différente de l'anxiété qui pouvait exister
intérieurement ;

Les sueurs, les nausées, les vomissements, ...

(Source : OMS 1991 - 2000. Les infirmières face à l'abus des substances, 14)

Autres signes qu'on peut rattacher au besoin d'alcool

La tolérance : Son premier sens est que le buveur acquiert une sorte d'entraînement, il tient
l'alcool de mieux à mieux. Il n'est pas à considérer comme dépendant parce qu'il reste capable
de modération. Le second sens est que le buveur est obligé d'augmenter la dose pour obtenir
l'effet exigé ; qui n'est plus un plaisir ;

L'échec des décisions de modération : C'est une expérience commune à tous les alcoolos -
dépendants. Cela commence par l'incapacité répétée de s'arrêter après le 2ème et le 3ème verre ;

Le retour du désir d'alcool ;

Au fil du temps s'affirme une souffrance de cet esclavage, et un désespoir de s'en sortir.

Section 8: Les conséquences sociales de l'alcoolisme

Comme nous dit Otto Ritter : On ne devient pas fou parce qu'on se drogue : on se drogue
parce qu'on est fou.

Comprenant davantage le mécanisme d'action de l'alcool, nous pouvons mieux mesurer ses
conséquences sociales :

L'habitude de prendre de l'alcool une fois installée, le corps s'adapte quelque peu à l'alcool, et
présente une certaine tolérance. Autrement dit, pour retrouver la même euphorie, le buveur
doit boire de plus en plus d'alcool : il est prisonnier d'un cercle vicieux.

A la longue, la dépendance s'installe et il ne peut plus vivre sans alcool. Il ne vit plus que pour
cela, et tombe dans la déchéance, tant physique que morale. Il devient incapable de se
contrôler.

20
Souvent sa famille ne l'intéresse plus. Son rendement au travail n'arrête pas de baisser. Il est
fréquemment absent au travail du fait qu'il reste toujours fatigué ou malade. Il se dispute avec
tout le monde et se retrouve seul. Il peut causer des accidents, au travail ou sur la route.

Il ne voit plus le monde « qu'à travers des fonds de bouteilles ». Il est devenu un poids pour
toute la société, à laquelle il coûte de plus en plus cher. Il dépense beaucoup, ne gagne pas
bien sa vie et demande des soins médicaux répétés.

L'alcoolisme est donc un fléau social à tout point de vue. Ses effets sont directement
contraires aux objectifs du changement social, et nous devons lutter pour le supprimer.

Sur le plan social, d'une part, les effets provoqués par l'usage de drogues modifient la
perception de la réalité et altèrent les tentatives d'échange avec une réalité extérieur, perçue de
manière erronée.

D'autre part dès que s'installe un phénomène de dépendance, l'usager place en priorité la
recherche de drogue réduisant de fait ces relations sociales. Ce phénomène est l'un des
obstacles au sevrage puisque l'usager doit non seulement surmonter sa dépendance mais aussi
retisser des liens sociaux.

Signalons également que l'abus de ces drogues conduit le preneur à des actes irréfléchis
comme les bagarres (aux bars surtout) qui peut aboutir aux tueries, viols, accidents de route,
etc. (World Association of Girl Guides and Girl Scouts, 2008).

L'usage des substances psychoactives peuvent aussi entrainer les problèmes au niveau de la
santé et au niveau social.

Figure 1 : Mécanisme de la relation entre l'usage de substances psychoactives et les


problèmes sanitaires et sociaux

Modes et comportements de consommation des substances psychoactives

Effets psychoactifs

(Intoxication)

Effets toxiques et autres

Effets biochimiques Dépendance

Accidents/ Problèmes

20
Traumatismes sociaux

Affections aiguës chroniques

(Source : OMS 2004. Neurosciences  : usage de substances psychoactives et dépendance, 13)

Les principaux effets nocifs de l'usage des substances psychoactives peuvent être répartis en
quatre catégories. Les affections chroniques viennent en premier. Concernant l'alcoolisme, ce
sont la cirrhose hépatique et une foule d'autres maladies chroniques ; concernant le tabagisme
à la cigarette, ce sont le cancer du poumon, l'emphysème et diverses affections chroniques.

Viennent ensuite les effets biologiques aigues ou à court terme de la substance. C'est
notamment le cas de la surdose avec les opioïdes et l'alcool. Dans cette catégorie, on classe
également les accidents dus aux effets des substances psychoactives.

La troisième et la quatrième catégorie d'effets nocifs induits sont les dommages sociaux dus à
l'usage des substances psychoactives : difficultés sociales aiguës, telles que l'interruption
brutale d'une relation ou l'arrestation, et difficultés sociales chroniques, telles l'incapacité de
remplir les obligations professionnelles ou familiales (OMS 2004. Neurosciences : usage de
substances psychoactives et dépendance, 12).

Le VIH/SIDA et les toxicomanes

Les toxicomanes se heurtent à des nombreux types de maladies y compris le VIH/SIDA du


fait qu'ils ne se contrôlent pas avant de faire chaque acte. Souvent, ils méfient même ce qu'on
croit être inabordable. Les maladies liées à la consommation de ces stupéfiants occasionnent
beaucoup de décès.

La plus forte augmentation du nombre de cas et la plus grande menace face à la propagation
du VIH/SIDA touchent les toxicomanes et ceux qui s'administrent des substances par voie
intraveineuse ou échange des seringues ou des aiguilles. Il est conseillé aux toxicomanes qui
se piquent de ne pas partager d'aiguilles ou de les nettoyer soigneusement avant de les
réutiliser. Des systèmes d'échangent d'aiguilles existent dans de nombreuses villes du monde
entier (OMS 1991 - 2000. Les infirmières face à l'abus des substances, 10).

Section 9 : Le traitement d'un alcoolo - dépendant

Le traitement d'un alcoolo - dépendant deux étapes à savoir :


La détoxication ;
La réhabilitation.

20
La détoxication
La détoxication est la première étape de traitement de l'alcoolisme où le patient arrête la prise
de l'alcool et est suivi lors des envies folles. Tout abandon immédiat est toujours difficile. Le
corps habitué à boire est exposé aux dangers des envies folles. Une telle personne a besoin de
soutien.
Les envies folles varient d'une personne à une autre selon la quantité d'alcool déjà consommée
par le corps pendant une période quelconque. Les envies folles peuvent être simples comme
elles peuvent exposer au danger la victime en lui causant notamment nausée, diarrhée,
insomnie, sueur, anxiété, frissonnements, foie, etc.
Cette période s'étend entre 3 et 5 jours. Les effets sévères des envies folles peuvent être :
hallucinations, vertiges, confusions, fièvre, battement cardiaque rapide, hypertension, etc.
Et surtout la sévérité se manifeste aux gens qui ont d'autres problèmes liés à la santé comme
la malnutrition, le foie, etc.
Quelques fois les médicaments sont nécessaires pour apaiser les souffrances. Exemples : Les
sédatifs tels que l'opium, l'héroïne, ... ;
Benzodiazépines pour la nausée.
La réhabilitation
Après l'arrêt complet de l'alcool, on entame la réhabilitation. Des bons programmes de
réhabilitation incorporent la famille de la victime dans la thérapie car ils partagent les
souffrances ; mais aussi il faut toujours prêter attention à éviter le problème de « co -
dépendance ».
La réhabilitation est rendue efficace par la contribution des intervenants particuliers (la
famille et les proches), et les intervenants professionnels (travail social qui est en 1 ère ligne,
psychologue, kinésithérapeute, ergothérapeute) et les intervenants divers (Association des
buveurs rétablis).
En cas d'urgence :
Si un jeune, à la suite d'une surdose, est retrouvé dans un état de somnolence ou tout
simplement inconscient, il faut :
Lui faire prendre de l'air ;
Le mettre sur le côté et tâcher de reste auprès de lui au cas où il respirerait ses vomissements ;
Immédiatement appeler un médecin ou une ambulance ;
Ramasser les poudres, comprimés ou tout ce qui, d'après vous, a servi à prendre la drogue.
Apportez- les à l'hôpital pour que le médecin les examines ;
Ecouter et parler aux frères et sœurs et aux pairs (OMS 1991 - 2000. Les infirmières face à
l'abus des substances, 16).

20
TROISIEME PARTIE : CADRE ANALYTIQUE

20
Chapitre 3 : Présentation et analyse des données

Ce chapitre nous permet de présenter les données récoltées, puis mener une analyse et une
interprétation des résultats suivies de la conclusion et des recommandations.
Présentation et analyse des données
Comparativement aux autres Communes de Dakar (Sénégal), la Commune des Parcelles
Assainies reste au centre de notre étude du fait qu'on y trouve la réalité de notre étude. Dans
documentation, nous nous sommes servis de l'observation, de l'interview et le questionnaire.
Notre échantillon était composé de 30 personnes dont 20 sont des usagers d’alcool et 10 des
fumeurs de tabac et de chanvre.
Cette « Etude sur les problèmes liés à la consommation des drogues » est principalement
centrée sur la relation existant entre la consommation des stupéfiants et les problèmes sociaux
qui en résultent de ladite Commune.
Les tableaux suivants et leur interprétation vont montrer le résultat de notre recherche.

Tableau n° 5  : Présentation de l'échantillon en fonction du produit utilisé

Drogues Effectif Pourcentage (%)

Alcool 20 66,7

Tabac ou chanvre 10 33,3

Total 30 100

Notre échantillonnage comporte 20 personnes sur 30, soit 66,7% des personnes
consommatrices des boissons alcoolisées et 10 soit 33,3% les personnes fumeurs du tabac ou
du chanvre.
Tableau n° 6  : Les raisons de l’usage de l’alcool par les jeunes

Raisons Effectif Pourcentage (%)

Manque de travail 5 25

Occupation libre 3 15

Procuration du plaisir 4 20

Refoulement de la pauvreté 8 40

20
Total 20 100

Pour les jeunes usagers d’alcool, cinq (5) sur vingt (20) interviewés soit 25% disent qu'ils
consomment des boissons alcoolisées suite au manque de travail. Trois (3) soit 15% prennent
de l'alcool comme lorsqu'ils n'ont pas autre chose à faire (une occupation libre) ; quatre (4)
soit 20% pour la procuration du plaisir. Huit (8) sur vingt interviewés soit 40% disent qu'ils
boivent pour se faire oublier la misère qu'ils vivent.
Tableau n° 7: Les raisons de l’usage du tabac et du chanvre par les jeunes

Raisons Effectif Pourcentage (%)

Manque de travail 2 20

La pauvreté 1 10

L'ignorance 3 30

Occupation libre 2 20

Procuration du plaisir 1 10

La maladie 1 10

Total 10 100

Dans ce tableau, deux (2) jeunes sur dix (10) soit 20% fument du tabac et du chanvre suite au
manque de travail. Un (1) soit 10% fument suite à la pauvreté, procuration du plaisir ou suite
à une maladie quelconque et trois (3) soit 30% suite à l'ignorance.
Tableau n° 8  : Quantité de nourriture prise par jour

Catégorie Nombre de fois /Jour

Matin Midi Soir

Jeunes alcooliques X X -

Jeunes fumeurs X X X

20
D'après les enquêtes faites, nous avons constaté que les jeunes qui consomment l’alcool
prennent du thé le matin, et midi ils prennent le déjeuner. Souvent, le soir ils viennent des
cabarets tout en étant ivres et n'ont aucun choix de nourriture. Tandis que pour les jeunes
fumeurs du tabac ou du chanvre, ils ont plus d'appétits. Souvent ils prennent du thé le matin,
le midi ils prennent le déjeuner et le soir ils prennent une autre quantité.
Donc, d'après ces observations, nous avons prouvé que les jeunes qui prennent de l'alcool
prennent peu de quantité de nourriture par rapport à ceux qui fument du tabac ou du chanvre
(Voir Tableau n° 8).

Tableau n° 9  : Les raisons d'admission de nos enquêtés à l'abus des drogues

Raisons Effectif Pourcentage (%)

Influence de la société 5 16 ,66

Engagement des parents 6 20

Estime en soi 6 20

Pression d'un camarade/groupe 6 20

Drogue : Solution de désespoir 4 13, 33

Changement d'identité chez les jeunes 3 10

Total 30 100

Avec ce tableau, on a remarqué que 16 ,66% des consommateurs des drogues ont été
influencé par la société et 20% suite au non engagement des parents. Aussi, l’estime en soi
d’une valeur élevé à 20% prouve que ces ont peu confiance en leur valeur personnelle et se
laissent dans l’abus des drogues. La pression du groupe joue aussi un grand rôle à l'initiation
de l'abus des drogues, soit 20%. On constate que 13, 33% des enquêtés prennent des drogues
suite aux problèmes qu’ils traversent en croyant que ça serait une meilleur solution car ils se
disent désespérer en un avenir meilleur. Aussi il y a des jeunes qui veulent changer d'identité
d'être enfant d’un autre à l'échelle de 10%.

Tableau n° 10: Les effets liés à la consommation des drogues selon nos répondants

Effets Effectif Pourcentage (%)

Risque d'accidents 9 30

Perte de connaissance 7 23,33

20
Dépendance 11 36,67

Risque d'infection du VIH/SIDA 3 10

Total 30 100

Nos enquêtés ont affirmés que 30% de risque d'accidents sont causés par l'abus des drogues.
Prendre une quantité excessive, on assiste à une perte de connaissance soit 23,33%. Ceux qui
s'accoutument aux drogues deviennent, petit - à - petit dépendants et causent des dégâts à
36,67%. Une fois être dépendant des drogues, on a beaucoup de risque d'être infecter par le
VIH/SIDA (10%) car on ne se contrôle plus.

20
Section 1 : Discussions

Cette étude avait comme objectif d'examiner l'association et la contribution respective de


certaines variables personnelles et environnementales sur le niveau de gravité de la
consommation d'alcool et d'autres drogues, en plus de vérifier l'effet ces variables sur le lien
de gravité de la consommation chez les jeunes. Cette étude a été réalisée en portant une
attention particulière sur la gravité de la consommation de ces substances chez les
participants.

Gravité de la consommation
Pour l'ensemble des participants, un portrait de la consommation de substances psychoactives
a été obtenu suivant la consommation problématique d'alcool et d'autres types de drogues
chez les jeunes de la commune des parcelles assainies. Le tabac, l'alcool, et les chanvres sont
les produits les plus consommés par les jeunes. D'ailleurs, plusieurs jeunes fument du chanvre
et boivent de l’alcool tous les jours dans cette commune. Cette donnée rejoint l'ensemble des
résultats mentionnés au début de cette étude et qui soulignent que l’alcool est le produit le
plus consommé par les jeunes. Il semble que ce produit soit de plus en plus répandu et
accessible aux jeunes et que ces derniers banalisent les méfaits de la surutilisation.
La majorité des jeunes interrogés n'ont aucun problème de consommation de substances
psychoactives. Par contre, on note une forte concentration des jeunes qui présentent un
problème sérieux d'abus de substances psychoactives (36,67%) dans cette commune.
Cependant, il est important de rappeler que notre échantillon comprenait uniquement les
échantillons représentatifs de la commune des parcelles assainies. Car l’ensemble des
participants sont des sujets jeunes et sont tirés des 2O quartiers (unités) de la commune.
En ce qui a trait aux différences sexuelles, on ne peut confirmer dans cette étude que la
prévalence de la consommation de drogues est plus sévère dans cette étude.

Association des facteurs sur la consommation


Comme il a été mentionné plus haut, la majorité des résultats obtenus dans les études portant
sur la consommation d'alcool et autres drogues renvoient à des facteurs tels que l'estime de
soi, les habiletés sociales, le niveau d'intelligence, les aspirations sociales et la capacité à
demander de l'aide (Hawkins et al., 1992; Vitam et al., 1996).
Dans l'étude actuelle, l’influence de la société, la pression des proches, le niveau de stress, le
style parental sont les facteurs qui ont été retenus. Les analyses ont montré une association
significative entre la gravité de la consommation de substances psycho actives et ces
différentes variables.
Tout d'abord, l'estime de soi, l'engagement parental et la pression des proches sont associés
négativement à la consommation de substances psychoactives. La consommation d'alcool et
autres drogues est donc liée à la baisse de l'engagement des parents, à une faible estime de soi
et à une forte pression des proches. On note également que le niveau de stress, l'affiliation aux

20
pairs et les divers styles de coping sont aussi associés à la consommation de drogues. Ce qui
veut dire que les jeunes qui consomment des produits psychotropes sont habituellement plus
stressés que l'ensemble des adolescents, ils ont tendance à être affiliés à des pairs déviants
(consommateurs ou délinquants) et ils utilisent fréquemment les styles de coping centrés sur
le problème et centrés sur les émotions pour résoudre leurs conflits. Il est étonnant de
constater ici que le style de coping centré sur le problème est associé à la consommation
problématique de substances psychoactives. Généralement, ce sont les stratégies de coping
centrées sur les émotions (faire de l'évitement, espérer un miracle, etc.) qui sont reliées à
l'usage de produits
Toutefois, le recours au réseau social pour une demande d'aide est l'un des moyens
appartenant au style de coping centré sur le problème. Il se pourrait donc que le réseau social
du jeune soit composé uniquement de pairs délinquants ou consommateurs incitant ainsi à la
consommation plutôt qu'à la résolution de problèmes. Ceci pourrait expliquer la présence du
lien entre le style de coping centré sur le problème et la consommation problématique d'alcool
et d'autres drogues.

Forces et faiblesses de l'étude


Bien que cette recherche permette l'identification de quelques facteurs liés à la gravité de la
consommation de produits psychotropes, certaines limites peuvent être identifiées. D'abord,
comme pour la majorité des études mentionnées dans ce mémoire, il n'y a eu qu'une seule
collecte de données. Or, ceci ne permet pas d'observer les changements individuels qui
surviennent et qui aident la personne à l’adapter ou à surmonter ses difficultés.
De plus, il faut être prudent lorsque vient le moment de généraliser les résultats de cette étude
à l'ensemble de la population jeune, étant donné la taille de l'échantillon et la répartition des
participants. La majorité des jeunes interrogés proviennent de la même commune et habitent
la même zone. Cette faiblesse est inhérente à l'ampleur limitée que peut avoir une étude dans
le cadre d'un mémoire de recherche. Cependant, les résultats constituent quand même des
pistes intéressantes. D'un autre côté, cette étude suit le courant relativement nouveau de
l'intervention psychoéducative dont l'accent est mis sur les facteurs d'adaptation plutôt que sur
l'inadaptation, la maladie ou la pathologie. Bien qu'il soit pertinent et nécessaire d'observer les
divers troubles pour mieux comprendre les causes et les facteurs associés, le fait de se
concentrer sur les éléments positifs constitue une avenue très intéressante et accessible à tous.
De plus, certaines variables plus rarement étudiées au niveau de la consommation d'alcool et
autres drogues à l'adolescence ont été intégrées. C'est le cas notamment du coping qui est plus
souvent mentionné dans les études portant sur le stress et la dépression. En démontrant qu'il
existait une relation entre le niveau de stress et la consommation de psychotropes, il devenait
intéressant d'explorer si le style de coping avait une incidence sur cette relation.

Vérification des questions fondamentales


A l'aide des informations reçues sur le terrain concernant notre étude intitulée : « ETUDE
DES PROBLEMES LIES A LA CONSOMMATION DES DROGUES AU SENEGAL :

20
CAS DES JEUNES DE LA COMMUNE DES PARCELLES ASSAINIES », nous avons pu
confirmer nos questions fondamentales :
Quels sont les facteurs à la base de la consommation des drogues ?
Quels sont les effets liés à la consommation des drogues ?
La première question a été vérifiée par les données du tableau n° 8 :
Influence de la société, soit 16,66% ;
Engagement des parents, soit 20% ;
Estime en soi, soit 20% ;
Pression d'un camarade/groupe, soit 20% ;
Changement d'identité chez les jeunes, soit 10%.
La seconde question a été vérifiée par les données du tableau n° 9 :
Risque d'accidents, soit 30% ;
Perte de connaissance, soit 23,33% ;
Dépendance, soit 36,67% ;
Risque d'infection du VIH/SIDA, soit 10%
Etant donné que la prévention des drogues au Sénégal est un cadre difficile à éradiquer,
quelques suggestions sont à proposer :

Section 2 : Recommandations

En guise de recommandation, les actions suivantes sont incontournables dans la lutte


contre la consommation des drogues :

Pour l'Administration de la Commune des Parcelles Assainies et les


Educateurs

Favoriser une véritable hygiène mentale, spécialement parmi les jeunes ;


Aider les jeunes à surmonter les difficultés de l'adolescence ;
Informer les jeunes à l'école et dans les mouvements des jeunes sur la drogue, ses
dangers et les motivations qui poussent à l'utiliser ;
Favoriser la dépense de leurs énergies pour les activités intellectuelles, culturelles ou
sportives ;
Favoriser la motivation et la souplesse de leur personnalité par une éducation
authentique ;
Inspirer les valeurs d'une famille traditionnelle (rôle de l'initiation) et de
l'enseignement moderne (rôle des éducateurs dans la socialisation des enfants) ;

20
Allier l'autorité et la tendresse ; les parents et les éducateurs aiderons les jeunes à une
réflexion rationnelle sur leurs problèmes, réflexion basée sur la communication entre
les personnes.

Pour les Eglises et les Mosquées

Prêcher la bonne nouvelle dans différentes églises et mosquées tout en montrant les
effets néfastes liés à la consommation des drogues.

Pour le Gouvernement

Le gouvernement doit créer des centres socio - professionnels pour les jeunes
désœuvrés ;
Financer les centres socio – professionnels ;
Veiller au respect des règles morales et sociales qui la régissent ;
Garantir l'avenir des jeunes ;
Sensibiliser les jeunes ;
Contrôler rigoureusement aux frontières pour éviter le trafic des drogues.

Pour la société et les parents

La société occupe une très grande place dans l'abus des drogues. Mais, il peut aussi
participer à la lutte contre :
La société doit proposer un idéal de travail, des progrès, de bien - être, et les moyens
d'y parvenir (création d'emplois et des services sociaux) ;

La société doit veiller à s'occuper spécialement de ceux qui restent en marge, facilite
leur intégration sociale et dépiste précocement parmi les marginaux les utilisateurs des
drogues (activités du genre « association pour alcooliques et toxicomanes ») ;
Des conseils psychologiques peuvent aider les jeunes à surmonter leurs difficultés
personnelles, familiales, scolaires, professionnelles ou sociales, et les prennent en
charge ;
Il ne faut pas laisser les toxicomanes isolés eux - mêmes, mais plutôt, il faudra les
aider à les conseiller et à les apprendre comment s'abstenir des drogues.

Pour les consommateurs des drogues

Il est pratiquement impossible d'abandonner brusquement la consommation les


drogues. Les consommateurs peuvent :
Entériner de la décision ;
Appréhender les obstacles ;
Se préparer au sevrage et à la cure de désaccoutumance ;
L'abstinence.

Section 3 : Contribution, limites et perspectives de l’étude

20
 LIMITES

La consommation des drogues se fait dans les différentes régions, villes, communes du
Sénégal. Etant donné que notre recherche demande assez de temps et voir même
beaucoup de moyens, nous nous sommes limités sur une portion de la commune
urbaine des Parcelles Assainies afin d'obtenir des meilleurs résultats.

 CONTRIBUTION

Une façon de contribuer serait de fournir aux jeunes les moyens de développer des
stratégies de coping efficaces étant donné que les jeunes qui abusent des drogues
consomment souvent pour diminuer la tension, fuir ou oublier leurs problèmes.

Des ateliers de gestion du stress et des groupes de discussion sur les événements
stressants rencontrés pourraient les aider à mieux pallier avec leurs difficultés et ainsi
diminuer leur niveau d'anxiété.

 PERSPECTIVES

Informer les jeunes à l'école et dans les mouvements des jeunes sur la drogue, ses dangers
et les motivations qui poussent à l'utiliser ;
Favoriser la dépense de leurs énergies pour les activités intellectuelles, culturelles ou
sportives ;
Favoriser la motivation et la souplesse de leur personnalité par une éducation
authentique ;
Inspirer les valeurs d'une famille traditionnelle (rôle de l'initiation) et de
l'enseignement moderne (rôle des éducateurs dans la socialisation des enfants).

Conclusion
Cette recherche s'inscrit parmi les autres études réalisées sur la consommation d'alcool et
autres drogues à l'adolescence. Toutefois, l'intérêt porte sur l'identification de dimensions
personnelles et environnementales pouvant agir en tant que facteurs favorisant la
consommation problématique de substances psychoactives, plutôt qu'à l'explication de causes.
Les résultats qui s'en dégagent ont répondu en majorité aux hypothèses formulées. De plus,
l'étude permet d'avoir une meilleure idée de la consommation actuelle des jeunes.
De façon générale, certaines conclusions sont à retenir concernant la consommation de
substances psycho actives. Premièrement, la majorité des adolescents n'ont aucun problème
de consommation d'alcool ou d'autres types de drogues. Cependant, la proportion de jeunes
aux prises avec une consommation problématique demeure inquiétante considérant que ces
jeunes ont entre 13 et 23ans.
Deuxièmement, les facteurs retenus pour l'étude sont tous associés, positivement ou négativement, à
la consommation problématique de drogues. En effet, le niveau de stress, le style parental, le coping,
les aspirations sociales sont tous reliés de près ou de loin à la consommation de psychotropes chez les
jeunes.

20
L'acte de boire de l'alcool est présenté comme l'accomplissement d'un rite de socialisation.
Son caractère normatif apparaît de façon évidente lorsqu'une personne refuse ce « partage »,
elle expose alors le risque d'exclusion sociale car le bonheur d'être ensemble et de boire un
verre participe des rapports sociaux.
Depuis quelques temps dans la municipalité de Dakar, on observe de plus en plus des cas
d'accidents de voiture dus à l'état d'ivresse du conducteur sont de plus en plus signalés. En
plus, des tueries dans certains bars des quartiers ou des viols sont coordonnées par des jeunes
en état d'ivresse. Il ne faut omettre des cas de femmes battues par leurs maris qui ont pris un
verre de trop.
Il est donc important de prendre en considération le niveau de stress des adolescents ainsi que
leurs fréquentations puisque ces jeunes en sont à une période de leur vie où l'influence des
autres a beaucoup d'importance. De plus, il faut remarquer que ce sont les facteurs extérieurs
à la personne qui ont le plus d'influence, positive ou négative, sur la consommation des
jeunes. Éventuellement, cette recherche pourrait déboucher sur l'élaboration de programmes et
d'interventions auprès des adolescents dans une perspective préventive, mais aussi curative.
Ce ressort de cette étude s'avère intéressant d'un point de vue clinique puisque les résultats
obtenus nous informent sur l'ampleur de la consommation actuelle des jeunes en plus de cibler
certaines pistes d'intervention. D'un point de vue empirique, la voie est ouverte pour
l'identification d'autres facteurs associés à la consommation de drogues chez les adolescents.
Des études étalées sur plusieurs années et qui regroupent l'ensemble des jeunes (jeunes à
l'école, jeunes en hébergement, jeunes de la rue) pourraient permettre de brosser un portrait
plus complet de la consommation et fournir les pistes nécessaires pour modérer la
consommation problématique de substances psychoactives chez les jeunes d'aujourd'hui.

Bibliographie

2. Alain CERCLE. 1998. L'alcoolisme : un exposé pour comprendre, un essai pour


réfléchir. Paris : Editions Flammarion

3. Antonio ESCOHOTADO. 1995. Histoire élémentaire des drogues. Dès origines à


nos jours. Paris : Editions du Lézard

4. Babor T et al. 2003. Alcohol : No ordinary commodity -Research and public


Policy. Oxford (Royaume -Uni), Oxford University Press

5. Elena Patoner. 2005. ABC – Drogues

6. François Hervé. 2002. Les drogues et dépendances en 200 questions. Paris :


Editions de Vecchi S.A

20
7. Françoise LAUTIER. 1987. En marge de la drogue : Toxicomanes dans les
appartements thérapeutiques. Paris : Les Editions ESF

8. Frédérique de GRAVELAINE et Pascale SENK. 1995. Vivre sans drogues :


Substances toxiques, passions destructrices : l'expérience de ceux qui s'en sortent.
Paris : Editions Robert Laffont, S.A

9. Guillaume APOLLINAIRE. 1920. Alcools. Editions Gallimard

10. Helen NOWLIS. 1975. La drogue démythifiée. Paris : La presse de l'UNESCO

11. INADES DOCUMENTATION. 1990. Les drogues : Quelle menace pour


l'Afrique ? Bibliographie commentée.

12. Institut de Recherches Spécialisées. 1993. Drogue et Toxicomanie : Etudes et


controverses. Paris : Editions L’ Harmattan

13. Javier Pérez de Cuéllar. 1990. Les Nations Unies et la Lutte contre l'Abus des
Drogues. New York

14. L'Association Appui des Encadreurs des Enfants de la Rue et la Caritas


Italienne. 1998. Violence, Agressivité et Drogue. Session du 9 au 15 Décembre
1998

15. Louis GONET. 1992. Adolescents, drogues et toxicomanie. Collection «


l'Essentiel »

16. Mackay J, Eriksen M. 2002. The Tabacco atlas. Genève, Organisation Mondiale
de la Santé

17. Mugenda G. Abel et Mugenda M. Olive. 2003. Research Methods. Nairobi -


Kenya : Kenyatta University

18. OMS. 1988. Organisation Mondiale de la Santé/Conseil International des


Infirmiers. Guide pour la prise en charge par les services infirmiers des porteurs
du Virus de l'Immunodéficience Humaine (VIH), OMS SIDA Série 3, Genève

19. OMS. 1991 - 2000. Les infirmières face à l'abus des substances

20. OMS. 1993. Programme de lutte contre les toxicomanies : la prévention des
toxicomanies au sein de la famille

21. OMS. 1995. Journée Mondiale sans Tabac : le tabac, c'est plus cher qu'on croit.

22. OMS. 2000. Directives pour l'examen par l'OMS aux fins d'un contrôle
international des substances psychoactives engendrant une dépendance – résumé

20
23. OMS. 2004. Neurosciences : usage de substances psychoactives et dépendance

24. Pascal LE REST. 2001. Drogues et société : 100 réponses aux questions que tout
le monde se pose. Paris : Editions L'Harmattan

25. Pascale ANCEL - Ludovic GAUSSOT. 1998. Alcool et Alcoolisme : Pratiques et


représentations. Paris : Editions L'Harmattan

26. Rotsart de Hertaing et J. Courtejoie. 1974. Les médicaments, l'alcool, le tabac,


sont – ils dangereux ? Quelques informations sur l'usage des médicaments et
leurs abus : l'alcool, la drogue, le tabac, .... République du Zaïre : Editée à Kangu

27. Roger MUCCHIELLI. 1971. Le questionnaire dans l'enquête psycho - sociale.


Paris :Editions L'Harmattan

28. Roberts, G., McCaU, D., Stevens-Lavigne, A, Anderson, 1., Paglia, A, Bollenbach,
S., Wiebe, J., & Gliksman, L. (2001). Prévention des problèmes attribuables à la
consommation d'alcool et d'autres drogues chez les jeunes: Un compendium des
meilleures pratiques. Bureau de la Stratégie canadienne antidrogue. Canada:
Santé Canada

29. Rosenberg, M. (1965). Society and The Adolescent Self Image. Princeton, N.J.:
Princeton University Press.

30. Segal, M., & Stewart, J. (1996). Substance Use and Abuse in Adolescence: An
Overview, Child Psychiatry and Human Development, 26(4), 193-210.

31. Seiffge-Krenke, 1. (1993). Coping behaviour in normal and clinical samples:


more similarities than differences? Journal of Adolescence, 16,285-303.

32. Silberg, J., Pickels, A, Rutter, M., Hewitt, J., Simonoff, E.; & Maes, H. (1999).
The influence of genetic factors and life stressors on depression among adolescent
girls. Archives of General Psychiatry, 56,225-232.

33. Steinberg, L., Lambom, S.D., Dombusch, S.M., & Darling, N. (1992). Impact of
parenting practices on adolescent achievement: Authontative parenting, school
involvement and encouragement to succeed. Child Development, 63, 1266-1281.

34. Urberg, K.A, Degirmendoglu, S.M., & Pilgrim, C. (1997). Close fuend and group
influence on adolescent cigarette smoking and alcohol use. Developmental
Psychology, 33(5), 71-85.

35. Valleur, M., & Matysiak, J.-C. (2002). Les addictions: Dépendances,
toxicomanies: repenser la souffrance psychique. Paris: Armand Colin.

20
36. Vallières, & Vallerant, (1990). Traduction et validation canadienne-française de
l'échelle de l'estime de soi de Rosenberg. International Journal of Psychology,
25(3), 305-316

37. Vitam, F., Carbonneau, R., Gosselin, C., Tremblay, RE., & ZoccoUllo, M. (2000).
L'approche développementale et les problèmes de consommation chez les jeunes:
prévalence, facteurs de prédiction et dépistage. L'usage des drogues et
toxicomanie (volume 3). Montréal: Gaëtan Morin.

38. Vitam, F., BaiUargeon, R., Pelletier, D., Janosz, M., & Gagnon, C. (1996).
Prédiction de l'initiation au tabagisme chez les jeunes. Psychotropes, 3, 71-85.

39. Vitaro, F., Dobkin, P.L., Gagnon, c, & LeBlanc, M. (1994). Les problèmes
d'adaptation psychosociale chez l'enfant et l'adolescent: prévalence, déterminants
et prévention. Ste-Foy: Presses de l'Université du Québec.

40. Wills, T.A., Cleary, S.D., Filer, M., Shinar, O., Mariani, J., & Spera, K. (2001).
Temperament re1ated to early-onset substance use: Test of a development model.
Prevention Science, 2, 145-163.

41. Wills, T.A, Sandy, J.M., Yaeger, AM., Cleary, S.D., & Shinar, O. (2001). Coping
dimensions, life stress, and adolescent substance use : A latent growth analysis.
Journal of Abnormal Psychology, 110,309-323.

42. Windle, M. (1999). Alcohol Use Among Adolescents: Developmental Clinical


Psychology and Psychiatry Volume 42. Thousand Oaks: SAGE Publications, me

43. W olchick, S.A, & Sandler, I.R (1997). Handbook of Children 's Coping: Linking
Theory and Intervention. New York: Plenum Press.

44. Youngstrom, E., Weist, M.D., & Albus, K.E. (2003). Exploring Violence
Exposure, Stress, Pmtective Factors and Behavioral Pmblems Among funer-City
Y outh. American Journal of Community Psychology, 32(1-2), 115-129.

Dictionnaires
HACHETTE : le Dictionnaire du Français. 1989. Canada
Larousse Médical. 2003. Paris : Rue du Montparnasse
Larousse Pour Tous. 1957. Paris : Librairie Larousse

Sites internet
http://www.sante.gouv.sn
http://www.carrefourinternet.com/blog
www.drogues.gouv.fr

20
Annexes
Annexe A
A l’attention de Monsieur l’Administrateur Communal des Parcelles Assainies.
Réf : EMIA/DE…………………..
Objet : Lettre de recommandation

Je soussigné Monsieur Saliou MBAYE, Directeur Exécutif d’EMIA , Université Africaine


des Sciences et Technologies, vous prie de bien vouloir autoriser une visite d’enquête à
Monsieur NGUINGANDJI Chamberlain De-laubadaire dans le cadre de la rédaction de
son mémoire de fin de cycle portant sur le thème « l’étude des problèmes liés à la
consommation des drogues dans la commune des parcelles assainies »
Etudiant en Master 2 en santé publique ; option : épidémiologie et santé communautaire à
EMIA, Monsieur NGUINGANDJI Chamberlain De-laubadaire fait partie des brillants
étudiants de l’Université. Ses grandes qualités intellectuelles, son dynamisme, son sérieux,
son humilité et son ardeur à la tache font de lui une personne très estimée par ses professeurs.
C’est bien volontaire et avec un grand plaisir que j’écris cette lettre de recommandation en sa
faveur.
Par ailleurs, nous vous remercions de votre contribution dans le processus d’insertion des
futurs acteurs de Développement.
Ainsi, dans l’espoir que cette présente recommandation soit un motif utile pour lui, nous
restons à votre disposition pour toutes informations complémentaires. Nous vous prions
d’agréer, Monsieur l’Administrateur l’expression de nos respectueuses salutations.

Annexes B
Guide d'entretien de la recherche
Je m'appelle Chamberlain De-laubadaire NGUINGANDJI, je suis étudiant à l'Université
Africaine des Sciences et Technologies et je suis en train d'effectuer un travail de fin d'études
universitaires intitulé : «  Etude sur les problèmes liés à la consommation des drogue au
Sénégal  : cas des jeunes de la commune des Parcelles Assainies quartier»
Pour la réalisation de ce travail, je voudrais vous demander de me prêter main forte en
répondant aux questions que je veux vous poser. Tout ce que vous me diriez me sera d'une
grande utilité.
Je tiens à vous garantir que l'entretien mené gardera un caractère secret.
Je vous remercie d'avance pour votre compréhension et votre collaboration.
Chamberlain De-laubadaire NGUINGANDJI.  

20
Annexe C
QUESTIONNAIRES EN FRANÇAIS
Série 1 : Identité
Nom et Prénom : ..............................................................
Sexe : Masculin ( ) Féminin ( )
Etat - civil : Marié (e) ( ) Célibataire ( ) Veuf (ve) ( )
Age : 13 - 18 ( ) 18 -26()
Etudiant ( ) Sans ( )
Série 2 : Questions orales
A. Pour les personnes qui consomment les drogues
I. Parmi les 5 raisons ci - dessous, donnez les raisons qui vous poussent à consommer les
drogues ?
1. Manque de travail ( )
2. Les drogues sont moins chers ( )
3. C'est notre occupation ( )
4. Procuration du plaisir ( )
5. Refoulement de la pauvreté ( )
II. Combien de fois tu manges par jour ?
1()2()3()
III. Si la pauvreté est une des raisons de se droguer, n'y a- t- il pas moyen de s'occuper
autrement ?
.......................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................
B. Pour les personnes qui ne consomment plus des drogues.
I. Quelles sont les raisons qui vous avaient poussé à consommer les drogues ?
1. L'ignorance ( )
2. Manque du travail ( )
3. La pauvreté ( )
4. La maladie ( )

20
5. Le découragement ( )
II. Comme ancien consommateur des drogues, quels sont les conseils que tu peux donner aux
autres qui continuent à consommer les drogues ?
.......................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................
C. Pour les non consommateurs.
I. Aviez-vous de l'occasion un jour de consommer ? Oui ( ) / Non ( )
II. Quelles sont les raisons qui poussent les gens à ne pas consommer les drogues ?
1. Moyen financier ( )
2. Santé ( )
3. Protéger la société contre les méfaits ( )
III. Quelle est votre appréciation sur les gens qui se droguent ?
.......................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................
IV. Comment pouvez- vous les aider à abandonner la consommation des drogues ?
.......................................................................................................................................................

20
Tables des matières
Déclaration--------------------------------------------------------------------------------------------------i
Dédicace----------------------------------------------------------------------------------------------------ii
Remerciements--------------------------------------------------------------------------------------------iii
Liste des abréviations et sigles--------------------------------------------------------------------------iv
Liste des tableaux------------------------------------------------------------------------------------------v
Sommaire--------------------------------------------------------------------------------------------------xi
Introduction------------------------------------------------------------------------------------------------1
PREMIERE PARTIE : LES CADRES GENERALES ET METHODOLOGIQUES-------2
Chapitre 1 : Le cadre général--------------------------------------------------------------------------3
Section 1 : Contexte de l’étude-----------------------------------------------------------------------3
Section 2 : Problématique---------------------------------------------------------------------------5
Section 3 : Question de recherche-----------------------------------------------------------------8
Section 4 : Objectif de l’étude----------------------------------------------------------------------8
1. Objectif général------------------------------------------------------------------------------8
2. Objectif spécifique---------------------------------------------------------------------------8
Section 5 : Hypothèse de recherche---------------------------------------------------------------8
1) Hypothèse générale--------------------------------------------------------------------------8
2) Hypothèses spécifiques---------------------------------------------------------------------8
Section 6 : La pertinence du sujet------------------------------------------------------------------9
Section 7 : La revue critique de la littérature-----------------------------------------------------9
Chapitre 2 : Le cadre méthodologique-------------------------------------------------------------10
Section 1 : Cadre de l’étude-----------------------------------------------------------------------10
Section 2 : Délimitation du sujet-----------------------------------------------------------------10
Section 3 : Les techniques d’investigation et outils de collecte de données ---------------10
Section 4 : Période de la population-------------------------------------------------------------10
Section 5 : Echatillon------------------------------------------------------------------------------11
Section 6 : Instruments de collecte des données de la recherche-----------------------------11
Section 7 : Les difficultés rencontrées-----------------------------------------------------------13
DEUXIEME PARTIE : LES CADRES ORGANISATIONNEL ET CONCEPTUEL-----14
Chapitre 1. Présentation de la zone de l’étude-----------------------------------------------------15
Section 1 Présentation générale-------------------------------------------------------------------15
Section 2 Cadre de l’étude : Ville de Dakar----------------------------------------------------15
II.1 Localisation et données socio-économiques--------------------------------------------15
II.2 Données climatiques et hydrographiques------------------------------------------------17

20
II.3 Données démographiques et sanitaires--------------------------------------------------18
Section 3 Présentation de la commune des parcelles assainies-------------------------------19
Chapitre 2. Les généralités sur le thème de la recherche-----------------------------------------22
Section 1 DEFINITIONS DES CONCEPTS---------------------------------------------------22
Section 2 Les drogues couramment consommées et les causes d’en abuser---------------22
Section 3. Les facteurs engendrant le developpement de la toxicomanie-------------------25
Section 4 Les causes d’abus de drogues---------------------------------------------------------25
Section 5 Dangers de consommation de drogues---------------------------------------------27
Section 6 Prevalence-----------------------------------------------------------------------------29
Section 7 Signes de la dependance alcoolique------------------------------------------------31
Section 8 Les conséquences sociales de l'alcoollisme----------------------------------------33
Section 9 Le traitement d’un alcoolo-dépendant-------------------------------------------------3
TROISIEME PARTIE : CADRE ANALYTIQUE--------------------------------------------------37
Chapitre 3 : Présentation et analyse des données----------------------------------------------------38
Section 1 : Discussions-------------------------------------------------------------------------------48
Section 2 : Recommandations-----------------------------------------------------------------------53
Section 3 : Contribution, limites et perspectives de l’étude-------------------------------------54
Conclusion------------------------------------------------------------------------------------------------62
Bibliographie---------------------------------------------------------------------------------------------64
Annexes----------------------------------------------------------------------------------------------------A
Tables des matières---------------------------------------------------------------------------------------E

20

Vous aimerez peut-être aussi