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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO


MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
Archidiocèse de Kinshasa
UNIVERSITE OMNIA OMNIBUS
FACULTE DE GESTION, MANAGEMENT ET
DEVELOPPEMENT

B.P 1800 Kinshasa I

PROBLEMATIQUE D’ADDICTION AUX


DROGUES ET A L’ALCOOL CHEZ LES
JEUNES DE 15 à 24 ANS DANS LA
COMMUNE DE MAKALA


René NZUZI MASSAMBA

Mémoire de fin d’études présenté et défendu en vue


de l’obtention du grade de licencié en Sciences de
Santé.

Directeur : Prof. Dr. MBEMBA NFUNDU Théophile

Année-académique : 2022-2023
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IN MEMORIAM

A mon père MASSAMBA MAVAYI


Hommage à vous et surtout pour qui
J’implore l’absence. Car vous étiez
L’auteur de mon existence sur cette
Terre.
ii

EPIGRAPHE
Fléau voulu par l’homme, l’alcoolisme ne peut être vaincu que par la seule
volonté de l’homme
J Courte joie
iii

DEDICACE

A ma mère LUTUMBA LULEMBE


A ma famille MASSAMBA
A mes Oncles Hoppy et Toussaint
A ma grand-mère Senga
iv

REMERCIEMENT

Le travail de fin d’étude n’a jamais été l’effort d’une seule personne, voici
pourquoi nous exprimons notre profonde gratitude à tous ceux qui ont contribué
à sa réalisation.
Avant tout, nous remercions notre Dieu qui a permis que nous puissions rester
en bonne santé jusqu’à ce jour.
Nous tenons à remercier particulièrement Prof Dr MBEMBA NFUNDU
Théophile qui malgré ses multiples occupations a accepté la direction de ce
travail, ses conseils resteront pour nous une source d’inspiration.
Nos remerciements s’adressent également à toutes les autorités académiques de
l’Université Omnia Omnibus qui nous ont fournis les enseignements
indispensables à notre formation intégrante.
A l’assistant Dr Minta Bibina pour son encadrement pendant la rédaction de ce
travail.
Aux Jeunes de la commune de Makala qui ont facilité les investigations de la
collecte des données.
Nos remerciement à nos oncles Hoppy Gombo, Kiaku Toussaint et tous nos
frères et sœurs NSIMBA MASSAMBA, LANDU MASSAMBA, SADI
MASSAMBA, JEREMIE MASSAMBA, SENGA MASSAMBA.
A Papa Simon Luzizila pour son encadrement et soutient moral.
A tous mes collègues de Ngaliema médical center
Nous ne maquerons pas de remercier tous nos compagnons de lutte ainsi que nos
camarades avec qui nous avons partagé des peines durant toutes notre vie
estudiantine à l’Université Omnia Omnibus.
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LISTE D’ABREVIATION ET SIGLE

AVC : Accident vasculaire cérébral


PNLCT : Programme National de lutte contre la toxicomanie
HTA : Hypertension artérielle
OMS : Organisation Mondiale de la santé
SPA : Substance psychoactive
ISERM : Institut National de la santé et de la recherché médicale
INPES : Institut National de prévention et d’éducation pour la santé
INSPQ : Institut National de Santé Publique du Québec
MILDT : Mission Interministérielle de lutte contre les drogues et la
toxicomanie
MIDECA : Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les
conduites addictives
IRM : Imagerie par résonance magnétique
INRS : Institut national de recherche scientifique
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LISTE DES TABLEAUX


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Tableau n°1 : Répartition de la population communale en 2012 par quartier


Tableau n°2 : Opinion de jeune sur l’abandon de drogue et alcool
Tableau n°3 : Lieu de consommation
Tableau n°4 : Mesure d’encadrement de jeune
Tableau n°7 : DIAGRAMME DE GANTT
Tableau n°8 : besoin en ressources humaines
Tableau n°9 : Besoins en salaire
Tableau n°10 : Besoins en frais généraux
Tableau n°11 : Besoins en appuis techniques
Tableau n°12 : Besoins en évaluation
Tableau n°13 : besoin en équipements
Tableau n° : 14 Besoins en déplacement
Tableau n°15 Budget récapitulatif
Tableau n°16 : Plan de trésorerie
Tableau n°17 : Gestion des risques
Tableau n°18 : 4.14. Cadre logique
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LISTE DE FIGURES

Figure n°1 : circuit de l’exposition à l’adduction aux drogues et à l’alcool


(INRS.2023)
Figure n°2 : Schéma conceptuel de l’addiction aux drogues et alcool
La figure 3 : Carte administrative de la commune de Makala.
Figure 4. Addiction aux drogues et à l’alcool
Figure 5. Motifs de consommation des drogues et alcool
Figure 6. Age du début de consommation de drogue
Figure 7. Age du début de consommation d’alcool
Figure 8. Type d’alcool préféré
Figure 9. Type de drogue préférée
Figure 10. Prédisposition à abandonner la drogue
Figure 11. Prédisposition à l’abandon à l’alcool
La figure 12 donne la répartition des enquêtés selon l’âge.
Figure 13. Répartition des enquêtés selon le sexe
Figure 14. Répartition des enquêtés selon leur occupation professionnelle
Figure 15. Répartition des enquêtés selon leur statut dans le ménage
Figure 16. Addiction aux drogues et alcool selon le sexe
Figure 17. Addiction aux drogues et alcool selon le niveau d’instruction
Figure 18. Fréquence de consommation des drogues
Figure 19. Addiction aux drogues et alcool selon fréquence de consommation
d’alcool
Figure 20. l’addiction aux drogues selon estimation du nombre de fois du
chanvre.
Figure 21. Addiction aux drogues et alcool selon type d’alcool préféré
Figure 22. Addiction aux drogues et alcool selon la conscience du risque de
consommation de drogue et alcool.
Figure 23. l’addiction aux drogues et alcool selon source de financement
Figure 24. L’addiction aux drogues selon initiateur de la consommation de
drogue.
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Figure 25. Addiction aux drogues et alcool selon l’initiateur à la consommation


d’alcool.
Figure 26. Addiction aux drogues et alcool selon habitude de consommation de
drogue et alcool avec un cercle d’amis.
Figure 27. Addiction aux drogues et alcool selon existence de consommateur de
drogue dans la famille.
Figure 30. Les resultats de l’addiction aux drogues et alcool selon perception du
risque sur la santé
Figure 31. Addiction aux drogues et alcool selon contrôle parental
Figure 32. Addiction aux drogues selon statut du conseillé
Figure 33. Addiction aux drogues et alcool selon contrôle policier.
Figure 34. Addiction aux drogues et alcool selon information sur la descente
policière dans le lieu de vente de drogue.
Figure 35. Addiction aux drogues et alcool selon Inscription Interdiction au
mineur dans le lieu de consommation d’alcool.
Figure 36 : organigramme du projet
Figure 37 : plan de suivi et d’évaluation
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INTRODUCTION GENERALE

0.1. Présentation, motivation et intérêts de l’étude

L’addiction, prenant le statut de concept trans-nasographique , transculturel et


trans-structural, désigne indifféremment les passions et autre relation de
dépendance périodique ou chronique à des substances ou à des comportements
(Peele,1975).
A ce jour, la consommation des substances psycho actives notamment le tabac,
l’alcool et la drogue, constitue un véritable problème de santé publique dans le
monde, en Afrique et particulièrement en République Démocratique du Congo
(RDC).
Cette pratique, souvent à l’origine des phénomènes indésirables comme les
violences sexuelles et basées sur le genre, les accidents de circulation, les
criminalités, les vols, les viols, le banditisme etc.(PNCT 2016), favorise, non
seulement le développement des maladies non transmissibles comme le cancer,
l’hypertension artérielle(HTA), l’accident cardiovasculaire(AVC), le diabète)
mais aussi la propagation des maladies transmissibles telles que le VIH/SIDA,
les MST, l’Hépatite B, la TBC..
Et, la jeunesse, définit par l’OMS comme le groupe des personnes âgées de 15 -
24 ans dans la population d'un pays, et correspondant à une période de transition
entre l’enfance et l’âge adulte, marquée par toute une imbrication de
transformations dans l'organisme, dans l'esprit et dans les relations sociales, est
la tranche de la vie la plus concernée par divers fonctions et comportements,
apparemment simples au départ, revêtent avec l’addiction une complexité
croissante (OMS. 1989, Magdala SUIRE. 2009)
Michel Maso et al. (2018) rapportent que 12% des jeunes de 14 à 24 ans
déclarent consommer de l’alcool plusieurs fois par semaine, dont 5% chez les
14-17 ans, 13% chez les 18-22 ans et 20% chez les 23-24 ans. En dessous de 18
ans, 15% des garçons en consomment au moins une fois par semaine, contre
10% des filles, rendant la consommation d’alcool est majoritairement masculine.
L’écart se creuse au-dessus de 18 ans, où près de la moitié (48%) des hommes
consomment de l’alcool au moins une fois par semaine, contre moins d’un tiers
(30%) des femmes. Chez les 23-24 ans, la proportion est de 64% chez les
hommes, contre 43% chez les femmes.
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S’agissant de l’addiction aux drogues, Marcus Grant (1992) rapporte que la


consommation et l’abus des substances psychoactives ont considérablement
augmenté dans de nombreuses régions du monde, constituant désormais dans
de nombreux pays, un très grave problème sur le plan de la santé publique que
socioéconomique.
La situation est encore plus grave dans le pays en développement, les quels
manquent des ressources nécessaires pour la combattre, malgré l’ampleur du
problème.
Par ailleurs, l’intoxication et la forte consommation régulière d’alcool
accompagnent souvent de nombreux problèmes impliquant les familles et les
enfants, en entrainant même de mésentente conjugale et de divorces.
En outre, l’usage de l’alcool est le troisième facteur de risque de décès
prématuré et d’incapacité dans le monde où on estime qu’en 2004, 2.5 millions
de personnes sont mortes de causes liées à l’alcool dont 320.000 jeunes âgés de
15 à 29 ans. L’usage nocif de l’alcool était à l’origine de 3.8% des décès
enregistrés dans l’ensemble du monde et représentait 4.5% de la charge
mondiale de morbidité.
L’initiative d’entreprendre cette étude est motivée par une préoccupation
majeure concernant la jeunesse congolaise, sensé disposer des forces physiques
et instinctuelles nécessaires pour être un atout majeur pour son développement
mais laquelle malheureusement s’adonne à de comportements addictifs liés aux
drogues et alcool, diminuant ainsi les opportunités d’une bonne éducation, d’un
bel emploi, bref du progrès dans son milieu de vie.
Quant aux intérêts de cette étude, il se résume de la manière suivante :
Sur le plan scientifique, cette recherche est une contribution à l’amélioration de
connaissance sur le problème d’addiction aux drogues et alcool chez les jeunes
en milieu Kinois. De plus les résultats de cette étude constituent pour les futurs
chercheurs des données de référence.
Sur le plan social, ce travail est une opportunité de sensibiliser les jeunes sur les
effets négatifs de drogue et alcool sur leur santé mentale et physique.
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0.2 Etat de la question

Le présent sujet d'étude a fait l'objet de préoccupations de bon nombre d'auteurs


qui l'ont abordé sous divers angles. Nous nous intéresserons, dans cette revue de
littérature, aux travaux de quelques-uns d'entre eux qui nous paraissent
particulièrement pertinents pour notre problématique.
Dans le monde, Michel Maso et al. (2018), confirmant également l’importance
de la consommation de cannabis, ont montré l’importance de la consommation
des produits licites problématiques que sont l’alcool et le tabac, chez les jeunes
et chez les mineurs. Son enquête a révélé aussi une fréquence plus élevée
qu’attendue des consommations de drogues dangereuses, y compris chez les très
jeunes, drogues malheureusement trop souvent qualifiées de « festives » par les
médias, ce qui pourrait tendre à les populariser, voire à les normaliser.
Kellie Anderson. (1997), considérant que l'alcool, le tabac et la drogue
continuent de mettre les jeunes en danger, place tous les secteurs des
communautés locales et internationales, dans l’obligation de s'attaquer aux
dommages collectifs qu'entraîne l’addiction même si la consommation de ces
substances psychoactives entraînent relativement peu d'effets nocifs personnels
pour la plupart des jeunes.
Par ailleurs, Johnston LD, Miech RA, O’Malley PM, et al (2021), ont démontré
que les facteurs de risque les plus importants de tabagisme chez les adolescents
sont des parents , facteur isolément le plus prédictif, ou des pairs et des modèles
ou célébrités, qui fument. D'autres facteurs de risque sont les mauvais résultats
scolaires, le comportement à risque en particulier chez les filles, les bagarres et
conduite en état d'ébriété, en particulier chez les garçons, la consommation
d'alcool ou d'autres substances), la disponibilité des cigarettes, la faible estime
de soi ainsi que les difficultés à résoudre des problèmes.
Pour Estelle FILIPE(2018), le cannabis a , dans la vie sociale des individus, un
coût qui est d’autant plus cher pour les jeunes âgés de 15 à 24 ans qui auront
dans tous les cas plus de chance d’avoir un usage problématique que les plus
âgés,
Santé pratique paris (2023) estime que, pour le jeune de 18 à 25 ans, la
consommation, en moyenne entre 4 et 5 verres lors d’une soirée, est
généralement concentrée entre 90 et 110 jours par an. Les plus jeunes
consomment plus intensément que les plus âgés.
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Pour Le Berre et J. Kerjean (2012), l’alcool occupe une place importante dans
les addictions chez les jeunes. La famille est le creuset où se forge le rapport à
l’alcool, son initiation, son accoutumance. Les boissons alcooliques sont
omniprésentes dans sa culture et leur usage est licite et encouragée. Certaines
habitudes culturelles comme la convivialité, la fête, le plaisir entretiennent une
incitation à la consommation. L’offre est importante, l’accès est aisé et la
consommation facile.
D’apres Florence Munezero(2015), le tabac tue près de 6 millions de personnes
chaque année dans le monde. On estime qu’en l’absence de mesures
préventives, la moitié des 250 millions d’enfants et d’adolescents fumeurs
actuels mourront à l’âge adulte de maladies liées au tabac.
Selon Bertin Mukuna Nyembo1(2016), de la consommation mondiale
équivalente à 6,13 litres d’alcool pur par personne âgée de plus de 15 ans, les
français boivent en moyenne 13,7 litre d’alcool par an. Il se classe ainsi devant
la Pologne (13,31) ou le royaume uni (13,41) , et pas très loin de 15,7 litres de la
Russie. Mais le litre de champion du monde revient sans conteste à la Moldavie,
avec pas moins de 19,2 litres éclusés par an et par habitant. Le degré de risque
de consommation nocive d’alcool varie avec l’âge, le sexe et d’autres
caractéristiques biologiques.
En outre, le degré d’exposition aux boissons alcooliques et le contexte dans
lequel a lieu leur consommation, jouent également un rôle important. Etant
donné que la santé n’a pas de prix, la consommation d’alcool constitue un fléau
social.
A cet effet, G. Dupuy et al. (2009) montrent une diminution de la consommation
de tabac et de cannabis, tandis que la consommation d’alcool est en
augmentation chez les jeunes adultes. Par ailleurs, on observe une
uniformisation des modes de consommation suivant le sexe, particulièrement
chez les jeunes, les filles rejoignant les garçons.
Robert et Gary (2018) rapportent que la consommation de substances
psychoactives chez les enfants et les jeunes peut avoir une série de conséquences
négatives pour leur éducation globalement, telles que l’échec scolaire, le
décrochage scolaires et le non achèvement des études secondaires et post-
secondaires observés dans une multitude des régions et de pays développés et en
développement.
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D’après (CRIOC, 2010), la consommation d'alcool est particulièrement


importante chez les jeunes, vu sa banalisation sociale. Deux tiers des jeunes de
10 à 17 ans ont déjà bu de l'alcool, soit 25 % à 10ans, et 88% à 17 ans. En
moyenne, les jeunes boivent leur premier alcool à l'âge de 11 ans et 5 mois. Plus
inquiétant est qu’on relève que 59 % des jeunes ont bu plus de six verres
d'affilée, et ceux qui le font, le font régulièrement. Dans cette même perspective,
41 % (venant de 15 %) ont déjà expérimenté le "trou noir", ce qui suppose la
prise de +/- 3 grammes d’alcool, proche du coma éthylique. C'est dans ce
contexte que se développe le phénomène de «biture express" ou encore "binge
drinking", comportement qui consiste à se saouler le plus rapidement possible.
Au plan des motivations de la consommation d'alcool, la détente vient en tête,
avec 64%, devant l'habitude 47%, l'imitation des pairs 46 %, la recherche de
l'ivresse 35 %, l’imitation des adultes 30 %, et enfin la résolution d'un mal de
vivre 29%. Une autre particularité est que, les parents sont majoritairement au
courant, pour un taux de 86 %, avec 70 % d'acceptation parentale.
Pa railleurs, Cousineau et al. (2000) suggèrent une trajectoire composée de trois
stades autour desquels . les jeunes font face à plusieurs facteurs de risque ou de
protection qui influent sur leur choix de consommation. Selon eux, certains font
usage d'alcool ou de drogues pour le plaisir et d'autres le font en réaction au
contexte familial insatisfaisant.
Une consommation abusive d’alcool peut interrompre le développement cortical
du cerveau, altérer les fonctions supérieures et engendrer davantage de
comportements impulsifs. Ceci est accompagné d’un risque accru d’abus et de
dépendance (Crews et collab., 2007).
Haley et collab. (2002) rapportent, pour leur part, que plus de 10 % des jeunes
de la rue qui ont participé à leur étude sont toujours sous l’influence d’alcool ou
de drogues lors de leurs rapports sexuels.
Plus de 14 % des répondants de l’enquête sur les campus canadiens rapportent
des relations sexuelles non planifiées liées à la consommation d’alcool (Adlaf et
collab., 2005).
Les propriétés désinhibitrices de l’alcool et de plusieurs autres substances
expliquent en partie la prise de risque sexuel chez les jeunes. Le nombre de
partenaires sexuels serait trois fois plus élevé chez les jeunes américains qui
consomment de l’alcool de façon excessive, et ce, autant chez les garçons que
chez les filles (Cooper, 2002).
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Une enquête sur l’alcoolisme réalisée en 2009, par le programme national de


lutte contre le tabagisme, l’alcoolisme, la toxicomanie et les autres addictions
(PNLTA) dans plusieurs régions de la Côte d’Ivoire, a révélé que 70 % des
élèves consommaient l’alcool et l’âge d’initiation se situait entre 12 et 16 ans.
Konan Roland Oussou et al (2014) ont rapporté un total de 114 élèves (36,1 %)
qui ont consommé de l’alcool. La prévalence était plus élevée chez les garçons
(64 %). L’âge de la première consommation d’alcool se situait en majorité entre
10-14 ans (48,8 %) chez les filles et entre 15-19 ans (49,3 %) chez les garçons.
Les garçons consommaient plus l’alcool par plaisir (48 %) tandis que les filles le
faisaient par effet de mode (31,7 %) ; toutefois la différence n’était pas
statistiquement significative. La majorité des élèves consommait de l’alcool
dans les bars et les maquis (65,8 %) avec des amis (84,2 %).
Parmi les élèves qui consommaient de l’alcool, 37,7 % ont déclaré une ivresse
et plus de la moitié (56,1 %) des cas d’ivresse se faisait à l’insu des parents.
Soixante-dix pour cent des élèves qui ont déclaré une ivresse étaient de sexe
masculin. La plupart des garçons qui ont déclaré une ivresse consommaient plus
d’une bouteille (43,3 %) de boisson alcoolisée, tandis que pour (46,2 %) de filles
une seule bouteille entraînait un état d’ébriété. La boisson alcoolisée la plus
consommée était la bière, 61,5 % chez les garçons et 56,7 % chez les filles.
Pour Sonia Kanekatoua1 et al (2021), les facteurs identifiés comme associés à
la consommation d’alcool sont l’âge, le niveau d’instruction, la charge familiale,
le moment de conduite et l’influence des parents.
Les résultats d’une étude menée par Espoir Bwenge Malembaka et al (2018),
ont montré que les facteurs favorisant la consommation abusive des SPA chez
les jeunes de 14-25 ans dans la ville de Bukavu sont l’influence négative de
l’entourage, le faible encadrement familial et le chômage. La recherche des
facteurs associés à cette consommation abusive des SP révèle une association
entre le manque de travail formel et le fait de vivre en dehors du toit familial
C’est principalement à l’adolescence, période d’intégration dans le cercle des
pairs et de prise de distance vis-à-vis des parents, que se fait l’initiation à la
consommation de substances psychoactives licites comme l’alcool et le tabac,
mais aussi illicites comme le cannabis (chanvre indien), la cocaïne, l’héroïne ou
d’autre substances psychoactives de nature diverses. Cette initiation aboutit dans
la plupart de cas à l’usage nocif voir à la dépendance, ce qui constitue un risque
important pour la santé (Alphonse Kpozehouen et al. 2015).
7

Par rapport à l’alcool, sa consommation excessive entraîne 320 000 décès de


jeunes gens de 15 à 29 ans chaque année, ce qui représente 9 % de la mortalité
totale dans ce groupe d’âge (Bertin Mukuna Nyembo1 ,2016). On estime
également qu’en 2010, la consommation de drogues illicites a causé des décès
représentant 0,5 % à 1,3 % de la mortalité, toutes causes confondues, des
personnes âgées de 15 à 64 ans. En Afrique, si rien n’est fait, on estime que la
prévalence du tabagisme passera de 15,8 % en 2010 à 21,9 % en 2030. En 2010,
la consommation d’alcool était le principal facteur de risque de décès et
d’invalidité d’années de vie ajustées en Afrique subsaharienne.
Pour Samuel UWIMANA(2011), 20% des consommateurs des drogues ont été
influencé par la société et 6,67% héritent cette habitude. La pression du groupe
joue aussi un grand rôle à l'initiation de l'abus des drogues, soit 16,66%. C'est
qui est terrible est que 40% prennent des drogues suite aux problèmes en
croyant que ça serait une meilleur solution de désespoir. Aussi y a-t-il des jeunes
qui veulent changer d'identité d'être enfant à l'échelle de 10%
En Afrique de l’Ouest, de plus en plus, on se procure facilement de la cocaïne,
de l’héroïne et des stimulants types amphétamines, du fait du transit de ces
substances par cette région (Sonia Kanekatoua1 et al. 2021). Ce transit par
l’Afrique de l’ouest a entrainé une hausse de l’usage des SPA et la dépendance,
en particulier chez les jeunes. C’est ainsi qu’au Bénin, en 2014, une étude
réalisée sur les facteurs associés à la consommation des SPA chez les
adolescents de 10 à 19 ans avait montré que 16,6% des adolescents
consommaient deux voire trois substances.
Abordant l’addiction aux drogues et à l’alcool dans le sens des conséquences
sanitaires chez les jeunes, Dolabande Daicha Mbongo (2015) a rapporté que ces
conséquences peuvent devenir dramatiques à long terme, car les addictions
provoquent toutes sortes de maladies mortelles (cancer du poumon, de la gorge,
dépendants de substances telles que, l'alcool)
Selon Dolabande Daicha Mbongo (2015). (61,2%) de jeunes prennent l’alcool
par envie, 73 (21,6%) la dépendance, 43 (12,7%) les soucis et 15 (4,4%) aucune
raison. Chez ces buveurs 30 (17,9%) travailleurs et 20 (14,4%) élèves et
étudiants avaient avoué avoir été absents au travail et à l'école du fait de
l'alcoolisme.
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Enfin parmi ces buveurs 63 (18,6%) déclaraient connaître les maladies causées
par l'alcool dont la cirrhose et l'hypertension artérielle contre 275 (81,4%) qui
n'en savaient rien.

Selon les études menées jusqu’ici par le Programme National de lutte contre les
Toxicomanies et les Substances Toxiques (PNLCT) avec l’appui de ses
partenaires, 3% d’ enfants Congolais de 10 à 19 ans sont poly toxicomanes et
11% avec comportement violent (enquête mixte : Ministère de la Santé – OMS).
Le résultat de cette étude a montré une séroprévalence VIH chez les
Toxicomanes de5,2% avec une moyenne de 3,5% dans la Ville de Kinshasa.
26,3 % des jeunes affirment perdre le contrôle devant leur partenaire après la
prise de la drogue; 55,1 % reconnaissent que l’alcool et la drogue les excitent au
désir sexuel; 52,2 % n’avaient pas utilisé de préservatifs lors de leur dernier
rapport sexuel occasionnel;47,1 % ont eu des rapports à risque les 3 derniers
mois;75,1% veulent abandonner la toxicomanie ; 48,3% des jeunes ont besoin
d’une prise en charge médicale ; 11,8% d’une prise en charge psychosociale et
9,3% fument en milieu de travail. La consommation excessive de l’alcool
prédomine chez les jeunes du sexe masculin. L’alcool, le chanvre, le tabac et
l’ignorance y sont retenus comme facteurs majeurs à risque (PNLCT 2016).
KALENGA MIKOMBE. (2010) a montré que la responsabilité des parents dans
l'encadrement de la jeunesse face à ces produits alcooliques et aux signes
remarquables, témoignent l'usage des produits alcooliques et que le milieu
familial reste le facteur le plus favorisant de l'attitude de l'adolescent face à ces
produits car entant que jeune adolescent, il est appelé à imiter les alter ego qui
sont les parents et que le désordre, l'incohérence des idées ainsi que l'inattention
sont les signes pouvant informé les parents à la prise en charge de leurs enfants.
Pour Faustin BIRINDWA HAMULI(2012), la moyenne d'âge des élèves qui
consomment l'alcool était de 16,7% et la majorité des élèves qui consommaient
les boissons alcoolisées étaient de la tranche d'âge de 16 à 21 ans Quant au sexe
une différence statistiquement significative a été observée entre les deux groupes
55,9% des élèves de sexe masculin consomment les boissons alcoolisées contre
43,5% de sexe féminin. S'agissant du facteur de risque de la consommation des
boissons alcoolisées, il a été trouvé que la distance de moins d'un km2 à
parcourir du domicile pour trouver les boissons alcoolisées exposerait plus de
9

deux fois les élèves à consommer de l'alcool que la distance qui serait à plus
d'un km2.
Selon Japhet Kayani Nziire(2008), 44,9% de jeunes déclarent que leur première
consommation de boissons alcoolisées été donnée par les amis ; 23,5% par la
personne lui-même et les parents interviennent avec 12,7% ; 60,5% prennent les
boissons alcoolisées avec les amis, 16% déclarent avoir pris la boisson
alcoolique eux-mêmes.
L'âge moyen du début de la consommation du tabac est de 18 ans, avec des
extrêmes allant de 14 à 20 ans Fiston NDIBE(2012). L'âge moyen du sexe
masculin est de 23 ans et celui du sexe féminin est de 25 ans ;
L'âge moyen du début de la consommation de l'alcool est de 14ans+, avec des
extrêmes allant de 14 à 20 ans. L'âge moyen du sexe masculin est de 13 ans et
celui du sexe féminin est de 15 ans MUZAMA FUNZ, 2012).
La majorité des études évoquées ci haut attestent l’existence des problèmes liés
à l’addiction de drogues et l’alcool chez jeunes : elles invoquent les
conséquences socio-sanitaires ainsi que les différents problèmes qui constituent
les blocages à la mise en œuvre des solutions pour éliminer ce fléau.
La présente recherche qui s’aligne dans la continuité de l’investigation des
études visant à trouver des solutions appropriées aux problèmes d’addiction à
l’alcool et aux drogues chez les jeunes, aborde le problème de l’addiction aux
drogues et à l’alcool chez les jeunes vivant dans un milieu homogène en
invoquant trois aspects liés respectivement aux problèmes d’ordre individuel,
environnementaux et institutionnels.

0.3 Enoncé du problème

L’addiction en général, l’alcoolisme et la drogue chez les jeunes en particulier


est devenue un problème se santé publique qui interpelle l’efficacité des
politiques sanitaires par les pouvoirs publics. Dans la ville de Kinshasa, il est
rapporté l’apparition, chez les jeunes de 15 à 24 ans, d’une nouvelle forme de
dopage dénommée « phenomene Bombé » qui a pour objectif d'absorber très
rapidement et en grande quantité une drogue pour parvenir le plus rapidement
possible à l'ivresse.
Les conduites addictives étant à la base des comportements dangereux qui
créent l’insécurité et limitent la liberté individuelle des citoyens , et augmentent
10

aussi les risques de développer des maladies chroniques non transmissibles et


d’être contaminé par les MST, exigent des mesures conséquentes pour y mettre
fin en vue de préserver la santé des populations congolaises en général et celle
des jeunes en particulier.
La moitié de garçons et 42 % de filles ont fréquemment des comportements
violents, 50 % d'entre eux ont été victimes d'une agression physique ; 25 % de
garçons et 38 % de filles ont fait une figue durant l'année scolaire, 8 % de
garçons et 34 % de filles présentent une symptomatologie dépressive, les idées
suicidaires récurrentes sont fréquentes (www.inpes.santé alcool et santé).
L’addiction est aussi favorisée par l’influence d’intérêts économiques qui ne
ménagent pas leurs efforts pour vendre plus de tabac, d’alcool ou de cannabis
aux prix attrayant, certains ayant même opté de légaliser ( l’usage récréatif ou
médical de ces substances.
En 1999, près d’un tiers des jeunes fumeurs français déclaraient avoir fumé leur
première cigarette avant 13 ans.
En 2011, 41 % des jeunes de 17 ans avaient déclaré avoir pris au moins un
médicament psychotrope notamment les anxiolytiques (15 %), les somnifères
(11 %), les antidépresseurs (6 %), etc.
Les trois quarts des jeunes Polynésiens scolarisés déclarent avoir déjà bu une
boisson alcoolisée au cours de leur vie. L’expérimentation de l’ivresse augmente
également avec l’âge : elle concerne 8 % des 10-12 ans pour atteindre plus des
trois quarts des jeunes au-delà de 19 ans (François Beck, 2012).
Crioc(2010). relève que 59 % des jeunes ont bu plus de six verres d'affilée, et
ceux qui le font, le font régulièrement.
En Belgique, 24.7 % des jeunes de 12-20 ans ont consommé du cannabis au
moins une fois. En outre, 5 % des jeunes déclarent consommer du cannabis au
moins une fois par semaine, et 1.7 % au moins une fois par jour ou plus
( Eurotox ,2012)..
Au Canada, un quart d’élèves (25 %) ont déjà consommé de la drogue au cours
de leur vie (27 % des garçons et 22 % des filles). La proportion augmente avec
le niveau scolaire pour passer de 8 % en 1re secondaire à 43 % en 5e secondaire
EQSSS (2019).
Aux Etats unis, la prévalence d'utilisation du cannabis chez les sujets du
secondaire était de 19,5%, contre 22,3% en 2019. Environ 38,6% des élèves du
11

secondaire ont déclaré avoir consommé du cannabis une ou plusieurs fois au


cours de leur vie. Dans ce même pays, l'analyse du sang de jeunes conducteurs
de sexe masculin, mortellement blessés dans un accident, a montré la présence
de deux drogues ou plus chez 37 % des victimes âgées de 15 à 19 ans, et 45 %
des victimes de 20 à 24 ans, l'association la plus fréquente étant celle de l'alcool
et du cannabis OMS (1989).
Les enquêtes de prévalences menées au Benin par Florence Munezero et
al(2015), ont montré, que la prévalence de la consommation du tabac (5,3 %),
la consommation excessive de l’alcool (17 %) et la consommation des drogues
(1,9 %) est importante chez les adolescents.
En RDC, classée dans la catégorie des pays les plus vulnérables, a une
prévalence de la toxicomanie de 2,95 à 3% des jeunes de 10 à 19 ans qui
s’adonnent à la drogue (RDC Loi No 09/001/du 10/Janvier 2009).
Environ 450.000 personnes sont décédés de troubles liés à l’usage de drogues
dont 167.750 décès à cause des surdoses, tandis que les autres étaient
indirectement imputable à l’usage de drogues et comprenaient les décès liés au
VIH et à l’hépatite C en raison des pratiques d’injection à risque
ONUDC(2018).
Pour André Decourriere (1993), la prohibition conduit également les
toxicomanes à vivre en marge de la société, à se prostituer et à partager des
seringues pour s’injecter des drogues, ce qui aggrave encore la situation en
matière de santé publique, notamment en raison du développement du sida.
ALAIN CEROLE (2013) souligne que l’usage nocif de l’alcool, facteur
étiologique dans plus de 200 maladies et traumatismes, peut également avoir des
effets sur d’autre personne qui n’en consomme pas, telle que les membres de la
famille, l’entourage, les collègues ou des étrangers. En outre, il a des effets
sanitaires, sociaux et économiques importants sur la société en général.
Les effets nocifs du tabagisme sur la santé n’apparaissent généralement que des
années, voire des décennies après le début de la consommation. Par conséquent,
si la consommation de tabac augmente à l’échelle mondiale, l’épidémie de
maladies liées au tabagisme ne fait que commencer OMS (0PCIT).
Le cerveau de l’adolescent est plus vulnérable aux substances psychoactives que
le cerveau de l’adulte. Il présente la particularité d’être dans un état de transition
vers l’état adulte. Les processus de maturation cérébrale (qui se poursuivent
12

jusqu’à environ 25 ans) entraînent une vulnérabilité exacerbée de l’adolescent


vis-à-vis de la neurotoxicité des substances psychoactives en général. Une zone
du cerveau, le cortex préfrontal, qui permet la prise de décision, l’adaptation du
comportement à la situation, est plus particulièrement concernée par cette
maturation à l’adolescence Iserm(2014).
Selon une étude menée par Agnès Cadet-Taïrou et al (2014) sur la transmission
générationnelle des addictions, le risque de dépendance est de 2 à 3 fois
supérieur chez l’adolescent lorsqu’il existe des antécédents d’abus d’alcool dans
la famille ou lorsque l’un ou les deux parents sont fumeurs de tabac. Pour le
cannabis, le risque d’une dépendance de l’adolescent serait double lorsque les
parents sont consommateurs. Les enfants de parents dépendants à d’autres
drogues illicites ont eux aussi une plus forte probabilité de souffrir d’une
pathologie addictive.
Quel que soit le produit considéré, la précocité de l’expérimentation et de
l’entrée dans la consommation accroît les risques de dépendance ultérieure et
plus généralement de dommages subséquents.
Face à cette ampleur de la consommation d'alcool, de drogue, et aux multiple
facteurs d'exposition, actuellement la science joue un rôle de plus en plus
important dans l'élaboration des politiques sanitaires internationales en ce qui
concerne l'action mondiale contre les problèmes liés à l'alcool Faustin
BIRINDWA HAMULI (2012).
Tout en étant une importante préoccupation de santé publique, la consommation
de substances psychoactives par les jeunes faits encore l’objet de peu d’études
pour mieux comprendre le phénomène en vue de garantir la réussite de la lutte
contre l’alcoolisme et la drogue.
En mai 2010, l'Assemblée mondiale de la Santé a adopté la «Stratégie mondiale
visant à réduire l'usage nocif de l'alcool», fondée en partie sur une somme
considérable d'éléments attestant l'importance de l'alcool dans la charge
mondiale de morbidité, d'une part, et, d'autre part, l'efficacité des politiques
destinées à en atténuer les méfaits.
Malgré cette stratégie, les sciences de la santé publique ont encore deux
nouveaux défis à relever. Le premier serait celui d'étendre la base de
connaissances de telle sorte qu'elle ne porte pas seulement sur les pays
développés où se concentre l'essentiel de la consommation d'alcool dans le
monde, mais aussi sur les pays à revenu faible et intermédiaire où la
13

consommation d'alcool augmente et où l'action est encore timide. Le deuxième


défi consiste à s'appuyer sur la recherche scientifique pour adopter des politiques
efficaces aux niveaux national et international.
Malheureusement, le financement, la gouvernance et l’organisation des services
de prévention, de traitement et de réduction des effets nocifs des troubles liés à
la consommation de drogues restent un problème dans diffèrent système
juridique (OMS,2017).
Ces problèmes se posent dans le système de santé développé et sont plus
flagrants encore dans le pays aux ressources plus faibles, ou les infrastructures
pour évaluer la situation et mettre en œuvre des politiques sanitaires et réponses
programmatiques appropriées sont insuffisantes voire inexistantes.
Au vue des différentes lacunes qui demeurent encore sans réponses, plusieurs
interrogations nécessitent une observation approfondie dans le but de chercher à
identifier les problèmes liés aux dangers de l'usage des drogues et alcool chez
les jeunes en particulier, et de proposer une stratégie de lutte et de prévention.
Aussi, nous a-t-il paru important de répondre à la question suivante : Quels sont
les problèmes liés à l’addiction des drogues et alcool chez les jeunes dans la
commune de Makala ?

0.4. Hypothèse d’étude

La problématique d’addiction aux drogues et à l’alcool chez les jeunes de 15 à


24 ans dans la commune de Makala serait le problème d’ordre individuel,
environnemental et institutionnel.

05. Objectif

0.5.1. Objectif général


Le présent travail souhaite contribuer à l’amélioration de la lutte contre la
drogue et l’alcoolisme juvénile, moyen de la détection de problème qui sont à
l’origine de ce phenomene en milieu Kinois

0.5.2. Objectif spécifique


D’une manière spécifique cette recherche compte :
- Revoir la littérature sur l’addiction aux drogues et l’alcool chez les
jeunes ;
14

- Décrire le profil descriptif de jeune présentant une addiction aux drogues


et alcool à Makala ;
- Mener des investigations pour identifier les différents problèmes à
l’origine du comportement addictif chez les jeunes dans la commune de
Makala ;
- Formuler un projet pour sensibiliser les jeunes sur les conséquences de
l’addiction aux drogues et à l’alcool.

0.6. Milieu, Méthodes et Techniques


Milieu (Présentation de la commune de Makala : situation geographique,
demographie, superficie, situation socio-économique etc…))

0.6.1. Méthodes
Madeleine Grawitz (1978) définit la méthode comme toute tentative
d’explication d’une théorie appliquée rattachée à une réalité ; pour ce faire, la
méthode permet de garantir l’objectivité de la réalité du savoir, Aussi notre
travail a -t –il eu recours à la méthode d’enquêtes sur terrain.

0.6.2. Techniques
La technique est : « un ensemble des moyens rationnellement organisées pour
obtenir un résultat déterminé avec les meilleures possibilités ou des procèdes des
recherches » Dans ce travail, nous nous sommes suivis des techniques suivantes
(Trina NGINDU 2022).

0.6.2.1. Techniques documentaires


Autrement désigné sous le label d’observation documentaire, cette technique a
consisté en la consultation des ouvrages, des TFC, des mémoires, des articles et
des revues pour pouvoir constituer la partie théorique de notre étude. C’était une
fouille systématique et délibérée, une plongée dans les archives car tout fait
social n’est connu que par la trace qu’il a laissé que l’observation peut atteindre
grâce à cette technique.

0.6.2.2 Techniques d’observations


Cette technique a permis d’observer les jeunes de Makala dans leurs habitudes
de consommation de drogue et d’alcool.
15

0.7. Délimitation de l’étude


La présente recherche s’inscrit dans le domaine de santé publique,
particulièrement dans la lutte contre les substances psychoactives et leurs
conséquences chez les jeunes. Dans ce sens, elle a eu comme terrain le quartier
Mikasi dans la commune de Makala, durant la période de 15 mai au 15 juin.

0.8. Subdivision du travail


En dehors de l’introduction et de la conclusion générale, le présent travail
comprend quatre chapitres ; le premier parle de cadre théorique de l’addiction ;le
second décrit le milieu, la méthodologie et le matériel de l’étude ;le troisième
analyse et discute les résultats des enquêtes menées, et enfin le quatrième
chapitre initie un projet avant de tirer la conclusion

CHAPITRE PREMIER : CADRE THEORIQUE

Ce chapitre est consacré à la clarification des concepts de base liés aux drogues
et à l’alcool ainsi que celle des théories exploitées dans ce travail.

1.1. Définition des concepts


 Problématique
La problématique est la question principale autour de laquelle doit tourner tout
le travail ; elle désigne aussi les problèmes que suscite une science ou un sujet
d'étude dans une idéologie donnée, tout en étant l’art de poser clairement les
problèmes et de la résoudre Rongere Pinto (1971).
Wanzila (2003) définit aussi la problématique comme un procès réflexionnel,
l'art d’élaborer, de poser clairement son problème et de le résoudre en suivant
leur transformation dans la réflexion scientifique comme une théorie
philosophique.
Dans ce travail, la problématique reflète les différents problèmes qui sont à
l’origine des conduites addictives aux drogues et alcool. Il s’agit notamment de
problème d’ordre individuel, environnemental et institutionnel.
 Problème individuel
Le problème individuel se rapporte aux caractéristiques individuelles des jeunes
sur le plan démographique et comportemental.
 Problème environnemental
16

Le problème environnemental présente les aspects liés au milieu d’habitation et


de vie,où les jeunes sont objets des influences conduisant aux addictions des
drogues et de l’alcool.
 Problèmes Institutionnels
Les problèmes Institutionnels font référence à l’absence des structures
spécifiques pour l’encadrement de la jeunesse ainsi que la non-application des
dispositions légales sanctionnant la consommation des drogues et l’alcool chez
les jeunes ou les interdictions de fréquenter des lieux de débit de boisson.
 Addiction
Selon Inserm (2023), l’addiction correspond à une accoutumance ou une
consommation répétée d’un produit (tabac, alcool, drogues…), ou à la pratique
anormalement excessive d’un comportement (jeux, temps sur les réseaux
sociaux…) qui conduit à une perte de contrôle du niveau de consommation, une
modification de l’équilibre émotionnel, des troubles d’ordre médical, des
perturbations de la vie personnelle, professionnelle et sociale.
D’après Lucet C (2018), c’est une conduite qui se caractérise par l'impossibilité
d'empêcher ou de contrôler un comportement qui se répète en dépit de la
conscience de ses conséquences négatives pour soi-même et/ou son
environnement. Ce comportement vise à générer une sensation ou un état de
plaisir. Parfois il vise à écarter une sensation de malaise physique ou psychique.
 Jeune
De façon générale, la jeunesse est la période de la vie humaine comprise entre
l’enfance et l’âge mûr et s’étend de 10 à 24 ans selon les directives des Nations
unies aux fins de l’année internationale sur la jeunesse en 1985 (OMS, 1986).
Elle se caractérise par une période de croissance, de développement staturo-
pondéral et de la personnalité avec l’acquisition de qualités indispensables à la
vie d’adulte. Et du fait que les caractéristiques de la vie d’adulte sont sujettes
aux réalités socioculturelles et économiques, nous sommes d’avis que la limite
d’âge supérieur de la jeunesse est variable d’une époque à une autre, d’une
société à une autre et même d’une classe sociale à une autre (Bourdieu, 1992).
Pour cette étude, nous nous sommes conformés à la définition de l’ONU selon
laquelle, les jeunes constituent la tranche d’âge de 15 à 24 ans et cela pour les
raisons précédemment évoquées (OMS, 1986)
 Drogue
17

En 1967, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a donné une définition


drogue, encore d’actualité, comme est une substance naturelle ou artificielle
capable de modifier la psychologie et l'activité mentale des êtres humains. Ces
effets sont appelés « psychoactifs », d'où le nom de substances psychoactives
(Eric Farges 2022).
Selon Petit Larousse (2005), la drogue est une substance psychotrope nuisible à
la santé, susceptible de provoquer une toxicomanie, et consommée en dehors
d’une prescription médicale.
 Alcool
L’alcool est un liquide incolore, très fluide, d'une saveur brûlante, qui s'obtient
en distillant le vin, le cidre et toutes les liqueurs fermentées provenant du
saccharose, matière sucrée ou féculente (Mbiya Kalonji).
Selon Ben Amar et al (2002), l’alcool est un liquide obtenu par la fermentation
de certains fruits ou de certaines céréales ou encore par distillation. L’alcool
entre dans la composition de plusieurs boissons comme la bière, le vin, les
spiritueux et les liqueurs.
Par ailleurs, l’alcool est une substance psychoactive qui fait partie de la
catégorie des dépresseurs du système nerveux central. Il ralentit l’activité
générale du cerveau, ralentit le fonctionnement du corps et diminue le niveau
d’éveil.
 Alcoolisme
L'alcoolisme est une dépendance à l'égard de l'alcool et de l’ensemble de
manifestations pathologiques qui en résultent.
Le terme d'alcoolisme d'usage courant, désigne à la fois une consommation
excessive d'alcool avec les conséquences pathologiques qui en résultent, et une
dépendance en ce dernier.
Pour les experts, l'alcoolisme est une consommation d'alcool qui peut être
faible, modérée, ou excessive et brève ou prolongée, tandis que l'alcool
dépendance se définit par le besoin impérieux de consommer de l'alcool.
L’alcoolpathie est un état pathologique lié à la consommation d'alcool( La
Rousse 2006).
18

1.2. Généralités sur l’addiction aux drogues et à l’alcool.

1.2.1. Histoire des drogues


Pour Richard Davenport-Hines, et al, des traces de consommation de drogue
remonte dès la nuit des temps. L’opium semble être la première substance de cet
ordre à avoir été découverte par l’homme, il y a 8 000 ans, un peu partout dans
le monde. Dans le plus ancien langage écrit connu, le sumérien (3 100 avant
Jésus-Christ), on trouve un idéogramme présentant une fleur d’opium comme "
la plante de la joie ". Néron a, semble-t-il, utilisé un concentré d’opium pour tuer
Britannicus et prendre sa place. Par ailleurs, la coca pousse dans les Andes
depuis des milliers d’années et on a trouvé des traces de sa consommation il y a
plus de 2 000 ans.
Il a fallu l’expansion coloniale européenne pour que ces produits commencent à
prendre place dans le commerce international à partir du XVIIe siècle. Leurs
vertus stimulantes ou apaisantes commencent à être exploitées par les
scientifiques pour des raisons médicales. Les marchands portugais, espagnols et
britanniques ramènent de l’opium en Europe aussi bien de leurs lointains
voyages que de l’Empire ottoman.
Au début du XIXe siècle, les dangers d’une utilisation médicale durable de
produits opiacés sont connus, mais le commerce international est bien établi.
Condamnée lorsqu’elle est le fait des classes populaires, la consommation de
drogue trouve du crédit chez le bien lotis. Les écrivains, de Thomas de Quincey
à Prosper Mérimée, en passant par Baudelaire, Flaubert et bien d’autres, la
présentent comme un art de vivre, un moyen de mieux se connaître soi-même et
ne s’en cachent pas, Les guerres napoléoniennes ont joué un grand rôle dans le
développement de la consommation de drogues en France. Il semble que les
blessures d’une partie des soldats aient été traitées avec des dérivés d’opium,
entraînant une accoutumance.
Par ailleurs, la conquête d’Egypte fut l’occasion pour les Français, puis pour le
reste des européens, de découvrir le haschich, qui finit " par remplacer le
champagne ", selon la formule de Théophile Gautier. L’innovation
technologique a également joué un rôle important avec l’apparition des
seringues hypodermiques. Mais ce sont les travaux des chimistes et de médecins
qui sont à l’origine de la multiplication des produits offerts comme les dérivés
de la coca et surtout de l’opium (morphine, puis héroïne).
Le regard sur la consommation de drogue change à partir du début du XXe
siècle, notamment sous l’influence des Etats-Unis qui se dotent des premières
législations prohibant son commerce et qui organisent une première conférence
19

internationale en 1909. Le monde de la drogue commence à être assimilé à celui


du crime. Au fur et à mesure que progressent les interdictions, le trafic devient
en effet de plus en plus rentable. L’entreprise suisse Hofmann-Laroche, après
avoir perdu le marché russe, suite à la révolution de 1917, se lance avec succès
dans le trafic d’opium.
C’est de ses laboratoires que sort, dans les années 40, l’acide lysergique
diéthylamide, plus connu sous le nom de LSD. A côté des grandes entreprises et
des mafieux, les services secrets, les Français en Indochine, les Américains au
Vietnam, puis un peu partout..., investissent les marchés de la drogue pour
financer leurs opérations.
A partir des années 60, les Etats deviennent ainsi policiers et trafiquants. Les
Etats-Unis continuent de donner le " la " de la politique mondiale de lutte contre
le trafic international de drogue, et spécifiquement contre le blanchiment de
l’argent qui en est issu à partir des années 80.
La somme historique de Davenport et consorts nous montre que le monde des
stupéfiants, pour être lié aux évolutions de la médecine, concerne aussi bien les
grandes entreprises privées que les Etats et les bandits.

1.2.2. Sorte de drogue


Selon Marie-josés Auderset et al (2005), les drogues sont regroupées en quatre
catégories :

1.2.2.1. Les drogues acceptées


Il s’agit des produits qui ne nuisent pas à la vie en société s’ils sont consommés
avec modération ; c’est le cas de l’alcool, du tabac, des médicaments et par
extension, des produits dopants, qui sont pour la plupart des médicaments.

1.2.2.2. Les drogues de synthèse


Ces sont les drogues fabriquées dans des laboratoires les plus souvent
illégalement, telles que les amphétamines, l’ecstasy et les hallucinogènes.
Chaque année, il en apparait de nouvelles sur le marché.

1.2.2.3. Les drogues de l’exclusion


Ces sont les drogues qui asservissent et conduisent à l’exclusion telle que
l’héroïne et la cocaïne. L’asservissement devient total et il n’est plus possible de
rester intégré dans la société.
20

Un processus de marginalisation et d’exclusion se met en place. La société en


considérant les toxicomanes comme des délinquants et non comme des
personnes qui ont besoin d’assistance, accentue ce rejet.

1.2.2.4. Le cannabis
Autrement dit, le haschisch ou la marijuana, est une drogue qui échappe
aujourd’hui à tout classement tant elle fait l’objet de polémique. Certains
spécialistes la classent parmi les produits les moins dangereux si elle est utilisée
occasionnellement.
D’autres évoquent ses effets néfastes sur la concentration et la faculté de
mémorisation ; chacun s’accorde cependant à dire que le risque de dépendance
est faible, et que seule une très petite minorité de consommateurs finit par ne
plus pouvoir s’en passer.

1.2.3. Présentation des drogues les plus usuels (INPES. 2006)

1.2.3.1. Le Cannabis
Le cannabis est une plante dont le principe actif responsable des effets
psychoactifs est le TCH (tetrahydrocannabinol). Inscrit sur la liste des
stupéfiants, sa consommation est très variable selon les préparations et la
provenance du produit. Ses différentes formes sont les suivantes :
L’herbe (marijuana, ganja, beuh, chanvre etc…)
Ce sont les feuilles, tiges et sommités fleuries, simplement séchées. Elles se
fument généralement mélangées à du tabac, roulées en cigarette souvent de
forme conique (joint, pétard).
 La résine (haschisch, hasch, shit, chichon, etc…)
Obtenue à partir des sommités fleuries de la plante, elle se présente sous forme
de plaque compressée, des barrettes de couleur verte, brune ou jaune selon les
régions de production. Elle se fume généralement mélangée à du tabac « le
joint ». Le haschich peut être coupé avec du henné, du cigare, de la paraffine,
ou d’autres substances plus ou moins toxiques.
 L’huile
21

C’est une préparation plus concentrée en principe actif, consommée


généralement au moyen d’une pipe. Son usage est peu répandu en France.
Effet et dangers du cannabis

1.2.3.1. 1. Les effets immédiats


Les consommateurs recherchent un état de détente, de bien-être et une
modification des perceptions (par exemple, sensation de mieux entendre de la
musique). Mais les effets recherchés ne sont pas toujours obtenus.
Les effets de la consommation de cannabis sont variables notamment une légère
euphorie accompagnée d’un sentiment d’apaisement somnolence, mais qui peut
entrainer parfois un malaise, une intoxication aigue (Bad trip) et se traduire par
des tremblements, des vomissements, une impression de confusion,
d’étouffement, une angoisse très forte.
Le cannabis diminue les capacités de mémoire immédiate et de concentration
chez les consommateurs dont la perception visuelle, la vigilance et les réflexes
sont modifiés, tant qu’ils sont sous l’effet du cannabis. Ces effets peuvent être
dangereux si l’on conduit une voiture ou si l’on utilise des machines.
Selon la personne, la quantité consommée et la composition du produit, le
cannabis peut avoir des effets physiques comme un gonflement des vaisseaux
sanguins (yeux rouges), une augmentation de l’appétit (Fringale), une
augmentation du rythme du pouls (palpitation), une diminution de la sécrétion
salivaire (bouche sèche), et parfois une sensation de nausée.
1.2.3.1.2. Les effets d’une consommation régulière
Certains effets sont loin d’être anodins et révèlent un usage problématique et
donc nocif, à savoir :
 Difficulté de concentration, difficulté scolaire,
 Préoccupation centrée sur l’obtention et la consommation du produit,
 Risque pour l’usager et son entourage, liés aux contacts avec des circuits
illicites pour se procurer le produit.
 Isolement social et perte de motivation.
Chez certaines personnes vulnérables, le cannabis peut engendrer ou aggraver
un certain nombre de troubles psychiques comme l’anxiété, la panique et
favoriser la dépression. Il peut aussi provoquer l’apparition d’une psychose
cannabique : il s’agit d’une bouffée délirante qui nécessite une hospitalisation
dans un service spécialisé.
22

Le cannabis est également susceptible, chez les sujets prédisposés de révéler ou


d’aggraver les manifestations d’une maladie mentale grave, comme la
schizophrénie.

1.2.3.2. La Cocaïne
La cocaïne, extraite des feuilles de cocaïer, se présente généralement sous la
forme d’une poudre blanche, cristalline et sans odeur.
Lorsqu’elle est sniffée, elle est appelée « ligne de coke » ; elle est aussi parfois
injectée par voie intraveineuse ou fumée, principalement sous forme de crack
(ou free base).
Effets et dangers de la cocaïne
L’usage de cocaïne provoque une euphorie immédiate, un sentiment de toute-
puissance intellectuelle et physique et une indifférence à la douleur et à la
fatigue. Ces effets laissent place ensuite à un état dépressif et à une anxiété que
certains apaisent par une prise d’héroïne ou de médicaments psychoactifs.
La cocaïne provoque :
 Une contraction de la plupart des vaisseaux sanguins : les tissus,
insuffisamment irrigués, manquent d’oxygène, et détériorent (nécrose).
C’est notamment souvent le cas de la cloison nasale avec des lésions
perforantes chez les usagers réguliers.
 Des troubles du rythme cardiaque :la cocaïne peut être à l’origine
d’accident cardiaque, notamment chez les personnes fragiles et/ou qui
consomme de fortes quantités de tabac.
 Des troubles psychiques, une grande instabilité de l’humeur, des délires
paranoïdes ou des attaques de panique.
 Une augmentation de l’activité psychique et par conséquent, des
insomnies, des pertes de mémoire et des phases d’excitation.
Une autre caractéristique de la cocaïne est de lever les inhibitions, ce qui peut
conduire à des actes de violence, des agressions sexuelles, des dépenses
compulsives etc… lL sensation de toute-puissance entrainée par la cocaïne peut
engendrer des passages à l’acte.
En outre, les matériels utilisés pour sniffer peuvent transmettre le virus des
hépatites B et C, s’ils sont partagés entre plusieurs usagers.
23

1.2.3.3. Le Crack
Le crack est un mélange de cocaïne, de bicarbonate de soude et/ou
d’ammoniaque, qui se présente sous la forme de petits cailloux. L’usage en
inhale après les avoir chauffées. Cette opération provoque des craquements,
origine de son nom.
Effets et dangers du crack
Ce mode de consommation provoque des effets plus intenses et plus brefs que
ceux de la cocaïne et l’état dépressif qui lui succède est encore plus marqué.
L’usage régulier de crack peut provoquer des hallucinations et entrainer des
comportements violents, paranoïaques ou suicidaires.
L’usage régulier de crack peut provoquer :
- Des dommages rapides sur le cerveau,
- De graves altérations des voies respiratoires,
- Des arrêts respiratoires et/ou cardiaques pouvant entrainer la mort,
- Des états d’épuisement physique et psychique avec une altération de
l’état général,
- Des lésions cutanées (aux mains et aux lèvres) liées aux pratiques de
consommation.
Sa consommation régulière crée rapidement une forte dépendance psychique et
une neurotoxique très importante.
Les usagers, même après avoir cessé d’en consommer, restent souvent et
longtemps soumis à des altérations de l’humeur et à un désir très important de
reprise de la drogue (craving), ce qui est à l’origine de fréquents épisodes de
rechute.
Comme pour la cocaïne, il n’existe pas de traitement de substitution tel que ceux
qui existent pour les opiacés. La prise en charge fait appel à des techniques
variées (traitements antidépresseurs, thérapies de groupes et/ou individuels,
thérapies motivationnelles…). Elle doit dans tous les cas s’appuyer sur un
accompagnement long et continu.

1.2.3.4. Ecstasy
L’ecstasy désigne un produit (comprimé, gélule, poudre) comprenant une
molécule de la famille chimique des amphétamines, la MDMA
(methylenedioxymetamphetamine), responsable des effets psychoactifs qui
combinent certains effets stimulants et ceux des hallucinogènes.
24

L’ecstasy se présente généralement sous la forme de comprimés de couleurs et


de formes variées, ornés d’un motif ou d’un logo qui change régulièrement.
Le contenu d’un comprimé présenté comme étant de l’ecstasy est souvent
incertain : neuf fois sur dix lors des analyses toxicologiques, les comprimés
contiennent bien des molécules amphétamines (de la MDA dans 85% des cas),
mais on trouve aussi de la caféine, des médicaments, des sucres et liants divers.
Sept pour cent des comprimés vendus comme ecstasy ne contiennent en réalité
pas de MDMA. Lorsqu’un comprimé contient de la MDMA, la quantité
effective peut aller à plus de 150 milligrammes, ce qui fait varier les effets dans
la même proportion et rend plus difficile l’évaluation du risque.
Effets et dangers de l’ecstasy
- Une certaine euphorie, une sensation de bien-être et de plaisir peuvent être
ressentie dans un premier temps, mais parfois au contraire, survient une
sensation d’angoisse, une incapacité totale à communiquer. En général, les effets
durent entre deux et quatre heures avant une « descente » qui s’apparente à une
forme de dépression plus ou moins intense.
- La consommation de MDMA peut entrainer des nausées, des sueurs, des
maux de tête. Surtout, elle peut provoquer une déshydratation de l’organisme et
une élévation de sa température (hyperthermie), d’autant plus forte que le
consommateur se trouve dans une ambiance surchauffée et fait un effort
physique important, comme souvent lors de fêtes ou de raves.
- Des troubles neuropsychiatriques (angoisse, hallucinations), des pertes de
connaissance ont été décrits. Des accidents graves ont été reliés à la
consommation d’ecstasy : décès par hyperthermie, arythmies cardiaques ; ils
sont cependant rares.
- Une consommation régulière entraine avec le temps un amaigrissement et,
par fois, une irritabilité. L’ecstasy peut provoquer une forme de dépendance
psychique. Des dépressions graves, nécessitant un traitement médical, peuvent
survenir en cas d’usage intense.
- Enfin, des études scientifiques ont établi que des lésions de cellules
nerveuses sont possibles à la suite de consommations de MDMA. Elles
pourraient entrainer des maladies dégénératives ou être responsables de
dépressions. On ne sait pas à ce jour si elles sont réversibles.

1.2.3.4. Amphétamine
Les amphétamines sont des psychostimulants et anorexigènes puissants, utilisés
récemment encore comme coupe-faim ou pour empêcher le sommeil, dans
certaines circonstances. Leur toxicité ainsi que la forte dépendance psychique
25

qu’elle entraine expliquent que la plupart des amphétamines soient classées


comme stupéfiant depuis 1967.
Effets et dangers de l’amphétamine
Puissant stimulant physique et psychique, les amphétamines peuvent donner la
sensation de supprimer la fatigue et l’illusion d’être invincible. Leur
consommation peut entrainer des crises de tétanie et d’angoisse. La descente
après une prise d’amphétamine peut induire un sentiment de découragement,
voire un état dépressif.
Une consommation régulière peut entrainer une altération de l’état général du
fait de la dénutrition et du manque de sommeil, et conduit à l’épuisement de
l’organisme, une grande nervosité et à des troubles psychiques, notamment des
délires.

1.2.3.5. L’héroïne
L’héroïne, un opiacé puissant obtenu par synthèse à partir de la morphine,
extraite du pavot, se présente sous forme d’une poudre ou de granulés à écraser.
Longtemps injectée par voie intraveineuse, l’héroïne peut être aussi prisée
(sniffée) ou fumée.

Effets et dangers de l’héroïne


L’héroïne provoque très rapidement l’apaisement, l’euphorie et une sensation
d’extase. Cet effet immédiat de plaisir intense est suivi d’une sensation de
somnolence, accompagnée parfois de nausées, de vertige et d’un ralentissement
du rythme cardiaque. L’héroïne agit ponctuellement comme anxiolytique
puissant et comme antidépresseur. Quand l’usage se répète, la tolérance au
produit s’installe et le plaisir intense des premières consommations diminue. En
quelques semaines, le consommateur ressent le besoin d’augmenter la quantité
et la fréquence des prises. La vie quotidienne tourne autour de la consommation
du produit. La dépendance s’installe rapidement dans la majorité des cas.
L’héroïnomane oscille alors entre des états de soulagement euphoriques
(lorsqu’il est sous l’effet de l’héroïne) et des états de manque qui provoquent
l’anxiété et l’agitation…
La dépendance à l’héroïne entraine presque toujours des risques importants de
marginalisation sociale. Des troubles apparaissent très vite, dont l’anorexie et
l’insomnie. Le surdosage ou l’overdose à l’héroïne provoque une dépression
respiratoire souvent mortelle. Généralement provoquée par une consommation
importante de produit, elle peut aussi survenir avec des doses relativement
26

faibles, notamment lors de prise de consommation après une période


d’abstinence.
D’autre part, la pratique de l’injection expose à des infections locales (abcès)
lorsqu’une bonne hygiène n’est pas respectée. La mise en commun du matériel
d’injection et des autres objets de préparation expose à un risque très élevé
d’être contaminé par le virus du sida (VIH) ou de l’hépatite C.

1.2.3.6. Médicaments psychoactifs


Prescrit et utilisé avec discernement, un médicament psychoactif permet
d’atténuer ou de faire disparaitre une souffrance psychique comme : anxiété,
dépression, trouble délirant, etc.
Un médicament psychoactif est prescrit par un médecin qui, après examen,
établit un diagnostic et, s’il l’estime nécessaire, détermine le traitement adapté à
l’état du patient. Un grand nombre de personnes demandent à leur médecin des
médicaments pour faire face à des troubles provoqués par leurs difficultés
quotidiennes. On peut citer les personnes soumises à une surcharge de
responsabilités, celles exposées au stress ou à un évènement éprouvant.
Les troubles du sommeil sont un motif fréquent de prescription de médicaments
psychotropes occasionnels ou chroniques. Dans tous le cas, les prescriptions
ayant une durée limitée d’environ un mois, tout renouvellement nécessite une
nouvelle consultation.
Effets et danger des médicaments psychoactifs
Les effets des médicaments psychoactifs diffèrent selon leur composition
chimique, les doses administrées et la sensibilité individuelle du patient.
Associer les médicaments à d’autres substances psychoactives comporte des
dangers, d’autant que certaines interactions sont méconnues médicalement. Le
mélange avec l’alcool, par exemple, potentialise ou parfois annule les effets de
substances absorbées. Les effets d’un médicament psychoactif diffèrent selon la
catégorie à laquelle il appartient.

1.2.3.6.1. Les tranquillisants ou anxiolytiques


Ils diminuent l’angoisse et les manifestations de l’anxiété (insomnie, tension
musculaire…), et ne sont pas indiqués pour une maladie mais pour répondre à
un état d’anxiété. Cependant, tout état de ce type ne nécessite pas
systématiquement une prescription de ces médicaments. Les tranquillisants les
plus prescrits, notamment pour les durées longues, appartiennent à la famille des
benzodiazépines, connues pour le risque de dépendance qu’elles entrainent.
27

Les tranquillisants sont parfois utilisés de façon toxicomaniaque, à doses


massives ou en association à d’autres produits.

1.2.3.6.2. Les Somnifères ou hypnotiques


Ils sont destinés à provoquer et/ou maintenir le sommeil. De ce fait ils peuvent
diminuer la vigilance.
Les somnifères les plus prescrits, notamment pour des durées longues,
n’appartiennent pas à la famille des benzodiazépines, mais celles-ci sont souvent
utilisées en raison de leur efficacité contre l’angoisse. Les somnifères sont
parfois utilisés de façon abusive, à doses massives ou en association à d’autres
produits notamment l’alcool.

1.2.6.3. Les neuroleptiques


Ils relèvent de prescription psychiatrique, notamment pour le traitement des
psychoses, maladies mentale qui affectent les comportements, le rapport à la
réalité et dont le malade ne reconnait pas toujours le caractère pathologique.
Dans le traitement de ces maladies souvent longues, la prise en charge
psychologique et sociale du patient doit être associée au traitement
médicamenteux. Comme pour tout traitement médical, son interruption est
particulièrement déconseillée sans l’avis du médecin.

1.2.3.6.4. Les antidépresseurs


Ils sont prescrits dans le traitement de la dépression dont les symptômes sont
notamment la tristesse, une diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir à
vivre, des troubles du sommeil et des troubles alimentaire (perte de l’appétit ou
plus rarement boulimie), de sensation de fatigue ou perte d’énergie inexpliquées,
un sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive, une diminution de
l’aptitude à penser et à se concentrer.
Les antidépresseurs peuvent entrainer des effets indésirables comme la perte de
vigilance, la somnolence ou l’excitation. Ces médicaments doivent être réservés
aux dépressions diagnostiquées par le médecin et ne peuvent être prescrits pour
des difficultés passagères. Ils n’entrainent pas de réelle dépendance physique.
Cependant, la diminution de la posologie doit être progressive pour éviter des
symptômes comme des nausées ou des sensations vertigineuses en cas d’arrêt
brutal.
28

1.2.3.7. Le Tabac

1.2.3.7.1. Diffèrent type de tabagisme


Selon OMS (2005). On distingue deux types de tabagisme : tabagisme actif et
tabagisme passif.
 Le tabagisme passif ou inhalation involontaire de fumée
L’inhalation d’un mélange de fumée émise directement par la combustion de
tabac et de la fumée exhalée par les fumeurs, contient de nombreux composés
actifs toxiques du point de vue pharmacologique, mutagènes ou cancérigène qui
sont des irritants puissants.
 Le tabagisme actif est l’intoxication d’un individu due à la consommation
du tabac par lui-même.

1.2.3.7.2. Le produit de tabac


D’après l’OMS(2006), les produits transformés sont évidements destinés à
permettre la libération et la consommation de doses de la nicotine suffisamment
élevés pour altérer le cerveau afin de procurer du plaisir et d’autres effets.
Tous produits à base du tabac ont en commun ce pouvoir et cet usage. Les
produits à base du tabac de consommation courante sont fabriqués à des fins
commerciales révèlent trois types de préparation :
 Rouleaux de tabac à fumer (tels que les bibis, cigares, et cigarette) ;
 Pipe ;
 Préparation orale ou à chiquer et à tenir en bouche, ou à placer dans le nez
(par exemple tabac à priser…)
Certains de ces produits sont préparés à une culture et à une technique locale,
tandis que d’autres connaissent une diffusion mondiale.

1.2.3.7.3. Différents produits contenant du tabac (Québec santé tabac. 2023)


La cigarette
La cigarette est un cylindre de papier contenant des feuilles de tabac séchées.
Elle est parfois munie d’un filtre à une extrémité.
Les cigarettes « biologiques », « naturelles » ou « sans additifs », produit du
tabac le plus consommé au monde, contiennent la même quantité de tabac que
les cigarettes ordinaires. Comme la majorité des produits toxiques et
29

cancérigènes sont engendrés par la combustion du tabac, ces cigarettes ne sont


pas réellement moins nocives pour la santé.
 Le cigarillo et le cigare
Le cigarillo, plus petit que le cigare ainsi que le cigare sont des rouleaux de
tabac enveloppés dans une feuille de tabac.
La consommation d’un cigarillo ou d’un cigare est souvent plus longue. Les
personnes qui en fument sont en contact avec les poisons qu’il contient plus
longtemps que les fumeurs de cigarettes.
Le simple fait de tenir un cigare éteint dans sa bouche suffit pour être exposé à
la nicotine. Ce phénomène est dû à la nature alcaline du tabac contenu dans
celui-ci.
La consommation de cigares est associée à un plus haut taux de cancer de la
bouche, de l’œsophage, du larynx, de la langue et des poumons. Elle augmente
aussi les risques de développer un emphysème et une bronchite chronique.
 Le tabac sans fumée
Le tabac sans fumée comprend le tabac à mâcher, à priser et le paan. Le tabac à
mâcher est fait de feuilles de tabac comprimées. Le tabac à priser est constitué
de feuilles de tabac hachées ou moulues. Quant au paan, il s’agit d’un mélange
de feuilles de bétel, de noix d’arec et de tabac que les consommateurs doivent
mastiquer.
Mâcher du tabac sans fumée pendant 30 minutes équivaut à fumer quatre
cigarettes. Les gens qui consomment du tabac sans fumée souffrent de pertes
osseuses dans la bouche et de déchaussements des gencives permanents.
L’usage de ces produits augmente le risque de développer un cancer de la
bouche, de l’œsophage et du pancréas. Chez les femmes enceintes, l’usage de
tabac sans fumée augmente les risques d’accouchement prématuré et de
mortinaissance.
 La pipe
Le tabac utilisé pour la pipe est le même que celui présent dans les cigarettes. Il
est inséré dans la pipe, allumé, puis fumé.
La fumée de pipe est plus alcaline que la fumée de cigarette. Elle n’a donc pas
besoin d’être inhalée de façon directe pour créer une forte dépendance chez ceux
qui la respirent.
30

Fumer la pipe peut durer plusieurs dizaines de minutes. Le fumeur de pipe et les
personnes autour de ce dernier peuvent donc être exposés à de grands volumes
de fumée pendant une longue période de temps.
 La pipe à eau ou la chicha
La pipe à eau sert à fumer du tabac. Le tabac est placé dans le foyer de la pipe et
du charbon est utilisé pour chauffer ou brûler ce dernier. La fumée passe dans
l’eau avant d’être inhalée par le fumeur au moyen d’un tuyau.
L’eau n’élimine pas tous les produits toxiques et cancérigènes contenues dans la
fumée. En fait, à cause de la présence de charbon comme source de chaleur, de
fortes doses de monoxyde de carbone se retrouvent dans les poumons des
fumeurs. Une heure de chicha, une sorte de pipe à eau, équivaut à fumer
l'équivalent de 100 cigarettes.
La pipe à eau serait à l’origine de cancers du poumon, de la bouche, de
l’estomac, de l’œsophage et de la vessie. Elle augmente les risques de
développer des maladies cardiaques et diminue la fertilité.

1.2.3.8. Alcool
D’après Jacques courte joie, Bernard Pierre et Clément Nzungu (2016), il
existe un grand nombre d’alcools, une famille de substances chimiques ayant
des caractéristiques communes. L’alcool méthylique ou l’alcool à bruler,
employé en médecine pour stériliser les instruments et pour faire fonctionner les
petites lampes à l’alcool du laboratoire.
L’alcool qui nous intéresse dans cette étude est l’alcool éthylique ou éthanol,
dont la formule chimique est la suivante : CH3 CH2 OH.

1.2.3.8.1. Effets immédiat de l’alcool sur la santé


Pour Ben Amar et col (2002), le taux d’alcoolémie est la mesure de la quantité
d’alcool dans le sang, en milligramme (mg) par 100 millilitres (ml) de sang. Au
Québec, la limite légale pour la conduite automobile est fixée à 80 mg d'alcool
par 100 ml de sang (0,08 %). Chaque consommation d’alcool fait augmenter ce
taux. Un verre standard canadien contient environ 13 g d’alcool pur et fait
augmenter l’alcoolémie de 20
Un taux d’alcoolémie (≤25 mg/100 ml) entraine :
 Sensation de chaleur
 Sensation de bien-être, de satisfaction, de détente
31

 Désinhibition
 Légère incoordination dans les mouvements
Un taux d’alcoolémie de 25 à 50 mg/100 ml entraine :
 Euphorie
 Maladresse
 Altération du jugement et du contrôle
 Diminution de l’attention et de la concentration
De 50 à 100 mg/100 ml :
 Altération des sens (perception des couleurs, des formes, des
mouvements, vue brouillée)
 Diminution des réflexes/augmentation du temps de réaction
 Accentuation de l’incoordination des mouvements
 Paroles embrouillées
 Éclats émotionnels (agressivité, tristesse, surexcitation)
De 100 à 150 mg/100 ml :
 Désorientation et confusion mentale
 Troubles digestifs (nausées, vomissements)
 Dysfonctions cérébrales (pertes d’équilibre, difficultés/incapacités à
marcher, paroles incompréhensibles, troubles visuels)
De 250 à 400 mg :
 Incontinence urinaire
 Absence de réflexe
 Détresse respiratoire
De 400 mg ou plus :
 Inconscience
 Hypothermie
 Coma
32

 Décès
Il n’existe aucun moyen de faire passer les effets de l’alcool plus rapidement. Il
faut attendre que le corps l’élimine par lui-même. Le délai d’élimination de
l’alcool par l’organisme dépend des caractéristiques de la personne. Après avoir
consommé un volume égal d’alcool, les femmes atteignent un taux d’alcoolémie
sanguin plus élevé que les hommes. Cette réalité s’explique par des différences
physiologiques entre les hommes et les femmes.

1.2.3.8.2. Les conséquences à long terme


Les conséquences à long terme de la consommation d’alcool sont multiples et
affectent autant l’individu qui consomme de l’alcool que son entourage et la
société.

1.2.3.8.2.1. Conséquences sur la personne


Pour INSPQ (2023), plusieurs problèmes de santé sont associés à la
consommation d’alcool. De façon générale, plus la consommation d’alcool est
importante, plus les risques pour la santé sont élevés. Les intoxications aiguës à
l’alcool sont une conséquence grave de la consommation abusive d’alcool.
 Les blessures intentionnelles et non-intentionnelles
Les blessures attribuables à la consommation d’alcool sont fréquentes. Elles
peuvent être intentionnelles (homicides, suicides, violence interpersonnelle) ou
non-intentionnelles (accidents de la route, accidents de travail, noyades, chutes).
Les conséquences de ces blessures peuvent être mineures, lourdement
incapacitantes ou mortelles. Selon les données de la Société d’assurance
automobile du Québec, de 2010 à 2014, les accidents dus à l’alcool ont causé en
moyenne 140 décès et 2 240 blessés par année.
 Les cancers :
L’alcool est une substance cancérigène pour l’humain. La consommation
d’alcool, augmente le risque de développer un cancer colorectal, de la bouche,
du pharynx, du larynx, de l’œsophage et du foie. L’alcool même à faible
quantité, à moins d’un verre par jour, augmente le risque de cancer du sein chez
les femmes.
 Les maladies cardiovasculaires :
On entend souvent que l’alcool a des effets bénéfiques sur la santé du cœur. La
relation entre la consommation d’alcool et les maladies cardiovasculaires est
complexe. Une récente méta-analyse a démontré que la consommation modérée
33

d’alcool est associée à un risque plus élevé d’accident vasculaire cérébral, de


maladie coronarienne (à l’exception de l’infarctus du myocarde), d’insuffisance
cardiaque, de maladie hypertensive et d’anévrisme de l'aorte mortels, tandis
qu’une autre étude a rapporté que l’augmentation de la consommation d’alcool
est associée à un risque inférieur d’infarctus du myocarde.
 Les maladies gastro-intestinales :
Les cirrhoses et les pancréatites sont associées à la consommation d’alcool. Près
de la moitié des décès liés aux cirrhoses seraient attribuables à la consommation
d’alcool.
 Les maladies infectieuses :
Au-delà d’une certaine quantité d’alcool consommée, les risques de maladies
infectieuses augmentent.
La consommation d’alcool peut mener à des comportements sexuels à risque et
interférer avec la capacité de protection contre les infections transmissibles
sexuellement et par le sang . Par ailleurs, chez les personnes qui consomment de
façon excessive, la consommation d’alcool peut diminuer la réponse du système
immunitaire, ce qui peut accroître les risques d’acquérir des maladies
infectieuses comme la pneumonie et la tuberculose.
 Les conditions neurologiques et neuropsychologiques
Plus la consommation d’alcool n’est importante, plus les risques de développer
l’épilepsie est importante. La dépression est à la fois un facteur de risque et une
conséquence de la consommation d’alcool.
 Les troubles de l’usage de l’alcool
La consommation d’alcool est responsable du développement du trouble de
l’usage abusif d’alcool de même que de nombreux troubles neurologiques
graves qui peuvent découler du trouble de l’usage de l’alcool comme la
démence, les symptômes de sevrage et la psychose alcoolique.

1.2.3.8.2.2. Conséquences de la consommation d’alcool sur l’entourage :


 La violence familiale, intime et sexuelle :
La consommation d’alcool, surtout lorsqu’elle est abusive, peut affecter les
proches du consommateur. Les membres de la famille, en particulier le conjoint
ou la conjointe et les enfants, sont les personnes les plus à risque de subir des
conséquences de cette consommation.
34

Les enfants sont particulièrement vulnérables face à la consommation d’alcool


de leurs parents. Entre autres, les enfants dont l’un des parents consomme de
l’alcool de façon abusive sont plus à risque de subir de la négligence et de la
maltraitance physique et psychologique.
Il existe un lien étroit entre la consommation d’alcool et l’éclosion de violence
entre partenaires intimes. Par ailleurs, la consommation d’alcool augmente
généralement la fréquence et la gravité de la violence.
Une association forte existe entre les agressions sexuelles et la consommation
d’alcool de l’agresseur. Plus encore, la consommation d’alcool est fortement
associée aux violences sexuelles entre partenaires intimes.
 Santé des nouveau-nés et des enfants :
La consommation d’alcool durant la grossesse est associée à plusieurs
conséquences nocives sur le fœtus ou l’enfant à naître, comme l’avortement
spontané, la mortinaissance, la mort fœtale avant ou après 20 semaines de
gestation, un retard de développement intra-utérin et un faible poids à la
naissance.
De plus, la consommation d’alcool lors de la grossesse augmente le risque de
lésions au cerveau et de trouble du spectre de l’alcoolisation fœtale. Notons que
plus la consommation d’alcool n’est importante, plus les risques de
conséquences ne sont grands. La seule façon d’éviter tout risque est de
s’abstenir de consommer de l’alcool pendant la grossesse.

1.2.3.8.2.3. Les coûts de la consommation d’alcool sur la société


Le coût de l’alcool pour la société est estimé à 14,6 milliards de dollars, alors
que les revenus nets tirés de la vente d’alcool sont de 10,9 milliards de dollars.
Ce coût représente 38,1 % du coût total attribuable à l’usage des substances
psychoactives.

1.2.4. Dépendance physique et psychique


Jean Blaise Held et al (2005) montre qu’il y a deux type. De dépendance :
dépendance physique et dépendance psychique.
Dans le premier cas, c’est le corps qui réagit et réclame des nouvelles doses.
Ainsi un alcoolique en manque est pris de tremblement, il a des sueurs, des
vomissements, des crampes et d’autres douleurs.
Dans le second cas, tout se passe dans la tête du consommateur de drogue. La
dépendance psychique, peu terrible, concerne toutes les drogues dont le
consommateur est angoissé à l’idée de ne plus être sous l’effet de la drogue. Il
35

croit sincèrement qu’il est incapable de vivre sans son produit et concentre toute
son énergie à se procurer les doses dont il a besoin.
Le processus qui mène à la dépendance n’est pas une fatalité. Il est, dans une
certaine mesure, fonction de la drogue prise consommateur. C’est ainsi qu’il
existe des personnes qui réussissent à adopter une consommation occasionnelle,
laissant toujours un intervalle de temps élevé entre deux prises de drogue, et
n’augmentant jamais des doses. On dit de ces personnes qu’elles ont une
consommation récréative.
En ce qui concerne les drogues elles-mêmes, il est avéré que certaines comme le
tabac, les amphétamines, la cocaïne, ou l’héroïne conduisent généralement à une
forte dépendance psychique si bien qu’il est très difficile de se limiter à une
consommation récréative. Cette forme de consommation parait en revanche plus
facile pour le cannabis, l’ecstasy ou l’alcool. En effet, ces drogues sont
généralement assimilées à la notion de fête. De ce fait, leur consommation peut
plus facilement être occasionnelle et se limiter aux soirées. Mais dans le même
temps les choses peuvent basculer pour un rien à tel point que le joint, la pilule
ou le petit verre prend le pouvoir.
Selon MILDT(2006) la dépendance physique et psychique se caractérise par des
symptômes généraux tels que :
- L’impossibilité de rester au besoin de consommer
- L’accroissement d’une tension interne d’une anxiété avant la
consommation habituelle.
- Le soulagement ressenti lors de la consommation.
- Le sentiment de perte de contrôle de soi pendant la consommation.

1.2.5. Processus de transition vers l’addiction


L’addiction est une affection cérébrale dont on commence à connaître les
mécanismes grâce aux nombreuses études réalisées sur les animaux (rats, souris,
singes) et sur l’homme via les techniques d’imagerie comme l’IRM
fonctionnelle et l’IRM structurelle (MILDECA (2005). L’imagerie permet
d’étudier in vivo les modifications cérébrales associées à l’usage de ces
substances.
Pour expliquer la difficulté de certains usagers à arrêter ou contrôler leur
consommation, on a longtemps mis en avant le rôle central d’un
neurotransmetteur, la dopamine. Les substances psychoactives libèrent la
dopamine qui active différentes zones du cerveau reliées entre elles et formant le
circuit de la récompense. Cette libération de dopamine procure un afflux de
36

plaisir et en contrepartie de ce plaisir, la substance va demander au cerveau de


continuer à être consommé. Chez la personne dépendante, ce système est
déréglé. L’absence de substance ou de stimulation crée un manque.
Des stimuli associés de manière répétée à la consommation de drogue , comme
un lieu ou un moment de la journée toujours identique, peuvent à terme activer
la libération de dopamine avant même la prise de la drogue. C’est ainsi qu’une
dépendance psychique peut se créer, par exemple le besoin d’une cigarette au
moment du café.
Ce phénomène peut expliquer comment des signaux de l’environnement comme
la publicité, le bar, l’odeur d’alcool, peuvent déclencher une rechute même après
une longue période d’abstinence.
Quant à savoir pourquoi certains individus développent-ils une addiction alors
que d’autres n’en développent pas, des chercheurs ont découvert que les usagers
dépendants présentaient un manque de plasticité des synapses, c’est-à-dire que
leurs neurones ne parviennent pas à se réorganiser entre eux pour contrecarrer
les modifications cérébrales provoquées par les substance psychoactives.
Ce défaut de plasticité synaptique expliquerait que le comportement de ces
usagers vulnérables persiste malgré les contraintes à se procurer la substance
ainsi que les conséquences sur la vie sociale et la santé, etc., ce qui le pousse à
devenir de plus en plus compulsif entraînant une perte de contrôle et
l’installation d’un trouble.

1.2.6. Différents stades de l’addiction


Selon Inserm (2023), l’installation d’une addiction implique trois stades
successifs :

1.2.6.1. La recherche de plaisir


Le premier stade résulte de l’activation du circuit cérébral de la récompense par
la substance consommée ou la pratique réalisée. Ce circuit est sous la
dépendance de la dopamine, dans le noyau accumbens. La répétition de cette
consommation va conditionner la personne par l’apprentissage pavlovien, et des
décharges de dopamine vont progressivement être libérées par anticipation,
prédisant l’arrivée de la récompense. Ainsi, la reproduction de la situation au
niveau environnement ou par l’état mental, associée à la consommation ou à la
pratique, va favoriser une nouvelle consommation. C’est la phase de recherche
de plaisir.
37

D’autres systèmes de neurotransmission sont modifiés en parallèle, comme ceux


mettant en jeu de la sérotonine ou les récepteurs aux endorphines. Ces derniers
deviennent moins sensibles aux molécules endogènes habituellement impliquées
dans l’antalgie et la sensation de bien-être, et la production naturelle
d’endorphines diminue. Dès lors, le plaisir n’est plus obtenu que par l’apport de
la substance extérieure, ce qui induit une augmentation de la tolérance à cette
substance et une sensation de manque dès l’arrêt de sa consommation.

1.2.6.2. Un état émotionnel négatif


Le second stade est celui où le taux de dopamine libéré à chaque consommation
diminue progressivement, rendant le circuit de la récompense beaucoup moins
sensible à toutes les molécules qui le stimulent habituellement. Par ailleurs, les
décharges répétées de dopamine conduisent à une modification du
fonctionnement de l’amygdale cérébrale, rendant l’individu plus stressé, avec
des émotions plus négatives (dysphorie).
Ainsi, ce qui apportaient du plaisir au quotidien devient moins motivant et seul
un accroissement de la dose de substance consommée ou du temps de pratique,
peut à la fois satisfaire le circuit de la récompense et soulager de la dysphorie. A
ce stade, la consommation ou la pratique excessive vise donc à sortir d’un état
émotionnel négatif, et non plus à prendre du plaisir. Cette phase est en outre
associée à une perte progressive de la plasticité cérébrale, c’est-à-dire la capacité
des neurones à se réorganiser entre eux pour intégrer de nouvelles données.

1.2.6.4. La perte de contrôle


Durant le troisième stade, l’altération des circuits de la récompense et des
émotions est telle que des processus contrôlés par le cortex préfrontal sont
modifiés : il s’agit notamment des capacités d’autorégulation, de la prise de
décision ou de la capacité à résister aux envies de consommer. Ce stade de perte
de contrôle ou craving, explique les rechutes répétées, même lorsque le désir
d’arrêter est sincère.

1.2.7. Type de consommation des substances psychoactives


Selon Mildt (2006), nous avons la consommation simple et nocive des
substances psychoactives :

1.2.7.1. Consommation simple


L’usage simple est une consommation de substances psychoactives qui
n’entraine ni complication pour la santé, ni troubles du comportement ayant des
conséquences nocives pour soi ou pour autrui. Il en est ainsi chez les adolescents
38

et les jeunes qui essaient les drogues illicites par curiosité, ou qui consomment
avec les autres par effet d’entrainement. Beaucoup en resteront à une unique
expérience ou n’auront qu’une consommation occasionnelle en petite quantité.
Le passage à des consommations de plus en plus régulières ou à des produits de
plus en plus dangereux, selon la théorie de l’escalade, ne se produit pas de façon
systématique. Il varie selon le potentiel addictif de chacune des substances et la
vulnérabilité des individus due à leur contexte de vie, leur histoire personnelle et
l’existence ou non de troubles psychologique

1.2.7.2. La consommation nocive


L’usage nocif ou abus est caractérisé par une consommation répétée induisant
des dommages dans les domaines somatiques psycho-affectifs ou sociaux, pour
le sujet lui-même, mais aussi pour son environnement ; on parle d’usage nocif
lorsque l’on peut constater :
 Des infractions répétées liées à l’usage d’une substance , violence
commise sous l’effet d’un produit, d’un accident divers ,
 L’aggravation de problèmes personnels ou sociaux causés ou amplifiés
par les effets de la substance sur les comportements telles que la
dégradation des relations familiales, difficultés financières etc.
 Des difficultés et ou l’incapacité à remplir ses obligations dans la vie
professionnelle, à l’école, à la maison (l’absence répétés, mauvaises
performances au travail, baisse de résultats scolaire, absentéisme,
exclusion, abandon des responsabilités, etc.).
 L’incapacité à se passer du produit pendant plusieurs jours.
Le passage de l’usage simple à l’usage nocif ou l’usage nocif à la dépendance
n’est souvent pas reçu par le consommateur qui pense maitriser sa
consommation. Cette impression d’autocontrôle d’une consommation n’est bien
souvent qu’une illusion. On peut devenir dépendant d’un produit sans s’en
rendre compte.

1.2.8. Facteurs de risque de l’addiction aux drogues et à l’alcool


(INRS.2023)

Le passage de l’usage simple à l’usage nocif et à la dépendance résulte de


l’interaction de facteurs personnels, de facteurs liés à l’environnement dans
lequel évolue le consommateur et de facteurs propres aux substances
psychoactives.
39

Figure n°1 : circuit de l’exposition à l’adduction aux drogues et à l’alcool


(INRS.2023)

1.2.8.1. Facteurs de risque personnels


Il existe plusieurs catégories de facteurs de vulnérabilité personnelle. Parmi eux,
peuvent être cités les évènements traumatisants (deuil, rupture, maltraitance…),
l’existence d’une maladie psychiatrique, certains traits de caractère (faible
estime de soi, recherche de sensations…), ainsi que certains facteurs
neurobiologiques et génétiques. De même, débuter la consommation d’une
substance psychoactive avant l’âge de 20-25 ans est un facteur de risque de
dépendance.

1.2.8.2. Facteurs de risque lié à l’environnement


Les facteurs environnementaux interviennent dans l’expérimentation d’une
substance psychoactive et son usage répété. L’éducation familiale joue un rôle
important dans la prévention ou, au contraire, dans l’initiation à la
consommation de substances psychoactives. C’est notamment le cas pour le
tabac et l’alcool.

L’influence des amis, des personnes côtoyées en milieu scolaire ou étudiant, les
sollicitations dans des contextes festifs interviennent également pour l’initiation
ou la poursuite d’une consommation de substance psychoactive.

Un environnement stressant ainsi que certains facteurs liés au milieu


professionnel, favorisent les pratiques addictives.

1.2.8.3. Facteurs de risque liés à la substance psychoactive

Certains produits ont un pouvoir addictif important. C’est le cas de la nicotine,


de l’héroïne et de la cocaïne où 60 à 80 % des consommateurs deviennent
rapidement dépendants.
40

1.2.9. Raisons de la tendance des jeunes à se droguer


Les raisons qui poussent les jeunes à essayer des drogues illicites sont
nombreuses parmi lesquelles la curiosité, la pression des camarades, le fait
qu'on a le produit sous la main. La jeunesse aime faire des expériences, et
certains jeunes essayent différentes drogues pour le frisson de l'interdit. Chez
d'autres, la drogue représentera un moyen d'échapper à une amère réalité. On
connaît l'association entre l'abus des drogues et la désintégration sociale, la
pauvreté, l'absence de foyer, le chômage. Ceux qui utilisent les drogues de façon
habituelle sont souvent coupés de leurs familles, ont abandonné l'école, sont loin
de leur foyer, ont des problèmes familiaux et un cercle d'amis parmi lesquels
l'abus des drogues est fréquent. Souvent leurs parents sont eux-mêmes sous la
dépendance de substances telles que l'alcool ou les tranquillisants.

1.2.10. Les implications sociales de l'abus des drogues


L'usage et l'abus des drogues illicites peuvent donner lieu à toute une série de
problèmes , tant pour l’individu que pour la société. L'habitude de la drogue
peut être très coûteuse à satisfaire, et de nombreux toxicomanes sont incapables
d'un travail régulier. Pour se procurer leur drogue, ils risquent d'aller jusqu'au
vol et à la prostitution. La consommation de la plupart des drogues étant illégale,
usagers et fournisseurs se trouvent directement ou indirectement pris dans un
réseau de criminalité et, peut-être, de violence, en raison des profits importants
que l'on peut tirer du commerce illicite des drogues. On estime que le commerce
mondial de substances psychotropes dépasse en valeur celui du pétrole et ne le
cède qu'à celui des armes.

1.2.11. Les effets de l’abus des drogues sur la santé chez jeunes
Parmi les conséquences néfastes qu'entraînent l'usage et l'abus des drogues chez
les jeunes, on peut citer la dépendance, les surdoses, les accidents, les
dommages physiques et psychologiques et, parfois, un décès prématuré. Les
dangers de la drogue ont été dramatiquement mis en évidence par la propagation
des infections à VIH aboutissant au SIDA chez les usagers de drogues
injectables se repassant seringues ou aiguilles infectées.

1.2.12. Traitement et réadaptation


Il peut être plus fructueux d'utiliser des jeunes comme éducateurs sanitaires que
de mener des campagnes de masse ou des programmes avec l'aide d'enseignants.
On sait peu de choses sur les succès ou les échecs des programmes de traitement
41

et de réadaptation appliqués dans différentes parties du monde. Les programmes


qui ont été mis en place sont largement axés sur les héroïnomanes. Dans certains
pays, on a abandonné les approches punitives à l'égard des jeunes utilisateurs de
drogue pour se concentrer de plus en plus sur le traitement et la réadaptation.
Chez les adolescents, la motivation est un élément fondamental du succès ; il
faudrait mettre l'accent sur une participation volontaire aux programmes de
traitement et sur la confidentialité. Les techniques de thérapie en groupe, le
conseil par les pairs, les méthodes qui aident l'individu à recouvrer sa propre
estime et à se préparer à un emploi, offrent des possibilités pour le traitement et
la prévention de l'abus des drogues chez les jeunes.

La figure 1 synthétise les différents facteurs aux niveaux individuel,


institutionnel et environnemental, influençant l’addiction des jeunes aux drogues
et a l’alcool.
42 Absence de centre d’encadrement des jeunes
Non application des lois

Figure n°2 : Schéma conceptuel de l’addiction aux drogues et alcool Absence d’une politique d’intégration des jeunes

PROBLEMES Léthargie dans le contrôle de lieu de vente des boissons


INSTITUTIONNELS Complicité des agents

Age du début de la consommation des drogues


Sexe
PROBLEMATIQUE DE Niveau d’instruction
L’ADDICTION AUX
PROBLEMES Statut du jeune dans le ménage
DROGUES ET
INDIVIDUELS
ALCOOL CHEZ LES Source de finance de jeune
JEUNES
Rythme de consommation
Type de consommation

Influence de paire
Appartenance à un groupe de consommateur
Accessibilité aux drogues et alcool
PROBLEMES
ENVIRONNEMENTALS Existence de consommateur des drogues dans la famille
Habitude de fréquentassions
Perception du risque des drogues
Degré de contrôle parental
43

Explication du schéma conceptuel


Le schéma conceptuel si haut propose différente variable relative au problème
de l’addiction aux drogues et à l’alcool chez les jeunes. Ces problèmes sont
regroupés selon les aspects individuels, environnementaux et institutionnels.
Le problème d’ordre individuel concerne les variables en rapport avec les
caractéristiques personnelles des jeunes.
Les problèmes environnementaux évoquent les aspects du milieu de vie et de
son influence sur les comportements addictifs tandis que les problèmes
institutionnels font référence aux dispositions légales ou leur application.
Enfin, la présente recherche qui s’aligne dans la continuité des études visant à
trouver des solutions appropriées aux problèmes d’addiction à l’alcool et aux
drogues chez les jeunes, aborde le problème de l’addiction aux drogues et à
l’alcool chez les jeunes vivant dans un milieu homogène en invoquant trois
aspects liés respectivement aux problèmes d’ordre individuel,
environnementaux et institutionnels. Ces différents problèmes seront identifiés
dans les chapitres qui suivent.
44

CHAPITRE DEUXIEME : CADRE METHODOLOGIQUE

Ce chapitre décrit le milieu d’étude, la méthodologie empreintée dans ce travail


ainsi que les différents matériels utilisés pour la collecte et l’analyse des
données.

2.1. Description du milieu d’étude

2.1.1. Historique

L’étude a été menée dans la commune de Makala qui est l’une des 24 communes
de la ville de Kinshasa et qui a vu le jour par l’arrête ministériel n°68/026 du 30
mars 1968 portant création et dénomination des zones urbaines de la ville de
Kinshasa fixant leurs limites. La modification de ses limites interviendra par
l’arrêté ministériel n°69/042 du 23 janvier 1963. Elle est limitée:

- A l’Est, par l’avenue l’université jusqu’à son intersection avec l’axe de


l’avenue Kikwit qui sera de la commune de Ngaba,

- A l’Ouest, par l’avenue Elengesa qui sépare la commune de Makala avec


la commune de Bumbu et Selembao,

- Au Nord, par les rues Kimwenza et l’avenue Kikwit qui sépare la


commune des Makala avec celle de Kalamu,

- Au Sud par l’avenue By-pass qui sépare la commune de Makala avec


la commune de Lemba et Mont-ngafula.

2.1.2. Organisation administrative


Conformément à l’ordonnance loi n°82/008 du 25 février 1982, les communes
sont subdivisées en quartier. La commune de Makala est composée de 18
quartiers à savoir Bagata, Bolima, Bahumbu, Kabila, Kisantu, Kwango, Lemba
45

village, Mabulu I, MabuluII, Malala, Mawanga, Mfidi, Salongo, Selo, Tampa,


Uele, et Wanga.

La figure 3 : Carte administrative de la commune de Makala.

Source : Secrétariat de la maison commune de Makala


46

2.1.3. C. Hydrographie
La commune est baignée par la rivière Funa partant du Sud-Ouest jusqu’au
Nord-Est sur près de 4 Km de longueur, la partie Sud-Ouest jusqu’au Nord-est
située au début de la colline de Mont-ngafula.

2.1.4. D. Population
La population de la commune de Makala est constituée des nationaux et des
étrangers, compterait au total 171486 habitants, parmi cette population, on
compte les ressortissants de toutes les provinces du pays mais en grande partie
on trouve les gens des provinces ci-après : Bas-Congo, Bandundu, suivie des
Bazombo de la communauté angolaise. Le tableau 1 présente la répartition en
2012 de la population générale de la commune par quartier.
51

Tableau n°1 : Répartition de la population communale en 2012 par quartier


N° Subdivision Population congolaise Population étrangère
administrative
18 Quartiers H F G F2 S/TOTAL H F G F2 S/TOTAL Total général

01 BAGATA 2117 2151 2789 2817 9874 399 516 326 411 1652 11526
02 BOLIMA 2018 1598 1649 1696 6961 395 418 324 333 1470 8431
03 BAHUMBU 1572 1375 1623 1589 6159 751 543 658 468 2420 8579
04 KABILA 2412 2459 2265 2517 9653 7 10 13 9 39 9692
05 KISANTU 1485 1561 1023 977 5046 243 275 114 144 776 5822
06 KWANGO 2471 2383 2294 2235 9383 38 42 47 71 198 9581
07 LEMBA 1062 1170 758 615 3605 53 63 43 38 195 3800
VILLAGE
08 MABULU I 2605 2993 2977 5082 13653 997 840 903 945 3635 17288
09 MABULU II 2562 2304 1811 1841 8518 168 210 228 288 894 9412
10 MALALA 3366 3227 2324 2337 11254 968 1109 568 602 3247 14501
11 MAWANGA 2009 244 1995 1897 8015 25 21 16 14 76 8091
12 MFIDI 1931 2042 1893 1963 7829 212 215 249 267 943 8772
13 MIKASI 1027 1324 1896 2264 6511 115 445 173 265 998 7509
14 SALONGO 2556 2707 2497 2511 10271 2 - - - 2 10273
15 SELO 2219 2400 1514 1513 7646 6 6 12 14 38 7684
16 TAMPA 2942 3135 2829 2904 11810 507 536 118 1219 3447 15257
5
17 UELE 2201 2297 1853 2020 8371 30 33 8 18 89 8460
18 WAMBA 1713 1887 1588 1512 6700 23 32 29 24 108 6808
Total 151259 20227 171486
52

Source : Service population/ Makala 2012 Légende : H= Homme, F= Femme, G= garçon. F2= fille, S/Total= sous total.
53

2.1.5. Politique de la gestion des ordures ménagères dans la commune de


Makala
La gestion des ordures ménagères dans la commune de Makala est caractérisée
par des décharges sauvages c’est-à-dire chaque ménage choisit un modèle de
gestion des ordures ménagères qui contribue énormément à la pollution et à la
dégradation de l’Environnement et expose en même temps la population à de
nombreux risques des divers types de maladies.

La municipalité n’a pas des services bien structurés pour la gestion des ordures
ménagères, aucun système de gestion n’est prévu dans la commun ; quelques
rares services qui existent sont inadaptés, c’est-à-dire les pousse pousseur qui
le font mais jettent dans les endroits inappropriés tels que le long de la rivière
Funa, dans les rues des certains quartiers, dans les voies publiques et dans
certaines parcelles situées le long de la rivière pour lutter contre les
inondations.

2.2. Population de l’étude

Selon André KALONGA(2009) la population, un ensemble généralement très


grand voir infini d'individu ou d'objet de même nature. Il est le plus souvent
impossible, ou trop coûteux d'étudier l'ensemble des individus constituant une
population. On travaille alors sur une partie de la population que l'on appelle
échantillon.

Pour qu'un échantillon permette l'étude de la variabilité des caractéristiques


d'intérêt de la population, il faut qu'il soit convenablement sélectionné. Dans le
cadre de cette étude, la population de l’étude est représentée par les jeunes de
15 à 24 ans habitant la commune de Makala.
54

2.3. Taille de l’échantillon et échantillonnage

La détermination de la taille de l'échantillon constitue une étape indispensable


de la recherche scientifique car c'est de lui que découle la crédibilité des
résultats. Pour déterminer la taille de l'échantillon, nous nous appuyons sur la
technique d'échantillonnage telle qu'a été proposée par Bernoulli laquelle fait
intervenir trois paramètres: la représentativité, l'homogénéité et la précision
(ANCELLE T ; 2008, 300p: 106-194).

32Dans cette étude, nous utilisons l'estimation ayant comme niveau de


confiance de 95% avec une marge d'erreur de 5%. Ainsi la formule de calcul de
la taille de l'échantillon est la suivante (Mayer, Quelette, Saint-Jacques, M.C. et

col. ; 2000, 409p: 73-89) :

- valeur Z value pour des limites de confiance de 95%

- P = prévalence estimée (par exemple 0,5 pour 50%)

- (P)(1-P) = écart pour une variable binaire (binomiale)

- d = ½ de l’intervalle de confiance désiré (par exemple 0,025pour ± 5%)

En calculant, nous obtenons ce qui suit:

n= [(1.96)² x (0,5) x (1-0,5)] ⁄ (0,05)² x 2 = 384

Pour des raisons d’accessibilité chez les jeunes nous avons réduit la taille de
l’échantillon à 181.

Pour ce qui est de la représentativité de l'échantillon, Ghiglione et Matalon que


cite (MVESSO, A, 1998) font état qu'« à la notion de représentativité, il faut
55

substituer une notion plus large, plus utile, d'adéquation de l'échantillon aux
buts poursuivis sachant qu'une enquête vise en générale plusieurs objectifs ... »
dans le cadre de notre étude, nous allons opter pour l'échantillonnage
probabiliste.

Parmi la pléthore de techniques d'échantillonnage probabiliste qui existe, nous


avons opté pour l'échantillonnage aléatoire à plusieurs degrés. L'échantillon
était composé des jeunes de 15 à 24 ans habitant la commune de Makala et qui
présentent l’habitude de consommation de drogue et l’alcool. Pour ce faire ,
nous avons effectué un échantillonnage aléatoire à plusieurs degrés. Au
premier degré, nous avons sélectionné la commune de Makala parmi toutes les
communes de Kinshasa ; au second degré, nous avons choisi les différents
quartiers dans cette commune, au troisième degré, c’est la sélection du débit
de boissons le plus mouvementé et au quatrième degré, nous avons appliqué la
technique de boule de neige pour identifier le lieu de consommation de drogues
et alcool.

2.4. Critères d’inclusion et d’exclusion

Les critères suivants étaient rigoureusement observés :

 Etre jeune âgé de 15 à 24 ans,


 Habiter la commune de Makala,
 Consentir librement à l’étude.

Sont exclus toute personne ne répondant pas à ces critères.

2.5. Méthode d’analyse

2.5.1. Outils d’analyse


Le logiciel EPI data 3.3 a servi pour la codification et la saisie des
données, alors que le logiciel SPSS 21, a permis d’effectuer les analyses
56

statistiques et le logiciel Microsoft Excel 2013 était utile pour la présentation


de données sous forme des graphiques et des tableaux.

2.5.2. Techniques d’analyse


Cette étude a recouru à l’analyse descriptive et inférentielle qui a
consisté à présenter les données sous formes des graphiques et tableaux
montrant les pourcentages ainsi que la recherche des liens entre la
consommation de drogues et l’alcool chez les jeunes de 15 à 24 ans et les
problèmes qui sont à l’origine de la survenue de ce phénomène.

2.6. Critère de validité de l’étude


Pour l’analyse descriptive, était considérée comme conduite
addictive les critères suivants : avoir une consommation fréquente des drogues
et d’alcool.

Pour le niveau inférentiel, nous nous sommes appuyés sur le test


d’hypothèse de Khi² pour établir l’association entre la conduite addictive aux
drogues et alcool ainsi que le problème à l’origine de ce phénomène.

2.7. Etude des variables

2.7.1. Variables dépendantes


La variable dépendante est l’addiction aux drogues et à l’alcool ; elle a trois
modalités: 1. Consommation fréquente 2. Consommation occasionnelle 3.
Consommation alternative/

2.7.2. Variables indépendantes


Les Variables indépendantes sont représentées par les différents problèmes
identifiés dans le schéma conceptuel.

En rapport avec les problèmes Institutionnels :

 Absence de centre d’encadrement des jeunes,


57

 Non application des lois,


 Absence d’une politique d’intégration des jeunes,
 Léthargie dans le contrôle de lieu de vente des boissons,
 Complicité des agents.

En rapport avec les problèmes individuels :

 Age du début de la consommation des drogues,


 Sexe,
 Niveau d’instruction,
 Statut du jeune dans le ménage,
 Source de finance de jeune,
 Rythme de consommation,
 Type de consommation.

En rapport avec les problèmes environnementaux :

 Influence de pairs,
 Appartenance à un groupe de consommateur,
 Accessibilité aux drogues et alcool,
 Existence de consommateur des drogues dans la famille,
 Habitude de fréquentassions,
 Perception du risque des drogues,
 Degré de contrôle parental.

2.8. Outil de collecte


Nous avons utilisé un questionnaire de type fermé composé de 4 rubriques
notamment :

1. Les caractéristiques sociodémographiques,

2. Les problèmes Institutionnels,


58

3. Les problèmes Individuels,

4. Les problèmes environnementaux.

2.9. Déroulement de l’étude


Dès notre arrivé dans la commune de Makala, nous nous sommes acquittés des
formalités d’usage après lesquelles nous menions notre étude selon le plan
d’échantillonnage établi et après nous avons été autorisé de débuter notre
enquête auprès des habitants de Makala.

2.9.1. Phase préliminaire


Cette phase a consisté à récupérer la lettre de recherche auprès des autorités de
l’OMNIA OMNIBUS ; ensuite il était question de la faire approuver auprès des
autorités compétentes du bureau de la maison communale de Makala. Au cours
de cette démarche, nous avons fait un pré test de notre questionnaire d’enquête.

2.10. Difficultés rencontrées.

Nos moyens financiers limités, et l’insécurité dans la commune ont entravé les
bons déroulements de notre étude.

2.11. Considérations d’ordre éthique

Notre étude a respecté toute la norme en rapport avec la recherche notamment


le consentement des enquêtés et l’obtention de l’autorisation des autorités
sanitaires locales. Nous avons veillé au respect de la confidentialité dans la
collecte de données.
59

CHAPITRE TROISIEME : RESULTATS ET DISCUSSION

3.1. Addiction aux drogues et à l’alcool


Les résultats de notre enquête sur l’addiction aux drogues et à l’alcool sont
rapportés dans la figure 4.
70
62 63
60

50

40
34.3 34.8
32
30
24

20 17.7
13.3
10

0
Ne consomme que l'alcool Chanvre et alcool Chicha et alcool Cigarette et alcool

Frequence Pourcentage

Figure 4. Addiction aux drogues et à l’alcool


Au regard des résultats repris dans la figure 1, 34,8% des enquêtés
consommaient la cigarette et l’alcool, 34,3% le chanvre et l’alcool, 17,7% la
chicha et l’alcool, et enfin 13,3% ne consommaient que l’alcool.
60

3.2. Motifs de consommation des drogues et alcool


Les réponses obtenues des enquêtés sur les motifs de de consommation des
drogues et alcool sont repris dans la figure 5.
30.0

24.9 24.3
25.0

20.4
20.0

15.0

10.0 9.4
7.7
6.1
5.0 3.9
3.3

0.0
sentir la vie imiter les se faire oublier le Me calmer source Integrer les Moins cher
amis plaisir probleme d'energie amis

Figure 5. Motifs de consommation des drogues et alcool


Les résultats de la figure 5 montrent que 24,9% des enquêtés consommaient la
drogue et l’alcool pour se faire plaisir par contre 3,3% les faisaient pour imiter
les amis.

3.3. Age du début de consommation de drogue


Les données de l’âge du début de consommation de drogue sont repris dans fa
figure 6.
46.4

Ne consomme pas
12 ans
13 ans
14 ans
15 ans
16 ans
17 ans
16.0
18 ans
19 ans
9.9
8.3
7.2
3.3 2.8 2.2 2.2

pourcentage

Figure 6. Age du début de consommation de drogue


Ces données indiquent que l’âge majoritaire du début de consommation de
drogue était de 15 ans, par contre très peu d’enquêtés ont commencé la
consommation à l’âge de 19 ans.
61

3.4. Age du début de consommation d’alcool


Les résultats de l’enquête sur l’âge du début de consommation d’alcool sont
résumés dans la figure 7.

25.4

21.0
18.8

9.9

6.1 6.6
4.4 3.9
2.8
1.1

10 ans 12 ans 13 ans 14 ans 15 ans 16 ans 17 ans 18 ans 19 ans 20 ans

pourcentage

Figure 7. Age du début de consommation d’alcool


Les résultats de la figure 4 renseignent que la majorité des enquêtés avaient
débuté à consommer l’alcool à l’âge de 17 ans et la minorité à l’âge de 10 ans

3.5. Type d’alcool préféré


Nous nous sommes intéressés à connaitre le type d’alcool préféré par les
enquêtés. Les resultats sont donnés dans la figure 8.

Biere Brune 9.4

Alcool non epuré(aguene) 14.9

Biere traditionnelle 17.7

Biere legere 28.7

Tout type d'alcool 24.9

Ne consomme que le liqueur 4.4

0.0 5.0 10.0 15.0 20.0 25.0 30.0 35.0

Figure 8. Type d’alcool préféré


L’analyse des données de cette figure révèle que 28,7% des enquêtés préférait
la bière légère.
62

3.6. Type de drogue préférée


La figure 9 informe sur le type de drogue preferée.
70
64

60

51
50
45

40
35.4

30 28.2
24.9
21
20
11.6
10

0
Ne consomme pas Chicha Tabac Chanvre

frequence pourcentage

Figure 9. Type de drogue préférée


Les histogrammes de la figure 6 nous montrent que la drogue préférée était le
chanvre (35%) et la chicha(28,2%).

3.7. Prédisposition à abandonner la drogue


La figure 10 nous donne des indications sur la predisposition à abandonner la
drogue.
80

69
70
64
60

50 48

40 38.1
35.4

30 26.5

20

10

0
Ne consomme pas les drogues OUI Non

frequence pourcentage

Figure 10. Prédisposition à abandonner la drogue


Au regard de la figure 7, 35,4% des enquêtés n’avaient jamais tenté
d’abandonner la drogue contre 26,5% qui l’avaient déjà tenté .

3.8. Prédisposition à l’abandon à l’alcool


La prédisposions à l’abandon de l’alcool est donnée dans la figure 11.
63

Non
35% Ne consomme pas les
drogues
38%

OUI
27%

Figure 11. Prédisposition à l’abandon à l’alcool


Au regard de la figure, 35% d’enquêtés n’étaient pas prêt à abandonner l’alcool
contre 27% qui l’étaient.
3.9. Caractéristique sociodémographique
3.9.1. Répartition des enquêtés selon l’âge
La figure 12 donne la répartition des enquêtés selon l’âge.
35 18.0

16.0 16.0
30 29
14.0
25 2413.3
2212.2 12.0

20 1910.5
189.9 189.9 189.9 10.0

158.3 8.0
15 147.7

6.0
10
4.0
5 4
2.2 2.0

0 0.0
15 ans 16 ans 17 ans 18 ans 19 ans 20 ans 21 ans 22 ans 23 ans 24 ans

Frequence Pouurcentage

Il ressort de la figure 12 que l’âge majoritaire des enquêtés était de 24 ans et


minoritaire de 15 ans.

3.9.2. Répartition des enquêtés selon le sexe


La figure 13 donne la répartition des enquêtés selon le sexe.
64

Feminin
31%

Masculin
69%

Figure 13. Répartition des enquêtés selon le sexe


L’analyse de la figure 13 révèle que 69% des enquêtés étaient de sexe masculin
et 31% de sexe féminin.

3.9.3. Répartition des enquêtés selon leur occupation professionnelle


La figure 14 donne la répartition des enquêtés selon leur occupation
professionnelle.
35.0

30.0 29.3
28.2

25.0 24.3

Aucun 20.0
Etude arretée
Etude encours
Diplomé 15.0
Universitaire 12.7

10.0

5.5
5.0

0.0
Percent

Figure 14. Répartition des enquêtés selon leur occupation professionnelle


La figure 14 explique que la majorité des enquêtés soit 29,3% avaient
abandonné les études tandis que 5,5% était des universitaires.

3.9.4. Répartition des enquêtés selon leur statut dans le ménage


65

La répartition des enquêtés selon leur statut dans le ménage est donnée dans la
figure 15.
35.0
31.5
30.0

25.0
22.1

20.0

15.0

9.9
10.0 8.8
7.7
6.1
5.0
5.0

0.0
Pourcentage

Enfant biologique Petit fils Belle famille Frere du chef de menage


Ami et connaissance Celibataire chef de menage

Figure 15. Répartition des enquêtés selon leur statut dans le ménage
La figure 15 montre que la majorité des enquêtés soit 31,5% étaient des enfants
biologiques et la minorité soit 5% étaient de célibataires.

3.10. Profil de problème de drogue et d’alcool chez le jeune

Tableau n°2 : Opinion de jeune sur l’abandon de drogue et alcool


Variable modalité FA FO %
tentative abandon Oui 181 91 50,27
d'alcool pour risque
non 181 90 49,72
Cause de non abandon Envisage 181 114 62,9
d'alcool d'abandonner
l'alcool
Dépendance 181 9 4,97
Détente 181 8 4,41
Energie 181 14 7,73
Habitude 181 15 8,28
Motivation 181 10 5,52
Plaisir 181 11 6,07
Les résultats du tableau 2 montre que 50,27% des enquêtés avaient accepté
d’abandonner l’alcool pour préserver leur la santé contre 49,72% qui ne
craignait pas pour leur santé. Parmi les enquêtés qui n’envisageaient pas
d’abandonner l’alcool, 8,28% avançaient comme raison l’accoutumance.
66

Tableau n°3 : Lieu de consommation


Variable modalité FA FO %
Habitation proche du lieu oui 181 59 32,59
de consommation
Non 181 122 67,4
habitude de consommation oui 181 120 66,29
d'alcool
Non 181 61 33,7
Type de risque Ne connais pas 181 75 41,43
Maladie 181 28 15,46
pulmonaire
Gastrite 181 14 7,73
Diabète 181 22 12,15
Trouble 181 16 8,83
psychologie
Tuberculose 181 17 9,39
Risque d'accident 181 1 0,55
Cirrhose 181 8 4,41
Type de blâme et sanction N'a pas été contrôlé 181 106 58,56
par les parents
oui 181 42 23,2
non 181 31 17,12
jamais 181 2 1,1
Ce tableau révèle que 32,59% des enquêtés qui consomment l’alcool ou drogue
habitaient proche de lieu de consommation.
En ce qui concerne la connaissance sur le risque d’alcool sur la santé 41,3%
des enquêtés n’avaient aucune connaissance sur ce risque ; la tuberculose était
la pathologie la plus connue chez les enquêtés.
58,56% des enquêtés n’étaient pas sous contrôle parental et 17,12% n’étaient
pas blâmés par les parents.
67

Tableau n°4 : Mesure d’encadrement de jeune


Variable modalité FA FO %
Sensibilisation sur la drogue et OUI 181 88 48,61
alcool
NON 181 93 51,38
Encadrement Institutionnel OUI 181 6 3,31
NON 181 175 96,68

L’analyse de ce tableau montre que 51,38% des enquêtés n’avaient jamais été
sensibilisé en matière de drogue et alcool.
En ce qui concerne l’encadrement institutionnel de jeune , 96,68% des
enquêtés ne connaissaient aucune structure de l’Etat qui encadre le jeune.
3.11. Résultats d’analyses Inférentiels
3.11.1. Influences des caractéristiques sociodémographiques des jeunes sur
la consommation des drogues et alcools.
Les résultats de l’addiction selon sexe, sont donnés dans la figure 16
Addiction aux drogue et alcool
60

50
Effectif croisé

40

30

20

10

0
Ne consomme que Chanvre et alcool Chicha et alcool Cigarette et alcool
l'alcool

Masculin Feminin

Figure 16. Addiction aux drogues et alcool selon le sexe


Les Chi-Square Tests sont repris dans le tableau ci-dessous.
Chi-Square Tests
Value df Asymp. Sig. (2-sided)
Pearson Chi-Square 25,996a 3 ,000
Likelihood Ratio 25,525 3 ,000
Linear-by-Linear Association 19,606 1 ,000
N of Valid Cases 181
Ces résultats établissent une relation entre l’addiction aux drogues et alcool
selon sexe de jeune (P-value=0,000) ; la figure 13 relève que 80,6% de sexe
masculin consommait plus le chanvre et l’alcool alors que 55,6% de sexe
féminin consommait plus la chicha et l’alcool
68

3.11.1.2. Addiction aux drogues et alcool selon le niveau d’instruction


La figure 17 donne l’addiction aux drogues selon le niveau d’instruction

28

23

18

13

8
Effectif

Aucun Etude arretée Etude encours Diplomé Universitaire

Ne consomme que l'al- 3 4 8 7 2


cool
Chanvre et alcool 20 23 0 16 3
Chicha et alcool 9 8 11 0 4
Cigarette et alcool 12 18 4 28 1

Figure 17. Addiction aux drogues et alcool selon le niveau d’instruction


L’analyse inférentielle de ces résultats est reprise ci-dessous/
Value df Asymp. Sig. (2-sided)
Pearson Chi- 56,494a 12 ,000
Square
Likelihood Ratio 66,907 12 ,000
Linear-by-Linear ,229 1 ,632
Association
N of Valid Cases 181

Ces résultats établissent une relation entre addiction aux drogues et l’alcool
selon niveau d’instruction (P-value=0,000) ; ainsi on constate que la majorité
de jeunes qui consommaient le chanvre et l’alcool avaient arrêté les études à
37,1% , 34,4% poursuivant encore leurs études, consommaient du chicha et
alcool , et 44.4% de diplômé d’état consommaient la cigarette.
69

3.11.1.3. Addiction aux drogues et alcool selon appartenance à un groupe


Figure 18. annonce l’addiction aux drogues et alcool selon appartenance à un
groupe

45

33
30
28
Effectif croisé

oui
17
Non
14
10

Ne consomme que Chanvre et alcool Chicha et alcool Cigarette et alcool


l'alcool
Addiction aux drogues et alcool

Figure 18. Addiction aux drogues et alcool selon appartenance à un groupe


L’analyse inférentielle est donnée dans le tableau ci-dessous

Value Df Asymp. Sig. (2-sided)


Pearson Chi-Square 88,999a 21 ,000
Likelihood Ratio 103,150 21 ,000
Linear-by-Linear Association ,673 1 ,412
N of Valid Cases 181

Ces résultats établissent un lien entre l’addiction aux drogues et alcool selon
appartenance à un groupe (P-value=0,000) ; au regard de ces résultats , la
majorité de ceux qui consommaient le chanvre et l’alcool appartenaient à un
groupe (72,6%) tandis que 12,6% consommaient la chicha et l’alcool.
70

3.11.4. Problème individuel lié aux drogues et alcool

3.11.4.1. Selon la fréquence de consommation


La figure 18 traite de la fréquence de consommation des drogues.

Addiction aux drogues et alcool


Ne consomme que l'alcool Chanvre et alcool Chicha et alcool Cigarette et alcool
45

40

35

30

25
Effectif croisé

20

15

10

0
Ne consomme pas Rare Regulier Circontanciel Ne consomme que
la cigarette

Figure 18. Fréquence de consommation des drogues


L’analyse inferentielle de la frequence de consommation des drogues est
reprise ci-dessous.
Value df Asymp. Sig. (2-sided)

Pearson Chi-Square 152,446a 12 ,000

Likelihood Ratio 161,017 12 ,000

Linear-by-Linear 5,587 1 ,018


Association
N of Valid Cases 181

Ces résultats montrent une association entre addiction aux drogues et alcool
selon la fréquence de consommation de drogue (P-value=0,000) ; la figure ci
haut montre que 64,5% des enquêtés consommaient régulièrement le chanvre
et l’alcool contre 6,2% chicha et alcool.
Concernant une consommation circonstancielle 22,6% des enquêtés
consommaient du chanvre et alcool ; 6,5% avaient une consommation rare du
chanvre et alcool.
71

3.11.4.2. Addiction aux drogues et alcool selon fréquence de consommation


d’alcool
Figure 19 annonce Addiction aux drogues et alcool selon fréquence de
consommation d’alcool.

Addiction aux drogues et alcool

51

31
Effectif croisé

rare
Regulier
circonstanciel
18
13 14 14 14
8 7
3 4 4

Ne consomme que Chanvre et alcool Chicha et alcool Cigarette et alcool


l'alcool
Axis Title

Figure 19. Addiction aux drogues et alcool selon fréquence de


consommation d’alcool
L’analyse inferentielle de la frequence de consommation d’ alcool est reprise
ci-dessous.
Value df Asymp. Sig. (2-sided)

Pearson Chi-Square 48,968a 6 ,000

Likelihood Ratio 50,310 6 ,000

Linear-by-Linear ,172 1 ,679


Association
N of Valid Cases 181

Ces resultats relèvent un lien entre l’addiction aux drogues et alcool selon
fréquence de consommation d’alcool (P-value=0,000) au point que 54,2% des
enquêtés consommaient rare l’alcool.
Concernant l’alcool et chanvre 82,3% avaient une consommation régulière et
43,8% consommation occasionnelle de chicha et l’alcool.
33,3% consommaient l’alcool par circonstance.
72

3.11.4.2. : Addiction aux drogues selon estimation du nombre de fois du


chanvre.
Les resutats de l’addiction aux drogues selon estimation du nombre de fois du
chanvre sont resumés dans la figure 20

Addiction aux drogues et alcool


Ne consomme que l'alcool Chanvre et alcool Chicha et alcool Cigarette et alcool

27

22 22

18 18
15
Effectif croisé

13

9
8
6 6
5
4 4 4

0 0 0 0 0 0 0 0 0
Ne consomme Ne consomme une fois par jour 2 fois/jour 3 fois/jour Plusieurs
pas du chanvre que la chicha fois/Jour

Figure 20. l’addiction aux drogues selon estimation du nombre de fois du


chanvre.
L’analyse inferentielle l’addiction aux drogues selon estimation du nombre de
fois du chanvre est reprise ci dessous
Value df Asymp. Sig. (2-sided)
Pearson Chi-Square 120,503a 15 ,000
Likelihood Ratio 136,125 15 ,000
Linear-by-Linear ,962 1 ,327
Association
N of Valid Cases 181

Ces résultats établissent une relation entre addiction aux drogues et alcool
selon nombre de fois du chanvre (P-value=0,000) cette image indique que
35,5% des enquêtés consommaient une fois le chanvre et l’alcool par jour par
contre et 8,1% les faisaient 3 fois par jour.
73

3.11.4.3. Addiction aux drogues et alcool selon type d’alcool préféré


La figure 21 montre addiction aux drogues et alcool selon type d’alcool préféré

Addiction aux drogues et alcool


Ne consomme que l'alcool Chanvre et alcool Chicha et alcool Cigarette et alcool

25
22 21
20
17
13
Effectif croisé

7 7 7 7
5 5 5
3 4 2
4 3 3
0 1 0 0 0
ur

e )
le
l
ue

oo

en
re

e
l

un
ne
liq

ge
lc

gu

Br
on
a

le

(a
le

d'

iti

e
é
e
e

er
ur
er

ad
qu

yp

Bi
ep
Bi

tr
t
e

ut

e
m

n
er
To

no
om

Bi

ol
ns

co
co

Al
e
N

Figure 21. Addiction aux drogues et alcool selon type d’alcool préféré
L’analyse inférentielle de ces résultats est reprise ci-dessous
Value df Asymp. Sig. (2-sided)

Pearson Chi-Square 101,114a 15 ,000

Likelihood Ratio 100,440 15 ,000


Linear-by-Linear ,519 1 ,471
Association
N of Valid Cases 181

Ces résultats indiquent une association entre addiction aux drogues et alcool
selon type d’alcool préféré (P-value) l’analyse de ce graphique montre que
91,7% des enquêtés préféraient la bière légère et 8,3% tout type d’alcool.
74

3.11.4.4. Addiction aux drogues et alcool selon la conscience du risque de


consommation de drogue et alcool.
L’addiction aux drogues et alcool selon la conscience du risque de
consommation de drogue et alcool est donnée à la figure 22

Addiction aux drogues et alcool


Ne consomme pas les drogues OUI Non

41

27
Effectif croisé

20 21
17 18
15

7 7
3 4
1

Ne consomme que Chanvre et alcool Chicha et alcool Cigarette et alcool


l'alcool

Figure 22. Addiction aux drogues et alcool selon la conscience du risque de


consommation de drogue et alcool.
L’analyse inferentielle l’addiction aux drogues selon la conscience du risque de
consommation de drogue et alcool est reprise ci dessous
Value df Asymp. Sig. (2-sided)

Pearson Chi-Square 62,699a 6 ,000

Likelihood Ratio 69,403 6 ,000

Linear-by-Linear ,981 1 ,322


Association
N of Valid Cases 181

Ces resultats indiquent une association entre l’addiction aux drogues et alcool
selon la conscience du risque de la consommation de drogue et alcool (P-
vallue) cette image montre que:
29,2% d’enquetés qui consommaient que l’alcool n’avaient pas conscience sur
le risque ainsi que 43,5% pour le chanvre et l’alcool et 21,9% pour Chicha et
l’alcool.
75

3.11.4.5. Addiction aux drogues et alcool selon source de financement


Figure 23 indique l’addiction aux drogues et alcool selon source de
financement

Addiction aux drogues et alcool


Parent Personnel Frere Amis et connaissance
56

33
Effectif croisé

15
11 10 11 10 11
7
5 4 4
1 2 1
0
Ne consomme que Chanvre et alcool Chicha et alcool Cigarette et alcool
l'alcool

Figure 23. l’addiction aux drogues et alcool selon source de financement


L’analyse inferentielle l’addiction aux drogues selon source de financement est
reprise ci-dessous .
Value df Asymp. Sig. (2-sided)

Pearson Chi-Square 48,246a 9 ,000


Likelihood Ratio 58,291 9 ,000
Linear-by-Linear 1,933 1 ,164
Association
N of Valid Cases 181

Ces résultats indiquent une relation entre addiction aux drogues et alcool selon
source de financement (P-vallue=0,000) au regard de cette figure 90,3% qui
consommaient le chanvre et alcool avaient comme source de financement
personnelle, pour l’acool 45,8% avaient comme source de financement parent,
21,9% étaient amis et connaissances pour la chicha et l’alcool 12,5% etaient
financés par leur frère .
76

3.11.5. Problème environnemental lié aux drogues et alcool

3.11.5.1. Addiction aux drogues selon l’initiateur de la consommation de


drogue
Figure 24. Annonce l’addiction aux drogues selon initiateur de la
consommation de drogue.

Addiction aux drogues et alcool


Ne consomme que l'alcool Chanvre et alcool Chicha et alcool Cigarette et alcool
37

27 28
26
23
18
Effectif croisé

5 5 4 4
3
0 1 0 0 0 0 0 0 0

nt
e

b
es
ue

em

re
clu
nc
og

Pa
m
sa

ou
dr

oi
a is

pe
la

M
nn

ou
as

co

gr
ep

i e/
et
m

ur
is
om

Am

Ec
ns
co
Ne

Figure 24. L’addiction aux drogues selon initiateur de la consommation de


drogue.
L’analyse inferentielle de l’addiction aux drogues selon l’initiateur de la
consommation de drogue est reprise ci-dessous .
Value df Asymp. Sig. (2-sided)

Pearson Chi-Square 102,269a 12 ,000

Likelihood Ratio 120,513 12 ,000

Linear-by-Linear ,464 1 ,496


Association
N of Valid Cases 181

Ces résultats indiquent une relation entre : addiction aux drogues selon
l’initiateur à la consommation de drogue (P-value) cette figure relève que la
majorités des enquêtés (45,2% ) consommaient le chanvre et alcool étaient
initiés par les amis.
77

3.11.5.2. Addiction aux drogues et alcool selon l’initiateur à la


consommation d’alcool
Les resultats de l’addiction aux drogues et alcool selon l’initiateur à la
consommation d’alcool sont repris dans la figure 25.

Addiction aux drogues et alcool


Ne consomme que l'alcool Chanvre et alcool Chicha et alcool Cigarette et alcool

27

23
21 21
20
Effectif croisé

13
11
10 10

5
4 4 4 4
2
1 1
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Amis et Moi meme Ecurie/groupe Frere Parent Autre membre cherie/copin
connais- ou club de la famille
sances

Figure 25. Addiction aux drogues et alcool selon l’initiateur à la


consommation d’alcool.
L’analyse inferentielle de l’addiction aux drogues et alcool selon l’initiateur à
la consommation d’alcool est reprise ci-dessous .
Value df Asymp. Sig. (2-
sided)
Pearson Chi-Square 45,870a 18 ,000
Likelihood Ratio 44,485 18 ,000
Linear-by-Linear ,024 1 ,876
Association
N of Valid Cases 181

Ces resultats relèvent un lien entre addiction aux drogues et alcool selon
l’initiateur à la consommation d’alcool (P-value=0,000) au point que 62,5%
des enquêtés qui consommaient la chicha et l’alcool étaient initiés par les amis
et connaissances ainsi que 16,7% consommaient que l’alcool à titre personnel.
78

3.11.5.3. Addiction aux drogues et alcool selon habitude de consommation


de drogue et alcool avec un cercle d’amis
Figure 26 indique les resultats de l’addiction aux drogues et à l’alcool selon
l’habitude de consommation.

Addiction aux drogues et alcool


oui regulierement oui de fois Non , consommation personnelle

35 36

23
Effectif croisé

19
16

11 10 9 8
7
3 4

Ne consomme que Chanvre et alcool Chicha et alcool Cigarette et alcool


l'alcool

Figure 26. Addiction aux drogues et alcool selon habitude de


consommation de drogue et alcool avec un cercle d’amis.
L’analyse inferentielle de l’ addiction aux drogues et alcool selon habitude de
consommation de drogue et alcool avec un cercle d’amis est reprise ci-dessous
Value df Asymp. Sig. (2-sided)

Pearson Chi-Square 19,684a 6 ,003

Likelihood Ratio 21,360 6 ,002


Linear-by-Linear 1,379 1 ,240
Association
N of Valid Cases 181

Ces résultats indiquent une association entre addiction aux drogues et alcool
selon habitude de consommation de drogue et alcool avec un cercle d’amis (P-
value=0,003) au regard de cette figure 56,5% des enquêtés consommaient
régulièrement le chanvre et l’alcool avec un cercle d’amis et 28,1% le faisaient
avec la chicha et l’alcool.
79

3.11.5.4. Addiction aux drogues et alcool selon existence de consommateur


de drogue dans la famille.
Les resultats de l’addiction aux drogues et alcool selon existence de
consommateur de drogue dans la famille sont repris dans la figure 27

Addiction aux drogues et alcool


OUI Non Ne sais pas

36

30

22
20
Effectif croisé

17

11 12 11
8
5 6
3

Ne consomme que Chanvre et alcool Chicha et alcool Cigarette et alcool


l'alcool

Figure 27. Addiction aux drogues et alcool selon existence de


consommateur de drogue dans la famille.
L’analyse inférentielle de ces résultats est reprise ci-dessous.
Value df Asymp. Sig. (2-sided)

Pearson Chi-Square 33,030a 6 ,000

Likelihood Ratio 37,861 6 ,000

Linear-by-Linear 1,201 1 ,273


Association
N of Valid Cases 181

Ces résultats montrent une association entre addiction aux drogues et alcool
selon existence de consommateur de drogue dans la famille (P-value) au point
que 58,1% des enquetés avaient confirmé l’existence de consommateur de
drogue dans la famille.
80

3.11.5.5. Addiction aux drogues et alcool selon existence de consommateur


d’alcool dans la famille.
Figure 28. Presente le resultats de l’addiction aux drogues et alcool selon
existence de consommateur d’alcool dans la famille.

Addiction aux drogues et alcool


OUI Non Ne sais pas

41

36
Effectif croisé

19

13 14 13
12 12
8 7
3 3

Ne consomme que Chanvre et alcool Chicha et alcool Cigarette et alcool


l'alcool

Figure 28.Addiction aux drogues et alcool selon existence de


consommateur d’alcool dans la famille.
L’analyse inférentielle de ces résultats est reprise ci-dessous
Value df Asymp. Sig. (2-sided)

Pearson Chi-Square 18,743a 6 ,005

Likelihood Ratio 19,565 6 ,003

Linear-by-Linear 1,677 1 ,195


Association
N of Valid Cases 181

Ce résultat établit une relation entre addiction aux drogues et alcool selon
existence de consommateur d’alcool dans la famille (P-value=0,005) au point
que 54,2% des enquêtés confirme l’existence de consommateur d’alcool dans
la famille. 58,1% des enquetés qui consommaient l’alcool et chanvre avaient
confirmaient l’existence de consommateur d’alcool dans la famille et 61,1% de
consommateur de cigarette et alcool avaient confirmé l’existence de
consommateur d’alcool dans la famille.
81

3.11.5.6. Addiction aux drogues et alcool selon habitude de fréquentation


de personne qui consomme les drogues.
Figure 29. Montre l’addiction aux drogues et à l’alcool selon habitude de
fréquentation de personne qui consomme les drogues

Chart Title
OUI Non

46
43
Effectif croisé

19 20
16
14 13
10

Ne consomme que Chanvre et alcool Chicha et alcool Cigarette et alcool


l'alcool

Figure 29 . Addiction aux drogues et alcool selon habitude de


fréquentation de personne qui consomme les drogues.
L’analyse inferentielle de l’ addiction aux drogues et alcool habitude de
fréquentation de personne qui consomme les drogues.
Value df Asymp. Sig. (2-sided)

Pearson Chi-Square 15,356a 3 ,002

Likelihood Ratio 15,225 3 ,002

Linear-by-Linear Association ,747 1 ,387

N of Valid Cases 181

Ce résultat établit une relation entre addiction aux drogues et alcool selon
habitude de fréquentation de personne qui consomme les drogues (P-
value=0,002) le graphique ci haut 74,2% consommaient le chanvre et l’alcool,
68,3% la cigarette et alcool et 40,6% des enquêtés qui consommaient la chicha
et l’alcool fréquentaient habituellement les personnes qui consommaient
régulièrement les drogues.
82

3.11.5.7. Addiction aux drogues et alcool selon perception du risque de


drogue et alcool sur la santé
Les resultats de l’addiction aux drogues et alcool selon perception du risque sur
la santé sont repris dans la figure 30.

Addiction aux drogues et alcool


oui Non Ne sais pas
38
35

27
Effectif croisé

18 19
16

7 7 7 6

1 0
Ne consomme que Chanvre et alcool Chicha et alcool Cigarette et alcool
l'alcool

Figure 30. Les resultats de l’addiction aux drogues et alcool selon


perception du risque sur la santé
L’analyse inférentielle de ces résultats est reprise ci-dessous.
Value df Asymp. Sig. (2-sided)
Pearson Chi-Square 17,624a 6 ,007
Likelihood Ratio 19,703 6 ,003
Linear-by-Linear ,922 1 ,337
Association
N of Valid Cases 181

Ces indiquent une relation entre : addiction aux drogues et alcool selon
perception du risque de drogue et alcool sur la santé (P-value=0,000) au regard
de cette figure 43,5% des enquetés consommaients le chanvre et alcool, 30,2%
la cigarette et l’alcool, 29,2% qui consommaient l’alcool, 21,9% des enquêtés
qui consommaient la chicha et l’alcool n’avaient pas conscience du risque de
drogue et alcool sur la santé.
83

3.11.5.5. Addiction aux drogues et alcool selon contrôle parental


Figure 31 presente les resultats de l’addiction aux drogues et à l’alcool selon
contrôle parental.

Addiction aux drogues et alcool


Oui toujours Oui de fois Non jamais

44

31
Effectif croisé

20 19
14 13
12
10
8
4 4
2

Ne consomme que Chanvre et alcool Chicha et alcool Cigarette et alcool


l'alcool

Figure 31. Addiction aux drogues et alcool selon contrôle parental


L’analyse inferentielle l’addiction aux drogues selon contrôle parental est
reprise ci-dessous.
Value df Asymp. Sig. (2-sided)

Pearson Chi-Square 18,288a 6 ,006

Likelihood Ratio 20,565 6 ,002

Linear-by-Linear 1,536 1 ,215


Association
N of Valid Cases 181

Ce résultat établit une relation entre addiction aux drogues et alcool selon
contrôle parental (P-value=0,006) cette figure relève 71% des enquêtés qui
consommaient le chanvre et alcool et 62,5% la chicha et l’alcool n’étaient pas
contrôlés par les aines ni les parents.
84

3.11.6. Problème Institutionnel lié à la consommation de drogue et alcool

3.11.6.1. Addiction aux drogues selon statut du conseillé


Figure 32 donne l’addiction aux drogues selon statut du conseillé

Addiction aux drogues et alcool


40

35 34 33

30

25
Effectif croisé

20
14 15
15
11 12
10
6 7
5 4 4 4 4 5 5
3
5 5 5
3
2
0 0 0 0 0 0 0 0
0
n'a pas été Frere Parent Amis Pasteur Medecin Ne connais
appoché pas son statut

Ne consomme que l'alcool Chanvre et alcool Chicha et alcool Cigarette et alcool

Figure 32. Addiction aux drogues selon statut du conseillé


L’analyse inferentielle l’addiction aux drogues selon contrôle parental.
Value df Asymp. Sig. (2-sided)

Pearson Chi-Square 38,598a 18 ,003


Likelihood Ratio 40,888 18 ,002
Linear-by-Linear ,341 1 ,559
Association
N of Valid Cases 181

L’analyse de cette figure relève un lien entre addiction aux drogues selon statut
du conseillé (P-value=0,003) au point que 54,8% des enquêtés qui
consommaient le chanvre et l’alcool, 52,4% la cigarette et l’alcool, 43,8% la
chicha et l’alcool n’avaient jamais été approché par une personne dans le cadre
de conscientisation en matière de drogue et alcool.
85

3.11.6.2. l’addiction aux drogues et alcool selon contrôle policier


La Figure 33 montre l’addiction aux drogues et alcool selon contrôle policier

Addiction aux drogues et alcool


OUI Non

48

39

31
Effectif croisé

24 23

15

0 1
Ne consomme que Chanvre et alcool Chicha et alcool Cigarette et alcool
l'alcool

Figure 33. Addiction aux drogues et alcool selon contrôle policier.


L’analyse inferentielle l’addiction aux drogues selon contrôle policier.
Value df Asymp. Sig. (2-sided)

Pearson Chi-Square 22,075a 3 ,000

Likelihood Ratio 28,811 3 ,000

Linear-by-Linear ,127 1 ,721


Association
N of Valid Cases 181

Ces résultats revelent une relation entre addiction aux drogues et alcool selon
contrôle policier (P-value=0,000) cette figure relève 62,9% des enquêtés qui
consommaient le chanvre et l’alcool n’avaient pas été poursuivi par les forces
de l’ordre.
86

3.11.6.3. Addiction aux drogues et alcool selon information sur la descente


policière dans le lieu de vente de drogue
Figure 34 : Addiction aux drogues et alcool selon information sur la descente
policière dans le lieu de vente de drogue

Addiction aux drogues et alcool


OUI NON PAS ENCORE VU

48

39
Effectif croisé

26
20 21

12

4 4 3
2 2
0
Ne consomme que Chanvre et alcool Chicha et alcool Cigarette et alcool
l'alcool

Figure 34. Addiction aux drogues et alcool selon information sur la


descente policière dans le lieu de vente de drogue.
L’analyse inferentielle de l’addiction aux drogues et alcool selon information
sur la descente policière dans le lieu de vente de drogue est reprise ci-dessous .
Value df Asymp. Sig. (2-sided)

Pearson Chi-Square 15,106a 6 ,019

Likelihood Ratio 16,031 6 ,014

Linear-by-Linear 2,089 1 ,148


Association
N of Valid Cases 181

Ces résultas montrent une relation entre addiction aux drogues et alcool selon
information sur la descente policière dans le lieu de vente de drogue (P-value)
cette figure relève que 38,7% des enquêtés n’avaient pas été informaient de la
descente policière dans le lieu de vente de drogue.
87

3.11.6.4. Addiction aux drogues et alcool selon Inscription Interdiction au


mineur dans le lieu de consommation d’alcool.
Figure 35 annonce l’addiction aux drogues et alcool selon Inscription
Interdiction au mineur dans le lieu de consommation d’alcool.

Addiction aux drogues et alcool


OUI NON PAS ENCORE VU

48

39
Effectif croisé

26
20 21

12

4 4 3
2 2
0
Ne consomme que Chanvre et alcool Chicha et alcool Cigarette et alcool
l'alcool

Figure 35. Addiction aux drogues et alcool selon Inscription Interdiction


au mineur dans le lieu de consommation d’alcool.
Value df Asymp. Sig. (2-sided)

Pearson Chi-Square 15,106a 6 ,019

Likelihood Ratio 16,031 6 ,014

Linear-by-Linear 2,089 1 ,148


Association
N of Valid Cases 181

Ce résultat indique le lien entre Addiction aux drogues et alcool selon


inscription interdiction au mineur dans le lieu de consommation d’alcool (P-
value=0,019) au regard de cette figure 83,3% des enquêtés qui consommaient
l’alcool avaient confirmaient qu’il n’y avaient pas mention interdiction au
mineur dans le lieu de consommation d’alcool.
88

3.3. Discussion des résultats


Cette section tente de cerner les problématiques de l’addiction aux drogues et
alcool chez le jeune, dans le but de cibler des pistes d’intervention pour la
prévention. Les motifs de consommation rapportés par les jeunes sont d’abord
présentés.
 Age et sexe
Dans cette étude, les jeunes enquêtés sont dans la tranche d’âge comprise entre
15 ans au minimum et 24 ans au maximum. En outre, les sexes masculins sont
nombreux soit 69% par rapport au sexe féminins, soit 31%. Ce résultat est
similaire aux études menées à Goma par Japhet Kayani Nziire(2008) ou
Les élèves enquêtées sont dans la tranche d'âge comprise entre 14ans au
minimum et 24ans au maximum. En outre, les sexes masculins sont nombreux
soit 65,1% par rapport aux sexes féminins, soit 34,9%.
 Occupation professionnelle
La majorité des enquêtés 29,3% avaient abandonné les études et la minorité
5,5% était des universitaires
 Statut de jeune dans le ménage
La majorité des enquêtés 31,5% étaient des enfants biologique et la minorité
5% étaient de célibataire.
 Age du début de consommation de drogue et alcool
Ce résultat indique que l’âge du début de consommation de drogue était de 15
ans suivi de 19 ans.
 Type d’alcool préféré
Dans cette étude l’alcool préféré était la bière ce résultat est de même avec
celle Konan Roland Oussou et al (2014) qui confirme que la boisson
alcoolisée la plus consommé était la bière.
 Addiction aux drogues et alcool selon appartenance à un groupe
La majorité de ceux qui consommaient le chanvre et l’alcool appartenaient à un
groupe (72,6%) et 12,6% qui consommaient la chicha et l’alcool selon Karl
Bohrn(2003) montre que parmi les consommateurs d’alcool une grande
majorité (84%) déclare que la plupart de leurs amis boivent les boissons
alcoolisées.
89

 Motifs de consommation rapportés par les jeunes


Dans la collecte de 2006 de l’enquête québécoise sur le tabac, l’alcool, la
drogue chez les élèves du secondaire, les répondants étaient invités à se
prononcer sur les raisons pour lesquelles les jeunes de leur âge
commenceraient à consommer de l’alcool ou du cannabis. Par ordre
décroissant d’importance, les raisons étaient : parce que les amis consomment,
par curiosité, pour s’enivrer ou parce que c’est cool, pour relaxer, parce que
les jeunes qui consomment sont populaires, parce que le père ou la mère
consomme, pour transgresser l’interdit ou défier l’autorité et pour passer le
temps (Dubé et collab., 2007). Dans notre étude 24,9% des enquêtés
consommaient la drogue et l’alcool pour se faire plaisir par contre 3,3% les
faisaient pour imiter les amis, 62,5% des enquêtés qui consommaient la chicha
et l’alcool étaient initiés par les amis et connaissances.
 Problèmes individuels et environnementaux
Hawkins et collab. (1992) ont recensé divers facteurs relatifs à la famille qui
peuvent intervenir dans la consommation des jeunes. Les attitudes et
comportements des parents par rapport à l’usage de drogues, les pratiques
d’éducation inconsistantes des parents, les conflits familiaux et le peu
d’attachement parental sont les principaux. Dans notre etude 71% des enquêtés
qui consommaient le chanvre et alcool, 62,5% des enquêtés qui consommaient
la chicha et l’alcool n’étaient pas contrôlés par les aines ou les parents.
Des auteurs ont récemment étudié l’influence des parents sur l’intention des
jeunes de consommer de l’alcool (Tildesley & Andrews, 2008). Ils ont ainsi
identifié que l’usage d’alcool chez les parents réduit le contrôle parental et
augmente l’inconsistance disciplinaire, laquelle est liée à l’augmentation de
l’intention des enfants d’en consommer.
les résultats d’une étude longitudinale étalée sur une période de 25 ans et
touchant 1265 enfants de Nouvelle-Zélande a permis d’identifier que la
fréquence de l’usage de cannabis est associée à l’usage, l’abus et la dépendance
à d’autres drogues illicites ainsi qu’à l’usage d’une grande diversité d’autres
drogues (Fergusson et collab., 2006). Dans notre étude 34,8% des enquêtés
consommaient la cigarette l’alcool 34,3% chanvre l’alcool, 17,7%
consommaient la chicha et l’alcool par contre 13,3% ne consommaient que
l’alcool.
90

Conclusion partielle
Le troisième chapitre qui porte sur la problématique de l’addiction aux drogues
et alcool chez le jeune âgé de 15 à 24 ans habitant la commune de Makala avait
pour objectif de vérifier l’hypothèse selon laquelle La problématique
d’addiction aux drogues et à l’alcool chez les jeunes de 15 à 24 ans dans la
commune de Makala serait le problème d’ordre individuel, environnemental et
institutionnel.
Au cours de ce chapitre, nous avons fait les analyses à deux niveaux, descriptif
et Inférentiels dont les critères étaient le suivant :
Pour l’analyse descriptive, était considérée comme conduite addictive les
critères suivants : avoir une consommation fréquente des drogues et d’alcool.
Pour le niveau Inférentiels, nous nous sommes appuyés sur le test d’hypothèse
de Khi² pour établir l’association entre la conduite addictive aux drogues et
alcool ainsi que le problème à l’origine de ce phénomène.
Apres les analyses nous sommes parvenus aux résultats principaux :
La consommation de drogue et alcool par le jeune varie selon les
caractéristiques sociodémographiques suivant :
- Sexe (P-value=0,000).
- Niveau d’instruction (P-value=0,000).
- Appartenance à un groupe (P-value=0,000).
Pour les problèmes environnementaux ayant conduit à la consommation de
drogue et alcool :
- Initiateur de la consommation de drogue (P-value=0,000).
- Initiateur de la consommation d’alcool (P-value=0,000).
- Influence des paires (P-value=0,003).
- Existence de consommateur de drogue dans la famille (P-value=0,000).
- Existence de consommateur d’alcool dans la famille (P-value=0,005).
- Habitude de consommation de drogue alcool avec un cercle d’amis (P-
value=0,003).
- Mauvaise fréquentation (P-value=0,002).
- Non perception du risque de drogue et alcool sur la santé (P-
value=0,000).
- Degré de contrôle parental (P-value=0,006).
- Habitude de consommation de drogue et alcool avec un cercle d’amis (P-
value=0,000).
91

Problème Institutionnels lié à la consommation de drogue et alcool


- Manque de conscientisation en matière de drogue et alcool (P-
value=0,0003).
- Manque de contrôle (P-value=0,000).
Problème individuel lié à la consommation de drogue et alcool :
- Fréquence de consommation de drogue et alcool (0,000).
- Type d’alcool preferé (P-value=0,000).
- Manque de conscience sur le risqué de consommation de drogue et
alcool (p-value=0,000).
- Source de financement de jeune (P-value=0,000).
Validation de l’hypothese
Au vu de ce qui precede plus haut nous confirmons notre hypothese selon
laquelle la problematique de l’addiction aux drogues et alcool est du aux
problemes d’ordre individuels , environnementaux et institutionnels.
92

CHAPITRE QUATRIEME : DOSSIER PROJET DE


DEVELOPPEMENT

4.1. RESUME DU PROJET


Les résultats obtenus après les enquêtes sur terrain, nous pouvons
confirmer que, les jeunes de la commune de MAKALA sont plus dans la
consommation des drogués et l’alcool. C’est pourquoi nous voulons élaborer
cette proposition de projet pour résoudre les problèmes de la communauté.

4.2. DESCRIPTION CONTEXTUELLE

a) Situation géographique
la commune de Makala qui est l’une des 24 communes de la ville de Kinshasa
et qui a vu le jour par l’arrête ministériel n°68/026 du 30 mars 1968 portant
création et dénomination des zones urbaines de la ville de Kinshasa fixant leurs
limites. La modification de ses limites interviendra par l’arrêté ministériel
n°69/042 du 23 janvier 1963. Elle est limitée:

 A l’Est, par l’avenue l’université jusqu’à son intersection avec l’axe de


l’avenue Kikwit qui sera de la commune de Ngaba,
 A l’Ouest, par l’avenue Elengesa qui sépare la commune de Makala avec
la commune de Bumbu et Selembao,
 Au Nord, par les rues Kimwenza et l’avenue Kikwit qui sépare la
commune des Makala avec celle de Kalamu,
 Au Sud par l’avenue By-pass qui sépare la commune de Makala
avec la commune de Lemba et Mont-ngafula.

b) Problèmes
 Consommation abusives de l’alcool par des jeunes ;
 Toxicomanie par le jeunes ;
 Non encadrement des jeunes.

c) Problème prioritaire
 Consommation abusives de l’alcool par des jeunes

d) Variables
 Existence des services de prise en charge ;
 Présence des ONG œuvrant dans le secteur ;
 Présence des bailleurs de fonds.
93

e) Contraintes
 Insécurité dans la zone d’intervention ;
 Inflation monétaire ;
 Instabilité politique.

f) Alternatives
 Créer un service de prise en charge jeunes ADDICT ;
 Sensibiliser les jeunes sur les conséquences de la drogue ;
 Créer de l’emploi pour les jeunes.

g) tableau n°5 :Analyse des alternatives


Indicateurs Alterna Alterna Alterna Observations
tive 1 tive 2 tive 3

Faisabilité X x X Après une analyse


approfondie des
Validité x - x alternatives, Créer un
service de prise en charge
Viabilité x x -
jeunes ADDICT,
TOTAL 3/3 2/3 2/3 est retenu la meilleure des
alternatives.

h) Titre du projet

Projet de création de service de prise en charge des jeunes ADDICT dans


la zone de santé de MAKALA .

4.3. Justification du projet


Nous pouvons que dire que non à la toxicomanie chez les jeunes. Ce projet se
base sur la mise en place d’un service de la prise en charge des jeunes qui sont
dans la consommation de l’alcool et des drogues dans la commune de
MAKALA pour les aider à protéger leur santé.
94

4.4. Hiérarchie des objectifs du projet

4.4.1. Objectif général

 Contribuer à assurer la bonne santé des jeunes en République


Démocratique du Congo

4.4.2. Objectif spécifique

 Créer un service de la prise en charge des jeunes ADDICT au sein de la


zone de santé de MAKALA pour réduire le taux de la mortalité dû aux
toxicomanies endéans 6 mois.

4.4.3. Résultat attendus

 D’ici 6 mois un service installer au sein de la zone de santé de


MAKALA ;
 Au bout de 6 mois une équipe est sur le terrain pour la conscientisation
des jeunes ADDICT ;
 Dans 6 mois le service de la prise en charge des jeunes ADDICT est
installé dans les centres de santé de la commune de MAKALA.

4.4.4. Activités
 Collecter le fonds ;
 Recruter les personnels ;
 Recycler les personnels ;
 Acheter les matériels ;
 Constituer l’équipe de service ;
 Installer l’équipe de la prise en charge ;
 Suivre et contrôler
 Evaluer

4.5. Indicateurs de suivi

 Nombre de personnes dans l’équipe de la prise en charge ;


 Nombre d’entité de prise en charge dans les centres de santé;
 Nombre de jeunes ADDICT conscientisés.
95

4.6. tableau n°6 :Stratégies du projet

Titre du projet : Projet de création de service de prise en charge des jeunes ADDICT dans la zone de santé de MAKALA

Objectif global : Contribuer à assurer la bonne santé des jeunes en République Démocratique du Congo

Objectif spécifique : Créer un service de la prise en charge des jeunes ADDICT au sein de la zone de santé de MAKALA pour réduire
le taux de la mortalité dû aux toxicomanies endéans 6 mois
Résultats Activités Indicateurs Moyens de Couts Responsables
vérification estimatif
R1. D’ici 6 mois un service  R1. A1. Préparer  Quantité de  Rapport du
installer au sein de la zone de les documents séances projet ;
santé de MAKALA d’installation du rencontre ;  Rapport de la Voir le Gestionnaire
service ;  Qualité du zone de santé budget du
 R1.A2. Multiplier document ;  Rapport du projet
les exemplaires du  Nombre de service ;
document ; personnes dans  Rapport des
 R1.A3. Planifier le l’équipe de activités ;
plan travail ; service de prise en  Mise en place
 R1. A4. Organiser charge ; du bureau.
les séances des  Nombre d’entité
rencontres avec les de prise en charge
autorités ; dans les centres
 R1. A5. Lancer les de santé
96

rencontres avec les


autorités ;
 R1. A6. Suivre et
contrôler les
activités du projet
R.2. Au bout de 6 mois une  R2. A1. Cibler les  Nombre de zones  Rapport du
équipe est sur le terrain pour la zones ciblées ; projet ; Voir le Infirmier
conscientisation des jeunes d’interventions;  Nombre de paires  Photos des budget du
ADDICT  IR2.A2. Identifier éducatifs formés ; activités ; projet
les bénéficiaires ;  Nombre de paires  Témoignage
 R2. A3. éducatif sur des
Sélectionner les terrain ; bénéficiaires ;
paires éducatifs ;  Nombre de jeunes  Rapport de la
 R2. A4. Former les ADDICT zone de santé
paires éducatifs ; conscientisés.  Rapport de
 R2. A5. terrain.
Conscientiser les
jeunes ADDICT
 Suivre et contrôler
les activités du
projet.

R.3. Dans 6 mois le service de  R.3.A1. Identifier  Nombre de  Liste de Voir le Infirmiers
la prise en charge des jeunes les centres ; patient présence ; budget du
ADDICT est installé dans les  R.3.A2. Installer le conscientisés  Rapport de suivi projet
centres de santé de la commune service dans le  Taux de  Rapport
de MAKALA. centre de santé ; guérisons par d’évaluation ;
97

 R.3. A3. mois ;  Rapport du


Accompagner  Quantité de projet.
jeunes ADDICT ; matériels.
 R3.A. Suivre et
contrôler
98

4.7. ORGANIGRAMME DU PROJET

Conseil d’administration

Secrétaire exécutif

Caissier Gestionnaire

Superviseur

Techniciens du service

Figure 36 : organigramme du projet


99

4.8. Tableau n°7 : DIAGRAMME DE GANTT


Activités Responsables Durée en mois
1 2 3 4 5 6
Collecter le fonds Gestionnaire

Recruter les personnels Equipe du projet

Recycler les personnels Equipe du projet

Acheter les matériels Caissier

Constituer l’équipe de formateurs


service
Installer l’équipe de la prise Personnels de santé
en charge
Suivre et contrôler Superviseur

 Evaluer Evaluateur
100

4.9. Budget du projet


4.9.1. Analyse des besoins
Tableau n°8 : besoin en ressources humaines
o
n Activités nombre Unité Normes Jr de Total jr
comptable travail de
travail
1 Collecter le fonds 1 Mois 1j=1jt 1m=26jt 26

2 Recruter les 2 Semaines 1j=1jt 1s=6jt 6


personnels

3 Recycler les 2 Semaines 1j=1jt 1s=6jt 12


personnels

4 Acheter les matériels 1 Semaine 1j=1jt 1s=6jt 6

5 Appuyer 2 Semaines 1j=1jt 1s=6jt 12

6 Prendre en charge 3 Mois 1j=1jt 1m=26jt 78

7 Suivre et contrôler 6 Mois 1j=1jt 1m=26jt 156

8 Evaluer 1 Semaine 1j=1jt 1s=6jt 6

Total 306

Conformément aux normes du BIT (Bureau International du Travail), un


individu doit travailler 220 jours par an.
Notre projet est de 6 mois. D’où, nous devons procéder de la
manière suivante pour avoir le nombre de jours de travail pour un individu :
220/2 =110 jours. Pour trouver le nombre de personnes qui va travailler dans
ce projet nous faisons 306/110= 2.7 ≈ 3. C’est le nombre de personnes à
engager à temps plein dans notre projet. Nous ferons recours aux autres afin de
réaliser nos objectifs.
101

4.9.2. Budget proprement dit


Tableau n°9 : Besoins en salaire
Durée Coût
Libellé Nombre Coût total en $
en mois unitaire en $
Secrétaire
1 6 3 500,0 21 000,0
exécutif
Gestionnaire 1 6 2 500,0 15 000,0
Superviseur 1 6 1 800,0 10 800,0
Caissier 1 5 1 500,0 7 500,0
Techniciens 15 4 400,0 24 000,0
Total 78 300,0

Tableau n°10 : Besoins en frais généraux


Coût
Unité Coût total en
Libellé Nombre unitaire en
comptable $
$
Internet Mois 6 400 2400
Consommation
Mois 6 300 1800
informatique
Loyer bureau Mois 6 1500 9000
Eau et
Mois 6 100 600
électricité
Autres services Mois 6 300 1800
Total 15600

Tableau n°11 : Besoins en appuis techniques


Coût
Unité Coût total en
Libellé Nombre unitaire en
comptable $
$
Appuis
Forfait 1 5000 5000
techniques
Autres frais Forfait 1 1000 1000
Total 6000

Tableau n°12 : Besoins en évaluation

Libellé Nombre de Coût Coût total en $


102

unitaire en
jours
$
Evaluateur 4 450 1800
Auditeur 2 300 600
Total 2400

Tableau n°13 : besoin en équipements


Coût
Unité Coût total en
Libellés Nombre unitaire en
comptable $
$
Ordinateurs Kit 4 1200 4800
Projecteur Kit 1 1000 1000
Photocopieuse
Pièce 2 800 1600
imprimante
Table Pièce 5 350 1750
Chaise Pièce 8 250 2000
Armoires Pièce 4 320 1280
Autres services Forfait 1 2000 2000
Total 14430

Tableau n° : 14 Besoins en déplacement


Coût
Unité Coût total en
Libellé Nombre unitaire en
comptable $
$
Déplacement
forfait 1 6000 6000
des agents

Collation forfait 1 3000 3000

Total 9000
103

Tableau n°15 Budget récapitulatif


g) Budget récapitulatif

1. RECETTES en $ 2. DEPENSES en $
13209,193 2.1. Dépenses
1.1. Apport local 8 d'investissement
1.2. Apport
extérieur Equipements 14 430,00
Min de la santé 118 882,74 Sensibilisation 6 000,00
S/total1 20 430,00
2.2. Dépenses de
fonctionnement
Salaire 78 300,00
Frais généraux 15 600,00
Déplacement 9 000,00
Evaluation 2 400,00
105 300,0
S/total2 0
125 730,0
S/Total 3 0
Frais Administratifs 2% 2 514,60
128 244,6
S/total4 0
Frais bancaire 3% 3 847,34
132 091,9
Total général 132 091,94 Total général 4
104

4.10. Tableau n°16 : Plan de trésorerie


2 ème 3 ème 4 ème 5 ème 6 ème
Libelles Budget en $ 1 er mois
mois mois mois mois mois
Plan d’encaissement - - -
solde reporté 34016,05 68032,1 46821,78 25611,45 20610,323
Apport local 13209,1938 13209,19
Apport extérieur 118 882,74 59441,37 59441,37

Total recettes 132091,938 59441,4 93457,42 68032,1 46821,78 38820,6 20610,32

Plan de décaissement - - -
Salaire 78 300,00 13050 13050 13050 13050 13050 13050
Frais généraux 15 600,00 2600 2600 2600 2600 2600 2600
Appuis 6 000,00 3000 3000
Déplacement 9 000,00 1500 1500 1500 1500 1500 1500
Equipement 14 430,00 7215 7215
Evaluation 2 400,00 2400
Frais Administratif 2 514,60 419,1 419,1 419,1 419,1 419,1 419,1
Frais bancaire 3 847,34 641,223 641,223 641,223 641,223 641,223 641,223
Total dépenses 132091,938 25425,3 25425,32 21210,3 21210,32 18210,3 20610,32
Solde à reporter 0 34016 68032,1 46821,8 25611,45 20610,3 0
105

4.11. Viabilité du projet

a) Appropriation

Nous pouvons confirmer qu’il y aura l’appropriation d’autant plus


que les bénéficiaires et les autorités vont considérer ce projet comme sien, le
projet va résoudre les problèmes de la santé communautaires.

b) Validité

La validité de ce projet sera justifiée dans la mesure où le problème à


résoudre provient d’un besoin ressenti de la part de la population de la
commune de MAKALA.

c) Caution politique

La caution politique sera respectée puisque nous allons nous


soumettre aux exigences politico-administratives, en leur demandant l’aval
pour amorcer les activités.

d) Technologie adaptées
La technologie à utiliser est facile, simple et adaptée au contexte du
milieu et à l’environnement du projet. Les jeunes qui seront conscientisés vont
améliorer les conditions de leur santé.
e) Respect de l’environnement

L’exécution de ce projet respecte bien l’environnement et ne


présente aucun impact négatif sur l’environnement.

f) Implication des femmes et enfants

Ce projet donne une place de choix aux femmes, garçons et respecte


la parité au travers d’un recrutement équitable. Les premiers bénéficiaires de ce
projet sont des hommes et des femmes.

4.12. Plan de suivi et d’évaluation

Figure 37 : plan de suivi et d’évaluation


Début projet suivi fin projet
janvier 2024 juin 2024
Juin Evaluation finale
106

4.13. Tableau n°17 : Gestion des risques


No Risques Impact négatif Niveau de Mesure Responsables Durée Observation
possible risque d’atténuation

1 Mauvaise gestion Détournement de Moyen Mise en place Caissier 1mois


du financement fonds d’une bonne
gestion

2 Insécurité dans la Arrêt immédiat Faible Collaborer avec


zone des activités du les autorités Gestion du 2 mois ------------
d’intervention du projet locales pour projet
projet assurer la sécurité

3 Manque des Rupture du projet Faible Bien lancé l’appel


matériels sur les d’offre Gestionnaire 1 mois ------------
marchés
107

Tableau n°18 : 4.14. Cadre logique


Logique d’intervention Indicateurs objectivement Sources de vérification Hypothèses
vérifiables (I.O.V) (S.V)
Objectifs général: o Rapport ministère de
 Contribuer à assurer la bonne santé des  Baisse du taux de la la santé;
jeunes dans en République mortalité o Rapport de la zone de
Démocratique du Congo santés

Objectif spécifique:  Quantité de séances  Rapport du projet ;


rencontre ;  Rapport de la zone  Les autorités
 Créer un service de la prise en charge  Qualité du document ; de santé politico-
des jeunes ADDICT au sein de la zone  Nombre de personnes dans  Rapport du service ; administratives
de santé de MAKALA pour réduire le l’équipe de service de prise  Rapport des s’impliquent dans le
taux de la mortalité dû aux toxicomanies en charge ; activités ; projet
endéans 6 mois.  Nombre d’entité de prise en  Mise en place du
charge dans les centres de bureau.
santé
Résultats attendus
 Nombre de zones ciblées ;  Rapport du projet ; Les autorités de la
 D’ici 6 mois un service installer au sein  Nombre de paires éducatifs  Photos des zone de santé s’y
de la zone de santé de MAKALA ; formés ; activités ; impliquent dans le
 Au bout de 6 mois une équipe est sur le  Nombre de paires éducatif  Témoignage des projet.
terrain pour la conscientisation des sur terrain ; bénéficiaires ;
jeunes ADDICT ;  Nombre de jeunes ADDICT  Rapport de la zone
 Dans 6 mois le service de la prise en conscientisés. de santé
charge des jeunes ADDICT est installé  Rapport de terrain.
dans les centres de santé de la commune
108

de MAKALA.
Activités Moyens Couts (en $)  La population est
 Collecter le fonds ;  Moyen humain intéressée et
 Moyen en frais généraux Total : 132.091,938 s’implique dans le
 Recruter les personnels ;  Besoins en appuis ; projet.
 Equipement
 Recycler les personnels ;
 Déplacement
 Acheter les matériels ;  Evaluation
 Frais bancaire
 Constituer l’équipe de service ;

 Installer l’équipe de la prise en charge ;

 Suivre et contrôler

 Evaluer

Le fonds suffisant et
versé temps
109

CONCLUSION GÉNÉRALE

Conclure un travail scientifique n'est pas l'achever, mais c'est une


occasion pour le chercheur de faire l'inventaire de ce qu’a été l'essentiel des
préoccupations et éventuellement, ouvrir d'autres perspectives pour de nouvelles
recherches.

Au terme de cette étude qui a porté sur « la problématique de


l’addiction aux drogues et alcool chez le jeune agé de 15 à 24 ans habitant la
commune de Makala.

En abordant cette étude, nos préoccupations majeures étaient celles de savoir :


Quels sont les problèmes liés à l’addiction des drogues et alcool chez les jeunes
dans la commune de Makala ?
Nous avons avancé à titre d’hypothèse que la problématique de drogue et alcool
dans la commune de Makala serait le problème d’ordre individuel,
environnemental et institutionnel.
.
En vue de vérifier de notre hypothèse, nous avons mobilisé un
ensemble d'instruments et méthodes scientifiques. L'argumentation qui a sous-
tendu la démonstration de l'hypothèse a été déployée à travers les quatre
chapitres qui constituent l'ossature de ce travail. Après avoir discuté des
concepts de base de cette étude et un tour d'horizon sur la problématique à la
base de l'émergence du phénomène de l’addiction aux drogues et alcool chez le
jeune âgé de 15 à 24 ans dans le premier chapitre, nous avons fait, dans le
deuxième chapitre, la description de la commune de Makala. Fidèle à notre
démarche dialectique inspirée par l'approche dynamiste, nous avons, dans le
troisième chapitre, analysé les données recueillies.
Apres analyse des résultats nous sommes parvenus aux résultats suivants :
La consommation de drogue et alcool par le jeune varie selon les
caractéristiques sociodémographiques suivant :

 Sexe (P-value=0,000).
 Niveau d’instruction (P-value=0,000).
 Appartenance à un groupe (P-value=0,000).
110

Pour les problèmes environnementaux ayant conduit à la consommation de


drogue et alcool :

 Initiateur de la consommation de drogue (P-value=0,000).


 Initiateur de la consommation d’alcool (P-value=0,000).
 Influence des paires (P-value=0,003).
 Existence de consommateur de drogue dans la famille (P-value=0,000).
 Existence de consommateur d’alcool dans la famille (P-value=0,005).
 Habitude de consommation de drogue alcool avec un cercle d’amis (P-
value=0,003).
 Mauvaise fréquentation (P-value=0,002).
 Non perception du risque de drogue et alcool sur la santé (P-
value=0,000).
 Degré de contrôle parental (P-value=0,006).
 Habitude de consommation de drogue et alcool avec un cercle d’amis
(P-value=0,000).
 Problème Institutionnels lié à la consommation de drogue et alcool
 Manque de conscientisation en matière de drogue et alcool (P-
value=0,0003).
 Manque de contrôle (P-value=0,000). Problème individuel lié à la
consommation de drogue et alcool :
 Fréquence de consommation de drogue et alcool (0,000).
 Type d’alcool preferé (P-value=0,000).
 Manque de conscience sur le risqué de consommation de drogue et
alcool (p-value=0,000).
 Source de financement de jeune (P-value=0,000).

De tout ce qui précède, nous avons émis les recommandations ci-après.


Aux autorités :
 L'interdiction de la publicité et du parrainage en faveur de l'alcool ;
 L'obligation d'affichage d'un message sanitaire sur les paquets de
boissons alcoolisées ;
 L'interdiction de s'alcooliser dans les lieux à usage collectif ou public.
A la population :
 L'observation des pratiques proposées par les personnels médical et
paramédical au regard de l'alcool ;
111

 La participation massive des associations au développement des réseaux


et à l'amélioration de la capacité d'agir contre l'alcool ;
Aux futurs chercheurs
 L'approfondissement des recherches sur le même thème pour déterminer
les meilleures pratiques.
112

BIBLIOGRAPHIE
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Faustin BIRINDWA HAMULI . Déterminants de la consommation des
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Kadutu. Université Officielle de Bukavu - Licence en Gestion des institutions
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Japhet Kayani Nziire (2008) Etude c.a.p sur l'alcoolisme chez les élèves des
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Japhet Kayani Nziire Etude c.a.p sur l'alcoolisme chez les élèves des écoles
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Japhet Kayani Nziire Etude c.a.p sur l'alcoolisme chez les élèves de l’école
secondaire commune de Goma ULPGL Goma - Licence 2008
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Montparse, Paris, 2006ullistré en couleur, édition Montparse, Paris, 2006
Petit Larousse illustré (2005) 100e edition

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Iserme salle de presse Santé/ publique France 2014
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chimiques-tabac Selon INRS 2023 ADDICTIONS
file:///C:/Users/hp/Desktop/CV/Addictions.%20et%20facteur%20de
%20risque.html
CRIOC. - Jeunes et alcool, avril 2010. -http://crioc.be.
117

TABLE DE MATIERES
IN MEMORIAM--------------------------------------------------------------------------i
EPIGRAPHE------------------------------------------------------------------------------ii
DEDICACE-------------------------------------------------------------------------------iii
REMERCIEMENT----------------------------------------------------------------------iv
LISTE D’ABREVIATION ET SIGLE-------------------------------------------------v
LISTE DES TABLEAUX---------------------------------------------------------------vi
LISTE DE FIGURES------------------------------------------------------------------viii
INTRODUCTION GENERALE--------------------------------------------------------1
0.1. Présentation, motivation et intérêts de l’étude-----------------------------------1
0.2 Etat de la question--------------------------------------------------------------------3
0.3 Enoncé du problème------------------------------------------------------------------9
0.4. Hypothèse d’étude------------------------------------------------------------------13
05. Objectif-------------------------------------------------------------------------------13
0.5.1. Objectif général------------------------------------------------------------------13
0.5.2. Objectif spécifique---------------------------------------------------------------13
0.6. Milieu, Méthodes et Techniques-------------------------------------------------13
0.6.1. Méthodes--------------------------------------------------------------------------14
0.6.2. Techniques------------------------------------------------------------------------14
0.6.2.1. Techniques documentaires---------------------------------------------------14
0.6.2.2 Techniques d’observations----------------------------------------------------14
0.7. Délimitation de l’étude------------------------------------------------------------14
0.8. Subdivision du travail--------------------------------------------------------------14
CHAPITRE PREMIER : CADRE THEORIQUE----------------------------------15
1.1. Définition des concepts------------------------------------------------------------15
1.2. Généralités sur l’addiction aux drogues et à l’alcool.-------------------------17
1.2.1. Histoire des drogues-------------------------------------------------------------17
1.2.2. Sorte de drogue-------------------------------------------------------------------19
1.2.2.1. Les drogues acceptées---------------------------------------------------------19
1.2.2.2. Les drogues de synthèse------------------------------------------------------19
1.2.2.3. Les drogues de l’exclusion---------------------------------------------------19
118

1.2.2.4. Le cannabis---------------------------------------------------------------------19
1.2.3. Présentation des drogues les plus usuels (INPES. 2006)-------------------20
1.2.3.1. Le Cannabis---------------------------------------------------------------------20
1.2.3.1. 1. Les effets immédiats--------------------------------------------------------20
1.2.3.2. La Cocaïne----------------------------------------------------------------------21
1.2.3.3. Le Crack-------------------------------------------------------------------------22
1.2.3.4. Ecstasy--------------------------------------------------------------------------23
1.2.3.4. Amphétamine-------------------------------------------------------------------24
1.2.3.5. L’héroïne------------------------------------------------------------------------24
1.2.3.6. Médicaments psychoactifs----------------------------------------------------25
1.2.3.6.1. Les tranquillisants ou anxiolytiques--------------------------------------26
1.2.3.6.2. Les Somnifères ou hypnotiques-------------------------------------------26
1.2.6.3. Les neuroleptiques-------------------------------------------------------------26
1.2.3.6.4. Les antidépresseurs---------------------------------------------------------27
1.2.3.7. Le Tabac------------------------------------------------------------------------27
1.2.3.7.1. Diffèrent type de tabagisme------------------------------------------------27
1.2.3.7.2. Le produit de tabac----------------------------------------------------------27
1.2.3.7.3. Différents produits contenant du tabac (Québec santé tabac. 2023)--28
1.2.3.8. Alcool---------------------------------------------------------------------------29
1.2.3.8.1. Effets immédiat de l’alcool sur la santé----------------------------------30
1.2.3.8.2. Les conséquences à long terme--------------------------------------------31
1.2.3.8.2.1. Conséquences sur la personne-------------------------------------------31
1.2.3.8.2.2. Conséquences de la consommation d’alcool sur l’entourage :------33
1.2.3.8.2.3. Les coûts de la consommation d’alcool sur la société----------------33
1.2.4. Dépendance physique et psychique--------------------------------------------34
1.2.5. Processus de transition vers l’addiction---------------------------------------34
1.2.6. Différents stades de l’addiction------------------------------------------------35
1.2.6.1. La recherche de plaisir--------------------------------------------------------35
1.2.6.2. Un état émotionnel négatif---------------------------------------------------36
1.2.6.4. La perte de contrôle-----------------------------------------------------------36
1.2.7. Type de consommation des substances psychoactives----------------------37
119

1.2.7.1. Consommation simple--------------------------------------------------------37


1.2.7.2. La consommation nocive-----------------------------------------------------37
1.2.8. Facteurs de risque de l’addiction aux drogues et à l’alcool (INRS.2023) 38
1.2.8.1. Facteurs de risque personnels------------------------------------------------38
1.2.8.2. Facteurs de risque lié à l’environnement-----------------------------------38
1.2.8.3. Facteurs de risque liés à la substance psychoactive-----------------------39
1.2.9. Raisons de la tendance des jeunes à se droguer------------------------------39
1.2.10. Les implications sociales de l'abus des drogues----------------------------39
1.2.11. Les effets de l’abus des drogues sur la santé chez jeunes-----------------39
1.2.12. Traitement et réadaptation-----------------------------------------------------40
La figure 1 synthétise les différents facteurs aux niveaux individuel,
institutionnel et environnemental, influençant l’addiction des jeunes aux
drogues et a l’alcool.--------------------------------------------------------------------40
Explication du schéma conceptuel----------------------------------------------------42
CHAPITRE DEUXIEME : CADRE METHODOLOGIQUE---------------------43
2.1. Description du milieu d’étude--------------------------------------------------43
2.1.1. Historique-----------------------------------------------------------------------43
2.1.2. Organisation administrative----------------------------------------------------43
2.1.3. C. Hydrographie------------------------------------------------------------------45
2.1.4. D. Population---------------------------------------------------------------------45
2.1.5. Politique de la gestion des ordures ménagères dans la commune de
Makala------------------------------------------------------------------------------------52
2.2. Population de l’étude-------------------------------------------------------------52
2.3. Taille de l’échantillon et échantillonnage------------------------------------53
2.4. Critères d’inclusion et d’exclusion-----------------------------------------------54
Les critères suivants étaient rigoureusement observés :----------------------------54
Sont exclus toute personne ne répondant pas à ces critères.-----------------------54
2.5. Méthode d’analyse-----------------------------------------------------------------54
2.5.1. Outils d’analyse------------------------------------------------------------------54
2.5.2. Techniques d’analyse------------------------------------------------------------55
2.6. Critère de validité de l’étude------------------------------------------------------55
2.7. Etude des variables-----------------------------------------------------------------55
120

2.7.1. Variables dépendantes-----------------------------------------------------------55


2.7.2. Variables indépendantes--------------------------------------------------------55
2.8. Outil de collecte--------------------------------------------------------------------56
2.9. Déroulement de l’étude------------------------------------------------------------57
2.9.1. Phase préliminaire---------------------------------------------------------------57
2.10. Difficultés rencontrées.---------------------------------------------------------57
2.11. Considérations d’ordre éthique----------------------------------------------57
CHAPITRE TROISIEME : RESULTATS ET DISCUSSION--------------------58
3.1. Addiction aux drogues et à l’alcool----------------------------------------------58
3.2. Motifs de consommation des drogues et alcool--------------------------------59
3.3. Age du début de consommation de drogue-------------------------------------59
3.4. Age du début de consommation d’alcool---------------------------------------60
3.5. Type d’alcool préféré--------------------------------------------------------------60
3.6. Type de drogue préférée-----------------------------------------------------------61
3.7. Prédisposition à abandonner la drogue-----------------------------------------61
3.8. Prédisposition à l’abandon à l’alcool--------------------------------------------62
3.9. Caractéristique sociodémographique--------------------------------------------62
3.9.1. Répartition des enquêtés selon l’âge------------------------------------------62
3.9.2. Répartition des enquêtés selon le sexe----------------------------------------63
3.9.3. Répartition des enquêtés selon leur occupation professionnelle-----------63
3.10. Profil de problème de drogue et d’alcool chez le jeune---------------------64
3.11. Résultats d’analyses Inférentiels------------------------------------------------66
3.11.1. Influences des caractéristiques sociodémographiques des jeunes sur la
consommation des drogues et alcools.------------------------------------------------66
3.11.1.3. Addiction aux drogues et alcool selon appartenance à un groupe----68
3.11.4. Problème individuel lié aux drogues et alcool------------------------------69
3.11.4.1. Selon la fréquence de consommation--------------------------------------69
3.11.4.2. Addiction aux drogues et alcool selon fréquence de consommation
d’alcool------------------------------------------------------------------------------------70
3.11.4.2. : Addiction aux drogues selon estimation du nombre de fois du
chanvre.-----------------------------------------------------------------------------------71
3.11.4.3. Addiction aux drogues et alcool selon type d’alcool préféré-----------72
121

3.11.4.4. Addiction aux drogues et alcool selon la conscience du risque de


consommation de drogue et alcool.---------------------------------------------------73
3.11.4.5. Addiction aux drogues et alcool selon source de financement---------74
3.11.5. Problème environnemental lié aux drogues et alcool----------------------75
3.11.5.1. Addiction aux drogues selon l’initiateur de la consommation de drogue
---------------------------------------------------------------------------------------------75
3.11.5.2. Addiction aux drogues et alcool selon l’initiateur à la consommation
d’alcool------------------------------------------------------------------------------------76
3.11.5.3. Addiction aux drogues et alcool selon habitude de consommation de
drogue et alcool avec un cercle d’amis-----------------------------------------------77
3.11.5.4. Addiction aux drogues et alcool selon existence de consommateur de
drogue dans la famille.------------------------------------------------------------------78
3.11.5.5. Addiction aux drogues et alcool selon existence de consommateur
d’alcool dans la famille.----------------------------------------------------------------79
3.11.5.6. Addiction aux drogues et alcool selon habitude de fréquentation de
personne qui consomme les drogues.-------------------------------------------------80
3.11.5.7. Addiction aux drogues et alcool selon perception du risque de drogue
et alcool sur la santé---------------------------------------------------------------------81
3.11.5.5. Addiction aux drogues et alcool selon contrôle parental----------------82
3.11.6. Problème Institutionnel lié à la consommation de drogue et alcool-----83
3.11.6.1. Addiction aux drogues selon statut du conseillé-------------------------83
3.11.6.2. l’addiction aux drogues et alcool selon contrôle policier---------------84
3.11.6.3. Addiction aux drogues et alcool selon information sur la descente
policière dans le lieu de vente de drogue---------------------------------------------85
3.11.6.4. Addiction aux drogues et alcool selon Inscription Interdiction au
mineur dans le lieu de consommation d’alcool.-------------------------------------86
3.3. Discussion des résultats-----------------------------------------------------------87
Conclusion partielle---------------------------------------------------------------------89
CHAPITRE QUATRIEME : DOSSIER PROJET DE DEVELOPPEMENT---91
4.1. RESUME DU PROJET-----------------------------------------------------------91
4.2. DESCRIPTION CONTEXTUELLE--------------------------------------------91
a) Situation géographique--------------------------------------------------------------91
b) Problèmes-----------------------------------------------------------------------------91
122

d) Variables-------------------------------------------------------------------------------91
e) Contraintes----------------------------------------------------------------------------92
f) Alternatives----------------------------------------------------------------------------92
g) tableau n°5 :Analyse des alternatives----------------------------------------------92
h) Titre du projet-------------------------------------------------------------------------92
4.3. Justification du projet--------------------------------------------------------------92
4.4. Hiérarchie des objectifs du projet------------------------------------------------93
4.4.1. Objectif général------------------------------------------------------------------93
4.4.2. Objectif spécifique---------------------------------------------------------------93
4.4.3. Résultat attendus-----------------------------------------------------------------93
4.4.4. Activités--------------------------------------------------------------------------93
4.5. Indicateurs de suivi-----------------------------------------------------------------93
4.6. tableau n°6 :Stratégies du projet--------------------------------------------------94
4.7. ORGANIGRAMME DU PROJET----------------------------------------------97
4.9. Budget du projet------------------------------------------------------------------100
4.9.1. Analyse des besoins------------------------------------------------------------100
4.9.2. Budget proprement dit---------------------------------------------------------101
g) Budget récapitulatif---------------------------------------------------------------103
4.11. Viabilité du projet---------------------------------------------------------------105
a) Appropriation----------------------------------------------------------------------105
b) Validité------------------------------------------------------------------------------105
c) Caution politique------------------------------------------------------------------105
d) Technologie adaptées-------------------------------------------------------------105
e) Respect de l’environnement-----------------------------------------------------105
f) Implication des femmes et enfants----------------------------------------------105
4.12. Plan de suivi et d’évaluation---------------------------------------------------105
CONCLUSION GÉNÉRALE--------------------------------------------------------109
BIBLIOGRAPHIE---------------------------------------------------------------------112
TABLE DE MATIERES--------------------------------------------------------------117
123

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