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René NZUZI MASSAMBA
Année-académique : 2022-2023
i
IN MEMORIAM
EPIGRAPHE
Fléau voulu par l’homme, l’alcoolisme ne peut être vaincu que par la seule
volonté de l’homme
J Courte joie
iii
DEDICACE
REMERCIEMENT
Le travail de fin d’étude n’a jamais été l’effort d’une seule personne, voici
pourquoi nous exprimons notre profonde gratitude à tous ceux qui ont contribué
à sa réalisation.
Avant tout, nous remercions notre Dieu qui a permis que nous puissions rester
en bonne santé jusqu’à ce jour.
Nous tenons à remercier particulièrement Prof Dr MBEMBA NFUNDU
Théophile qui malgré ses multiples occupations a accepté la direction de ce
travail, ses conseils resteront pour nous une source d’inspiration.
Nos remerciements s’adressent également à toutes les autorités académiques de
l’Université Omnia Omnibus qui nous ont fournis les enseignements
indispensables à notre formation intégrante.
A l’assistant Dr Minta Bibina pour son encadrement pendant la rédaction de ce
travail.
Aux Jeunes de la commune de Makala qui ont facilité les investigations de la
collecte des données.
Nos remerciement à nos oncles Hoppy Gombo, Kiaku Toussaint et tous nos
frères et sœurs NSIMBA MASSAMBA, LANDU MASSAMBA, SADI
MASSAMBA, JEREMIE MASSAMBA, SENGA MASSAMBA.
A Papa Simon Luzizila pour son encadrement et soutient moral.
A tous mes collègues de Ngaliema médical center
Nous ne maquerons pas de remercier tous nos compagnons de lutte ainsi que nos
camarades avec qui nous avons partagé des peines durant toutes notre vie
estudiantine à l’Université Omnia Omnibus.
v
LISTE DE FIGURES
INTRODUCTION GENERALE
Pour Le Berre et J. Kerjean (2012), l’alcool occupe une place importante dans
les addictions chez les jeunes. La famille est le creuset où se forge le rapport à
l’alcool, son initiation, son accoutumance. Les boissons alcooliques sont
omniprésentes dans sa culture et leur usage est licite et encouragée. Certaines
habitudes culturelles comme la convivialité, la fête, le plaisir entretiennent une
incitation à la consommation. L’offre est importante, l’accès est aisé et la
consommation facile.
D’apres Florence Munezero(2015), le tabac tue près de 6 millions de personnes
chaque année dans le monde. On estime qu’en l’absence de mesures
préventives, la moitié des 250 millions d’enfants et d’adolescents fumeurs
actuels mourront à l’âge adulte de maladies liées au tabac.
Selon Bertin Mukuna Nyembo1(2016), de la consommation mondiale
équivalente à 6,13 litres d’alcool pur par personne âgée de plus de 15 ans, les
français boivent en moyenne 13,7 litre d’alcool par an. Il se classe ainsi devant
la Pologne (13,31) ou le royaume uni (13,41) , et pas très loin de 15,7 litres de la
Russie. Mais le litre de champion du monde revient sans conteste à la Moldavie,
avec pas moins de 19,2 litres éclusés par an et par habitant. Le degré de risque
de consommation nocive d’alcool varie avec l’âge, le sexe et d’autres
caractéristiques biologiques.
En outre, le degré d’exposition aux boissons alcooliques et le contexte dans
lequel a lieu leur consommation, jouent également un rôle important. Etant
donné que la santé n’a pas de prix, la consommation d’alcool constitue un fléau
social.
A cet effet, G. Dupuy et al. (2009) montrent une diminution de la consommation
de tabac et de cannabis, tandis que la consommation d’alcool est en
augmentation chez les jeunes adultes. Par ailleurs, on observe une
uniformisation des modes de consommation suivant le sexe, particulièrement
chez les jeunes, les filles rejoignant les garçons.
Robert et Gary (2018) rapportent que la consommation de substances
psychoactives chez les enfants et les jeunes peut avoir une série de conséquences
négatives pour leur éducation globalement, telles que l’échec scolaire, le
décrochage scolaires et le non achèvement des études secondaires et post-
secondaires observés dans une multitude des régions et de pays développés et en
développement.
5
Enfin parmi ces buveurs 63 (18,6%) déclaraient connaître les maladies causées
par l'alcool dont la cirrhose et l'hypertension artérielle contre 275 (81,4%) qui
n'en savaient rien.
Selon les études menées jusqu’ici par le Programme National de lutte contre les
Toxicomanies et les Substances Toxiques (PNLCT) avec l’appui de ses
partenaires, 3% d’ enfants Congolais de 10 à 19 ans sont poly toxicomanes et
11% avec comportement violent (enquête mixte : Ministère de la Santé – OMS).
Le résultat de cette étude a montré une séroprévalence VIH chez les
Toxicomanes de5,2% avec une moyenne de 3,5% dans la Ville de Kinshasa.
26,3 % des jeunes affirment perdre le contrôle devant leur partenaire après la
prise de la drogue; 55,1 % reconnaissent que l’alcool et la drogue les excitent au
désir sexuel; 52,2 % n’avaient pas utilisé de préservatifs lors de leur dernier
rapport sexuel occasionnel;47,1 % ont eu des rapports à risque les 3 derniers
mois;75,1% veulent abandonner la toxicomanie ; 48,3% des jeunes ont besoin
d’une prise en charge médicale ; 11,8% d’une prise en charge psychosociale et
9,3% fument en milieu de travail. La consommation excessive de l’alcool
prédomine chez les jeunes du sexe masculin. L’alcool, le chanvre, le tabac et
l’ignorance y sont retenus comme facteurs majeurs à risque (PNLCT 2016).
KALENGA MIKOMBE. (2010) a montré que la responsabilité des parents dans
l'encadrement de la jeunesse face à ces produits alcooliques et aux signes
remarquables, témoignent l'usage des produits alcooliques et que le milieu
familial reste le facteur le plus favorisant de l'attitude de l'adolescent face à ces
produits car entant que jeune adolescent, il est appelé à imiter les alter ego qui
sont les parents et que le désordre, l'incohérence des idées ainsi que l'inattention
sont les signes pouvant informé les parents à la prise en charge de leurs enfants.
Pour Faustin BIRINDWA HAMULI(2012), la moyenne d'âge des élèves qui
consomment l'alcool était de 16,7% et la majorité des élèves qui consommaient
les boissons alcoolisées étaient de la tranche d'âge de 16 à 21 ans Quant au sexe
une différence statistiquement significative a été observée entre les deux groupes
55,9% des élèves de sexe masculin consomment les boissons alcoolisées contre
43,5% de sexe féminin. S'agissant du facteur de risque de la consommation des
boissons alcoolisées, il a été trouvé que la distance de moins d'un km2 à
parcourir du domicile pour trouver les boissons alcoolisées exposerait plus de
9
deux fois les élèves à consommer de l'alcool que la distance qui serait à plus
d'un km2.
Selon Japhet Kayani Nziire(2008), 44,9% de jeunes déclarent que leur première
consommation de boissons alcoolisées été donnée par les amis ; 23,5% par la
personne lui-même et les parents interviennent avec 12,7% ; 60,5% prennent les
boissons alcoolisées avec les amis, 16% déclarent avoir pris la boisson
alcoolique eux-mêmes.
L'âge moyen du début de la consommation du tabac est de 18 ans, avec des
extrêmes allant de 14 à 20 ans Fiston NDIBE(2012). L'âge moyen du sexe
masculin est de 23 ans et celui du sexe féminin est de 25 ans ;
L'âge moyen du début de la consommation de l'alcool est de 14ans+, avec des
extrêmes allant de 14 à 20 ans. L'âge moyen du sexe masculin est de 13 ans et
celui du sexe féminin est de 15 ans MUZAMA FUNZ, 2012).
La majorité des études évoquées ci haut attestent l’existence des problèmes liés
à l’addiction de drogues et l’alcool chez jeunes : elles invoquent les
conséquences socio-sanitaires ainsi que les différents problèmes qui constituent
les blocages à la mise en œuvre des solutions pour éliminer ce fléau.
La présente recherche qui s’aligne dans la continuité de l’investigation des
études visant à trouver des solutions appropriées aux problèmes d’addiction à
l’alcool et aux drogues chez les jeunes, aborde le problème de l’addiction aux
drogues et à l’alcool chez les jeunes vivant dans un milieu homogène en
invoquant trois aspects liés respectivement aux problèmes d’ordre individuel,
environnementaux et institutionnels.
05. Objectif
0.6.1. Méthodes
Madeleine Grawitz (1978) définit la méthode comme toute tentative
d’explication d’une théorie appliquée rattachée à une réalité ; pour ce faire, la
méthode permet de garantir l’objectivité de la réalité du savoir, Aussi notre
travail a -t –il eu recours à la méthode d’enquêtes sur terrain.
0.6.2. Techniques
La technique est : « un ensemble des moyens rationnellement organisées pour
obtenir un résultat déterminé avec les meilleures possibilités ou des procèdes des
recherches » Dans ce travail, nous nous sommes suivis des techniques suivantes
(Trina NGINDU 2022).
Ce chapitre est consacré à la clarification des concepts de base liés aux drogues
et à l’alcool ainsi que celle des théories exploitées dans ce travail.
1.2.2.4. Le cannabis
Autrement dit, le haschisch ou la marijuana, est une drogue qui échappe
aujourd’hui à tout classement tant elle fait l’objet de polémique. Certains
spécialistes la classent parmi les produits les moins dangereux si elle est utilisée
occasionnellement.
D’autres évoquent ses effets néfastes sur la concentration et la faculté de
mémorisation ; chacun s’accorde cependant à dire que le risque de dépendance
est faible, et que seule une très petite minorité de consommateurs finit par ne
plus pouvoir s’en passer.
1.2.3.1. Le Cannabis
Le cannabis est une plante dont le principe actif responsable des effets
psychoactifs est le TCH (tetrahydrocannabinol). Inscrit sur la liste des
stupéfiants, sa consommation est très variable selon les préparations et la
provenance du produit. Ses différentes formes sont les suivantes :
L’herbe (marijuana, ganja, beuh, chanvre etc…)
Ce sont les feuilles, tiges et sommités fleuries, simplement séchées. Elles se
fument généralement mélangées à du tabac, roulées en cigarette souvent de
forme conique (joint, pétard).
La résine (haschisch, hasch, shit, chichon, etc…)
Obtenue à partir des sommités fleuries de la plante, elle se présente sous forme
de plaque compressée, des barrettes de couleur verte, brune ou jaune selon les
régions de production. Elle se fume généralement mélangée à du tabac « le
joint ». Le haschich peut être coupé avec du henné, du cigare, de la paraffine,
ou d’autres substances plus ou moins toxiques.
L’huile
21
1.2.3.2. La Cocaïne
La cocaïne, extraite des feuilles de cocaïer, se présente généralement sous la
forme d’une poudre blanche, cristalline et sans odeur.
Lorsqu’elle est sniffée, elle est appelée « ligne de coke » ; elle est aussi parfois
injectée par voie intraveineuse ou fumée, principalement sous forme de crack
(ou free base).
Effets et dangers de la cocaïne
L’usage de cocaïne provoque une euphorie immédiate, un sentiment de toute-
puissance intellectuelle et physique et une indifférence à la douleur et à la
fatigue. Ces effets laissent place ensuite à un état dépressif et à une anxiété que
certains apaisent par une prise d’héroïne ou de médicaments psychoactifs.
La cocaïne provoque :
Une contraction de la plupart des vaisseaux sanguins : les tissus,
insuffisamment irrigués, manquent d’oxygène, et détériorent (nécrose).
C’est notamment souvent le cas de la cloison nasale avec des lésions
perforantes chez les usagers réguliers.
Des troubles du rythme cardiaque :la cocaïne peut être à l’origine
d’accident cardiaque, notamment chez les personnes fragiles et/ou qui
consomme de fortes quantités de tabac.
Des troubles psychiques, une grande instabilité de l’humeur, des délires
paranoïdes ou des attaques de panique.
Une augmentation de l’activité psychique et par conséquent, des
insomnies, des pertes de mémoire et des phases d’excitation.
Une autre caractéristique de la cocaïne est de lever les inhibitions, ce qui peut
conduire à des actes de violence, des agressions sexuelles, des dépenses
compulsives etc… lL sensation de toute-puissance entrainée par la cocaïne peut
engendrer des passages à l’acte.
En outre, les matériels utilisés pour sniffer peuvent transmettre le virus des
hépatites B et C, s’ils sont partagés entre plusieurs usagers.
23
1.2.3.3. Le Crack
Le crack est un mélange de cocaïne, de bicarbonate de soude et/ou
d’ammoniaque, qui se présente sous la forme de petits cailloux. L’usage en
inhale après les avoir chauffées. Cette opération provoque des craquements,
origine de son nom.
Effets et dangers du crack
Ce mode de consommation provoque des effets plus intenses et plus brefs que
ceux de la cocaïne et l’état dépressif qui lui succède est encore plus marqué.
L’usage régulier de crack peut provoquer des hallucinations et entrainer des
comportements violents, paranoïaques ou suicidaires.
L’usage régulier de crack peut provoquer :
- Des dommages rapides sur le cerveau,
- De graves altérations des voies respiratoires,
- Des arrêts respiratoires et/ou cardiaques pouvant entrainer la mort,
- Des états d’épuisement physique et psychique avec une altération de
l’état général,
- Des lésions cutanées (aux mains et aux lèvres) liées aux pratiques de
consommation.
Sa consommation régulière crée rapidement une forte dépendance psychique et
une neurotoxique très importante.
Les usagers, même après avoir cessé d’en consommer, restent souvent et
longtemps soumis à des altérations de l’humeur et à un désir très important de
reprise de la drogue (craving), ce qui est à l’origine de fréquents épisodes de
rechute.
Comme pour la cocaïne, il n’existe pas de traitement de substitution tel que ceux
qui existent pour les opiacés. La prise en charge fait appel à des techniques
variées (traitements antidépresseurs, thérapies de groupes et/ou individuels,
thérapies motivationnelles…). Elle doit dans tous les cas s’appuyer sur un
accompagnement long et continu.
1.2.3.4. Ecstasy
L’ecstasy désigne un produit (comprimé, gélule, poudre) comprenant une
molécule de la famille chimique des amphétamines, la MDMA
(methylenedioxymetamphetamine), responsable des effets psychoactifs qui
combinent certains effets stimulants et ceux des hallucinogènes.
24
1.2.3.4. Amphétamine
Les amphétamines sont des psychostimulants et anorexigènes puissants, utilisés
récemment encore comme coupe-faim ou pour empêcher le sommeil, dans
certaines circonstances. Leur toxicité ainsi que la forte dépendance psychique
25
1.2.3.5. L’héroïne
L’héroïne, un opiacé puissant obtenu par synthèse à partir de la morphine,
extraite du pavot, se présente sous forme d’une poudre ou de granulés à écraser.
Longtemps injectée par voie intraveineuse, l’héroïne peut être aussi prisée
(sniffée) ou fumée.
1.2.3.7. Le Tabac
Fumer la pipe peut durer plusieurs dizaines de minutes. Le fumeur de pipe et les
personnes autour de ce dernier peuvent donc être exposés à de grands volumes
de fumée pendant une longue période de temps.
La pipe à eau ou la chicha
La pipe à eau sert à fumer du tabac. Le tabac est placé dans le foyer de la pipe et
du charbon est utilisé pour chauffer ou brûler ce dernier. La fumée passe dans
l’eau avant d’être inhalée par le fumeur au moyen d’un tuyau.
L’eau n’élimine pas tous les produits toxiques et cancérigènes contenues dans la
fumée. En fait, à cause de la présence de charbon comme source de chaleur, de
fortes doses de monoxyde de carbone se retrouvent dans les poumons des
fumeurs. Une heure de chicha, une sorte de pipe à eau, équivaut à fumer
l'équivalent de 100 cigarettes.
La pipe à eau serait à l’origine de cancers du poumon, de la bouche, de
l’estomac, de l’œsophage et de la vessie. Elle augmente les risques de
développer des maladies cardiaques et diminue la fertilité.
1.2.3.8. Alcool
D’après Jacques courte joie, Bernard Pierre et Clément Nzungu (2016), il
existe un grand nombre d’alcools, une famille de substances chimiques ayant
des caractéristiques communes. L’alcool méthylique ou l’alcool à bruler,
employé en médecine pour stériliser les instruments et pour faire fonctionner les
petites lampes à l’alcool du laboratoire.
L’alcool qui nous intéresse dans cette étude est l’alcool éthylique ou éthanol,
dont la formule chimique est la suivante : CH3 CH2 OH.
Désinhibition
Légère incoordination dans les mouvements
Un taux d’alcoolémie de 25 à 50 mg/100 ml entraine :
Euphorie
Maladresse
Altération du jugement et du contrôle
Diminution de l’attention et de la concentration
De 50 à 100 mg/100 ml :
Altération des sens (perception des couleurs, des formes, des
mouvements, vue brouillée)
Diminution des réflexes/augmentation du temps de réaction
Accentuation de l’incoordination des mouvements
Paroles embrouillées
Éclats émotionnels (agressivité, tristesse, surexcitation)
De 100 à 150 mg/100 ml :
Désorientation et confusion mentale
Troubles digestifs (nausées, vomissements)
Dysfonctions cérébrales (pertes d’équilibre, difficultés/incapacités à
marcher, paroles incompréhensibles, troubles visuels)
De 250 à 400 mg :
Incontinence urinaire
Absence de réflexe
Détresse respiratoire
De 400 mg ou plus :
Inconscience
Hypothermie
Coma
32
Décès
Il n’existe aucun moyen de faire passer les effets de l’alcool plus rapidement. Il
faut attendre que le corps l’élimine par lui-même. Le délai d’élimination de
l’alcool par l’organisme dépend des caractéristiques de la personne. Après avoir
consommé un volume égal d’alcool, les femmes atteignent un taux d’alcoolémie
sanguin plus élevé que les hommes. Cette réalité s’explique par des différences
physiologiques entre les hommes et les femmes.
croit sincèrement qu’il est incapable de vivre sans son produit et concentre toute
son énergie à se procurer les doses dont il a besoin.
Le processus qui mène à la dépendance n’est pas une fatalité. Il est, dans une
certaine mesure, fonction de la drogue prise consommateur. C’est ainsi qu’il
existe des personnes qui réussissent à adopter une consommation occasionnelle,
laissant toujours un intervalle de temps élevé entre deux prises de drogue, et
n’augmentant jamais des doses. On dit de ces personnes qu’elles ont une
consommation récréative.
En ce qui concerne les drogues elles-mêmes, il est avéré que certaines comme le
tabac, les amphétamines, la cocaïne, ou l’héroïne conduisent généralement à une
forte dépendance psychique si bien qu’il est très difficile de se limiter à une
consommation récréative. Cette forme de consommation parait en revanche plus
facile pour le cannabis, l’ecstasy ou l’alcool. En effet, ces drogues sont
généralement assimilées à la notion de fête. De ce fait, leur consommation peut
plus facilement être occasionnelle et se limiter aux soirées. Mais dans le même
temps les choses peuvent basculer pour un rien à tel point que le joint, la pilule
ou le petit verre prend le pouvoir.
Selon MILDT(2006) la dépendance physique et psychique se caractérise par des
symptômes généraux tels que :
- L’impossibilité de rester au besoin de consommer
- L’accroissement d’une tension interne d’une anxiété avant la
consommation habituelle.
- Le soulagement ressenti lors de la consommation.
- Le sentiment de perte de contrôle de soi pendant la consommation.
et les jeunes qui essaient les drogues illicites par curiosité, ou qui consomment
avec les autres par effet d’entrainement. Beaucoup en resteront à une unique
expérience ou n’auront qu’une consommation occasionnelle en petite quantité.
Le passage à des consommations de plus en plus régulières ou à des produits de
plus en plus dangereux, selon la théorie de l’escalade, ne se produit pas de façon
systématique. Il varie selon le potentiel addictif de chacune des substances et la
vulnérabilité des individus due à leur contexte de vie, leur histoire personnelle et
l’existence ou non de troubles psychologique
L’influence des amis, des personnes côtoyées en milieu scolaire ou étudiant, les
sollicitations dans des contextes festifs interviennent également pour l’initiation
ou la poursuite d’une consommation de substance psychoactive.
1.2.11. Les effets de l’abus des drogues sur la santé chez jeunes
Parmi les conséquences néfastes qu'entraînent l'usage et l'abus des drogues chez
les jeunes, on peut citer la dépendance, les surdoses, les accidents, les
dommages physiques et psychologiques et, parfois, un décès prématuré. Les
dangers de la drogue ont été dramatiquement mis en évidence par la propagation
des infections à VIH aboutissant au SIDA chez les usagers de drogues
injectables se repassant seringues ou aiguilles infectées.
Figure n°2 : Schéma conceptuel de l’addiction aux drogues et alcool Absence d’une politique d’intégration des jeunes
Influence de paire
Appartenance à un groupe de consommateur
Accessibilité aux drogues et alcool
PROBLEMES
ENVIRONNEMENTALS Existence de consommateur des drogues dans la famille
Habitude de fréquentassions
Perception du risque des drogues
Degré de contrôle parental
43
2.1.1. Historique
L’étude a été menée dans la commune de Makala qui est l’une des 24 communes
de la ville de Kinshasa et qui a vu le jour par l’arrête ministériel n°68/026 du 30
mars 1968 portant création et dénomination des zones urbaines de la ville de
Kinshasa fixant leurs limites. La modification de ses limites interviendra par
l’arrêté ministériel n°69/042 du 23 janvier 1963. Elle est limitée:
2.1.3. C. Hydrographie
La commune est baignée par la rivière Funa partant du Sud-Ouest jusqu’au
Nord-Est sur près de 4 Km de longueur, la partie Sud-Ouest jusqu’au Nord-est
située au début de la colline de Mont-ngafula.
2.1.4. D. Population
La population de la commune de Makala est constituée des nationaux et des
étrangers, compterait au total 171486 habitants, parmi cette population, on
compte les ressortissants de toutes les provinces du pays mais en grande partie
on trouve les gens des provinces ci-après : Bas-Congo, Bandundu, suivie des
Bazombo de la communauté angolaise. Le tableau 1 présente la répartition en
2012 de la population générale de la commune par quartier.
51
01 BAGATA 2117 2151 2789 2817 9874 399 516 326 411 1652 11526
02 BOLIMA 2018 1598 1649 1696 6961 395 418 324 333 1470 8431
03 BAHUMBU 1572 1375 1623 1589 6159 751 543 658 468 2420 8579
04 KABILA 2412 2459 2265 2517 9653 7 10 13 9 39 9692
05 KISANTU 1485 1561 1023 977 5046 243 275 114 144 776 5822
06 KWANGO 2471 2383 2294 2235 9383 38 42 47 71 198 9581
07 LEMBA 1062 1170 758 615 3605 53 63 43 38 195 3800
VILLAGE
08 MABULU I 2605 2993 2977 5082 13653 997 840 903 945 3635 17288
09 MABULU II 2562 2304 1811 1841 8518 168 210 228 288 894 9412
10 MALALA 3366 3227 2324 2337 11254 968 1109 568 602 3247 14501
11 MAWANGA 2009 244 1995 1897 8015 25 21 16 14 76 8091
12 MFIDI 1931 2042 1893 1963 7829 212 215 249 267 943 8772
13 MIKASI 1027 1324 1896 2264 6511 115 445 173 265 998 7509
14 SALONGO 2556 2707 2497 2511 10271 2 - - - 2 10273
15 SELO 2219 2400 1514 1513 7646 6 6 12 14 38 7684
16 TAMPA 2942 3135 2829 2904 11810 507 536 118 1219 3447 15257
5
17 UELE 2201 2297 1853 2020 8371 30 33 8 18 89 8460
18 WAMBA 1713 1887 1588 1512 6700 23 32 29 24 108 6808
Total 151259 20227 171486
52
Source : Service population/ Makala 2012 Légende : H= Homme, F= Femme, G= garçon. F2= fille, S/Total= sous total.
53
La municipalité n’a pas des services bien structurés pour la gestion des ordures
ménagères, aucun système de gestion n’est prévu dans la commun ; quelques
rares services qui existent sont inadaptés, c’est-à-dire les pousse pousseur qui
le font mais jettent dans les endroits inappropriés tels que le long de la rivière
Funa, dans les rues des certains quartiers, dans les voies publiques et dans
certaines parcelles situées le long de la rivière pour lutter contre les
inondations.
Pour des raisons d’accessibilité chez les jeunes nous avons réduit la taille de
l’échantillon à 181.
substituer une notion plus large, plus utile, d'adéquation de l'échantillon aux
buts poursuivis sachant qu'une enquête vise en générale plusieurs objectifs ... »
dans le cadre de notre étude, nous allons opter pour l'échantillonnage
probabiliste.
Influence de pairs,
Appartenance à un groupe de consommateur,
Accessibilité aux drogues et alcool,
Existence de consommateur des drogues dans la famille,
Habitude de fréquentassions,
Perception du risque des drogues,
Degré de contrôle parental.
Nos moyens financiers limités, et l’insécurité dans la commune ont entravé les
bons déroulements de notre étude.
50
40
34.3 34.8
32
30
24
20 17.7
13.3
10
0
Ne consomme que l'alcool Chanvre et alcool Chicha et alcool Cigarette et alcool
Frequence Pourcentage
24.9 24.3
25.0
20.4
20.0
15.0
10.0 9.4
7.7
6.1
5.0 3.9
3.3
0.0
sentir la vie imiter les se faire oublier le Me calmer source Integrer les Moins cher
amis plaisir probleme d'energie amis
Ne consomme pas
12 ans
13 ans
14 ans
15 ans
16 ans
17 ans
16.0
18 ans
19 ans
9.9
8.3
7.2
3.3 2.8 2.2 2.2
pourcentage
25.4
21.0
18.8
9.9
6.1 6.6
4.4 3.9
2.8
1.1
10 ans 12 ans 13 ans 14 ans 15 ans 16 ans 17 ans 18 ans 19 ans 20 ans
pourcentage
60
51
50
45
40
35.4
30 28.2
24.9
21
20
11.6
10
0
Ne consomme pas Chicha Tabac Chanvre
frequence pourcentage
69
70
64
60
50 48
40 38.1
35.4
30 26.5
20
10
0
Ne consomme pas les drogues OUI Non
frequence pourcentage
Non
35% Ne consomme pas les
drogues
38%
OUI
27%
16.0 16.0
30 29
14.0
25 2413.3
2212.2 12.0
20 1910.5
189.9 189.9 189.9 10.0
158.3 8.0
15 147.7
6.0
10
4.0
5 4
2.2 2.0
0 0.0
15 ans 16 ans 17 ans 18 ans 19 ans 20 ans 21 ans 22 ans 23 ans 24 ans
Frequence Pouurcentage
Feminin
31%
Masculin
69%
30.0 29.3
28.2
25.0 24.3
Aucun 20.0
Etude arretée
Etude encours
Diplomé 15.0
Universitaire 12.7
10.0
5.5
5.0
0.0
Percent
La répartition des enquêtés selon leur statut dans le ménage est donnée dans la
figure 15.
35.0
31.5
30.0
25.0
22.1
20.0
15.0
9.9
10.0 8.8
7.7
6.1
5.0
5.0
0.0
Pourcentage
Figure 15. Répartition des enquêtés selon leur statut dans le ménage
La figure 15 montre que la majorité des enquêtés soit 31,5% étaient des enfants
biologiques et la minorité soit 5% étaient de célibataires.
L’analyse de ce tableau montre que 51,38% des enquêtés n’avaient jamais été
sensibilisé en matière de drogue et alcool.
En ce qui concerne l’encadrement institutionnel de jeune , 96,68% des
enquêtés ne connaissaient aucune structure de l’Etat qui encadre le jeune.
3.11. Résultats d’analyses Inférentiels
3.11.1. Influences des caractéristiques sociodémographiques des jeunes sur
la consommation des drogues et alcools.
Les résultats de l’addiction selon sexe, sont donnés dans la figure 16
Addiction aux drogue et alcool
60
50
Effectif croisé
40
30
20
10
0
Ne consomme que Chanvre et alcool Chicha et alcool Cigarette et alcool
l'alcool
Masculin Feminin
28
23
18
13
8
Effectif
Ces résultats établissent une relation entre addiction aux drogues et l’alcool
selon niveau d’instruction (P-value=0,000) ; ainsi on constate que la majorité
de jeunes qui consommaient le chanvre et l’alcool avaient arrêté les études à
37,1% , 34,4% poursuivant encore leurs études, consommaient du chicha et
alcool , et 44.4% de diplômé d’état consommaient la cigarette.
69
45
33
30
28
Effectif croisé
oui
17
Non
14
10
Ces résultats établissent un lien entre l’addiction aux drogues et alcool selon
appartenance à un groupe (P-value=0,000) ; au regard de ces résultats , la
majorité de ceux qui consommaient le chanvre et l’alcool appartenaient à un
groupe (72,6%) tandis que 12,6% consommaient la chicha et l’alcool.
70
40
35
30
25
Effectif croisé
20
15
10
0
Ne consomme pas Rare Regulier Circontanciel Ne consomme que
la cigarette
Ces résultats montrent une association entre addiction aux drogues et alcool
selon la fréquence de consommation de drogue (P-value=0,000) ; la figure ci
haut montre que 64,5% des enquêtés consommaient régulièrement le chanvre
et l’alcool contre 6,2% chicha et alcool.
Concernant une consommation circonstancielle 22,6% des enquêtés
consommaient du chanvre et alcool ; 6,5% avaient une consommation rare du
chanvre et alcool.
71
51
31
Effectif croisé
rare
Regulier
circonstanciel
18
13 14 14 14
8 7
3 4 4
Ces resultats relèvent un lien entre l’addiction aux drogues et alcool selon
fréquence de consommation d’alcool (P-value=0,000) au point que 54,2% des
enquêtés consommaient rare l’alcool.
Concernant l’alcool et chanvre 82,3% avaient une consommation régulière et
43,8% consommation occasionnelle de chicha et l’alcool.
33,3% consommaient l’alcool par circonstance.
72
27
22 22
18 18
15
Effectif croisé
13
9
8
6 6
5
4 4 4
0 0 0 0 0 0 0 0 0
Ne consomme Ne consomme une fois par jour 2 fois/jour 3 fois/jour Plusieurs
pas du chanvre que la chicha fois/Jour
Ces résultats établissent une relation entre addiction aux drogues et alcool
selon nombre de fois du chanvre (P-value=0,000) cette image indique que
35,5% des enquêtés consommaient une fois le chanvre et l’alcool par jour par
contre et 8,1% les faisaient 3 fois par jour.
73
25
22 21
20
17
13
Effectif croisé
7 7 7 7
5 5 5
3 4 2
4 3 3
0 1 0 0 0
ur
e )
le
l
ue
oo
en
re
e
l
un
ne
liq
ge
lc
gu
Br
on
a
le
(a
le
d'
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e
é
e
e
er
ur
er
ad
qu
yp
Bi
ep
Bi
tr
t
e
ut
e
m
n
er
To
no
om
Bi
ol
ns
co
co
Al
e
N
Figure 21. Addiction aux drogues et alcool selon type d’alcool préféré
L’analyse inférentielle de ces résultats est reprise ci-dessous
Value df Asymp. Sig. (2-sided)
Ces résultats indiquent une association entre addiction aux drogues et alcool
selon type d’alcool préféré (P-value) l’analyse de ce graphique montre que
91,7% des enquêtés préféraient la bière légère et 8,3% tout type d’alcool.
74
41
27
Effectif croisé
20 21
17 18
15
7 7
3 4
1
Ces resultats indiquent une association entre l’addiction aux drogues et alcool
selon la conscience du risque de la consommation de drogue et alcool (P-
vallue) cette image montre que:
29,2% d’enquetés qui consommaient que l’alcool n’avaient pas conscience sur
le risque ainsi que 43,5% pour le chanvre et l’alcool et 21,9% pour Chicha et
l’alcool.
75
33
Effectif croisé
15
11 10 11 10 11
7
5 4 4
1 2 1
0
Ne consomme que Chanvre et alcool Chicha et alcool Cigarette et alcool
l'alcool
Ces résultats indiquent une relation entre addiction aux drogues et alcool selon
source de financement (P-vallue=0,000) au regard de cette figure 90,3% qui
consommaient le chanvre et alcool avaient comme source de financement
personnelle, pour l’acool 45,8% avaient comme source de financement parent,
21,9% étaient amis et connaissances pour la chicha et l’alcool 12,5% etaient
financés par leur frère .
76
27 28
26
23
18
Effectif croisé
5 5 4 4
3
0 1 0 0 0 0 0 0 0
nt
e
b
es
ue
em
re
clu
nc
og
Pa
m
sa
ou
dr
oi
a is
pe
la
M
nn
ou
as
co
gr
ep
i e/
et
m
ur
is
om
Am
Ec
ns
co
Ne
Ces résultats indiquent une relation entre : addiction aux drogues selon
l’initiateur à la consommation de drogue (P-value) cette figure relève que la
majorités des enquêtés (45,2% ) consommaient le chanvre et alcool étaient
initiés par les amis.
77
27
23
21 21
20
Effectif croisé
13
11
10 10
5
4 4 4 4
2
1 1
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Amis et Moi meme Ecurie/groupe Frere Parent Autre membre cherie/copin
connais- ou club de la famille
sances
Ces resultats relèvent un lien entre addiction aux drogues et alcool selon
l’initiateur à la consommation d’alcool (P-value=0,000) au point que 62,5%
des enquêtés qui consommaient la chicha et l’alcool étaient initiés par les amis
et connaissances ainsi que 16,7% consommaient que l’alcool à titre personnel.
78
35 36
23
Effectif croisé
19
16
11 10 9 8
7
3 4
Ces résultats indiquent une association entre addiction aux drogues et alcool
selon habitude de consommation de drogue et alcool avec un cercle d’amis (P-
value=0,003) au regard de cette figure 56,5% des enquêtés consommaient
régulièrement le chanvre et l’alcool avec un cercle d’amis et 28,1% le faisaient
avec la chicha et l’alcool.
79
36
30
22
20
Effectif croisé
17
11 12 11
8
5 6
3
Ces résultats montrent une association entre addiction aux drogues et alcool
selon existence de consommateur de drogue dans la famille (P-value) au point
que 58,1% des enquetés avaient confirmé l’existence de consommateur de
drogue dans la famille.
80
41
36
Effectif croisé
19
13 14 13
12 12
8 7
3 3
Ce résultat établit une relation entre addiction aux drogues et alcool selon
existence de consommateur d’alcool dans la famille (P-value=0,005) au point
que 54,2% des enquêtés confirme l’existence de consommateur d’alcool dans
la famille. 58,1% des enquetés qui consommaient l’alcool et chanvre avaient
confirmaient l’existence de consommateur d’alcool dans la famille et 61,1% de
consommateur de cigarette et alcool avaient confirmé l’existence de
consommateur d’alcool dans la famille.
81
Chart Title
OUI Non
46
43
Effectif croisé
19 20
16
14 13
10
Ce résultat établit une relation entre addiction aux drogues et alcool selon
habitude de fréquentation de personne qui consomme les drogues (P-
value=0,002) le graphique ci haut 74,2% consommaient le chanvre et l’alcool,
68,3% la cigarette et alcool et 40,6% des enquêtés qui consommaient la chicha
et l’alcool fréquentaient habituellement les personnes qui consommaient
régulièrement les drogues.
82
27
Effectif croisé
18 19
16
7 7 7 6
1 0
Ne consomme que Chanvre et alcool Chicha et alcool Cigarette et alcool
l'alcool
Ces indiquent une relation entre : addiction aux drogues et alcool selon
perception du risque de drogue et alcool sur la santé (P-value=0,000) au regard
de cette figure 43,5% des enquetés consommaients le chanvre et alcool, 30,2%
la cigarette et l’alcool, 29,2% qui consommaient l’alcool, 21,9% des enquêtés
qui consommaient la chicha et l’alcool n’avaient pas conscience du risque de
drogue et alcool sur la santé.
83
44
31
Effectif croisé
20 19
14 13
12
10
8
4 4
2
Ce résultat établit une relation entre addiction aux drogues et alcool selon
contrôle parental (P-value=0,006) cette figure relève 71% des enquêtés qui
consommaient le chanvre et alcool et 62,5% la chicha et l’alcool n’étaient pas
contrôlés par les aines ni les parents.
84
35 34 33
30
25
Effectif croisé
20
14 15
15
11 12
10
6 7
5 4 4 4 4 5 5
3
5 5 5
3
2
0 0 0 0 0 0 0 0
0
n'a pas été Frere Parent Amis Pasteur Medecin Ne connais
appoché pas son statut
L’analyse de cette figure relève un lien entre addiction aux drogues selon statut
du conseillé (P-value=0,003) au point que 54,8% des enquêtés qui
consommaient le chanvre et l’alcool, 52,4% la cigarette et l’alcool, 43,8% la
chicha et l’alcool n’avaient jamais été approché par une personne dans le cadre
de conscientisation en matière de drogue et alcool.
85
48
39
31
Effectif croisé
24 23
15
0 1
Ne consomme que Chanvre et alcool Chicha et alcool Cigarette et alcool
l'alcool
Ces résultats revelent une relation entre addiction aux drogues et alcool selon
contrôle policier (P-value=0,000) cette figure relève 62,9% des enquêtés qui
consommaient le chanvre et l’alcool n’avaient pas été poursuivi par les forces
de l’ordre.
86
48
39
Effectif croisé
26
20 21
12
4 4 3
2 2
0
Ne consomme que Chanvre et alcool Chicha et alcool Cigarette et alcool
l'alcool
Ces résultas montrent une relation entre addiction aux drogues et alcool selon
information sur la descente policière dans le lieu de vente de drogue (P-value)
cette figure relève que 38,7% des enquêtés n’avaient pas été informaient de la
descente policière dans le lieu de vente de drogue.
87
48
39
Effectif croisé
26
20 21
12
4 4 3
2 2
0
Ne consomme que Chanvre et alcool Chicha et alcool Cigarette et alcool
l'alcool
Conclusion partielle
Le troisième chapitre qui porte sur la problématique de l’addiction aux drogues
et alcool chez le jeune âgé de 15 à 24 ans habitant la commune de Makala avait
pour objectif de vérifier l’hypothèse selon laquelle La problématique
d’addiction aux drogues et à l’alcool chez les jeunes de 15 à 24 ans dans la
commune de Makala serait le problème d’ordre individuel, environnemental et
institutionnel.
Au cours de ce chapitre, nous avons fait les analyses à deux niveaux, descriptif
et Inférentiels dont les critères étaient le suivant :
Pour l’analyse descriptive, était considérée comme conduite addictive les
critères suivants : avoir une consommation fréquente des drogues et d’alcool.
Pour le niveau Inférentiels, nous nous sommes appuyés sur le test d’hypothèse
de Khi² pour établir l’association entre la conduite addictive aux drogues et
alcool ainsi que le problème à l’origine de ce phénomène.
Apres les analyses nous sommes parvenus aux résultats principaux :
La consommation de drogue et alcool par le jeune varie selon les
caractéristiques sociodémographiques suivant :
- Sexe (P-value=0,000).
- Niveau d’instruction (P-value=0,000).
- Appartenance à un groupe (P-value=0,000).
Pour les problèmes environnementaux ayant conduit à la consommation de
drogue et alcool :
- Initiateur de la consommation de drogue (P-value=0,000).
- Initiateur de la consommation d’alcool (P-value=0,000).
- Influence des paires (P-value=0,003).
- Existence de consommateur de drogue dans la famille (P-value=0,000).
- Existence de consommateur d’alcool dans la famille (P-value=0,005).
- Habitude de consommation de drogue alcool avec un cercle d’amis (P-
value=0,003).
- Mauvaise fréquentation (P-value=0,002).
- Non perception du risque de drogue et alcool sur la santé (P-
value=0,000).
- Degré de contrôle parental (P-value=0,006).
- Habitude de consommation de drogue et alcool avec un cercle d’amis (P-
value=0,000).
91
a) Situation géographique
la commune de Makala qui est l’une des 24 communes de la ville de Kinshasa
et qui a vu le jour par l’arrête ministériel n°68/026 du 30 mars 1968 portant
création et dénomination des zones urbaines de la ville de Kinshasa fixant leurs
limites. La modification de ses limites interviendra par l’arrêté ministériel
n°69/042 du 23 janvier 1963. Elle est limitée:
b) Problèmes
Consommation abusives de l’alcool par des jeunes ;
Toxicomanie par le jeunes ;
Non encadrement des jeunes.
c) Problème prioritaire
Consommation abusives de l’alcool par des jeunes
d) Variables
Existence des services de prise en charge ;
Présence des ONG œuvrant dans le secteur ;
Présence des bailleurs de fonds.
93
e) Contraintes
Insécurité dans la zone d’intervention ;
Inflation monétaire ;
Instabilité politique.
f) Alternatives
Créer un service de prise en charge jeunes ADDICT ;
Sensibiliser les jeunes sur les conséquences de la drogue ;
Créer de l’emploi pour les jeunes.
h) Titre du projet
4.4.4. Activités
Collecter le fonds ;
Recruter les personnels ;
Recycler les personnels ;
Acheter les matériels ;
Constituer l’équipe de service ;
Installer l’équipe de la prise en charge ;
Suivre et contrôler
Evaluer
Titre du projet : Projet de création de service de prise en charge des jeunes ADDICT dans la zone de santé de MAKALA
Objectif global : Contribuer à assurer la bonne santé des jeunes en République Démocratique du Congo
Objectif spécifique : Créer un service de la prise en charge des jeunes ADDICT au sein de la zone de santé de MAKALA pour réduire
le taux de la mortalité dû aux toxicomanies endéans 6 mois
Résultats Activités Indicateurs Moyens de Couts Responsables
vérification estimatif
R1. D’ici 6 mois un service R1. A1. Préparer Quantité de Rapport du
installer au sein de la zone de les documents séances projet ;
santé de MAKALA d’installation du rencontre ; Rapport de la Voir le Gestionnaire
service ; Qualité du zone de santé budget du
R1.A2. Multiplier document ; Rapport du projet
les exemplaires du Nombre de service ;
document ; personnes dans Rapport des
R1.A3. Planifier le l’équipe de activités ;
plan travail ; service de prise en Mise en place
R1. A4. Organiser charge ; du bureau.
les séances des Nombre d’entité
rencontres avec les de prise en charge
autorités ; dans les centres
R1. A5. Lancer les de santé
96
R.3. Dans 6 mois le service de R.3.A1. Identifier Nombre de Liste de Voir le Infirmiers
la prise en charge des jeunes les centres ; patient présence ; budget du
ADDICT est installé dans les R.3.A2. Installer le conscientisés Rapport de suivi projet
centres de santé de la commune service dans le Taux de Rapport
de MAKALA. centre de santé ; guérisons par d’évaluation ;
97
Conseil d’administration
Secrétaire exécutif
Caissier Gestionnaire
Superviseur
Techniciens du service
Evaluer Evaluateur
100
Total 306
unitaire en
jours
$
Evaluateur 4 450 1800
Auditeur 2 300 600
Total 2400
Total 9000
103
1. RECETTES en $ 2. DEPENSES en $
13209,193 2.1. Dépenses
1.1. Apport local 8 d'investissement
1.2. Apport
extérieur Equipements 14 430,00
Min de la santé 118 882,74 Sensibilisation 6 000,00
S/total1 20 430,00
2.2. Dépenses de
fonctionnement
Salaire 78 300,00
Frais généraux 15 600,00
Déplacement 9 000,00
Evaluation 2 400,00
105 300,0
S/total2 0
125 730,0
S/Total 3 0
Frais Administratifs 2% 2 514,60
128 244,6
S/total4 0
Frais bancaire 3% 3 847,34
132 091,9
Total général 132 091,94 Total général 4
104
Plan de décaissement - - -
Salaire 78 300,00 13050 13050 13050 13050 13050 13050
Frais généraux 15 600,00 2600 2600 2600 2600 2600 2600
Appuis 6 000,00 3000 3000
Déplacement 9 000,00 1500 1500 1500 1500 1500 1500
Equipement 14 430,00 7215 7215
Evaluation 2 400,00 2400
Frais Administratif 2 514,60 419,1 419,1 419,1 419,1 419,1 419,1
Frais bancaire 3 847,34 641,223 641,223 641,223 641,223 641,223 641,223
Total dépenses 132091,938 25425,3 25425,32 21210,3 21210,32 18210,3 20610,32
Solde à reporter 0 34016 68032,1 46821,8 25611,45 20610,3 0
105
a) Appropriation
b) Validité
c) Caution politique
d) Technologie adaptées
La technologie à utiliser est facile, simple et adaptée au contexte du
milieu et à l’environnement du projet. Les jeunes qui seront conscientisés vont
améliorer les conditions de leur santé.
e) Respect de l’environnement
de MAKALA.
Activités Moyens Couts (en $) La population est
Collecter le fonds ; Moyen humain intéressée et
Moyen en frais généraux Total : 132.091,938 s’implique dans le
Recruter les personnels ; Besoins en appuis ; projet.
Equipement
Recycler les personnels ;
Déplacement
Acheter les matériels ; Evaluation
Frais bancaire
Constituer l’équipe de service ;
Suivre et contrôler
Evaluer
Le fonds suffisant et
versé temps
109
CONCLUSION GÉNÉRALE
Sexe (P-value=0,000).
Niveau d’instruction (P-value=0,000).
Appartenance à un groupe (P-value=0,000).
110
BIBLIOGRAPHIE
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2. Rapports officiels
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Psychotrope 2003/3-4(Vol.9). Pages 195à202.
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parenting behaviors. Psychology of addictive behaviors, 22, 326-339.
115
4. Documents inédits
5. Dictionnaire
6. Webographie
TABLE DE MATIERES
IN MEMORIAM--------------------------------------------------------------------------i
EPIGRAPHE------------------------------------------------------------------------------ii
DEDICACE-------------------------------------------------------------------------------iii
REMERCIEMENT----------------------------------------------------------------------iv
LISTE D’ABREVIATION ET SIGLE-------------------------------------------------v
LISTE DES TABLEAUX---------------------------------------------------------------vi
LISTE DE FIGURES------------------------------------------------------------------viii
INTRODUCTION GENERALE--------------------------------------------------------1
0.1. Présentation, motivation et intérêts de l’étude-----------------------------------1
0.2 Etat de la question--------------------------------------------------------------------3
0.3 Enoncé du problème------------------------------------------------------------------9
0.4. Hypothèse d’étude------------------------------------------------------------------13
05. Objectif-------------------------------------------------------------------------------13
0.5.1. Objectif général------------------------------------------------------------------13
0.5.2. Objectif spécifique---------------------------------------------------------------13
0.6. Milieu, Méthodes et Techniques-------------------------------------------------13
0.6.1. Méthodes--------------------------------------------------------------------------14
0.6.2. Techniques------------------------------------------------------------------------14
0.6.2.1. Techniques documentaires---------------------------------------------------14
0.6.2.2 Techniques d’observations----------------------------------------------------14
0.7. Délimitation de l’étude------------------------------------------------------------14
0.8. Subdivision du travail--------------------------------------------------------------14
CHAPITRE PREMIER : CADRE THEORIQUE----------------------------------15
1.1. Définition des concepts------------------------------------------------------------15
1.2. Généralités sur l’addiction aux drogues et à l’alcool.-------------------------17
1.2.1. Histoire des drogues-------------------------------------------------------------17
1.2.2. Sorte de drogue-------------------------------------------------------------------19
1.2.2.1. Les drogues acceptées---------------------------------------------------------19
1.2.2.2. Les drogues de synthèse------------------------------------------------------19
1.2.2.3. Les drogues de l’exclusion---------------------------------------------------19
118
1.2.2.4. Le cannabis---------------------------------------------------------------------19
1.2.3. Présentation des drogues les plus usuels (INPES. 2006)-------------------20
1.2.3.1. Le Cannabis---------------------------------------------------------------------20
1.2.3.1. 1. Les effets immédiats--------------------------------------------------------20
1.2.3.2. La Cocaïne----------------------------------------------------------------------21
1.2.3.3. Le Crack-------------------------------------------------------------------------22
1.2.3.4. Ecstasy--------------------------------------------------------------------------23
1.2.3.4. Amphétamine-------------------------------------------------------------------24
1.2.3.5. L’héroïne------------------------------------------------------------------------24
1.2.3.6. Médicaments psychoactifs----------------------------------------------------25
1.2.3.6.1. Les tranquillisants ou anxiolytiques--------------------------------------26
1.2.3.6.2. Les Somnifères ou hypnotiques-------------------------------------------26
1.2.6.3. Les neuroleptiques-------------------------------------------------------------26
1.2.3.6.4. Les antidépresseurs---------------------------------------------------------27
1.2.3.7. Le Tabac------------------------------------------------------------------------27
1.2.3.7.1. Diffèrent type de tabagisme------------------------------------------------27
1.2.3.7.2. Le produit de tabac----------------------------------------------------------27
1.2.3.7.3. Différents produits contenant du tabac (Québec santé tabac. 2023)--28
1.2.3.8. Alcool---------------------------------------------------------------------------29
1.2.3.8.1. Effets immédiat de l’alcool sur la santé----------------------------------30
1.2.3.8.2. Les conséquences à long terme--------------------------------------------31
1.2.3.8.2.1. Conséquences sur la personne-------------------------------------------31
1.2.3.8.2.2. Conséquences de la consommation d’alcool sur l’entourage :------33
1.2.3.8.2.3. Les coûts de la consommation d’alcool sur la société----------------33
1.2.4. Dépendance physique et psychique--------------------------------------------34
1.2.5. Processus de transition vers l’addiction---------------------------------------34
1.2.6. Différents stades de l’addiction------------------------------------------------35
1.2.6.1. La recherche de plaisir--------------------------------------------------------35
1.2.6.2. Un état émotionnel négatif---------------------------------------------------36
1.2.6.4. La perte de contrôle-----------------------------------------------------------36
1.2.7. Type de consommation des substances psychoactives----------------------37
119
d) Variables-------------------------------------------------------------------------------91
e) Contraintes----------------------------------------------------------------------------92
f) Alternatives----------------------------------------------------------------------------92
g) tableau n°5 :Analyse des alternatives----------------------------------------------92
h) Titre du projet-------------------------------------------------------------------------92
4.3. Justification du projet--------------------------------------------------------------92
4.4. Hiérarchie des objectifs du projet------------------------------------------------93
4.4.1. Objectif général------------------------------------------------------------------93
4.4.2. Objectif spécifique---------------------------------------------------------------93
4.4.3. Résultat attendus-----------------------------------------------------------------93
4.4.4. Activités--------------------------------------------------------------------------93
4.5. Indicateurs de suivi-----------------------------------------------------------------93
4.6. tableau n°6 :Stratégies du projet--------------------------------------------------94
4.7. ORGANIGRAMME DU PROJET----------------------------------------------97
4.9. Budget du projet------------------------------------------------------------------100
4.9.1. Analyse des besoins------------------------------------------------------------100
4.9.2. Budget proprement dit---------------------------------------------------------101
g) Budget récapitulatif---------------------------------------------------------------103
4.11. Viabilité du projet---------------------------------------------------------------105
a) Appropriation----------------------------------------------------------------------105
b) Validité------------------------------------------------------------------------------105
c) Caution politique------------------------------------------------------------------105
d) Technologie adaptées-------------------------------------------------------------105
e) Respect de l’environnement-----------------------------------------------------105
f) Implication des femmes et enfants----------------------------------------------105
4.12. Plan de suivi et d’évaluation---------------------------------------------------105
CONCLUSION GÉNÉRALE--------------------------------------------------------109
BIBLIOGRAPHIE---------------------------------------------------------------------112
TABLE DE MATIERES--------------------------------------------------------------117
123