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RAPPORT D’ETUDE

MENEE EN FAVEUR DES

USAGERS DE DROGUE

EN CÔTE D’IVOIRE

WEST AFRICA CIVIL


SOCIETY INSTITUTE

DECEMEBRE 2015

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Sommaire
Carte de la côte d’ivoire………………………………………………………………………3

Carte des zones d’intervention du projet……………………………………………………4

Sigles et acronymes……………………………………………………………………………5

Introduction……………………………………………………………………………………6

Rappel des objectifs de l’étude………………………………………………………….……6

Résumé………………………………………………………………………………………….8

Recommandations ……………………………………………………………………………11

Méthodologie ………………………………………………………………………………….13

Contexte ………………………………………………………………………………………..15

Cadre général d’appui aux stratégies antidrogues : mécanismes de coordination et


d’évaluation ……………………………………………………………………………………17

Réponses de la Côte d’Ivoire liés à la question de la lutte contre la drogue…………… 17

L’inquiétante question des problèmes liés à la consommation de la drogue…………....19

Les embarras dans les Fumoirs et autres théâtres de consommation sans gène………...21

Développement de l’aspect sociodémographique des UD………………………………...23

Les causes de la consommation de la drogue……………………………………………….26

Les répercussions de la consommation : crime, stigmatisation et discrimination………28

La drogue : problème de santé publique…………………………………………………….29

La répression des pouvoirs publics………………………………….....................................29


Conclusion…………………………………………………………………………………..…30

Annexes…………………………………………………………………………………………32

Remerciements………………………………………………………………………………....41
.
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CARTE DE LA CÔTE D’IVOIRE

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CARTE D’ABIDJAN INDIQUANT LES ZONES D’INTERVENTION DU PROJET

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Sigles et acronymes
CRFLD : Centre Régional de Formation à la Lutte contre la Drogue

DPSD : Direction de la Police des Stupéfiants et des Drogues

ITPC-WA: International Treatment Preparedness Coalition West Africa


MDM : Médecin du Monde

MULTA : Mouvement Universitaire de Lutte contre la Toxicomanie et l’Alcoolisme

ONG : Organisation Non Gouvernementale

ONUCI : Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire

OSIWA: Open Society Initiative for West Africa

RAIDH: Regroupement des Acteurs Ivoiriens des Droits Humains

SIDA : Syndrome d'ImmunoDéficience Acquise

UD : Usager de Drogue

URPCI : Union des Radios de Proximité de Côte d'Ivoire

VIH : Virus de l'Immunodéficience Humaine

WACSI: West Africa Civil Society Insitute

WADR : West Africa Democracy Radio

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Introduction
L’Afrique de l’ouest est devenue, depuis plus d’une dizaine d’années, une importante
zone de transit pour le trafic destiné aux marchés extérieurs surtout celui de l’Europe.
Nous l’avons bien remarqué, entre 2005 et 2007, les saisies se sont multipliées en
Afrique de l’ouest et au large de ses côtes.

Divers facteurs selon les recherches peuvent être avancés pour expliquer ce rôle
nouveau de l’Afrique de l’Ouest. Il y a à n’en point douter, le contexte de crise de
plusieurs États de la CEDEAO telle que la Côte d’Ivoire, la persistance de la corruption
à de nombreux niveaux comme des forces de sécurité, de la justice et du monde
politique de plusieurs pays, la faible rentabilité des activités économiques légales, dans
un contexte de crise et de réduction de la demande. A ces facteurs, l’on peut ajouter la
diminution de l’aide au développement de certains pays.

Comme ailleurs en Afrique de l’Ouest, diverses drogues illicites sont produites,


transportées, vendues, achetées et consommées en Côte d’Ivoire. Cette situation se
vérifie avec les saisies aux frontières telles qu’à Abengourou et Noé, d’énormes
quantités de drogues par les douanes ivoiriennes. En Côte d’Ivoire la culture et la
consommation de cannabis sont largement répandues

Cependant, force est de relever que le trafic de drogue qui inquiète le plus les agences
internationales et qui semble avoir le plus grand impact sur les événements
sociopolitiques de la sous-région est sans conteste celui de la cocaïne, et ce, depuis une
décennie.

Dans tous les cas, des efforts sont faits pour venir à bout de ce phénomène au regain
dévastateur. Les pouvoirs publics mènent leurs politiques non seulement au plan
multilatéral régional mais également au plan national. C’est également le cas en Côte
d’Ivoire.

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Cependant, retenons que loin d’être un problème de justice pénal, le phénomène de
drogue s’illustre par son caractère de santé publique. Et c’est sur cet aspect que les
conclusions et recommandations de nos recherches ou étude souhaitent s’appesantir
afin que la défense des droits humains soit une réalité en Côte d’Ivoire pour une
cohésion sociale consolidée.

 Rappel des objectifs de l’étude

L’objectif général de ce projet est de contribuer à l’amélioration des conditions de santé


des usagers de drogues en Côte d ‘Ivoire.

Les objectifs spécifiques sont les suivants :

 Mener des missions d’écoute et de recueil de témoignage auprès des usagers à


Abidjan;
 produire un rapport à utiliser comme outils d’actions de lobbying et de plaidoyer
auprès des décideurs pour un meilleur respect des droits des usagers notamment
les droits humains et l’accès intégral aux soins de santé;
 organiser une Conférence de presse pour la présentation du rapport de la
recherche.

Les résultats de l’étude pourront aider à mobiliser et sensibiliser l’ensemble des acteurs
concernés par la problématique : les entités étatiques telles que les institutions
gouvernementales et acteurs de santé mais surtout la population usagère de drogues.
Du point de vue opérationnel, la présente étude vise à documenter les besoins chez ces
usagers de drogues (UD) d’Abidjan. Elle permettra alors de porter une contribution
efficace aux efforts gouvernementaux en organisant une réponse adaptée en termes de
prévention et de prise en charge sociale et sanitaire de cette population à haut risque et
fortement discriminée et même stigmatisée.

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Résumé

La présente étude a concerné 102 UD à Abidjan dont l’âge varie de 15 à 37 ans. L’étude
a été réalisée du 1er au 20 octobre à Abidjan dans les communes de Yopougon, Adjamé,
Koumassi, Abobo, Anyama, et Cocody.

L’étude a relevé les statistiques suivantes : Quatre tranches d’âge ont retenu notre
attention.

Parmi les 102 usagers, 10 UD avaient l’âge compris entre 15 et 17 ans soit un
pourcentage de 10,2%. Les jeunes (UD) qui ont répondu à cette étude dont l’âge est
compris entre 18 et 25 sont au nombre de 42 soit 41,17%. L’avant dernière tranche de
15,68% concerne 16 UD qui ont l’âge compris entre 25 et 30 et qui ont été des
répondants pour l’étude. La dernière tranche dont l’âge est compris entre 31 et 37
concerne 34 UD soit 33,34%.

Au nombre des 102 UD seulement 02 femme ont été écoutées par notre équipe de
recueil de témoignage. Ces deux femmes ont des activités différentes. Malgré l’exercice
de ces activités elles restent dépendantes de la drogue. L’une est vendeuse dans un
kiosque de fortune vendant et servant du café dit « express », l’autre est chargeur et
apprenti « GBAKA1. ».

Les entretiens ont montré que 80% des UD interrogés ont subi des violences policières.
Et 20% de ces UD vivent en dehors du domicile familial parce que vus comme
criminels.

Les jeunes concernés par cette étude vivent dans des conditions précaires. Ces jeunes
consomment quotidiennement en grande partie des variétés de drogue telle que la
cocaïne, l’héroïne, le cannabis. Au vu des statistiques fournies par l’étude, 80% de ces

1
Le GBAKA, est un véhicule de transport intercommunal (18 place au maximum) dans la ville d’Abidjan.

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usagers optent pour la consommation par voie inhalée. Les injections par seringues
étant de faible proportion au sein des UD en cote d’ivoire.

Les analyses présentées dans cette section reposent sur diverses sources de données :
entretiens et visites dans les fumoirs.

Il convient de noter que les tendances peuvent être circonvenues par divers facteurs,
parmi lesquels le taux d’activités des forces répressives et l’efficacité des mesures
légales prises dans l’interdiction.

Durant les séances de recueil de témoignage aucune particularité n’était faite pour des
cas de VIH même s’ils sont fréquents au sein de cette population des UD. Cependant, il
faut noter que les usagers de drogues sont exposés à de tel fléau. Ainsi, 80% des usagers
ont reconnu leur désintérêt pour le dépistage dans le cadre du SIDA.

L’important pour cette étude c’est bien tout ce qui entoure la politique en matière de
drogue en Côte d’Ivoire, notamment dans la législation ainsi que dans le comportement
des usagers.

Il apparait que depuis plus d’une dizaine d’années la Côte d’ivoire est dans une
situation de réponses. Les mesures prises pour l’éradication du phénomène sont de
mesure à entacher la question des droits humains. Les différentes mesures s’avèrent
repressives et discriminatoires. Les usagers vivent alors dans des situations de
précarités extrème donc exposés à tout fléau (maladies tueries sommaires). Les forces
militaires déployées pour les differentes applications des décisions d’éradication sont
toujours responsables de violation des droits humains selon les zones dans lesquelles
ils opèrent notament les fumoirs.

Face à cette brève présentation de la situation des usagers de drogue, notamment de


droits humains qui prévaut en la matière en Côte d’Ivoire, ce projet vise à contribuer en
faveurs de ces usagers à mener un réel plaidoyer par la publication d’un rapport sur

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leur violation et la situation des droits humains commis lors de l’application des
mesures d’éradication voulues par le gouvernement .

Pendant la période de recueil, l’enquête a permis de documenter diverses formes de


violations des droits humains. Le RAIDH a récolté auprès des victimes ou mieux des
usagers de drogues certaines recommandations susceptibles de participer à la
consolidation d’un Etat de droit et même de la cohésion sociale.

Le RAIDH qui a mené la présente enquête retient de ces recommandations que la justice
est indispensable pour une réelle amélioration de la situation des usagers de drogue.
Aussi, importe t-il de prendre en considération la lutte contre le trafic par
l’harmonisation et l’application de la loi sur le phénomène de drogue. Le RAIDH à
travers ce présent apport sollicite que des actions soient menées en faveur des usagers
surtout en ce qui concerne leurs besoins de santé.

Egalement, RAIDH vu l’importance de la consommation de la drogue en Côte d’Ivoire


notamment en Abidjan et dans certaines villes frontières (San Pedro, Man, Noé….) (qui
pourraient être des zones à visiter pour de tel projet) retient que le mode de
consommation a besoin de soutien d’intervention (distribution de matériel stérile, prise
en charge médicale par exemple) pour palier aux questions de risques que peut
engendrer la consommation de la drogue.

Le RAIDH et les organisations sœurs sollicitent, d’une part, le soutien des partenaires
au développement dans l’accomplissement de leur mission de promotion, de défense et
de protection des droits humains et, d’autre part, la mise en œuvre d’activités
d’information, d’éducation et de sensibilisation des populations sur les risques liées à la
consommation de la drogue.

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Recommandations

Des recommandations sont formulées en vue de diminuer les risques liés à la


consommation de la drogue en Côte d’Ivoire.

Au garde des sceaux, ministre de la justice et des droits de l’homme

 Avoir une approche équilibrée et harmonisée des politiques en matière de


drogues. La problématique de la drogue doit être perçue comme un problème de
santé publique et non seulement comme un problème de justice pénale.
 améliorer juridiquement les politiques en matière des drogues.

Au ministre de la santé

 Répondre urgemment à la question de santé des usagers de drogues notamment


la question de la tuberculose pulmonaire, qui est une maladie non contrôlée dans
le milieu de la consommation de drogue ;
 contrôler la taille de l’épidémie du VIH et intervenir efficacement à lutte contre
ce fléau dans la communauté des usagers de drogues ;
 apporter des soins de santé primaires à cette population d’usagers de drogue
vivant majoritairement dans des ghettos ;

Au ministre de l’emploi et de la formation professionnelle

 Créer des centres d’accueil pour la formation et l’insertion des jeunes et ex


toxicomanes

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Au ministre d’Etat, ministre de l’intérieur et au ministre auprès du
Président de la République, chargé de la défense

 Sensibiliser et renforcer les capacités des forces de l'ordre sur le respect des droits
humains

A l'endroit des organisations de la société civile

 Faire des plaidoyers auprès des décideurs en vue de l'élaboration des normes
législatives minimales en matière de drogue ;
 intensifier les campagnes de prévention ;
 renforcer les capacités des ONG de la société civile sur les techniques de
plaidoyer et sur les droits humains ;
 faire la promotion de la réduction des risques et le traitement de la dépendance ;
 intensifier les campagnes de sensibilisation et les plaidoyers en faveur de la
décriminalisation.

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Méthodologie

Le projet de recueil de témoignages des usagers de drogue en Côte d’Ivoire a été


exclusivement exécuté par le RAIDH. Pour sa mise en œuvre, le Regroupement s’est
appuyé sur des structures travaillant sur la thématique de politique en matière de
drogue.

La mise en œuvre du projet a débuté à Abidjan par des rencontres d’information et de


collecte de données auprès des Ministères et organismes techniques tels que le
Ministère de la Justice, des Droits de l’Homme et des Libertés Publiques, le Ministère de
l’intérieur et de la Sécurité. Ces rencontres ont été organisées à la suite de sollicitation
de ces différentes structures à travers de courriers d’information et de demande
d’audience.

A la suite de ces rencontres, un comité technique de travail a été mis en place. Ce


comité, composé de deux personnes a été constitué afin de proposer une fiche
d’entretien avec les usagers de drogue. Ce comité a travaillé pendant une semaine. Une
fiche a été proposée et validé par la suite par le RAIDH avec l’aide de structure telle que
Médecin Du Monde (MDM).

Pour le recueil des informations, l’équipe de recueil de témoignages a procédé à


l’identification des structures travaillant dans le domaine ou qui interviennent dans la
politique en matière de drogue en Côte d’Ivoire. Il a aussi procédé avec l’aide de ces
structures à l’identification de certains fumoirs où serait dirigé par moment le travail de
recueil de témoignages.

Ce recueil s’est fait par les remplissages des fiches élaborées à cette fin sur la base des
interviews-entretiens effectués individuellement ou collectivement à leur demande sans
aucune forme de corruption ou de compensations à l’endroit des personnes interrogées
en vue d’obtenir les informations. Ces entretiens se sont déroulés dans des lieux sûrs
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convenus aux usagers afin de garantir la sécurité et la confidentialité. Tous ces témoins
ont volontairement affiché un consentement éclairé avant même d’être entendu par les
agents enquêteurs. L’enquête a été guidée à l’endroit de personnes dont l’âge est
supérieur ou égal à 15 ans et ayant consommé de l’héroïne et/ou de la cocaïne et/ou le
cannabis ou autres drogues.

Le formulaire utilisé comprenait les données suivantes : les durées de consommation, la


fréquence d’utilisation, le sexe, l’accès aux soins, incarcérations, les types de drogue
consommée ainsi que le mode(s) d’utilisation de la matière.

Un rapport est donc rédigé et publié à la fin du projet.

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Contexte

La Côte d’ivoire a connu entre 2002 et 2011, la plus grave phase d’instabilité
sociopolitique et économique de son histoire. Cet état de fait a entrainé de nombreuses
conséquences sur le plan social, politique et économique, en créant un profond malaise
social en général au sein des populations vulnérables dont les perspectives d’avenir
paraissent bouchées. La tendance de toute cette population vulnérable a été de se
réfugier dans la délinquance, l’alcoolisme, la prostitution et la drogue.

Cette disposition nouvelle de la situation va engendrer la prolifération des fumoirs


locaux destinés aux fumeurs notamment pour la consommation de drogues tant à
l’intérieur du pays qu’à Abidjan.

Les sections anti-drogue de la police, de la gendarmerie et de la douane ne cessent de


démantelé, les fumoirs à Abidjan et les usagers sont toujours appréhendés et
persécutés, soit pour consommation, soit pour détention, soit encore pour vente de
drogue.

Toutefois, le trafic et l’abus de drogues constituent un obstacle majeur au


développement. L’utilisation de drogue entraîne de nombreux risques sanitaires et la
prise en charge des toxicomanes est souvent insuffisante même inexistante en Côte
d’Ivoire.

Le pays se remet de plusieurs années de conflit et d'instabilité. Du fait de sa position


géographique centrale en Afrique de l'Ouest et de la porosité de ses frontières. La Côte
d'Ivoire est particulièrement vulnérable à diverses formes de trafic illicite et de
consommation, en tant que pays d'origine, de transit et de destination.

Les effets de la criminalisation de l’usage et la possession de drogues chez les usagers


ont été trop longtemps cachés. Certaines politiques sur les drogues nuisibles et

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dangereux continuent à détruire les chances de vie d’un très grand nombre de jeunes.
Les dispositions légales et internationales pour le respect des droits humains
démontrent que les usagers de drogues sont des membres à part entière de notre société
et la santé de tous les membres de la société est importante et devrait être protégée. Car
on le sait bien, personne ne mérite de mourir simplement parce qu’il ou elle consomme
de la drogue.

C’est dans ce contexte que le Regroupement des Acteurs Ivoiriens des Droits humains
(RAIDH) réalise ce présent projet intitulé : « Projet de récolte et de diffusion de
témoignages d’usagers en Côte d’Ivoire »

La réalisation de cette étude consiste à recueillir des témoignages pour étayer l’outil de
plaidoyer qui contribuera à orienter les décideurs à prendre de bonnes décisions afin
d’améliorer la condition de vie des usagers de drogues notamment leur situation
sanitaire.

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Cadre général d’appui aux stratégies antidrogues : mécanismes
de coordination et d’évaluation

Il existe dans chaque pays des stratégies antidrogues dans la plupart des pays. Mais
parallèlement au développement de ces stratégies antidrogue nationales, certains pays
ont également mis en place des mécanismes pour coordonner la mise en œuvre de leur
politique antidrogue.

Au niveau national, la plupart des pays ont établi une commission interministérielle sur
la drogue, complétée par un organisme national de coordination en la matière qui est
chargé de la gestion quotidienne des activités. La Côte d’Ivoire n’est pas en reste avec
un coordinateur national en matière de drogue.

Réponses de la Côte d’Ivoire liés à la question de la lutte contre


la drogue.

Les pays d'Afrique de l'Ouest, sont engagés dans des processus d'insertion socio-
économique, dont la lutte contre le fléau de la drogue est l'un des axes majeurs et l'une
des grandes orientations.

La question des drogues étant très importante pour l’Afrique de l’ouest en général et
pour la Côte d’Ivoire en particulier, le gouvernement ivoirien dans sa politique de lutte
contre le phénomène a mis en place des stratégies.

Ainsi, les réponses aux problèmes posés par les drogues se classent généralement en
trois catégories. La prise en charge et la répression ainsi que la prévention.

En termes de prise en charge : il y a la création du Centre Régional de Formation à la


Lutte contre la Drogue(CRFLD). Cette structure existe dans la sous région. Son rôle est
la formation et la prise en charge des usagers de drogues. Cependant en Côte d’Ivoire,

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« le coût d’accès à cette école est très élevé » selon une autorité du département drogue du
ministère de la santé lors de nos entretiens avec les autorités en charge de la question
des drogues.

En termes de répression, la Côte d’Ivoire a mis en place de la Direction de la Police des


Stupéfiant et des Drogues (DPSD) qui est une brigade anti-drogue. La création de la
Coordination interministérielle de lutte anti-drogue.

En termes de prévention, les ONG multiplient les actions de sensibilisation sur les
méfaits de la consommation des drogues. Les ONG font également des actions de
référencement des usagers auprès de certains hôpitaux. Aujourd’hui les ONG
ivoirienne intéressées par la politique en matière des drogues se sont engagées dans une
stratégie de plaidoyer pour sensibiliser décideurs et même population en général sur la
nécessité de prendre en compte les usagers de drogues tant dans l’insertion que dans la
considération sociale.

Cette frange sociale nous l’avons signifié plus haut devient de plus en plus marginalisée
vivant dans des situations précaire surtout de santé.

A l’analyse, il faut noter que deux activités majeures s’avèrent très importantes en
matière de politique de drogue. L’étude a donc relevé que les activités de réduction de
la demande englobent les interventions sanitaires et sociales, telles que la prévention, la
réduction des risques, la prise en charge et la réinsertion sociale. Les activités liées à la
réduction de l’offre de drogue comprennent l’application de la loi, essentiellement par
la police, les douanes et le pouvoir judiciaire, avec pour objectif premier de réduire la
disponibilité des drogues.

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L’inquiétante question des problèmes liés à la consommation
de la drogue

Au cours de l’enquête, il a été révélé que nombre de problèmes entourent la


consommation de la drogue. Les résultats des répressions fournies par le pouvoir public
vont jusqu’à l’incarcération. Une grande majorité des UD rencontrés lors de la recherche
a déjà été incarcérée soit à Abidjan soit à l’intérieur du pays.

Outre ce volet d’incarcération, il existe les problèmes de santé et d’accès aux soins.

Un UD trainant une pathologie due à la consommation de la drogue

La majorité des UD qui sont les répondants lors de cette étude trainent des séquelles ou
des signes liés à la consommation de stimulants. Au nombre de ces signes, il faut noter
les affections pulmonaires qui se manifestent par des toux chroniques et des douleurs
pulmonaires. Dans les interrogations, 10% des UD ont reconnu l’existence de nombreux
cas de tuberculose. Ils ont également signalé des cas de décès dus à la traine de
maladies dérivées.

19 | P a g e
La criminalité est le phénomène qui stigmatise le plus souvent les UD. Pour le commun
des mortels la consommation de la drogue est synonyme de criminalité de banditisme
surtout quand il s’agit les classes pauvres.
« On nous prend comme des criminels alors que c’est parce que nous on n’a rien à faire comme
boulot et on est donc obligé d’aller dans les guettos. Là bas on oublie les problèmes. », a raconté
un UD.

Des jeunes usagers dont l’âge varie de 15 à 25 ans interrogés en un lieu voulu par eux même

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Les embarras dans les Fumoirs et autres théâtres
de consommation sans gène

L’une des difficultés de la recherche a été la visite dans les fumoirs. C’est pourquoi, il a
été intéressant de prendre attache avec certains responsables d’ONG travaillant à
l’endroit des UD et qui ont une audience auprès d’eux. Les scènes de communication et
les fumoirs ne sont pas facilement accessibles aux non initiés par ce qu’ils sont vus par
les UD comme des espions venant prendre des dispositions pour les livrer à la police ou
à la gendarmerie. C’est pourquoi notre guide avant notre arrivée dans un fumoir,
rencontrait d’abord le responsable des UD et lui expliquait les objectifs de la mission et
de l’étude.

Un ancien grand fumoir découvert dans un bas-fond dans un sous quartier d’ABOBO (ABIDJAN)

A Abidjan, il existe des centaines de fumoirs visités ou fréquenté par des milliers d’UD
sous les ponts, dans des logements informels etc. « On connait des centaines et des

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centaines de fumoir ici à Abidjan » a raconté un jeune UD aux chercheurs. Dans la plupart
des fumoirs ou des anciens fumoirs que nous avons visités, retenons qu’il existe ou qu’il
a existé des utilisateurs et des vendeurs sur place de cannabis de cocaïne et d’héroïne.
Au cours de cette recherche, 80% de fumoirs ont pu être visités grâce à disponibilités et
la compréhension de responsables en lien avec les UD.

Au sein des fumoirs l’ordre et le respect du supérieur sont de mise. Ainsi, dans chaque
fumoir où nous avons eu l’opportunité de trouver des UD, il y a la présence d’un chef
d’équipe entouré de ses lieutenants qui sont des bras-droits et des agents de sécurité.

Un ancien toxicomane a raconté lors d’un entretien ceci : « ce ne sont pas seulement les
maisons inachevées ou abandonnées qui sont des fumoirs, il y a des coins réservés dans les bars
ou maquis où l’on consomme la drogue ». Dans ces lieux de joie (bars, discothèques, boites
de nuit) « la consommation se fait de manière discrète » a souligné notre répondant.

Une maison brulée lors de la crise post électorale devenue un


fumoir en plaine ville abidjanaise

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Développement de l’aspect sociodémographique des UD

 Âge, sexe et activités dans les fumoirs.

L’étude a relevé quatre tranches d’âge. Sur les 102 usagers 10 UD avaient l’âge compris
entre 15 à 17 ans soit un pourcentage de 10,2%. Les jeunes (UD) répondant à cette étude
dont l’âge est compris entre 18 et 25 sont au nombre de 42 soit 41,17%. La tranche d’âge
compris entre 26 et 30 soit 15,68% concerne 16 UD. La dernière tranche dont l’âge varie
de 31 à 35 concerne 34 UD soit 33,34%.

Sur les 102 UD entendues lors de l’étude seulement deux femmes ont été entendues
soit près de 2%.

Un UD a relevé que « les enfants n’ont pas accès à certains fumoirs ». Ceci n’est pas le cas
pour l’autre ancien UD répondant aux initiales AD en ces termes :
« Souvent on employait les enfants comme moyens surs pour faire circuler la drogue ». Les dix
(10) mineurs dont l’âge varie de 15 à 17 ans (selon la loi ivoirienne) ont été entendus lors
de l’entretien. L’enquête a relevé que déjà à leur âge ces enfants traines des signes de
malformation au visage (comme vu sur l’image ci-dessous) et parfois psychologique. Ils
ont également à ce stade de leur vie un réel problème de dépendance ou d’addiction à
la consommation de la drogue.

A ce niveau, une autre facette de violation des droits humains qu’est la traite des
enfants, ressort ici dans les propos de ce mineur (UD) de 15 ans en ces termes : « moi
j’étais dans la rue, mon « vieux père2 » est allé me chercher. Là bas dans notre fumoir, moi je fais
les petits travaux et on me donne l’argent. C’est ça que je prends pour manger et pour
m’habiller. Quand je suis malade, c’est mon « vieux père » notre « Babatchè3 » qui me soigne».

2
Un supérieur. Ici le “vieux père” c’est soit le chef du fumoir soit celui qui a été envoyé pour récupérer l’enfant
dans la rue
3
Chef d’équipe dans le fumoir

23 | P a g e
Entretien avec des UD mineurs de 15 et 17 ans au domicile d’un encadreur responsable d’ONG

Au vu de cela l’on retient que les enfants mineurs UD vivent dans un cadre presque
familial autre que leur famille d’origine. Ils y trouvent protection.
Lors de la recherche, sur les 102 UD interrogés 87 d’entre eux ont eu leur entretien se
réaliser en dehors des fumoirs.

 Tableau récapitulatif des données statistiques des UD interrogés

Tranche d’âge Nombre d’UD Nombre d’hommes Nombre de femmes


(ans)
15 à 17 10 10 00

18 à 25 42 40 02

26 à 30 16 16 00

31 à 37 34 34 00

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 Représentation graphique des données statistiques recueillies

 Interprétation

Le tableau présente les statistiques des UD interrogés lors de notre étude. A la lecture,
l’on retient que le sexe masculin domine dans cette population d’UD. Sur 102 UD
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interviewés seulement, il y a eu deux femmes. Il y a selon le tableau 10 UD qui l’âge
compris entre 15 et 17 ans. Les UD dont l’âge est compris entre 18 et 25 ans sont les plus
nombreux.

 Analyse

A l’analyse, retenons que l’échantillon des UD interviewés lors de cette étude est un
échantillon presque représentatif de la jeunesse selon même les normes nationales. Les
UD dont l’âge variant de 18 à 25 sont les plus nombreux. A ce niveau l’on se pose des
questions. Soient ces jeunes prenne la drogue pour résister à des travaux de dur labeur,
soient ils sont dans la drogue par pure déception de la vie ou par pur mode.

Le nombre insignifiant de femme UD dans ce tableau signifie que les femmes ne sont
pas trop présentes dans les fumoirs à ciel ouvert ou de fortune. En témoigne cette UD
lors de os entretiens : « moi je suis ici mais j’ai des camarades qui prennent la drogue dans les
Maquis les Bar ou Boites de nuit. Chacune à son fumoir».

Les causes de la consommation de la drogue

Au cours de la recherche, nous avons été édifiés sur les causes de la consommation de
la drogue en tant que moyen de recours. Ainsi la consommation de la drogue devient
une thérapie, pour vaincre une angoisse, un mal-être (comme échec scolaire, divorce,
violence subie....). C’est le cas de cet UD âgé de 22 ans qui s’est confié à nous : « J’ai été
choqué dans ma famille après le décès de mes deux parents. J’ai été abandonné et rejeté par les
frères de mon Papa. Voilà comment je me suis retrouvé dans le fumoir ».

Une autre cause est de procurer du plaisir, se détendre, être à la mode (plaisirs dus aux
produits, plaisir de passer un bon moment avec ses amis....). En témoigne cet UD de 17
ans : « J’ai été influencé par mes amis ». Egalement, il y a la lutte contre le pouvoir, la
transgression (pour se révolter contre les règles de parents....). Par ailleurs, l’on note que
l’une des cause est l’amélioration de ses performances (en sport avec les produits
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dopants, rester éveillé, défit...) ainsi que se soigner et résoudre des problèmes
comportementaux (calmer les douleurs...).

Un fumoir caché entre deux maisons à Adjamé

Un fumoir dans un quartier précaire à Adjamé

27 | P a g e
Derrière ce mur détruit par la police ivoirienne se pratiquait la culture de cannabis

Les répercussions de la consommation : crime, stigmatisation et


discrimination

Pour le commun des mortels, il existe un lien véritablement étroit entre drogues et
criminalité. Autrement dit, l’activité criminelle est systématiquement observées partout
où il y l’usage de la drogue. Pour certains chercheurs, plus la consommation est élevée,
plus le degré de criminalité est également élevé.

Durant l’étude, il a été constaté que les UD sont des sujets stigmatisés et discriminés par
la société. Dès lors qu’un individu s’adonne à la consommation de la drogue, il est
désapprouvé dans la société et également isolé.

28 | P a g e
La drogue : problème de santé publique

Le phénomène de la drogue n’est pas aujourd’hui au vu des constats, un problème de


justice pénale, mais plutôt un problème de santé publique. Nonobstant les efforts des
Etats et des organisations internationales, le phénomène prend de l’ampleur. L’étude a
montré que ce fléau qu’est la consommation de la drogue cible la tranche d’âge la plus
importante ; la jeunesse. Cet état de fait favorise une destruction de l’avenir dans une
nation. L’usage donc de la drogue entraine ou mieux contribue à la propagation du
VIH/SIDA vu les moyens d’utilisation ou de consommation.

La répression des pouvoirs publics

Depuis plus de trois ans les pouvoirs publics sont dans une logique de répression à
outrance. Les interventions sont légions. Cependant, l’on note que plus, la répression
est rigoureuse plus le nombre de consommateur augmente et les fumoirs se déplacent.
Cette recherche de solution pour l’éradication du phénomène de la drogue ne se trouve
pas dans la répression.

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Conclusion

Tout comme certains pays de l’Afrique de l’ouest, la Côte d’ivoire n’est pas seulement
une zone de transit de la drogue mais elle fait partie de ceux qui connaissance la
présence de nombre important de consommation de la drogue.

Cependant même si l’on reconnait que les « utilisateurs finaux » de substances sont
souvent situés en Europe ou ailleurs, les effets du trafic de cocaïne, de l’héroïne et de la
production et ainsi que la consommation du cannabis sur le développement de notre
pays et surtout sur la population UD sont multiples et ne devraient pas être sous-
estimés.

Surtout pour les populations UD dont l’état de santé est très préoccupantes avec la
facilité de la propagation du VIH, de la tuberculose et autres, cette question devient un
problème de santé publique. Dans tous les de figure, les recherches ont montré que
s’agissant des trafics, ils entraînent une augmentation de la corruption, au sein des
forces armées, de la justice, des élites gouvernantes, ébranlant encore plus les
fondations d’un État de droit.

Même si nous reconnaissant que c’est en grande partie le cannabis qui est cultivé ici en
Côte d’Ivoire, et que la drogue, comme la cocaïne ne fait qu’y transiter, une part
croissante est consommée sur place, suscitant de plus en plus de problèmes de santé
publique. C’est en cela que émergence d’une population consommatrice dans notre
pays avec un niveau de vie réduit accroît la petite criminalité, menaçant la cohésion
sociale.

Malgré la lutte contre le phénomène de drogue en Côte d’Ivoire par les pouvoirs
publics par les moyens de répression, la situation de drogue demeure préoccupante,
surtout quand il devient un problème de santé publique.

30 | P a g e
Le RAIDH et les organisations partenaires dans l’exécution dudit projet, invitent le
Président de la République à faire de l’Etat de droit une réalité en Côte d’Ivoire. C’est
d’ailleurs pourquoi le RAIDH plaide pour que les usagers de drogues qui sont partie
intégrante de la société ne soient pas stigmatisés et discriminés dans cette société. Par la
même occasion, invitent les partenaires au développement d’aider les gouvernants à
appliquer une justice sanitaire à l’endroit des toxicomanes.

31 | P a g e
ANNEXES

32 | P a g e
FICHE D’ENTRETIEN D’USAGERS DE DROGUES

I-DATE DE REALISATION DE L’ENTRETIEN

………………………………………………………………………………...……………………
…………………………………………………….

II – IDENTITE DE L’USAGER

Sexe

Age Des fois il est préférable de demander l’âge


de la personne plutôt que la date et le lieu.

Type d’activités professionnelles Plutôt :

Nationalité

Commune et ou localité de résidence

Plutôt situation familiale

Nombre d’enfants

Personne contact à prévenir en cas de


besoin

Quel genre de drogue consommez ou


consommiez vous ?

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QUESTIONS

1- Comment êtes-vous arrivés à la consommation de la drogue ?

………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………...............
………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………..

2- Etes-vous ancien usager de drogues ? où vous l’êtes encore aujourd’hui ?

………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………

3- Si non, depuis quand avez-vous arrêté la consommation de la drogue et pourquoi ?

………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………….

4- Avez-vous été une fois victime de discrimination ou de stigmatisation ? Si oui, comment cela
s’est-il matérialisé ?

………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
.
………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………

34 | P a g e
5- Avez-vous bénéficié de soins appropriés ?
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
..
………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………
 Si non, pourquoi ?

………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
..
………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………

 Si oui, par qui ?

………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………
6- Quelles sont vos attentes et des besoins ? (en relation avec les objectifs du projet)
C quoi les objectifs du
projet………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………
………..

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………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………

OBSERVATIONS

Proposition d’autres questions :

- Avez-vous déjà été incarcéré, si oui pour quels motifs ?

Avez-vous consommé des drogues durant votre incarcération ?

- Avez-vous déjà subit des violences policières du fait de votre consommation ?

- Avez-vous déjà eu des relations avec un partenaire du même sexe ?

36 | P a g e
Annexe 1

Héroïn Cocaïn Crac Cannab Alco Taba Médicamen Autr Autr


13. e e k is ol c ts e e
Quelles
drogues (Pao) (Bleue 1 1
avez-vous bleue, Oui : Oui :
1 Oui 1 Oui 1 1 Oui 1 1 Rivo…)
consomm
Oui Oui Oui ___ __
é durant 2 2 2 Non 1 Oui ___ ___
les 30 Non Non 2 2 2 ___ ___
derniers Non 88 NSP Non Non 2 Non
88 88 _ _
jours ?
NSP NSP 88 88 88 88 NSP 2 2
NSP 99 NSP NSP
99 99 Refus Non Non
Refus Refus 99 Refus 88 88
99 99 99 NSP NSP
Refus Refus Refus

99 99
Refus Refus

a. Fréquence des prises au cours des 30 derniers jours


Une ou 1 1 1 1 1 1 1 1 1
plusieurs
fois par
jour

Plusieurs 2 2 2 2 2 2 2 2 2
fois par
semaine
mais pas
tous les
jours

Plusieurs 3 3 3 3 3 3 3 3 3
fois par
mois mais
pas toutes
les

37 | P a g e
semaines

NSP 88 88 88 88 NSP 88 88 88 NSP 88 88
NSP NSP NSP NSP NSP NSP NSP

Refus 99 99 99 99 99 99 99 Refus 99 99
Refus Refus Refus Refus Refus Refus Refus Refus

b. Mode(s) d’utilisation au cours des 30 derniers jours (Plusieurs réponses possibles)


Orale 1 1 1 1 1 1 1 1 1

Injection 2 2 2 2 2 2

Sniffé 3 3 3 3 3 3 3
(voie
nasale)

Inhalé/fu 4 4 4 4 4 4 4 4

NSP 88 88 88 88 NSP 88 88 88 NSP 88 88
NSP NSP NSP NSP NSP NSP NSP

Refus 99 99 99 99 99 99 99 Refus 99 99
Refus Refus Refus Refus Refus Refus Refus Refus

c. Age de
la ____ ____ ___ _____ ___ ___ _______ ___ ___
première _ _ __ __ __ ___ ___
88 NSP 88 NSP
prise
88 88 88 88 88 88 88
NSP NSP NSP NSP NSP NSP NSP
99 99 Refus
99 99 Refus
Refus Refus 99 99 99 99 99
Refus Refus Refus Refus Refus

d. Somme
dépensée ____ ____ ___ _____ ___ ___ _______ ___ ___
la _ _ __ __ __ ___ ___
88 NSP 88 NSP
dernière
88 88 88 88 88 88 88
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semaine NSP NSP NSP NSP NSP NSP NSP
pour cette
drogue
99 99 99 99 Refus
Refus Refus 99 Refus 99 99 99 99
Refus Refus Refus Refus Refus

Annexe 2

38. Où allez-vous généralement lorsque vous avez un problème de santé ? (Plusieurs


réponses possibles)
1 Hôpital / Clinique publique 2 Clinique privée 3
Guérisseur
4 Dispensaire religieux 5 Dispensaire associatif 6 Ne
cherche pas de soins 7 Autre : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
88 NSP 99 Refus
39. Connaissez-vous des structures pour les problèmes de drogues ? 1 Oui 2 Non

88 NSP 99 Refus

Si oui, lesquelles ? (Plusieurs réponses possibles)

1 Hôpital 2 Centre de santé 3 Dispensaire religieux 4 Clinique


privée

5 Autre(s) : _ _ _ _ _ _ _ _ _

88 NSP 99 Refus

40. Avez-vous déjà reçu des soins pour des problèmes de drogues ? 1 Oui 2 Non

88 NSP 99 Refus

Si oui, pour quelle(s) substance(s) ? (Plusieurs réponses possibles)

1 Héroïne 2 Cocaïne/crack 3 Médicaments 4 Autre(s) : _ _ _ _ _ _ _ _


88 NSP 99 Refus

Si oui, où avez-vous reçu des soins la dernière fois? _ _ _ _ _ _ _ _ _ _


88 NSP 99 Refus

39 | P a g e
41. Avez-vous déjà été traité contre la tuberculose ? 1 Oui 2 Non

88 NSP 99 Refus

40 | P a g e
Remerciements

Le RAIDH, remercient l’ensemble des organisations qui ont travaillé avec lui. Il
remercie également OSIWA et WACSI pour leur soutien financier qu’elles leur ont
apporté pour la réalisation de ce projet. Les remerciements vont également à l’endroit
des autorités gouvernementales et des institutions internationales dans le cadre de la
collaboration.

En effet, la rédaction de ce rapport est l’œuvre d’une équipe composée de délégués de


structures nationales impliquées dans la politique en matière de drogue. Cette rédaction
à été dirigée par le Coordonnateur général du RAIDH.
Le rapport s’appuie sur les recherches menées par des enquêteurs aidés par des
responsables de structures nationales et des leaders communautaires en contact avec les
usagers de drogue.

Pour des questions de sécurité, nous ne pouvons les nommer dans le présent rapport.
Cependant, nous tenons à souligner que ces travaux de recherche ont en grande partie
été possibles grâce à leur courage et leur détermination.
Le Regroupement des Acteurs ivoiriens des Droits Humains (RAIDH) exprime sa
gratitude à Médecin du Monde (MDM) qui travaille depuis des années sur la question
des drogues en Côte d’Ivoire et de bien avoir voulu travailler avec lui.

Le RAIDH, exprime sa gratitude également aux usagers de drogues qui ont accepté de
faire part de leurs récits à nos chercheurs dans l’espoir que leurs horreurs actuels auront
des issues satisfaisantes.
Le RAIDH sans cesse insiste sur la nécessité de mettre un terme à la répression et la
stigmatisation perpétuées à l’endroit des UD.
Nous espérons que ce rapport contribuera à la réalisation des vœux de ces usagers.

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Le RAIDH, initiateur du projet, par la voix de son Coordonnateur général, superviseur
du projet, remercie International Treatment Preparedness Coalition West Africa (ITPC

WA), l’Union des Radios de Proximité de Côte d'Ivoire (URPCI), Foyer du Bonheur et

le Mouvement Universitaire de Lutte contre la Toxicomanie et l’Alcoolisme (MULTA)


qui ont bien voulu s’impliquer dans la réalisation dudit projet, afin que l’Etat de droits
soit une réalité en Côte d’Ivoire.

42 | P a g e
Regroupement des acteurs Ivoiriens des Droits Humains (RAIDH)

Tel. : 22 42 21 42

Fax. : 22 42 21 37

Email. : raidhci@gmail.com

Site web. : www.raidh-ci.org

Mise en Page & Impression


STAR PRINT
21 26 50 61

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