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RAPPORT
D’ACTIVITES 2019
L’association
Plaidoyer :
Projet de plaidoyer VIH
Projet de plaidoyer pour l’accès universel au traitement de l’hépatite C
Plateformes :
Plateforme « Allo Info Sida »
Plateforme « Bila 7araj »
Cellule de formation
11
9
9
L’ALCS compte :
L’ALCS est l’un des quatre membres fondateurs de la Coalition Internationale PLUS
contre le sida créée en 2008, les trois autres associations étant AIDES (France),
ARCAD Santé PLUS (Mali) et COCQ-SIDA (Montréal).
Union internationale d’ONG communautaires de lutte contre le sida et les hépatites
virales, Coalition PLUS intervient dans 52 pays, auprès d’une centaine d’organisations
de la société civile. Conformément à son approche communautaire, cette coalition
milite pour que l’expertise des personnes infectées, affectées ou particulièrement
vulnérables au VIH soit reconnue à sa juste valeur et pour que leurs communautés
soient systématiquement associées à la prise de décision, à l’élaboration et à la mise
en œuvre des programmes de santé qui les concernent. Agissant selon un principe
de gouvernance partagée, elle implique 16 organisations membres du Nord et du
Sud dans son processus de prise de décisions stratégiques. À travers les différents
programmes de son Secrétariat et ses différents réseaux géographiques, thématiques
et linguistiques, elle a pour objectif de renforcer les capacités des associations
communautaires, tout en organisant des espaces privilégiés de partage de
connaissances et d’expertise.
Réseau Coalition PLUS en 2019 : présence Internationale
Les instances dirigeantes de l’ALCS
Les Assises Nationales
Le Conseil National
Le Président National
Les nouvelles infections ont baissé de 30% entre 2010 et 2019 tandis que les décès
ont baissé de 43% durant la même période.
Le Maroc enregistre une faible prévalence du VIH qui se situe autour de 0,08%. La
prévalence chez les hommes est légèrement supérieure à celle chez les femmes
(0.09% d’hommes et 0,07% des femmes). La tranche d’âge la plus touchée se situe
entre 15 et 44 ans. Les femmes sont dépistées à un stade précoce de l’infection.
Bien que la prévalence du VIH reste faible dans la population générale (0,08%), elle
reste élevée chez les populations les plus exposées aux risques d’infection
(populations clés) :
Le ministère signale que le nombre total cumulé de personnes vivant avec le VIH
(PVVIH) notifiées s’est chiffré à 17.000 à fin décembre 2019 et 41% de ces cas ont été
recensés les cinq dernières années. Le nombre de cas notifiés en 2019 était de 1385
(487 sida et 898 VIH). Près de 46% des PVVIH notifiées en 2019 étaient dans un stade
sida avec des CD4<200/ ml (dépistage tardif).
Les programmes de l’ALCS
Le Département des programmes
Le Département des programmes est une instance technique de l’ALCS dont le rôle
est d’appuyer la direction dans la gestion des programmes mis en œuvre par l’ALCS.
Cette instance a été mise en place en 2008 pour coordonner l’action de l’ALCS dans
la prévention, le dépistage du VIH, la prise en charge psychosociale des personnes
vivant avec le VIH et la recherche communautaire liée au VIH/sida. En effet, tous les
projets de prévention ont des points de convergences (dépistage VIH, prise en charge
des PVVIH...), et, de ce fait, la gestion de ces différents programmes ne peut être
compartimentée ni cloisonnée. Le département crée donc un espace de coordination
et de collaboration entre les différents chargés de projets selon le cadrage stratégique
des instances politiques.
Le département se réunit 4 fois par an, voire plus en fonction de l’urgence, pour faire
le suivi des projets, leur évaluation annuelle et la mise en place des objectifs pour
l’année à venir.
• Prévention de proximité auprès des hommes ayant des relations sexuelles avec
d’autres hommes
• Plaidoyer VIH
• Recherche communautaire
En 2019, 33.581 TS ont été couvertes par le programme et 2 245 226 préservatifs
leurs ont été distribués. Dans le cadre des activités de groupe, 104 séances
thématiques ont été organisées au profit de 1.646 bénéficiaires et 89 réunions, avec
une dizaine de paires éducatrices par réunion, au niveau des locaux de l’ALCS.
Concernant le dépistage VIH, 19.728 tests VIH ont été effectués pour 16.357
bénéficiaires dont 138 tests positifs.
Mise en place du projet de prise en charge des femmes TS et PVVIH victimes des
Violences Basées sur le Genre (VBG).
En vue d’appuyer la section de Marrakech pour renforcer le paquet essentiel
d’activités de prévention combinée à travers la clinique de santé sexuelle (CSS) auprès
des femmes TS, un projet de prise en charge complète des victimes de violences a
été mis en place en avril 2019 en partenariat avec le CFD.
Le projet vise la réduction des méfaits des violences sexuelles et violences fondées
sur le genre parmi les travailleuses du sexe (TS) et les femmes VVIH au niveau de la
ville de Marrakech et sites attenants. A travers ce nouveau projet, 887 femmes ont été
sensibilisées sur les habilités de vie vis-à-vis de la violence, à travers des permanences
assurées par les intervenantes formées sur cette thématique, 85 femmes victimes des
violences ont bénéficié directement des services offerts par le projet, notamment, une
prise en charge médicale et des appuis social, psychologique et juridique avec un
accompagnement ou orientation vers l’assistante sociale ou le procureur du roi au
tribunal de la famille.
Projet de prévention de proximité auprès
des hommes ayant des relations sexuelles
avec des hommes (HSH)
Ce projet a été mis en place depuis 1993, d’une façon informelle, mais depuis l’année
2003, et grâce au soutien du Fonds Mondial, il a été restructuré et formalisé. Le projet
a pour finalité générale : la réduction du risque de l’infection par le VIH/sida et les IST
chez les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH) et les
hommes impliqués dans des rapports de prostitution au Maroc.
Diverses actions sont planifiées notamment les permanences de sensibilisation dans
les lieux de drague, les permanences au local et la planification des séances
d’information et thématiques (séances portant sur une thématique choisie par les
bénéficiaires et animée par un expert).
• L’implication des éducateurs pairs dans le travail sur le terrain, au local dans le cadre
de la nouvelle approche de l’ALCS et lors des réunions et formations
• L’approche communautaire est toujours présente au counseling et au dépistage.
• La continuité de l’expérience pilote PREP.
• Lancement de l’autotest dans le cadre du projet pilote
• Réalisation de la cartographie dans la région de Rabat – Salé et Témara.
En 2019 nous avons couverts 23 981 HSH par des actions de prévention combinée.
Dix formations des éducateurs pairs ont été réalisées dans les sections où le projet
est en place pour former 96 bénéficiaires sur l’approche de l’éducation par les pairs.
A fin décembre 2019, le nombre de HSH testés s’est élevé à 9.305 personnes, soit
près de 54% de l’objectif visé pour l’année 2019 qui prévoyait d’atteindre 17.327 HSH
conseillés, dépistés avec remise des résultats.
L’objectif n’a pas été atteint à cause des ruptures des bandelettes, ce qui n’as pas
permis de mettre en exécution les activités CIDAG mobiles et les sorties mallettes
prévues dans le plan d’action.
Un total de 1 116 653 de préservatifs a été distribué.
Depuis janvier 2018, le projet PPMIG a été élargi à 5 autres sections ; il est devenu
opérationnel au niveau de 8 sections : Rabat - Casablanca - Oujda - Tanger - Nador-
Fès -Marrakech et Agadir.
Ce projet global nous permet de mener des activités complémentaires auprès des
migrants sur trois principaux volets :
Réduction du risque d’exposition à l’infection à VIH/sida ;
Réduction de l’impact de l’infection à VIH/sida chez les migrants vivant avec le VIH ;
Plaidoyer pour le respect des droits des migrants subsahariens et en particuliers le
droit à la santé et la promotion de l’accès aux soins à travers le système de santé
national.
• Un dépassement des objectifs du projet a été constaté dans toutes les sections
hormis pour la couverture en dépistage (du fait de la rupture en tests) et ce
grâce à l’implication des équipes du projet et la mobilisation de nos
partenaires.
• Cette année s’est caractérisée par des déplacements forcés des migrants au
niveau des villes de Nador, Oujda, Tanger, Marrakech et Agadir, ce qui a
rendu les activités de mobilisation vers les locaux de l’ALCS pour le dépistage
et les séances thématiques très difficiles au niveau de ces villes.
• Au niveau des villes de Rabat, Casa, Tanger, Agadir et Marrakech, 749 HSH et
368 PS appartenant aux communautés migrantes subsahariennes ont
bénéficié de 1 330 prestations de prévention combinée dont 10 mises sous
PreP ; d’où l’orientation du projet vers l’identification de sites de
rassemblement de ces populations clés présentant une double vulnérabilité
aux IST/ Sida.
• Près de 79% des migrants touchés par les actions de prévention combinée
sont des bénéficiaires terrain, 13% sont des bénéficiaires locales et 8% sont
des bénéficiaires des actions mobiles.
• 3830 migrants hommes de moins de 25 ans et 7963 des migrants hommes de
plus de 25 ans ont bénéficié des actions de prévention combinée. 2328
migrantes de moins de 25 ans contre 6436 de plus de 25 ans. Soit 30% pour
les migrants de -25 ans et 70% pour les plus de 25 ans.
• Les actions de Prévention Combinée Terrain et mallettes ont touché 241 sites
dont 70% entre Rabat, Casa et Tanger.
Programme de réduction des risques
auprès des PUD (RdR)
Depuis des années, l’ALCS a opté pour une professionnalisation de son intervention
sur la thématique si préoccupante de réduction des risques (RdR). Grâce à un
cofinancement du fonds mondial et de la Fondation Drosos, elle a pu structurer et
renforcer son intervention auprès des PUD dans la ville de Tétouan et région. Avec
les personnes usagères de drogues (PUD), l’équipe du projet a continué la mise en
œuvre des différentes activités du programme, selon une approche communautaire,
répondant aux besoins des PUD selon différentes stratégies à la fois fixe et mobile et
couvrant toutes les étapes de la prise en charge (PEC) des addictions, allant de la
prévention à l’infection au VIH / VHC et les risques sanitaires liés à la consommation,
à la réinsertion sociale et l’autonomisation financière après stabilisation médicale et
psychologique dans le cadre du programme de Traitement Agoniste aux Opiacés
(TAO).
Les actions de permanences nocturnes, menées par l’unité mobile de RdR, unique
dans le pays et la région MENA restent, à ce jour, d’une grande importance pour la
catégorie des PUD nocturnes : distribution des outils de prévention activités
biomédicales, accompagnement au changement des comportements à risque. De
même, pour les activités hébergées par le centre fixe à bas seuil de Sidi Talha, qui
malgré son étroitesse et l’inadéquation avec le flux massif des PUD et les types
d’activités programmées, parvient à fidéliser et servir une partie considérable de cette
population très marginalisée.
L’année 2019 a été la deuxième année du projet pilote et innovant, intitulé «
Contribution à la réinsertion sociale des personnes usagère des drogues au Maroc »,
qui a permis d’assurer un renforcement et une complémentarité avec la composante
de réduction des risques.
La prise en charge des Personnes Vivant avec le VIH (PVVIH) est le point de
convergence des efforts de prévention et de dépistage VIH. Il a été clairement
démontré que la mise précoce sous traitement antirétroviral (ARV) est bénéfique aussi
bien pour l’individu que la communauté dans la mesure où cela réduit la charge virale
communautaire. Ainsi, l’ALCS a milité depuis l’apparition des premiers ARV à ce que
le traitement soit accessible à toutes les PVVIH. L’ALCS a également initié un
programme d’appui à la prise en charge des PVVIH dès l’année 2000. Ce programme
a ensuite évolué avec un programme national d’appui psychosocial des PVVIH
domicilié au niveau du PNLS.
L’équipe de prise en charge qui œuvre au niveau des villes de Casablanca, Rabat,
Marrakech, Agadir, Fès, Meknès, Oujda, Nador, Béni Mellal, Safi, Laayoune, Tanger
et Essaouira a pu couvrir 5.357 PVVIH, dont 3.002 sont des femmes, 478 sont d’âge
inférieur à 25 ans et 3.479 sont au chômage.
L’équipe de PEC des PVVIH a pu également assurer la (le) :
Cette année a été marquée par le renforcement de l’équipe de prise en charge via le
recrutement de 10 médiateurs thérapeutiques, qui a pu renforcer les villes dont la file
active est en nette augmentation et de couvrir les deux sites de prise en charge de
Nador et de Meknès qui ne disposaient pas des activités de PEC.
Recherche communautaire
Cet ainsi que cette année, le PNLS a fait à nouveau confiance à l’expertise de l’ALCS
pour mener une expérience pilote sur l’acceptabilité et la faisabilité de l’autotest
salivaire du VIH.
Les résultats de cette étude démontrent clairement que l’autotest est encore
méconnu par les populations clés au Maroc, son utilisabilité, que le niveau de scolarité
bas chez les TS risque d’être une barrière à l’utilisation de ce test, mais grâce à
l’assistance proposée et aux outils de démonstration adaptés, l’autotest VIH
permettra sans nul doute d’améliorer l’accès au dépistage au Maroc. Une expérience
complémentaire d’offre par internet est, d’ailleurs, actuellement en cours
d’évaluation.
Aussi, grâce à son partenariat avec la direction recherche de Coalition PLUS, l’ALCS
a participé à l’élaboration de plusieurs projets de recherche communautaire collectifs
qui seront mis en place en 2020, notamment : « SexTra » une étude multi-pays,
exploratoire et descriptive visant à identifier les déterminants au VIH et les besoins en
santé sexuelle des travailleurs de sexe masculin offrant leurs services sur internet…
1
www.idpc.net
Malgré ce mouvement dynamique, croissant et organisé d'ONG, la société civile a
été confrontée à un large éventail d'obstacles qui ont empêché leur engagement
significatif à l'UNGASS 2016. Une deuxième session de la commission des NU sur les
stupéfiants a été organisée en mars 2019.
Plaidoyer pour une politique de la drogue basée sur les droits humains et la santé
publique
Cadre politique : sur le continent africain, le Maroc se distingue par son attitude à la fois
progressiste et pleine de contradictions face à la question des drogues. D’une part, le pays
reste, selon l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), le premier
producteur mondial de cannabis. Cette production (après transformation) a un poids
économique considérable : elle représenterait près d’un quart du PIB2 et ferait vivre jusqu’à
1 million de personnes3, dont 140 000 cultivateurs, concentrés dans la région du Rif, au Nord.
D’autre part, la vente et la consommation de substances psychoactives sont pénalisées : elles
représentent plus du tiers des affaires traitées par les tribunaux marocains4 et on estime qu’un
quart des détenus-es est incarcéré pour trafic de drogue5.
Récemment, à l’initiative des partis Istiqlal (Indépendance) et Authenticité et Modernité
(PAM), la légalisation du cannabis à des fins pharmaceutiques, médicales et industrielles est
devenue un vrai sujet de débat public. Cependant, le gouvernement islamiste actuel reste
dans une approche moralisatrice vis-à-vis de l’usage de drogues.
2
ONUDC, 2017
3
ONUDC, 2017
4
Ministère de la Justice et des Libertés, 2014
• La prise de position de partis politiques en faveur de la légalisation du cannabis à
usage médical ;
• Le programme national de réduction des risques.
Sur le plan opérationnel, les consommateurs peuvent être arrêtés et jugés comme des
dealers. La loi autorise au juge d’instruction d’orienter un usager vers les structures de soin
pour une prise en charge médicale et pour le traitement de son addiction. Dans la pratique,
rares sont les juges qui optent pour cette prise en charge soit par absence de volonté
d’application ou à cause du manque manifeste de structures adaptées pour un tel soin.
Ces réunions ont connu le renforcement des comités régionaux par l’adhésion à notre
dynamique des nouvelles institutions tel que le club des juges. Ce « Club des juges » est une
ONG initiée par des jeunes juges et procureurs qui l’ont créée après la constitution de 2011
et qui donne plus d’indépendance à l’autorité judiciaire et aux juges.
Grâce au Club des juges, l’organisation de nos ateliers a été facilitée. Six ateliers sur les lois
visant à protéger le droit à la santé des populations clés en général, et des personnes
usagères de drogues en particulier, ont ainsi été planifiées. Ces ateliers ont bénéficié à un
groupe composé de juges, de procureurs, d’officiers de la police judiciaire et d’avocats.
D’autres associations ainsi que des députés locaux et nationaux issus des villes où nous ne
disposons pas de sections (telles que Asilah, Ouazzane, Chaouen et Lakser Lakbir) ont
également pris part aux ateliers.
Nous avons également pu allier à notre cause le Conseil du Barreau des avocats de l’Oriental
qui intègre toutes les villes de l’Oriental ainsi que Al-Hoceima. Cet organisme a mis à notre
disposition le local du club des avocats pour organiser l’atelier sur les lois visant à protéger le
droit à la santé des populations clés en général et des personnes usagères de drogues en
particulier. Le Conseil du Barreau des avocats a participé comme coorganisateur des ateliers
de Nador, Al-Hoceima et Oujda.
Les comités locaux avec leurs membres initiaux constitués des principales ONG des droits
humains et les comités régionaux des du CNDH, ont continué de veiller et de recenser les
violations des droits humains à Tétouan et Nador.
Le Conseil de la région de l’oriental, qui a participé aux réunions et ateliers d’Oujda et Nador,
a exprimé son adhésion à notre dynamique au nom de son président.
En conclusion, nous pouvons applaudir la synergie entre ONG thématiques, ONG Droits
humains et représentants politiques (conseil régional du nord, conseil régional de l’oriental)
ainsi que les professionnels de la justice (barreaux et club de juges). Cette synergie renforcera
la dynamique dans nos axes de plaidoyer, notamment les prochaines étapes liées aux débats
de la future loi pénale.
Ateliers, actions de plaidoyers et programmes visant à réduire les obstacles liés aux droits
humains qui entravent l’accès aux services VIH :
• Deux Ateliers sur les lois pour protéger le droit à la santé des populations clés en
général et des personnes usagères de drogues en particulier.
Participants : juges, procureurs, officiers de la police judiciaire, avocats, des députés
locaux et nationaux...
• Un atelier sur les lois sur les lois alternatives et progressives pour protéger le droit à
la santé des populations clés en général et des personnes usagères de drogues en
particulier.
Participants : juges, procureurs, officiers de la police judiciaire et avocats.
• Un atelier de concertation sur les grands axes du futur plan plaidoyer en matière de
politiques des drogues à Tanger le 8 et 9 février 2019. L’atelier a été organisé en
partenariat avec le conseil régional de Tanger - Tétouan - Al-Hoceima et le Conseil
National des droits de l’Homme. Ont participé à cet atelier des cadres des
organisations de la société civile travaillant dans le domaine de la défense des droits
de l’homme.
• Des ateliers de sensibilisation et de renforcement des capacités des agents d'autorité
et de justice en matière de VIH, droits humains et genre et sur les lois pour protéger
le droit à la santé des populations clés :
▪ 9 mars à Agadir
▪ 22 mars à Kénitra
▪ 23 mai à Essaouira
▪ 25 mai à Tiznit
▪ 15 juillet à Lakhiam/Agadir Idaoutanane
▪ 16 juillet Ait Melloul
▪ 17 décembre au Makhzen Mobile à Tiznit
▪ 18 décembre à Laayoune
• Trois ateliers de formation des intervenants du programme TS et HSH sur l’approche
droits :
§ Pour les intervenantes travaillant avec les TS les 20 et 21 juillet 2019 à
Agadir puis les 13 et 14 septembre 2019 à Fès
§ Pour les intervenants travaillant avec les HSH : les 20 et 21 septembre
2019 à Marrakech.
• Célébration de la Journée Internationale de Prévention des Overdose, le 31 août
2019
• Actions de plaidoyer ponctuelles individuelles « coaching hebdomadaires » pour les
usagers de drogues victimes de maltraitance et de stigmatisation ou victimes de
violation de droits humains. Durant les 10 mois de cette activité, nous avons traité 103
dossiers.
Projet de plaidoyer pour l’accès universel
au traitement de l’hépatite C
Le plaidoyer a par la suite été structuré et intensifié à partir de septembre 2016 dans
le cadre du projet « Plaidoyer pour l’accès universel au traitement de l’hépatite C »
porté par Coalition PLUS. Ce projet a été mené en partenariat avec 17 ONG
nationales dans 7 pays à revenus intermédiaires : le Brésil, la Colombie, l’Inde,
l’Indonésie, la Malaisie, le Maroc et la Thaïlande. Le but du projet était de lever
les barrières entravant l’accès au traitement des hépatites virales dans ces pays, qui
sont de natures diverses (par exemple : inaccessibilité aux traitements du fait de leurs
prix ou de licences de grands groupes pharmaceutiques).
Au Maroc, le traitement de l’hépatite virale C est disponible. Pour que son accès soit
effectif pour tous les Marocains, il faut que le Plan Stratégique National de Lutte
contre les Hépatites Virales (PSN HV) soit mis en œuvre. L’ALCS se concentre donc,
dans le cadre du projet de plaidoyer pour l’accès universel au traitement de l’hépatite
C, sur l’accompagnement de l’engagement du gouvernement pour la lutte contre les
hépatites virales et sur le plaidoyer pour que ce plan inclue les populations les plus
vulnérables à la maladie qui sont souvent marginalisées.
Financement du PSN HV :
L’ALCS a transmis un mémorandum à tous les parlementaires du royaume plaidant
pour l’inscription d’un budget spécial pour le PSN HV dans la loi de Finance 2020. Le
Président de la Chambre des Conseillers et Secrétaire Général du Parti Authenticité
et Modernité Pr Hakim Benchemmass ainsi que l’équipe parlementaire du Parti Justice
et Développement qui dirige le gouvernement, ont contacté l’ALCS pour le partage
des études et recherches conduites par l’association. La loi de Finance 2020 a permis
d’augmenter le budget dédié au RAMED en incluant la prise en charge de l’hépatite
C dont le budget pour achat des AAD.
• Communication : Production et diffusion des supports et outils d’information
d’éducation et d’information.
• Sensibilisation : L’ALCS a pu sensibiliser -à travers ses amis-es, éducateurs/éducatrices
pairs, médiateurs thérapeutiques et médecins volontaires- toutes les populations clés
vulnérables à l’infection à VIH et VHC.
• Recherches : L’ALCS a été invitée à partager son expérience de plaidoyer aux
conférences internationales distinguées telles que « African Hepatitis Summit » à
Kampala, « Harm Reduction International Conference » à Porto et à « International
Network on Hepatitis in Substance Users » à Montréal.
• Divers : L’ALCS a été élue membre de l’alliance internationale contre les hépatites
virales « World Hepatitis Alliance ». Cette alliance est la plus grande coalition des
organisations non gouvernementales de lutte contre les hépatites virales dans le
monde, elle est une branche consultante de l’organisation mondiale de la Santé.
• L’ALCS a également été élue membre de l’alliance de l’Afrique francophone de lutte
contre les hépatites virales.
Fonds d’Appui aux Structures Partenaires
(FASP) 2018 - 2020
La fiche d’appel est informatisée, elle regroupe plusieurs items et chaque item
regroupe plusieurs questions.
Plateforme Bila 7araje
Bila 7araje est une plateforme SMS et WhatsApp, créée en 2016, destinée aux
adolescent(e)s et aux jeunes des populations clés HSH PS et Migrant(e)s accessible
par GSM au numéro 0614184 184. Elle vise la prévention du VIH/SIDA et l'accès aux
informations liées à la santé de la reproduction en utilisant les nouvelles techniques
de communication (NTIC). Bila 7araje utilise essentiellement les téléphones portables
pour rendre accessible les informations liées à la santé de la reproduction. L’objectif
principal est de promouvoir l’éducation à la santé reproductive auprès des jeunes
Marocains.
Nous avons diffusé 47 messages sous forme de vidéos, affiches et messages écrits.
Le dispositif de la plateforme est constitué d’une base de données avec les numéros
de téléphone des bénéficiaires, EP, volontaires et amis de l’ALCS répertoriés par
population cible (PS – HSH) et par ville. Cette base de données nous permet de
diffuser des messages d’information sur les avancées et les nouveautés mais
également des rappels pour sur les informations de base sur le VIH, le test, le retesting
Cellule de formation
Un atelier du pool formateur a été organisé pendant deux jours. Les participants ont
débattu du circuit et des procédures de la commande en formation, des composantes
et attributions du pool formation ainsi que des enjeux du pool formation. Il a
également était question de l’appropriation des critères de qualité, le transfert de
l’expertise ALCS dans le domaine de la formation aux structures partenaires, et
l’investissement dans des formations novatrices.
Pour répondre aux attentes individuelles des bénévoles et leur permettre d'acquérir
et développer les connaissances et compétences nécessaires pour mener leurs
activités de façon sereine dans le but de la prise de responsabilités, les motiver et les
fidéliser, deux formations initiales des volontaires ont été organisées.
Tous les acteurs impliqués dans les projets de proximité (relais de prévention, les
médiateurs thérapeutiques et les conseillers communautaires,…) ont bénéficié des
formations sur la prévention combinée, la violence basée sur le genre, l'orientation
aux centres de dépistage du VHC, le dépistage communautaire du VHC, la lutte
contre stigma en milieu de soin et des formations techniques : la cartographie des
populations clés et une formation pilote sur l’utilisation de la plate plateforme DHIS2
dans la saisie et l’analyse des données.
41 formations
23 formateurs mobilités
524 bénéficiaires
Formations et ateliers : Projet renforcement des capacités/ Coopération Suisse
Dans le cadre du projet de renforcement des capacités des équipes du projet, appuyé
par la coopération Suisse des ateliers et formations ont eu lieu en 2019 :
Les trois sessions pilotes des modules de formation sur l’approche communautaire,
les techniques d’animation participatives et le suivi-évaluation nous ont permis
d’adapter ces modules à nos cibles et ont été particulièrement très appréciées par le
chargé de projet formation et les participants.
L’ALCS au niveau international
Portée par l’Association de Lutte contre le sida (ALCS) la Plateforme Coalition PLUS MENA
(PF MENA) a été créée en 2014 et regroupe actuellement 7 associations : l’APCS et AnisS
(Algérie), l’ATL-MST Sida et l’Association Tunisienne de Prévention Positive (ATP+) (Tunisie),
SOS Pairs Educateurs (Mauritanie), Marsa (Liban) et l’ALCS (Maroc). Elle est gérée de façon
concertée par un comité de pilotage constitué de la directrice générale de l’ALCS et des
présidents des quatre associations (APCS, ATL, SOS PE et Marsa), sous l’égide d’une charte
de gouvernance. Des experts communautaires sont régulièrement mobilisés selon les besoins
identifiés.
Atelier régional MENA sur la cascade de prise en charge VIH à la veille de 2020
Cet atelier régional tenu à Casablanca les 11 et 12 avril 2019 a réuni une soixantaine de
représentants parmi les partenaires associatifs marocains, algériens, tunisiens, mauritaniens
et libanais de la PF MENA, ainsi que des partenaires institutionnels tels que le bureau national
de l’ONUSIDA au Maroc, le bureau régional de l’OMS et les PNLS du Maroc, de la Mauritanie
et du Liban. Il avait pour objectifs principaux de partager les bonnes pratiques
communautaires régionales dans la perspective de l’atteinte des 3 x 90 et d’identifier les freins
et obstacles pour les atteindre.
La subvention régionale multi pays, financée par le FMLSTP, est une convention qui
s’étale sur trois années 2019-2021, dont l’objectif principal est d’assurer la durabilité
des programmes pour les populations clés (PC) et les personnes vivant avec le VIH
(PVVIH) menées par les associations thématiques. La subvention intervient dans trois
axes principaux :
- Le plaidoyer pour le droit à la santé ;
- La mobilisation des ressources nationales par et pour les OSC en vue de la transition
et la durabilité des services pour les populations clés ;
- Le développement, la promotion et le renforcement des modèles de prestations de
services innovants et durables pour la prévention et la prise en charge du VIH.
L’ALCS gère cette subvention régionale avec un collectif associatif national constitué
de neuf associations dont l’Association de Lutte Contre le Sida (ALCS), l’association
Hasnouna de Soutien aux Usagers de drogues (AHSUD), l’Association Marocaine de
Planification Familiale (AMPF), l’Association Marocaine de Solidarité et de
Développement (AMSED), l’Association de Sud contre le Sida (ASCS), l’Association
Nationale de Réduction des Risques (RdR-Maroc), la Ligue Marocaine de Lutte Contre
les Maladies Sexuellement Transmissible (LMLMST), l’Organisation Pan-Africaine de
Lutte Contre le Sida (OPALS), la Coalition internationale pour la préparation au
traitement (ITPC-MENA).
La subvention régionale multi-pays, porte également sur la région MENA, à travers la
plateforme Coalition Plus MENA conduite par L’ALCS.
A l’échelle nationale
La tenue de l’université nationale des populations clés est un évènement qui a été
organisé dans le cadre d’un processus de mobilisation et de concertation avec les PC.
Ce processus a pris la forme d’un atelier de travail sur deux jours au cours desquels
les représentants des PC ont pu identifier leurs besoins en matière de sujets et
thématiques à aborder lors de l’université. Cette université des PC s’inscrit dans le
cadre de mobilisation des acteurs communautaires ; c’est une rencontre de cinq jours
qui a été tenue en novembre 2019. Elle a regroupé une centaine de participant
répartis sur les trois populations clés (PS, HSH, UDI) et représentants les associations
partenaires de la subvention qui travaillent avec les PC, à savoir l’OPALS, l’ALCS,
AHSUD, l’ASCS, et RdR. L’université ressemble à un stage ou les participants assistent
à des plénières, des ateliers ou travaux de groupe, accompagnés par des
professionnels dans le domaine juridique, de la santé et de la psychologie.
L’université est encadrée par une dizaine de personnes ayant connaissance des
spécificités et des besoins des participants ; elles sont issues des associations
partenaires telle que ITPC-MENA, OPALS et des représentants des PC au sein du
CCM-Maroc. L’objectif ultime de cette rencontre inédite et d’accroitre les capacités
des PC afin qu’elles puissent agir favorablement sur leur santé par la mobilisation des
ressources individuelles et collectives. C‘est également une occasion pour les PC de
se rencontrer entre elles, de passer des moments conviviaux et surtout de partager
leur expérience de vie pour que chacun d’entre elles puissent en tirer le meilleur. A
signaler que c’est la première rencontre de ce genre au Maroc, qui regroupe à la fois
les différentes populations de plusieurs ONGs. A l’issue de ce stage, les participants
ont pu améliorer leur connaissance dans le domaine juridique mais également sur les
volets de la prévention et de la sexualité. Vue la différence entre chaque catégorie
de populations, une prise de conscience de l’autre et l’acceptation de l’autre a pu
être constatée. C’est une première pour les populations clés qui se sont retrouvées
et ont eu l’occasion de réfléchir ensemble sur la mise en place du réseautage entre
elles.
A l’échelle internationale
La prévention par les nouvelles technologies est un moyen innovant qui permet
d’accompagner les stratégies de riposte contre le VIH, en touchant un plus large
public, et en permettant la diffusion de messages adaptés aux utilisateurs. C’est dans
ce contexte qu’une mission a été tenue en septembre 2019 dans le but de capitaliser
et partager l’expérience du Maroc en matière de renforcement communautaire. Cette
mission était au profit de 8 éducateurs pairs de l’association APCS en Algérie.
L’objectif de la mission était d’accompagner l’association dans son projet de mise en
place d’un programme de prévention sur internet, ciblant les hommes ayant des
relations sexuelles avec d’autres hommes (HSH) afin d’élargir le champ de prévention
contre le VIH/Sida et les infections sexuellement transmissibles et promouvoir les
services de prise en charge de l’association. La mission s’est basée dans un premier
lieu, sur un questionnaire qui a été administré auprès des HSH algériens afin de
comprendre leur comportement d’utilisation des réseaux sociaux pour pouvoir
développer une stratégie adaptée à leurs besoins. Ensuite, des réunions de travail et
des ateliers de formations pratiques ont eu lieu pour accompagner l’association dans
la mise en place des actions de prévention sur internet, et la conception des outils et
collecte de données nécessaire pour la mise en place du projet. La mission a été
conduite par deux experts de l’ALCS en la matière.
Après la mission d’accompagnement sur les moyens de prévention virtuelle, deux
coordinateurs du programme HSH de l’APCS- Alger ont bénéficiés d’un stage de cinq
jours à l’ALCS- Marrakech en décembre 2019. Ce stage est une continuité du travail
commencé par les experts de l’ALCS au profit de l’APCS en Algérie. L’ objectif était
de renforcer les compétences des deux stagiaires algériens en matière de prévention
par les nouvelles technologies. Ce stage a permis aux deux coordinateurs stagiaires
d’approfondir leurs connaissances en matière de gestion et de coordination du projet
prévention virtuelle ; ils ont également pu profiter de l’expérience terrain avec les
intervenants de l’ALCS.
Rue Salim Cherkaoui • Quartier des hôpitaux
20360 Casablanca • Maroc