Vous êtes sur la page 1sur 110

Page |i

EPIGRAPHE

« L’agriculture ne sert plus à nourrir les populations, mais à produire des devises »

Robert Linhart
P a g e | ii

IN MEMORIAM

A toi mon cher papa MVUMBI MVUMBI EMILE, à toi ma chère maman
BILONGO MBUMBA ASTRID, à toi mon unique ainé MBUMBA MBAMBI
ISDORE.

Roger Pholo Mvumbi


P a g e | iii

DEDICACE

A toi ma très chère épouse LUMINGU PHOBA MAMIE, pour ton


soutien multiforme trouve ici l’expression de mon amour

A tous nos enfants : Herman Mavungu, Bonheur Pholo, Eloge Malonda,


Beni Ndudi, Tsimba et Nzuzi Pholo, mes sentiments paternels.

A vous notre seul frère Emile Mvumbi et notre seule sœur Jeannette
Meno, mes sentiments fraternels.

Je dédie ce travail.

Roger Pholo Mvumbi


P a g e | iv

REMERCIEMENTS

Nous serons très ingrats si nous ne pouvons dire un petit merci à tous
ceux qui de près ou de loin, nous ont soutenus pendant ces deux années de dur
labeur passées à l’Université OMNIA OMINIBUS, nos remerciements aux
membres du comité de gestion de l’Université Omnia Omnibus : les Professeurs,
Monsieur l’Abbé Christian Ngazain Ngelesa et le Professeur Théophile Mbemba
Fundu ainsi que Monsieur l’Abbé Victor Ntambwe respectivement recteur, vice-
recteur et secrétaire général administratif.

Nos remerciement aux autorités académiques de notre faculté :


Messieurs les Abbés Professeurs Jean Réné Dimbasi et Julien Yunga ainsi que le
professeur Jean Médard Bokongo respectivement Doyen de la faculté, académique
facultaire et coordonnateur des filières.

De façon plus particulière nous remercions le Professeur Célestin


Mukala Wa Muluaba qui malgré ses occupations nombreuses a accepté la direction
de ce travail, avec lui nous associons le chef des travaux Emmanuel Nshindi
Emmanuel qui en a assuré le rapport.

Nos remerciements au Prof Dr Théophile Mbemba Fundu Di Luyindu,


une fois de plus qui fut le premier à nous donner le goût de retourner aux études 34
ans après notre graduat ses encouragements ont été une vraie excitation à venir
affronter dans la vieillesse cette licence ; à tous les Ressortissants de Nganda-
Tsundi vivants à Kinshasa et partout dans le monde pour leur soutien indéfectible
pour la réussite de ces études, je pense particulièrement à notre Président Mbadu
Malonda et Monsieur Maurice Phukuta,

A tous les membres du clan Tsundi ma Kayala dont je suis l’un de


grand leaders, aux bana Mbuku Dungu de partout et à tous les planteurs et paysans
dans toutes leur diversité, qu’ils trouvent ici l’expression de notre gratitude.

A tous mes frères et sœurs, cousins et cousines, neveux et nièces ainsi


que petits fils et petites filles tant du côté paternel que maternel, veuillez trouver
ici l’expression de notre gratitude pour tous vos conseils et soutiens divers,
particulièrement à toi Françoise Wumba Phola et Cyprien Bamvingana.
Page |v

Nous passons également à nos compagnons de lutte camarades


étudiants : Israël Peniel Lokose, Jean Luc Mutsuva, Jean Louis Nina, Placide
Matumona, Aimerance Phoba, Sakidi Sudi, Sylvain Shamba, Don Tshibanda,
Mimie Moto et à vous chers neveux et nièces de L2 GAP ….

Que tous mes frères et sœurs de l’Eglise 37ème CADC Fraternité


SALEM et plus particulièrement le Pasteur Eustache Mabiala Phola ainsi que tous
les membres du conseil de l’église trouvent ici nos sincères remerciements pour
leurs soutiens tant spirituel que matériel.

Roger Pholo Mvumbi


P a g e | vi

SIGLES ET ACRONYMES

1. % : Pourcentage
2. ° C : Degré Celsius
3. COAGRIM : Coopérative Agricole de Mayombe
4. FAO : Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation
5. MOSSU :
6. ONG : Organisation Non Gouvernementale
7. ONGD : Organisation Non Gouvernementale pour le Développement
8. PAM : Programme Alimentaire Mondial
9. PAM : Programme Alimentaire Mondiale
10.PIB : Produit Intérieur Brut
11.PMA : Pays Moins Avancés
12.RDC : République Démocratique du Congo
13.SCAM : Société des Cultures Agricoles du Mayombe
14.USD : Dollar Américain.
P a g e | vii

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1. Répartition des enquêtés selon le sexe


Tableau 2. Répartition des enquêtés selon la tranche d’âge
Tableau 3. Répartition des enquêtés selon le niveau d’instruction
Tableau 4. Répartition des enquêtés selon l’état matrimonial
Tableau 5. Répartition des enquêtés selon la résidence
Tableau 6. Opinions des enquêtés selon l’ancienneté dans le domaine de la
cacaoculture
Tableau 7. Opinions des enquêtés selon le nombre d’hectares mis en valeur
Tableau 8. Opinions des enquêtés selon l’appréciation du rendement
Tableau 9. Opinions des enquêtés pour savoir la cacaoculture est rentable
Tableau 10. Opinions des enquêtés pour savoir si les revenus nouent les deux bouts
du mois
Tableau 11. Opinions des enquêtés selon l’estimation de revenu mensuel
Tableau 12. Opinions des enquêtés selon les avantages de la production de
cacaoculture
Tableau 13. Opinions des enquêtés selon les causes défavorables à la production du
cacao.
Tableau 14. Tableau de contingence
Tableau 15. Analyse des alternatives
Tableau 16. Strategies du projet
Tableau 17. Diagramme de Gantt
Tableau 18. Besoins en ressources humaines
Tableau 19. Besoins en équipements
Tableau 20. Besoins en frais généraux
Tableau 21. Besoins en formation
Tableau 22. Besoins en matériels de la coopérative
Tableau 23. Besoins en ressources humaines
P a g e | viii

Tableau 24. Besoins en équipements


Tableau 25. Besoins frais généraux
Tableau 26. Besoin en formation
Tableau 27. Besoin en matériel de la coopérative
Tableau 28. Budget récapitulatif
Tableau 29. Plan de trésorerie
Tableau n° 30 : Plan de suivi et évaluation
Tableau n° 31 : gestion des risques
Tableau n° 32 : Cadre logique
P a g e | ix

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Situation géographique des différents Secteurs composant le Territoire


de Tshela dont celui de Nganda Tsundi.
Page |1

INTRODUCTION

1. Présentation, choix et intérêt du sujet

Notre sujet est intitulé « Contribution de la cacaoculture au


développement socio-économique des ménages des agriculteurs du Secteur de
Nganda Tsundi dans le Territoire de Tshela ».

La cacaoculture bien dirigée, donne un bon rendement par ses produits


faisant objet du commerce international ; ce qui contribue à l’accroissement des
revenus des paysans et à l’amélioration de leurs conditions de vie.

Le choix de ce sujet est justifié par l’ampleur et l’importance actuelles de


la cacaoculture dans le Secteur de Nganda Tsundi en général et particulièrement
dans les villages Kayala, Phalanga-Khumbu, Phalanga-Ndenga, Mbanza,
Kindongo, Kondi-Diyanga, Kitsembo-Maduda, Miniezi mabiala, Mbuku-Vindu,
Centre commercial Nganda Tsundi, Vindu I, Vaku-di-Phalanga et Kimbauka-ki-
kayala. Notre souci est de participer pour une meilleure rentabilité de cette pratique
agricole, la cacaoculture, en vue d’améliorer les conditions de vie des pratiquants
de ladite culture.

Cette étude présente un intérêt à la fois scientifique et social :

 Sur le plan scientifique, ce travail constituera une source d'informations sur


la cacaoculture et le développement socio-économique des ménages des
agriculteurs du Secteur de Nganda Tsundi. Il s’agit des informations au
bénéfice non seulement des scientifiques du temps présent, mais aussi pour
ceux des générations futures.
 Sur le plan social, notre travail apportera des réponses à plusieurs questions
liées à la culture du cacao en faveur des agriculteurs ; ce qui leur permettra
de satisfaire les besoins essentiels grâce à cette culture.
Page |2

2. Etat de la question et originalité de l’étude

Afin de mener à bien notre problématique, nous faisons remarquer qu’il y


a un certain nombre d’auteurs qui ont abordé la thématique de la cacaoculture et/
ou du développement dont qu’elle est tributaire. Parmi tant d’autres auteurs, nous
pouvons citer :

Burle (1961), a proposé des techniques pré-culturales et culturales pour la


plantation cacaoyère ; il précise qu’il est strictement interdit de faire bruler le
champ avant la plantation parce que ça détruit les éléments nutritifs 1.

Par la suite, Boyer (1973), a fait une analyse sur le cycle d’utilisation de
la matière organique dans une plantation cacaoyère pour avoir un bon rendement, il
démontre les techniques de fertilisation de sol qui doivent être mises en valeur 2.

Par ailleurs, ASSOUMOU (1977), parle d’un développement


économique par la culture de cacao pour l’Afrique tropicale, il précise que
l’Afrique peut se développer si l’agriculture devient un secteur principal pour les
dirigeants africains au regard des potentialités du sol africain3.

En outre, CHAMBERS et al. (1990), parlent du processus de


développement dans un milieu rural qui ne peut se faire que par le secteur agricole ;
ils précisent que l’agriculture est le cerveau du développement rural 4.

BAFUANUSUA et col (2019), ce sont fixés à évaluer la rentabilité de


l’exploitation de cacao frais dans le Secteur de Nganda Tsundi particulièrement
dans le village de Phalanga Ndenga et la comparer à celle réalisée par la SCAM 5.

1
Burle L., Le cacaoyer tome premier, Editions Larose, Paris, 1961, p. 316.
2
Boyer J., Cycle de la matière organique et des éléments minéraux dans une cacaoyère
Camerounaise. Café, cacao, thé, IFPRI, 1973 p. 23.
3
ASSOUMOU J., L'économie du cacao : Agriculture d'exportation et bataille du
développement en Afrique tropicale, éd. Harmattan, Paris, p. 77.
4
CHAMBERS et al., Développement Rural, la pauvreté cachée, Editions Karthala 1990,
pp 54-60, 1990.
5
BAFUANUSUA F., MUMA WA MUMA C. et VUNA W., Etude comparée de la rentabilité
de cacao frais chez les planteurs du secteur de Nganda Tsundi / Kongo central en RDC
: cas du Village Phalanga Ndenga et la SCAM Tshela, IJIAS, ISSN 2028-9324, Vol. 28 :
1, 2019, pp. 73-87.
Page |3

Toutefois, aucun de ces auteurs n’a procédé d’une part à l’identification


des facteurs qui influent sur le développement des ménages par la culture de cacao ;
et d’autre part, à l’identification des avantages et difficultés de la culture de cacao.
Ce sont ces aspects qui constituent l’originalité de cette étude. En outre, les
différentes contributions à travers le projet faisant la deuxième partie de ce travail
sont un autre aspect d’originalité du présent travail.

3. Problématique et questions de recherche.

L'expérience nationale des efforts de promotion d'expansion économique


et d'atténuation de la pauvreté montre qu’il existe une corrélation positive entre
l'atténuation de la pauvreté et le développement économique en général. La
croissance de l'agriculture dans les pays en développement a un impact plus marqué
sur l'atténuation de la pauvreté que la croissance des autres secteurs ; l'expansion de
l'agriculture atténue la pauvreté principalement par le biais du marché du travail et
spécialement d'augmentations des salaires ; son impact sur la réduction de la
pauvreté est moindre si l'inégalité de la répartition des revenus s'accroît et
l'expansion en milieu rural réduit la pauvreté en milieu aussi bien rural qu'urbain 6.

Plus de 70 % des populations extrêmement pauvres qui souffrent


d'insécurité alimentaire vivent en milieu rural ; le développement de l'agriculture et
le développement rural ont un rôle capital à jouer dans l'élimination de la pauvreté
et de l'insécurité alimentaire. L'agriculture étant la principale activité économique
dans les régions rurales, les ruraux pauvres en sont directement tributaires pour
leurs revenus et pour leur alimentation. Cette dépendance est plus forte dans les
pays où l'insécurité alimentaire est la plus généralisée et qui sont souvent marqués à
la fois par des revenus peu élevés, des déficits vivriers et une lourde dette
extérieure. La plupart de ces pays sont des pays les moins avancés (PMA)7.

La mesure dans laquelle la croissance de l'agriculture peut atténuer la


pauvreté en milieu rural dans les PMA se reflète dans le fait qu'en moyenne,
l'agriculture emploie quelque 75 % du total de la population active (plus de 80 %)

6
Anonyme, Organisation et gestion de coopératives et d'autres organisations
d'autopromotion, Rapport sur un cours de formation internationale, Fondation
Allemande pour le Développement Internationale, 1987.
7
Collomb, P., Une voie étroite pour la sécurité alimentaire d'ici à 2050. FAO, Rome, et
Economica, Paris, 1999.
Page |4

et que le pourcentage des pauvres dans les campagnes est généralement beaucoup
plus élevé qu'en ville. De ce fait, la croissance de l'agriculture peut accroître les
revenus des pauvres aussi bien directement, en augmentant la demande de la main-
d’œuvre, qu'indirectement, par le biais des liens que les intrants, la production et les
dépenses créent avec des activités productives non agricoles dans le secteur rural 8.

La croissance de l'agriculture due à une amélioration de la productivité


rendue possible par des technologies à forte intensité de capital. Ce type
d'amélioration de la productivité peut ne pas atténuer la pauvreté, et ce pour deux
raisons : les agriculteurs pauvres n'ont pas accès aux capitaux qui leur seraient
nécessaires pour pouvoir tirer parti de ces nouvelles technologies et la croissance
de l'agriculture ne se traduit pas par une augmentation de la demande de la main-
d’œuvre, de sorte que les ouvriers agricoles sans terre n'en profitent pas. En
pareilles circonstances, une croissance de l'agriculture ne bénéficie pas directement
aux pauvres. D'un autre côté, une analyse plus poussée des effets de la croissance
dans l'agriculture doit tenir compte de son impact sur les revenus et la pauvreté en
milieu rural par le biais du secteur rural non agricole. Plus spécifiquement, un
accroissement de la production agricole entraîne-t-il une augmentation de la
demande de services fournis au plan local9.

Lorsque la répartition des avoirs productifs est extrêmement inégale, il


est probable que l'introduction de nouvelles technologies à forte intensité de capital
n'aura pas d'effets indirects (par le biais de différents liens qui existent entre
l'agriculture et le secteur non agricole) et que les pauvres n'en bénéficieront pas. Il
est probable que les intrants agricoles seront "importés" (de la ville ou de l'étranger)
tandis que les schémas de consommation de ceux qui tireront avantage de
l'expansion de l'agriculture feront généralement intervenir une proportion élevée de
produits de haute valeur et d'articles de luxe qui ne sont pas fabriqués localement. Il
est donc probable que les effets induits dus aux intrants, à la production et aux
dépenses échapperont aux régions rurales10.

8
Anonyme, Institut international de recherche sur les produits alimentaires (IFPRI), "Is
there hope for food plenty in Africa ? ", 2020.
9
PNUD, Rapport sur le développement humain, 2000.
10
Mellor J., "Agricultural Development: So many Successes, Such Excellent Results",
document d'information préparé pour la FAO, 2000.
Page |5

Néanmoins, l'on ne peut pas généraliser, que ce soit pour ou contre les
produits de grande consommation. Rien ne permet de conclure que l'introduction de
récoltes commerciales ait entraîné une aggravation de la pauvreté. Les récoltes
commerciales ont beaucoup à offrir pour ce qui est des possibilités à la fois
d'accroître et de diversifier les sources de revenus. Lorsque, exposés à des risques
plus élevés du fait qu'ils sont tributaires des marchés pour leur alimentation comme
pour leurs revenus, les ménages pauvres ont généralement tendance à diversifier
leurs ressources. Des éléments indispensables à toute réelle possibilité de
diversification sont l'ouverture de circuits d'approvisionnement en intrants et de
commercialisation de la production et l'existence de marchés financiers ruraux
fonctionnant de manière satisfaisante11.

En bref, le développement de l'agriculture joue un rôle crucial dans le


développement économique en général et dans l'élimination de la pauvreté et de
l'insécurité alimentaire dans les PMA. Les mesures à prendre à cette fin sont
notamment celles qui tendent à améliorer la productivité de l'agriculture et à
encourager d'autres sources de développement rural, en particulier grâce au
renforcement de l'infrastructure rurale, à valoriser le capital humain en milieu rural
grâce aux services de santé, d'éducation et d'assainissement, à faciliter l'accès aux
ressources productives, l'accent étant mis sur l'égalité entre hommes et femmes, et à
préserver les capacités de l'environnement naturel de soutenir la population actuelle
et les générations futures12.

Il ressort par exemple des chiffres publiés par la Banque mondiale pour
l'Afrique subsaharienne, où se trouvent la majorité des PMA (34), que la proportion
de pauvres est passée de 38,5 pour cent pendant les années 80 à 39,1 pour cent au
milieu des années 9013. L'une des conséquences les plus manifestes de
l'accroissement démographique sera d'encourager la mise en culture de nouvelles
terres. Simultanément, les terres agricoles existantes feront l'objet d'une utilisation
plus intensive. Bien que les rendements ne puissent vraiment être comparés que
dans un contexte agroécologique homogène, la comparaison des moyennes donne
une idée assez exacte de la gamme de possibilités14.

11
Mellor J., op. cit.
12
FAO, Agriculture : Towards 2015/30, Rapport technique intérimaire, 2000.
13
Banque mondiale, Entering the 21st Century: World Development Report 2000, p. 25.
14
Collomb, P., Op. Cit.
Page |6

Le poids du secteur agricole dans les économies du Nord comme du Sud


n'a cessé de diminuer depuis deux siècles. Aujourd'hui, l'agriculture ne représente
plus que 23 % du PIB dans les pays à bas revenus, 10 % dans les pays
intermédiaires et 2 % dans les pays à hauts revenus. La part des agriculteurs dans la
population active ne dépasse 30 % que dans les pays à bas revenus. Le mouvement
d'ensemble est général : en transférant leurs ressources (en main-d'œuvre et en
capital) vers l'industrie, puis le tertiaire, un cycle vertueux de croissance a pu être
engendré. En augmentant la richesse, mais également en veillant à sa répartition
entre individus, les pays se sont dès lors développés. Ainsi, l'agriculture était
considérée comme un élément majeur dans la modification et l'amélioration de la
structuration des économies. Mais le rythme de ces changements structurels, et leur
impact sur la croissance et le développement des économies semblent très variables
selon les pays, et souvent très incertains beaucoup plus que ce que la théorie
standard permettait d'anticiper15.

La filière du cacao peine à tenir tête en République Démocratique du


Congo, suite à l’absence d’un soutien clair du pouvoir public. En pleine expansion
dans la province du Kongo central, dans les territoires de Lukula et de Tshela, les
agriculteurs sont abandonnés à leur triste sort. Toutefois, on retrouve deux
organisations non gouvernementales de développement (ONGD) française et
suisse, qui tentent de redorer l’image et s’emploient à l’encadrement de la
population paysanne des filières du cacao16.

La Côte d’Ivoire et le Ghana ont davantage valorisé la filière. Le kilo de


cacao se vend à 2,6$. En RDC le prix est fixé à 1$. Pire encore, faute
d’encadrement par l’État, les agriculteurs du territoire de Tshela sont confrontés à
la réalité du prix. Le Kilo se vend à 0,6$. Selon les exploitants du cacao, les
acheteurs eux-mêmes imposent aux vendeurs leur propre prix. Du coup, il est
impossible de mesurer la quantité réelle de production journalière17.

La communauté rurale du Territoire de Tshela en général et


singulièrement du Secteur de Nganda Tsundi dont la majorité de la population vit
de l’agriculture, les initiatives locales de développement sont souvent liées au
15
Mellor J., Op. Cit.
16
Anonyme, Rapport annuel du département Agricole/SCAM (Société de Cultures et
d’Industries Agricoles au Mayumbe), 2018.
17
Anonyme, De l’état civil, rapport semestriel du Secteur de Nganda Tsundi, 2019.
Page |7

secteur agricole. La plupart de ces agriculteurs font la pratique de l’agriculture de


survie (agriculture de consommation) avec comme spéculations (bananes,
plantains, ananas, manioc, maïs, …) cette agriculture fait pression sur
l’environnement, tandis qu’une portion de la population qui pratique la
cacaoculture, protège l’environnement et le sol. Les agriculteurs sont plus dans les
techniques traditionnelles et leurs rendements ne sont pas assez rentables, cette
situation ne leur permet pas de satisfaire leurs besoins essentiels, tandis que si les
pratiquants de la cacaoculture sont appuyés, leurs revenues seront augmentées 18.

L’extension de cette culture dans le Secteur de Nganda Tsundi, montre


que l’intérêt croissant pour cette culture parait inversement proportionnel à
l’organisation socio-économique des planteurs. En effet, les exploitants, qui pour la
quasi-totalité, sont paysans travaillent en marge des connaissances techniques et
économiques. Ils n’utilisent que des instruments traditionnels et séculaires ; ils ne
maîtrisent pas les outils de gestion d’une exploitation agricole afin de mieux
produire, mieux usiner et mieux commercialiser leurs produits et assurer leur
rentabilité afin d’obtenir des revenus suffisants19.

Dans un tel environnement économique où existe d’ailleurs un exploitant


industriel, la SCAM qui est depuis des années producteur et acheteur potentiel de
cacao frais ; la vie de l’exploitant traditionnel pour cela attire notre attention
particulière. Comme dans plusieurs spéculations agricoles, il est observé que les
planteurs de cacao éprouvent d’énormes difficultés financières après chaque
campagne agricole. Et pourtant, c’est pendant cette période que les paysans doivent
disposer des moyens financiers pouvant les aider à faire face aux besoins
élémentaires et même disposer d’une épargne20.

Considérant cette problématique une question principale retient notre


attention et nous conduit comme boussole :

 L’exploitation du cacao dans le Secteur de Nganda Tsundi est-elle rentable ?


 Dans l’exploitation du cacao le rendement serait-il influencé par le genre ?

18
Anonyme, Rapport annuel du département Agricole/SCAM (Société de Cultures et
d’Industries Agricoles au Mayumbe), 2018.
19
Idem.
20
Anonyme, De l’état civil, rapport semestriel du Secteur de Nganda Tsundi, 2019.
Page |8

4. Hypothèses

L’hypothèse est le fait de prendre position en n’ayant pas de certitude 21.


De plus, elle cherche à établir une vision provisoire du problème soulevé en
évoquant la relation supposée entre les faits sociaux dont le rapport constitue le
problème et en indiquant la nature de ce rapport22.

Pour répondre à la question posée, les hypothèses sont posées de la


manière suivante :

 L’exploitation du cacao dans le Secteur de Nganda Tsundi serait rentable ;


 Le rendement obtenu dépendrait du genre ce qui justifierait l’ampleur de
cette pratique.

5. Objectifs de l’étude

5.1. Objectif global

Ce travail vise à évaluer la contribution de la cacaoculture au


développement des ménages de quelques villages du Secteur de Nganda Tsundi.

5.2. Objectifs spécifiques :

Dans ce travail nous allons :

 Déterminer les caractéristiques socio-démographies des cacaoculteurs du


Secteur Nganda Tsundi ;
 Identifier les facteurs qui influencent le développement des ménages par la
culture du cacao ;
 Identifier les avantages et les désavantages de la pratique de la cacaoculture.

21
SHOMBA, S., Méthodologie et épistémologie de la recherche scientifique, Kinshasa,
PUK, 2016, p.47.
22
REZSOHAZY, R., Théories et critiques des faits sociaux, Bruxelles, la Renaissance du
livre, 1977, p.48
Page |9

6. Délimitation du travail

Tout travail scientifique, est circonscrit dans le temps et dans l’espace :

 Délimitation temporelle : notre étude prend en compte la période allant du 01


au 27 avril 2023.
 La délimitation spatiale : notre étude concerne le Secteur Nganda Tsundi.

7. Annonce méthodologique

Tout travail scientifique doit répondre à une démarche rationnelle qui lui
permet d’atteindre son but. Cette démarche n’est rien d’autres que l’ensemble des
méthodes et techniques utilisées pour la réalisation du travail. Pour ce qui nous
concerne, nous avons dû recourir aux méthodes analytique, descriptive et
systématique ainsi qu’aux techniques documentaires, questionnaires et interview.

8. Subdivision du travail

Hormis l’introduction générale et la conclusion générale, le présent


travail comprend trois chapitres à savoir :

 Le chapitre premier qui porte sur le cadre conceptuel et théorique ;


 Le deuxième qui aborde le cadre de recherche ;
 Le troisième qui présentera les résultats de l’étude ;
 Le quatrième chapitre fera l’objet du projet de développement.
P a g e | 10

CHAPITRE PREMIERE : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE

Dans ce chapitre il est question de clarifier les concepts clés de notre


recherche pour permettre à nos lecteurs de biens se fixer dans la compréhension et
regarder dans une même direction. Ce dernier est subdivisé en deux grandes
parties : la première traite du cadre conceptuel de notre étude et la seconde aborde
le cadre théorique sur la culture du cacao et le développement socio-économique lié
à la cacaoculture.

1.1. Cadre conceptuel

1.1.1. Cacaoyer

Theobroma cacao L. ou le cacaoyer est un petit arbre ramifié, haut de 4 à


10 mètres, à racine pivotante. Les rameaux et les pétioles jeunes sont recouverts de
poils tomenteux brunâtres. Les feuilles simples, alternes, longues de 0,20m à 0,30m
sur 0,07m à 0,10m de largeur, sont pourvues de deux stipules ; le pétiole est court ;
le limbe est entier, un peu ondulé sur les bords, Obo Vale-oblong, acuminé,
penninervié. Les nervures sont velues au-dessous du limbe ; celui-ci, qui est glabre
dans le reste de son étendue, est aussi un peu blanchâtre en dessous. Les fleurs, qui
rappellent un peu celles du Lyciet jasminoïde, sont disposées en petites cimes
dichotomes et portées par des pédoncules uniflores ou triflores, allongés, couverts
de poils glanduleux, articulés au-dessus de la base. Les inflorescences sont situées à
l'aisselle des feuilles ; on les rencontre le plus souvent sur le tronc et les branches
âgées, à l'aisselle de feuilles tombées depuis longtemps. Le réceptacle de la fleur
est convexe et peu développé.

Le calice, gamosépale, est formé de cinq sépales réunis seulement à la


base, lancéolés et légèrement ciliés sur les bords. La corolle comprend cinq pétales
libres, alternes avec les sépales, tordus dans la préfloraison et d'une couleur blanche
teintée de rose. Chacun de ces pétales présente une partie inférieure dilatée, avec
trois nervures dont les deux latérales sont un peu épaissies à la base. A cette portion
inférieure fait suite une région courte et étroite terminée elle-même par une lame
aplatie en l'orme de spatule. L'androcée est formé d'étamines fertiles et de
staminodes unis en une sorte de tube ou urcéole qui entoure l'ovaire. Les
P a g e | 11

staminodes se présentent sous la forme de languettes linéaires et velues alternes


avec les étamines fertiles et naissent avec ces dernières sur le bord supérieur du
tube formé par l'androcée. Les filets des étamines fertiles sont opposés aux pétales,
glabres, dressés et terminés par une paire d'anthères biloculaires, un peu déjetées
sur le côté et déhiscentes par deux fentes longitudinales situées en dehors. Le pistil
comprend un ovaire supère, pentagonal, à cinq loges, celles-ci étant superposées
aux pétales. Chacune de ces loges contient 10 à 12 ovules anatropes insérés dans
l'angle interne de chaque loge sur deux rangées longitudinales. Cet ovaire est
surmonté d'un style quinquéfide au sommet. Des poils glanduleux couvrent l'ovaire
et la partie inférieure du style.

Le fruit, désigné communément sous le nom de cabosse, est une sorte de


baie à enveloppe résistante dont la forme, variable suivant les espèces, se rapproche
souvent de l'ovale-oblong. Ce fruit est marqué dans sa longueur de dix sillons
alternant avec autant de cotes couvertes de tubérosités et de tubercules irréguliers.
Le péricarpe est assez dur à la surface ; mais à l'intérieur on trouve une pulpe molle
dans laquelle sont niellées les graines. Sur le même arbre on voit en même temps
des boutons, des fleurs épanouies et des fruits mûrs. Beaucoup de fleurs flétrissent
sans donner de fruit et on en trouve toujours un grand nombre de tombées sous les
plants de cacaoyers. Lorsque les fruits mûrissent, ils se revêtent, à la surface du
moins, d'une teinte jaunâtre souvent mêlée de rouge.

Pour découvrir les graines on est obligé de briser l'enveloppe extérieure


de la cabosse ; à l'intérieur on trouve alors une pulpe rosée, gélatineuse, fondante,
d'une agréable acidité, constituant un précieux rafraîchissement dans les pays où
croît le cacaoyer. C'est par cette pulpe que se trouvent enveloppées les graines.
Celles-ci présentent une forme irrégulièrement ovoïde ; lorsqu'elles sont mûres, la
pellicule qui les recouvre a une couleur rouge vif tandis que l'amande contenue à
l'intérieur est d'un rouge sombre. Cette amande se compose d'un gros embryon à
radicule conique et à cotylédons épais, charnus, repliés sur eux-mêmes et logeant
dans leurs replis une petite quantité d'un albumen réduit à une membrane mince,
blanche et lustrée qui, parfois, fait complètement défaut. Quelle que soit la forme
de la graine, suivant les espèces considérées, la grosse extrémité est toujours un peu
aplatie et offre une légère dépression qui correspond à la bile (point d'attache). De
P a g e | 12

ce point naît un raphé qui s'étend suivant le bord le plus long jusqu'à la petite
extrémité de la graine23.

Par ailleurs, comme de nombreuses espèces répandues en Amazonie, le


cacaoyer, Theobroma cacao L. présente une très grande diversité. Aussi la
classification des cacaoyers cultivés fut-elle longtemps très confuse. Elle reposait
en effet sur les caractéristiques morphologiques des cabosses, des fleurs ou des
graines, qui présentent toutes une très grande variabilité. On distingue aujourd'hui
trois grands groupes qui sont les Criollo, les Forastero amazoniens et les Trinitario.
Tous ces types de cacaoyers sont inter-fertiles et donnent, par croisement, des
hybrides fertiles qui constituent d'ailleurs aujourd'hui la majorité des cultivars
utilisés en plantation24.

1.1.2. Développement

Le concept « développement » est polysémique ; plusieurs définitions de


ce concept ont été proposées par divers auteurs suivant un certain nombre de
dimensions : économique, sociale, culturelle, politique25 et environnementale26.

Cependant, dans le cadre de ce travail, nous nous inspirons de François


Perroux qui définit le développement en le comparant au concept « croissance ».
Selon cet auteur, la croissance est l'augmentation soutenue pendant une ou
plusieurs longues périodes d'un indicateur de dimension : pour une nation, le
produit global net en termes réels ; par contre, le développement est la combinaison
des changements mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à faire
croitre, cumulativement et durablement, son produit réel global27.

Le développement implique donc inéluctablement la croissance.


Cependant, il ne peut se réduire au strict univers de celle-ci. En effet, le

23
LECOMTE H. et CHALOT C., Le cacaoyer et sa culture, éd. Georges Carré et C. Naud,
Paris, 1897, p 120.
24
MOSSU G., Le cacaoyer, Maisonneuve et Larose, 1990, p. 82.
25
LEGOUTE J.R., définir le développement : historique et dimensions d'un concept
plurivoque, Groupe de recherche sur l'intégration continentale Université du Québec à
Montréal, Cahier de recherche Vol. 1, n° 1, 2001, 43 p.
26
BLAIS R., Synthèse : Revisiter le concept de développement, Cahiers de géographie du
Québec, 50(141), 453-457. https://doi.org/10.7202/014888ar
27
PERROUX F., L’économie du XXème siècle, Paris, PUF, 1964, p. 155.
P a g e | 13

développement, au-delà du concept « croissance » qui est d'ordre quantitatif et


mesurable, postule aussi des idées de qualité qui, d'ailleurs, échappent à toute
mesure et débordent le champ de l'analyse économique. Il implique une hausse du
bien-être social, des changements dans les structures (la qualification de la main-
d’œuvre s'accroît, l'organisation de la production se complexifie) et finalement une
mutation de la société toute entière. Il passe, par l'urbanisation, l'industrialisation,
l'alphabétisation et la formation et produit au confluent de cette combinaison un
système plus efficace (par accumulation de richesses) où les besoins humains se
révèlent mieux satisfaits ».28 Ainsi, le concept de développement apparaît plus
englobant que celui de croissance, en ce sens qu'il implique la croissance mais au-
delà, met l'accent sur la satisfaction des besoins fondamentaux, la réduction des
inégalités, du chômage et de la pauvreté 29. Selon Denis Goulet, après
d’innombrables évolutions, le développement est devenu l’affaire de chacun 30.

1.1.3. Développement socio-économique

Le développement social peut être compris comme un processus du


développement qui tient compte des conditions sociales importantes pour son
épanouissement social ; celui-ci ne pouvant être atteint que si l’économie est
développée (nourriture, habillement, logement, accès à l’éducation, à la santé et à la
sécurité pour tous). Tandis qu’on peut parler de développement économique,
lorsque la population a des revenues qui le permet de satisfaire à ses besoins
essentiels (santé, éducation, logement, ...) 31.

1.1.5. Ménage

Un ménage est une personne ou un groupe de personnes qui habitent un


logement. Un ménage peut être une personne qui habite seule, une famille ou plus,
un groupe de personnes sans lien de parenté, mais qui habitent le même logement 32.

28
LEGOUTE J.R., op. cit.
29
CONTE B., Le développement : concept et différentes approches, 2001, p. 8
30
GOULET D., Développement durable et obsession de la croissance, Foi et
développement, 2005, p. 8.
31
DROUIN, J., Grandes théories de la sociologie et le développement, éd. PUF, Paris,
1997, p. 432.
32
Statistique Canada, Méthodes et pratiques d’enquête, Ottawa, 2010, p. 434.
P a g e | 14

1.2. Cadre théorique sur la culture du cacao et le développement


1.2.1. Culture du cacaoyer
1.2.1.1. Origine et étendue de production

Originaire des forêts tropicales humides de l’Amérique équatoriale, le


cacaoyer est une plante pérenne qui semble avoir été exploité en tout temps en
Amérique tropicale par les Mayas et les Aztèques. Au cours du XIX ème siècle, la
culture du cacaoyer fut successivement étendue aux régions tropicales de l’Asie et
de l’Afrique ; les pays tropicaux situés autour de l’équateur étant favorables à la
culture du cacaoyer33.

Il existe trois bassins de production :

 Le golfe de Guinée (Côte d’Ivoire, Ghana, Nigeria, Cameroun, etc.) ;


 L’Amérique du Sud, l’Amérique centrale et les Caraïbes (Brésil, Équateur,
Pérou, etc.) ;
 L’Asie du Sud et l’Océanie (Indonésie, Malaisie, Papouasie-Nouvelle-
Guinée, etc.)34.

Le continent Africain assure actuellement la plus grande partie de la


production mondiale de cacao ; les plus grands producteurs africains étant la Côte
d'Ivoire, le Ghana, le Cameroun et le Nigéria35.

1.2.1.2. Exigences écologiques du cacaoyer

Selon MOSSU (1990), de nombreux facteurs écologiques interviennent


pour que le cacaoyer cultivé ait une croissance régulière, une floraison et une
fructification abondantes et des poussées foliaires normales et bien réparties au
cours de l'année.

33
AGROFOR CAMEROUN, Chaîne de valeur Cacao : De l’agriculteur au consommateur,
Guide technique, 2013, p.17.
34
KOKOU E. A et LIONELLE E., Production et transformation du cacao, Collection Pro-
Agro, 2014, p. 43.
35
AGROFOR CAMEROUN op. cit.
P a g e | 15

a) Facteurs climatiques :

 La température : le cacaoyer exige une température relativement élevée, avec


une moyenne annuelle située entre 30-32° C au maximum et 18-21° C au
minimum. La moyenne mensuelle des minima quotidiens doit en tout cas
être supérieure à 15° C et le minimum absolu est de 10° C.
 La pluviosité : une pluviosité de 1 500 à 2 000 mm par an est généralement
considérée comme la plus favorable à condition toutefois qu'il n'y ait pas
plus de trois mois de saison sèche avec moins de 100 mm de pluie par mois.
 L’humidité atmosphérique : une atmosphère chaude et humide est
indispensable au cacaoyer.
 L’ombrage : un ombrage provisoire est indispensable pendant les premières
années de culture des jeunes cacaoyers. Cet ombrage provisoire doit être
relativement dense, ne laissant passer que 50 % de la lumière totale au moins
pendant deux années après la plantation. Il sera diminué progressivement au
fur et à mesure du développement du cacaoyer, mais jamais avant la
formation bien établie des couronnes36.
 L’altitude : les régions forestières de basse altitude sont favorables à la
culture du cacaoyer, qui peut être entreprise avec succès jusqu'à 500-600 m
dans les régions proches de l'Equateur, cette hauteur maximale diminuant
progressivement avec l'élévation de la latitude37.

b) Facteurs édaphiques

Le sol intervient par ses caractéristiques physiques et chimiques, en


étroite liaison avec les conditions de climat. Le cacaoyer a des exigences strictes en
ce qui concerne la qualité du sol : un bon « sol à cacao » doit être pourvu en
matière organique et en éléments minéraux 38, bien drainé, profond, meuble en
surface, sablo-argileux et dont la nappe phréatique est à plus d’un mètre de
profondeur.

Le cacaoyer préfère des sols de pH acides (inférieur à 6). Pour la qualité


du sol favorable à la culture du cacaoyer, on peut se référer aux arbres indicateurs,
36
MOSSU G., Le cacaoyer, Maisonneuve et Larose, 1990, p. 82.
37
IRCC-CIRAD, Le cacaoyer : culture et développement de la production de cacao, 1989,
p.30.
38
IRCC-CIRAD, op. cit.
P a g e | 16

tels que Ceiba pentandra (fromager, Doum), Pycnanthus angolensis (Ilomba,


Eteng). Pour savoir si le sol est riche, on peut rechercher la présence de déjections
de vers de terre. Lors du choix du sol pour la culture du cacaoyer, il faut éviter les
sols des sommets de collines et les bas-fonds (hydromorphes ou marécageux) et les
sols rocailleux. De même, les fortes pentes (supérieures à 10 %) sont à éviter. En
cas de jachère, éviter les sols ayant supporté plusieurs cycles de plantes vivrières à
tubercules comme le manioc ou la patate douce, qui ont épuisé le sol d’un point de
vue chimique39.

1.2.1.3. Choix des semenciers

La sélection des semenciers permet, sans doute, d'arriver à des résultats


satisfaisants (une productivité et une rusticité idéales des cacaoyers et la meilleure
qualité des fèves), par des croisements cumulatifs. Trouver le semencier idéal est
un travail de longue haleine. Les facteurs recherchés sont nombreux et quand on les
trouve, ils sont généralement l'apanage d'individus différents. Certains facteurs se
rencontrent principalement parmi les Criollo ; ce sont : la couleur claire des
cotylédons, le bon goût et le meilleur arome, le volume et la forme arrondie des
fèves, la cassure des fèves, la dimension des cabosses. Les autres facteurs se
rencontrent surtout chez l'Amelonado (Forastero) ; ce sont la productivité et la
résistance aux maladies40.

1.2.1.4. Mise en place de la pépinière

La pépinière est mise en place 5 à 8 mois avant la plantation. Elle se situe


le plus souvent à proximité d’un point d’eau intarissable afin de faciliter les
arrosages. Elle doit se trouver le plus près possible de la future plantation, du
village ou à proximité d’un sol humifère. Il est également recommandé de la
construire sur un terrain bien drainé et plat ou légèrement en pente. Les basfonds
sont à éviter. En cas de besoin (installation sur des pentes raides), des fossés de
drainage peuvent être creusés dans le sens de la plus grande pente. D’une hauteur
de 2,5 m, l’ombrière est construite avec du bois ou des bambous. Elle est
recouverte de feuilles de palme ou de paille régulièrement réparties, laissant passer
50 % de la lumière. Il est également nécessaire de prévoir une couverture latérale
39
KOKOU E. A et LIONELLE E., op.cit.
40
RINGOET A., Note sur la culture du cacaoyer et son avenir au Congo-belge, I.N.É.A.C.,
Série technique n°28 1944, p. 93.
P a g e | 17

sur les côtés exposés au soleil. Préparer la terre de remplissage (humifère, sablo-
argileuse) en choisissant la terre de surface, de préférence sous couvert forestier,
tout en évitant la terre des vieilles cacaoyères et les fumiers non décomposés. Si la
terre est très lourde, mélanger 1 brouette de sable pour 3 brouettes de terre noire.
Bien tamiser. Remplir de terre humifère et sablo-argileuse des sachets en matière
plastique (polyéthylène) de dimensions 15 x 25 x 10 cm dont la moitié inférieure
aura été préalablement perforée. Disposer les sachets remplis dans les planches (10
sachets dans le sens de la largeur et 50 dans le sens de la longueur), qui seront
séparées par des allées de 60 cm et éloignées d’1 m des côtés de la pépinière afin de
pouvoir circuler facilement.

Maintenir les sachets bien droits par des baguettes de bambou placées
horizontalement et fixées à l’aide de petits piquets verticaux. Construire une clôture
autour de la pépinière afin de protéger les jeunes plants des rongeurs. Pour une
plantation d’un hectare, prévoir 80 à 100 m 2 de pépinière (2 000 plants), soit 60 ou
70 cabosses mûres41. Il est nécessaire de prévoir une surface de 80 m² de pépinière
pour les semis nécessaires à la plantation d'un hectare42.

1.2.1.5. Confection de l'ombrière et préparation des pots de germination

L'ombrière doit être prête au moins 15 jours avant l'arrivée de la


semence. Son installation requière les opérations suivantes : couper du bois, des
feuilles de palme et du bambou ; construire un hangar de 2 m de haut, couvrant une
surface de 82 m² pour 1500 plants ; ombrager avec des feuilles de palme en prenant
soin de laisser passer 50% de lumière, soit 3 palmes au mètre carré ; construire des
planches de 1,20 m de largeur, séparées par des allées de 60 cm pour faciliter la
circulation et les entretiens ; placer des écrans latéraux de feuilles de palme, en
particulier du côté du soleil levant (Est) et couchant (Ouest) ; faire une palissade
autour, afin d'éviter les dégâts causés par les animaux domestiques lorsque la
pépinière est installée en zone habitée 43. Après la construction du hangar
(ombrière), procéder au remplissage des sachets. Pour une bonne croissance des
plants en pépinière, utiliser des sachets recommandés : des sachets plastiques noirs,
perforés à la base, de dimensions 25 cm sur 5 cm à plat. Les sachets doivent être
41
KOKOU E. A et LIONELLE E., op.cit.
42
MOSSU G., op. cit.
43
FIRCA-CGFCC. Guide de la régénération des vergers de cacaoyer et de caféier en Côte
d’Ivoire. Première Edition. 119 p.
P a g e | 18

remplis avec de la bonne terre humifère tamisée (terre de surface récoltée en forêt
avec 30% d'argile). Pour produire des plants pour un ha de plantation, il faut
prévoir 1500 sachets44.

1.2.1.6. Préparation des semences

Légèrement avant leur point de maturité, lorsqu’elles sont colorées aux


trois quarts, des cabosses saines sont récoltées de semenciers sélectionnés. Après,
on extrait précautionneusement les graines qui sont ensuite démucilaginées par un
lavage en trois étapes : d’abord un lavage à grande eau, puis frottement avec du
sable ou de la sciure de bois, et enfin un nouveau rinçage à l’eau. Cette
manipulation, qui peut paraître longue et fastidieuse, évite de nombreux problèmes
de contamination sur le substrat sucré et acidulé que constitue le mucilage. A l’issu
de ces étapes, il faudra sélectionner les graines qui doivent être semées, tout en
éliminant les fèves plates, trop petites, germées et celles qui surnagent 45.

1.2.1.7. Semis

Les graines sélectionnées doivent être semées dans les trois jours suivant
la récolte, car elles perdent rapidement leur pouvoir germinatif une fois en dehors
de la cabosse. On place les semis dans les sachets préalablement préparés
(copieusement arrosée la veille), au milieu, à environ 1cm de profondeur, la partie
la plus large de la graine vers le bas car c’est à ce niveau que se situe le germe. Puis
on recouvre de terre, que l’on tasse légèrement avec les doigts. Un nouvel arrosage
est effectué immédiatement après le semis.

La germination commence vers le 5 ème jour. Si la pépinière est bien


entretenue, au bout de 5 à 6 mois les plants mesurent 50cm de haut. Ils resteront 6 à
8 mois en pépinière avant d’être plantés dans la cacaoyère. Suite au semis, les
sachets doivent être arrosés tous les jours pendant deux semaines, puis une fois tous
les deux jours, avec un arrosoir de 15 litres pour environ 3 m² de bande, afin
d’assurer un taux d’humidité suffisant. En saison des pluies, l'arrosage doit tenir
compte de l'humidité du sol dans les sachets. Il faut également procéder au
désherbage systématique des pots, afin d’éviter toute concurrence hydrique et

44
MOSSU G., Le cacaoyer : Le technicien de l'agriculture, C.T.A., 1990, p.42.
45
MOSSU G., Le cacaoyer, Maisonneuve et Larose, 1990, p. 82.
P a g e | 19

nutritionnelle. De plus, on regroupe dans la pépinière les plants de même taille.


L’ombrage sera réduit progressivement, un mois avant le transfert dans la
cacaoyère46.

1.2.1.8. Classement des sachets

Les sachets remplis doivent être disposés en bandes de 1,20 m de large


en double rangée de 10 sachets. Deux doubles rangées consécutives doivent être
séparées de 12 cm correspondant à la dimension d'un sachet rempli. Pour ce faire,
placer un sachet aux deux extrémités de la double rangée. Les bords de la plate-
bande sont maintenus par des rondins ou des bambous fixés au sol par des piquets.
Les plates-bandes doivent être séparées par des allées de 60 cm de large pour
l’aération de la pépinière et pour faciliter la circulation.

Le dispositif de la double rangée permet le bon développement des plants


en évitant la concurrence pour la lumière et facilite les travaux d'entretien. Un à
deux mois après semis, il faut procéder au reclassement des sachets. Cette
opération a pour objectif d'éviter que les plants qui ont pris du retard dans leur
croissance ne soient étouffés par ceux qui sont plus grands. Par ailleurs, elle permet
d'assurer l'homogénéité des bandes et de faciliter le comptage des plants. Le
reclassement consiste à : retirer les sachets non germés et à les regrouper ; mettre
ensemble les plants qui ont la même taille ; faire le comptage des plants après
reclassement. Le reclassement doit être suivi immédiatement d'un arrosage 47.

1.2.1.9. Lutte contre les insectes

Les principaux insectes rencontrés en pépinière sont les chenilles


défoliatrices (Earias et Anomis) et les Psylles, insectes piqueurs-suceurs (cf.
insectes nuisibles en pépinière). De façon préventive, la lutte consiste à traiter tous
les deux mois avec un insecticide par pulvérisation tout le feuillage. Mais les
traitements peuvent intervenir à tout moment, en cas de forte attaque d'insectes
constatée par le producteur.

46
ADABE K.E., NGO-SAMNICK E.L., Production et transformation du Cacao, AGRO.
2014, p. 44.
47
ASSOUMOU J., L’économie du cacao. Agriculture d’exportation et bataille du
développement. Paris : Jean-Pierre Delarge. 1977, p. 67.
P a g e | 20

1.2.1.10. Accoutumance des plants à la lumière

Pour habituer les plants aux conditions de lumière de la plantation, il est


conseillé d'alléger progressivement l'ombrière en fin de séjour des plants en
pépinière afin que ceux-ci passent au moins un mois en pleine lumière avant le
transfèrement en plantation. Cette opération permet d'éviter le stress dû au coup de
soleil48.

1.2.1.11. Préparation du terrain pour la plantation

Si le terrain destiné à la plantation est une forêt, comme il arrive le plus


souvent, il faut commencer par la défricher, mais sur une surface notablement plus
grande que celle qu'on destine à la plantation ; en effet, le voisinage immédiat de la
forêt favoriserait l'introduction de nombreux insectes nuisibles, et en particulier des
fourmis, dans la plantation. On pourra, de place en place, réserver un rideau
d'arbres perpendiculairement à la direction des principaux vents régnants ; mais,
dans ce cas, il sera utile de ne laisser que les plus grands et de débarrasser le sol,
au-dessous, de toute la végétation qui pourrait s'y développer. Après avoir procédé
à l'abatage des arbres et à l'incinération de tout le bois qui ne peut être plus
utilement employé, on bêche le sol à une bonne profondeur et on l'égalise.

On peut, dès ce moment, jalonner le terrain pour indiquer les points où


seront placés les plants, car il sera utile de fouiller le sol jusqu'à une certaine
profondeur dans ces points pour s'assurer qu'il n'y existe pas de rochers ou de
cailloux pouvant gêner la croissance de la racine. Si le terrain choisi a déjà été
occupé par une autre culture, cette dernière précaution ne sera pas moins
nécessaire. C'est naturellement avant de procéder aux semis qu'il est utile
d'entreprendre, si c'est nécessaire, les travaux de drainage. Il ne suffit pas de
provoquer l'évacuation des eaux pluviales qui circulent ou qui séjournent à la
surface du sol ; il faut encore empêcher celui-ci d'en retenir une trop grande
quantité : on ne peut y arriver que par le drainage. Pour éviter le ruissellement des
eaux de pluie qui provoquerait le ravinement du sol, il suffit de creuser de place en
place des fossés d'écoulement dont la disposition variera avec le relief du sol. Le
drainage peut se faire par tranchées ouvertes ou par conduites souterraines. Il n'est
pas toujours facile, dans les colonies, de se procurer les tuyaux nécessaires pour
48
MOSSU G., Le cacaoyer, Maisonneuve et Larose, 1990, p. 82.
P a g e | 21

cette dernière installation, et on est le plus souvent obligé de se contenter des


tranchées ouvertes ; celles-ci doivent être autant que possible à bords inclinés pour
éviter les ravinements ; elles doivent être disposées, en outre, de façon à empêcher
le moins possible la circulation ; enfin, il convient de les diriger obliquement sur
des canaux principaux qui servent de collecteurs et qui suivent la ligne de plus
grande pente du terrain. La profondeur de ces canaux devra être évidemment
d'autant plus grande que le sol de la plantation sera moins incliné 49.

1.2.1.12. Gestion intégrée de la fertilité des sols

La gestion intégrée de la fertilité du sol vise l’utilisation optimale et


durable des réserves en nutriments du sol, des engrais minéraux et des engrais
organiques. Elle nécessite l'adoption de bonnes pratiques visant à éviter la
dégradation du sol et favorisant la restauration de sa fertilité50.

Comme toute culture, les cacaoyers ont besoin de se nourrir. Pour bien
comprendre l’importance de la nutrition minérale dans le système sol-plante, il faut
d’abord comprendre l'importance de la gestion des flux (entrées et sorties) et des
stocks de nutriments pour le développement de systèmes de cultures durables. En
effet, le potentiel de fertilité d’un sol dépend de la façon dont sont gérés les flux des
nutriments du point de vue des entrées et des sorties. Dans les systèmes
agroforestiers traditionnels, un équilibre s’établit entre les entrées et les sorties au
cours du temps. Entre autres sorties, ces systèmes génèrent une production stable
de cacao.

Mais la fertilisation est la principale source de nutriments qui permet


d'obtenir de garantir la production. Et donc, sans apport d’engrais, les entrées sont
faibles et les niveaux de production sont faibles aussi, même si le potentiel de
production des cacaoyers est bon. En l’absence de fertilisation, les niveaux
d’équilibres de production des cacaoyers dépendent de l’environnement qui
influence le potentiel de fertilité des sols. Les pratiques culturales peuvent modifier
le potentiel de fertilité des sols et donc les rendements en cacao. C’est plus
particulièrement le cas du désherbage, de la gestion des arbres d’ombrage, et de la
49
LECOMTE H. et CHALOT C., Le cacaoyer et sa culture, éd. Georges Carré et C. Naud,
Paris, 1897, p 120.
50
Konan et Col. Manuel technique de cacaoculture durable à l’attention du technicien,
2015, p. 166.
P a g e | 22

fertilisation minérale ou organique. Les cultures associées ou arbres d’ombrage


peuvent modifier les potentiels de fertilité des sols, soit en apportant des nutriments
de l’extérieur, ou par compétition des éléments dans l’association culturale. La
fertilisation minérale permet d’augmenter la productivité des cacaoyers en leur
apportant les nutriments nécessaires.

Elle permet aussi de renforcer l’effet des pratiques culturales et de leur


donner un caractère plus durable. Cependant, la culture des cacaoyers en plein
soleil est un système très exigeant qui nécessite une protection phytosanitaire
intensive (totale les deux premières années) et des apports d’engrais soutenus pour
que le système reste rentable. Outre l’effet positif sur la productivité des cacaoyers,
les éléments nutritifs permettent aussi d’améliorer la résistance aux maladies et la
qualité et la vigueur des fruits. En particulier, les cacaoyers carencés en Ca et Mg
sont moins résistants à la pourriture des cabosses, tandis que la fertilisation
améliore la taille et la qualité des fèves dans les fruits. La plupart des résultats des
essais en station ont montré l’importance du phosphore et du potassium pour
améliorer les rendements des cacaoyers. Le Ca et le Mg en petites quantités ont
aussi été jugés importants. Suite à ces résultats encourageants, des formules
d’engrais ont été proposées aux structures d’encadrement des planteurs de cacao.

Les recommandations actuelles sont basées sur une formule unique quel
que soit le type de sol et ses caractéristiques chimiques. Par exemple, au Ghana,
l’engrais le plus recommandé (Asaase wura) contient 0% N – 16% P – 20% K plus
un peu de Ca et Mg ; en Côte d’Ivoire, l’engrais le plus recommandé (Engrais
cacao) contient 0% N – 23% P – 19% K, aussi avec un peu de Ca et Mg. Les doses
d’engrais doivent prendre en compte la disponibilité des nutriments par rapport à la
qualité du sol. En particulier, l’acidité du sol aura un effet sur l’efficacité de
l’engrais, car la disponibilité de la plupart des nutriments diminue en-dessous de
pH = 6. Et c’est particulièrement vrai pour le phosphore. De plus, les nutriments
dépendent les uns des autres et quand un nutriment est apporté en forte quantité
alors que les autres restent bas, ceux-ci peuvent empêcher l’effet de cet élément. 51
Par ailleurs, lorsque le sol est pauvre en matières organiques, sa capacité à retenir
51
SNOECK D., Importance d’une bonne gestion de la fertilité des sols pour une
cacaoculture durable, Atelier sur la gestion des sols des vergers cacaoyers et
l’agroforesterie appliquée à la cacaoculture en Afrique de l’Ouest et du Centre Organisé
par la COPAL, Kumassi, Ghana, 2010, p. 8.
P a g e | 23

l'eau et les éléments minéraux du sol baisse. Ainsi, quand on apporte l'engrais, il
peut être facilement transporté par les eaux de pluie. Il est donc important
d'apporter au sol de l’engrais naturel appelé engrais organique. La matière
organique permet à l’eau de pluie de rester disponible dans la couche de sol
exploitée par les racines du cacaoyer52.

1.2.1.13. Gestion intégrée des maladies et ravageurs du cacaoyer

De toutes les maladies du cacao dans le monde, la pourriture brune ou la


pourriture des cabosses due à Phytophthora Spp provoque la grande perte de
production. Sept (07) champignons ont été identifiés comme causant la pourriture
brune du cacao (Phytophthora palmivora, P. megakarya, P. capsici, P.
citrophthora, P. heveae, P. katsurae et P. megasperma) ; le premier a la plus
grande incidence et retrouvé en RDC. Les symptômes causés par les différentes
variétés de champignon sur les cabosses de cacao sont tous similaires. La maladie
commence avec l’apparition des petites tâches translucides près de deux jours après
l’infection. La tâche devient brun-chocolat puis noircit et se répand rapidement
jusqu’à ce que la cabosse soit entièrement couverte.

En 14 jours environ, la cabosse devient complètement noire et tous les


tissus internes, même les fèves se dessèchent pour former une cabosse momifiée.
Des conditions très humides favorisent le développement et l’expansion rapides de
la maladie. Les rongeurs tels que les rats, les écureuils peuvent aussi transporter les
spores des champignons à travers les cacaoyers. La dispersion rapide et sur de
longues distances des champignons est surtout due à l’action de l’homme, très
souvent à travers les récoltes contaminées et les outils d’émondage et le sol
contaminé aux chaussures.

Le P. palmirora peut survivre dans des cabosses momifiées et les


nécroses, le P. magakarya se répand surtout par le sol arrosé de l’eau des pluies qui
gicle sur les arbres ou transporté par les fourmis. Une fois dans les feuillages, le P.
megakarya peut survivre dans les nécroses des tiges. Il demeure viable dans les
déchets infectés pendant au moins 18 mois, alors que le P. palmivora peut survivre
de cette façon pendant moins de 10 mois, suivant la couverture du sol. Une cabosse
52
CNRA, Formation des agents ANADER à la reconnaissance des maladies et ravageurs
des cacaoyers : Manuel du technicien pour la conduite de l’enquête « carte sanitaire du
verger cacaoyer ». 2008.
P a g e | 24

de cacao infectée dégage une forte odeur de poison. L’apparition des spores se
présente sous la forme d’une couche jaune-blanche, qui devient plus dense au fur et
à mesure que la maladie progresse. Les spores sont enlevées par les gouttes d’eau
de pluie qui frappent la surface de la cabosse, elles infectent ainsi les autres parties
du cacaoyer. En dehors des cabosses, les agents pathogènes attaquent aussi la tige,
les coussinets floraux et les gourmands. L’infection cause des nécroses qui
entourent le tronc et provoquent une mort subite de la plante. Ces nécroses se
présentent comme de légères cavités creusées sur l’écorce parfois avec des
suintements rouges à travers les fissures de l’écorce. Lorsqu’on enlève l’écorce, on
découvre une discrète lésion rougeâtre qui couvre le tissu qui généralement ne
pénètre pas dans le bois.

Il existe quatre stratégies de base pour lutter contre les champignons qui
causent la pourriture brune : les méthodes culturales et chimiques, l’usage des
variétés résistantes et la lutte biologique.

 Les méthodes culturales qui consistent à empêcher le champignon de


s’étendre à travers la récolte : se débarrasser des arbres infectés avec
précaution ; améliorer les échanges d’air et réduire l’humidité (et l’incidence
des maladies) en espaçant bien les jeunes plants et en drainant bien les sites ;
éclaircir le couvert forestier et éviter d’y créer des trous susceptibles
d’aggraver les infestations des mirides dans certains endroits ; enlever
régulièrement les mauvaises herbes au début et au cours de la saison des
pluies ; détruire les galeries en terre construites par les fourmis à la surface
des troncs de cacaoyers, ce qui détruit deux sources d’infection : les spores
présentes dans la terre infectée et celles transportées par les fourmis ; le
paillis peut aussi réduire les germes issus des jets d’eau à partir du sol sur les
cabosses proches du sol ; en créant une nouvelle cacaoyère il faut éviter les
zones dont la terre est infestée par la pourriture brune.

 La lutte chimique : l’emploi des fongicides a démontré quelques succès. Il


donne de meilleurs résultats en association avec les méthodes culturales dans
une approche intégrée. Les composés de cuivre sont couramment appliqués
avec les pulvérisateurs à dos. Il faut cependant faire attention aux nombreux
fongicides dérivés du cuivre à cause de leur toxicité pour l’homme. Les
P a g e | 25

techniques d’application alternatives (ou rationnelle) ont été expérimentées


en utilisant les blocs imprégnés de cuivre attachés sur des endroits de la
branche de manière que la lente infiltration du cuivre crée un film tout autour
de la tige principale et protège les arbres contre les spores transportées par
les insectes rampants (tels que les fourmis). Cette méthode est néanmoins
très dangereuse pour les mammifères et les petits enfants qui peuvent toucher
ou manger les blocs. Le métalaxyl peut également être appliqué sur les
nécroses des branches et des tiges. Une méthode d’application alternative
consiste à peindre les cabosses avec du métalaxyl et/ou des composés de
cuivre. La méthode la plus sûre et sans danger pour l’environnement consiste
à injecter le tronc avec de l’acide phosphorique.

 La résistance de l’hôte : une plante saine est mieux à même de résister à


une attaque de parasites ; la meilleure stratégie de lutte à long terme réside
dans la multiplication des variétés résistantes. Donc, la culture des variétés
résistantes constitue en outre une bonne stratégie de lutte intégrée contre les
parasites.

 La lutte biologique : les méthodes utilisant les champignons et les bactéries


ont fait l’objet des recherches en laboratoire et des essais sur le terrain, mais
jusqu’à présent, ces micro-organismes ne sont pas disponibles en quantité
commerciale. Néanmoins, conserver les éléments naturels en maintenant le
paillis de la litière contribue à stopper les débris des récoltes injectés par la
pourriture brune et réduit le taux des inocula au niveau du sol.

La lutte contre la pourriture brune est complexe et exige l’intégration de


différentes approches décrites ci-dessus. L’état de santé du sol et le bon traitement
général de la récolte sont essentiels. Les sols en bonne santé sont caractérisés par la
haute teneur en matières organiques et la composition des éléments nutritifs de la
plante, les nombreuses activités microbiennes le bon drainage et la structure
physique et le faible taux des agents pathogènes. Il faut noter que la méthode
culturale seule peut être très efficace contre le P. Palmivora si elle est bien
P a g e | 26

conduite. Mais, un apport supplémentaire en produits chimiques est nécessaire


contre une sévère pourriture brune causée par le P. megakarya53.

1.2.1.14. Récolte et opérations post-récolte

Les opérations de récolte et post-récolte ont pour but de fournir du cacao


de bonne qualité, respectant les normes commerciales (caractéristiques physico-
chimiques et organoleptiques) et les exigences en matière de sécurité sanitaire des
consommateurs. Il est démontré que les contaminants et autres résidus de pesticides
retrouvés dans le cacao sont fortement liés aux pratiques utilisées par les
producteurs. En effet, de mauvaises pratiques de récolte et post-récolte influencent
négativement la qualité du cacao. Or, les producteurs ont tendance à accorder peu
d’importance aux bonnes pratiques qui améliorent la qualité du cacao. Il est donc
important d’effectuer la récolte et les opérations post-récoltes recommandées pour
produire du cacao de qualité irréprochable54.

La récolte consiste à enlever les cabosses mûres du cacaoyer en faisant


une coupe nette du pédoncule de la cabosse avec un sécateur, une machette ou un
émondoir tout en évitant de blesser le coussinet floral. Cette opération a une grande
influence sur la qualité des fèves. En effet, des cabosses non mûres, sur-muries,
pourries ou blessées donnent un cacao marchand de mauvaise qualité physique et
organoleptique. Lorsque les cabosses sont encore vertes ou violettes, elles ne sont
pas prêtes pour être récoltées. Il faut récolter les cabosses à juste maturité, c’est-à-
dire : lorsque la couleur passe du jaune à jaune-vert, pour les cabosses vertes avant
maturité ; lorsque la couleur passe du jaune à orangé, pour les cabosses violettes
avant maturité.

La récolte des cabosses avant maturité entraîne : une perte de poids


(rendement en cacao sec faible) ; une mauvaise fermentation (le mucilage des fèves
n’est pas abondant). Les cabosses sur-muries sont exposés aux risques : de
pourriture de fèves ; de germination et de dessèchement des fèves. Elles conduisent

53
JANNY G., BARBARA J., et JULIE F., A la découverte du cacao, Un Guide pour la
formation des facilitateurs, 2003, p. 24.
54
DAVID S., À la découverte de la production durable du cacao : guide de formation
participative des planteurs, 2005, p. 59.
P a g e | 27

également à une mauvaise fermentation du cacao (mucilage sec, peu abondant). Il


est donc conseillé de récolter tous les 15 jours en pleine saison de récolte 55.

1.2.1.15. Régénération cacaoyère

La régénération cacaoyère consiste à rendre une plantation de cacaoyers


à nouveau productive et rentable, soit en replantant la cacaoyère dégradée, soit en
réhabilitant la cacaoyère potentiellement productive par l’application d’itinéraires
techniques spécifiques. Il existe donc deux notions dans la régénération :

 La réhabilitation qui est le processus de rajeunissement d’une plantation


potentiellement productive par l’application d’itinéraires techniques
spécifiques aux arbres en place. Elle est synonyme de restauration ou de
remise en état des plantations.

La replantation qui désigne une seconde plantation sur précédent non


forestier. Elle consiste à remplacer une ancienne cacaoyère par une nouvelle. Au
sens large, elle désigne aussi les plantations de cacaoyers installées après une
jachère ou une autre culture pérenne. La replantation est synonyme de rénovation,
de renouvellement des vergers56.

1.2.1.16. Agroforesterie en cacaoculture

L’agroforesterie peut être définie en terme très simple comme un mode


d’exploitation des terres agricoles associant des arbres, des cultures et/ou des
animaux sur une même parcelle. Ce type d’association raisonnée permet de
diversifier les sources de revenus du producteur, de maintenir la production sur une
longue période et d’améliorer les conditions de production de la culture
principale57.

Au plan agricole, l'agroforesterie contribue à : la fourniture d’un ombrage


permanent aux cacaoyers : le cacaoyer est une plante qui a besoin d’ombrage pour
son bon développement, surtout pendant son jeune âge. l'amélioration de la fertilité
du sol par les feuilles des arbres qui tombent sur le sol et qui fournissent une
55
DAVID S., Op. cit.
56
DAVID S., Op. cit.
57
SIAKA K., Agriculture durable au Département d'Abengourou-Côte d'Ivoire. Les
innovations techniques, CTA, 2006, p. 63.
P a g e | 28

importante biomasse susceptible d’être décomposée en éléments minéraux et par la


fixation de l'azote lorsque des espèces fixatrices d’azote sont utilisées en
association ; la création et la conservation d’un microclimat favorable à
l’augmentation des rendements ; ce microclimat améliore la pollinisation et la
production de cacao par la fourniture d’un habitat favorable aux insectes utiles
(pollinisateurs et autres…) ; il contribue également à l’allongement de la durée de
vie des cacaoyers ; la protection du sol contre l'érosion, en couvrant le sol et en
laissant tomber les feuilles ; la protection intégrée des cultures par l'association
avec des arbres choisis pour stimuler des populations d'hyperparasites (parasites
des parasites) afin d’améliorer l’efficacité de la lutte biologique et de réduire
l’utilisation des produits agrochimiques onéreux pour les petits producteurs58.

Au plan économique, en fonction de l'espèce utilisée, l'introduction des


arbres dans la cacaoyère permet de : diversifier les sources de revenus :
l’exploitation des arbres peut constituer une source substantielle de revenus
complémentaires pour les producteurs (bois d’œuvre, bois énergie ...) produire des
aliments, des produits utiles et commercialisables tout au long de l’année (fruits, ...)
; procurer des produits à valeur médicinale : certains arbres d’ombrage sont réputés
pour leurs vertus médicinales59.

Au plan environnemental, l'agroforesterie permet une meilleure


utilisation des ressources naturelles ; Elle contribue efficacement au maintien de la
diversité végétale et animale et à la conservation des ressources génétiques pour les
futures générations ; L’agroforesterie contribue à la lutte contre l'effet de serre,
grâce à la constitution de systèmes efficaces pour la séquestration du carbone 60.

En agroforesterie, une attention particulière est portée à la nature des


arbres à utiliser. Pour bien sélectionner les arbres qui conviennent dans un système
agroforestier, il faut très bien connaître leurs caractéristiques. Les caractéristiques
majeures des arbres qui peuvent être associés aux cacaoyers sont les suivantes :

 La qualité de l'ombrage : elle est déterminée par la largeur de la cime et la


densité de la canopée. Une cime trop large et dense (de larges branches avec

58
SIAKA K., Op. Cit. p.73.
59
SIAKA K., Op. Cit. p. 68.
60
SIAKA K., Op. Cit. p. 79.
P a g e | 29

de grandes feuilles) empêche quasiment le soleil de s'infiltrer, ce qui


provoque un excès d'humidité sous la canopée. Cela peut faciliter la
propagation de la pourriture brune. Les arbres ayant de petits feuillages
espacés sont plus adaptés. Ce type de feuillage rend le couvert davantage
aéré et permet aux rayons de soleil d'atteindre les cacaoyers en dessous de la
canopée.

 La contribution à la fertilisation des sols : les arbres qui laissent tomber


beaucoup de feuilles facilitent l'accumulation de la matière organique. Les
feuilles qui se décomposent rapidement permettent une infiltration rapide des
éléments nutritifs dans le sol.

 L’impact sur l'humidité du sol : les arbres à enracinement superficiel vont


entrer en concurrence avec les cacaoyers pour l'eau et les éléments nutritifs
du sol. Il faut donc donner la préférence aux arbres à enracinement profond.

 L’impact sur le développement des mauvaises herbes : Les arbres qui


laissent tomber beaucoup de feuilles luttent contre les mauvaises herbes,
parce que ces dernières servent de paillage et empêchent la germination des
graines des adventices.

 La circulation de l'air : les arbres de grande taille permettent une aération


sous la canopée et sont adaptés comme arbre d'ombrage permanent, alors que
les arbres de petite taille sont à la même strate que les cacaoyers et
restreignent ainsi la circulation de l'air.

 L’hébergement des parasites et maladies des cultures : certaines espèces


hébergent les ennemis du cacaoyer et ne sont donc pas indiquées pour les
associations.

 La valeur économique : les espèces qui procurent des sources de revenus


additionnels sont à privilégier61.

61
KOUAKOU D., Faire de bonnes affaires avec le cacao de qualité : Référentiel technico-
économique pour les cacaoyères adultes. GIZ, 2ème édition, p. 35.
P a g e | 30

1.2.1.17. Bonnes pratiques environnementales et sociales

L'eau est une ressource naturelle vitale pour la survie des hommes, des
animaux et des plantes. Les exploitations agricoles nécessitent de conserver l'eau et
d’éviter le gaspillage. Tous types de contamination des eaux superficielles et
souterraines doivent être évités par des mesures appropriées : maintenir une
certaine distance entre les champs/plantations et les rivières, ruisseaux, lacs, etc.,
pour prévenir la contamination de l'eau causée par le ruissellement de produits
chimiques ou sédiments ; éviter tout déversement de déchets (résidus de récolte,
conteneurs vides, sacs plastiques, etc.) dans les eaux. Les engrais et les produits
agrochimiques doivent être manipulés et entreposés de manière à éviter toute
contamination car ils constituent une menace pour la santé humaine et la
biodiversité62.

La forêt est une composante très importante de notre milieu de vie. En


effet, les forêts améliorent la pluviométrie. Cela se produit lorsque les arbres
absorbent l'eau du sol et la libèrent dans l'atmosphère. Cette eau revient sous la
forme de pluie. Les forêts agissent comme une éponge pour retenir de grandes
quantités d'eau, réduisant ainsi l'érosion due à l'écoulement de l'eau et les
inondations. La plupart des rivières prennent leur source dans les forêts. Souvent,
les ruisseaux qui coulent seulement pendant la saison sèche se trouvent dans les
forêts. Les arbres aident à réduire l'érosion le long des ruisseaux et donc à protéger
le sol et à maintenir l'eau propre. Pendant les changements climatiques inhabituels
tels que les longues périodes sèches et les précipitations extrêmes, les forêts
fournissent des habitats à la faune. La production de cacao a contribué à la
déforestation et à la perte de biodiversité en Afrique de l'Ouest et dans d'autres pays
tropicaux. Toutefois, il faut noter que le cacao peut jouer un rôle positif pour la
conservation de l'environnement et la biodiversité, s'il est cultivé d'une manière qui
est semblable à l'habitat naturel du cacao, la forêt tropicale 63.

Les systèmes de production agro forestiers de cacao sont plus bénéfiques


pour la protection de la biodiversité que les systèmes de plantation en plein soleil.
Les systèmes agro forestiers sont des systèmes de culture où les espèces d'arbres

62
KOUAKOU D., Op. Cit. p. 45.
63
KOUAKOU D., Op. Cit. p. 64.
P a g e | 31

poussent en association avec les cultures et/ou l'élevage sur la même portion de
terre. Les avantages des systèmes agro forestiers comprennent : l’amélioration de la
fertilité du sol ; la préservation des ressources en eau et qualité de l'eau ; Le
contrôle des insectes nuisibles et des maladies et la réduction de l’usage des
produits agrochimiques ; l’amélioration de la pollinisation et donc du rendement
des cultures ; l’amélioration des microclimats favorables à la production de cacao ;
la durée de vie plus longue des cacaoyers ; Un plus large éventail de possibilités
économiques pour les producteurs. Pour gérer la biodiversité : utiliser des outils
simples comme des machettes, houes, dabas, etc., pour défricher le terrain au lieu
de brûler la végétation afin de maintenir la fertilité du sol et pour minimiser
l'érosion. Laissez une partie du terrain pour servir d'habitats à la faune. Gardez un
certain nombre d'espèces d'arbres forestiers, d’arbres fruitiers et des arbustes sur les
plantations64.

Ces arbres donnent des fruits, un abri aux oiseaux et aux animaux,
améliorent la fertilité des sols et préservent l'écosystème en général de la
plantation. Pour les cultures vivrières en dehors de la plantation de cacao,
maximiser l'efficacité de l'utilisation des terres par la plantation de deux ou
plusieurs cultures sur le même lopin de terre. Laisser les feuilles, les graines, les
fruits et les coques se décomposer sur place pour servir de matière organique afin
d'améliorer la fertilité des sols et la rétention d'eau. Produire loin des plans d'eau.
Réduire l'utilisation de produits agrochimiques qui sont pour la plupart nocifs pour
l'environnement. Des parcelles de terrain peuvent être réservées pour protéger et
servir d'habitat pour la faune. Ce sont des zones protégées. Ces terres sont parfois
protégées par les lois et gérées par des autorités spécifiques. Dans les aires
protégées, nul n'est autorisé à établir des plantations, couper des arbres pour le bois,
chasser ou pêcher65.

1.2.2. Développement socio-économique lié à la cacaoculture

L’agriculture est le berceau de l’activité humaine. Apparue au


Néolithique, 10.000 à 9.000 ans avant J.C., cette activité n’a cessé d’être au centre
du développement depuis lors. Aujourd’hui encore, si moins de 5% de la

64
KOUAKOU D., Op. Cit. p. 18.
65
KOUAKOU D., Op. Cit. p. 80.
P a g e | 32

population active des pays développés travaille dans l’agriculture, elle reste
l’activité principale des individus dans les pays pauvres et en développement 66.

L’agriculture est un instrument de développement crucial pour la


réalisation de l’objectif de développement pour le Millénaire qui consiste à réduire
la proportion de la population vivant dans l’extrême pauvreté et souffrant de faim
chronique. Les trois quarts des habitants pauvres des pays en développement vivent
dans les espaces ruraux, et la plupart d’entre eux tirent, directement ou
indirectement, leur subsistance de l’agriculture67.

La culture de cacao est pratiquée dans le monde, non seulement à cause


de sa plasticité mais surtout par le fait que l’objet d’une industrie rentable contribue
à l’accroissement des revenus des paysans. Sa culture mécanisée et bien dirigée,
donne un bon rendement et ses produits font l’objet du commerce international
avec des statistiques disponibles68. Le cacao constitue, selon l’Agence Belge de
Développement, le troisième marché alimentaire mondial, avec un montant annuel
des échanges estimé à environ 10 milliards de dollars69.

Au lendemain de l’indépendance politique, la Côte d'Ivoire a fait du


secteur agricole son principal moteur de développement économique et social. Ce
secteur représente actuellement 20 à 35% du PIB. Il produit 66% des ressources
d’exportation et occupe 60% de la population active. Cette économie est dominée
par les cultures de rente héritées de la colonisation, en occurrence le binôme café-
cacao70. Après une longue période de crise socio-économique marquée par une
faible croissance économique, la Côte d’Ivoire a renoué avec une croissance
économique soutenue. Elle est passée de - 4,2 % en 2011 à 7,7% en 2016 avec une
moyenne annuelle de 8,9% sur la période 2012-2016 71. Avec la cacaoculture, plus

66
MAZOYER M. et ROUDART L., Histoire des agricultures du monde (
67
CHAMPAUD J., 1966 dans BANQUE MONDIALE, L’Agriculture au service du
développement, Rapport sur le développement dans le monde, 2008, 36 p.
68
BAFUANUSUA F., MUMA WA MUMA C. et VUNA W., Etude comparée de la rentabilité
de cacao frais chez les planteurs du secteur de Nganda Tsundi / Kongo central en RDC
: cas du Village Phalanga Ndenga et la SCAM Tshela, IJIAS, ISSN 2028-9324, Vol. 28 :
1, 2019, pp. 73-87.
69
BCEAO, Etude monographique sur la filière cacao dans l’UEMOA, 2014, p. 33.
70
YOUAN L., GNAMBA Y. et ALOKO N., L’impact de la dynamique de la cacaoculture sur
le développement rural de la sous-préfecture de KOUIBLY à l’Ouest de la Côte d’Ivoire,
Revue Espace Géographique et Société Marocaine, n°33-34, 2020, p. 165-190.
71
WORLD BANK, Situation économique en Côte d’Ivoire : et si l’émergence était une
femme ? (French). Washington, D.C.: World Bank Group, 2017.
P a g e | 33

de 80% des producteurs achètent des biens domestiques pour agrémenter la vie à la
maison. Ainsi, beaucoup d’exploitants sont fiers d’exhiber les biens acquis grâce à
l’économie cacaoyère. Ces derniers se réjouissent d’avoir acheté des postes radio,
des vélos, des motos, des télévisions, des panneaux solaires, des ustensiles de
cuisine, … grâce à l’argent tiré de la vente de cacao72.

Au Cameroun, la production, la transformation et l’exportation du cacao


génèrent une valeur ajoutée (directe et indirecte) de 202 milliards de francs CFA et
contribuent autour de 0,905% du PIB du Cameroun qui était estimée à 22 375
milliards de francs CFA en 201873.

L’agriculture est la base de l’économie congolaise. En effet, le potentiel


agricole de la RDC est colossal mais pour l’instant largement sous-utilisé. Le pays
possède 80 millions d’hectares (ha) de terres arables, dont seuls 9 à 10 % sont
actuellement cultivées.

En outre, la production de cacao de la RDC n’a jamais été importante,


bien que la plupart des régions du pays offrent à la culture de très bonnes
conditions agro-climatiques. En 2006, la production était estimée à environ 3 000 t,
essentiellement dans les provinces du Bas Congo (Kongo Central) et de l’Équateur
(Equateur, Nord-Ubangi, Sud-Ubangi, Mongala et Tshuapa)74.

Dans la Province du Kongo Central, la production est plus enregistrée


dans le Secteur de Nganda Tsundi où, les paysans ont une longue tradition avec
cette culture. En raison de la présence de l’agro-industrie spécialisée dans cette
culture, comme la SCAM, le cacao constitue l’une des spéculations de base en
termes d’emploi et de mobilisation des ressources financières. A l’heure actuelle,
vu son impact socio-économique, les paysans sont motivés par la culture de Cacao.
L’extension de cette culture dans le Secteur de Nganda Tsundi, particulièrement
dans le village Phalanga Ndenga a été remarquée pour la même culture au village
Kayala du même secteur par Masanga en 2018. Néanmoins, on a remarqué
72
YOUAN L., GNAMBA Y. et ALOKO N., op. cit.
73
Kouadio C., Impact du développement de la transformation industrielle de la filière
cacao sur l’économie ivoirienne : une analyse en équilibre général calculable, Mémoire
de Maîtrise ès Sciences, Université de Sherbrooke, 2019.
74
BANQUE MONDIALE, Résilience d’un Géant Africain, Accélérer la Croissance et
Promouvoir l’Emploi en République Démocratique du Congo, Ed. Johannes
Herderschee, Daniel Mukoko et Samba Moïse Tshimenga Tshibangu, Volume II 2012.
P a g e | 34

généralement que l’intérêt croissant pour cette culture parait inversement


proportionnel à l’organisation socio-économique des planteurs. En effet, les
exploitants, qui pour la quasi-totalité, sont paysans travaillent en marge des
connaissances techniques et économiques. Ils n’utilisent que des instruments
traditionnels et séculaires ; ils ne maîtrisent pas les outils de gestion d’une
exploitation agricole afin de mieux produire, mieux usiner et mieux commercialiser
leurs produits et assurer leur rentabilité afin d’obtenir des revenus suffisants75.

Conclusion partielle

Ce premier chapitre a repris plusieurs notions sur la culture de cacaoyer


et quelques définitions des concepts. Il y a des préoccupations de plus en plus
croissantes au sujet des effets que les activités agricoles au cours des années ont eu
sur la faune, notamment la baisse du nombre d'oiseaux, des insectes, des petits
mammifères et des espèces végétales rares. L'habitat naturel des plantes et des
animaux a été altéré ou détruit en raison des activités agricoles telles que le
défrichement, les feux de brousse, l’application de produits agrochimiques, le
labour ainsi que l'exploitation forestière. Les animaux sauvages sont nos ressources
naturelles. Leur conservation exige nos efforts collectifs. Les objectifs de
production ne devraient donc pas mettre en danger la survie de la faune et de la
flore. La culture de cacaoyer essaie tant soit peu de soulager l’environnement.

75
BAFUANUSUA F., MUMA WA MUMA C. et VUNA W., Etude comparée de la rentabilité
de cacao frais chez les planteurs du secteur de Nganda Tsundi / Kongo central en RDC
: cas du Village Phalanga Ndenga et la SCAM Tshela, IJIAS, ISSN 2028-9324, Vol. 28 :
1, 2019, pp. 73-87.
P a g e | 35

CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION CADRE DE


RECHERCHE

Notre deuxième chapitre aborde les points suivants : la description du


cadre d’étude et la méthodologie du travail.

2.1. Description du cadre d’étude

Cette étude a été menée dans le Secteur de Nganda Tsundi situé dans
la partie Nord du Territoire de Tshela, Province du Kongo Central, en
République Démocratique du Congo. Avec 333 km2 de superficie76, le Secteur de
Nganda Tsundi est limité :

 Au Nord, par le fleuve Shiloango ;


 Au Sud, par les Secteurs Lubolo et Lubuzi ;
 A l'Ouest, par le Fleuve Shiloango ;
 A l'Est, par le Secteur Maduda.

La Figure 1 : Situation géographique des différents Secteurs composant le


Territoire de Tshela dont celui de Nganda Tsundi.

76
BAFUANUSUA F., MUMA WA MUMA C. et VUNA W., Etude comparée de la rentabilité
de cacao frais chez les planteurs du secteur de Nganda Tsundi / Kongo central en RDC
: cas du Village Phalanga Ndenga et la SCAM Tshela, IJIAS, ISSN 2028-9324, Vol. 28 :
1, 2019, pp. 73-87.
P a g e | 36

Ce Secteur est composé de sept groupements et septante cinq villages.


Les sept groupements formant ce Secteur sont les groupements de : Nganda
Tsundi, Tsungi Nzambi, groupement de Miyingu, celui de Mbutu Pholo,
groupement de Mbuku Dungu, celui de Kikhokolo et Phalanga.

Du point de vue écologique, le Secteur de Nganda Tsundi est caractérisé par :

 Une végétation généralement composée des forêts secondaires ;


 Des sols dominés par les amphibolites et qui sont de ce fait, meilleurs à la
culture de cacaoyer ;
 Un climat d’alternance de deux saisons : la saison des pluies (7mois) et la
saison sèche (5mois) ;
 Un important réseau hydrographique composé du Fleuve Shiloango et de
plusieurs rivières dont : Bibuanga, Phueti, Lutsuma, M’pa, Mateki,
Masiku, et Ngulu77.

Par ailleurs, ce Secteur compte 1.522 cacaoculteurs identifiés à ce jour 78.

2.2. Méthodologie du travail

Tout travail scientifique doit répondre à une démarche rationnelle qui


lui permet examiner les hypothèses formulées afin de comprendre ou d’analyser
un phénomène donné au sein de la société, ce qui lui permet d'atteindre son but.
Cette démarche n’est rien d'autre que la méthodologie. Par méthodologie, nous
entendons l'ensemble des méthodes et techniques spécifiques utilisées
systématiquement pour la réalisation du travail et obtenir des informations 79.

2.2.1. Méthodes

La méthode est l’ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles


une discipline cherche à atteindre des vérités qu’elle poursuit, les démontre et les
vérifie. En d’autres termes, la méthode se définit plus précisément comme un
ensemble de procédés mis en œuvre afin d’atteindre l’objectif qu’on s’est
assigné dans son travail. L’utilisation d’une bonne méthode a pour objet de
77
BAFUANUSUA F., MUMA WA MUMA C. et VUNA W., op. cit.
78
Services de l’agriculture du Secteur de Nganda-Tsundi et du Territoire de Tshela.
79
PINTO et GRAWITZ M., Méthodes des sciences sociales, Paris, Dalloz, 1980, p.18.
P a g e | 37

mettre en valeur la qualité de la réflexion. Chaque discipline a ses impératifs et,


selon les domaines, il existe une variété des méthodes et techniques
correspondantes80.

En vue d’examiner les hypothèses que nous avons retenu dans cette
étude, les méthodes suivantes nous paraissent importantes à savoir :

 Méthode descriptive

La méthode descriptive nous a permis de décrire et de dégager les


principaux caractères de milieu d'étude, les aspects ayant trait à la cacaoculture
ainsi que les facteurs socio-démographiques des cacaoculteurs de Nganda
Tsundi.

 Méthode systémique

La méthode systémique est axée sur un ensemble des organes


cohérents s'influençant les uns les autres, dépendant les uns des autres, et
agissant les uns sur les autres. C'est ainsi que ROCHER (1968) affirme que :
« toute recherche, théorique ou empirique, qui partant du postulat que la réalité
sociale (économique) présente les caractères d'un système, interprète et explique
les phénomènes socio-économiques par des liens d'interdépendance qui les
relient entre eux et qui forme une totalité »81. Cette méthode nous a permis
d'appréhender dans toute sa complexité la problématique autour des facteurs qui
influencent le développement des manages à travers la cacaoculture.

 Méthode analytique

La méthode analytique est une méthode permettant d'analyser


systématiquement toutes les informations ainsi que les données récoltées 82. Elle
nous a aidé à analyser les données chiffrées ; c'est grâce à cette méthode qu’à
l’issue de nos investigations, les tableaux et graphiques ont été analysés et
interprétés.

80
PINTO et GRAWITZ M., op. cit.
81
ROCHER G., Introduction à la sociologie générale, T2, Paris, Ed. H.M.H., 1968, p. 200.
82
LUBINI A., Méthodologie de la recherche scientifique, Cours, Unikin, 2016.
P a g e | 38

2.2.2. Techniques

Une technique désigne un outil, un moyen, un instrument utilisé pour


atteindre un résultat partiel, à un stade précis de la recherche. Le chercheur
recourt à ce moyen pour couvrir des étapes d’opérations limitées, pour déployer
une méthode de façon à la rendre plus efficace dans sa recherche. Les techniques
sont donc des outils momentanés, coordonnés au moyen desquels on met en
œuvre une méthode : sondage, interview, questionnaire, observation83.

En d’autres termes, les techniques constituent des instruments servant


à récolter des données sur terrain. Il existe plusieurs techniques, cependant, dans
ce travail nous avons retenu les techniques ci-après :

 Technique documentaire

Selon HABIMANA, « la technique documentaire est celle qui est


orientée vers une fouille systématique de tout ce qui est écrit ayant une liaison
avec le domaine de recherche »84.

C’est ainsi que nous avons lu des ouvrages, des articles, des mémoires,
des rapports et d'autres publications ayant trait à notre objet de recherche. C'est
grâce à cette technique que nous avons élaboré le cadre conceptuel et théorique
de notre travail.

 Technique de questionnaire

Pour GRAWITZ, « un questionnaire est un ensemble des questions


posées oralement ou par écrit ». Cette technique a une très grande importance
parce qu'elle recueille des opinions et des commentaires des personnes
interrogées85 et elle a permis de collecter des données relatives à la
compréhension et à l'explication de notre objet de travail.

83
NOUR EL H., Techniques de recherche, Cours destiné aux étudiants de 3ème année
licence de français, Dépt. de lettres et langue française, Fac. des lettres et des langues,
Université Frères Mentouri - Constantine 1, Algérie, 2021.
84
HABIMANA G., Recherche scientifique, ULK, Gisenyi, 2002.
85
GRAWITZ M., Méthodes des sciences sociales, Dalloz, Paris, 1996.
P a g e | 39

 Technique d'interview

Pour GRAWITZ, la technique d'interview « est un procédé


d'investigation scientifique utilisant un processus de communication verbale
pour recueillir des informations en relation avec le but fixé ». Cette technique
consiste à avoir un contact direct avec les enquêtés 86. Elle nous a permis de
mener des entretiens avec les cacaoculteurs du Secteur de Nganda Tsundi. En
outre, les informations que les questionnaires n'ont pas apportées, ont été
recueillies à l'aide de l'interview.

 Technique d'échantillonnage

Dans la littérature, on retrouve plusieurs techniques d’échantillonnage


regroupées en deux approches : une approche dite probabiliste et une approche
dite non probabiliste. Les techniques d’échantillonnage probabilistes impliquent
que les sujets ou les objets ont une chance d’être choisis ou sélectionnés. Dans ce
travail, nous avons utilisé l’une de ces techniques en l’occurrence,
« l’échantillonnage aléatoire simple (EAS) » qui a garanti que chaque
échantillon possible de taille n’ait une chance égale d’être sélectionné. Chaque
unité de l’échantillon a donc eu la même probabilité d’inclusion87.

2.2.3. Type et période d’étude

Il s’agit d’une étude transversale, descriptive et analytique réalisée


durant la période allant du 01 au 27 avril 2023.

2.2.4. Critères d’inclusion et de non inclusion

Était inclue dans la présente étude, tout cacaoculteur habitant le


Secteur précité et ayant accepté de répondre librement à notre questionnaire.

Était exclue, toute personne n’ayant pas répondu aux critères


d’inclusion sus-évoqués.

86
GRAWITZ M., op. cit.
87
Statistique Canada (2003), Méthodes et pratiques d’enquête. Ottawa, ISBN 978-1-100-
95206-2. 434 p.
P a g e | 40

2.2.5. Population d’étude et détermination de la taille de l’échantillon

Selon POIRIER, « une population d'étude est un groupe homogène de


personnes qui possèdent des caractéristiques communes »88. La population de
cette étude était constituée des cacaoculteurs du Secteurs de Nganda Tsundi. Elle
est estimée à 1.522 cacaoculteurs89.

Idéalement, c'est toute la population d’étude qui devrait être utilisée pour
obtenir des informations beaucoup plus riches dont nous avions besoin, mais les
contraintes matérielles et temporelles ne nous ont pas offert la possibilité d'étendre
les recherches sur toute la population. Ainsi, nous avons mené nos recherches sur
un échantillon qui correspond à une partie de population. En effet, l'échantillon,
selon GRAWITZ (1996), « est un sous-ensemble caractéristique d'une population
ou d'un domaine d'activité »90.

Par ailleurs, la taille de l’échantillon (n) a été déterminée telle que reprise
2
91 z p(1− p)
par Statistique Canada : elle a nécessité la formule suivante : n ¿ , avec,
e2
z : la valeur correspondante à un niveau de confiance voulu ; p : la proportion de la
population estimée et e : la marge d’erreur voulue ; Dans cette étude, nous avons
voulu obtenir un niveau de confiance de 95% dans les estimations de l’enquête,
donc z = 1,96 ; étant donné qu’il n’y a pas d’estimation de p disponible, nous avons
supposé p=0,5 ; et, nous avons supposé e= 0,083. Soit n=139,4. Cependant, nous
avons pu enquêter 140 personnes.

2.2.6. Paramètres d’intérêt

Les paramètres d’intérêt qui ont fait l’objet de cette étude sont : le sexe,
l’âge, le niveau d’études, l’état matrimonial et la résidence.

88
POIRIER C., Méthodologie de la recherche, Lyon : R.S.I., 1987.
89
Service de l’agriculture du secteur de Nganda-Tsundi et du Territoire de
Tshela. Op. cit.
90
GRAWITZ M., Méthodes des sciences sociales, Dalloz, Paris, 1996.
91
Statistique Canada, Méthodes et pratiques d’enquête. Ottawa, ISBN 978-1-100-95206-
2, 2003, 434 p.
P a g e | 41

Ces paramètres socio-démographiques des enquêtés ont été interprétés et


expliqués comme facteurs pouvant influencer le développement des manages par la
culture de cacao.

2.2.7. Collecte des données

La collecte des données a été faite sur base d’un questionnaire d’enquête
élaboré. Ce questionnaire a d’abord été testé pour notre étude.

2.2.8. Analyse statistique des données

Les données collectées ont d’abord été saisies sur le logiciel Excel puis,
analysées. L’analyse de nos données a fait l’objet d’une part de la statistique
descriptive92. Soit, nous avons calculé l’étendue en faisant la soustraction entre la
plus haute valeur et la plus petite valeur. Le chiffre obtenu a été divisé par le
nombre des classes (J) que nous avons voulu (J=7). Nous avons ainsi obtenu
l’amplitude que nous avons ajoutée à la plus petite valeur pour obtenir la première.
Pour obtenir l’extrémité inférieure de la deuxième classe, on ajoute 1 à l’extrémité
supérieure de la première classe93.

D’autre part, nous avons fait recours au test statistique, en utilisant la


statistique du khi-deux ou khi-carré (X2) qui est une statistique permettant de
comparer les effectifs (fréquences) observés dans un échantillon avec des
fréquences théoriques qui découlent des hypothèses statistiques. Il existe différents
tests du khi-deux : test d’ajustement, test d’homogénéité, test d’indépendence, test
d’égalité de proportions. L’analyse des données par la statistique du khi-carré
consiste à :

 Choisir le test adapté ;


 Etablir les hypothèses statistiques ;
 Calculer la statistique du test du khi-deux ;
 Interpréter les résultats du test.

92
Rajotte T., Les méthodes d’analyse en recherche quantitative : une introduction aux
principaux outils disponibles pour le chercheur, Revue Francophone de Recherche en
Ergothérapie, Vol 5, N°1, 2019, ISSN : 2297-0533, p. 103-110.
93
Dagnelie P. Les statistiques descriptives. Ed. Les Presses de la faculté Agronomique de
Gembloux. 210 p.
P a g e | 42

Dans le cadre de ce travail nous avons opté pour le test d’indépendence.


Intuitivement, il y a indépendance entre deux variables aléatoires si le fait de
connaître le résultat d’une ne donne aucune information sur le résultat de la
deuxième. Plus précisément, il y a indépendance entre deux variables aléatoires X
et Y si :

 Pr (X = x et Y = y) = Pr (X = x) × Pr (Y = y)

Ce qui revient à dire que

 Pr (X = x | Y = y) = Pr (X = x) et Pr (Y = y | X = x) = Pr(Y = y)

Les hypothèses statistiques à confronter pour X et Y deux variables aléatoires


qualitatives ou quantitatives discrètes sont :

 H0 : Pr (X = x et Y = y) = Pr (X = x) Pr (Y = y) pour tout x,y


 H1 : Pr (X = x et Y = y) ≠ Pr (X = x) Pr (Y = y) pour au moins un x,y

Cette formulation de l’indépendance étant un peu rébarbative on écrit généralement


les hypothèses :

 H0 : X et Y sont indépendantes
 H1 : X et Y sont dépendantes

Sous entendu que cela correspond à la formulation ci-haut.

Lorsque deux variables aléatoires sont discrètes, il est possible de représenter les
résultats d’un échantillon de taille n par un tableau de contingence :

X\Y mod … mod ···


1 j

mod 1 n11 n1j n1.



mod i nij ni.

n.1 n.j n
P a g e | 43

Avec n : la taille d’échantillon ; ni : la fréquence de la modalité i de la variable


aléatoire X ; n.j : la fréquence de la modalité j de la variable aléatoire Y et nij : le
nombre de sujets pour lesquels la variable aléatoire X a la modalité i et la variable
aléatoire Y a la modalité j. On a n1./n une estimation de la probabilité que la
variable aléatoire X prenne la modalité 1, n.1/n une estimation de la probabilité que
la variable aléatoire Y prenne la modalité 1 et n11/n une estimation de la probabilité
que les variables aléatoires X et Y prennent les modalités i et j respectivement.

 Calcul de la statistique du khi-deux

nij ¿ . n . j
S’il y a indépendance on aura : n ≃ n x n

¿.x n. j
En posant Tij = n
la fréquence attendue pour les modalités i et j s’il y a
indépendance, la statistique pour le test du khi deux sera donnée par :
k m 2
(nij−Tij)
χ = ∑∑
2
; où k est le nombre de modalités de X et m est le nombre de
i=1 j=1 Tij
modalités de Y . Cette statistique est une mesure de la dépendance entre les
variables aléatoires X et Y.

 Interprétation des résultats du test

Le test d’hypothèses pour confronter

H0 : les variables aléatoires sont indépendantes

H1 : les variables aléatoires sont dépendantes

est de rejeter H0 si χ2 ≥ χ2 (k−1)(m−1);α, c’est-à-dire si la statistique est plus grande


que le point critique de niveau α d’une loi khi-deux à (k − 1)(m − 1) degrés de
liberté94.
Conclusion partielle

Dans ce deuxième chapitre de travail il s’agissait de présenter le cadre de


recherche qui est le territoire de Tshela singulièrement le secteur de Nganda

94
Houde L., Tests du khi-deux. Analyse quantitative de problèmes de gestion,
2014, 18 p.
P a g e | 44

Tsundi. Nous avons présenté la posture méthodologique (méthodes et techniques


utilisées, population d’étude procédé et échantillonnage), puis nous avons tiré
l’échantillon pour nous permettre de mener les enquêtes. A l’issue de celles-ci nous
allons présenter les résultats obtenu ce qui fait l’objet de notre troisième chapitre.
P a g e | 45

TROISIEME CHAPITRE : PRESENTATION ET INTERPRETATION


DES RESULTATS

Ce chapitre est essentiellement consacré à la présentation des résultats, l’analysé


et les traités.

3.1. Présentation des résultats et interprétation des résultats


3.1.1. Paramètres sociodémographiques des enquêtés
Tableau 1. Répartition des enquêtés selon le sexe
Sexe Fréquence Pourcentage
Masculi 96 68,5
n
Féminin 44 31,5
Total 140 100
Sources : Nos enquêtes, avril 2023.

Il ressort du tableau ci-dessus que 96 personnes enquêtées parmi les 140, soit
68,5% sont des hommes tandis que les 44 autres personnes (31,5%) sont des
femmes.

Tableau 2. Répartition des enquêtés selon la tranche d’âge


Trache d’âge Fréquence Pourcentage
19 à 25 ans 5 3,5
26 à 32 ans 18 12,8
33 à 39 ans 19 13,5
40 à 46 ans 23 16,4
47 à 53 ans 21 15
54 à 60 ans 44 31,4
61 ans et plus 10 7,14
Total 140 100
Sources : Nos enquêtes, avril 2023.
P a g e | 46

Le tableau ci-haut démontre que parmi les 140 personnes enquêtées, 44 soit
31,4% sont dans la tranche d’âge de 54 à 60 ans ; 23 enquêtés parmi les 140 soit
16,4 % sont dans la tranche d’âge de 40 à 46 ans ; 21 enquêtés soit 15 % sont
dans la tranche d’âge de 47 à 53 ans ; 19 sujets d’enquête soit 13,5%
appartiennent dans la classe d’âge 33 à 39 ans ; 18 sujets enquêtés soit 12,8%
sont de la classe de 26 à 32 ans ; 10 personnes enquêtées soit 7,14% sont dans la
classe de 61 ans et plus ; tandis que les 5 autres personnes soit 3,5 % sont de la
classe de 19 à 25 ans.

Tableau 3. Répartition des enquêtés selon le niveau d’instruction


Niveau d’étude Fréquence Pourcentage
Sans niveau 44 31,4
Primaire 36 25,8
Secondaire 52 37,1
Universitaire 8 5,7
Total 140 100
Sources : Nos enquêtés, Avril 2023.

Le présent tableau nous indique que 52 sujets parmi les 140 soit 37,1% ont
atteints le niveau d’étude secondaire ; 44 individus parmi 140 soit 31,4 % sont
sans niveau d’étude ; les 36 sujets (25,8 %) ont atteint le niveau d’étude
primaire et 8 individus soit 5,7 % sont arrivés au niveau universitaire.

Tableau 4. Répartition des enquêtés selon l’état matrimonial


Etat matrimonial Fréquence Pourcentage
Célibataire 19 13
Marié 106 77
Divorcé 5 3
Veuf 10 7
Total 140 100
Sources : Nos enquêtés, avril 2023.

Ce tableau nous indique que 106 enquêtés parmi 140 sujets soit 77 % sont des
mariés ; 19 sujets parmi les 140 soit 13% sont des célibataires ; 10 enquêtés soit
7% sont des veufs et les 5 autres enquêtés soit 3% sont des divorcés.
P a g e | 47

Tableau 5. Répartition des enquêtés selon la résidence

Résidence (village) Fréquence Pourcentage


Kayala 20 14,2
Phalanga-Khumbu 18 12,8
Phalanga-Ndenga 15 10,7
Mbanza 16 11,4
Kindongo 19 13,5
Kondi-Diyanga 12 8,6
Kitsembo-Maduda 9 6,5
Miniezi mabiala 10 7,2
Mbuku-Vindu 3 2,2
Centre commercial
8 5,7
Nganda Tsundi
Vindu I 3 2,2
Vaku-di-Phalanga 4 2,8
Kimbauka-ki-kayala 3 2,2
Total 140 100

Sources : Nos enquêtés, avril 2023.

Il ressort des informations de ce tableau, que 20 enquêtés sur 140 soit 14,2%
habitent le village Kayala, contrairement aux 19 sujets soit 13,5% qui habitent le
village Kindongo, alors que 18 personnes soit 12,8% habitent le village Phalanga-
Khumbu, mais alors 16 sujets enquêtés soit 11,4% habitent le village Mbanza, les
15 sujets d’enquêtes soit 10,7% habitent le village Phalanga-Ndenga, par contre les
12 sujets soit 8,6% habitent le village Kondi-Diyanga, 10 sujets enquêtés soit 7,2%
habitent le village Miniezi Mabiala, parmi les 140 sujets 9 soit 6,5% habitent le
village Kitsembo-Maduda, alors les 8 autres soit 5,7% habitent le Centre
commercial Nganda Tsundi, mais les 4 sujets parmi les enquêtés soit 2,8 %
habitent le village Vaku-di-Phalanga, et les 9 enquestés qui restent habitent les
villages Mbuku-Vindu, Vindu I et Kimbauka-ki-Kayala en raison de 3 enquêtés
soit 2,2% par village.
P a g e | 48

3.1.2. Facteurs influençant le développement des ménages des


cacaoculteurs
Tableau 6. Opinions des enquêtés selon l’ancienneté dans le domaine de la
cacaoculture
Ancienneté Fréquence Pourcentage
Moins de 5 ans 16 11,4
6 à 10 ans 60 42,9
11 à 20 ans 36 25,7
21 ans et plus 28 20
Total 140 100

Sources : Nos enquêtés, avril 2023.

Le présent tableau montre que 60 sujets enquêtés sur 140 soit 42,9 % ont une
ancienneté de 6 à 10 ans dans le domaine ; 36 enquêtés soit 25,7% ont une
ancienneté de 11 à 20 ans ; tandis que 28 enquêtés soit 20% ont une ancienneté de
21 ans et plus et enfin 16 soit 11,4% ont une ancienneté de Moins de 5 ans.

Tableau 7. Opinions des enquêtés selon le nombre d’hectares mis en valeur


Hectares mis en valeur Fréquence Pourcentage
1 à 5 hectares 96 68,6
6 à 10 hectares 28 20
11 hectares et plus 16 11,4
Total 140 100

Sources : Nos enquêtes, avril 2023.

Le tableau ci-haut nous indique que, 96 sujets enquêtés sur 140 soit 68,6% ont
mis en valeur un espace de 1 à 5 hectares, alors que 28 autres sujets soit 20% ont
mis en valeur un espace de 6 à 10 hectares et enfin 16 enquêtés restant soit
11,4% ont mis en valeur un espace de 11 hectares et plus.
P a g e | 49

Tableau 8. Opinions des enquêtés selon l’appréciation du rendement


Rendement Fréquence Pourcentage
Performant 40 28,6
Assez-performant 80 57,2
Mauvais 20 14,2
Total 140 100
Sources : Nos enquêtes, avril 2023.

Selon le tableau ci-haut, 80 sujets enquêtés sur 140 soit 57,2 % estiment que leur
rendement est assez-performent ; 40 sujets enquêtés sur 140 soit 28,6 % pensent
que leur rendement est performant ; 20 autres enquêtés sur 140 soit 14,2% disent
que leur rendement est mauvais.

Tableau 9. Opinions des enquêtés pour savoir la cacaoculture est rentable


Rentabilité Fréquence Pourcentage
Oui 130 93
Non 10 7
Total 140 100
Sources : Nos enquêtes, avril 2023.

Quant aux informations du présent tableau, 130 sujets enquêtés sur 140 soit 93 %
affirment que la production de cacao est rentable contrairement aux 10 autres
individus soit 7% qui disent la cacaoculture n’est pas rentable.

Tableau 10. Opinions des enquêtés pour savoir si les revenus nouent les deux
bouts du mois
Nouer deux bouts du mois Fréquence Pourcentage
Oui 62 44,3
Non 78 55,7
Total 140 100
Sources : Nos enquêtes, avril 2023.

Le tableau ci-haut nous renseigne que 78 enquêtés parmi 140, soit 55,7% n’arrivent
pas à nouer leurs deux bouts du mois contrairement à 62 sujets soit 44,3% qui
arrivent à nouer les deux bouts du mois.
P a g e | 50

Tableau 11. Opinions des enquêtés selon l’estimation de revenu mensuel


Revenu mensuel Fréquence Pourcentage
1 à 50 $ 5 3,5
51 à 100 $ 16 11
101 à 150 $ 28 20
151 à 200 $ 60 43,5
201 et plus 31 22
Total 140 100

Sources : Nos enquêtes, avril 2023.

Il ressort du tableau ci-haut que 60 sujets enquêtés parmi les 140 soit 43,5 % ont un
revenu mensuel de 151 à 200 $ alors que 31 autres soit 22% ont un revenu de 201
et plus, 28 parmi les enquêtés soit 20% ont le revenu de 101 à 150 $, 16 parmi 140
soit 11% ont le revenu de 51 à 100 $, et enfin 5 autres soit 3,5% ont le revenu de 1
à 50 $.

3.1.3. Identification des avantages et désavantages


Tableau 12. Opinions des enquêtés selon les avantages de la production de
cacaoculture
Avantages Fréquence Pourcentage
Alimentation 94 67,1
Scolarisation 16 11,4
Accès aux soins de
11 7,4
santé
Habillement 19 13,1
Total 140 100

Sources : Nos enquêtes, avril 2023.

Le tableau ci-haut nous démontre que 94 sujets enquêtés soit 67,1% reconnaissent
que la production de cacao couvre leur alimentation, alors que pour les 19 soit
13,1% c’est l’habillement, tandis que pour les 16 autres soit 11,4% c’est la
scolarisation et enfin pour les 11 restants soit 7,4 %c’est l’accès aux soins de santé.
P a g e | 51

Tableau 13. Opinions des enquêtés selon les causes défavorables à la


production du cacao.
Fréquenc
Désavantages Pourcentage
e
Imposition des prix 9 6,4
Mauvais état des routes 43 30,7
Concurrence du marché 8 5,7
Faible taux de la demande 7 5
Difficulté d’épargne et de crédit 73 52,2
Total 140 100

Sources : Nos enquêtes, avril 2023.

Il renseigne du tableau ci-haut que 73 parmi les 140 soit 52,2 % pensent que leur
grande difficulté c’est l’épargne et le crédit, contrairement aux 43 autres soit 30,7
% qui estiment que la grande difficulté c’est le mauvais état des routes, pour les 9
sur 140 soit 6,4% l’imposition des prix par les acheteurs, mais 8 autres soit 5,7 %
c’est plutôt la concurrence du marché qui est la grande difficulté et enfin 7 restants
soit 5% estiment que la grande difficulté c’est le faible taux de la demande.

3.1.4. Analyse et traitement théorique des résultats

Parmi nos enquêtés, les hommes étaient plus représentés à 68,5%


contrairement aux femmes qui ne sont représentées qu’à 31,5 % de l’ensemble de
nos sujets enquêtés. Cette situation se justifie par le fait que les enquêtes ont été
déroulé au centre commercial Nganda Tsundi et la majorité des enquêtés sont des
cacaoculteurs qui sont venu des villages par la moto c’est à fait diminuer le nombre
des femmes parce que les femmes en générale n’ont pas la moto pour se déplacer et
si pas louer.

Quant aux tranches d’âge, la tranche d’âge la plus représentée c’est d’âge
de 54 à 60 ans avec 31,4%, suivi de 16,4 % qui sont dans la tranche d’âge de 40 à
46 ans, ainsi que 15 % qui sont dans la tranche d’âge de 47 à 53 ans, puis 13,5%
appartiennent dans la classe d’âge 33 à 39 ans ; Ensuite, 12,8% sont de la classe de
P a g e | 52

26 à 32 ans, tandis que 7,14% sont dans la classe de 61 ans et plus enfin, 3,5 % sont
de la classe de 19 à 25 ans.

Le niveau d’étude le plus représenté est le niveau secondaire à une échelle de


37,1% ; suivi de sans niveau d’étude 31,4 %, puis 25,8 % ont atteint le niveau
d’étude primaire et enfin 5,7 % sont arrivés au niveau universitaire. La majorité des
personnes qui décroche le diplôme d’étude au village qui manque les moyens de
poursuivre les études universitaires, ils se donnent aux travaux de champs et même
ceux qui n’ont pas étudiants ou ceux n’ont pas que le certificat d’étude primaire. La
majorité des universitaires ne se donnent pas aux travaux de champs voilà pourquoi
nous avons constaté le nombre réduit des universitaires parmi les enquêtés, les 5,7
% qui sont dans ce domaine sont des ingénieurs agronomes et les techniciens de
développement qui sont rentrés aux villages pour concilier la théorie à la pratique.

Concernant l’état matrimonial, 77 % des enquêtés sont des mariés ; suivi


de 13% des célibataires ; puis 7% des veufs et 3% des divorcés. Ces résultats sont
justifiés par le fait qu’aux villages pour se marier, il n’a pas des dépenses très
importantes comme dans les grandes agglomérations, la majorité, ce sont mariés
traditionnellement, peu sont arrivés à l’état civil.

Quant aux résidences des cacaoculteurs, 14,2% habitent le village


Kayala, contrairement à 13,5% qui habitent le village Kindongo, alors que 18
personnes soit 12,8% habitent le village Phalanga-Khumbu, mais alors 11,4%
habitent le village Mbanza, puis 10,7% habitent le village Phalanga-Ndenga, par
contre 8,6% habitent le village Kondi-Diyanga, 7,2% habitent le village Miniezi
Mabiala, mais 6,5% habitent le village Kitsembo-Maduda, alors que 5,7% habitent
le Centre commercial Nganda Tsundi, mais 2,8 % habitent le village Vaku-di-
Phalanga, et enfin les villages Mbuku-Vindu, Vindu I et Kimbauka-ki-Kayala à
2,2% de l’ensemble de nos enquêtés par village.

En rapport avec nous résultats 42,9 % des enquêtés ont une ancienneté de
6 à 10 ans dans le domaine ; suivi de 25,7% ont une ancienneté de 11 à 20 ans ;
tandis que 20% ont une ancienneté de 21 ans et plus et enfin 11,4% ont une
ancienneté de Moins de 5 ans. La simple raison de ces résultats est que chacun de
ces enquêtés crochait la case selon sa durée dans le domaine.
P a g e | 53

Rapport à la grandeur des plantations des cacaoculteurs, 68,6% ont mis


en valeur un espace de 1 à 5 hectares, alors que 20% ont mis en valeur un espace de
6 à 10 hectares et enfin 11,4% ont mis en valeur un espace de 11 hectares et plus.
Logique de ces résultats est que les enquêtés répondaient chacun selon la grandeur
de sa plantation mise en valeur.

Les résultats selon l’appréciation de rendement de la production de


cacao, 57,2 % estiment que leur rendement est assez-performent ; 28,6 % pensent
que leur rendement est performant ; 14,2% disent que leur rendement est mauvais.
Chacun enquêté donnait l’appréciation selon son rendement.

Quant à la rentabilité, 93% affirment que la production de cacao est


rentable contrairement aux 7% qui disent la cacaoculture n’est pas rentable. Cette
situation est justifiée par l’effet que chaque enquêté répond selon sa rentabilité.

Parmi nos enquêtés, 55,7% disent qu’ils n’arrivent pas à nouer leurs deux
bouts du mois contrairement à 44,3% qui arrivent à nouer les deux bouts du mois.

En ce qui concerne les revenus mensuels des cacaoculteurs, 43,5 % ont


un revenu mensuel de 151 à 200 $ alors que 22% ont un revenu de 201 et plus,
20% ont le revenu de 101 à 150 $, 11% ont les revenus de 51 à 100 $, et enfin 3,5%
ont le revenu de 1 à 50 $. Les cacaoculteurs choisissaient chacun les groupes de
sommes qu’ils arrivent a gagné mensuellement.

67,1% reconnaissent la production de cacao couvre leur alimentation,


alors pour 13,1% c’est Habillement, tandis 11,4% c’est Scolarisation amis enfin
pour 7,4 %c’est l’accès aux soins de santé. Bien que nous constations 67,1% ont
reconnu l’alimentation comme l’avantage qu’ils ont en produisant le cacao, il est
important que les autres qui ont choisi d’autres avantages reconnaissent qu’avec
l’argent de cacao ils se nourrissent aussi.

Parmi les grandes difficultés que les cacaoculteurs font face, il est à
signalé que, 52,2 % pensent que leur grande c’est difficulté d’épargne et de crédit,
contrairement 30,7 % qui estiment que la grande difficulté c’est les mauvais états
des routes, pour 6,4% l’imposition des prix par les acheteurs est la grande
difficulté, tandis que 5,7 % pensent que c’est plutôt la concurrence du marché qui
P a g e | 54

est la grande difficulté et enfin 5% estiment que la grande difficulté c’est le faible
taux de la demande.

3.2. Test statistique des résultats

Il s’agit de pouvoir appliquer un test statistique pour le traitement


statistique des résultats. Pour ce travail le test qui a été appliqué c’est Khi-deux
communément appelé Khi-carré (x2). Ce test permet d’évaluer le degré
d’indépendance existant entre les modalités croisées des variables et le teste ainsi si
les variations des répartitions proviennent d’un facteur systématique ou d’une
simple fluctuation d’effectifs.

Nous allons étudier la liaison entre deux variables dont les modalités
respectives apparaissent dans un tableau croisé dans un tableau.

Les deux variables sous examen sont le sexe et la qualité de rendement.

Tableau 14. Tableau de contingence


Qualité de rendement Sexe Fréquence Pourcentage
M F
Performant 38 2 40 28,6
Assez-performant 52 28 80 57,2
Mauvais 6 14 20 14,2
Total 96 44 140 100

Sources : Nos enquêtes, avril 2023.

Question : Existe-t-il la différence d’opinion sur la qualité du rendement par


rapport au sexe du producteur ?

H0 : Il n’existe pas de différence significative entre la qualité du rendement par


rapport au sexe du producteur.
Ha : Il existe de différence significative entre la qualité du rendement par rapport
au sexe du producteur.

Pour répondre à cette nous faisons recours au test de x 2 :


P a g e | 55

96 X 40
1ère cellule ¿ 140 =27 , 4

44 X 40
2ème cellule ¿ 140 =12 ,5

96 X 80
3ème cellule = 140 =54 ,8

44 X 80
4ème cellule = 140 =25 ,1

96 X 20
5ème Cellule = =13 , 7
140

44 X 20
6ème Cellule = 140
= 6,2

2 2 2 2 2 2
(96−27 , 4 ) (44−12, 5) (96−54 , 8) (44−25 , 1) (96−13 , 7) (44−6 , 2)
X2= + + + + + =
27 , 4 12 ,5 54 , 8 25 ,1 13 ,7 6,2
1020,9

dl= (c-1) (r-1)

(2-1) (3-1) = 1×2 = 2 donc le dl= 2

La marge de certitude ou le seuil de 5%

X2 C =1020,9 > X2 de la table = 5,99.

 Décision statistique :

Du point de vu statistique chi-carré calculé est supérieur au chi-carré de


la table avec le degré de liberté de 2 et le seuil de 5% on rejette l’hypothèse nulle
selon laquelle, il existe une différence significative entre la qualité du rendement
obtenu chez les hommes et chez les femmes.
P a g e | 56

3.3. Validation de l’hypothèse de travail

A l’issue de traitement de données de nos enquêtés, nous validons


l’hypothèse de départ selon laquelle l’exploitation du cacao dans le Secteur de
Nganda Tsundi, Territoire de Tshela dans la province du Kongo Central en RDC
serait rentable.

Et nous disons que l’exploitation du cacao dans le Secteur de Nganda


Tsundi, Territoire de Tshela dans la province du Kongo Central en RDC est
rentable.

Conclusion partielle

Ce chapitre a présenté les résultats des enquêtes avec l’application du test


statistique X2 pour tester les deux variables sous examens, après l’analyse des
résultats l’hypothèse de travail était affirmée.

Nous avons déterminé les facteurs sociaux démographiques des enquêtés,


puis nous avons passé à l’identification des facteurs qui influencent le
développement des ménages par la cacaoculture, nous avons identifié les avantages
et les désavantages que les agriculteurs ont produisant le cacao. Partant des
difficultés soulevées par les enquêtés, nous allons proposer un dossier projet de
développement comme solution au problème, cela fait l’objet du dernier chapitre.
P a g e | 57

CHAPITRE QUATRIEME : DOSSIER PROJET DE


DÉVELOPPEMENT

Dans ce dernier chapitre de notre travail, nous allons présenter un projet


de développement comme solution au problème de la communauté.

4.1. Résumé du projet

Titre : Projet de création d’une coopérative agricole du MAYOMBE


« COAGRIM »

 Demandeur : Association des Agriculteurs de MAYOMBE


 Partenaire financier : Banque mondiale
 Objectif général : Contribuer à la promotion de l’Agriculture dans le
territoire de TSHELA.
 Objectif spécifique : Créer une coopérative agricole du MAYOMBE en
faveur des cacaoculteurs du secteur de NGANDA TSUNDI endéans 3 mois.

Schéma de financement Budget :

 Apport local : 1 725,32$ USD


 Apport extérieur : 15 527,85$ USD
 Coût total du projet : 17 253,17$ USD

Durée : 3 mois

4.1. Description contextuelle


4.1.1. Situation géographique

Le Secteur de NGANDA TSUNDI s’étend sur une superficie de


2
333Km .

Les Limites : le Secteur fait ses frontières au Nord par le Secteur


MADUDA et le fleuve SHILOANGO, au Sud par le Secteur LUBOLO, à l’est
P a g e | 58

par le Secteur LUBUZI, à l’ouest par le fleuve SHILOANGO. L’Organisation :


le Secteur est composé de sept groupements et septante cinq villages.
La Démographie : le Secteur de NGANDA TSUNDI est estimé à 39
720 habitants dans la majorité de la population est à la vocation Agro-pastorale.
La Végétation : La végétation est généralement composée par des forêts
secondaires. Le Sol : les sols par contre sont dominés par les amphibolites et
sont de ce fait, meilleurs à la culture de cacaoyer. Le Climat : Le climat est
caractérisé par l’alternance de deux saisons : la saison des pluies (7mois) et la
saison sèche (5mois). L’Hydrographie : le Secteur de NGANDA TSUNDI
contient un important réseau hydrographique composé du fleuve SHILOANGO
et de plusieurs rivières dont : la rivière BIBUANGA, PHUETA, LUTSUMA,
M’PA, MATEKI et LA RIVIERE NGULU…. Les quatre dernières rivières,
traversent le Secteur de Nganda-Tsundi sont donc considérées parmi celles qui
arrosent ce secteur et qui influencent le microclimat favorable à la culture du
cacaoyer et autres cultures de rente.

4.1.2. Problèmes

 Concurrence du marché,
 Difficulté d’épargne et de crédit,
 Faible taux de la demande,
 Imposition des prix,
 Mauvais état des routes.

4.1.3. Problème prioritaire

 Difficulté d’épargne et de crédit.

4.1.4. Variables

 Disponibilité des cacaoculteurs,


 Disponibilité des facilitateurs,
 Présence de bailleurs de fonds,
 Présence des ONG locale.
P a g e | 59

4.1.5. Contraintes

 Conflit ethnique ou tribal,


 Mauvaise politique,
 Inflation monétaire,
 Insécurité dans la zone d’intervention.

4.1.6. Alternatives

 Création d’une coopérative agricole de MAYOMBE,


 Subventionner les cacaoculteurs,
 Mise en place d’une structure d’appui technique et financier en faveur des
cacaoculteurs.

Tableau 15. Analyse des alternatives


Altern Faisabilité Pertinence Impact Financement Viabilité/ TOTAL/
atives /5 /5 /5 /5 5 25
1ère 5 5 5 5 5 25
2ème 3 4 4 4 4 19
3ème 3 4 4 4 4 19
Observ Après analyse des alternatives, Création d’une coopérative agricole de
ation MAYOMBE est retenue, car elle est faisable, pertinente, impact,
finançable et viable a un score de 25/25.

Source : nous-mêmes

4.1.7. Titre du projet

Projet de création d’une coopérative agricole du MAYOMBE « COAGRIM »

4.1.7.1. Justification du projet

La majorité de la population de TSHELA est paysanne, les agriculteurs


dudit territoire pratiquent l’agriculture traditionnelle. De ce point de vu les
P a g e | 60

cacaoculteurs du Territoire de TSHELA ne sont pas épargnés de cette situation,


voilà pourquoi nos enquêtes relèvent que ces derniers font face à plusieurs
problèmes notamment la concurrence du marché, la difficulté d’épargne et de
crédit, faible taux de la demande, imposition des prix et mauvais état des routes de
dessertes agricoles. Après les échanges avec ces derniers, nous avons priorisé le
problème de non accès à l’épargne et aux crédits. Ce qui justifie la raison d’être de
ce projet de création d’une coopérative agricole les permettant d’avoir accès aux
crédits et à l’épargne afin de leur donner la chance de bien couvrir les charges
obligatoires. Au cas où ce projet n’est pas exécuté les cacaoculteurs demeureront
dans cette situation de pauvreté et il n’aura donc pas des solutions pour cette
population meurtrie.

4.1.8. Hiérarchie des objectifs du projet


4.1.8.1. Objectif Général

Contribuer à la promotion de l’Agriculture dans le territoire de TSHELA.

4.1.8.2. Objectif spécifique

Créer une coopérative agricole du MAYOMBE en faveur des


cacaoculteurs du secteur de NGANDA TSUNDI endéans 3 mois.

4.1.8.3. Résultats attendus

1. Au bout de trois mois une coopérative agricole est créée dans le secteur de
NGANDA TSUNDI,
2. D’ici trois mois 100% des membres de la COAGRIM sont capables d’épargner,
3. Dans trois mois 100% des membres de la COAGRIM sont capables de recevoir
le crédit.

4.1.9. Activités du projet

1. Accréditer le projet
2. Chercher le financement,
3. Recruter le personnel,
4. Recruter les membres et préparer les textes légaux,
P a g e | 61

5. Élire et installer le comité de direction,


6. Suivre et contrôler les activités,
7. Évaluer le projet.

4.1.10. Indicateurs de suivi


4.1.10.1. Objectif Global :

 Niveau de revenus des agriculteurs (paysans) dans le territoire de TSHELA,


 Nombre d’agriculteurs du territoire de TSHELA qui ont accru le revenu.

4.1.10.2. Objectifs spécifiques

 Nombre de coopérative créée dans le secteur de NGANDA TSUNDI,


 Nombre des membres qui ont adhérés à la coopérative.

4.1.10.3. Résultats

 Nombre de coopérative créée dans le secteur NGANDA TSUNDI,


 Pourcentage des membres de la COAGRIM capables d’épargner,
 Pourcentage des membres capables de la COAGRIM de recevoir le crédit.
P a g e | 62

3.2. Stratégies du projet


Tableau 16. Strategies du projet
Titre du projet : Projet de création d’une coopérative agricole de MAYOMBE « COAGRIM »
Objectif global : Contribuer à la promotion de l’Agriculture dans le territoire de TSHELA.
Objectif spécifique : Créer une coopérative agricole de MAYOMBE en faveur des cacaoculteurs du secteur de
NGANDA TSUNDI endéans 3 mois.
Résultats Activités Indicateurs Moyen de Cout estimatif Responsables
vérification

Rapport 5 751,06
R1. Une R1A1 : Identifier les  Nombre des d’activités ; Gestionnaire
coopérative cacaoculteurs; cacaoculteurs Liste de présence de projet et
agricole de identifiés ; des membres; Consultant
MAYOMBE R1A2 : Sensibiliser  Nombre de PV de réunions ;
est créée dans les cacaoculteurs cacaoculteurs ;
le secteur de sensibilisés; Photos ;
R1A3 : Recruter les
NGANDA  Nombre de Rapport du
membres
TSUNDI, gestionnaire projet;
R1A4 : former les sélectionnés; Descente sur
membres terrain.
 Nombre de
R1A5 : Préparer les membres recrutés,
textes légaux et
installer le comité  Nombre de
P a g e | 63

directeur membres formés;

R1A5 : Suivre et  Qualité de


contrôler les formation;
activités du projet.  Qualité de suivi
des actes.

 Nombre de 
cacaoculteurs  Rapport 5 751,06
R.2. R2.A1 : Former les formés; d’activités du Comptable et
cacaoculteurs sur les  Nombre projet ; Caissier
100% des biens fondés de
cacaoculteurs qui  Bilan financier;
membres de l’épargne ;
ont conscience;  Rapport de
la
 Qualité de financier;
COAGRIM R2.A2 :
modalités et  Rapport de
sont capables Conscientiser les
conditions suivi ;
d’épargner cacaoculteurs
d’épargne;  Témoignage
R2.A3 : Fixer les  Nombre de des
modalités et les cacaoculteurs qui bénéficiaires ;
conditions contribuent selon
d’épargne ; les modalités;
 Qualité de suivi
R2.A4 : Contribuer des activités.
financièrement
P a g e | 64

R2.A5 : Contribuer
matériellement

R2. A.6 : Suivre et


contrôler les
activités du projet.
R.3.
 R.3.A.1 : Fixer les  Qualité de  Rapport de 5 751,06
100% des modalités et les modalités et projet ; Comptable et
membres de conditions de conditions de  Rapport de Caissier
la réception de réception de crédit; suivi
COAGRIM crédit ;  Nombre de  Rapport de la
sont capables  R.3.A.2 : Calculer membres qui ont Coopérative ;
de recevoir le les flux de la reçu le crédit ;  Rapport
crédit. caisse ;  Nombre de financier.
 R.3. A.3 : membre satisfait
Introduire la de service ;
demande de  Qualité de suivi
crédit ; des activités.
 R.3. A.4 :
Recevoir le crédit ;
 R.3. A.5 : Suivre
et contrôler
P a g e | 65

Source : nous-mêmes
P a g e | 66

3.3. Organigramme du projet

Gestionnaire du projet

Assistant
Consultant
permanent

Comptable Logisticien

Caissier
Technicien de Sentinelle
surface
P a g e | 67

Tableau 17. Diagramme de Gantt


N° Activités Période en mois Responsables
1er mois 2ème
mois 3ème
mois
01 Accréditer le Gestionnaire
projet
02 Chercher le Gestionnaire
financement,
03 Recruter le Gestionnaire
personnel,
04 Recruter les Assistant
membres et permanent
préparer les
textes légaux,
05 Former les Expertise
membres sur la extérieure
gestion de la (consultant)
coopérative
06 Élire et installer L’Assemble
le comité, générale
07 Suivre et Gestionnaire
contrôler,
08 Évaluer le Evaluateur
projet.
P a g e | 68

Source : nous-mêmes
P a g e | 69

3.4. Budget du projet


3.4.1. Analyse des besoins
Tableau 18. Besoins en ressources humaines
Total jr
N Nombr Unité Norme Jr de
o Activités de
e comptable s travail
travail
1 Accréditer le projet 2 Semaine 1j=3jt 1s=6jt 36

2 Chercher le 5 Semaine 1j=3jt 1s=6jt 90


financement,
3 Recruter le personnel, 1 Semaine 1j=3jt 1s=6jt 18
4 Recruter les membres 2 Semaine 1j=2jt 1s=6jt 24
et préparer les textes
légaux,
5 Former les membres 4 Semaine 1j=2jt 1s=6jt 48
sur la gestion de la
coopérative
6 Élire et installer le 1 Semaine 1j=2jt 1s=6jt 12
comité,
7 Suivre et contrôler, 16 Semaine 1j=2jt 1s=6jt 192
8 Évaluer le projet. 1 Semaine 1j=3jt 1s=6jt 18
Total 16 438
Source : nous-mêmes

Conformément aux normes du BIT (Bureau International du Travail), un individu


doit travailler 220 jours par an.

Notre projet est de 3 mois. D’où, nous devons procéder de la manière suivante pour
avoir le nombre de jours de travail pour un individu. Pour trouver le nombre de
personnes devront travailler dans ce projet nous faisons 220/12=18,3= 18,3 x 3 =
54,9. Nous prenons le total des jours du projet 438/54,9 =7,9 ≈ 8 personnes
P a g e | 70

engagées dans ce projet. Mais pour atteindre nos objectifs nous pouvons faire
recours à d’autres personnes (personnel d’appui).

Tableau 19. Besoins en équipements


Nombres
No Désignation Unités Normes Total
1 Climatiseurs Kit 3 pour 3 mois 1 3
2 Ordinateurs Kit 1 par personne 6 6
3 Armoires Pièce 5 pour 3 mois 1 5
4 Chaises bureau Pièce 7 pour 3 mois 1 7
Chaises 1
5 Pièce 3 pour 3 mois 3
réception
6 Tables en bois Pièce 5 pour 3 mois 1 5
Photocopieuse 1
7 Pièce 2 pour 3 mois 2
imprimante
8 Cartouche Pièce 2 par mois 3 6
Cahier pour 1
9 Carton 2 pour 3 mois 2
visiteurs
10 Papiers Rame 2 par mois 8 16

11 Stylos Carton 5 pour 3 mois 2 10

12 Classeurs Carton 1 pour 3 mois 5 5


2 pour 3 mois 2
13 Perforateurs Carton 4
pour 8 mois

Source : nous-mêmes
P a g e | 71

Tableau 20. Besoins en frais généraux

No Désignation Unités Normes Nombres


Total
3 3
1 Abonnement internet Mois Une fois par mois
3 3
2 Consommables informatiques Mois Une fois par mois
3 Électricité Mois Une fois par mois 3 3
3 3
4 Fourniture de bureau Mois Une fois mois
5 Loyer bureau Mois Une fois par mois 3 3

Source : nous-mêmes

Tableau 21. Besoins en formation


N° Libelles Unités Normes Nombre Total
1 Fleep chard Pièce 20 par mois 5 100
2 Cartables Pièce 1 par personne 50 50
3 Bloc-notes Carton 2 par mois 5 10
4 Papiers Rame 3 par mois 5 15
5 Stylos Carton 2 par mois 5 10
6 Rétroprojecteur Pièce 1 pour 3 mois 2 2
7 Rallonges pièce 4 pour 3 mois 2 8

Source : nous-mêmes
P a g e | 72

Tableau 22. Besoins en matériels de la coopérative


No Désignation Unités Nombres Total
1 Climatiseurs Kit 1 1
2 Ordinateurs Kit 4 4
3 Armoires Pièce 2 2
4 Chaises bureau Pièce 5 5
5 Chaises réception Pièce 7 7
6 Tables en bois Pièce 4 4
7 Photocopieuse + imprimante Pièce 2 2
8 Fournitures informatiques Kit 1 1
9 Fournitures bureau Kit 1 1

Source : nous-mêmes

3.4.2. Budget proprement dit


Tableau 23. Besoins en ressources humaines

Nombr Durée en Cout mensuel Cout annuel


No Désignation
e mois en $ en $
Gestionnaire du
1 1 3 500 1 500,00
projet
2 Consultant 1 3 450 1 350,00
Assistant
3 1 3 400 1 200,00
permanent
4 Comptable 1 3 350 1 050,00
5 Caissier 1 3 300 900,00
6 Logisticien 1 3 280 840,00
Technicien de
7 1 3 180 540
surface
8 Sentinelle 1 3 150 450
Total 7 830,00

Source : nous-mêmes
P a g e | 73

Tableau 24. Besoins en équipements


No Désignation Quantité CU en $ CT en $
1 Climatiseurs 3 130 390
2 Ordinateurs 6 350 2100
3 Armoires 5 140 700
4 Chaises bureau 7 35 245
5 Chaises réception 3 10 30
6 Tables en bois 5 20 100
7 Photocopieuse imprimante 2 80 160
8 Cartouche 6 10 60
9 Cahier pour visiteurs 2 2 4
10 Papiers 16 5 80
11 Stylos 10 5 50
12 Classeurs 5 2 10
13 Perforateurs 4 6 24
Total 3953

Source : nous-mêmes

Tableau 25. Besoins frais généraux


No Désignation Quantité CU en $ CT en $
1 Abonnement internet 3 50 150
2 Consommables informatiques 3 60 180
3 Électricité 3 10 30
4 Fourniture de bureau 3 120 360
5 Loyer bureau 3 100 300
Total 1020

Source : nous-mêmes
P a g e | 74

Tableau 26. Besoin en formation


N° Libelles Quantité CU en $ CT en $
1 Fleep chart 100 15 1500
2 Cartables 50 6 300
3 Bloc-notes 10 5 50
4 Papiers 15 5 75
5 Stylos 10 4 40
6 Rétroprojecteur 2 100 200
7 Rallonges 8 5 40
Total 2205

Source : nous-mêmes

Tableau 27. Besoin en matériel de la coopérative


No Désignation Unités CU en $ CT en $
1 Climatiseurs Kit 130 130
2 Ordinateurs Kit 350 350
3 Armoires Pièce 140 140
4 Chaises bureau Pièce 35 35
5 Chaises réception Pièce 10 10
6 Tables en bois Pièce 20 20
7 Photocopieuse imprimante Pièce 80 80
8 Consommation informatique Kit 60 60
9 Fourniture bureau Kit 120 120
Total 945

Source : nous-mêmes
P a g e | 75

Tableau 28. Budget récapitulatif


Recettes Dépenses
Libellé Montant en $
Dépenses
Apport local 1 725,32
d'investissement
Apport Equipements 3953
extérieur : Formation 2205
15527,8526 Matériels 945
Banque
Mondiale S/total1 7103
Dépenses de
fonctionnement
Salaire 7 830,00
Frais généraux 1020
S/total2 8 850,00
S/total 3 15 953,00
Frais
797,65
Administratif 5%
S/total4 16 750,65
Frais bancaire
502,5195
3%
Total
17 253,17 Total général 17 253,17
général

Source : nous-mêmes
P a g e | 76

Tableau 29. Plan de trésorerie

Libelles Budget en $ 1er Mois 2ème Mois 3ème Mois


Plan d’encaissement
solde reporté 4 388,93 4 485,89
Apport local 1 725,32 1 725,32
Apport extérieur : Banque mondiale 15 527,85 10000 5527,85
Total recettes 17 253,17 11 725,32 9 916,78 4 485,89
Plan de décaissement
Équipement 3 953,00 3 953,00
Formation 2 205,00 1102,5 1102,5
Matériels 945,00 945,00
Salaire 7 830,00 2 610,00 2610 2610
Frais généraux 1 020,00 340 340 340
Frais administratif 797,65 265,8833333 265,8833333 265,883333
Frais bancaire 502,52 167,5065 167,5065 167,5065
Total dépenses 17 253,17 7 336,39 5 430,89 4 485,89
Solde à reporter 0,00 4 388,93 4 485,89 0,00

Source : nous-mêmes
P a g e | 77
P a g e | 78

3.5. Viabilité du projet


3.5.1. Appropriation

Le projet vise à renforcer les capacités les capacités financières des


cacaoculteurs de NGANDA TSUNDI. En outre, il aspire à l’augmentation de leurs
revenus, ceci justifie l’appropriation étant donné qu’ils sont les bénéficiaires directs
du projet.

3.5.2. Validité du projet

Elle est justifiée dans la mesure où le problème à résoudre provient d’un


besoin ressenti de la part des cacaoculteurs. Suite à l’implantation massive des
cacaoculteurs dans le COAGRIM, les revenus découlant de leur production vont
progressivement augmenter.

3.5.3. Technologie adaptée


En rapport avec le milieu, nous avons tenu compte de la réalité du terrain
et de la modernité. Nous allons donc utiliser des outils appropriés et des machines
adaptées pour la réalisation de ce projet qui seront facilement utilisé par les agents
locaux.

3.4.4. Caution politique


L’État Congolais était dans la dynamique de la modernisation des
conditions paysannes, cet apport local est très significatif tant pour la population
que pour les autorités politico-administratives, qui doivent suivent les dispositions
en rigueur cautionner ce projet.

3.4.5. Respect de l’environnement


La technologie utilisée pour réaliser ce projet puisse respect est adapté
aux normes environnementales.

3.4.6. Implication des femmes et enfants


Une place de choix est réservée aux femmes et aux hommes lors d’un
recrutement. Les premiers bénéficiaires de ce projet concernent les cacaoculteurs
qui sont à la fois homme et femme, mais aussi les membres de cette coopérative ont
P a g e | 79

des enfants qui seront les bénéficiaires directs. Dans le cadre de satisfaction des
besoins fondamentaux de base.
P a g e | 80

3.6. Plan de suivi et évaluation


Tableau n° 30 : Plan de suivi et évaluation
Objectif Indicateurs Période Qualité de la Méthodologie Outils
en mois personne qui de collecte de
Base line Projection 1 2 3 doit fournir les collecte
données
Créer une Aucune Après trois Gestionnaire de
coopérative coopérative mois une projet;
agricole de agricole n’est coopérative soit Consultant,
MAYOMBE en opérationnelle à opérationnelle Assistant,
faveur des NGANDA permanent,
cacaoculteurs du TSUNDI Comptable,
secteur de actuellement Caissier et
NGANDA Logisticien
TSUNDI endéans chacun en ce qui
3 mois. lui concerne

Source : nous-mêmes
P a g e | 81

3.6. Gestion des risques


Tableau n° 31 : gestion des risques
Impact Niveau Durée
Mesure
N° Risques négatif de Probabilité Responsables en Observation
d’atténuation
possible risque semaine
1 Insécurité Arrêt Élevé Moins Collaborer Gestionnaire 8
dans la zone immédiat des probable avec les semaines
d’interventio activités du autorités
n projet locales pour
assurer la
sécurité
2 Refus du Perturbation Moyen probable Mise en place Gestionnaire 4
financement du calendrier d’une et les semaines
par le bailleur du projet stratégie de cacaoculteurs
de fonds contact avec
le bailleur de
fonds
3 Mauvaise Détournement Élevé Probable Respecter le 32
gestion de de fons plan de Secrétaire semaines
fonds alloué trésorerie caissier
au projet

Source : nous-mêmes
P a g e | 82

3.7. Cadre Logique


Tableau n° 32 : Cadre logique
Logique d’intervention Indicateurs objectivement Sources de Hypothèses
vérifiables vérification
Objectif - Niveau de revenus des - Rapport du
global Contribuer à la promotion agriculteurs (paysans) dans ministère du
de l’Agriculture dans le le territoire de TSHELA, ministère de
territoire de TSHELA. - Nombre d’agriculteurs du l’agriculture ;
territoire de TSHELA qui - Rapport de la
ont accru le revenu. banque mondiale

Objectif Créer une coopérative - Nombre de coopérative - Rapport du projet ; Implication et


spécifiqu agricole de MAYOMBE en créée dans le secteur de - Rapport contribution
e faveur des cacaoculteurs du NGANDA SUNDI, d’évaluation; des autorités
secteur de NGANDA - Nombre de membres qui se - Rapport de suivi politico-
TSUNDI endéans 3 mois. sont inscrites à la administrative
coopérative. s

Résultats -Au bout de trois mois une - Nombre de coopérative  Rapport de suivi ; L’équipe de
attendus coopérative agricole de créée dans le secteur  Rapport de la mise en œuvre
MAYOMBE est créée NGANDA TSUNDI, formation ; du projet
dans le secteur de - Pourcentage de membres  Témoignage des exécute les
NGANDA TSUNDI, de la COAGRIM capables bénéficiaires. activités du
-D’ici trois mois 100% des d’épargner, projet comme
membres de la COAGRIM - Pourcentage de membres prévu
sont capables d’épargner, de la COAGRIM capables
-Dans trois mois 100% des d’accéder le crédit.
P a g e | 83

membres de la COAGRIM
sont capables de recevoir le
crédit.
A -Accréditer le projet; Moyens Couts en $ Implication
-Chercher le financement; - Equipements; 17 253,17 massive des
-Recruter le personnel; - Formation; cacaoculteurs
-Recruter les membres et - Matériels ; la mise en
préparer les textes légaux; - Salaire; œuvre du
-Élire et installer le comité - Frais généraux; projet
de direction; - Frais Administratif 5%,
-Suivre et contrôler les - Frais bancaire 3%.
activités;
-Évaluer le projet.
Versement de
l’argent au
moment
voulu.

Source : nous-mêmes
84

Conclusion partielle

Ce dernier chapitre est constitué du dossier projet de développement, il constitue


une véritable réponse au problème jugé difficile par la communauté. Nous
souhaitons qu’une coopérative soit créée à NGANDA TSUNDI pour que les
cacaoculteurs soient à même de développer leurs ménages.
85

CONCLUSION GENERALE

Le cacao constitue un produit stratégique pour l’économie dans le


territoire de TSHELA, eu égard à son poids dans les recettes d’exportation. Sa
production est assurée par environ 1 522 producteurs installés sur de petites et
moyennes exploitations dont la taille varie entre 1 et 10 hectares. Le système
d’exploitation transmis de génération en génération était fondé sur
l’établissement itinérant des cultures aux dépend de la forêt. Avec l’épuisement
des réserves forestières et la dégradation de l’environnement agro-écologique de
la production du cacao, ce système de culture a atteint ses limites techniques et
écologiques.

Les producteurs de cacao se sont trouvés dans une situation où ils ne


peuvent plus reproduire son système traditionnel, faute de forêt. Dans le même
temps, les plantations vieillissent et se dégradent sous la pression des différents
nuisibles. Cette situation compromet la durabilité de la culture et l’économie
cacaoyère à TSHELA.

Nous avons déterminé les facteurs sociaux démographiques des


enquêtés, puis nous sommes passés à l’identification des facteurs qui influencent
le développement des ménages par la cacaoculture, nous avons identifié les
avantages et les désavantages que les agriculteurs ont en produisant le cacao.

Les principaux problèmes qui bloquent le développement de ce secteur


sont bien connus :

- Difficulté d’épargne et de crédit,


- Les mauvais états des routes,
- L’imposition des prix par les acheteurs,
- La concurrence du marché, le faible taux de la demande.

Face à cette situation, nous formulons les recommandations suivantes :


Aux autorités étatiques :

 L’amélioration de la formation des producteurs,


86

 L’amélioration du transfert des technologies,


 L’intensification des systèmes de culture.
 La réhabilitation des routes de dessertes agricoles pour faciliter
l’évacuation des produits.

Aux Organisations Non Gouvernementales :

 L’installation des initiatives privées visant à la contribution avec des


approches et des outils de nouvelles techniques agricoles,
 Appui technique aux cacaoculteurs par des conseils agricoles dans les
zones de production du cacao.

Aux opérateurs économiques :

 Ne pas imposer les prix d’achat aux producteurs de cacao pour faciliter
l’équilibre du marché

Aux cacaoculteurs :

 Travailler en coopérative pour permettre aux uns et aux autres d’avoir


l’accès à l’octroi de crédit et à l’épargne,
 Utiliser le sol d’une manière écologique pour éviter la dégradation
environnementale,
 Orienter les revenus vers des dépenses obligatoires notamment
alimentation, habillement, scolarisation et soins de santé pour favoriser le
développement de leurs ménages.
87

BIBLIOGRAPHIE

I. Ouvrages

1. .KOKOU E. A et LIONELLE E., Production et transformation du cacao,


Collection Pro-Agro, 2014, p. 43.
2. ADABE K.E., NGO-SAMNICK E.L., Production et transformation du Cacao,
AGRO. 2014, p. 44.
3. AGROFOR CAMEROUN, Chaîne de valeur Cacao : De l’agriculteur au
consommateur, Guide technique, 20131
4. ASSOUMOU J., L’économie du cacao. Agriculture d’exportation et bataille du
développement. Paris : Jean-Pierre Delarge. 1977, p. 67.
5. Assoumou J., L'économie du cacao : Agriculture d'exportation et bataille du
développement en Afrique tropicale, éd. Harmattan, Paris, 1990.
6. BCEAO, Etude monographique sur la filière cacao dans l’UEMOA, 2014.
7. Boyer J., Cycle de la matière organique et des éléments minéraux dans une
cacaoyère Camerounaise. Café, cacao, thé, IFPRI, 1973.
8. Burle L., Le cacaoyer tome premier, Editions Larose, Paris, 1961.
9. Chambers et al., Développement Rural, la pauvreté cachée, Editions Karthala
1990.
10.CHAMPAUD J., 1966 dans BANQUE MONDIALE, L’Agriculture au service
du développement, Rapport sur le développement dans le monde, 2008, 36 p.
11.Collomb, P., Une voie étroite pour la sécurité alimentaire d'ici à 2050. FAO,
Rome, et Economica, Paris, 1999.
12.CONTE B., Le développement : concept et différentes approches, 2001.
13.DAGNELIE P. Les statistiques descriptives. Ed. Les Presses de la faculté
Agronomique de Gembloux. 210 p.
14.DAVID S., À la découverte de la production durable du cacao : guide de
formation participative des planteurs, 2005, p. 59.
15.DROUIN, J., Grandes théories de la sociologie et le développement, éd. PUF,
Paris, 1997.
16.FIRCA-CGFCC. Guide de la régénération des vergers de cacaoyer et de caféier
en Côte d’Ivoire. Première Edition. 119 p.
88

17.GOULET D., Développement durable et obsession de la croissance, Foi et


développement, 2005.
18.GRAWITZ M., Méthodes des sciences sociales, Dalloz, Paris, 1996.
19.IRCC-CIRAD, Le cacaoyer : culture et développement de la production de
cacao, 1989.
20.JANNY G., BARBARA J., et JULIE F., A la découverte du cacao, Un Guide
pour la formation des facilitateurs, 2003, p. 24.
21.Konan et Col. Manuel technique de cacaoculture durable à l’attention du
technicien, 2015, p. 166.
22.KOUAKOU D., Faire de bonnes affaires avec le cacao de qualité : Référentiel
technico-économique pour les cacaoyères adultes. GIZ, 2ème édition, p. 35.
23.LECOMTE H. et CHALOT C., Le cacaoyer et sa culture, éd. Georges Carré et
C. Naud, Paris, 1897.
24.LEGOUTE J.R., définir le développement : historique et dimensions d'un
concept plurivoque, Groupe de recherche sur l'intégration continentale
Université du Québec à Montréal, Cahier de recherche Vol. 1, n° 1, 2001.
25.Mellor J., "Agricultural Development: So many Successes, Such Excellent
Results", document d'information préparé pour la FAO, 2000.
26.MOSSU G., Le cacaoyer : Le technicien de l'agriculture, C.T.A., 1990, p.42.
27.MOSSU G., Le cacaoyer, Maisonneuve et Larose, 1990, p. 82.
28.PERROUX F., L’économie du XXème siècle, Paris, PUF, 1964.
29.PINTO et GRAWITZ M., Méthodes des sciences sociales, Paris, Dalloz, 1980,
p.18
30.POIRIER C., Méthodologie de la recherche, Lyon : R.S.I., 1987.
31.REZSOHAZY, R., Théories et critiques des faits sociaux, Bruxelles, la
Renaissance du livre, 1977.
32.RINGOET A., Note sur la culture du cacaoyer et son avenir au Congo-belge,
I.N.É.A.C., Série technique n°28 1944, p. 93.
33.ROCHER G., Introduction à la sociologie générale, T2, Paris, Ed. H.M.H.,
1968, p. 200.
34.SHOMBA, S., Méthodologie et épistémologie de la recherche scientifique,
Kinshasa, PUK, 2016.
35.SIAKA K., Agriculture durable au Département d'Abengourou-Côte d'Ivoire.
Les innovations techniques, CTA, 2006, p. 6
89

36.Statistique Canada (2003), Méthodes et pratiques d’enquête. Ottawa, ISBN 978-


1-100-95206-2. 434 p.
37.Statistique Canada, Méthodes et pratiques d’enquête, Ottawa, 2010, p. 434.
38.Statistique Canada, Méthodes et pratiques d’enquête. Ottawa, ISBN 978-1-100-
95206-2, 2003, 434 p.
39.TILLE Y., Résumé du cours de statistique descriptive, 2010, p. 172.

II. Articles de revues

40.BAFUANUSUA F., MUMA WA MUMA C. et VUNA W., Etude comparée de


la rentabilité de cacao frais chez les planteurs du secteur de Nganda Tsundi /
Kongo central en RDC : cas du Village Phalanga Ndenga et la SCAM Tshela,
IJIAS, ISSN 2028-9324, Vol. 28 : 1, 2019, pp. 73-87.
41.BAFUANUSUA F., MUMA WA MUMA C. et VUNA W., Etude comparée de
la rentabilité de cacao frais chez les planteurs du secteur de Nganda Tsundi /
Kongo central en RDC : cas du Village Phalanga Ndenga et la SCAM Tshela,
IJIAS, ISSN 2028-9324, Vol. 28 : 1, 2019, pp. 73-87.
42.Rajotte T., Les méthodes d’analyse en recherche quantitative : une introduction
aux principaux outils disponibles pour le chercheur, Revue Francophone de
Recherche en Ergothérapie, Vol 5, N°1, 2019, ISSN : 2297-0533, p. 103-110.
43.YOUAN L., GNAMBA Y. et ALOKO N., L’impact de la dynamique de la
cacaoculture sur le développement rural de la sous-préfecture de KOUIBLY à
l’Ouest de la Côte d’Ivoire, Revue Espace Géographique et Société Marocaine,
n°33-34, 2020, p. 165-190.

III. Documents officiels

44.Anonyme, De l’état civil, rapport semestriel du Secteur de Nganda Tsundi,


2019.
45.Anonyme, De l’état civil, rapport semestriel du Secteur de Nganda Tsundi,
2019.
46.Anonyme, Institut international de recherche sur les produits alimentaires
(IFPRI), "Is there hope for food plenty in Africa ? ", 2020.
47. Anonyme, Organisation et gestion de coopératives et d'autres organisations
d'autopromotion, Rapport sur un cours de formation internationale, Fondation
Allemande pour le Développement Internationale, 1987.
90

48.Anonyme, Rapport annuel du département Agricole/SCAM (Société de Cultures


et d’Industries Agricoles au Mayumbe), 2018.
49.Anonyme, Rapport annuel du département Agricole/SCAM (Société de Cultures
et d’Industries Agricoles au Mayumbe), 2018.
50. Banque mondiale, Entering the 21st Century: World Development Report
2000.
51.BANQUE MONDIALE, Résilience d’un Géant Africain, Accélérer la
Croissance et Promouvoir l’Emploi en République Démocratique du Congo,
Ed. Johannes Herderschee, Daniel Mukoko et Samba Moïse Tshimenga
Tshibangu, Volume II 2012.
52. CNRA, Formation des agents ANADER à la reconnaissance des maladies et
ravageurs des cacaoyers : Manuel du technicien pour la conduite de l’enquête «
carte sanitaire du verger cacaoyer ». 2008.
53.FAO, Agriculture : Towards 2015/30, Rapport technique intérimaire, 2000.
54.Kouadio C., Impact du développement de la transformation industrielle de la
filière cacao sur l’économie ivoirienne : une analyse en équilibre général
calculable, Mémoire de Maîtrise ès Sciences, Université de Sherbrooke, 2019.
55.PNUD, Rapport sur le développement humain, 2000.
56.Services de l’agriculture du Secteur de Nganda-Tsundi et du Territoire de
Tshela
57.SNOECK D., Importance d’une bonne gestion de la fertilité des sols pour une
cacaoculture durable, Atelier sur la gestion des sols des vergers cacaoyers et
l’agroforesterie appliquée à la cacaoculture en Afrique de l’Ouest et du Centre
Organisé par la COPAL, Kumassi, Ghana, 2010, p. 8.
58.WORLD BANK, Situation économique en Côte d’Ivoire : et si l’émergence était
une femme ? (French). Washington, D.C.: World Bank Group, 2017.

IV. Documents inédits

59.HABIMANA G., Recherche scientifique, ULK, Gisenyi, 2002.


60.LUBINI A., Méthodologie de la recherche scientifique, Cours, Unikin, 2016.
61.NOUR EL H., Techniques de recherche, Cours destiné aux étudiants de 3 ème
année licence de français, Dépt. de lettres et langue française, Fac. des lettres
et des langues, Université Frères Mentouri - Constantine 1, Algérie, 2021.

V. Webographie
91

62.BLAIS R., Synthèse : Revisiter le concept de développement, Cahiers de


géographie du Québec, 50(141), 453-457. https://doi.org/10.7202/014888ar
92

ANNEXES
93

République Démocratique du Congo

Archidiocèse de Kinshasa
Université Omnia Omnibus
Faculté de Gestion et Management

Questionnaire d’enquête N°………

Madame, Monsieur,

Nous sommes étudiants de l’Université Omnia Omnibus, en Gestion et


Administration des Projets, menons les enquêtes pour notre mémoire de fin
d’études. Notre sujet de recherches est intitulé : « Contribution de la cacaoculture
au développement des ménages du secteur de NGANDA TSUNDI, Territoire
de TSHELA. » Nous allons consulter les cacaoculteurs du secteur de NGANDA
TSUNDI pour collecter les informations importantes pour notre travail de mémoire.

Nous vous rassurons que vos réponses ne seront exploitées qu’à des fins
purement scientifiques. Nos remerciements anticipés pour votre contribution.

NB : Veuillez ne cocher que la case correspondant à votre point de vue ; pour les
questions ouvertes, complétez les pointillés.

Roger PHOLO MVUMBI L2 GAP


94

I. Caractéristique sociodémographique enquêtés

1. Sexe : a)Masculin b) Féminin


2. Age : ………….
3. Niveau d’études : a)Non Scolarisé b) Primaire

c) Secondaire d) Universitaire

4. Etat matrimonial : a) Célibataire b) Marié(e)

c)Divorcé(e) d) Veuf (ve)

5. Résidence : a)KAYALA b) PHALANGA-KHUMBU

c) PHALANGA--NDENGA d) KINDONGO

e) MBANZA

d) Autres à préciser………………………………….
95

II. Facteurs qui influent le développement des manages par la culture de


cacao.

1. Avez-vous l’espérance de combien d’années ? :

a) Moins de 5 ans b) 6 à 10 ans

c) 11 à 20 ans d) 21 ans et plus

2. Combien d’hectare de cacao avez-vous mise en valeur? :

a) 1 à 5 hectares b) 6-10 hectares

c)11 hectares et plus

3. Comment jugez-vous vos rendements ? :

a) Performant b) Assez performent c) mauvais

4. La production de cacao est-t-elle rentable pour vous ?


a) Oui b) Non
5. Si oui, votre revenu mensuel vous aide à nouer les deux bouts du mois ? :
a) Oui b) Non

6. Quel est votre revenu mensuel en franc congolais (Frc) ou en dollar ($)

a) 1 à 50$ b) 51 à 100 c) 101 à 150 d) 151 à 200

201$ ou plus
96

III. Les identification des avantages et désavantages de la culture de cacao


7. Quels sont les avantages de la culture de cacao ? :

a) Alimentation b) Scolarisation c) Accès au soin de santé


d) Habillement e) Autres

8. Quelles sont grandes difficultés que vous faites face ? :


……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………
………………………………………………………………

Merci pour votre disponibilité.


97

TABLE DES MATIÈRES


EPIGRAPHE-----------------------------------------------------------------------------------i
IN MEMORIAM------------------------------------------------------------------------------ii
DEDICACES---------------------------------------------------------------------------------iii
REMERCIEMENTS-------------------------------------------------------------------------iv
SIGLES ET ACRONYMES----------------------------------------------------------------vi
LISTE DES TABLEAUX------------------------------------------------------------------vii
LISTE DES FIGURES----------------------------------------------------------------------ix
INTRODUCTION----------------------------------------------------------------------------1
1. Présentation, choix et intérêt du sujet---------------------------------------------------1
2. Etat de la question et originalité de l’étude---------------------------------------------2
3. Problématique et questions de recherche.-----------------------------------------------3
4. Hypothèses----------------------------------------------------------------------------------8
5. Objectifs de l’étude------------------------------------------------------------------------8
5.1. Objectif global----------------------------------------------------------------------------8
5.2. Objectifs spécifiques :-------------------------------------------------------------------8
6. Délimitation du travail---------------------------------------------------------------------9
7. Annonce méthodologique-----------------------------------------------------------------9
8. Subdivision du travail---------------------------------------------------------------------9
CHAPITRE PREMIERE : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE------------10
1.1. Cadre conceptuel-----------------------------------------------------------------------10
1.1.1. Cacaoyer-------------------------------------------------------------------------------10
1.1.2. Développement-----------------------------------------------------------------------12
1.1.3. Développement socio-économique------------------------------------------------13
1.1.5. Ménage--------------------------------------------------------------------------------13
1.2. Cadre théorique sur la culture du cacao et le développement--------------------14
1.2.1. Culture du cacaoyer------------------------------------------------------------------14
98

1.2.1.1. Origine et étendue de production------------------------------------------------14


1.2.1.2. Exigences écologiques du cacaoyer---------------------------------------------14
a) Facteurs climatiques :--------------------------------------------------------------------15
b) Facteurs édaphiques----------------------------------------------------------------------15
1.2.1.3. Choix des semenciers-------------------------------------------------------------16
1.2.1.4. Mise en place de la pépinière-----------------------------------------------------16
1.2.1.5. Confection de l'ombrière et préparation des pots de germination-----------17
1.2.1.6. Préparation des semences---------------------------------------------------------18
1.2.1.7. Semis--------------------------------------------------------------------------------18
1.2.1.8. Classement des sachets------------------------------------------------------------19
1.2.1.9. Lutte contre les insectes-----------------------------------------------------------19
1.2.1.10. Accoutumance des plants à la lumière----------------------------------------20
1.2.1.11. Préparation du terrain pour la plantation--------------------------------------20
1.2.1.12. Gestion intégrée de la fertilité des sols----------------------------------------21
1.2.1.13. Gestion intégrée des maladies et ravageurs du cacaoyer-------------------23
1.2.1.14. Récolte et opérations post-récolte---------------------------------------------26
1.2.1.15. Régénération cacaoyère---------------------------------------------------------27
1.2.1.16. Agroforesterie en cacaoculture------------------------------------------------27
1.2.1.17. Bonnes pratiques environnementales et sociales----------------------------30
1.2.2. Développement socio-économique lié à la cacaoculture-----------------------31
Conclusion partielle-------------------------------------------------------------------------34
CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION CADRE DE RECHERCHE-------35
2.1. Description du cadre d’étude---------------------------------------------------------35
2.2. Méthodologie du travail---------------------------------------------------------------36
2.2.1. Méthodes------------------------------------------------------------------------------36
2.2.2. Techniques----------------------------------------------------------------------------38
2.2.3. Type et période d’étude-------------------------------------------------------------39
99

2.2.4. Critères d’inclusion et de non inclusion-------------------------------------------39


2.2.5. Population d’étude et détermination de la taille de l’échantillon--------------40
2.2.6. Paramètres d’intérêt------------------------------------------------------------------40
2.2.7. Collecte des données-----------------------------------------------------------------41
2.2.8. Analyse statistique des données----------------------------------------------------41
Conclusion partielle-------------------------------------------------------------------------43
TROISIEME CHAPITRE : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES
RESULTATS--------------------------------------------------------------------------------44
3.1. Présentation des résultats et interprétation des résultats--------------------------44
3.1.1. Paramètres sociodémographiques des enquêtés----------------------------------44
3.1.2. Facteurs influençant le développement des ménages des cacaoculteurs-----47
3.1.3. Identification des avantages et désavantages-------------------------------------49
3.1.4. Analyse et traitement théorique des résultats-------------------------------------50
3.2. Test statistique des résultats-----------------------------------------------------------53
3.3. Validation de l’hypothèse de travail-------------------------------------------------54
Conclusion partielle-------------------------------------------------------------------------55
CHAPITRE QUATRIEME : DOSSIER PROJET DE DÉVELOPPEMENT-------56
4.1. Résumé du projet-----------------------------------------------------------------------56
4.1. Description contextuelle---------------------------------------------------------------56
4.1.1. Situation géographique--------------------------------------------------------------56
4.1.2. Problèmes-----------------------------------------------------------------------------57
4.1.3. Problème prioritaire------------------------------------------------------------------57
4.1.4. Variables------------------------------------------------------------------------------57
4.1.5. Contraintes----------------------------------------------------------------------------57
4.1.6. Alternatives---------------------------------------------------------------------------58
4.1.7. Titre du projet-------------------------------------------------------------------------58
4.1.7.1. Justification du projet-------------------------------------------------------------58
4.1.8. Hiérarchie des objectifs du projet--------------------------------------------------59
100

4.1.8.1. Objectif Général--------------------------------------------------------------------59


4.1.8.2. Objectif spécifique-----------------------------------------------------------------59
4.1.8.3. Résultats attendus------------------------------------------------------------------59
4.1.9. Activités du projet--------------------------------------------------------------------59
4.1.10. Indicateurs de suivi-----------------------------------------------------------------60
4.1.10.1. Objectif Global :------------------------------------------------------------------60
4.1.10.2. Objectifs spécifiques-------------------------------------------------------------60
4.1.10.3. Résultats---------------------------------------------------------------------------60
3.2. Stratégies du projet---------------------------------------------------------------------61
3.3. Organigramme du projet--------------------------------------------------------------64
3.4. Budget du projet------------------------------------------------------------------------66
3.4.1. Analyse des besoins------------------------------------------------------------------66
3.4.2. Budget proprement dit---------------------------------------------------------------69
3.5. Viabilité du projet----------------------------------------------------------------------74
3.5.1. Appropriation-------------------------------------------------------------------------74
3.5.2. Validité du projet---------------------------------------------------------------------74
3.5.3. Technologie adaptée-----------------------------------------------------------------74
3.4.4. Caution politique---------------------------------------------------------------------74
3.4.5. Respect de l’environnement--------------------------------------------------------74
3.4.6. Implication des femmes et enfants-------------------------------------------------74
3.6. Plan de suivi et évaluation------------------------------------------------------------75
3.6. Gestion des risques---------------------------------------------------------------------76
3.7. Cadre Logique--------------------------------------------------------------------------77
Conclusion partielle-------------------------------------------------------------------------79
CONCLUSION GENERALE-------------------------------------------------------------80
BIBLIOGRAPHIE--------------------------------------------------------------------------82
ANNEXES-----------------------------------------------------------------------------------87
101

Table des matières---------------------------------------------------------------------------92

Vous aimerez peut-être aussi